le texte <strong>de</strong> l'article i, on revient à <strong>la</strong> situation d'avant guerre,me paraît une erreur.Avant <strong>la</strong> guerre, c'était bien le Parlement qui était maître<strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s taxes <strong>de</strong> douane; <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> loi déposés<strong>de</strong>vant le Parlement et votés par lui entérinaient les décisionsi<strong>de</strong> l'administration, c'est-à-dire que l'administration ne pouvaitcommencer par prendre un décret, quitte plus tard à le îaireratifier par le Parlement.Dans quelle situation se trouveraient les importateurs si untexte était pris par le Gouvernement pendant les vacances ?Nous serons en vacances d'ici <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> <strong>la</strong> semaine, et <strong>la</strong>semaine prochaine, on pourrait prendre un texte qui, à <strong>la</strong>rentrée du mois d'octobre, ne recevrait pas l'approbation <strong>de</strong>l'Assemblée.Par conséquent on n'aurait pas pallié les inconvénients quesigna<strong>la</strong>it tout à l'heure M. le rapporteur. Ou serait obligé <strong>de</strong>revenir sur les décisions qui auraient été prises pendant <strong>la</strong>péiio<strong>de</strong> <strong>de</strong>s vacances, durant <strong>la</strong>quelle l'Assemblée ne pourrapas se prononcer.Cet ai ticle 4 rétablit donc <strong>la</strong> formule <strong>de</strong>s décrets-lo; qui sontinterdits par l'article 13 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Le vote <strong>de</strong>s impôts et <strong>de</strong>s taxes est une prérogative essentielledu Parlement, et je considère que l'article 1 er aussi bienque l'article 4 doivent êtie étudiés <strong>de</strong> très près par <strong>la</strong> commission<strong>de</strong>s affaires économiques et par <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances.C'est pourquoi j'ai opposé <strong>la</strong> question préa<strong>la</strong>ble et je vous<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, mes chers collègues, <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r le renvoi <strong>de</strong> ce projet<strong>de</strong> loi <strong>de</strong>vant les <strong>de</strong>ux commissions compétentes.M. le prési<strong>de</strong>nt. Monsieur Pierre André, je voudrais à, montour vous poser une -question préa<strong>la</strong>ble. {Sourires.)Opposez-vous <strong>la</strong> question préa<strong>la</strong>ble ou <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z-vous lerenvoi à <strong>la</strong> commission ?Les conséquences <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux motions sont très différentes.M. Pierre André. J'ai opposé <strong>la</strong> question préa<strong>la</strong>ble pour pouyoir<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le renvoi du texte <strong>de</strong>vant les commissions.Je désire que l'Assemblée n'en discute pas ce matin ni avant;que les commissions ne l'aient étudié <strong>de</strong> près.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je vous rappelle qu'aux termes <strong>de</strong> l'article46 du règlement, en vertu duquel je vous ai donné <strong>la</strong>parole, <strong>la</strong> question préa<strong>la</strong>ble tend à déci<strong>de</strong>r qu'il n'y a paslieu à délibérer et son adoption entraîne le rejet définitif dutexte en discussion.Il me semble que vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z seulement le renvoi encommission.M. pierre André. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en eflet le renvoi en commission.Je ne propose pas le rejet définitif du texte qui nous estprésenté, mais une "étu<strong>de</strong> plus approfondie par les <strong>de</strong>uxcommissions compétentes. .M. le rapporteur nous a dit que ce texte avait été adoptépar 15 voix contre 7. Les commissions se composent <strong>de</strong>44 membres. 15 commissaires sur 44 seulement l'ont doncapprouvé. C'est <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle, outre les motifs quej'ai déjà exposés, je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le renvoi <strong>de</strong>vant les commissions<strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>s affaires économiques.WL le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le rapporteur.M. le rapporteur. Je fais d'abord remarquer à mon collègueet ami M. Pieire Andié que si <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s affaires économiques,a adopté ce projet par 15 voix contie 7, les 15 voixfavorables étaient celles <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> tous lesgroupes, sauf ceux du gioupe communiste qui ont voté contre.La commission <strong>de</strong>s afïaiies économiques s'oppose au renvoi[<strong>de</strong> ce texte <strong>de</strong>vant elle et ce<strong>la</strong> pour plusieurs raisons.M. Pierie Andié a déc<strong>la</strong>ré que les tifbunaux avaient donnéraison aux impoitateurs. Ce n'est pas exact. Quelques tribunauxont donné raison aux impoitateurs, notamment le tiibunal <strong>de</strong>Dunkerque, mais d'autres, plus nombreux, ont admis <strong>la</strong> thèse<strong>de</strong> l'administration. 11 y a donc <strong>de</strong> nombreuses décisions engens contraire.C'est pour mettre fin à cette incertitu<strong>de</strong> que le Gouvernement'<strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Parlement d'adopter ce projet <strong>de</strong> loi, et il estguivi par <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s affaires économiques.M. Pierre André a parlé tout à l'heure <strong>de</strong> <strong>la</strong> séparation <strong>de</strong>spouvoirs. Elle est étrangère à cette matière. D'ailleurs, le Conseild'Etat a été saisi <strong>de</strong> ce texte e£, il l'a approiîvé.L'article 4 est une amélioration sensible <strong>de</strong> <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tionactuelle. Nous vivons toujours sous <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion du temps <strong>de</strong>guerre, c'est-à-dire que c'est le ministre <strong>de</strong>s finances seul quieut aujourd'hui, par un simple arrêté, manipuler les droitsSe douane, d'où l'incertitu<strong>de</strong> qui règne aujourd'hui dans lesquestions d'importation.C'est pourquoi l'article 4 prévoit que <strong>la</strong> manipu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>sdroits <strong>de</strong> douane ne pourra plus se faire que par décret prisen conseil <strong>de</strong>s ministres et soumis à <strong>la</strong> ratification du Parlement,sous <strong>la</strong> forme d'un projet <strong>de</strong> loi, ce qui signifie que leParlement a le contrôle complet <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique douanière duGouvernement, ce qui n'était pas le cas jusqu'à maintenant.C'est là une amélioration importante et <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s affaireséconomiques, qui se préoccupe <strong>de</strong> cette question <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>nombreuses années, se déc<strong>la</strong>re satisfaite <strong>de</strong> ce système. Ellea créé en son sein une sous-commission <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane,chargée d'examiner tous les projets <strong>de</strong> loi soumis à <strong>la</strong> commission,et qui pourra ainsi formuler toutes les critiques etapporter toutes les modifications qu'il conviendra à <strong>la</strong> politiquedouanière du Gouvernement.Nous ne pouvons pas, en matière douanière, légiférer par <strong>la</strong>seule voie légis<strong>la</strong>tive. Ce n'est pas possible parce que les modifications<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane doivent être opérées rapi<strong>de</strong>mentet préparées dans le secret. La procédure légis<strong>la</strong>tive est troplongue et les importateurs pourraient, par exemple, avant levote d'un projet ou d'une proposition <strong>de</strong> loi, importer, dans unbut <strong>de</strong> spécu<strong>la</strong>tion, les matières ou les marchandises visées.Pour toutes ces raisons, et parce qu'elle a examiné les articles1 er et 4, votre commission <strong>de</strong>s affaires économiques estimequ'il est inutile <strong>de</strong> lui renvoyer ce texte et elle vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> repousser <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> M. Pierre André.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le secrétaire d'Etat aubudget.M. Henri Ulver, secrétaire d'Etat au budget. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>également à l'Assemblée <strong>de</strong> s'opposer au renvoi.En effet, ainsi que l'a indiqué mon ami M. Marcellin, rapporteur,il y a urgence à régu<strong>la</strong>riser <strong>la</strong> situation en ce qui concerneles droits <strong>de</strong> douane.M. Pierre André affirme que les procès ont été gagnés par les"importateurs.S'il est vrai qu'un certain nombre <strong>de</strong> procès ont été- gagnéspar eux en première instance, le plus grand nombre ont étéagnés par l'administration. C'est ainsi qu'elle en a gagnéix et perdu six en première instance.Le Gouvernement a d'ailleurs fait appel dans les affaires quilui ont été défavorables. Je possè<strong>de</strong>, monsieur Pierre André,<strong>la</strong> liste <strong>de</strong> ces procès.M. Pierre André. Le Gouvernement a été battu en appel. Us'est pourvu en cassation.M. le secrétaire d'Etat au budget. Il s'est pourvu en cassationpour un seul jugement, celui <strong>de</strong> Dunkerque, auquel M. Marcellina fait allusion.Personne ne conteste qu'il y a extrême urgence à régu<strong>la</strong>riserles tarifs douaniers.En outre, je m'étonne que l'Assemblée refuse d'obtenir <strong>de</strong>spouvoirs plus étendus en ce qui concerne le contrôle <strong>de</strong>s droits<strong>de</strong> douane.Si <strong>la</strong> situation actuelle se prolongeait, on vous l'a dit et jevous le confirme, les droits <strong>de</strong> douane pourraient être modifiéspar simple arrêté du ministre <strong>de</strong>s finances.Nous proposons, au contraire, que l'Assemblée ratifie lesmodifications <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane qui pourraient être proposéesou appliquées pendant les intersessions.Mais, monsieur Pierre André, je prends un engagement complémentaire.Si le Gouvernement était amené à proposer une revision générale<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane, il ne procé<strong>de</strong>rait pas par décret.11 déposerait un projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong>vant l'Assemblée nationalequi aurait à statuer.Sous cette réserve, je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'Assemblée <strong>de</strong> se prononcerpour <strong>la</strong> discussion immédiate <strong>de</strong> ce projet <strong>de</strong> loi.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Buron.M. Robert Buron. Je voudrais d'un mot indiquer <strong>la</strong> raisonessentielle pour <strong>la</strong>quelle l'Assemblée ne peut pas à mon sensne pas suivre <strong>la</strong> commission, car,'sur ce point, en tout cas, jesuis en désaccord avec M. Pierre André.La commission <strong>de</strong>s affaires économiques a fait un travail trèsconsciencieux et très sérieux et je pense qu'il ne serait passage <strong>de</strong> perdre le bénéfice <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>. Ce travail ayant étéfait et bien fait, il y a intérêt pour l'Assemblée à abor<strong>de</strong>rimmédiatement <strong>la</strong> discussion.De quoi s'agit-il ? M. Pierre André a développé <strong>de</strong>ux arguments.Selon le premier, les tribunaux sont actuellement saisis etl'intervention <strong>de</strong> l'Assemblée serait en conséquence inopportune.\Mais c'est précisément <strong>de</strong> ce<strong>la</strong> qu'il s'agit. Il faut le dire, etsans fausse honte. Les importateurs connaissaient les tarifs <strong>de</strong>douane, auraient-ils été fixés àdministrativement, quand ils ontopéré. Si les tribunaux, comme celui <strong>de</strong> Dunkeique, leur donnentraison c'est, en fin <strong>de</strong> compte, 200 milliards que le Trésor<strong>de</strong>vra leur rendre. nLes importateurs ont-ils oui ou non inclus les droits <strong>de</strong> douanedans leurs prix ou leurs amortissements ? Voilà <strong>la</strong> seule question.(App<strong>la</strong>udissements au centre et à gauche.y
L'Assemblée a-t-elle l'intention <strong>de</strong> leur faire ca<strong>de</strong>au <strong>de</strong>200 milliards ?Pour ma part, je ne pourrais approuver une proposition aussipeu -sérieuse, et je pense que, pour cette seule raison, nous<strong>de</strong>vons immédiatement discuter le texte qui nous est soumis.L'article 4, d'autre part, inquiète M. Pierre André. Mais quiconquea partagé les responsabilités du pouvoir <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> guerresait très bien que, s'agissant <strong>de</strong> discussions internationales, <strong>de</strong>prises <strong>de</strong> position nécessaires pour protéger un marché menacéou au contraire pour défendre le consommateur, il n'est paspossible d'attendre te résultat <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion parlementaire.Compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique suivie par les autres pays et aussi<strong>de</strong> notre régime douanier qui est complexe — j'en donne volontiersacte à M. Pierre André — du contrôle <strong>de</strong>s changes et <strong>de</strong>scontingents, donner à notre régime douanier une fixité totaleserpt, dans <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d'instabilité que nous traversons, mettrele pays dans une situation impossible et rendre notre politiqueéconomique inopérante.C'est pourquoi, rejoignant M. Marceilin, je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'Assemblée<strong>de</strong> passer immédiatement à <strong>la</strong> discussion d'un texte qui estindispensable, à <strong>la</strong> fois pour les raisons financières que j'aiindiquées, et pour permettre au gouvernement, quel qu'il soit,et quelle que soit son orientation, <strong>de</strong> prendre <strong>la</strong> responsabilitéd'une politique économique qui soit digne <strong>de</strong> ce nom. (App<strong>la</strong>udissementsau centre.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Grimaud.M. Maurice Grimaud. J'ai l'impression d'un dialogue <strong>de</strong>sourds, car il me. semble que nous ne parlons pas tous le même<strong>la</strong>ngage.En 1947, l'administration a proposé au ministère <strong>de</strong>s financesnn texte modifiant à ia fois ie taux et l'assiette <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>douane. Ce<strong>la</strong> ne pouvait être fait en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong> délégation <strong>de</strong>pouvoirs accordée en 1944. C'était une irrégu<strong>la</strong>rité évi<strong>de</strong>nte.Et c'est seulement en 1953, alors qu'elle a perçu irrégulièrement600 milliards <strong>de</strong> francs, que l'administration vient <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rau Parlement, par un texte rétroactif — oh combien ! — <strong>de</strong>ratifier ces perceptions irrégulières qui 'se sont élevées à600 milliards.On nous dit avec simplicité que ces droits ont été incorporésdans les prix et, par conséquent, que <strong>la</strong> mesure ne présenteaucun inconvénient.U convient <strong>de</strong> faire une distinction. J'admets, en ce qui concerneles biens <strong>de</strong> consommation qui ont été immédiatementrevendus par les importateurs, que les droits ont été incorporés,et qu'il puisse y avoir intérêt actuellement à prendreujie décision, pour mettre fin à <strong>de</strong>s procès qui, j'en conviens,peuvent être dans ces conditions peu légitimes.Mais il faut distinguer les biens <strong>de</strong> consommation et lesbiens d'équipement. La situation est profondément différenteselon qu'il s'agit <strong>de</strong>s uns ou <strong>de</strong>s autres.Un certain nombre <strong>de</strong> sociétés métallurgiques, pour reconstituerleurs possibilités <strong>de</strong> production, et fortes <strong>de</strong> <strong>la</strong> promessequ'elles n'auraient pas à acquitter <strong>de</strong> droits, ont importédu matériel et obtenu du secrétaire d'Etat aux finances, quiétait alors M. Edgar Faure, actuellement ministre <strong>de</strong>s finances,une décision les exonérant, pendant une certaine pério<strong>de</strong>, <strong>de</strong>sdroits sur les importations.Et aujourd'hui, parce que l'on a perçu irrégulièrement <strong>de</strong>sdroits après cette date, on voudrait, contrairement à <strong>la</strong> paroledonnée, faire entériner par le Parlement une décision, qui,rétroactivement, légitimerait <strong>de</strong>s droits qui ^nt été consignés,mais non définitivement perçus.C'est sur ce point que portefft les décisions rendues contrel'administration et dont il a été fait allusion tout à l'heure.Dans ces conditions, <strong>la</strong> mise au point d'une pareille situationest délicate.U est difficile <strong>de</strong> le faire par voie d'amen<strong>de</strong>ment. Cependant,si l'Assemblée repousse <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> renvoi en commissionprésentée par -notre collègue M. Pierre André, nousserons obligés <strong>de</strong> poser <strong>la</strong> question à l'Assemblée par cettevoie.Sans doute, vaudrait-il mieux que le problème fût mis aupoint en commission, ce qui permettrait une étu<strong>de</strong> sérieuse<strong>de</strong>s conséquences pratiques du choix qui-s'impose.Telles sont les précisions qu'il était, à mes yeux, nécessaire<strong>de</strong> présenter à l'Assemblée pour lui permettre <strong>de</strong> comprendrecomment le problème se pose aujourd'hui.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le secrétaire d'Etat aubudget.M. 1© secrétaire d'Etat au budget. Afin <strong>de</strong> mettre les chosesau point en ce qui concerne les tarifs (îes douanes sur lesbiens d'équipement; j'indique qu'il n'y a jamais eu <strong>de</strong> <strong>la</strong> partd'un gouvernement quelconque <strong>de</strong> promesse formelle <strong>de</strong> nepas percevoir <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> douane sur les biens d'équipement.L'on s'est trouvé, d'abord, dans <strong>la</strong> situation générale fixéepar l'ordonnance du § juillet 19ii, qui avait suspendu <strong>la</strong> perception<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane selon l'ancien tarif <strong>de</strong> 1892*Ainsi que vous l'a dit le rapporteur M. Marceilin, ces droits<strong>de</strong> douane étaient spécifiques.Ensuite a eu lieu une modification qui a duré du 1 er janvierau 17 octobre 1948. Les matériels sont <strong>de</strong>venus passibles 1<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane ad valorem du nouveau tarif, mais cesdroits sont restés suspendus jusqu'à <strong>la</strong> date d'application <strong>de</strong>l'arrêté du 16 octobre 1948 qui a rétabli les diroits <strong>de</strong> douanesur <strong>de</strong> nombreuses marchandises, dont les matériels d'équipement.Ce fut <strong>la</strong> première pério<strong>de</strong> suivant <strong>la</strong> .pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>?suspension.An cours d'une autre pério<strong>de</strong>, qui s'étend du 17 octobre 1948au 1 er juin 1949, le rétablissement <strong>de</strong>s droits par l'arrêté du16 octobre 1948 souleva <strong>de</strong>s protestations.Les importateurs firent remarquer que les achats <strong>de</strong> matérie<strong>la</strong>vaient été effectués avec l'accord et parfois sur f'ordre duGouvernement en vue <strong>de</strong> hâter le redressement économique du'ipays et que <strong>de</strong>s contrats avaient été passés compte tenu <strong>de</strong> iasuspension <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane.C'est donc en raison <strong>de</strong> ces arguments que, <strong>de</strong> nouveau,les droits <strong>de</strong> douane ont été suspendus en ce qui concerne certainsmatériels d'équipement, étant entendu que les matériels<strong>de</strong>vaient figurer sur les additifs à l'avis aux importateurs et'à ,l'avis <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong>s changes du 1 er janvier 1949, qu'ils<strong>de</strong>vaient être importés avant lê 1 er janvier 1949, avoir fait l'objet<strong>de</strong> licences et d'accords préa<strong>la</strong>bles ayant date certaine antérieureau 17 octobre .1948, être encore <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong>s Importateurset n'avoir pas été revendus par eux.Cette c<strong>la</strong>use fut d'ailleurs ultérieurement modifiée. Les matérielsrevendus furent également admis au bénéfice <strong>de</strong> <strong>la</strong> franchisedouanière moyennant l'engagement <strong>de</strong> l'importateur <strong>de</strong>'restituer à l'acheteur les droits et taxes dont ils obtiendraient <strong>la</strong>restitution.Puis s'ouvre encore, en ce qui concerne les bien di'épuiipement,une nouvelle pério<strong>de</strong> qui s'étend du 1 er juin 1949au 21 octobre i951. Les importateurs étant intervenus auprèsdu département <strong>de</strong>s finances pour obtenir l'extension <strong>de</strong>s dispositions<strong>de</strong> <strong>la</strong> décision gracieuse du 31 mai 1949 au matérielimporté après le 1 er juin 1949. M. Edgar Faure, mon prédécesseurau poste <strong>de</strong> secrétaire d'Etat au budget précisait cequi suit dans une lettre datée du 10 octobre 1949:« Pour tenir compte <strong>de</strong>s retards apportés parfois pour <strong>de</strong>sraisons indépendantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong>s importateurs à l'exécution<strong>de</strong>s contrats d'acquisition <strong>de</strong> matériels, j'estime qu'ilne convient pas d'opposer <strong>de</strong> prime abord une fin <strong>de</strong> nonrecevoir absolue aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s présentées par les importateurslorsque leur cas, tout en restant dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong>décision du 31 mai 1949, ne répondrait pas exactement auxconditions visées, mais qu'il convient <strong>de</strong> soumettre à l'examen<strong>de</strong> mes services les cas particuliers dont les ressortissantspourraient faire l'objet.^ »Des centaines <strong>de</strong> dossiers furent alors soumis à l'administrationdies douanes. Le montant <strong>de</strong>s restitutions supplémentairesréc<strong>la</strong>mées s'éleva à plus <strong>de</strong> sept milliards <strong>de</strong> francs.Etant donné les diverses difficultés toutes ont été rejetées enbloc en décembre 1950.Puis s'ouvre encore une nouvelle pério<strong>de</strong> qui durera du21 octobre 1951 au 30 juin 1952. Un arrêté du 20 octobre 1951a suspendu <strong>de</strong> nouveaux les droits sur certains matériels dont<strong>la</strong> liste était donnée .en annexe à ce texte.Pour bénéficier <strong>de</strong> ce régime, les importateurs <strong>de</strong>vaient produireune autorisation spéciale délivrée par <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>sindustries mécaniques et électriques du ministère <strong>de</strong> l'industrieet <strong>de</strong> l'énergie et va<strong>la</strong>ble pour uné" seule opération. Les dispositions<strong>de</strong> l'arrêté du 21 octobre 1951 étaient va<strong>la</strong>bles à l'originejusqu'au 30 juin 1952. Cependant un arrêté du 28 juin 1952 àprécisé que les matériels qui seraient importés après le 30 juin1952 sous le couvert d'autorisations délivrées à i/ne date antérieureau 1 er juillet 1952 continueraient, dans le dé<strong>la</strong>i d'un anà compter <strong>de</strong> <strong>la</strong> date <strong>de</strong>s autorisations, à bénéficier <strong>de</strong> <strong>la</strong> suspension<strong>de</strong>s droits. Le montant <strong>de</strong>s exonérations ne <strong>de</strong>vait ipas,en principe, dépasser un milliard et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> francs.Puis s'ouvre une nouvelle pério<strong>de</strong>, du 1 er juillet 1952 ail20 août 1952. Sauf application <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l'arrêté du£8 juin 1952, les matériels importés au cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>sont passibles <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane.Du 20 août 1952 au 31 décembre <strong>de</strong> <strong>la</strong> même année s'ouvreune autre pério<strong>de</strong> encore, un nouvel arrêté du 19 août 1952ayant suspendu <strong>de</strong> nouveau les droits <strong>de</strong> douane sur les biensd'équipement, mesure applicable jusqu'au 31 décembre 1952.Le montant <strong>de</strong>s exonérations ne <strong>de</strong>vait ipas dépasser un milliard.et<strong>de</strong>mi <strong>de</strong> francs. En réalité le ministère du commerceet <strong>de</strong> l'industrie a délivré <strong>de</strong>s autorisations pour un montant<strong>de</strong> 2 milliards et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> francs.C'est enfin, ultime pério<strong>de</strong>, celle du 31 décembre 1952 à l'époqueactuelle, où sous réserve <strong>de</strong> l'application <strong>de</strong>s dispositionspai-transitoires, les matériels d'équipement sont maintenantsibles <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane.
- Page 2 and 3: Amendement de Ml Maurice Grimaud: M
- Page 6: Il y a donc eu, depuis 1944, huit o
- Page 10 and 11: 3638 -M. le président. Maintenez-v
- Page 12 and 13: 3640boursement qui ne serait guère
- Page 14 and 15: ASSEMBLEE NATIONALE — 2 9 SEANCE
- Page 16 and 17: ASSEMBLEE NATIONALE • — l re SE
- Page 18 and 19: ASSEMBLEE NATIONALE — 2 e SEANCE
- Page 20 and 21: Montalat.Monteil (André),Finistèr
- Page 22 and 23: SCRUTIN (N° 1883)Sur l'amendement
- Page 24 and 25: Grimaud (Maurice), Loustau.Petit (G
- Page 26 and 27: 3654 ASSEMBLEE NATIONALE l re SEANC
- Page 28 and 29: SCRUTIN (N° 1887)Sur l'amendement
- Page 30 and 31: Cassagne.Catoire.Catrice.Catroux.Ca
- Page 32 and 33: Reeb.RegaudieRenaud (Joseph),Saône
- Page 34 and 35: SCRUTIN (N° 1891)Sur l'ensemble du
- Page 36 and 37: 2 e LEGISLATURESESSION DE 1933 —
- Page 38 and 39: M. Edmond Barrachin, ministre d'Eta
- Page 40 and 41: M. le président. Voici le résulta
- Page 42 and 43: Je tiens à préciser que la suppre
- Page 44 and 45: 3672 ASSEMBLEE NATIONALE — 2 ePou
- Page 46 and 47: M. le président. M.. Prclot a dép
- Page 48 and 49: l'étudié, qu'il le met en forme,
- Page 50 and 51: Mme Rose Guérin et M. Tourné ont
- Page 52 and 53: Leenhardt (Francis).Mme Lefebvre(Fr
- Page 54 and 55:
ASSEMBLEE NATIONALE — 2 8 SEANCE
- Page 56 and 57:
Sur l'amendement de M. Demusois à
- Page 58 and 59:
Grousseaud.Guérard.Guichard.Guille
- Page 60 and 61:
Montalat.Monteil (André),Finistèr
- Page 62 and 63:
SCRUTIN (N° 1899)Sur l'article 3 d
- Page 64 and 65:
3692 ASSEMBLEE NATIONALE — 2° SE
- Page 66 and 67:
3694ASSEMBLEE NATIONALE — 2 E SEA
- Page 68 and 69:
SCRUTIN (N 1903)Sur l'article 4 du
- Page 70 and 71:
Briffod.Briot.Brusset (Max).Bruynee
- Page 72 and 73:
Olmi.Oopa Pouvanaa.Ould Cadi,Ou Rab
- Page 74 and 75:
3702 ASSEMBLEE NATIONALE — 3 e SE
- Page 76 and 77:
Le groupe parlementaire communiste,
- Page 78 and 79:
C'est là, en effet, que se trouve
- Page 80 and 81:
M. Charles Lussy. C'est parce que n
- Page 82 and 83:
t*mmrn, • ...-.i , - , .,, , . ,
- Page 84 and 85:
Ce que demande notre collègue, et
- Page 86 and 87:
Nous ne voyons pas très Lien comme
- Page 88 and 89:
M. Billat a présenté un amendemen
- Page 90 and 91:
J'ai reçu de M. Lefrane une propos
- Page 92 and 93:
Avis'de M. le président du conseil
- Page 94 and 95:
8517 — 21 juillet 1953. — M. Pi
- Page 96 and 97:
tionnaires du service de contrôle
- Page 98 and 99:
Réponse. — 1° Le livre de M. T.
- Page 100 and 101:
K'3728 ASSEMBLEE NATIONALE — 3 E
- Page 102 and 103:
du ministère de la justice, devait
- Page 104 and 105:
RECONSTRUCTION ET LOGEMENT6627. —
- Page 106 and 107:
LISTE DE RAPPEL DES QUESTIONS ECRIT
- Page 108 and 109:
Hilaire-du-Harcouët. Il demande :
- Page 110 and 111:
attire son attention sur les consé
- Page 112 and 113:
8083 — 16 juin 1953. — M. Wasme
- Page 114 and 115:
7932 — 3 juin 1953. — M. Hutin-
- Page 116 and 117:
fleur bétail par la rupture des li
- Page 118 and 119:
8036. — 16 juin 1953. — M- Ulve
- Page 120 and 121:
Sur l'amendement de M. Conombo tend
- Page 122 and 123:
Catroux.Cavelier.Cayeux, (Jean).Ch
- Page 124 and 125:
Montjou (de).Morève.Morice.Moro Gi
- Page 126 and 127:
SCRUTIN (N° 1912)Sur l'amendement