M. Edmond Barrachin, ministre d'Etat, chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> réformeconstitutionnelle. M. le ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale vient<strong>de</strong> dire que <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s interpel<strong>la</strong>tions aurait lieu aprèsl'achèvement du débat sur <strong>la</strong> revision constitutionnelle. (Mouvementsdivers. — Exc<strong>la</strong>mations à l'extrême gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Il n'y a pas nécessairement contradiction. Ledébat sur, <strong>la</strong> réforme constitutionnelle, d'après Tes décisionsprises, doit se terminer dans <strong>la</strong> nuit <strong>de</strong> mercredi à jeudi.M. Edmond Barrachin, ministre d'Etat. Il a été décidé quel'Assemblée poursuivrait ce débat jusqu'à expiration.M. Marcel Prélot. Je fais remarquer que <strong>la</strong> séance <strong>de</strong> ce malin,qui figurait parmi les neuf séances prévues pour <strong>la</strong> discussion<strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, a été consacrée à un toutautre objet. (Ttès bien! très bien! à droite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le ministre <strong>de</strong> l'éducationnationale.M. le ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale. Le Gouvernementdésire tenir l'engagement qu'il a pris vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<strong>de</strong> l'éducation nationale. U se tient, naturellement, à <strong>la</strong> disposition<strong>de</strong> l'Assemblée.Un débat sur <strong>la</strong> réforme constitutionnelle est en cours. D'aprèsles indications qui avaient été données au Gouvernement et lesdécisions prises, je crois, en séance, ce dé'bat <strong>de</strong>vait se terminerdans <strong>la</strong> nuit '<strong>de</strong> mercredi à jeudi.M. le prési<strong>de</strong>nt. On l'espérait.M. le ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale. C'est pourquoi j'avaisdit à MM. Cogniot et Deixonne, interpel<strong>la</strong>teurs, et à M. HippolyteDucos que le jeudi après-midi me paraissait disponible pour <strong>la</strong>discussion <strong>de</strong>s interpel<strong>la</strong>tions.Je répète que mon très vif désir est, d'une part, d'appliquer<strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> l'enseignement à <strong>la</strong> prochaine rentrée sco<strong>la</strong>ire,mais, d'autre paît, <strong>de</strong> ne rien faire sans qu'un débat completait eu lieu <strong>de</strong>vant le Parlement.Telles sont les circonstances dans lesquelles le Gouvernementne peut que s'en remettre à <strong>la</strong> sagesse <strong>de</strong> l'Assemblée.Je pense qu'il serait possible <strong>de</strong> terminer le débat sur <strong>la</strong>réforme constitutionnelle dans <strong>la</strong> nuit <strong>de</strong> mercredi à jeudi. LeGouvernement'serait alors à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong> l'Assemblée pourcommencer <strong>la</strong> discussion sur <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> l'enseignementjeudi dans l'après-midi.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Cogniot.M. Georges Cogniot. La réforme <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s secondaires, préparéepar M. le ministre, est d'une telle importance qu'il estmoralement et politiquement impossible au Gouvernement <strong>de</strong>l'appliquer au mois d'octobre sans que l'Assemblée ait émisson opinion.M. le ministre <strong>de</strong> l'éducation nationale. C'est ce que j'ai dit.M. Georges Cogniot. Ils est donc impossible <strong>de</strong> mêler les <strong>de</strong>uxquestions.A moins qu'au fond <strong>de</strong> son cœur on ne veuille pas duidébat sur <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> l'enseignement secondaire, ei vraimenton désire entrer dans les intentions <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>l'éducation-nationale, et dans celles du ministre, à ce qu'ilsemble, il convient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r fermement que le débat auralieu jeudi à quinze heures. Sinon, chacun sait que cette discussionn'aura pas lieu.Rien n'empêche d'achever jeudi matin ou jeudi soir ledébat sur <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, mais il n'est pas possible<strong>de</strong> faire dépendre d'un autre débat une discussion aussiimportante que celfe <strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s secondaires.Nous sommes en présence <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ordres d'idées. Les membres<strong>de</strong> l'Assemiblée peuvent apprécier diversement leur importancere<strong>la</strong>tive. Je crois en tout cas que tous les commissairesqui avaient exprimé leur avis en commission approuveraient maprésente intervention.Il faut que le débat sur <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> l'enseignement secondaires'instaure <strong>de</strong>vant l'Assemblée jeudi à quinze heures.Nous <strong>de</strong>mandons à l'Assemblée <strong>de</strong> se prononcer sur ce pointpar scrutin. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême gauche.)M. -le prési<strong>de</strong>nt, in rappelle à l'Assemblée — c'est une question<strong>de</strong> loyauté — qu'elle a décidé <strong>de</strong> poursuivre le débat sur<strong>la</strong> revision <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution jusqu'à sa conclusion.M. Georges Cogniot. On a déjà intercalé d'autres débate, cematin par exemple.M. le prési<strong>de</strong>nt. Ce que l'Assemblée pourrait déci<strong>de</strong>r, c'est<strong>de</strong> discuter les interpel<strong>la</strong>tions sur <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> l'enseignementsecondaire après <strong>la</strong> conclusion du débat sur <strong>la</strong> revisionâe <strong>la</strong> Constitution.M. Auguste Joubert. Que <strong>de</strong>vient, alors, l'amnistie ?M. Edmond Barrachin, ministre d'Etat. L'ordre du jour a étéfixé, monsieur le prési<strong>de</strong>nt!M. le prési<strong>de</strong>nt. Monsieur le ministre, je suis saisi d'uneproposition <strong>de</strong> M. Cogniot, je dois,<strong>la</strong> mettre aux voix. L'Assempléese prononcera.M. Jacques Fonlupt-Esperaber. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Fonlupt-Esperaber.M. Jacques Fonlupt-Esperaber. Nous sommes quelques-unsici, très indépendants d'esprit à l'égard <strong>de</strong> certains intérêts et<strong>de</strong> certains zèles excessifs, qui ne saurions admettre l'ajourne-*ment après les vacances <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion sur le projet d'amnistie.Il faut que nous en terminions avec cette question.(Très bien! très bien! au centre et à droite.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Je consulte l'Assemblée sur <strong>la</strong> proposition<strong>de</strong> M. Cogniot, tendant à fixer au jeudi 23 juillet, à quinzeheures, <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s interpel<strong>la</strong>tions sur <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> l'enseignement.Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter ?..,Le scrutin est clos.(MM. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Yoici le résultat du dépouillement du scrutin:Nombre <strong>de</strong>s votants., .. 592Majorité absolue . v.. ... ... 297Pour l'adoptionContre358234L'Assemblée nationale a adopté,M. René Schmitt. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole-est à M. René Schmitt.M. René Schmitt. L'Assemblée vient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r d'instaurer undébat sur <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> l'enseignement secondaire. N'y auraitilpas lieu, pour mener à terme les discussions déjà commencéespar l'Assemblée et ménager toutes les susceptibilités, d'organiser<strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s interpel<strong>la</strong>tions sur <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> l'enseignement?M. le prési<strong>de</strong>nt. M. Schmitt propose que <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>îinterpel<strong>la</strong>tions sur <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> l'enseignement soit organisée.L'Assemblée voudra sans doute accepter cette proposition*(Assentiment.)La conférence d'organisation <strong>de</strong>s débats sera donc convoquéspour <strong>de</strong>main matin.POLITIQUE DU GOUVEUNEMENT EN INDOCHINEM. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> M. Kriegel-Valrimont une"<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpel<strong>la</strong>tion sur <strong>la</strong> politique du Gouvernement enIndochine.Conformément au 2 e alinéa <strong>de</strong> l'article 90 du règlement, l'in*terpel<strong>la</strong>teur m'a remis,- avec son interpel<strong>la</strong>tion, une <strong>de</strong>man<strong>de</strong>écrite, signée <strong>de</strong> cinquante membres, tendant à ce que l'Assembléeprocè<strong>de</strong> immédiatement à <strong>la</strong> fixation <strong>de</strong> <strong>la</strong> date dQdiscussion (1).Il va être procédé à l'appel nominal <strong>de</strong>s signataires.J'invite chaque signataire à se lever à son banc à l'appel<strong>de</strong> son nom et je prie MM. les secrétaires <strong>de</strong> bien vouloircontrôler les présences.(L'appel a lieu.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La présence <strong>de</strong>s cinquante signataires étantconstatée, l'Assemblée doit être consultée, par assis et levé,sans débat, sur <strong>la</strong> fixation immédiate <strong>de</strong> <strong>la</strong> date <strong>de</strong> discussion<strong>de</strong> l'interpel<strong>la</strong>tion.Je consulte l'Assemblée.(L'Assemblée, consultée, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> ne pas fixer immédiate*ment <strong>la</strong> date <strong>de</strong> discussion <strong>de</strong> l'interpel<strong>la</strong>tion.)M. le prési<strong>de</strong>nt. L'Assemblée ayant décidé <strong>de</strong> ne pas Axerimmédiatement <strong>la</strong> date <strong>de</strong> discussion <strong>de</strong> l'interpel<strong>la</strong>tion, il seraprocédé ultérieurement à cette fixation <strong>de</strong> date.— 5 —REVISION DE LA CONSTITUTIONSuite <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s conclusions d'unrapport.M. le prési<strong>de</strong>nt. L'ordre, du jour appelle <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion<strong>de</strong>s conclusions du rapport fait par <strong>la</strong> commission dusuffrage universel, <strong>de</strong>s lois constitutionnelles, du règlement et(1) La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> porte les signatures suivantes: MM. Kriegel-Valrimont,Joinville, Cogniot, Mme Rabaté, MM. Alci<strong>de</strong> Benoît, NoëlManceau, Bal<strong>la</strong>nger, Alphonse Denis, Midol, Rochet, 'Brault, Lenormand, Billoux, Cot, Pronteau, (Demusois, Tourné, Mlle Marzin, MmesGrappe, Roca, Estachy, Prin, MM. Cagne, Mancey, Linet, GristololDufour, Bil<strong>la</strong>t, Gosnat, Bartolini, Signor, Fayet, Duclos, CasanovaMme Rose Guérin, MM. Mouton, Gautier, Boutavant, PierrardRenard, Camphin, Castera, Fourvei, Védrines, Sauer, Bissol, Goudoux, Musmeaux, Cherrier, Maton, Barthélémy.
tASSEMBLEE NATIONALE — 2" SEANCE DU 21 JUILLET 1953 3667<strong>de</strong>s pétitions, en exécution <strong>de</strong> <strong>la</strong> résolution adoptée par l'Assembléenationale le 30 novembre 1950 et par le Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong>République le 25 janvier 1951, décidant <strong>la</strong> revision <strong>de</strong>s articles -7(addition), 9 (1 er et 2® alinéa), U (1 er alinéa), 12, 14 (2 e et3 e alinéa), 20, 22 (l re phrase), 45 (2 e , 3 e et 4 e alinéa), 49 (2 e et3 e alinéa), 50 (2 e et 3 e alinéa), 52 XI er et 2 e alinéa) <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution.Voici les temps <strong>de</strong> parole encore disponibles dans ce débat:Gouvernement, 45 minutes ;Commission du suffrage universel, 115 minutes";Groupe socialiste, 179 minutes;Groupe communiste, 72 minutes;Groupe du mouvement républicain popu<strong>la</strong>ire, 159 minutes;Groupe d'union républicaine et d'action sociale, 108 minutes;Groupe républicain radical et radical-socialiste, 65 minutes;Groupe <strong>de</strong>s républicains indépendants, 103 minutes;Groupe indépendant paysan, 54 minutes;Groupe indépendant d'action républicain» et sociale, 54minutes ;Groupe <strong>de</strong> l'union démocratique et socialiste <strong>de</strong> <strong>la</strong> Résistanceet <strong>de</strong>s indépendants <strong>de</strong> gauche, 26 minutes.Groupe <strong>de</strong>s indépendants d'outre-mer, 29 minutes*Isolés, 20 minutes;Le groupe progressiste a épuisé son temps <strong>de</strong> parole.[Article 2 (suite).]M. I© prési<strong>de</strong>nt. Dans sa troisième séance du 17 juillet, l'As-'semblée a commencé <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s articles et s'est arrêtéeà un amendament <strong>de</strong> M. Alphonse Denis à l'article 2 dont jerappelle les termes.« Art. 2. — Les premier et <strong>de</strong>uxième alinéa <strong>de</strong> l'article 9 <strong>de</strong> <strong>la</strong>Constitution sont abrogés et remp<strong>la</strong>cés par les dispositions suivantes:« L'Assemblée nationale se réunit <strong>de</strong> plein droit en sessionordinaire le premier mardi d'octobre.« Lorsque cette session a duré sept mois au moins, le prési<strong>de</strong>ntdu conseil peut en prononcer <strong>la</strong> clôture ipar décret prisen conseil <strong>de</strong>s ministres. Dans cette durée <strong>de</strong> sept mois ne•sont'pas comprises les interruptions <strong>de</strong> session. Sont considéréscomme interruptions <strong>de</strong> session les ajournements <strong>de</strong> séancesupérieurs à huit jours. »L'amen<strong>de</strong>ment déposé par M. Alphonse Denis, tend à insérer,dans le <strong>de</strong>uxième alinéa du texte modificatif proposé ipour'les 1 er et 2 e alinéa <strong>de</strong> l'article 9 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, après lesmots: « le prési<strong>de</strong>nt du conseil », les mots: « après avis conformedu bureau <strong>de</strong> l'Assemblée nationale ».La parole est à M. Alphonse Denis.M. Alphonse Denis. Mesdames, messieurs, mon amen<strong>de</strong>menta pour objet d'éviter les effets néfastes <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> cetarticle.Nous ne voulons pas <strong>la</strong>isser au Gouvernement seul le pouvoirexorbitant <strong>de</strong> mettre l'Assemblée nationale en vacances <strong>de</strong>mai à novembre, comme ce serait le cas étant donné les dispositionsadoptées <strong>la</strong> semaine <strong>de</strong>rnière, surtout lorsque <strong>de</strong>s problèmesessentiels faisant l'objet <strong>de</strong>s préoccupations urgenteset angoissantes d'innombrables travailleurs mériteraient attentionet solution.J'ai déjà signalé que soixante-<strong>de</strong>ux rapports sont prêts àêtre discutés. Certains le sont <strong>de</strong>puis très longtemps, notammentle rapport sur <strong>la</strong> (proposition <strong>de</strong> loi du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> notregroupe Jacques Duclos, <strong>de</strong>posée <strong>de</strong>puis environ <strong>de</strong>ux ans etqui tend à porter <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s vieux travailleurs sa<strong>la</strong>riés à96.000 francs. Ce rapport est prêt <strong>de</strong>puis un an.Il en est <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s rapports sur les propositions re<strong>la</strong>tivesaux allocations familiales et aux chômeurs. Et l'Assemblée seséparerait sans avoir discuté ces questions tandis que <strong>la</strong> misères'accroît îNous ne pouvonc donc pas admettre les dispositions <strong>de</strong> cece projet <strong>de</strong> loi.Nous <strong>de</strong>mandons qu'il ne soit pas permis qiue le Gouvernementjuge seul s'il doit mettre l'Assemblée en vacances.Nous voulons, à tout le moins, puisque nos propositions ontété repoussées, -que le bureau <strong>de</strong> l'Assemblée, au sein duquel<strong>de</strong>vraient évi<strong>de</strong>mment être représentées toutes les fractions <strong>de</strong>l'Assemblée, puisse être consulté. Tel est l'objet <strong>de</strong> mon amen<strong>de</strong>mentsur lequel je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le scrutin. (App<strong>la</strong>udissements àl'extrême gauche.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission ?M. Joseph Defos du Rau, rapporteur. Je dois simplementfaire connaître que <strong>la</strong> commission du suffrage universel a bienexaminé l'amen<strong>de</strong>ment présenté par M. Denis, mais qu'elle l'arepoussé par 25 voix contre 8 et 5 abstentions.H. le prési<strong>de</strong>nt. Quel est l'avis du Gouvernement 7M. Edmond Barrachin, ministre d'Etat chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong> réformeconstitutionnelle. Le Gouvernement repousse également l'amen<strong>de</strong>ment^M. le prési<strong>de</strong>nt. Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. AlphonseDenis, repoussé par <strong>la</strong> commission et par le Gouvernement.Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le. scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)M. Ie*prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter ?...Le scrutin est clos.(MM. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillement du scrutin:Nombre <strong>de</strong>s votants ..Majorité absolue .Pour l'adoptionContre —116496612307L'Assemblée nationale n'a pas adopte.M. Demusois a présenté un amen<strong>de</strong>ment tendant, après le1 er alinéa du texte modificatif proposé pour les 1 er et 2 e alinéas,<strong>de</strong> l'article 9 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, à insérer le nouvel alinéa,suivant :« L'Assemblée nationale se réunit <strong>de</strong> plein droit en sessionextraordinaire d'une durée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux moix 1« 1 er juin <strong>de</strong> chaqueannée. »La parole est à M. Demusois,M. Antoine Demusois. J'ai expliqué, au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussiongénérale, les inconvénients du décret <strong>de</strong> clôture, qui tend, <strong>de</strong>façon abusive, à limiter <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> <strong>la</strong> session <strong>de</strong> l'Assemblée.C'est précisément pour permettre à l'Assemblée <strong>de</strong> se saisir<strong>de</strong> questions importantes que le décret <strong>de</strong> clôture l'empêcherait<strong>de</strong> discuter que je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'insertion, dans l'article 2, <strong>de</strong><strong>la</strong> disposition dont M. le prési<strong>de</strong>nt vient <strong>de</strong> donner lecture.M, le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Minjoz, contre l'amen<strong>de</strong>ment.tM. Jean Minjoz. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'Assemblée <strong>de</strong> repousserl'ameiâ<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Demusois comme, d'ailleurs, <strong>la</strong> plupart<strong>de</strong>s autres amen<strong>de</strong>ments que ses collègues ou lui-même ontdéposés à l'article 2.Si nous avons voulu modifier <strong>la</strong> Constitution actuelle, c'est,en particulier pour remettre en vigueur <strong>la</strong> procédure du décret<strong>de</strong> clôture. Voter <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments comme celui que l'on nouspropose, serait aller à l'encontre <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission.Je rappelle, d'autre part, que, modifiant l'article 12 <strong>de</strong> <strong>la</strong>Constitution, nous avons prévu <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> sessionsextraordinaires. Lorsque, en effet, l'Assemblée nationale nesiège pas, son bureau peut convoquer le Parlement en sessionextraordinaire et le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée doit le faire, à <strong>la</strong><strong>de</strong>man<strong>de</strong> du prési<strong>de</strong>nt du conseil ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s membrescomposant l'Assemblée nationale.Toutes les garanties sont donc réunies ; mais il importe <strong>de</strong>ne pas fixer <strong>de</strong> dates comme le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> M. Demusois.Je suggère donc à l'Assemblée <strong>de</strong> repousser cet amen<strong>de</strong>ment.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le rapporteur.M. le rapporteur. M. Minjoz me dispense <strong>de</strong> combattre l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Demusois. J'ajouterai, cependant, un argument,,qui me paraît fondamental, à ceux qu'il a présentés.L'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Demusois est fondé sur cette idée que,d'une façon absolument certaine, <strong>la</strong> session ordinaire seraitparachevée avant le 1 er juin. Or, rien n'est moins établi étantdonné le texte que nous proposons à ï'Assemblée.Dans ces conditions, cet amen<strong>de</strong>ment esF*lu moins prématuréet, pour le moment, il n'est pas fondé.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Demusois.M. Antoine Demusois. J'ai démontré qu'il était fort possible,aux termes mêmes <strong>de</strong> l'article en cause, que <strong>la</strong> session seterminât le 30 avril.Par conséquent, à cet égard, mon amen<strong>de</strong>ment est fondé.D'autre part — et pour M. Minjoz — je démontrerai, lors<strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong> l'article 12, que les dispositions re<strong>la</strong>tives A <strong>la</strong>session extraordinaire prévues par cet article sont, à mon avis„inopérantes. Mais comme nous n'en sommes qu'à l'article 2 tje maintiens mon amen<strong>de</strong>ment et je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le scrutin.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Demusois.Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter ?... *Le scrutin est clos.£MM. les secrétaires font le dépouillement dçs votes,}
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