3640boursement qui ne serait guère justifié, d'ailleurs, puisque,pour <strong>la</strong> plupart, ces droits ont été incorporés aux prix et ontété en fait acquittés par le consommateur.Toutefois, se pose le cas <strong>de</strong>s biens d'équipement. Qu'il s'agisse<strong>de</strong> <strong>la</strong> sidérurgie, <strong>de</strong>s houillères, ou <strong>de</strong>s centrales électriques,c'est le Gouvernement lui-même qui » fixé les prix à <strong>la</strong> consommationet <strong>la</strong> répercussion <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane sur le consommateurne joué pour ainsi dire pas, ce sont les amortissementsqui sont plus longs. -Or, <strong>de</strong> f948 à 1953, le Gouvernement a pratiqué à l'égard <strong>de</strong>sbiens d'équipement une politique assez incohérente, tantôtdétaxant ces biens, tantôt les retaxant à nouveau.Cette situation est d'autant plus paradoxale qu'il s'agit <strong>de</strong>biens que l'industrie française ne produit pas: tolooming, certainséquipements <strong>de</strong> centrales électriques, trains à ban<strong>de</strong>s etc.Pour ces importations essentielles le Gouvernement a accordé<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vises, donné <strong>de</strong>s facilités <strong>de</strong> change, certaines garanties,octroyé <strong>de</strong>s licences.Les changements <strong>de</strong> position gouvernementale sur <strong>la</strong> taxationa abouti à leur égard au paradoxe suivant. Des biens d'équipement<strong>de</strong> même nature <strong>de</strong>stinés à certains utilisateurs sonttaxés tandis que les mêmes biens <strong>de</strong>stinés à d'autres sontdétaxés, ce qui crée dans <strong>la</strong> même branche industrielle, audépart, <strong>de</strong>s différences d'amollissement et <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> revientimportantes.Il n'y a pas d'utilité économique à frapper <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> douane<strong>de</strong>s biens d'équipement qui ne sont pas produits en France etqui sont finalement <strong>de</strong>stinés à produire <strong>de</strong>s objets <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>consommation.Mon amen<strong>de</strong>ment a pour objet <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cer à cet égard toutes lesindustries dans <strong>la</strong> même situation juridique.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le secrétaire d'Etat au budget.M. le.secrétaire d'Etat au budget. Les dispositions proposéespar mon ami M. Catroux sont pratiquement impossibles à.appliquer.En tyfïet, îes listes auxquelles il est fait allusion dans sonamen<strong>de</strong>ment ne sont pas établies dans les termes <strong>de</strong> <strong>la</strong> nomenc<strong>la</strong>turetarifaire sur <strong>la</strong>quelle les déc<strong>la</strong>rations ont été rédigées,d'où impossibilité pour l'administration <strong>de</strong> s'assurer que lesdroits dont le remboursement est <strong>de</strong>mandé ont bien été acquittésà l'occasion <strong>de</strong> l'importation <strong>de</strong>s matériels que l'on désireexonérer.En tout état <strong>de</strong> cause, le Gouvernement, <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> dépenseconsidérable qu'entraînerait l'amen<strong>de</strong>ment proposé parM. Catroux, oppose l'article 48 du règlement.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Catroux.M. Diomè<strong>de</strong> Catroux. Monsieur le ministre, les gommes dontje <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le remboursement ne" sont pas tellement considérables,6 milliards tout au plus, et non pas 120 milliards commevous l'avez déc<strong>la</strong>ré tout à l'heure. En fait, le remboursement<strong>de</strong>mandé ne serait effectué ni au détriment <strong>de</strong>s consommateursni au détriment du Trésor, puisque, <strong>la</strong> plupart du temps, nousavons affaire à <strong>de</strong>s industries nationalisées; il ne s'agit en l'occurrenceque d'un jeu comptable.Il convient <strong>de</strong> rappeler que le 1 er janvier 1948 les machines•et les matériels étaient soumis en principe, comme <strong>la</strong> plupart<strong>de</strong>s autres marchandises, à <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane spécifiques dontl'inci<strong>de</strong>nce était faible sur les prix <strong>de</strong> revient vu <strong>la</strong> valeur trèsélevée <strong>de</strong>s outil<strong>la</strong>ges. Au surplus, ces droits avaient été suspendusprovisoirement par une ordonnance du 8 juillet 1948. A partirdu 1 er janvier 1948, ces mêmes matériels sont frappés <strong>de</strong>sdroits ad valorem institués par arrêté ministériel du 16 décembre1947. S'ils avaient été perçus, ces nouveaux droits auraient,en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> hausse générale <strong>de</strong>s prix et <strong>de</strong> <strong>la</strong> dépréciation <strong>de</strong>notre monnaie, grevé lour<strong>de</strong>ment le prix <strong>de</strong> revient <strong>de</strong> l'outil<strong>la</strong>ge,compromis ou arrêté les importations, conduit fatalementà une majoration <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s produits fabriqués et rendu difficilevoire aléatoire l'amortissement <strong>de</strong>s matériels.L'institution du nouveau tarif <strong>de</strong>s douanes souleva d'ailleursà l'époque <strong>de</strong> véhémentes protestations, mais du fait que lesdroits <strong>de</strong> douane restaient suspendus, l'importation <strong>de</strong>s biensd'équipement n'était pas gênée dans l'immédiat par le nouveautasif <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane ad valorem.Un nouvel arrêté ministériel du 16 octobre 1948 mit fin brusquementà cette situation en rétablissant sans préavis <strong>de</strong>s droits<strong>de</strong> douane sur <strong>de</strong> nombreux produits et notamment sur les matérielsd'équipement.Cette mesure fut âprement critiquée. Il apparaît que l'arrêtédu 16 octobre 1948 avait été préparé et publié sans que les servicesresponsables se fussent préoccupés <strong>de</strong>s conditions particulières<strong>de</strong> fabrication et <strong>de</strong> livraison <strong>de</strong> certains outil<strong>la</strong>ges, ni <strong>de</strong>scirconstances, indépendantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong>s importateurs, quiavaient pu empêcher <strong>la</strong> fourniture <strong>de</strong>s matériels avant <strong>la</strong> dated'application <strong>de</strong> ce texte.Ces protestations étaient sans doute fondées puisque, par unedécision du 3i mai 1949, M. Edgar Faure, secrétaire d'Etat auxfinances, décidait <strong>de</strong> reverser les droits <strong>de</strong> douanes perçus envertu <strong>de</strong> l'arrêté du 16 octobre 1948 sur certains matériels etsous certaines conditions.Cette mesure gracieuse ne donnait satisfaction que partiellementaux importateurs. Pourquoi limiter l'exonération auxseuls matériels dédouanés avant le 1 er juin 1949, même s'ils'agissait <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s passées <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ou trois ans ïPourquoi refuser <strong>la</strong> franchise aux matériels importés sous couvert<strong>de</strong> licences postérieures au 17 octobre 1948, alors que cesmatériels avaient été commandés à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et souvtnt avecl'appui financier <strong>de</strong> l'Etat ?En fait, à partir du 1 er juin 1949, les biens d'équipement sontpratiquement soumis à <strong>de</strong>s droits et taxes si élevés que <strong>la</strong> réalisation<strong>de</strong>s programmes d'équipement pourtant approuvés paifle Gouvernement <strong>de</strong>venait trop coûteuse. Faute <strong>de</strong> disposerd'une trésorerie suffisante, <strong>de</strong> pouvoir obtenir <strong>de</strong>s crédits sous<strong>de</strong>s conditions avantageuses ou <strong>de</strong> bénéficier d'exonérationspour le matériel importé, <strong>de</strong>s industriels et <strong>de</strong>s importateursse voient contraints <strong>de</strong> renoncer à leurs projets ou d'en retar<strong>de</strong>r,l'exécution.Cependant, quoique le Gouvernement ait dû reconnaître lebien fondé <strong>de</strong>s doléances <strong>de</strong>s importateurs et <strong>de</strong>s organisationsprofessionnelles <strong>de</strong> l'industrie et <strong>de</strong> l'agriculture, il s'oriente <strong>de</strong>nouveau vers une politique <strong>de</strong> détaxe du matériel d'équipement.C'est l'arrêté ministériel du 20 octobse 1951 qui prévoitl'admission provisoire en suspension <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane <strong>de</strong>certains biens d'équipement dont <strong>la</strong> liste est fixée par ce texte.L'exonération ne s'applique qu'aux matériels complets, âl'exclusion <strong>de</strong>s parties <strong>de</strong> matériels ou <strong>de</strong>s pièces détachées.-Elle est accordée au vu d'une autorisation conforme au modèlefixé par l'arrêté et délivrée par le directeur <strong>de</strong>s industries mécaniqueset électriques du ministère <strong>de</strong> l'industrie et du commerce.Ces mesures <strong>de</strong> dégrèvement restent cependant insuffisantes,car l'arrêté ministériel du 20 octobre 1951 n'avait pas d'effetrétroactif.Aujourd'hui, monsieur le secrétaire d'Etat au budget, vousnous opposez l'article 1 er <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances. Ce<strong>la</strong> ne règlepas le cas <strong>de</strong>s biens d'équipement.Pour l'avenir, il est absolument essentiel que le ministère<strong>de</strong>s finances ait enfin une doctrine en ce qui concerne Ja mo<strong>de</strong>rnisationet l'équipement français et les réalisations du secondp<strong>la</strong>n <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation. En ce qui concerne les biens d'équipement,l'unité <strong>de</strong> doctrine doit permettre également d'obtenir<strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> revient concurrentiels et <strong>de</strong> mettre fin à ia politiqueactuelle qui ne fait qu'alourdir nos prix.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le secrétaire d'Etat aubudget.M. le secrétaire d'Etat au budget. Je tiens, pour l'avenir, àrassurer mon ami M. Catroux. Les droits <strong>de</strong> douane sur lesbiens d'équipement font actuellement l'objet d'une étu<strong>de</strong> quiest sur le point d'aboutir.M. Diomè<strong>de</strong> Catroux. Monsieur le secrétaire d'Etat au budget,je vous remercie <strong>de</strong> votre information.Mais voilà huit ans que l'on nous fait <strong>de</strong>s promesses <strong>de</strong> cegenre. Venant <strong>de</strong> vous, cette fois, j'espère qu'elles seronttenues.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le rapporteur.M. le rapporteur. L'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Catroux ne pose niune question <strong>de</strong> droit ni une question d'équité, mais simplementune question <strong>de</strong> fait II s'asrit <strong>de</strong> savi ir si le G uivernementest prêt à allouer six ou sept milliards <strong>de</strong> francs à certainsimportateurs <strong>de</strong> biens d'équipement.n s'agit là <strong>de</strong> dépenses sans compensation <strong>de</strong> recettes. L'article1 er <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances me paraît applicable.M. le secrétaire d'Etat au budget. Je le pense également.M. le prési<strong>de</strong>nt. Le Gouvernement et <strong>la</strong> commission invoquantl'article 48 du règlement <strong>de</strong>mandant <strong>la</strong> disjonction <strong>de</strong>l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Catroux.M. Maurice Grimaud. Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>sfinances ?M. le prési<strong>de</strong>nt. Le rapporteur pour avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission',<strong>de</strong>s finances, M. Gozard, étant absent, je consulte l'Assembléesur cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> disjonction.M. le secrétaire d'Etat au budget. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le scrutin.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter ?..Le scrutin est clos.(MM. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)
ASSEMBLEE NATIONALE — L R9 SEANCE DU 21 JUILLET 19533641; M. le prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillement du scrutin;Nombre <strong>de</strong>s votants 521«Majorité absolue 261Pour l'adoption 309Contre .... 212L'Assemblée nationale a adopté.En conséquence, l'amen<strong>de</strong>ment est disjoint.MM. <strong>de</strong> BenouviBe et René Schmitt ont présenté un amen<strong>de</strong>menttendant à compléter in fine l'article 1 er par le nouve<strong>la</strong>linéa suivant:« Toutefois, seront exonérés <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane à l'importationles matériels d'équipement importés avant le 31 décembre1952 par <strong>de</strong>s industriels sinistrés ou spoliés, lorsque cesmatériels auront été commandés en vertu d'une autorisationou d'une licence d'importation délivrée avant le 17 octobre 1948et sous réserve -qu'il n'ait pas été tenu compte du montant <strong>de</strong>fces droits dans le calcul <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités pour <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong>gommages <strong>de</strong> guerre versés à ces industriels. »La parole est à M. <strong>de</strong> Benouville.M. Pierre île Benouville. Je voudrais attirer l'attention <strong>de</strong>[l'Assemblée, sans entrer dans le détail <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>l'article 1 er , sur le point suivant:Les industriels sinistrés ou spoliés, dont plusieurs travaillentactuellement pour <strong>la</strong>^défense nationale et qui se sont trouvéscontraints à verser à l'administration <strong>de</strong>s sommes considérablespour <strong>de</strong>s matériels qui, avec l'approbation ds l'Office<strong>de</strong>s changes, avaient été commandés à une époque où les droits<strong>de</strong> douane se trouvaient suspendus, sont dans une situationtout à fait injuste.Contrairement à ce que disait tout à l'heure mon ami,M. Ulver, je ne crois pas que l'ordonnance <strong>de</strong> juillet 1944 avaitle caractère qu'affirme aujourd'hui le Gouvernement. Les droits-<strong>de</strong> douane étaient effectivement suspendus pour permettre, enparticulier, aux sinistrés et aux industriels spoliés <strong>de</strong> reprendredans l'industrie <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce qui leur revenait.Il me paraît donc que le vote par l'Assemblée <strong>de</strong> notre.amen<strong>de</strong>ment ne <strong>de</strong>vrait pas souffrir <strong>de</strong> difficulté. (App<strong>la</strong>udissements.)M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le secrétaire d'Etal aubudget.M. le secrétaire d'Etat au budget. Il a été entendu, sansqu'aucun texte officiel l'ait dit expressément, que dans lecalcul <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>mnité revenant aux industriels spoliés ou sinistrés,il serait tenu compte <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> douane acquittés surle matériel <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement importé par ces industriels.L'amen<strong>de</strong>ment que nos collègues proposent à l'agrément <strong>de</strong>l'Assemblée ne fait que donner une base légale à une disposition<strong>de</strong> fait. C'est pourquoi le Gouvernement ne s'y opposepas.M. Pierre <strong>de</strong> Benouville. Nous vous en remercions et nousinaintenons notre amen<strong>de</strong>ment puisque le Gouvernement nes'y oppose pas.M. le rapporteur. La commission non plus.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> MM. <strong>de</strong>.Benouville et René Schmitt.(L'amen<strong>de</strong>ment, mis aux voix, est adopté.)M. René Schmitt. Quelle unanimité touchante! (Sourires.)M. le prési<strong>de</strong>nt. M. Maurice Grimaud a déposé un amen<strong>de</strong>menttendant à compléter cet article par un troisième alinéaainsi conçu:« Toutefois, ces dispositions ne s'appliquent pas aux biensd'équipement désignés par les additifs à l'avis aux importateurset avis n° 365 <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong>s changes du 1 er janvier 1949,qui ont été publiés au Journal officiel du 30 janvier- 1949 etau Journal officiel du-3 mai 1949, à <strong>la</strong> condition que ces matériels:« a) Aient fait l'objet <strong>de</strong> licences ou d'accords préa<strong>la</strong>blesayant date certaine antérieure au 17 octobre 1948;« b) Soient encore <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong>s importateurs;« Lesdits biens d'équipement sont exonérés <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>douane d'importation. »La parole est à M. Grimaud.M. Maurice Grimaud. Mon amen<strong>de</strong>ment tend à <strong>de</strong>s fins assezproches <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Catroux, mais sa rédactionest différente.En effet, je me suis efforcé <strong>de</strong> serrer d'aussi près que possible<strong>la</strong> solution du problème que j'ai eu l'occasion d'évoquer brièvementlors du débat sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> renvoi en commissionprésentée par M. Pierre André. Je faisais observer que les conditionsmêmes dans lesquelles certains biens d'équipement avaientété importés nécessitaient ie maintien à leur profit, dans leslimites assez étroites qui avaient été utilisées jusqu'à présent,<strong>de</strong>s dispositions dont ils avaient bénéficié.La disposition essentielle a été citée tout à l'heure dansl'exposé <strong>de</strong> M. le ministre du budget, c'est <strong>la</strong> décision du 31 mai1949 du secrétaire d'Etat aux finances qui avait exonéré <strong>de</strong>sdroits <strong>de</strong> douane rétablis par l'arrêté du 17 octobre 1948, etpour une date qui était précisément celle <strong>de</strong> l'entrée en applicati9n<strong>de</strong> cet arrêté, les biens d'équipement importés antérieurementau 1 er juin 1949 qui avaient fait l'objet <strong>de</strong> licences oud'accords préa<strong>la</strong>bles ayant date certaine antérieure au 17 octobre1948, et qui étaient encore à <strong>la</strong> date du 31 mai 1949 <strong>la</strong> propriété<strong>de</strong>s importateurs.Seulement, cette décision n'étant pas publiée, je me réfère,dans mon amen<strong>de</strong>ment, à <strong>de</strong>s textes qui l'ont été, c'est-à-dire àl'additif à l'avis aux importateurs et à l'avis n° 365 <strong>de</strong> l'Office<strong>de</strong>s changes du 1 er janvier 1949 qui ont été publiés au Journalofficiel, l'un le 30 janvier 1949, l'autre le 3 mai 1949.Je note dans mon amen<strong>de</strong>ment que pour que ces dispositionspuissent s'appliquer, il faut que les biens en question aient faitl'objet <strong>de</strong> licences ou d'accords préa<strong>la</strong>bles ayant date certaineantérieure au 17 octobre 1948, ce qui limite dans le temps l'effet<strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment, et que ces biens, enfin, soient encore <strong>la</strong> propriété<strong>de</strong>s importateurs.Tel est le sens <strong>de</strong> mon amen<strong>de</strong>ment. Il soulève, non pas seulementun problème <strong>de</strong> fait, comme le disait tout à l'heure M. lerapporteur, mais essentiellement un problème <strong>de</strong> droit.Il est inadmissible, en effet, <strong>de</strong> nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, par une décisionrétroactive, d'une part <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s opérations irrégulières,et d'autre part <strong>de</strong> rendre inexécutables <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong>justice. Ce<strong>la</strong> est d'autant plus inadmissible dans <strong>la</strong> situationparticulière <strong>de</strong>s importateurs auxquels je faisais allusion.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le secrétaire d'Etat aubudget.M. le secrétaire d'Etat au budget. Le Gouvernement a, surl'amen<strong>de</strong>ment déposé par M. Maurice Grimaud, <strong>la</strong> même positionque sur l'amen<strong>de</strong>ment déposé par M. Catroux, et lui oppose lesmêmes arguments.M. le prési<strong>de</strong>nt. Monsieur Grimaud, maintenez-vous votreamen<strong>de</strong>ment ?M^ Maurice Grimaud. Je le maintiens.M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à.M. le rapporteur.M. ie rapporteur. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt, l'article 48 s'appliqueà l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Grimaud qui ne conteste pas qu'uneaugmentation <strong>de</strong> recettes est nécessaire pour compenser <strong>la</strong>dépense.M. Maurice Grimaud. Il s'agit, non <strong>de</strong> dépenses, mais <strong>de</strong>sommes consignées qui sont à restituer.M. le rapporteur. Il s'agit cette fois <strong>de</strong> 10 milliards.M. Maurice Grimaud. Mais non! De <strong>de</strong>ux à trois milliards.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Grimaud.M. Maurice Grimaud. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le scrutin.M. le prési<strong>de</strong>nt. Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.Le scrutin est ouvert.(Les votes sont recueillis.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus > voter ?..,Le scrutin est clos.(MM. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)M. le prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillement du scru*tin:Nombre <strong>de</strong>s votants., ... 506Majorité absolue 254Pour l'adoption 157Contre 349L'Assemblée nationale n'a pas adopté.Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus <strong>la</strong> parole ?...Je mets aux voix l'article 1 er , complété par l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>MM. <strong>de</strong> Benouville et René Schmitt.M. Alphonse Denis. Le groupe communiste vote contre.(L'article 1 er , ainsi complété, mis aux voix, est adopté.)[Articles 2 et 3.]M. le prési<strong>de</strong>nt. « Art. 2. — Le tarif général <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>douane d'importation est fixé au triple du tarif minimum. »(Adopté.)Art. 3, — Sous réserve <strong>de</strong>s dispositions spéciales prévuesdans le tarif <strong>de</strong>s douanes à l'égard <strong>de</strong> certains d'entre eux, lesproduits composés <strong>de</strong> matières ou <strong>de</strong> substances diversemenj«
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