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Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA

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IGNAMES 63l'une <strong>de</strong>s espèces <strong>de</strong> l'Archipel indien. Si l'on adopte ce <strong>de</strong>rnierparti, le vrai D. sativa serait la plante cultivée à Ceylan, dontLinné avait eu connaissance, et que Thwaites nomme effectivementDioseorea sativa, Linné. Divers auteurs admettent l'i<strong>de</strong>ntité<strong>de</strong> la plante <strong>de</strong> Ceylan avec d'autres <strong>cultivées</strong> au Malabar, àSumatra, à Java, aux Philippines, etc. Blume prétend que leD. sativa L., auquel il attribue la planche 51 <strong>de</strong> Rhee<strong>de</strong> (Malabar,vol. 8), croîtdans les lieuxhumi<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s montagnes <strong>de</strong> Javaet du Malabar. Il faudrait, pour ajouter foi à ces assertions, quela question <strong>de</strong> l'espèce eût été étudiée soigneusement, d'après <strong>de</strong>séchantillons authentiques.L'Igname la plus généralement cultivée dans les îles <strong>de</strong> la merPacifique, sous le nom <strong>de</strong> Ubi (prononcez Qubi), est le Dioseoreaalata <strong>de</strong> Linné. Les auteurs <strong>de</strong>s xvue et xviir siècles en parlentcomme étant très répandue à Taïti, à la Nouvelle-Guinée, auxMoluques, etc. a. On en distingue plusieurs variétés, suivant laforme <strong>de</strong>s rhizomes. Personne ne prétend avoir trouvé cetteespèce à l'état sauvage, mais la flore <strong>de</strong>s îles d'où elle est probablementoriginaire, en particulier celle <strong>de</strong>s Célèbes, <strong>de</strong> la Nouvelie-Guinée, etc., est encore peu connue.Transportons-nous en Amérique. Là aussi, plusieurs espèces<strong>de</strong> ce genre croissent spontanément, par exemple au Brésil, dansla Guyane, etc., mais il semble que les formes <strong>cultivées</strong> ont étéplutôt introduites. En effet, les auteurs indiquent peu <strong>de</strong> variétésou espèces <strong>cultivées</strong> (Plumier une, Sloane <strong>de</strong>ux), et peu <strong>de</strong> nomsvulgaires. Le plus répandu est Yam, Igname ou Inhame, quiest d'origine africaine, suivant Hugues, ainsi que la plante cultivée<strong>de</strong> son temps aux Barba<strong>de</strong>s 3.Le mot Yam, d'après lui, signifie manger, dans les idiomes <strong>de</strong>plusieurs <strong>de</strong>s nègres <strong>de</strong> la côte <strong>de</strong> Guinée. Il est vrai que <strong>de</strong>uxvoyageurs plus rapprochés <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong> l'Amérique, citéspar M. <strong>de</strong> Humboldt auraient entendu prononcer le nomd'Igname sur le continent américain Vespucci, en i497, sur lacôte <strong>de</strong> Paria; Cabral, en 1300, au Brésil. D'après celui-ci, lenom s'appliquait à une racine dont on faisait du pain, ce quiconviendrait mieux au Manioc et me fait craindre une erreur,d'autant plus qu'un passage <strong>de</strong> Yespucci, cité ailleurs par M. <strong>de</strong>Humboldt 6, montre la confusion qu'il faisait entre le Manioc etl'Igname. Le D. CEffartiana Lam. croît sauvage au Pérou 6 etau Brésil 7, mais il ne m'est pas prouvé qu'on le cultive. Presl1. Blume,Eman.plant. Javx, p. 22.2. Forster,Plant. esculent.,p. 56; Rumphius,Amboin.,vol. 5, pl. 120,i21, etc.3. Hughes, Hist.nat. Barb.,p. 226et 1750.4. DeHumboldt,NouvĖsp.,28éd., vol. 2, p. 468.5. De Humboldt,ibid., p. 403.6. Hsenke,dansPresl,Rel.,p. 133.7.Martius,Florabrasiliemis, V,p. 43.

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