Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
COCOTIER 347nandez au xylb siècle, les Mexicains l'appelaient Loyoin, motqui n'a pas l'apparence d'un nom indigène.Oviedo 2, qui écrivait en 1§26, dès les premiers temps de laconquête du Mexique, dit que le Cocotier abondait sur la côtede la mer Pacifique, dans la province du cacique Chiman, et ildécrit clairement l'espèce. Cela ne prouve pas la qualité d'arbrespontané.Dans l'Asie méridionale, surtout dans les îles, le Cocotier semontre à l'état sauvage ou cultivé. Plus les îles sont petites, basseset sous l'influence de l'atmosphère marine, plus les Cocotiersprédominent et attirent l'attention des voyageurs. Quelques-unesen ont tiré leur nom, entre autres deux îles près de celles d'Andaman,et une près de Sumatra.Le Cocotier, avec toutes les apparences d'un ancien état spontané,se trouvant en Asie et dans l'Amérique occidentale, laquestion de l'origine est obscure. D'excellents auteurs l'ont résolued'une façon différente. De Martius regarde comme probableun transport, par les courants, des îles situées à l'ouest del'Amériquecentrale à celles de l'archipel asiatique. J'inclinais autrefois3 vers la même hypothèse, admise depuis sans discussion parGrisebach *mais les botanistes dux?ne siècle regardaient souventl'espèce comme asiatique, et Seemann 5, après un examenattentif, se déclare indécis. Je donnerai le pour et le contre surchacune des hypothèses.En faveur d'une origine américaine, on peut dire i1° Les onze autres espèces du genre Cocos sont d'Amérique, etmême toutes celles que Martius connaissait bien sont du Brésil s.M. Drude 7, qui s'occupe beaucoup des Palmiers, a écrit un articlepour soutenir que chaque genre de cette famille est propreà l'ancien ou au nouveau monde, excepté le genre Elaeis, et encoreil soupçonne le transport de l'E. Guineensis d'Amérique enAfrique, ce qui n'est pas du tout probable (voir ci-dessus, p. 344).La force de cet argument est un peu atténuée par la circonstanceque le Cocos nucifera est un arbre du littoral et des lieuxhumides, tandis que les autres espèces vivent dans des conditionsdifférentes fréquemment loin de la mer ou des rivières. Lesplantes maritimes, de marais ou d'endroits humides ont en généralune habitation plus vaste que leurs congénères.2° Les vents alizés de la mer Pacifique, au sud et encore plus1. HernandezȚhésaurusmexic, p. 71. Il attribue le même nom, p. 75,au Cocotiercroissantauxîles Philippines.2. Oviedoțraductionde Ramusio,3, p. 53.3.A. de Candolle,Gêogr.bot.vais., p. 976.4. Grisebach,Vegetation der Erde,p. il, 323.5. Seemann,Flora Vitiensis,p. 275.6.Le Cocodit des Maldivesappartient au genre Lodoicea.Le Coco mamillarisBlanco,desPhilippines, est une variété du Cocosnuciferacultivé.7. Drude, dansBot.Zeitung,1876,p. 801, et Flora brasiliensi!fasc.85,p. 405.
348 PLANTES CULTIVÉES POUR LEURS GRAINESau nord de l'équateur, poussent les corps nouants a Amériqueen Asie, contrairement à la direction des principaux courants 1.On sait d'ailleurs, par l'arrivée imprévue sur différentes côtes desbouteilles contenant des avis, que le hasard joue un grand rôledans ces transports.Les arguments en faveur de l'origine asiatique, ou contre l'origineaméricaine, sont les suivants1° Un courant sous les 3-3° lat. N. porte directement desîles de l'archipel indieh à Panama 2. Il y a bien au nord et aumidi d'autres courants en sens opposé, mais ils proviennent derégions trop froides pour le Cocotier et ne touchent pas à l'Amériquecentrale où on le suppose indigène d'ancienne date.2° Les habitants des îles asiatiques ont été des navigateursbeaucoup plus hardis que les Indiens d'Amérique. Il est trèspossible que des pirogues, contenant des noix de coco en provision.aient été jetées par les tempêtes ou par de fausses manœuvresdes archipels d'Asie sur les îles ou sur la côte occidentaled'Amérique. L'inverse est infiniment peu probable.3° L'habitation, depuis trois siècles, est bien plus vaste enAsie qu'en Amérique, et avant cette époque la différence étaitplus grande, car nous savons que le Cocotier n'était pas anciendans l'orient de l'Amérique tropicale.4° Les peuples de l'Asie insulaire possèdent un nombre immensede variétés de cet arbre, ce qui fait présumer une culturetrès ancienne. Blume, dans son Rumphia, énumère 18 variétés deJava ou des îles voisines et 39 des îles Philippines. Rien de semblablen'a été constaté en Amérique.5° Les emplois du Cocotier sont également plus variés et plushabituels en Asie. C'est à peine si les indigènes d'Amérique savaientl'utiliser autrement que pour le lait et l'amande du fruit,sans en tirer de l'huile.6° Les noms vulgaires, très nombreux et originaux en Asie,comme nous le verrons plus loin, sont rares et d'origine souventeuropéenne en Amérique.7° II n'est pas probable que les anciens Mexicains et habitantsde l'Amérique centrale eussent négligé de répandre le Cocotierdans plusieurs directions s'il avait existé depuis une époque trèsreculée sur leur continent. Le peu de largeur de l'isthme de Panamaaurait facilité le transport d'une côte à l'autre, et l'espècese serait vite établie aux Antilles, à la Guyane, etc., comme elles'est naturalisée à la Jamaïque, Antigua 3 et ailleurs depuis ladécouverte de l'Amérique.8° Si le Cocotier, en Amérique, remontait à des temps géologiquesplus anciens que les dépôts pliocènes ou même éocènes en1.Stieler,HandAtlas,éd. 1867,carte3.2. Stieler,ib., carle 9.Grisebach, Flora of british W. India islands,p. 522.
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COCOTIER 347nan<strong>de</strong>z au xylb siècle, les Mexicains l'appelaient Loyoin, motqui n'a pas l'apparence d'un nom indigène.Oviedo 2, qui écrivait en 1§26, dès les premiers temps <strong>de</strong> laconquête du Mexique, dit que le Cocotier abondait sur la côte<strong>de</strong> la mer Pacifique, dans la province du cacique Chiman, et ildécrit clairement l'espèce. Cela ne prouve pas la qualité d'arbrespontané.Dans l'Asie méridionale, surtout dans les îles, le Cocotier semontre à l'état sauvage ou cultivé. Plus les îles sont petites, basseset sous l'influence <strong>de</strong> l'atmosphère marine, plus les Cocotiersprédominent et attirent l'attention <strong>de</strong>s voyageurs. Quelques-unesen ont tiré leur nom, entre autres <strong>de</strong>ux îles près <strong>de</strong> celles d'Andaman,et une près <strong>de</strong> Sumatra.Le Cocotier, avec toutes les apparences d'un ancien état spontané,se trouvant en Asie et dans l'Amérique occi<strong>de</strong>ntale, laquestion <strong>de</strong> l'origine est obscure. D'excellents auteurs l'ont résolued'une façon différente. De Martius regar<strong>de</strong> comme probableun transport, par les courants, <strong>de</strong>s îles situées à l'ouest <strong>de</strong>l'Amériquecentrale à celles <strong>de</strong> l'archipel asiatique. J'inclinais autrefois3 vers la même hypothèse, admise <strong>de</strong>puis sans discussion parGrisebach *mais les botanistes dux?ne siècle regardaient souventl'espèce comme asiatique, et Seemann 5, après un examenattentif, se déclare indécis. Je donnerai le pour et le contre surchacune <strong>de</strong>s hypothèses.En faveur d'une origine américaine, on peut dire i1° Les onze autres espèces du genre Cocos sont d'Amérique, etmême toutes celles que Martius connaissait bien sont du Brésil s.M. Dru<strong>de</strong> 7, qui s'occupe beaucoup <strong>de</strong>s Palmiers, a écrit un articlepour soutenir que chaque genre <strong>de</strong> cette famille est propreà l'ancien ou au nouveau mon<strong>de</strong>, excepté le genre Elaeis, et encoreil soupçonne le transport <strong>de</strong> l'E. Guineensis d'Amérique enAfrique, ce qui n'est pas du tout probable (voir ci-<strong>de</strong>ssus, p. 344).La force <strong>de</strong> cet argument est un peu atténuée par la circonstanceque le Cocos nucifera est un arbre du littoral et <strong>de</strong>s lieuxhumi<strong>de</strong>s, tandis que les autres espèces vivent dans <strong>de</strong>s conditionsdifférentes fréquemment loin <strong>de</strong> la mer ou <strong>de</strong>s rivières. Les<strong>plantes</strong> maritimes, <strong>de</strong> marais ou d'endroits humi<strong>de</strong>s ont en généralune habitation plus vaste que leurs congénères.2° Les vents alizés <strong>de</strong> la mer Pacifique, au sud et encore plus1. Hernan<strong>de</strong>zȚhésaurusmexic, p. 71. Il attribue le même nom, p. 75,au Cocotiercroissantauxîles Philippines.2. Oviedoțraduction<strong>de</strong> Ramusio,3, p. 53.3.A. <strong>de</strong> <strong>Candolle</strong>,Gêogr.bot.vais., p. 976.4. Grisebach,Vegetation <strong>de</strong>r Er<strong>de</strong>,p. il, 323.5. Seemann,Flora Vitiensis,p. 275.6.Le Cocodit <strong>de</strong>s Maldivesappartient au genre Lodoicea.Le Coco mamillarisBlanco,<strong>de</strong>sPhilippines, est une variété du Cocosnuciferacultivé.7. Dru<strong>de</strong>, dansBot.Zeitung,1876,p. 801, et Flora brasiliensi!fasc.85,p. 405.