Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
COCOTIER 345fruit. C'est un arbre indigène sur toute la côte i. On le planteaussi, et l'exportation de l'huile, dite de Palme (Palm oil desAnglais), est l'objet d'un grand commerce.Comme il se présente également à l'état sauvage dans le Brésilet peut-être à la Guyane 2, un doute s'était élevé sur la véritableorigine. On pouvait d'autant mieux la supposer américaineque la seule espèce constituant, avec celle-ci, le genre Elaeis, estde la Nouvelle-Grenade 3. Robert Brown cependant, et les auteursqui se sont le plus occupés de la famille des Palmiers, sontunanimes à considérer l'Elaeis guineensis comme introduit enAmérique, par les nègres et les négriers, lorsqu'ils passaient dela côte de Guinée à la côte opposée américaine. Beaucoup defaits appuient cette opinion. Les premiers botanistes qui ontvisité le Brésil, comme Piso et Marcgraf, n'ont pas parlé del'Elaeis. Il se trouve seulement sur le littoral, de Rio-de-Janeiroà l'embouchure des Amazones, jamais dans l'intérieur. Il estsouvent cultivé ou avec l'apparence d'une espèce. échappée desplantations. Sloane , qui avait exploré la Jamaïque dans lexviie siècle et avait examiné en Europe des fruits venantd'Afrique, raconte qu'on avait introduit cet arbre, de son temps,de Guinée dans une plantation qu'il désigne. Il s'est naturalisédepuis dans quelques localités des Antilles 5.Cocotier. Cocos nuci fera, Linné.Le Cocotier est peut-être de tous les arbres des pays intertropicauxcelui qui donne les produits les plus variés. Son bois etses fibres sont utilisés de plusieurs manières. La sève, extraitede la partie inférieure de l'inflorescence, donne une boisson alcooliquetrès recherchée. La coque du fruit sert de vase; le laitde la graine avant maturité est une boisson agréable; enfinl'amande contient une forte proportion d'huile. Il n'est pas surprenantqu'on ait semé et transporté, le plus possible, un arbreaussi précieux. D'ailleurs sa dispersion est aidée par des causesnaturelles. Les noix de coco, grâce à leur enveloppe fibreuse,peuvent flotter dans l'eau salée sans que la partie vivante de lagraine en soit atteinte. De là résulte une possibilité de transportsà de grandes distances par les courants et une naturalisation surles côtes, quand la température est favorable. Malheureusementcet arbre exige un climat chaud et humide, tel qu'on le trouve1. R. Brown,Botanyof Congo,p. 55.2. Martius,Eut nat. Palmarum,2, p. 62 Drude, dans Flora brasil.,fasc. 85,p. 457.Je ne vois pas d'auteur qui affirmela qualitéspontanéeàla Guyane,commede Martiusle fait pour le Brésil.3. Elaeismelanocarpa,Gaertner.Le fruit contient égalementde l'huile;maisil ne paraît pas qu'on cultivel'espèce,le nombredes plantesoléagineusesétant considérableen tous pays.4. Sloane,Natwal historyof Jamaica,2, p. 113.5. Grisebach,Flora of british W.India islands,p. 522.
346 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS GRAINESseulement entre les tropiques ou dans des localités voisines anpeu exceptionnelles. En outre, il ne réussit pas loin de la mer.Le Cocotier abonde sur le littoral des régions chaudes de l'Asiedes îles au midi de ce continent, et dans les pays analogues enAfrique et en Amérique, mais on peut affirmer qu'il date d'uneintroduction de moins de trois cents ans au Brésil, aux Antilleset sur la côte occidentale d'Afrique.Pour le Brésil, Piso et Marcgraf 1 semblent admettre une origineétrangère, sans le dire positivement. De Martius, qui a publiésur les Palmiers un ouvrage très important 2 et a parcourules provinces de Bahia, Pernambouc et autres, où le Cocotierabonde, ne dit pas qu'il y soit spontané. Ce sont les missionnairesqui l'ont introduit à la Guyane 8. Sloane 4 le dit d'origineétrangère aux Antilles. Un vieux auteur du xvie siècle, Martyr,cité par lui, parle de cette introduction. Elle a eu lieu probablementpeu d'années après la découverte de l'Amérique, car Joseph.Acosta 5 avait vu le Cocotier à Porto-Rico, dans le xvie siècle.D'après de Martius, ce sont les Portugais qui l'ont introduit surla côte de Guinée. Beaucoup de voyageurs ne l'ont pas mêmementionné dans cette région, où il joue apparemment un petitrôle. Plus commun sur la côte orientale et à Madagascar, il n'estpourtant pas nommé dans plusieurs ouvrages sur les plantes duZanzibar, les Seychelles, Maurice, etc., peut-être parce qu'onl'a considéré comme cultivé dans cette région.Evidemment le Cocotier ne peut-être originaire ni d'Afriqueni de la partie orientale de l'Amérique intertropicale. Ces paysétant éliminés, il reste la côte occidentale de l'Amérique tropicale,les îles de la mer Pacifique, l'archipel Indien et le midi ducontinent asiatique où l'arbre abonde, avec toute l'apparenced'être plus ou moins spontané et d'ancienne existence.Les navigateurs Dampier et Yancouver 6 l'ont trouvé au commencementdu xvir3 siècle, constituant des forêts, dans les îlesprès de Panama, non sur la terre ferme, et dans l'île des Cocos,située à 300 milles anglais du continent dans la mer Pacifique.A cette époque, ces îles n'étaient pas habitées. On a trouvé plustard le Cocotier sur la côte occidentale, du Mexique au Pérou,mais en général les auteurs n'affirment pas qu'il y fût spontané,à l'exception cependant derSeemann 7, qui a vu le Cocotier à lafois sauvage et cultivé dans l'isthme de Panama. D'après Her-1. Piso, Brasil., p. 65 Marcgraf, p. 13S.2. Martius, Histmia natural'.s Palmarum, 3 vol. in-folio. Voir vol. 2,p. 12S.3. Aublet, Guyane, suppl., p. 102.4. SIoane, Jamaïca, 2, p. 9.5. J. Acosta, Hist. nat. des Indes, traduction française, 1598,p. 178.6. Vafer, Voyagede Dampie; éd. 1705,p. 186; Vanconver, éd. française,p. 325, cités par de Martius, Ilist. nat. Palm., 1, p. 188.7. Seemann, Botany of Herald, p. 204.
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346 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS GRAINESseulement entre les tropiques ou dans <strong>de</strong>s localités voisines anpeu exceptionnelles. En outre, il ne réussit pas loin <strong>de</strong> la mer.Le Cocotier abon<strong>de</strong> sur le littoral <strong>de</strong>s régions chau<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'Asie<strong>de</strong>s îles au midi <strong>de</strong> ce continent, et dans les pays analogues enAfrique et en Amérique, mais on peut affirmer qu'il date d'uneintroduction <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> trois cents ans au Brésil, aux Antilleset sur la côte occi<strong>de</strong>ntale d'Afrique.Pour le Brésil, Piso et Marcgraf 1 semblent admettre une origineétrangère, sans le dire positivement. De Martius, qui a publiésur les Palmiers un ouvrage très important 2 et a parcourules provinces <strong>de</strong> Bahia, Pernambouc et autres, où le Cocotierabon<strong>de</strong>, ne dit pas qu'il y soit spontané. Ce sont les missionnairesqui l'ont introduit à la Guyane 8. Sloane 4 le dit d'origineétrangère aux Antilles. Un vieux auteur du xvie siècle, Martyr,cité par lui, parle <strong>de</strong> cette introduction. Elle a eu lieu probablementpeu d'années après la découverte <strong>de</strong> l'Amérique, car Joseph.Acosta 5 avait vu le Cocotier à Porto-Rico, dans le xvie siècle.D'après <strong>de</strong> Martius, ce sont les Portugais qui l'ont introduit surla côte <strong>de</strong> Guinée. Beaucoup <strong>de</strong> voyageurs ne l'ont pas mêmementionné dans cette région, où il joue apparemment un petitrôle. Plus commun sur la côte orientale et à Madagascar, il n'estpourtant pas nommé dans plusieurs ouvrages sur les <strong>plantes</strong> duZanzibar, les Seychelles, Maurice, etc., peut-être parce qu'onl'a considéré comme cultivé dans cette région.Evi<strong>de</strong>mment le Cocotier ne peut-être originaire ni d'Afriqueni <strong>de</strong> la partie orientale <strong>de</strong> l'Amérique intertropicale. Ces paysétant éliminés, il reste la côte occi<strong>de</strong>ntale <strong>de</strong> l'Amérique tropicale,les îles <strong>de</strong> la mer Pacifique, l'archipel Indien et le midi ducontinent asiatique où l'arbre abon<strong>de</strong>, avec toute l'apparenced'être plus ou moins spontané et d'ancienne existence.Les navigateurs Dampier et Yancouver 6 l'ont trouvé au commencementdu xvir3 siècle, constituant <strong>de</strong>s forêts, dans les îlesprès <strong>de</strong> Panama, non sur la terre ferme, et dans l'île <strong>de</strong>s Cocos,située à 300 milles anglais du continent dans la mer Pacifique.A cette époque, ces îles n'étaient pas habitées. On a trouvé plustard le Cocotier sur la côte occi<strong>de</strong>ntale, du Mexique au Pérou,mais en général les auteurs n'affirment pas qu'il y fût spontané,à l'exception cependant <strong>de</strong>rSeemann 7, qui a vu le Cocotier à lafois sauvage et cultivé dans l'isthme <strong>de</strong> Panama. D'après Her-1. Piso, Brasil., p. 65 Marcgraf, p. 13S.2. Martius, Histmia natural'.s Palmarum, 3 vol. in-folio. Voir vol. 2,p. 12S.3. Aublet, Guyane, suppl., p. 102.4. SIoane, Jamaïca, 2, p. 9.5. J. Acosta, Hist. nat. <strong>de</strong>s In<strong>de</strong>s, traduction française, 1598,p. 178.6. Vafer, Voyage<strong>de</strong> Dampie; éd. 1705,p. 186; Vanconver, éd. française,p. 325, cités par <strong>de</strong> Martius, Ilist. nat. Palm., 1, p. 188.7. Seemann, Botany of Herald, p. 204.