Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
NOYER 343tation artificielle. Le Noyer n'est pas un de ces arbres qui sesèment et se naturalisent avec facilité. La nature de ses grainess'y oppose peut-être, 'etd'ailleurs il lui faut des climats où il negèle pas beaucoup et d'une chaleur modérée. Il ne dépasse guèrela limite septentrionale de la vigne et s'avance beaucoup moinsqu'elle au midi.Les Grecs, habitués à l'huile d'olive, ont négligé plus oumoins le Noyer, jusqu'à ce qu'ils aient reçu de Perse unemeilleure variété, dite du roi, Karuan basilikon 1 ouPersihorz2.Les Romains ont cultivé le Noyer dès l'époque de leurs rois;ils le regardaient comme d'origine persane 3. On connaît leurvieux usage de jeter des noix dans la célébration des noces.L'archéologie a confirmé ces détails. Les seules noix qu'on aittrouvées jusqu'à présent sous les habitations des lacustres deSuisse, Savoie ou Italie se réduisent à une localité des environsde Parme, appelée Fontinellato, dans une couche de 1 époque dufer Or ce métal, très rare du temps de la guerre de Troie, n adû entrer dans les usages de la population agricole d'Italiequ'au va ou vie siècle avant J.-C, époque à laquelle au delà desAlpes on ne connaissait peut-être pas même le bronze. Dans lastation de Lagozza, les fruits dunoyer ont été trouvés dans unecouche tout à fait supérieure et nullement ancienne du solEvidemment les Noyers d'Italie, de Suisse et de France ne descendentpas des individus fossiles des tufs quaternaires dont j'aiparlé. ^Il'est impossible de savoir à quelle époque on a commencé deplanter le Noyer dans l'Inde. Ce doit être anciennement, car ilexiste un nom sanscrit Akschôda, Akhoda ou AIMta. Les auteurschinois disent que le Noyer a été introduit chez eux, du Thibet,sous la dynastie Han, par Chang-Kien, vers l'année 140-150avant J.-C. s. Il s'agissait peut-êtred'une variété perfectionnée.D'ailleurs il est probable, d'après les documents actuels desbotanistes, que le Noyer spontané est rare dans le nord de laChine et qu'il manque peut-être dans la partie orientale. La datede la culture au Japon est inconnue.Le Noyer et les noix ont reçu chez d anciens peuples une infintéde noms, sur lesquels la science et l'imagination des linguistesse sont déployées 7, mais l'origine de l'espèce est tropclaire pour que nous ayons à nous en occuper.1. Dioscorides,1.1, e. 176.2.Pline,Hist.plant., 1. lii,3.Pline,Ibid.g.22.4. Heer,Pflanzen der Pfahlbaulen,p. 31.5.Sordelli,Suiteplante délia torbiem,etc.,p. 30.6. Bretschneider, On the study and value, etc., p. 16, et lettre du23août 1881..7. Ad.Pictet, Lesoriginesindo-européennes, éd. 2, vol. i, p. 289;HehnCuiturpflanzen undHaùUhiere, éd. 3, p. 341.
344 PLANTES CULTIVÉES POURLEURS GRAINESArec. Areca Catechu, Linné.On cultive beaucoup ce palmier dans le pays où l'usage demâcher le bétel est répandu, c'est-à-dire dans toute l'Asie méridionale.La noix, ou plutôt l'amande qui forme la partie principalede la graine contenue dans le fruit, est ce qu'on recherche,pour le goût aromatique. Coupée par fragments, mêlée à dela chaux et enveloppée d'une feuille de poivrier bétel, c'est unexcitant agréable, qui fait saliver et noircit les dents à la satisfactiondes indigènes.L'auteur du principal ouvrage sur les palmiers, de Martiuss'exprime ainsi sur l'origine de l'espèce La patrie n'est pas certaine(non constat); c'est probablement l'île de Sunda. » Voyonss'il est possible d'affirmer quelque chose, en recourant surtoutaux auteurs modernes.Sur le continent de l'Inde anglaise, à Ceylan et la Cochinchine,l'espèce est toujours indiquée comme cultivée 2. De même pourles îles de la Sonde, Moluques, etc., au midi de l'Asie. Blume 3,dans son bel ouvrage intitulé Rum,ph,ia, dit que la patrie est lapresqu'île de Malacca, Siam et les îles voisines. Il ne paraitcependant pas avoir vu les pieds indigènes dont il parle. LeDr Bretschneider 4 croit que l'espèce est originaire de l'archipelmalais, principalement de Sumatra, car, "dit-il, ces îles et lesPhilippines sont les seules localités où on la trouve sauvage. Lepremier de ces faits n'est pas confirmé par Miquel, ni le secondpar Blanco 5, qui résidait aux Philippines. L'opinion de Blumeparaît la plus probable, mais on peut encore dire avec de Martiusla patrie n'est pas constatée.L'existence d'une multitude de noms malais, Pinang,Jambe, etc., et d'un nom sanscrit, Gouvaka, de même que desvariétés fort nombreuses, montrent l'ancienneté de la culture.Les Chinois l'ont reçue, en l'an 111 avant J.-C, des pays méridionaux,sous le nom malais écrit Pin-lang. Le nom telingaArek est l'origine du nom botanique A1'eca.Elaeis de Guinée. Elaeis guineensis, Jacquin.Les voyageurs qui ont visité la côte de Guinée dans la premièremoitié du xvic siècle6 remarquaient déjà ce Palmier, dontles nègres tiraient de l'huile en exprimant la partie charnue du1. Martius, Hist. nat. Palmarum,in-folio,vol. 3, p. 170(publiésans dateprécise,maisavant1851).2. Roxburgh,FI. ind., 3, p. 616 Brandis,Forestflora of India, p. 351Kurz,Forestflora of british Burma,p. 537; Thwaites,Enum. Zeylan.*p. 327 Loureiro,FI. cochinch.,p. 695.3.Blume,Runzphia,2, p. 67 Aliquel,Fl. indo-batava,3, p. 9; Suppl. deSumatra,p. 253.4. Bretschneider,Valueandstudy,p. 28.5. Blanco,Flora de Filipinas,ed. 2.G.Da Mosto, dans Ramusio,1, p. 104,cité par R. Brown.
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344 PLANTES CULTIVÉES POURLEURS GRAINESArec. Areca Catechu, Linné.On cultive beaucoup ce palmier dans le pays où l'usage <strong>de</strong>mâcher le bétel est répandu, c'est-à-dire dans toute l'Asie méridionale.La noix, ou plutôt l'aman<strong>de</strong> qui forme la partie principale<strong>de</strong> la graine contenue dans le fruit, est ce qu'on recherche,pour le goût aromatique. Coupée par fragments, mêlée à <strong>de</strong>la chaux et enveloppée d'une feuille <strong>de</strong> poivrier bétel, c'est unexcitant agréable, qui fait saliver et noircit les <strong>de</strong>nts à la satisfaction<strong>de</strong>s indigènes.L'auteur du principal ouvrage sur les palmiers, <strong>de</strong> Martiuss'exprime ainsi sur l'origine <strong>de</strong> l'espèce La patrie n'est pas certaine(non constat); c'est probablement l'île <strong>de</strong> Sunda. » Voyonss'il est possible d'affirmer quelque chose, en recourant surtoutaux auteurs mo<strong>de</strong>rnes.Sur le continent <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> anglaise, à Ceylan et la Cochinchine,l'espèce est toujours indiquée comme cultivée 2. De même pourles îles <strong>de</strong> la Son<strong>de</strong>, Moluques, etc., au midi <strong>de</strong> l'Asie. Blume 3,dans son bel ouvrage intitulé Rum,ph,ia, dit que la patrie est lapresqu'île <strong>de</strong> Malacca, Siam et les îles voisines. Il ne paraitcependant pas avoir vu les pieds indigènes dont il parle. LeDr Bretschnei<strong>de</strong>r 4 croit que l'espèce est originaire <strong>de</strong> l'archipelmalais, principalement <strong>de</strong> Sumatra, car, "dit-il, ces îles et lesPhilippines sont les seules localités où on la trouve sauvage. Lepremier <strong>de</strong> ces faits n'est pas confirmé par Miquel, ni le secondpar Blanco 5, qui résidait aux Philippines. L'opinion <strong>de</strong> Blumeparaît la plus probable, mais on peut encore dire avec <strong>de</strong> Martiusla patrie n'est pas constatée.L'existence d'une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> noms malais, Pinang,Jambe, etc., et d'un nom sanscrit, Gouvaka, <strong>de</strong> même que <strong>de</strong>svariétés fort nombreuses, montrent l'ancienneté <strong>de</strong> la culture.Les Chinois l'ont reçue, en l'an 111 avant J.-C, <strong>de</strong>s pays méridionaux,sous le nom malais écrit Pin-lang. Le nom telingaArek est l'origine du nom botanique A1'eca.Elaeis <strong>de</strong> Guinée. Elaeis guineensis, Jacquin.Les voyageurs qui ont visité la côte <strong>de</strong> Guinée dans la premièremoitié du xvic siècle6 remarquaient déjà ce Palmier, dontles nègres tiraient <strong>de</strong> l'huile en exprimant la partie charnue du1. Martius, Hist. nat. Palmarum,in-folio,vol. 3, p. 170(publiésans dateprécise,maisavant1851).2. Roxburgh,FI. ind., 3, p. 616 Brandis,Forestflora of India, p. 351Kurz,Forestflora of british Burma,p. 537; Thwaites,Enum. Zeylan.*p. 327 Loureiro,FI. cochinch.,p. 695.3.Blume,Runzphia,2, p. 67 Aliquel,Fl. indo-batava,3, p. 9; Suppl. <strong>de</strong>Sumatra,p. 253.4. Bretschnei<strong>de</strong>r,Valueandstudy,p. 28.5. Blanco,Flora <strong>de</strong> Filipinas,ed. 2.G.Da Mosto, dans Ramusio,1, p. 104,cité par R. Brown.