Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
DEUXIÈMEPARTIEÉTUDE DES ESPÈCESAU POINT DE VUE DE LEUR ORIGIXEDES PREMIERS TEMPS DE LEUR CULTUREET DES PREYCIPAUX FAITS DE LEUR DISPERSIONCHAPITREPREMIERPLANTESCULTIVÉESPOURLEURS PARTIESSOUTERRAINESTELLES QUERACINES, BULBESOU TUBERCULES2.Radis, Raifort. Raphanus sativus, Linné.Le radis est cultivé pour ce qu'on appelle la racine, qui est,à proprement parler, la partie inférieure de la tige avec laracine pivotante3. On sait à quel point la grosseur, la forme etla couleur de ces organes, qui deviennent charnus, peuvent varier,suivant'e terrain et les races cultivées.Il n'y a pas de doute que l'espèce est originaire des régionstempéréesde l'ancien monde; mais, comme elle s'est répanduedans les jardins, depuis les temps historiques les plus reculés, dela Chine et du Japon jusqu'en Europe, et qu'elle se sème fréquemmentautour des cultures, il est difficile de préciser sonpointde départ.Naguèreon confondait avec le Raphanus sativus des espècesvoisines, de la région méditerranéenne, auxquelles on attribuaitcertains noms grecs; mais le botaniste J. Gay, qui a beaucoupi Un certain nombre d'espèces, dont l'origine est bien connue, commela carotte, l'oseille, etc., sont mentionnées seulement dans le résuméau commencement de la dernière partie, avec une indication des faits principauxqui les concernent.*»«•2. Quelques espèces sont cultivées tantôt pour leurs racines et tantôtpour leurs feuilles ou leurs graines. Dans d'autres chapitres se trouventdes espèces cultivées pour leurs feuilles (fourrages) ou pour leurs graines,etc. J'ai classé en raison de l'usage le plus habituel. Au surplus, l'index.alphabétique renvoie à la place adoptée pour chaque espèce.3. Voir l'état jeune de la plante lorsque la partie de la tige au-dessousdes cotylédons n'est pas encore renflée. Turpin en a donné Une figuredans les Annales des sciencesnaturelles, série 1, vol. 21, pi. B.
24 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS PARTIES SOUTERRAINEScontribué à éliminer ces formes analogues 1 regardait leR. sativus comme originaire d'Orient, peut-être de Chine. Linnésupposait aussi une origine chinoise, du moins quant à unevariété qu'on cultive en Chine pour extraire l'huile des graines 2.Plusieurs flores du midi de l'Europe mentionnent l'espèce commesubspontanée ou échappée des cultures, jamais comme spontanée.Ledebour avait vu un échantillon recueilli près du montArarat. Il en avait semé les graines et vérifié l'espèce 3. CependantM. Boissier en 1867, dans sa flore d'Orient, se borne àdire « Subspontané dans les cultures de l'Anatolie,- prèsMersiwan de(d'après Wied}, en Palestine (d'après lui-même), enArménie (d'après Ledebour) et probablement ailleurs », ce quiressemble aux assertions des flores européennes. M. Buhse scite une localité, les monts Ssahend, au midi du Caucase, quiparait devoir être assez en dehors deslsultures. Les flores récentesde l'Inde 6 anglaise et l'ancienne flore de Cochinchine de Loureiroindiquent l'espèce seulement comme cultivée. M. Maximowicz.l'a vue dans un jardin du nord-est de la Chine Thunberg enparle comme d'une plante généralement cultivée au Japon etcroissant aussi le long des chemins8 mais ce dernier fait n'estpas répété par les auteurs modernes, probablement mieuxinformés 9.Hérodote (Hist., 1. 2, c. 125) parle d'un radis, qu'il nommeSurmaia, dont une inscription de la pyramide de Chéops mentionnaitl'emploi par les ouvriers. Unger 10 a copié dans l'ouvragede Lepsius deux figures du temple de Karnak, dont lapremière tout au moins paraît représenter le radis.D'après cela, en résumé 1° l'espèce se répand facilement horsdes cultures dans la région de l'Asie occidentale et de l'Europeméridionale, ce qui n'est pas mentionné d'une manière certainedans les flores de l'Asie orientale; 2° les localités au midi duCaucase, sans indication de culture, font présumer que la plantey est spontanée. Par ces deux motifs, elle semble originaire del'Asie occidentale, entre la Palestine, l'Anatolie et le Caucase,peut-être aussi de la Grèce; la culture l'aurait répandue vers.l'ouest et l'est, depuis des temps très anciens.Les noms vulgaires appuient ces hypothèses. En Europe, ilsoffrent peu d'intérêt quand ils se rapportent à la qualité de ra-1. Dans A. de Candolle,Gêogr.bot.raisonnée,p. 826,2.Linné,Spec.plant.,p. 935.3.Ledebour,Fl. ross., I, p. 225.4. Boissier,Fl orient.,I, p. 400.5. Buhse,AufzâhlungTranscaucasien,p. 30.6. Hooker,FI. brit. Initia, I, p. 166.7. Maximowicz,Primitif florseAmurensis,p. 47.8. Thunberg, Fl. jap., p. 263.9.Franchetet Savatier,Enum.plant. Jap. I, p. 3Î).10. Unger,Pflanzen desalten Mgyptens,p. 51,fig. 24et 2&
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