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Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA

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288 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS GRAINESOlivier. La région <strong>de</strong> l'Euphrate étant à peu près au milieu <strong>de</strong> lazone <strong>de</strong> culture qui s'étendait autrefois <strong>de</strong> la Chine aux îlesCanaries, il est infiniment probable qu'elle a été le point principal<strong>de</strong> l'habitation dans <strong>de</strong>s temps préhistoriques très anciens.Peut-être cette habitation s'étendait-elle vers la Syrie, vu laressemblance du climat; mais à l'est et à l'ouest <strong>de</strong> l'Asie occi<strong>de</strong>ntalele blé n'a probablement jamais été. que cultivé, antérieurement,il est vrai, à toute civilisation connue.II. Gros blé, Petanielle ou Poulard. -Triticum turgidumet Tr. compositum, Linné.Parmi les noms vulgaires, très nombreux, <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong> cettecatégorie, on remarque celui <strong>de</strong> Blé d'Egypte. Il paraît qu'on lecultive beaucoup actuellement dans ce pays et dans toute larégion du Nil. A.-P. <strong>de</strong> <strong>Candolle</strong> dit avoir reconnu ce blé parmi<strong>de</strong>s graines tirées <strong>de</strong>s cercueils <strong>de</strong> momies anciennes, mais iln'avait pas vu les épis. Unger 2 pensequ'il était cultivé par les anciensEgyptiens et n'en donne cependant aucune preuve baséesur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins ou <strong>de</strong>s échantillons retrouvés. Le fait qu'on n'apu attribuer à cette espèce aucun nom hébreu ou araméen 3 meparaît significatif. Il prouve au moins que les formes si étonnantes,à épis rameux, appelées communément Blé <strong>de</strong> miracle,Blé d'abondance, n'existaient pas encore dans les temps anciens,car elles n'auraient pas échappé à la connaissance <strong>de</strong>s Israélites.On ne connaît pas davantage un nom sanscrit ou même <strong>de</strong>snoms indiens mo<strong>de</strong>rnes, et je ne découvre aucun nom persan.Les noms arabes que Delile 4 attribue à l'espèce concernent peutêtred'autres formes <strong>de</strong> blé. Il n'existe pas <strong>de</strong> nom berbère B.Decet ensemble il me paraît découler que les <strong>plantes</strong>sous le nom <strong>de</strong> Triticum réuniesturgidum, et surtout leurs variétés àépis rameux, ne sont pas anciennes dans l'Afrique septentrionaleou dans l'Asie occi<strong>de</strong>ntale.M. Oswald Heer °, dans son mémoire si curieux sur les<strong>plantes</strong> <strong>de</strong>s lacustres <strong>de</strong> l'âge <strong>de</strong> pierre en Suisse, attribue auTr. turgidum <strong>de</strong>ux épis non ramifiés, l'un à barbes, l'autre à peuprès sans barbes, dont il a publié <strong>de</strong>s figures. Plus tard, dansune exploration <strong>de</strong>s palafittes <strong>de</strong> Robenhausen, M. Messicommerne l'a pas rencontré, quoique les provisions <strong>de</strong> grains ytrès abondantes 7. fussentMM. Strœbel et Pigorini disent avoir trouvé« le blé à grano grosso duro » (Tr. turgidum) dans les palafittes1. De<strong>Candolle</strong>,Pliysiol.bot., 2,p. 696.2. Unger, diePflanzend. altenEgyptens,-p.3. VoirRosenmüller,Dibl.Naturgesch.,et 31.Lôw,AramseisehePflanzennamen,1881.4.Delile,Plantescuit,enEgypte,p. 3; floressEgt/pt.illustr., p. 5.5. Diet français-berbère, publiépar le gouvernement.6. Heer,Pflanzend. Pfahlbauten,p. 5, fig. 4; p. 52,flg. 20.7. Messicommer, dansFlora,1869,p. 320.

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