Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
LUFFA ANGULEUX21SEn ce qui concerne l'Asie 1, Rheede l'a vue dans les sables, lesforêts et autres lieux duMalabar Roxburgh la dit spontanée dansl'Hindoustan, Kurz dans les forêts du pays des Birmans; Thwaitesà Ceylan. J'en possède des échantillons de Ceylan et de Khasia.On ne connaît aucun nom sanscrit, et le Dr Bretschneider, dansson opuscule On the study, etc., et dans ses lettres ne mentionneaucun Luffa cultivé ou spontané en Chine. Je présume par conséquentque la culture n'est pas ancienne, même dans i Inde.En Australie, l'espèce est spontanée au bord des rivières duQueensland 2, et d'après cela il est probable qu'on la trouveraspontanée dans l'archipel asiatique, où Rumphms, Miquel, etc.,en parlent seulement comme d'une plante cultivée.Les herbiers renferment un grand nombre d échantillons recueillisdans l'Afrique tropicale, de Mozambique à la côte deGuinée, et jusqu'au pays d'Angola, mais les collecteurs ne paraissentpas avoir indiqué si c'étaient des échantillons spontanésou cultivés. Dans l'herbier Delessert, Heudelot a indiquéles environs de Galam dans les terrains fertiles. Sir JosephHooker 3 les cite, sans rien affirmer. MM. Schweinfurth et As-.cherson toujours attentifs à ces questions, donnent 1 espècepour uniquement cultivée dans la région du Nil. Ceci est assezcurieux, parce que la plante ayant été vue, dans le xvii» siècle,dans les jardins d'Egypte, sous le nom arabe de Luff\ on anommé le genre Luffa et l'espèce Luffa xgyptiaca. Les monumentsde l'ancienne Egypte n'en ont offert aucune trace. L'absencede nom hébreu est encore une raison de croire que laculture s'est introduite en Egypte au moyen âge. On la pratiqueaujourd'hui dans le Delta, non seulement pour le fruit, maisencore pour expédier les graines, dites de courgettes, dont ladécoction sert à adoucir la peau..L'espèce est cultivée au Brésil, à la Guyane, au Mexique, etc.;mais je n'aperçois aucun indice qu'elle soit indigène en Amérique.Il paraît qu'elle s'est naturalisée çà et là, par exempledans le Nicaragua, d'après un échantillon de Levy.En résumé l'origine asiatique est certaine, 1 africaine fort douteuse,celle d'Amérique imaginaire, ou plutôt l'effet d'une naturalisation.Luffa anguleux. – Papengay. Luffa acutangulaRoxburgh.R°L'oïfme de cette espèce, cultivée, comme la précédente, danst Rheede,TTnrfrralabar., 8,p. 15,t. 8; Roxburgh,Fl. ind., 3, p. 714,715 ~~n~deTX'I&rz.'C~ 2, p. 100; Thwaites, E~zum.2. Mueller,Fragmenta,3,p. 107;Bentham,F~aM~3,_p. 317, sousdes nomssynonymes de L.cylindrica d'après Naudinet Cogmaux.3. Hooker,dans Flora of tropicalAfrica,2, p. 530.4. Schweinfurthet Ascherson,Aufzàhhmg,p. 268.5. Forskal,Fl. xgypt, p. 75.
216 PLANTES CULTIVÉES POURLEURS FRUITStous les pays tropicaux, n'est pas bien claire, d'après MM.Naudinet Cogniaux 1. Le premier indique le Sénégal, le secondl'Asie et, avec doute, l'Afrique. Il est à peine besoin de dire queLinné 2 se trompait en indiquant la Tartarie et la Chine.L'indigénat dans l'Inde anglaise est donné, sans hésitation,par M. Clarke, dans la flore de sir J. Hooker. Rheede 3 avaitvu la plante autrefois dans les sables du Malabar. L'habitationnaturelle paraît limitée, car Thwaites à Ceylan, Kurz dans laBirmanie anglaise et Loureiro pour la Gochinehine et la Chinene citent l'espèce que comme cultivée, ou venant dans les décombres,près des jardins. Rumphius 5 l'appelle une plante duBengale. Aucun Luffa n'est cultivé depuis longtemps en Chine,d'après une letttre du Dr Bretschneider. On ne connaît pas denom sanscrit. Ce sont autant d'indices d'une mise en culture pastrès ancienne en Asie.Une variété à fruit amer est commune dans l'Inde 6 anglaiseà l'état spontané, car on n'a aucun intérêt à la cultiver. Elleexiste aussi dans les îles de la Sonde. C'est le Luffa amara,Roxburgh, et le L. sylvestris, Miquel. LeL. subangulata, Miquel,est une autre forme, croissant à Java, que M. Cogniaux réunitégalement, sur la vue d'échantillons certains.M. Naudin n'explique pas d'après quel voyageur la planteserait sauvage en Sénégambie mais il dit que les nègres l'appellentPapengaye, et, comme cenom est celui des colons de l'île dePrance 7, il est probable qu'il s'agit au Sénégal d'une plantecultivée, peut-être naturalisée autour des habitations. Sir JosephHooker, dans le Flora of tropical Africa, indique l'espèce, sansdonner la preuve qu'elle soit spontanée en Afrique, et M. Cogniauxest encore plus bref. MM. Schweinfurth et Ascherson 8 nel'énumèrent pas, soit comme spontanée, soit comme cultivée,dans la région de l'Egypte, la Nubie et l'Abyssinie. Il n'y aaucune trace d'ancienne culture en Egypte.L'espèce a été envoyée souvent des Antilles, de la Nouvelle-Grenade, du Brésil et autres localités d'Amérique; mais on n'apas d'indice qu'elle y soit ancienne, ni même qu'elle s'y trouveà distance des jardins, dans un état vraiment spontané.Les conditions ou probabilités d'origine et de date de culturesont, comme on voit, semblables pour les deux Luffa cultivés.A l'appui de l'hypothèse que ces derniers ne sont pas originaires1. Naudin,Ann. sc. nat., sér. 4, v. 12,p. 122;Cogniaux,dansUonogr.Phaner.,3, p. 459.2. Linné,Species,p. 1436,sousle nom deCucumis acutangulus.3. Rheede,Hort.malab.,8, p. 13,t. 7.4. Thwaites,Enum. Ceylan., p. 126;Kurz,Contrib.,2, p. 101 Loureiro,FI. Cocltinch., p. 727.5. Rumphius,Amboin.,5, p. 408,t. 1496. Clarke,dans Flora ofbritishIndia, 2, p. 614.7. Bojer,Sortiesmauritianus.8. Schweinfurthet Ascherson,Aufzuhlung,p. 268.
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216 PLANTES CULTIVÉES POURLEURS FRUITStous les pays tropicaux, n'est pas bien claire, d'après MM.Naudinet Cogniaux 1. Le premier indique le Sénégal, le secondl'Asie et, avec doute, l'Afrique. Il est à peine besoin <strong>de</strong> dire queLinné 2 se trompait en indiquant la Tartarie et la Chine.L'indigénat dans l'In<strong>de</strong> anglaise est donné, sans hésitation,par M. Clarke, dans la flore <strong>de</strong> sir J. Hooker. Rhee<strong>de</strong> 3 avaitvu la plante autrefois dans les sables du Malabar. L'habitationnaturelle paraît limitée, car Thwaites à Ceylan, Kurz dans laBirmanie anglaise et Loureiro pour la Gochinehine et la Chinene citent l'espèce que comme cultivée, ou venant dans les décombres,près <strong>de</strong>s jardins. Rumphius 5 l'appelle une plante duBengale. Aucun Luffa n'est cultivé <strong>de</strong>puis longtemps en Chine,d'après une letttre du Dr Bretschnei<strong>de</strong>r. On ne connaît pas <strong>de</strong>nom sanscrit. Ce sont autant d'indices d'une mise en culture pastrès ancienne en Asie.Une variété à fruit amer est commune dans l'In<strong>de</strong> 6 anglaiseà l'état spontané, car on n'a aucun intérêt à la cultiver. Elleexiste aussi dans les îles <strong>de</strong> la Son<strong>de</strong>. C'est le Luffa amara,Roxburgh, et le L. sylvestris, Miquel. LeL. subangulata, Miquel,est une autre forme, croissant à Java, que M. Cogniaux réunitégalement, sur la vue d'échantillons certains.M. Naudin n'explique pas d'après quel voyageur la <strong>plantes</strong>erait sauvage en Sénégambie mais il dit que les nègres l'appellentPapengaye, et, comme cenom est celui <strong>de</strong>s colons <strong>de</strong> l'île <strong>de</strong>Prance 7, il est probable qu'il s'agit au Sénégal d'une plantecultivée, peut-être naturalisée autour <strong>de</strong>s habitations. Sir JosephHooker, dans le Flora of tropical Africa, indique l'espèce, sansdonner la preuve qu'elle soit spontanée en Afrique, et M. Cogniauxest encore plus bref. MM. Schweinfurth et Ascherson 8 nel'énumèrent pas, soit comme spontanée, soit comme cultivée,dans la région <strong>de</strong> l'Egypte, la Nubie et l'Abyssinie. Il n'y aaucune trace d'ancienne culture en Egypte.L'espèce a été envoyée souvent <strong>de</strong>s Antilles, <strong>de</strong> la Nouvelle-Grena<strong>de</strong>, du Brésil et autres localités d'Amérique; mais on n'apas d'indice qu'elle y soit ancienne, ni même qu'elle s'y trouveà distance <strong>de</strong>s jardins, dans un état vraiment spontané.Les conditions ou probabilités d'origine et <strong>de</strong> date <strong>de</strong> culturesont, comme on voit, semblables pour les <strong>de</strong>ux Luffa cultivés.A l'appui <strong>de</strong> l'hypothèse que ces <strong>de</strong>rniers ne sont pas originaires1. Naudin,Ann. sc. nat., sér. 4, v. 12,p. 122;Cogniaux,dansUonogr.Phaner.,3, p. 459.2. Linné,Species,p. 1436,sousle nom <strong>de</strong>Cucumis acutangulus.3. Rhee<strong>de</strong>,Hort.malab.,8, p. 13,t. 7.4. Thwaites,Enum. Ceylan., p. 126;Kurz,Contrib.,2, p. 101 Loureiro,FI. Cocltinch., p. 727.5. Rumphius,Amboin.,5, p. 408,t. 1496. Clarke,dans Flora ofbritishIndia, 2, p. 614.7. Bojer,Sortiesmauritianus.8. Schweinfurthet Ascherson,Aufzuhlung,p. 268.