Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
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MELON 207M. Clarke lui-même dit que le C. Mélo est peut-être dérivé parla culture du C. trigonus, c'est-à-dire, seloirlui, des formesattribuées par Naudin au C. Melo.Les expériences faites pendant trois années consécutives parM. Naudin 1 sur des produits du Cucumis trigonus fécondé parle Melo paraissent appuyer l'opinion d'une diversité spécifiqueadmissible, car, si la fécondation a eu lieu, les produits ont étédivers de formes et sont revenus souvent à l'un des ancêtresprimitifs. u .m2° Les formes africaines. M. Naudin n'a pas eu des échantillonsen assez bon état et assez certains sous le rapport de laspontanéité, pour affirmer d'une manière positive l'habitationen Afrique. Il l'admet avec hésitation. Il attribue à 1 espècedes formes cultivées ou d'autres spontanées, dont il n'a pas vules fruits. Après lui, sir Joseph Hooker 2 a eu des échantillonsplus probants.Je ne parle pas de ceux de la région du Nil, quisont probablementcultivés », mais de plantes recueillies parBarter, en Guinée, dans les sables au bord du Niger. Thonningavait déjà trouvé dans les sables, en Guinée, un Cucumis, qu Uavait nommé arenarim, et M. Cogniaux 5, après avoir vu unéchantillon rapporté par ce voyageur, l'a classé dans le C. Melo,comme le pensait sir Joseph Hooker. Les nègres mangent lefruit de la plante recueillie par Barter. L'odeur est celle d'unmelon vert frais. Dans la plante de Thonning, le fruit est ovoïde,de la grosseur d'une prune. Ainsi, en Afrique, comme dansl'Inde, l'espèce a des petits fruits à l'état spontané, ce qui n'estpas extraordinaire. Le Dudaïm s'en rapproche, parmi les variétéscultivées.La majorité des espèces du genre Cucumis est en Afrique;une faible minorité se trouve en Asie ou en Amérique. D'autresespèces de Cucurbitacées sont disjointes entre l'Asie et 1 Afrique,quoique les habitations soient ordinairement dans cette famillecontinues et restreintes. Le Cucumis Melo a peut-être été unefois spontané de la côte occidentale d'Afrique jusque dans Inde,sans intervalle, comme la Coloquinte (Citrullus Colocynthis), dela même famille. »r t »jïJ'ai parlé jadis de la spontanéité douteuse du Melon au mididu Caucase, d'après d'anciens auteurs. Les botanistes subséquentsne l'ont pas confirmée. Hohenacker, qui avait trouvé,disait-on, l'espèce autour d'Elisabethpol, n'en fait aucune mentiondans son opuscule sur les plantes de la province de Talysch.M. Boissier n'admet pas le Cucumis Melo dans sa floreorientale. Il dit seulement qu'il se naturalise avec facilité dansi. Naudin,Ann. se.nat., série4,vol. 18,p. 171.2. Hooker,dans Floraof tropicalA/nça, 2, p. S*6.3. Schweinfurthet Ascherson,Aufzœhlwng, p. 261.4. Schumacheret Thonning,Guineiskeplanten,p. 4Jb.5. Cogniaux, l. c., p. 483.
208 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FRUITS1 1 '1 1 1les décombres et les terrains abandonnés. La même chose a étéobservée ailleurs; par exemple dans les sables de l'Ussuri, dansl'Asie orientale. Ce serait une raison pour se défier de la localitédes sables du Niger, si la petitesse des fruits dans cet endroit nerappelait les formes spontanées de l'Inde.La culture du Melon, ou de diverses variétés du Melon, a pucommencer séparément dans l'Inde et en Afrique.Son introduction en Chine paraît dater seulement du vine sièclede notre ère, d'après l'époque du premier ouvrage qui en aitparlé 1. Comme les relations des Chinois avec la Bactriane et lenord-ouest de l'Inde, par l'ambassade de Chang-Kien, remontentau ne siècle avant Jésus-Christ, il est possible que la culture del'espèce ne fût pas alors très répandue en Asie. La petitesse dufruit spontané n'encourageait pas. On ne connaît aucun nomsanscrit, mais un nom tamoul, probablement moins ancien,Molam 2, qui ressemble au nom latin Melo.Il n'est pas prouvé que les anciens Egyptiens aient cultivé leMelon. Le fruit figuré par Lepsius 3n'est' pas reconnaissable. Sila culture avait été usuelle et ancienne dans ce pays, les Grecset les Romains en auraient eu connaissance de bonne heure. Oril est douteux que le Sikua d'Hippocrate et de Théophraste, oule Pepôn de Dioscoride, ou le Melopepo de Pline fussent leMelon. Les textes sont brefs et insignifiants; Galien 4 est moinsobscur, lorsqu'il dit qu'on mange l'intérieur des Melopepones,mais non des Pepones. On a beaucoup disserté sur ces noms 5,mais il faudrait des faits plutôt que des mots. La meilleurepreuve que j'aie pu découvrir de l'existence du Melon chez lesRomains est un fruit figuré très exactement dans la belle mosaïquedes fruits au musée du Vatican. Le Dr Gomes certifie, enoutre, que la moitié d'un Melon est représentée dans un dessind'Herculanum e. L'espèce s'est introduite dans le monde grécoromainprobablement à l'époque de l'empire, au commencementde l'ère chrétienne. La qualité en était, je suppose, médiocre,vu le silence ou les éloges modérés des auteurs, dans unpays où les gourmets ne manquaient pas. Depuis la Renaissance,une culture plus perfectionnée et des rapports avec l'Orient etl'Egypte ont amené de meilleures~variétés dans les jardins. Noussavons cependant qu'elles dégénèrent assez souvent, soit par desintempéries ou de mauvaises conditions du sol, soit parcroisement avec des variétés inférieures de unl'espèce.i. Bretschneider, lettre du 26août 1881.2. Piddington, Index.3. Voirla copie dans Unger,Pflanzen desalten JEqyptens, flg. 25.4. Galien,De alimentis, 1. 2, c. 5.°5. Voirtoutes les Floresde Virgile, et Naudin,Ann. sc.vol.nat., série4,12,p. 111.6. Comes,Ill. piante nei dipinti pompeiani,in-4, p. 20, d'aprèsMuseonazion.,vol. 3, pl. 4.
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