Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
CERISIER COMMUNOU GRIOTTIER 165peut-être d'un temps historique. Si l'on ne découvre pas desnoyaux plus anciens de cette espèce en Europe, il deviendravraisemblable que la naturalisation n'est pas antérieure'auxmigrations des Aryas.Cerisier commun ou Griottier. Prunus Cerasus, LinnéCerasus vulga7·is,141iller. -Baumweichsel, Sauerh,irschen, desAllemands. Sour cherry, des Anglais.Les Cerisiers de Montmorency, les Griottiers et quelquesautres catégories des horticultures proviennent de cette espèce1.Hohenacker 2 a vu le Prunus Cerasus à Lenkoran, près de lamer Caspienne, et C. Koch 3 dans les forêts de l'Asie Mineure,ce qui veut dire, d'après le pays qu'il a parcouru, dans le nordestde cette contrée. D'anciens auteurs l'ont trouvé à Elisabethpolet Erivan, d'après Ledebour 4. Grisebach 5 l'indique aumont Olympe de Bithynie et ajoute qu'il est presque spontanédans les plaines de la Macédoine. L'habitation vraie et bienancienne paraît s'étendre de la mer Caspienne jusqu'aux environsde Constantinople mais, dans cette contrée même, on rencontreplus souvent le Prunus avium. En effet, M. Boissier etM de Tchihatcheff ne paraissent pas avoir vu le Prunus Cerasusmême dans le Pont, quoiqu'ils aient reçu ou rapportéplusieurs échantillons du Pr. avium 6.Dans l'Inde septentrionale, le Pr. Cerasus est seulement àl'état cultivé'. Les Chinois ne paraissent pas avoir eu connaissancede nos deux Cerisiers. On peut croire, d'après cela, quel'introduction dans l'Inde n'est pas fort ancienne, et ce qui leconfirme, c'est l'absence de nom sanscrit.Nous avons vu que le Pr. Cerasus est presque spontané enMacédoine, d'après Grisebach. On l'avait dit spontané en Crimée,mais Steven 8 ne l'a vu que cultivé, et Rehmann 9 ne mentionnedans la Russie méridionale comme spontanée que l'espèce voisineappelée Pr chamsecerasus, Jacquin. Je dou.ô beaucoup de laqualité spontanée dans toute localité au nord du Caucase. Mêmeen Grèce, où Fraas disait avoir vu cet arbre sauvage, M. deHeldreich le connaît seulement comme cultivé 10.En Dalmatiei Pour les variétés si nombreuseset qui ont des noms vulgaires sivariablesselonles provinces, on peut consulter le nouveau Duhamel,vol.5, où se trouventdebonnesfigures coloriées.2. Hohenacker,Plants Talysch.,p. 128.3 Koch,Dendrologie, i, p. 110.4. Ledehour,Fl. ross.,2, p. 6.5. Grisebach,Spicilegiumfl. rumehcœ,v.86.uînelic-,p. ,n~6-Boissier,Fl. orientalis,2,p. 649;Tchihatcheff, AsieMineure, Bot p. 198.7. Sir J. Hooker,Fl. of bnt. ïndia, 2, p. 313.8. Steven, VerzeichnissHalhinselm,etc.,p. 147.9 Rehmann,VerhandlṆat. Ver.Brunn.X, 1871.10. Heldreich,NtdzpflanzenGriechenlands,p. 69 P flanzend. altiscn.Ebene,p.11.Visiani,Fl. 477.Dalmat.,3, p. 2&8.
166 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FRUITSon trouve, à l'état bien spontané, une variété particulière oiîespèce voisine, le Prumus .1J:larasca, dont le fruit sert à fabriquerle marasquin. Le Pr. Cerasus est sauvage dans les districts montueuxde l'Italie 1 et dans le centre de la France 2 mais plusloin, dans l'ouest, le nord et en Espagne, on ne cite plus l'espèceque comme cultivée, se naturalisant çà et là sous la formesouvent de buisson. Evidemment l'apparence en Europe estplus que pour le Cerisier des oiseaux celle d'un arbred'origine étrangère médiocrement établi.En lisant les passages de Théophraste, Pline et autres anciensauteurs souvent cités 3, aucun ne paraît s'appliquer au Prunus-Cerasus. Le plus significatif, celui de Théophraste, convient auPrunus avium, à cause de la grandeur de l'arbre, caractèredistinctif d'avec le Prunus Cerasus k. Kerasos étant le nom duCerisier des oiseaux dans Théophraste comme aujourd'huiKerasaia chez les Grecs modernes, je remarque un signe linguistiqued'ancienneté du Prunus Cerasus les Albanais, descendantsdes Pélasges, désignent celui-ci sous le nom de Vyssinefancien nom qui se retrouve dans l'allemand Wechselet l'italienVisciolo5. Comme les Albanais ont aussi le nom Kerasie, pourPr. leavium, on peut croire que leurs ancêtres ont distinguénommé les deux etespèces depuis longtemps, peut-être avantl'arrivée des Hellènes en Grèce.Autre signe d'ancienneté Virgile dit en parlant d'un arbrePullulatab radicealiisdensissimasylvaTJtcerasisulmisque.{Gearg.,II, 17.)Ce qui s'applique au Pr. Cerasus, non au Pr. avium.On a trouvé à Pompeia deux peintures de Cerisier, mais il neparaît pas qu'on puisse savoir exactement si elles s'appliquentà l'une ou à l'autre des deux espèces G. M. Comes les indiquesous le titre du Prunus Cerasus.Quelque découverte archéologique serait plus probante. Lesnoyaux des deux espèces présentent une différence dans le sillonqui n'a pas échappé à la sagacité de MM. Heer et Sordelli.Malheureusement, on n'a trouvé dans les stations préhistoriquesd'Italie et de Suisse qu'un seul noyau, attribuable au Prunus-1.Bertoloni,FI. it., 5, p. 131.2. Lecoqet Lamotte,Catal.du plateaucentraldela France,p. 148..3. Theophrastes, Hist. plant., 1. 3, c. 13 Pline, 1. 15, c. 25, et autrescités dansLenz,Botanikder Allen,p. 710.4. Une partie des expressionsqui suivent dans Théophrasterésulted'une confusionavec d'autresarbres. Il dit en particulierque le noyauest mol.3.Ad.Pictet, l. c., citedesformesdu mêmenom enpersan,turc, russe,et faitdériverdelà notrenom françaisde Gwt/ne,transportéà desvariétés.6. Schoirw,DieErde,p. 44 Cornes,lll. dellepiante,etJ in4, p. 56.
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