Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
CHAPITREIVPLANTES CULTIVÉES POUR LEURS FRUITSPomme Canelle. Anona squamosa, Linné. – fin, anglaisSzoeetsop, Sugar apple 2.La patrie de cette espèce et d'autres Anona cultivés a suscitédes doutes qui en font un problème intéressant. Je me suisefforcé de les résoudre en 1855. L'opinion à laquelle je m'étaisarrêté alors se trouve confirmée par les observations des voyageursfaites depuis, et, comme il est utile de montrer à quelpoint des probabilités basées sur de bonnes méthodes conduisentà des assertions vraies, je transcrirai ce que j'ai dit 3; aprèsquoi je mentionnerai ce qu'on a trouvé plus récemment.« Robert Brown établissait en 1818 le fait que toutes lesespèces du genre Anona, excepté Y Anona senegalensis, sontd'Amérique et aucune d'Asie. Aug. de Saint-Hilaire 4 dit que,d'après Vellozo, l'A. squamosa a été introduit au Brésil, qu'il yest connu sous le nom de Pinha, venant de la ressemblanceavec les cônes de pins, et d'Ata, évidemment emprunté auxnoms Attoa et Atis, qui sont ceux de la même plante en Asieet qui appartiennent aux langues orientales. Donc, ajoute deSaint-Hilaire, les Portugais ont transporté l'A. squamosa deleurs possessions de l'Inde dans celles d'Amérique, etc. » Ayantfait en 1832 une revue de la famille des Anonacées 5,je fis remarquercombien l'argument botanique de M. Brown devenait1. Le mot fruit est employé ici dansle sens vulgaire,pour toute partiecharnuequi grossitaprès la floraison.Dansle sens strictementbotanique,les Anones,Fraises,Pommesd'Acajou,Ananaset le fruitdel'Arbreàpainne sont pas des fruits.2. Dansl'Inde anglaise Custard apple; mais c'estle nom de VAnona muricataen Amérique.L'A squamosa est figuré dans Descourtilz,Flore desAntilles,2, pl. 83 Hooker,Botanicalmagazine, t. 3095,et Tussac,Floredes Antilles,3, pl. 4.3. A.de Candolle,Géographiebotaniqueraisonnée,p. 859.4. Aug.de Saint-Hilaire,Plantesusuellesdes Brésiliens,6"livr., p. 5.5. Alph. de Candolle,dansMem.Soc.phys.et d'hist. nat. de Genève.
134 PLANTES CULTIVÉESPOUR LEURS FRUITSde plus en plus fort, car, malgré l'augmentation considérabledes Anonacées décrites, on ne pouvait citer aucun Anona etmême aucune Anonacée à ovaires soudés qui fût originaired'Asie. J'admettais la probabilité que l'espèce venait des Antillesou de la partie voisine du continent américain; mais parinattention j'attribuai cette opinion à M. Brown, qui s'étaitborné à revendiquer une origine américaine en général 2.« Depuis, des faits de diverse nature ont confirmé cette manièrede voir.« L'Anona squamosa a été trouvé sauvage en Asie, avec l'apparenceplutôt d'une plante naturalisée; en Afrique, et surtouten Amérique, avec les conditions d'une plante aborigène. Eneffet, d'après le D" Royle s, cette espèce a été naturalisée dansplusieurs localités de l'Inde; mais il ne l'a vue, avec l'apparenced'une plante sauvage, que sur les flancs de la montagneoù est le fort de Adjeegurh, dans le Bundlecund, parmi despieds de Teck. Lorsqu'un arbre aussi remarquable, dans un paysaussi exploré par les botanistes, n'a été signalé que dans uneseule localité hors des cultures, il est bien probable qu'il n'estpas originaire du pays. Sir Joseph Hooker l'a trouvé dans l'ilede Santiago, du Cap-Vert, formant des bois sur le sommet des collinesde la vallée de Saint-Dominique Comme l'A. squamosan'est qu'à l'état de culture sur le continent voisin 5;queil n'est mêmepas indiqué en Guinée par Thonning ni au Congo7, nidans la Sénégambie 8, ni en Abyssinie ou en Egypte,-ce quimontre une introduction récente en Afrique; enfin, comme lesîles du Cap-Vert ont perdu une grande partie de leurs forêtsprimitives, je crois dans ce cas à une naturalisation par desgraines échappées de jardins. Les auteurs s'accordent à direl'espèce sauvage à la Jamaïque. On a pu autrefois négliger l'assertionde Sloane et de P. Brown 10, mais elle est confirméepar Mac-Fadyen Il. De Martius a trouvé l'espèce dans les forêtsde Para < localité assurément d'une nature primitive. Il ditmême « Sylvescentem in nemoribus paraënsibus inveni, » d'oùl'on peut croire que les arbres formaient à eux seuls une forêt.Splitgerber t3 l'avait trouvée dans les forêts de Surinam, mais il1. Mém.Soc. phy. et d'hist.nat. deGenève,p. 19dumém.2.tiré à-part.VoyezBotanyof Congo et la traduction allemandedes œuvres d&Brown,qui a destablesalphabétiques.3. Royle,Ill. Himal.,p. 60.4. Webb, dans FI. Nigr.,p. 97.5.Ibid., p.6. Thonning,Pl. 204.Guin.7. Brown,Congo,p. 6.8. Guillemin,Perrottetet Richard,Tentamenfl. Senelg.9. Sloane,Jam., II, p. 168.10.P. Brown,Jam.,p. 257.11.Mac-Fadyen, Fi. Jam., p. 9.12.De Martius,Fl. Bras.,fasc. 2. p. 15.13. Splitgerber, Nederl.Kruidh.Arch., p. 230.
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CHAPITREIVPLANTES CULTIVÉES POUR LEURS FRUITSPomme Canelle. Anona squamosa, Linné. – fin, anglaisSzoeetsop, Sugar apple 2.La patrie <strong>de</strong> cette espèce et d'autres Anona cultivés a suscité<strong>de</strong>s doutes qui en font un problème intéressant. Je me suisefforcé <strong>de</strong> les résoudre en 1855. L'opinion à laquelle je m'étaisarrêté alors se trouve confirmée par les observations <strong>de</strong>s voyageursfaites <strong>de</strong>puis, et, comme il est utile <strong>de</strong> montrer à quelpoint <strong>de</strong>s probabilités basées sur <strong>de</strong> bonnes métho<strong>de</strong>s conduisentà <strong>de</strong>s assertions vraies, je transcrirai ce que j'ai dit 3; aprèsquoi je mentionnerai ce qu'on a trouvé plus récemment.« Robert Brown établissait en 1818 le fait que toutes lesespèces du genre Anona, excepté Y Anona senegalensis, sontd'Amérique et aucune d'Asie. Aug. <strong>de</strong> Saint-Hilaire 4 dit que,d'après Vellozo, l'A. squamosa a été introduit au Brésil, qu'il yest connu sous le nom <strong>de</strong> Pinha, venant <strong>de</strong> la ressemblanceavec les cônes <strong>de</strong> pins, et d'Ata, évi<strong>de</strong>mment emprunté auxnoms Attoa et Atis, qui sont ceux <strong>de</strong> la même plante en Asieet qui appartiennent aux langues orientales. Donc, ajoute <strong>de</strong>Saint-Hilaire, les Portugais ont transporté l'A. squamosa <strong>de</strong>leurs possessions <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong> dans celles d'Amérique, etc. » Ayantfait en 1832 une revue <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Anonacées 5,je fis remarquercombien l'argument botanique <strong>de</strong> M. Brown <strong>de</strong>venait1. Le mot fruit est employé ici dansle sens vulgaire,pour toute partiecharnuequi grossitaprès la floraison.Dansle sens strictementbotanique,les Anones,Fraises,Pommesd'Acajou,Ananaset le fruit<strong>de</strong>l'Arbreàpainne sont pas <strong>de</strong>s fruits.2. Dansl'In<strong>de</strong> anglaise Custard apple; mais c'estle nom <strong>de</strong> VAnona muricataen Amérique.L'A squamosa est figuré dans Descourtilz,Flore <strong>de</strong>sAntilles,2, pl. 83 Hooker,Botanicalmagazine, t. 3095,et Tussac,Flore<strong>de</strong>s Antilles,3, pl. 4.3. A.<strong>de</strong> <strong>Candolle</strong>,Géographiebotaniqueraisonnée,p. 859.4. Aug.<strong>de</strong> Saint-Hilaire,Plantesusuelles<strong>de</strong>s Brésiliens,6"livr., p. 5.5. Alph. <strong>de</strong> <strong>Candolle</strong>,dansMem.Soc.phys.et d'hist. nat. <strong>de</strong> Genève.