Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA
SUMAC, CAT, MATÉ, O0CA1C7tantes que celles du café, et il note qu'un cheikh obligé (lerecevoir poliment beaucoup de visiteurs achetait pour 100 francsde feuilles par jour 1. En Abyssinie, on emploie aussi les feuillesen infusion comme une sorte de thé 2. Malgré la passion aveclaquelle on recherche les excitants, cette espèce ne s'est pasrépandue dans les pays voisins où elle réussirait, comme leBelouchistan, l'Inde méridionale, etc.Le Gatha est spontané en Abyssinie 3. On ne l'a. pas encoretrouvé tel en Arabie. Il est vrai que l'intérieur du pays est à peuprès inconnu aux botanistes. Les pieds non cultivés dont parleBotta sont-ils spontanés et aborigènes, ou échappés des cultureset plus ou moins naturalisés ? C'est ce qu'on ne peut dired'après son récit. Peut-être le Catha a-t-il été introduit d'Abyssinieavec le caféier, qu'on n'a. pas vu davantage spontané enArabie.Maté. – llex paraguariensis, Saint-Hilaire.Les habitants du Brésil et du Paraguay font usage, depuis untemps immémorial, des feuilles de cet arbuste, comme les Chinoisde celles du thé. Ils les récoltent surtout dans les forêts humidesde l'intérieur, entre les 20e et 30e degrés de latitude sud,et le commerce les transporte séchées, à de grandes distances,dans la plus grande partie de l'Amérique méridionale. Cesfeuilles renferment, avec de l'arome et du tannin, un principeanalogue à celui du thé et du café cependant on ne les aimeguère, dans les pays où le thé de Chine est répandu. Les plantationsde Maté ne sont pas encore aussi importantes que l'exploitationdes arbustes sauvages, mais elles pourront augmenter àmesure que la population augmentera. D'ailleurs la préparationest plus facile que celle du thé, parce qu'on ne roule pas lesfeuilles.Des figures et descriptions de l'espèce, avac de nombreux détailssur son emploi et ses propriétés, se trouvent dans lesouvrages de Saint-Hilaire, sir W. J. Hooker et de MartiusCoca. Erythroxylon Coca, Lamarck.Les indigènes du Pérou et des provinces voisines, du moins&ans les parties chaudes et humides, cultivent cet arbuste, dontils mâchent les feuilles, comme on fait dans l'Inde pour leBétel. L'usage en est très ancien. Il s'était répandu même dans1. Forskal,Flora xgypto-arab.,p. 65; Richard,Tentamen fl. abyss.,1,p. 13i,t. 30; Botta,'Archivesdu Muséum,2, p. 73.2. Hocbstetter,dansFlora, 1841,p. 663.3. Schweinfurthet Ascherson,Aîcfzâhlung,p.263; Oliver,Flora oftropicalAfrica,1,p. 364.4. Aug. de Saint-Hilaire,Mêm.du Muséum,9, p. 331, Ann. sc. nat.,3esérie,14,p. 52; Hooker,Londonjournal vf botany,1,p. 34;deMaetius,.Florabrasiliensis,vol. H, part. 1, p. 119.
108 PLANTES CULTIVÉES POURLEURS TIGES OU FEUILLESles régions élevées, où l'espèce ne peut pas vivre. Depuis qu'ona su extraire la partie essentielle du Coca et qu'on a reconnuses avantages comme tonique, propre à faire supporter des fatiguessans avoir les inconvénients des boissons alcooliques, ilest probable qu'on essayera d'en répandre la culture, soit enAmérique, soit ailleurs. Ce sera, par exemple, dans la Guyane,l'archipel Indien ou les vallées de Sikkim et Assam, dans l'Inde,car il faut de l'humidité dans l'air et de la chaleur. La geléesurtout est nuisible à l'espèce. Les meilleures localités sont surles pentes de collines, où l'eau ne séjourne pas. Une tentativefaite autour de Lima n'a pas réussi, à cause de la rareté despluies et peut-être d'une chaleur insuffisante 1.Je ne répéterai pas ici ce qu'on peut trouver dans plusieursexcellentes publications sur le Coca 2; je dirai seulement que lapatrie primitive de l'espèce, en Amérique, n'est pas encore suffisammentcertaine. Le Dl"Gosse a constaté que les anciensauteurs, tels que Joseph de Jussieu, de Lamarck et Cavanilles,n'avaient vu que des échantillons cultivés. Mathews en avaitrécolté au Pérou dans le ravin (quebrada) de Chinchao 3, ce quiparaît devoir être une localité hors des cultures. On cite aussicomme spontanés des échantillons de Cuchero, rapportés parPoeppig mais le voyageur lui-même n'était pas assuré de lacondition spontanée B. D'Orbigny pense avoir vu le Coca sauvagesur un coteau de la Bolivie orientale 6. Enfin M. André aeu l'obligeance de me communiquer les Erythroxylon de sonherbier, et j'ai reconnu le Coca dans plusieurs échantillons de lavallée de la rivière Cauca, dans la Nouvelle-Grenade, portantl'indication en abondance, spontané ou subspontané. M. Trianacependant ne reconnaît pas l'espèce comme spontanée dans sonpays, la Nouvelle-Grenade 7. L'extrême importance au Pérou,sous le régime des Incas, comparée à la rareté de l'emploi à laNouvelle-Grenade, fait penser que les localités de ce dernierpays sont en effet des cultures, et que l'espèce est originaireseulement de la partie orientale du Pérou et de la Bolivie, conformémentaux indications de divers voyageurs susnommés.Indigotier des teinturiers. Indigofera tinctoria, Linné.Il a un nom sanscrit, Nili 8. Le nom latin Indicum montreque les Romains connaissaient l'indigo pour une substance1. Martinet,dans le Bull. de la Soc.d'acclimatation,1874,p. 449.2. En particulierdans le résumétrès bien fait du Dr Gosse,intituléMonographie deVErythroxylonCoca,br. in-8°,1861(tiréeà part des Mém.de l'Àcad.deBruxelles,vol. 12).3. Hooker,Companion to theBot. mag., 2, p.4. Peyritsch,dansFlora brasil., fasc. 81,p. 25.156.5. Hooker,l. c.6. Gosse,Monogr.,p. 12.7. Trianaet Planchon,dansAnn.se. nat., sér. 4,vol. 18,p. 338.8. Roxburgh, Flora indica,3,p. 379.
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108 PLANTES CULTIVÉES POURLEURS TIGES OU FEUILLESles régions élevées, où l'espèce ne peut pas vivre. Depuis qu'ona su extraire la partie essentielle du Coca et qu'on a reconnuses avantages comme tonique, propre à faire supporter <strong>de</strong>s fatiguessans avoir les inconvénients <strong>de</strong>s boissons alcooliques, ilest probable qu'on essayera d'en répandre la culture, soit enAmérique, soit ailleurs. Ce sera, par exemple, dans la Guyane,l'archipel Indien ou les vallées <strong>de</strong> Sikkim et Assam, dans l'In<strong>de</strong>,car il faut <strong>de</strong> l'humidité dans l'air et <strong>de</strong> la chaleur. La geléesurtout est nuisible à l'espèce. Les meilleures localités sont surles pentes <strong>de</strong> collines, où l'eau ne séjourne pas. Une tentativefaite autour <strong>de</strong> Lima n'a pas réussi, à cause <strong>de</strong> la rareté <strong>de</strong>spluies et peut-être d'une chaleur insuffisante 1.Je ne répéterai pas ici ce qu'on peut trouver dans plusieursexcellentes publications sur le Coca 2; je dirai seulement que lapatrie primitive <strong>de</strong> l'espèce, en Amérique, n'est pas encore suffisammentcertaine. Le Dl"Gosse a constaté que les anciensauteurs, tels que Joseph <strong>de</strong> Jussieu, <strong>de</strong> Lamarck et Cavanilles,n'avaient vu que <strong>de</strong>s échantillons cultivés. Mathews en avaitrécolté au Pérou dans le ravin (quebrada) <strong>de</strong> Chinchao 3, ce quiparaît <strong>de</strong>voir être une localité hors <strong>de</strong>s cultures. On cite aussicomme spontanés <strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> Cuchero, rapportés parPoeppig mais le voyageur lui-même n'était pas assuré <strong>de</strong> lacondition spontanée B. D'Orbigny pense avoir vu le Coca sauvagesur un coteau <strong>de</strong> la Bolivie orientale 6. Enfin M. André aeu l'obligeance <strong>de</strong> me communiquer les Erythroxylon <strong>de</strong> sonherbier, et j'ai reconnu le Coca dans plusieurs échantillons <strong>de</strong> lavallée <strong>de</strong> la rivière Cauca, dans la Nouvelle-Grena<strong>de</strong>, portantl'indication en abondance, spontané ou subspontané. M. Trianacependant ne reconnaît pas l'espèce comme spontanée dans sonpays, la Nouvelle-Grena<strong>de</strong> 7. L'extrême importance au Pérou,sous le régime <strong>de</strong>s Incas, comparée à la rareté <strong>de</strong> l'emploi à laNouvelle-Grena<strong>de</strong>, fait penser que les localités <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnierpays sont en effet <strong>de</strong>s cultures, et que l'espèce est originaireseulement <strong>de</strong> la partie orientale du Pérou et <strong>de</strong> la Bolivie, conformémentaux indications <strong>de</strong> divers voyageurs susnommés.Indigotier <strong>de</strong>s teinturiers. Indigofera tinctoria, Linné.Il a un nom sanscrit, Nili 8. Le nom latin Indicum montreque les Romains connaissaient l'indigo pour une substance1. Martinet,dans le Bull. <strong>de</strong> la Soc.d'acclimatation,1874,p. 449.2. En particulierdans le résumétrès bien fait du Dr Gosse,intituléMonographie <strong>de</strong>VErythroxylonCoca,br. in-8°,1861(tiréeà part <strong>de</strong>s Mém.<strong>de</strong> l'Àcad.<strong>de</strong>Bruxelles,vol. 12).3. Hooker,Companion to theBot. mag., 2, p.4. Peyritsch,dansFlora brasil., fasc. 81,p. 25.156.5. Hooker,l. c.6. Gosse,Monogr.,p. 12.7. Trianaet Planchon,dansAnn.se. nat., sér. 4,vol. 18,p. 338.8. Roxburgh, Flora indica,3,p. 379.