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Candolle, Alphonse de. Origine des plantes cultivées ... - EditAEFA

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LIN 97sables, où le soleil <strong>de</strong>ssèche promptement ses racines et oùl'aridité du sol ne lui permet <strong>de</strong> vivre qu'une seule année. »Lorsque <strong>de</strong>s formes ou <strong>de</strong>s états physiologiques passent <strong>de</strong>l'un à l'autre et se distinguent par <strong>de</strong>s caractères variables selonles circonstances extérieures, on est conduit à les considérercomme constituant une seule espèce, quoique ces formes ouétats aient un certain <strong>de</strong>gré d'hérédité et remontent peut-être à<strong>de</strong>s temps très anciens. Nous sommes cependant obligés, dans<strong>de</strong>s recherches sur les origines, <strong>de</strong> les considérer séparément.J'indiquerai d'abord dans quels pays on a trouvé chaque formeà l'état spontané ou quasi spontané. Ensuite je parlerai <strong>de</strong>s cultures,et nous verrons jusqu'à quel point les faits géographiquesou historiques confirment l'opinion <strong>de</strong> l'unité d'espèce.Le Lin annuel ordinaire n'a pas encore été trouvé dans unétat spontané parfaitement certain. Je possè<strong>de</strong> plusieurs échantillons<strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>, et M. Planchon en avait vu d'autres dans lesherbiers <strong>de</strong> Kew, mais les botanistes anglo-indiens n'admettentpas que la plante soit indigène dans leur région. La florerécente <strong>de</strong> sir Joseph Hooker en parle comme d'une espècecultivée, principalement pour l'huile qu'on tire <strong>de</strong>s graines, etM. C.-B. Glarke, ancien directeur du jardin <strong>de</strong> Calcutta, m'écritque les échantillons récoltés doivent venir <strong>de</strong>s cultures, très fréquentesen hiver, dans le nord <strong>de</strong> l'In<strong>de</strong>. M. Boissier mentionneun L. hwmile à feuilles étroites, que Kotschy a récolté « près<strong>de</strong> Schiraz, en Perse, au pied <strong>de</strong> la montagne Sabst Buchom. »Yoilà peut-être une localité bien en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s cultures, mais jene puis donner à cet égard <strong>de</strong>s informations suffisantes. Hohenackera trouvé le L. usitatissimum m subspontané » dans laprovince <strong>de</strong> Talysch, au sud du Caucase, vers la mer Caspienne 2.Steven est plus affirmatif pour la Russie méridionale 8. Selonlui, le L. usitatissimum « se trouve assez souvent sur les collinesstériles <strong>de</strong> là Crimée méridionale, entre Yalta et Nikita, et léprofesseur Nordmann l'a récolté sur la côte orientale <strong>de</strong> la merNoire. » En avançant vers l'ouest dans la Russie méridionaleou la région <strong>de</strong> la mer Méditerranée, on ne cite plus l'espèceque rarement et tomme échappée <strong>de</strong>s cultures ou quasi spontanée.Malgré ces doutes et la rareté <strong>de</strong>s documents, je regar<strong>de</strong>comme très possible qne le lin annuel, sous l'une ou l'autre <strong>de</strong>ses <strong>de</strong>ux formes, soit spontané dans la région qui s'étend <strong>de</strong> laPerse méridionale à la Crimée, au moins dans certaines localités.Le Lin d'hiver est connu seulement comme cultivé, dans quelquesprovinces d'Italie1. Boissier,Floraorient.,1,p. 851.C'estle L. usitatissimumile Kotschy,n164.2. Boissier,ibid.; Hohenh.,Enzim.Talysch,p.3.Steven,Verzeichniss <strong>de</strong>r 168.auf <strong>de</strong>r taurischenHalbinselnwildwaeiisen<strong>de</strong>nPflanzen,Moscou,1857,p.4. 91.Heer, Ub.d. Flachs,p. 17et 22.DE CANDOLLE. 7

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