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LE PALUDISME CHEZ LA FEMME ENCEINTE - Jhpiego

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<strong>LE</strong> <strong>PALUDISME</strong> <strong>CHEZ</strong><strong>LA</strong> <strong>FEMME</strong> <strong>ENCEINTE</strong>Lignes directrices pour la mesuredes indicateurs clés utilisés aux finsdu suivi et de l’évaluation


<strong>LE</strong> <strong>PALUDISME</strong> <strong>CHEZ</strong><strong>LA</strong> <strong>FEMME</strong> <strong>ENCEINTE</strong>Lignes directrices pour la mesuredes indicateurs clés utilisés aux finsdu suivi et de l’évaluation


iiLe paludisme chez la femme enceinteRemerciementsLe présent document a été établi conjointement par le Programme mondial delutte antipaludique et le Département Pour une grossesse à moindre risque del’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Siège, ainsi que par les départementschargés de la lutte antipaludique et de la santé génésique au Bureaurégional de l’OMS pour l’Afrique, sous la direction de Juliana Yartey, PaolaMarchesini et Bernard Nahlen. Le Programme mondial de lutte antipaludiqueet le Département Pour une grossesse à moindre risque tiennent à remercier deleur précieux concours les nombreux experts venus du monde entier, notammentde pays d’endémicité paludéenne, diverses institutions techniques, les Centersfor Disease Control and Prevention des Etats Unis, le Programme de santématernelle et néonatale du Johns Hopkins Program for International Educationin Gynecology and Obstetrics aux Etats-Unis, la London School of Hygiene andTropical Medicine, l’Université Makerere en Ouganda, le Centre régional pourla qualité des soins de santé, l’Agence des Etats-Unis pour le Développementinternational, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), diversréseaux (PREMA-UE) et d’autres qui ont examiné les avant-projets et assisté auxréunions et ateliers organisés pour élaborer et améliorer le document. Ils remercienttout particulièrement Fatoumata Toure, Jane Crawley, Wilson Were, NathanBakyaita, Magda Robalo, Seipati Mothebesoanne-Anoh, Antoine Serufilira,Antoinette Ba-Nguz, Amadou Bailo Diallo, Noel Chisaka, Anna Betran, MathewsMathai, Allisyn Moran, Alison Bell, Sarah O’Brien, Chilunga Puta, BarbaraRawlings, Kwame Asamoa, Monica Parise, Robert Newman et Rick Steketee pourle concours qu’ils ont apporté à l’établissement du présent document et pourl’enthousiasme et l’engagement dont ils font preuve dans l’action menée pourprévenir et endiguer le paludisme pendant la grossesse.© Organisation mondiale de la Santé, 2007Tous droits réservésLes appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui yfigurent n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de positionquant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant autracé de leurs frontières ou limites. Les lignes en pointillé sur les cartes représentent des frontièresapproximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.La mention de firmes et de produits commerciaux n’implique pas que ces firmes et ces produitscommerciaux sont agréés ou recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé, depréférence à d’autres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indiquequ’il s’agit d’un nom déposé.Si l’Organisation mondiale de la Santé a pris raisonnablement toutes les précautions nécessairespour vérifier les informations données dans la présente publication, le document est cependantdistribué sans garantie d’aucune sorte, ni explicite ni implicite. Le lecteur est seul responsable del’interprétation et de l’utilisation qu’il en fait. L’Organisation mondiale de la Santé ne saurait en aucuncas être tenue responsable d’éventuels préjudices qui pourraient résulter de son utilisation. Lesopinions exprimées dans la présente publication n’engagent que les auteurs cités nommément.


ivLe paludisme chez la femme enceinteSiglesMIIOMSPREMA-UERBMTPITPI1TPI2VIHMoustiquaire imprégnée d’insecticideOrganisation mondiale de la SantéProjet financé par l’Union européenne concernantle paludisme et l’anémie pendant la grossessePartenariat Faire reculer le paludismeTraitement préventif intermittentTraitement préventif intermittent – première doseTraitement préventif intermittent – deuxième doseVirus de l’immunodéficience humaine


Introduction11. IntroductionL’infection paludéenne chez la femme enceinte constitue un trèsgrave problème de santé publique puisqu’elle comporte des risques nonnégligeables pour la mère, l’enfant à naître et le nouveau-né. Dans leszones de faible transmission de Plasmodium falciparum, où les tauxd’immunité acquise sont faibles, les femmes sont exposées à des accès depaludisme grave qui peuvent entraîner la naissance d’un enfant mortné,un avortement spontané ou le décès de la mère (Luxemburger et al.,1997). Dans les zones de forte transmission de P. falciparum, où les tauxd’immunité acquise sont généralement élevés, les femmes sont exposéesà une infection asymptomatique, qui peut entraîner une anémie maternelleet une parasitémie placentaire et – par voie de conséquence – uneinsuffisance pondérale à la naissance (Steketee, Wirima et Campbell,1996). Bien qu’il existe moins de données quant au rôle de P. vivax, ilsemble qu’il puisse lui aussi provoquer anémie et insuffisance pondéraleà la naissance (Nosten et al., 1999). L’insuffisance pondérale à lanaissance est un facteur qui contribue pour beaucoup à la mortalitéparmi les nourrissons (McCormick, 1985 ; McDermott et al., 1996).D’après des estimations, le paludisme chez la femme enceinte est responsablede 5 à 12 % de tous les cas d’insuffisance pondérale à la naissanceet 35 % des cas évitables (Steketee, Wirima et Campbell, 1996) et est àl’origine de 75 000 à 200 000 décès de nourrissons chaque année(Steketee et al., 2001). L’Organisation mondiale de la Santé (OMS)recommande à l’heure actuelle un ensemble d’interventions pour luttercontre le paludisme chez la femme enceinte dans les zones de transmissionstable (élevée) de P. falciparum (OMS, 2004) qui comprendl’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII), un traitementpréventif intermittent (TPI) et une bonne prise en charge des casde paludisme et d’anémie (Encadré 1).L’application de la stratégie préconisée pour lutter contre lepaludisme chez la femme enceinte exige une étroite collaboration entreles programmes de lutte antipaludique et de santé génésique à tous lesniveaux, y compris élaboration des grandes orientations, planification,logistique, achats, formation et prestation de services. Pour élargir lerayon d’action des programmes, il faudra suivre de près l’exécution desactivités et évaluer leur impact. Le suivi et l’évaluation des interventionsde prévention et d’endiguement du paludisme pendant la grossesseimposent une étroite collaboration entre les deux programmes.


2 Le paludisme chez la femme enceinteENCADRÉ 1. Interventions préconisées pour prévenir et combattrele paludisme chez la femme enceinteLes mesures destinées à prévenir et combattre le paludisme pendant la grossesse dans leszones de transmission stable doivent insister sur un ensemble comprenant traitementpréventif intermittent et utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et assurerune bonne prise en charge des cas de maladie et d’anémie. L’utilisation de moustiquairesimprégnées d’insecticide et la prise en charge rapide des cas sont préconisées pour toutesles femmes enceintes qui vivent dans des zones impaludées.Traitement préventif intermittentDans les zones de transmission stable (élevée) du paludisme, toutes les femmes enceintesdevraient se voir administrer au moins deux doses de traitement préventif intermittent unefois qu’elles ont perçu les premiers mouvements fœtaux (OMS, 2004). L’OMS recommandeun calendrier prévoyant quatre consultations prénatales, dont trois après lespremiers mouvements fœtaux. Le traitement préventif intermittent à l’occasion de chaqueconsultation prévue dans le calendrier après les premiers mouvements fœtaux garantiraqu’une forte proportion des femmes reçoit au moins deux doses de traitement. Les dosesne doivent pas être administrées plus d’une fois par mois.A l’heure actuelle, le médicament préconisé pour le traitement préventif intermittent estla sulfadoxine-pyriméthamine, qui est sans danger pour les femmes enceintes, efficacechez les femmes en âge de procréer et administrable en une seule dose sous observationpar un agent de santé.*Moustiquaires imprégnées d’insecticideIl faudrait remettre des moustiquaires imprégnées d’insecticide dès que possible après ledébut de la grossesse à toutes les femmes enceintes vivant dans des zones impaludées, ycompris en cas d’épidémie ou de catastrophe, en fonction des besoins perçus dans lalocalité, et encourager les femmes à les utiliser tout au long de la grossesse et de la périodedu post partum. Les moustiquaires peuvent être remises par le dispensaire prénatal ou pard’autres services des secteurs public et privé.Bonne prise en charge des cas de paludisme et d’anémieIl faut assurer une bonne prise en charge des cas de paludisme parmi toutes les femmesenceintes des zones impaludées. Des suppléments de fer destinés à la prévention et autraitement de l’anémie devraient être administrés aux femmes enceintes dans le cadre dessoins prénatals normaux. Il faudrait également dépister l’anémie chez les femmesenceintes, et prendre en charge les cas repérés, en fonction des lignes directrices nationalesen matière de santé génésique.___________________* D’après les données scientifiques actuelles :– Il faut au moins deux doses pour obtenir chez la plupart des femmes un résultat optimal.– Une étude sur le traitement préventif intermittent parmi des femmes enceintes infectées par le VIH a montréque l’administration de doses mensuelles (la plupart des femmes recevant trois à quatre doses) était nécessairepour que l’on obtienne un résultat optimal.– Là où la prévalence du VIH parmi les femmes enceintes est supérieure à 10 %, il est plus rentabled’administrer à toutes les femmes trois doses que de procéder à un dépistage du VIH et de n’administrer lesdoses qu’aux femmes infectées par le VIH.Rien n’indique qu’une troisième dose comporte un risque supplémentaire, que plus de trois doses durant lagrossesse confère des avantages supplémentaires ou que le fait de recevoir au moins trois doses de sulfadoxine-pyriméthamineaugmente le risque de réaction indésirable au médicament. Des recherches sont encours pour évaluer l’innocuité, l’efficacité et la faisabilité programmatique de l’administration d’autresantipaludiques dans le cadre du traitement préventif intermittent.


Introduction3Pour évaluer les progrès et l’efficacité de la prestation des interventionsantipaludiques chez la femme enceinte, on a repéré des indicateursessentiels de processus, d’effets et d’impact (Encadré 2). Il s’agit des’assurer que ces indicateurs sont recueillis, soit systématiquement dansles établissements de santé pour être intégrés dans les systèmes nationauxd’information sanitaire, soit moyennant des enquêtes périodiques oud’autres mécanismes de suivi et d’évaluation du partenariat Faire reculerle paludisme. On trouvera dans les annexes 1 à 5 des exemples de questionnairesutilisés pour recueillir l’information ; les questionnairesutilisés pour les enquêtes dans les ménages se trouvent sur l’Internet(http://rbm.who.int/merg).Les indicateurs ont été choisis par des experts rassemblés pour uneréunion technique organisée par l’OMS (Siège et Bureau régional del’Afrique). Les participants représentaient des établissements universitaires,des organismes de développement, les Centers for Disease Controland Prevention des Etats Unis, le Programme de santé maternelle etnéonatale du Johns Hopkins Program for International Education inGynecology and Obstetrics des Etats-Unis, le Malaria Consortium ainsique le projet financé par l’Union européenne concernant le paludismeet l’anémie pendant la grossesse. Le choix des indicateurs s’est fondé surles principes directeurs suivants :• La surveillance du paludisme pendant la grossesse devrait fairepartie des programmes nationaux de lutte antipaludique et de santégénésique pour une grossesse à moindre risque.• La collecte des données et leur interprétation ainsi que l’adoption demesures correctives dans le cadre des systèmes normaux d’informationpour la gestion sanitaire devraient être confiées en premier lieu auxprogrammes de santé génésique pour une grossesse à moindrerisque, avec l’appui des programmes de lutte antipaludique.• Ce sont avant tout les programmes de lutte antipaludique qui, sur lessites de surveillance sentinelle par enquête, devraient recueillir lesdonnées.• Les données devraient être faciles à rassembler.• Il faudrait pouvoir résumer et analyser rapidement les données etassurer une rétroinformation aux agents des services de santé qui lesont recueillies.• Les données devraient être utiles sur le plan local.• Il faudrait éviter de mettre en place des systèmes nouveaux ou parallèlesde collecte des données.


4 Le paludisme chez la femme enceinteENCADRÉ 2. Indicateurs recommandés pour le suivi et l’évaluation desprogrammes de lutte contre le paludisme chez la femme enceinteIndicateurs de résultats immédiats• Pourcentage d’agents des dispensaires prénatals ayant suivi une formation (préalable,en cours d’emploi ou lors de visites de supervision) en matière de lutte contre lepaludisme chez la femme enceinte au cours des 12 derniers mois (y compris traitementpréventif intermittent, action de conseil relative à l’utilisation des moustiquairesimprégnées d’insecticide et prise en charge des cas de paludisme chez la femmeenceinte).• Pourcentage d’établissements de santé ayant signalé une rupture de stock du médicamentpréconisé pour le traitement préventif intermittent (actuellement sulfadoxinepyriméthamine)au cours du mois écoulé ou pendant la période déterminée (enfonction des lignes directrices nationales).Indicateurs d’effets• Pourcentage de femmes enceintes auxquelles est administré un traitement préventifintermittent sous observation directe (première dose, deuxième dose, troisième dose,en fonction des lignes directrices nationales).• Pourcentage de femmes enceintes qui disent avoir dormi la nuit dernière sous unemoustiquaire imprégnée d’insecticide.Indicateurs d’impact*• Pourcentage de naissances vivantes (grossesse monofœtale) d’enfants de faible poids(< 2500 g), en fonction du nombre d’enfants par femme.• Pourcentage de femmes enceintes chez lesquelles a été décelée une anémie sévère(taux d’hémoglobine < 7 g/dl) au troisième trimestre de la grossesse, en fonction dunombre de gestations._________________________________* Influencés par d’autres facteurs, tels que nutrition, présence d’une ankylostomiase ou prématurité.Les indicateurs ont ensuite fait l’objet d’essais pilotes dans trois paysd’Afrique subsaharienne (Kenya, Nigéria et Ouganda) ; il s’agissait dedéterminer s’il était possible de recueillir des données pour ces indicateurspar le biais des systèmes normaux d’information pour la gestionsanitaire. Le protocole de cette étude pilote a été préparé par l’OMS(Siège et Bureau régional de l’Afrique) ainsi que par différents partenairesde l’initiative Faire reculer le paludisme (RBM) qui sont membresdu groupe de travail RBM sur le paludisme pendant la grossesse et a étéexaminé avec les trois pays.Les présentes lignes directrices s’inspirent de l’expérience acquisedurant la mise en œuvre initiale et les essais pilotes dans les trois paysd’Afrique. Le but est de donner des orientations aux agents chargés de lalutte antipaludique et de la santé génésique, notamment ceux qui travaillentdans les dispensaires prénatals, pour les aider à suivre et évaluer lesprincipaux indicateurs du paludisme chez la femme enceinte.


Cadre pour le suivi et l’évaluation5Les indicateurs sont classés en deux catégories, selon qu’ils peuventêtre mesurés dans le cadre des systèmes existants d’information pour lagestion sanitaire ou moyennant des enquêtes systématiques ou périodiquesdans les ménages, telles qu’enquête sur les indicateurs dupaludisme, enquêtes en grappes à indicateurs multiples, enquêtes démographiqueset sanitaires ainsi qu’autres outils et mécanismes de suivi etd’évaluation RBM (par exemple sites de surveillance démographique).Pour chaque indicateur sont données les raisons justifiant la collecte desdonnées et une définition précise, suivies d’une description de la sourceet de la méthode de mesure et d’un exposé des atouts et des limites del’indicateur. On trouvera des tableaux récapitulatifs à partir des pages 28du présent document. L’Encadré 3 récapitule les types d’enquête quipeuvent aider à obtenir des informations sur les indicateurs.2. Cadre pour le suivi et l’évaluationSuivi et évaluation sont nécessaires pour mesurer les progrès etl’efficacité des programmes de santé à tous les niveaux. Le suivi peutaider à vérifier que les activités sont menées comme prévu, à assurer latransparence et à repérer problèmes et obstacles, de manière à garantirune rétroinformation au niveau local vers les autorités compétentes etles aider à mieux planifier. L’évaluation des résultats immédiats et del’impact est nécessaire pour montrer à intervalles réguliers si les stratégiesmises au point et les activités menées à bien débouchent sur les résultatsescomptés. Le suivi est une activité continue tandis que l’évaluation doitse faire de façon intermittente.Plusieurs cadres peuvent être utilisés pour le choix des indicateursde suivi et d’évaluation. Les indicateurs servent à mesurer ce qui se passedans un programme ou projet et ce sur quoi ils débouchent. Un cadrebien accepté et souvent employé est la chaîne « intrant-processus-résultatimmédiat-effet-impact ». Pour qu’un programme ou projet parvienne àses objectifs, des intrants tels que crédits et temps de personnel doiventdonner des résultats tels que services nouveaux ou améliorés, agentsayant suivi une formation ou personnes touchées par les services. Cesrésultats découlent de processus bien définis, comme la formation dupersonnel, qui doivent figurer parmi les activités déterminantes pourobtenir les résultats. Si ces derniers sont bien conçus et atteignent lesgroupes de population auxquels ils étaient destinés, le programme ouprojet a des chances d’avoir des effets ou des résultats positifs à courtterme, par exemple une plus forte utilisation des moustiquairesimprégnées d’insecticide ou l’observance du TPI. Ces résultats à court


6 Le paludisme chez la femme enceinteENCADRÉ 3. Enquêtes livrant des informations sur les indicateursdu paludismeTrois grands types d’enquête sont intéressants pour le suivi et l’évaluation des interventionsdestinées à prévenir et combattre le paludisme chez la femme enceinte dans le cadre desprogrammes de lutte antipaludique.Enquêtes démographiques et sanitaires 1 et enquêtes en grappes à indicateurs multiples 2De nombreux pays en développement font tous les cinq ans des enquêtes nationalementreprésentatives sur 4 000 à 12 000 femmes âgées de 15 à 49 ans vivant dans des ménageséchantillonnés en grappes en plusieurs étapes. Etant donné que les questionnaires sontnormalisés et structurés, les résultats sont assez comparables entre pays et dans le temps. Lesindicateurs mesurés comprennent la mortalité des enfants de moins de cinq ans par toutescauses, la possession et l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide par lesenfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, le recours au traitement antipaludiquepour les enfants de moins de cinq ans atteints de fièvre et, enfin, le recours au traitementpréventif intermittent pour les femmes enceintes. Des enquêtes démographiques et sanitairesfaites récemment ont permis de mesurer également la prévalence de l’anémie endéterminant le taux d’hémoglobine chez les enfants de moins de cinq ans et chez lesfemmes. Les résultats sont accessibles à tous sur l’Internet.Enquêtes sur les indicateurs du paludismePour compléter les données normalisées recueillies lors des enquêtes démographiques etsanitaires et des enquêtes en grappes à indicateurs multiples, le partenariat Faire reculer lepaludisme et MACRO International ont mis au point en 2004 un module qui peut être utiliséau niveau national ou infranational. Il est proposé pour ces enquêtes une taille d’échantilloninférieure à celle des enquêtes démographiques et sanitaires et des enquêtes en grappes àindicateurs multiples parce qu’on utilise surtout les enquêtes sur les indicateurs du paludismepour suivre la couverture des interventions et non pas la mortalité des enfants. Ces enquêtessont donc moins coûteuses à mener que les autres et pourraient être faites au niveau infranational.Elles pourraient servir à concevoir des enquêtes dans les pays où aucune autre activitéde ce type n’est menée ou bien pour combler les lacunes durant l’intervalle de cinq ans entreles enquêtes démographiques et sanitaires ou les enquêtes en grappes à indicateurs multiples,de façon à pouvoir évaluer plus rapidement les progrès.Pour des raisons opérationnelles, ces deux derniers types d’enquête sont menés durant lasaison sèche, et donc en dehors de la période de transmission maximale du paludisme. Enrevanche, des enquêtes sur les indicateurs du paludisme peuvent être menées au moment dela plus forte transmission et être associées à la mesure du taux d’hémoglobine et de la prévalenceparasitaire, dans les zones où ces indicateurs sont jugés révélateurs de la charge ou del’impact du paludisme. Le module d’enquête sur les indicateurs du paludisme (y compris lequestionnaire, le manuel de formation, les conseils pour l’échantillonnage et la taille deséchantillons ainsi que les coûts et les plans d’analyse) est disponible pour utilisation dans lespays sur version papier, sur CD-ROM et sur l’Internet (http://rbm.who.int/merg, section Surveyand Indicator Guidance Task Force).Il existe également une version concise de l’enquête sur les indicateurs du paludisme,intitulée « Module paludisme abrégé », qui comporte des questions types sur la couverturedes interventions antipaludiques susceptibles d’être adjointes à d’autres enquêtes prévuesdans les ménages._________________1Des enquêtes démographiques et sanitaires sont organisées par MACRO International, Calverton, Maryland (Etats-Unisd’Amérique) et financées principalement par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement international (USAID) (http://www.measuredhs.com).2Des enquêtes en grappes à indicateurs multiples sont organisées et soutenues par l’UNICEF (http://www.childinfo.org).


Cadre pour le suivi et l’évaluation7terme devraient déboucher sur une évolution de l’impact à plus longterme du programme, mesurée en tant que diminution des cas nouveauxde paludisme et de la charge connexe de morbidité parmi les personnesinfectées et affectées, telles que femmes enceintes et enfants vulnérables.Dans le cas du paludisme pendant la grossesse, l’amélioration de l’issuede l’accouchement est un impact recherché parmi les femmes infectées.L’utilisation d’indicateurs types permet aux programmes nationaux demesurer le même indicateur dans différents groupes de population, etdonc de faire une analyse des tendances. Cela aide à orienter lesressources vers les régions ou les sous-groupes de population aux besoinstout particuliers et à repérer les zones où il faut intensifier ou réduire lesefforts au niveau national, ce qui permet en dernière analyse d’améliorerl’efficacité d’ensemble de l’intervention nationale. Dans le temps,l’utilisation d’indicateurs types garantit par ailleurs la comparabilité del’information entre pays. Lorsqu’on regroupe à des fins d’analyse lesdonnées provenant de différentes sources, cette « triangulation » permetune évaluation nationale, régionale ou locale des activités des programmes(OMS, 2006).Même si les pays s’appuient sur des enquêtes telles qu’enquêtesdémographiques et sanitaires ou enquêtes en grappes à indicateursmultiples (voir Encadré 3), celles-ci livrent des données qui, bienqu’utiles pour un suivi et une évaluation de caractère plus général,risquent d’être assez difficiles à intégrer dans les sources habituellesd’information sanitaire, telles que les systèmes nationaux d’informationet de surveillance sanitaire. La mise en place ou le renforcement desystèmes nationaux d’information pour la gestion sanitaire est unecondition préalable pour pouvoir suivre les programmes de lutte contrele paludisme chez la femme enceinte et mener les actions nécessaires.Un bon système d’information pour la gestion sanitaire offre une basesolide d’évaluation des programmes de grande ampleur, ce qui endernière analyse permet d’améliorer la planification et la prise desdécisions. A partir de là, les décisions urgentes, par exemple sur lesmodalités d’affectation de nouvelles ressources pour obtenir les meilleursrésultats, seront plus faciles à prendre (OMS, 2006).Pour assurer un suivi et une évaluation performants des servicesdispensés aux femmes enceintes atteintes de paludisme, les programmesde lutte contre la maladie devraient mettre en place un système desupervision à tous les niveaux des soins de santé. Ce système doit faire ensorte que les superviseurs privilégient les besoins du personnel concerné,pour l’aider à bien mener les activités de suivi, et donc obtenir desdonnées de qualité. La méthode doit insister sur l’action de conseillers,la solution conjointe des problèmes et le dialogue. Les superviseursdoivent être en mesure de repérer les lacunes au niveau des compétences


8 Le paludisme chez la femme enceinteet déterminer les possibilités de formation. Il leur appartient de gérer lacharge de travail et de plaider pour l’affectation de moyens humains etfinanciers le cas échéant. Ils doivent aussi être de bons communicateurs,bien connaître les questions de suivi et d’évaluation et être familiarisésavec les outils de suivi. Ils doivent être prêts à examiner et revoir lesoutils avec ceux dont ils assurent la supervision pour veiller à ce que cesoutils soient bien utilisés. Ils doivent d’autre part analyser les donnéesavec ceux qui les ont recueillies et les encourager à utiliser ces donnéespour la prise des décisions à leur niveau d’activité. Il est recommandé uncalendrier de supervision de trois à six mois.


Indicateurs à mesurer dans les établissements de santé9Indicateurs à mesurer dansles établissements de santéPourcentage d’agents des dispensaires prénatals ayant suivi uneformation en matière de lutte contre le paludisme chez la femmeenceinte au cours des 12 derniers moisJustificationPour pouvoir endiguer le paludisme pendant la grossesse, il faut queles interventions préconisées soient appliquées dans l’établissement pardes agents de santé qualifiés et bien informés.DéfinitionC’est un indicateur de la proportion des agents de santé qui, parmitous les agents dispensant des services prénatals, ont suivi pendant ladernière année civile une formation concernant la prévention etl’endiguement du paludisme chez la femme enceinte au moment de lacollecte des données.Numérateur : Nombre d’agents des dispensaires prénatals ayant suiviune formation à la lutte contre le paludisme chez la femme enceinte aucours des 12 derniers moisDénominateur : Nombre total d’agents des dispensaires prénatalspendant cette même périodeMesure et collecte des donnéesPour cet indicateur, les données devraient être recueillies lors desvisites de supervision et des activités de formation ainsi qu’à partir derapports annuels. S’il existe une fiche de supervision systématique ensanté génésique, il faudrait la modifier pour y inclure :• le nombre d’agents des dispensaires prénatals et autres agents desanté, et• le nombre d’agents ayant suivi une formation à la lutte contre lepaludisme chez la femme enceinte au cours des 12 derniers mois.S’il n’existe pas de fiche de supervision, il faudrait en créer une enconséquence. Les agents de santé qui dispensent des soins prénatalspeuvent être définis localement. La fréquence des visites de supervision


10 Le paludisme chez la femme enceinteest souvent déterminée sur le plan local, mais il est recommandéd’assurer au moins une visite de supervision par an dans chaque établissement.Atouts et limitesAtouts• Il est facile de recueillir des données pour cet indicateur lors desvisites de supervision.• Dans les zones impaludées où moins de 100 % des agents des dispensairesprénatals ont reçu une formation à la lutte antipaludique, onpeut donner rapidement une rétroinformation au superviseur ou auresponsable du dispensaire prénatal afin qu’il prenne des mesurescorrectives.Limites• Le dénominateur risque d’être difficile à déterminer, car certainspays n’ont que peu d’information sur l’ensemble des ressourceshumaines disponibles dans différents établissements et les transfertsde personnel entre établissements sont fréquents. Dans ce cas, lenumérateur doit être considéré en soi comme un indicateursuffisant.• L’indicateur ne livre pas d’information sur la qualité de la formationou des services dispensés.ObservationsA tout le moins, la formation des agents des dispensaires dans ledomaine de la prévention et de l’endiguement du paludisme chez lafemme enceinte devrait porter sur les lignes directrices du TPI, la bonneprise en charge des cas, y compris leur aiguillage, le cas échéant, etl’action de conseil relative à l’utilisation des moustiquaires imprégnéesd’insecticide. Elle devrait également porter sur la collecte, l’analyse etl’interprétation des données ainsi que leur utilisation pour la prise desdécisions au niveau local. Afin d’éviter les doubles emplois, il faudraitintégrer cette formation autant que possible dans des programmesexistants ou définis à l’avance (par exemple programmes de formationpréalable ou en cours d’emploi) ou dans d’autres cours de formation/orientation en faveur d’une grossesse à moindre risque. Elle devraitégalement faire partie des programmes de formation à la lutteantipaludique pour l’application des nouvelles politiques en matièred’antipaludiques.


Indicateurs à mesurer dans les établissements de santé11Il faudrait utiliser les méthodes et outils d’assurance de qualitédestinés à améliorer la qualité des services de lutte contre le paludismechez la femme enceinte (Centre régional pour la qualité des soins desanté – Institut de Santé publique, 2006) pour renforcer la supervisiondes agents de santé. Dans le but d’améliorer les connaissances etcompétences acquises pendant la formation, peut-être faudra-t-ilorganiser assez souvent une supervision d’appui. La fréquence des visitesde supervision est souvent déterminée sur le plan local, mais il est recommandéd’assurer au moins une visite de supervision par an dans chaqueétablissement. Il faudrait mettre au point un système de formation desnouveaux agents là où il y a une forte rotation du personnel.Pourcentage d’établissements de santé ayant signalé une rupturede stock du médicament préconisé pour le traitement préventifintermittent (actuellement sulfadoxine-pyriméthamine) pendantle mois écouléJustificationVeiller à ce qu’il y ait des stocks suffisants de l’antipaludique préconisépour le TPI est déterminant pour le succès des interventions de préventionet d’endiguement du paludisme chez la femme enceinte dans leszones de transmission stable (élevée). Cet indicateur mesure la fréquenceet le niveau d’approvisionnement du médicament préconisé pour le TPIdans les établissements de santé pendant une période déterminée.DéfinitionCet indicateur informe sur la proportion des établissements de santéqui ont connu une rupture de stock du médicament préconisé pour leTPI pendant le mois écoulé.Numérateur : Nombre d’établissements ayant signalé une rupture destock du médicament préconisé pour le TPI (actuellement sulfadoxinepyriméthamine)dans les dispensaires prénatals au cours du derniermois civilDénominateur : Nombre total d’établissements de santé offrant desservices prénatals


12 Le paludisme chez la femme enceinteMesure et collecte des donnéesPour cet indicateur, il faudrait obtenir les données lors des visites desupervision périodiques (mensuelles). Il faudrait déterminer les rupturesde stock de sulfadoxine-pyriméthamine au niveau des dispensairesprénatals et non pas des pharmacies centrales, dont les stocks ne correspondentpas nécessairement à ceux des dispensaires.Pour éviter de multiplier les formulaires de collecte de données quiferaient double emploi, il faudrait inclure les questions pertinentes dansla fiche de supervision systématique en santé génésique.Les données devraient être recueillies chaque mois, mais la fréquencede cette activité pourrait être déterminée sur le plan local, de façon queles données soient recueillies parallèlement à d’autres activités et calendriersde supervision et collecte de données.Atouts et limitesAtouts• Il est facile de recueillir des données pour cet indicateur lors desvisites de supervision.• On peut utiliser au niveau local les données recueillies pour prendrerapidement des mesures correctives.Limites• Bien qu’il soit recommandé de recueillir chaque mois des donnéespour cet indicateur, la supervision risque de ne pas être assezrégulière pour permettre un bon suivi des approvisionnements enmédicaments et des ruptures de stock, de façon à les signaler ensuiteet prendre des mesures en conséquence. Il pourrait être nécessaired’assurer une supervision et de notifier les données en continu pouréviter toute interruption du TPI dans les dispensaires prénatals. Cesdonnées pourraient également figurer dans les rapports des systèmesd’information pour la gestion sanitaire si la sulfadoxine-pyriméthamineest considérée comme un médicament de contrôle surlequel un rapport est communiqué aux districts chaque mois.


Indicateurs à mesurer dans les établissements de santé13Pourcentage de femmes enceintes bénéficiant de soins prénatalsauxquelles est administrée une première dose de traitementpréventif intermittent (TPI1) sous observation directeJustificationDans les zones de transmission stable (élevée) du paludisme, le TPIavec deux ou trois doses de l’antipaludique préconisé (actuellementsulfadoxine-pyriméthamine) pendant la grossesse s’est avéré réduiresensiblement le risque d’anémie maternelle sévère, de parasitémieplacentaire et de faible poids à la naissance. C’est pourquoi l’OMSrecommande d’administrer à toutes les femmes enceintes dans les zonesde transmission stable du paludisme au moins deux doses de TPI àl’occasion des consultations prénatales normalement prévues, sousobservation directe par un agent de santé.DéfinitionCet indicateur évalue la proportion des femmes bénéficiant de soinsprénatals qui reçoivent le TPI1 en tant que traitement administré sousobservation directe par un agent de santé, de façon à en garantir lameilleure observance possible.Numérateur : Nombre de femmes enceintes auxquelles est administréun TPI1 sous observationDénominateur : Nombre de premières consultations prénatalesMesure et collecte des donnéesPour cet indicateur, il faudrait recueillir des données lors des consultationsprénatales normales sur un registre du dispensaire. Pour faciliterla tâche et éviter les doubles emplois, il faudrait modifier le registre poury inclure des colonnes où seront consignées les doses de TPI administrées(1 re , 2 e ou 3 e dose). Il faudrait d’autre part adapter les fiches des dispensairesprénatals pour qu’y soient consignées les doses administrées.Afin de faciliter la récapitulation des données pour l’établissementdes rapports, il est conseillé d’enregistrer les données pour chaque moissur une page nouvelle. Il faudrait recueillir les données quotidiennement,en établissant chaque mois des récapitulatifs et des rapports dansle cadre des systèmes d’information pour la gestion sanitaire et reliercette activité au calendrier de collecte de données pour ces systèmes.On peut également mesurer l’indicateur dans la population à l’aided’enquêtes dans les ménages, auquel cas le dénominateur sera le nombretotal de femmes enceintes dans le groupe de population visé par l’enquête.


Atouts et limitesAtouts• Il est facile de recueillir et d’analyser les données sur le TPI1.• Les résultats seront sans doute comparables entre pays.• Cet indicateur peut être utile localement, car on peut le relier à desindicateurs d’impact tels que l’insuffisance pondérale à la naissanceet l’anémie sévère pour déterminer les mesures correctives àprendre. Une indication ou présentation visuelle de l’efficacité duTPI pour réduire le nombre de cas de paludisme et d’anémie sévèreobservés dans les dispensaires prénatals peut encourager les agentsde santé dans leur travail.Limites• Les données sur la couverture du TPI au niveau national peuventinduire en erreur dans les pays aux schémas de transmission variables,du fait que la transmission du paludisme est souvent un phénomènelocalisé et que le TPI ne sera pas forcément administré dans toutesles régions du pays. C’est pourquoi il ne faut mesurer l’indicateurque pour les zones où est appliquée la stratégie TPI et, là, utiliser lespremières consultations prénatales comme dénominateur.• Les données des dispensaires prénatals risquent d’être incomplèteset de ne pas rendre vraiment compte de la situation là où denombreuses femmes sont suivies par des dispensaires prénatalsprivés. Il faudrait encourager ces dispensaires privés à administrer leTPI aux femmes enceintes selon les lignes directrices nationales et àtenir des dossiers appropriés.• Pour la plupart des femmes, la première consultation prénatale alieu pendant le deuxième trimestre de la grossesse et c’est doncà ce moment-là qu’elles peuvent recevoir le TPI1. Toutefois, dansquelques cas, la première consultation prénatale a lieu durant lepremier trimestre, c’est-à-dire à un moment où les femmes enceintesne peuvent recevoir une première dose du traitement. C’est pourquoile nombre total de premières consultations comme dénominateurpour ce calcul donne une surestimation du nombre total de femmespouvant recevoir une première dose du traitement.ObservationsIl ne faut pas cocher la colonne correspondant au TPI si l’administrationde la dose n’est pas observée directement. S’il n’est pas administréde première dose, il faut en consigner la raison dans une colonne


Indicateurs à mesurer dans les établissements de santé15du registre prévue pour les observations (par exemple rupture de stock,allergie, refus, traitement d’une infection paludéenne, voir annexe 1).Le traitement administré pour un accès aigu de paludisme pendantla grossesse ne doit pas être consigné comme TPI, lequel est administréà titre préventif. Le registre du dispensaire prénatal devrait inclure unecolonne permettant de consigner le traitement des accès de paludismependant la grossesse avec le médicament préconisé au niveau nationalpour les femmes enceintes.Le dénominateur, à savoir le nombre de premières consultationsprénatales (nouvelles consultations), est une approximation du nombretotal de femmes enceintes qui se rendent dans un dispensaire prénatalpendant une période déterminée. Pour éviter de confondre les nouvellesconsultations et les consultations ultérieures, les agents de santé devraienttrouver des moyens appropriés d’indiquer dans le registre du dispensaireque les femmes consultent pour la première fois, par exemple enajoutant une colonne intitulée « consultation » pour enregistrer lenuméro de la consultation (par exemple consultation 1, 2, 3, 4).L’administration du TPI telle qu’elle est consignée sur les fiches dudispensaire prénatal peut aussi se retrouver dans les registres des maternités.On pourrait inclure dans le registre des accouchements unecolonne indiquant le nombre de doses de TPI administrées. Il est alorsfacile de relier ces données à des indicateurs d’impact, et elles peuventservir à évaluer l’efficacité et l’impact des programmes nationaux.Pourcentage de femmes enceintes bénéficiant de soins prénatalsauxquelles est administrée une deuxième dose de traitementpréventif intermittent (TPI2) sous observation directeJustificationDans les zones de transmission stable (élevée) du paludisme, le TPIavec deux ou trois doses de l’antipaludique préconisé (actuellementsulfadoxine-pyriméthamine) durant la grossesse s’est avéré réduire sensiblementle risque d’anémie maternelle sévère, de parasitémie placentaireet d’insuffisance pondérale à la naissance. C’est pourquoi l’OMSrecommande d’administrer à toutes les femmes enceintes dans les zonesde transmission stable du paludisme au moins deux doses de TPI à


16 Le paludisme chez la femme enceintel’occasion des consultations prénatales normalement prévues, sousobservation directe par un agent de santé.DéfinitionCet indicateur évalue la proportion des femmes bénéficiant de soinsprénatals auxquelles est administré le TPI2 sous observation directe parun agent de santé.Numérateur : Nombre de femmes enceintes auxquelles est administré leTPI2 sous observationDénominateur : Nombre de premières consultations prénatalesMesure et collecte des donnéesPour cet indicateur, il faut recueillir les données sur le registre dudispensaire prénatal à l’occasion des consultations prénatales normales.Pour faciliter la collecte des données et éviter les doubles emplois, ilfaudrait modifier le registre existant pour y inclure des colonnes oùseront consignées les doses de TPI (première, deuxième, troisième dose)administrées. Il faudrait également adapter les fiches du dispensaireprénatal pour qu’y soient consignées les doses de TPI administrées.Le TPI2 devrait être administré sous observation directe par unagent de santé, de façon à assurer la meilleure observance possible dutraitement. Afin de faciliter la récapitulation des données pourl’établissement des rapports, il est conseillé d’enregistrer les donnéespour chaque mois sur une page nouvelle. Il faudrait recueillir lesdonnées quotidiennement, en établissant chaque mois des récapitulatifset des rapports dans le cadre des systèmes d’information pour la gestionsanitaire, et relier cette activité au calendrier de collecte de donnéespour ces systèmes.L’on peut également mesurer l’indicateur dans la population àl’aide d’enquêtes dans les ménages, auquel cas le dénominateur sera lenombre total de femmes enceintes dans le groupe de population visépar l’enquête.Atouts et limitesAtouts• Il est facile de recueillir et d’analyser les données sur le TPI2.• Les résultats sont comparables entre pays.


Indicateurs à mesurer dans les établissements de santé17• Cet indicateur peut être utile localement, car on peut le relier à desindicateurs d’impact tels que l’insuffisance pondérale à la naissanceet l’anémie sévère pour déterminer les mesures correctives àprendre. Une indication ou présentation visuelle de l’efficacité duTPI pour réduire le nombre de cas de paludisme et d’anémie sévèreobservés dans un dispensaire prénatal peut encourager les agents desanté dans leur travail.Limites• Le dénominateur, à savoir le nombre de premières consultationsprénatales, est une approximation du nombre total de femmesenceintes bénéficiant de soins prénatals, et donc du nombre defemmes qui devraient recevoir le TPI. Toutefois, les variations du fluxdes patientes d’un mois sur l’autre pourraient entraîner à courtterme des erreurs de précision. Par exemple, si le nombre de femmesrevenant pour le TPI2 dépasse le nombre de premières consultationsprénatales un mois donné, le pourcentage de femmes qui reçoiventla deuxième dose pourrait théoriquement être supérieur à 100 %.Malgré tout, les estimations de la couverture obtenues sur une longuepériode sont généralement fiables de sorte que les erreurs deprécision à court terme n’ont pas d’impact sensible sur les estimationspériodiques. Il faudrait donc recueillir ces données chaquemois tout en les analysant chaque année ou tous les six mois.• L’indicateur pourrait induire en erreur au niveau national dans lespays aux schémas de transmission variables, du fait que la transmissiondu paludisme est généralement un phénomène localisé. C’estpourquoi il ne faudrait mesurer l’indicateur que pour les zones oùest appliquée la stratégie TPI et, là, utiliser le nombre de premièresconsultations prénatales comme dénominateur.• Les données des dispensaires prénatals risquent d’être incomplèteset de ne pas rendre vraiment compte de la situation là où denombreuses femmes sont suivies par des dispensaires prénatalsprivés ou encore n’ont pas du tout accès à des soins prénatals.• L’indicateur rend compte de la situation des femmes qui reçoiventdes soins prénatals et non pas de l’utilisation du TPI dans l’ensemblede la population, sauf là où les femmes ont très souvent recours auxsoins prénatals, comme dans la plupart des pays d’Afrique.ObservationsIl ne faut pas cocher la colonne correspondant au TPI2 sil’administration de la dose n’est pas observée directement. S’il n’est pasadministré de deuxième dose, il faut en consigner la raison dans une


18 Le paludisme chez la femme enceintecolonne du registre prévue pour les observations (par exemple rupturede stock, allergie, refus, traitement d’une infection paludéenne, voirannexe 3).Le traitement administré pour un accès aigu de paludisme pendantla grossesse ne doit pas être consigné comme TPI, lequel est administré àtitre préventif. Le registre du dispensaire prénatal devrait inclure unecolonne permettant de consigner le traitement des accès de paludismependant la grossesse avec le médicament préconisé au niveau nationalpour les femmes enceintes, en fonction des lignes directrices nationales.Le dénominateur, à savoir le nombre de premières consultationsprénatales (nouvelles consultations), est une approximation du nombretotal de femmes enceintes qui se rendent dans un dispensaire prénatal.Pour éviter de confondre les nouvelles consultations et les consultationsultérieures, les agents de santé devraient trouver des moyens appropriésd’indiquer dans le registre du dispensaire que les femmes consultentpour la première fois, par exemple en ajoutant une colonne intitulée« consultation » pour enregistrer le numéro de la consultation (parexemple consultation 1, 2, 3, 4).L’administration du TPI2 telle qu’elle est consignée sur les fiches dudispensaire prénatal peut aussi se retrouver dans les registres des maternités.On pourrait inclure dans le registre des accouchements unecolonne indiquant le nombre de doses de TPI administrées. Il est alorsfacile de relier ces données à des indicateurs d’impact et elles peuventservir à évaluer l’efficacité et l’impact des programmes nationaux.


Indicateurs à mesurer dans le cadre d’enquêtes dans les ménages19Indicateurs à mesurer dans le cadred’enquêtes dans les ménagesPourcentage de femmes enceintes qui disent avoir dormi la nuitdernière sous une moustiquaire imprégnée d’insecticideJustificationDans les zones d’endémicité stable du paludisme, où la plupart desinfections paludéennes chez l’adulte sont asymptomatiques, l’utilisationpar les femmes enceintes de moustiquaires imprégnées d’insecticides’est avérée réduire sensiblement la morbidité maternelle associée aupaludisme et améliorer l’issue de l’accouchement, y compris l’incidencede l’insuffisance pondérale à la naissance.DéfinitionCet indicateur mesure le degré d’utilisation des moustiquairesimprégnées d’insecticide par les femmes enceintes exposées au risquede paludisme au niveau de la population. On entend par moustiquaireimprégnée d’insecticide : i) une moustiquaire préalablement imprégnéefournie au cours des 12 derniers mois, ii) une moustiquaire qui a étéimprégnée d’insecticide au cours des 12 derniers mois, ou iii) une moustiquaireimprégnée de façon permanente ou durable qui n’a pas besoind’être réimprégnée.Numérateur : Nombre de femmes enceintes exposées au risque depaludisme qui disent avoir dormi la nuit précédant l’enquête sous unemoustiquaire imprégnée d’insecticideDénominateur : Nombre total de femmes enceintes exposées au risquede paludisme qui vivent dans les ménages visés par l’enquêteMesure et collecte des donnéesLe mieux est de recueillir par le biais d’enquêtes dans les ménagesl’information sur l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticidepar les femmes enceintes parce que les données des établissements desanté ne sont pas représentatives de l’ensemble de la population,notamment des femmes qui ne se rendent pas dans un dispensaireprénatal. Dans les pays de forte endémicité, c’est-à-dire la plupart des


pays d’Afrique subsaharienne, il est préférable de mener des enquêtesdans les ménages nationalement représentatives. Il faudrait rassemblerdes données tous les deux à trois ans. Cependant, on peut aussi demanderdans les dispensaires prénatals qui possède et utilise une moustiquaireimprégnée d’insecticide, surtout lorsque les moustiquaires sont fourniespar le dispensaire, et consigner les données sur la fiche et le registre dudispensaire. Le fait d’inclure cette information sur les fiches et lesregistres a pour avantage de permettre l’intégration des données dansles systèmes normaux de suivi pour orienter la planification desprogrammes.Dans les pays où seule une partie de la population est exposée aurisque de paludisme endémique, les moustiquaires imprégnées d’insecticiden’intéressent que les ménages des zones à haut risque. Il faudraitfaire des enquêtes pour choisir un échantillon représentatif de la zone àrisque et décrire clairement dans le rapport la méthode d’échantillonnageet la définition utilisée pour la population à risque. Sinon, il faut repérerdans ces pays les zones exemptes de paludisme endémique afin de nepas en tenir compte dans cet indicateur durant l’analyse des donnéesrecueillies au moyen d’enquêtes dans les ménages nationalementreprésentatives.Les enquêtes dans les ménages comprennent les enquêtes sur lesindicateurs du paludisme, les enquêtes en grappes à indicateursmultiples, les enquêtes démographiques et sanitaires et d’autres enquêtesnationalement représentatives. On trouvera des lignes directrices pourl’organisation des enquêtes dans les ménages dans UNICEF (2004).Atouts et limitesAtouts• Les quelques questions requises pour déterminer cet indicateurpeuvent facilement être adjointes à une enquête nationalementreprésentative dans les ménages.• On peut vérifier la présence d’une moustiquaire au moment del’entretien.• Diverses méthodes d’évaluation et questions permettent à l’enquêteurde vérifier si la moustiquaire a été imprégnée d’insecticiderécemment.• Les résultats sont comparables entre pays, pour autant que l’on aitappliqué des méthodes d’échantillonnage appropriées et cohérenteset pris en compte les facteurs de confusion.


Indicateurs à mesurer dans le cadre d’enquêtes dans les ménages21Limites• Il est difficile d’inclure toutes les femmes enceintes dans une enquêtedans les ménages parce que, bien souvent, les femmes ne savent pasqu’elles sont enceintes ou ne veulent pas le dire.• Il faut un échantillon de grande taille pour obtenir des estimationsprécises.• Il peut s’introduire une certaine distorsion si la réticence à parler dela grossesse est associée à une première naissance, à l’adolescenceou à d’autres facteurs démographiques.• Il risque d’être difficile d’obtenir des estimations fiables concernantla réimprégnation des moustiquaires parce que les femmes n’ontplus les dates en tête.• Les résultats risquent d’être faussés par le caractère saisonnier de lacollecte des données d’enquête, qui se fait généralement pendant lasaison sèche où les gens utilisent beaucoup moins les moustiquaires.• Dans les pays où seule une partie de la population est exposée aurisque de paludisme, la couverture nationale risque de correspondreà une sous-estimation de la couverture réelle des groupes de populationà risque.Pourcentage de naissances vivantes (grossesse monofœtale)d’enfants de faible poids, en fonction du nombre d’enfants parfemmeJustificationLa charge que fait peser l’anémie maternelle associée au paludismeet son effet sur l’enfant à naître, qui entraîne une insuffisance pondéraleà la naissance, sont mieux connus depuis dix ans. Il est nécessaire demesurer l’incidence de cette insuffisance pondérale pour montrerl’impact des interventions de lutte antipaludique chez les femmesenceintes. Etant donné que le risque d’insuffisance pondérale à lanaissance s’est avéré plus élevé lorsque la femme est primipare, il fautmesurer de façon différenciée le faible poids à la naissance en fonctiondu nombre d’enfants par femme.


22 Le paludisme chez la femme enceinteDéfinitionL’insuffisance pondérale à la naissance est définie comme un poidsde moins de 2 500 g dans les 24 heures qui suivent la naissance, quel quesoit l’âge gestationnel du nouveau-né. Un faible poids à la naissancecorrespond à la fois à une petite taille pour l’âge gestationnel et à uneprématurité. Cependant, comme il est difficile la plupart du tempsd’évaluer l’âge gestationnel, il est rare que l’on différencie les deux.Le numérateur et le dénominateur sont définis en fonction dunombre d’enfants par femme.• Pour les femmes primipares, l’indicateur est défini comme suit :Numérateur : Nombre de naissances vivantes (grossesse monofœtale)d’enfants de faible poids pour les femmes primiparesDénominateur : Nombre de naissances vivantes (grossesse monofœtale)pour les femmes primipares• Pour les femmes multipares, l’indicateur est défini comme suitNumérateur : Nombre de naissances vivantes (grossesse monofœtale)d’enfants de faible poids pour les femmes ayant mis au monde au moinsdeux enfantsDénominateur : Nombre de naissances vivantes (grossesse monofœtale)pour les femmes ayant mis au monde au moins deux enfantsMesure et collecte des donnéesLe meilleur moyen de mesurer cet indicateur est de procéder à desenquêtes dans les ménages nationalement représentatives, par exempleenquêtes sur les indicateurs du paludisme, enquêtes en grappes à indicateursmultiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autres enquêtesnationalement représentatives – et ce parce que les données des établissementsne sont pas représentatives, du fait qu’elles se limitent aux quelquesfemmes accouchant en établissement. Toutefois, les données provenantdes établissements de santé ou des dossiers sur les accouchements sont laprincipale source des données sur le poids des nouveau nés obtenues lorsdes enquêtes dans les ménages (Blanc et Wardlaw, 2005). Il est doncdéterminant de veiller à ce qu’on insiste dans les établissements de santésur la mesure du poids à la naissance, qui devra être systématiquementconsigné sur les fiches et les registres des maternités.Dans la plupart des pays, ces données figurent dans les systèmesd’information pour la gestion sanitaire, mais il est important de garantirla qualité des données recueillies. Former les agents de santé à la collecte,l’analyse, l’interprétation et l’utilisation exactes des données dans les


Indicateurs à mesurer dans le cadre d’enquêtes dans les ménages23établissements de santé et au niveau local est déterminant pour la prisedes décisions au niveau des programmes. Il faut interpréter les donnéesavec prudence, car l’insuffisance pondérale à la naissance a de multiplescauses.C’est au niveau local qu’il faut déterminer la fréquence à laquelle lesdonnées seront normalement recueillies dans les établissements de santéà l’aide d’enquêtes nationales périodiques. Du fait que les estimationssont peu précises lorsque les échantillons créés pour les enquêtes dansles ménages sont trop petits, on peut utiliser des sites sentinelles pourévaluer cet indicateur, en prenant des méthodes normalisées et destailles d’échantillons suffisantes pour permettre des comparaisons entresites et entre pays.Atouts et limitesAtouts• Les données recueillies dans le cadre des enquêtes dans les ménagessont nationalement représentatives.• Les résultats sont comparables entre pays, pour autant que l’on aitappliqué des méthodes d’échantillonnage appropriées et cohérenteset pris en compte les facteurs de confusion.• Il s’agit d’un indicateur utile pour les établissements de santé, quipermet aux agents de santé et aux responsables des programmes desuivre les effets des interventions sanitaires auprès des mères et desnouveau nés et de prendre des mesures correctives le cas échéant.• Il s’agit d’un indicateur utile sur le plan mondial pour la santé et ledéveloppement des populations.Limites• Il faut un échantillon de grande taille pour obtenir des estimationsprécises.• Il se peut que les femmes visées par l’enquête ne connaissent pas ouaient oublié le poids à la naissance de leurs enfants, ou encore qu’ellesle signalent avec des erreurs. Le fait d’encourager les accouchementsdans des établissements où les nouveau nés sont pesés a des chancesd’améliorer la qualité des données sur le poids à la naissance.• L’insuffisance pondérale à la naissance a de multiples causes, ycompris le paludisme, et il faut donc interpréter avec prudence lestendances relatives à la prévalence de ce phénomène.


24 Le paludisme chez la femme enceintePourcentage de femmes enceintes chez lesquelles a été déceléeune anémie sévère (taux d’hémoglobine inférieur à 7 g/dl)pendant le troisième trimestre de la grossesse, en fonction dunombre de gestationsJustificationLa charge que fait peser l’anémie associée au paludisme parmi lesfemmes enceintes des zones impaludées est mieux connue depuis dixans. Il est important de mesurer la prévalence de l’anémie maternellesévère dans les pays pour montrer quel est l’impact du paludismependant la grossesse ainsi que celui d’autres interventions de santématernelle. Etant donné que le risque d’anémie s’est avéré plus élevépar les femmes primigestes, il faut mesurer l’anémie de façon différenciéeen fonction du nombre de gestations.DéfinitionIl y a anémie sévère lorsque la concentration d’hémoglobine estinférieure à 7 g/dl.Le numérateur et le dénominateur sont définis en fonction dunombre de gestations.• Pour les femmes primigestes, l’indicateur est défini comme suit :Numérateur : Nombre de femmes présentant une anémie sévère (tauxd’hémoglobine inférieur à 7 g/dl) pendant le troisième trimestre deleur première grossesseDénominateur : Nombre de femmes enceintes parmi lesquelles a étépratiqué le dépistage de l’anémie pendant le troisième trimestre de leurpremière grossesse• Pour les femmes multigestes, l’indicateur est défini comme suit :Numérateur : Nombre de femmes enceintes ayant eu au moins deuxgrossesses qui présentent une anémie sévère (taux d’hémoglobineinférieur à 7 g/dl) pendant le troisième trimestreDénominateur : Nombre de femmes enceintes ayant eu au moins deuxgrossesses et parmi lesquelles a été pratiqué le dépistage de l’anémiependant le troisième trimestreMesure et collecte des donnéesLes données sur l’anémie en tant qu’indicateur de la lutte contre lepaludisme chez la femme enceinte devraient être recueillies à partir


Indicateurs à mesurer dans le cadre d’enquêtes dans les ménages25d’enquêtes dans les ménages nationalement représentatives, tellesqu’enquêtes sur les indicateurs du paludisme, enquêtes en grappes àindicateurs multiples, enquêtes démographiques et sanitaires et autresenquêtes nationalement représentatives.Même si l’on repère les cas d’anémie à des fins de prévention et deprise en charge lors des consultations prénatales à partir du premiertrimestre, les données recueillies dans les établissements de santérisquent de ne pas être représentatives parce que :• Les établissements ne possèdent pas tous des moyens de déterminerle taux d’hémoglobine.• Le dépistage, lorsqu’il est pratiqué, revêt généralement un caractèreclinique et se fait pendant la première consultation prénatale.• Le dépistage fait appel à diverses méthodes et n’est donc pasnormalisé. On peut se servir de sites de surveillance sentinelles pourobtenir des données cohérentes à l’aide de méthodes types quipermettront des comparaisons entre sites et entre pays.• Il faut souvent payer le dépistage, lequel se limite donc aux femmesenceintes qui ont l’argent nécessaire ou qui sont malades.C’est au niveau local, dans le cadre d’enquêtes nationales planifiées,que l’on décidera de la fréquence de la collecte des données. Etantdonné que les estimations sont imprécises lorsque les échantillons desenquêtes dans les ménages sont trop petits, on peut se servir de sitessentinelles pour évaluer cet indicateur.Atouts et limitesAtouts• Les données recueillies lors d’enquêtes dans les ménages sontnationalement représentatives.• Les résultats sont comparables entre pays, pour autant que l’on aitappliqué des méthodes d’échantillonnage appropriées et cohérenteset pris en compte les facteurs de confusion.Limites• Il faut un échantillon de grande taille pour obtenir des estimationsprécises.• L’anémie a de multiples causes, y compris le paludisme, et il fautdonc interpréter avec prudence les tendances relatives à la prévalencede l’anémie. L’influence saisonnière est également un facteur


26 Le paludisme chez la femme enceinteimportant dans la mesure de l’anémie. Il est vraisemblable que lepaludisme contribuera nettement moins à l’anémie si l’on mesure letaux d’hémoglobine à la saison sèche, ce qui est généralement le cassi les données sont recueillies dans le cadre d’enquêtes démographiqueset sanitaires, plutôt qu’à la saison des pluies, durantlaquelle la prévalence du paludisme est plus élevée.


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28 Le paludisme chez la femme enceinteRÉSUMÉ : Lignes directrices pour la mesure des indicateurs clés utilisés aux fins du suivi et de l’évaluation de la lutte contre le paludisme chez la femme enceinteIndicateurs à mesurer dans le cadre des systèmes d’information pour la gestion sanitaireIndicateur Type Définition Collecte desdonnéesPourcentage d’agents des dispensaires prénatalsayant suivi une formation(préalable, en coursd’emploi ou lors des visitesde supervision) en matièrede lutte contre lepaludisme chez la femmeenceinte au cours des 12derniers mois (y compris leTPI, l’action de conseilrelative à l’utilisation desmoustiquaires imprégnéesd’insecticide et la prise encharge des cas depaludisme chez la femmeenceinte) 1Résultat Numérateur : nombre d’agents desdispensaires prénatals ayant suivi uneformation à la lutte contre le paludismechez la femme enceinte au cours des 12derniers moisDénominateur : nombre total d’agentsdes dispensaires prénatals pendant cettemême périodeLes donnéesdevraient êtrerecueillies lors desvisites desupervision et desactivités deformation ainsiqu’à partir derapports annuelsAtouts et limitesAtouts• Il est facile de recueillir des données lors des visites de supervision.• Dans les zones impaludées où moins de 100 % des agents des dispensaires prénatals ontreçu une formation à la lutte antipaludique, on peut donner rapidement une rétroinformationau superviseur ou au responsable du dispensaire prénatal afin qu’il prenne des mesures correctives.Limites• Le dénominateur risque d’être difficile à déterminer, car certains pays n’ont que peu d’informationsur l’ensemble des ressources humaines disponibles dans différents établissements et lestransferts de personnel entre établissements sont fréquents. Dans ce cas, le numérateur devraitconstituer un indicateur suffisant.• Il faudra peut-être organiser assez souvent une supervision d’appui pour renforcer les connaissanceset les compétences acquises pendant la formation.• L’indicateur ne livre pas d’information sur la qualité de la formation ou des services dispensés.Pourcentaged’établissements desanté ayant signalé unerupture de stock dumédicament préconisépour le TPI (actuellementSP) pendant le moisécoulé 2 Résultat Numérateur : nombre d’établissementsayant signalé une rupture de stock dumédicament préconisé pour le TPI(actuellement SP) dans lesdispensaires prénatals au cours dudernier mois civilDénominateur : nombre totald’établissements de santé offrant desservices prénatalsLes donnéesdevraient êtrerecueillies lorsdes visitesmensuelles desupervisionAtouts• Il est facile de recueillir l’information lors des visites de supervision.• L’information peut servir sur le plan local à encourager l’adoption de mesures correctives.Limites• Il peut être nécessaire d’assurer une supervision et de signaler les données en continu pour évitertoute interruption du TPI dans les dispensaires prénatals.


Résumé29Indicateurs à mesurer dans le cadre des systèmes d’information pour la gestion sanitaireIndicateur Type Définition Collecte des données Atouts et limitesPourcentage defemmesenceintesbénéficiant desoins prénatalsauxquelles estadministré unTPI sousobservationdirecte(première dose,deuxième dose,troisième dose)Résultat Numérateur :nombre defemmesenceintesauxquelles estadministréeune première,deuxième outroisième dosePour cet indicateur, ilfaudrait recueillir lesdonnées lors desconsultations prénatalesnormales sur un registre dudispensaire. Il faudraitmodifier les registres et lesfiches des dispensairesprénatals pour y inclure descolonnes où serontde TPI sous consignées les doses de TPIobservation (première, deuxième oudirecte troisième dose)Dénominateuradministrées: ombre depremièresconsultationsprénatales 3L’indicateur peut égalementêtre mesuré dans lapopulation à l’aided’enquêtes dans lesménages, auquel cas ledénominateur sera lenombre total de femmesenceintes dans le groupe depopulation visé parl’enquêteAtouts• Il est facile de recueillir et d’analyser les données sur les première et deuxième doses de TPI.• Les résultats peuvent être comparés entre pays.• Cet indicateur peut être utile localement, car on peut le relier à des indicateurs d’impact tels que l’insuffisance pondérale à lanaissance et l’anémie sévère pour déterminer les mesures correctives à prendre. Une indication ou présentation visuelle del’efficacité du TPI pour réduire le nombre de cas d’anémie sévère observés dans les dispensaires prénatals peut encourager lesagents de santé dans leur travail.Limites• Les données sur la couverture du TPI au niveau national peuvent induire en erreur dans les pays aux schémas de transmissionvariables, du fait que la transmission du paludisme est souvent un phénomène localisé et que le TPI ne sera pas forcémentadministré dans toutes les régions du pays.• Les données des dispensaires prénatals risquent d’être incomplètes et de ne pas rendre vraiment compte de la situation là où denombreuses femmes sont suivies par des dispensaires prénatals privés. Pour la plupart des femmes, la première consultationprénatale a lieu pendant le deuxième trimestre de la grossesse et c’est donc à ce moment-là qu’elles peuvent recevoir unepremière dose du TPI. Toutefois, dans quelques cas, la première consultation prénatale a lieu durant le premier trimestre, c’est-àdireà un moment où les femmes enceintes ne peuvent recevoir une première dose du traitement. C’est pourquoi le nombre totalde premières consultations comme dénominateur pour ce calcul donne une surestimation du nombre total de femmes pouvantrecevoir une première dose du traitement.• Les variations mensuelles du flux des patientes pourraient entraîner à court terme des erreurs de précision dans les estimationsde la couverture par la deuxième dose du traitement.• L’indicateur rend compte uniquement de la situation des femmes bénéficiant de soins prénatals et non pas du recours au TPI dansl’ensemble de la population, sauf là où les dispensaires prénatals sont très fréquentés, comme dans la plupart des pays d’Afrique.1. A tout le moins, la formation des agents cliniques dans le domaine de la prévention et du traitement du paludisme chez la femme enceinte devrait porter sur les lignes directrices du TPI, la bonne prise en charge des cas, y compris leur aiguillagele cas échéant, et l’action de conseil relative à l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide.2. La fréquence peut être déterminée localement, par exemple tous les trois mois.3. Le dénominateur pour le TPI1 et le TPI2, à savoir le nombre de premières consultations prénatales, est une approximation du nombre total de femmes enceintes dans la population cible qui devraient bénéficier du traitement.


30 Le paludisme chez la femme enceinteIndicateurs à mesurer dans le cadre d’enquêtes sur les ménagesIndicateur Type Définition Data collection Strengths and limitationsPourcentage defemmes enceintes quidisent avoir dormi lanuit dernière sous uneMIIRésultat Numérateur : nombre defemmes enceintesexposées au risque depaludisme qui disent avoirdormi la nuit précédantl’enquête sous une MII 4Dénominateur : nombretotal de femmes enceintesexposées au risque depaludisme qui vivent dansles ménages visés parl’enquête• Les quelques questions requises pour déterminer cet indicateur peuvent facilement être adjointes à uneenquête par sondage dans les ménages nationalement représentative.Enquêtes dans lesménages (commeenquêtes démo-Atoutsgraphiques et• On peut vérifier la présence d’une moustiquaire au moment de l’entretien.sanitaires, enquêtes engrappes à indicateursmultiples, enquête surles indicateurs dupaludisme et autresenquêtes nationalementreprésentatives)Limites5• Diverses méthodes d’évaluation et questions permettent à l’enquêteur de savoir si la moustiquaire a étéimprégnée d’insecticide récemment.• Les résultats sont comparables entre pays, pour autant que l’on ait appliqué des méthodes d’échantillonnageappropriées et cohérentes et pris en compte les facteurs de confusion.• Il est difficile d’inclure toutes les femmes enceintes dans une enquête dans les ménages parce que denombreuses femmes ne savent pas qu’elles sont enceintes ou ne veulent pas le dire.• Il faut un échantillon de grande taille pour obtenir des estimations précises.• Il peut s’introduire une certaine distorsion si la réticence à parler de la grossesse est également associée à unepremière naissance, à l’adolescence ou à d’autres facteurs démographiques.• Les données risquent de ne pas donner d’estimations fiables concernant la réimprégnation des moustiquairesparce que les femmes n’ont plus en tête la date de la dernière opération d’imprégnation.• Les résultats risquent d’être faussés par le caractère saisonnier de la collecte des données d’enquête, qui sefait généralement pendant la saison sèche où les moustiquaires sont beaucoup moins utilisées.4. On entend par MII : i) une moustiquaire préalablement imprégnée fournie au cours des 12 derniers mois, ii) une moustiquaire qui a été imprégnée d’insecticide au cours des 12 derniers mois ou iii) une moustiquaire imprégnée de façonpermanente ou durable qui n’a pas besoin d’être réimprégnée.5 Même s’il est recommandé de mesurer cet indicateur dans le cadre d’enquêtes dans les ménages, il faut également contrôler l’utilisation des MII lors des consultations prénatales et consigner l’information sur les fiches du dispensaire pourencourager l’utilisation des moustiquaires par les femmes enceintes.


Résumé31Indicateurs à mesurer dans le cadre d’enquêtes sur les ménagesIndicateur Type Définition Collecte desdonnéesPourcentage de Impact Pour les femmes primipares, l’indicateur estnaissances vivantesdéfini comme suit :(grossesseNumérateur : nombre de naissancesmonofœtale) d’enfantsvivantes (grossesse monofœtale) d’enfantsde faible poidsde faible poids pour les femmes primipares(< 2500 g), enDénominateur : nombre de naissancesfonction du nombred’enfants par femme vivantes (grossesse monofœtale) pour les6 femmes primiparesPour les femmes multipares (au moins deuxenfants), l’indicateur est défini comme suit :Numérateur : nombre de naissancesvivantes (grossesse monofœtale) d’enfantsde faible poids pour les femmes ayant misau monde au moins deux enfantsDénominateur : nombre de naissancesvivantes (grossesse monofœtale) pour lesfemmes ayant mis au monde au moins deuxenfantsEnquêtes dans lesménages (commeenquêtes démographiquessanitaires,enquêtes en grappes àindicateurs multiples,enquête sur lesindicateurs dupaludisme et autresenquêtes nationalementreprésentatives)Atouts et limitesAtouts• Les données recueillies dans le cadre des enquêtes dans les ménages sont nationalementreprésentatives.• Les résultats sont comparables entre pays, pour autant que l’on ait appliqué des méthodesd’échantillonnage appropriées et cohérentes et pris en compte les facteurs de confusion.• C’est un indicateur utile au niveau des établissements de santé qui permet aux agents desanté et aux responsables des programmes de suivre l’impact des interventions de santématernelle et néonatale et de prendre des mesures correctives le cas échéant.• C’est un indicateur utile au niveau mondial pour la santé et le développement des populations.Limites• Il faut un échantillon de grande taille pour obtenir des estimations précises.• Il se peut que les femmes visées par l’enquête ne connaissent pas ou aient oublié le poids denaissance de leurs enfants ou encore qu’elles le signalent avec des erreurs.Le fait d’encourager l’accouchement dans un établissement où les nouveau-nés sont pesés ades chances d’améliorer la qualité des données sur le poids à la naissance.• L’insuffisance pondérale à la naissance a de multiples causes, y compris le paludisme,et il faut donc interpréter avec prudence les tendances relatives à la prévalence de cephénomène.6. Il y a insuffisance pondérale à la naissance quand le poids du nouveau-né est


32 Le paludisme chez la femme enceinteIndicateurs à mesurer dans le cadre d’enquêtes sur les ménagesIndicateur Type Définition Collecte des données Atouts et limitesPourcentage defemmes enceintes chezlesquelles a été déceléeune anémie sévère(taux d’hémoglobine


Annexe 133ANNEXE 1. Fiche de collecte mensuelle de données pour les servicesde soins prénatals qui assurent un traitement préventif intermittentDistrict .............................................................................................Etablissement de santé .......................................................................Mois ....................................... Année ...........................................PREMIÈRECONSULTATIONPRÉNATA<strong>LE</strong>Première dose detraitement préventifintermittent (TPI1)Deuxième dose detraitement préventifintermittent (TPI2)Troisième dose detraitement préventifintermittent (TPI2)Quatrième dose detraitement préventifintermittent (TPI2)◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦TOTAL


34Le paludisme chez la femme enceinteANNEXE 2. Fiches de collecte de données dans les dispensaires prénatals Utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide: 2 e consultation prénataleAvez-vous dormi la nuit dernière sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide ?OUINON◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦ ◦TOTAL Anémie (3 e trimestre)Nombre degestationsPREMIÈREGROSSESSEAnémie sévère (Hb


Annexe 235 Insuffisance pondérale à la naissance (uniquement pour les naissances vivantesaprès grossesse monofœtale)Nombre denaissancesFaible poids de naissance(< 2500 g)TotalPoids de naissance normal(> 2500 g)TotalPREMIERENAISSANCE◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦AU MOINSDEUXNAISSANCES◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦◦


36Le paludisme chez la femme enceinteANNEXE 3. Cases à adjoindre à une fiche contenant déjà des renseignementssur le nombre de premières consultations prénatales, l’âge des patientes et letrimestre de la grossesse auquel elles se trouvaient au moment de la consultationDistrict ............................................................................................Etablissement de santé ......................................................................Mois ......................................... Année ............................................Nombre total de premières consultations prénatales ...............................1.2.3.4.5.Dose de traitement préventif intermittentNombreFemmes enceintes qui disent avoir dormi la nuit dernièresous une moustiquaire imprégnée d’insecticide(deuxième consultation)NombreOUINONTotalAnémie sévère (Hb


Annexe 437ANNEXE 4. Exemple de fiche de collecte d’information à partir du registre de la maternitéDistrict ............................................................................................Etablissement de santé .......................................................................Mois ........................................ Année ............................................Nombre total de premières consultations prénatales ...............................Date N° duregistreNom Typed’accouchementIssue AgegestationnelNbred’enfants ougestationsPoids denaissanceFaible poidsdenaissanceObservations


38 Le paludisme chez la femme enceinteANNEXE 5. Formulaire pour les visites de supervisionQuestions à inclure éventuellement, en fonction du pays. Les réponses devraientfigurer sur le formulaire de supervision en santé génésique.A remplir par le superviseur avant une visite.District ...................................................................................................................................................Etablissement de santé ....................................................................................................................Superviseur ..........................................................................................................................................Date de la supervision .............................................. Date d’aujourd’hui ................................Données provenant de la collecte systématique ......................................................................% première dose de traitement préventif intermittent ...........................................................% deuxième dose de traitement préventif intermittent ........................................................% de femmes soumises au dépistage de l’anémie au cours du troisième trimestre .........% de femmes primigestes présentant une anémie sévère ...................................................% de femmes multigestes présentant une anémie sévère ....................................................% de femmes disant dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide ................% de nouveau-nés de faible poids dans le cas des femmes primipare ............................% de nouveau-nés de faible poids dans le cas des femmes multipares ..........................


Pour davantage d’informations, contacter :Programme mondial de lutte antipaludiqueOrganisation mondiale de la Santé20, avenue Appia – CH-1211 Genève 27infogmp@who.intwww.who.int/malaria

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