3.3. CRISTAL LIQUIDE COLONNAIRE EN BON SOLVANTdistance intra-colonnaire est i<strong>de</strong>ntique à celle <strong>en</strong> bulk, 3.5 Å. Ainsi, si l’on r<strong>et</strong>rouve c<strong>et</strong>te mêmedistance, nous pouvons p<strong>en</strong>ser que le solvant doit dissoudre les colonnes <strong>en</strong> <strong>de</strong> nombreusesp<strong>et</strong>ites colonnes, mais sans aller jusqu’à une dis<strong>solution</strong> à l’échelle moléculaire.Par ailleurs, à cause d’un mauvais contraste, nous ne pouvons pas conclure sur l’agrégationcolonnaire du Pe4CEH dans <strong>de</strong>s solvants <strong>organique</strong>s comme l’acétate d’éthyle ou le xylène.Néanmoins, il est très vraisemblable que, dans ces <strong>de</strong>ux solvants, l’agrégation se fasse sousforme <strong>de</strong> colonnes. Mais la diffusion <strong>de</strong>s rayons X ne perm<strong>et</strong> pas <strong>de</strong> distinguer l’ordre liqui<strong>de</strong>.3.24 :En normalisant l’expression 3.23 par rapport à la conc<strong>en</strong>tration, nous obt<strong>en</strong>ons la relation(I corrigé (q) =Iéchantillon (q)Téchantillon .eéchantillon−I solvant(q)T solvant .e solvant(1 − wt)) 1wt(3.24)Sur la figure 3.23, il apparaît que quelle que soit la conc<strong>en</strong>tration, le signal <strong>de</strong> diffraction<strong>de</strong>s rayons X est confondu ; il s’agit du même obj<strong>et</strong>, que l’on soit <strong>en</strong> <strong>solution</strong> diluée ouconc<strong>en</strong>trée.3.3.6 Cryofracture3.3.6.1 Pourquoi utiliser la cryofracture ?La diffusion statique laisse p<strong>en</strong>ser qu’il existe <strong>en</strong> <strong>solution</strong> <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s d’une taille au moinssupérieure à 3 µm. Or, <strong>en</strong> microscopie optique il est impossible <strong>de</strong> constater la prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> telsagrégats. La cryofracture est donc utilisée comme une technique d’analyse complém<strong>en</strong>taire<strong>de</strong>s observations microscopiques. En eff<strong>et</strong>, elle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> son<strong>de</strong>r le comportem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s<strong>en</strong> <strong>solution</strong> puisqu’elle fige, à très basse température, les structures moléculaires. Une répliquemétallisée soli<strong>de</strong> révèle par observation au microscope électronique la texture microscopiquecomme par exemple les dislocations.3.3.6.2 Métho<strong>de</strong> expérim<strong>en</strong>taleAvant tout, pour préparer les <strong>solution</strong>s, il s’agit <strong>de</strong> trouver un solvant qui ne cristallisepas, car la cristallisation r<strong>en</strong>drait impossible l’interprétation <strong>de</strong>s clichés <strong>de</strong> microscopie électronique.Les solvants <strong>organique</strong>s utilisés jusqu’à prés<strong>en</strong>t ne conv<strong>en</strong>ant pas, nous avons choisile toluéne qui est fréquemm<strong>en</strong>t utilisé <strong>en</strong> cryofracture. De plus, du fait <strong>de</strong> sa gran<strong>de</strong> capacité84
CHAPITRE 3. ETUDE DES CRISTAUX LIQUIDES COLONNAIRES EN SOLUTION1 0 0 0 0I (u .a )I (u .a )1 0 0 00 ,5 1 ,0 1 ,5 2 ,0 0 ,5 1 ,0 1 ,5 2 ,0 P e 4 C E H -p e n ta n eP e 4 C E H -d o d e c a n eI (u .a )1 0 0 0 0I (u .a )1 0 0 0 01 0 0 01 0 0 00 ,5 1 ,0 1 ,5 2 ,0 0 ,5 1 ,0 1 ,5 2 ,0 Fig. 3.22 – Ordre liqui<strong>de</strong> du Pe4CEH dans l’acétate d’éthyle, le xylène, le dodécane <strong>et</strong> lep<strong>en</strong>tane.I (u .a )1 0 0 0 0I (u .a )0 ,5 1 ,0 1 ,5 2 ,0 0 ,5 1 ,0 1 ,5 2 ,0 Fig. 3.23 – Le signal <strong>de</strong>s rayons X est normalisé par rapport à la conc<strong>en</strong>tration (relation3.24)85