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L'exemple de la r egion marine Bretagne Sud. - Université Bordeaux 1

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N d'ordre : 3307UNIVERSITE BORDEAUX 1Ecole doctorale <strong>de</strong>s Sciences du Vivant, Geosciences et Sciences <strong>de</strong> l'EnvironnementTHESEpresentee parCaroline TESSIERpour obtenir le gra<strong>de</strong> <strong>de</strong>DOCTEURSpecialite :Oceanographie, Paleo-oceanographieCaracterisation et dynamique <strong>de</strong>s turbidites en zone c^otiere :<strong>L'exemple</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> r<strong>egion</strong> <strong>marine</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>.Soutenue le 7 <strong>de</strong>cembre 2006Devant <strong>la</strong> commission d'examen formee <strong>de</strong> :M. Bertrand Philippe, Universite Bor<strong>de</strong>aux 1 Presi<strong>de</strong>nt du JuryM. Ouillon Sylvain, IRD Noumea RapporteurM. Durrieu <strong>de</strong> Madron Xavier, CEFREM Perpignan RapporteurM. Castaing Patrice, Universite Bor<strong>de</strong>aux 1 Directeur <strong>de</strong> theseM. Le Hir Pierre, IFREMER Responsable ScientiqueM. Jourdin Fre<strong>de</strong>ric, SHOM (DGA) ExaminateurM. Froi<strong>de</strong>fond Jean-Marie, Universite Bor<strong>de</strong>aux1 Membre inviteM. Lurton Xavier, IFREMER Membre inviteThese preparee auLaboratoire <strong>de</strong> Physique Hydrodynamique et SedimentaireIFREMER Centre <strong>de</strong> Brest - DYNECO/PHYSED


RemerciementsCe projet resulte d'une col<strong>la</strong>boration entre le SHOM, l'IFREMER et l'Universite <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux 1. Iletait nance par <strong>la</strong> DGA. Je souhaite remercier toutes les personnes qui ont contribue asarealisation,concretement ou indirectement. J'exprime tout d'abord mes remerciements aux membres du jury et en particulier a mes rapporteurs,Sylvain Ouillon et Xavier Durrieu <strong>de</strong> Madron, pour leur enthousiasme vis-a-vis <strong>de</strong> ce travail et leurcomprehension <strong>de</strong>s retards successifs du manuscrit.Je remercie Patrice Castaing d'avoir accepte <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> cette these, et pour l'inter^et qu'il a porte ace travail, pour son soutien et ses precieux conseils.Je remercie chaleureusement Pierre Le Hir pour son accompagnement tout au long <strong>de</strong> cette these, pourses nombreux conseils, ses relectures critiques du manuscrit, mais aussi pour son exemp<strong>la</strong>ire pedagogie etsa gran<strong>de</strong> motivation si bien transmise : avec Pierre, tout est toujours possible...et c'est bien.Je tiens a remercier particulierement Xavier Lurton qui m'a non seulement initie a l'acoustique sous<strong>marine</strong>,mais qui a aussi suivi et oriente mon travail dans ce domaine avec toujours autant d'enthousiasmeet <strong>de</strong> nombreux encouragements.Un grand merci a Fre<strong>de</strong>ric Jourdin (SHOM), pour son investissement dans ce projet <strong>de</strong> these avec autant<strong>de</strong> conance et <strong>de</strong> motivation, et pour en avoir faciliter sa realisation, dans le cadre <strong>de</strong>s campagnes en merMODYCOT 2003 et OPTIC-PCAF 2004. Je suis aussi gran<strong>de</strong>ment reconnaissante envers Luis Lampertquiaete l'initiateur <strong>de</strong> ce projet si riche d'experiences.Merci egalement a Jean-Marie Froi<strong>de</strong>fond et Aldo Sottolichio (Universite Bor<strong>de</strong>aux 1), pour leur participationa mes comites <strong>de</strong> theseetpourleurenthousiasme et leur passion du metier. Je souhaite remercier tous ceux qui ont contribue a<strong>la</strong>preparation et <strong>la</strong> realisation <strong>de</strong>s campagnes enmer auxquelles j'ai pu participer et qui ont permis l'acquisition <strong>de</strong> nouvelles mesures <strong>de</strong> turbidite et<strong>la</strong>mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges instrumentaux :Je remercie l'equipage du BH2 La Perouse (SHOM), pour leur tres sympathique accueil a bord, et pourleur participation aux manips, chacun etant toujours pr^et a rendre service.Merci a Sophie Loyer, aux ingenieurs du bord Gael Morvan (campagne MODYCOT 2003) et AudreyBaconnais-Rosez (campagne OPTIC-PCAF 2004) et a l'equipe <strong>de</strong>s hydrographes pour leur active participationa <strong>la</strong>realisation <strong>de</strong> ces campagnes en mer.Merci aussi aux preparants du materiel <strong>de</strong>s campagnes, au SHOM (Christophe Vrignaud, David Corman,Bernard Croguennoc, Michel Outre etAndre Lusven) et a l'IFREMER (Michel Lunven, Erwan Le Gall,Herve Jestin).


Merci a Jean-Marie, Sophie, Fre<strong>de</strong>ric, Michel, Erwan, Gael pour les discussions enrichissantes et les bonsmoments partages a bord lors <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux campagnes.Merci egalement aux plongeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> MHA qui ont fait le maximum pour <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges<strong>de</strong> 2003 et 2004, souvent dans <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> mer assez inconfortables.Pour les interventions sur le mouil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> 2003, je remercie Raoul Gabellec et Michael Retho (LER LaTrinite), Philippe Cann (DYNECO-PHYSED), et l'equipage et les plongeurs du navire <strong>de</strong> <strong>la</strong> GendarmerieMaritime L'Epee, leur motivation a tousetait bien appreciable.Je remercie aussi les membres d'equipage du C^otes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Manche (INSU) et Michel, Marie-Pierre, Agnes,Marie-Ma<strong>de</strong>leine, Erwan (DYNECO-PELAGOS) pour leur accueil et <strong>la</strong> bonne ambiance a bord lors <strong>de</strong><strong>la</strong> campagne VILOIR (2003), ou j'ai pu inserer quelques mesures supplementaires... mais aussi pour leurai<strong>de</strong> et tout ce que j'ai pu apprendre a bord sur le phytop<strong>la</strong>ncton et le zoop<strong>la</strong>ncton...Un grand merci aux marins du Gwen Drez (IFREMER) qui se sont vus ajouter une mission <strong>de</strong> <strong>de</strong>rniereminute avant leurs conges, pour <strong>la</strong> recherche du materiel chalute en 2004. Merci <strong>de</strong> leur comprehensionet merci egalement a Christian Prud'homme et Gilles Gascon (GENAVIR) pour <strong>la</strong> mise en oeuvre dusonar <strong>la</strong>teral lors <strong>de</strong> cette campagne <strong>de</strong> recherche. On aura essaye...Merci a M. Julio, patron <strong>de</strong> p^eche du chalutier Fabian Melissa <strong>de</strong> La Turballe, qui a nalement retrouveen avril 2005 l'appareil contenant les precieuses mesures ADCP <strong>de</strong> 2004. Ne jamais perdre espoir...Le mouil<strong>la</strong>ge instrumental <strong>de</strong> 2005 n'aurait pu ^etre realise sans les eorts <strong>de</strong> l'IFREMER pour nancer unnouvel ADCP, et sans <strong>la</strong> participation active du <strong>la</strong>boratoire PHYSED (Pierre Le Hir, Herve Jestin, PhilippeBassoullet et Philippe Cann), <strong>de</strong> Didier Lucas et son navire <strong>de</strong> p^eche leKreiz Ar Mor (La Turballe)et bien-sur <strong>de</strong>s plongeurs d'IFREMER (Xavier Caisey, Didier Clech', Jean-Francois Bouget et ChristianMingant) qui se sont regales <strong>de</strong> maniper au fond avec 10 cm <strong>de</strong> visibilite... Je remercie vivement chacun<strong>de</strong> sa contribution a l'acquisition <strong>de</strong> ces si belles mesures !Merci egalement a Philippe Cann, Jacquy Chauvin et <strong>la</strong> ve<strong>de</strong>tte Mesklec (IFREMER La Trinite) pourles mesures <strong>de</strong> calibration, en ce jour <strong>de</strong> brume dans l'estuaire <strong>de</strong> La Vi<strong>la</strong>ine, "Quand les mouettes ontpied, il est temps <strong>de</strong> virer..." C'etait magnique...Je remercie aussi M. Legathe <strong>de</strong>s Aaires Maritimes <strong>de</strong> La Turballe, pour son ai<strong>de</strong> et ses contacts aupres<strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> p^eche. Merci egalement aStephane Breerette (representant IFREMER) pour sonaction d'information sur le terrain et merci aux comites locaux <strong>de</strong>s p^eches (La Turballe et Le Croisic)pour leur col<strong>la</strong>boration. Au cours<strong>de</strong>mathese, j'ai eu <strong>la</strong> chance <strong>de</strong>rencontrer et travailler avec encore beaucoup d'autrespersonnes, je remercie chacun <strong>de</strong> leur ai<strong>de</strong> et leur fais part <strong>de</strong> toute ma sympathie :Pour m'avoir initiee aux premiers mysteres <strong>de</strong> l'ADCP, je remercie Christophe Vrignaud (SHOM), Jean-Pierre Gouillou (LPO) et Sandie Le Conte (TSI-AS). Merci egalement a Loic Michel (RDI) pour sesconseils et a Benedicte Ferre (CEFREM) pour les premiers ec<strong>la</strong>irages sur le fameux logiciel SEDIVIEW.La calibration en bassin <strong>de</strong>s ADCP a ete realisee gr^ace a l'ai<strong>de</strong> precieuse <strong>de</strong> Marc Derrien et Yves LeGall (IFREMER TSI/AS), c'etait vraiment interessant et merci a tous les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ne pas avoir craquelors <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>licates experimentations sur ces grosses b^e-b^etes..."J'aime les ADCP..."Merci a Martin Huret pour <strong>la</strong> passation <strong>de</strong> son mo<strong>de</strong>le. Oups, j'ai enleve toute <strong>la</strong> bio...mais promis, c'estpas pour longtemps... Merci aussi a Philippe Cugier pour ses petites ai<strong>de</strong>s ponctuelles en <strong>de</strong>but <strong>de</strong> these.Merci a Franck Dumas pour son ai<strong>de</strong> sur le mo<strong>de</strong>le MARS-3D et egalement aPascal Lazure, tous <strong>de</strong>uxpour leurs conseils avertis et leurs encouragements. "Mais ils sont supers tes resultats !..."


Merci a Fabrice Ardhuin (SHOM) pour les spectres <strong>de</strong> houles WW3, si essentiels (on peut maintenant ledire) a une bonne mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong>s turbidites sur le domaine etudie. Merci aussi, et a Francoise Girard(Actimar) egalement, pour leurs remarques critiques et constructives <strong>de</strong> mes resultats SWAN...Je tiens a remercier Michel Lunven pour toutes les mesures au micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ, pour lesdiscussions que nous avons eu autour <strong>de</strong> ces mesures et son ai<strong>de</strong> dans l'interpretation.Un grand merci aussi a Marie-Pierre Crassous pour ce precieux enseignement a<strong>la</strong><strong>de</strong>termination du phytop<strong>la</strong>ncton,et bien-s^ur pour le temps imparti a toutes ces observations... Dierents regards sur le GrandMon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Petites Particules <strong>de</strong> l'Ocean...Je remercie Philippe Crassous pour l'initiation aux mesures au M.E.B. et Philippe Bassoullet pour sonai<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>termination <strong>de</strong>s particules. Mais qu'est-ce que c'est... ? ? ? !Merci encore a Philippe Bassoullet, pour son partage du savoir en sedimentologie (l'analyse <strong>de</strong>s carottessedimentaires, les granulos, etc...), pour sa gentillesse et son soutien quotidien.Merci a Florence Cayocca pour son initiation au logiciel Isatis, ces coups <strong>de</strong> pouce reguliers <strong>de</strong>puis sonarrivee au <strong>la</strong>bo, et son chaleureux soutien personnel. Non pas que c'etait moins sympathique avant, maisune presence feminine <strong>de</strong> plus au <strong>la</strong>bo, et pas <strong>de</strong>s moindres..., ca ne fait apparemment que du bien...Merci a nouveau a Herve Jestin pour tout ce qu'il m'a appris sur les congurations et calibrations <strong>de</strong>sson<strong>de</strong>s, sur le soin du materiel et merci aussi pour sa bonne humeur quotidienne.Merci a nouveau a Philippe Cann pour toutes ses contributions et son enseignement auxtechniques du<strong>la</strong>bo, mais aussi pour le partage du bureau pendant 3 ans et pour sa gran<strong>de</strong> sympathie (allez, pas <strong>la</strong> peine<strong>de</strong> <strong>la</strong> cacher...).Merci a Benoit Waeles et Francois Dufois pour les bien sympathiques discussions <strong>de</strong> "thesards ensedimento", tous solidaires...Merci a Bruno Levier pour son "secours d'urgence" (c'etait vraimentca...) sur mes problemes <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnieresminutes avec LaTeX ...Merci aux supers informaticiens, Je et Julien, pour leurs <strong>de</strong>pannages reguliers, et leur disponibilite.Heureusement que je pouvais payer en choco<strong>la</strong>t...Merci a Pascale, Jacqueline et Anne-Laure pour leurs services et leur gentillesse.Merci a Francis Gohin pour l'analyse <strong>de</strong>s images satellites SeaWiFS, a Axel Erhold pour <strong>la</strong> couverturesedimentaire numerique <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, a Anne-Marie Jegou pour certains chiers meteo, a PierreBo<strong>de</strong>nes pour <strong>la</strong> gure <strong>de</strong> situation <strong>de</strong> ma zone d'etu<strong>de</strong>, a Anne Daniel pour les donnees QUADRIGE, aPierre Queeulou pour les mesures d'altimetrie satellitales, et j'en oublie s^urement... Enn, je termine en remerciant toutes les autres personnes qui m'ont entourees au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> these.Un grand Merci donc :- aux collegues du b^atiment <strong>de</strong> l'ex DEL et en particulier a Aline, Veronique, Anne-Marie, Nathalie, XavierP., Xavier B., Philippe Cu., pour leur sympathie, leur humour et <strong>la</strong> bonne ambiance <strong>de</strong>s <strong>de</strong>jeuners.-a Ricardo pour ses conseils et ses encouragements.-a Jean-do et Erwan, pour les cours <strong>de</strong> mecanique...- aux lles <strong>de</strong> micro-bio Cecile, Monique, Michele, Solen, Marie-Paule, Dominique (mais aussi aux <strong>de</strong>uxbienveil<strong>la</strong>nts Jean-C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> et Francois...), pour <strong>la</strong> bonne ambiance assuree au <strong>la</strong>bo et pour leurs encouragementstout au long <strong>de</strong> ma these.


-a nouveau a Franck pour son soutien et pour les quarts d'heure musicaux, "une chauve-souris aimaitun parapluie... " Merci d'avoir ete aussi present ces <strong>de</strong>rniers mois.-a Marina pour sa curiosite et les pauses "danses" <strong>de</strong> toute categorie...-aHeloise pour le pr^et <strong>de</strong> l'ordinateur, pour ses <strong>de</strong>licieux g^ateaux et pour toutes ces histoires qu'elle asouvent a raconter...-a mes fournisseurs ociels <strong>de</strong> choco<strong>la</strong>t (Philippe, Pierre, Kouame) et autres victuailles en tout genre...-aYves pour ses sages conseils et les petites pauses reconfortantes.-aFabrice pour toutes ses petites attentions et pour ses <strong>de</strong>s personnels qui m'impressionnent tant.Et a quand ce barbeuc alors ?-eta toute l'equipe PHYSED, permanents ou thesards et CDD (<strong>la</strong> liste est longue...) pour <strong>la</strong> convivialite<strong>de</strong>s pauses cafe et pour le soutien quotidien au cours <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rniere annee <strong>de</strong> these.Je remercie bien-s^ur egalement mes amis <strong>de</strong> Brest (Philippe et Leoni<strong>de</strong>, Cecile, Paco et Nag, Soazig etLaurent, Guil<strong>la</strong>ume et domi, Sylvain et Marie-Pierre, Alice et Romain, Nico & Co, Christophe, Amparo,Je, Marina et Charlie, Nathalie, Sabine) et d'ailleurs (Marion et Patrick, Olivier, Gwenaelle, Magali,Laurent, Alban) pour tous ces moments partages, <strong>de</strong> <strong>de</strong>tente ou <strong>de</strong> dur <strong>la</strong>beur, et merci a leurs petitsbout'choux qui ai<strong>de</strong>nt tanta aller <strong>de</strong> l'avant.Merci encore a Philippe et Leoni<strong>de</strong>, pour leur amitie intacte, m^eme si loin maintenant...Une tendre pensee pour Rudy quand-m^eme qui a partage ma vie <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> ma these...Merci a Bea et Leo pour les cours <strong>de</strong> tango si conviviaux et pour leur bienveil<strong>la</strong>nce personnelle.Et Merci aux danseurs <strong>de</strong> tango... Le Tango, ca <strong>de</strong>vrait ^etre obligatoire...Un grand Merci a Cecile, envers qui je ne serai jamais assez reconnaissante, merci <strong>de</strong> ton accueil chez toi,<strong>de</strong> ton amitiee et ton chaleureux soutien au cours <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rniere annee.Enn, je remercie ma famille et en particulier mes parents, ma soeurette Marie, mon frerot Fred, monparrain Ennio et ma grand-mere Nanou, pour l'inter^et qu'ils ont toujours porte a mon travail, pour leursencouragements et leur comprehension <strong>de</strong> mon absence un peu trop longue.


Table <strong>de</strong>s matieres1 Introduction : <strong>la</strong> turbidite enzonec^otiere 11.1 Motivations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11.2 Les dierentes mesures <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite ........................ 11.3 Approche par mo<strong>de</strong>lisation numerique ........................ 31.4 Objectifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> these et organisation du document .................. 42 La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP 72.1 Formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'etu<strong>de</strong> du signal acoustique <strong>de</strong>s ADCP . . . . . . . . . . . . . . . 122.1.1 Equation du sonar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132.1.2 Pertes <strong>de</strong> transmission PT .......................... 152.1.3 Indice <strong>de</strong> cible/retrodiusion IC ....................... 162.2 Mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion d'une on<strong>de</strong> acoustique sur une particule ....... 172.2.1 Mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Section Ecace <strong>de</strong> Retrodiusion (SER) ........... 182.2.2 Mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Section Ecace <strong>de</strong> Diusion totale tot ............. 192.2.3 Variabilite <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV ............ 202.2.4 Sensibilite a une distribution <strong>de</strong> particules . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222.3 L'amortissement <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> dans le milieu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242.3.1 Le coecient d'amortissement par l'eau w ................. 242.3.2 Le coecient d'absorption visqueuse lie aux particules v ......... 242.3.3 Le coecient d'amortissement d^ua <strong>la</strong> diusion par les particules d ... 252.3.4 Attenuation totale liee aux particules .................... 262.4 Analogie avec le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Thorne et al. (2002) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282.5 Caracterisation <strong>de</strong>s ADCP en emission et reception . . . . . . . . . . . . . . . . . 302.5.1 Donnees constructeur <strong>de</strong>s ADCP RDI et estimation theorique du niveauemis NE .................................... 302.5.2 Calibration en bassin <strong>de</strong>s caracteristiques d'emission et <strong>de</strong> reception <strong>de</strong>sADCP RDI Workhorse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312.6 Exploitation <strong>de</strong>s prols d'intensite retrodiusee <strong>de</strong>s ADCP : methodologies etsensibilites <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 342.6.1 Obtention <strong>de</strong> prols <strong>de</strong> concentration : metho<strong>de</strong> implicite iterative . . . . 342.6.2 Inversion <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV ............ 352.6.3 Calibration empirique <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion IV ........... 352.6.4 Bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s et sensibilite <strong>de</strong>s dierentstermes.......... 362.6.5 Dimension et nature <strong>de</strong>s particules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 372.6.6 Conclusion ................................... 382.7 Strategie <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ges experimentaux........................ 392.7.1 Reconnaissance <strong>de</strong>s fonds : campagne PREMOD .............. 392.7.2 Position du point <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge ........................ 412.8 Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42v


Table <strong>de</strong>s matieres2.8.1 Presentation du mouil<strong>la</strong>ge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 422.8.2 Les mesures ADCP : obtention d'un indice <strong>de</strong> retrodiusion . . . . . . . . 452.8.3 Caracterisation <strong>de</strong>s particules pour l'inversion du signal .......... 522.8.4 Calibration empirique <strong>de</strong> IV ......................... 572.8.5 Conclusion ................................... 572.9 Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 602.9.1 Presentation <strong>de</strong>s mesures ADCP 1200 kHz et 300 kHz . . . . . . . . . . . 602.9.2 Calibration empirique <strong>de</strong> IV ......................... 632.9.3 Caracterisation <strong>de</strong>s particules au cours du point xe OPTIC-PCAF 2004 682.9.4 Inversion du signal ADCP avec le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SER ............. 742.9.5 Conclusion ................................... 782.10 Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 812.10.1 Instrumentation et site d'etu<strong>de</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 812.10.2 Calibration du transmissometre et <strong>de</strong>s turbidimetres optiques . . . . . . . 822.10.3 Indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV .................... 822.10.4 Calibration empirique <strong>de</strong> IV avec les mesures du turbidimetre TBD ... 842.11 Synthese <strong>de</strong>s resultats et conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 893 La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> 933.1 Presentation du site d'etu<strong>de</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 953.1.1 Circu<strong>la</strong>tions et hydrologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 963.1.2 Couverture sedimentaire............................ 993.1.3 Climatologie <strong>de</strong>s houles ............................ 1003.2 Estimation <strong>de</strong>s turbidites par tele<strong>de</strong>tection satellitale . . . . . . . . . . . . . . . . 1033.2.1 Moyennes mensuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1033.2.2 Resultats speciques a l'embouchure<strong>de</strong><strong>la</strong>Loire............... 1063.3 Bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite disponibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1083.3.1 Donnees REPHY-RN0 (IFREMER) ..................... 1083.3.2 Inventaire <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> turbidite realisees lors <strong>de</strong>s campagnes en mer . 1133.4 Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en mer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1153.4.1 Conditions printanieres:MODYCOT-TURBI mars 2003 ......... 1153.4.2 Conditions estivales:VILOIRjuin2003................... 1223.4.3 Conditions automnales : OPTIC-PCAF octobre 2004 . . . . . . . . . . . . 1273.5 Synthese <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite realisees lors <strong>de</strong>s campagnes en mer . . 1343.6 Apport <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges instrumentaux <strong>de</strong> longue duree ............... 1373.6.1 Turbidites mesurees au point xe dans le Mor-Bras : printemps 2003 . . . 1373.6.2 Turbidites mesurees au point xe dans le Mor-Bras : octobre 2004 .... 1423.6.3 Turbidites mesurees au point xe dans le Mor-Bras : fevrier 2005 . . . . . 1443.6.4 Conclusion ................................... 1443.7 Estimation <strong>de</strong>s contraintesaufond .......................... 1463.7.1 Contraintes liees au courant : rappel theorique ............... 1463.7.2 Contraintes liees aux houles : elements theoriques . . . . . . . . . . . . . . 1473.7.3 Resultats en octobre 2004 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1493.7.4 Resultats en Fevrier 2005 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1533.7.5 Contraintes totales - Synthese <strong>de</strong>s resultats ................. 1533.8 Conclusion du chapitre................................. 157vi


Table <strong>de</strong>s matieres4 Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce, validationet sensibilites 1594.1 Le mo<strong>de</strong>le<strong>de</strong>circu<strong>la</strong>tion................................ 1624.1.1 Les equations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1624.1.2 Conditions aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1644.1.3 Fermeture turbulente.............................. 1664.1.4 Principes <strong>de</strong> resolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1684.2 Le mo<strong>de</strong>le sedimentaire ................................ 1694.2.1 Transport.................................... 1694.2.2 Erosion-Depot ................................. 1694.2.3 Vitesse <strong>de</strong> chute ................................ 1704.2.4 Gestion <strong>de</strong>s couches sedimentaires ...................... 1714.3 Conguration du mo<strong>de</strong>le<strong>Bretagne</strong><strong>Sud</strong>........................ 1724.3.1 Mail<strong>la</strong>ge et bathymetrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1724.3.2 Les forcages atmospheriques.......................... 1724.3.3 Les apports par les euves........................... 1744.3.4 Initialisation du fond sedimentaire ...................... 1774.3.5 Parametrisation du mo<strong>de</strong>le .......................... 1774.3.6 Calcul <strong>de</strong>s contraintes<strong>de</strong>fond......................... 1784.4 Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vagues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1794.4.1 Presentation du mo<strong>de</strong>le SWAN........................ 1794.4.2 Conguration et parametrisation....................... 1794.4.3 Resolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1804.4.4 Conditions a <strong>la</strong> limite ouverte......................... 1804.4.5 Validation du mo<strong>de</strong>le SWAN ......................... 1834.5 Validation et sensibilites du mo<strong>de</strong>le hydrodynamique : maree et structure hydrologique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1874.5.1 Elevation<strong>de</strong><strong>la</strong>surfacelibre.......................... 1874.5.2 Courants et structure hydrologique...................... 1894.6 Validation et sensibilite <strong>de</strong>s turbidites mo<strong>de</strong>lisees.................. 1954.6.1 Sensibilite a <strong>la</strong> structure hydrologique .................... 1964.6.2 Sensibilite au parametrage sedimentaire ................... 1994.7 Conclusion du chapitre................................. 2055 Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats 2075.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2095.2 Propagation et generation <strong>de</strong>s vagues sur le domaine . . . . . . . . . . . . . . . . 2125.3 Schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2175.3.1 Circu<strong>la</strong>tion residuelle <strong>de</strong> maree ........................ 2175.3.2 Courants <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite .............................. 2175.3.3 Circu<strong>la</strong>tions residuelles liees au vent ..................... 2215.3.4 Courants residuels : comparaison aux mesures ADCP au point xe dansle Mor-Bras. .................................. 2275.3.5 Conclusion ................................... 2325.4 Inuence <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong>s courants sur les structures sedimentaires ....... 2355.4.1 Tensions <strong>de</strong> fond maximales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2355.4.2 Structure <strong>de</strong>s <strong>de</strong>p^ots.............................. 2355.4.3 Concentrations maximales en surface et au fond .............. 2375.4.4 Dynamique <strong>de</strong>s matieres en suspension au point xe ............ 2395.5 Evolution <strong>de</strong>s turbidites sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'Octobre 2004 a Fevrier 2005 ...... 242vii


Table <strong>de</strong>s matieres5.5.1 Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s turbidites au cours d'un episo<strong>de</strong> <strong>de</strong> temp^ete . 2425.5.2 Turbidites <strong>de</strong> surface : comparaison aux images satellites ......... 2445.5.3 Analyse <strong>de</strong>s turbidites moyennes et <strong>de</strong>s masses en suspension ....... 2475.5.4 Estimation <strong>de</strong>s ux sedimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2525.6 Conclusion du chapitre................................. 2566 Conclusion generale <strong>de</strong> <strong>la</strong> these 259References 263Annexes 275A L'equation du sonar (Deines 1999) 277B Mesure <strong>de</strong> concentration par ADCP : les logiciels commercialises 279C Instrumentation optique <strong>de</strong> mesure in ; situ <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite 281C.1 Principes optiques ................................... 281C.1.1 Transmission .................................. 283C.1.2 Retrodiusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283C.1.3 Diraction : le micro-granulometre<strong>la</strong>ser................... 285D Mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT 2003 291D.1 Calibration <strong>de</strong>s turbidimetres optiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 291D.2 Calibration a l'air <strong>de</strong>s caracteristiques <strong>de</strong> reception <strong>de</strong> l'ADP NORTEK 500 kHz(SHOM). ........................................ 293D.3 Campagne VILOIR juin 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 294D.3.1 Analyse <strong>de</strong>s mesures au cours du point xe du 21-22 juin 2003 ...... 294D.3.2 Observations <strong>de</strong>s particules .......................... 294EMesure en bassin <strong>de</strong>s caracteristiques d'emission et <strong>de</strong> reception <strong>de</strong>s courantometresacoustiques ADCP 299E.1 Rapport Interne sur <strong>la</strong> calibration <strong>de</strong>s appareils ADCP RDI 300 kHz (SHOM) et1200 kHz (IFREMER n 4285), utilises pour le mouil<strong>la</strong>ge d'octobre 2004. . . . . . 299E.2 Complement avec les mesures realisees sur l'ADCP RDI 1200 kHz IFREMERn 5953, utilise pour le mouil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> fevrier 2005. .................. 333F La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : resultats <strong>de</strong> campagnes en mer 339F.1 Mesures <strong>de</strong> Vanney (Vanney1977) .......................... 339F.2 TRANSEPLAT II 1983 (Castaing et al. 1985).................... 339F.3 Hydro-p<strong>la</strong>ncton 1988 et VILPHOS 1989 (Chapelle 1991) . . . . . . . . . . . . . . 339F.4 ECOLOIRE 07/1999 (IFREMER) ........................... 340F.5 MODYCOT 1999-2000 (SHOM-IFREMER) ...................... 341F.6 NUTRIGAS fevrier 2001 (IFREMER) ......................... 343F.7 MODYCOT avril+sept. 2001 (SHOM-IFREMER-Universite Bor<strong>de</strong>aux 1) ...... 344F.8 GASPROD avril 2002 (IFREMER) .......................... 348F.9 TROPHAL septembre 2002 (IFREMER) ....................... 349F.10 MODYCOT octobre 2002 (SHOM-IFREMER-Universite Bor<strong>de</strong>aux 1) ........ 349viii


Table <strong>de</strong>s matieresG Mo<strong>de</strong>le SWAN : tests <strong>de</strong> sensibilite aux parametrages numeriques (testsrealises avec <strong>la</strong> version SWAN 40.31) 353G.1 Perio<strong>de</strong> 1 : faible houle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 354G.2 Perio<strong>de</strong> 2 : forte houle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 357G.3 Conclusion ....................................... 357H Mo<strong>de</strong>le MARS : turbidites moyennes par secteur (simu<strong>la</strong>tion 2bis) 361I Article 1 (Mo<strong>de</strong>lisation - IXiemes Journees Genie C^otier-Genie Civil 2006) 375J Article 2 (ADCP - CRAS Geosciences) 385ix


Table <strong>de</strong>s matieresx


Table <strong>de</strong>s gures1.1 Principaux constituants <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> mer et echelle <strong>de</strong> leur dimension caracteristique(Stramski et al. 2004). .................................. 21.2 Carte <strong>de</strong> situation du domaine "<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>". ..................... 42.1 Forme generale <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe caracteristique count-dB (Lurton 2002) ........... 142.2 Schema <strong>de</strong> <strong>la</strong> geometrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure d'un ADCP RDI pose sur le fond <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer. U(i) est<strong>la</strong> vitesse du courantetNR(i) l'intensite du signal retrodiuse par les particules presentesdans le volume Vol(i). R(1) represente <strong>la</strong> distance verticale al<strong>la</strong>nt du transducteur a <strong>la</strong>base <strong>de</strong> <strong>la</strong> premiere mesure d'intensite retrodiusee. Ici, <strong>la</strong> representation est faite pourle cas <strong>de</strong>s "petites" cellules (voir texte), ou le niveau recu est representatif <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnieremoitie <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule. .................................... 152.3 Rayonnement d'un transducteur : champ proche et champ lointain sont <strong>de</strong>limites par <strong>la</strong>distance <strong>de</strong> Fresnel R 0 (Lurton 1998). .......................... 162.4 Mo<strong>de</strong>le "passe-haut" <strong>de</strong> Section Ecace <strong>de</strong> Retrodiusion (Eq. 2.17) en fonction durayon <strong>de</strong> particules minerales (g=2.58 h=3.0) pour trois frequences. Regimes limites <strong>de</strong>Stanton (1998) BF (bleu) et HF (vert) a 1228.8 kHz. ................. 192.5 Indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique en fonction du rayon <strong>de</strong>s particules pour <strong>de</strong>s concentrations<strong>de</strong> 1 mg/l a 1 g/l et <strong>de</strong>ux frequences dierentes. Particules minerales (g=2.58 h=3.0). .......................................... 212.6 Indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique en fonction du rayon <strong>de</strong>s particules pour trois frequences(a 10mg:l ;1 ). Valeurs pour <strong>de</strong>s particules minerales (trait plein, (g=2.58 h=3.0) et biologiques(tirets, (g=1.04 h=1.03). ............................ 212.7 Haut : distribution volumique (%) d'une popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> particules elementaires en fonctiondu diametre (m). Bas : SER individuelle i divisee par le volume individuel v i pourchaque c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille et pour <strong>de</strong>ux frequences. La droite en tirets (i f i i =v i )represente<strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER globable sur le volume equivalent (<strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution complete).L'intersection donne le diametre equivalent au sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER (2 a e ), Eq. 2.20. ..... 232.8 Coecient d'amortissement lie a l'eau en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Temperature et <strong>la</strong> Salinite, a <strong>la</strong>pression atmospherique et aux frequences <strong>de</strong> 307.2 kHz (gauche) et 1228.8 kHz (droite) Mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Francois et Garrison (1982). ......................... 252.9 Coecients d'amortissementlies aux particules en fonction du rayon <strong>de</strong>s particules, pourune concentration massique <strong>de</strong> 100 mg.l ;1 (Frequence <strong>de</strong> 307.2 kHz). Valeurs pour <strong>de</strong>sparticules minerales (trait plein) et biologiques (tirets). ................. 272.10 Coecient d'amortissement total lie aux particules en fonction du rayon <strong>de</strong>s particules(particules minerales, frequences <strong>de</strong> 307/500/1229 kHz, concentrations <strong>de</strong> 1-100 mg/l). . 272.11 Indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique en fonction du rayon <strong>de</strong>s particules pour trois frequences(concentration <strong>de</strong> 100 mg.l ;1 ). En bleu, mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> (Thorne et Hanes, 2002) et en rouge,present mo<strong>de</strong>le (Eq. 2.17) construit a partir <strong>de</strong>s valeurs limites <strong>de</strong> (Stanton, 1998). ... 29xi


Table <strong>de</strong>s gures2.12 Comparaison du mo<strong>de</strong>le construit a partir <strong>de</strong> Stanton 1998 ("pres. mod."), avec lemo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Thorne et Hanes 2002 ("TH2002") pour <strong>de</strong>s particules minerales (g=2.58et h=2.52) et biologiques (g=1,04 h=1,037). Haut : Fonction <strong>de</strong> forme Fm et sectionecace <strong>de</strong> retrodiusion normalisee par rapport a <strong>la</strong> section geometrique. Bas : Indice<strong>de</strong> retrodiusion IV (dB ref. 1m 3 ) et coecient d'attenuation liee a <strong>la</strong> diusion d ,pourune concentration massique <strong>de</strong> 100 mg/l et une frequence <strong>de</strong> 307 kHz. .......... 292.13 PREMOD 29/01/2003 - a) Position <strong>de</strong>s stations 1 a 12 - Isobathes 10 a 50m.-b)GRANULOMETRIE (STATION 5) : pourcentage volumique (%) en fonction du diametre(m). ........................................... 402.14 PREMOD 29/01/2003 - Position <strong>de</strong>s stations par rapport a <strong>la</strong> nature du fond sedimentaire<strong>de</strong> <strong>la</strong> carte n 7033G du SHOM. ............................. 402.15 PREMOD 29/01/2003 - Prelevement et carotte (STATION 4). ............. 412.16 Position <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges experimentaux MODYCOT-TURBI 2003 et OPTIC-PCAF 2004. 422.17 Schema <strong>de</strong> principe du mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT-TURBI 2003 ............... 442.18 Hauteur d'eau (noir) calculee a partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression du TBD <strong>de</strong> fond - Niveau recu brutNC (en counts) <strong>de</strong> l'ADCP RDI 300kHz (bleu) - Turbidite <strong>de</strong>s TBD micrel calibree enmg.l ;1 (vert) - Sub-surface (milieu) et Fond+4m (bas) - Les eches noires indiquent lesnettoyages occasionnels <strong>de</strong>s TBD. ............................ 462.19 Niveau recu NR (dB =1P a ) <strong>de</strong> l'ADCP RDI 300 kHz (haut) - Hauteur d'eau (m) (centre)- Niveau recu (dB =1P a ) <strong>de</strong> l'ADP NORTEK 500 kHz (bas)- Temps en jours <strong>de</strong> l'annee2003 : du 26/03 (84) au 02/07 (184). ........................... 462.20 En haut, evolution du coecient d'amortissement lie a l'eau w sur toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong>mesure, en surface et au fond. Valeurs <strong>de</strong> temperature et salinite associees. Pression duTBD <strong>de</strong> sub-surface (pour contr^oler l'agitation). Au fond, le calcul <strong>de</strong> w est fait avecune salinite <strong>de</strong> al<strong>la</strong>nt 33a34.8psudu<strong>de</strong>but a <strong>la</strong>n<strong>de</strong><strong>la</strong>perio<strong>de</strong>. ........... 472.21 Prols <strong>de</strong> temperature en C (rouge), salinite enpsu(vert), OBS en mg.l ;1 (noir) ettransmissiometrie en %(bleu), a) le 22/04/2003 (jour 111) et b) le 26/05/2003 (jour 145). 472.22 Temperature et saliniteinterpolees sur toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesure. Coecientd'attenuationlie a l'eau (a 300 kHz) calcule a partir <strong>de</strong> ces valeurs <strong>de</strong> temperature et salinite. ..... 482.23 Chlorophylle a (droite) et Matieres En Suspension inorganiques (gauche) estimees a partir<strong>de</strong>s images satellites SeaWIFs/NASA (Gohin et al. 2005). ................ 492.24 ADCP RDI 300 kHz - Indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique (dB =1m 3), en fonction du tempsen jours <strong>de</strong> l'annee 2003 : du 26/03 (84) au 02/07 (182). ................. 512.25 ADP NORTEK 500 kHz - Indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique (dB =1m 3), en fonction dutemps en jours <strong>de</strong> l'annee 2003 : du 26/03 (84) au 13/06 (163). ............. 512.26 POINT FIXE MODYCOT - 26/03/2003 - a) mesures <strong>de</strong> salinite, temperature, attenuationa 660 nm, turbidite estimee avec le transmissometre, b) mesures <strong>de</strong> uorescence calibreeen g(ch<strong>la</strong>)/l et mesures du micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ :charge volumique totale,attenuation a 820 nm et charge volumique <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille 20-70 m. ........ 532.27 POINT FIXE MODYCOT - 26/03/2003 - a) Masse volumique <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution estimeeavec <strong>la</strong> charge volumique et <strong>la</strong> concentration massique - b) Distributions <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>sparticules, en pourcentage volumique, pour trois prols du point xe (P1, P9 et P13) ensurface (bleu), a mi-profon<strong>de</strong>ur (vert) et au fond (rouge). Le diametre equivalent d eq estindique pour les distributions <strong>de</strong> fond - c) Observations au MEB <strong>de</strong>s particules au point<strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT-TURBI 2003. Prelevement <strong>de</strong> surface (-3m) (Froi<strong>de</strong>fond et al.2004). .......................................... 542.28 MODYCOT 2003 - Calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique a partir <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion<strong>de</strong> l'ADCP RDI 300 kHz. Re<strong>la</strong>tion M(TBD) / M(ADCP) calculee avec a) IV, a s =100m et s =2650 kg/m 3 b) IV-13dB, a s =67.7 met s =1200 kg/m 3 . (le TBD est encrasseapres le jour 105) ..................................... 56xii


Table <strong>de</strong>s gures2.29 Series temporelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique a fond+4m (TBD), et <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>retrodiusion volumique (dB =1m 3) <strong>de</strong> <strong>la</strong> premiere cellule <strong>de</strong> l'ADCP RDI 300 kHz (vert)et <strong>de</strong> l'ADP NORTEK 500 kHz (bleu). La perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau est surlignee en noir. ... 582.30 Logarithme <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique a fond+4m (TBD), en fonction <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>retrodiusion volumique (dB =1m 3)<strong>de</strong><strong>la</strong>premiere cellule <strong>de</strong> l'ADCP RDI 300 kHz (haut)et <strong>de</strong> l'ADP NORTEK 500 kHz (bas), pour <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> 84-104 (gauche)) et <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong>vive-eau (droite). ..................................... 582.31 Comparaison <strong>de</strong>s series temporelles <strong>de</strong> concentration massique a fond+4m : TBD (noir),ADCP RDI 300 kHz (vert) et ADP NORTEK 500 kHz (bleu). La hauteur d'eau totale(m) est donnee au milieu. (Le TBD est encrasse a partir du jour 105) .......... 592.32 OPTIC-PCAF 2004 - Schema <strong>de</strong> principe du mouil<strong>la</strong>ge ................. 612.33 OPTIC-PCAF 2004 - ADCP RDI 1200 kHz (gauche) et 300 kHz (droite) - (a) et (c) :Niveau recu en dB =1P a - (b) et (d) : Indice <strong>de</strong> retrodiusion (dB =1m 3). ......... 622.34 OPTIC-PCAF 2004 - ADCP 1200 kHz - Calibration <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion IV (dBref. 1m ;3 )(a)avec les pesees <strong>de</strong> MES et (b) avec le turbidimetre optique TBD (calibreen concentration massique). ............................... 632.35 Point Fixe OPTIC-PCAF 2004 - ADCP RDI 1200 kHz - a) Niveau recu en dB =1P a -b)Indice <strong>de</strong> retrodiusion (dB =1m 3) - c) Vitesse du courant horizontal (cm.s ;1 ) - d) Concentrationmassique (mg/L). - e) Concentration massique obtenue par le transmissometre(haut) et le capteur LSS (bas). .............................. 642.36 OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe 14/10/2004 - Series temporelles <strong>de</strong>s MES (croix noires)et <strong>de</strong>s concentrations massiques obtenues par calibration avec les MES <strong>de</strong>s signaux <strong>de</strong>l'ADCP 1200 kHz (bleu), du TBD (rouge) et du transmissometre (vert) : a fond+13m,fond + 5 m et fond + 3 m. ................................ 652.37 OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe 14/10/2004 - Prols <strong>de</strong> concentration massique obtenuespar calibration avec les MES <strong>de</strong>s signaux <strong>de</strong> l'ADCP 1200 kHz (bleu), du TBD (rouge)et du transmissometre (vert). ............................... 652.38 OPTIC-PCAF 2004 - ADCP 300 kHz - Calibration <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion IV (dBref. 1m ;3 )avec les pesees <strong>de</strong> MES : prelevements <strong>de</strong> subsurface (bleu) et fond+3m (rouge). 662.39 OPTIC-PCAF 2004 - Concentration massique (mg.l ;1 )calculee par calibration empirique<strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion - a) ADCP 1200 kHz b) ADCP 300 kHz c) Comparaison <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux signaux a 5 m du fond. ............................... 672.40 OPTIC-PCAF 2004 - POINT FIXE 14-15/10/2004 - Variance <strong>de</strong>s vitesses brutes (faisceau3) <strong>de</strong> l'ADCP a Fond+15m et Fond+1.50m. Charge volumique totale ( l/l) et diametremoyen, mesures avec le granulometre <strong>la</strong>ser in-situ. .................... 692.41 OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe ADCP 14/10/2004 - Fluorescence (g(ch<strong>la</strong>)/l) Granulometre<strong>la</strong>ser in-situ :charge volumique ([0-18] m, [18-165] m et [165-400] m) enfonction du temps (heures) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond (m). .......... 702.42 OPTIC-PCAF 2004 - PointFixeADCP-Observations au microscope inverse <strong>de</strong> prelevementslugoles (50 ml <strong>de</strong>cantes, grossissement x200). Stations P7, P17, P27, P37 et P46, a surface-2m (S), a fond+5m (I) et a fond+3m (F). ........................ 712.43 OPTIC-PCAF 2004 - Distributions volumiques a dierents instants du point xe. .... 722.44 OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe ADCP - Observations au microscope electronique aba<strong>la</strong>yage (MEB). Station P46, agregat argileux et agregat <strong>de</strong>nse compose <strong>de</strong><strong>de</strong>bris <strong>de</strong>diatomees et <strong>de</strong> cristaux <strong>de</strong> sel (artefact lie au mo<strong>de</strong> experimental). ........... 732.45 OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe ADCP - Mesures <strong>de</strong> biomasse du zoop<strong>la</strong>ncton (mg/m 3 )dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface (rouge) et sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau (bleu). .......... 73xiii


Table <strong>de</strong>s gures2.46 OPTIC-PCAF 2004 - a) distribution volumique (%) en fonction du diametre (m), mesureavec le micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ. b) SER individuelle i divisee par le volumeindividuel v i pour chaque c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille et pour <strong>de</strong>ux frequences. La droite en tirets( P i f i i =v i )represente <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER globable sur le volume equivalent (<strong>de</strong><strong>la</strong>distribution complete). L'intersection donne le diametre equivalent au sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER (2a e ). 762.47 a) Masse volumique (nf=2.42) et b) celerite <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s (nc=0.6) en fonction du diametre<strong>de</strong>s particules/agregats (c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille du micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ). ...... 762.48 OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe 14/10/2004 - Estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse volumique moyenne<strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> particule, a partir <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> concentration massique et <strong>de</strong> chargevolumique : ecart <strong>de</strong> masse volumique par rapport a l'eau d (en haut) et masse volumiquemoyenne (en bas). ................................... 772.49 OPTIC-PCAF 2004 - Indice <strong>de</strong> retrodiusion calcule a partir <strong>de</strong>s mesures ADCP 1200kHz (en haut) et estime a partir <strong>de</strong>s mesures du granulometre <strong>la</strong>ser in-situ (en bas). .. 772.50 OPTIC-PCAF 2004 - Concentration massique (mg.l ;1 ) calculee par metho<strong>de</strong> iterative -a) ADCP 1200 kHz b) ADCP 300 kHz c) Comparaison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux signaux a 5mdufond. 792.51 OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe - Comparaison <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> concentration massique<strong>de</strong> l'ADCP 1200 kHz (obtenues par metho<strong>de</strong> iterative) avec les prols <strong>de</strong> concentrationobtenues a partir du TBD et du transmissometre. .................... 802.52 Mouil<strong>la</strong>ge OPTIC 2005 - a) Schema <strong>de</strong> principe - b) Situation ............. 822.53 OPTIC 2005 - ADCP 1200 kHz - Niveau recu en dB =1Pa=1m ) (haut) et Indice <strong>de</strong>retrodiusion volumique en dB ref. 1m 3 (bas), en fonction du temps (jours <strong>de</strong>puis le01/01/2005) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond (m). ................. 832.54 OPTIC 2005 - Re<strong>la</strong>tion entre l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule 1 <strong>de</strong> l'ADCPet <strong>la</strong> concentration massique estimee par le turbidimetre TBD a 1.50 m du fond sur <strong>la</strong>serie complete P0 (points gris). Points noirs : perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau P1. Croix grises : perio<strong>de</strong><strong>de</strong> vive-eau avec <strong>de</strong>s houles longues P2. ......................... 842.55 OPTIC 2005 - Series temporelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique (mg.l ;1 )a1.50mdufond,estimee avec <strong>la</strong> mesure optique (TBD) (rouge) et <strong>la</strong> mesure acoustique (ADCP) (bleu). 852.56 OPTIC 2005 - Gran<strong>de</strong>urs physiques mesurees par l'ADCP 1200 kHz. (a) Concentrationmassique dans <strong>la</strong> cellule 1 (F+1.50 m) (b) hauteur signicative <strong>de</strong> houle (c) Perio<strong>de</strong> duPic (d) Hauteur d'eau (e) Intensite du courant horizontal dans <strong>la</strong> cellule 1 (F+1.25m).Les perio<strong>de</strong>s retenues pour les dierentes calibrations sont <strong>de</strong>limitees par les traits verticaux............................................ 872.57 OPTIC 2005 - Series temporelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique (mg.l ;1 )a1.50mdufond,estimee avec le TBD (trait gris) et avec l'ADCP, calibre sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> P2 (trait noir), etsur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> P6 (points noirs). ............................. 872.58 OPTIC 2005 - Prols <strong>de</strong> concentration massique (mg.l ;1 ) estimes avec <strong>la</strong> mesure ADCP(trait) et <strong>la</strong> mesure OBS-3 (points), 09/02/2005 (jour 39). ................ 882.59 OPTIC 2005 - Evolution temporelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique (mg.l ;1 ), estimee parmesure acoustique (ADCP), sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau. ................. 882.60 Courbes <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong>s signaux ADCP <strong>de</strong> 2003, 2004 et 2005 (re<strong>la</strong>tion 10 log 10 (M) =aIV+ b) ......................................... 903.1 Situation <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d'etu<strong>de</strong>.............................. 953.2 Courant maximum <strong>de</strong> surface dans le golfe <strong>de</strong> Gascogne pour une maree <strong>de</strong> vive-eau(mo<strong>de</strong>le MARS, Lazure comm. pers.). .......................... 973.3 Circu<strong>la</strong>tions residuelles <strong>de</strong> maree dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine (Lazure et Salomon 1991a). 973.4 Rose <strong>de</strong> frequence ( = ) annuelle <strong>de</strong>s vents mesures au semaphore du Talut (Belle-Ile),calculee sur les annees 1951 a 1980. Source : Meteo-France (Ascensio et al. 1987). .... 98xiv


Table <strong>de</strong>s gures3.5 (Lazure et Salomon 1991b) Trajectoires <strong>de</strong> particules calculees pres <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface et dufond par vent <strong>de</strong> Nord-Est. ................................ 993.6 Facies sedimentaires superciels en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> (SHOM 1994). ............ 1003.7 Base <strong>de</strong> donnees AES40, simu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> 1979 a 2000,point (46.9 N 4.2 W) - a) Hauteursignicative <strong>de</strong>s houles et situation du point analyse. b) occurrences moyennes <strong>de</strong>s vaguespar an en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur signicative. c) occurrences moyennes <strong>de</strong>s vagues parmois, cumulees pour dierentes hauteurs signicatives (Le Hir, comm. pers.). ...... 1013.8 Base <strong>de</strong> donnees AES40, simu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> 1979 a 2000, point (46.9 N 4.2 W)-a)Diagrammedirection/hauteur signicative/perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic. b) Perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic (s) en fonction<strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur signicative (m) (Le Hir, comm. pers.). .................. 1023.9 Moyennes mensuelles (01-06) <strong>de</strong>s matieres en suspension inorganiques (mg/l) <strong>de</strong> surface,obtenues a partir <strong>de</strong>s images SeaWiFS (NASA). (F. Gohin, comm. pers.) ........ 1043.10 Moyennes mensuelles (07-12) <strong>de</strong>s matieres en suspension inorganiques (mg/l) <strong>de</strong> surface,obtenues a partir <strong>de</strong>s images SeaWiFS (NASA). (F. Gohin, comm. pers.) ........ 1053.11 Images SPOT (XS1) en perio<strong>de</strong> d'etiage <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire (Froi<strong>de</strong>fond et al. 2003) a) 26/03/2002b) 28/08/1998. ...................................... 1073.12 a) 05/01/2000 Image SPOT (XS1) en perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue exceptionnelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire etcourbes d'iso-concentration : 50 mg/l (bleu cyan), 75 mg/l (magenta), 100 mg/l (jaune),150 mg/l (orange), 200 mg/l (rouge) et 250 mg/l (marron).(Froi<strong>de</strong>fond et al. 2003) - b)12/05/2001 Image MODIS (ban<strong>de</strong> 1) en perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, les concentrationssont <strong>de</strong> 30-50 mg/l a <strong>la</strong>pointe du Croisic, et >100 mg/l a l'embouchure.(Froi<strong>de</strong>fond et al.2003) ........................................... 1073.13 Situation <strong>de</strong> 22 points <strong>de</strong> mesures REPHY et synthese <strong>de</strong>s donnees <strong>de</strong> nephelometrie(NTU). .......................................... 1093.14 Points REPHY 1 a 8-Repartition <strong>de</strong>s turbidites (NTU) sur l'annee (temps en jour <strong>de</strong>l'annee en cours). ..................................... 1103.15 Points REPHY 9 a 16-Repartition <strong>de</strong>s turbidites (NTU) sur l'annee (temps en jour <strong>de</strong>l'annee en cours). ..................................... 1113.16 Points REPHY 17 a 22-Repartition <strong>de</strong>s turbidites (NTU) sur l'annee (temps en jour <strong>de</strong>l'annee en cours). ..................................... 1123.17 Denition <strong>de</strong>s zones echantillonnees lors <strong>de</strong>s campagnes en mer du tableau 3.1. ..... 1143.18 Campagne MODYCOT mars 2003.a) Calibration <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> nephelometrie (NTU)en concentration massique avec les MES (mg/l) b) Calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique(l/l) avec les MES (mg/l). ............................... 1163.19 Campagne MODYCOT mars 2003. Calibration <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> transmissiometrie enconcentration massique avec les MES (mg/l) a) calibration du coecient d'attenuationa 660 nm (transmissiometre WetLabs) b) Calibration du coecient d'attenuation a 820nm (granulometre <strong>la</strong>ser in-situ). ............................. 1163.20 Campagne MODYCOT mars 2003. Position <strong>de</strong>s stations (points). En haut : valeurs arrondies<strong>de</strong>s MES au fond (a) et en surface (b), <strong>la</strong> ou il y a <strong>de</strong>s mesures. En bas : Pourcentage<strong>de</strong> COP au fond (c) et en surface (d). (Froi<strong>de</strong>fond, comm. pers.) ............ 1183.21 Campagne MODYCOT mars 2003. Mesures en surface et au fond <strong>de</strong> temperature, salinite,uorescence, charge volumique, transmission et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong>charge volumique avec les MES). ............................. 1193.22 Campagne MODYCOT mars 2003. Section Ouest-Est <strong>de</strong> temperature, salinite, uorescence,charge volumique, et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumiqueavec les MES). ...................................... 1203.23 Campagne MODYCOT mars 2003. Prols <strong>de</strong> charge volumique, uorescence et coecientd'attenuation (=820 nm), a quatre stations dierentes (localisation gure 3.21). Quatrec<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille sont mises en evi<strong>de</strong>nce, leur cumul forme <strong>la</strong> charge volumique totale. .. 121xv


Table <strong>de</strong>s gures3.24 Campagne VILOIR juin 2003. Calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique (l/l) avec les MES(mg/l). .......................................... 1223.25 Campagne VILOIR juin 2003. Mesures en surface et au fond <strong>de</strong> temperature, salinite,uorescence, charge volumique, transmission et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong>charge volumique avec <strong>de</strong>s MES). ............................ 1233.26 Campagne VILOIR juin 2003. Section Ouest-Est <strong>de</strong> temperature, salinite, uorescence,charge volumique, et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique avec <strong>de</strong>sMES). .......................................... 1243.27 Campagne VILOIR juin 2003. Trajet poisson remorque. Mesures <strong>de</strong> temperature( C),salinite (psu), uorescence (g(ch<strong>la</strong>)/l), et turbidite (NTU) (Lunven et al. 2003) .... 1253.28 Campagne VILOIR juin 2003. Prols <strong>de</strong> charge volumique, uorescence et coecientd'attenuation, a quatre stations dierentes (localisation gure 3.26). Quatre c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong>taille sont mises en evi<strong>de</strong>nce, leur cumul forme <strong>la</strong> charge volumique totale. ....... 1263.29 Campagne OPTIC-PCAF octobre 2004. Situation <strong>de</strong>s radiales eectuees. ........ 1273.30 Campagne OPTIC-PCAF 2004. Calibration en concentration massique <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumiquetotale et <strong>de</strong> l'attenuation a 820 nm, a partir<strong>de</strong>spesees MES. .......... 1293.31 Campagne OPTIC-PCAF 2004. Calibration en concentration massique du capteur LSSet <strong>de</strong> l'attenuation a 530nm,a partir <strong>de</strong>s pesees MES. ................. 1293.32 Campagne OPTIC-PCAF 2004. Radiale QUIBERON 12/10/2004. La concentration massiqueest obtenue par calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge totale du granulometre <strong>la</strong>ser in-situ. ... 1303.33 Campagne OPTIC-PCAF 2004. Radiale VILAINE 13/10/2004. La concentration massiqueest obtenue par calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge totale du granulometre <strong>la</strong>ser in-situ. ... 1303.34 Campagne OPTIC-PCAF 2004. Radiale LOIRE NORD 16/10/2004. La concentrationmassique est obtenue par calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge totale du granulometre <strong>la</strong>ser in-situ. . 1313.35 Campagne OPTIC-PCAF 2004. Radiale LOIRE SUD 17/10/2004. La concentration massiqueest obtenue par calibration du turbidimetre LSS. .................. 1313.36 Campagne OPTIC-PCAF 2004. Prols <strong>de</strong> charge volumique (0-400, 0-210, 0-70 et 0-10m) mesures avec le granulometre <strong>la</strong>ser in-situ, prols <strong>de</strong> uorescence et <strong>de</strong> l'attenuationa 820 nm. Stations localisees sur <strong>la</strong> gure 3.29 ...................... 1323.37 Campagne OPTIC-PCAF 2004. Pourcentages volumique <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules mesurespar le granulometre <strong>la</strong>ser in-situ (CILAS-IFREMER). Presentation <strong>de</strong>s spectres <strong>de</strong> taillea dierents points (m^emes points gure 3.36), <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface (bleu) au fond (rouge). ... 1333.38 Concentration massique (MES) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique totale (Cv) mesureepar le granulometre <strong>la</strong>ser in-situ, pour cinq campagnes en mer. ............. 1353.39 Concentrations massiques moyennes mesurees lors <strong>de</strong>s campagnes en mer 2000-2004. a)conditions calmes b) conditions agitees .......................... 1363.40 Position <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges ADCP <strong>de</strong> 2003, 2004 et 2005 dans le Mor-Bras. ........ 1373.41 Forcage pendant <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> du mouil<strong>la</strong>ge :a)<strong>de</strong>bit journalier <strong>de</strong> La Vi<strong>la</strong>ine libere aubarrage d'Arzal (IAV) b) <strong>de</strong>bit <strong>de</strong> La Loire a Montjean-sur-Loire (Agence <strong>de</strong> l'EauLoire-<strong>Bretagne</strong>) c) hauteur <strong>de</strong> houle (m) a <strong>la</strong>bouee Gascogne (trait bleu), a <strong>la</strong>boueeVi<strong>la</strong>ine (points rouges) et mesures par altimetrie (CERSAT) dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> <strong>la</strong> boueeGascogne (points noirs) et au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> (points verts) d) perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pic<strong>de</strong>s houles (s) mesurees a <strong>la</strong>bouee gascogne (bleu) et a <strong>la</strong>bouee Le Croisic (rouge) e)coecients <strong>de</strong> maree (SHOM). .............................. 1393.42 Hodographe du vent tri-horaire a Belle-Ile pendant <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> du mouil<strong>la</strong>ge, temps enjours <strong>de</strong> l'annee 2003. .................................. 1393.43 Series temporelles <strong>de</strong> tension <strong>de</strong> vent (N/m 2 ), vitesse du courant ltre <strong>de</strong><strong>la</strong>maree aF+14m et a F+4m, concentration massique (mg/l), vitesse du couranta F+14m et F+4m,hauteur <strong>de</strong> houle a <strong>la</strong>bouee Gascogne (m). ....................... 140xvi


Table <strong>de</strong>s gures3.44 MODYCOT 2003 - a) Spectres d'energie <strong>de</strong>s courants horizontaux bruts a 14meta4mdu fond - b) Spectres d'energie <strong>de</strong>s concentrations a 4mdufond ............ 1413.45 MODYCOT 2003 - Autocorre<strong>la</strong>tion du courant avec <strong>la</strong> concentration massique a 4mdufond (zoom a droite). ................................... 1413.46 OPTIC-PCAF 2004 - haut : Vent mesure a Belle-Ile (direction vers ou il soue) - bas :Concentration massique (mg/l) obtenue par calibration <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion <strong>de</strong>l'ADCP 1200 kHz. .................................... 1433.47 OPTIC-PCAF 2004 - ADCP RDI 1200kHz - Parametres <strong>de</strong>s vagues mesurees : hauteursignicative (m), perio<strong>de</strong> du pic (s), direction <strong>de</strong> provenance (<strong>de</strong>gres) - Hauteur d'eau(m), intensite du courant moyenne sur <strong>la</strong> verticale (cm/s), direction du courant moyen(<strong>de</strong>gres). ......................................... 1433.48 OPTIC 2005 - ADCP RDI 1200kHz - Concentration massique (mg/l) obtenue par calibration<strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion. ........................... 1453.49 OPTIC 2005 - ADCP RDI 1200kHz - Parametres <strong>de</strong>s vagues mesurees : hauteur signi-cative (m), perio<strong>de</strong> du pic (s), direction <strong>de</strong> provenance (<strong>de</strong>gres) - Hauteur d'eau (m),intensite du courant moyenne sur <strong>la</strong> verticale (cm/s), direction du courant moyen (<strong>de</strong>gres).1453.50 Variations du facteur <strong>de</strong> frottement lie auxvagues en fonction du nombre <strong>de</strong> Reynolds et<strong>de</strong> l'excursion re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s particules au fond A=k s (d'apres Jonsson 1966, in Dyer (1986)).1483.51 OPTIC-PCAF 2004 - HOULES - Evolution temporelle du spectre frequentiel <strong>de</strong>s elevations(m 2 /Hz). ......................................... 1503.52 OPTIC-PCAF 2004 - HOULES - Hauteur signicative(m),perio<strong>de</strong>s (s), vitesses orbitalesau fond (m/s), <strong>de</strong>mi-excursion <strong>de</strong>s particules au fond (m), facteur <strong>de</strong> frottement turbulentrugueux (fw RT , Sousby 1993, avec k s =3 mm) et tension <strong>de</strong> fond <strong>de</strong>s houles (Pa) : calculsa <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> du pic (bleu), a <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> moyenne (vert) et a partir du spectre frequentiel<strong>de</strong>s elevations (rouge). .................................. 1513.53 OPTIC-PCAF 2004 - Estimation spectrale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>mi-excursion re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s particules aufond A=k s ,dunombre <strong>de</strong> Reynolds lie auxvagues R w - Calculs du facteur <strong>de</strong> frottement<strong>de</strong>s houles (k s =1 mm et k s =3 mm) pour les dierents regimes d'ecoulement (<strong>la</strong>minaire,turbulent rugueux et turbulent lisse) - Contraintes <strong>de</strong> cisaillement ducourantet<strong>de</strong>shoules (avec f w =max(f wRT ,f wL )) calculees pour k s =1 mm et k s =3 mm. . . . . . . . . 1523.54 OPTIC 2005 - HOULES - Evolution temporelle du spectre frequentiel <strong>de</strong>s elevations(m 2 /Hz). ......................................... 1533.55 OPTIC 2005 - Estimation spectrale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>mi-excursion re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s particules au fondA=k s ,dunombre <strong>de</strong> Reynolds lie auxvagues R w - Calculs du facteur <strong>de</strong> frottement<strong>de</strong>s houles (k s =1 mm et k s =3 mm) pour les dierents regimes d'ecoulement (<strong>la</strong>minaire,turbulent rugueux et turbulent lisse) - Contraintes <strong>de</strong> cisaillement ducourantet<strong>de</strong>shoules (avec f w =max(f wRT ,f wL )) calculees pour k s =1 mm et k s =3 mm. . . . . . . . . 1543.56 Evolution <strong>de</strong>s contraintes au fond, liees aux houles (noir), au courant (vert) et totale(rouge), pour ks=1mm (haut) et ks=3mm (bas). a) Octobre 2004 b) Fevrier 2005. ... 1564.1 Transformation en coordonnees sigma (Salomon et Lazure 1988). . . . . . . . . . 1624.2 a) Position <strong>de</strong>s variables dans <strong>la</strong> grille Arakawa C.b) Position <strong>de</strong>s variables sur<strong>la</strong> verticale ( 1 =0et kmax = 1). .......................... 1684.3 Vitesse <strong>de</strong> chute W s (mm/s) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration C (g/l) pour plusieursparametrisations. ..................................... 1714.4 MNT <strong>de</strong> bathymetrie du domaine <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> realise avec le logiciel Isatis a partir <strong>de</strong>cartes SHOM numerisees et <strong>de</strong> releves sonar SHOM. La maille est ici <strong>de</strong> 100m x 100m etl'orientation <strong>de</strong> 30 par rapport au Nord. ........................ 173xvii


Table <strong>de</strong>s gures4.5 Grille <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> conguration <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> du mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire : maillesirregulieres 700-2000m (seuls <strong>de</strong>s blocs <strong>de</strong> 5 5 mailles sont traces ici) et orientation <strong>de</strong>30 par rapport au Nord. ................................ 1734.6 a) Series temporelles <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> <strong>de</strong>bit et <strong>de</strong> MES disponibles pour les euves LeB<strong>la</strong>vet, <strong>la</strong> Laita et le Scor (source AELB). Les points bleus sur <strong>la</strong> courbe noire sont les<strong>de</strong>bits moyennes sur 3 jours au moment <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> MES.b) Re<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>bit/MESpour les trois m^emes euves. ............................... 1754.7 a) Series temporelles <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> <strong>de</strong>bit et <strong>de</strong> MES disponibles pour La Vi<strong>la</strong>ine (sourcesIAV et AELB) et <strong>la</strong> Loire (source AELB). Les points sur <strong>la</strong> courbe noire sont les <strong>de</strong>bitsle jour <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> MES. b) Re<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>bit/MES pour les <strong>de</strong>ux euves. ....... 1764.8 Composition <strong>de</strong>s fonds sedimentaires, vus par le mo<strong>de</strong>le (source carte BRGM-IFREMER-SHOM). ......................................... 1774.9 Situation <strong>de</strong>s spectres WWIII consi<strong>de</strong>res a <strong>la</strong> limite du mo<strong>de</strong>le SWAN "<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>". . 1804.10 Hauteurs signicatives a <strong>la</strong>bouee Brittany (n 62163) en 2005, mesures (noir) et simu<strong>la</strong>tionsWWIII (rouge) (Ardhuin, comm. pers.). ...................... 1804.11 Series temporelles <strong>de</strong>s parametres <strong>de</strong> houles evalues a partir <strong>de</strong>s spectres WWIII auxpoints 04 et 13 pour les simu<strong>la</strong>tions WWIII realisees avec les vents ALADIN (en bleu etvert) et les vents ECMWF analyses (en bleu c<strong>la</strong>ir et noir). ................ 1824.12 Position <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> houles. ........................ 1834.13 Series temporelles (10/2004) <strong>de</strong>s parametres <strong>de</strong> houles (Hs, Tpic et Tmoy) calcules parSWAN pour <strong>de</strong>ux simu<strong>la</strong>tions (rugosite equivalente du fond k N = 0:05m en vert etk N =0:3m en rouge) et mesures en bleu a) a <strong>la</strong>bouee CETMEF <strong>de</strong> l'^le d'YEU b) a<strong>la</strong> bouee CETMEF <strong>de</strong> St-Nazaire c) avec l'ADCP dans le Mor-Bras [les valeurs <strong>de</strong> SIindiquees sont celles <strong>de</strong> NRMSE <strong>de</strong>nies dans le texte] d) re<strong>la</strong>tions MESURE/MODELE(k N =0:3m) pour chaque parametre <strong>de</strong> houle aux trois points <strong>de</strong> mesure. ........ 1854.14 Evolution temporelle <strong>de</strong>s vitesses orbitales au fond en cinq points a <strong>la</strong>c^ote. Simu<strong>la</strong>tionsSWAN en instationnaire sur le mois d'octobre 2004, avec une rugosite equivalente k N =0:05m (vert) et k N =0:3m (rouge). Dans le Mor-Bras, est egalement tracee en bleul'evolution <strong>de</strong>s vitesses orbitales au fond calculees a partir du spectre <strong>de</strong> houles mesurepar l'ADCP. ....................................... 1864.15 Niveaux d'eau (m) par rapport au zero hydrographique local a Concarneau, Port-Tudy,Port-Navalo et St-Nazaire(mo<strong>de</strong>le CST France et mo<strong>de</strong>le MARS). ............ 1884.16 Elevations <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre a Concarneau, Port-Tudy,Port-Navalo et St-Nazaire (mo<strong>de</strong>leCST France et mo<strong>de</strong>le MARS). ............................. 1884.17 Vitesse maximale (m/s) du courant moyenne sur <strong>la</strong> verticale, pour une maree <strong>de</strong> vive-eau<strong>de</strong> coecient 100. .................................... 1894.18 Comparaison <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong> courant mesurees par l'ADCP a plusieurs cotes du fond etcalculees par le mo<strong>de</strong>le MARS, pour trois parametrisations dierentes <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbulence :fermeture <strong>de</strong> Luyten et al.(1996) (vert), fermeture <strong>de</strong> Gaspar (1990) avec Prtmax=15(rouge) et avec P rtmax=5 (bleu). ............................ 1914.19 Comparaison <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong> courant mesurees par l'ADCP a plusieurs cotes du fond etcalculees par le mo<strong>de</strong>le MARS, en simu<strong>la</strong>tion realiste <strong>de</strong> reference (bleu), sans vent (vert)et maree seule avec une masse d'eau homogene (rouge). ................. 1924.20 Situation <strong>de</strong>s radiales eectuees lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne OPTIC-PCAF octobre 2004. .... 1934.21 a) Radiale VILAINE 13/10/2004 - Mesures (haut) - Mo<strong>de</strong>le (<strong>de</strong>ssous).b) Radiale LOIRE SUD 17/10/2004 - Mesures (haut) - Mo<strong>de</strong>le (<strong>de</strong>ssous). ....... 1934.22 Mo<strong>de</strong>le MARS : distribution en surface et au fond <strong>de</strong>s temperatures et salinites le14/10/2004 a 00h40. Simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> reference. ...................... 1944.23 Mo<strong>de</strong>le MARS : distribution en surface et au fond <strong>de</strong>s temperatures et salinites le14/10/2004 a 00h40. Simu<strong>la</strong>tion SANS VENT. ..................... 194xviii


Table <strong>de</strong>s gures4.24 a) tension <strong>de</strong> fond "houle+courant" estimees avec les mesures et le mo<strong>de</strong>le - b,c,d,f)Mo<strong>de</strong>le MARS octobre 2004 - evolution <strong>de</strong>s concentrations (mg/l) sur <strong>la</strong> verticale aucentre du Mor-Bras (point <strong>de</strong> mesure ADCP 2004) pour b) Turb. LUYTEN et ventARPEGE c) Turb. GASPAR et vent ARPEGE d) Turb. GASPAR et vent uniforme LETALUT (Belle-Ile) f) Turb. GASPAR et SANS VENT - e) Mesures ADCP d'octobre2004 - Concentration (mg/l) (le signal maximum en surface est lie al'echo <strong>de</strong> <strong>la</strong> surfacelibre et n'est donc pas un signal <strong>de</strong> turbidite). ...................... 1974.25 OPTIC-PCAF 2004 - Vent mesure ausemaphore Le Talut a Belle-Ile (direction vers ouil soue). ......................................... 1984.26 Mo<strong>de</strong>le MARS (calibration 1) : distribution en surface et au fond <strong>de</strong>s MES le 16/10/2004a 00h40. a) Simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>reference. b) Simu<strong>la</strong>tion SANS VENT. [<strong>la</strong> croix indique <strong>la</strong>position du point <strong>de</strong> mesures ADCP 2004.] ........................ 1984.27 Octobre 2004 - Comparaison mo<strong>de</strong>le (bleu)/ mesures (noir) : hauteurs d'eau, courant horizonta<strong>la</strong>u fond et tension sur le fond - Concentrations massiques a Fond+3m, Fond+7met Fond+15m : a) Mesures ADCP. b)Mo<strong>de</strong>le MARS simu<strong>la</strong>tion 2 <strong>de</strong> reference ( c =0:1N/m 2 , W min =0:15 mm/s, E 0 =5: 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 ). c) Mo<strong>de</strong>le MARS (E 0 =1: 10 ;6kg.m ;2 .s ;1 ). ....................................... 2014.28 Octobre 2004 - Mo<strong>de</strong>le MARS, concentrations massiques aFond+3m, Fond+7m et Fond+15mpour trois parametrisations dierentes :a) c =0:1 N/m 2 , W min =0:3 mm/s, E 0 =1: 10 ;6 kg.m ;2 .s ;1b) c =0:1 N/m 2 , W min =0:08 mm/s, E 0 =5: 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 (simu 2bis)c) c =0:07 N/m 2 , W min =0:15 mm/s, E 0 =3: 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 . ............ 2024.29 Fevrier 2005 - Comparaison mo<strong>de</strong>le (bleu)/ mesures (noir) : hauteurs d'eau, courant horizonta<strong>la</strong>u fond et tension sur le fond - Concentrations massiques a Fond+3m, Fond+7met Fond+15m : a) Mesures ADCP b) Mo<strong>de</strong>le MARS simu<strong>la</strong>tion 2 <strong>de</strong> reference ( c =0:1N/m 2 , W min =0:15 mm/s, E 0 =5: 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 )c)Mo<strong>de</strong>le MARS (E 0 =1: 10 ;6kg.m ;2 .s ;1 ). ....................................... 2034.30 Fevrier 2005 - Mo<strong>de</strong>le MARS, concentrations massiques aFond+3m, Fond+7m et Fond+15mpour trois parametrisations dierentes :a) c =0:1 N/m 2 , W min =0:3 mm/s, E 0 =1: 10 ;6 kg.m ;2 .s ;1b) c =0:1 N/m 2 , W min =0:08 mm/s, E 0 =5: 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 (simu 2bis)c) c =0:07 N/m 2 , W min =0:15 mm/s, E 0 =3: 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 . ........... 2045.1 Roses <strong>de</strong> <strong>la</strong> provenance <strong>de</strong>s vents (ARPEGE) vus par le mo<strong>de</strong>le au centre du Mor-Brasd'octobre 2004 a fevrier 2005. a) serie complete. b) vents <strong>de</strong> vitesse > 8m/s. ...... 2105.2 Roses<strong>de</strong><strong>la</strong>provenance <strong>de</strong>s houles calculees par SWAN d'octobre 2004 a fevrier 2005 a)houles au <strong>la</strong>rge (<strong>Sud</strong> <strong>de</strong> Belle-Ile) b) houles au centre du Mor-Bras. ........... 2105.3 Series temporelles <strong>de</strong>s forcages<strong>de</strong>maree, <strong>de</strong>bits <strong>de</strong>s euves, vent et houles du 10/10/2004au 22/02/2005. ...................................... 2115.4 Simu<strong>la</strong>tion SWAN - Houles <strong>de</strong> Nord-Ouest au <strong>la</strong>rge - Hauteur signicative (m) et vitessesorbitales au fond (cm/s). ................................ 2135.5 Simu<strong>la</strong>tion SWAN - Houles d'Ouest au <strong>la</strong>rge - Hauteur signicative (m) et vitesses orbitalesau fond (cm/s). .................................. 2135.6 Simu<strong>la</strong>tion SWAN - Houles <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Ouest au <strong>la</strong>rge - Hauteur signicative (m) et vitessesorbitales au fond (cm/s). ................................ 2135.7 Simu<strong>la</strong>tion SWAN - Houles et vagues<strong>de</strong><strong>Sud</strong>,generee par un vent <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Est. ..... 2145.8 Simu<strong>la</strong>tion SWAN - Mer <strong>de</strong> vent generee par un vent <strong>de</strong> Nord-Est. ........... 214xix


Table <strong>de</strong>s gures5.9 Simu<strong>la</strong>tion SWAN en instationnaire sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> 08/2004-03/2005. a) Perio<strong>de</strong> moyenneen fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur signicative, au sud <strong>de</strong> Belle-Ile. b) i<strong>de</strong>m, au centre du Mor-Bras. c) Perio<strong>de</strong> moyenne en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> provenance <strong>de</strong>s houles, au sud<strong>de</strong> Belle-Ile. d) i<strong>de</strong>m, au centre du Mor-Bras. e) Perio<strong>de</strong> moyenne au centre du Mor-Brasen fonction <strong>de</strong> celle au <strong>Sud</strong> <strong>de</strong> Belle-Ile. f) Hauteur signicative aucentre du Mor-Brasen fonction <strong>de</strong> celle au <strong>Sud</strong> <strong>de</strong> Belle-Ile. ......................... 2155.10 Simu<strong>la</strong>tion SWAN en stationnaire, sans vent - Vitesses orbitales au fond generees parune houle au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> hauteur signicative 5metperio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic 13s. a) a Pleinemerb)a Basse mer. Maree <strong>de</strong> vive-eau (coecient 92). ..................... 2165.11 Mo<strong>de</strong>le MARS (sans vent, masse d'eau homogene) : courants residuels <strong>de</strong> maree (cm/s)en surface et au fond, calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac, autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree <strong>de</strong> vive-eau<strong>de</strong> coecient 100 du 16/10/2004. ............................. 2185.12 Mo<strong>de</strong>le MARS (sans vent, masse d'eau homogene) : courants residuels <strong>de</strong> maree (cm/s)en surface et au fond, calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac, autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree <strong>de</strong> vive-eau<strong>de</strong> coecient 100 du 16/10/2004. Secteur Loire-Vi<strong>la</strong>ine ................. 2195.13 Mo<strong>de</strong>le MARS (sans vent) : distributions en surface (haut) et au fond (bas) <strong>de</strong>s courantsresiduels (cm/s) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite (psu), calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac. a) 29/09/2004(vive-eau) b) 07/10/2004 (morte-eau). .......................... 2205.14 Mo<strong>de</strong>le MARS : distributions en surface (haut) et au fond (bas) <strong>de</strong>s courants residuels(cm/s) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite (psu), calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac. a) 24/10/2004 vent <strong>de</strong>SW > 10 m/s, <strong>de</strong>bit moyen, maree moyenne. b) 08/01/2005 vent <strong>de</strong>SW> 15 m/s, crue,maree moyenne. ..................................... 2225.15 Mo<strong>de</strong>le MARS : distributions en surface (haut) et au fond (bas) <strong>de</strong>s courants residuels(cm/s) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite (psu), calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac. a) 17/12/2004 vent SW-W-NW >10m/s, maree <strong>de</strong> VE, <strong>de</strong>bit moyen. b) 18/01/2005 vent SW-W-NW>15m/s,maree <strong>de</strong> ME, perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue. ............................. 2235.16 Mo<strong>de</strong>le MARS : distributions en surface (haut) et au fond (bas) <strong>de</strong>s courants residuels(cm/s) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite (psu), calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac. a) 17/10/2004 vent <strong>de</strong>NW > 5 m/s, maree <strong>de</strong> VE, <strong>de</strong>bit moyen. b) 22/01/2005 vent <strong>de</strong>NW15a 5 m/s, maree<strong>de</strong> ME, perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue. ................................. 2245.17 Mo<strong>de</strong>le MARS : distributions en surface (haut) et au fond (bas) <strong>de</strong>s courants residuels(cm/s) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite (psu), calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac. a) 08/11/2004 vent <strong>de</strong>NE faible, < 5 m/s, maree <strong>de</strong> ME et crue. b) 15/11/2004 vent <strong>de</strong> NE 9 m/s, maree <strong>de</strong>VE et crue. ........................................ 2255.18 Mo<strong>de</strong>le MARS : distributions en surface (haut) et au fond (bas) <strong>de</strong>s courants residuels(cm/s) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite (psu), calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac. 15/01/2005 vent <strong>de</strong>SE5m/s,perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue. .................................. 2265.19 Position <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges ADCP <strong>de</strong> 2003, 2004 et 2005 dans le Mor-Bras. ........ 2275.20 MODYCOT 2003 - ADP NORTEK 500 kHz - Serie temporelle du courant ltre <strong>de</strong><strong>la</strong>maree (cm/s) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond : vitesse (cm/s) et direction(<strong>de</strong>gres). ......................................... 2295.21 MODYCOT 2003 - Series temporelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse du vent (m/s) a Belle-Ile et du courantltre <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree a 14 m et a 4 m du fond. Les evenements type sont reperes en haut parles directions <strong>de</strong> provenance du vent :vent <strong>de</strong> secteur NE (vert), NW (rouge), S et SW(noir). .......................................... 2295.22 OPTIC-PCAF 2004 - Vent mesure a Belle-Ile (direction vers ou ilsoue). ....... 2305.23 OPTIC-PCAF 2004 - ADCP RDI 1200kHz - Evolution temporelle du courant horizontal(cm.s ;1 ) instantane (a)etresiduel (b) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond. .. 2305.24 OPTIC-PCAF 2004 - ADCP RDI 1200kHz - Vecteurs vitesses du courant horizontalresiduel a F+13m et a F+3m, en fonction du temps (cm.s ;1 ) .............. 230xx


Table <strong>de</strong>s gures5.25 Simu<strong>la</strong>tion MARS - Vent ARPEGE dans le Mor-Bras 10/2004 (direction vers ou il soue).2315.26 Simu<strong>la</strong>tion MARS - Evolution temporelle du courant residuel a dierentes profon<strong>de</strong>ursen octobre 2004. ..................................... 2315.27 Vitesse du vent mesure a Belle-Ile (direction vers ou il soue). ............. 2335.28 OPTIC 2005 - ADCP RDI 1200kHz - Evolution temporelle du courant horizontal (cm.s ;1 )instantane (a) et residuel (b) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond. ...... 2335.29 OPTIC 2005 - ADCP RDI 1200kHz - Vecteurs vitesses du courant horizontal residuel aF+13m et a F+3m, en fonction du temps (cm.s ;1 ). ................... 2335.30 Simu<strong>la</strong>tion MARS - Vent ARPEGE dans le Mor-Bras 02/2005 (direction vers ou il soue).2345.31 Simu<strong>la</strong>tion MARS - Evolution temporelle du courant residuel a dierentes profon<strong>de</strong>ursen fevrier 2005. ...................................... 2345.32 Mo<strong>de</strong>le MARS - Tensions <strong>de</strong> fond maximales calculees sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> du 10 au 22 octobre2004. a) avec houles. b) avec houles, secteur Loire-Vi<strong>la</strong>ine. c) sans houles. d) sans houles,secteur Loire-Vi<strong>la</strong>ine. .................................. 2365.33 Simu<strong>la</strong>tion MARS - Dep^ots (cm) <strong>de</strong>s matieres en suspension d'une masse d'eau initialementhomogene en concentration par unite <strong>de</strong> surface (10 kg/m 2 ), soumis a l'action seule<strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> maree. .................................. 2385.34 Simu<strong>la</strong>tion MARS - Eet <strong>de</strong>s houles (2 m, 8s, W et NW) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree sur les <strong>de</strong>p^ots (cm)<strong>de</strong> matieres en suspension d'une masse d'eau initialementhomogene en concentration parunite <strong>de</strong> surface (10 kg/m 2 ). ............................... 2385.35 Mo<strong>de</strong>le MARS - Concentrations maximales en surface et au fond, calculees pour a) b) etc) sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> du 10 au 22 octobre 2004, et pour d) du 10/10/2004 au 22/02/2005.a) Simu<strong>la</strong>tion n 2(W s min =0.15 mm/s). b) Simu<strong>la</strong>tion n 2bis (W s min =0.08 mm/s).c) Simu<strong>la</strong>tion n 2ter (W s min =0.08 mm/s, SANS houles). d) Simu<strong>la</strong>tion n 2(W s min=0.15 mm/s), perio<strong>de</strong> du 10/10/2004 au 22/02/2005. .................. 2405.36 Mo<strong>de</strong>le MARS - Evolution temporelle <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> concentration (mg/l) du 10/10/2004au 22/02/2005 au centre du Mor-Bras. a) Simu<strong>la</strong>tion n 2ter (W s min =0.08 mm/s, SANShoules). b) Simu<strong>la</strong>tion n 2(W s min =0.15 mm/s). c) Simu<strong>la</strong>tion n 2bis (W s min =0.08mm/s). ......................................... 2415.37 Mo<strong>de</strong>le MARS - Repartitions en surface et au fond <strong>de</strong>s concentrations (mg/l) les 12, 15,17, 18, 19 et 21 octobre 2004 dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine. L'orientation <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension duvent est indiquee par le vecteur noir sur les distributions <strong>de</strong> surface. ........... 2435.38 Comparaison <strong>de</strong>s concentrations massiques <strong>de</strong> surface obtenues avec les images satellitesSeaWiFs/MODIS (NASA) (Gohin et al. 2005) et avec le mo<strong>de</strong>le MARS sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong>10/2004 a 02/2005 (1). .................................. 2455.39 Comparaison <strong>de</strong>s concentrations massiques <strong>de</strong> surface obtenues avec les images satellitesSeaWiFs/MODIS (NASA) (Gohin et al. 2005) et avec le mo<strong>de</strong>le MARS sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong>10/2004 a 02/2005 (2) .................................. 2465.40 Delimitation <strong>de</strong>s secteurs geographiques et <strong>de</strong>s secteurs bathymetriques par rapport a <strong>la</strong>c^ote <strong>marine</strong> (C.M), pour le calcul <strong>de</strong>s concentrations moyennes et <strong>de</strong>s masses en suspension.2475.41 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone1-Vi<strong>la</strong>ine (cf carte 5.40). ................................. 2495.42 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone8-Glenan (cf carte 5.40) ................................. 2505.43 Masse totale en suspension sur l'ensemble du domaine, entre 0 et 50 m C.M. (cf carte 5.40). 2515.44 Concentrations moyennes en surface et au fond pour les secteurs bathymetriques 10-20mC.M. et 20-50m C.M., dans <strong>la</strong> zone 1-Vi<strong>la</strong>ine (cf carte 5.40). ............... 2515.45 Position <strong>de</strong>s sections pour lesquelles les ux integres sont calcules sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tion........................................... 252xxi


Table <strong>de</strong>s gures5.46 Mo<strong>de</strong>le MARS - Flux sedimentaires integres (kg) calcules aux sections 1 a 8<strong>de</strong>nies sur<strong>la</strong> carte 5.45 - Simu<strong>la</strong>tions 2 (Ws min = 0.15 mm/s) en noir et 2bis (Ws min = 0.08mm/s) en rouge. ..................................... 2545.47 Mo<strong>de</strong>le MARS - Flux sedimentaires integres (kg) calcules aux sections 1 a 8<strong>de</strong>nies sur<strong>la</strong> carte 5.45 - Simu<strong>la</strong>tion 2ter (Ws min = 0.08 mm/s, SANS HOULES) ......... 255C.1 A : facteur d'ecacite <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion en fonction du parametre pour <strong>de</strong>s particules nonabsorbantes (minerales) d'indice <strong>de</strong> refraction n =1:15, a <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> 660 nm.B : Ecacite <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion d'une distribution <strong>de</strong> taille <strong>de</strong> particule en d ;4 . . . . . . . . 282C.2 Calibration du granulometre <strong>la</strong>ser in-situ CILAS-IFREMER. Nombre <strong>de</strong> particules dans1mlnecessaires pour obtenir une charge <strong>de</strong> 1 u.a. (S(d)) ................ 286C.3 EDILOIRE 2005 - Situation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux points <strong>de</strong> mesure P1 et P2. ............ 287C.4 EDILOIRE 2005 - Granulometrie <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> fond realisee in-situ (rouge) et au <strong>la</strong>boratoireavec 30s, 60s et 90s d'ultrasons. ............................. 288C.5 Mesures granulometriques d'une culture <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton (Gymnodinium Chloroforum)realisees sans et avec 30s, 60s et 90s d'ultrasons. ..................... 289D.1 Experience <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong>s turbidimetres optiques TBD et OBS. ........... 291D.2 Courbes <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong>s TBD MICREL (SHOM) a) TBD 0-250 NTU (saturation a190NTU) b) TBD 0-25 NTU (saturation a 19 NTU). .................. 292D.3 Courbes <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong> l'OBS-3 (IFREMER) . .................... 292D.4 Courbes <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong>s trois transducteurs <strong>de</strong> l'ADP Nortek (SHOM). ........ 293D.5 Re<strong>la</strong>tions dB/counts <strong>de</strong>s trois transducteurs l'ADP Nortek (SHOM). .......... 293D.6 Mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT 2003 - ADCP 300 kHz - 21/06/2003 - Niveau recu (dB), couranthorizontal (cm/s) et Indice <strong>de</strong> retrodiusion (dB ref. 1m 3 ). ............... 294D.7 Point Fixe VILOIR 21/06/2003 - Mesures <strong>de</strong> uorescence (g(chl(a)/l), charge volumiquetotale (l/l) et coecient d'attenuation a 820nm(m ;1 ). ................ 294F.1 Campagnes VILPHOS I (29/03/1989) et II (01/08/1989) : MES (mg/l) en surface et aufond. ........................................... 340F.2 Campagne ECOLOIRE : MES (mg/l) en surface et au fond. ............... 340F.3 Transmission (%) en surface et au fond, campagnes MODYCOT 99-1 (avril), 99-2 (juin),99-3 (septembre), 2000 (mars). Les positions <strong>de</strong>s stations sont indiquees par une croix noire.342F.4 Campagne NUTRIGAS 2001. Calibration du granulometre <strong>la</strong>ser in-situ avec les MES :a- coecient d'attenuation calcule a partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> transmission du faiseau (=820nm) b-charge volumique (l/l). ................................. 343F.5 Campagne NUTRIGAS fevrier 2001. Mesures en surface et au fond <strong>de</strong> temperature, salinite,uorescence, charge volumique, transmission et concentration massique (calibration<strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique avec <strong>de</strong>s MES). ......................... 345F.6 Campagne NUTRIGAS fevrier 2001. Section Ouest-Est <strong>de</strong> temperature, salinite, uorescence,charge volumique, et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumiqueavec <strong>de</strong>s MES). ...................................... 346F.7 Campagne NUTRIGAS fevrier 2001. Prols <strong>de</strong> charge volumique, uorescence et coef-cient d'attenuation (=820 nm), a quatre stations dierentes (localisation gure F.6).Quatre c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille sont mises en evi<strong>de</strong>nce, leur cumul forme <strong>la</strong> charge volumique totale.347F.8 Campagne GASPROD avril 2002.a- Calibration <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> nephelometrie (NTU)en concentration massique avec les MES (mg/l) b- Calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique(l/l) avec les mesures du nephelometre calibrees en mg/l. ................ 348F.9 Campagne GASPROD avril 2002. Mesures en surface et au fond <strong>de</strong> temperature, salinite,uorescence, charge volumique, transmission et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong>charge volumique avec les NTU calibres avec les MES). ................. 350xxii


Table <strong>de</strong>s guresF.10 Campagne GASPROD avril 2002. Section Ouest-Est <strong>de</strong> temperature, salinite, uorescence,charge volumique, et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumiqueavec <strong>de</strong>s MES). ...................................... 351F.11 Campagne GASPROD avril 2002. Prols <strong>de</strong> charge volumique, uorescence et coecientd'attenuation (=820 nm), a quatre stations dierentes (localisation gure F.10). Quatrec<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille sont mises en evi<strong>de</strong>nce, leur cumul forme <strong>la</strong> charge volumique totale. .. 352G.1 Perio<strong>de</strong> 1. Erreur re<strong>la</strong>tive moyennee sur 48h <strong>de</strong>s vitesses orbitales <strong>de</strong> houle au fond.Simu<strong>la</strong>tions avec 3 iterations max. Haut : f=0.05, t=10min, calcul entre le schema BSTPet le schema S&L. Centre : schema BSTP,t=10min, calcul entre f=0.05 et f=0.02. Bas :schema BSTP, f=0.05, calcul entre t=10min et t=1h. ................ 355G.2 Perio<strong>de</strong> 1. Series temporelles <strong>de</strong>s vitesses orbitales <strong>de</strong> houle au fond (cm/s) et hauteursignicative (m) en <strong>de</strong>ux points (point 1:Mor-braspoint2:embouchure Loire). ... 356G.3 Perio<strong>de</strong> 2. Erreur re<strong>la</strong>tive moyennee sur 48h <strong>de</strong>s vitesses orbitales <strong>de</strong> houle au fond.Simu<strong>la</strong>tions avec 3 iteration max. Haut : f=0.05, t=10min, calcul entre le schema BSTPet le schema S&L. Centre : schema BSTP,t=10min, calcul entre f=0.05 et f=0.02. Bas :schema BSTP, f=0.05, calcul entre t=10min et t=1h. ................ 358G.4 Perio<strong>de</strong> 2. Series temporelles <strong>de</strong>s vitesses orbitales <strong>de</strong> houle au fond (cm/s) et hauteursignicative (m) en <strong>de</strong>ux points (point 1:Mor-braspoint2:embouchure Loire). ... 359H.1 Delimitation <strong>de</strong>s secteurs geographiques et <strong>de</strong>s secteurs bathymetriques par rapport a <strong>la</strong>c^ote <strong>marine</strong> (C.M), pour le calcul <strong>de</strong>s concentrations moyennes et <strong>de</strong>s masses en suspension.361H.2 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone1-Vi<strong>la</strong>ine. ......................................... 362H.3 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone2-Vi<strong>la</strong>ine Nord. ...................................... 363H.4 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone3-Vi<strong>la</strong>ine <strong>Sud</strong>. ...................................... 364H.5 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone4-Belle-Ile. ........................................ 365H.6 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone5-Quiberon. ........................................ 366H.7 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone6-Morbihan. ....................................... 367H.8 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone7-Groix. ......................................... 368H.9 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone8-Glenan. ......................................... 369H.10 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone9-Loire. .......................................... 370H.11 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone10-Loire Estuaire. .................................... 371H.12 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone11-Bourgneuf. ...................................... 372H.13 Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone12-Yeu. .......................................... 373xxiii


Table <strong>de</strong>s guresxxiv


Liste <strong>de</strong>s tableaux2.1 Valeur limite du rayon <strong>de</strong>s particules pour dierentes frequences, separant conventionnellementleregime <strong>de</strong> diusion <strong>de</strong> Rayleigh (ka s > 1). ........................................ 182.2 Valeurs du coecient d'amortissement <strong>de</strong> l'eau pour dierentes frequences. Mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong>Francois et Garrison (1982). ............................... 242.3 Donnees techniques RDI <strong>de</strong> trois ADCP Workhorse ................... 302.4 Estimation theorique du niveau emis NE et <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> directivite <strong>de</strong> trois ADCP RDI. 312.5 Calibration en reception <strong>de</strong> l'ADCP 300 kHz (SHOM) .................. 322.6 Calibration en reception <strong>de</strong> l'ADCP 1200 kHz IFR n 4285 ................ 332.7 Calibration en reception <strong>de</strong> l'ADCP 1200 kHz IFR n 5953 ................ 332.8 Ecarts possibles sur l'indice <strong>de</strong> retrodiusion, lies au fonctionnement <strong>de</strong> l'ADCP .... 372.9 Ecarts possibles sur l'indice <strong>de</strong> retrodiusion, lies aux conditions hydrologiques ..... 372.10 Ecarts possibles sur l'indice <strong>de</strong> retrodiusion, lies a <strong>la</strong>variabilite <strong>de</strong>s particules presentesdans le milieu. ...................................... 382.11 Valeur <strong>de</strong>s coecients a et b <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion IV / 10log 10 (M) (8) pour dierentesperio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'enregistrement ADCP (gure 2.56) et ecart quadratique moyen EQ(%) associe, calcule sur l'ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> serie temporelle <strong>de</strong>s concentrations massiques...........................................862.12 Tableau recapitu<strong>la</strong>tif <strong>de</strong>s parametres <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong>s signaux ADCP <strong>de</strong> 2003, 2004 et2005 (re<strong>la</strong>tion 10 log 10 (M) =aIV + b) ......................... 903.1 Tableau recapitu<strong>la</strong>tif <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> turbidite in-situ realisees en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> lors<strong>de</strong>s campagnes en mer 1983-2005. MES : pesees <strong>de</strong> MES NTU : nephelometre trans :transmissiometre -granu : micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ CILAS. P=prols verticaux s=surface i=intermediaire f=fond. La numerotation <strong>de</strong>s zones est indiquee sur <strong>la</strong>gure 3.17 ........................................ 1144.1 Surface <strong>de</strong>s bassins versants (B.V.) et <strong>de</strong>bits moyens, d'etiage et <strong>de</strong> crue <strong>de</strong>s euvesconsi<strong>de</strong>res dans le mo<strong>de</strong>le <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> (Mortreux 1999). ................ 1744.2 Parametres statistiques <strong>de</strong> validation du mo<strong>de</strong>le SWAN avec l'ADCP dans le Mor-Bras. 1844.3 Parametres statistiques <strong>de</strong> validation du mo<strong>de</strong>le SWAN avec <strong>la</strong> bouee CETMEF <strong>de</strong> St-Nazaire. ......................................... 1844.4 Parametres statistiques <strong>de</strong> validation du mo<strong>de</strong>le SWAN avec <strong>la</strong> bouee CETMEF <strong>de</strong> Yeu. 1844.5 Parametres utilises pour les calibrations 1 (z 0 =0.1 mm) et 2 (z 0 =0.033 mm) du mo<strong>de</strong>lesedimentaire. Les lois d'erosion sont presentees dans <strong>la</strong> section 4.2.2 ........... 1955.1 MODYCOT 2003 - Orientation <strong>de</strong>s courants residuels en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> provenance duvent. ........................................... 228xxv


Liste <strong>de</strong>s tableauxC.1 C<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules du micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ CILAS-IFREMER(diametre D en m). ................................... 286G.1 Temps <strong>de</strong> calcul pour dierents parametrages <strong>de</strong> <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> 1 (faibleshoules). .......................................... 354G.2 Temps <strong>de</strong> calcul pour dierents parametrages <strong>de</strong> <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> 2 (forteshoules). .......................................... 357xxvi


Chapitre 1Introduction : <strong>la</strong> turbidite en zonec^otiere1.1 MotivationsL'objectif <strong>de</strong> cette etu<strong>de</strong> est <strong>de</strong> caracteriser les turbidites en zone c^otiere, et en particulierdans <strong>la</strong> r<strong>egion</strong> <strong>marine</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, en etudiant leurvariabilite spatio-temporelle a l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>mesures in-situ et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>lisation numerique 3D.La connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite <strong>de</strong> l'eau est frequemment requise en zone c^otiere. C'est avanttout un indicateur <strong>de</strong> <strong>la</strong> transparence <strong>de</strong> l'eau et donc <strong>de</strong> <strong>la</strong> visibilite dans l'eau. Ce parametrerepond aux besoins <strong>de</strong> <strong>la</strong> Defense Nationale pour les operations navales faisant intervenir <strong>de</strong>splongeurs ou <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> <strong>de</strong>tection optique d'objets immerges. Ce travail est ainsi nancepar <strong>la</strong> DGA (Delegation Generale pour l'Armement). La turbidite estegalement untemoin dans<strong>la</strong> colonne d'eau <strong>de</strong> <strong>la</strong> presence <strong>de</strong> matieres en suspension, dont le suivi permet d'etudier lestransits <strong>de</strong> sediments ns. Ce<strong>la</strong> concerne aussi bien <strong>de</strong>s echelles locales que r<strong>egion</strong>ales, et a pourbut <strong>de</strong> reduire les incertitu<strong>de</strong>s actuelles sur l'origine et le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s particules en suspensionet sur les evolutions a plus ou moins long terme <strong>de</strong>s embouchures estuariennes et <strong>de</strong>s vasieresc^otieres. De plus, <strong>la</strong> turbidite <strong>de</strong> l'eau inuence <strong>la</strong> penetration du rayonnement so<strong>la</strong>ire dansl'eau et donc son rechauement, dont <strong>de</strong>pend <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion oceanique. Elle conditionne aussi <strong>la</strong>repartition verticale <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumiere dans <strong>la</strong> colonne d'eau et est ainsi un facteur <strong>de</strong> limitation <strong>de</strong><strong>la</strong> production primaire. Elle inue egalement sur <strong>la</strong> position <strong>de</strong> <strong>la</strong> ceinture algale (macrophytes)du littoral et constitue une variable d'environnement <strong>de</strong>s habitats c^otiers.1.2 Les dierentes mesures <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbiditeLa turbidite, par ce qu'elle represente - a savoir le <strong>de</strong>faut <strong>de</strong> transparence <strong>de</strong> l'eau - estdonc liee a <strong>la</strong>presence, dans <strong>la</strong> colonne d'eau, <strong>de</strong> particules nes d'origine minerale, mais aussi<strong>de</strong> particules organiques vivantes ou <strong>de</strong>tritiques. Les particules minerales peuvent provenir <strong>de</strong>sremises en suspension <strong>de</strong>s fonds sedimentaires, <strong>de</strong>s apports uviaux et, dans une moindre proportion,<strong>de</strong>s apports atmospheriques. Les particules organiques favorisant <strong>la</strong> turbidite resultent <strong>de</strong>s<strong>de</strong>veloppements <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton, <strong>de</strong>s rejets <strong>de</strong>s organismes vivants et <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>composition.La gure 1.1 (Stramski et al. 2004) c<strong>la</strong>sse les dierents constituants <strong>de</strong> l'eau par nature et echelle<strong>de</strong> taille. Tous ces elements modient les proprietes optiques <strong>de</strong> l'eau et sont donc susceptiblesd'inuencer <strong>la</strong> turbidite.La quantication <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite <strong>de</strong>pend fortement <strong>de</strong><strong>la</strong>facon dont elle est mesuree. Leplus souvent, elle est assimilee a <strong>la</strong> quantite <strong>de</strong>Matieres En Suspension (MES), evaluee en1


Chapitre 1. Introduction : <strong>la</strong> turbidite en zone c^otiereFig. 1.1 : Principaux constituants <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> mer et echelle <strong>de</strong> leur dimension caracteristique (Stramskiet al. 2004).concentration massique (mg/l). Ce parametre induit une sous-estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> part organique,du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus faible <strong>de</strong>nsite <strong>de</strong>s particules <strong>la</strong> composant. Il est cependant celui auquel on seramene couramment pour pouvoir comparer les dierentes sources d'information.Etant souvent utilisee pour l'estimation <strong>de</strong> parametres optiques (notamment, le coecientd'attenuation, pour <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> production primaire), c'est par principe optique que<strong>la</strong> turbidite est aussi c<strong>la</strong>ssiquement mesuree, a partir <strong>de</strong>s proprietes optiques d'absorption et<strong>de</strong> diusion <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumiere par les particules presentes dans le milieu. Les transmissiometrespermettent <strong>de</strong><strong>de</strong>terminer un coecient d'attenuation <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumiere (m ;1 ), par transmissiond'un faisceau lumineux sur une distance <strong>de</strong>nie. Les turbidimetres optiques (au sens <strong>la</strong>rge)realisent une mesure par diusion, a un angle pouvant varier <strong>de</strong> 90 a160 selon les appareils :nephelometres, OBS (Optical Backscatter Sensor), LSS (Light Scattering Sensor), etc... Lesgran<strong>de</strong>urs obtenues sont alors exprimees en unite constructeur (en Volts pour l'OBS) ou en unitestandard a <strong>la</strong>quelle ils ontdonne lieu : le NTU (Nephelometric Turbidity Unit), a l'origine <strong>de</strong>niepour une retrodiusion a 90 . Depuis quelques annees, le <strong>de</strong>veloppement <strong>de</strong>sgranulometres <strong>la</strong>serin-situ permet egalement d'obtenir une information turbidite, en terme <strong>de</strong> charge volumique(Gentien et al. 1995 Agrawal et Pottsmith 1997).La sensibilite <strong>de</strong> ces dierentes mesures <strong>de</strong>pend fortement <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particulespresentes dans <strong>la</strong> colonne d'eau (Bunt et al. 1999), et les correspondances entre elles nesont pas univoques. De plus, ces proce<strong>de</strong>s optiques ont <strong>de</strong>ux limitations premieres, l'une d'^etre<strong>de</strong>s mesures ponctuelles, l'absorption par le milieu du signal optique etant importante et l'autre,d'^etre tres sensibles a l'encrassement (notamment par les <strong>de</strong>veloppements d'algues sur les capteurs).Comme complement d'information unique, les images <strong>de</strong> couleur <strong>de</strong> l'eau mesurees partele<strong>de</strong>tection spatiale peuvent maintenant fournir une bonne estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite c^otiere<strong>de</strong> surface (calibree en concentration massique) sur une <strong>la</strong>rge emprise spatiale (Froi<strong>de</strong>fond et al.2002 Doxaran et al. 2002 Gohin et al. 2005 Ouillon et al. 1997 Ruddick et al. 2003 Milleret McKee 2004 Acker et al. 2005). Sur le Golfe <strong>de</strong> Gascogne, l'analyse <strong>de</strong>s images SeaWiFSet MODIS (NASA) est faite notamment par Gohin et al. (2005) sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> l'algorithme <strong>de</strong>Froi<strong>de</strong>fond (2002), permettant <strong>de</strong> dissocier les signaux lies aux particules phytop<strong>la</strong>nctoniques2


1.3. Approche par mo<strong>de</strong>lisation numerique(concentration en chlorophylle a) <strong>de</strong> ceux lies aux matieres en suspension inorganiques. Leserreurs peuvent cependant ^etre importantes, lorsque les concentrations en chlorophylle a sontfortes, et du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>licatesse <strong>de</strong>s corrections atmospheriques. Ces mesures apportent uneinformation precieuse sur <strong>la</strong> variabilite spatiale a l'echelle r<strong>egion</strong>ale et sur <strong>la</strong> variabilite temporellea l'echelle <strong>de</strong> l'annee. Cette richesse reste aussi limitee a <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface, et ne sutpas pour etudier precisement <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s particules sur <strong>la</strong> verticale et sur <strong>de</strong>s echelles <strong>de</strong>temps plus courtes.Depuis plusieurs annees, l'acoustique est utilisee pour <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> courant dans <strong>la</strong> colonned'eau, et pour <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong>s proprietes intrinseques <strong>de</strong>s sediments, avec l'avantage d'^etre unemesure non intrusive. Plus recemment, les appareils acoustiques ont montre leur capacite arepondre a <strong>la</strong>charge en particules <strong>de</strong> l'eau, le signal acoustique etant retrodiuse par les particulespresentes dans le milieu. En particulier, les ABS (Acoustic Backscatter System) permettentmaintenant, par l'usage <strong>de</strong> trois frequences, <strong>de</strong> mesurer <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> concentrations et <strong>de</strong> taillesmoyennes <strong>de</strong> particules (Thorne et Hanes 2002).En parrallele, l'utilisation <strong>de</strong>s courantometres acoustiques a eet Doppler (<strong>de</strong> type ADCPRDI et ADP Nortek) s'est consi<strong>de</strong>rablement <strong>de</strong>veloppee, et leur utilisation pour <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong>concentration a fait l'objet <strong>de</strong> quelques etu<strong>de</strong>s (Holdaway et al. 1999 Zhu et al. 2000 Gartner2004 Souza et al. 2004 Durrieu <strong>de</strong> Madron et al. 2005). Cette mesure est doublementinteressante : elle permet d'echantillonner sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau les concentrations <strong>de</strong>matieres en suspension et elle est beaucoup moins sensible a l'encrassement que les capteursoptiques, permettant ainsi <strong>de</strong>s mesures sur le long terme. Cependant, <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> turbidite parretrodiusion acoustique est sujette a <strong>de</strong>nombreux questionnements, re<strong>la</strong>tifs a <strong>la</strong> forte variabilite<strong>de</strong>s reponses <strong>de</strong>s signaux selon les environnements dans lesquels ils sont utilises, en gran<strong>de</strong>partie due a leur forte sensibilite a <strong>la</strong> nature et <strong>la</strong> dimension <strong>de</strong>s particules, par ailleurs tresvariables.1.3 Approche par mo<strong>de</strong>lisation numeriqueLa mo<strong>de</strong>lisation numerique est un outil precieux qui permet d'integrer <strong>de</strong> nombreux processus(lorsqu'ils sont connus), <strong>de</strong> palier au manque <strong>de</strong> donnees en fournissant une information completedans les trois dimensions <strong>de</strong> l'espace et dans le temps, et d'ai<strong>de</strong>r ainsi a <strong>la</strong> comprehension <strong>de</strong>sphenomenes.En termes <strong>de</strong> turbidite, l'utilisation <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>les <strong>de</strong>terministes consiste le plus souvent aconsi<strong>de</strong>rer <strong>de</strong>s variables particu<strong>la</strong>ires d'origine sedimentaire, apportees par les euves, remises ensuspension par les houles et les courants, advectees-disperseesetpouvant chuter dans <strong>la</strong> colonned'eau. Les processus <strong>de</strong> transport et <strong>de</strong> me<strong>la</strong>nge <strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>tions 3D qui peuvent ^etreinduites par <strong>la</strong> maree, le vent, les gradients <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite et, a plus petite echelle, <strong>la</strong> turbulence.Les particules cohesives sont aussi associees a <strong>de</strong>s processus d'agregation et <strong>de</strong>sagregation dans<strong>la</strong> colonne d'eau, qui peuvent egalement^etre mo<strong>de</strong>lises (Malcherek et al. 1994), mais qui restentencore mal connus. Les interactions avec le fond sedimentaire resultent <strong>de</strong>s processus d'erosionet <strong>de</strong> <strong>de</strong>pot, fonctions <strong>de</strong>s contraintes sur le fond generees par les houles et les courants. Cesprocessus font encore l'objet <strong>de</strong> nombreuses recherches, et <strong>de</strong>s parametrisations sont engeneraleectuees, necessitant une calibration du mo<strong>de</strong>le avec <strong>de</strong>s mesures.Les mo<strong>de</strong>les permettent alors <strong>de</strong> quantier les turbidites en fonction <strong>de</strong>s dierents forcages,et d'etudier les ux particu<strong>la</strong>ires aux echelles <strong>de</strong> temps et d'espace voulus. Jusqu'a recemment,les etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dynamique <strong>de</strong>s sediments ns etaient surtout limitees aux estuaires (Le Hir et al.2001 Le Hir et Thouvenin 1994 Sottolichio et al. 2001), aux <strong>la</strong>gons (Douillet et al. 2001 Lopeset al. 2006) et aux zones c^otieres (Prandle et al. 2000 Lumborg 2002 Fettweis et Van <strong>de</strong>nEyn<strong>de</strong> 2003 Kunte et al. 2005), les processus sedimentaires y etant particulierement complexes3


Chapitre 1. Introduction : <strong>la</strong> turbidite en zone c^otiereet <strong>de</strong>terminants pour l'etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s transferts c^ote-<strong>la</strong>rge. A plus gran<strong>de</strong> echelle, <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>lisation dutransport <strong>de</strong>s sediments ns a aussi ete entreprise, notamment en mer du Nord (Holt et James1999 Gayer et al. 2006), en mer Baltique (Kuhrts et al. 2004), en mer <strong>de</strong> chine (Jiang et al.2000).La necessite <strong>de</strong> bien reproduire <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s turbidites en milieu c^otier, est en particuliermotivee par <strong>la</strong> <strong>de</strong>pendance forte <strong>de</strong>s eorescences <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton a ce parametre. Auprintemps et a l'automne, alors que les conditions hydrologiques et nutritives sont favorables,les fortes remises en suspension liees aux houles peuvent limiter <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong>s especes phytop<strong>la</strong>nctoniques(Huret 2005). La qualite <strong>de</strong><strong>la</strong>mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> production primaire (a <strong>la</strong>base du fonctionnement <strong>de</strong>l'ecosysteme) est donc conditionnee par une bonne mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong>sturbidites d'origine minerale.De plus, en revenant a<strong>la</strong><strong>de</strong>nition m^eme <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite -le<strong>de</strong>faut <strong>de</strong> transparence <strong>de</strong> l'eau-<strong>la</strong>contribution du materiel organique a <strong>la</strong> turbidite (eorescence <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton et ux<strong>de</strong>tritiques associes), non negligeable surtout au <strong>la</strong>rge, doit pouvoir ^etre prise en compte dans <strong>la</strong>mo<strong>de</strong>lisation. Quelques etu<strong>de</strong>s recentes ont pu ainsi calculer <strong>de</strong>s parametres optiques integrantce<strong>la</strong> (distances <strong>de</strong> visibilite, coecients d'attenuation), plus representatifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite au sens<strong>la</strong>rge (Loyer et al. 2005 Gohin et al. 2005). C'est aussi <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong><strong>la</strong> turbidite d'origine minerale et celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> production primaire doivent a terme ^etre couplees.1.4 Objectifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> these et organisation du documentLa caracterisation <strong>de</strong>s turbidites en zone cotiere doit donc faire appel a plusieurs approches,du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> specicite <strong>de</strong>s dierents principes <strong>de</strong> mesure. L'objectif <strong>de</strong> <strong>la</strong> these est d'etudier <strong>la</strong> variabilitespatio-temporelle <strong>de</strong>s turbidites dans le secteur c^otier "<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>" (gure 1.2), avecplus particulierement l'utilisation <strong>de</strong>s ADCP pour <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> concentration et <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>lisationnumerique 3D, avec <strong>la</strong> prise en compte <strong>de</strong> forcages realistes.Fig. 1.2 : Carte <strong>de</strong> situation du domaine "<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>".4


1.4. Objectifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> these et organisation du documentEn premier lieu, nous nous sommes interesses a <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> turbidite par ADCP (AcousticDoppler Current Proler). Aux vues <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s sur l'exploitation du signal, nous avonssouhaite preciser <strong>la</strong> capacite <strong>de</strong> ces appareils a mesurer et quantier <strong>la</strong> charge en particules <strong>de</strong> <strong>la</strong>colonne d'eau. Leur <strong>de</strong>ploiement sur<strong>de</strong>sperio<strong>de</strong>s longues a pour but d'etudier nement <strong>la</strong>dynamique<strong>de</strong>s turbidites en reponse aux dierents forcages hydrodynamiques. Plusieurs mouil<strong>la</strong>gesen mer ont donc ete realises dans le Mor-bras, avec egalement <strong>de</strong>s mesures complementaires <strong>de</strong>validation.Le chapitre 2 commence donc par l'etu<strong>de</strong> theorique <strong>de</strong> l'inversion du signal ADCP pourl'obtention <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge en particules <strong>de</strong> l'eau. Les sensibilites <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure et <strong>de</strong>s methodologiespossibles sont ensuite presentees, puis plusieurs series <strong>de</strong> mesures, acquises en 2003, 2004 et2005, sont exploitees a ces ns. Il contient aussi une partie importante d'analyse <strong>de</strong>s mesuresrealisees pour cette etu<strong>de</strong>. Nous avons notamment cherche a caracteriser les particules presentesdans le milieu, pour mieux comprendre les problemes d'inversion du signal retrodiuse.Le chapitre 3 concerne l'analyse <strong>de</strong>s dierentes mesures <strong>de</strong> turbidite disponibles sur notrezone d'etu<strong>de</strong>. Une synthese <strong>de</strong>s mesures in-situ est eectuee, a partir <strong>de</strong>s principales campagnesen mer realisees en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> jusqu'a maintenant. Les dierentes informations "turbidite"sont interpretees et calibrees en concentration massique lorsque ce<strong>la</strong> est possible. Les resultats<strong>de</strong>s campagnes les plus recentes sont egalement presentes.L'apport <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> longue duree est mis en evi<strong>de</strong>nce en exploitant les mesures ADCP calibreesen concentration (resultats du chapitre 2), <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s turbidites obtenues pouvanten eet ^etre reliee aux dierents forcages. La simultaneite <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> courant et <strong>de</strong> houlepermet egalement <strong>de</strong> quantier les contraintes induites sur le fond, responsables <strong>de</strong> <strong>la</strong> remise ensuspension, mais dont l'estimation precise reste incertaine.Un second objectif <strong>de</strong> <strong>la</strong> these est d'etudier <strong>la</strong> faisabilite <strong>de</strong><strong>la</strong>mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong>s turbiditesa l'echelle r<strong>egion</strong>ale, et en particulier dans <strong>la</strong> zone <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, an d'etudier et <strong>de</strong> bienrepresenter ses variabilites. Pour ce<strong>la</strong>, le mo<strong>de</strong>le MARS-3D a ete mis en oeuvre sur le secteur<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>. Cette conguration a ete construite a partir <strong>de</strong> celle du p<strong>la</strong>teau Golfe <strong>de</strong> Gascogne<strong>de</strong> Huret (2005), comprenant <strong>de</strong>s modules <strong>de</strong> biologie, biogeochimie, et <strong>de</strong> dynamiquesedimentaire. La turbidite comprenant une part minerale et organique, l'objectif est <strong>de</strong> pouvoira terme, coupler les <strong>de</strong>ux sources pour une meilleure estimation <strong>de</strong>s parametres optiques et unemeilleure mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> production primaire. Cependant, dans le cadre <strong>de</strong> cette etu<strong>de</strong>, nousnous sommes limite a <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s sediments ns d'origine minerale dans <strong>la</strong> zone <strong>Bretagne</strong><strong>Sud</strong>, et seules les variables sedimentaires sont consi<strong>de</strong>rees. Les turbidites reproduites parle mo<strong>de</strong>le sont donc exprimees en concentration massique. L'eort a porte sur <strong>la</strong> prise en compte<strong>de</strong> forcages hydrodynamiques et meteorologiques quasi-realistes, ce qui a conduit a <strong>la</strong> mise enoeuvre du mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vagues SWAN sur <strong>la</strong> m^eme zone d'etu<strong>de</strong>, pour bien reproduire <strong>la</strong> generationet <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong>s vagues sur le domaine. Le chapitre 4 presente ainsi les mo<strong>de</strong>les utiliseset precise leur conguration. La calibration du mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaireetl'evaluation <strong>de</strong> sacapacite a reproduire les turbidites a ete faite pour une gran<strong>de</strong> part gr^ace aux mesures ADCP.Ces resultats sont discutes egalement danscechapitre 4, mettant enevi<strong>de</strong>nce les dierentessensibilites du mo<strong>de</strong>le, et en particulier <strong>la</strong> sensibilite <strong>de</strong>s turbidites a <strong>la</strong> structure hydrologique.Enn, le chapitre 5 concerne l'exploitation <strong>de</strong>s resultats du mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire et dumo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vagues, a partir <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tions numeriques <strong>de</strong> plusieurs mois, en conditions hivernales.La propagation <strong>de</strong>s houles et les circu<strong>la</strong>tions residuelles sont <strong>de</strong>crites. Ces <strong>de</strong>rnieres sont aussicomparees aux mesures en point xe (ADCP). L'inuence re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mareesur les variabilites spatio-temporelles <strong>de</strong>s turbidites est mise en evi<strong>de</strong>nce. Les masses totales ensuspension sont estimees ainsi que les ux <strong>de</strong> matieres en plusieurs sections du domaine.5


Chapitre 1. Introduction : <strong>la</strong> turbidite en zone c^otiere6


Chapitre 2La mesure <strong>de</strong> turbidite avec lescourantometres acoustiques a eetDoppler (ADCP RDI)Sommaire2.1 Formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'etu<strong>de</strong> du signal acoustique <strong>de</strong>s ADCP ....... 122.1.1 Equation du sonar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132.1.2 Pertes <strong>de</strong> transmission PT ......................... 152.1.3 Indice <strong>de</strong> cible/retrodiusion IC ...................... 162.2 Mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion d'une on<strong>de</strong> acoustique sur une particule 172.2.1 Mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Section Ecace <strong>de</strong> Retrodiusion (SER) .......... 182.2.2 Mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Section Ecace <strong>de</strong> Diusion totale tot ............ 192.2.3 Variabilite <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV ........... 202.2.4 Sensibilite a une distribution <strong>de</strong> particules . . . . . . . . . . . . . . . . . 222.3 L'amortissement <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> dans le milieu . . . . . . . ......... 242.3.1 Le coecient d'amortissement par l'eau w ................ 242.3.2 Le coecient d'absorption visqueuse lie aux particules v ........ 242.3.3 Le coecient d'amortissement d^ua <strong>la</strong> diusion par les particules d .. 252.3.4 Attenuation totale liee aux particules ................... 262.4 Analogie avec le mo<strong>de</strong>le<strong>de</strong>Thorneetal.(2002)............ 282.5 Caracterisation <strong>de</strong>s ADCP en emission et reception ......... 302.5.1 Donnees constructeur <strong>de</strong>s ADCP RDI et estimation theorique du niveauemis NE ................................... 302.5.2 Calibration en bassin <strong>de</strong>s caracteristiques d'emission et <strong>de</strong> reception <strong>de</strong>sADCP RDI Workhorse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 312.6 Exploitation <strong>de</strong>s prols d'intensiteretrodiusee <strong>de</strong>s ADCP : methodologieset sensibilites<strong>de</strong><strong>la</strong>mesure......................... 342.6.1 Obtention <strong>de</strong> prols <strong>de</strong> concentration : metho<strong>de</strong> implicite iterative . . . 342.6.2 Inversion <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV ........... 352.6.3 Calibration empirique <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion IV .......... 352.6.4 Bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s et sensibilite <strong>de</strong>s dierents termes . . . . . . . . . 362.6.5 Dimension et nature <strong>de</strong>s particules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 372.6.6 Conclusion .................................. 382.7 Strategie <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ges experimentaux ................. 392.7.1 Reconnaissance <strong>de</strong>s fonds : campagne PREMOD . . . . . . . . . . . . . 392.7.2 Position du point <strong>de</strong>mouil<strong>la</strong>ge ....................... 417


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.8 Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2003 . . . . . . . ......... 422.8.1 Presentation du mouil<strong>la</strong>ge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 422.8.2 Les mesures ADCP : obtention d'un indice <strong>de</strong> retrodiusion . . . . . . . 452.8.3 Caracterisation <strong>de</strong>s particules pour l'inversion du signal . . . . . . . . . 522.8.4 Calibration empirique <strong>de</strong> IV ........................ 572.8.5 Conclusion .................................. 572.9 Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2004 . . . . . . . ......... 602.9.1 Presentation <strong>de</strong>s mesures ADCP 1200 kHz et 300 kHz . . . . . . . . . . 602.9.2 Calibration empirique <strong>de</strong> IV ........................ 632.9.3 Caracterisation <strong>de</strong>s particules au cours du point xe OPTIC-PCAF 2004 682.9.4 Inversion du signal ADCP avec le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SER ............ 742.9.5 Conclusion .................................. 782.10 Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2005 . . . . . . . ......... 812.10.1 Instrumentation et site d'etu<strong>de</strong> ....................... 812.10.2 Calibration du transmissometre et <strong>de</strong>s turbidimetres optiques . . . . . . 822.10.3 Indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV ................... 822.10.4 Calibration empirique <strong>de</strong> IV avec les mesures du turbidimetre TBD . . 842.11 Synthese <strong>de</strong>s resultats et conclusion . . . . . . . . . . ......... 898


Liste <strong>de</strong>s symbolesa s rayon moyen <strong>de</strong>s particules (m)a t diametre du transducteur (m)c 0 celerite du son dans l'eau <strong>de</strong> mer (m.s ;1 )Cv concentration volumique (l.l ;1 )e = gh 2 = E s =E 0 = rapport <strong>de</strong>s modules d'e<strong>la</strong>sticite <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule et <strong>de</strong> celui du milieuf frequence <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> (Hz)F m fonction <strong>de</strong> forme <strong>de</strong>s particules (s.u.)g = s = 0 rapport <strong>de</strong>s masses volumiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule et du milieuh = c s =c 0 rapport <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> compression dans <strong>la</strong> particule et dans le milieuIC indice <strong>de</strong> cible (dB)IV indice <strong>de</strong> cible volumique (dB ref. 1m 3 )k =2= nombre d'on<strong>de</strong> (rad.m ;1 )K c coecient dB/countsL = c 0 =2 longueur du pulse (m) (correspondant al'epaisseur insoniee)L s longueur <strong>de</strong> diusion <strong>de</strong>s particules (m)M concentration massique (kg.m ;3 )N <strong>de</strong>nsite volumique <strong>de</strong>s particules (nbre.m ;3 )NC niveau d'echo recu par l'ADCP (counts)NC 0 niveau <strong>de</strong> bruit <strong>de</strong> l'ADCP en reception (counts)NR niveau recu par l'ADCP (dB)NE niveau emis par l'ADCP (dB)p pression acoustique (Pa)P puissance acoustique (Watts)P e puissance electrique consommee (Watts)p 0 pression acoustique emise, evaluee a <strong>la</strong> distance r 0 =1m du transducteur (Pa)R distance au transducteur (m)R f =(gh ; 1)=(gh +1)=(Z s ; Z 0 )=(Z s + Z 0 ) coecient <strong>de</strong>reexion d'une on<strong>de</strong> p<strong>la</strong>ne, eninci<strong>de</strong>nce normale, sur une interface p<strong>la</strong>ne, fonction du contraste d'impedancev s = 4 3 a s 3 volume d'une particule spherique (m 3 )V = R 2 L volume insonie a <strong>la</strong> distance R du transducteur (m 3 )Z 0 = 0 c 0 impedance du milieu (kg.m ;2 .s ;1 )Z s = s c s impedance <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule (kg.m ;2 .s ;1 ) = P=P e ren<strong>de</strong>ment electro-acoustique du transducteur = c 0 =f longueur d'on<strong>de</strong> (m) =1 3.10 ;6 viscosite cinematique <strong>de</strong> l'eau (m 2 .s ;1 ) angle entre l'on<strong>de</strong> inci<strong>de</strong>nte et l'on<strong>de</strong> retrodiusee (rad) ouverture angu<strong>la</strong>ire du transducteur (radians)=8 (=a t ) 2 ouverture soli<strong>de</strong> equivalente du transducteur (steradians) ' (=2) 2facteur <strong>de</strong> correction du champs proche 0 masse volumique <strong>de</strong> l'eau (kg.m ;3 ) s masse volumique <strong>de</strong>s particules (kg.m ;3 ) section ecace <strong>de</strong> retrodiusion (m 2 ) tot section ecace <strong>de</strong> diusion totale (m 2 )! =2f frequence angu<strong>la</strong>ire (rad.s ;1 ) duree du pulse (s)9


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP10


IntroductionL'objectif <strong>de</strong> ce chapitre est d'etudier <strong>la</strong> faisabilite <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> turbidite par les courantometresproleurs acoustiques a eet Doppler (ADCP, ADP). En particulier, il s'agit <strong>de</strong> tenterd'exploiter l'intensite retrodiusee <strong>de</strong> ces appareils pour quantier les matieres en suspensiondans une zone c^otiere, soumise aux courants <strong>de</strong> maree et aux houles. Le principe <strong>de</strong> mesurerepose sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>pendance <strong>de</strong> l'intensite acoustique recue par l'appareil a <strong>la</strong> quantite <strong>de</strong> diuseursque constituent les matieres en suspension (MES). L'inter^et est multiple : il permet <strong>de</strong>s mesuresnon intrusives dans toute <strong>la</strong> colonne d'eau et il est moins sensible aux bio-salissures que lessystemes optiques. De plus, <strong>la</strong> simultaneite <strong>de</strong>s mesures du courant et <strong>de</strong>s MES est susceptible<strong>de</strong> permettre l'estimation directe <strong>de</strong>s ux particu<strong>la</strong>ires.L'utilisation d'appareils acoustiques pour l'etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s processus sedimentaires (transport,morphodynamique) est reconnue pour les sediments sableux, et pour <strong>de</strong>s courtes echelles spatiotemporelles(perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree, dans les <strong>de</strong>ux metres au <strong>de</strong>ssus du fond). Pour <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong>concentration, Thorne et Hanes (2002) ont fait une synthese <strong>de</strong>s methodologies possibles applicablesaux ABS (Acoustic Backscatter System), qui ont l'inter^et d'^etre multifrequences et <strong>de</strong>pouvoir ainsi estimer egalement une taille moyenne <strong>de</strong>s particules. La plupart <strong>de</strong>s etu<strong>de</strong>s etaientrealisees sur <strong>de</strong>s sediments sableux (Sheng et Hay 1988 Lynch et al. 1994 Lee et Hanes 1995).Sur <strong>de</strong>s sediments cohesifs, Hamilton et al. (1998) et Shi et al. (1999) ont utilise un ASSM(Acoustic Suspen<strong>de</strong>d Sediment Monitor, possedant 1 transducteur a <strong>la</strong>frequence <strong>de</strong> 500 kHz),dans <strong>de</strong>s gammes <strong>de</strong> concentration elevee (0.5-8 g.l ;1 ). Les experiences <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> concentrationavec les ADCP se sont surtout <strong>de</strong>veloppees ces <strong>de</strong>rnieres annees. Gartner (2004) a exploite<strong>de</strong>s signaux d'ADCP 1200 et 2400 kHz sur <strong>de</strong>s perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> temps plus gran<strong>de</strong>s, toujours dans<strong>de</strong>s gammes <strong>de</strong> concentrations elevees (0.3-0.6 g.l ;1 ). Souza et al. (2004) ont calibre les signauxd'un ADCP 1200 kHz avec les mesures d'un OBS, pour <strong>de</strong>s concentrations al<strong>la</strong>nt jusqu'a 30mg/l. Le premier logiciel disponible sur le marche est le logiciel Sediview (DRL) qui a ete utilisenotamment par Ferre et al. (2005) sur <strong>de</strong>s donnees ADCP 300 kHz, pour <strong>de</strong>s concentrations


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPmouil<strong>la</strong>ges experimentaux adoptee pour vali<strong>de</strong>r notre approche (section 2.7), <strong>la</strong> presentation etl'analyse <strong>de</strong>s mesures en mer sont faites pour les mouil<strong>la</strong>ges en mer realises en 2003 (section2.8), 2004 (section 2.9) et 2005 (section 2.10).2.1 Formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'etu<strong>de</strong> du signal acoustique <strong>de</strong>s ADCPL'on<strong>de</strong> acoustique emise par l'ADCP est diusee, au cours <strong>de</strong> sa propagation, par les particulespresentes dans <strong>la</strong> colonne d'eau. L'ADCP mesure l'intensite <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> retrodiusee, quipeut donc ^etre reliee a <strong>la</strong>charge en particules.La propagation dans l'eau est aectee par plusieurs mecanismes : <strong>la</strong> divergence spherique(<strong>de</strong>croissance en 1=R 2 <strong>de</strong> l'intensite acoustique) et l'amortissement par le milieu dissipatif(<strong>de</strong>croissance exponentielle <strong>de</strong> l'amplitu<strong>de</strong> en distance). Ce <strong>de</strong>rnier processus <strong>de</strong>pend <strong>de</strong>s conditionshydrologiques et <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration en particules elle-m^eme. De plus, le mecanisme <strong>de</strong>diusion <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> est fonction <strong>de</strong>s caracteristiques <strong>de</strong>s particules (<strong>de</strong>nsite, dimension), qu'il estdonc necessaire <strong>de</strong> conna^tre a priori.La propagation <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> acoustique <strong>de</strong> pression est regie par l'equation <strong>de</strong> Helmholtz :@ 2 p@x 2 + @2 p@y 2 + @2 p@z 2 = 1 @ 2 pc 0 @t 2 (2.1)exprimee ici pour <strong>la</strong> pression p d'une on<strong>de</strong> se <strong>de</strong>p<strong>la</strong>cant au cours du temps t dans l'espace (x y z)et ou c 0 est <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> propagation <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> dans le milieu. Pour une on<strong>de</strong> sinusoidale <strong>de</strong>frequence f, <strong>la</strong> solution <strong>de</strong> cette equation est une on<strong>de</strong> spherique <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme suivante, exprimant<strong>la</strong> pression a une distance R <strong>de</strong> <strong>la</strong> source en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression a <strong>la</strong> source p 0 (evaluee a <strong>la</strong>distance r 0 =1 m <strong>de</strong> <strong>la</strong> source) :p i (R t)=p 0r 0R ej(!t;kR) (2.2)ou ! est <strong>la</strong> frequence angu<strong>la</strong>ire et k =2f=c 0 le nombre d'on<strong>de</strong>. En prenant en compte l'amortissement<strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> par le milieu dissipatif, induisant une <strong>de</strong>croissance exponentielle <strong>de</strong> l'amplitu<strong>de</strong><strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance, l'expression <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression inci<strong>de</strong>nte p i arrivant sur une particulesituee a une distance R <strong>de</strong> <strong>la</strong> source est alors :p i (R t) =p 0r 0 e ;RRe j(!t;kR) (2.3)avec le coecient d'attenuation <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> (m ;1 ).Le niveau <strong>de</strong> pression retrodiusee (donc revenant a <strong>la</strong> source) s'exprime en fonction <strong>de</strong> cettepression inci<strong>de</strong>nte et d'une longueur <strong>de</strong> diusion L s <strong>de</strong>pendant <strong>de</strong>s caracteristiques <strong>de</strong>s particulespar rapport a celles du signal (Medwin et C<strong>la</strong>y 1998) :p s (R t) = L s p i (R t) e;RRej(!t;kR)= L s p 0r 0 e ;2RR 2 e 2j(!t;kR) (2.4)En pratique, les mesures <strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> facteurs lies aux caracteristiques techniques et electroniquesdu transducteur utilise (un ADCP RDI est compose <strong>de</strong> quatres transducteurs realisantin<strong>de</strong>pendamment<strong>de</strong>s mesures d'intensite retrodiusee dans <strong>la</strong> colonne d'eau). Pour prendre en compte ce<strong>la</strong>,l'equation du sonar est c<strong>la</strong>ssiquement utilisee.12


2.1. Formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'etu<strong>de</strong> du signal acoustique <strong>de</strong>s ADCP2.1.1 Equation du sonarL'equation du sonar est un bi<strong>la</strong>n d'energie, exprimant un rapport signal sur bruit, prenanten compte les caracteristiques techniques du transducteur. Le <strong>de</strong>tail <strong>de</strong> l'equation est donne enAnnexe A a partir <strong>de</strong> Deines (1999). RDI ne fournit pas toutes les caracteristiques techniques<strong>de</strong>s ADCP, et elles peuvent varier d'un appareil a l'autre. Deines (1999) propose egalement uneformu<strong>la</strong>tion en <strong>de</strong>cibels <strong>de</strong> l'equation du sonar, regroupant certains termes et donnant certainescaracteristiques <strong>de</strong>s ADCP RDI. Cependant, celles-ci ne susent pas si l'on veut prendre encompte les caracteristiques individuelles <strong>de</strong>s appareils. Devant l'incertitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> certaines donnees(facteur <strong>de</strong> bruit, <strong>la</strong>rgeur <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> du bruit), et pour etudier plus precisement <strong>la</strong> sensibilite <strong>de</strong>sdierents termes <strong>de</strong> l'equation du sonar, il a ete prefere une formu<strong>la</strong>tion legerement dierente(Eq. 2.8), an <strong>de</strong> pouvoir prendre en compte une calibration individuelle <strong>de</strong>s transducteurs.C'est a partir <strong>de</strong> cette equation que sont explicites par <strong>la</strong> suite chacun <strong>de</strong>s processus en jeu.Le <strong>de</strong>cibel :Du fait <strong>de</strong> leur dynamique importante, les gran<strong>de</strong>urs acoustiques sont traditionnellementquantiees logarithmiquement, et exprimees en <strong>de</strong>cibels (dB). Le <strong>de</strong>cibel est une unite re<strong>la</strong>tivequi s'obtient a partir du Logarithme base 10 du rapport <strong>de</strong> puissances acoustiques P (en Watts) :1 dB = 10 log 10P1P 2Or, <strong>la</strong> puissance rayonnee par une source a une distance R s'exprime en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pressionp (en Pascal), selon :(2.5)P (R) =4R 2 p(R)2 0 c 0(2.6)avec c 0 <strong>la</strong> celerite <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s dans le milieu et 0 <strong>la</strong> masse volumique du milieu.On utilise ainsi le plus souvent :1 dB = 20 log 10 p1p 2En se ramenant a une pression <strong>de</strong> reference p 2 =1Pa, le niveau <strong>de</strong> pression acoustique absolueest alors exprime endB =1Pa .Formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> base utilisee :L'expression <strong>de</strong> l'equation du sonar en <strong>de</strong>cibels permet egalement <strong>de</strong> quantier les dierentsprocessus <strong>de</strong> maniere additive. Le niveau <strong>de</strong> pression acoustique recu par le transducteur NRpeut s'exprimer sous <strong>la</strong> forme suivante (Lurton 2002) :(2.7)NR = NE ; 2PT + IC (2.8){ NR est le niveau <strong>de</strong> pression acoustique <strong>de</strong> l'echo recu en dB =1P a .{ NE est le niveau acoustique emis. Il est evalue a <strong>la</strong> distance <strong>de</strong> 1 m <strong>de</strong> <strong>la</strong> source et parrapport a <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> reference <strong>de</strong> 1 Pa, et s'exprime donc en dB =1Pa=1m .{ PT (dB) est <strong>la</strong> perte <strong>de</strong> transmission lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> dans le milieu.{ IC (dB) est l'indice <strong>de</strong> cible ou encore le coecient <strong>de</strong>retrodiusion (pour un ensemble<strong>de</strong> particules insoniees simultanement par le signal).Le niveau recu est enregistre par les ADCP <strong>de</strong> <strong>la</strong> societe RDI en unite arbitraire, les "counts",et est nomme par le constructeur RSSI (Received Signal Strength Indicator, <strong>de</strong>stine a l'origine a13


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPcontr^oler <strong>la</strong> qualite du signal). Cette gran<strong>de</strong>ur est ici notee NC. Elle peut ^etre reliee au niveau<strong>de</strong> pression en <strong>de</strong>cibels NR (dB =1Pa ) par calibration (gure 2.1) :NR = Kc (NC ; NC 0 )+B r (2.9)Approximativement, Kc 0:43 dB/count.NC 0 est un niveau p<strong>la</strong>ncher (en counts) en<strong>de</strong>ssous duquel l'appareil ne repond pas et Brest le niveau <strong>de</strong> pression associe (en <strong>de</strong>cibels),correspondant a un niveau <strong>de</strong> bruit et quin'est pas connu. NC 0 peut ^etre <strong>de</strong>termineen p<strong>la</strong>cant l'ADCP dans un bac d'eau et enle congurant enecoute seule. Par contre, leniveau <strong>de</strong> bruit Br correspondant nepeut^etreestime qu'avec une calibration specique <strong>de</strong>l'ADCP en utilisant un transducteur etalon(Annexe E et section 2.5.2).NC(counts)NC0BrZone UtilePente 1/KcNR(dB/ 1µPa)SaturationFig. 2.1 : Forme generale <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe caracteristiquecount-dB (Lurton 2002)Le niveau emis NE est <strong>de</strong>licat a estimer precisement. RDI donne <strong>de</strong>s valeurs moyennes <strong>de</strong>reference (section 2.5.1) mais le niveau <strong>de</strong>pend d'une part <strong>de</strong> l'energie <strong>de</strong>s piles, et d'autre part<strong>de</strong> l'impedance <strong>de</strong>s transducteurs, qui peut varier avec les conditions environnementales. Peu <strong>de</strong>donnees existent sur ces variations. La tension electrique transmise est enregistree par l'ADCP(en gran<strong>de</strong>ur hexa<strong>de</strong>cimale en "counts") mais seule une calibration en bassin permet <strong>de</strong> <strong>la</strong> relierau niveau emis en dB =1Pa=1m (Annexe E et section 2.5.2) .Geometrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure :La gure 2.2 montre <strong>la</strong> geometrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> courant etd'intensite retrodiusee, par unADCP RDI pose au fond <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer. Les quatre transducteurs realisent <strong>de</strong>s mesures in<strong>de</strong>pendantesd'intensite retrodiusee et <strong>de</strong> vitesse le long <strong>de</strong> chaque faisceau, oriente <strong>de</strong>20<strong>de</strong>gres par rapporta <strong>la</strong>verticale. La discretisation verticale <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> <strong>la</strong> conguration <strong>de</strong> l'appareil et en particulier<strong>de</strong> <strong>la</strong> taille D <strong>de</strong>s cellules ("bins") choisie par l'utilisateur. Celle-ci <strong>de</strong>termine en gran<strong>de</strong> partie<strong>la</strong> duree du signal envoye par l'ADCP. Enreception, l'ADCP a une "fen^etre d'ecoute"("rangegate") correspondant a <strong>de</strong>ux fois <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule <strong>de</strong>nie ("bin"), et <strong>de</strong>cale les dierentesmesures d'une <strong>de</strong>mie fen^etre, ce qui fait qu'une cellule <strong>de</strong> mesure est en fait liee a ses <strong>de</strong>uxcellules adjacentes, du fait du recouvrement <strong>de</strong>s "range gate". Le poids re<strong>la</strong>tif <strong>de</strong>s signaux recusest cependant plus important au centre <strong>de</strong> chaque cellule et diminue en s'en eloignant. Ce<strong>la</strong> impliquedonc que les vitesses successivement calculees sont donclegerement correlees entre elles.Cette mesure <strong>de</strong> vitesse est realisee (ADCP Broadband) par auto-corre<strong>la</strong>tion du signal, celui-cietant compose <strong>de</strong>repetitions <strong>de</strong> signaux elementaires <strong>de</strong> type PSK (Phase Shift Keying), dontl'allure et le nombre <strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> conguration <strong>de</strong> l'ADCP (Annexe E). Le "B<strong>la</strong>nk" R 0correspond a une perio<strong>de</strong> (donc une distance) ou le signal n'est pas pris en compte, du fait <strong>de</strong><strong>la</strong> vibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> ceramique juste apres l'emission, phenomene qui induit <strong>de</strong>s perturbations duchamp <strong>de</strong> pression.En ce qui concerne <strong>la</strong> mesure d'intensite retrodiusee, le RSSI (NC)resulte <strong>de</strong> l'integrationdu signal sur <strong>la</strong> fen^etre d'ecoute ("range gate"), a <strong>la</strong>quelle est applique un ltre passe-bas, dontl'echelle varie (pour raisons electroniques) selon que <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong>nies est "petite" ou"gran<strong>de</strong>" (RDI, comm. pers.) : il induit <strong>de</strong>s RSSI representatifs soit <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule <strong>de</strong>nie ("bin14


2.1. Formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'etu<strong>de</strong> du signal acoustique <strong>de</strong>s ADCPsize"), soit <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rniere moitiee <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule (gure 2.2). La <strong>de</strong>nition <strong>de</strong> "petite" ou "gran<strong>de</strong>"n'est pas explicitement donnee par RDI. Par exemple, pour un 300 kHz, <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> 2 m("gran<strong>de</strong>s") induisent un RSSI representatif <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule complete, alors que <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> 1 m("petites") induisent un RSSI dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>rniere moitiee <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule (RDI, comm. pers.). Pourun 1200 kHz, les cellules sont engeneral petites, et pour <strong>de</strong>s tailles inferieures a 50cmleRSSIest representatif <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rniere moitie <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule.L'exploitation du signal sera faite avec les hypotheses que les cellules <strong>de</strong> mesure sont homogenesen concentration et que les intensites retrodiusees enregistrees resultent <strong>de</strong> signaux aleatoires.Fig. 2.2 : Schema<strong>de</strong><strong>la</strong>geometrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure d'un ADCP RDI pose sur le fond <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer. U(i)est <strong>la</strong> vitesse du courant et NR(i) l'intensite dusignalretrodiuse par les particules presentes dans levolume Vol(i). R(1) represente <strong>la</strong> distance verticale al<strong>la</strong>nt du transducteur a <strong>la</strong>base<strong>de</strong><strong>la</strong>premiere mesured'intensite retrodiusee. Ici, <strong>la</strong> representation est faite pour le cas <strong>de</strong>s "petites" cellules (voir texte), oule niveau recu est representatif <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rniere moitie <strong>de</strong><strong>la</strong>cellule.2.1.2 Pertes <strong>de</strong> transmission PTLes pertes <strong>de</strong> transmission sont liees a <strong>la</strong>divergence spherique (<strong>de</strong>croissance en 1=R 2 <strong>de</strong>l'intensite acoustique) et l'amortissement par le milieu dissipatif (<strong>de</strong>croissance exponentielle <strong>de</strong>l'amplitu<strong>de</strong> en distance). Le passage en <strong>de</strong>cibels (20 log 10 (p i )) <strong>de</strong> l'equation 2.3 permet d'exprimerle coecient d'amortissement en dB.m ;1 , tel que : [dB:m ;1] = 20 log 10 (r 0 exp( [m ;1])) = 20 log 10 (exp(1)) [m ;1] =8 686 [m ;1] (2.10)En presence <strong>de</strong> particules dans l'eau, les pertes <strong>de</strong> transmission a une distance R du transducteursont donc :Z RPT = 20 log 10 ( R)+ (w (r)+ s (r))dr (dB) (2.11)0avec s = v + d (en dB/m) le coecient d'amortissement lie a<strong>la</strong>presence <strong>de</strong> particules dansle milieu, et un facteur <strong>de</strong> correction du champs proche (voir ci-<strong>de</strong>ssous).15


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP- w est lie a l'amortissement par l'eau pure,- v est lie a l'absorption visqueuse due aux particules,- d est lie a <strong>la</strong> diusion par les particules.La section 2.3 <strong>de</strong>taille l'expression <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> ces coecients.Champ proche / Champ lointain :Le facteur permet <strong>de</strong> corriger <strong>de</strong> l'approximation <strong>de</strong> divergence spherique pour les distancesproches du transducteur. En eet, <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> se fait <strong>de</strong> facon dierente selon<strong>la</strong> distance au transducteur. On <strong>de</strong>nit ainsi <strong>de</strong>ux zones a partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance <strong>de</strong> FresnelR 0 = D 2 t =, ou D t est <strong>la</strong> dimension caracteristique du transducteur et , <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong>(gure 2.3) :-le champ proche, pour RR 0 ,ou les interferences disparaissent et les on<strong>de</strong>s sont consi<strong>de</strong>reesspheriques.Par exemple, pour un ADCP RDI 300kHz <strong>de</strong> 79 mm <strong>de</strong> diametre, <strong>la</strong> distance <strong>de</strong> Fresnel est <strong>de</strong>1.004 m. Habituellement, <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Downing (1995) est utilisee :=[1+1:35z +(2:5z) 3:2 ]=[1:35z +(2:5z) 3:2 ] avec z = R=R 0 (2.12)TransducteurChamp procheChamp lointaindistance <strong>de</strong> FresnelFig. 2.3 : Rayonnement d'un transducteur : champ proche et champ lointain sont <strong>de</strong>limites par <strong>la</strong> distance<strong>de</strong> Fresnel R 0 (Lurton 1998).2.1.3 Indice <strong>de</strong> cible/retrodiusion ICL'indice <strong>de</strong> cible caracterise les proprietes <strong>de</strong> diusion <strong>de</strong>s particules insoniees par l'on<strong>de</strong>. Il<strong>de</strong>pend <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> <strong>la</strong> cible et <strong>de</strong>s caracteristiques du signal emis. IC est par exemple utiliseen halieutique pour <strong>la</strong> caracterisation acoustique <strong>de</strong>s bancs <strong>de</strong> poissons. Plusieurs auteurs onttravaille aussi sur <strong>la</strong> caracterisation acoustique <strong>de</strong>s particules zoop<strong>la</strong>nctoniques (Johnson 1977Stanton 1998 Medwin et C<strong>la</strong>y 1998 Holliday et al. 1998). Dans notre application a l'evaluation<strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite, <strong>la</strong> cible n'est pas une particule elementaire mais plut^ot un ensemble <strong>de</strong> particulesen suspension, <strong>de</strong> nature plus ou moins connue : particules minerales ou organiques, agregatsmixtes, phytop<strong>la</strong>ncton, zoop<strong>la</strong>ncton. On parlera donc plut^ot d'indice <strong>de</strong> retrodiusion, associea untype <strong>de</strong> particules (taille, nature), ou a une distribution <strong>de</strong> particules.Dans le cas ou le transducteur est emetteur et recepteur, l'indice <strong>de</strong> cible se <strong>de</strong>nit comme <strong>la</strong>valeur en <strong>de</strong>cibels du rapport d'intensite <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> retrodiusee (ramenee a 1 m du centre <strong>de</strong> <strong>la</strong>cible) et <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> inci<strong>de</strong>nte interceptee par <strong>la</strong> cible (Stanton 1989 Lurton 1998). Ce rapportest <strong>la</strong> Section Ecace <strong>de</strong> Retrodiusion (SER , enm 2 ) 1 <strong>de</strong> <strong>la</strong> cible, ou ici d'un ensemble <strong>de</strong>particules insoniees simultanement dans un volume V .Ils'ecrit ainsi le plus souvent en fonction1 <strong>la</strong> SER est aussi le carre <strong>de</strong> <strong>la</strong> longueur <strong>de</strong> diusion L s,introduite dans l'equation 2.416


2.2. Mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion d'une on<strong>de</strong> acoustique sur une particule<strong>de</strong> <strong>la</strong> SER globale volumique 1 (telle que = 1 V ), qu'on peut ecrire sous <strong>la</strong> forme suivante : 1 = N = X i(n i i ) (2.13)avec N <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsite numerique (nb.m ;3 )moyenne <strong>de</strong> particules et <strong>la</strong> SER individuelle moyenneeective. La moyenne est faite sur le spectre numerique <strong>de</strong> tailles <strong>de</strong> particules, () = P i()n i ,n i etant <strong>la</strong> fraction numerique <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse i <strong>de</strong> particules.L'indice <strong>de</strong> cible IC s'ecrit donc :IC =10log 10 ( 1 )+10log 10 (V )=IV + 10 log 10 (V ) (2.14)avec IV l'indice <strong>de</strong> cible volumique (c'est-a-dire re<strong>la</strong>tif a 1m 3 ).En faisant appara^tre <strong>la</strong> concentration massique M = N s v s (en kg.m ;3 ), avec s <strong>la</strong> massevolumique <strong>de</strong>s particules et v s le volume particu<strong>la</strong>ire moyen, l'indice <strong>de</strong> cible/retrodiusionvolumique est :IV =10log 10 M: s :v s(dB ref. 1 m 3 ) (2.15)La SER individuelle moyenne est mo<strong>de</strong>lisee en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> frequence <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s caracteristiques<strong>de</strong>s particules. Son expression est precisee dans <strong>la</strong> section 2.2.1.De plus, <strong>la</strong> SER integree dans toutes les directions est <strong>la</strong> Section Ecace <strong>de</strong> Diusion totale(SED), tot , dont l'estimation permet le calcul du coecient d'amortissement liee a <strong>la</strong> diusionpar les particules ( d dans l'equation 2.11). En eet, <strong>la</strong> diusion <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> sur une particule estun phenomene qui re-emet <strong>de</strong> l'energie dans toutes les directions. Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SED totale estdonne dans <strong>la</strong> section 2.2.2.2.2 Mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion d'une on<strong>de</strong> acoustique sur uneparticuleL'etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion d'une on<strong>de</strong> sur une particule est basee sur les theories <strong>de</strong> Rayleigh,Helmholtz et Kirchho. Des solutions analytiques existent pour <strong>de</strong>s geometries simples <strong>de</strong> particules,rigi<strong>de</strong>s ou e<strong>la</strong>stiques. Elles sont sous forme <strong>de</strong> series <strong>de</strong> fonctions que l'on peut evaluernumeriquement (Sheng et Hay 1988 Stanton 1989 Thorne et al. 1993 Medwin et C<strong>la</strong>y 1998).La diusion est liee a <strong>de</strong>s phenomenes <strong>de</strong> diraction et <strong>de</strong> reexion <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong>, lorsque <strong>la</strong> taille<strong>de</strong> <strong>la</strong> particule est respectivement petite ou gran<strong>de</strong> par rapport a <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> du signal.Deux regimes limites <strong>de</strong> diusion apparaissent alors:leregime <strong>de</strong> Rayleigh (ka s > 1, dit "haute frequence").Dans le regime <strong>de</strong> transition, les interactions reexion/diraction induisent <strong>de</strong>s oscil<strong>la</strong>tions dusignal diuse par rapport a l'inci<strong>de</strong>nt, que l'on peut formuler dans l'expression <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER ou <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> forme Fm (qui est reliee a <strong>la</strong> SER, cf section 2.4). Cependant, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong>variabilite et <strong>de</strong>s irregu<strong>la</strong>rites <strong>de</strong> forme et d'aspect <strong>de</strong>s particules presentes dans le milieu, les<strong>de</strong>tails <strong>de</strong>s uctuations <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER (ou <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> forme), obtenus theoriquement pour <strong>de</strong>sparticules regulieres, ne sont pas retrouves pratiquement, et il est donc justie <strong>de</strong>consi<strong>de</strong>rer <strong>de</strong>smo<strong>de</strong>les plus simples <strong>de</strong> SER (Sheng et Hay 1988 Stanton 1989).17


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.2.1 Mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Section Ecace <strong>de</strong> Retrodiusion (SER) Il existe ainsi plusieurs mo<strong>de</strong>les<strong>de</strong>SER,bases sur le mo<strong>de</strong>le "passe-haut" 2 <strong>de</strong> Johnson(1977). Celui-ci mo<strong>de</strong>lise <strong>la</strong> SER d'une sphere selon les <strong>de</strong>ux regimes <strong>de</strong> diusion, correspondantau comportement physique <strong>de</strong>s particules en fonction <strong>de</strong> leur taille par rapport a <strong>la</strong> longueurd'on<strong>de</strong> inci<strong>de</strong>nte:leregime <strong>de</strong> Rayleigh (ka s > 1). Le tableau 2.1 donne les valeurs approchees du rayon limite <strong>de</strong> particules spheriques,separant les <strong>de</strong>ux regimes, selon <strong>la</strong> frequence acoustique consi<strong>de</strong>ree.Freq f [kHz] 150 300 500 600 1000 1200 3000Rayon a s tq ka s 1 1.6 mm 790 m 470 m 395 m 240 m 200 m 80 mTab. 2.1 : Valeur limite du rayon <strong>de</strong>s particules pour dierentes frequences, separant conventionnellementle regime <strong>de</strong> diusion <strong>de</strong> Rayleigh (ka s > 1).Thorne et Hanes (2002) ont <strong>de</strong>veloppe a partir <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> Sheng et Hay (1988) unmo<strong>de</strong>le vali<strong>de</strong> pour <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> sable (section 2.4). An <strong>de</strong> pouvoir etendre le mo<strong>de</strong>le auxparticules <strong>de</strong> natures dierentes, en particulier les sediments cohesifs, les agregats organiques etles particules p<strong>la</strong>nctoniques, nous avons construit un mo<strong>de</strong>le a partir <strong>de</strong>s resultats <strong>de</strong> Stanton(1998), prenant en compte un coecient <strong>de</strong>reexion interne R f ,<strong>de</strong>pendant <strong>de</strong><strong>la</strong>nature<strong>de</strong>sparticules. La dierence principale se situe donc dans le regime <strong>de</strong> diusion geometrique (voirsection 2.4).Stanton (1998) a <strong>de</strong>veloppe l'expression <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER <strong>de</strong> particules spheriques et cylindriquesfaiblement diusantes (i.e. <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite proche <strong>de</strong> celle du milieu), pour les <strong>de</strong>ux regimes limites<strong>de</strong> diusion, a partir <strong>de</strong> l'expression analytique <strong>de</strong> base (An<strong>de</strong>rson 1950). Pour <strong>la</strong> SER moyenned'un ensemble <strong>de</strong> particules spheriques e<strong>la</strong>stiques, il donne (gure 2.4) :{regime <strong>de</strong> Rayleigh (ka > 1) :avec A = e ; 13e| {z }1 HF = 1 2 R2 f a2 s+ g ; 12g +1 cos()| {z }2et R f = gh ; 1gh +1(2.16)Si on consi<strong>de</strong>re l'on<strong>de</strong> retrodiusee dans <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> source, =0.En basse frequence, <strong>la</strong> SER cro^t avec <strong>la</strong> puissance 6 du rayon <strong>de</strong>s particules et <strong>la</strong> puissance 4 dunombre d'on<strong>de</strong>. Le coecient A <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules, il represente l'importance<strong>de</strong>s termes monopole (1) et dipole (2) <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion. Le premier terme est lie al'e<strong>la</strong>sticite<strong>de</strong> <strong>la</strong> particule par rapport au milieu (e = gh 2 ,avec g le rapport <strong>de</strong>s masses volumiques et hle rapport <strong>de</strong>s celerites <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s), l'on<strong>de</strong> provoque a son passage une compression/di<strong>la</strong>tation<strong>de</strong> <strong>la</strong> particule. Le second terme est lie a l'hypothese que <strong>la</strong> particule est xe, le mouvementd'oscil<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule cree par l'on<strong>de</strong> est donc le m^eme que si c'etait <strong>la</strong> particule elle-m^emequi bougeait. Dans l'ocean, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s particules p<strong>la</strong>nctoniques ont <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> e et gproches <strong>de</strong> l'unite. Pour <strong>de</strong>s particules minerales, ces valeurs sont bien superieures a 1.Pour<strong>de</strong>s bulles <strong>de</strong> gaz, e


2.2. Mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion d'une on<strong>de</strong> acoustique sur une particuleles <strong>de</strong>ux regimes limites tels que formules par Stanton (1998) : =A 2 (ka s ) 4 a 2 s p 2(2.17)1+ 2AR f(ka s ) 2La gure 2.4 presente les resultats, pour <strong>de</strong>s particules minerales avec g=2.58 et h=3.0. Les <strong>de</strong>uxregimes limites sont indiques en couleur.Section Efficace <strong>de</strong> Retrodiffusion σ (m 2 )10 0 f=307.2 kHzf=500 kHzf=1228.8 kHzrayon <strong>de</strong>s particules (µm)10 −510 −1010 −1510 −20RAYLEIGHGEOMETRIC10 −2510 0 10 1 10 2 10 3 10 4Fig. 2.4 : Mo<strong>de</strong>le "passe-haut" <strong>de</strong> Section Ecace <strong>de</strong>Retrodiusion (Eq. 2.17) en fonction du rayon<strong>de</strong> particules minerales (g=2.58 h=3.0) pour trois frequences. Regimes limites <strong>de</strong> Stanton (1998) BF(bleu) et HF (vert) a 1228.8 kHz.2.2.2 Mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Section Ecace <strong>de</strong> Diusion totale totL'amortissement d'une on<strong>de</strong> due a sa diusion par une particule <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> l'importance <strong>de</strong>cette diusion dans toutes les directions au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule. C'est donc <strong>la</strong> section ecace<strong>de</strong> diusion totale tot qu'il s'agit d'evaluer, et qui represente l'integration <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER dans toutl'espace.De m^emequepourlemo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SER, nous pouvons construire un mo<strong>de</strong>le pour <strong>la</strong> SED totale,a partir <strong>de</strong>s valeurs limites suivantes, resultantes <strong>de</strong> l'integration sur <strong>de</strong> BF et HF (Medwinet C<strong>la</strong>y 1998 Stanton 1998) :{ diusion <strong>de</strong> Rayleigh (ka >> 1) : tot =2B (ka s ) 4 (2a 2 s){ diusion geometrique (ka


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPLe mo<strong>de</strong>le utilise est alors : tot = 2B (ka s) 4 (2a 2 s p )2(2.19)1+ 2BR f(ka s ) 2Dans le regime geometrique, <strong>la</strong> diusion vers l'avant est importante et <strong>la</strong> section ecace <strong>de</strong>diusion totale est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 2 fois <strong>la</strong> section geometrique (a s 2 ).2.2.3 Variabilite <strong>de</strong>l'indice<strong>de</strong>retrodiusion volumique IVPour evaluer l'importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> retrodiusion d'un ensemble <strong>de</strong> particules dans un volumeunitaire, en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration, <strong>la</strong> taille et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules, on peut estimerles valeurs <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV obtenu a partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER individuellemoyenne (Eq. 2.14) :IV =10log 10 (N ) = 10 log 10 M s v s(dB ref. 1m 3 )La gure 2.5 montre les valeurs <strong>de</strong> IV obtenues aux frequences <strong>de</strong> 307.2 kHz et 1228.8 kHz, pourdierentes concentrations, et en fonction du rayon <strong>de</strong>s particules. IV cro^t avec <strong>la</strong> concentrationmassique et cro^t avec <strong>la</strong> frequence. L'ecart entre les indices, lie uniquement a <strong>la</strong> dierence <strong>de</strong>frequence, est <strong>de</strong> 10 log 10 (1229 4 =307 4 ) 24 dB. Celui d^u aunchangement d'ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur<strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique est <strong>de</strong> 10 dB. Dans le regime <strong>de</strong> Rayleigh, <strong>la</strong> dierence liee a <strong>de</strong>sparticules <strong>de</strong> rayon 10 m ou50m, est <strong>de</strong> 10 log 10 (50 3 =10 3 ) 21 dB.La gure 2.6 montre les valeurs <strong>de</strong> IV pour <strong>de</strong>s particules spheriques minerales et biologiques,pour une concentration <strong>de</strong> 10 mg/l. Le calcul est fait avec g=2.58, h=3.0 pour lemineral, et g=1.04, h=1.03 pour le biologique (Stanton 1998). L'indice <strong>de</strong> retrodiusion <strong>de</strong>sparticules minerales est plus fort que celui <strong>de</strong>s particules biologiques. Dans le regime <strong>de</strong> Rayleigh,<strong>la</strong> dierence est <strong>de</strong> 10 log 10 (A 2 min =A2 bio :g bio=g min ) 18:4 dB pour une m^eme taille <strong>de</strong>particules. L'ecart est plus important dansleregime <strong>de</strong> diusion geometrique, c'est-a-dire pour<strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> taille importante par rapport a <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> (ka s >> 1). Pour uneconcentration <strong>de</strong> 1 g/l, il sut d'ajouter 20 dB a toutes les valeurs.Ceci n'est va<strong>la</strong>ble que pour <strong>de</strong>s particules biologiques sans poche <strong>de</strong> gaz, sinon le contrasted'impedance est beaucoup plus grand que celui du mineral et l'indice <strong>de</strong> retrodiusion sera alorsplus important (sans oublier que <strong>de</strong>s phenomenes <strong>de</strong> resonance peuvent appara^tre). De m^eme, lesdiatomees auront unindice<strong>de</strong>retrodiusion plus proche <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> particules minerales plut^otque biologiques du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> forte <strong>de</strong>nsite <strong>de</strong> leur squelette siliceux. De plus, dans une zonecomme <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, ou lesediment est <strong>de</strong> nature cohesive, l'estimation <strong>de</strong>s parametres caracteristiques<strong>de</strong>s particules presentes dans <strong>la</strong> colonne d'eau est plus complexe. Il faut consi<strong>de</strong>rerplut^ot <strong>de</strong>s amas <strong>de</strong> particules dont <strong>la</strong> forme et <strong>la</strong> composition varie consi<strong>de</strong>rablement. Il faudraitdonc parametrer l'e<strong>la</strong>sticite (ou <strong>la</strong> rigidite) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsite, sachant que <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsite vatendre a <strong>de</strong>cro^tre avec le diametre <strong>de</strong>s amas.20


2.2. Mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion d'une on<strong>de</strong> acoustique sur une particuleIndice <strong>de</strong> retrodiffusion (dB) pour 1 m 3−201 g.l −10.1 g.l −1−4010 mg.l −11 mg.l −1−60dB−80−100−120f=307.2 kHzf=1228.8 kHz10 0 10 1 10 2 10 3 10 4rayon <strong>de</strong>s particules (µm)Fig. 2.5 : Indice <strong>de</strong>retrodiusion volumique en fonction du rayon <strong>de</strong>s particules pour <strong>de</strong>s concentrations<strong>de</strong>1mg/<strong>la</strong> 1 g/l et <strong>de</strong>ux frequences dierentes. Particules minerales (g=2.58 h=3.0).−30Indice <strong>de</strong> retrodiffusion (dB ref. 1 m 3 ) et 10 mg.l −1−40−50−60−70−80dB−90−100−110−120minéralbiologique−130f=307.2 kHzf=500 kHzf=1228.8 kHz−14010 0 10 1 10 2 10 3 10 4rayon <strong>de</strong>s particules (µm)Fig. 2.6 : Indice <strong>de</strong>retrodiusion volumique en fonction du rayon <strong>de</strong>s particules pour trois frequences(a 10mg:l ;1 ). Valeurs pour <strong>de</strong>s particules minerales (trait plein, (g=2.58 h=3.0) et biologiques (tirets,(g=1.04 h=1.03).21


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.2.4 Sensibilite a une distribution <strong>de</strong> particulesConsi<strong>de</strong>rons une distribution volumique <strong>de</strong> tailles <strong>de</strong> particules, telle que mesuree par unmicro-granulometre. Le spectre presente sur <strong>la</strong> gure 2.7 (haut) a ete mesure avec le microgranulometre<strong>de</strong> <strong>la</strong>boratoire CILAS, a partir d'un echantillon d'eau preleve dans le Mor-Bras enfevrier 2005. L'echantillon est agite et a subi une minute d'ultrasons avant <strong>la</strong> mesure. Ce spectreest donc compose <strong>de</strong> particules elementaires, dont on peut consi<strong>de</strong>rer une masse volumique <strong>de</strong>2600 kg/m 3 quellle que soit <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille. Le diametre median est <strong>de</strong> 11 m.Soit f i <strong>la</strong> fraction volumique <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse i, n i <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsite numerique <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse i,a i leur rayon et v i leur volume individuel, on a :f i =n i v i Pi(n i v i )Si <strong>la</strong> masse volumique s <strong>de</strong> chaque c<strong>la</strong>sse est i<strong>de</strong>ntique, <strong>la</strong> concentration massique M <strong>de</strong> l'ensemble<strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution s'ecrit :XM = s (n i v i )D'ou :in i = M s: f iv iL'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique s'ecrit alors :n i iIV =10log 10 Xi= 10 log 10 M sXLe rayon equivalent a e au sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER peut ^etre <strong>de</strong>ni tel que :if i iv i ev e= X if i iv i(2.20)avec v e et e respectivementlevolume et <strong>la</strong> SER correspondanta cette c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille equivalente.En consi<strong>de</strong>rant <strong>la</strong> distribution dans le regime <strong>de</strong> Rayleigh, les SER sont en puissance 6 du rayon<strong>de</strong>s particules (Eq. 2.17) doncet le rayon equivalent est donc tel que :a 6 e43 a3 e= X if i a 6 i43 a3 ia 3 e = X if i a 3 i (2.21)Pour une distribution <strong>de</strong> particules <strong>de</strong> m^eme masse volumique, le rayon equivalent ausens<strong>de</strong><strong>la</strong> SER est donc in<strong>de</strong>pendant <strong>de</strong><strong>la</strong>frequence <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong>, dans le regime <strong>de</strong> Rayleigh. Ce resultatest illustre sur <strong>la</strong> gure 2.7 (bas), pour les frequences <strong>de</strong> 1200 et 300 kHz. Pour chaque c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong>taille, <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER individuelle ( i ) divisee par le volume individuel v i est representee parun point. Elle croit avec <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule en puissance 6 du rayon (regime <strong>de</strong> Rayleigh).De plus <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER globale (pon<strong>de</strong>ree du volume equivalent, equation 2.20) est indiqueepar <strong>la</strong> droite en tirets. L'intersection <strong>de</strong> <strong>la</strong> droite avec <strong>la</strong> courbe reliant les SER individuellesdonne le diametre equivalent, plus eleve que le diametre median.Pour <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> taille consi<strong>de</strong>ree ici, le diametre equivalent est <strong>de</strong> 24 m (diametre median<strong>de</strong> 11 m).22


2.2. Mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion d'une on<strong>de</strong> acoustique sur une particulePour se rendre compte <strong>de</strong> l'inuence sur l'indice <strong>de</strong> cible <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en compte du diametremedian ou du diametre equivalent, les valeurs obtenues dans les <strong>de</strong>ux cas sont indiquees dans letableau suivant. On consi<strong>de</strong>re une concentration massique <strong>de</strong> 50 mg/l et une masse volumique<strong>de</strong> 2600 kg.m ;3 . Il appara^t une dierence <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 26 dB, ce qui est vraiment important (unfacteur 400 sur <strong>la</strong> concentration).IV (1200kHz) IV (300kHz)avec diametre median -77 dB -101.1 dBavec diametre equivalent -50.7 dB -74.7 dBecart 26.3 dB 26.4 dBCependant, ce resultat est va<strong>la</strong>ble uniquement dans le cas d'une popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> particules <strong>de</strong>m^eme masse volumique. Dans le milieu, <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules est tres variable : les spectresmesures par le micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ sont composes <strong>de</strong> particules minerales, biologiqueset d'agregats, dont <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsite varie fortement. Pour estimer alors un rayon equivalent ausens <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER, il faudrait pouvoir <strong>de</strong>nir non seulement <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion taille/masse volumique <strong>de</strong>sparticules, mais aussi <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion taille/celerite <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> compression, intervenant danslecalcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER. A priori, on peut supposer que ces <strong>de</strong>ux re<strong>la</strong>tions sont <strong>de</strong>croissantes avec <strong>la</strong>dimension <strong>de</strong>s particules mesurees in-situ (les plus grosses particules sont <strong>de</strong>s agregats ou <strong>de</strong>sparticules biologiques), et le rayon equivalent au sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER est donc plus faible que celuique l'on vient <strong>de</strong><strong>de</strong>terminer. Ceci sera illustre dans l'analyse <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> 2004 (section 2.9.4).8f i* 100 [%]642010 0 10 1 10 2σ i/ v i[m −1 ]10 110 −110 −310 −510 −7sum( f iσ i/ v i)2a e1200 kHz300 kHz10 0 10 1 10 2diametre <strong>de</strong>s particules [µm]Fig. 2.7 : Haut : distribution volumique (%) d'unepopu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> particules elementaires en fonction dudiametre (m). Bas : SER individuelle i divisee par le volume individuel v i pour chaque c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> tailleet pour <strong>de</strong>ux frequences. La droite en tirets ( P i f i i =v i )represente <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER globable sur levolume equivalent (<strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution complete). L'intersection donne le diametre equivalent au sens <strong>de</strong><strong>la</strong> SER (2 a e ), Eq. 2.20.23


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.3 L'amortissement <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> dans le milieu2.3.1 Le coecient d'amortissement par l'eau wL'amortissement dans l'eau <strong>de</strong> mer est d^u a:{ <strong>la</strong> viscosite <strong>de</strong> l'eau pure,{ <strong>la</strong> re<strong>la</strong>xation <strong>de</strong>s molecules 3 <strong>de</strong> sulfate <strong>de</strong> magnesium autour <strong>de</strong> 100 kHz,{ <strong>la</strong> re<strong>la</strong>xation <strong>de</strong>s molecules d'aci<strong>de</strong> borique autour <strong>de</strong> 1 kHz.Ce coecient est c<strong>la</strong>ssiquement <strong>de</strong>crit par le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Francois et Garrison (1982). Il s'exprimesous <strong>la</strong> forme generale suivante, ici en dB/km. w = A 1 P 1f 1 f 2f 1 2 + f 2| {z }1+ A 2 P 2f 2 f 2f 2 2 + f 2| {z }2+ A 3 P 3 f 2| {z }3(dB.km ;1 ) (2.22)Les termes 1 et 2 font appara^tre les contributions <strong>de</strong>s phenomenes <strong>de</strong> re<strong>la</strong>xation molecu<strong>la</strong>ire,le troisieme terme correspond a <strong>la</strong> viscosite <strong>de</strong> l'eau pure. Les dierents coecients A i , P i et f i(i =1a3)<strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>svaleurs<strong>de</strong><strong>la</strong>temperature, <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite. L'inuence <strong>de</strong>l'amortissement augmente tres vite avec <strong>la</strong> frequence f. Aux frequences <strong>de</strong> l'ordre du MegaHertz,l'absortion par l'eau limite enormement<strong>la</strong>portee <strong>de</strong>s appareils. Le tableau 2.2 donne les valeursdu coecient pour S =34psuetT =10 C, a P =1atm.Freq f (kHz) 10 75 150 300 500 1000 1200 w (dB/km) 0.93 25 44 72 123 357 494Tab. 2.2 : Valeurs du coecient d'amortissement <strong>de</strong> l'eau pour dierentes frequences. Mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Francoiset Garrison (1982).La gure 2.8 montre, pour les frequences <strong>de</strong> 307.2 kHz et 1228.8 kHz, les valeurs <strong>de</strong> l'attenuationdans l'eau en dB/m en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite et<strong>la</strong>temperature. L'attenuation cro^t avec <strong>la</strong> salinite,alors que l'eet <strong>de</strong> <strong>la</strong> temperature est inverse entre les <strong>de</strong>ux frequences. A haute frequence,l'attenuation <strong>de</strong>cro^t quand <strong>la</strong> temperature augmente. La validite <strong>de</strong><strong>la</strong>formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Francoiset Garrison va <strong>de</strong> 0.2 a 1000 kHz. Faute d'information concernant les plus hautes frequences, lesvaleurs d'attenuation a 1228.8 kHz sont calculees avec ce mo<strong>de</strong>le aussi.2.3.2 Le coecient d'absorption visqueuse lie aux particules vCe coecient prend en compte l'augmentation <strong>de</strong> viscosite du milieu par <strong>la</strong> presence <strong>de</strong>particules en suspension. Il est d'autant plus important que <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s particules est petite<strong>de</strong>vant <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> du signal acoustique (gure 2.9). Il <strong>de</strong>pend<strong>de</strong><strong>la</strong>concentration enparticules (M, en kg.m ;3 )etpeuts'ecrire : v = v M (m ;1 ) (2.23)Peu d'auteurs prennent en compte ce coecient, car il est souvent consi<strong>de</strong>re comme negligeable<strong>de</strong>vant celui lie a <strong>la</strong> diusion, en particulier dans les milieux ou lesediment estnoncohesif.C'est en eet <strong>la</strong> presence <strong>de</strong>s nes particules qui rend ce terme non negligeable. Holdaway etal.(1999) utilisent <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Urick (1948):3 La re<strong>la</strong>xation molecu<strong>la</strong>ire est <strong>la</strong> dissociation suivie <strong>de</strong> <strong>la</strong> recomposition <strong>de</strong> certains composes ioniques ensolution du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> variation locale <strong>de</strong> pression creee par le passage d'une on<strong>de</strong> acoustique. Si <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong>celle-ci est superieure au temps necessaire a <strong>la</strong>molecule pour se recomposer, le phenomene se produit a chaquealternance et dissipe <strong>de</strong> l'energie en permanence.24


2.3. L'amortissement <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> dans le milieuSalinite (psu)29303132333435α w(dB/km) − f=307.2 kHz10 15 20temperature (<strong>de</strong>gC)11110710399959187837975716763Salinite (psu)29303132333435α w(dB/km) − f=1228.8 kHz10 15 20temperature (<strong>de</strong>gC)554542530518506494482470458446434422410Fig. 2.8 : Coecient d'amortissement lie al'eau en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Temperature et<strong>la</strong>Salinite, a <strong>la</strong>pressionatmospherique et aux frequences <strong>de</strong> 307.2 kHz (gauche) et 1228.8 kHz (droite) Mo<strong>de</strong>le<strong>de</strong>Francois etGarrison (1982). v =k (g ; 1)22 savec s = 94 a s1+ 1 a sPour travailler en dB/m :ss 2 +(g + ) 2g = s 0 = 1 2(m ;1 kg ;1 m 3 ) (2.24)1+ 9 r !et =2 a s 2 v[dB:m ;1] = 20 log 10 (exp(1)) v M =8:686 v M (2.25)avec v telle que ci-<strong>de</strong>ssus, <strong>de</strong>pendant <strong>de</strong>s parametres f, 0 , c 0 , , s et a s .2.3.3 Le coecient d'amortissement d^ua <strong>la</strong> diusion par les particules dCe coecient <strong>de</strong>pend aussi <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration en particules et peut s'ecrire sous <strong>la</strong> formesuivante : d = d M (m ;1 ) (2.26)avec d , <strong>la</strong> constante d'attenuation liee a <strong>la</strong> diusion par les particules. D'autre part, ce coecientd'amortissement s'exprime en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> section ecace <strong>de</strong> diusion dans tout l'espace tot ,pour N particules dans 1 m 3 (Sheng et Hay 1988 Thorne et al. 1993) : d = N tot2(m ;1 ) (2.27)De m^eme que prece<strong>de</strong>mment, le coecient s'exprime en dB/m, et en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentrationmassique M = N s v s , comme suit : d =20log 10 (exp(1)) d M (dB.m ;1 ) (2.28)avec d = 1 tot(m ;1 .kg ;1 .m 3 )2 s v s tot est mo<strong>de</strong>lisee en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature, <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s particules et <strong>la</strong> frequence <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> (cf25


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPsection 2.2.2).Finalement, le coecient d'amortissement total lie aux particules s'exprime ainsi : s = v + d =20log 10 (exp(1)) ( v + d ) M =8:868 ( v + d ) M (dB.m ;1 ) (2.29)avec un terme lie a <strong>la</strong> viscosite : v = F(f 0 c 0 s a s )et un terme lie a <strong>la</strong> diusion : d = 1 2 ( tot sv s).2.3.4 Attenuation totale liee aux particulesL'amortissement <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> acoustique d^u a<strong>la</strong>presence <strong>de</strong> particules en suspension dans <strong>la</strong>colonne d'eau est lie d'une part a l'absorption visqueuse par les particules nes, et d'autre part a<strong>la</strong> diusion <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> sur les particules, dont les formu<strong>la</strong>tions ont ete explicitees prece<strong>de</strong>mment.Cette attenuation totale peut ^etre <strong>de</strong>terminee explicitement, sous reserve <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong><strong>la</strong> concentration en particules et <strong>de</strong>s caracteristiques <strong>de</strong> ces particules : taille, <strong>de</strong>nsite, forme,e<strong>la</strong>sticite (Eq. 2.29).Sur <strong>la</strong> gure 2.9 sont tracees les valeurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux composantes v et d ainsi que le coecienttotal s , pour <strong>de</strong>s rayons <strong>de</strong> 0 a 600 m, gamme typique <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules en suspensionen milieu marin c^otier (remarquons qu'ici, a <strong>la</strong>frequence <strong>de</strong> 307.2 kHz, nous sommes dans leregime <strong>de</strong> diusion <strong>de</strong> Rayleigh, a s < 700 m). A une frequence donnee et pour une concentrationdonnee, l'amortissement d^ua l'absorption visqueuse est predominant pour les petites particulesalors que pour les plus gran<strong>de</strong>s, le phenomene <strong>de</strong> diusion l'emporte. A 300 kHz, <strong>la</strong> limite setrouve autour <strong>de</strong> 150 m. Un changement <strong>de</strong><strong>la</strong><strong>de</strong>nsite dans le calcul <strong>de</strong> ces coecients montresur cette gure que l'amortissement est plus faible pour <strong>de</strong>s particules biologiques, <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsiteproche <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> l'eau, et que <strong>la</strong> taille limite entre les <strong>de</strong>ux composantes <strong>de</strong>cro^t aussi (100 m).La taille limite <strong>de</strong>s particules, pour <strong>la</strong>quelle l'attenuation totale suit l'une ou l'autre <strong>de</strong>scomposantes, <strong>de</strong>cro^t avec <strong>la</strong> frequence (gure 2.10). De plus, l'amortissement total augmenteen fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> frequence <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> acoustique et en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration. A 300kHz, pour un rayon <strong>de</strong> 200 m, s =2:10 ;5 dB.m ;1 a M=1 mg.l ;1 et s =2:10 ;3 dB.m ;1a M=100 mg.l ;1 (gure 2.10). Ceci est a compareravec le coecient d'amortissement lie al'eau. A cette frequence <strong>la</strong>, l'amortissement lie aux particules est bien plus faible que celui d^u al'eau ( w =0:07 dB.m ;1 aT=10 C et S=30 psu), dans les gammes <strong>de</strong> concentration typiques(M


2.3. L'amortissement <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> dans le milieuattenuation liee aux particules (dB/m) − M=100 mg.l −1 − f=307.2 kHz10 −1 rayon <strong>de</strong>s particules ( µm )10 −210 −3α (dB/m)10 −410 −510 −610 −710 −8minéralzoop<strong>la</strong>nctonviscositediffusiontotal50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 550 600Fig. 2.9 : Coecients d'amortissement lies aux particules en fonction du rayon <strong>de</strong>s particules, pour uneconcentration massique <strong>de</strong> 100 mg.l ;1 (Frequence <strong>de</strong> 307.2 kHz). Valeurs pour <strong>de</strong>s particules minerales(trait plein) et biologiques (tirets).attenuation totale liée aux particules (dB/m)10 1 rayon <strong>de</strong>s particules ( µm )10 010 −110 −210 −410 −510 −6100 mg.l −11 mg.l −1f=307.2 kHzf=500 kHzf=1228.8 kHz0 50 100 150 200 250 300 350 400α (dB/m)10 −3Fig. 2.10 : Coecient d'amortissement total lie aux particules en fonction du rayon <strong>de</strong>s particules (particulesminerales, frequences <strong>de</strong> 307/500/1229 kHz, concentrations <strong>de</strong> 1-100 mg/l).27


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.4 Analogie avec le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Thorne et al. (2002)Pour faire l'analogie avec les gran<strong>de</strong>urs utilisees par dierents auteurs (Sheng et Hay 1988Lynch et al. 1994 Lee et Hanes 1995 Holdaway et al. 1999 Thorne et Hanes 2002), <strong>la</strong> SER (section 2.2.1) est exprimee comme le carre <strong>de</strong> <strong>la</strong> longueur <strong>de</strong> diusion L s (introduite dansl'equation 2.4), et est reliee a <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> forme F m selon : = L 2 s =(a s F m =2) 2 (m 2 ) (2.30)avec a s le rayon <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule. L'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV s'exprime donc aussisous <strong>la</strong> forme suivante : 3 M a 2IV = 10 log s Fm21016 s a 3 s(dB ref. 1 m 3 ) (2.31)Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Thorne et al. (1993, 2002) est base sur <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> formeF m <strong>de</strong>s particules, qui s'ecrit sous <strong>la</strong> forme suivante :etF m = C 0K f (ka s ) 21+K f (ka s ) 2 avec K f =2A (2.32)C 0 =1:1(1 ; 0:25 exp(;(ka s ; 1:4)=0:5) 2 )(1 + 0:37 exp(;(ka s ; 2:8)=2:2) 2 )) (2.33)L'expression <strong>de</strong> A aete donnee dans <strong>la</strong> section 2.2.1.Pour l'estimation du coecient d'attenuation, <strong>la</strong> SED normalisee par <strong>la</strong> section geometrique estmo<strong>de</strong>lisee selon : = tot2a 2 sL'expression <strong>de</strong> B aete donnee dans <strong>la</strong> section 2.2.2.4=1:13 K (ka s ) 41+1:3(ka s ) 2 + 4 3 K (ka s ) 4 avec 4 3 K =2B (2.34)C 0 est un coecient non lineaire qui permet <strong>de</strong> se rapprocher <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme <strong>de</strong>s solutions analytiques,avec <strong>de</strong>s oscil<strong>la</strong>tions dans <strong>la</strong> zone limite <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux regimes (gure 2.11). Le parametrage<strong>de</strong> <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> C 0 aete ajuste par rapport a <strong>de</strong>s mesures eectuees sur <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong>sable. En consi<strong>de</strong>rant C 0 =1:1 pour simplier, il est toutefois possible d'estimer Fm et donc IVpour <strong>de</strong>s particules non minerales. La comparaison <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>les est alors possible (gures 2.12).Dans le regime <strong>de</strong> Rayleigh, le facteur C 0 , induit <strong>de</strong>s ecarts <strong>de</strong> 1.5 dB sur l'indice <strong>de</strong> ciblepour <strong>de</strong>s particules minerales. Dans le regime <strong>de</strong> diusion geometrique, <strong>la</strong> prise en compte ducoecient <strong>de</strong>reexion induit une diminution, par rapport au mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Thorne, <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>retrodiusion et du coecient d'attenuation, et ce d'autant plus que le contraste d'impedanceest faible.Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Thorne a ete vali<strong>de</strong> sur <strong>de</strong>s particules non cohesives (Thorne et al. 1993), alorsque le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Stanton est va<strong>la</strong>ble pour <strong>de</strong>s particules faiblement diusantes (Stanton 1998),mais les resultats sont proches pour <strong>de</strong>s particules minerales. Les mesures in-situ montrant engeneral une forte diversite <strong>de</strong>s particules, en taille et en nature, on consi<strong>de</strong>rera donc pour nosapplications le mo<strong>de</strong>le construit a partir <strong>de</strong>s regimes limites <strong>de</strong> Stanton 1998, dont <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong>validite convient a dierents types <strong>de</strong> particules.28


2.4. Analogie avec le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Thorne et al. (2002)−20IV [dB ref.1 m 3 ] − M=100 mg.l −1−30−40TH2002présent modèle−50−60−70−80−90−100−110f=307.2 kHzf=500 kHzf=1228.8 kHz−12010 0 10 1 10 2 10 3 10 4rayon <strong>de</strong>s particules (µm)Fig. 2.11 : Indice <strong>de</strong>retrodiusion volumique en fonction du rayon <strong>de</strong>s particules pour trois frequences(concentration <strong>de</strong> 100 mg.l ;1 ). En bleu, mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> (Thorne et Hanes, 2002) et en rouge, present mo<strong>de</strong>le(Eq. 2.17) construit a partir <strong>de</strong>s valeurs limites <strong>de</strong> (Stanton, 1998).10 010 0Fm10 −210 −410 −6min−TH2002min− pres. mod.bio−TH2002bio− pres. mod.σ tot/ (2πa s2 )10 −210 −410 −6min−TH2002min− pres. mod.bio−TH2002bio−pres. mod.10 −2 10 −1 10 0 10 1 10 2ka s10 −2 10 −1 10 0 10 1 10 2ka sIV [dB ref. 1m3]−20−40−60−80−100M=100 mg/lf=307 kHzα d[dB/m]10 010 −210 −410 −6M=100 mg/lf=307 kHz−12010 −2 10 −1 10 0 10 1 10 2ka s10 −2 10 −1 10 0 10 1 10 2ka sFig. 2.12 : Comparaison du mo<strong>de</strong>le construit a partir <strong>de</strong> Stanton 1998 ("pres. mod."), avec lemo<strong>de</strong>le<strong>de</strong> Thorne et Hanes 2002 ("TH2002") pour <strong>de</strong>s particules minerales (g=2.58 et h=2.52) et biologiques(g=1,04 h=1,037). Haut : Fonction <strong>de</strong> forme Fmet section ecace <strong>de</strong>retrodiusion normalisee par rapporta <strong>la</strong>section geometrique. Bas : Indice <strong>de</strong>retrodiusion IV (dB ref. 1m 3 )etcoecient d'attenuationliee a <strong>la</strong> diusion d ,pour une concentration massique <strong>de</strong> 100 mg/l et une frequence <strong>de</strong> 307 kHz.29


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.5 Caracterisation <strong>de</strong>s ADCP en emission et receptionPour exploiter l'equation du sonar 2.8, nous avons cherche a quantier precisement le niveauemis NE et le niveau recu NR, en niveaux <strong>de</strong> pression absolue references (dB =1Pa ). Or lesdonnees constructeurs sont limitees a <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs moyennes (section 2.5.1) et pour reduire lesincertitu<strong>de</strong>s sur les caracteristiques <strong>de</strong>s ADCP RDI Broadband, <strong>de</strong>s calibrations en bassin <strong>de</strong>sappareils utilises ont ete faites avec Y. Le Gall et M. Derrien, du <strong>la</strong>boratoire d'Acoustique etSismique d'IFREMER (TSI-AS) (section 2.5.2).2.5.1 Donnees constructeur <strong>de</strong>s ADCP RDI et estimation theorique du niveauemis NERDI recomman<strong>de</strong> les donnees techniques du tableau 2.3 pour trois ADCP Workhorse dierents(RDI 2003). La puissance electrique P e et le niveau emis NE sont estimes pour une tension d'alimentation<strong>de</strong> 36 Volts, en mo<strong>de</strong> standard <strong>de</strong> fonctionnement, lors <strong>de</strong> l'emission d'un ping.Frequence Diam. transd. Puiss. elec. Rend. Niv. emis NE Larg. Ban<strong>de</strong> Larg. Faisc.f (kHz) a t (mm) P e (Watts) (dB =1Pa=1m ) (kHz) (<strong>de</strong>g)307.2 79 25 0.65 216.3 76.75 3.9614.4 79 8 0.60 217.1 159.5 2.01228.8 51 3 0.40 214.0 307.25 1.4Tab. 2.3 : Donnees techniques RDI <strong>de</strong> trois ADCP WorkhorseLe ren<strong>de</strong>ment electro-acoustique est le rapport entre <strong>la</strong> puissance acoustique emise P et<strong>la</strong> puissance electrique consommee P e .Enintroduisant le gain <strong>de</strong> directivite enemission G d dutransducteur, et en exprimant <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression acoustique a l'emission p 0(evaluee a <strong>la</strong> distance <strong>de</strong> reference r 0 =1m),ona:P = :P e :G d = 4p 0 2 0 c 0(2.35)En prenant <strong>la</strong>valeur en <strong>de</strong>cibels (par rapport a <strong>la</strong>pression<strong>de</strong>reference <strong>de</strong> 1 Pa) <strong>de</strong> l'expressionprece<strong>de</strong>nte, le niveau emis se <strong>de</strong>compose donc comme suit (Lurton 2002) :NE = 10 log 10p02(1Pa) 2 = 10 log 10 ( 0c 04 ) + 20 log 10(10 6 ) +P dBW + GD +10log 10 (P e ) (dB =1Pa=1m (2.36) ){ GD =10log 10 (G d )represente l'indice <strong>de</strong> directivite du transducteur en dB. Il traduit le"gain spatial en energie"obtenu avec une antenne directive par rapport a une antennesans directivite. La directivite traduit en emission <strong>la</strong> repartition angu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l'energieacoustique emise par le transducteur et, en reception, <strong>la</strong> reponse electrique en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong>direction d'arrivee <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> acoustique. La fonction <strong>de</strong> directivite, qui <strong>de</strong>crit ces variationsspatiales, <strong>de</strong>pend<strong>de</strong><strong>la</strong>frequence et <strong>de</strong> <strong>la</strong> dimension du transducteur. A geometrie etfrequence donnees, elle est <strong>la</strong> m^eme en emission et en reception. Une antenne est d'autantplus directive que le rapport dimension/longueur d'on<strong>de</strong> est eleve. Pour un disque <strong>de</strong>diametre a t , le gain <strong>de</strong> directivite enemission ou reception est GD =20log 10 (a t =)(Lurton 1998).{ P dBW =10log 10 (P e =1W) (endB =1W ) est <strong>la</strong> valeur en <strong>de</strong>cibels <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance electriquetransmise au transducteur P e (en W). En theorie, elle peut ^etre obtenue a partir<strong>de</strong><strong>la</strong>30


2.5. Caracterisation <strong>de</strong>s ADCP en emission et receptiontension et du courant electrique enregistree par l'ADCP en fonction du temps. Mais cesvaleurs sont stockees par l'ADCP en "counts ". Deines (1999) donne quelques valeursmoyennes, respectivement 14.0, 9.0 et 4.8 pour <strong>de</strong>s ADCP Workhorse 300, 600 et 1200kHz, ce qui correspond aux puissances electriques moyennes du tableau 2.3.Finalement, sous reserve <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance du ren<strong>de</strong>ment et <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance electrique P e ,le niveau emis peut s'ecrire, avec 0 =1025 kg/m 3 et c 0 =1500 m/s :NE = 170:88 + GD + 10 log 10 (:P e ) (2.37)Avec les caracteristiques donnees par le constructeur (tableau 2.3), le calcul permet <strong>de</strong> trouverle niveau emis du 1200 kHz annonce par le constructeur, mais donne <strong>de</strong>s niveaux plus forts pourles autres frequences :Frequence (kHz) GD(dB) NE (dB =1Pa=1m )307.2 34.12 217.1614.4 40.14 217.81228.8 42.36 214.0Tab. 2.4 : Estimation theorique du niveau emis NE et <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>directivite <strong>de</strong>trois ADCP RDI.Cependant, si l'energie electrique <strong>de</strong>cro^t au cours <strong>de</strong> l'enregistrement <strong>de</strong> donnees (cas d'unmouil<strong>la</strong>ge longue duree avec <strong>de</strong>s piles alcalines), le niveau emis NE peut varier egalement acause, d'une part <strong>de</strong> <strong>la</strong> baisse d'energie transmise, d'autre part <strong>de</strong> <strong>la</strong> variation du ren<strong>de</strong>mentelectro-acoustique du transducteur ( est fonction notamment <strong>de</strong><strong>la</strong>temperature et <strong>la</strong> pressionau niveau du transducteur). Seule une calibration en bassin <strong>de</strong> l'ADCP permet <strong>de</strong> mieuxconna^tre le niveau emis par chaque transducteur, en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension electrique fournie,mais pour les conditions environnementales du <strong>la</strong>boratoire (cf section 2.5.2).2.5.2 Calibration en bassin <strong>de</strong>s caracteristiques d'emission et <strong>de</strong> reception<strong>de</strong>s ADCP RDI WorkhorseLes mesures suivantes ont ete realisees sur les quatre transducteurs d'un ADCP 300 kHz et<strong>de</strong>ux ADCP 1200 kHz :{ mesure du niveau absolu emis par les transducteurs NE, en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension d'alimentation<strong>de</strong> l'appareil,{<strong>de</strong>termination <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> directivite <strong>de</strong>s transducteurs,{ enregistrement <strong>de</strong>s signaux emis pour plusieurs congurations <strong>de</strong> l'ADCP,{<strong>de</strong>termination <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion "counts/<strong>de</strong>cibels"du niveau recu par l'ADCP (pente K c <strong>de</strong>l'equation 2.9, rappelee ci-<strong>de</strong>ssous),{ mesure du niveau <strong>de</strong> bruit interne Br (dB =1Pa ) (Eq. 2.9).En reception, on rappelle que le niveau enregistre par l'ADCP NC (counts) peut ^etre relieau niveau <strong>de</strong> pression absolu NR (dB =1Pa ) selon l'equation suivante (Eq. 2.9, gure 2.1) :NR = K c (NC ; NC 0 )+BrL'ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> methodologie et <strong>de</strong>s resultats <strong>de</strong> l'experience sont presentes dans un rapportinterne specique (Tessier et al. 2006), donne en Annexe E, avec le <strong>de</strong>tail <strong>de</strong>s erreurs et incertitu<strong>de</strong>spossibles. Seul un bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s resultats est presente ci-<strong>de</strong>ssous, successivement pour les troisinstruments calibres.31


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPADCP RDI Workhorse 300 kHz (SHOM)Le niveau emis est <strong>de</strong> 216-217 dB en fonctionnement normal <strong>de</strong>s piles (40-48V), et <strong>de</strong>cro^tfortement en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 38V. Il est inferieur d'1 dB a 36volts par rapport a <strong>la</strong>donnee constructeur.La re<strong>la</strong>tion suivante est obtenue par calibration, elle permet <strong>de</strong> <strong>de</strong>terminer le niveau emisNE (dB =1Pa=1m ) <strong>de</strong> cet appareil en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension V ADC (exprimee en counts) enregistreepar l'appareil :NE =3:32 10 ;6 V ADC3 ; 1:87 10 ;3 V ADC 2 +0:3573 V ADC +193:7 (R 2 =0:9973) (2.38)De plus, l'ouverture equivalente du faisceau, a ete estimee a partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong>s diagrammes<strong>de</strong> directivite <strong>de</strong>s faisceaux. Elle est ici <strong>de</strong> 4 en emission seule, ce qui corespond a <strong>la</strong>donnee constructeur (theorique) <strong>de</strong> 3:9 . Cependant, le transducteur etant utilise enemission etreception, l'ouverture equivalente qu'il faut consi<strong>de</strong>rer dans l'inversion du signal (estimation duvolume insonie) est estimee a partir du carre <strong>de</strong>senergies, ce qui donne avec les mesures unangle <strong>de</strong> 2.87 .En reception, les parametres <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion 2.9, rappelee ci-<strong>de</strong>ssus, ont ete <strong>de</strong>terminees pourles transducteurs T1, T3 et T4 :Br (dB =1Pa ) NC 0 (counts) K c (dB/counts)T1 70.3 60 0.425T3 70.3 64 0.423T4 70.3 65 0.419Tab. 2.5 : Calibration en reception <strong>de</strong> l'ADCP 300 kHz (SHOM)Le transducteur 2 etant instable en reception, il n'a pas ete possible <strong>de</strong> le calibrer. D'apresle constructeur, ce<strong>la</strong> ne perturbe pas pour autant <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> vitesse, seule l'utilisation <strong>de</strong>l'intensite retrodiusee recue par ce transducteur est a eviter. Le niveau <strong>de</strong> bruit est consi<strong>de</strong>rea 70.3 dB =1Pa pour <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> 60 (T1), 64 (T3) et 65 (T4) counts. Le transducteur 1aunesensibilite inferieure <strong>de</strong> 1.7 dB aux <strong>de</strong>ux autres, ce qui est observe aussi dans les mesures insitu.Les uctuations <strong>de</strong> <strong>la</strong> pente dB/counts et les dierences <strong>de</strong> cette pente entre transducteursinduisent <strong>de</strong>s ecarts du m^eme ordre, <strong>de</strong> 0.6 a 2 dB pour <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong> 60 a 200 counts. Leserreurs <strong>de</strong> calibration sont plus importantes que les erreurs sur l'attenuation <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong>, liees auxvariations <strong>de</strong> temperature et salinite (dans <strong>la</strong> gamme 10-15 C et 30-35 psu).ADCP RDI Workhorse 1200 kHz (IFR n 4285)Le niveau emis est <strong>de</strong> 218 dB =1Pa=1m pour 38-42 V, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tensionV ADC (counts) est <strong>la</strong> suivante :NE =2:59 10 ;4 V ADC 2 +0:1276 V ADC +203:62 (R 2 =0:9978) (2.39)L'ouverture equivalente du faisceau mesuree est <strong>de</strong> 1.46 en emission seule (donnee constructeur<strong>de</strong> 1.4 )et<strong>de</strong>0.99 en emission + reception. Ceci est a prendre en compte dans le calculdu volume d'une cellule <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> l'appareil.La calibration a cette frequence est <strong>de</strong>licate et <strong>de</strong>s problemes <strong>de</strong> bruits electroniques sontapparus. Malgre ce<strong>la</strong>, il appara^t possible <strong>de</strong> consi<strong>de</strong>rer une re<strong>la</strong>tion unique en reception (Eq. 2.9)pour les quatre transducteurs, avec les parametres suivants :Le transducteur 2 ayant subi une <strong>de</strong>terioration en octobre 2004, sa sensibilite a<strong>la</strong>receptionest dorenavant diminuee <strong>de</strong> 20 dB mais sa pente dB/counts est toujours correcte (voir calibration32


2.5. Caracterisation <strong>de</strong>s ADCP en emission et receptionBr (dB =1Pa ) NC 0 (counts) K c (dB/counts)T1, T2, T3, T4 96.6 64 0.435Tab. 2.6 : Calibration en reception <strong>de</strong> l'ADCP 1200 kHz IFR n 42852 du rapport en Annexe E). Les uctuations <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion dB/counts, et les faibles ecartsentre transducteurs induisent <strong>de</strong>s erreurs al<strong>la</strong>nt jusqu'a 2 dB pour les fortes valeurs d'intensite(NC > 200 counts). Le niveau <strong>de</strong> bruit est estime a96.6dB =1Pa , pour une valeur <strong>de</strong> 64 counts,ce qui, d'apres les mesures in-situ, est surestime. Les intensites les plus faibles mesurees sonten eet <strong>de</strong> 44 a 49counts selon le transducteur, ce qui correspondrait, d'apres les mesures, aun niveau <strong>de</strong> bruit <strong>de</strong> 90 dB =1Pa . Ces valeurs sont atteintes dans le haut <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau(au <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>de</strong> 14 m au <strong>de</strong>ssus du fond). Avec notre calibration, on tend ainsi a surestimer treslegerement ces faibles valeurs d'intensite, mais les parametres consi<strong>de</strong>res (tableau 2.6) restenttout a fait corrects.ADCP RDI Workhorse 1200 kHz (IFR n 5953)La calibration <strong>de</strong> cet appareil a ete faite apres les <strong>de</strong>ux autres, et a pose plus<strong>de</strong>problemes dufait <strong>de</strong> <strong>la</strong> presence d'un bruit electronique interne au b^atiment que nous n'avons pas pu eliminer.Les resultats sont presentes dans un autre rapport (Annexe E.2).Les mesures ont permis <strong>de</strong> <strong>de</strong>terminer l'evolution du niveau emis en fonction <strong>de</strong> l'energie <strong>de</strong>spiles (V ADC ) enregistree en counts par l'appareil :NE = ;1:149 10 ;4 V ADC 2 +0:0707 V ADC +207:47 (2.40)Il varie <strong>de</strong> 217 a 216 dB =1Pa <strong>de</strong> 48 Volts (200 counts) a 38Volts (160 counts).En reception, les pentes K c (dB/counts) <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion 2.9 ontete estimees a partir <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>calibration (tableau 2.7). Par contre, etant donne l'important bruit electronique, les parametresNC 0 ontete estimes a l'air (ils correspon<strong>de</strong>nt par ailleurs aux valeurs minimales enregistrees insitu)etleniveau <strong>de</strong> bruit correspondant Br en dB =1Pa aete <strong>de</strong>duit <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe <strong>de</strong> calibration.Sa valeur n'est donc pas tres s^ure mais elle n'est cependant pas aberrante.Br (dB =1Pa ) NC 0 (counts) K c (dB/counts)T1 70 49 0.404T2 70 46 0.423T3 70 45 0.419T4 70 45 0.427Tab. 2.7 : Calibration en reception <strong>de</strong> l'ADCP 1200 kHz IFR n 595333


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.6 Exploitation <strong>de</strong>s prols d'intensite retrodiusee <strong>de</strong>s ADCP :methodologies et sensibilites <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesureL'etu<strong>de</strong> prece<strong>de</strong>nte montre que le calcul <strong>de</strong>s dierents termes <strong>de</strong> l'equation du sonar (equation2.8) doit ^etre precis pour tenter d'evaluer directement une concentration en particules, d'autantplus s'il s'agit d'obtenir <strong>de</strong>s concentrations massiques. Or, d'une part, l'acces aux donneesconstructeur <strong>de</strong>s ADCP n'est pas facile et d'autre part, <strong>la</strong> nature et <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s particulespresentes dans <strong>la</strong> colonne d'eau sont tres variables. La methodologie a consi<strong>de</strong>rer va <strong>de</strong>pendre<strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> mesures et <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s particules.En particulier, si les concentrations massiques sontelevees, l'attenuation liee aux particules peutne pas ^etre negligeable, et c'est donc par metho<strong>de</strong> iterative qu'il faut proce<strong>de</strong>r, pour <strong>de</strong>terminer,le long <strong>de</strong> chaque prol, <strong>la</strong> concentration et l'attenuation induite (section 2.6.1). La concentrationa partir <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle l'attenuation <strong>de</strong>vient non negligeable est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 200 mg/l, maiselle <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> <strong>la</strong> frequence <strong>de</strong> l'appareil utilise et <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s particules (section 2.2). Lavaleur <strong>de</strong> 200 mg/l est estimee pour un signal a 1200 kHz et <strong>de</strong>s particules nes (le coecientd'attenuation est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 0.1 dB/m). Dans certains environnements c^otiers, l'attenuationliee aux particules peut donc ^etre negligee. Une premiere information turbidite peut alors ^etreextraite facilement du signal retrodiuse <strong>de</strong>s ADCP : l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV,representatif du comportement moyen <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s particules insoniees par le signal a unendroit donne eta un moment donne (section 2.6.2).La calibration individuelle <strong>de</strong>s ADCP utilises a permis <strong>de</strong> preciser les caracteristiques d'emissionet <strong>de</strong> reception <strong>de</strong> ces appareils, an <strong>de</strong> s'aranchir <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s sur ces parametres techniqueset pouvoir etudier <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s signaux speciques a l'environnement sedimentaire.L'indice <strong>de</strong> retrodiusion IV peut donc ^etre quantie etpeutalors^etre exploite pour calculerune concentration, a partir d'un mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SER, avec quelques observations ou <strong>de</strong>s hypothesessur <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules du milieu (section 2.6.2). Dans <strong>la</strong> pratique, ce<strong>la</strong> s'avere<strong>de</strong>licat et une calibration empirique <strong>de</strong> cet indice est souvent eectue (section 2.6.3).Un bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s intervenant dans <strong>la</strong> quantication <strong>de</strong>s dierents termes et en particulier<strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion IV est fait dans <strong>la</strong> section 2.6.4.2.6.1 Obtention <strong>de</strong> prols <strong>de</strong> concentration : metho<strong>de</strong> implicite iterativeEn <strong>de</strong>veloppant l'equation du sonar 2.8, on obtient :NR(R)=NE ; 40 log 10 ( R) ; 2Z0R(w (r)+ s (r))dr + IV(R) + 10 log 10 (V (R)) (2.41)L'objectif est d'obtenir <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique en particules M. Orceparametre intervient dansl'evaluation du coecient d'attenuation lie aux particules s et <strong>de</strong>l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV .En introduisant l'expression du volume retrodiusant V = R 2 L (gure 2.2) et <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>retrodiusion IV =10log 10 (M = v s s ), le systeme d'equation a resoudre <strong>de</strong>vient donc:10 log 10 (M(R)) = NR(R) ; NE| {z }signal+20 log 10 ( R)+2; 10 log 10 ( L)| {z }geometrieZR(w (r)+ s (r))dr;10 log 10 (R)v s (R) s| {z }| {z0}transmissioncaracterisation <strong>de</strong>s particulestot (r) s (r) = ( d + v )(r)=8:6862v s s+ v (r) M(r)34(2.42)


2.6. Exploitation <strong>de</strong>s prols d'intensite retrodiusee <strong>de</strong>s ADCP : methodologieset sensibilites <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesureEn procedant <strong>de</strong> maniere iterative, cellule par cellule (en partant du transducteur), on peutcalculer s et M alternativement jusqu'a converger. Ce<strong>la</strong> est possible si tous les autres parametressont connus, en particulier les caracteristiques <strong>de</strong>s particules (distribution, taille, <strong>de</strong>nsite,e<strong>la</strong>sticite). Or tous ces parametres sont souvent diciles a estimer et il faut penser qu'uneerreur <strong>de</strong> 3 dB sur le calcul correspond a une erreur d'un facteur <strong>de</strong>ux () sur <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong>concentration estimee. Ceci est discute dans <strong>la</strong> section 2.6.4.Cette metho<strong>de</strong> a ete utilisee par Thorne and Hardcastle (1997), Thorne et al. (1993) avec <strong>de</strong>smesures d'un ABS (Acoustic Backscatter System). Nous l'avons aussi teste sur <strong>de</strong>s mesuresacquises dans l'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire ou les concentrations pouvaient atteindre 1 g/l. Du fait <strong>de</strong>l'incertitu<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules et <strong>la</strong> diculte <strong>de</strong> caracteriser <strong>la</strong> SER globale, l'ajustement<strong>de</strong> ce parametre a ete necessaire, mais les prols <strong>de</strong> concentration obtenus sont touta faitsatisfaisants.2.6.2 Inversion <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IVLorsque <strong>la</strong> concentration massique n'est pas trop elevee (< 200 mg/l), l'attenuation liee auxparticules peut ^etre negligee, et <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique peut alors ^etreobtenu directement a partir <strong>de</strong> l'equation 2.41 :ZRIV(R) =NR(R) ; NE +20log 10 ( R) ; 10 log 10 ( L)+2 w (r)dr (2.43)0Cet indice peut <strong>de</strong>ja donner en re<strong>la</strong>tif une information "turbidite"(acoustique), informantsur l'importance <strong>de</strong>s elements retrodiusants presents dans <strong>la</strong> colonne d'eau.En faisant <strong>de</strong>s hypotheses sur <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules presentes dans <strong>la</strong> colonne d'eau, etsi leur variabilite n'est pas trop importante, on peut tenter <strong>de</strong> remonter a une concentrationmassique ou volumique (C v =10 6 M= s l:l ;1 ), en inversant l'equation 2.14, avec un mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong>SER (section 2.2.1) :M = (10 IV=10 ) s v s(2.44)Cependant, <strong>la</strong> diculte <strong>de</strong> caracteriser les particules dans le milieu peut conduire a d'importantsecarts sur le resultat nal en concentration M.2.6.3 Calibration empirique <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion IVDans certains environnements, l'indice <strong>de</strong> retrodiusion peut donner un signal coherent entermes <strong>de</strong> turbidite, correle aux forcages. Il est donc aussi possible <strong>de</strong> faire une calibrationempirique <strong>de</strong> IV avec <strong>de</strong>s mesures in<strong>de</strong>pendantes <strong>de</strong> concentration massique (pesees <strong>de</strong> MESou mesures optiques <strong>de</strong> turbidite). Cette metho<strong>de</strong> est d'autant plus interessante que les nombreusesincertitu<strong>de</strong>s sur les dierents termes <strong>de</strong> l'equation apparaissent nonnegligeables (voirsection 2.6.4).L'indice <strong>de</strong> retrodiusion obtenu avec l'equation 2.43 s'exprime en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentrationmassique selon (Eq. 2.14) :IV = 10 log 10 M: s :v s=10log 10 (M) + 10 log 10 s :v s(dB ref. 1 m 3 )Une calibration empirique peut donc se faire entrelelog 10 <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration M 0 mesureein<strong>de</strong>pendamment, et l'indice correspondant IV 0 obtenu a partir du signal ADCP :10 log 10 (M 0 )=aIV 0 + b (2.45)35


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPEn theorie, a vaut donc 1 et les caracteristiques <strong>de</strong> retrodiusion <strong>de</strong>s particules sont contenuesdans le coecient b. Cependant, le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s presente dans <strong>la</strong> section suivante,montre que celles-ci restent importantes et <strong>la</strong> calibration <strong>de</strong> IV va se faire en pratique en ajustantegalement <strong>la</strong>pente a. La concentration massique M peut alors ^etre estimee pour l'ensemble <strong>de</strong><strong>la</strong> serie <strong>de</strong> mesures ADCP, selon :M =10 (aIV+ b)=10 (2.46)2.6.4 Bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s et sensibilite <strong>de</strong>s dierents termesA partir <strong>de</strong>s resultats <strong>de</strong> l'analyse <strong>de</strong>s processus et <strong>de</strong>s calibrations en bassin <strong>de</strong>s ADCP, noustentons ici <strong>de</strong> quantier les sensibilites et les incertitu<strong>de</strong>s sur les dierents termes <strong>de</strong> l'equationdu sonar, en estimant lesecarts induits sur l'indice <strong>de</strong> retrodiusion (en dB), qui permet ensuite<strong>de</strong> remonter a une concentration, sachant qu'une erreur <strong>de</strong> 3 dB (resp. 10 dB) sur cet indiceequivaut a un facteur 2 (resp. 10) sur <strong>la</strong> concentration M. Les dierentes incertitu<strong>de</strong>s concernentle fonctionnement <strong>de</strong> l'ADCP, les conditions environnementaleset<strong>la</strong>variabilite <strong>de</strong>s particulespresentes dans le milieu.Fonctionnement <strong>de</strong> l'ADCP WorkhorseLe tableau 2.8 presente les ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s et sensibilites <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesurepour les parametres lies au fonctionnement m^eme <strong>de</strong> l'ADCP et ses specicites techniques.L'ADCP envoie un signal acoustique dont <strong>la</strong>frequence n'est pas constante. Soit f 1 et f 2 lesfrequences minimales et maximales mesurees en bassin sur les signaux emis par les ADCP, lesuctuations <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion IV sont alors induites par l'intermediaire <strong>de</strong> :. <strong>la</strong> diusion <strong>de</strong>s particules (), c'est-a-dire en k 4 pour le regime <strong>de</strong> Rayleigh (Eq. 2.17), doncen 10 log 10 (f2 4=f 1 4 ) sur IV,. l'ouverture equivalente du faisceau, qui vaut en theorie =8(=a 2 t) : <strong>la</strong> geometrie <strong>de</strong> <strong>la</strong>mesure (le volume V ) est donc aectee et l'incertitu<strong>de</strong> sur IV est en ;10 log 10 (f1 2=f 2 2),. l'attenuation liee a l'eau ( w ) : le niveau recu est donc aecte apres propagation sur unedistance Aller-Retour (AR) (ici 10m pour exemple),. l'attenuation liee aux particules ( s ).Le niveau emis par l'ADCP baisse avec l'energie <strong>de</strong>s piles, ce qui doit ^etre pris en comptedans le cas <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> longue duree. En general, les piles ont une <strong>de</strong>croissance lente jusqu'a<strong>la</strong> tension <strong>de</strong> 38 volts, mais plus rapi<strong>de</strong> au <strong>de</strong>ssous. Le niveau emis NE suit cette allure et <strong>de</strong>croitnalement <strong>de</strong> seulement 1 dB jusqu'a 38Volts.Pour le calcul du volume insonie, l'ouverture equivalente du faisceau doit ^etre consi<strong>de</strong>reeen emission + reception ( 2 ), et non en emission seule ( 1 ). L'erreur induite sur IV est <strong>de</strong>10 log 10 ( 2 2 =2 1 ).En reception, <strong>la</strong> pente K c est <strong>de</strong>terminee a 0.01 dB/count pres, du fait <strong>de</strong> ces uctuationsnaturelles. Sur <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong> variation du niveau recu, 60-200 counts, ce<strong>la</strong> peut induire <strong>de</strong>s erreurs<strong>de</strong> 0.6 a 2 dB sur le niveau NR donc sur IV directement. Si on consi<strong>de</strong>re une seule calibrationmoyenne pour chaque transducteur (sous reserve que leur etat <strong>de</strong> fonctionnement soit normal),l'erreur sur K c est inferieure a 1% pour le 300 kHz et 2% pour le 1200 kHz, ce qui induit <strong>de</strong>secarts <strong>de</strong> maximum1a 2 dB.36


2.6. Exploitation <strong>de</strong>s prols d'intensite retrodiusee <strong>de</strong>s ADCP : methodologieset sensibilites <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure300 kHz 1200 kHzvariation <strong>de</strong> frequence :f 1 - f 2 300-360 kHz 1200-1290 kHzdiusion +3.2dB +1.25 dBdonc V +1.6 dB +0.6 dB w [f 2 ; f 1 ] +0.013 dB/m +0.07 dB/m w [f 2 ; f 1 ] sur 10m AR +0.26 dB +1.4 dB s [f 2 ; f 1 ] sur 10m AR et pour 10 mg/l +7 10 ;4 dB +0.0267 dBvariations <strong>de</strong> NE :U =38; 42Volts -1dB/4Volts -1dB/4VoltsU


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP. <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules : ici l'ecart entre <strong>de</strong>s particules minerales (min, g=2.58 h=3.0) etorganiques (org,g=1.04h=1.03), <strong>de</strong> masse volumique et celerite <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s dierentes, est <strong>de</strong> 21dB.. une distribution <strong>de</strong> taille <strong>de</strong> particules : <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> particule a consi<strong>de</strong>rer pour une distribution<strong>de</strong> taille <strong>de</strong> particules (<strong>de</strong> m^eme masse volumique) est a eq tel que a 3 eq = P i f ia 3 i ,avec f i <strong>la</strong> fractionvolumique <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse i (section 2.2.4). Pour une distribution ayant un diametre median<strong>de</strong> 11 m, le diametre equivalent est <strong>de</strong> 24 m etl'ecart induit sur IV est superieur a 26dB.300 kHz 1200 kHzM *2 +3 dB +3 dBM *10 +10 dB +10 dB[min/org] +18.4 dB +18.4 dBa s [50 ; 10]m +21 dB +21 dBa eq +26.3 dB +26.4 dBTab. 2.10 : Ecarts possibles sur l'indice <strong>de</strong>retrodiusion, lies a <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s particules presentesdans le milieu.2.6.6 ConclusionAvant m^eme <strong>de</strong> quantier les erreurs liees a <strong>la</strong>meconnaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature et <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>sparticules presentes dans <strong>la</strong> colonne d'eau, il appara^t que l'utilisation <strong>de</strong>s ADCP BroadbandRDI pour <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> concentration massique, necessite une calibration rigoureuse <strong>de</strong> cesappareils si l'on veut eviter une calibration empirique par ailleurs. Or l'experience a montreque ceci est <strong>de</strong>licat a faire et ne peut pas ^etre envisage en routine. De plus, le fonctionnementm^eme <strong>de</strong>s ADCP Broadband peut induire <strong>de</strong>s erreurs importantes sur l'estimation <strong>de</strong> l'indice<strong>de</strong> retrodiusion, en particulier <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> frequence du signal. Ces erreurs peuvent ^etreaussi importantes (voire plus, a basse frequence) que celles liees a <strong>la</strong>variabilite hydrologiquedu milieu, du moins pour <strong>de</strong>s zones peu profon<strong>de</strong>s (distances <strong>de</strong> propagation reduites). Pourl'obtention <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique a partir du signal retrodiuse <strong>de</strong>s ADCP, <strong>la</strong>precision<strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure elle-m^eme et <strong>de</strong> <strong>la</strong> calibration <strong>de</strong>s appareils est superieure a 3 dB (un facteur 2 sur<strong>la</strong> concentration). D'autre part, <strong>la</strong> mesure est particulierement sensible a <strong>la</strong> taille et <strong>la</strong> nature<strong>de</strong>s particules et <strong>la</strong> diculte <strong>de</strong> caracteriser les distributions dans le milieu renforce l'i<strong>de</strong>e quel'inversion du signal, in<strong>de</strong>pendamment <strong>de</strong> toute calibration est dicile, surtout pour obtenir uneconcentration massique. Pour <strong>de</strong>s concentrations faibles, l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV,obtenu a partir <strong>de</strong> l'equation 2.43 peut cependant donner une information "turbidite"globale,integrant l'ensemble <strong>de</strong>s caracteristiques <strong>de</strong>s particules insoniees simultanement par le signal.Sa calibration peut ensuite ^etre faite en concentration massique, avec <strong>de</strong>s mesures in<strong>de</strong>pendantes.Pour <strong>de</strong>s concentrations plus elevees, <strong>la</strong> metho<strong>de</strong> iterative peut^etre utilisee et couplee a unecalibration empirique, comme ce que l'on peut faire avec le logiciel SEDIVIEW (Annexe B), quinecessite cependant <strong>de</strong> bien connaitre les processus en jeu an <strong>de</strong> pouvoir "calibrer" les bonsparametres.38


2.7. Strategie <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ges experimentaux2.7 Strategie <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ges experimentauxAn d'etudier concretement <strong>la</strong> faisabilite <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> concentration par ADCP, <strong>de</strong>smouil<strong>la</strong>ges experimentaux ont ete mis en p<strong>la</strong>ce. Nous disposions <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux series <strong>de</strong> prols d'unADP Nortek, realisees au <strong>Sud</strong> <strong>de</strong> Belle-Ile en 2001-2002, par le SHOM (2 series <strong>de</strong> plusieurs mois).Cependant, ces donnees ont ete acquises au <strong>la</strong>rge, dans une gamme <strong>de</strong> turbidite faible et, pourles besoins du sujet, un mouil<strong>la</strong>ge specique a donc ete prevu, dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagneMODYCOT-TURBI 2003, dans une zone <strong>de</strong> plus faible profon<strong>de</strong>ur avec <strong>de</strong>s turbidites plusimportantes. Pour <strong>de</strong>terminer <strong>la</strong> position <strong>de</strong> ce mouil<strong>la</strong>ge, on s'est interesse a <strong>la</strong> zone "Baie<strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine-embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire ", pour sa gamme <strong>de</strong> turbidite mo<strong>de</strong>ree et ses problemesd'eutrophisation, tout en se preoccupant <strong>de</strong><strong>la</strong>tenue du mouil<strong>la</strong>ge. Nous avons pense le p<strong>la</strong>cersur <strong>de</strong>s fonds sableux, plus pres <strong>de</strong> l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, mais cette possibilite a vite eteeliminee, an <strong>de</strong> ne pas ^etre trop soumis aux uctuations du panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et <strong>de</strong> bienetudier les remises en suspension liees aux vagues, plus representatives <strong>de</strong>s processus c^otiers. Labaie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine a donc ete retenue, mais il fal<strong>la</strong>it trouver une zone pas trop vaseuse pour <strong>la</strong> tenuedu mouil<strong>la</strong>ge. Une campagne <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone a donc ete organisee, an <strong>de</strong> conna^treau mieux <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s fonds et <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong> turbidite dans <strong>la</strong> zone (campagne PREMOD).2.7.1 Reconnaissance <strong>de</strong>s fonds : campagne PREMODConcernant <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine et du Mor-Bras, nous disposions d'informationsdans <strong>la</strong> these <strong>de</strong> Vanney (1977), <strong>de</strong> quelques carottes <strong>de</strong> <strong>la</strong> base <strong>de</strong> donnees duBRGM, <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte <strong>de</strong> Le Bris (1986) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte G du SHOM, plus recente. Or ces dierentesinformations etaient situees trop a <strong>la</strong>c^oteousecontredisaient, l'evolution <strong>de</strong>s fonds etant vraisemb<strong>la</strong>blementimportante. Pour <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du mouil<strong>la</strong>ge, il etait important <strong>de</strong> conna^treau mieux <strong>la</strong> nature du fond dans <strong>la</strong> zone, et <strong>la</strong> campagne PREMOD a permis <strong>de</strong> faire une reconnaissancesedimentaire en dierents points du Mor-Bras (gure 2.13a). La campagne a eu lieule 29/01/2003, a bord du C^otes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Manche (INSU). Des prelevements <strong>de</strong> sediments ont etefaits a l'ai<strong>de</strong> d'une benne Shipeck et d'un carottier Reineck, an <strong>de</strong> mesurer <strong>la</strong> teneur en eau,<strong>la</strong> granulometrie, et <strong>la</strong> matiere organique.Il s'est avere que <strong>la</strong> zone prospectee etait entierement vaseuse avec plus <strong>de</strong> 85% <strong>de</strong> particulesnes (< 63m). Le spectre granulometrique mesure apartirdusediment superciel <strong>de</strong><strong>la</strong> station 5 montre un mo<strong>de</strong> principal a 12m, mais un etalement du spectre <strong>de</strong> 3 a 60m(gure 2.13b). Les zones sableuses <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte G du SHOM (sud du p<strong>la</strong>teau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Recherche etstation 1) n'ont pas ete retrouvees et nous avons constate une colonisation par <strong>de</strong>s Haploopstubico<strong>la</strong>, <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s stations 7 a 11. Le sediment est,a ces stations, tres bioturbe, avecles 10 premiers centimetres tres remanies et <strong>de</strong> consistance tres molle. Avec le carottier Reineck,nous avons observe a <strong>la</strong> station 11 que <strong>la</strong> couche inferieure etait composee <strong>de</strong> vase ne assezcompacte non silteuse. Les stations 1 a 6sont caracterisees par une vase ne col<strong>la</strong>nte non silteuse,plus ou moins compacte, avec parfois quelques coquilles <strong>de</strong> bivalves et <strong>de</strong>s poches oxy<strong>de</strong>es.Le sediment <strong>de</strong> <strong>la</strong> station 4 etait d'apparence le plus compact et <strong>la</strong> carotte prelevee se tenait bien.Les mesures <strong>de</strong> teneur en eau donnent <strong>de</strong>svaleurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse volumique seche entre 500et 650 g.l ;1 ,saufpour<strong>la</strong>station4,ou elle est <strong>de</strong> 818.72 g.l-1. Ceci conrme les observationsterrains re<strong>la</strong>tives a <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> compacite dusediment <strong>de</strong> <strong>la</strong> station 4.De plus, <strong>de</strong>s prelevements a <strong>la</strong> bouteille Niskin ontetefaitsaenviron 2 m du fond, a certainesstations, en privilegiant <strong>la</strong>variabilite temporelle, le but etant <strong>de</strong><strong>de</strong>terminer <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong> turbiditece jour <strong>la</strong> dans <strong>la</strong> zone. Les analyses ontete faites au <strong>la</strong>boratoire a l'ai<strong>de</strong> d'un nephelometre39


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPHACH 2100 et par pesees apres ltration. Nous avons mesure <strong>de</strong>svaleurs <strong>de</strong> turbidite al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>18 a 28 NTU et <strong>de</strong>s concentrations en particules <strong>de</strong> 26 a 50 mg/l. Le vent souait du Nord-Ouest, a 30 noeuds en moyenne avec <strong>de</strong>s rafales a 45 noeuds, formant une mer <strong>de</strong> vent assezagitee, avec <strong>de</strong>s vagues, d'1 m <strong>de</strong> hauteur environ.35’8granulometrie (%) − PREMOD − station 530’47 o N25.00’20’Belle−Ile15’50Houat3 o W4010Hoedic2030P<strong>la</strong>teau <strong>de</strong> <strong>la</strong>Recherche811 91012763 4 521Ile Dumet50’ 40’ 30’a)Vi<strong>la</strong>inePointe duCastelli7654321010 0 10 1 diametre (µm) 10 2b)Fig. 2.13 : PREMOD 29/01/2003 - a) Position <strong>de</strong>s stations 1 a 12 - Isobathes10a 50 m. - b) GRANU-LOMETRIE (STATION 5) : pourcentage volumique (%) en fonction du diametre (m).Fig. 2.14 : PREMOD 29/01/2003 - Position <strong>de</strong>s stations par rapport a <strong>la</strong>naturedufondsedimentaire<strong>de</strong> <strong>la</strong> carte n 7033G du SHOM.40


2.7. Strategie <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ges experimentauxFig. 2.15 : PREMOD 29/01/2003 - Prelevement et carotte (STATION 4).2.7.2 Position du point <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>geLes mesures realisees en Baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne PREMOD ont montre que <strong>la</strong>zone etait completement envasee mais que le point 4etait le point leplusinteressant : une vaseplus compacte, favorable a une meilleure tenue du mouil<strong>la</strong>ge une profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> 18 m cote<strong>marine</strong>,susante et pas trop contraignante pour les plongeurs une zone ouverte au forcage <strong>de</strong>svagues dominantes, pas trop pres <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote ni trop loin pour faciliter l'accessibilite pour <strong>de</strong>smesures intermediaires. La position <strong>de</strong> ce point est (47 23.5'N 2 40'W), au <strong>Sud</strong>-Ouest <strong>de</strong> l'^leDumet.En parallele, une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> a ete faite, par l'intermediaire du representant IFREMER duCroisic, aupres <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> p^eche concernant <strong>la</strong>frequence et <strong>la</strong> localisation <strong>de</strong>s routes<strong>de</strong>s chalutiers dans le Mor-Bras, et concernant lechoix d'un point qui g^enerait le moins possible,dans cette zone. Les p^echeurs ont ete assezreticents a fournir leurs positions exactes mais leComite local <strong>de</strong>s p^eches <strong>de</strong> La Turballe a nalement communique une position, dans <strong>la</strong> zonequ'on leur avait soumis, et celle-ci s'est averee ^etre tres proche <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>terminee par lesanalyses <strong>de</strong> terrain, <strong>la</strong> position du point 4 <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission PREMOD a donc ete retenue.Suite aux mesures <strong>de</strong> 2003, un autre mouil<strong>la</strong>ge experimental a ete mis en p<strong>la</strong>ce a l'automne2004, dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne OPTIC-PCAF 2004 (SHOM). En eet, les mesures duprintemps 2003, exceptionnellement chaud et calme, ont ete beaucoup perturbes par les eorescences<strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton et <strong>la</strong> dynamique du zoop<strong>la</strong>ncton. Les resultats en termes <strong>de</strong> dynamiquesedimentaire se sont reveles insusants. L'objectif du mouil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> 2004 etait donc <strong>de</strong> realiser,dans <strong>de</strong>s conditions automnales, esperees plus agitees, <strong>de</strong>s mesures ADCP avec un appareil aplus haute frequence (sensible aux plus petites particules et permettant <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> mesuresplus petites). Nous avons gar<strong>de</strong> <strong>la</strong>m^eme position du mouil<strong>la</strong>ge qu'en 2003, bien exposee auxhoules du <strong>la</strong>rge, pas trop pres <strong>de</strong>s panaches <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine et situe sur <strong>de</strong>s fondsvaseux pas trop meubles.Malheureusement, ce mouil<strong>la</strong>ge a ete chalute acci<strong>de</strong>ntellement ce qui a conduit a <strong>la</strong> perte <strong>de</strong>l'ADCP 1200 kHz et <strong>de</strong>s turbidimetres optiques <strong>de</strong> calibration (l'ADCP 1200 kHz a ete retrouveseulement plusieurs mois apres).Il a donc ete <strong>de</strong>ci<strong>de</strong> <strong>de</strong>realiser un troisieme mouil<strong>la</strong>ge (simplie), qui a pu ^etre mis en p<strong>la</strong>ceen Fevrier 2005. Sa position a par contre ete <strong>de</strong>p<strong>la</strong>cee plus a <strong>la</strong>c^ote, pour limiter les risques <strong>de</strong>chalutage, et c'est avec le conseil <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> p^eche que nous avons fait le choix <strong>de</strong> <strong>la</strong>p<strong>la</strong>cer vers <strong>la</strong> pointe du Castelli (a l'Est du prece<strong>de</strong>nt point).41


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.8 Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2003Tout le travail prece<strong>de</strong>nt a permis d'apporter <strong>de</strong>s elements a <strong>la</strong> composition du mouil<strong>la</strong>ge misen p<strong>la</strong>ce par le SHOM (MHA) lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne MODYCOT-TURBI 2003 (24-03/11-04-2003),a bord du b^atiment hydrographique La Perouse (MHA 2003b MHA 2003a EPSHOM 2003).En plus <strong>de</strong> courantometres acoustiques, <strong>de</strong>s turbidimetres optiques ontete mouilles, mais ils ontsubi un important fouling, malgre les nettoyages realises. Des mesures <strong>de</strong> calibration ont aussiete faites an <strong>de</strong> mieux caracteriser <strong>la</strong> masse d'eau et les particules presentes. La presentationdu mouil<strong>la</strong>ge et l'inventaire <strong>de</strong>s mesures eectuees sont faits dans <strong>la</strong> premiere section.Les mesures realisees pendant <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> du mouil<strong>la</strong>ge ont montre que les concentrationsmassiques n'excedaient pas les 100 mg/l. De plus, les frequences <strong>de</strong> travail <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux appareilsacoustiques etant re<strong>la</strong>tivement basses (300 et 500 kHz), il a ete verie que le coecientd'attenuation <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> lie aux particules pouvait ^etre theoriquement neglige.Pour exploiter les mesures acoustiques, l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV a donc ete calcule,en corrigeant le signal ADCP <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> propagation (section 2.8.2). Puis pour obtenirune concentration massique, nous avons tente d'inverser l'indice IV avec un mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SectionEcace <strong>de</strong> Retrodiusion, en caracterisant les particules presentes dans le milieu (section 2.8.3).Les resultats n'etant pas satisfaisants, nous avons aussi teste une calibration empirique avec lesmesures du turbidimetre optique TBD (section 2.8.4).2.8.1 Presentation du mouil<strong>la</strong>geLe SHOM disposait <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux courantometres a eet Doppler, un ADCP Workhorse 300kHzRDI et un ADP 500kHz Nortek. L'inter^et <strong>de</strong> mouiller les <strong>de</strong>ux appareils etait double : pour leSHOM, comparer les resultats <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> courants et dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> these, comparer lesresultats en termes <strong>de</strong> prols <strong>de</strong> concentration obtenus a <strong>de</strong>uxfrequences dierentes. La perio<strong>de</strong>du mouil<strong>la</strong>ge s'etend du 26 mars au 2 juillet 2003, par <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> 20 m, au sud-ouest <strong>de</strong> l'IleDumet (gure 2.16).36’30’24’47 o N18.00’Belle−IleQuiberonGolfe du MorbihanVi<strong>la</strong>ine10Ile DumetxPointe du Castelli20MOUILLAGE30St−NazaireLoire12’50406’15’3 o W45’ 30’15’2 o WFig. 2.16 : Position <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges experimentaux MODYCOT-TURBI 2003 et OPTIC-PCAF 2004.Materiel mouille (gure 2.17) :{ Les <strong>de</strong>ux courantometres a eet Doppler poses au fond : l'ADCP Workhorse 300 kHz RDIinstalle sur un support <strong>de</strong> 80 cm <strong>de</strong> haut et l'ADP 500 kHz Nortek installe sur une cageanti-chalutage <strong>de</strong> hauteur 50 cm ("Arape<strong>de</strong>"). Ils mesurent chacun le courant et l'intensiteretrodiusee sur <strong>la</strong> colonne d'eau, ainsi que <strong>la</strong> temperature et <strong>la</strong> pression au fond. Pour une42


2.8. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2003meilleure precision <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> courants, le SHOM a choisi un pas d'echantillonnagevertical <strong>de</strong> 2 metres, alors qu'une meilleure resolution verticale aurait ete pertinente pourechantillonner les gradients <strong>de</strong> concentration. Le "b<strong>la</strong>nk" etait <strong>de</strong> 1 m. La conguration<strong>de</strong>s appareils a ete faite <strong>de</strong> facon a realiser <strong>de</strong>s mesures toutes les 10mn sur 3 mn (moyennesur 3 mn d'1 ping par secon<strong>de</strong>), alternees entre le RDI et le NORTEK, an d'eviter lesinterferences entre les signaux.{ Un turbidimetre Micrel <strong>de</strong> fond, avec un capteur Wet<strong>la</strong>bs <strong>de</strong> gamme 0-250 NTU. Saposition est a +4mdufondac^ote <strong>de</strong> l'ADCP RDI, correspondant a<strong>la</strong>coteducentre<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxieme cellule <strong>de</strong> l'ADCP. Un capteur 0-25 NTU etait initialement prevu, maisles mesures <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission PREMOD ont montre que <strong>la</strong> turbidite atteignait 28 NTU (ilest vrai que les conditions <strong>de</strong> mer et <strong>de</strong> vent etaient particulierement fortes pendant <strong>la</strong>campagne). Il a donc ete<strong>de</strong>ci<strong>de</strong> <strong>de</strong> mettre en oeuvre un autre capteur <strong>de</strong> gamme superieure,<strong>la</strong> resolution n'etant pour autant pas<strong>de</strong>terioree. La gamme superieure <strong>de</strong> Wet<strong>la</strong>bs est 0-75/250 NTU, selon l'utilisation en gain faible ou fort. Par manque <strong>de</strong> temps, nous avonsprefere gar<strong>de</strong>r le capteur tel qu'il etait arrive, en 0-250 NTU, <strong>la</strong> precision <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesureetant alors <strong>de</strong> 0.06 NTU.{ Un turbidimetre Micrel <strong>de</strong> subsurface (surface -3 m), avec un capteur Wet<strong>la</strong>bs <strong>de</strong> gamme 0-25 NTU. Sa presence est justiee par <strong>la</strong> probable presence dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux popu<strong>la</strong>tionsdierentes <strong>de</strong> particules en surface (organique) et au fond (mineral), ainsi que l'inuence<strong>de</strong>s panaches <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine.{ Une son<strong>de</strong> Micrel en subsurface (surface -3 m) enregistrant <strong>la</strong> temperature, et <strong>la</strong> salinite,pour estimer les variations <strong>de</strong>s conditions hydrologiques.{Unebouee houlographe Datawell. La station a terre <strong>de</strong> reception <strong>de</strong>s donnees a malheureusementtres mal fonctionne, et les mesures sont donctres eparses.Mesures <strong>de</strong> calibration :{ 26/03/2003, a bord du BHO La Perouse (Marine Nationale) : prols au cours d'un pointxe <strong>de</strong> 13 heures, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne MODYCOT-TURBI 2003 (temperature, salinite,uorescence, transmission, micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ, prelevements d'eau).{ 22/04/2003, a bord <strong>de</strong> <strong>la</strong> ve<strong>de</strong>tte Mesklec (IFREMER La Trinite surmer):prelevementsd'eau et prols d'hydrologie et <strong>de</strong> turbidite optique (transmission et OBS). Nettoyage duturbidimetre <strong>de</strong> surface.{ 26/05/2003, a bord <strong>de</strong> L'Epee (Gendarmerie Maritime Lorient) prelevements d'eau etprols d'hydrologie et <strong>de</strong> turbidite optique (transmission et OBS). Nettoyage <strong>de</strong>s turbidimetrespar plongeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gendarmerie maritime et d'IFREMER.{ 18/06/2003, a bord <strong>de</strong> L'Epee (Gendarmerie Maritime Lorient):Nettoyage <strong>de</strong>s turbidimetrespar plongeurs IFREMER.{ 21/06/2003, a bord du C^otes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Manche (INSU) : prols au cours d'un point xe<strong>de</strong> 13 heures, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne VILOIR (temperature, salinite, uorescence, microgranulometre<strong>la</strong>ser in-situ, prelevements d'eau).La presentation <strong>de</strong>s turbidimetres optiques est faite en Annexe C. Leur calibration en concentrationmassique a ete faite en <strong>la</strong>boratoire apartir d'une suspension <strong>de</strong> sediment supercielpreleve sur zone (Annexe D).43


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPFig. 2.17 : Schema <strong>de</strong> principe du mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT-TURBI 200344


2.8. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 20032.8.2 Les mesures ADCP : obtention d'un indice <strong>de</strong> retrodiusionLes <strong>de</strong>ux appareils ont acquis <strong>de</strong>s mesures a partir du 26/03/2003 jusqu'au 02/07/2003 pourle RDI et jusqu'au 13/06/2003 pour l'ADP Nortek qui a ete renverse par un chalut. Le nombre<strong>de</strong> cellules <strong>de</strong> mesure vali<strong>de</strong>s dans <strong>la</strong> colonne d'eau n'est pas tres important (7a 10). En eet,le support <strong>de</strong>s appareils, le B<strong>la</strong>nk et <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s cellules font que <strong>la</strong> premiere mesure d'intensiteretrodiusee est a environ 4,5 m (RDI) et 4 m (NORTEK) du fond. De plus, sous l'echo <strong>de</strong> <strong>la</strong>surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, les cellules <strong>de</strong> sub-surface sont d'autant plus perturbees que l'agitation <strong>de</strong> <strong>la</strong>mer est forte, les micro bulles d'air dans l'eau etant <strong>de</strong>selements fortement retrodiusants. Lesmesures vali<strong>de</strong>s commencent donc ici a environ 3 metres sous <strong>la</strong> surface.Les niveaux en <strong>de</strong>cibels <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux ADCP sont calcules a partir <strong>de</strong>s signaux bruts NC (counts)d'intensite retrodiusee <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux appareils, en consi<strong>de</strong>rant lesresultats <strong>de</strong>s experiences en bassin(Annexe E et section 2.5.2) pour le RDI 300 kHz, et a l'air pour le NORTEK 500 kHz(Annexe D) :NR = Br + K c (NC ; NC 0 ) (dB =1P a )avec pour l'ADCP 300 kHz (transducteur 1) :K c =0:425 dB/counts, NC 0 =60counts et Br =70:3 dB =1P a ,et pour l'ADP 500 kHz (transducteur 1) :K c =0:388 dB/counts, NC 0 =38counts et Br =83dB =1P a .La calibration du NORTEK ayant ete faite a l'air, le niveau en <strong>de</strong>cibel reste approximatif.Les mesures (gure 2.19) montrent une evolution temporelle semb<strong>la</strong>ble <strong>de</strong>s signaux <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxappareils, avec quatre perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> niveaux plus forts dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond, correles aux marees<strong>de</strong> vive-eau. L'etu<strong>de</strong> plus precise <strong>de</strong>s forcages montre aussi <strong>de</strong>s evenements lies a <strong>de</strong>s perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong>mer plus agitees (houles et coups <strong>de</strong> vent), mais ce<strong>la</strong> sera etudiedanslechapitre 3. La dynamique<strong>de</strong>s signaux est <strong>de</strong> 40 dB environ. L'ADP NORTEK semble plus sensible a <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong> <strong>la</strong>couche <strong>de</strong> fond. Ceci est liea sa plus haute frequence et a sa position plus pres du fond que le RDI.Coecient d'attenuation lie al'eauLe coecient d'attenuation lie a l'eau a ete estime sur toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesures, enexploitant toutes les mesures hydrologiques eectuees : les series temporelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> son<strong>de</strong> TS<strong>de</strong> subsurface et <strong>de</strong> <strong>la</strong> temperature enregistree par l'ADCP RDI (gure 2.20), les prols CTDrealises en <strong>de</strong>but et n <strong>de</strong> perio<strong>de</strong> lors <strong>de</strong>s campagnes MODYCOT-TURBI 2003 et VILOIR2003 et enn, les prols CTD <strong>de</strong>s missions intermediaires (gure 2.21). La salinite au fond estinterpolee <strong>de</strong> 33 a 34.8 psu gr^ace aux prols CTD ponctuels. La temperature et <strong>la</strong> salinite ontete chacune interpolees lineairement sur <strong>la</strong> verticale et sur toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> temporelle a partir<strong>de</strong> ces mesures. Ceci a permis <strong>de</strong> calculer l'evolution du coecient d'attenuation liee a l'eau w sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesure (gure 2.22). On constate que l'evolution <strong>de</strong> l'amortissement lieea l'eau suit particulierement celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> temperature, exceptionnellement elevee au printemps2003. Le coecient varie <strong>de</strong> 0.07 a 0.1 dB/m (a 307 kHz) en surface entre mars et juillet 2003.La formation <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratication thermique est bien prise en compte, <strong>de</strong> m^eme que le me<strong>la</strong>nge<strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau par le coup <strong>de</strong> vent autour du jour 140.45


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPHauteur d’eau (m)222120191817Intensite Retrodiffusee <strong>de</strong> l’ADCP RDI 300kHz et Turbidite <strong>de</strong>s TBD Micrel1684 94 104 114 124 134 144 154 164 174 184NC (counts)− Bin 7NC (counts)− Bin 1170160150140130120110100908070284 94 104 114 124 134 144 154 164 174 184 0200190Fouling TBDFouling TBD10090180801707016060150501404013030120201101010084 94 104 114 124 134 144 154 164 174 184 0temps (jours)Fig. 2.18 : Hauteur d'eau (noir) calculee a partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression du TBD <strong>de</strong> fond - Niveau recu brutNC (en counts) <strong>de</strong> l'ADCP RDI 300kHz (bleu) - Turbidite <strong>de</strong>s TBD micrel calibree en mg.l ;1 (vert)- Sub-surface (milieu) et Fond+4m (bas) - Les eches noires indiquent les nettoyages occasionnels <strong>de</strong>sTBD.201816141210864Turbidite (mg/l)− Surface −4mTurbidite (mg/l)− Fond +4m20ADCP RDI 300kHzNiveau recu NR (dB /1µPa)120115hauteur /fond15101101051009559085Hauteur d’eau (m)22201884 94 104 114 124 134 144 154 164 174 1841684 94 104ADP NORTEK 500kHz114 124 134 144 154 164 174 1842080604020140135hauteur /fond (m)1510513012512011511010584 94 104 114 124 134 144 154 164 174 184temps (jours)100Fig. 2.19 : Niveau recu NR (dB =1P a ) <strong>de</strong> l'ADCP RDI 300 kHz (haut) - Hauteur d'eau (m) (centre) -Niveau recu (dB =1P a ) <strong>de</strong> l'ADP NORTEK 500 kHz (bas)- Temps en jours <strong>de</strong> l'annee 2003 : du 26/03(84) au 02/07 (184). 46


2.8. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2003α wdB/m0.1050.0950.0850.0750.06584 94 104 114 124 134 144 154 164 174Temperature (<strong>de</strong>gC)Salinite (psu)Pression (dbar)20191817161514131211sub−surfacefond+4m10984 94 104 114 124 134 144 154 164 1743534333231sub−surface3084 94 104 114 124 134 144 154 164 17454sub−surfacefond+4msub−surface384 94 104 114 124 134 144 154 164 174temps (jours)Fig. 2.20 : En haut, evolution du coecient d'amortissement lie al'eau w sur toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesure,en surface et au fond. Valeurs <strong>de</strong> temperature et salinite associees. Pression du TBD <strong>de</strong> sub-surface (pourcontr^oler l'agitation). Au fond, le calcul <strong>de</strong> w est fait avec une salinite <strong>de</strong>al<strong>la</strong>nt33a 34.8 psu du <strong>de</strong>buta <strong>la</strong>n<strong>de</strong><strong>la</strong>perio<strong>de</strong>.Salinite (psu)Transmission (%)Salinite (psu)Transmission (%)29 30 31 32 33 34 35 3600220 30 40 50 60 70 80 90 10000229 30 31 32 33 34 35 3600220 30 40 50 60 70 80 90 1000022222444444446666666688888888Profon<strong>de</strong>ur (m)10121012Profon<strong>de</strong>ur (m)10121012Profon<strong>de</strong>ur (m)10121012Profon<strong>de</strong>ur (m)101210121414141414141414161616161616161618181818181818182020202020202020222210 11 12 13 14 15 16 17Temperature (<strong>de</strong>g C)0 2 4 6 8 10 12 14 16Concentration (mg/l)222210 11 12 13 14 15 16 17Temperature (<strong>de</strong>g C)0 2 4 6 8 10 12 14 16Concentration (mg/l)a)b)Fig. 2.21 : Prols <strong>de</strong> temperature en C(rouge), salinite en psu (vert), OBS en mg.l ;1 (noir) et transmissiometrieen % (bleu), a) le 22/04/2003 (jour 111) et b) le 26/05/2003 (jour 145).47


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP20151050Temperature (<strong>de</strong>g. C)90 100 110 120 130 140 150 160 170 1801817161514131211109201510Salinite (psu)35343332531090 100 110 120 130 140 150 160 170 1803020151050Coefficient d’attenuation lie a l’eau (dB.m −1 ) − f=307.2kHz90 100 110 120 130 140 150 160 170 180temps (jours)0.10.0950.090.0850.080.075Fig. 2.22 : Temperature et salinite interpolees sur toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesure. Coecient d'attenuationlie a l'eau (a 300 kHz) calcule apartir <strong>de</strong> ces valeurs <strong>de</strong> temperature et salinite.Indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IVEtant donnees les faibles concentrations massiques rencontrees, l'attenuation par les particulespeut ^etre negligee et on peut calculer l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique a partir <strong>de</strong>l'equation 2.43, rappelee ci-<strong>de</strong>ssous :Z RIV(R) =NR(R) ; NE +20log 10 ( R) ; 10 log 10 ( L)+2 w (r)dr0Les resultats <strong>de</strong> toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesure sont presentes pour chacun <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux appareilssur les gures 2.24 et 2.25.L'echo <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer a ete eace et remp<strong>la</strong>ce par le niveau d'eau (en noir). Des perturbations(echos <strong>de</strong>s bulles d'air) sont quand m^eme regulierement visibles jusqu'a 5metres sous <strong>la</strong>surface, lors <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> vent et <strong>de</strong>s evenements <strong>de</strong> houle (jours 91, 108-109, 116-122, 139-140,144, 181). La dierence <strong>de</strong> frequence <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux appareils induit theoriquement (section 2.2) unecart <strong>de</strong> 8.5 dB sur l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique, or il est ici <strong>de</strong> 20-25 dB. Cette comparaisonne semble pas tres informative car il existe une telle variete <strong>de</strong>s particules en taille et48


2.8. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2003Fig. 2.23 : Chlorophylle a (droite) et Matieres En Suspension inorganiques (gauche) estimees a partir<strong>de</strong>s images satellites SeaWIFs/NASA (Gohin et al. 2005).49


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPen nature que les <strong>de</strong>ux signaux ne vont pas"voir"les m^emes particules. En theorie, le signalretrodiuse est maximal pour <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> rayon 470m a 500 kHz et 800 m a 300 kHz(section 2.2). Il est donc dicile d'interpreter cet ecart, d'autant plus que <strong>la</strong> calibration <strong>de</strong> l'ADPNortek n'a pas ete faite en bassin et que les niveaux obtenus ne peuvent ^etre consi<strong>de</strong>res en touteconance.Du fait <strong>de</strong> sa plus haute frequence et <strong>de</strong> sa position plus pres du fond, l'ADP NORTEKmontre mieux <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond, alors que le signal du 300 kHz est plus sensibleaux particules biologiques dans le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau. En particulier, un signal diurneest c<strong>la</strong>irement observe a partir <strong>de</strong> n avril (jour 120), avec <strong>de</strong>s indices plus forts dans le haut<strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau <strong>la</strong> nuit. Ce signal pourrait ^etre attribue a <strong>de</strong>s migrations nycthemerales duzoop<strong>la</strong>ncton, dont <strong>la</strong>presence est observee dans le golfe <strong>de</strong> Gascogne (Albaina et Irigoien 2004)et a <strong>la</strong>c^ote (Sautour et Castel 1998 David et al. 2005). Zhu et al. (2000) ont observe <strong>de</strong>s signaux<strong>de</strong> ce type avec un ADCP RDI 300 kHz au Japon. Les observations <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne VILOIR <strong>de</strong>n juin 2003 conrment <strong>la</strong>presence d'especes zoop<strong>la</strong>nctoniques a cette perio<strong>de</strong> (Annexe D.3).Cependant, <strong>la</strong> quantication <strong>de</strong> leur variabilite n'apasete faite et les signaux diurnes <strong>de</strong>s ADCPpourrait egalement ^etre lies a <strong>la</strong>remontee en surface <strong>de</strong> mysidaces (petits crustaces <strong>de</strong>tritivoresressemb<strong>la</strong>nt a <strong>de</strong>s crevettes) ou <strong>de</strong> juveniles <strong>de</strong> poisson. La zone estuarienne Loire-baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ineconstitue en eet une nourricerie importante pour l'ecosysteme et ou notamment les juveniles<strong>de</strong> sole viennent grandir au printemps (Koutsikopoulos et al. 1989 Le Pape et al. 2003).De plus, un <strong>de</strong>veloppement important <strong>de</strong>phytop<strong>la</strong>ncton a lieu dans le Mor-Bras, n avril<strong>de</strong>butmai (jours 115-128) et <strong>de</strong>but juin (jours 148-155), visible sur les images satellites <strong>de</strong>couleur <strong>de</strong> l'eau (Gohin et al. 2005). La gure 2.23 montre<strong>la</strong>repartition <strong>de</strong>s eorescences,avec une estimation <strong>de</strong> plus 10 g(ch<strong>la</strong>)/l dans <strong>la</strong> zone du mouil<strong>la</strong>ge le 29 avril (jour 118), et<strong>de</strong>passant les25g(ch<strong>la</strong>)/l le 5 juin (jour 155) un peu plus vers <strong>la</strong> Loire. Sur les ADCP, <strong>la</strong>presence <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton semble faire augmenter les signaux retrodiuses, mais il n'est pas facile<strong>de</strong> dissocier cet eet <strong>de</strong> celui <strong>de</strong>s autres particules biologiques, et <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l'agitation parles houles (jours 115-120). Les turbidimetres optiques ont subi <strong>de</strong>s encrassements importantslies a ces eorescences <strong>de</strong>s mi-avril (jour 105), et les nettoyages occasionnels n'ont pas supour obtenir <strong>de</strong> bonnes mesures sur toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> : les <strong>de</strong>rives repetees <strong>de</strong>s signaux en surfaceet au fond a partir du jour 105 ne permettent pas <strong>de</strong> les exploiter completement (gure 2.18).L'indice <strong>de</strong> retrodiusion obtenu etant representatif<strong>de</strong><strong>la</strong>facon dont retrodiuse l'ensemble<strong>de</strong>s elements presents dans <strong>la</strong> colonne d'eau, il appara^t que son interpretation necessite d'^etrevali<strong>de</strong>e par <strong>de</strong>s mesures complementaires, particulierement a cette epoque <strong>de</strong> l'annee. Il estdonc aussi <strong>de</strong>licat <strong>de</strong> chercher a obtenir une concentration massique, pour une bonne partie <strong>de</strong>smesures ou le signal est plus representatif <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s cellules phytop<strong>la</strong>nctoniques etzoop<strong>la</strong>nctoniques. Nous nous sommes donc surtout interesses aux mesures pres du fond et au<strong>de</strong>but <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> ou les turbidimetres n'etaient pas encrasses.50


2.8. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2003Indice <strong>de</strong> cible IV (dB ref. 1m 3 )hauteur /fond (m)201510584 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114−50−60−70−80hauteur /fond (m)2015105114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142−50−60−70−80hauteur /fond (m)2015105142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162−50−60−70−80hauteur /fond (m)2015105162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182temps (jours)−50−60−70−80Fig. 2.24 : ADCP RDI 300 kHz - Indice <strong>de</strong>retrodiusion volumique (dB =1m 3), en fonction du temps enjours <strong>de</strong> l'annee 2003 : du 26/03 (84) au 02/07 (182).Indice <strong>de</strong> cible IV (dB ref. 1m 3 )hauteur /fond (m)201510584 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114−30−40−50−60hauteur /fond (m)2015105114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142−30−40−50−60hauteur /fond (m)2015105142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162−30−40−50−60hauteur /fond (m)2015105162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182temps (jours)−30−40−50−60Fig. 2.25 : ADP NORTEK 500 kHz - Indice <strong>de</strong>retrodiusion volumique (dB =1m 3), en fonction du tempsen jours <strong>de</strong> l'annee 2003 : du 26/03 (84) au 13/06 (163).51


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.8.3 Caracterisation <strong>de</strong>s particules pour l'inversion du signalPour tenter d'inverser le signal d'indice <strong>de</strong> retrodiusion, et calculer directement une concentrationmassique, nous avons cherche acaracteriser les particules presentes dans <strong>la</strong> colonne d'eauen <strong>de</strong>but <strong>de</strong> perio<strong>de</strong> du mouil<strong>la</strong>ge.Le point xe <strong>de</strong> MODYCOT-TURBI 2003 : 26-27 mars 2003Une serie <strong>de</strong> mesures en un point xeaete realisee a proximite du point <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge lors <strong>de</strong><strong>la</strong> campagne MODYCOT-TURBI 2003, du 26 mars a 20h00 (TU) au 27 mars a 10h00 (TU)(jours84.84 a 85.43). Des prols <strong>de</strong> temperature, salinite, uorimetrie, transmission (WET-Labs) et <strong>de</strong>micro-granulometrie in-situ (CILAS) ont ete faits toutes les heures pendant un cycle <strong>de</strong> maree.Ces mesures permettent <strong>de</strong> caracteriser <strong>la</strong> masse d'eau et les particules presentes dans le milieuet ainsi tenter <strong>de</strong> calibrer au mieux les prols ADCP.Les prols <strong>de</strong> transmissiometrie permettent <strong>de</strong> calculer le coecient d'attenuation a <strong>la</strong> longueurd'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> 660 nm. De plus, <strong>la</strong> transmission est calibree par les mesures <strong>de</strong> MES dans <strong>la</strong> zonepour obtenir <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> concentration massique (gure 2.26a). Les mesures <strong>de</strong> charge particu<strong>la</strong>irefaites par diraction <strong>la</strong>ser sont ramenees en unite volumique (l.l ;1 )(Annexe C). Lacharge particu<strong>la</strong>ire totale Cv varie <strong>de</strong> 0 a 50l.l ;1 (gure 2.26b). Le pourcentage <strong>de</strong> transmissiondu faisceau <strong>la</strong>ser permet <strong>de</strong> calculer un coecient d'attenuation a = 820 nm. Ces <strong>de</strong>uxmesures sont coherentes avec celles du transmissometre (c 660 ).Au cours <strong>de</strong> ce cycle <strong>de</strong> maree <strong>de</strong> faible coecient (39), <strong>la</strong> hauteur d'eau varie peu (20,5 ma 22,5 m). La masse d'eau est stratiee en salinite et temperature, avec 29-32,3 psu et 10,5-11,4 C en surface et 33-33,4 psu et 9,8 C au fond (gure 2.26a). A maree basse, une couche d'eaumoins salee et plus chau<strong>de</strong> qu'au fond appara^t en surface. Elle est associee a une forte chargevolumique, liee a <strong>la</strong>presence <strong>de</strong> grosses particules, qui sont sans doute <strong>de</strong>s agregats <strong>de</strong>tritiqueset/ou <strong>de</strong>s chaines <strong>de</strong> diatomees (uorescence mesuree).On observe au ot une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite aufond.Par contre, le signal dans <strong>la</strong> colonned'eau (a 2-3 mg/l) est peut-^etre surestime, car il resulte <strong>de</strong> <strong>la</strong> sensibilite du capteur au phytop<strong>la</strong>ncton.Les mesures <strong>de</strong> uorescence (gure 2.26b) montrent en eet que les particules dans <strong>la</strong>colonne d'eau sont principalement <strong>de</strong>s organismes phytop<strong>la</strong>nctoniques, suivant passivement <strong>la</strong>masse d'eau. On observe ainsi qu'a pleine mer, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion se situe en subsurface, alors qu'abasse mer, elle est plus en profon<strong>de</strong>ur, sous <strong>la</strong> couche d'eau <strong>de</strong>ssalee (-10 a -15 m).La couche <strong>de</strong> fond n'est pas bien echantillonnee, mais les plus fortes charges en <strong>de</strong>but et n <strong>de</strong>point xe semblent contenir <strong>de</strong>s particules minerales. Les distributions <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules,presentees sur <strong>la</strong> gure 2.27b, sont celles a 8h (P1), 16h (P9) et 20h (P13) (en TU +12h). Ensurface, on observe un fort pourcentage <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 200 m, alors qu'au fond, lesdistributions presentent un mo<strong>de</strong> principal a 80m. Les particules nes ne sont dans l'ensemblepas dominantes (en volume). Les plus fortes charges et turbidites au fond (P1 et P13) sontassociees a <strong>de</strong>s distributions du m^eme type, avec un peu plus <strong>de</strong> grosses particules Un secondmo<strong>de</strong> a 27m est aussi mesure au premier prol.D'autre part, pour exploiter au mieux le signal acoustique <strong>de</strong>s ADCP, il faudrait pouvoirestimer aussi <strong>la</strong> masse volumique <strong>de</strong> chaque c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille. En faisant le rapport <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentrationmassique (obtenue par calibration <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> transmission) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumiquetotale mesuree avec le granulometre <strong>la</strong>ser, on peut calculer une masse volumique re<strong>la</strong>tive ,qui est l'ecart <strong>de</strong> masse volumique entre les particules et l'eau (Mikkelsen et Pejrup 2001). Lesvaleurs vont <strong>de</strong>20a 180 kg.m ;3 , ce qui montre que l'ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution a une massevolumique bien plus faible que celle <strong>de</strong> particules minerales individuelles (gure 2.27a).De plus, le pourcentage <strong>de</strong> Carbone Organique Particu<strong>la</strong>ire mesure au cours du premier prol52


2.8. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2003est <strong>de</strong> 11% en surface et 6% au fond (Froi<strong>de</strong>fond et al. 2004). La Matiere Organique Particu<strong>la</strong>ire(MOP2 COP) represente donc plus <strong>de</strong> 20% <strong>de</strong>s matieres en suspension en surface, et plus <strong>de</strong>10% au fond. Des observations <strong>de</strong>s particules au Microscope Electronique a Ba<strong>la</strong>yage (MEB) ontete faites par Froi<strong>de</strong>fond et al. (2004). Elles permettent <strong>de</strong> caracteriser les particules presentes.Le prelevement <strong>de</strong> surface du 26/03/2003 21h20 (P2, 9h20 en TU+12h) montre que les particulesminerales individuelles (quartz et argiles) ont <strong>de</strong>s tailles al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>1a10m. Beaucoup <strong>de</strong>diatomees sont aussi observees : les individus sont d'environ 30 m <strong>de</strong> diametre et les coloniesforment <strong>de</strong>s chaines d'au moins 200 m. (gure 2.27c). Les spectres granulometriques etant faitsin-situ, ils mesurent donc ces chaines <strong>de</strong> diatomees (avec peut-^etre un biais lie a leur formeallongee), mais aussi tous les agregats sans doute presents, qu'ils soient <strong>de</strong> nature organique(<strong>de</strong>tritique) ou minerale, et dont <strong>la</strong> taille peut varier enormement. La question se pose <strong>de</strong> savoirdans quelle mesure le signal acoustique est sensible a ces particules.hauteur par rapport au fond (m) hauteur par rapport au fond (m)2015105020151050MODYCOT 26/03/2003 − SALINITE (psu)10 12 14 16 18 20 22MODYCOT 26/03/2003 − Temperature (<strong>de</strong>gC)10 12 14 16 18 20 22343332311110.5 15109.59hauteur par rapport au fond (m)hauteur par rapport au fond (m)20151050201050MODYCOT 26/03/2003−GRANULO− Fluorescence µg(ch<strong>la</strong>).l −110 12 14 16 18 20 22MODYCOT 26/03/2003−GRANULO− Charge totale (µ l.l −1 )10 12 14 16 18 20 2254321050403020100hauteur par rapport au fond (m)20151050MODYCOT 26/03/2003 − Coefficient d’attenuation (m −1 ) − λ=660 nm10 12 14 16 18 20 223210hauteur par rapport au fond (m)20151050MODYCOT 26/03/2003−GRANULO − Coefficient d’attenuation (m −1 ) − λ=820 nm10 12 14 16 18 20 223210hauteur par rapport au fond (m)20151050MODYCOT 26/03/2003 − Turbidite (mg/l)10 12 14 16 18 20 22temps (heure TU +12h)6420hauteur par rapport au fond (m)20151050MODYCOT 26/03/2003−GRANULO 20−70 µm (µ l .l −1 )10 12 14 16 18 20 22temps (heure TU +12h)151050a)b)Fig. 2.26 : POINT FIXE MODYCOT - 26/03/2003 - a) mesures <strong>de</strong> salinite, temperature, attenuationa 660 nm, turbidite estimee avec letransmissometre, b) mesures <strong>de</strong> uorescence calibree en g(ch<strong>la</strong>)/l etmesures du micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ : charge volumique totale, attenuation a 820 nm et chargevolumique <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille 20-70 m.53


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPMODYCOT 26/03/2003 − ρ flocs kg.m −3p(%)hauteur par rapport au fond (m)2015105030201010 12 14 16 18 20 22temps (heure TU +12h)a)P1: 8h (TU+12h) fondint.surf.d eq= 170 µm1200115011001050p(%)030201010 0 10 1 10 2P9: 16h (TU+12h)d eq= 102 µmp(%)030201010 0 10 1 10 2P13: 20h (TU+12h)d eq= 167 µm010 0 10 1 10 2diametre (µm)b)Fig. 2.27 : POINT FIXE MODYCOT - 26/03/2003 - a) Masse volumique <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution estimee avec<strong>la</strong> charge volumique et <strong>la</strong> concentration massique - b) Distributions <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules, en pourcentagevolumique, pour trois prols du point xe (P1, P9 et P13) en surface (bleu), a mi-profon<strong>de</strong>ur (vert) etau fond (rouge). Le diametre equivalent d eq est indique pour les distributions <strong>de</strong> fond - c) Observationsau MEB <strong>de</strong>s particules au point <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT-TURBI 2003. Prelevement <strong>de</strong> surface (-3m)(Froi<strong>de</strong>fond et al. 2004).54c)


2.8. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2003Estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massiqueDans l'optique d'obtenir une concentration massique a partir du signal retrodiuse <strong>de</strong>sADCP, <strong>la</strong>variabilite <strong>de</strong>s particules presentes dans <strong>la</strong> colonne d'eau nous a amene a nous restreindrea l'etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure <strong>la</strong> plus proche du fond, et au <strong>de</strong>but <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> du mouil<strong>la</strong>geou les mesures du TBD sont correctes. A partir <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion, et en caracterisantles particules, on peut donc calculer une concentration massique en inversant l'equation 2.14 eten consi<strong>de</strong>rant lemo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SER (Eq. 2.17, section 2.2.1).A partir du spectre granulometrique in-situ mesure au fond pendant le point xe, on peutcalculer un rayon equivalent tel que a e 3 = P p i a i 3 .Pour le spectre du point P9,ou les tresgrosses particules sont peupresentes, a e =51 m (gure 2.26b). Cette estimation est va<strong>la</strong>blesous l'hypothese que <strong>la</strong> masse volumique <strong>de</strong>s particules est <strong>la</strong> m^eme pour toutes les c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong>taille (section 2.2.4). Nous avons vu prece<strong>de</strong>mment qu'elle etait tres faible pour l'ensemble <strong>de</strong><strong>la</strong> distribution, indiquant l'importance <strong>de</strong>s cellules biologiques et <strong>de</strong>s agregats. En consi<strong>de</strong>rantune masse volumique moyenne <strong>de</strong> 1200 kg/m 3 pour les particules plus proches du fond, et avecun rayon equivalent <strong>de</strong>51m, nous pouvons calculer une SER moyenne et obtenir alors uneconcentration massique a partir <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion (equation 2.14).Or, l'ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur obtenu n'est pas coherent avec celui obtenu avec le turbidimetre optique,et pour se recaler avec ces mesures, il est necessaire <strong>de</strong> diminuer l'indice <strong>de</strong> retrodiusion<strong>de</strong> 13 dB (gure 2.28b) 4 . Le spectre granulometrique est mesure en morte-eau et le rayonequivalent ici estime n'est donc pas forcement representatif <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau(90-93). On notera aussi <strong>la</strong> mauvaise concordance <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux concentrations estimees en morteeaupar l'ADCP et le turbidimetre, il est possible que celui-ci soit plus sensible aux particulesorganiques que l'ADCP par faible concentration (les agregats <strong>la</strong>ches sont plus "transparents"pour les on<strong>de</strong>s acoustiques que optiques).De plus, <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong> taille et nature <strong>de</strong>s particules fait que l'hypothese d'un rayon equivalentet d'une masse volumique moyenne est tres limitante. En eet si on prend l'hypothese que pendant<strong>la</strong>vive-eau le signal resulte <strong>de</strong> <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s particules minerales <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond,et donc que l'on peut consi<strong>de</strong>rer une masse volumique <strong>de</strong> 2650 kg/m 3 , alors les concentrationsmassiques calculees a partir <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> IV sont du bon ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur pour un rayonequivalent <strong>de</strong>100m, ce qui parait un peu fort si on consi<strong>de</strong>re que les agregats formes parles particules cohesives ne sont pas si <strong>de</strong>nses. Ceci nous amene a penser qu'il doit y avoir uneforte inuence sur le signal, d'une part <strong>de</strong>s particules minerales emprisonnees dans les agregatsorganiques remis en suspension, d'autre part <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> diatomees a tests siliceux, observeespendant <strong>la</strong> campagne MODYCOT 2003.Neanmoins, <strong>la</strong> serie temporelle obtenue (gure 2.28d) montre une bonne corre<strong>la</strong>tion enperio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau, avec sur cette perio<strong>de</strong> un coecient <strong>de</strong>corre<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> 0.894 entre <strong>la</strong> concentrationmassique obtenue avec le TBD et celle obtenue avec l'ADCP. Cesresultats conrmentl'encrassement du turbidimetre a partir du jour 108, <strong>la</strong> mesure acoustique etant correlee auxperio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vive-eau (<strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion du signal avec les forcages est faite dans le chapitre 3). Il appara^tcependant dicile <strong>de</strong> mieux caracteriser ce signal, en particulier en termes <strong>de</strong> prols <strong>de</strong>concentration, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature essentiellement organique <strong>de</strong>s particules presentes.4 Il est possible que cette valeur soit plus faible du fait d'une incertitu<strong>de</strong> sur les volumes insonies, les informationsdu constructeur RDI n'etant pas facilement disponibles.55


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPTBD fond+4m (mg/l)5040302010IV−0 dB − a s=100 µ m − ρ s=2650 kg/m 3IV−13 dB − a s=51 µ m − ρ s=1200 kg/m 3a)50b)TBD fond+4m (mg/l)40302010Hauteur d’eau (m)00 10 20 30 40 50ADCP bin 1 − M (mg/l)22c)201800 10 20 30 40 50ADCP bin 1 − M (mg/l)1684 86 88 90 92 94 96 98 100 102 104 106 108 110 112 11450d)TBDADCP ρ s=265040ADCP ρ s=1200M (mg/l)302010084 86 88 90 92 94 96 98 100 102 104 106 108 110 112 114temps (jours)Fig. 2.28 : MODYCOT 2003 - Calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique a partir <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>retrodiusion<strong>de</strong> l'ADCP RDI 300 kHz. Re<strong>la</strong>tion M(TBD) / M(ADCP) calculee avec a)IV,a s =100 m et s =2650kg/m 3 b) IV-13dB, a s =67.7 m et s =1200 kg/m 3 . (le TBD est encrasse apres le jour 105)56


2.8. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 20032.8.4 Calibration empirique <strong>de</strong> IVDevant <strong>la</strong><strong>de</strong>licatesse <strong>de</strong> <strong>la</strong> caracterisation <strong>de</strong>s particules, et <strong>de</strong> leur variabilite, nous sommesrevenus a une calibration empirique <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion a partir <strong>de</strong>s mesures du turbidimetreoptique TBD, calibre en concentration massique en <strong>la</strong>boratoire (Annexe D). Ceci estenvisageable uniquement sionconsi<strong>de</strong>re que l'indice IV est bien representatif d'une "turbidite"formee par les particules minerales, qu'elles soient cohesives ou non. Pour ces mesures ADCP<strong>de</strong> 2003 acquises sur <strong>de</strong>s sediments cohesifs, ceci semble vrai pour les cellules du fond, ou lessignaux sont correles aux perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vive-eau et aux evenements <strong>de</strong> temp^ete. Les mesures dureste <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau par contre sont plusrepresentatives <strong>de</strong> <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s cellules biologiqueset il n'est pas interessant<strong>de</strong>chercher a obtenir une information "concentration massique".Du fait <strong>de</strong> l'encrassement <strong>de</strong>s capteurs <strong>de</strong>s turbidimetres TBD, <strong>la</strong> calibration <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>retrodiusion en concentration massique n'a pu ^etre envisagee que sur le <strong>de</strong>but <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong>mesures. La gure 2.29 montre l'evolution <strong>de</strong>s indices <strong>de</strong> retrodiusion <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux appareils pour<strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> calibration possible. La re<strong>la</strong>tion entre l'indice <strong>de</strong> cible et le log 10 <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentrationest indiquee sur <strong>la</strong> gure 2.30, pour l'ensemble<strong>de</strong><strong>la</strong>perio<strong>de</strong> 84-104 (en bleu pour le Nortek, envert pour le RDI) et pour <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau uniquement (noir). La dispersion du nuage <strong>de</strong>points s'explique par <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s indices <strong>de</strong> cible, liee a <strong>la</strong>presence <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton, <strong>de</strong>zoop<strong>la</strong>ncton, et <strong>de</strong> <strong>la</strong> matiere organique <strong>de</strong>tritique associee. Si on regar<strong>de</strong> uniquement le signalpendant <strong>la</strong>vive-eau, <strong>la</strong> corre<strong>la</strong>tion est meilleure mais il existe encore une dispersion, liee a <strong>de</strong>svariations temporelles dierentes entre les capteurs acoustiques et optiques. Le TBD a en eetune reponse bien plus dynamique que les ADCP (augmentation et diminution plus rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>concentration par rapport au signal acoustique). Ce<strong>la</strong> peut ^etre liee a sa plus forte sensibiliteaux particules tres nes. De plus <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> l'ADCP est ici <strong>de</strong> 2 metres,alors que le TBD realise une mesure presque ponctuelle, les gradients verticaux (et temporels)<strong>de</strong>s signaux ADCP sont donc lisses. Comme les maxima et minima <strong>de</strong>s series temporelles <strong>de</strong> <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau sont synchrones, en associant les pics <strong>de</strong> concentration mesuree par le TBDaux pics d'indice <strong>de</strong> retrodiusion <strong>de</strong> l'ADCP (et <strong>de</strong> <strong>la</strong> m^eme facon les minima), on obtient <strong>la</strong>calibration en rouge sur <strong>la</strong> gure 2.30. On constate que <strong>la</strong> pente <strong>de</strong> calibration est ainsi augmentee,permettant une plus gran<strong>de</strong> dynamique <strong>de</strong>s signaux (non presentes), et se rapprochant<strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur theorique <strong>de</strong> 1 (equation 2.45).Cette calibration empirique est aussi <strong>de</strong>licate, car on voit c<strong>la</strong>irement qu'il existe une inuence<strong>de</strong> toutes les particules presentes dans le milieu acetteepoque. Cependant, elle a l'avantage d'^etreun peu plus directe, sans hypothese precise sur les particules dont les caracteristiques peuventbeaucoup varier temporellement et dans <strong>la</strong> colonne d'eau.Par rapport a <strong>la</strong>metho<strong>de</strong> prece<strong>de</strong>nte (inversion du mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SER), <strong>la</strong> serie temporelleobtenue est assez proche, mais <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s turbidites est un peu plus faible, avec une surestimation<strong>de</strong>s faibles valeurs et une legere sous-estimation <strong>de</strong>s pics <strong>de</strong> concentration. L'ADPNORTEK donne <strong>de</strong>s resultats plus lisses que le RDI, mais du m^eme ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur.2.8.5 ConclusionLes mesures <strong>de</strong> 2003 ont permis d'analyser les series temporelles <strong>de</strong>s intensites retrodiuseesd'un ADCP 300 kHz et d'un ADP 500kHz, acquises sur une duree <strong>de</strong> pres <strong>de</strong> trois mois dansle Mor-Bras. Un indice <strong>de</strong> retrodiusion a ete calcule pour toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesure, en corrigeantle signal <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> propagation et en prenant en compte une calibration individuelle<strong>de</strong>s transducteurs. Le printemps 2003 ayant ete particulierement calme et chaud, l'indice <strong>de</strong>retrodiusion calcule peut ^etre attribue, pour une bonne partie <strong>de</strong>s mesures, aux <strong>de</strong>veloppements<strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton, au zoop<strong>la</strong>ncton et a <strong>la</strong>matiere <strong>de</strong>tritique associee, toutes ces particules sem-57


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP4020TBD (mg/l)0−20−40NORTEK IV (dB ref. 1m 3 )−60RDI IV (dB ref. 1m 3 )−8084 86 88 90 92 94 96 98 100 102 104temps (jours)Fig. 2.29 : Series temporelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique a fond+4m (TBD), et <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>retrodiusion volumique (dB =1m 3)<strong>de</strong><strong>la</strong>premiere cellule <strong>de</strong> l'ADCP RDI 300 kHz (vert) et <strong>de</strong> l'ADPNORTEK 500 kHz (bleu). La perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau est surlignee en noir.TBD F+4m − 10log10([mg/l])20151050perio<strong>de</strong> 84−104−5−80 −70 −60 −50RDI − IV bin 1TBD F+4m − 10log10([mg/l])20151050perio<strong>de</strong> VE 90−93y=0.7025 x+52.62 R 2 =0.79y=0.9625 x+69.67 R 2 =0.97−5−80 −70 −60 −50RDI − IV bin 1TBD F+4m − 10log10([mg/l])20151050−5−60 −50 −40 −30NORTEK − IV bin 1TBD F+4m − 10log10([mg/l])20y=0.564 x+31.14 R 2 =0.80151050y=0.8505 x+43.38 R 2 =0.97−5−60 −50 −40 −30NORTEK − IV bin 1Fig. 2.30 : Logarithme <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique a fond+4m (TBD), en fonction <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>retrodiusion volumique (dB =1m 3)<strong>de</strong><strong>la</strong>premiere cellule <strong>de</strong> l'ADCP RDI 300 kHz (haut) et <strong>de</strong> l'ADPNORTEK 500 kHz (bas), pour<strong>la</strong>perio<strong>de</strong> 84-104 (gauche)) et <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau (droite).58


2.8. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 20035040TBDADCP RDI 300 kHzM (mg/l)3020Hauteur d’eau (m)10084 86 88 90 92 94 96 98 100 102 104 106 108 110 112 11422201816845086 88 90 92 94 96 98 100 102 104 106 108 110 112 114TBD40ADP NORTEK 500 kHzM (mg/l)302010084 86 88 90 92 94 96 98 100 102 104 106 108 110 112 114temps (jours)Fig. 2.31 : Comparaison <strong>de</strong>s series temporelles <strong>de</strong> concentration massique a fond+4m : TBD (noir),ADCP RDI 300 kHz (vert) et ADP NORTEK 500 kHz (bleu). La hauteur d'eau totale (m) est donneeau milieu. (Le TBD est encrasse apartir du jour 105)b<strong>la</strong>nt inuencer particulierement les signaux acoustiques basses frequences.Cependant, les mesures dans le bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau (F+4.5 m) sont mieux correlees auxforcages <strong>de</strong> maree, houle et vent etsont mieux representatives <strong>de</strong> <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche turbi<strong>de</strong><strong>de</strong> fond (l'analyse <strong>de</strong> ces resultats est faite dans le chapitre 3). Les mesures du turbidimetreoptique a 4 m au <strong>de</strong>ssus du fond ont subi un important fouling, mais le <strong>de</strong>but <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> apermis <strong>de</strong> tester <strong>de</strong>ux metho<strong>de</strong>s pour obtenir une concentration massique a partir <strong>de</strong>s mesuresacoustiques : par inversion d'un mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SER en caracterisant les particules et par calibrationempirique directe <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion. Les <strong>de</strong>ux metho<strong>de</strong>s donnent <strong>de</strong>s resultats assezproches, qui sont bons en vive-eau mais moins bons par faible concentration, ce qu'on peutattribuer a <strong>la</strong>dierence <strong>de</strong> sensibilite <strong>de</strong>s mesures acoustiques et optiques a <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> variabilite<strong>de</strong>s particules presentes. Les mesures <strong>de</strong> l'ADP NORTEK donnent <strong>de</strong>s resultats assez proches<strong>de</strong> l'ADCP RDI, mais elles sont cependant moins bruitees autantenintensite retrodiusee qu'envitesse du courant. En reduisant <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong>s ADCP, l'echantillonnage dans <strong>la</strong> colonned'eau aurait ete plus n et les premieres mesures plus pres du fond, <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong><strong>la</strong> couche turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond et les gradients verticaux aurait donc ete mieux percus. De plus,l'utilisation d'un appareil a frequence plus elevee doit permettre <strong>de</strong> mieux cibler <strong>la</strong> mesure sur<strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s sediments ns dans <strong>la</strong> zone. Enn, les resultats montrent l'inter^et <strong>de</strong> calibrerles appareils avec <strong>de</strong>s mesures acquises dans <strong>de</strong>s conditions hydrodynamiques plus agitees,c'est-a-dire imperativement envive-eau.59


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.9 Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2004L'experience prece<strong>de</strong>nte du mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT 2003 a montre <strong>la</strong>necessite <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>smesures plus nes, spatialement, avec un appareil <strong>de</strong> plus haute frequence permettant <strong>de</strong>s cellules<strong>de</strong> mesures plus petites dans <strong>la</strong> colonne d'eau. Le mouil<strong>la</strong>ge d'octobre 2004 a aussi eterealise dansl'espoir <strong>de</strong> mesurer <strong>de</strong>s concentrations plus fortes, generees par <strong>de</strong>s conditions hydrodynamiquesplus agitees.Ce mouil<strong>la</strong>ge a ete installe dans le Mor-Bras au m^eme endroit qu'en 2003 (gure 2.16), lors <strong>de</strong><strong>la</strong> campagne OPTIC-PCAF 2004, a bord du b^atiment hydrographique La Perouse.Il comprenait les elements suivants (gure 2.32) :{ un ADCP RDI WH 1200 kHz (IFREMER) et un ADCP RDI WH 300 kHz (SHOM),avec <strong>de</strong>s acquisitions a 2Hzpendant 2 mn toutes les 10 mn, du courant et <strong>de</strong> l'intensiteretrodiusee. Les appareils etaient installes au fond sur <strong>de</strong>s cages quadripo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 80 cm<strong>de</strong> hauteur. Les cellules <strong>de</strong> mesures etaient <strong>de</strong> 1 m pour le 300 kHz (et B<strong>la</strong>nk <strong>de</strong> 1 m) et<strong>de</strong> 0.5 m pour le 1200 kHz (et B<strong>la</strong>nk <strong>de</strong> 30 cm). L'appareil haute frequence mesurait aussiles spectres <strong>de</strong> vagues toutes les heures sur 10 mn d'acquisition <strong>de</strong> mesures a 2 Hz.{ une son<strong>de</strong> Troll MICREL (pression P ,temperature T ,salinite S et turbidite en NTU,equipee d'un systeme <strong>de</strong> nettoyage du capteur optique) situee a 1.80 m du fond.{ une son<strong>de</strong> TBD MICREL et une son<strong>de</strong> TS (MICREL), a 3 m sous <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> merMalheureusement, suite a unchalutage acci<strong>de</strong>ntel du mouil<strong>la</strong>ge, <strong>la</strong> son<strong>de</strong> Troll et le TBDMicrel ont ete perdus et l'ADCP 1200 kHz a ete retrouve seulement en mars 2005. Les donneesADCP ont ainsi pu ^etre recuperees. Les mesures sont vali<strong>de</strong>s pour <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> du 13 (jour 286) au22 (jour 295) octobre 2004. Pendant <strong>la</strong> campagne, un point xe <strong>de</strong> mesures a ete eectue pres dumouil<strong>la</strong>ge, du 14/10 8h25 (TU) au 15/10 9h20 (TU), avec <strong>de</strong>s prols toutes les <strong>de</strong>mi-heures et<strong>de</strong>s prelevements toutes les heures. Les seules mesures <strong>de</strong> calibration et <strong>de</strong> validation possibles<strong>de</strong>s ADCP sont donc celles <strong>de</strong> ce point xe.Aux vues <strong>de</strong>s concentrations mesurees, (


2.9. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2004Fig. 2.32 : OPTIC-PCAF 2004 - Schema <strong>de</strong> principe du mouil<strong>la</strong>ge61


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPpertes d'attenuation liees a l'eau (en consi<strong>de</strong>rant un coecient moyen sur toute <strong>la</strong> serie et sur<strong>la</strong> colonne d'eau, w =0:4658 dB/m).De m^eme, le niveau recu par l'ADCP 300 kHz est presente sur <strong>la</strong> gure 2.33c, en dB =1P a ,apartir du niveau en counts du transducteur 4 et <strong>de</strong>s resultats suivants <strong>de</strong> <strong>la</strong> calibration en bassin(Section 2.5.2) : K c =0:419 dB/counts, NC 0 = 65 counts et Br =70:3 dB =1P a .La perturbation liee a l'echo <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface est bien plus importante ici du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> longueurd'on<strong>de</strong> et <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>rgeur du faisceau plus gran<strong>de</strong>s. L'indice <strong>de</strong> retrodiusion (gure 2.33d) estcalcule avec un coecient d'attenuation moyen w =0:091 dB/m. Les cellules <strong>de</strong> cet appareiletant plus gran<strong>de</strong>s, <strong>la</strong> premiere mesure se situe a environ 3.60 m du fond. On constate quequalitativement, les signaux sont proches <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> l'ADCP 1200 kHz.Les mesures montrent <strong>de</strong>s indices <strong>de</strong> retrodiusion plus forts pendant <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau,mais qui sont surtout expliques par les houles mesurees au m^eme point (chapitre 3).25OPTIC−PCAF 2004 − ADCP 1200 kHz − Niveau Recu (dB /1µPa)16025OPTIC−PCAF 2004 − ADCP 300 kHz − Niveau Recu (dB /1µPa)130hauteur par rapport au fond (m)2015105150140130120110hauteur par rapport au fond (m)20151051251201151101051009590100850286 287 288 289 290 291 292 293 294 295jour juliena)0286 287 288 289 290 291 292 293 294 295jour julienc)8025IV calcule a partir ADCP (dB ref. 1 m 3 )−2025IV calcule a partir ADCP 300 kHz (dB ref. 1 m 3 )−5020−2520−55hauteur / fond (m)1510−30−35−40hauteur / fond (m)1510−60−65−705−455−750286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours julien)−500286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours julien)−80b)d)Fig. 2.33 : OPTIC-PCAF 2004 - ADCP RDI 1200 kHz (gauche) et 300 kHz (droite) - (a) et (c) : Niveaurecu en dB =1P a - (b) et (d) : Indice <strong>de</strong>retrodiusion (dB =1m 3).62


2.9. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 20042.9.2 Calibration empirique <strong>de</strong> IVDu fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> perte <strong>de</strong>s turbidimetres du mouil<strong>la</strong>ge, les seules donnees disponibles pourcalibrer et vali<strong>de</strong>r <strong>la</strong> mesure ADCP sont celles acquises au cours d'un point xe <strong>de</strong> 30 heures,realise pres du mouil<strong>la</strong>ge ADCP les 14-15/10/2004 (jours 287-288), en perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau etdans <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> mer agitees. Les mesures <strong>de</strong> turbidite eectuees sont <strong>de</strong>s pesees MESet <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> turbidite optique (capteur LSS WET-Labs) realises avec <strong>la</strong> bathyson<strong>de</strong>. Laturbidite optique a ete calibree en concentration massique avec les pesees <strong>de</strong> MES. L'indice <strong>de</strong>retrodiusion volumique peut ^etre calibre empiriquement avec ces mesures <strong>de</strong> concentration,selon <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion suivante (Eq. 2.45) :ADCP 1200 kHz10 log 10 (M 0 )=aIV 0 + bLes mesures <strong>de</strong> l'ADCP 1200 kHz sont presentees sur <strong>la</strong> gure 2.35 : (a) le niveau recuen dB =1P a , (b) l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique (dB ref. 1m ;3 ) et (c) le courant horizontal(cm.s ;1 ). Les calibrations <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion avec les pesees <strong>de</strong> MES et avec le signal duturbidimetre optique (capteur LSS WET-Labs) calibre en concentration massique sont indiqueessur <strong>la</strong> gure 2.34. Il appara^t que <strong>la</strong> calibration avec le capteur LSS (calculee par moindre carre)induit une sous-estimation <strong>de</strong>s fortes valeurs, c'est donc <strong>la</strong> calibration avec les pesees MES quiest consi<strong>de</strong>ree. La comparaison avec les valeurs obtenues a partir du transmissometre et duLSS (cf calibration dans le chapitre 3) montre une bonne concordance <strong>de</strong>s signaux <strong>de</strong> turbidite(gure 2.35). L'ADCP parait surestimer legerement <strong>la</strong> concentration massique dans <strong>la</strong> colonned'eau a <strong>la</strong>ndupoint xe mais ceci est surtout lie aucontourage <strong>de</strong> <strong>la</strong> gure. Les seriestemporelles (gure 2.36) sont en eet tres proches dans <strong>la</strong> colonne d'eau. C'est plut^ot au fond,vers l'heure 25, que l'ADCP montre une remise en suspension a 40 mg/l, <strong>de</strong> moindre importancesur les capteurs optiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> bathyson<strong>de</strong> ainsi que sur les prelevements. D'autre part, <strong>la</strong>comparaison <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> concentration obtenus est tout a faitsatisfaisante (gure 2.37).20calibration IV / MES20calibration IV−M(TBD)1816y=0.5201 x +29.3686 R 2 =0.851816y = 0.437 x + 25.79 R 2 =0.87210*log 10(M [mg/L])141210810log 10( M [mg.l −1 ] )1412108664MES surfMES fond2−50 −45 −40 −35 −30 −25 −20IV [dB ref. 1m 3 ]42−50 −45 −40 −35 −30 −25 −20IV [dB ref. 1m 3 ]a)b)Fig. 2.34 : OPTIC-PCAF 2004 - ADCP 1200 kHz - Calibration <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>retrodiusion IV (dB ref.1m ;3 ) (a) avec les pesees <strong>de</strong> MES et (b) avec le turbidimetre optique TBD (calibre enconcentrationmassique).63


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPOPTIC−PCAF 2004 − ADCP 1200 kHz − Niveau Recu (dB /1µPa)hauteur / fond (m)252015105160150140130120110hauteur / fond (m)25201510OPTIC−PCAF 2004 − ADCP 1200 kHz − M [mg/L]6050403020010 15 20 25 30temps (heures)10051025a)OPTIC−PCAF 2004 − ADCP 1200 kHz − IV (dB ref. 1m 3 )−20010 15 20 25 30temps (heures)d)020−2525Transmissiometre 530 nm (calibre en mg/l)60hauteur / fond (m)15105010 15 20 25 30temps (heures)b)−30−35−40−45−50hauteur / fond (m)2015105010 15 20 25 30temps (heures)504030201002520OPTIC−PCAF 2004 − PF 14/10/2004 − ADCP 1200 kHz − Courant (cm/s)5045402520LSS (calibre en mg/l)6050hauteur / fond (m)15105353025201510hauteur / fond (m)1510540302010010 15 20 25 30temps (heures)c)50010 15 20 25 30temps (heures)e)0Fig. 2.35 : Point Fixe OPTIC-PCAF 2004 - ADCP RDI 1200 kHz - a) Niveau recu en dB =1P a -b)Indice <strong>de</strong>retrodiusion (dB =1m 3) - c) Vitesse du courant horizontal (cm.s ;1 )-d)Concentration massique(mg/L). - e) Concentration massique obtenue par le transmissometre (haut) et le capteur LSS (bas).64


2.9. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2004FOND + 13m [mg/l]FOND + 5m [mg/l]FOND + 3m [mg/l]604020060402006040200ADCPTBDTRANSMES10 15 20 25 3010 15 20 25 3010 15 20 25 30temps (heures)Fig. 2.36 : OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe 14/10/2004 - Series temporelles <strong>de</strong>s MES (croix noires)et <strong>de</strong>s concentrations massiques obtenues par calibration avec les MES <strong>de</strong>s signaux <strong>de</strong> l'ADCP 1200 kHz(bleu), du TBD (rouge) et du transmissometre (vert) : a fond + 13 m, fond + 5 m et fond + 3 m.201816t=9h30ADCPTBDTRANS201816t=13h15201816t=21h45201816t=25h15201816t=32h1514141414141212121212(m)10101010108888866666444442222200 102030405060[mg/l]00 102030405060[mg/l]00 102030405060[mg/l]00 102030405060[mg/l]00 102030405060[mg/l]Fig. 2.37 : OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe 14/10/2004 - Prols <strong>de</strong> concentration massique obtenues parcalibration avec les MES <strong>de</strong>s signaux <strong>de</strong> l'ADCP 1200 kHz (bleu), du TBD (rouge) et du transmissometre(vert).65


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPADCP 300 kHzLa calibration du signal <strong>de</strong> l'ADCP 300 kHz a ete faite aussi avec les pesees MES (gure 2.38).Comme <strong>la</strong> premiere cellule <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> l'appareil est a 3.60 m du fond, et que les pesees MESvarient <strong>de</strong>2a4metres, il est possible que cette calibration soit un peu biaisee. Cependant, lesresultats ne sont pas si mauvais et on constate que <strong>la</strong> pente trouvee est proche <strong>de</strong> 0.5 aussi,comme avec le signal du 1200 kHz. Pour mieux prendre en compte les valeurs minimales etmaximales, il semble que cette pente pourrait ^etre augmentee, comme pour les donnees <strong>de</strong> 2003.201816y=0.493 x + 43.172 R 2 =0.7110*log 10(M [mg/L])1412108642−80 −75 −70 −65 −60 −55 −50IV [dB ref. 1m 3 ]Fig. 2.38 : OPTIC-PCAF 2004 - ADCP 300 kHz - Calibration <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>retrodiusion IV (dB ref.1m ;3 ) avec les pesees <strong>de</strong> MES : prelevements <strong>de</strong> subsurface (bleu) et fond+3m (rouge).Les signaux <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux ADCP (IV)ontete calibres sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau et toute <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesure avec les calibrations prece<strong>de</strong>ntes (gures 2.39a et 2.39b). Exception faite dumanque <strong>de</strong> donnees avec l'ADCP 300 kHz dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond et en subsurface, du fait <strong>de</strong>splus gran<strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> mesure, les signaux <strong>de</strong> concentration obtenus avec les <strong>de</strong>ux appareilssont tres bien correles, les principaux evenements etant retrouves autant en ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>urqu'en dynamique sur <strong>la</strong> verticale. Les mesures du 300 kHz sont plus bruitees et donnent <strong>de</strong>sconcentrations legerement plus fortes dans le haut <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau.A5metres du fond (gure 2.39c), les signaux sont vraiment tres bien correles. Les pics <strong>de</strong>concentration sont <strong>de</strong> 20-30 mg/l pendant <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> houles et vive-eau (287-290). Les valeursminimales sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 5 mg/l a cette cote du fond.66


2.9. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2004hauteur /fond (m)2220181614121086420286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)a)6456484032241680hauteur /fond (m)2220181614121086420286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)807060b)OPTIC− PCAF 2004 F+5mADCP 300 kHzADCP 1200 kHz6456484032241680M (mg/l)50403020100286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)c)Fig. 2.39 : OPTIC-PCAF 2004 - Concentration massique (mg.l ;1 )calculee par calibration empirique <strong>de</strong>l'indice <strong>de</strong>retrodiusion - a) ADCP 1200 kHz b) ADCP 300 kHz c) Comparaison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux signaux a 5mdufond.67


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.9.3 Caracterisation <strong>de</strong>s particules au cours du point xe OPTIC-PCAF2004Pour etudier plus precisement le signal retrodiuse <strong>de</strong>s ADCP, <strong>la</strong> caracterisation <strong>de</strong>s particulespresentes dans le milieu a ete faitea partir <strong>de</strong>s mesures du micro-granulometre <strong>la</strong>serin-situ 5 et d'observations au microcope d'echantillons d'eau preleves lors du point xe.La charge volumique totale (mesuree par le micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ), montre troisperio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> forte charge dans <strong>la</strong> colonne d'eau (gure 2.40). Sur cette gure, sont aussi representeesles variances <strong>de</strong>s vitesses brutes mesurees le long du faisceau 3 <strong>de</strong> l'ADCP 1200 kHz, a 15mdufond et a 1.50 m du fond (les mesures <strong>de</strong> vitesse sont faitesa 2 Hz pendant 10mnchaque heurepour le calcul <strong>de</strong>s spectres <strong>de</strong> houle). Cette variance donne ainsi une information sur l'intensite<strong>de</strong>s mouvements haute frequence dans <strong>la</strong> colonne d'eau, prenant en compte <strong>la</strong> turbulence etles vitesses liees aux vagues. On observe une bonne corre<strong>la</strong>tion entre ce forcage et <strong>la</strong> chargevolumique, liee a une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> matiere en suspension sous l'action <strong>de</strong>s vagues. Lediametre moyen, aussi presente sur cette gure, augmente avant etau<strong>de</strong>but <strong>de</strong> chaque perio<strong>de</strong><strong>de</strong> forte agitation (90-120m), et est plus faible pendant (45-75m). La diminution du diametremoyen peut ^etre liee soit a l'augmentation <strong>de</strong> particules nes par remise en suspension soit a<strong>la</strong> rupture <strong>de</strong>s agregats par <strong>la</strong> turbulence (ou les <strong>de</strong>ux). La gure 2.41 montre <strong>la</strong> repartitionen trois c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique. Il semble ainsi que les agregats se forment ousont remis en suspension en <strong>de</strong>but d'agitation, puis lorsque celle-ci augmente encore, les agregatssont casses et leur taille moyenne diminue. Ce<strong>la</strong> est particulierement visible a <strong>la</strong>ndupoint xe.Pour conrmer ces observations et tenter <strong>de</strong> mieux connaitre <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules presentes,<strong>de</strong>s echantillons d'eau ont ete preleves et lugoles lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne (le lugol colore les chlorop<strong>la</strong>stes<strong>de</strong>s cellules phytop<strong>la</strong>nctoniques, mais aussi legerement lesagregats organiques). L'observation<strong>de</strong> ces echantillons a ete faite au microscope inverse avec M.P. Crassous (IFREMERDYNECO-PELAGOS) apres <strong>de</strong>cantation <strong>de</strong> 50 ml <strong>de</strong> l'echantillon. La gure 2.42 montre lesresultats a plusieurs niveaux au cours du point xe, les prols sont indiques par un point noirsur <strong>la</strong> gure 2.41. La gure 2.43 presente les spectres volumiques mesures par le granulometre<strong>la</strong>ser in-situ aux m^emes stations, <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface (en bleu) au fond (en rouge). On constate qu'ilssont assez etales et ne varient pas beaucoup entre les stations et entre <strong>la</strong> surface et le fond. Lesfortes concentrations au fond sont liees a une augmentation <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> taille 50-70 m(c<strong>la</strong>sses 21-23). Au prol P27, on a bien une augmentation dans les c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille superieures,expliquant undiametre moyen plus grand.D'une maniere generale, les observations au microscope optique montrent l'importance d'agregatset <strong>de</strong> particules minerales dans <strong>la</strong> colonne d'eau. Assez peu <strong>de</strong> particules phytop<strong>la</strong>nctoniquessont observees (<strong>la</strong> uorescence est tres faible), et sont engeneral en mauvais etat, indiquant<strong>la</strong> n <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> production automnale dans <strong>la</strong> zone. Les petites cellules (Cosinodiscussp.,Gyrodimnium sp., Peridinium sp. ..) sont <strong>de</strong>l'ordre<strong>de</strong>20-60m, alors que les plus grossesparticules peuvent atteindre 200-300 m, mais sont engeneral <strong>de</strong> forme allongee ou posse<strong>de</strong>nt<strong>de</strong>s excroissances : Pleurosigma sp., Ceratium sp. et quelques chaines <strong>de</strong> diatomees. Les diatomeesbenthiques retrouvees dans <strong>la</strong> colonne d'eau conrment l'importance <strong>de</strong> l'agitation et<strong>de</strong>s remises en suspension a cetteperio<strong>de</strong>.La presence <strong>de</strong> zoop<strong>la</strong>ncton a plusieurs sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>de</strong>veloppement (<strong>la</strong>rves nauplii et adultes)a aussi ete observee, avec <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> 80-300, a plus<strong>de</strong>500m. Il est possible que <strong>la</strong> plupart<strong>de</strong> ces particules zoop<strong>la</strong>nctoniques soient aussi "vues" par le micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ,5 Les specicites du granulometre <strong>la</strong>ser in-situ CILAS sont donnees dans l'annexe C68


2.9. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2004puisque <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule <strong>de</strong> mesure est <strong>de</strong> 8 cm 3 et que l'appareil peut mesurer <strong>de</strong>s particulesjusqu'a environ 400 m. Les mesures <strong>de</strong> biomasse zoop<strong>la</strong>nctonique montrent <strong>de</strong> plus uneaugmentation <strong>de</strong>s valeurs moyennesdans<strong>la</strong>couche <strong>de</strong> surface (<strong>de</strong> 0 a 8m), <strong>de</strong> 10 a 35 mg/m 3pendant <strong>la</strong>nuit (heures 20-30 du point xe, gure 2.45).D'autre part, les observations au lugol montrent <strong>la</strong>presence <strong>de</strong> nombreux agregats <strong>de</strong>dierentes tailles, associes a <strong>de</strong>s particules minerales et organiques, mais dont <strong>la</strong> nature est dif-cilement <strong>de</strong>terminable avec ces observations. Il est possible <strong>de</strong> distinguer les agregats "l^aches",<strong>de</strong> taille et structure tres variees, <strong>de</strong>s agregats "<strong>de</strong>nses", surtout presents au fond et par fortesconcentrations. Les observations au MEB ont permis d'observer <strong>de</strong>s agregats "<strong>de</strong>nses", composes<strong>de</strong> particules argileuses, mais aussi <strong>de</strong> <strong>de</strong>bris <strong>de</strong> diatomees (gure 2.44). On peut penser que cesont surtout ces agregats qui peuvent avoir un eet sur <strong>la</strong> retrodiusion <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> acoustique,du fait <strong>de</strong> leur plus forte <strong>de</strong>nsite.Les particules minerales sont dicilement i<strong>de</strong>ntiables a l'observation au microscope optique.Les plus petites sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 5 m, et quelques grains <strong>de</strong> quartz et <strong>de</strong> micas <strong>de</strong> 20-50 mont ete observes. Les observations au MEB ont permis d'i<strong>de</strong>ntier <strong>de</strong>s quartz (10m) et <strong>de</strong>sp<strong>la</strong>cages argileux.var(V)0.030.020.010.002F+15m10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32F+1.50mvar(V)0.001252010 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32Charge totale(µ l/l)h /fond (m)15105010 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 320 30 60 90 120 150 18025Diametre moyen(µm)20h /fond (m)15105010 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 3200 30 60 90 120 150 180temps (heures <strong>de</strong>puis le 14/10/2004 00:00)Fig. 2.40 : OPTIC-PCAF 2004 - POINT FIXE 14-15/10/2004 - Variance <strong>de</strong>s vitesses brutes (faisceau3) <strong>de</strong> l'ADCP a Fond+15m et Fond+1.50m. Charge volumique totale ( l/l) et diametre moyen, mesuresavec legranulometre <strong>la</strong>ser in-situ.69


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPOPTIC−PCAF 14/10/2004−GRANULO− Fluorescence µg(ch<strong>la</strong>).l −1 0hauteur / fond (m)hauteur / fond (m)hauteur / fond (m)hauteur / fond (m)2520151050252015105025201510502520151050P7 P17 P27 P37 P4610 15 20 25 30GRANULO − Charge 0−18 µm (µ l .l −1 )10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32GRANULO − Charge 18−165 µm (µ l .l −1 )10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32GRANULO − Charge 165−400 µm (µ l .l −1 )10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32temps (heure TU)1.210.80.60.40.248403224168096806448321601815129630Fig. 2.41 : OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe ADCP 14/10/2004 - Fluorescence (g(ch<strong>la</strong>)/l) Granulometre<strong>la</strong>ser in-situ : charge volumique ([0-18] m, [18-165] m et [165-400] m) en fonction du temps(heures) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond (m).70


2.9. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2004Fig. 2.42 : OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe ADCP - Observations au microscope inverse <strong>de</strong> prelevementslugoles (50 ml <strong>de</strong>cantes, grossissement x200). Stations P7, P17, P27, P37 et P46, a surface-2m (S), afond+5m (I) et a fond+3m (F).71


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPCharges volumiques µl/l − surface(bleu) − fond(rouge)1815P71296300 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 301815P171296300 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 301815P271296300 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 301815P371296300 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 301815P461296300 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30n° <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particulesdiamètre particules 5 µ m 23 µ m 56 µ m 110 µ mFig. 2.43 : OPTIC-PCAF 2004 - Distributions volumiques a dierents instants du point xe.72


2.9. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2004Fig. 2.44 : OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe ADCP - Observations au microscope electronique a ba<strong>la</strong>yage(MEB). Station P46, agregat argileux et agregat <strong>de</strong>nse compose <strong>de</strong><strong>de</strong>bris <strong>de</strong> diatomees et <strong>de</strong> cristaux <strong>de</strong>sel (artefact lie aumo<strong>de</strong> experimental).4035totalsurfaceOPTIC−PCAF 14/10/2004 − ZOOPLANCTON Biomasse (mg.m −3 )3025201510510 15 20 25 30heures <strong>de</strong>puis le 14/10/2004 00:00Fig. 2.45 : OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe ADCP - Mesures <strong>de</strong> biomasse du zoop<strong>la</strong>ncton (mg/m 3 )dans<strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface (rouge) et sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau (bleu).73


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.9.4 Inversion du signal ADCP avec le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SERPour tenter d'inverser le signal ADCP avec le mo<strong>de</strong>le<strong>de</strong>SER,etpouretudier le signal ADCPmesure en octobre 2004, nous avons cherche a caracteriser les lois <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite ete<strong>la</strong>sticite <strong>de</strong>sparticules mesurees par le granulometre <strong>la</strong>ser in-situ.Caracterisation d'une distribution <strong>de</strong> particules :La gure 2.46a montre <strong>la</strong> distribution (volumique) d'un spectre granulometrique mesure aufond, au premier prol du point xe d'octobre 2004. Les observations ont montre <strong>la</strong>presence<strong>de</strong> nombreux agregats, et ce spectre mesure in-situ n'est certainement pas representatif <strong>de</strong> particuleselementaires minerales, mais plut^ot d'agregats dont <strong>la</strong> masse volumique est bien plusfaible. Etant donne l'inuence que ce<strong>la</strong> peut avoir sur <strong>la</strong> retrodiusion acoustique, nous avonsdonc cherche a estimer une re<strong>la</strong>tion taille/masse volumique <strong>de</strong>s particules/agregats.L'estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse volumique moyenne <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s particulespeut se faire selon (Mikkelsen et Pejrup 2001) :d = ; 0 = M TBD =C v (2.47)avec 0 <strong>la</strong> masse volumique <strong>de</strong> l'eau, M TBD <strong>la</strong> concentration massique (obtenue ici a partir <strong>de</strong>smesures <strong>de</strong> turbidite optique calibrees) et C v <strong>la</strong> charge volumique totale (obtenue avec le microgranulometre<strong>la</strong>ser in-situ).Au cours du point xe, <strong>la</strong> masse volumique moyenne est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 1200-1400 kg.m ;3 dans<strong>la</strong> colonne d'eau et atteint 1600 kg.m ;3 au fond (gure 2.47). Ces faibles valeurs sont liees a <strong>la</strong>presence d'agregats (faisant augmenter <strong>la</strong> charge volumique) composes <strong>de</strong> particules elementairesminerales mais aussi <strong>de</strong> beaucoup d'eau et <strong>de</strong> matiere organique.Pour estimer une masse volumique pour les dierentes c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules mesureespar le micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ,nousavons tente<strong>de</strong><strong>de</strong>terminer <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion suivante, selonKranenburg (1994) in (Dyer et Manning 1999) :d i = 1650(D p =D i ) 3;nf (2.48)avec D i le diametre <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse i, D p le diametre <strong>de</strong>s particules elementaires, etnf le nombre fractal. La theorie fractale est va<strong>la</strong>ble pour <strong>de</strong>s ocs <strong>de</strong> nature minerale, donc n'estpeut-^etre pas <strong>la</strong> mieux adaptee pour nos mesures, mais faute <strong>de</strong> mieux nous avons neanmoinstente cette approche.A partir <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> granulometrie in-situ, lesdiametres <strong>de</strong>s particules (ou agregats)D i et les fractions volumiques f i etant connus, nous avons estime un nombre fractal nf parminimisation <strong>de</strong>s ecarts entre les <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>urs suivantes :(Eq. 2.47)d Xif i d i (Eq. 2.48)En faisant l'hypothese <strong>de</strong> particules elementaires <strong>de</strong> diametre D p = 1 m, les resultatsdonnent <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> nf <strong>de</strong> 2.28 a 2.42, selon <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> et <strong>la</strong> position dans <strong>la</strong> colonne d'eau,avec une exception a <strong>la</strong>ndupoint xe au fond ou nf =1:76, indiquant <strong>la</strong>presence d'agregatspeu <strong>de</strong>nses ou <strong>de</strong> particules biologiques. Pour ces calculs, les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnieres c<strong>la</strong>sses du granulometre<strong>la</strong>ser n'ont pasete consi<strong>de</strong>rees du fait <strong>de</strong> leur probable inuence par le zoop<strong>la</strong>ncton. Lesvaleurs les plus elevees sont associees a <strong>de</strong>s concentrations elevees (au fond, perio<strong>de</strong> 8-15h).D'autre part, l'utilisation du mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SER necessite <strong>de</strong> caracteriser egalement <strong>la</strong>celerite<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> compression dans les particules c 1 (h = c 1 =c 0 dans le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> retrodiusion).74


2.9. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2004Pour <strong>de</strong>s particules minerales, c 1 =3c 0 (4500 m/s) et pour <strong>de</strong>s particules biologiques (ou <strong>de</strong>sagregats) c 1 =1:03c 0 (1550 m/s) (Stanton 1998).Il est donc possible <strong>de</strong> faire l'hypothese d'une re<strong>la</strong>tion entre cette celerite et <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>sparticules (ou agregats mesures par le micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ). La fonction suivanteest <strong>de</strong>terminee en reliant les <strong>de</strong>ux valeurs limites : c 1 =4500 m/s pour les particules <strong>de</strong> diametreinferieur a D 0 =1m (supposees ^etre <strong>de</strong>s particules elementaires minerales) et c 1 =1550 m/spour le diametre D 30 =358m, <strong>la</strong> <strong>de</strong>rniere c<strong>la</strong>sse du granulometre.c 1i = 1550 +30001D nc ; 10 D nc 30avec nc =0:6 un coecient d'ajustement <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe. 1D inc ; 1D 30nc(2.49)Determination du rayon equivalent :Avec ces <strong>de</strong>ux lois (equations 2.48 et 2.49, gure 2.47) et les mesures du granulometre <strong>la</strong>ser,nous pouvons <strong>de</strong>terminer un rayon equivalent representatif <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution pour le signalretrodiuse IV.En<strong>de</strong>nissant Cv i <strong>la</strong> charge volumique <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse i et Cv <strong>la</strong> charge volumiquetotale, on a :m in i i i i v iIV = 10 log 10 Xi= 10 log 10 XiCv iv i X= 10 log 10i X= 10 log 10 Cvi if i iv i(2.50)avec i <strong>la</strong> SER individuelle <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse i, qui <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse volumique i ,<strong>de</strong><strong>la</strong>celerite <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> compression c i et <strong>de</strong> <strong>la</strong> frequence <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> acoustique.On retrouve <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion 2.20, <strong>de</strong>terminee dans <strong>la</strong> section 2.2.4 pour une distribution <strong>de</strong> particules<strong>de</strong> nature homogene : ev e= X iCette fois, il est necessaire <strong>de</strong> calculer explicitement le terme <strong>de</strong> droite, a partir <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>micro-granulometrie (taille et fractions volumiques f i ) et en consi<strong>de</strong>rant lesvaleurs <strong>de</strong> i et c 1ipour le calcul <strong>de</strong>s i .Les resultats sont illustres sur <strong>la</strong> gure 2.46b. Pour l'ADCP 300 kHz, <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> particules <strong>la</strong>plus representative est celle <strong>de</strong> diametre 75 m et pour le 1200 kHz, c'est celle <strong>de</strong> diametre 56m. On constate ici <strong>la</strong> plus forte sensibilite du 1200 kHz aux plus petites particules.Si les particules etaient toutes <strong>de</strong> m^eme masse volumique, le diametre equivalent au sens <strong>de</strong> <strong>la</strong>SER serait en theorie <strong>de</strong> 126 m, in<strong>de</strong>pendamment <strong>de</strong><strong>la</strong>frequence du signal et <strong>de</strong> <strong>la</strong> massevolumique (section 2.2.4).f i iv i75


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP108a)Granulometrie in−situ fond − OPTIC−PCAF 2004P i(%)642010 0 10 1 10 2σ i/ v i[m −1 ]10 110 −110 −310 −510 −7b)sum( f iσ i/ v i)1200 kHz300 kHz10 0 10 1 10 2diametre <strong>de</strong>s particules [µm]Fig. 2.46 : OPTIC-PCAF 2004 - a) distribution volumique (%) en fonction du diametre (m), mesureavec le micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ. b) SER individuelle i divisee par le volume individuel v i pourchaque c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille et pour <strong>de</strong>ux frequences. La droite en tirets ( P i f i i =v i )represente <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong><strong>la</strong> SER globable sur le volume equivalent (<strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution complete). L'intersection donne le diametreequivalent au sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> SER (2a e ).3000ρ kg/m 320001000a)10 0 10 1 10 26000c1 m/s400020000b)10 0 10 1 10 2(µ m)Fig. 2.47 : a) Masse volumique (nf=2.42) et b) celerite <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s (nc=0.6) en fonction du diametre<strong>de</strong>s particules/agregats (c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille du micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ).76


2.9. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2004hauteur par rapport au fond (m)hauteur par rapport au fond (m)25201510502520151050OPTIC−PCAF 14/10/2004 − ρ eff. kg.m −310 15 20 25 30temps (heures)OPTIC−PCAF 14/10/2004 − ρ flocs kg.m −310 15 20 25 30temps (heures)60050040030020010001600150014001300120011001000hauteur /fond (m)hauteur /fond (m)ADCP 1200 kHz − IV (dB ref. 1 m 3 )252015105010 15 20 25 30Indice <strong>de</strong> rétrodiffusion estimé avec les données du granulomètre (dB ref. 1m 3 )252015105010 15 20 25 30temps (heures)−20−30−40−50−35−40−45−50−55−60−65Fig. 2.48 : OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe14/10/2004 - Estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse volumiquemoyenne <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> particule, a partir<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> concentration massique et <strong>de</strong>charge volumique : ecart <strong>de</strong> masse volumique parrapport a l'eau d (en haut) et masse volumiquemoyenne (en bas).Fig. 2.49 : OPTIC-PCAF 2004 - Indice <strong>de</strong>retrodiusion calcule apartir <strong>de</strong>s mesures ADCP1200 kHz (en haut) et estime apartir <strong>de</strong>s mesuresdu granulometre <strong>la</strong>ser in-situ (en bas).Comparaison <strong>de</strong>s indices <strong>de</strong> retrodiusion theoriques et mesures :Avec les distributions du granulometre <strong>la</strong>ser mesurees au cours du point xe,etavec lesre<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> masse volumique et celerite <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s prece<strong>de</strong>mment presentees (equations 2.48et 2.49), plusieurs tests d'inversion du signal ADCP 1200 kHz ont ete faits, mais sans succes.Les valeurs <strong>de</strong> concentration massique estimees alors sont toujours au moins d'un ordre <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>ur plus grand que celles mesurees in<strong>de</strong>pendamment.Pour mettre en evi<strong>de</strong>nce le probleme, nous pouvons calculer un indice <strong>de</strong> retrodiusiontheorique avec les mesures dont on dispose et avec les <strong>de</strong>ux lois que l'on vient <strong>de</strong><strong>de</strong>terminerpour <strong>la</strong> masse volumique et <strong>la</strong> celerite <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s.A partir <strong>de</strong> l'equation 2.50, et en utilisant lemo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SER (Eq. 2.2.1), l'indice <strong>de</strong> retrodiusiontheorique (a 1200 kHz) varie <strong>de</strong> -65 a -45 dB (ref. 1 m 3 ) au cours du point xe (gure 2.49).Celui calcule avec les mesures ADCP 1200 kHz uctue <strong>de</strong> -45 a -25 dB (ref. 1 m 3 ).Cette dierence explique le fait que l'inversion du signal ADCP soit dicilement realisable avecles caracteristiques <strong>de</strong>s particules que nous avons <strong>de</strong>terminees. Deux explications sont possiblesa ce<strong>la</strong>.D'une part, il reste une incertitu<strong>de</strong> sur l'estimation <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion, du fait d'erreurssuccessives possibles dans son calcul (calibration instrumentale, estimation <strong>de</strong> l'amortissementdu signal).D'autre part, les niveaux recus sont peut-^etre eectivement plus forts que ceux auxquels ons'attend. La mesure serait donc plut^ot sensible aux particules nes <strong>de</strong> forte <strong>de</strong>nsite, ceci aete observe egalement par Fugate et Friedrichs (2002). Une autre hypothese est qu'elle seraitampliee par d'autres elements. Neanmoins, <strong>la</strong> presence <strong>de</strong> zoop<strong>la</strong>ncton ne semble pas avoir eud'inuence particuliere, les signaux etant bien correles aux remises en suspension.77


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPTentative d'inversion du signal ADCP :Etant donne les echecs constates en caracterisant les distributions <strong>de</strong> particules (et agregats)mesures in-situ, nous avons tente d'inverser les signaux ADCP en consi<strong>de</strong>rant que le signal etaitsurtout sensible aux particules d'origine minerales. Nous avons donc utilise lemo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SERen prenant unrayon equivalent 63m, une masse volumique 2650 kg.m ;3 , et une celerite <strong>de</strong>son<strong>de</strong>s <strong>de</strong> compression <strong>de</strong> 4500 m/s.Malgre le fait que les concentrations mesurees soient re<strong>la</strong>tivement faibles, <strong>la</strong> metho<strong>de</strong> iterativea ici ete utilisee, pricipalement pour ^etre testee (equation 2.42).La concentration massique et l'attenuation liee aux particules sont donc calculees iterativementcellules par cellules (equation 2.42). L'attenuation liee aux particules est inferieure a 0.3 dBa 1200 kHz sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau pour le pic <strong>de</strong> concentration maximal.Cette metho<strong>de</strong>iterative induit <strong>de</strong>s gradients verticaux un peu plus forts que lorsqu'on utilise directement l'inversion<strong>de</strong> IV avec le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SER.Avec les signaux <strong>de</strong> l'ADCP 300 kHz, nous obtenons un bon ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s concentrationsmassiques, mais par contre, il est necessaire d'enlever 13 dB au niveau recu par l'ADCP1200 kHz pour que les series soient coherentes entre elles et avec les mesures au point xe.La gure 2.50 montre l'evolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique sur un cycle <strong>de</strong> Vive-eau/Morteeaupour l'ADCP 1200 kHz (a) et l'ADCP 300 kHz (b). Les resultats <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux appareils sonttres bien correles (exception faite <strong>de</strong>s zones mal echantillonnees par le 300 kHz). Les series temporellesa 5metresdufondlemontrent eneettres bien (gure 2.50c). Cependant, on constateque les gradients sont plus forts qu'avec <strong>la</strong> calibration empirique (gure 2.39). De m^eme sur <strong>la</strong>verticale, les prols obtenus s'eloignent <strong>de</strong>s mesures optiques <strong>de</strong> turbidite, avec <strong>de</strong>s concentrationsdans le haut <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau a peupres <strong>de</strong>ux fois plus faibles (gure 2.51).Ces ecarts pourraient provenir du fait que l'on ne consi<strong>de</strong>re pas <strong>de</strong> prol vertical <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>particule, qui est susceptible en eet <strong>de</strong> diminuer avec <strong>la</strong> hauteur d'eau (et avec <strong>la</strong> concentration).Si <strong>la</strong> mesure ADCP est surtout sensible aux particules elementaires minerales, <strong>la</strong> variation <strong>de</strong>leur spectre <strong>de</strong> taille sur <strong>la</strong> verticale va donc avoir une forte inuence sur le signal. Les mesuresin-situ <strong>de</strong> granulometrie dont on dispose montrent une assez faible variation <strong>de</strong>s distributionssur <strong>la</strong> colonne d'eau, mais que l'on peut dicilement generaliser aux particules elementairespuisque l'appareil mesure egalement les tailles <strong>de</strong>s agregats in-situ.2.9.5 ConclusionLes mesures d'octobre 2004 ont ete faites sur un cycle morte-eau / vive-eau <strong>de</strong> maree, avecun ADCP RDI 1200 kHz et un ADCP RDI 300 kHz. La conguration <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong>plus petite taille qu'en 2003 a permis <strong>de</strong> mieux echantillonner <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche turbi<strong>de</strong><strong>de</strong> fond. De plus, l'observation <strong>de</strong>s particules a montre que le peu <strong>de</strong> cellules phytop<strong>la</strong>nctoniquespresentes etait en mauvais etat, soulignant <strong>la</strong> n d'un bloom automnal. Les conditions <strong>de</strong> meragitees ont aussi peut-^etre favorise <strong>la</strong><strong>de</strong>croissance du bloom. De nombreux agregats <strong>de</strong>tritiqueset organiques ont ete observes ainsi que <strong>la</strong> presence <strong>de</strong> zoop<strong>la</strong>ncton dans <strong>la</strong> colonne d'eau, quiest perceptible dans les <strong>de</strong>rnieres c<strong>la</strong>sses du granulometre <strong>la</strong>ser in-situ mais qui ne semble pasavoir inuence les signaux ADCP.Le point xerealise ac^ote du mouil<strong>la</strong>ge lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne d'OPTIC-PCAF 2004, a ete faitdans <strong>de</strong>s conditions hydrodynamiques plus fortes qu'en 2003 (maree <strong>de</strong> vive-eau et houles) et<strong>la</strong> gamme <strong>de</strong>s turbidites rencontrees a permis <strong>de</strong> faire une calibration empirique tres satisfaisante<strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux ADCP. Lespentes calculees sont assezproches pour les <strong>de</strong>ux appareils et les signaux sont tres bien correles entre eux.78


2.9. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2004hauteur / fondhauteur / fond2220181614121086420222018161412108642ADCP 1200 kHz − M (mg/l) − metho<strong>de</strong> iterative − a s=63 µm − ρ s=2650 kg/m 3 − (NR−13dB)0286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)ADCP 300 kHz − M (mg/l) − metho<strong>de</strong> iterative − a s=63 µm − ρ s=2650 kg/m 3286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)8070a)b)Fond +5 m − M (mg/l) − ADCP metho<strong>de</strong> iterative − a s=63 µmADCP 300 kHzADCP 1200 kHz64564840322416806456484032241680concentration (mg/l)6050403020100286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)c)Fig. 2.50 : OPTIC-PCAF 2004 - Concentration massique (mg.l ;1 )calculee par metho<strong>de</strong> iterative - a)ADCP 1200 kHz b) ADCP 300 kHz c) Comparaison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux signaux a 5 m du fond.79


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2018t=9h30ADCPTBDTRANS2018t=13h152018t=21h452018t=25h152018t=32h15161616161614141414141212121212(m)10101010108888866666444442222200 1020 304050 60[mg/l]00 1020 304050 60[mg/l]00 1020 304050 60[mg/l]00 1020304050 60[mg/l]00 1020 304050 60[mg/l]Fig. 2.51 : OPTIC-PCAF 2004 - Point Fixe - Comparaison <strong>de</strong>s prols<strong>de</strong>concentration massique <strong>de</strong>l'ADCP 1200 kHz (obtenues par metho<strong>de</strong> iterative) avec les prols <strong>de</strong> concentration obtenues a partir duTBD et du transmissometre.La caracterisation <strong>de</strong>s distributions <strong>de</strong> particules a ete faite, en particulier pour estimer les variations<strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite ete<strong>la</strong>sticite <strong>de</strong>s particules (agregats), en fonction <strong>de</strong> leur taille. L'inversion dusignal ADCP n'a pas abouti avec ces caracteristiques <strong>de</strong>s particules, semb<strong>la</strong>nt mettre en evi<strong>de</strong>nce<strong>la</strong> plus forte sensibilite <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure aux particules elementaires minerales. En consi<strong>de</strong>rant ce<strong>la</strong>,les concentrations massiques obtenues alors avec le 300 kHz sont d'un bon ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>urmais il est necessaire d'appliquer un oset aux mesures du 1200 kHz pour obtenir <strong>de</strong>s concentrationsrealistes. Les gradients <strong>de</strong> concentration obtenus sont egalement trop forts par rapportaux mesures in<strong>de</strong>pendantes (turbidimetre, transmissometre et MES), ce qui pourrait peut-^etre^etre ameliore en consi<strong>de</strong>rant unprolvertical <strong>de</strong> taille <strong>de</strong> particules elementaires. La calibrationempirique <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion, qui marche tout a faitbien,semble donc ^etre <strong>la</strong> meilleuremetho<strong>de</strong> pour exploiter ces mesures ADCP en termes <strong>de</strong> turbidite.80


2.10. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 20052.10 Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2005Suite au chalutage du mouil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> 2004 se traduisant par <strong>la</strong> perte <strong>de</strong>s appareils (ADCP1200 kHz et son<strong>de</strong>s <strong>de</strong> turbidite), <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d'un autre mouil<strong>la</strong>ge a ete entrepris par le<strong>la</strong>boratoire PHYSED (IFREMER), avec le concours <strong>de</strong> plongeurs IFREMER (X. Caisey, J.F.Bouget, C. Mingant etD.Clech),dub^ateau <strong>de</strong> p^eche Kreiz Ar Mor(D. Lucas) et du NavireOceanographique Gwen Drez. Des mesures <strong>de</strong> calibration ont ete realisees a bord<strong>de</strong><strong>la</strong>ve<strong>de</strong>tteMesklec avec J. Chauvin (LER La Trinite) et P. Cann (DYNECO/PHYSED).L'exploitation <strong>de</strong>s intensites retrodiusees <strong>de</strong> l'ADCP a essentiellement ete faite en calibrantempiriquement l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV avec les mesures d'un turbidimetre optiquemouille au fond pendant toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mesures ADCP. La robustesse <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tionobtenue est discutee pour dierentes conditions hydrodynamiques. L'interpretation <strong>de</strong>s signaux<strong>de</strong> concentration en fonction <strong>de</strong>s forcages sera completee dans le chapitre 3.Ces resultats ayant ete mis en forme pour une publication (Tessier et al. 2007), <strong>de</strong>s repetitionspeuvent appara^tre avec les sections prece<strong>de</strong>ntes.2.10.1 Instrumentation et site d'etu<strong>de</strong>Dans le but <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> turbidite par ADCP, ontete mouilles c^ote a c^ote (gure2.52a) : un ADCP RDI Workhorse 1200 kHz, avec option WAVES, et un turbidimetre TBDMICREL, muni d'un capteur LSS (WETLabs, longueur d'on<strong>de</strong> 880 nm), ayant une gamme <strong>de</strong>mesure <strong>de</strong> 0 a 300 NTU. L'ADCP a ete p<strong>la</strong>ce aufond<strong>de</strong><strong>la</strong>mer,protege par une cage antichalutage(Barnacle Oceanscience). Le turbidimetre a ete maintenu a 1.50 m du fond par unpetit otteur, an <strong>de</strong> realiser une mesure toutes les 5 mn, a<strong>la</strong>m^eme cote du fond que <strong>la</strong> premierecellule ADCP. L'ADCP a ete congure avec <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> 50 cm, et a realise une mesure <strong>de</strong>courant toutes les 10 mn et une mesure du spectre <strong>de</strong>s vagues chaque heure sur une perio<strong>de</strong> <strong>de</strong>10 mn.De plus, <strong>de</strong>s ltrations d'eau et pesees (sur ltres Whatman GF/F 47) <strong>de</strong>s MES ontete faitesa proximite pendant 6 heures le 09/20/2005 (jour 39), a partir <strong>de</strong> prelevements d'eau eectuesavec une bouteille Niskin a 2.50 m du fond et 1 m sous <strong>la</strong> surface. Des prols <strong>de</strong> transmissiometrie(C-Star <strong>de</strong> WET-Labs, chemin optique <strong>de</strong> 10 cm, longueur d'on<strong>de</strong> 660 nm), et <strong>de</strong> retrodiusionoptique (OBS-3 <strong>de</strong> D.&A. Instrument, longueur d'on<strong>de</strong> 875 nm) ont ete acquis simultanement.Les pesees <strong>de</strong> MES ont permis <strong>de</strong> calibrer en concentration massique les prols <strong>de</strong> transmissionet <strong>de</strong> turbidite, ces <strong>de</strong>rniers etant eux-m^emes utilises pour calibrer le turbidimetre optique TBDmouille a 1.50 m du fond.Le mouil<strong>la</strong>ge a ete mis en p<strong>la</strong>ce en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, a 1.5 milles nautiques a l'Ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> pointedu Castelli, au <strong>Sud</strong>-Est <strong>de</strong> l'Ile Dumet (position (47 23.03'N 2 35.61'W), gure 2.52b), du 5 au18 Fevrier 2005 (jours 35 a 48). Le fond sedimentaire est <strong>de</strong> nature cohesive, mais s'est revelebeaucoup moins compact que dans le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie (observations plongeurs). La hauteur d'eauvarie en ce point <strong>de</strong>16a 22 m selon <strong>la</strong> maree. Le passage entre l'Ile Dumet et <strong>la</strong> c^ote induitune intensication <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> maree dans cette zone, avec <strong>de</strong>s vitesses au fond pouvant<strong>de</strong>passer 50 cm/s en vive-eau. De plus, l'eet <strong>de</strong> cap concentre l'energie <strong>de</strong>s houles du <strong>la</strong>rge.81


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPa)Fig. 2.52 : Mouil<strong>la</strong>ge OPTIC 2005 - a) Schema <strong>de</strong> principe - b) Situationb)2.10.2 Calibration du transmissometre et <strong>de</strong>s turbidimetres optiquesLa calibration en concentration massique du transmissometre et <strong>de</strong> l'OBS-3 a ete faite apartir <strong>de</strong>s pesees MES (gamme 0.7-35 mg.l ;1 ), en sub-surface et a 3 m du fond.Pour le transmissometre, l'attenuation a 660 nm (c 660 en m ;1 )aete calculee a partir du pourcentage<strong>de</strong> lumiere recue, <strong>la</strong> corre<strong>la</strong>tion avec les MES donne <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion suivante :M trans =0:65764 c 2 660 +1:5344 c 660 [mg/l] (R 2 =0:977 n=27):La calibration <strong>de</strong> l'OBS-3 (X OBS en mV) donne <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion suivante :M OBS =0:06985 X OBS [mg/l] (R 2 =0:964 n=27):A partir <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> concentration alors obtenus avec ces <strong>de</strong>ux capteurs, les valeurs <strong>de</strong>concentration extraites a 1.50 m du fond (gamme 8-40 mg.l ;1 ) permettent <strong>de</strong> calibrer le TBDMicrel, mouille a 1.50 m du fond (X TBD en NTU). Les re<strong>la</strong>tions suivantes sont obtenues :{ M TBD1 =2:3816 X TBD [mg/l] (R 2 =0:802 n= 13), avec l'OBS-3 calibre,{ M TBD2 =2:7682 X TBD [mg/l] (R 2 =0:741 n= 13), avec le transmissometre calibre.La corre<strong>la</strong>tion du signal du TBD est meilleure avec l'OBS-3, peut-^etre parce que les mesures<strong>de</strong> l'OBS-3 et du TBD sont toutes <strong>de</strong>ux basees sur <strong>la</strong> retrodiusion. De maniere generale, lesmesures faites au transmissometre et celles faites avec l'OBS-3 sont tres proches, seuls quelquesprols dierent legerement pres du fond.2.10.3 Indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IVL'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique IV est obtenu a partir du niveau NR recu par l'ADCP,apres correction <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> transmission et normalisation par unite<strong>de</strong>volume (equation 2.43).Le coecient d'attenuation lie a l'eau w est pris constant a 0.5316 dB/m.Dans <strong>la</strong> colonne d'eau, IV varie ici <strong>de</strong> -66 a -22 dB ref.1m 3 (gure 2.53). Cette reponse acoustiquefait c<strong>la</strong>irement appara^tre un gradient vertical <strong>de</strong> concentration, correle a<strong>la</strong>maree, elle-m^ememise en evi<strong>de</strong>nce par l'echo <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre.Le niveau emis par l'ADCP <strong>de</strong>cro^t <strong>de</strong> 216 a 215.2 dB =1Pa=1m .Leniveau recu NR varie <strong>de</strong> 72a 140 dB =1Pa (gure 2.53). Sur cette gamme <strong>de</strong> variation, l'erreur qui pourrait ^etre faite surl'estimation <strong>de</strong> Kc (valeur typique <strong>de</strong> 0.45 au lieu <strong>de</strong> 0.423 ici) est <strong>de</strong> 2.4 dB. Compte tenu <strong>de</strong><strong>la</strong>frequence elevee <strong>de</strong> l'ADCP, les pertes <strong>de</strong> transmission atteignent 48 dB sur une hauteur d'eau82


2.10. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2005<strong>de</strong> 20 metres. Dans notre cas, un coecient d'attenuation moyen w aete calcule pour toute <strong>la</strong>perio<strong>de</strong>, a partir <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> temperature au fond enregistrees par l'ADCP (variant <strong>de</strong> 9.5a 10.5 C sur toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong>) et une salinite moyenne <strong>de</strong> 34 psu. Les prols <strong>de</strong> temperature etsalinite realises ponctuellement, ont montre <strong>de</strong>svariations entre <strong>la</strong> surface et le fond <strong>de</strong> 2 Centemperature et <strong>de</strong> 4 psu en salinite. Les erreurs maximales induites sont estimees a 1.15 dB, ce quireste faible par rapport a <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong> variation <strong>de</strong> IV. Dans nos conditions environnementales,l'indice <strong>de</strong> retrodiusion volumique appara^t donc ainsi ^etre une bonne estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbiditepar acoustique, repondant aux forcages locaux.Cependant, etant donne qu'un ecart <strong>de</strong> 3 dB sur cet indice equivaut a un facteur 2 sur <strong>la</strong>concentration, on comprend <strong>la</strong> diculte d'obtenir un bon ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur en concentration,par inversion directe du signal ADCP, d'autant plus que <strong>la</strong> meconnaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilitespatio-temporelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> tailles <strong>de</strong>s particules, peut induire <strong>de</strong>s biais importants.C'est pourquoi une calibration empirique <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion a ete preferee.25OPTIC 2005 − ADCP 1200 kHz − Niveau Recu (dB /1µPa)140hauteur par rapport au fond (m)201510513012011010090036 38 40 42 44 46 48temps (jours)80IV calcule a partir ADCP (dB ref. 1 m 3 )20−35hauteur /fond (m)15105−40−45−50−55036 38 40 42 44 46 48temps (jours)−60Fig. 2.53 : OPTIC 2005 - ADCP 1200 kHz - Niveau recu en dB =1Pa=1m ) (haut) et Indice <strong>de</strong>retrodiusionvolumique en dB ref. 1m 3 (bas), en fonction du temps (jours <strong>de</strong>puis le 01/01/2005) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur parrapport au fond (m).83


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCP2.10.4 Calibration empirique <strong>de</strong> IV avec les mesures du turbidimetre TBDCorre<strong>la</strong>tion ADCP / TBDNous avons donc cherche a calibrer l'indice<strong>de</strong> retrodiusion volumique en concentrationmassique, comme toute mesure c<strong>la</strong>ssique<strong>de</strong> turbidite obtenue dans une unitedierente (NTU, FTU, Volts,. . .). A partir<strong>de</strong>s mesures du TBD p<strong>la</strong>ce a 1.50 m dufond, une corre<strong>la</strong>tion a pu ^etre etablie entrel'indice IV 1 mesure dans <strong>la</strong> premiere celluleADCP et le logarithme <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentrationmassique M TBD1 estimee avec le TBD (gure2.54) :10 log 10 (M TBD1 )=aIV 1 + b (2.51)La <strong>de</strong>termination <strong>de</strong>s coecients par minimisation<strong>de</strong>s ecarts donne a=0.548 et b =38:34 avec un coecient <strong>de</strong> corre<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>0.97.10 * log 10[ TBD (mg.l −1 ) ]22201816141210y = 0.548 x + 38.34 R 2 =0.9698P0reg(P0)6P1P24−60 −55 −50 −45 −40 −35 −30IV (dB 3) /1mFig. 2.54 : OPTIC 2005 - Re<strong>la</strong>tion entre l'indice<strong>de</strong>retrodiusion volumique <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule 1 <strong>de</strong> l'ADCPet <strong>la</strong> concentration massique estimee par le turbidimetreTBD a 1.50 m du fond sur <strong>la</strong> serie completeP0 (points gris). Points noirs : perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> viveeauP1. Croix grises : perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau avec <strong>de</strong>shoules longues P2.La serie temporelle (gure 2.55) montre une tres bonne a<strong>de</strong>quation entre les mesures <strong>de</strong>concentration obtenues avec l'ADCP et avec le TBD. Une variabilite semi-diurne est visible, etles concentrations <strong>de</strong>passent les 100 mg.l ;1 pendant <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> <strong>de</strong>s jours 41 a 44. L'ADCP montreune legere sous-estimation <strong>de</strong> certains pics <strong>de</strong> concentration par rapport au TBD (jours 37 et 41).Ces ecarts sont plus faibles que ceux trouves par Gartner (2004), entre un ADCP et un OBS-3,ainsi que ceux trouves par Holdaway et al. (1999) entre un ADCP et un transmissometre. Gartnertrouve <strong>de</strong>s pentes equivalentes <strong>de</strong> 0.40 a 1.15avec un ADCP 1200 kHz, dans <strong>de</strong>s gammes <strong>de</strong>concentration plus elevees (260-500 mg.l ;1 au lieu <strong>de</strong> 120 mg.l ;1 ici). Il signale une variabilitetemporelle et entre sites, in<strong>de</strong>pendante <strong>de</strong> <strong>la</strong> frequence <strong>de</strong> l'ADCP, soulignant ainsi <strong>la</strong> fortesensibilite du signal ADCP a <strong>la</strong>variabilite <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong>s particules et agregats. Dans notre cas,<strong>la</strong> calibration est eectuee par l'intermediaire du signal du turbidimetre optique TBD, et nondirectement avec les pesees MES. Le TBD et l'ADCP sont tous <strong>de</strong>ux sensibles a <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>sparticules a s , mais du fait <strong>de</strong> leurs longueurs d'on<strong>de</strong> tres dierentes (880 nm pour le TBD, et 1.2mm pour l'ADCP) leurs sensibilites respectives sont ena s 2 (regime <strong>de</strong> diusion geometrique) eten a s 6 (regime <strong>de</strong> Rayleigh). La tres bonne corre<strong>la</strong>tion observee entre les <strong>de</strong>ux signaux (entrele signal en NTU et l'Indice <strong>de</strong> retrodiusion) est donc remarquable, alors que <strong>la</strong> probabilite <strong>de</strong>changement <strong>de</strong> spectre <strong>de</strong>s particules est elevee pendant ces 13 jours <strong>de</strong> mesures.Robustesse <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion IV/ 10log 10 (M) pour dierentes perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mesuresLa robustesse <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion IV /10log 10 (M) (Eq. 2.51) a etetestee en evaluant <strong>la</strong> corre<strong>la</strong>tionseparement pour dierentes perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calibration. L'inter^et est d'estimer <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> optimaleet <strong>la</strong> duree minimale necessaire du mouil<strong>la</strong>ge du turbidimetre optique, an <strong>de</strong> limiter les risques<strong>de</strong> chalutage et <strong>de</strong> bio-salissures. Nous avons donc calcule les coecients <strong>de</strong> calibration, obtenusen consi<strong>de</strong>rant <strong>de</strong>s perio<strong>de</strong>s plus ou moins courtes <strong>de</strong> <strong>la</strong> serie temporelle du TBD. La selection<strong>de</strong>s perio<strong>de</strong>s a ete faite en fonction <strong>de</strong>s regimes <strong>de</strong> maree, vive-eau (VE) / morte-eau (ME), et<strong>de</strong> houle.Les parametres <strong>de</strong> houles (hauteur signicative etperio<strong>de</strong> du pic) sont calcules par le logiciel84


2.10. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2005Concentration massique (mg/l)12010080604020TBDADCP036 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48temps (jours julien)Fig. 2.55 : OPTIC 2005 - Series temporelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique (mg.l ;1 ) a 1.50 m du fond,estimee avec <strong>la</strong> mesure optique (TBD) (rouge) et <strong>la</strong> mesure acoustique (ADCP) (bleu).WavesMon (RDI) a partir <strong>de</strong>s mesures ADCP <strong>de</strong> vitesses, pression et echo <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface. Laperio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesures couvre un cycle VE / ME (gure 2.56). Les houles sont <strong>de</strong> faible amplitu<strong>de</strong>(< 0.8 m) sauf pendant les jours 41-44, ou elles atteignent 2ma certains moments. Des houleslongues (T pic > 15 s) <strong>de</strong> faible amplitu<strong>de</strong> sont presentes le jour 39.A partir <strong>de</strong> ces observations, plusieurs perio<strong>de</strong>sPontete choisies et une corre<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> type2.51 a ete etablie pour chacune d'entre elles (tableau 2.11) :- P1 : VE sans houle,- P2 : VE avec houles longues <strong>de</strong> faible amplitu<strong>de</strong>,- P3 : VE avec houles courtes <strong>de</strong> 1.50-2.0 m,-P4:VE(perio<strong>de</strong>s 1 a 3),- P5 : ME avec houle,- P6 : ME.De plus, l'erreur quadratique moyenne EQ (%) a ete calculee pour chacune <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions obtenues,sur les series completes <strong>de</strong> concentration massique du TBD (M TBD ) et <strong>de</strong> l'ADCP(M ADCP ):EQ = 100uvut X13jours(M ADCP ; M TBD ) 2 , X13jours(M TBD ) 2 :Les resultats montrent que l'erreur quadratique moyenne est plus importante lorsque <strong>la</strong> calibrationest faite en VE seule (P1, EQ = 22%) par rapport aux perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> houle (P2, P3, P4, EQ< 19%), ou <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s MES est plus importante. Sur <strong>la</strong> gure 2.54, les mesures faites aucours <strong>de</strong>s perio<strong>de</strong>s P1 et P2 sont mises en evi<strong>de</strong>nce, par rapport a l'ensemble <strong>de</strong>s points. Selon<strong>la</strong> perio<strong>de</strong> consi<strong>de</strong>ree, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion calculee est plus ou moins ecartee du nuage <strong>de</strong> points gris. Deplus, <strong>la</strong> calibration en perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> houles courtes <strong>de</strong> forte amplitu<strong>de</strong> est un peu moins satisfaisanteque celle en perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> houles longues (P2), et ce<strong>la</strong> du fait <strong>de</strong> l'absence <strong>de</strong> faibles turbidites enperio<strong>de</strong> tres agitee. Cependant, les erreurs obtenues pour ces 4 perio<strong>de</strong>s restent re<strong>la</strong>tivementfaibles, et les series temporelles <strong>de</strong> concentration massique obtenues sonttres proches <strong>de</strong> celle duTBD (gure 2.57). En ME seule (P6), <strong>la</strong> dynamique etant vraiment faible, <strong>la</strong> pente <strong>de</strong>termineeest tres inferieure a celle <strong>de</strong> reference (P0) et <strong>la</strong> serie obtenue est incorrecte (gure 2.57).L'essentiel est donc <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> cibler une perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> validation ou lescontrastes <strong>de</strong> concentrationseront eleves, bien que ce<strong>la</strong> ne soit pas evi<strong>de</strong>nt aprevoir. Dans notre environnement, les85


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPmesures en ME ne susent pas, celles en VE seule peuvent sure, mais les mesures pendant lesperio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> houles ameliorent sensiblement les resultats. La perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> calibrationpeut alors ^etre reduite a un ou <strong>de</strong>ux jours.P Caract. a b EQ(%)0 tout 0.548 38.34 17.601 VE 0.491 35.55 21.932 VE+h.l. 0.526 37.24 18.223 VE+h. 0.476 35.73 18.984 =1 a 3 0.530 37.59 17.465 ME+h. 0.615 41.00 20.346 ME 0.3249 25.77 62.08Tab. 2.11 : Valeur <strong>de</strong>s coecients a et b <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion IV /10log 10 (M) (8) pour dierentes perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong>l'enregistrement ADCP (gure 2.56) et ecart quadratique moyen EQ (%) associe, calcule sur l'ensemble<strong>de</strong> <strong>la</strong> serie temporelle <strong>de</strong>s concentrations massiques.Validation sur les prols verticauxLa validite sur <strong>la</strong> colonne d'eau <strong>de</strong> <strong>la</strong> calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure acoustique <strong>de</strong> turbidite aeteveriee sur plusieurs prols verticaux <strong>de</strong> concentration massique obtenus par l'ADCP et parl'OBS-3 (gure 2.58). Les structures observees par le capteur optique sont bien retrouvees avec<strong>la</strong> mesure ADCP. Une couche turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond est observee, dont l'epaisseur et <strong>la</strong> structure varienten fonction <strong>de</strong> l'heure maree. Au <strong>de</strong>ssus, les concentrations sont inferieures a 10 mg.l ;1 .Au ot (prols 1 a 7), les prols sont un peu moins bien correles du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong>dynamique dans <strong>la</strong> zone. La concentration a 1.50 m du fond atteint les 30-35 mg.l ;1 . A pleinemer (prols 13-14), le gradient <strong>de</strong> concentration est quasi lineaire entre 7 m et 1.50 m du fond, <strong>la</strong>concentration passe <strong>de</strong> 2 a 20 mg.l ;1 . Les prols <strong>de</strong> l'OBS-3 vont pluspres du fond et montrentun gradient bien plus fort dans le <strong>de</strong>rnier metre, avec une concentration massique atteignant 30mg.l ;1 .Cejour<strong>la</strong>, <strong>la</strong> mer etait tres calme et <strong>de</strong>s houles longues <strong>de</strong> tres faible amplitu<strong>de</strong> ont eteobservees a certains moments <strong>de</strong> <strong>la</strong> journee, elles etaient imperceptibles au moment <strong>de</strong>s prolsmais peuvent avoir eu une inuence sur les signaux <strong>de</strong> turbidite.Ces resultats montrent que <strong>la</strong> calibration du signal ADCP avec <strong>de</strong>s mesures in<strong>de</strong>pendantesa un seul niveau, xe par rapport au fond, sut a exploiter le signal ADCP sur toute <strong>la</strong> colonned'eau. Notons que ce<strong>la</strong> est possible aussi parce que dans ces conditions hivernales, les particulespresentes dans <strong>la</strong> colonne d'eau sont essentiellement minerales et probablement <strong>de</strong> naturehomogene (<strong>la</strong> source etant le fond). Finalement, a partir <strong>de</strong> cette calibration, <strong>la</strong> concentrationmassique sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau et pour toute <strong>la</strong> serie temporelle, peut se calculer en fonction<strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion IV (gure 2.59). De m^eme qu'avec l'observation <strong>de</strong> IV, l'inuence<strong>de</strong> <strong>la</strong> maree et <strong>de</strong>s houles est ici visible. Pendant <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> houles <strong>de</strong> 2 m, les concentrationsatteignent 25mg.l ;1 vers 5-6 m du fond, et sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 15 mg.l ;1 jusqu'a mi-profon<strong>de</strong>ur.En n <strong>de</strong> perio<strong>de</strong> (ME sans houle), les concentrations sont inferieures a 5mg.l ;1 dans <strong>la</strong> colonned'eau, et inferieures a 10 mg.l ;1 entre 1.5 et 3 m du fond. Une variabilite semi-diurneest observee, qui est correlee aux perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> ot <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree, bien plus fort que le jusant aufond (gure 2.56e), et renforcant le forcage <strong>de</strong>s houles. Le <strong>de</strong>phasage <strong>de</strong>s pics <strong>de</strong> MES avec <strong>la</strong>VE pourrait ^etre lie a l'inertie entre <strong>la</strong> remise en suspension et <strong>la</strong> sedimentation lente <strong>de</strong>s particulesnes, mais aussi a l'eet <strong>de</strong>s houles sur l'etat <strong>de</strong> compaction du sediment. Il y a donc uneinteraction forte entre le forcage par <strong>la</strong> maree et celui <strong>de</strong>s houles.86


2.10. Application aux mesures en mer <strong>de</strong> 2005Hs (m)U fond (cm/s) prof (m) Tp (s)500210201002220181640200M (mg/l) 100(P4)< >(P1) (P2) (P3)(P5) (P6)< > < > < > < > < >a36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48b36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48c36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48d36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48e36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48temps (jours)Fig. 2.56 : OPTIC 2005 - Gran<strong>de</strong>urs physiques mesurees par l'ADCP 1200 kHz. (a) Concentrationmassique dans <strong>la</strong> cellule 1 (F+1.50 m) (b) hauteur signicative <strong>de</strong> houle (c) Perio<strong>de</strong> du Pic (d)Hauteur d'eau (e) Intensite ducourant horizontal dans <strong>la</strong> cellule 1 (F+1.25m). Les perio<strong>de</strong>s retenuespour les dierentes calibrations sont <strong>de</strong>limitees par les traits verticaux.Concentration massique (mg/l)12010080604020< (P2) >TBDADCP(P2)ADCP(P6)(P6)< >036 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48temps (jours)Fig. 2.57 : OPTIC 2005 - Series temporelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique (mg.l ;1 )a 1.50 m du fond,estimee avec le TBD (trait gris) et avec l'ADCP, calibre sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> P2 (trait noir), et sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong>P6 (points noirs).87


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPhauteur /fond (m)hauteur / fond (m)1412108642100 10 20 30 40M ADCP (mg/l) t0ADCP t0−1ADCP t0+1OBS t081816141210864200 10 20 30 40M (mg/l)161412108642200 10 20 30 40M (mg/l)2018161412108642900 10 20 30 40M (mg/l)161412108642300 10 20 30 40M (mg/l)20181614121086421000 10 20 30 40M (mg/l)161412108642400 10 20 30 40M (mg/l)20181614121086421100 10 20 30 40M (mg/l)161412108642500 10 20 30 40M (mg/l)20181614121086421200 10 20 30 40M (mg/l)18161412108642600 10 20 30 40M (mg/l)20181614121086421300 10 20 30 40M (mg/l)18161412108642700 10 20 30 40M (mg/l)20181614121086421400 10 20 30 40M (mg/l)Fig. 2.58 : OPTIC 2005 - Prols <strong>de</strong> concentration massique (mg.l ;1 ) estimes avec <strong>la</strong> mesure ADCP(trait) et <strong>la</strong> mesure OBS-3 (points), 09/02/2005 (jour 39).(mg.l −1 )602050hauteur /fond (m)1510403020510036 38 40 42 44 46 48temps (jours)0Fig. 2.59 : OPTIC 2005 - Evolution temporelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique (mg.l ;1 ), estimee par mesureacoustique (ADCP), sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau.88


2.11. Synthese <strong>de</strong>s resultats et conclusion2.11 Synthese <strong>de</strong>s resultats et conclusionAn d'etudier comment pouvait ^etre exploitee l'intensite retrodiusee <strong>de</strong>s ADCP pour <strong>la</strong>mesure <strong>de</strong> turbidite, une formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'equation du sonar a ete adoptee et les dierents processusen jeu ont ete formules. Les pertes <strong>de</strong> transmission du signal sont lies a <strong>la</strong>divergencespherique d'une part et a l'attenuation <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> au cours <strong>de</strong> sa propagation dans le milieud'autre part. L'importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> retrodiusion va <strong>de</strong>pendre <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration, <strong>de</strong> <strong>la</strong> tailleet <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules presentes dans le milieu. Elle peut ^etre quantiee par un indice <strong>de</strong>retrodiusion volumique IV (dB ref. 1m 3 ), <strong>de</strong>pendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Section Ecace <strong>de</strong> Retrodiusion(SER) <strong>de</strong>s particules. Un mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SER a donc ete construit, <strong>de</strong>pendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s particules(supposees spheriques) par rapport a <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> du signal, mais aussi <strong>de</strong> leurnature (masse volumique et compressibilite). Il relie le regime <strong>de</strong> Rayleigh (ka s > 1). Ce mo<strong>de</strong>le, va<strong>la</strong>ble pour tout type <strong>de</strong> particules, a permis<strong>de</strong> quantier l'inuence <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration, <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules sur <strong>la</strong> diusionet <strong>la</strong> retrodiusion du signal. Un changement d'un ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration induitun ecart <strong>de</strong> 10 dB sur l'indice <strong>de</strong> retrodiusion et les particules minerales retrodiusent bienplus que les particules biologiques, <strong>de</strong> par leur plus forte <strong>de</strong>nsite (environ 18 dB d'ecarts). Deplus, le signal retrodiuse subit une attenuation au cours <strong>de</strong> sa transmission liee a l'absorptionvisqueuse par les particules nes et a sa diusion par les plus gran<strong>de</strong>s. Ce<strong>la</strong> est particulierementimportant a haute frequence, et pour <strong>de</strong>s fortes concentrations (environ 200 mg/l, ce<strong>la</strong> <strong>de</strong>pend<strong>de</strong> <strong>la</strong> frequence <strong>de</strong> l'appareil). Une metho<strong>de</strong> iterative (equation 2.42) est alors necessaire pourestimer <strong>la</strong> concentration massique et l'attenuation liee a <strong>la</strong>presence <strong>de</strong>s particules.Par ailleurs, pour prendre en compte les caracteristiques individuelles <strong>de</strong>s ADCP, et mieuxconnaitre ces appareils, <strong>de</strong>s experiences en bassin ont permis <strong>de</strong> calibrer en emission et reception<strong>de</strong>ux ADCP RDI Workhorse 1200 kHz et un ADCP RDI Workhorse 300 kHz. En particulier,ont ete <strong>de</strong>terminees : les variations du niveau emis en fonction <strong>de</strong> l'energie <strong>de</strong>s piles, <strong>la</strong> sensibilitedu transducteur en reception et <strong>la</strong> quantication en valeur physique du signal (dB/1Pa).Ces experiences ont montre que les incertitu<strong>de</strong>s liees a l'instrumentation pouvaient ^etre aussiimportantes (sinon plus, a basse frequence), que celles liees a <strong>la</strong>meconnaissance du milieu <strong>de</strong>propagation. En eet, <strong>la</strong> calibration en emission et reception <strong>de</strong>s signaux s'est averee <strong>de</strong>licate arealiser, surtout a haute frequence, et les specicites <strong>de</strong>s ADCP Broadband font que l'estimation<strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion peut dicilement sefairea moins <strong>de</strong> 3 dB pres, ce qui correspond aun facteur <strong>de</strong>ux sur <strong>la</strong> concentration. Les variations <strong>de</strong> frequence du signal et <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>sparticules dans le milieu induisent aussi <strong>de</strong> fortes incertitu<strong>de</strong>s sur le signal recu, d'autant plusque celui-ci resulte d'un traitement interne a l'appareil non ma^trisable.Les mesures acquises dans le Mor-Bras ont montre <strong>de</strong>s concentrations susamment faibles(


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPque <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong> concentrations mesurees soit assez gran<strong>de</strong>. Dans notre zone d'etu<strong>de</strong>, cettevariabilite est observee en vive-eau et surtout pendant <strong>de</strong>sperio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> houles, modulees par <strong>la</strong>maree. De plus, avec une calibration a un seul niveau, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion s'est averee applicable surtoute <strong>la</strong> colonne d'eau, les prols verticaux <strong>de</strong> concentration massique obtenus ayant ete vali<strong>de</strong>spar comparaison a <strong>de</strong>s prols in<strong>de</strong>pendants.Les 10 jours <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> 2004 ont ainsi pu ^etre calibres avec <strong>de</strong>s pesees MES, preleveeslors d'un point xe <strong>de</strong> 30 heures, dans <strong>de</strong>s conditions hydrodynamiques fortes, permettant unebonne variabilite <strong>de</strong>s concentrations massiques. Par contre, les mesures <strong>de</strong> 2003 ont ete acquisesavec <strong>de</strong>s ADCP <strong>de</strong> plus basses frequences et dans <strong>de</strong>s conditions printanieres exceptionnelles,avec d'importants <strong>de</strong>veloppements <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton et <strong>la</strong> presence <strong>de</strong> zoop<strong>la</strong>ncton. L'indice <strong>de</strong>retrodiusion obtenu represente donc fortement <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s organismes biologiques, avecen particulier un signal diurne qui peut ^etre lie aux migrations nycthemerales du zoop<strong>la</strong>ncton ou<strong>de</strong>s mysidacees ou m^eme <strong>de</strong>s poissons. La serie <strong>de</strong> mesures <strong>la</strong> plus pres du fond (a 4metres au<strong>de</strong>ssus du fond) a quand m^eme pu ^etre reliee aux forcages locaux, et calibree en concentrationmassique.Le tableau 2.12 et <strong>la</strong> gure 2.60 recapitulent, pour les dierents appareils et les dierentesperio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mesure, les parametres <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion IV <strong>de</strong>s ADCPavec le logarithme <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration M :10 log 10 (M) =aIV+ bLa gamme <strong>de</strong> variation <strong>de</strong> l'indice IV,evalue en dB ref. 1m 3 , est aussi indiquee mais elle <strong>de</strong>pend<strong>de</strong> <strong>la</strong> frequence <strong>de</strong> l'appareil.IV (dB ref. 1m 3 ) a b M (mg/l)NORTEK 500 kHz - 2003 -50/-35 0.56 31.1 2/40RDI 300 kHz - 2003 -75/-55 0.70 52.6 2/40RDI 300 kHz - 2004 -75/-55 0.49 43.2 5/50RDI 1200 kHz n 4285 - 2004 -45/-25 0.52 29.4 5/50RDI 1200 kHz n 5953 - 2005 -60/-35 0.55 38.3 5/100Tab. 2.12 : Tableau recapitu<strong>la</strong>tif <strong>de</strong>s parametres <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong>s signaux ADCP <strong>de</strong> 2003, 2004 et 2005(re<strong>la</strong>tion 10 log 10 (M) =aIV + b)10 log 10(M [mg/l])20181614121086422005 1200kHz2004 1200kHz2004 300kHz2003 300kHz2003 500 kHz0−80 −70 −60 −50 −40 −30IV (dB ref. 1m 3 )Fig. 2.60 : Courbes <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong>s signaux ADCP <strong>de</strong> 2003, 2004 et 2005 (re<strong>la</strong>tion 10 log 10 (M) =aIV+ b)90


2.11. Synthese <strong>de</strong>s resultats et conclusionOn constate que les pentes estimees a sont assez proches (0.49-0.56) quelque soit l'appareilet <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesure, excepte pour le 300 kHz en 2003, alors que <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong> variation <strong>de</strong>l'indice <strong>de</strong> retrodiusion est semb<strong>la</strong>ble a celle <strong>de</strong> 2004. Cependant, on a vu que les calibrationspresentaient <strong>de</strong>snuages <strong>de</strong> points assez disperses et que l'estimation <strong>de</strong> cette pente etait plut^otapproximative, et qu'elle pouvait m^eme ^etre augmentee pour mieux respecter <strong>la</strong> dynamiquepropre a <strong>la</strong> mesure acoustique (<strong>la</strong> valeur theorique vaut d'ailleurs 1). Gartner (2004) a obtenuavec un ADCP 1200 kHz <strong>de</strong>s pentes <strong>de</strong> 0.40 a 1.15, pour un m^eme site d'etu<strong>de</strong>. Ferre et al.(2005) et Durrieu <strong>de</strong> Madron et al. (2005) ont obtenu avec le logiciel Sediview, <strong>de</strong>s pentes <strong>de</strong>calibration <strong>de</strong> 0.40 (S=25) a 0.62 (S=16), avec un 300 kHz a dierents sites, mais toujours sur<strong>de</strong>s sediments cohesifs.Le plus <strong>de</strong>licat reste l'obtention d'un indice <strong>de</strong> retrodiusion correct. On remarque en eet<strong>de</strong>s ecarts importants entre appareils, m^eme pour une m^eme frequence, pour <strong>de</strong>s concentrationspourtant pas trop eloignees. La gran<strong>de</strong> variabilite <strong>de</strong>s particules presentes dans le milieu pourraitexpliquer ces ecarts. Toutefois, <strong>la</strong> calibration empirique a l'avantage <strong>de</strong> pouvoir s'aranchir <strong>de</strong>cette diculte, et les resultats ont montre que l'indice <strong>de</strong> retrodiusion reste en re<strong>la</strong>tif une tresbonne information turbidite. C'est donc les corrections <strong>de</strong> propagation qu'il s'agit avant tout<strong>de</strong> bien prendre en compte, et les <strong>de</strong>rives eventuelles du niveau emis. Une calibration empiriquespecique a chaque <strong>de</strong>ploiement en mer <strong>de</strong>s appareils apparait quand-m^eme necessaire, d'autantplus si les conditions hydrologiques et particu<strong>la</strong>ires varient.An d'etudier <strong>la</strong> sensibilite <strong>de</strong>s mesures ADCP realisees, l'utilisation du mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SectionEcace <strong>de</strong> Retrodiusion a etetestee pour tenter <strong>de</strong> calculer in<strong>de</strong>pendamment une concentrationmassique a partir <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> retrodiusion <strong>de</strong>s ADCP (ou par metho<strong>de</strong> iterative). La dicultevient du fait qu'il est necessaire <strong>de</strong> caracteriser non seulement <strong>la</strong> taille mais aussi <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>sparticules rencontrees. Or les observations ont montre une gran<strong>de</strong> variabilite <strong>de</strong>s particules et lesspectres <strong>de</strong> taille mesures par le micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ, peuvent representer <strong>de</strong>s particulesminerales, <strong>de</strong>s agregats, <strong>de</strong>s cellules phytop<strong>la</strong>nctoniques et m^eme du zoop<strong>la</strong>ncton. En 2003,l'inversion <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> <strong>la</strong> premiere cellule ADCP a pu donner <strong>de</strong>s concentrations realistes enconsi<strong>de</strong>rant unrayon equivalent <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> 100 m. En 2004, les observations ont montre<strong>la</strong> presence <strong>de</strong> nombreux agregats et nous avons tente <strong>de</strong> caracteriser les distributions <strong>de</strong> taillemesurees par le micro-granulometre in-situ, en estimant lesmassesvolumiques et <strong>la</strong> celerite<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s en fonction du diametre <strong>de</strong>s agregats. Cette tentative n'apasete fructueuse, et les signauxADCP enregistres ontete estimes trop eleves par rapport a ceux attendus theoriquement.Des incertitu<strong>de</strong>s persistent egalement sur le calcul <strong>de</strong> l'indice lui-m^eme, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> calibration<strong>de</strong>licate <strong>de</strong>s appareils en emission et reception et <strong>de</strong>s erreurs possibles sur l'estimation <strong>de</strong>l'amortissement <strong>de</strong>s signaux (variabilites hydrologiques).En consi<strong>de</strong>rant que les signaux sont essentiellement sensibles aux particules minerales (<strong>de</strong>rayon equivalent 63m ici), les concentrations massiques obtenues avec l'ADCP 300 kHz sontalors d'un ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur coherent avec les mesures in<strong>de</strong>pendantes <strong>de</strong> turbidite. Avec le 1200kHz il est par contre necessaire <strong>de</strong> diminuer <strong>de</strong> 13 dB les niveaux recus. Les series temporelles a5metres du fond entre les <strong>de</strong>ux ADCP sont alors tres bien correlees, donnant une dynamique unpeu plus forte qu'avec une calibration empirique. Cependant, les gradients verticaux obtenus eninversantlemo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> SER sont trop eleves par rapport aux autres mesures, et les concentrations<strong>de</strong> surface sont particulierement faibles. Ceci pourrait ^etre lie au fait que les calculs ont ete faitsavec une m^eme taille <strong>de</strong> particules (minerales) sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau.Du fait <strong>de</strong>s niveaux mesures eleves par rapport a <strong>la</strong>theorie, les agregats <strong>de</strong> faible <strong>de</strong>nsitesemblent avoir peu d'inuence sur <strong>la</strong> mesure d'intensite retrodiusee <strong>de</strong>s ADCP. Par contre,les observations ont montre egalement <strong>la</strong>presence d'agregats "<strong>de</strong>nses", composes <strong>de</strong> <strong>de</strong>brisorganiques, <strong>de</strong> particules minerales et <strong>de</strong> <strong>de</strong>bris <strong>de</strong> diatomes (a squelette siliceux fortementretrodiusant), qui peuvent resulter <strong>de</strong> remises en suspension dans <strong>la</strong> colonne d'eau et qui pour-91


Chapitre 2. La mesure <strong>de</strong> turbidite avec les ADCPraient avoir une inuence sur les niveaux retrodiuses.De plus, les niveaux eleves pourraient^etre lies aussi a<strong>la</strong>presence <strong>de</strong> micro-bulles d'air dans <strong>la</strong>colonne d'eau lors <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> vent. Leur eet a surtout eteetudie pour les sonars a plus bassesfrequences (


Chapitre 3La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Sommaire3.1 Presentation du site d'etu<strong>de</strong>........................ 953.1.1 Circu<strong>la</strong>tions et hydrologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 963.1.2 Couverture sedimentaire........................... 993.1.3 Climatologie <strong>de</strong>s houles ...........................1003.2 Estimation <strong>de</strong>s turbidites par tele<strong>de</strong>tection satellitale ........ 1033.2.1 Moyennes mensuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1033.2.2 Resultats speciques a l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire . . . . . . . . . . . . . . 1063.3 Bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite disponibles .......... 1083.3.1 Donnees REPHY-RN0 (IFREMER) ....................1083.3.2 Inventaire <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> turbidite realisees lors <strong>de</strong>s campagnes en mer 1133.4 Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en mer . . . . . . . ......... 1153.4.1 Conditions printanieres : MODYCOT-TURBI mars 2003 ........1153.4.2 Conditions estivales : VILOIR juin 2003 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1223.4.3 Conditions automnales : OPTIC-PCAF octobre 2004 . . . . . . . . . . . 1273.5 Synthese <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite realisees lors <strong>de</strong>s campagnesen mer ................................ 1343.6 Apport <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges instrumentaux <strong>de</strong> longue duree........ 1373.6.1 Turbidites mesurees au point xe dans le Mor-Bras : printemps 2003 . . 1373.6.2 Turbidites mesurees au point xe dans le Mor-Bras : octobre 2004 ...1423.6.3 Turbidites mesurees au point xe dans le Mor-Bras : fevrier 2005 . . . . 1443.6.4 Conclusion ..................................1443.7 Estimation <strong>de</strong>s contraintesaufond.................... 1463.7.1 Contraintes lieesaucourant:rappeltheorique ..............1463.7.2 Contraintes liees aux houles : elements theoriques . . . . . . . . . . . . . 1473.7.3 Resultatsenoctobre2004..........................1493.7.4 Resultats en Fevrier2005 ..........................1533.7.5 Contraintes totales - Synthese <strong>de</strong>s resultats ................1533.8 Conclusion du chapitre . . ......................... 15793


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>94


3.1. Presentation du site d'etu<strong>de</strong>Ce chapitre presente d'abord <strong>la</strong> zone d'etu<strong>de</strong> puis fait le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> turbidite disponiblesou realisees au cours<strong>de</strong><strong>la</strong>these : les mesures par tele<strong>de</strong>tection apportant une visualisationspatiale etendue en surface, les mesures in-situ eectuees au cours <strong>de</strong>s campagnes en mer, lesmouil<strong>la</strong>ges ADCP <strong>de</strong> longue duree mesurant les dynamiques verticale et temporelle <strong>de</strong>s turbiditesen un point. Une quantication <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong> houle et <strong>de</strong> courant est egalement faitea partir <strong>de</strong>s mesures ADCP <strong>de</strong> 2004 et 2005, an <strong>de</strong> quantier leurs parts respectives sur lesremises en suspension.3.1 Presentation du site d'etu<strong>de</strong>Le domaine maritime <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> s'etend sur une ban<strong>de</strong> c^otiere du littoral francaisd'environ 250 km, <strong>de</strong> <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong> Penmarc'h a l'Ile d'Yeu, situee en face <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote Nordven<strong>de</strong>enne(gure 3.1). Il constitue <strong>la</strong> partie c^otiere <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>teforme armoricaine, dans <strong>la</strong> partieNord du p<strong>la</strong>teau continental du golfe <strong>de</strong> Gascogne, limite au sud par <strong>la</strong> c^ote Nord <strong>de</strong> l'Espagneet s'ouvrant a l'Ouest sur l'Ocean At<strong>la</strong>ntique. Le p<strong>la</strong>teau continental a une <strong>la</strong>rgeur <strong>de</strong> 150-180km dans le secteur <strong>Sud</strong> <strong>Bretagne</strong>, et inferieure a 50kmlelong<strong>de</strong><strong>la</strong>c^ote espagnole.Le climat oceanique tempere est associe a un cycle saisonnier <strong>de</strong>s precipitations, <strong>de</strong>s ux <strong>de</strong>chaleur et <strong>de</strong>s vents. Les <strong>de</strong>ux principaux euves alimentant le golfe <strong>de</strong> Gascogne en eau doucesont <strong>la</strong> Loire et <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong> (au sud <strong>de</strong> notre zone d'etu<strong>de</strong>), avec <strong>de</strong>s <strong>de</strong>bits moyens <strong>de</strong> l'ordre<strong>de</strong> 900 m 3 /s et <strong>de</strong>passant les 3000 m 3 /s en perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue. Les <strong>de</strong>bits sont maximum en nd'hiver (fevrier-mars) et minimum en ete (aout-septembre)(Lazure et Jegou 1998). Dans <strong>la</strong> zoneetudiee, les apports <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine sont egalement nonnegligeables (<strong>de</strong>bit moyen <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 70m 3 /s).Fig. 3.1 : Situation <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d'etu<strong>de</strong>95


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>En termes d'apports soli<strong>de</strong>s, les euves seraient <strong>la</strong> principale source <strong>de</strong> particules nespresentes sur le p<strong>la</strong>teau (Castaing et Allen 1981), apportant 2.5 millions <strong>de</strong> tonnes par an (<strong>la</strong>Vi<strong>la</strong>ine 0.1 million , <strong>la</strong> Loire 0.6 million, <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong> 1.5 millions (Jouanneau et al. 1999)).Le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong> ces particules apportees par les euves est encore incertain, une partie est piegeedans les estuaires et le reste est advecte par les courants. Les particules peuvent se<strong>de</strong>poser dansles zones <strong>de</strong> calme hydrodynamique, en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> morphologie du domaine (section 3.1.2) etles plus nes pourraient ^etre exportees progressivement jusqu'a <strong>la</strong>pente continentale (Castainget al. 1999).D'autre part, l'etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s variabilites <strong>de</strong>s turbidites dans <strong>la</strong> zone ne peut se faire sansconsi<strong>de</strong>rer le forcage <strong>de</strong> <strong>la</strong> houle, pouvant remettre en suspension les <strong>de</strong>p^ots superciels. Uneclimatologie <strong>de</strong>s houles dans le secteur <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> est presentee dans <strong>la</strong> section 3.1.3.3.1.1 Circu<strong>la</strong>tions et hydrologieLa circu<strong>la</strong>tion generale du golfe <strong>de</strong> Gascogne a ete resumee par Koutsikopoulos et Le Cann(1996). Dans <strong>la</strong> partie oceanique du golfe <strong>de</strong> Gascogne, <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion generale est faible etanticyclonique, avec un courant geostrophique en surface d'intensite 1-2 cm/s (Pingree et LeCann 1989 Van Aken 2001). Les masses d'eaux dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface (100-600 m) ont <strong>de</strong>scaracteristiques hydrologiques proches<strong>de</strong><strong>la</strong>NACW (North At<strong>la</strong>ntic Central Water) avec unesalinite <strong>de</strong> 35.4 a 35.7 psu et une temperature <strong>de</strong> 11-12 C(Van Aken 2001). Sur <strong>la</strong> pente continentale,les courants sont plus variables mais majoritairement diriges vers le Nord et d'intensite5-10 cm/s. Les interactions avec le fond generent <strong>de</strong>s instabilites, pouvant creer <strong>de</strong>s tourbillonsmeso-echelles, appeles SWODDIES (Slope Water Oceanic eDDIES) (Pingree et Le Cann 1992).Sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>teforme armoricaine, les courants residuels sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 3 cm/s, diriges vers leNord-Ouest (Pingree et Le Cann 1989).Sur l'ensemble du p<strong>la</strong>teau, les courants sont gouvernes par <strong>la</strong> maree, le vent et les gradients<strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite. A <strong>la</strong> c^ote, les circu<strong>la</strong>tions sont d'autant plus variables que <strong>la</strong> geometrieet<strong>la</strong>bathymetriedu domaine sont complexes, surtout dans notre zone d'etu<strong>de</strong>.L'on<strong>de</strong> principale <strong>de</strong> maree barotrope dans le golfe <strong>de</strong> Gascogne est l'on<strong>de</strong> M2 semi-diurne (LeCann 1990). La composante quart-diurne M4 est egalement non negligeable a <strong>la</strong>c^ote, en particulierdans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine dans notre domaine d'etu<strong>de</strong>. Le marnage est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 4-5metres sur le p<strong>la</strong>teau Nord-Gascogne. L'intensite <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> maree est proportionnelle a<strong>la</strong> <strong>la</strong>rgeur du p<strong>la</strong>teau. Elle est plus elevee dans <strong>la</strong> partie Nord du golfe ( 30 cm/s), avec unmaximum a <strong>la</strong>pointe <strong>de</strong> <strong>Bretagne</strong>. Un minimum est cependant observe entre les Iles <strong>de</strong> Glenanet l'Ile <strong>de</strong> Groix (50cm/s) (gure 3.2). La circu<strong>la</strong>tion residuelle <strong>de</strong> maree dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ineest complexe, intensiee autour <strong>de</strong>s ^les et <strong>de</strong>s hauts fonds (gure 3.3, Lazure et Salomon 1991).Les faibles courants <strong>de</strong> maree dans l'ensemble font que <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est fortement inuenceepar les vents. En <strong>Bretagne</strong>, les coups <strong>de</strong> vent les plus forts sont associes au passage <strong>de</strong> perturbationsatmospheriques generant <strong>de</strong>svents <strong>de</strong> secteur <strong>Sud</strong>-Ouest a Nord-Ouest <strong>de</strong> force 5 a 7Beaufort (8-17 m/s) (gure 3.4). Ils sont majoritairement orientes <strong>Sud</strong>-Ouest/Ouest en hiver, ettournenta l'Ouest/Nord-Ouest du printemps a l'automne. A cette perio<strong>de</strong>, les vents <strong>de</strong> Nord-Estsont egalement souvent observes, associes aux regimes anticycloniques.Sur le p<strong>la</strong>teau continental, Pingree et Le Cann (1989) ontmontre que les vents <strong>de</strong> Nord-Ouestgenerent <strong>de</strong>s courants vers le <strong>Sud</strong>-Est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 10 cm/s, et jusqu'a 20-30 cm/s localement,alors que <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion s'inverse par vent <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Ouest. Les vents <strong>de</strong> Nord-Ouest sont aussi susceptibles<strong>de</strong> generer <strong>de</strong>s upwellings c^otiers en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> (Puil<strong>la</strong>t et al. 2004). Dans notre zoned'etu<strong>de</strong>, les <strong>de</strong>rives induites par le vent apparaissent importantes et peuvent ^etre inversees entre96


3.1. Presentation du site d'etu<strong>de</strong>Fig. 3.2 : Courant maximum <strong>de</strong> surface dans le golfe <strong>de</strong> Gascogne pour une maree <strong>de</strong> vive-eau (mo<strong>de</strong>leMARS, Lazure comm. pers.).Fig. 3.3 : Circu<strong>la</strong>tions residuelles <strong>de</strong> maree dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine (Lazure et Salomon 1991a).97


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Fig. 3.4 : Rose <strong>de</strong> frequence ( = ) annuelle <strong>de</strong>s vents mesures au semaphore duTalut (Belle-Ile), calculeesur les annees 1951 a 1980. Source :Meteo-France (Ascensio et al. 1987).<strong>la</strong> surface et le fond. Lazure et Salomon (1991a) ont mis en evi<strong>de</strong>nce par mo<strong>de</strong>lisation une inversion<strong>de</strong>s directions <strong>de</strong>s trajectoires entre <strong>la</strong> surface et le fond par vent <strong>de</strong> Nord-Est (gure 3.5).Les gradients <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite lies aux panaches <strong>de</strong>s euves (Loire et Giron<strong>de</strong> principalement)sont egalement responsables <strong>de</strong> courants baroclines saisonniers pouvant atteindre les 10 cm/s,et egalement modies par les circu<strong>la</strong>tions liees au vent (Lazure et Jegou 1998). Les panachesuviaux s'ecoulent vers le Nord le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> rotation <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre. En hiver, les<strong>de</strong>bits importants sont maintenus a <strong>la</strong>c^ote (avant l'isobathe 50 m) par les vents dominants <strong>de</strong>secteur <strong>Sud</strong>-Ouest qui intensient le transport vers le Nord. Au printemps, les <strong>de</strong>bits diminuentmais les vents tournent au Nord-Ouest et Nord-Est, les panaches peuvent ^etre exportes vers le<strong>la</strong>rge, l'isohaline 34 psu peut atteindre l'isobathe 100 m. La variabilite <strong>de</strong>s structures est importante,<strong>de</strong>pendante <strong>de</strong>s conditions conjointes <strong>de</strong> <strong>de</strong>bit et <strong>de</strong> vent. Les faibles <strong>de</strong>bits estivaux etles vents <strong>de</strong> Nord-Ouest font apparaitre a l'automne une masse d'eau moins salee au <strong>la</strong>rge qu'a<strong>la</strong> c^ote. Des lentilles isolees d'eau <strong>de</strong>ssalee ont aussi ete observees (Puil<strong>la</strong>t et al. 2004).Les faibles courants <strong>de</strong> maree permettent egalement <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d'une straticationthermique du printemps jusqu'a l'automne a <strong>la</strong>c^ote, avec <strong>de</strong>s temperatures <strong>de</strong> surface atteignant15-20 C. Un "bourrelet froid" a 11/12 C est maintenu en bordure du p<strong>la</strong>teau, centre surl'isobathe 100 m (Vincent et Kurc 1969). A <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong> <strong>Bretagne</strong>, l'interaction <strong>de</strong>s forts courants<strong>de</strong> maree avec le fond genere un front thermique (front d'Ouessant) en ete, qui separe une zoneprofon<strong>de</strong> stratiee <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone c^otiere homogeneisee (Pingree et al. 1982). Au <strong>de</strong>ssus du talus,un autre front appara^t, resultant dume<strong>la</strong>nge par les on<strong>de</strong>s internes (Maze et al. 1986 Pingreeet New 1995). La stratication est rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>truite a l'automne avec l'arrivee <strong>de</strong>s premierscoups <strong>de</strong> vent qui approfondissent <strong>la</strong>couche <strong>de</strong> me<strong>la</strong>nge. En hiver, les eaux c^otieres sont plusfroi<strong>de</strong>s en surface qu'au fond, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> temperature <strong>de</strong>s euves plus basse que celle <strong>de</strong>s eauxdu <strong>la</strong>rge.Le front thermo-halin hivernal sur le p<strong>la</strong>teau est susceptible <strong>de</strong> jouer un r^ole <strong>de</strong> barriere autransfert <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote vers le <strong>la</strong>rge (Vanney 1977 Castaing et al. 1999).98


3.1. Presentation du site d'etu<strong>de</strong>Fig. 3.5 : (Lazure et Salomon 1991b) Trajectoires <strong>de</strong> particules calculees pres <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface etdufondpar vent <strong>de</strong> Nord-Est.3.1.2 Couverture sedimentaireLe domaine maritime <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> posse<strong>de</strong> une geomorphologie complexe a <strong>la</strong>quelleest associee une couverture sedimentaire d'une gran<strong>de</strong> diversite. Les formes et <strong>de</strong>pots actuels dup<strong>la</strong>teau continental du golfe <strong>de</strong> Gascogne resultent <strong>de</strong> <strong>la</strong> succession <strong>de</strong> <strong>de</strong>formations tectoniqueset <strong>de</strong> changements climatiques, avec alternance <strong>de</strong> transgressions et regressions du niveau marin(Vanney 1977). Les principaux facies sedimentaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche supercielle sont presentes sur<strong>la</strong> gure 3.6 (carte BRGM-IFREMER-SHOM). Les <strong>de</strong>scriptions suivantes proviennent essentiellement<strong>de</strong> <strong>la</strong> notice explicative <strong>de</strong> cette carte et du livre <strong>de</strong> Vanney (1977).La principale particu<strong>la</strong>rite, par rapport a <strong>la</strong>Manche, vient <strong>de</strong> l'importance <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface occupeepar les sediments vaseux. De <strong>la</strong> c^ote vers le <strong>la</strong>rge, se succe<strong>de</strong>nt:les<strong>de</strong>pressions prelittoralesenvasees <strong>de</strong> sediments lithoc<strong>la</strong>stiques, une dorsale rocheuse (les ^les et les hauts fonds), <strong>de</strong>ssediments sablo-graveleux lithoc<strong>la</strong>stiques, une vaste etendue <strong>de</strong> <strong>de</strong>p^ots sablo-vaseux instablesdont <strong>la</strong> teneur en carbonate <strong>de</strong>cro^t vers le SE (<strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Vasiere), et enn, en bordure externedu p<strong>la</strong>teau (en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> notre zone d'etu<strong>de</strong>), <strong>de</strong>s sables ns bioc<strong>la</strong>stiques passant a <strong>de</strong>s sablesns lithoc<strong>la</strong>stiques vers le <strong>Sud</strong>.Dans notre zone d'etu<strong>de</strong>, <strong>la</strong> partie <strong>la</strong> plus profon<strong>de</strong> est composee <strong>de</strong> sediments sablo-vaseux<strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Vasiere (approximativement entre les isobathes 130 et 80 m), comportant au maximum20% <strong>de</strong> particules nes (< 63m). Les limites et <strong>la</strong> composition <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Vasiere sontfortement variables. En particulier, <strong>la</strong> teneur en particules nes serait bien plus faible en hiversous l'action <strong>de</strong>s fortes houles. La gran<strong>de</strong> vasiere constituerait une zone terminale <strong>de</strong> <strong>de</strong>p^ots <strong>de</strong>sparticules nes, par sa situation sous le "bourrelet froid", masse d'eau <strong>de</strong> faible dynamique. Dans<strong>la</strong> partie Nord, <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Vasiere est directement reliee a <strong>la</strong><strong>de</strong>pression "concarneau-lorientaise"par l'intermediaire <strong>de</strong>s paleochenaux <strong>de</strong> l'O<strong>de</strong>t et le B<strong>la</strong>vet. Un anement <strong>de</strong>ssediments nsterrigenes est observe dans <strong>la</strong> zone abritee.Les bassins abrites littoraux constituent une zone <strong>de</strong> <strong>de</strong>cantation marquee par un envasementimportant (Mor-Bras, baie <strong>de</strong> Bourgneuf). Celui-ci a <strong>de</strong>bute il y a 15000 ans au cours<strong>de</strong> <strong>la</strong> transgression andrienne, menant al'emersion <strong>de</strong> certaines zones internes (marais <strong>de</strong> <strong>la</strong>baie <strong>de</strong> Bourgneuf) et <strong>de</strong>gageant les sediments ns <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone intermediaire. La tres prochecomposition en mineraux argileux <strong>de</strong> ces vasieres et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Vasiere montre une probableorigine commune, <strong>de</strong>rivant d'un ancien <strong>de</strong>p^ot continental progressivement enrichi et transformeen milieu marin. Les conditions hydrodynamiques actuelles poursuivraient les remaniements et99


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>les echanges entre les vasieres. Les apports uviatiles seraient trop faibles pour expliquer a euxseuls l'accretion actuelle <strong>de</strong>s vasieres c^otieres.Entre <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Vasiere et les vasieres c^otieres, se trouvent <strong>de</strong>s sediments sableux et grossiers,dont <strong>la</strong>repartition et <strong>la</strong> disposition (dunes) <strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s conditions hydrodynamiques intensieesautour <strong>de</strong>s ^les et <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>teaux rocheux. Les sables ns (sables gris < 200m)composes <strong>de</strong>nombreuses paillettes micacees resultent d'apports terrigenes fonctionnels provenant <strong>de</strong>s euveset <strong>de</strong> l'erosion <strong>de</strong>s c^otes. Les sables plus grossiers sont <strong>de</strong>ssediments reliques. La contributionbiologique peut egalement ^etre importante localement, avec les coquilles et <strong>de</strong>bris d'organismesainsi que les <strong>de</strong>veloppements algaires (maerl, algue calcaire du genre Lithothamnium). Les coureaux(passages etroits entre les ^les et <strong>la</strong> c^ote) sont <strong>de</strong>s zones d'hydrodynamisme intense eninteraction avec les corps sedimentaires (dunes <strong>de</strong> sables). Les hauts fonds rocheux creent <strong>de</strong>sabris localises ou peuvent se<strong>de</strong>poser les sables ns et m^eme les vases. Ces <strong>de</strong>p^ots peuventegalement appara^tre et dispara^tre saisonnierement sur les substrats grossiers.Fig. 3.6 : Facies sedimentaires superciels en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> (SHOM 1994).3.1.3 Climatologie <strong>de</strong>s houlesLes vagues presentes a <strong>la</strong>c^ote proviennent d'une part <strong>de</strong> <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong>s houles genereesau <strong>la</strong>rge dans l'At<strong>la</strong>ntique par les <strong>de</strong>pressions atmospheriques et d'autre part <strong>de</strong> <strong>la</strong> generationpar les vents locaux.La climatologie <strong>de</strong>s houles arrivant en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> a ete etudiee a partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> serie temporelle<strong>de</strong>s parametres <strong>de</strong> houles simulees pour les annees 1979 a 2000, en un point situe au<strong>Sud</strong>-Ouest <strong>de</strong> Belle-Ile (46.9 N 4.2 W). Ces resultats sont issus <strong>de</strong> <strong>la</strong> base <strong>de</strong> donnees AES40d'Oceanweather (USA) construite a partir <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tions numeriques <strong>de</strong> houles sur l'At<strong>la</strong>ntiqueNord, avec le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vagues <strong>de</strong> troisieme generation OWI 3-G, force par<strong>de</strong>schamps <strong>de</strong> ventreanalyses et vali<strong>de</strong> par <strong>de</strong>s mesures in-situ et satellitales (Swail et Cox 2000 Swail et al. 2000).La grille <strong>de</strong> calcul a une resolution <strong>de</strong> 0.625 (<strong>la</strong>titu<strong>de</strong>) x 0.833 (longitu<strong>de</strong>).100


3.1. Presentation du site d'etu<strong>de</strong>a)b)c)Fig. 3.7 : Base <strong>de</strong> donnees AES40, simu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> 1979 a 2000, point (46.9 N4.2 W) - a) Hauteursignicative <strong>de</strong>s houles et situation du point analyse. b) occurrences moyennes <strong>de</strong>s vagues par an en fonction<strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur signicative. c) occurrences moyennes <strong>de</strong>s vagues par mois, cumulees pour dierenteshauteurs signicatives (Le Hir,comm. pers.).101


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>La gure 3.7a montre l'evolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur signicative <strong>de</strong> houles sur toute <strong>la</strong> seriecomplete analysee, au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> notre zone d'etu<strong>de</strong>. Aucune tendance particuliere n'est observeeet une periodicite annuelle appara^t, avec une fois par an <strong>de</strong>s houles <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 9 metresencepoint. Les occurrences moyennes en nombre <strong>de</strong> jours par an, pour dierentes hauteurs signicativessont presentees sur <strong>la</strong> gure 3.7b. Les vagues <strong>de</strong> 1 a 2 m sont observees sur plus <strong>de</strong> <strong>la</strong>moitie <strong>de</strong>l'annee et les fortes houles representent plusieurs jours par an. Par exemple, il y a enmoyenne 6 jours par an <strong>de</strong> houles <strong>de</strong> 6-7 m. La repartition mensuelle <strong>de</strong>s occurences moyennes(gure 3.7c) fait apparaitre c<strong>la</strong>irement un cycle saisonnier, avec majoritairement <strong>de</strong>s houles <strong>de</strong>hauteur signicative <strong>de</strong>1a2meneteet<strong>de</strong>2a 6 m en hiver, avec quelques evenements extremes> 9m.En terme <strong>de</strong> direction, les houles du point analyse viennent essentiellement <strong>de</strong> l'Ouest/Nord-Ouest (gure 3.8a), provenance <strong>de</strong>s houles du <strong>la</strong>rge et <strong>de</strong>s regimes atmospheriques perturbes.Quelques evenements viennent <strong>de</strong> l'Est, <strong>de</strong> faible hauteur et courte longueur d'on<strong>de</strong>, sans doutegeneres par les vents <strong>de</strong> secteur Est. La gure 3.8b montre que les fortes hauteurs signicatives <strong>de</strong>houle sont associees a <strong>de</strong>sperio<strong>de</strong>s longues. Les houles <strong>de</strong> 6 m ont <strong>de</strong>sperio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pic minimales<strong>de</strong> 10 s. Deux groupes <strong>de</strong> points se <strong>de</strong>tachent : <strong>de</strong>s houles <strong>de</strong> hauteur signicative 1-2met<strong>de</strong>perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic 8-12 s, et celles <strong>de</strong> 1-3 m et perio<strong>de</strong> 4-7 s.a)b)Fig. 3.8 : Base <strong>de</strong> donnees AES40, simu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> 1979 a 2000,point (46.9 N4.2 W) - a) Diagrammedirection/hauteur signicative/perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic. b) Perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic (s) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur signicative(m) (Le Hir,comm. pers.).102


3.2. Estimation <strong>de</strong>s turbidites par tele<strong>de</strong>tection satellitale3.2 Estimation <strong>de</strong>s turbidites par tele<strong>de</strong>tection satellitalePour avoir un premier apercu <strong>de</strong>s turbidites en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> les images satellites permettent<strong>de</strong> <strong>de</strong>terminer une partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilite spatio-temporelle <strong>de</strong>s turbidites <strong>de</strong> surface.Sur le Golfe <strong>de</strong> Gascogne, une analyse <strong>de</strong>s images satellites SeaWiFS (NASA) et maintenantMODIS (NASA), a 1km<strong>de</strong>resolution, est proposee par Gohin et al. (2005), et les resultats sontmis a disposition sur le serveur NAUSICAA 1 <strong>de</strong> l'IFREMER. Pour <strong>la</strong> turbidite, le traitement<strong>de</strong>simages est fait a partir <strong>de</strong> l'algorithme <strong>de</strong> Froi<strong>de</strong>fond et al. (2002), qui estime les MES a partir<strong>de</strong> <strong>la</strong> reectance a 555 nm. Ici, <strong>la</strong> contribution du phytop<strong>la</strong>ncton aux matieres en suspensionest aussi prise en compte (Gohin et al. 2005). Suite aux travaux recents <strong>de</strong> J.M. Froi<strong>de</strong>fond, lecanal a 670 nm est maintenant egalement consi<strong>de</strong>re pourameliorer les resultats au niveau <strong>de</strong>spanaches uviaux, du fait <strong>de</strong>s fortes concentrations.Les concentrations en matieres en suspension inorganiques sont obtenues par inversion <strong>de</strong>sreectances a 555 et 670 nm, compte tenu<strong>de</strong><strong>la</strong>partduphytop<strong>la</strong>ncton reliee a <strong>la</strong> concentration enchlorophylle. Celle-ci est obtenue par optimisation a partir d'une table <strong>de</strong> correspondance entre<strong>la</strong> chlorophylle et le triplet (rapports Bleu/Vert OC4, reectance a 412nm,reectance a 555nm), construite avec un jeu <strong>de</strong> mesures in-situ. L'algorithme OC4 <strong>de</strong> base calcule directement <strong>la</strong>concentration en chlorophylle, en fonction <strong>de</strong>s rapports Bleu/Vert, ce qui est va<strong>la</strong>ble pour les eauxdu <strong>la</strong>rge pauvres en matieres minerales et substances organiques dissoutes (substances jaunes).Les reectances a 555 nm et 412 nm permettent <strong>de</strong> prendre en compte leur eet particulierementimportant en zone c^otiere.En dissociant les signaux lies au phytop<strong>la</strong>ncton <strong>de</strong> ceux lies aux particules minerales, lesimages satellites peuvent donc permettre <strong>de</strong> quantier en concentration les parts respectives<strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite d'origine biologique et celle d'origine minerale. Cependant, seules les matieresinorganiques sont ici consi<strong>de</strong>rees.3.2.1 Moyennes mensuelles (F. Gohin, comm. pers.)Les moyennes mensuelles sur sept annees (1998-2004) <strong>de</strong>s matieres en suspension inorganiquesestimees a partir <strong>de</strong>s images SeaWiFS (NASA) sonticipresentees pour notre zone d'etu<strong>de</strong>(gures 3.9 et 3.10, F. Gohin, comm. pers.). Elles mettent enevi<strong>de</strong>nce un signal saisonnier <strong>de</strong>smatieres en suspension. En hiver, <strong>de</strong> novembre a avril, appara^t une ban<strong>de</strong> turbi<strong>de</strong> sur le littora<strong>la</strong>t<strong>la</strong>ntique avec <strong>de</strong>s concentrations moyennes <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> 4 a 10 mg/l, le maximum etant situedans <strong>la</strong> zone Loire-Bourgneuf. L'eet <strong>de</strong>s houles hivernales est ainsi c<strong>la</strong>irement mis en evi<strong>de</strong>nce,elle remettent en suspension les sediments qui sont ensuite me<strong>la</strong>nges et advectes dans <strong>la</strong> colonned'eau. Les <strong>de</strong>bits <strong>de</strong>s euves sont aussi les plus eleves a cette perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'annee, pouvant exporter<strong>de</strong> <strong>la</strong> matiere. Sur l'image <strong>de</strong> Fevrier, <strong>la</strong> turbidite est plus forte sur les c^otes <strong>Sud</strong>-Ouest<strong>de</strong>s ^les du littoral, mettant enevi<strong>de</strong>nce leur exposition aux houles du <strong>la</strong>rge. A partir d'avril, <strong>la</strong>concentration en particules diminue et les episo<strong>de</strong>s turbi<strong>de</strong>s sont ponctuels et se limitent plut^ot al'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine. En ete, les concentrations en particules minerales sontparticulierement faibles. Elles augmentent a nouveau a l'automne lorsque les premieres temp^etesapparaissent.Ces resultats sont <strong>de</strong>s moyennes calculees a partir <strong>de</strong>s images disponibles, les concentrationssont donc lissees, d'autant plus que les evenements <strong>de</strong> fortes houles sont souvent concomittantsa une couverture nuageuse importante ne permettant pas d'acquisition d'image. Les moyennesdu mois <strong>de</strong> <strong>de</strong>cembre sont ainsi re<strong>la</strong>tivement faibles pour <strong>la</strong> saison, du fait du nombre reduitd'observations.1 http ://www.ifremer.fr/nausicaa/gascogne/in<strong>de</strong>x.ht103


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Fig. 3.9 : Moyennes mensuelles (01-06) <strong>de</strong>s matieres en suspension inorganiques (mg/l) <strong>de</strong> surface,obtenues a partir <strong>de</strong>s images SeaWiFS (NASA). (F. Gohin, comm. pers.)104


3.2. Estimation <strong>de</strong>s turbidites par tele<strong>de</strong>tection satellitaleFig. 3.10 : Moyennes mensuelles (07-12) <strong>de</strong>s matieres en suspension inorganiques (mg/l) <strong>de</strong> surface,obtenues a partir <strong>de</strong>s images SeaWiFS (NASA). (F. Gohin, comm. pers.)105


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>3.2.2 Resultats speciques a l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> LoireLes moyennes prece<strong>de</strong>ntes ne permettent pas <strong>de</strong> bien i<strong>de</strong>ntier les evenements extremes telsque les crues et les episo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> forte houle. Pour ce<strong>la</strong>, il est necessaire <strong>de</strong> reperer certaines imagesparticulieres. De plus, les images SeaWiFs et MODIS a 1km <strong>de</strong> resolution ne permettent pastoujours <strong>de</strong> bien visualiser les structures c^otieres. En particulier <strong>de</strong>vant l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire,les turbidites c^otieres et le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire sont souvent dicilement dissociables.Dans le cadre du programme interr<strong>egion</strong>al d'etu<strong>de</strong>s sur l'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire (Cellule <strong>de</strong>Mesures et <strong>de</strong> Bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire Estuarienne), J.M. Froi<strong>de</strong>fond (Universite <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux 1) arealise l'analyse d'images satellites SeaWiFS (NASA, 1 km <strong>de</strong> resolution), MODIS (NASA, 250m<strong>de</strong>resolution) et SPOT (CNES, 20 m <strong>de</strong> resolution) acquises sur l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire,an d'etudier l'expulsion <strong>de</strong>s panaches turbi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire en perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue (Froi<strong>de</strong>fond et al.2003). L'analyse <strong>de</strong>s images en termes <strong>de</strong> concentration massique a pu ^etre faite gr^ace a <strong>de</strong>uxmissions <strong>de</strong> terrains eectues en 2002 et ayant permis <strong>la</strong> mise au point d'une fonction <strong>de</strong> correspondanceentre les MES et les luminances SPOT (Doxaran et al. 2002 Froi<strong>de</strong>fond et al. 2003).Les images SeaWiFS et MODIS sont traitees selon Froi<strong>de</strong>fond et al. (2002).L'etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Froi<strong>de</strong>fond et al. (2003) a montre que les turbidites expulsees du panache <strong>de</strong> <strong>la</strong>Loire pouvaient souvent se confondrent avec les turbidites c^otieres generees par les remises ensuspension par temps agite, et ceci d'autant plus avec les images basse resolution SeaWiFS. Lors<strong>de</strong> ces evenements agites, <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> c^otiere turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong>passe facilement 10mg/llelong<strong>de</strong><strong>la</strong>c^oteet s'etend vers le <strong>la</strong>rge jusqu'a <strong>la</strong> ligne Ile d'Yeu/Belle-Ile, avec <strong>de</strong>s concentrations <strong>de</strong> 3-4 mg/l.Des concentrations <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 100 mg/l sont aussi estimees autour <strong>de</strong> l'^le <strong>de</strong> Noirmoutier, et enparticulier au passage <strong>de</strong> Fromentine.En general, les turbidites expulsees par <strong>la</strong> Loire sont faibles par rapport aux remises ensuspension. L'image du 26 mars 2002 (gure 3.11a) fait suite a uncoup<strong>de</strong>vent <strong>de</strong>plus<strong>de</strong>16m/s mi-mars et montre en particulier <strong>de</strong>s turbidites aussi fortes en baie <strong>de</strong> Bourgneuf qu'auniveau du panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire. Celui-ci peut aussi ^etre alimente par les remises en suspension.En perio<strong>de</strong> d'etiage, <strong>la</strong> situation du 28 ao^ut 1998 (gure 3.11b) montre un panache reduit avec<strong>de</strong>s concentrations <strong>de</strong> 30 mg/l seulement a St-Nazaire et <strong>la</strong> courbe d'iso-concentration <strong>de</strong> 10mg/l ne <strong>de</strong>passe pas les pointes <strong>de</strong> Chemoulin et <strong>de</strong> St-Gildas.Enn, <strong>la</strong> crue exceptionnelle <strong>de</strong> janvier 2000 (<strong>de</strong>bit <strong>de</strong> 5000 m 3 /s, marees <strong>de</strong> morte-eau)montre un panache turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire tres etendu (gure 3.12a), penetrant dans le Mor-Bras.Les concentrations atteignent 75 mg/l <strong>de</strong>vant Piriac et <strong>de</strong>s patchs <strong>de</strong> tres fortes turbidites (200mg/l) sont observees <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> La Baule, signa<strong>la</strong>nt l'expulsion du bouchon vaseux. A <strong>la</strong>pointe Nord <strong>de</strong> Noirmoutier les turbidites sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 75 mg/l, entretenues par les courants<strong>de</strong> maree, in<strong>de</strong>pendamment dupanache. Le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire en perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue s'etend engeneral vers l'Ouest et le Nord-Ouest. Le 12 mai 2001, sa signature est visible jusqu'au sud <strong>de</strong>Belle-Ile sur l'image MODIS (gure 3.12b).106


3.2. Estimation <strong>de</strong>s turbidites par tele<strong>de</strong>tection satellitalea) 26/03/2002 b) 28/08/1998Fig. 3.11 : Images SPOT (XS1) en perio<strong>de</strong> d'etiage <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire (Froi<strong>de</strong>fond et al. 2003) a) 26/03/2002b) 28/08/1998.a) 05/01/2000 b) 12/05/2001Fig. 3.12 : a) 05/01/2000 Image SPOT (XS1) en perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue exceptionnelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire etcourbesd'iso-concentration : 50 mg/l (bleu cyan), 75 mg/l (magenta), 100 mg/l (jaune), 150 mg/l (orange), 200mg/l (rouge) et 250 mg/l (marron).(Froi<strong>de</strong>fond et al. 2003) - b) 12/05/2001 Image MODIS (ban<strong>de</strong> 1) enperio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, les concentrations sont <strong>de</strong> 30-50 mg/l a <strong>la</strong>pointe du Croisic, et >100 mg/<strong>la</strong> l'embouchure.(Froi<strong>de</strong>fond et al. 2003)107


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>3.3 Bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite disponibles3.3.1 Donnees REPHY-RN0 (IFREMER)Dans le cadre du reseau <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce du phytop<strong>la</strong>ncton et <strong>de</strong>s phycotoxines (REPHY),du reseau <strong>de</strong> contr^ole microbiologique (REMI) et du reseau national d'observation <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualitedu milieu marin (RNO), <strong>de</strong> nombreux parametres physiques, chimiques et biologiques <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription<strong>de</strong> l'environnement littoral sont mesures <strong>de</strong>puis plusieurs annees. La base <strong>de</strong> donneesresultante (appelee QUADRIGE) commence en 1987 pour certains points <strong>de</strong>s reseaux REMI etREPHY, et en 1974 pour le RNO.La turbidite est un <strong>de</strong>s parametres du reseau REPHY. Elle est mesuree au <strong>la</strong>boratoire apresprelevement enmer,avec un turbidimetre optique <strong>de</strong> <strong>la</strong>boratoire, <strong>de</strong> type nephelometre HACH,fournissant une mesure en NTU. Cette mesure accompagne celle d'autres parametres, notamment<strong>de</strong>quantication du phytop<strong>la</strong>ncton toxique. L'acquisition n'est donc pas reguliere dans letemps ni dans l'espace, elle <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison, <strong>de</strong>s zones sensibles et <strong>de</strong>s alertes eventuelles.D'autre part <strong>la</strong> mesure est realisee a bord <strong>de</strong> petites ve<strong>de</strong>ttes c^otieres, qui ne peuvent eectuer<strong>de</strong> prelevement lorsque les conditions meteorologiques ne sont pasfavorables. La turbidite estdonc habituellement mesuree par perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mer calme, et plus frequemment au printemps eten ete.Sur <strong>la</strong> gure 3.13, sont situes quelques points du reseau REPHY, selectionnes pour leur caracteremoins littoral. En eet, certains points <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong>s reseaux <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce sont situesdans les baies, les petits euves, ou les ports, <strong>la</strong> turbidite mesuree est alors liee aux forcageslocaux, comme le <strong>de</strong>bit <strong>de</strong> <strong>la</strong> riviere, les activitees ostreicoles, les passages <strong>de</strong> bateaux. Cependant,quelques points a <strong>la</strong>c^ote ont ete conserves, notamment en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine. De plus lesmesures sont habituellement faites a basse-mer, en surface ou a mi-profon<strong>de</strong>ur, dans <strong>de</strong>s zonespeu profon<strong>de</strong>s (5-10m). Il convient donc d'analyser ces mesures avec precaution, en se rappe<strong>la</strong>nttoutes les specicites signalees.Les resultats <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> turbidite ontete synthetises pour chaque point sur les -gures 3.14 a 3.16, en p<strong>la</strong>cant toutes les mesures disponibles sur une m^eme annee (temps enjour julien). L'etendue <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesures est indiquee, pour chaque point, a gauche <strong>de</strong> <strong>la</strong>gure. La forte <strong>de</strong>nsite <strong>de</strong>s points en milieu d'annee (jours 100-280), resulte d'une part <strong>de</strong> l'augmentation<strong>de</strong> prelevements d'avril a septembre, et d'autre part <strong>de</strong> <strong>la</strong> faible gamme <strong>de</strong> variation<strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite pendant cette perio<strong>de</strong>. Notons aussi que <strong>la</strong> turbidite peut ^etre augmentee par <strong>la</strong>presence <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton a cette epoque.Enn, pour avoir un ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre<strong>la</strong>nephelometrie et <strong>la</strong> concentrationmassique est <strong>la</strong> suivante : [mg/l]= 1.3-1.7[NTU] (resultats <strong>de</strong> plusieurs calibrations eectueesdans notre zone d'etu<strong>de</strong>).D'une maniere generale, les turbidites sont faibles en ete et plus importantes l'hiver, dufait <strong>de</strong>s conditions plus agitees. Les turbidites les plus importantes sont observees dans <strong>la</strong> zoneLoire-Baie <strong>de</strong> Bourgneuf. Au Bois <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chaise (point 18, Noirmoutier), alors qu'en juillet-aout(jours 186-248) elles ne <strong>de</strong>passent pas 5 NTU, elles varient <strong>de</strong>5a 40 NTU le reste <strong>de</strong> l'annee,et peuvent atteindre plus <strong>de</strong> 100 NTU en hiver. A Fromentine, (point 19), les valeurs sont dum^eme ordre mais les valeurs estivales sont bien plus fortes (0 a 20 NTU en ete, 0 a 50NTUen hiver,jusqu'a 80 NTU en ete comme en hiver). De m^eme, sur <strong>la</strong> c^ote Nord-ven<strong>de</strong>enne (point20), les turbidites peuvent ^etre assez elevees l'ete (<strong>de</strong>s valeurs a 20-50 NTU, en plus <strong>de</strong> valeursa 1-5 NTU), et atteignent 100 NTU l'hiver. A l'Ile d'Yeu (points 21 et 22), les turbidites sontbien plus faibles, inferieures a 5NTU,avec quelques valeurs autour <strong>de</strong> 10 NTU.Au niveau <strong>de</strong> l'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, les quelques valeurs disponibles a l'embouchure (point 16)108


3.3. Bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite disponiblesvont <strong>de</strong>5a 55 NTU. A <strong>la</strong> Pointe St Gildas (point 17), les turbidites varient enmoyenne <strong>de</strong> 10 a30 NTU l'hiver,1a20auprintemps, et 1 a 5NTUl'ete. A Pornichet (point 15) et au Croisic(point 14), les valeurs sont <strong>de</strong>0.5-3NTUl'ete, et sont inferieures a 40 NTU l'hiver.Dans <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine, les turbidites au Nord <strong>de</strong> l'^le Dumet (point 10) sont inferieures a5 NTU l'ete et les quelques fortes valeurs hivernales sont d'environ 25 NTU. Le point OuestLoscolo (point 13)a<strong>de</strong>svaleurs <strong>de</strong> 0.5 a 8NTUl'ete, et <strong>de</strong> 5 a 40l'hiver. Plus proche <strong>de</strong>l'embouchure (points 11 et 12), il y a tres peu <strong>de</strong> mesures l'hiver, et les valeurs estivales sont enmoyenne <strong>de</strong> 0.5 a 8 NTU, avec <strong>de</strong>s pics a 20-30 NTU. Ces fortes valeurs estivales sont a relierau <strong>de</strong>bit <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine et aux <strong>de</strong>veloppements <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton.Dans <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Quiberon (point 7), les turbidites estivales sont inferieures a 3 NTU, alors qu'auprintemps et en hiver, elles sont entre 1 et 20 NTU. Plus au <strong>la</strong>rge, <strong>la</strong> turbidite a Houat (point6) est inferieure a 2NTUl'ete etilyatres peu <strong>de</strong> mesures en hiver.Au Nord <strong>de</strong> l'^le <strong>de</strong> Groix (point 4), aux ^les <strong>de</strong> Glenan (point 2)eta <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong> Trevignon(point 3), les turbidites sont inferieures a 3 NTU en ete, et entre 2 et 4 NTU en hiver. Enn,dans <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> concarneau, les mesures estivales sont inferieures a 4 NTU.Synthese : ces donnees montrent que les plus fortes turbidites sont observees en hiver enbaie <strong>de</strong> Bourgneuf et sur <strong>la</strong> c^ote Nord Ven<strong>de</strong>enne, variant <strong>de</strong>10a60NTU,avec <strong>de</strong>s evenementsponctuels superieurs a 100 NTU. En baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, les observations sont rares en hiver, maisquelques valeurs a 30-40 NTU ontete mesurees. En baie <strong>de</strong> Quiberon, les turbidites atteignent20NTU en hiver. Dans <strong>la</strong> partie Ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone, les valeurs hivernales et estivales sont inferieuresa 5 NTU. En ete, les plus fortes turbidites sont observees aFromentine et St-Jean-<strong>de</strong>-Mont (1-40NTU), ainsi qu'a l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine (0.5-8 NTU, jusqu'a 30 NTU). Dans le Mor-Bras,<strong>la</strong> turbidite estivale est inferieure a 5 NTU. En plusieurs points, les turbidites printannierespeuvent ^etre liees aux conditions meteorologiques et hydrologiques, mais aussi aux eorescences<strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton (Baies <strong>de</strong> Quiberon, Vi<strong>la</strong>ine et Bourgneuf).Fig. 3.13 : Situation <strong>de</strong> 22 points <strong>de</strong> mesures REPHY et synthese <strong>de</strong>s donnees <strong>de</strong> nephelometrie (NTU).109


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Turbidite (NTU) 1994−1997Turbidite (NTU) 1994−2004Turbidite (NTU) 1989−1992Turbidite (NTU) 1988−20041086421 − CONCARNEAU − Le Scoré00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 34110864200 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 3411086423 − LES GLENANS − Men−Du00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 3412520151055 − BELLE−ILE − Cita<strong>de</strong>lle7 − QUIBERON − Men er Roue00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 341jour calendaireTurbidite (NTU) 1994−2003Turbidite (NTU) 1988−2004Turbidite (NTU) 1995−2000Turbidite (NTU) 1990−20021086422 − LES GLENANS − Les Glénans00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 3411086424 − LORIENT − Groix Nord00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 341151056 − QUIBERON − Houat00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 3411086428 − QUIBERON − Méaban00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 341jour calendaireFig. 3.14 : Points REPHY 1 a 8-Repartition <strong>de</strong>s turbidites (NTU) sur l'annee (temps en jour <strong>de</strong> l'anneeen cours).110


3.3. Bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite disponiblesTurbidite (NTU) 1988−2004Turbidite (NTU) 1988−2004Turbidite (NTU) 1988−2004Turbidite (NTU) 1995−2005403020109 − PENERF − Pointe er Fosse00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 341504030201000 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 3414030201011 − VILAINE − Kervoyal00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 3414030201013 − VILAINE − Ouest Loscolo15 − LOIRE − Pornichet00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 341jour calendaireTurbidite (NTU) 1996−2003Turbidite (NTU) 1990−2004Turbidite (NTU) 1989−2005Turbidite (NTU) 1995−20013025201510510 − VILAINE − Ile Dumet (a)00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 3417060504030201012 − VILAINE − Halguen00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 3414030201014 − VILAINE − Le Croisic (a)00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 34160504030201016 − LOIRE − Estuaire (b)00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 341jour calendaireFig. 3.15 : Points REPHY 9 a 16-Repartition <strong>de</strong>s turbidites (NTU) sur l'annee (temps en jour <strong>de</strong>l'annee en cours).111


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Turbidite (NTU) 1995−2005Turbidite (NTU) 1995−2005Turbidite (NTU) 1991−19998060402012010017 − LOIRE − Pointe St Gildas00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 3418060402000 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 34110864219 − BOURGNEUF − Fromentine21 − VENDEE − Yeu Est00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 341jour calendaireTurbidite (NTU) 1995−2005Turbidite (NTU) 1995−2002Turbidite (NTU) 2001−20051008060402010018 − BOURGNEUF − Bois <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chaise00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 3418060402020 − VENDEE − St Jean <strong>de</strong> Mont00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 341201510522 − VENDEE − Port−Joinville00 31 62 93 124 155 186 217 248 279 310 341jour calendaireFig. 3.16 : Points REPHY 17 a 22-Repartition <strong>de</strong>s turbidites (NTU) sur l'annee (temps en jour <strong>de</strong>l'annee en cours).112


3.3. Bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite disponibles3.3.2 Inventaire <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> turbidite realisees lors <strong>de</strong>s campagnes enmerL'inventaire <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite realisees en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> au cours <strong>de</strong>s campagnesen mer SHOM, IFREMER et CNRS ces <strong>de</strong>rnieres annees est presente dans le tableau 3.1.Les mesures sont organisees en reseau (ou radiales) <strong>de</strong> stations, a partir <strong>de</strong> capteurs grees surune bathyson<strong>de</strong> et <strong>de</strong> prelevements a <strong>la</strong> bouteille Niskin. Les mesures in-situ sont donc souventrealisees en plusieurs jours sur un domaine plus ou moins etendu et restent donc <strong>de</strong>s mesuresponctuelles et eparses. De plus, elles ne peuvent ^etre faites qu'en conditions <strong>de</strong> mer et <strong>de</strong> ventassez calmes et les turbidites sont souvent faibles par rapport a ce que peuvent montrer lesimages satellites en hiver. Par contre, elles apportent <strong>de</strong>selements essentiels sur <strong>la</strong> structureverticale <strong>de</strong>s turbidites sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau.En general, dierentes informations "turbidite"sont mesurees, du fait <strong>de</strong> leur specicite achacune :{pesees <strong>de</strong>s Matieres En Suspension (MES) apres prelevement, fournissant une concentrationmassique (mg/l),{ mesures au nephelometre (en NTU) apres prelevement,{ prols verticaux <strong>de</strong> transmissiometrie, permettant <strong>de</strong> calculer un coecient d'attenuationa 660 nm ou 530 nm (m ;1 ),{ prols verticaux <strong>de</strong> micro-granulometrie in-situ, mesurant par diraction les distributionsvolumiques <strong>de</strong> 30 c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> particules, une charge volumique totale et un coecientd'attenuation a 820 nm (l'appareil utilise etait exclusivement le micro-granulometre <strong>la</strong>serin-situ CILAS-IFREMER),{ prols verticaux <strong>de</strong> retrodiusion optique (OBS, LSS)Ces dierents instruments et principes <strong>de</strong> mesure sont presentes en Annexe C.Pour analyser les facteurs <strong>de</strong> turbidite, il est souvent necessaire d'exploiter toutes ces sourcesd'information. L'ensemble <strong>de</strong>s mesures a donc ete analyse a ces ns. Les resultats <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnierescampagnes realisees pendant <strong>la</strong>these sont presentes en <strong>de</strong>tail dans <strong>la</strong> section suivante, ils sontrepresentatifs <strong>de</strong>s conditions printannieres (MODYCOT 2003), estivales (VILOIR) et automnalesagitees (OPTIC-PCAF 2004). Les resultats <strong>de</strong>s campagnes anterieures sont presentes enAnnexe F.Cependant, <strong>la</strong> concentration massique, obtenue par pesee <strong>de</strong>s MES, reste un parametre <strong>de</strong>reference pour quantier les signaux <strong>de</strong> turbidite en re<strong>la</strong>tion avec les conditions hydrologiques ethydrodynamiques, et egalement du fait que <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>lisation numerique du transport sedimentaireest basee sur <strong>la</strong> quantication <strong>de</strong> cette gran<strong>de</strong>ur. Or les pesees <strong>de</strong> MES sont fastidieuses a realiseren grand nombre, et c'est aussi <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle <strong>de</strong>s capteurs optiques sont utilises pourrealiser <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> toute <strong>la</strong> colonne d'eau. De plus, les pesees <strong>de</strong> MES sont souvent faites ensurface, car <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s campagnes en mer ont une nalite bio-geochimique, dont les processusont lieu principalement dans<strong>la</strong>couche euphotique. Les mesures au nephelometre (NTU) sontplus rapi<strong>de</strong>s et permettent souvent <strong>de</strong> completer l'information au fond, les corre<strong>la</strong>tions entre les<strong>de</strong>ux mesures etant generalement tres satisfaisantes.L'homogeneisation <strong>de</strong>s dierentes mesures <strong>de</strong> turbidite eectuees lors <strong>de</strong>s campagnes a donc iciete faite en les calibrant en concentration massique lorsque ce<strong>la</strong> etait possible. La synthese <strong>de</strong>sresultats est faite dans <strong>la</strong> section 3.5.113


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Nom campagne Perio<strong>de</strong> Zone Mesures TurbiditeTransep<strong>la</strong>t II 03/1983 3-6, 8-11 MES(s+f), NTU(s+f)Hydrop<strong>la</strong>ncton 10/1988 1 MES(s+f)VILPHOS I 03/1989 1 MES(s+f)VILPHOS II 08/1989 1 MES(s+f)ECOLOIRE 07/1999 1-3 MES(s+f), NTU(s+f)MODYCOT 99-1 04/1999 4-11 trans(P), NTU(s+i)MODYCOT 99-2 06/1999 4-11 trans(P), NTU(s+i)MODYCOT 99-3 09/1999 4-11 trans(P), NTU(s+i)MODYCOT 2000 03/2000 4-6, 9-10 trans(P), NTU(s+f)NUTRIGAS 2001 02/2000 1-11 MES(s+i+f), -granu(P)MODYCOT 2001-1 04/2001 4-8 MES(s), NTU(s+f), trans(P)MODYCOT 2001-2 09/2001 4-8 MES(s), NTU(s+f), trans(P)GASPROD 04/2002 1-11 MES(s), NTU(s+i+f), -granu(P)TROPHAL 09/2002 5-6, 8-10 MES, NTU, -granu(P)MODYCOT 2002 10/2002 4-8 MES(s), NTU(s+i), trans(P)PREMOD 01/2003 1 MES(f), NTU(f)MODYCOT-TURBI 2003 03/2003 1-8 MES(s+f), NTU(s+f), trans(P)VILOIR 06/2003 1-5 MES(s+f), -granu(P)OPTIC-PCAF 2004 10/2004 1-5 MES(s+f), NTU(s+f), -granu(P), trans(P), LSS(P)OPTIC 2005 02/2005 1 MES(s+f), NTU(s+f), trans(P), OBS(P)Tab. 3.1 : Tableau recapitu<strong>la</strong>tif <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> turbidite in-situ realisees en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> lors <strong>de</strong>s campagnesen mer 1983-2005. MES : pesees <strong>de</strong> MES NTU : nephelometre trans : transmissiometre-granu : micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ CILAS. P=prols verticaux s=surface i=intermediairef=fond. La numerotation <strong>de</strong>s zones est indiquee sur <strong>la</strong> gure 3.1748 o N40’20’118762147 o N10539440’30’4 o W30’3 o W30’2 o WFig. 3.17 : Denition <strong>de</strong>s zones echantillonnees lors <strong>de</strong>s campagnes en mer du tableau 3.1.114


3.4. Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en mer3.4 Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en merLes campagnes recentes du SHOM, MODYCOT-TURBI 2003 et OPTIC-PCAF 2004, s'inscriventdans <strong>la</strong> continuite <strong>de</strong>s projets Modycot et Bio-Modycot, visant aameliorer <strong>la</strong> connaissance<strong>de</strong> l'environnement marin par petits fonds. Pour ce<strong>la</strong>, les campagnes en mer realisees parle SHOM sur le p<strong>la</strong>teau continental at<strong>la</strong>ntique ont pour but d'acquerir <strong>de</strong>s donnees in-situ d'hydrologie,biogeochimie et turbidite an d'ameliorer et vali<strong>de</strong>r les mo<strong>de</strong>les numeriques c^otiers.Dans le cadre <strong>de</strong> cette these et d'une col<strong>la</strong>boration SHOM/IFREMER/Universite <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux1, <strong>de</strong> nouvelles mesures <strong>de</strong> turbidite ontete acquises dans <strong>la</strong> zone c^otiere <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, avec<strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> micro-granulometrie in-situ et davantage <strong>de</strong> pesees <strong>de</strong> MES. A ce<strong>la</strong> s'est ajoutee<strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges en mer d'ADCP, presentes et analyses dans le chapitre 2 et<strong>la</strong> section 3.6, pour l'etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> turbidite par acoustique. Ici, seule l'analyse <strong>de</strong>smesures <strong>de</strong> turbidites sur le domaine bretagne <strong>Sud</strong> est faite. La campagne MODYCOT-TURBI2003 a ete faite en conditions printanieres plut^ot calmes, <strong>la</strong> campagne OPTIC-PCAF 2004 enconditions automnales en partie agitees.A ces <strong>de</strong>ux campagnes s'ajoutent les mesures realisees lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne VILOIR d'IFRE-MER, en conditions estivales.3.4.1 Conditions printanieres : MODYCOT-TURBI mars 2003(SHOM-IFREMER-Universite Bor<strong>de</strong>aux 1)Le reseau <strong>de</strong> stations en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> a ete realise du27au30Mars2003(reseau R2 Loire,gure 3.20). Pour les autres reseaux <strong>de</strong> mesures eectuees, reseau R1 P<strong>la</strong>teau et R2 Giron<strong>de</strong>, onse referera aux rapports particuliers (MHA 2003a EPSHOM 2003). Les mesures suivantes onteterealisees : <strong>de</strong>s pesees <strong>de</strong> MES en surface (quelques unes au fond), <strong>de</strong>s mesures au nephelometre(HACH 18900) en surface et au fond, <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> transmissiometrie (WET-Labs) a 660 nm,<strong>de</strong> uorimetrie et <strong>de</strong> micro-granulometrie <strong>la</strong>ser in-situ (CILAS-IFREMER), mesurant le pourcentagevolumique <strong>de</strong> 30 c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules (0-400 m), une charge volumique totaleet un pourcentage <strong>de</strong> transmission du faisceau <strong>la</strong>ser, fournissant un coecient d'attenuation a820 nm.La gure 3.18b montre <strong>la</strong> calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique totale obtenue avec le granulometre<strong>la</strong>ser in-situ avec les pesees <strong>de</strong> MES (gure 3.20). La re<strong>la</strong>tion en noir est obtenue avectous les points, alors que <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion lineaire en bleu est obtenue sans prendre en compte les <strong>de</strong>uxpoints noirs, supposes ^etre lies a <strong>de</strong>s particules organiques (forte charge volumique pour faiblemasse). Cette re<strong>la</strong>tion se rapproche <strong>de</strong> celle que l'on peut obtenir avec <strong>de</strong>s particules minerales,mais ici les plus forts signaux <strong>de</strong> charge volumique sont lies a <strong>de</strong>s cellules phytop<strong>la</strong>nctoniques(dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine) et <strong>la</strong> calibration <strong>de</strong> forme puissance semble donc <strong>la</strong> mieux adapteepour obtenir une concentration massique realiste. C'est donc celle-ci qui est consi<strong>de</strong>ree sur lesgures 3.21 et 3.22. D'autre part, <strong>la</strong> calibration <strong>de</strong>s coecients d'attenuation a 660 nm (transmissiometre)et 820 nm (granulometre) sont presentees sur <strong>la</strong> gure 3.19. La dispersion est plusforte a 660 nm, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> sensibiblite aux particules organiques.Les distributions en surface et au fond <strong>de</strong>s dierents parametres mesures sont representessur <strong>la</strong> gure 3.21. La radiale au sud <strong>de</strong> Belle-Ile (gure 3.22) montre <strong>la</strong> structure verticale <strong>de</strong><strong>la</strong> masse d'eau, liee au panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire. La salinite <strong>de</strong> 28 psu en surface au sud du Croisic,est liee a l'ecoulement vers le Nord du panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, dont le<strong>de</strong>bit etait <strong>de</strong> 1500 m 3 /s<strong>de</strong>but mars 2003. La <strong>de</strong>ssalure <strong>de</strong> surface (32-33 psu) sur les stations c^otieres au Nord-Ouest <strong>de</strong>Belle-Ile met en evi<strong>de</strong>nce <strong>la</strong> signature hivernale <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, mais aussi <strong>de</strong>s petitseuves dans <strong>la</strong> zone (O<strong>de</strong>t, Aven, Lata).115


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>MES (mg/L)1412108642y = 1.3116 x R 2 =0.9415 n=8400 2 4 6 8 10(NTU)MES (mg/L)87654321y = 0.1635 xR 2 =0.9577 n=80y = 0.6451 x 0.5179R 2 =0.9523 n=8200 20 40 60 80Charge volumique (µL/L)Fig. 3.18 : Campagne MODYCOT mars 2003.a) Calibration <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> nephelometrie (NTU) enconcentration massique avec les MES (mg/l) b) Calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique (l/l) avec les MES(mg/l).76y = 1.8877 x R 2 =0.9060 n=8276y = 1.4918 x + 0.3725 R 2 =0.9369 n=8255MES (mg/L)43MES (mg/L)43221100 1 2 3 4C(660) (m −1 )00 1 2 3 4C(820) (m −1 )Fig. 3.19 : Campagne MODYCOT mars 2003. Calibration <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> transmissiometrie en concentrationmassique avec les MES (mg/l) a) calibration du coecient d'attenuation a 660 nm (transmissiometreWetLabs) b) Calibration du coecient d'attenuation a 820 nm (granulometre <strong>la</strong>ser in-situ).116


3.4. Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en merLa presence <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton est observee dans le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et jusque dans leMor-Bras avec <strong>de</strong>s concentrations <strong>de</strong> 4 g(ch<strong>la</strong>)/l dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface. Elle est aussiobservee, en plus faible concentration, au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone (2 g(ch<strong>la</strong>)/l) et a l'ouest <strong>de</strong> Belle-Ile(1 g(ch<strong>la</strong>)/l), composee <strong>de</strong> particules <strong>de</strong> 3-20 m (gure 3.23). Le signal <strong>de</strong> charge volumique(acquis avec le micro-granulometre <strong>la</strong>ser) est ainsi plus important dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine (30l/l), correspondant a <strong>de</strong>s grosses particules et une concentration massique en surface <strong>de</strong> 6 mg/<strong>la</strong> <strong>la</strong> station 45 et <strong>de</strong> 3 mg/l a l'entree du Mor-Bras. Au <strong>la</strong>rge, il est correleauphytop<strong>la</strong>ncton dans<strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface, avec <strong>de</strong>s concentrations massiques <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 1 mg/l. Au fond, il resulte<strong>de</strong> <strong>la</strong> presence d'une couche turbi<strong>de</strong>, visible notamment sur les prols 70 et 56 (gure 3.23).L'augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge au fond sur <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s stations, peut resulter <strong>de</strong>s ux particu<strong>la</strong>iresverticaux (particules minerales ou <strong>de</strong>tritiques organiques), mais aussi <strong>de</strong> <strong>la</strong> remise ensuspension par les houles hivernales, entretenant une couche turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond (A <strong>la</strong> station 70 enparticulier, ou les fonds sont composes <strong>de</strong> sediments ns). Lors <strong>de</strong> cette campagne, <strong>de</strong>s mesures<strong>de</strong> Carbone Organique Particu<strong>la</strong>ire (COP) ont aussi ete faites par J.M. Froi<strong>de</strong>fond (UniversiteBor<strong>de</strong>aux 1) avec un LECO. Les resultats sont exprimes en pourcentage par rapport aux MEStotales (g 3.20). Dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine, le pourcentage <strong>de</strong> COP est <strong>de</strong> 10% en surface, alorsqu'ailleurs il uctue <strong>de</strong> 20 a 30%,avec quelques exceptions au sud-Ouest <strong>de</strong> Belle-Ile (inferieura 4%).Au<strong>la</strong>rge,<strong>la</strong>Matiere Organique Particu<strong>la</strong>ire (MOP) represente donc 40 a 60% <strong>de</strong>s MESen surface (MOP2 COP). Au fond, les quelques mesures donnent 6.5% dans le Mor-Bras, etjusqu'a 60% dans <strong>la</strong> couche nephelo<strong>de</strong> au sud <strong>de</strong> Groix, indiquant <strong>la</strong>nature<strong>de</strong>tritique organique<strong>de</strong>s ux particu<strong>la</strong>ires composant cette couche <strong>de</strong> fond.Les observations au Microscope Optique a Ba<strong>la</strong>yage (MEB) faites par J.M. Froi<strong>de</strong>fond et E.Sellier (CREMEM, Universite <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux 1) mettent enevi<strong>de</strong>nce <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s particulespresentes dans le milieu (Froi<strong>de</strong>fond et al. 2004). En surface, une majorite <strong>de</strong> dinoagelles etpelotes fecales sont observees a l'Ouest <strong>de</strong> Noirmoutier, et beaucoup <strong>de</strong> matiere organique au<strong>Sud</strong>-Ouest <strong>de</strong> l'Ile <strong>de</strong> Groix. A l'Ouest <strong>de</strong> Belle-Ile (juste au <strong>Sud</strong> <strong>de</strong>s stations ou le pourcentage <strong>de</strong>COP est faible), les observations montrent<strong>la</strong>presence <strong>de</strong> particules argileuses et <strong>de</strong> dinoagellesen surface, et <strong>de</strong>s diatomes et <strong>de</strong>s particules minerales au fond. Partout, <strong>de</strong> nombreuses bres<strong>de</strong> verre sont aussi trouvees dans les echantillons. Dans le Mor-Bras, <strong>de</strong> nombreuses colonies <strong>de</strong>diatomees en chaine sont i<strong>de</strong>ntiees ainsi que <strong>de</strong>s particules minerales.117


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>48MODYCOT 2003 − MES fond (mg/l)MODYCOT 2003 − MES surface (mg/l)4847.54712213a46.5−4.5 −4 −3.5 −3 −2.5 −2423647.54700 11 11 1001110011100 0 00 1 10 0 11 1 01 111231 1 3 4 60 0 1 0 40 0 0 0 0 11 0 0 1 21 0 0 0 0 01 1 0 0 01 1 1 1 0b1 1 1 1 046.5−4.5 −4 −3.5 −3 −2.5 −248MODYCOT 2003 − COP fond (%)48MODYCOT 2003 − COP surface (%)47.5 7.7 43 60 236.547c46.5−4.5 −4 −3.5 −3 −2.5 −228 232647.528 17 18 2529 123 2.3112129 123.7 20 21 104731 1328 211031 34 2221 1930 2027 31d26 1446.5−4.5 −4 −3.5 −3 −2.5 −2Fig. 3.20 : Campagne MODYCOT mars 2003. Position <strong>de</strong>s stations (points). En haut : valeurs arrondies<strong>de</strong>s MES au fond (a) et en surface (b), <strong>la</strong> ou il y a <strong>de</strong>s mesures. En bas : Pourcentage <strong>de</strong> COP au fond(c) et en surface (d).(Froi<strong>de</strong>fond, comm. pers.)118


3.4. Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en merFig. 3.21 : Campagne MODYCOT mars 2003. Mesures en surface et au fond <strong>de</strong> temperature, salinite,uorescence, charge volumique, transmission et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumiqueavec les MES).119


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Fig. 3.22 : Campagne MODYCOT mars 2003. Section Ouest-Est <strong>de</strong> temperature, salinite, uorescence,charge volumique, et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique avec les MES).120


3.4. Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en mer0STATION 4500profon<strong>de</strong>ur (m)−5−10−15−5−10−15−5−10−15−200 50 100−200 2 4 6−200 2 4profon<strong>de</strong>ur (m)0−5−10−15−20STATION 460−400 µm0−70 µm0−20 µm0−3 µm0−5−10−15−200−5−10−15−20−250 50 100−250 2 4 6−250 2 40STATION 7000profon<strong>de</strong>ur (m)−10−20−10−20−10−20−300 5 10−300 1 2 3−300 0.5 1 1.50STATION 5600profon<strong>de</strong>ur (m)−20−40−60−80−20−40−60−80−20−40−60−80−1000 5 10Charge (µL/L)−1000 1 2 3fluorescence (µg(ch<strong>la</strong>)/L)−1000 0.5 1 1.5Attenuation(m −1 )Fig. 3.23 : Campagne MODYCOT mars 2003. Prols <strong>de</strong> charge volumique, uorescence etcoecientd'attenuation (=820 nm), a quatre stations dierentes (localisation gure 3.21). Quatre c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taillesont mises en evi<strong>de</strong>nce, leur cumul forme <strong>la</strong> charge volumique totale.121


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>3.4.2 Conditions estivales : VILOIR juin 2003 (IFREMER)L'objectif <strong>de</strong> cette campagne etait <strong>de</strong> caracteriser les structures hydrologiques et les popu<strong>la</strong>tionsphytop<strong>la</strong>nctoniques presentes dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine en perio<strong>de</strong> estivale. Des prols<strong>de</strong> uorimetrie et <strong>de</strong> micro-granulometrie in-situ (CILAS-IFREMER) ontete faits, ainsi que <strong>de</strong>spesees MES.La calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique en concentration massique donne <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion suivante(gure 3.24) : [mg/l] = 0.0935 [l/l] (R 2 =0.972, n=55, gamme 0-40 mg/l).454035y = 0.0935 x R 2 =0.97 n=5530MES [mg/L]25201510500 100 200 300 400Charge Volumique C v[µL/L]Fig. 3.24 : Campagne VILOIR juin 2003. Calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique (l/l) avec les MES (mg/l).Les resultats <strong>de</strong>s mesures sont presentes sur les gures 3.25 et 3.26. De plus, une radialeaete realisee en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine a l'ai<strong>de</strong> d'un poisson remorque (gure 3.27), comportant uneson<strong>de</strong> CTD, un uorimetre et un capteur LSS <strong>de</strong> turbidite (NTU).Cette annee particuliere a ete tres chau<strong>de</strong> et seche. La masse d'eau en juin est <strong>de</strong>ja tresstratiee dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine, avec <strong>de</strong>s temperatures <strong>de</strong> 18-20 C en surface et <strong>de</strong> 12-16 C au fond. Les panaches <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine sont tres peu <strong>de</strong>veloppes mais une straticationhaline est quand-m^eme installee (S=1.5 psu), visible sur les <strong>de</strong>ux radiales (gures 3.26et 3.27). Un important <strong>de</strong>veloppement <strong>de</strong>phytop<strong>la</strong>ncton, avec <strong>de</strong>s concentrations superieuresa 10g(ch<strong>la</strong>)/l, est observe a l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, et a <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong> thermocline plus au<strong>la</strong>rge et en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine (<strong>la</strong> turbidite d'origine minerale y est plus faible donc <strong>la</strong> penetration<strong>de</strong> <strong>la</strong> lumiere est plus importante, et comme <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface est appauvrie en nutriments,les especes se <strong>de</strong>veloppent donc a <strong>la</strong> limite <strong>de</strong>s eaux <strong>marine</strong>s plus riches). Le maximum <strong>de</strong> uorescencen'est donc pas visible sur les valeurs <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> gure 3.25. Des observations aumicroscope optique ont ete faites, pour <strong>de</strong>terminer les especes presentes, elles sont presenteesen Annexe D.3. Dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine, les particules <strong>de</strong> grosse taille (phytop<strong>la</strong>ncton etagregats) augmentent consi<strong>de</strong>rablement <strong>la</strong>charge volumique, alors qu'au <strong>la</strong>rge (station 10), <strong>la</strong>part re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse 3-20 m est plus importante (g 3.28). Pour une <strong>de</strong>scription plus<strong>de</strong>taillee <strong>de</strong>s structures phytop<strong>la</strong>nctoniques, on se referera a Lunven et al. (2003, 2005).122


3.4. Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en merFig. 3.25 : Campagne VILOIR juin 2003. Mesures en surface etaufond<strong>de</strong>temperature, salinite, uorescence,charge volumique, transmission et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumiqueavec <strong>de</strong>s MES).123


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Fig. 3.26 : Campagne VILOIR juin 2003. Section Ouest-Est <strong>de</strong> temperature, salinite, uorescence, chargevolumique, et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique avec <strong>de</strong>s MES).124


3.4. Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en merEn cette perio<strong>de</strong> estivale, le signal <strong>de</strong> turbidite est ainsi constitue <strong>de</strong>materiel biologique,vivant ou<strong>de</strong>tritique mais aussi d'agregats organiques. En eet, <strong>de</strong> <strong>la</strong> "neige organique" a eteobservee au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne par vi<strong>de</strong>o-microscope. Les particules les plus grosses mesureespar le micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ peuvent ^etre composees <strong>de</strong> ces agregats. Il est doncpossible que <strong>la</strong> concentration massique estimee a partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique soit sur-estimeea certaines stations. A l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine, elle est estimee a 7 mg/l (resp. 2 mg/l) au fond(resp. en surface), alors qu'un peu plus au sud dans <strong>la</strong> baie, elle est <strong>de</strong> 3-4 mg/l au fond (


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>0STATION 100profon<strong>de</strong>ur (m)−5−10−5−10−5−10−150 50 100 150−150 10 20−150 2 40STATION 5000profon<strong>de</strong>ur (m)−10−20−300−400 µm0−70 µm0−20 µm0−3 µm−10−20−30−10−20−30−400 50 100−400 5 10−400 2 40STATION 1700profon<strong>de</strong>ur (m)−5−10−15−5−10−15−5−10−15−200 10 20−200 1 2 3−200 0.5 1 1.50STATION 1000profon<strong>de</strong>ur (m)−20−40−60−80−20−40−60−80−20−40−60−800 5 10Charge (µL/L)0 1 2 3fluorescence (µg(ch<strong>la</strong>)/L)0 0.5 1 1.5Attenuation(m −1 )Fig. 3.28 : Campagne VILOIR juin 2003. Prols <strong>de</strong> charge volumique, uorescence et coecientd'attenuation, a quatre stations dierentes (localisation gure 3.26). Quatre c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille sont misesen evi<strong>de</strong>nce, leur cumul forme <strong>la</strong> charge volumique totale.126


3.4. Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en mer3.4.3 Conditions automnales : OPTIC-PCAF octobre 2004(SHOM-IFREMER-Universite Bor<strong>de</strong>aux 1)47.747.647.547.447.347.247.14746.946.810OPTIC−PCAF 20043R. QUIBERONR. VILAINER. LOIRE NORDR. LOIRE SUD46.7−3.6 −3.4 −3.2 −3 −2.8 −2.6 −2.4 −2.2 −2Fig. 3.29 : Campagne OPTIC-PCAF octobre 2004. Situation <strong>de</strong>s radiales eectuees.730Lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne OPTIC-PCAF 2004, quatre radiales ont ete eectuees dans <strong>la</strong> zoneLoire-Vi<strong>la</strong>ine (gure 3.29). Les radiales QUIBERON et VILAINE ontete faites par temps calme,alors que les radiales LOIRE NORD et LOIRE SUD onteterealisees apres le coup <strong>de</strong> vent<strong>de</strong>s14et 15 octobre, associe a l'arrivee <strong>de</strong> houles du <strong>la</strong>rge. L'eet <strong>de</strong>s houles et du vent aete c<strong>la</strong>irementobserve au cours <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux points xes <strong>de</strong> plusieurs heures, l'un dans le Mor-Bras et l'autre <strong>de</strong>vantl'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire. Le premier a ete presente danslechapitre 2 et a permis <strong>la</strong> calibration<strong>de</strong>s mesures ADCP.La structure <strong>de</strong> <strong>la</strong> bathyson<strong>de</strong> etait composee d'une partie SHOM avec une SBE, un uorimetre,un transmissiometre WetLabs a 530 nm, un capteur <strong>de</strong> turbidite LSS (0-25 NTU) etd'une secon<strong>de</strong> partie IFREMER avec une SBE, un uorimetre et un micro-granulometre <strong>la</strong>serin-situ (CILAS-IFREMER). Les pesees <strong>de</strong> MES ont permis <strong>de</strong> calibrer en concentration massiqueles dierentes mesures <strong>de</strong> turbidite. Les re<strong>la</strong>tions sont indiquees sur les gures 3.30 et 3.31.Les valeurs <strong>de</strong> COP mesurees sont <strong>de</strong> 3-4% <strong>de</strong>s MES a l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, puis augmententvers le <strong>la</strong>rge, ou en surface elles sont <strong>de</strong>10-15%etaufond<strong>de</strong>5-7%.En baie <strong>de</strong> Quiberon (gure 3.32), <strong>la</strong> concentration massique estimee a partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> chargevolumique du granulometre est inferieure a 10mg/ldans<strong>la</strong>couche <strong>de</strong> fond et inferieure a 4mg/l dans le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau. La zone <strong>la</strong> plus chargee est observee a l'ouest du p<strong>la</strong>teau<strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche (7 mg/l au fond et 4 mg/l en surface), a <strong>la</strong> bordure <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong>ssalees <strong>de</strong>surface provenant <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine et <strong>la</strong> Loire. De plus, une couche turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond, d'environ 4 md'epaisseur, est observee au sud-ouest <strong>de</strong> l'Ile Dumet atteignant 9 mg/l. Les prols <strong>de</strong> chargevolumique sont dierents aux <strong>de</strong>ux stations (gure 3.36), associes a <strong>la</strong> structure thermohaline<strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau, mais <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille prepon<strong>de</strong>rante est celle <strong>de</strong>s 10-70 m.La radiale Vi<strong>la</strong>ine (gure 3.33) conrme <strong>la</strong> presence d'une couche turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond dans cettezone, avec une concentration massique <strong>de</strong> 8 mg/l. Elle est associee a une masse d'eau <strong>de</strong> caracteristiqueshydrologiques particulieres, avec une temperature semb<strong>la</strong>ble a l'eau <strong>de</strong> surface maisune salinite superieure a 34.8 psu, resultant <strong>de</strong>sphenomenes d'advection et <strong>de</strong> me<strong>la</strong>nge dans <strong>la</strong>zone. Les spectres granulometriques <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnieres stations sont legerement dierents <strong>de</strong>ceux dans <strong>la</strong> baie, ils sont typiques <strong>de</strong>s stations <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> <strong>la</strong> radiale LOIRE NORD.127


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Les radiales LOIRE NORD et LOIRE SUD (gure 3.34 et 3.35) mettent enevi<strong>de</strong>nce unestratication thermohaline sur les stations les plus au <strong>la</strong>rge, avec une couche <strong>de</strong> surface a 34.7-35 psu et 15-15.8 C et une eau <strong>marine</strong> sous jacente <strong>de</strong> temperature inferieure a 12.3 C. Laconcentration massique est inferieure a 1 mg/l au <strong>la</strong>rge. Sur les stations c^otieres, <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>urinferieure a 40 m, <strong>la</strong> masse d'eau est presque homogene sur <strong>la</strong> radiale LOIRE NORD, suite aucoup <strong>de</strong> vent <strong>de</strong>s jours prece<strong>de</strong>nts et a <strong>la</strong>maree <strong>de</strong> vive-eau, qui ont favorise l'homogeneisation<strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau. Le signal <strong>de</strong> turbidite est aussi homogene, avec 16-17 mg/l a <strong>la</strong> station <strong>la</strong>plus c^otiere et <strong>de</strong>croit a l'ouest jusqu'a 3-4 mg/l. La part <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> taille superieure a 70m est plus importante que dans le Mor-Bras.Sur <strong>la</strong> radiale LOIRE SUD, le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire est mieux visible, et les gradients <strong>de</strong>concentration plus forts, avec une turbidite plus faible en surface que le jour prece<strong>de</strong>nt mais unecouche turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond observee sur toutes les stations c^otieres. Aucun prol <strong>de</strong> granulometrien'a ete realise sur cette radiale. La concentration massique, presentee sur <strong>la</strong> gure 3.35, estestimee a partir<strong>de</strong><strong>la</strong>retrodiusion optique du capteur LSS (gure 3.31). Le prol <strong>de</strong> concentrationau fond varie selon les stations. L'epaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche turbi<strong>de</strong> peut atteindre 10 metressur <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> 30 metres, et <strong>la</strong> concentration au fond <strong>de</strong>passe 35 mg/l sur les stations lesplus c^otieres. Le tres faible signal <strong>de</strong> uorescence au fond serait lie aux remises en suspension<strong>de</strong>s <strong>de</strong>bris <strong>de</strong> particules phytop<strong>la</strong>nctoniques ayant sedimentes, apres <strong>la</strong> <strong>de</strong>croissance recente dubloom. A l'embouchure, le prol est lineaire a partir <strong>de</strong> 6 m <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface, avec 8 mg/l en surfaceet 20 mg/l au fond mais il est possible que <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond ne soit pas echantillonnee, carle prol s'arr^ete a 5 m du fond. La station realisee dans le panache (station 0) montre un fortgradient aufondavec <strong>de</strong>s concentrations <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 mg/l.En analysant dans le <strong>de</strong>tail les spectres <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules (gure 3.37), il appara^ten moyenne assez peu <strong>de</strong> dierence entre <strong>la</strong> surface et le fond, en pourcentage volumique. Lapart <strong>de</strong>s particules les plus gran<strong>de</strong>s (>260 m) est <strong>de</strong> 20% dans le Mor-Bras et 35% ausud <strong>de</strong> Belle-Ile. Ces particules seraient principalement <strong>de</strong>s agregats qui, dans le Mor-Bras, sontmoins presents dans les couches <strong>de</strong> fond au prot <strong>de</strong>s particules


3.4. Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en mer5045y=0.1846x R 2 =0.875045y=1.572x R 2 =0.85640403535MES (mg/l)302520MES (mg/l)302520151510105500 50 100 150 200Charge Vol. (µ L/L)00 10 20 30 40 50Attenuation λ=820 nm (m −1 )Fig. 3.30 : Campagne OPTIC-PCAF 2004. Calibration en concentration massique <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumiquetotale et <strong>de</strong> l'attenuation a 820 nm, a partir <strong>de</strong>s pesees MES.505045y=1.377x R 2 =0.88245y=2.486x R 2 =0.84740403535MES (mg/l)302520MES (mg/l)302520151510105500 10 20 30 40LSS (NTU)00 5 10 15 20 25Attenuation (m −1 )Fig. 3.31 : Campagne OPTIC-PCAF 2004. Calibration en concentration massique du capteur LSS et <strong>de</strong>l'attenuation a 530 nm, a partir <strong>de</strong>s pesees MES.129


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Temperature [<strong>de</strong>g. C]OPTIC−PCAF 2004 − R. QUIBERON0−5−10−15−20−25−3 −2.95 −2.9 −2.85 −2.8 −2.75 −2.7Salinite [psu]0−5−10−15−20−25−3 −2.95 −2.9 −2.85 −2.8 −2.75 −2.7Fluorescence [µg(ch<strong>la</strong>).L −1 ]0−5−10−15−20−25−3 −2.95 −2.9 −2.85 −2.8 −2.75 −2.7GRANULO − Charge totale [µL.L −1 ]0−5−10−15−20−25−3 −2.95 −2.9 −2.85 −2.8 −2.75 −2.7Concentration massique [mg.L −1 ]0−5−10−15−20−25−3 −2.95 −2.9 −2.85 −2.8 −2.75 −2.7Longitu<strong>de</strong> [<strong>de</strong>g.]16.316.115.915.715.515.315.13534.834.634.434.23433.81.210.80.60.40.208470564228140121086420(m)(m)(m)(m)(m)Fig. 3.32 : Campagne OPTIC-PCAF 2004. Radiale QUIBERON 12/10/2004. La concentration massiqueest obtenue par calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge totale du granulometre <strong>la</strong>ser in-situ.0Temperature [<strong>de</strong>g. C]OPTIC−PCAF 2004 − R. VILAINE−10−20−30−40−5047.2 47.25 47.3 47.35 47.4 47.450Salinite [psu]−10−20−30−40−5047.2 47.25 47.3 47.35 47.4 47.450Fluorescence [µg(ch<strong>la</strong>).L −1 ]−10−20−30−40−5047.2 47.25 47.3 47.35 47.4 47.450GRANULO − Charge totale [µL.L −1 ]−10−20−30−40−5047.2 47.25 47.3 47.35 47.4 47.450Concentration Massique [mg.L −1 ]−10−20−30−40−5047.2 47.25 47.3 47.35 47.4 47.45Latitu<strong>de</strong> [<strong>de</strong>g.]16.316.115.915.715.515.315.13534.834.634.434.23433.81.210.80.60.40.208470564228140121086420(m)(m)(m)(m)(m)Fig. 3.33 : Campagne OPTIC-PCAF 2004. Radiale VILAINE 13/10/2004. La concentration massiqueest obtenue par calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge totale du granulometre <strong>la</strong>ser in-situ.130


3.4. Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en mer0−20−40−60−800−20−40−60−800−20−40−60−800−20−40−60−800−20−40−60−80Temperature [<strong>de</strong>g. C]OPTIC−PCAF 2004 − R. LOIRE NORD−3.4 −3.2 −3 −2.8 −2.6 −2.4Salinite [psu]−3.4 −3.2 −3 −2.8 −2.6 −2.4Fluorescence [µg(ch<strong>la</strong>).L −1 ]−3.4 −3.2 −3 −2.8 −2.6 −2.4GRANULO − Charge totale [µL.L −1 ]−3.4 −3.2 −3 −2.8 −2.6 −2.4Concentration massique [mg.L −1 ]−3.4 −3.2 −3 −2.8 −2.6 −2.4Longitu<strong>de</strong> [<strong>de</strong>g.]16.615.81514.213.412.611.835.535.134.734.333.933.533.11.210.80.60.40.208470564228140121086420(m)(m)(m)(m)(m)Fig. 3.34 : Campagne OPTIC-PCAF 2004. Radiale LOIRE NORD 16/10/2004. La concentration massiqueest obtenue par calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge totale du granulometre <strong>la</strong>ser in-situ.0Temperature [<strong>de</strong>g. C]OPTIC−PCAF 2004 − R. LOIRE SUD−20−40−60−8046.75 46.8 46.85 46.9 46.95 47 47.05 47.1 47.150Salinite [psu]−20−40−60−8046.75 46.8 46.85 46.9 46.95 47 47.05 47.1 47.150Fluorescence [u.a.]−20−40−60−8046.75 46.8 46.85 46.9 46.95 47 47.05 47.1 47.150Attenuation 530 nm [m −1 ]−20−40−60−8046.75 46.8 46.85 46.9 46.95 47 47.05 47.1 47.150Concentration massique [mg.L −1 ]−20−40−60−8046.75 46.8 46.85 46.9 46.95 47 47.05 47.1 47.15Latitu<strong>de</strong> [<strong>de</strong>g.]16.615.81514.213.412.611.835.535.134.734.333.933.533.10.360.30.240.180.120.06121086420121086420(m)(m)(m)(m)(m)Fig. 3.35 : Campagne OPTIC-PCAF 2004. Radiale LOIRE SUD 17/10/2004. La concentration massiqueest obtenue par calibration du turbidimetre LSS.131


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>profon<strong>de</strong>ur [m]0−5−10−15R. QUIBERON (Station 3)0−400 µm0−210 µm0−70 µm0−10 µm0−5−10−150−5−10−150 20 40 60R. QUIBERON (Station 7)00 1 2 3000 2 4 6 8profon<strong>de</strong>ur [m]−5−10−15−20−5−10−15−20−5−10−15−200 20 40 60R. LOIRE NORD (Station 10)00 1 2 3000 2 4 6 8profon<strong>de</strong>ur [m]−20−40−60−20−40−60−20−40−600 10 20 30R. LOIRE NORD (Station 3)00 1 2 3000 1 2 3profon<strong>de</strong>ur [m]−5−10−15−20−5−10−15−20−5−10−15−200 10 20 30LOIRE Estuaire (station 0)00 1 2 3000 1 2 3profon<strong>de</strong>ur [m]−5−10−15−5−10−15−5−10−150 100 200Charge [µL/L]0 1 2 3fluorescence [µg(ch<strong>la</strong>)/L]0 50 100Attenuation [m −1 ]Fig. 3.36 : Campagne OPTIC-PCAF 2004. Prols <strong>de</strong> charge volumique (0-400, 0-210, 0-70 et 0-10 m)mesures avec legranulometre <strong>la</strong>ser in-situ, prols <strong>de</strong> uorescence et <strong>de</strong> l'attenuation a 820 nm. Stationslocalisees sur <strong>la</strong> gure 3.29132


3.4. Analyse <strong>de</strong>s nouvelles campagnes en mer25201510500 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30252015105b − <strong>Sud</strong> Dumet (Vi<strong>la</strong>ine)GRANULO − Pourcentage volumique (%)00 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 3025201510500 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 3025201510500 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30252015105a − Quiberonc − Large (<strong>Sud</strong> Belle−Ile)d − Loiree − Loire (estuaire)SurfaceFond00 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30n° c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taillediamètre particules (µ m)5 15 30 56 90 260Fig. 3.37 : Campagne OPTIC-PCAF 2004. Pourcentages volumique <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules mesures parle granulometre <strong>la</strong>ser in-situ (CILAS-IFREMER). Presentation <strong>de</strong>s spectres <strong>de</strong> taille a dierents points(m^emes points gure 3.36),<strong>de</strong><strong>la</strong>surface (bleu) au fond (rouge).133


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>3.5 Synthese <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite realisees lors <strong>de</strong>scampagnes en merL'analyse <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite <strong>de</strong>s dierentes campagnes en mer (section 3.3.2) amontre une gran<strong>de</strong> variabilite <strong>de</strong>s structures turbi<strong>de</strong>s, associee aux conditions hydrologiques et a<strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules presentes : cellules phytop<strong>la</strong>nctoniques, particules organiques <strong>de</strong>tritiquesou particules d'origine minerale. Les mesures optiques <strong>de</strong> turbidite sont fortement liees a <strong>la</strong>variabilite saisonniere <strong>de</strong>s eorescences <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton et <strong>de</strong>s ux <strong>de</strong>tritiques associes. Lessignaux au <strong>la</strong>rge sont donc essentiellement lies a ces processus, alors qu'a <strong>la</strong>c^ote ils comprennentegalement <strong>la</strong>variabilite <strong>de</strong>s particules d'origine minerale, apportees par les euves ou remises ensuspension par les houles.La calibration <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> charge volumique (l/l) realisees avec le micro-granulometre<strong>la</strong>ser CILAS-IFREMER, avec les pesees <strong>de</strong> MES (mg/l) a ete faite pour chaque campagne enmer. La gure 3.38 regroupe l'ensemble <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> mesure. Du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> variabilite<strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules, tant au fond qu'en surface, <strong>la</strong> dissociation <strong>de</strong>s signaux en fonction<strong>de</strong> <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur n'a pas ete faite. Une dispersion <strong>de</strong>s points est observee, mais <strong>de</strong>ux re<strong>la</strong>tionsprincipales peuvent ^etre consi<strong>de</strong>rees : l'une pour <strong>de</strong>s particules minerales (situation plus agitee<strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne OPTIC-PCAF 2004), et l'autre pour <strong>de</strong>s particules plut^ot organiques (dont lephytop<strong>la</strong>ncton, situation estivale <strong>de</strong> VILOIR 2003). Une charge volumique <strong>de</strong> 100 l/l peut ainsicorrespondre a une concentration <strong>de</strong> 10 ou 20 mg/l selon <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsite <strong>de</strong>s particules presentes dansle milieu. Ceci met en evi<strong>de</strong>nce <strong>la</strong> <strong>de</strong>licatesse <strong>de</strong>s calibrations eectuees, m^eme si elles sont faitesa chaque campagne, puisque <strong>la</strong> variabilite spatiale et temporelle <strong>de</strong>s particules ne permet pasvraiment d'utiliser une calibration unique. Pour une m^eme campagne, certains points sont plusproches <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion "Mineral"et d'autres points plus proches <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion "Organique".Excepte pendant les campagnes NUTRIGAS (2001), PREMOD (2003) et OPTIC-PCAF2004, les mesures ont ete realisees en conditions hydrodynamiques calmes et les concentrationsmesurees sont doncre<strong>la</strong>tivement faibles. La gure 3.39 donne les ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s concentrationsmesurees par temps calme (a) et par temps agite (b). En termes <strong>de</strong> concentrationmassique, un gradient c^ote-<strong>la</strong>rge est observe, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> signature plus marquee <strong>de</strong>s particulesminerales a <strong>la</strong>c^ote, en particulier dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine, associee au panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire,aux remises en suspension par les houles dans les petits fonds et aux me<strong>la</strong>nges eventuels <strong>de</strong> <strong>la</strong>masse d'eau par les coups <strong>de</strong> vent. Au <strong>la</strong>rge, les concentrations restent faibles, en surface ellessont principalement d'origine biologique, et au fond, <strong>la</strong> couche turbi<strong>de</strong> n'exce<strong>de</strong> jamais 2 mg/l.En ete (campagne VILOIR), les <strong>de</strong>veloppements <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton sont particulierementimportants a <strong>la</strong>c^ote dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine. Les signaux <strong>de</strong> turbidite (charge volumique,attenuation) peuvent^etre eleves ( 5-10 mg/l) mais essentiellement lies a ces particules presentesdans le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et plut^ot a <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong> thermocline dans le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone. Ace<strong>la</strong> s'ajoutent aussi les particules <strong>de</strong>tritiques qui forment <strong>de</strong>s agregats organiques, composant<strong>la</strong> couche turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond. En concentration massique, les signaux au fond restent faibles, <strong>de</strong>l'ordre <strong>de</strong> 5 mg/l au fond en Vi<strong>la</strong>ine et 1 mg/l au <strong>la</strong>rge.Au printemps, <strong>la</strong> masse d'eau est stratiee en salinite, du fait <strong>de</strong>s importants <strong>de</strong>bits <strong>de</strong>seuves (principalement <strong>la</strong>Loire)enhiver. L'isohaline 34 psu peut s'etendre sur le p<strong>la</strong>teau jusqu'al'isobathe 100 m (campagne NUTRIGAS). Le phytop<strong>la</strong>ncton peut se <strong>de</strong>velopper en borduredu panache <strong>de</strong>ssale, assez au <strong>la</strong>rge (NUTRIGAS, GASPROD)maisegalement plus a <strong>la</strong>c^otedans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine (GASPROD, MODYCOT 2003). Les ux <strong>de</strong>tritiques associes a ces<strong>de</strong>veloppements alimentent <strong>de</strong>s couches nephelo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fond au <strong>la</strong>rge. A l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire,les turbidites d'origine minerale peuvent atteindre les 20-25 mg/l (NUTRIGAS). Les remises ensuspension par les houles peuvent entretenir les couches turbi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fond (notamment autour<strong>de</strong>s Iles <strong>de</strong> Glenan, <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 2 mg/l).134


3.5. Synthese <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite realisees lors <strong>de</strong>s campagnes en mer5045Mineral4035OrganiqueMES [mg/l]30252015105GASPROD 2002/03NUTRIGAS 2001/02MODYCOT 2003/03VILOIR 2003/06OPTIC−PCAF 2004/1000 50 100 150 200 250 300 350 400 450Charge Volumique Cv [µ l/l]Fig. 3.38 : Concentration massique (MES) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique totale (Cv) mesuree parle granulometre <strong>la</strong>ser in-situ, pour cinq campagnes en mer.A l'automne, les <strong>de</strong>bits <strong>de</strong>s euves sont faibles et les coups <strong>de</strong> vent approfondissent <strong>la</strong> couche<strong>de</strong> me<strong>la</strong>nge, jusqu'a <strong>de</strong>truire les stratications dans <strong>la</strong> zone peu profon<strong>de</strong> (OPTIC-PCAF 2004).Les agregats <strong>de</strong>tritiques provenant <strong>de</strong><strong>la</strong><strong>de</strong>croissance <strong>de</strong>s cellules phytop<strong>la</strong>nctoniques sont remisen suspension par les houles, qui font croitre les concentrations dans les couches <strong>de</strong> fond, jusqu'a20 mg/l au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire en octobre 2004.L'allure <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> turbidite peut particulierement varier. Elle est associee aux strati-cations thermohalines (panaches uviaux ou rechauement superciel), a l'importance <strong>de</strong> <strong>la</strong>couche limite <strong>de</strong> fond et a <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute <strong>de</strong>s particules. Dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface, le prol<strong>de</strong>pend <strong>de</strong> <strong>la</strong> position dans <strong>la</strong> colonne d'eau <strong>de</strong>s especes phytop<strong>la</strong>nctoniques, avec un maximumen subsurface ou au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> thermocline. Au fond, il <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> l'importance <strong>de</strong>sux particu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong>tritiques (associes aux <strong>de</strong>veloppements <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton et zoop<strong>la</strong>ncton)ou mineraux (a l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire), <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute <strong>de</strong>s particules mais aussi <strong>de</strong>sconditions hydrodynamiques qui conditionnent l'epaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche limite <strong>de</strong> fond. Sur lesstations du <strong>la</strong>rge, une couche nephelo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond, composee <strong>de</strong> particules <strong>de</strong>tritiques, est souventobservee, d'epaisseur variable <strong>de</strong> 10 a 30 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur d'eau, mais representant en concentrationmassique seulement 1 mg/l. A <strong>la</strong> c^ote, par contre, les mesures estivales <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagneVILOIR (juin 2003) ont montre <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> 4 mg/l dans <strong>la</strong> couche turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond dans leMor-Bras, au niveau <strong>de</strong> l'intersection <strong>de</strong>s isopycnes avec le fond. De plus, l'eet <strong>de</strong>s remises ensuspension par les houles dans les petits fonds a ete observe lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne OPTIC-PCAF2004 (augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite aufon<strong>de</strong>thomogeneisation <strong>de</strong>s prols par le vent et<strong>la</strong>maree<strong>de</strong> vive-eau). Ces mesures en conditions agitees restent cependant rares.L'etu<strong>de</strong> rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> toutes ces mesures ne permet pas d'i<strong>de</strong>ntier precisement <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s135


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>dierents processus creant les couches turbi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fond. Seul l'examen <strong>de</strong>taille <strong>de</strong>s conditionshydrodynamiques pour chaque prol pourrait permettre d'envisager les processus concernes mais<strong>de</strong>s ambigutes entre transferts verticaux (<strong>de</strong>cantation, resuspension) et l'advection horizontale<strong>de</strong>meureraient.a) b)Fig. 3.39 : Concentrations massiques moyennes mesurees lors <strong>de</strong>s campagnes en mer 2000-2004. a)conditions calmes b) conditions agitees136


3.6. Apport <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges instrumentaux <strong>de</strong> longue duree3.6 Apport <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges instrumentaux <strong>de</strong> longue dureeLes mouil<strong>la</strong>ges instrumentaux au point xe permettent d'obtenir <strong>de</strong>s series <strong>de</strong> mesures encontinu, an d'etudier plus precisement <strong>la</strong> dynamique et les variabilites <strong>de</strong>s turbidites.Dans le chapitre 2, nous avonsvu<strong>de</strong>plus l'inter^et d'utiliser <strong>de</strong>s proleursacoustiques, pour mesurer <strong>la</strong> turbiditedans toute <strong>la</strong> colonne d'eau, et avecun bien moindre risque d'encrassementque les turbidimetres optiques. Lesmethodologies sont presentees dans lechapitre prece<strong>de</strong>nt, nous presentons iciuniquement les resultats obtenus enconcentration massique avec les series<strong>de</strong> 2003, 2004 et 2005, pour donner unapercu <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s turbiditesen re<strong>la</strong>tion avec les forcages locaux.La position <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges est rappeleesur <strong>la</strong> gure 3.40.36’30’24’47 o N18.00’12’6’15’Belle−IleQuiberon50403 o WGolfe du MorbihanVi<strong>la</strong>ine10Ile Dumet2003ox2004 xo Pointe du Castelli20200530St−Nazaire45’ 30’ 15’LoireFig. 3.40 : Position <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges ADCP <strong>de</strong> 2003, 2004et 2005 dans le Mor-Bras.2 o W3.6.1 Turbidites mesurees au point xe dans le Mor-Bras : printemps 2003Le mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT-TURBI 2003 a permis d'obtenir <strong>de</strong>s mesures pendant pres <strong>de</strong> troismois, <strong>de</strong> n mars a <strong>de</strong>but juillet 2003, avec <strong>de</strong>s turbidimetres optiques et <strong>de</strong>s ADCP 300 et 500kHz (section 2.8.4). Du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> presence <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton dans <strong>la</strong> zone, les mesures optiquesont subi <strong>de</strong>s encrassements importants, et les mesures acoustiques basses frequences ont mesure<strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s organismes biologiques, et assez peu celle <strong>de</strong>s particules nes. Une information"turbidite"a pu ^etre obtenue par le calcul du coecient <strong>de</strong>retrodiusion volumique (dBref. 1m 3 ), donnant l'importance <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s particules biologiques et minerales presentesdans <strong>la</strong> colonne d'eau (section 2.8.2). Seuls, les resultats proches du fond ont ete calibres enconcentration massique et confrontes aux forcages pendant <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mesures.Conditions <strong>de</strong> houles et <strong>de</strong> vent :Les mesures <strong>de</strong> houle dans le Mor-Bras (houlographe Le Croisic) etantassezeparses, seules lesdonnees <strong>de</strong> houle <strong>de</strong> <strong>la</strong> bouee GASCOGNE <strong>de</strong> METEO-FRANCE peuvent donner une evolutiontemporelle <strong>de</strong>s houles a cette perio<strong>de</strong>. Cette bouee (omnidirectionnelle) est situee au centre duGolfe <strong>de</strong> Gascogne mais <strong>la</strong> corre<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> bouee Vi<strong>la</strong>ine (SHOM/CETMEF) est assez bonnepour les quelques evenements observes dans le Mor-Bras, aux jours 101, 103 et 181, avec unpetit <strong>de</strong>ca<strong>la</strong>ge temporel, <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> <strong>la</strong> dizaine d'heures. De plus, les mesures <strong>de</strong> hauteur <strong>de</strong>houle mesurees par altimetrie 2 (Queeulou 2004) ont ete extraites aux alentours <strong>de</strong> <strong>la</strong> boueeGascogne et aux alentours du point (47.2N -4W), situe au <strong>Sud</strong>-Ouest <strong>de</strong> Belle-Ile (gure 3.41).La duree <strong>de</strong>s cycles, temps au bout duquel le satellite repasse au m^eme point, varie <strong>de</strong> 10 a35 jours selon le satellite. Les donnees sont donceparses mais elles conrment quelques pics <strong>de</strong>houles arrivant en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> (points verts <strong>de</strong> <strong>la</strong> gure 3.41), <strong>de</strong> hauteur souvent legerementplus faible qu'a <strong>la</strong>bouee Gascogne. Les mesures dans le Mor-Bras (points rouges) montrent2 Les donnees d'altimetrie (Geophysical Data Records, GDR) sont distribuees par les agences spatiales et fourniespar IFREMER/CERSAT. Les donnees proviennent <strong>de</strong>s satellites : ERS-2 (ESA Radar altimeter Ocean Product,CERSAT (1996)), TOPEX (Merged-GDR, AVISO (1996)), GEOSAT Follow-On (GFO) (GDR, GEOSAT(2002)) et ENVISAT (ESA RA-2 GDR, ENVISAT (2002)).137


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong><strong>la</strong> forte attenuation <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> houle par rapport aux mesures au <strong>la</strong>rge (1-2 m dans leMor-Bras pour <strong>de</strong>s houles au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> 4-5 m).L'hodographe du vent trihoraire a Belle-Ile (gure 3.42) montre plusieurs perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vent <strong>de</strong><strong>Sud</strong>-Ouest : du 24 avril au 3 mai (113-122), du 15 au 18 mai (134-138), du 2 au 11 juin (152-161) et du 29 au 3 juillet (179-182). Ces perio<strong>de</strong>s sont associees a <strong>de</strong>s pics <strong>de</strong> houle a <strong>la</strong>boueeGASCOGNE. La perio<strong>de</strong> 101-104 reperee par <strong>de</strong>ux pics <strong>de</strong> houle est une perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vent <strong>de</strong><strong>Sud</strong>-<strong>Sud</strong>-Est. Avant cetepiso<strong>de</strong>, le vent provient plut^ot du secteur Est/Nord/Nord-Est.Conditions hydrologiques :Le printemps 2003 est caracterise par une secheresse exceptionnelle. Le <strong>de</strong>bit <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine<strong>de</strong>cro^t <strong>de</strong> 70 a moins <strong>de</strong> 10 m 3 .s ;1 <strong>de</strong> mars a juillet 2003 (gure 3.41). Quelques pics (<strong>de</strong> 40 a 60m 3 .s ;1 ) sont observables en avril (jours 116-120), en mai (jour 138-140 et 144) et en juillet (jour181). Pour <strong>la</strong> Loire, les <strong>de</strong>bits vont globalement <strong>de</strong>800m 3 .s ;1 (equivalent au<strong>de</strong>bit moyen) a 200m 3 .s ;1 (etiage), avec un pic majeur <strong>de</strong>but mai (jours 128-130) <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 1000 m 3 .s ;1 , ce quireste faible par rapport aux annees passees. Les mesures en continu <strong>de</strong>temperature et salinite(gure 2.20) mettent enevi<strong>de</strong>nce plusieurs perio<strong>de</strong>s. A partir <strong>de</strong> mi-avril, une straticationthermique s'installe avec un gradient <strong>de</strong> 2-3 <strong>de</strong>gres entre <strong>la</strong> surface et le fond n avril, atteignant7 <strong>de</strong>gres en juin. Cette stratication est momentanement rompue, par les coups <strong>de</strong> vent <strong>de</strong><strong>Sud</strong>-Ouest qui ten<strong>de</strong>nt a homogeneiser <strong>la</strong> colonne d'eau n mai (jours 135-144) et <strong>de</strong>but juillet(jour 180). Les apports uviaux dans <strong>la</strong> zone sont mis en evi<strong>de</strong>nce par les baisses <strong>de</strong> salinite ensurface, favorisees par les vents <strong>de</strong>s jours prece<strong>de</strong>nts, pouvant pousser les panaches <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ineou <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire : vents <strong>de</strong> secteur N-NE (jour 90), SE (jour 104) et NW (jour 139). En termes <strong>de</strong>turbidite, les indices <strong>de</strong> retrodiusion obtenus a ces dates peuvent dicilement ^etre correles aces evenements.Evolution <strong>de</strong>s turbidites (concentrations massiques) au fond :La serie temporelle <strong>de</strong> concentration massique a 4 m du fond, obtenue avec l'ADP NORTEK500 kHz, est presentee sur <strong>la</strong> gure 3.43 avec les forcages <strong>de</strong> vent, houle et le courant a 4 et 14metres du fond. Les hauteurs d'eau varient encepoint<strong>de</strong>16a22metres en vive-eau. Le forcagepar <strong>la</strong> maree est mis en evi<strong>de</strong>nce par les uctuations diurnes du signal brut <strong>de</strong> concentration,correlees aux pics du courant brut horizontal, qui sont engeneral maximum en ot, mais parfoisaussi en jusant. Les spectres d'energie (gure 3.44) montrent aussi une forte composante quartdiurne(6h) et sixieme-diurne (4h) <strong>de</strong>s courants et <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration. De plus, les plus fortesconcentrations sont observees en perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau (pics a 15.7 jours), lorsque le me<strong>la</strong>nge estplus important. Les concentrations a 4 m du fond sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 15-20 mg/l pour <strong>de</strong>s courants<strong>de</strong> 30 cm/s (mais les houles inuent sans doute aussi). La corre<strong>la</strong>tion croisee <strong>de</strong>s signaux<strong>de</strong> courant et <strong>de</strong> concentration donne un <strong>de</strong>ca<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> 1h50' entre le courant et <strong>la</strong> concentrationen vive-eau (gure 3.45), mettant enevi<strong>de</strong>nce le retard sur le forcage du signal <strong>de</strong> turbidite.Les courants residuels ont aussi ete calcules en utilisant un ltre <strong>de</strong> Demerliac (Demerliac1973). Les resultats a 4 et 14 metres du fond sont aussi presentes sur <strong>la</strong> gure 3.43. Les signauxmontrentun<strong>de</strong>coup<strong>la</strong>ge presque systematique <strong>de</strong>s couches <strong>de</strong> surface et <strong>de</strong> fond. Leur variabilite<strong>de</strong>pend <strong>de</strong>s chronologies <strong>de</strong> vent et sera etudiee plus en <strong>de</strong>tail dans le chapitre 5, en comparaisonavec les resultats du mo<strong>de</strong>le numerique. Ces courants residuels atteignent 10 cm/s et sontdiriges preferentiellement vers le NE et le NW au fond, pouvant induire un transport residuel<strong>de</strong>s particules nes vers <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine et <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Quiberon. Les courants bruts <strong>de</strong>pen<strong>de</strong>ntfortement <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>tions liees au vent, et les fortes asymetries <strong>de</strong> maree observees sont eneetsouvent expliquees par l'inuence <strong>de</strong>s courants lies au vent, intensiant parfois le jusant, parfoisle ot, en surface ou au fond. On peut remarquer egalement l'inuence <strong>de</strong> pics <strong>de</strong> courants isoles138


3.6. Apport <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges instrumentaux <strong>de</strong> longue dureea)Debit <strong>de</strong>s fleuves et houles − Printemps 2003(m 3 /s)(m 3 /s)50La Vi<strong>la</strong>ine084 94 104 114 124 134 144 154 164 174 18412001000 b)800600400200La Loire84 94 104 114 124 134 144 154 164 b. gasc 174 1845b. vi<strong>la</strong>ine4c)Alti gasc3Alti bzhs21084 94 104 114 124 134 144 154 164 174 18415d)10Houle Hs (m)Houle T (s)coeff. <strong>de</strong> maree5084 94 104 114 124 134 144 154 164 174 184110100 e)9080706050403084 94 104 114 124 134 144 154 164 174 184temps (jours)Fig. 3.41 : Forcage pendant <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> du mouil<strong>la</strong>ge : a) <strong>de</strong>bit journalier <strong>de</strong> La Vi<strong>la</strong>ine libere aubarraged'Arzal (IAV)b)<strong>de</strong>bit <strong>de</strong> La Loire a Montjean-sur-Loire (Agence <strong>de</strong>l'EauLoire-<strong>Bretagne</strong>) c) hauteur<strong>de</strong> houle (m) a <strong>la</strong>bouee Gascogne (trait bleu), a <strong>la</strong>bouee Vi<strong>la</strong>ine (points rouges) et mesures par altimetrie(CERSAT) dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> <strong>la</strong> bouee Gascogne (points noirs) et au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> (points verts) d) perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pic <strong>de</strong>s houles (s) mesurees a <strong>la</strong>bouee gascogne (bleu) et a <strong>la</strong>bouee Le Croisic (rouge) e) coecients <strong>de</strong> maree (SHOM).2000Hodographe du vent a Belle−Ile1000125distance Nord−<strong>Sud</strong> en km0−1000−2000−3000−4000−5000116113 110119107104122128101131981348689137 140929583143149152146801551587716716417316117617917074182−6000−14000 −13000 −12000 −11000 −10000 −9000 −8000 −7000 −6000 −5000 −4000 −3000 −2000 −1000 0 1000 2000distance Est−Ouest en kmFig. 3.42 : Hodographe du vent tri-horaire a Belle-Ile pendant <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> du mouil<strong>la</strong>ge, temps en jours <strong>de</strong>l'annee 2003.139


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>sur les signaux <strong>de</strong> concentration, ce qui n'est pas pour autant systematique.En outre, les houles jouent sans doute un r^ole dominant dans les remises en suspension, maisleur inuence est dicilement quantiable ici du fait du manque <strong>de</strong> donnees dans <strong>la</strong> zone. Aucours <strong>de</strong>s jours 136-138 par exemple, les concentrations sont plus elevees que les jours prece<strong>de</strong>nts(20/10 mg/l), alors que les courants horizontaux sont dum^eme ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur (30 cm/s,vive-eau <strong>de</strong>s jours 133-137). Or <strong>de</strong>s houles ont ete observees a <strong>la</strong>bouee Gascogne (METEO-FRANCE) les jours 136-140, pouvant expliquer les plus fortes concentrations <strong>de</strong>s jours 136-138,en generant <strong>de</strong>s remises en suspension me<strong>la</strong>ngees dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond par <strong>la</strong> maree <strong>de</strong> vive-eau.En eet, <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration a partir du jour 138 est correlee a une diminution<strong>de</strong>s courants (plus faibles coecients <strong>de</strong> maree). Les eets <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree sur lesconcentrations sont ainsi fortement couplees et seule <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>lisation peut permettre d'analyserplus nement lesresultats.(N/m 2 )(cm/s)(cm/s)(mg/l)(cm/s)(cm/s)0.40.30.20.10841094 104 114 124 134 144 154 164h(m)8 UVfilt F+14m6420841094 104 114 124 134 144 154 16486UVfilt F+4m420843094 104 114 124 134 144 154 164201040 UV F+14m302010084 94 104 114 124 134 144 154 16450UV F+4m4030τ ventM F+4mM F+4m filt.0845094 104 114 124 134 144 154 1642010084 94 104 114 124 134 144 154 1645Houles GASCOGNE4321084 94 104 114 124 134 144 154 164temps (jours)Fig. 3.43 : Series temporelles <strong>de</strong> tension <strong>de</strong> vent (N/m 2 ), vitesse du courant ltre <strong>de</strong><strong>la</strong>maree a F+14met a F+4m, concentration massique (mg/l), vitesse du courant a F+14m et F+4m, hauteur <strong>de</strong> houle a <strong>la</strong>bouee Gascogne (m).140


3.6. Apport <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges instrumentaux <strong>de</strong> longue dureeSpectre d’energie <strong>de</strong> UV(F+14m)Spectre d’energie <strong>de</strong> M(F+4m)63m 24(g/l) 22218 x 10−8 Perio<strong>de</strong> (h)00 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 264 x 10−11 Perio<strong>de</strong> (jours)00 5 10 15 20 25 30Spectre d’energie <strong>de</strong> UV(F+4m)63m 24(g/l) 22218 x 10−8 Perio<strong>de</strong> (h)00 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 264 x 10−11 Perio<strong>de</strong> (h)00 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24a)b)Fig. 3.44 : MODYCOT 2003 - a) Spectres d'energie <strong>de</strong>s courants horizontaux bruts a 14 m et a 4mdufond-b)Spectres d'energie <strong>de</strong>s concentrations a 4 m du fond0.90.85cross−corre<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> M avec UV (F+4m)0.9zoom0.80.750.850.70.650.60.80.550.5−500 0 500temps (h)0.75−20 −15 −10 −5 0 5 10 15 20temps (h)Fig. 3.45 : MODYCOT 2003 - Autocorre<strong>la</strong>tion du courant avec <strong>la</strong>concentration massique a 4mdufond(zoom a droite).141


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>3.6.2 Turbidites mesurees au point xe dans le Mor-Bras : octobre 2004Le mouil<strong>la</strong>ge OPTIC-PCAF 2004 a eu lieu du 13 au 22 octobre 2004 (jours 286-295). Il etaitsitue dans le Mor-Bras au m^eme point que le mouil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> 2003, mais les hauteurs d'eau etaientun peu plus importantes, variant <strong>de</strong>18a23metres. Les parametres presentes ici ont tous eteobtenus a partir <strong>de</strong>s mesures ADCP 1200 kHz : <strong>la</strong> hauteur d'eau (pression), les courants, lesconcentrations massiques (a partir <strong>de</strong> l'intensite retrodiusee), et les vagues.Conditions hydrodynamiques :Les parametres <strong>de</strong> vagues sont estimes <strong>de</strong> trois facons dierentes, a partir <strong>de</strong>s spectres a2Hzpendant 10 mn <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> : <strong>la</strong> pression, l'echo <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre et les vitessesorbitales a 3 niveaux dierents, le long <strong>de</strong>s quatre faisceaux (logiciel WavesMon, RDI). La gure3.47 presente les series temporelles <strong>de</strong> hauteur signicative, perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic et direction du pic.Les houles au point <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge viennent principalement du secteur Ouest/<strong>Sud</strong>-Ouest. Ellesatteignent 2mles14et21octobre(jours 287 et 294), pour <strong>de</strong>s perio<strong>de</strong>s variant <strong>de</strong>4a10s.Le courant moyen sur <strong>la</strong> verticale et les variations <strong>de</strong> hauteur d'eau sont aussi indiquees. Lesmesures couvrent un cycle <strong>de</strong> vive-eau/morte-eau, les courants moyens a mi-maree sont <strong>de</strong> 30-40cm/s en vive-eau et <strong>de</strong> 15-20 cm/s en morte-eau. En n <strong>de</strong> perio<strong>de</strong> (jour 294) <strong>la</strong> forte asymetrieobservee (ot uniquement) est induite par un fort coup <strong>de</strong> vent <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>/<strong>Sud</strong>-Ouest <strong>de</strong> 15 m/sgenerant un courant residuel vers le Nord-Ouest sur plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitie <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau. Cecisera presente danslechapitre 5, en comparaison avec les resultats du mo<strong>de</strong>le.Evolution <strong>de</strong>s turbidites :La gure 3.46 montre l'evolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau,estimee a partir <strong>de</strong> l'intensite retrodiusee <strong>de</strong>s ADCP. Elle varie <strong>de</strong> 5 a 50 mg/l a 2 m au <strong>de</strong>ssusdu fond, et peut atteindre les 20 mg/l dans le haut <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau. On observe que <strong>la</strong>concentration uctue avec <strong>la</strong> maree mais aussi en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> presence <strong>de</strong> houles ou pas (gure3.47). Les concentrations dans <strong>la</strong> colonne d'eau sont plus fortes en vive-eau (jours 287-289)mais <strong>la</strong> maree module aussi l'eet <strong>de</strong>s houles, par les variations <strong>de</strong> hauteur d'eau. Ceci est visibleles jours 287-288, ou les concentrations croient dans <strong>la</strong> colonne d'eau, particulierement a bassemer. La part d'advection dans ce signal est sans doute aussi non negligeable. Le me<strong>la</strong>nge dans<strong>la</strong> colonne d'eau semble aussi fortement lie aux coups <strong>de</strong> vent. En n <strong>de</strong> perio<strong>de</strong> (jour 294), lepic <strong>de</strong> concentration est correle a un pic <strong>de</strong> houle mais il est aussi concomittant aucoup<strong>de</strong>vent<strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Ouest.Ces mesures serviront a calibrer et vali<strong>de</strong>r le mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire, qui en retour permettrad'expliquer les mecanismes en trois dimensions (chapitres 4 et 5).142


3.6. Apport <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges instrumentaux <strong>de</strong> longue dureeVitesse du vent [m/s] (Belle−Ile)5 m/s285 286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)25ADCP 1200 kHz − M [mg/l] (calibration IV/MES)64hauteur /fond (m)201510556484032241680286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)0Fig. 3.46 : OPTIC-PCAF 2004 - haut : Vent mesure a Belle-Ile (direction vers ou ilsoue)-bas :Concentration massique (mg/l) obtenue par calibration <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>retrodiusion <strong>de</strong> l'ADCP 1200 kHz.Hs (m)Tp (s)Dp (<strong>de</strong>g.)Depth (m)U moy.(cm.s −1 )Dir U moy.(<strong>de</strong>g.)32101510503602701809002422201850403020100360270180900OPTIC−PCAF 2004 − WAVES (ADCP 1200 kHz)286 287 288 289 290 291 292 293 294 295286 287 288 289 290 291 292 293 294 295286 287 288 289 290 291 292 293 294 295286 287 288 289 290 291 292 293 294 295286 287 288 289 290 291 292 293 294 295286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)Fig. 3.47 : OPTIC-PCAF 2004 - ADCP RDI 1200kHz - Parametres <strong>de</strong>s vagues mesurees : hauteursignicative (m), perio<strong>de</strong> du pic (s), direction <strong>de</strong> provenance (<strong>de</strong>gres) - Hauteur d'eau (m), intensite ducourant moyenne sur <strong>la</strong> verticale (cm/s), direction du courant moyen (<strong>de</strong>gres).143


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>3.6.3 Turbidites mesurees au point xe dans le Mor-Bras : fevrier 2005Le mouil<strong>la</strong>ge a ete mis en p<strong>la</strong>ce a l'Ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> pointe du Castelli, du 5 au 18 Fevrier 2005(jours 35 a 48), sur <strong>de</strong>s fonds meubles vaseux. La hauteur d'eau varie en ce point <strong>de</strong>16a22mselon les conditions <strong>de</strong> maree. De m^eme que prece<strong>de</strong>mment, les parametres <strong>de</strong> courants, houleset <strong>de</strong> concentration massique ont ete estimes a partir <strong>de</strong>s mesures ADCP 1200 kHz.Conditions hydrodynamiques :Le passage entre l'Ile Dumet et <strong>la</strong> c^ote induit une intensication <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> maree danscette zone, avec <strong>de</strong>s vitesses au fond pouvant <strong>de</strong>passer 50 cm/s en vive-eau. Une forte asymetrie<strong>de</strong> maree est observee avec <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> ot plus forts dans le bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau, et<strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> jusant intensies en surface. Ceux-ci sont aussi particulierement intensies enn <strong>de</strong> perio<strong>de</strong> par un vent <strong>de</strong> Nord-Ouest a Nord. Seuls les courants moyens sont ici presentes(gure 3.49), atteignant 50 cm/s en vive-eau. Les courants residuels sontetudies dans le chapitre5.De plus, l'eet <strong>de</strong> cap concentre l'energie <strong>de</strong>s houles du <strong>la</strong>rge. Des houles longues <strong>de</strong> faiblehauteur signicative (


3.6. Apport <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges instrumentaux <strong>de</strong> longue dureeVitesse du vent [m/s] (Belle−Ile)5 m/s35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48temps (jours)(mg.l −1 )602050hauteur /fond (m)1510403020510036 38 40 42 44 46 48temps (jours)0Fig. 3.48 : OPTIC 2005 - ADCP RDI 1200kHz - Concentration massique (mg/l) obtenue par calibration<strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong>retrodiusion.3OPTIC 2005 − WAVES (ADCP 1200 kHz)Hs (m)21036 38 40 42 44 46 48Tp (s)2010036 38 40 42 44 46 48Dp (°)200Depth (m)02220181636 38 40 42 44 46 4836 38 40 42 44 46 48U moy. (cm/s)50036 38 40 42 44 46 48Dir U moy. (°)200036 38 40 42 44 46 48temps (jours)Fig. 3.49 : OPTIC 2005 - ADCP RDI 1200kHz - Parametres <strong>de</strong>s vagues mesurees : hauteur signicative(m), perio<strong>de</strong> du pic (s), direction <strong>de</strong> provenance (<strong>de</strong>gres) - Hauteur d'eau (m), intensite ducourantmoyenne sur <strong>la</strong> verticale (cm/s), direction du courant moyen (<strong>de</strong>gres).145


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>3.7 Estimation <strong>de</strong>s contraintes au fondLe remaniement <strong>de</strong>ssediments fait appel a une estimation ne <strong>de</strong>s contraintes generees parles vagues et les courants. Ces contraintes <strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s caracteristiques hydrodynamiques et<strong>de</strong> <strong>la</strong> rugosite du fond, en general mal connue. Les mesures ADCP <strong>de</strong> courant et <strong>de</strong> houle acquisesdans le Mor-Bras en 2004 et 2005, permettent <strong>de</strong> quantier ces contraintes, en particulieren consi<strong>de</strong>rant le spectre frequentiel <strong>de</strong>s vagues, mais a condition <strong>de</strong> se donner une rugosite dufond. Apres <strong>la</strong> presentation <strong>de</strong>s metho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calculs (3.7.1, 3.7.2), les resultats <strong>de</strong>s contraintes<strong>de</strong> houles sont discutes pour les <strong>de</strong>ux series <strong>de</strong> mesures (3.7.3,3.7.4). Les contraintes totales sontensuite presentees pour <strong>de</strong>ux valeurs <strong>de</strong> rugosite (3.7.5).3.7.1 Contraintes liees au courant : rappel theoriqueLa contrainte liee au courant <strong>de</strong>maree c est estimee au <strong>de</strong><strong>la</strong> d'une eventuelle sous-couchevisqueuse a partir du concept <strong>de</strong> longueur <strong>de</strong> me<strong>la</strong>nge (theorie <strong>de</strong> Prandtl).Les tensions <strong>de</strong> Reynolds resultant <strong>de</strong>s vitesses turbulentes horizontales u 0 et verticales w 0 ,s'ecrivent selon l'hypothese <strong>de</strong> Boussinesq : c = ; 0 u 0 w 0 = 0 N z@u@zLe coecient <strong>de</strong> diusion turbulente N z peut s'exprimer en fonction d'une longueur <strong>de</strong> me<strong>la</strong>ngel, representative <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s mouvements turbulents, et d'une echelle <strong>de</strong>s vitesses turbulentesV ,<strong>de</strong>pendante <strong>de</strong> l et <strong>de</strong>s gradients <strong>de</strong> vitesses moyennes :N z = lV = lEn premiere approche, Prantl fait l'hypothese que l croit lineairement avec <strong>la</strong> distance a <strong>la</strong> paroi :l = zavec =0:4 <strong>la</strong> constante p <strong>de</strong> von Karman.La vitesse <strong>de</strong> frottement u ? = c = 0 s'ecrit donc : @uu ? = z@zet l'integration sur <strong>la</strong> verticale donne un prol logarithmique <strong>de</strong>s vitesses, fonction d'une longueur<strong>de</strong> rugosite z 0 :u(z) = u ?l @u@zlog zz 0Finalement, <strong>la</strong> contrainte liee au courant peut se calculer selon : c = 0 u ?2avec u ? = u(z) = log(z=z 0 ) (3.1) 0 est <strong>la</strong> masse volumique <strong>de</strong> l'eau, est <strong>la</strong> constante <strong>de</strong> von Karman, u(z) <strong>la</strong> vitesse du couranta <strong>la</strong> hauteur z du fond et z 0 <strong>la</strong> longueur <strong>de</strong> rugosite. L'estimation a etefaitea partir <strong>de</strong>s mesures<strong>de</strong> vitesses du courant <strong>de</strong> <strong>la</strong> premiere cellule ADCP a 1.60 m (resp. 1.50 m) du fond en 2004(resp. 2005).z 0 est <strong>la</strong> distance par rapport au fond pour <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> vitesse est nulle. Elle <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> <strong>la</strong> naturedu fond sedimentaire et <strong>de</strong>s eventuelles ri<strong>de</strong>s. Pour un fond uniformement rugueux, elle s'exprimeen fonction du coecient <strong>de</strong> Nikuradse k s (appele aussi rugositeequivalente), tel que z 0 = k s =30.Dans <strong>la</strong> realite, le parametre k s est dicile a <strong>de</strong>terminer.146


3.7. Estimation <strong>de</strong>s contraintes au fond3.7.2 Contraintes liees aux houles : elements theoriquesLa contrainte liee aux houles, generalement quadratique en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse orbitale aufond U b , est parametrisee a l'ai<strong>de</strong> d'un facteur <strong>de</strong> frottement f w (Jonsson, 1966) : w =0:5 f w 0 U b2(3.2)Le facteur <strong>de</strong> frottement f w <strong>de</strong>pendduregime <strong>de</strong> l'ecoulement, et en particulier <strong>de</strong> <strong>la</strong> rugositere<strong>la</strong>tive du fond, en regime turbulent. Le diagramme <strong>de</strong> <strong>la</strong> gure 3.50 (in (Dyer 1986)), proposepar Jonsson (1966), montre <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>f w en fonction du nombre <strong>de</strong> Reynolds R wet <strong>de</strong> l'excursion re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s particules A=k s , k s etant <strong>la</strong> rugositeequivalente du fond (k s 3D).Le nombre <strong>de</strong> Reynolds lie aux vagues peut ^etre <strong>de</strong>ni comme suit :R w = U b A= (3.3)ou A est l'excursion orbitale pres du fond et <strong>la</strong> viscosite du ui<strong>de</strong>.Les re<strong>la</strong>tions consi<strong>de</strong>rees pour le facteur <strong>de</strong> frottement sont les suivantes :{regime <strong>la</strong>minaire :f wL =2R w;0:5(3.4){regime turbulent rugueux (RT : Rough Turbulent) :f wRT =1:39 (A=z 0 ) ;0:52 (Soulsby et al. 1993) (3.5){regime turbulent lisse (ST : Smooth Turbulent) :f wST1 = 0:0521 R w;0:187f wST2 = 0:0450 R w;0:175(Soulsby et al. 1993) (3.6)(Myrhaug 1995) (3.7)f wST3 obtenu iterativement tel que (Myrhaug 1989) :0:32= flog(6:36 rf 0:5 w ) ; log[1 ; exp(;0:0262 R 0:5w f w)] + 4:71 rf wST3 r0:5R w f g2 +1:64 (3.8)wavec r = A=k s .Une forte incertitu<strong>de</strong> existe sur les valeurs <strong>de</strong> f w dans les regimes <strong>de</strong> transition, du <strong>la</strong>minaireau turbulent (rugueux ou lisse). Habituellement, c'est le maximum <strong>de</strong>s dierentes valeurs obtenuesqui est retenu.Il s'agit donc maintenant d'evaluer R w et A=k s , pour se situer sur le diagramme <strong>de</strong> Jonsson.A partir <strong>de</strong>s mesures ADCP, on peut calculer U b et A soit spectralement (a partir du spectrefrequentiel <strong>de</strong>s houles) soit a partir <strong>de</strong>s parametres <strong>de</strong> houle calcules (perio<strong>de</strong> moyenne ou <strong>de</strong>pic, hauteur signicative). Dierents calculs ontete faits pour quantier les ecarts obtenus entrel'estimation "spectrale" et "parametrique"<strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte.Le facteur <strong>de</strong> frottement est en general celui utilise pour exprimer <strong>la</strong> contrainte totale, cellequi dissipe l'energie <strong>de</strong>s vagues et est inuencee par les irregu<strong>la</strong>rites du fond. Dans <strong>la</strong> suite,nous avons fait l'hypothese que les formu<strong>la</strong>tions ci-<strong>de</strong>ssus etaient applicables pour <strong>la</strong> contrainte<strong>de</strong> peau (celle qui est pertinente pour <strong>la</strong> remise en suspension <strong>de</strong>s sediments) en prenant unerugosite nettement plus faible.147


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Fig. 3.50 : Variations du facteur <strong>de</strong> frottement lie aux vagues en fonction du nombre <strong>de</strong>Reynolds et <strong>de</strong>l'excursion re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s particules au fond A=k s (d'apres Jonsson 1966, in Dyer (1986)).Estimation parametriquePour une houle sinusoidale, les vitesses orbitales et <strong>la</strong> <strong>de</strong>mi-excursion <strong>de</strong>s particules au fonds'expriment selon :H sU b =et A = TU b(3.9)T sinh(2h=L)2avec h <strong>la</strong> hauteur d'eau, H s <strong>la</strong> hauteur signicative <strong>de</strong>s houles, T <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> et L <strong>la</strong> longueurd'on<strong>de</strong>.Il est apparu necessaire <strong>de</strong> tester s'il fal<strong>la</strong>it consi<strong>de</strong>rer <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> du pic d'energie (T p =1=f p ,avecf p <strong>la</strong> frequence correspondante au maximum d'energie) ou <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> moyenne (T m ), estimee apartir <strong>de</strong>s moments d'ordre 0 et 1 du spectre frequentiel :T m01 =2 m 0m 1avec m n =Z(2f) n E(f) df (3.10)E(f) est <strong>la</strong> <strong>de</strong>composition en frequence <strong>de</strong> <strong>la</strong> variance <strong>de</strong> l'elevation <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface (m 2 /Hz),couramment appelee <strong>de</strong>nsite spectrale d'energie (au facteur g pres). Les longueurs d'on<strong>de</strong> correspondantesaux perio<strong>de</strong>s moyenne et <strong>de</strong> pic (L m et L p )sont estimees iterativement selon :L = gT 2h2 tanh L(3.11)La hauteur signicative, est calcu<strong>la</strong>ble a partir du spectre frequentiel <strong>de</strong>s houles, en consi<strong>de</strong>rantque p 2E 0:5 est une amplitu<strong>de</strong> equivalente (<strong>la</strong> variance E equivaut a a 2 =2 pour une houle sinusoidaled'amplitu<strong>de</strong> a). On a alors :H rms =2 p 2E 0:5H s = p 2H rms =4 p m 0 : (3.12)148


3.7. Estimation <strong>de</strong>s contraintes au fondEstimation spectraleLe spectre frequentiel <strong>de</strong>s houles peut ^etre obtenu a l'ai<strong>de</strong> du logiciel WavesMon (distribuepar RDI) selon trois metho<strong>de</strong>s, a partir <strong>de</strong>s variances <strong>de</strong>s mesures a 2 Hz pendant 10 mn. Lesmesures utilisees sont soit les vitesses dans <strong>la</strong> colonne d'eau a trois niveaux le long <strong>de</strong>s quatrefaisceaux, soit <strong>la</strong> pression, soit l'echo <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre. Les trois calculs sont in<strong>de</strong>pendants,permettant une validation <strong>de</strong>s resultats obtenus 3 .Les longueurs d'on<strong>de</strong>s correspondantes achaque composante frequentielle, sont calculees iterativementcomme prece<strong>de</strong>mment, en fonction du temps. Le calcul <strong>de</strong>s vitesses orbitales et <strong>de</strong> l'excursion<strong>de</strong>s particules pres du fond, est realise spectralement comme suit, selon <strong>la</strong> theorie lineaire<strong>de</strong>s houles (Myrhaug 1995 Ardhuin 2005) :U 2 b;spec =2U 2 rms =2X iA 2 spec =2A 2 rms =2 X i4 2 f 2 isinh 2 (2h=L i ) E i df i (3.13)1sinh 2 (2h=L i ) E i df i (3.14)A partir <strong>de</strong> ces gran<strong>de</strong>urs spectrales, une perio<strong>de</strong> caracteristique peut ^etre estimee selon(Myrhaug 1995) :T spec =3.7.3 Resultats en octobre 20042! spec=2 A rmsU rms(3.15)Au cours du mouil<strong>la</strong>ge OPTIC-PCAF 2004 (13-22/10/2004), l'ADCP 1200 kHz a enregistrechaque heure, les mesures a 2 Hz pendant 10 mn <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression, <strong>de</strong> l'echo <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre et<strong>de</strong>s vitesses brutes le long <strong>de</strong> chaque faisceau, dans les cellules 1 (F+1.60m), 16 , 19 , 21 et 27(F+14m). Le calcul du spectre frequentiel a ete realise avec le logiciel WavesMon, a partir <strong>de</strong>svariances <strong>de</strong> ces mesures, avec <strong>la</strong> priorite aux vitesses (<strong>de</strong>s cellules 16, 19 et 21) et a <strong>la</strong> pression(frequence <strong>de</strong> coupure plus basse). Le spectre obtenu est ici vali<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> gamme 0.1-0.3 Hz(gure 3.51), ce qui correspond a <strong>de</strong>s perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 3-10 s.Les dierents parametres ont ensuite ete calcules comme prece<strong>de</strong>mment <strong>de</strong>veloppe, pourl'ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesures. En particulier, les vitesses orbitales au fond et l'excursion<strong>de</strong>s particules pres du fond, ont ete calculees pour <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic et <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> moyenne, ainsique spectralement (gure 3.52). Il appara^t que les resultats obtenus avec <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> moyenne sontplus proches <strong>de</strong> l'estimation spectrale que ceux obtenus avec <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic, particulierementlors <strong>de</strong>s evenements <strong>de</strong> houles. Ces dierences se repercutent sur <strong>la</strong> tension <strong>de</strong> cisaillement surle fond, calculee ici avec une rugosite equivalente <strong>de</strong> 3 mm (voir ci-<strong>de</strong>ssous).En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s evenements <strong>de</strong> houle, l'etalement et <strong>la</strong> faible energie du spectre induisentun <strong>de</strong>saccord important entre l'estimation spectrale et parametrique <strong>de</strong> A et U b . L'excursion<strong>de</strong>s particules au fond est sous-estimee avec <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> moyenne et <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic, par rapporta l'estimation spectrale. Ces erreurs concernent les faibles valeurs <strong>de</strong> tension, donc seront<strong>de</strong>moindre importance pour <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s sediments. Par ailleurs, on peut noter que <strong>la</strong> perio<strong>de</strong>obtenue spectralement (T spec ) semble trop gran<strong>de</strong> par rapport a <strong>la</strong> zone vali<strong>de</strong> du spectre, ceciest d^u a <strong>la</strong> sensibilite du calcul aux faibles valeurs.Les calculs <strong>de</strong>s vitesses orbitales et <strong>de</strong>s excursions <strong>de</strong>s particules au fond ont ete faits par <strong>la</strong>suite <strong>de</strong> maniere spectrale.3 Le spectre exporte est discretise sur nf frequences d'intervalle regulier df, E 0(f) exprime en [mm/ p Hz]. Lespectre a consi<strong>de</strong>rer est donc <strong>la</strong> variance <strong>de</strong> l'elevation E(f) =(E 0(f)=1000) 2 [m 2 /Hz].149


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>0.450.4OPTIC−PCAF 2004 − ADCP 1200 kHz MED VPS − Height Spectrum (m 2 .s)10.9frequence (Hz)0.350.30.250.20.150.80.70.60.50.40.30.10.050.20.1286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)Fig. 3.51 : OPTIC-PCAF 2004 - HOULES - Evolution temporelle du spectre frequentiel <strong>de</strong>s elevations(m 2 /Hz).Le facteur <strong>de</strong> frottement<strong>de</strong>pendantduregime <strong>de</strong> l'ecoulement, le nombre <strong>de</strong> Reynolds lie auxvagues a ete calcule pour toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesure. De plus, l'excursion re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s particulesau fond a ete calculee pour <strong>de</strong>ux valeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> rugosite re<strong>la</strong>tive du fond, compte tenu <strong>de</strong> l'incertitu<strong>de</strong>sur ce parametre (gure 3.53). M^eme si les sediments du secteur <strong>de</strong> mesure sont composes<strong>de</strong> vase ne a plus <strong>de</strong> 80%, nous avons consi<strong>de</strong>re <strong>de</strong>s rugosites k s <strong>de</strong> 3 mm (z 0 =0:1mm) et <strong>de</strong>1mm(z 0 =0:033mm). Il faut relever l'absence d'indications dans <strong>la</strong> litterature sur <strong>la</strong> rugosite<strong>de</strong> peau a prendre en compte dans un environnement naturel, rarement lisse.Lors <strong>de</strong>s evenements <strong>de</strong> houles (H s 2 m), le nombre <strong>de</strong> Reynolds vaut ici 5:10 4 ,etA=k s vaut 100 ( 300 pour k s = 1mm), et lors <strong>de</strong>s perio<strong>de</strong>s hydrodynamiquement calmes,R w < 10 4 et A=k s 50 ( 150 pour k s = 1mm). D'apres le diagramme <strong>de</strong> Jonsson, on se situeen regime <strong>de</strong> transition, entre le <strong>la</strong>minaire et le turbulent rugueux, et les facteurs <strong>de</strong> frottementcorrespondants ont doncete calcules pour les <strong>de</strong>ux valeurs <strong>de</strong> k s (gure 3.53), a partir <strong>de</strong>sspectres <strong>de</strong> houle.On constate que lors <strong>de</strong>s evenements <strong>de</strong> houles, le facteur <strong>de</strong> frottement duregime turbulentrugueux est toujours plus grand que les autres. Il est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 0.02 (resp. 0.01) pour k s =3mm (resp. 1 mm). Par contre, par perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> calme, le facteur <strong>de</strong> frottement <strong>la</strong>minaire peut^etre plus fort que les facteurs <strong>de</strong> frottement turbulents, les petites orbitales <strong>de</strong> houle etant plussensibles aux rugosites du fond, et A=k s est faible. Ainsi, pour une m^eme hauteur <strong>de</strong> vague au<strong>la</strong>rge ou a <strong>la</strong>c^ote, l'excursion <strong>de</strong>s particules au fond sera plus faible par gran<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, etle regime pourra donc ^etre <strong>la</strong>minaire, alors qu'a <strong>la</strong>c^ote il sera turbulent rugueux.Enn, les contraintes ont ete estimees pour les <strong>de</strong>ux valeurs <strong>de</strong> rugosite, pour le courant etles houles, en prenant le maximum <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> frottement <strong>la</strong>minaire et turbulent rugueux(gure 3.53). Si on consi<strong>de</strong>re une rugosite <strong>de</strong>peau(k s = 1 mm), proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> rugosite <strong>de</strong> grain,les contraintes liees aux houles atteignent 0.3 Pa, lors <strong>de</strong>s pics <strong>de</strong> houles <strong>de</strong> hauteur signicative2metperio<strong>de</strong> 7-8 s. A ce point <strong>de</strong> mesure (sud-ouest <strong>de</strong> l'Ile Dumet), les contraintes maximales<strong>de</strong> courant<strong>de</strong>maree sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 0.1 Paenvive-eau. Le forcage lie aux houles apparait ainsibien plus important que celui lie aux courants pour les remises en suspension. Les dierencesinduites par le changement <strong>de</strong> rugosite est discute dans <strong>la</strong> section 3.7.5.150


3.7. Estimation <strong>de</strong>s contraintes au fond3Hs (m)21015286 287 288 289 290 291 292 293 294 295T (s)1050286 287 288 289 290 291 292 293 294 295Ub (m/s)0.40.20PICMOYSPEC286 287 288 289 290 291 292 293 294 295A (m)0.60.40.20PICMOYSPEC286 287 288 289 290 291 292 293 294 295fw RT(z0=0.1mm)τ w(Pa)0.40.201.510.50286 287 288 289 290 291 292 293 294 295PICMOYSPEC286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)Fig. 3.52 : OPTIC-PCAF 2004 - HOULES - Hauteur signicative (m), perio<strong>de</strong>s (s), vitesses orbitales aufond (m/s), <strong>de</strong>mi-excursion <strong>de</strong>s particules au fond (m), facteur <strong>de</strong> frottement turbulent rugueux (fw RT ,Sousby 1993, avec k s =3 mm) et tension <strong>de</strong> fond <strong>de</strong>s houles (Pa) : calculs a <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> du pic (bleu), a <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> moyenne (vert) et a partir du spectre frequentiel <strong>de</strong>s elevations (rouge).151


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>300A/(ks=1mm)A/(ks=3mm)A / ks2001000286 287 288 289 290 291 292 293 294 295x 10 46Rw=U A/ ν420286 287 288 289 290 291 292 293 294 295fw0.10.080.060.040.02z0=0.033 mm (ks=1 mm)fwRTfwLfwST1fwST2fwST30286 287 288 289 290 291 292 293 294 295fw0.10.080.060.040.02z0=0.1mm (ks=3 mm)fwRTfwLfwST1fwST2fwST3τ (N/m 2 )00.80.70.60.50.4286 287 288 289 290 291 292 293 294 295houle z0=0.033mmhoule z0=0.1mmcourant z0=0.033mmcourant z0=0.1mm0.30.20.10286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)Fig. 3.53 : OPTIC-PCAF 2004 - Estimation spectrale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>mi-excursion re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s particules au fondA=k s , du nombre <strong>de</strong>Reynolds lie aux vagues R w - Calculs du facteur <strong>de</strong> frottement <strong>de</strong>s houles (k s =1 mmet k s =3 mm) pour les dierents regimes d'ecoulement (<strong>la</strong>minaire, turbulent rugueux et turbulent lisse) -Contraintes <strong>de</strong> cisaillement du courant et <strong>de</strong>s houles (avec f w =max(f wRT ,f wL )) calculees pour k s =1 mmet k s =3 mm.152


3.7. Estimation <strong>de</strong>s contraintes au fond3.7.4 Resultats en Fevrier 2005En fevrier 2005, le spectre <strong>de</strong> houle montre c<strong>la</strong>irement une arrivee <strong>de</strong> houles longues le jour 39(09/02/2005) puis <strong>de</strong>s houles <strong>de</strong> plus hautes frequences les jours 41 a 44. Comme prece<strong>de</strong>mment,les facteurs <strong>de</strong> frottementenregime <strong>la</strong>minaire et rugueux ontete calcules a partir <strong>de</strong>s parametresspectraux <strong>de</strong> vitesse orbitale U b;spec et d'excursion <strong>de</strong>s particules A spec , et pour les <strong>de</strong>ux valeurs<strong>de</strong> rugosite suivantes : k s =1mmetk s = 3 mm. (gure 3.53).Lors <strong>de</strong>s evenements <strong>de</strong> houle, le nombre <strong>de</strong> Reynolds lie aux vagues varie <strong>de</strong> 2:10 4 a5:10 4 ,un peu plus faible qu'en octobre 2004, et l'excursion re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s particules au fond est <strong>de</strong> 50-100(resp. 200-300) pour k s =1 (resp. 3) mm. D'apres le diagramme <strong>de</strong> Jonsson, l'ecoulement estproche du <strong>la</strong>minaire, et les facteurs <strong>de</strong> frottement f wL et f wRT sont eneettres proches.Les contraintes liees aux houles ont ete estimees en prenant <strong>la</strong>valeur maximale <strong>de</strong>s facteurs<strong>de</strong> frottement <strong>la</strong>minaire et rugueux. Pour une rugosite re<strong>la</strong>tive k s =1mm, elles sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>0.2 N/m 2 lors <strong>de</strong>s pics <strong>de</strong> houles. De plus, sur <strong>la</strong> gure 3.55 est presentee egalement <strong>la</strong> contrainteliee au courant <strong>de</strong>maree pour les <strong>de</strong>ux rugosites consi<strong>de</strong>rees. On observe qu'en ce point <strong>de</strong>mesure (pointe du Castelli), les courants sont intensies, particulierement au ot au fond, et <strong>la</strong>contrainte resultante est du m^eme ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur en vive-eau que celle <strong>de</strong>s vagues.0.450.4OPTIC 2005 − WAVES (ADCP 1200 kHz) MED SVP − Height Spectrum (m 2 .s)10.9frequence (Hz)0.350.30.250.20.150.80.70.60.50.40.30.10.050.20.136 38 40 42 44 46 48temps (jours)Fig. 3.54 : OPTIC 2005 - HOULES - Evolution temporelle du spectre frequentiel <strong>de</strong>s elevations (m 2 /Hz).3.7.5 Contraintes totales - Synthese <strong>de</strong>s resultatsLa gure 3.56 montre les resultats obtenus en 2004 et 2005 pour <strong>de</strong>ux valeurs <strong>de</strong> rugositedu fond (k s <strong>de</strong> 1 et 3 mm). Les contraintes<strong>de</strong>houlesontete estimees a partir <strong>de</strong>s spectresfrequentiels <strong>de</strong> houle, en prenant lemaximum <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> frottement <strong>la</strong>minaire et rugueux.La contrainte liee au courant<strong>de</strong>maree est calculee a partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse pres du fond (F+1.50m),avec l'hypothese d'un prol log et d'une longueur <strong>de</strong> me<strong>la</strong>nge.La contrainte totale "houle+courant"est estimee avec <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Soulsby (1997)(<strong>de</strong>nie a partir <strong>de</strong> mesures sur fond rugueux) : max =[( m + w j cos()j) 2 +( w sin()) 2 ] 0:5 avec m = c1+1:2w c + w 3:2 (3.16) etant l'angle entre <strong>la</strong> tension liee aux houles w et celle liee au courant c . Cette formu<strong>la</strong>tiondonne <strong>de</strong>s compositions houle+courant maximale (x 1.2) pour =0etr = c =( c + w ) 0:2,et minimale (x 0.75) pour = =2 etr 0:6. Pour comparaison, l'ancien mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Soulsby153


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>A / ks300200100A/(ks=1mm)A/(ks=3mm)036 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48x 10 46Rw=U A/ ν42f w00.10.080.060.040.02036 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48z0=0.033mm (ks=1 mm)fwRTfwLfwST1fwST2fwST336 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48f w0.1z0=0.1mm (ks=3 mm)0.080.060.040.02036 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 480.6houle z0=0.033mmhoule z0=0.1mmcourant z0=0.033mmcourant z0=0.1mm0.5τ (N/m 2 )0.40.30.20.1036 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48Fig. 3.55 : OPTIC 2005 - Estimation spectrale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>mi-excursion re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s particules au fond A=k s ,du nombre <strong>de</strong>Reynolds lie aux vagues R w - Calculs du facteur <strong>de</strong> frottement <strong>de</strong>s houles (k s =1 mm etk s =3 mm) pour les dierents regimes d'ecoulement (<strong>la</strong>minaire, turbulent rugueux et turbulent lisse) -Contraintes <strong>de</strong> cisaillement du courant et <strong>de</strong>s houles (avec f w =max(f wRT ,f wL )) calculees pour k s =1 mmet k s =3 mm.154


3.7. Estimation <strong>de</strong>s contraintes au fond(1993), avec les parametres <strong>de</strong> Fredsoe (1984) donnait un facteur maximal <strong>de</strong> 1.7 et un minimal<strong>de</strong> 0.9. Les contraintes calculees ici sont donclegerement plus faibles qu'avec l'ancienne formu<strong>la</strong>tion(Soulsby et al. 1993).Si on consi<strong>de</strong>re une rugosite re<strong>la</strong>tive k s =1 mm, plus proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> rugosite <strong>de</strong> grain, lescontraintes <strong>de</strong> houles sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 0.2 Pa pour <strong>de</strong>s caracteristiques <strong>de</strong> hauteur signicative2metperio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic 7-8 s. Ces evenements <strong>de</strong> houles sont observes en 2004 et 2005. Par contre,les mesures <strong>de</strong> 2005 ayant ete faites a <strong>la</strong> pointe du Castelli, ou lecourantestintensie parrapport au reste du Mor-bras, les contraintes liees au courant sont bien plus fortes qu'en 2004,et atteignent 0.2 Pa en vive-eau, du m^eme ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur que les contraintes <strong>de</strong> houle. Lacontrainte totale est donc fortementliee a celle du courant<strong>de</strong>maree, alors qu'en 2004, on observeune simple modu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte <strong>de</strong> houle par <strong>la</strong> maree.Le choix <strong>de</strong> <strong>la</strong> rugosite du fond joue sur <strong>la</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte <strong>de</strong> fond calculee. Cesgran<strong>de</strong>urs sont assez mal connues et en absolu, ce<strong>la</strong> n'est pas tres important puisque <strong>la</strong> parametrisation<strong>de</strong>s processus d'erosion dans les mo<strong>de</strong>les numeriques permet <strong>de</strong> s'en aranchir.Cependant, les calculs presentes ici montrent que <strong>la</strong> part re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s houles et du courant surles contraintes change entre les <strong>de</strong>ux valeurs <strong>de</strong> rugosite. En 2004 par exemple (gure 3.56a),le rapport <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension maximale <strong>de</strong> houles par rapport a celle du courant est <strong>de</strong> 1:67 pourk s =1mm et <strong>de</strong> 2:5 pour k s =3mm. L'eet du courant sur les remises en suspension est donc plusimportant pour les faibles valeurs <strong>de</strong> rugosite du fond. Pour <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire,ce<strong>la</strong> est donc susceptible <strong>de</strong> jouer <strong>de</strong> modier <strong>la</strong> repartition et <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s turbidites.De plus, le forcage <strong>de</strong> houle estime dansunmo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire 3D peut dicilement^etre spectral en tout point, du fait du volume important <strong>de</strong>s donnees a stocker dans ce cas.L'information disponible sur les houles peut donc varier selon <strong>la</strong> methodologie adoptee, et onse ramene souvent a <strong>de</strong>s parametres <strong>de</strong> houles simples. Pour un forcage <strong>de</strong> houles calcule parun mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vague <strong>de</strong> type SWAN, <strong>la</strong> vitesse orbitale au fond Ubot est estimee spectralementmais <strong>la</strong> <strong>de</strong>mi-excursion <strong>de</strong>s particules doit ^etre estimee parametriquement. La comparaison <strong>de</strong>sestimations parametriques et spectrales <strong>de</strong>s contraintes a montre que les resultats etaient plussatisfaisants en consi<strong>de</strong>rant <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> moyenne plut^ot que <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic. C'est donc ceparametre qui est retenu pour l'estimation <strong>de</strong>s tensions <strong>de</strong> cisaillement vues par le sedimentdans le mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire.155


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>τ (N/m 2 )0.60.40.2Oct. 2004z0=0.033mm (ks=1mm)HouleCourantH+Crt00.6286 287 288 289 290 291 292 293 294 295Oct. 2004z0=0.1mm (ks=3mm)τ (N/m 2 )0.40.20286 287 288 289 290 291 292 293 294 295temps (jours)a)z0=0.033mm (ks=1mm)τ (N/m 2 )0.60.40.2Fev. 2005HouleCourantH+Crt00.636 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48Fev. 2005z0=0.1mm (ks=3mm)τ (N/m 2 )0.40.2036 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48temps (jours)b)Fig. 3.56 : Evolution <strong>de</strong>s contraintes au fond, liees aux houles (noir), au courant (vert) et totale (rouge),pour ks=1mm (haut) et ks=3mm (bas). a) Octobre 2004b)Fevrier 2005.156


3.8. Conclusion du chapitre3.8 Conclusion du chapitreLe domaine maritime <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> a une geometrie complexe avec <strong>de</strong> nombreuses^les et hauts fonds, associes a une couverture sedimentaire diversiee et un hydrodynamismeintensie localement. Les courants <strong>de</strong> maree sont dans l'ensemble faibles, permettant une straticationthermique estivale et <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>tions fortement liees aux vents et aux gradients <strong>de</strong><strong>de</strong>nsite generes principalement par <strong>la</strong> Loire et <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine. Le cycle saisonnier <strong>de</strong>s houles induitune perio<strong>de</strong> hivernale d'hydrodynamisme intense, avec <strong>de</strong>s hauteurs <strong>de</strong> houles au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> 2 a 6m(perio<strong>de</strong>s variables 8-15 s), <strong>de</strong>passant les 7 m plusieurs jours par an.Avec les images satellitales SeaWiFS (Gohin et al. 2005), l'estimation <strong>de</strong>s turbidites <strong>de</strong> surfaceest possible sur toute <strong>la</strong> zone en simultane. Les moyennes mensuelles (Gohin, comm. pers.)montrent l'apparition en hiver d'une ban<strong>de</strong> c^otiere turbi<strong>de</strong> (2-5 mg/l) que l'on peut attribueraux remises en suspension par les houles dans <strong>la</strong> zone peu profon<strong>de</strong>, et qui sontadvectees ensuitepar les courants. Entre <strong>la</strong> c^ote et l'isobathe 50 m, les concentrations moyennes <strong>de</strong>croissent <strong>de</strong>15 a 2 mg/l, avec un maximum entre l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et l'^le <strong>de</strong> Noirmoutier, et <strong>de</strong>svaleurs toujours < 2 ; 3mg/l dans <strong>la</strong> partie Est du domaine.L'analyse d'images haute resolution SPOT et MODIS sur l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire (Froi<strong>de</strong>fon<strong>de</strong>t al. 2003) permet <strong>de</strong> reperer <strong>de</strong>s structures turbi<strong>de</strong>s nes, et met en evi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>sconcentrations bien plus fortes lors <strong>de</strong>s evenements <strong>de</strong> crue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire. Lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> crue <strong>de</strong> <strong>de</strong>butjanvier 2000, les concentrations a l'embouchure sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 100-200 mg/l et <strong>de</strong> 50 mg/<strong>la</strong> l'entree du Mor-Bras. En general, les apports du euve sont plus faibles que les turbiditesc^otieres generees par les vagues et sont souvent confondues.Le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s mesures in-situ <strong>de</strong> turbidite realisees lors <strong>de</strong>s campagnes en mer (SHOM, IFRE-MER, CNRS) a montre une gran<strong>de</strong> variabilite <strong>de</strong>s structures turbi<strong>de</strong>s associee aux conditionshydrologiques et a <strong>la</strong> diversite <strong>de</strong>s particules presentes. Au <strong>la</strong>rge, les concentrations ne <strong>de</strong>passentpas les 2 mg/l tant au fond qu'en surface. Les prols <strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s<strong>de</strong>veloppements <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>nctondans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface, et <strong>de</strong>s ux <strong>de</strong>tritiques associes qui alimentent <strong>la</strong> couchenephelo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond, pouvant atteindre 30% <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur d'eau. A <strong>la</strong> c^ote, les concentrations sontplus fortes du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> presence <strong>de</strong>s particules minerales (remises en suspension par les vagues etapports par les euves), mais les particules organiques peuvent egalement beaucoup contribueraux signaux <strong>de</strong> turbidites. Les mesures en conditions agitees restent rares et les concentrationsmesurees n'exce<strong>de</strong>nt pas les 20-30 mg/l dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine.Les mouil<strong>la</strong>ges ADCP <strong>de</strong> longue duree ont permis <strong>de</strong> mesurer les dynamiques verticale ettemporelle <strong>de</strong>s turbidites au point xe dans le Mor-Bras, ainsi que les forcages hydrodynamiquessimultanes. En 2003, l'eet <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree a c<strong>la</strong>irement ete observee sur l'evolution <strong>de</strong>s concentrationsa 4mdufond (signal semi-diurne correle au ot et concentrations plus fortes en vive-eau).Les mesures realisees en octobre 2004 et fevrier 2005 ont montre l'inuence <strong>de</strong>s remises en suspensionspar les houles, qui peuvent atteindre 2 m <strong>de</strong> hauteur signicative aux points <strong>de</strong> mesure.Les concentrations sont au moins <strong>de</strong>ux fois plus elevees que les mesures <strong>de</strong>s campagnes en mer,variant <strong>de</strong>5a 50 mg/l a 2 m au <strong>de</strong>ssus du fond au centre du Mor-Bras et atteignant 100 mg/l a<strong>la</strong> pointe du Castelli pour les m^emes conditions <strong>de</strong> houle. Un probable me<strong>la</strong>nge par <strong>la</strong> maree <strong>de</strong>vive-eau et par le vent est observe, mais <strong>la</strong> part d'advection reste incertaine. Ces mesures vontpermettre <strong>la</strong> calibration et <strong>la</strong> validation du mo<strong>de</strong>le numerique hydro-sedimentaire qui pourra enretour ai<strong>de</strong>r a <strong>la</strong> comprehension <strong>de</strong>s processus agissant dans les 3 dimensions <strong>de</strong> l'espace.Neanmoins, les mesures ADCP eectuees en 2004 et 2005 ont permis d'estimer les contraintesrespectives <strong>de</strong>s courants et <strong>de</strong>s houles, pour <strong>de</strong>ux rugosites du fond k s =1 mm et k s =3 mm (etant157


Chapitre 3. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>donne l'incertitu<strong>de</strong> sur ce parametre). Pour <strong>la</strong> premiere valeur, les contraintes induites par <strong>de</strong>shoules <strong>de</strong> 2 m et 7-8 s sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 0.2-0.3 Pa, alors que les contraintes liees aux courants (envive-eau) sont <strong>de</strong> 0.1 Pa en 2004 et 0.2 Pa en2005.A<strong>la</strong>pointe du Castelli (2005), <strong>la</strong> contraintetotale <strong>de</strong>pend fortementducourant<strong>de</strong>maree alors qu'au centre du Mor-Bras (2004), une simplemodu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte <strong>de</strong> houle par le courant est observee. La diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> rugositedufond fait diminuer le rapport <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte maximale <strong>de</strong> houle par rapport a celle du courant.Le choix <strong>de</strong> ce parametre dans le mo<strong>de</strong>le numerique inue donc sur <strong>la</strong> part re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s houleset <strong>de</strong>s courants sur les remises en suspension, ce qui est susceptible <strong>de</strong> modier les turbiditessimulees.158


Chapitre 4Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesSommaire4.1 Le mo<strong>de</strong>le<strong>de</strong>circu<strong>la</strong>tion.......................... 1624.1.1 Les equations.................................1624.1.2 Conditions aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1644.1.3 Fermeture turbulente.............................1664.1.4 Principes <strong>de</strong> resolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1684.2 Le mo<strong>de</strong>le sedimentaire........................... 1694.2.1 Transport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1694.2.2 Erosion-Depot ................................1694.2.3 Vitesse <strong>de</strong> chute ...............................1704.2.4 Gestion <strong>de</strong>s couches sedimentaires .....................1714.3 Conguration du mo<strong>de</strong>le<strong>Bretagne</strong><strong>Sud</strong>................. 1724.3.1 Mail<strong>la</strong>ge et bathymetrie ...........................1724.3.2 Les forcages atmospheriques.........................1724.3.3 Les apports par les euves..........................1744.3.4 Initialisation du fond sedimentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1774.3.5 Parametrisation du mo<strong>de</strong>le .........................1774.3.6 Calcul <strong>de</strong>s contraintes<strong>de</strong>fond........................1784.4 Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vagues ............................ 1794.4.1 Presentation du mo<strong>de</strong>le SWAN.......................1794.4.2 Conguration et parametrisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1794.4.3 Resolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1804.4.4 Conditions a <strong>la</strong> limite ouverte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1804.4.5 Validation du mo<strong>de</strong>le SWAN ........................1834.5 Validation et sensibilites du mo<strong>de</strong>le hydrodynamique : maree etstructure hydrologique . . ......................... 1874.5.1 Elevation <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1874.5.2 Courants et structure hydrologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1894.6 Validation et sensibilite <strong>de</strong>s turbidites mo<strong>de</strong>lisees........... 1954.6.1 Sensibilite a <strong>la</strong> structure hydrologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1964.6.2 Sensibilite au parametrage sedimentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1994.7 Conclusion du chapitre . . ......................... 205159


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilites160


IntroductionLes mesures analysees dans le chapitre prece<strong>de</strong>nt ontmontre <strong>la</strong> complexite <strong>de</strong>s phenomenesregissant <strong>la</strong>variabilite <strong>de</strong>s turbidites dans <strong>la</strong> zone <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>. La mo<strong>de</strong>lisation numerique apour but d'ai<strong>de</strong>r a leur comprehension mais aussi a leur quantication au regard <strong>de</strong>s dierentsforcages : les apports par les euves, les remises en suspension par les houles et le transport par<strong>la</strong> maree ou les circu<strong>la</strong>tions liees au vent. De plus, l'analyse <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges ADCP <strong>de</strong> longueduree a permis <strong>de</strong> mesurer plus particulierement <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s matieres en suspension dans<strong>la</strong> colonne d'eau en reponse a ces forcages et c'est cette nouvelle capacite d'observation qu'ils'agit d'exploiter pour calibrer les mo<strong>de</strong>les et evaluer leur capacite a reproduire les turbidites enzone c^otiere, et en particulier dans <strong>la</strong> zone <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>.Le mo<strong>de</strong>le numerique utilise pour cette etu<strong>de</strong> est le mo<strong>de</strong>le MARS-3D (<strong>de</strong>veloppe a l'IFRE-MER), qui permet <strong>de</strong> calculer l'hydrodynamique, l'hydrologie et le transport d'elements dissousou particu<strong>la</strong>ires dans une zone <strong>de</strong>nie. Les applications hydrodynamiques <strong>de</strong> ce mo<strong>de</strong>le sontnombreuses, a <strong>de</strong>sechelles spatiales al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong><strong>la</strong>faca<strong>de</strong> maritime a l'echelle locale (Lazure etSalomon 1991a Lazure et Jegou 1998 Andre et al. 2005 Douillet et al. 2001 Pous 2005). Lamo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong>s cycles biogeochimiques et <strong>de</strong> <strong>la</strong> production primaire a aussi ete integree et faitl'objet d'etu<strong>de</strong>s sur le Golfe <strong>de</strong> Gascogne (Chapelle et al. 1994 Loyer 2001 Huret 2005), <strong>la</strong>Manche (Vanhoutte-Brunier et al. 2004) et les etangs mediterraneens (Chapelle et al. 2001). Deplus, le coup<strong>la</strong>ge avec un mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> dynamique sedimentaire a ete possible gr^ace a l'incorporation<strong>de</strong>s routines du mo<strong>de</strong>le SiAM-3D (Cugier et Le Hir 2000 Le Hir et al. 2001), gerant leserosion-<strong>de</strong>pots <strong>de</strong> sediments multicouches avec tassement, <strong>de</strong>veloppe notamment sur l'estuaireet <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Seine (Brenon 1997 Le Hir et al. 2001 Cugier et Le Hir 2002 Waeles 2005).La conguration <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> a ete construite a partir <strong>de</strong> celle du p<strong>la</strong>teau Golfe <strong>de</strong> Gascogne<strong>de</strong> Huret (2005), utilise pour<strong>la</strong>mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> production primaire. C'est donc une versioncomprenant les modules <strong>de</strong> biogeochimie, <strong>de</strong> biologie et <strong>de</strong> dynamique sedimentaire, qui a eteimp<strong>la</strong>ntee sur <strong>la</strong> zone <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>. La turbidite comprenant une part minerale et organique(phytop<strong>la</strong>ncton vivant et part <strong>de</strong>tritique), l'objectif est <strong>de</strong> pouvoir, a terme, coupler les <strong>de</strong>uxsources pour une meilleure estimation <strong>de</strong>s parametres optiques et une meilleure mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong>s<strong>de</strong>veloppements <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton. (La turbidite minerale est elle-m^eme un facteur restrictif <strong>de</strong>s<strong>de</strong>veloppements <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton et <strong>de</strong>s macrophytes, et est etroitement liee aux ux verticaux<strong>de</strong> matiere, notamment comme vecteur d'agregation <strong>de</strong>s particules et d'adsorption <strong>de</strong>s elementschimiques comme les phosphates).Cependant, ici on s'est limite a <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s sediments ns d'origine minerale dans <strong>la</strong>zone <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, et seules les variables sedimentaires sont donc consi<strong>de</strong>rees. Les turbiditesreproduites par le mo<strong>de</strong>le sont exprimees en concentration massique. D'autre part, <strong>de</strong>s adaptationsdu co<strong>de</strong> ontete faites, notamment pour pouvoir travailler avec <strong>de</strong>s mailles irregulieres, and'augmenter <strong>la</strong> resolution dans certaines zones, sans accro^tre pour autant leco^ut <strong>de</strong> calcul. Deplus, le forcage par les houles a ete pris en compte a partir <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tions du mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> houleSWAN, congure sur le m^eme domaine que le mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire. Auparavant, <strong>la</strong> nonprise en compte <strong>de</strong> ce forcage induisait une sous-estimation <strong>de</strong>s turbidites d'origine minerale <strong>de</strong>telle sorte que Huret (2005) avait ete amene a forcer cette variable du mo<strong>de</strong>le biologique parles estimations faites en surface a partir <strong>de</strong>s images satellites <strong>de</strong> couleur <strong>de</strong> l'eau (Huret et al.2005). L'objectif est ici <strong>de</strong> palier a ce manque et d'etudier les variabilites spatio-temporelles<strong>de</strong>s turbidites en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, par <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tions quasi-realistes, prenant encompte <strong>de</strong>s forcages meteorologiques et hydrodynamiques realistes.Ce chapitre presente donc les mo<strong>de</strong>les numeriques utilises, le mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaireMARS-3D et le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vagues SWAN, et precise leur conguration sur <strong>la</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>. Leurcalibration est faite principalement avec les mesures ADCP (houles, courants et turbidites). Lasensibilite <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>les est egalement discutee.161


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilites4.1 Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tionLe mo<strong>de</strong>le MARS-3D est un mo<strong>de</strong>le en dierences nies et a surface libre, resolvant lesequations primitives <strong>de</strong> <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s ui<strong>de</strong>s geophysiques. Il est base sur <strong>la</strong> metho<strong>de</strong> <strong>de</strong>separation <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s interne (mouvements et structures <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsites internes) et externe (propagation<strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> maree barotrope) (Blumberg et Mellor 1987). La specicite est l'utilisationd'un m^eme pas <strong>de</strong> temps pour <strong>la</strong> resolution <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mo<strong>de</strong>s avec une metho<strong>de</strong> iterative contro<strong>la</strong>nt<strong>la</strong> convergence (Lazure et Dumas 2006).4.1.1 Les equationsLa resolution <strong>de</strong>s equations dans le mo<strong>de</strong>le MARS est faite en coordonnees spheriques, pourpouvoir prendre en compte <strong>la</strong> sphericite <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre et <strong>la</strong> variabilite du parametre <strong>de</strong> Coriolis.Cependant dans notre application a une zone d'etu<strong>de</strong> restreinte, l'hypothese du p<strong>la</strong>n tangent estfaite, les mailles sont orthogonales et le parametre <strong>de</strong> Coriolis est pris constant. Les equationspresentees ici sont donc celles obtenues dans un repere cartesien (x,y,), pour plus <strong>de</strong> lisibilite.Les coordonnees reduites :Le mo<strong>de</strong>le MARS utilise le systeme <strong>de</strong> coordonnees verticales "sigma", qui a l'avantage<strong>de</strong> suivre <strong>la</strong> topographie du fond, an <strong>de</strong> mieux representer les ecoulements sur le fond. Lescoordonnees "sigma" sont ainsi<strong>de</strong>nies telles que : = z + H(4.1) + Hou H est <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur (referencee par rapport au zero <strong>de</strong>s cartes <strong>marine</strong>s), z <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>urdu niveau sigma et l'elevation <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface. Les niveaux sont librement choisis entre 0 et1 suivant <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> ranement souhaitee. La gure suivante 4.1 illustre ce changement <strong>de</strong>systeme <strong>de</strong> coordonnees. Le nombre <strong>de</strong> niveaux est i<strong>de</strong>ntique quel que soit <strong>la</strong> hauteur d'eau maisles epaisseurs <strong>de</strong>s couches varient. Cette transformation permet <strong>de</strong> representer un domaine <strong>de</strong>forme quelconque par un domaine parallelepipedique.Fig. 4.1 : Transformation en coordonnees sigma (Salomon et Lazure 1988).Equations du mo<strong>de</strong> interneLe mo<strong>de</strong>le MARS resout les equations <strong>de</strong> Navier-Stokes avec l'approximation <strong>de</strong> Boussinesq(Eq.4.2 et 4.3), l'equation <strong>de</strong> continuite (Eq.4.5), et fait l'hypothese<strong>de</strong>l'equilibre hydrostatique(Eq.4.4). Les equations du mouvement s'expriment en coordonnees sigma selon :@u@t + u@u @x + v @u @u@+ w ; fv = ;g 1 @y @ @x ; @P a 0 @x + x + 1 D162@ Nz@ D@u+ Fx (4.2)@


4.1. Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion@v@t|{z}1+ u @v@x + v @v@y+ w@v@| {z }2+ fu|{z}3= ;g @@y| {z }4; 1 0@P a@y| {z }5+ y|{z}6+ 1 @D @NzD@v@| {z }7+ Fy|{z}8(4.3)1 @p 0D @ = 0b (4.4)1 @D @t + 1 @DuD @x+ 1 @DvD @y+ 1 @Dw ?D @avec w ? <strong>la</strong> vitesse verticale dans le nouveau systeme <strong>de</strong> coordonnees :w ? = 1 Dw ; @@t; u(@@x=0 (4.5)@+( ; 1)@H) ; v( +( ; 1)@H@x @y @y )Les dierents termes <strong>de</strong> l'equation du mouvement correspon<strong>de</strong>nt a:(1) l'evolution(2) l'advection(3) <strong>la</strong> force <strong>de</strong> Coriolis(4) le gradient <strong>de</strong> pression induit par <strong>la</strong> pente <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre (barotrope)(5) le gradient <strong>de</strong> pression atmospherique (barotrope)(6) le gradient <strong>de</strong>pressioninterne : x = @ Z 1@x [D bd]+b @D@x ; @H@x y = @ Z 1@y [Dbd]+b @D@y ; @H @y(7) <strong>la</strong> diusion verticale turbulente(8) <strong>la</strong> diusion horizontale turbulente qui s'exprime <strong>de</strong> <strong>la</strong> maniere simpliee suivante (Smagorinsky1963) :F x = @ @x x@u@xF y = @ @y y@v@yAvec :u v w les trois composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse dans les trois dimensions <strong>de</strong> l'espace (x,y,),D(= H + ) <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau,S T p <strong>la</strong> salinite, <strong>la</strong> temperature et <strong>la</strong> pression,P a <strong>la</strong> pression atmospherique,g l'acceleration <strong>de</strong> <strong>la</strong> gravite,f le parametre <strong>de</strong> Coriolis, = (S T p) <strong>la</strong> masse volumique <strong>de</strong> l'eau (equation d'etat <strong>de</strong> Mellor (1991)), 0 <strong>la</strong> masse volumique <strong>de</strong> reference <strong>de</strong> l'eau,b = ;g( ; 0 )= 0 <strong>la</strong> ottabilite,p 0 R= ; 10 0 bd l'anomalie <strong>de</strong> pression,N z le coecient <strong>de</strong>viscosite turbulente verticale, x et y les coecients <strong>de</strong> viscosite turbulente horizontale, estimes en chaque maille et achaque pas <strong>de</strong> temps, en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s mailles du tenseur <strong>de</strong> <strong>de</strong>formation <strong>de</strong>s vitesses(Smagorinsky 1963).La temperature <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> mer dans le mo<strong>de</strong>le est resolue par l'equation <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaleur suivante :(4.6)(4.7)(4.8)@DT@t+ @D(uT ; K x @T@x )@x+ @D(vT ; K y @T@y )@y+ @D(wT ; Kz @TD 2 @ ) = 1 Q T (4.9)@ 0 C p163


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesQ T est le terme source <strong>de</strong> chaleur evalue danschaque couche du mo<strong>de</strong>le, a partir du ux radiatifnet inci<strong>de</strong>nt, penetrant dans <strong>la</strong> colonne d'eau. Les pertes sont integrees dans <strong>la</strong> condition limiteen surface. Les coecients <strong>de</strong> diusion turbulente horizontale sont constants (K x = K y ). K z estle coecient <strong>de</strong> diusion turbulente verticale.L'equation <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite resolue est <strong>la</strong> suivante :@DS+ @D(uS ; K x @S@x ) + @D(vS ; K y @S@y )+ @D(w S ; Kz @SD 2 @ ) =0 (4.10)@t@x@y@Le transport <strong>de</strong>s variables dissoutes est resolue par l'equation d'advection-dispersion suivante :@DC@t+ @D(uC ; K x @C@x )@x+ @D(vC ; K y @C@y )@yavecSetP, les termes <strong>de</strong> source et puits <strong>de</strong> <strong>la</strong> variable consi<strong>de</strong>ree.Equations du mo<strong>de</strong> externe+ @D(wC ; Kz @CD 2 @ ) = S ; P (4.11)@En integrant <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface au fond les equations <strong>de</strong>s moments horizontaux et <strong>de</strong> <strong>la</strong> continuite(4.2, 4.3 et 4.5) on obtient danslesysteme (x,y,) :@u@t@@t + @Du@x+ @Dv@y@; f v = ;g 1 @Pa@x ; 0 @x + 1 surf x 0 D; fondx +@v@+ f u = ;g 1 @t @y ; @Pa 0 @y + 1 y surf 0 D; y fond+Les courants moyens sont <strong>de</strong>nis par :et :4.1.2 Conditions aux limitesConditions en surface et au fond(u v) =Z 10(u v)d=0 (4.12)Z 10Z 1L(A =(u v)) = u @A@x + v @A @A+ w?@y @0ih;L(u)+ x + F x d (4.13)ih;L(v)+ y + F y d (4.14)Les conditions a <strong>la</strong> limite en surface ( = 1), prenant en compte les ux <strong>de</strong> chaleurs et <strong>la</strong>friction due au vent, sont :N z @uDN zD@= surf x = 0 (4.15)@v@= y surf = 0 (4.16)K zD @T@= F 0 C p(4.17)@SK z @=0 (4.18)w ? =0 (4.19)164


4.1. Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tionAvec F le bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s ux <strong>de</strong> chaleur <strong>de</strong> surface (ux so<strong>la</strong>ire inci<strong>de</strong>nt, rayonnement infrarouge, etux <strong>de</strong> chaleur <strong>la</strong>tente et sensible), C p le coecient <strong>de</strong>chaleur specique <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> mer, surfxet y surfles composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> friction <strong>de</strong> surface due au vent : x surf = a C da u wpuw 2 + v w2 (4.20) y surf= a C da v wpuw 2 + v w2 (4.21)C da =0:016 s.u. est le coecient <strong>de</strong> frottement, a =1:25 kg.m ;3 <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsite <strong>de</strong> l'air et (u w ,v w )les composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse du vent a10m.Les conditions a <strong>la</strong> limite au fond ( =0)sont:N z @uDN zD@= fond x = 0 (4.22)@v@= y fond = 0 (4.23)@TK z @=0 (4.24)@SK z @=0 (4.25)w ? =0 (4.26) x fond = 0 C D u p u 2 + v 2 (4.27) y fond= 0 C D v p u 2 + v 2 (4.28)fond x et y fondsont les composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension <strong>de</strong> cisaillement sur le fond qui sont parametreespar une re<strong>la</strong>tion quadratique <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse. 2,ouC D est le coecient <strong>de</strong> frottement<strong>de</strong>ni par : C D =log est <strong>la</strong> constante <strong>de</strong> Karman,Dz 0hD est <strong>la</strong> hauteur totale <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau et z 0h une longueur <strong>de</strong> rugosite qui caracterisel'intensite du frottement en fonction <strong>de</strong>s proprietes physiques du sol. Ce frottement est unfrottement global, inuant <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree et les courants, et qui integre notammentl'eet <strong>de</strong>s ri<strong>de</strong>s eventuelles <strong>de</strong>s sediments. La rugosite consi<strong>de</strong>ree est donc une rugosite <strong>de</strong> formeglobale, qui est plus gran<strong>de</strong> que celle consi<strong>de</strong>ree pour le calcul <strong>de</strong>s contraintes "<strong>de</strong> peau" sur lefond liees aux courants et aux houles, estimees pour <strong>la</strong> remise en suspension <strong>de</strong>s sediments (cfsection 3.7 et section 4.3.6).Les limites ouvertesA <strong>la</strong> limite ouverte, l'elevation <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre est imposee, resultante <strong>de</strong> <strong>la</strong> propagation<strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> maree et <strong>de</strong>s forcages atmospheriques. Elle est calculee in<strong>de</strong>pendamment par lemo<strong>de</strong>le barotrope MARS-2D <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> emprise (At<strong>la</strong>ntique Nord - Manche, resolution <strong>de</strong> 5km), prenant en compte <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> maree et les eets atmospheriques <strong>de</strong> ventet <strong>de</strong> pression. Ce mo<strong>de</strong>le est force a ses limites par les huit composantes principales <strong>de</strong> mareea partir du mo<strong>de</strong>le FES99 (Finite Element Solution, (Lefevre et al. 2002)). La prise en comptedu forcage atmospherique est essentielle pour reproduire les surcotes et <strong>de</strong>cotes a <strong>la</strong>c^ote.Les conditions aux limites ouvertes en temperature et salinite sont issues <strong>de</strong>s climatologiesReynaud (1998) (prols verticaux moyens saisonniers). Une condition radiative est utilisee pourles courants (couche eponge).Le mo<strong>de</strong>le peut egalement ^etre force enniveau par un mo<strong>de</strong>le 3D d'emprise intermediaire,tel que celui imp<strong>la</strong>nte par Huret (2005) sur le golfe <strong>de</strong> Gascogne.165


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesLes apports uviauxL'apport d'eau douce par les euves est pris en compte en injectant en surface, dans <strong>la</strong> maille<strong>de</strong> rejet, <strong>la</strong> quantite d'eau necessaire, a chaque pas <strong>de</strong> temps : =QSurft, Q etant le<strong>de</strong>bitdu euve etSurf <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> maille. Il se cree un gradient <strong>de</strong> pression barotrope, equilibrepar l'equation <strong>de</strong> continuite integree.Les quantites d'elements apportes par les euves entre <strong>de</strong>ux pas <strong>de</strong> temps ( = CQt)sont integrees au mo<strong>de</strong>le dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface (d'epaisseur ep) <strong>de</strong> <strong>la</strong> maille du rejet, dansle second membre <strong>de</strong> l'equation <strong>de</strong> transport (=ep=surf).4.1.3 Fermeture turbulenteLes processus d'echanges verticaux <strong>de</strong> petite echelle, non resolues par le mo<strong>de</strong>le (sous mailles)sont parametrises par <strong>la</strong> fermeture turbulente. Il existe dierents mo<strong>de</strong>les <strong>de</strong> fermeture turbulenteplus ou moins complexes, al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s simples fonctions du nombre <strong>de</strong> Richardson (Pacanowskiet Phi<strong>la</strong>n<strong>de</strong>r 1981), au mo<strong>de</strong>le KPP (K-Prole Parametrization) (Large et al. 1994), en passantpar les mo<strong>de</strong>les TKE (Turbulent Kinetic Energy).Deux mo<strong>de</strong>les <strong>de</strong> fermeture turbulente ont icietetestes, celui <strong>de</strong> Luyten et al. (1996) et celui<strong>de</strong> Gaspar et al. (1990). Ces <strong>de</strong>ux mo<strong>de</strong>les sont <strong>de</strong>type k-l, ils utilisent uneequation d'evolution<strong>de</strong> l'energie cinetique turbulente et <strong>de</strong>s echelles <strong>de</strong> longueur <strong>de</strong> me<strong>la</strong>nge (estimees dieremment)pour estimer les coecients <strong>de</strong> viscosite turbulente N z et <strong>de</strong> diusion verticale turbulente K z ,qui parametrisent les processus <strong>de</strong> petite echelle.Mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Luyten et al. 1996 (KEPS-1)Le transport <strong>de</strong> l'energie cinetique turbulente k s'ecrit <strong>de</strong> <strong>la</strong> maniere suivante :@k@t + u@k @x + v @k @k+ w@y @ =1 @k@(N zD 2 @ ) + P + A ; (4.29)@P represente le terme <strong>de</strong> production d'energie turbulente par le cisaillement vertical <strong>de</strong> courant :P = N z @u 2 @v 2!D 2 +(4.30)@ @A est le terme <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction d'energie turbulente (amortissement par <strong>la</strong> stratication) :A = ; K zD@b@(4.31) est le terme <strong>de</strong> dissipation <strong>de</strong> l'energie cinetique turbulente, qui s'exprime en fonction <strong>de</strong><strong>la</strong> longueur <strong>de</strong> me<strong>la</strong>nge l m : = C4=3 k 3=2l mavec C =0:09 (4.32)La longueur <strong>de</strong> me<strong>la</strong>nge utilisee ici est celle <strong>de</strong> Delhez (1995), <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme suivante, avec <strong>la</strong>constante <strong>de</strong> von Karman :l m = D 0:65 q (1 ; ) (4.33)La viscosite et <strong>la</strong> diusion verticale s'ecrivent alors :N z = S uk 2 K z = S bk 2166(4.34)


4.1. Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tionavec S u et S b les fonctions <strong>de</strong> stabilite qui s'expriment en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratication selon(Luyten et al. 1996) :Avec :0:108 + 0:0229 NS u =1:0+0:471 N +0:0275 2 NN 2 est <strong>la</strong> frequence <strong>de</strong> Brunt-Vaisa<strong>la</strong> :Mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> Gaspar et al. 1990et S b =0:1771:0+0:403 N(4.35) N = k2 2 N 2 (4.36)N 2 = @b@z(4.37)Ce mo<strong>de</strong>le utilise <strong>la</strong> m^eme equation prognostique pour l'energie cinetique turbulente k et <strong>la</strong>m^eme <strong>de</strong>nition du taux <strong>de</strong> dissipation . La viscosite et <strong>la</strong> diusion verticale turbulente sontdans ce cas reliees a l'energie cinetique turbulente par <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion :N z = c k l k k 1 2 (4.38)K z = N z =P rt (4.39)avec c k une constante egale a 0.1. L'echelle <strong>de</strong> me<strong>la</strong>nge l k et <strong>la</strong> longueur <strong>de</strong> me<strong>la</strong>nge (dissipation)l m sont evaluees a chaque profon<strong>de</strong>ur a partir <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions suivantes qui font intervenir lesdistances l u et l d qui sont les distances a parcourir vers le haut ou le bas par une particule ui<strong>de</strong>pour qu'elle convertisse son energie cinetique turbulente en energie potentielle :l m =(l u l d ) 1 2 (4.40)l k = min(l u l d ) (4.41)Les distances l u et l d sontevaluees achaque profon<strong>de</strong>ur a l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s formu<strong>la</strong>tions suivantes faisantintervenir k et <strong>la</strong> ottabilite b.Z z+lu(z)zZ zz;l d (z)(b(z 0 ) ; b(z)) dz 0 = k(z) (4.42)(b(z) ; b(z 0 )) dz 0 = k(z) (4.43)Gaspar consi<strong>de</strong>re Prt=1 mais ici, le nombre <strong>de</strong> Prandtl a ete ajuste en fonction du nombre<strong>de</strong> Richardson :Ri =@b@z @U@zp 2 et U = u 2 + v 2 (4.44)Pour Ri < ri 1 : Prt =1:0Pour ri 1


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesV_i,j+1Hy_i,j+1σ k+1j+1U_i,j+1Hx_i,j+1W_i,j,kjV_i,jν_φ_i,jHy_i,jU_i,jHx_i,j(S, T, H0, W, ζ, ρ, ν_ζ) i,jV_i+1,jσ k(U, V, T, S, ρ) i,j,kW_i,j,k−1σ k−1i i+1a)b)Fig. 4.2 : a) Position <strong>de</strong>s variables dans <strong>la</strong> grille Arakawa C. b) Position <strong>de</strong>s variables sur <strong>la</strong> verticale( 1 =0et kmax =1).4.1.4 Principes <strong>de</strong> resolutionL'ensemble <strong>de</strong>s equations dierentielles est resolu par <strong>la</strong> technique <strong>de</strong>s dierences nies. Ladiscretisation <strong>de</strong>s equations s'opere suivant une grille <strong>de</strong> type C (Arakawa etLamb 1977). Danscelle-ci, les calculs <strong>de</strong> l'elevation <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre et <strong>de</strong>s concentrations en traceurs sont realisesau centre <strong>de</strong>s mailles, tandis que les composantes du courant lesont sur leurs bords (gure4.2a). Sur <strong>la</strong> verticale, les vitesses horizontales et les concentrations sont calculees au niveausigma (gure 4.2b).Ce mo<strong>de</strong>le est construit sur une separation <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s internes et externes (Blumberg etMellor 1987). Le mo<strong>de</strong> externe consiste a calculer l'evolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre et <strong>de</strong>s courantsmoyens sur <strong>la</strong> verticale, alors que le mo<strong>de</strong> interne opere une resolution completeduchamp <strong>de</strong>courants et <strong>de</strong>s traceurs consi<strong>de</strong>res dans les trois dimensions. Les equations du mouvement selonles <strong>de</strong>ux axes horizontaux sont<strong>de</strong>couplees selon une metho<strong>de</strong> <strong>de</strong> type ADI (Alternating DirectionImplicit (Leen<strong>de</strong>rtse et Gritton 1971)) : a un <strong>de</strong>mi pas <strong>de</strong> temps, on resout les equations suivantl'axe Ox (ligne par ligne), au <strong>de</strong>mi pas <strong>de</strong> temps suivant, on resout les equations suivant l'axeOy (colonne par colonne).La specicite dumo<strong>de</strong>le est d'utiliser un m^eme pas <strong>de</strong> temps pour <strong>la</strong> resolution <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>sinterne et externe, avec un processus iteratif permettant l'ajustement progressif <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mo<strong>de</strong>s.Ceci permet d'impliciter certains termes (advection et frottement sur le fond). Le <strong>de</strong>tail <strong>de</strong> <strong>la</strong>metho<strong>de</strong> <strong>de</strong> resolution est donne dans Lazure et Dumas (2006). Les <strong>de</strong>rivees verticales sont ellescalculees <strong>de</strong> facon implicite centre dans l'espace. L'equation d'advection-diusion, ainsi que cellesutilisees pour <strong>la</strong> temperature et <strong>la</strong> salinite sontresolues a chaque <strong>de</strong>mi-pas <strong>de</strong> temps. Ce<strong>la</strong> estfait <strong>de</strong> maniere implicite sur <strong>la</strong> verticale. Sur l'horizontale on utilise <strong>la</strong> metho<strong>de</strong> explicite Quick(Leonard 1979). Cette metho<strong>de</strong> est legerement instable en presence <strong>de</strong> gradients importants, carelle n'est pas <strong>de</strong>nie positive. Un <strong>de</strong>centrage amont est alors eectue dans ces cas precis (le critereest fait sur le rapport <strong>de</strong>s gradients horizontaux et est choisi en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> conguration dumo<strong>de</strong>le). Le schema d'advection est donc un schema <strong>de</strong> type TVD (Total Variance Diminishing)utilisant leschema Quick etleschema <strong>de</strong>centre amont.Le pas <strong>de</strong> temps est variable, il est ajuste selon <strong>la</strong> vitesse du courant horizontal maximumobserve pendant une perio<strong>de</strong> <strong>de</strong>nie, <strong>de</strong> facon aavoir un pas <strong>de</strong> temps maximal tout en respectantle critere <strong>de</strong> stabilite CFL, contrainte par le schema d'advection horizontale explicite :Xt


4.2. Le mo<strong>de</strong>le sedimentaire4.2 Le mo<strong>de</strong>le sedimentaireLe mo<strong>de</strong>le sedimentaire integre a MARS-3D a ete repris du mo<strong>de</strong>le SiAM-3D, applique al'etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie <strong>de</strong> Seine par Le Hir (2001), Brenon (1997), Cugier et Le Hir (2000, 2002) etWaeles (2005). C'est un mo<strong>de</strong>le gerant unsediment multi-couches (erosion, <strong>de</strong>pot et consolidation)et le transport 3D <strong>de</strong> plusieurs c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> particules.Dans notre conguration <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, les processus <strong>de</strong> tassement nesont pas pris encompte, le materiel particu<strong>la</strong>ire forme en se <strong>de</strong>posant une ou plusieurs couches <strong>de</strong> sedimentdont <strong>la</strong> concentration reste constante. De plus, on s'est interesse uniquement a <strong>la</strong> dynamique<strong>de</strong>s sediments ns. Les processus speciques au transport <strong>de</strong> sable (Waeles 2005) ne sont doncpas consi<strong>de</strong>res ici et les me<strong>la</strong>nges sable/vase sont representes <strong>de</strong> facon simple. Les processusd'erosion et <strong>de</strong> <strong>de</strong>pot sont donc ici parametres par <strong>de</strong>s formu<strong>la</strong>tions empiriques c<strong>la</strong>ssiquementutilisees pour <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s particules nes.L'erodabilite <strong>de</strong>s sediments dans le mo<strong>de</strong>le est ici consi<strong>de</strong>ree i<strong>de</strong>ntique pour chaque type <strong>de</strong>fonds sedimentaires quel que soit sa composition en sable et vase. C'est <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute quipermet <strong>de</strong> distinguer les variables sedimentaires entre elles mais un m^eme fond peut ^etre enrichiou appauvri <strong>de</strong> l'une ou l'autre <strong>de</strong>s variables en fonction <strong>de</strong>s successions d'erosion et <strong>de</strong> <strong>de</strong>pots.4.2.1 TransportLes variables sedimentaires sont advectees et dispersees selon l'equation <strong>de</strong> transport 4.11avec une vitesse <strong>de</strong> chute en plus, et <strong>de</strong>s termes source et puits correspondant respectivementaux processus d'erosionet<strong>de</strong><strong>de</strong>p^ot dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond. La resolution est faite au centre <strong>de</strong>smailles, avec un schema explicite (TVD ou Quick) sur l'horizontale et avec un schema implicitecentre sur <strong>la</strong> verticale (cf section 4.1.4).@DC@t+ @D(uC ; K x @C@x )@x+ @D(vC ; K y @C@y )@y+ @D[(w ; wc Kz @CD)C ;D 2 @ ] =0 (4.45)@avec C <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> <strong>la</strong> variable consi<strong>de</strong>ree, w c <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute orientee vers le bas etavec les conditions limites en surface (=1)etaufond(=0) :; K z @CD @ ; w c C =0 (4.46)surface; K z @CD @ ; w c C = E ; D e (4.47)fondE et D e sont respectivement les ux d'erosion et <strong>de</strong> <strong>de</strong>p^ot (kg.m ;2 .s ;1 ).A <strong>la</strong> limite ouverte, une concentration constante <strong>de</strong> 0.1 mg/l <strong>de</strong> particules nes entre lorsqueles courants sont orientes vers l'interieur du domaine.4.2.2 Erosion-DepotDeux formules d'erosion ont ete testees, celle <strong>de</strong> Parthenia<strong>de</strong>s (1962) et une secon<strong>de</strong> loilineaire en fonction <strong>de</strong> l'exces <strong>de</strong> cisaillement. Ces <strong>de</strong>ux formu<strong>la</strong>tions sont cependant equivalentessi <strong>la</strong> contrainte critique d'erosion est i<strong>de</strong>ntique sur tout le domaine, ce qui est le cas nalementdans les calibrations retenues.169


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilites{ La formule <strong>de</strong> Parthenia<strong>de</strong>s exprime le ux d'erosion E (kg.m ;2 .s ;1 ) en fonction <strong>de</strong> l'exces<strong>de</strong> cisaillement adimensionnel, <strong>de</strong> <strong>la</strong> facon suivante :(loi 1) E = E 0 ( ; 1) si ce (4.48) ceE =0 si < ceavec <strong>la</strong> tension sur le fond, ce <strong>la</strong> tension critique d'erosion, et E 0 le taux d'erosion(kg.m ;2 .s ;1 ). Les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers parametres sont <strong>de</strong>pendants <strong>de</strong> l'etat <strong>de</strong> consolidationdu sediment, que l'on choisit constant ici,avec une concentration du sediment xe. Lacontrainte critique d'erosion ce est donc egalement constante.{ La formu<strong>la</strong>tion lineaire suivante a aussi ete testee, reliant directement le ux d'erosion al'exces <strong>de</strong> cisaillement :(loi 2) E = E 1 ( ; ce ) si ce (4.49)E =0si < ceavec E 1 <strong>la</strong> constante d'erosion (s.m ;1 ). Cette formu<strong>la</strong>tion conduit a <strong>de</strong>s remises en suspensionmoins sensibles a <strong>la</strong> contrainte critique d'erosion (si elle est non uniforme) lorsque<strong>la</strong> contrainte reelle s'en eloigne et est autant justiee que celle <strong>de</strong> Parthenia<strong>de</strong>s par lesmesures d'erodimetrie (Le Hir comm. pers.).Le ux <strong>de</strong> <strong>de</strong>p^ot D e (kg.m ;2 .s ;1 ) est exprime selon <strong>la</strong> formule <strong>de</strong> Krone (1962) :D e = W s C 1 ; cdsi cd (4.50)D e =0 cd


4.2. Le mo<strong>de</strong>le sedimentaire10 0 C (g/l)Ws (mm/s)10 −110 −2Cwmax=5.0 g/l Wmax=5.0 mm/s Wmin=0.15 mm/sCwmax=5.0 g/l Wmax=5.0 mm/s Wmin=0.08 mm/sCwmax=1.0 g/l Wmax=6.0 mm/s Wmin=0.10 mm/s10 −4 10 −3 10 −2 10 −1 10 0 10 1 10 2(mm/s) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration C (g/l) pour plusieurs pa-Fig. 4.3 : Vitesse <strong>de</strong> chute W srametrisations.4.2.4 Gestion <strong>de</strong>s couches sedimentairesLes couches sedimentaires formees par <strong>de</strong>p^ot sont gerees par un mo<strong>de</strong>le multi-couches unidimensionnelvertical, qui resout une equation <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse dans le sedimentpour chaque variable particu<strong>la</strong>ire et a chaque maille <strong>de</strong> <strong>la</strong> grille du mo<strong>de</strong>le 3D. Le sediment estdiscretise en plusieurs couches d'epaisseurs variables et dont lenombre peut varier en fonction<strong>de</strong>s processus d'erosion, <strong>de</strong>pot et consolidation. Dans le cas ou le tassement est consi<strong>de</strong>re, lesmouvements verticaux dans le sediment sont pris en compte et consistent en une sedimentationlente <strong>de</strong>s particules, compensee par un mouvement ascendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> phase liqui<strong>de</strong> (expulsiond'eau interstitielle). Dans notre conguration, le choix a ete fait <strong>de</strong> ne pas consi<strong>de</strong>rer, en premierlieu, les processus <strong>de</strong> consolidation, dans un souci <strong>de</strong> simplication et d'economie <strong>de</strong> temps<strong>de</strong> calcul. Le materiel se <strong>de</strong>posant forme donc une ou plusieurs couches dont <strong>la</strong> concentrationreste constante. L'epaisseur et le nombre <strong>de</strong>s couches sont limites, mais si le <strong>de</strong>p^ot est tres important,<strong>de</strong> telle sorte qu'il <strong>de</strong>passe l'epaisseur totale <strong>de</strong> sediment discretisable, c'est l'epaisseur<strong>de</strong> <strong>la</strong> couche inferieure qui est augmentee.171


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilites4.3 Conguration du mo<strong>de</strong>le <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>4.3.1 Mail<strong>la</strong>ge et bathymetrieLe mo<strong>de</strong>le MARS-3D a ete congure sur un domaine s'etendant <strong>de</strong><strong>la</strong>pointe <strong>de</strong> Penmarch'a l'Ile d'Yeu, avec un mail<strong>la</strong>ge irregulier oriente a30 par rapport au Nord geographique, etlimite au p<strong>la</strong>teau continental. Il y a 8 niveaux sigma sur <strong>la</strong> verticale ([0.1 0.25 0.4 0.55 0.7 0.80.9 0.95]).Une bathymetrie du domaine a ete reconstituee sur <strong>la</strong> zone avec le logiciel ISATIS, a partir<strong>de</strong>s cartes SHOM numerisees et <strong>de</strong> donnees sonar haute resolution (SHOM). Ce Mo<strong>de</strong>leNumerique <strong>de</strong> Terrain (MNT) <strong>de</strong> base a ete construit en <strong>la</strong>mbert II centre sur une grille reguliere<strong>de</strong> 2300*1000 mailles a une resolution <strong>de</strong> 100 m, correspondant aux donnees <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong>sechelles (zone baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine-baie <strong>de</strong> Bourgneuf). Le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone a une resolution <strong>de</strong> 500 m.L'orientation a etechoisie a 30 par rapport au Nord, pour faciliter <strong>la</strong> construction <strong>de</strong> <strong>la</strong> grille <strong>de</strong>calcul, que l'on a choisie dans <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>s gradients <strong>de</strong> vitesses les plus forts (passage <strong>de</strong> LaTeignouse, entree du golfe du Morbihan, chenal <strong>de</strong> l'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire). Du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> presence<strong>de</strong>s ^les et <strong>de</strong> <strong>la</strong> conguration complexe <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote, le trait <strong>de</strong> c^ote (au 1/25000) a ete<strong>de</strong>ni comme"faille", an d'optimiser les interpo<strong>la</strong>tions. Celles-ci ont d'autre part ete faites en donnant unepriorite aux donnees <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> resolution. La gure 4.4 montre le resultat nal. Cette donneeaete transmise et referencee au centre <strong>de</strong> donnees SISMER (http ://www.ifremer.fr/sismer).Le mail<strong>la</strong>ge irregulier du mo<strong>de</strong>le a ensuite ete construit apres plusieurs tests, <strong>de</strong> maniere alimiter le co^ut <strong>de</strong> calcul et a <strong>de</strong>gra<strong>de</strong>r le moins possible les structures bathymetriques complexes<strong>de</strong> <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine, qui conditionnent fortement <strong>la</strong> dynamique sedimentaire. Les maillessont nalement <strong>de</strong> 700 m x 700 m dans cette zone, et croissent progressivement jusqu'a 2000 mvers les frontieres limites du domaine (gure 4.5). Cette grille nale comporte 141 x 98 mailleset est orientee <strong>de</strong> 30 par rapport au Nord.La bathymetrie (Hx et Hy positionnes respectivement a droite et en haut <strong>de</strong> <strong>la</strong> maille, gure 4.2a)aeteinterpolee sur cette grille a leur position respective, a partir du MNT a100mprece<strong>de</strong>mment<strong>de</strong>crit. De plus, un contr^ole <strong>de</strong>s mailles a <strong>la</strong>c^ote a ete faita <strong>la</strong> main an d'eviter les pieges asediment (mailles a une seule entree-sortie) pouvant appara^tre a <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> l'interpo<strong>la</strong>tion.Enn, les estuaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine ont ete completement reconstruits en modiant<strong>la</strong> bathymetrie et <strong>la</strong> dimension <strong>de</strong>s mailles, <strong>de</strong> maniere a respecter les sections d'ecoulement ami-maree et les structures principales (bancs <strong>de</strong>couvrants, chenal).4.3.2 Les forcages atmospheriquesLes forcages <strong>de</strong> vent et <strong>de</strong> pression atmospherique, utilises dans le mo<strong>de</strong>le pour les simu<strong>la</strong>tionspresentees, proviennent dumo<strong>de</strong>le ARPEGE (Meteo-France), a 0.25 <strong>de</strong> resolution avec uneresolution temporelle <strong>de</strong> 6 heures. La temperature <strong>de</strong> l'air est aussi fournie par ce mo<strong>de</strong>le. Cesforcages sont interpoles spatialement enchaque maille du domaine d'etu<strong>de</strong>. Un forcage par levent mesureausemaphore du Talut (a Belle-Ile) a aussi eteteste, le vent est dans ce cas consi<strong>de</strong>recomme etant uniforme sur <strong>la</strong> zone.Les ux so<strong>la</strong>ires inci<strong>de</strong>nts sont calcules en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>titu<strong>de</strong> et du jour <strong>de</strong> l'anneeselon Luyten (1992). Les echanges thermiques air-mer (ux <strong>de</strong> chaleur sensible, <strong>de</strong> chaleur <strong>la</strong>tenteet infra-rouge) sont calcules (Luyten et De Mul<strong>de</strong>r 1992) en fonction du vent, <strong>de</strong> <strong>la</strong> pressionatmospherique, <strong>de</strong> <strong>la</strong> temperature <strong>de</strong> l'air et <strong>de</strong> l'humidite re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong> l'air, fournies par lemo<strong>de</strong>le ARPEGE, et <strong>de</strong> <strong>la</strong> nebulosite (schematique,fonction du jour <strong>de</strong> l'annee). Le ux d'eauest consi<strong>de</strong>re nul a l'interface Ocean-Atmosphere, les termes d'evaporation et <strong>de</strong> precipitationetant negliges <strong>de</strong>vant les apports uviaux en eau douce.172


4.3. Conguration du mo<strong>de</strong>le <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Fig. 4.4 : MNT <strong>de</strong> bathymetrie du domaine <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> realise aveclelogiciel Isatis a partir <strong>de</strong> cartesSHOM numerisees et <strong>de</strong> releves sonar SHOM. La maille est ici <strong>de</strong> 100m x 100m et l'orientation <strong>de</strong> 30 par rapport au Nord.<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> - bathy 700/2000 m5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 606570758085909510010511011512012513013514014515015516016517017518018519019520020521021522022523023595 9590 9085 8580 8075 7570 7065 6560 6055 5550 5045 4540 4035 3530 3025 2520 2015 1510 105 5510152025303540455055 6065707580859095100105110115120125130135140145150155160165170175180185190195200205210215220225230235sup 105100 - 10595 - 10090 - 9585 - 9080 - 8575 - 8070 - 7565 - 7060 - 6555 - 6050 - 5545 - 5040 - 4535 - 4030 - 3525 - 3020 - 2515 - 2010 - 155 - 100 - 5-5 - 0-10 - -5-15 - -10inf -15Fig. 4.5 : Grille <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> conguration <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> du mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire : maillesirregulieres 700-2000m (seuls <strong>de</strong>s blocs <strong>de</strong> 5 5 mailles sont traces ici) et orientation <strong>de</strong> 30 par rapportau Nord.173


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilites4.3.3 Les apports par les euvesDans <strong>la</strong> zone, les principaux apports d'eau douce et <strong>de</strong> matiere sont ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine et<strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire. Il a aussi ete observe sur les images satellites que le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong> pouvaitparfois s'etendre jusqu'en Ven<strong>de</strong>e, apportant <strong>de</strong><strong>la</strong>matiere supplementaire dans <strong>la</strong> zone, qu'ilserait necessaire <strong>de</strong> consi<strong>de</strong>rer pour <strong>de</strong>s evolutions sur le long terme, mais qui n'est pas prise encompte dans cette etu<strong>de</strong>.Le tableau suivant donne <strong>la</strong> surface <strong>de</strong>s dierents bassins versants et les <strong>de</strong>bits caracteristiques<strong>de</strong>s euves consi<strong>de</strong>res (ils sont situes sur <strong>la</strong> carte 3.1 dans le chapitre 3). Aux apports <strong>de</strong> l'O<strong>de</strong>tsont ajoutes ceux du Steir et du Jet.Fleuve Surface B.V. (km 2 ) Qmoyen (m 3 /s) Qetiage (m 3 /s) Qcrue(m 3 /s)O<strong>de</strong>t 724 15.2 1.4 220Aven 209 3 1 12Lata 930 16.3 1.6 213Scor 473 7 1 100B<strong>la</strong>vet 2051 24 2.3 318Loch 180 2.5 0.5 14Vi<strong>la</strong>ine 10400 73 4.3 826Loire 118000 850 200 4000Tab. 4.1 : Surface <strong>de</strong>sbassins versants (B.V.) et <strong>de</strong>bits moyens, d'etiage et <strong>de</strong> crue <strong>de</strong>s euves consi<strong>de</strong>resdans le mo<strong>de</strong>le <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> (Mortreux 1999).Les <strong>de</strong>bits journaliers <strong>de</strong>s euves sont fournis par l'Agence <strong>de</strong> l'Eau Loire-<strong>Bretagne</strong> (AELB)et regroupes dans <strong>la</strong> base nationale HYDRO. Ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine sont fournis par l'Institutd'Amenagement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine (IAV), ils sont reconstitues a partir <strong>de</strong>s volumes evacues au barraged'Arzal. Ces mesures journalieres sont interpolees a chaque pas <strong>de</strong> temps du mo<strong>de</strong>le.Les mesures <strong>de</strong> MES dans les euves du littoral sud-breton, fournies par l'AELB, sont engeneral peu nombreuses (mensuelles) et <strong>de</strong> ce fait pas forcement representatives <strong>de</strong> ce qui estreellement apporte par les euves.Les series temporelles <strong>de</strong> MES disponibles pour Le B<strong>la</strong>vet, La <strong>la</strong>ita et le Scor, sont indiqueessur <strong>la</strong> gure 4.6, avec le <strong>de</strong>bit correspondant, et <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre les <strong>de</strong>ux. On constate qu'il n'ya pas <strong>de</strong> re<strong>la</strong>tion c<strong>la</strong>ire entre le <strong>de</strong>bit et les MES. Une valeur moyenne <strong>de</strong> 10 mg/l appara^t pources trois euves. Nous ne disposions pas <strong>de</strong> mesures pour l'O<strong>de</strong>t (+Steir+Jet), l'Aven et le Loch.Une valeur constante <strong>de</strong> 10 mg/l est consi<strong>de</strong>ree dans le mo<strong>de</strong>le pour ces 6 euves.Pour <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine, <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> MES au barrage d'Arzal ont ete faites <strong>de</strong> 1995 a 1997.La corre<strong>la</strong>tion avec le <strong>de</strong>bit (a Rieux) montre que l'on peut consi<strong>de</strong>rer <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion polynomialesuivante (gure 4.7) :MES vil =20+0:0003 Q 2 (mg/l)174


4.3. Conguration du mo<strong>de</strong>le <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>200Le B<strong>la</strong>vetDebit (m 3 /s)1501005010090Le B<strong>la</strong>vet079808182838485868788899091929394959697989900010203048070MES (mg/l)15010050MES (mg/l)60504030201002007980818283848586878889909192939495969798990001020304anneesLa Laita00 20 40 60 80 10010090Debit (m 3 /s)La LaitaDebit (m 3 /s)15010050090 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04MES (mg/l)8070605040301502010MES (mg/l)1005000 20 40 60 80 100Debit (m 3 /s)Debit (m 3 /s)MES (mg/l)0200150100501501005090 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04anneesLe Scorff087 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04087 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04anneesMES (mg/l)100908070605040302010Le Scorff00 20 40 60 80 100Debit (m 3 /s)b)a)Fig. 4.6 : a) Series temporelles <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> <strong>de</strong>bit et <strong>de</strong> MES disponibles pour les euves Le B<strong>la</strong>vet,<strong>la</strong> Laita et le Scor (source AELB). Les points bleus sur <strong>la</strong> courbe noire sont les <strong>de</strong>bits moyennes sur 3jours au moment <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> MES.b) Re<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>bit/MES pour les trois m^emes euves.175


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesEn ce qui concerne <strong>la</strong> Loire, les mesures disponibles (source AELB) faites a Ste-Luce (amont<strong>de</strong> Nantes) et a LaPossonniere (entre Montjean et Angers) sont presentees sur <strong>la</strong> gure 4.7. Onremarque que les valeurs <strong>de</strong> MES sont plus faibles en amont, et que les pics en crue sont <strong>de</strong>bien moindre amplitu<strong>de</strong> qu'a Ste-Luce (le nombre <strong>de</strong> mesures a LaPossonniere est augmentearticiellement du fait d'une interpo<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s mesures dans le chier recupere).Auvu<strong>de</strong>cesresultats, une re<strong>la</strong>tion lineaire entre les MES et le <strong>de</strong>bit (Q) est consi<strong>de</strong>ree :MES loire =20+0:005 Q(mg/l)Pour comparaison, <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> Migniot (1994) est indiquee sur <strong>la</strong> gure. Les fortes valeurs <strong>de</strong> MESa faible <strong>de</strong>bit sont attribuees a <strong>de</strong>s eets locaux.La Vi<strong>la</strong>ineDebit (m 3 /s)1000500400La Vi<strong>la</strong>ineMES (mg/l)Debit (m 3 /s)MES (mg/l)0400300200100050004000300020001000020015010050095 96 9795 96 97anneesLOIRE90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00Ste−LucePossonniere90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00anneesa)MES (mg/l)MES (mg/l)35030025020015010050MES=20+3.10 −4 Q 200 200 400 600 800 1000 1200Debit (m 3 /s)25020015010050PossoniereSte−LuceMigniotMES=20+0.005 Q00 1000 2000 3000 4000 5000 6000Debit (m 3 /s)b)Fig. 4.7 : a) Series temporelles <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> <strong>de</strong>bit et <strong>de</strong> MES disponibles pour La Vi<strong>la</strong>ine (sources IAVet AELB) et <strong>la</strong> Loire (source AELB). Les points sur <strong>la</strong> courbe noire sont les <strong>de</strong>bits le jour <strong>de</strong>s mesures<strong>de</strong> MES. b) Re<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>bit/MES pour les <strong>de</strong>ux euves.176


4.3. Conguration du mo<strong>de</strong>le <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>4.3.4 Initialisation du fond sedimentaireA partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> repartition <strong>de</strong>s sediments superciels <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte BRGM-IFREMER-SHOM(1/500000), les facies sedimentaires ont ete regroupes en huit facies principaux presentes sur <strong>la</strong>gure 4.8. Le fond sedimentaire du mo<strong>de</strong>le a ete initialise enassocianta ces facies une quantiterespective <strong>de</strong>s trois variables sedimentaires consi<strong>de</strong>res dans le mo<strong>de</strong>le : vases, sables ns et sablesgrossiers. Par exemple, les vases sableuses sont initialisees avec 60% <strong>de</strong> vase et 40% <strong>de</strong> sablesns. Les fonds rocheux ou composes <strong>de</strong> cailloutis ou graviers, sont initialises sans sediment. Lesparticules sedimentaires peuvent eventuellement s'y <strong>de</strong>poser mais en general, les contraintes <strong>de</strong>courant et <strong>de</strong> houles y sont si fortes que le sediment n'y reste pas. Les epaisseurs maximales<strong>de</strong>s couches ont ete <strong>de</strong>nies a 2 mm pour eviter <strong>de</strong> me<strong>la</strong>nger les <strong>de</strong>pots successifs <strong>de</strong> sables etvases. Le nombre maximal <strong>de</strong> couches est <strong>de</strong> 50. Initialement, une couche homogene <strong>de</strong> 15 cm est<strong>de</strong>nie partout <strong>la</strong> ouilyadusediment. Dans <strong>la</strong> zone amont <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire (au <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>de</strong>Paimboeuf),le sediment aete initialise avec une epaisseur <strong>de</strong> 1 m, an <strong>de</strong> maintenir une masse en suspensionsusante sur le long terme, l'erosion etant plus forte dans ces mailles, par rapport au reste dudomaine.Fig. 4.8 : Composition <strong>de</strong>s fonds sedimentaires, vus par le mo<strong>de</strong>le (source carte BRGM-IFREMER-SHOM).4.3.5 Parametrisation du mo<strong>de</strong>leParametres numeriques et hydrodynamiquesDans <strong>la</strong> conguration <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, le pas <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> calcul du mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentairevarie <strong>de</strong> 100 a 400 secon<strong>de</strong>s, et <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'observation du critere CFL est <strong>de</strong> 1 heure.Le frottement sur le fond consi<strong>de</strong>re pour le calcul hydrodynamique est fait avec une rugositedu fond z 0h =1mm.Pour respecter <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree en Loire, <strong>la</strong> rugosite est augmenteprogressivement <strong>de</strong>1a 10 mm jusqu'a Nantes, puis jusqu'a 40mma Ancenis.177


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesProcessus sedimentairesDeux calibrations principales du mo<strong>de</strong>le ont ete faites pour <strong>la</strong> dynamique sedimentaire, lesvaleurs <strong>de</strong>s parametres utilises pour chacune sont presentes dans le tableau 4.5 <strong>de</strong> <strong>la</strong> section 4.6.Seul l'inventaire <strong>de</strong>s dierents parametres a consi<strong>de</strong>rer est ici precise.La parametrisation <strong>de</strong>s processus d'erosion et <strong>de</strong> <strong>de</strong>p^ot <strong>de</strong>s sediments est faite par l'intermediaire<strong>de</strong>s tensions critiques d'erosion ce et <strong>de</strong> <strong>de</strong>p^ot cd , que l'on prend habituellementegales. La loi d'erosion <strong>de</strong> Parthenia<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>nie dans <strong>la</strong> section prece<strong>de</strong>nte, est utilisee avec unetension critique uniforme sur tout le domaine, mais <strong>la</strong> valeur du taux d'erosion est dierentepour l'amont <strong>de</strong> l'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire par rapport au reste du domaine.La caracterisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute <strong>de</strong>s particules nes <strong>de</strong>pend notamment <strong>de</strong>sparametres suivants (cf section 4.2.3) : vitesses <strong>de</strong> chute minimale W min et maximale W max ,concentration <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute maximale C W max . Les valeurs dierent pour les <strong>de</strong>ux calibrationsdu mo<strong>de</strong>le. Les vitesses <strong>de</strong> chute <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> sables ns et moyens sont xeesrespectivement a 2 cm/s et 5 cm/s. Ces variables sedimentaires (sables) sont transportees uniquementdans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond.Par ailleurs, <strong>la</strong> concentration du sediment C seduni est aussi a consi<strong>de</strong>rer, elle n'intervientpas dans le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> resuspension mais permet seulement d'evaluer les epaisseurs <strong>de</strong> sedimentero<strong>de</strong> et<strong>de</strong>pose. Elle est prise egale a 800 kg/m 3 .4.3.6 Calcul <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong> fondLes contraintes <strong>de</strong> cisaillement sur le fond sont estimees en chaque maille du mo<strong>de</strong>le a partir<strong>de</strong>s courants calcules par le mo<strong>de</strong>le MARS et a partir <strong>de</strong>s parametres <strong>de</strong> houles calculees par lemo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vagues SWAN congure sur <strong>la</strong> m^eme grille <strong>de</strong> calcul (cf section 4.4).Pour le courant, <strong>la</strong> contrainte est calculee selon : c = 0 u ?2avec u ? = u(z) = log(z=z 0 ) (4.54) 0 est <strong>la</strong> masse volumique <strong>de</strong> l'eau, est <strong>la</strong> constante <strong>de</strong> von Karman, u(z) <strong>la</strong> vitesse du courantcalculee dans <strong>la</strong> premiere couche sigma a <strong>la</strong>hauteurz du fond et z 0 est l'echelle <strong>de</strong> rugosite dufond.Les mesures ADCP <strong>de</strong> 2004 et 2005 realisees dans le Mor-Bras ont permis d'etudier notammentles dierentes facons d'estimer <strong>la</strong> contrainte liee a <strong>la</strong> houle (chapitre 3, section 3.7) etd'orienter le choix <strong>de</strong>s parametres consi<strong>de</strong>res pour le calcul dans le mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire.La contrainte liee a <strong>la</strong> houle est en eet calculee selon : w =0:5 f wRT 0 U b;spec 2 (4.55)U b ; spec est <strong>la</strong> vitesse orbitale au fond calculee spectralement par le mo<strong>de</strong>le SWAN. Le facteur<strong>de</strong> frottement est consi<strong>de</strong>re en turbulent rugueux (Soulsby et al. 1993) :f wRT =1:39 (A=z 0 ) ;0:52 (4.56)A est <strong>la</strong> <strong>de</strong>mi-excursion <strong>de</strong>s particules au fond, elle n'est pas calculee spectralement par SWANet est donc estimee selon :A = T m01U b;spec(4.57)2avec T m01 <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> moyenne (calculee par SWAN). Les mesures ADCP <strong>de</strong> 2004 et 2005 onten eet montre que les resultats etaient plus proches <strong>de</strong> l'estimation spectrale en consi<strong>de</strong>rant <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> moyenne plut^ot que <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic (section 3.7).178


4.4. Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vaguesLa contrainte totale "houle+courant"est calculee selon Soulsby (1997) (cf section 3.7). Lasimu<strong>la</strong>tion 1 a ete faiteavec une rugosite z 0 =0.1 mm et <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion 2 a ete faite avec unerugosite z 0 =0.033 mm, an d'augmenter l'inuence re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s courants par rapport aux houles.4.4 Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vaguesLa mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong>s vagues sur <strong>la</strong> zone <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> a eterealisee a l'ai<strong>de</strong> du mo<strong>de</strong>le SWAN(Simu<strong>la</strong>ting Waves Nearshore), force a <strong>la</strong> limite ouverte par <strong>de</strong>s spectres <strong>de</strong> houle extraits <strong>de</strong>simu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> WAVEWATCH-III sur le Golfe <strong>de</strong> Gascogne (fournis par F. Ardhuin, SHOM).Le mo<strong>de</strong>le SWAN a ete choisi pour ses capacites a prendre en compte les processus par faibleprofon<strong>de</strong>ur, tels que le <strong>de</strong>ferlement bathymetrique.4.4.1 Presentation du mo<strong>de</strong>le SWANLe mo<strong>de</strong>le SWAN est un mo<strong>de</strong>le spectral <strong>de</strong> 3eme generation, <strong>de</strong>veloppe a Delft Hydraulics(Booij et al. 1999). Il permet <strong>de</strong> <strong>de</strong>crire <strong>la</strong> generation et <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong>s vagues en milieuc^otier lorsque les phenomenes <strong>de</strong> diraction et reexion sont faibles.Dans SWAN, l'evolution <strong>de</strong>s spectres <strong>de</strong>s vagues est <strong>de</strong>crite par l'equation <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>de</strong>nsite d'action N()=E()=, ou E est <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsite spectrale d'energie (non conserveeen presence <strong>de</strong> courant) et <strong>la</strong> frequence re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s vagues (dans le repere du courant moyen) :@@t N + @@x c x N + @ @y c y N + @@ c N + @ @ c N = S (4.58)Le premier terme est le terme local d'evolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsite d'action, les second et troisiemetermes sont les termes <strong>de</strong> propagation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsite d'action dans les directions x et y (avec lesvitesses <strong>de</strong> propagation correspondantes c x et c y ). Le quatrieme terme represente le <strong>de</strong>ca<strong>la</strong>geen frequences du spectre d^u aux variations temporelles <strong>de</strong> courant et <strong>de</strong> hauteur d'eau (avec <strong>la</strong>vitesse <strong>de</strong> propagation dans l'espace <strong>de</strong>s frequences c ) et le cinquieme represente <strong>la</strong> refractionpar les courants et <strong>la</strong> bathymetrie (avec <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> propagation dans l'espace <strong>de</strong>s directionsc ).Le terme <strong>de</strong> droite S = S() est le terme source prenant encompte:{<strong>la</strong>generation par le vent (echanges vagues-vent){ <strong>la</strong> dissipation (moutonnement, <strong>de</strong>ferlement et friction sur le fond){ les interactions non lineaires (echanges vagues-vagues)4.4.2 Conguration et parametrisationUne conguration du mo<strong>de</strong>le SWAN a ete imp<strong>la</strong>ntee sur <strong>la</strong> m^eme grille du mo<strong>de</strong>le hydrosedimentaire,avec <strong>de</strong>s mailles variant <strong>de</strong>700a2000metres. Le calcul sur une grille a maillevariable ne peut se faire qu'en mo<strong>de</strong> curvilineaire, en donnant <strong>la</strong> position <strong>de</strong> chaque centre <strong>de</strong>maille. Les coordonnees doivent, dans ce cas, ^etre donneesenmetres, car <strong>la</strong> version actuelle <strong>de</strong>SWAN en curvilineaire ne resout pas les equations en coordonnees spheriques (Ziljema, comm.pers.). Ici les coordonnees sont donc consi<strong>de</strong>rees en <strong>la</strong>mbert 2 centre.Les simu<strong>la</strong>tions ont ete faites en mo<strong>de</strong> INSTATIONNAIRE, en prenant en compte les variationsdu niveau d'eau et du courant (T =1h, calcules prea<strong>la</strong>blement par le mo<strong>de</strong>le MARS-3Dprece<strong>de</strong>mment presente).179


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesLa generation par le vent (ARPEGE T =6h) est faite a partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion exponentielle<strong>de</strong> Komen et al. (1984). La diraction n'est pas prise en compte. La dissipation <strong>de</strong> l'energieliee au moutonnement etau<strong>de</strong>ferlement dans les petits fonds est consi<strong>de</strong>ree avec le parametragepar <strong>de</strong>faut. Celle liee a <strong>la</strong> friction sur le fond est calculee avec <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Madsen et al.(1988), en fonction <strong>de</strong> l'excursion re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s particules au fond (A=k N ). La rugositeequivalentek N aete ajustee an d'ameliorer les resultats a <strong>la</strong>c^ote (cf section 4.4.5).4.4.3 ResolutionLa resolution est faite avec un schema <strong>de</strong>centre amont du premier ordre (BSTP), va<strong>la</strong>ble pourles petites echelles (100 km), inconditionnellement stable et permettant donc <strong>de</strong> grands pas <strong>de</strong>temps. La resolution est faite en quatre etapes correspondant aux quatre quadrants directionnelsdu fait <strong>de</strong>s possibles sens <strong>de</strong> propagation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s (c x et c y > 0ou< 0). De plus, <strong>de</strong>s iterationssont faites a chaque pas <strong>de</strong> temps pour assurer le transfert d'energie entre les quatre quadrants.Le pas <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> calcul utilise ici est <strong>de</strong> 30 mn, le nombre d'iterations maximales est<strong>de</strong>nie a 20, mais en pratique dans notre conguration, il est <strong>de</strong> 10 au premier pas <strong>de</strong> tempspuis vaut 2 ; 3, en variant selon les conditions <strong>de</strong> houles. Pour ces parametres, le temps <strong>de</strong>calcul est <strong>de</strong> 1h20mn pour 48h <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tion sur un processeur.L'annexe G donne quelques erreurs cartographiees entre <strong>de</strong>ux schemas numeriques (1ierordre et 2nd ordre), pour plusieurs pas <strong>de</strong> temps et pour plusieurs facteurs <strong>de</strong> precision sur <strong>la</strong>convergence (avec <strong>la</strong> version 40.31 <strong>de</strong> SWAN).4.4.4 Conditions a <strong>la</strong> limite ouverte10/ 310/ 510/ 710/ 910/1110/1310/1510/1710/1910/2110/2310/2510/2710/2910/3111/ 211/ 411/ 611/ 811/1011/1211/1411/1611/1811/2011/22Days (2005)Significant wave height at 621630 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10Hs (m)Fig. 4.9 : Situation <strong>de</strong>s spectres WWIII consi<strong>de</strong>resa <strong>la</strong> limite du mo<strong>de</strong>le SWAN "<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>".NRMSE (%): RMSE: Bias:11.7 0.43 −0.17Fig. 4.10 : Hauteurs signicatives a <strong>la</strong>bouee Brittany(n 62163) en 2005, mesures (noir) et simu<strong>la</strong>tionsWWIII (rouge) (Ardhuin, comm. pers.).180


4.4. Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vaguesLe mo<strong>de</strong>le SWAN est force a <strong>la</strong> limite <strong>marine</strong> par <strong>de</strong>s spectres 2D (en frequence et direction)calcules par F. Ardhuin (SHOM) avec le mo<strong>de</strong>le WAVEWATCH-III (note par <strong>la</strong> suite WWIII),congure sur le golfe <strong>de</strong> Gascogne a 0.1 <strong>de</strong> resolution. Ce mo<strong>de</strong>le est lui-m^eme emboite dansune conguration At<strong>la</strong>ntique Nord a 0.5 ,etunmo<strong>de</strong>le global a 1 <strong>de</strong> resolution. WWIII est unmo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> 3eme generation <strong>de</strong>veloppe par l'equipe <strong>de</strong> H. Tolman (1991, 2002) au NOAA/NCEP.Il a ete modie au SHOM an d'ameliorer <strong>la</strong> croissance <strong>de</strong>s vagues (Ardhuin et al. 2006). Lenouveau parametrage utilise sur le golfe <strong>de</strong> Gascogne est celui nomme "BAJ", utilise danslemo<strong>de</strong>le WAM cycle 4 (ECMWF) <strong>de</strong>puis avril 2005 (Janssen et al. 2005).Deux simu<strong>la</strong>tions dierentes du mo<strong>de</strong>le WWIII ont ete faites par F. Ardhuin. La premieresimu<strong>la</strong>tion a utilise un forcage par le vent issudumo<strong>de</strong>le ALADIN (Meteo-France, resolution<strong>de</strong> 0.1 ) alors que <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tion a ete faite avec un forcage vent provenant <strong>de</strong>s ventsanalyses d'ECMWF a 0.5 <strong>de</strong> resolution (archives par le CERSAT). Pour cette <strong>de</strong>rniere simu<strong>la</strong>tion,<strong>la</strong> comparaison aux mesures <strong>de</strong> <strong>la</strong> bouee Brittany (U.K. Met oce) est presentee sur<strong>la</strong> gure 4.10, pour l'annee 2005, en terme <strong>de</strong> hauteur signicative. Les resultats donnent uneerreur quadratique normalisee <strong>de</strong> 12% (Ardhuin, comm. pers.). La comparaison aux mesures<strong>de</strong>s bouees Gascogne et Ouessant (Meteo-france) donne egalement <strong>de</strong>tres bonnes corre<strong>la</strong>tions(Ardhuin, comm. pers.).Au cours <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions WWIII, 13 spectres ont doncete extraits a <strong>la</strong> limite du domaine dumo<strong>de</strong>le "<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>". Leur position est indiquee sur <strong>la</strong> gure 4.9. SWAN interpole ensuite lesspectres le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> frontiere. Il a ete verie que le forcage par <strong>de</strong>s spectres complets ameliorevraiment lesresultats, par rapport a <strong>de</strong>s spectres schematiques <strong>de</strong>pendant duparametre <strong>de</strong>l'etalement directionnel, dicile a estimer par ailleurs, et <strong>de</strong>gradant l'information (en particulierl'information houle+mer <strong>de</strong> vent). Les parametres <strong>de</strong> houle <strong>de</strong>s points 04 et 13 sont representessur <strong>la</strong> gure 4.11 pour les <strong>de</strong>ux simu<strong>la</strong>tions WWIII, ici du 25/08 au 04/12/2004. Les courbesen noir et bleu c<strong>la</strong>ir, indiquees "new", resultent <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rniere simu<strong>la</strong>tion eectuee avec lesvents d'ECMWF analyses. La comparaison avec l'ancienne simu<strong>la</strong>tion montre <strong>de</strong>s ecarts surcertains pics <strong>de</strong> hauteur signicative qui peuvent ^etre superieurs a 0.5metres (12-14/09/2004 eten particulier le 21/10/2004 au point 13ou <strong>de</strong>ux pics <strong>de</strong> houle sont surestimes dans <strong>la</strong> nouvellesimu<strong>la</strong>tion). La sensibilite c<strong>la</strong>ssique <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>les <strong>de</strong> houles au forcage vent est donc bien-s^uraussi a consi<strong>de</strong>rer dans les conditions aux limites du mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vagues SWAN "<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>",et donc egalement sur les remises en suspension.De plus, on peut voir sur cette gure l'importance <strong>de</strong> consi<strong>de</strong>rer une serie <strong>de</strong> spectresdierents le long <strong>de</strong> notre limite, les resultats etant eneetbiendierents entre les <strong>de</strong>ux points.Ce<strong>la</strong> est en partie lie au fait que <strong>la</strong> limite ouverte du mo<strong>de</strong>le <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> n'est pas paralleleaux isobathes dans le sud du domaine. La direction preferentielle <strong>de</strong>s houles etant Ouest / Nord-Ouest, l'eet <strong>de</strong> <strong>la</strong> refraction se fait sentir le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite. Des simu<strong>la</strong>tions prece<strong>de</strong>ntes ontmontre que le nombre <strong>de</strong> points limites a consi<strong>de</strong>rer pouvait ^etre reduit a 7 ou 8, sans que ce<strong>la</strong>n'aecte trop les resultats.181


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilites642P04P13P13 newP04 newWW3 GASCOGNE 0.1DEGHs (m)025/08 04/09 14/09 24/09 04/10 14/10 24/10 03/11 13/11 23/112015105Tpic (s)025/08 04/09 14/09 24/09 04/10 14/10 24/10 03/11 13/11 23/11105Tmoy (s)025/08 04/09 14/09 24/09 04/10 14/10 24/10 03/11 13/11 23/11300200100DIR pic (s)025/08 04/09 14/09 24/09 04/10 14/10 24/10 03/11 13/11 23/11Fig. 4.11 : Series temporelles <strong>de</strong>s parametres <strong>de</strong> houles evalues a partir <strong>de</strong>s spectres WWIII aux points 04et 13 pour les simu<strong>la</strong>tions WWIII realisees avec les vents ALADIN (en bleu et vert) et les vents ECMWFanalyses (en bleu c<strong>la</strong>ir et noir).182


4.4. Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vagues4.4.5 Validation du mo<strong>de</strong>le SWAN48 o NBathymétrie (m)706240’544620’47 o NADCPST−NAZAIRE3830221440’30’4 o W30’3 o WYEU30’2 o W6−2−10Fig. 4.12 : Position <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> houles.Les resultats <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions SWAN faites sur le mois d'octobre 2004 ont ete compares auxmesures <strong>de</strong> houles <strong>de</strong>s bouees CETMEF <strong>de</strong> l'Ile d'Yeu (n 08503) et <strong>de</strong> St-Nazaire (n 04401),ainsi qu'aux mesures ADCP realisees dans le Mor-Bras (position <strong>de</strong>s points sur <strong>la</strong> gure 4.12).La gure 4.13 montre les comparaisons <strong>de</strong>s hauteurs signicatives et <strong>de</strong>s perio<strong>de</strong>s moyenneset <strong>de</strong> pic aux trois points <strong>de</strong> mesure. La comparaison a l'Ile d'Yeu, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> proximite <strong>de</strong><strong>la</strong>limite, reete surtout <strong>la</strong> bonne prise en compte <strong>de</strong>s conditions limites et les vali<strong>de</strong>.Les resultats du mo<strong>de</strong>le, en terme <strong>de</strong> hauteur signicative, sont sensiblement ameliores aSt-Nazaire et dans le Mor-Bras, en augmentant <strong>la</strong>rugosite equivalente du fond k N <strong>de</strong> 0.05 m(valeur par <strong>de</strong>faut) a 0.3 m. Cette forte valeur peut s'expliquer par <strong>la</strong> prise en compte d'unfrottement global, augmente par <strong>la</strong> presence <strong>de</strong> ri<strong>de</strong>s sedimentaires et <strong>de</strong> p<strong>la</strong>teaux rocheux dans<strong>la</strong> zone. Les perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pic et moyenne sont alors un peu moins proches <strong>de</strong>s mesures mais lesvitesses orbitales au fond resultantes (donc le frottement sur le fond) sont meilleures, d'apres<strong>la</strong> comparaison avec celles estimees avec l'ADCP (gure 4.14). C'est donc ce parametrage quiest retenu. Les dierences sur les vitesses orbitales au fond sont naturellement importantes a <strong>la</strong>c^ote, dans les petits fonds (gure 4.14).Les parametres statistiques suivants sont evalues pour les <strong>de</strong>ux simu<strong>la</strong>tions : le coecient<strong>de</strong> corre<strong>la</strong>tion (COR), le biais (BIAIS), l'erreur quadratique moyenne (RMSE) et cette erreurnormalisee par <strong>la</strong> moyenne quadratique <strong>de</strong>s observations (NRMSE). En consi<strong>de</strong>rant X i et Xm iles valeurs calculees et mesurees au temps i, ona:COR =P Ni=1(X i ; X i )(Xm i ; Xm i )q PNi=1(X i ; X i ) 2 P Ni=1 (Xm i ; Xm i ) 2 et BIAIS = X i ; Xm i (4.59)RMSE =vuut 1 NNXi=1(X i ; Xm i ) 2 et NRMSE =vuut P Ni=1 (X i ; Xm i ) 2P Ni=1Xm i2(4.60)Les tableaux suivants (Tab. 4.2, 4.3 et 4.4) donnent lesvaleurs obtenues pour les <strong>de</strong>uxsimu<strong>la</strong>tions (k N =0:05m et k N =0:3m).183


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesMor-Bras k N =0.3m k N =0.05mHs Tpic Tmoy Hs Tpic TmoyCOR 0.933 0.233 0.497 0.931 0.332 0.491BIAIS 0.295 -0.787 -1.652 0.38 -0.568 -1.537RMSE 0.363 2.151 1.745 0.454 2.026 1.652NRMSE 0.322 0.339 0.334 0.404 0.32 0.316Tab. 4.2 : Parametres statistiques <strong>de</strong> validation du mo<strong>de</strong>le SWAN avec l'ADCP dans le Mor-Bras.St-Nazaire k N =0.3m k N =0.05mHs Tpic Tmoy Hs Tpic TmoyCOR 0.955 0.402 0.836 0.959 0.777 0.883BIAIS 0.0742 -2.056 -1.716 0.373 0.142 -1.256RMSE 0.216 3.335 1.818 0.473 1.888 1.341NRMSE 0.133 0.365 0.316 0.292 0.207 0.233Tab. 4.3 : Parametres statistiques <strong>de</strong> validation du mo<strong>de</strong>le SWAN avec <strong>la</strong>bouee CETMEF <strong>de</strong> St-Nazaire.Yeu k N =0.3m k N =0.05mHs Tpic Tmoy Hs Tpic TmoyCOR 0.932 0.825 0.901 0.935 0.827 0.91BIAIS -0.067 0.251 -1.697 0.029 0.343 -1.538RMSE 0.313 1.229 1.787 0.305 1.252 1.622NRMSE 0.111 0.12 0.24 0.108 0.122 0.217Tab. 4.4 : Parametres statistiques <strong>de</strong> validation du mo<strong>de</strong>le SWAN avec <strong>la</strong>bouee CETMEF <strong>de</strong> Yeu.L'important biais sur les perio<strong>de</strong>s moyennes resulte <strong>de</strong> <strong>la</strong> frequence <strong>de</strong> coupure plus basse<strong>de</strong>s mesures que dans le mo<strong>de</strong>le : 0.5 Hz pour les bouees, 0.3 Hz ici pour l'ADCP et 0.8Hz pour le mo<strong>de</strong>le qui extrapole le spectre aux hautes frequences (en f ;4 ).La surestimation par le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong>s Hs dans le Mor-Bras les 14-16 octobre pourrait ^etre lieea une attenuation <strong>de</strong>s houles dans <strong>la</strong> zone liee a <strong>la</strong>presence <strong>de</strong> fonds cohesifs. Cependant, <strong>la</strong>spatialisation <strong>de</strong> k N , en augmentant fortement <strong>la</strong>valeur en Baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine (jusqu'a k N =1m),n'a pas ete concluante. Pour verication, <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions ontete faites egalement en augmentant<strong>la</strong> discretisation en direction ( =10 ) et en diminuant le pas <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> calcul a dt = 10mn.Les resultats sont vraiment tres proches <strong>de</strong> <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> reference ( =15 et dt = 30mn).Etant donne <strong>la</strong> forte sensibilite auforcage vent, c'est egalement <strong>la</strong> parametrisation <strong>de</strong> <strong>la</strong>generation <strong>de</strong>s vagues par le vent qui reste a ^etre testee, en particulier l'utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion<strong>de</strong> Janssen (1989, 1991) au lieu <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Komen et al. (1984) actuellement utilisee.184


4.4. Le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vaguesYeuSt Nazaire4SI:0.11SI:0.113SI:0.29SI:0.13Hs (m)2Hs (m)21030 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30001 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21 23 25 27 2920SI:0.12SI:0.1220SI:0.21SI:0.36Tpic (s)10Tpic (s)10Tmoy (s)Hs (m)030 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 3020SI:0.22SI:0.2410SWAN kn=0.05mBOUEE CETMEFSWAN kn=0.3m030 02 04 06 08 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30temps en jours (10/2004)42SI:0.40SI:0.32a)Mor−BrasTmoy (s)MODELE− Hs (m)02010064201 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29SI:0.23SI:0.32SWAN kn=0.05mBOUEE CETMEFSWAN kn=0.3m01 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29temps en jours (10/2004)YEU4321b)St−Nazaire4321Mor−BrasTpic (s)Tmoy (s)020100201001 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29SI:0.32SI:0.3401 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29SI:0.32SI:0.34SWAN kn=0.05mADCPSWAN kn=0.3m001 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29temps en jours (10/2004)c)MODELE− Tpic (s)MODELE− Tmoy (s)00 2 4 61510500 5 10 1510864200 5 10MESURE00 2 41510500 5 10 1510864200 5 10MESUREd)00 2 41510500 5 10 1510864200 5 10MESUREFig. 4.13 : Series temporelles (10/2004) <strong>de</strong>s parametres <strong>de</strong> houles (Hs, Tpic et Tmoy) calcules parSWAN pour <strong>de</strong>ux simu<strong>la</strong>tions (rugosite equivalente du fond k N =0:05m en vert et k N =0:3m en rouge)et mesures en bleu a) a <strong>la</strong>bouee CETMEF <strong>de</strong> l'^le d'YEU b) a <strong>la</strong>bouee CETMEF <strong>de</strong> St-Nazaire c)avecl'ADCP dans le Mor-Bras [les valeurs <strong>de</strong> SI indiqueessontcelles<strong>de</strong>NRMSE<strong>de</strong>nies dans le texte]d)re<strong>la</strong>tions MESURE/MODELE (k N =0:3m) pour chaque parametre <strong>de</strong> houle aux trois points <strong>de</strong> mesure.185


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesUbot (cm/s) Ubot (cm/s) Ubot (cm/s) Ubot (cm/s) Ubot (cm/s)60402006040200604020060402006040200QUIBERON01 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29VILAINE01 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29MOR−BRAS01 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29LOIRE01 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29BOURGNEUFSWAN kn=0.05mSWAN kn=0.3mSWAN kn=0.05mSWAN kn=0.3mADCP01 03 05 07 09 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29jours (10/2004)Fig. 4.14 : Evolution temporelle <strong>de</strong>s vitesses orbitales au fond en cinq points a <strong>la</strong>c^ote. Simu<strong>la</strong>tionsSWAN en instationnaire sur le mois d'octobre 2004, avec une rugosite equivalente k N =0:05m (vert)etk N =0:3m (rouge). Dans le Mor-Bras, est egalement tracee en bleu l'evolution <strong>de</strong>s vitesses orbitales aufond calculees a partir du spectre <strong>de</strong> houles mesure par l'ADCP.186


4.5. Validation et sensibilites du mo<strong>de</strong>le hydrodynamique : maree et structurehydrologique4.5 Validation et sensibilites du mo<strong>de</strong>le hydrodynamique : mareeet structure hydrologiqueLes simu<strong>la</strong>tions du mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire ont ete faites sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'ao^ut 2004 aFevrier 2005, en raison <strong>de</strong>s mesures disponibles ADCP <strong>de</strong>s campagnes OPTIC-PCAF 2004 etOPTIC 2005 (cf chapitre 3). L'annee 2003 n'a pas ete simulee, a cause du manque <strong>de</strong> mesures<strong>de</strong> turbidite et <strong>de</strong> conditions aux limites pour le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vagues. Cependant, une simu<strong>la</strong>tiond'initialisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse d'eau est necessaire pour obtenir une structure hydrologique realiste,elle a ete faite sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> novembre 2003 a ao^ut 2004, pour prendre en compte les apportshivernaux d'eau douce par les euves.La morphologie <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote et <strong>la</strong> bathymetrie complexe du domaine <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, font que<strong>la</strong> dynamique 3D dans <strong>la</strong> zone est particulierement variable et resulte a <strong>la</strong>fois<strong>de</strong><strong>la</strong>maree, <strong>de</strong>scourants <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite etduvent, tous ces processus etant fortement couples entre eux (Lazure etSalomon 1991a). La variabilite aleatoire <strong>de</strong> ces forcages renforce egalement cette complexite. Lessimu<strong>la</strong>tions du mo<strong>de</strong>le ont montre que <strong>la</strong> turbidite, dans sa repartition horizontale et sa dynamiqueverticale, etait extr^emement sensible a <strong>la</strong> structure hydrologique et a l'hydrodynamiquecomplexe associee. La dynamique <strong>de</strong>s particules nes va donc<strong>de</strong>pendre fortement <strong>de</strong><strong>la</strong>facondont cette dynamique est reproduite par le mo<strong>de</strong>le et notamment <strong>de</strong> <strong>la</strong> fermeture turbulente.4.5.1 Elevation <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libreAn <strong>de</strong> contr^oler <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree, une simu<strong>la</strong>tion du mo<strong>de</strong>le MARS-3D a eterealisee avec le seul forcage par <strong>la</strong> maree, sans vent et sans apport par les euves, avec une massed'eau homogene. Cependant, <strong>la</strong> condition a <strong>la</strong> limite en elevation provient d'une simu<strong>la</strong>tion dumo<strong>de</strong>le MARS-2D ayant tourne avec forcage par le vent. Elle contient donc <strong>de</strong>s surcotes et<strong>de</strong>cotes eventuelles, qui se propagent dans le domaine. Les dierences induites peuvent allerjusqu'a 50 cm sur plusieurs jours (Herry et al. 2006).La comparaison <strong>de</strong>s resultats avec le mo<strong>de</strong>le CST-France (SHOM) a ete faite a Concarneau,Port-Tudy,Port-Navalo et St-Nazaire. Sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> septembre a <strong>de</strong>cembre 2004, les resultatsmontrent <strong>de</strong>s ecarts aux pleines mers et basses mers qui peuvent atteindre 40 cm mais quine sont pas systematiques, et qui semblent ainsi liees aux surcotes/<strong>de</strong>cotes presentes dans lemo<strong>de</strong>le MARS par <strong>la</strong> condition a <strong>la</strong> limite. La precision du mo<strong>de</strong>le MARS est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 10%en amplitu<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s ecarts <strong>de</strong> phase <strong>de</strong> 15 mn peuvent ^etre observes. Les niveaux d'eau, parrapport au zero hydrographique local, sont presentes, pour <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> du mois <strong>de</strong> novembre, sur<strong>la</strong> gure 4.15. On constate ici que les niveaux concor<strong>de</strong>nt bien en vive-eau et un peu moins bienen morte-eau. Les elevations <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre sur un cycle <strong>de</strong> maree <strong>de</strong> vive-eau (15/11/2004)sont presentees pour les quatre points sur <strong>la</strong> gure 4.16. Les heures <strong>de</strong> pleine mer et basse mersont proches <strong>de</strong> celles du mo<strong>de</strong>le CST et <strong>de</strong> l'annuaire<strong>de</strong>maree SHOM, excepte a St-Nazaireou un<strong>de</strong>phasage <strong>de</strong> 20mn est observe. Pour cette maree <strong>la</strong>, les niveaux <strong>de</strong> basse mer sont plusbas <strong>de</strong> 40 cm par rapport au mo<strong>de</strong>le CST, a Concarneau et Port-Tudy. Cesecarts ne sont passystematiques et les surcotes peuvent en^etre <strong>la</strong> cause. Ils sont aussi <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>serreurs dues au forcage par 8 on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> maree seulement eta <strong>la</strong> non prise en compte du potentielgenerateur (Pous 2004). Cependant, <strong>de</strong>s ameliorations pourraient ^etre apportees. D'une partdans le mo<strong>de</strong>le MARS-2D, Pous (2004) a montre que l'augmentation du coecient <strong>de</strong> Stricklera 40 (au lieu <strong>de</strong> 25 actuellement) limitait les erreurs. D'autre part, pour ameliorer les resultatsdans le mo<strong>de</strong>le 3D, Herry (2006) a <strong>de</strong>veloppe une metho<strong>de</strong> pour forcer un mo<strong>de</strong>le 3D c^otier parles elevations calculees par le mo<strong>de</strong>le CST-France, tout en gardant leforcage du mo<strong>de</strong>le 2D <strong>de</strong>gran<strong>de</strong> emprise pour assurer <strong>la</strong> generation a gran<strong>de</strong> echelle <strong>de</strong>s surcotes et <strong>de</strong>cotes.187


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesh (m)Concarneau642CSTMARS001/11 03/11 05/11 07/11 09/11 11/11 13/11 15/11 17/11 19/11 21/11 23/11Port−Tudy6h (m)42001/11 03/11 05/11 07/11 09/11 11/11 13/11 15/11 17/11 19/11 21/11 23/11Port−Navalo6h (m)42001/11 03/11 05/11 07/11 09/11 11/11 13/11 15/11 17/11 19/11 21/11 23/11St−Nazaire6h (m)42001/11 03/11 05/11 07/11 09/11 11/11 13/11 15/11 17/11 19/11 21/11 23/11Fig. 4.15 : Niveaux d'eau (m) par rapport au zero hydrographique local a Concarneau, Port-Tudy, Port-Navalo et St-Nazaire(mo<strong>de</strong>le CST France etmo<strong>de</strong>le MARS).32CST1ζ (m)0−1Concarneau−2Port−TudyPort−NavaloSt−Nazaire−300:00 01:00 02:00 03:00 04:00 05:00 06:00 07:00 08:00 09:00 10:00 11:00 12:00 13:00 14:00 15:00 16:00 17:00 18:00 19:00 20:00 21:00 22:00 23:00 00:00321MARSConcarneauPort−TudyPort−NavaloSt−Nazaireζ (m)0−1−2−300:00 01:00 02:00 03:00 04:00 05:00 06:00 07:00 08:00 09:00 10:00 11:00 12:00 13:00 14:00 15:00 16:00 17:00 18:00 19:00 20:00 21:00 22:00 23:00 00:00heures (15/11/2004)Fig. 4.16 : Elevations <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre aConcarneau, Port-Tudy, Port-Navalo et St-Nazaire (mo<strong>de</strong>leCST France etmo<strong>de</strong>le MARS).188


4.5. Validation et sensibilites du mo<strong>de</strong>le hydrodynamique : maree et structurehydrologique4.5.2 Courants et structure hydrologiqueLes vitesses maximales <strong>de</strong> courant barotrope calculees par le mo<strong>de</strong>le MARS-3D sur <strong>la</strong> zone<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> sontpresentees sur <strong>la</strong> gure 4.17, pour une vive-eau <strong>de</strong> coecient 100. On retrouve<strong>la</strong> forte intensite <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> maree aux abords <strong>de</strong>s iles et <strong>de</strong>s caps, comme au passage <strong>de</strong>La Teignouse, a l'entree du Golfe du Morbihan et aux pointes Nord et <strong>Sud</strong> <strong>de</strong> Belle-ile, ou ilsatteignent 1.5 m/s. Des vitesses fortes sont egalement retrouvees dans les estuaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loireet <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine. De plus, les courants <strong>de</strong> maree sont particulierement importants a l'entree <strong>de</strong> <strong>la</strong>baie <strong>de</strong> Bourgneuf et particulierement faibles entre les Glenans et l'Ile <strong>de</strong> Groix (< 0:2 m/s), audroit <strong>de</strong> <strong>la</strong> vasiere <strong>Sud</strong>-Glenan. Dans le Mor-Bras, les vitesses du courant moyen sur <strong>la</strong> verticalene <strong>de</strong>passent pas les 0.5 m/s (1 noeud). Ces vitesses sont enaccordavec celles calculees par leSHOM (2002, 2005).Courant barotrope MAX (m.s −1 ) MAREE coef. 100145’30’15’47 o N45’0.90.80.70.60.50.40.30.20.130’4 o W30’3 o 30’W 2 o WFig. 4.17 : Vitesse maximale (m/s) du courant moyenne sur <strong>la</strong> verticale, pour une maree <strong>de</strong> vive-eau <strong>de</strong>coecient 100.Les vitesses <strong>de</strong> courant ontete comparees aux mesures ADCP realisees en octobre 2004 dansle Mor-Bras (cf chapitres 2 et 3). Il est apparu que les gradients <strong>de</strong> vitesses n'etaient pas bienreproduits dans le mo<strong>de</strong>le avec <strong>la</strong> fermeture turbulente d'origine, celle <strong>de</strong> Luyten et al. (1996).En particulier, les vitesses au fond sont dans ce cas sous-estimees, et celles <strong>de</strong> surface surestimees,le prol etant quasi-lineaire. La sensibilite a<strong>la</strong>rugosite du fond s'est revelee faible etpour ameliorer les resultats, nous avons teste <strong>la</strong> fermeture turbulente <strong>de</strong> Gaspar (1990), tout encontro<strong>la</strong>nt l'inuence <strong>de</strong> ce changement sur <strong>la</strong> structure hydrologique du mo<strong>de</strong>le. La formu<strong>la</strong>tion<strong>de</strong> base qui consi<strong>de</strong>re un nombre <strong>de</strong> Prantl <strong>de</strong> 1 (N z = K z ), a montre une trop forte stratication<strong>de</strong>s courants lorsque <strong>la</strong> masse d'eau etait stratiee. Le nombre <strong>de</strong> Prantl (Prt = N z =K z ) a doncete ajuste <strong>de</strong> facon a augmenter le me<strong>la</strong>nge <strong>de</strong> <strong>la</strong> quantite <strong>de</strong> mouvement, lorsque le nombre <strong>de</strong>Richardson est grand (cf section 4.1.3).D'autre part, du fait du coup<strong>la</strong>ge important entre les coecients <strong>de</strong> viscosite et <strong>de</strong> diusionturbulente verticale, N z et K z , il a fallu trouver un nombre <strong>de</strong> Prantl maximum qui permettaitd'obtenir a <strong>la</strong> fois une structure hydrologique realiste et <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> vitesse corrects. La valeurmaximale <strong>de</strong> 5 a ete retenue.La gure 4.18 montre <strong>la</strong> comparaison <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong> courant mesurees par l'ADCP a plusieurscotes du fond et simulees par le mo<strong>de</strong>le MARS, pour trois parametrisations dierentes<strong>de</strong> <strong>la</strong> turbulence. La turbulence <strong>de</strong> Luyten donne <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong> courant trop faibles au fond ettrop importantes en surface. La turbulence <strong>de</strong> Gaspar permet <strong>de</strong> retrouver <strong>de</strong>s vitesses au fond189


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesplus realistes a condition d'augmenter le nombre <strong>de</strong> Prantl maximal. Avec le nombre <strong>de</strong> Prantlmaximal <strong>de</strong> 5, les courants au fond sont corrects mais on observe encore une surestimation ensurface. Avec un nombre <strong>de</strong> Prantl maximal <strong>de</strong> 15, l'intensite <strong>de</strong>s courants est plus proche <strong>de</strong>smesures en surface mais est legerement trop forte au fond.D'autre part, <strong>la</strong> structure hydrologique est comparee aux mesures realisees lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagneOPTIC-PCAF 2004 : radiale VILAINE (gure 4.21a) et radiale LOIRE SUD (gure 4.21b).Les radiales du mo<strong>de</strong>le sont extraites a une heure instantanee <strong>de</strong> <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion, alors que les mesuresonteterealisees sur plusieurs heures ( 4 et 5 heures). On constate que <strong>la</strong> radiale VILAINEest mal reproduite, <strong>la</strong> <strong>de</strong>ssalure <strong>de</strong> surface etant trop importante par rapport aux mesures. Lesdistributions horizontales montrent que ce panache est celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, qui est entraine vers <strong>la</strong>baie <strong>de</strong> Quiberon, quelques jours auparavant, par un vent <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Est. Du fait <strong>de</strong> cette strati-cation trop importante, il est donc coherent <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> surface intensies parrapport aux mesures. Le choix <strong>de</strong> <strong>la</strong> fermeture turbulente <strong>de</strong> Gaspar, avec un nombre <strong>de</strong> Prantlmaximal <strong>de</strong> 5 est donc tres satisfaisant puisqu'il reproduit par ailleurs tres bien les vitesses <strong>de</strong>courant au fond et <strong>la</strong> radiale LOIRE SUD. On observe egalement que <strong>la</strong> turbulence <strong>de</strong> Luyten,pour <strong>la</strong>quelle le courant est trop stratie, induit un me<strong>la</strong>nge trop important a<strong>la</strong>c^ote qui exportele panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> loire trop au <strong>la</strong>rge. Il en est <strong>de</strong> m^eme avec un nombre <strong>de</strong> Prantl maximal <strong>de</strong> 15(turbulence <strong>de</strong> Gaspar), le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire n'est pas maintenu a<strong>la</strong>c^ote.En ce qui concerne <strong>la</strong> temperature, elle est superieure <strong>de</strong> 1 <strong>de</strong>gre aux mesures a cette perio<strong>de</strong>, surtoute <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> c^otiere. Ce<strong>la</strong> peut ^etre lie d'une part au forcage schematique <strong>de</strong>s ux <strong>de</strong> chaleuret d'autre part a l'estimation peu precise <strong>de</strong> <strong>la</strong> temperature <strong>de</strong>s euves, une interpo<strong>la</strong>tion etantfaite entre les mesures mensuelles disponibles.La sensibilite <strong>de</strong>s courants au vent eta <strong>la</strong> structure hydrologique est egalement mise enevi<strong>de</strong>nce sur <strong>la</strong> gure 4.19. La simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> reference (en bleu) est faite avec <strong>la</strong> fermetureturbulente <strong>de</strong> Gaspar et un nombre <strong>de</strong> Prantl maximal <strong>de</strong> 5. La simu<strong>la</strong>tion sans vent (en vert)montre <strong>de</strong>s ecarts <strong>de</strong> vitesse non seulement en surface mais egalement sur toute <strong>la</strong> colonned'eau, atteignant 10 cm/s sur certains pics <strong>de</strong> jusants au fond (14 et 15/10/2004). On peut voiregalement le 21/10 l'eet du vent qui annule presque le courant <strong>de</strong> jusant en surface. Notons,cependant que <strong>la</strong> masse d'eau est ici un peu plus stratiee en salinite (couche <strong>de</strong> surface <strong>de</strong>ssalee)car le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire qui s'ecoule quand-m^eme vers <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine malgre l'absence <strong>de</strong>vent (du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> force <strong>de</strong> Coriolis), est moins me<strong>la</strong>nge (gure 4.23).Une simu<strong>la</strong>tion realisee avec une masse d'eau homogene sans vent ni apports par les euves(donc maree seule, en rouge), montre <strong>de</strong> plus faibles gradients verticaux <strong>de</strong>s vitesses du courant,<strong>la</strong> masse d'eau homogene permettant une dynamique plus barotrope. Les vitesses en surface sontainsi plus proches <strong>de</strong>s mesures ou <strong>la</strong> masse d'eau est moins stratiee que dans le mo<strong>de</strong>le.Ces tests conrment ainsi <strong>la</strong> forte sensibilite <strong>de</strong> l'hydrodynamique a <strong>la</strong> structure hydrologique<strong>de</strong> <strong>la</strong> masse d'eau, le <strong>de</strong>coup<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s couches etant favorise par les stratications thermohalines,controlees par <strong>la</strong> fermeture turbulente et fortement <strong>de</strong>pendantes du vent. Le vent joueeneetun r^ole important sur le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s panaches, en particulier celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire qui s'ecoulenaturellement vers <strong>la</strong> Baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine. Cependant, cette forte sensibilite est sans doute amplieepar le fait que le mo<strong>de</strong>le 3D comporte seulement huit niveaux sur <strong>la</strong> verticale. Le choix resultaiten eet d'un compromis entre le co^ut <strong>de</strong> calcul et l'inuence sur les prols <strong>de</strong> concentration, lemo<strong>de</strong>le etant prevu au <strong>de</strong>part pour integrer <strong>de</strong> nombreuses variables biologiques. Par manque<strong>de</strong> temps, nous n'avons pas pu revenir sur ce choix, ni tester plus precisement <strong>la</strong> sensibilite acette discretisation verticale.190


4.5. Validation et sensibilites du mo<strong>de</strong>le hydrodynamique : maree et structurehydrologique60Courant horizontal (cm/s)4020012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10604020012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10604020012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/106040ADCPMODEL Turb. Gaspar (Prtmax=15)MODEL Turb. LuytenMODEL Turb. Gaspar (Prtmax=5)20012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10temps (jours)F+3mF+7mF+12mF+15mFig. 4.18 : Comparaison <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong> courant mesurees par l'ADCP a plusieurs cotes du fond etcalculees par le mo<strong>de</strong>le MARS, pour trois parametrisations dierentes <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbulence : fermeture <strong>de</strong>Luyten et al.(1996) (vert), fermeture <strong>de</strong>Gaspar (1990) avec Prtmax=15 (rouge) et avec P rtmax=5(bleu).191


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilites60Turb Gaspar Prtmax =5.Courant horizontal (cm/s)4020012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10604020012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10604020012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/106040ADCPMODELMODEL Maree + homogene +sans ventMODEL sans vent20012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10temps (jours)F+3mF+7mF+12mF+15mFig. 4.19 : Comparaison <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong> courant mesurees par l'ADCP a plusieurs cotes du fond etcalculees par le mo<strong>de</strong>le MARS, en simu<strong>la</strong>tion realiste <strong>de</strong> reference (bleu), sans vent (vert) et maree seuleavec une masse d'eau homogene (rouge).192


4.5. Validation et sensibilites du mo<strong>de</strong>le hydrodynamique : maree et structurehydrologique47.747.647.547.447.347.247.14746.946.810OPTIC−PCAF 20043R. QUIBERONR. VILAINER. LOIRE NORDR. LOIRE SUD46.7−3.6 −3.4 −3.2 −3 −2.8 −2.6 −2.4 −2.2 −2Fig. 4.20 : Situation <strong>de</strong>s radiales eectuees lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne OPTIC-PCAF octobre 2004.730(m)(m)(m)(m)0−10−20−30−40MESURES 13/10/2004−5047.15 47.2 47.25 47.3 47.35 47.4 47.450−10−20−30−40−5047.15 47.2 47.25 47.3 47.35 47.4 47.450−10−20−30−40Turb. Gaspar Prtmax = 5−5047.15 47.2 47.25 47.3 47.35 47.4 47.450−10−20−30−40Turb. Gaspar Prtmax = 15Turb. Luyten−5047.15 47.2 47.25 47.3 47.35 47.4 47.45<strong>la</strong>titu<strong>de</strong> (<strong>de</strong>g.)a)Salinite (psu)35.234.834.43433.633.232.8salinite (psu)35.234.834.43433.633.232.835.234.834.43433.633.232.835.234.834.43433.633.232.8(m)(m)(m)(m)0−20−40−60MESURES 17/10/200446.8 46.85 46.9 46.95 47 47.05 47.1 47.150−20−40−600−20−40−6046.8 46.85 46.9 46.95 47 47.05 47.1 47.15Turb. Gaspar Prtmax = 1546.8 46.85 46.9 46.95 47 47.05 47.1 47.150−20−40−60Turb. Gaspar Prtmax = 5Turb. Luyten46.8 46.85 46.9 46.95 47 47.05 47.1 47.15<strong>la</strong>titu<strong>de</strong> (<strong>de</strong>g.)b)Salinite (psu)35.234.834.43433.633.232.8salinite (psu)35.234.834.43433.633.232.835.234.834.43433.633.232.835.234.834.43433.633.232.8Fig. 4.21 : a) Radiale VILAINE 13/10/2004 - Mesures (haut) - Mo<strong>de</strong>le (<strong>de</strong>ssous).b) Radiale LOIRE SUD 17/10/2004 - Mesures (haut) - Mo<strong>de</strong>le (<strong>de</strong>ssous).193


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesFig. 4.22 : Mo<strong>de</strong>le MARS : distribution en surface etaufond<strong>de</strong>stemperatures et salinites le 14/10/2004a 00h40. Simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> reference.Fig. 4.23 : Mo<strong>de</strong>le MARS : distribution en surface etaufond<strong>de</strong>stemperatures et salinites le 14/10/2004a 00h40. Simu<strong>la</strong>tion SANS VENT. 194


4.6. Validation et sensibilite <strong>de</strong>s turbidites mo<strong>de</strong>lisees4.6 Validation et sensibilite <strong>de</strong>s turbidites mo<strong>de</strong>liseesUne premiere calibration du mo<strong>de</strong>le sedimentaire a ete faite en comparant les resultats auxmesures ADCP d'octobre 2004, acquises au point xe dans le Mor-Bras. Les contraintes ont etecalculees en prenant une rugosite du fond <strong>de</strong> 0.1 mm (correspondant a une rugosite equivalente<strong>de</strong> Nikuradse k s = 3 mm) et les parametres retenus pour <strong>la</strong> loi d'erosion, le <strong>de</strong>pot et <strong>la</strong> vitesse<strong>de</strong> chute sont donnes dans le tableau 4.5.La comparaison aux mesures ADCP <strong>de</strong> 2005 a montre que <strong>la</strong> premiere calibration n'etait passatisfaisante, le signal <strong>de</strong>s concentrations etant alors beaucoup trop faible au point <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong>fevrier 2005 (Pointe du Castelli). Une secon<strong>de</strong> calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> dynamique sedimentaire a doncete faite, en diminuant <strong>la</strong> rugosite equivalente du fond k s a 1 mm, se rapprochant un peu plus<strong>de</strong>s valeurs c<strong>la</strong>ssiques <strong>de</strong> rugosite <strong>de</strong> peau <strong>de</strong>s sediments cohesifs. L'estimation <strong>de</strong>s contraintessur le fond faite a partir <strong>de</strong>s mesures ADCP (section 3.7) a montre en eet que le forcage par lecourant <strong>de</strong>maree pouvait ^etre augmente, par rapport a celui <strong>de</strong>s houles, en diminuant l'echelle<strong>de</strong> rugosite du fond. Les parametres sedimentaires retenus alors sont indiques dans le tableau 4.5.Ils resultent d'un compromis entre <strong>la</strong> dynamique observee au point <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> 2004, celle aupoint <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> 2005 mais egalement <strong>de</strong> <strong>la</strong> dynamique estuarienne <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire.Cependant, les heterogeneites <strong>de</strong> l'erodabilite <strong>de</strong>ssediments et <strong>la</strong> limitation a une seule c<strong>la</strong>sse<strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules nes dans le mo<strong>de</strong>le, ren<strong>de</strong>nt tres dicile l'obtention d'une calibrationunique sur tout le domaine. Le ux d'erosion en Loire (seulement en amont <strong>de</strong>Paimboeuf) aainsi d^u ^etre augmente en particulier pour tenter <strong>de</strong> reproduire <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong> <strong>la</strong> creme <strong>de</strong>vase.simu<strong>la</strong>tion 1 simu<strong>la</strong>tion 2symbole parametre z 0 (sed)=0.1 mm z 0 (sed)=0.033 mm uniteW min Vit. <strong>de</strong> chute <strong>de</strong>s vases (min) 0.1 0.15 mm.s ;1W max Vit. <strong>de</strong> chute <strong>de</strong>s vases (max) 6. 5. mm.s ;1C W max Conc. <strong>de</strong> <strong>la</strong> vit. <strong>de</strong> chute max. 1. 5. g.l ;1 cd Tension critique <strong>de</strong> <strong>de</strong>p^ot 0.25 0.10 N.m ;2 ce Tension critique d'erosion 0.25 0.10 N.m ;2E 0 Taux d'erosion 1.3 10 ;6 5. 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1E 0 Loire Taux d'erosion (amont Loire) 5. 10 ;5 3. 10 ;4 kg.m ;2 .s ;1C seduni Conc. du sediment <strong>de</strong>pose 800 800 kg.m ;3Tab. 4.5 : Parametres utilises pour les calibrations 1 (z 0 =0.1 mm) et 2 (z 0 =0.033 mm) du mo<strong>de</strong>lesedimentaire. Les lois d'erosionsontpresentees dans <strong>la</strong> section 4.2.2Les vitesses <strong>de</strong> chute <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> sables ns et moyens sont xes respectivement a2cm/s et 5 cm/s pour les <strong>de</strong>ux calibrations. Ces variables (sables) sont transportes uniquementdans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond.Les tests <strong>de</strong> sensibilite <strong>de</strong>s resultats en concentration massique ont ete realises pendant <strong>la</strong>phase <strong>de</strong> calibration et n'ont doncpasete faits pour une m^eme simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> reference : letest <strong>de</strong> sensibilite al'hydrologie a ete fait avec <strong>la</strong> premiere calibration, le test <strong>de</strong> sensibilite auparametrage sedimentaire est presente iciavec <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> calibration.195


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilites4.6.1 Sensibilite a <strong>la</strong> structure hydrologiqueLa premiere calibration du mo<strong>de</strong>le en terme <strong>de</strong> dynamique sedimentaire a ete faite parcomparaison aux mesures ADCP acquises du 13 au 21 octobre 2004 dans le Mor-Bras. Cesmesures ont permis, apres calibration (cf chapitre 2), d'obtenir les concentrations massiques sur<strong>la</strong> verticale pendant toute cette perio<strong>de</strong>.Les resultats du mo<strong>de</strong>le ont montre une forte sensibilite <strong>de</strong> <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s matieres ensuspension aux structures hydrologiques. La comparaison avec <strong>la</strong> mesure est presentee sur <strong>la</strong>gure 4.24, pour 4 simu<strong>la</strong>tions dierentes. La simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> reference (g. 4.24c) est faite avec<strong>la</strong> fermeture turbulente <strong>de</strong> Gaspar (avec un nombre <strong>de</strong> Prantl maximal <strong>de</strong> 5) et avec les ventsissus du mo<strong>de</strong>le ARPEGE. En premier lieu, on remarque que les contraintes totales "houle +courant"( 4.24a) ne sont pas toujours en parfait accord avec celles estimees d'apres les mesuresADCP (cf section 3.7 pour le calcul), les houles etant sur-estimees par le mo<strong>de</strong>le les 15 et 20octobre.On observe que le signal <strong>de</strong> turbidite est reproduit dans l'ensemble avec un bon ordre <strong>de</strong>gran<strong>de</strong>ur, atteignant les 50 mg/l a 3 m du fond. Les principales structures sont retrouvees : uneremise en suspension par les houles autour <strong>de</strong>s 14 et 21 octobre, et entre les <strong>de</strong>ux un me<strong>la</strong>nge par<strong>la</strong> maree <strong>de</strong> vive-eau. Les concentrations sont ainsi plus importantes dans <strong>la</strong> colonne d'eau qu'en<strong>de</strong>but <strong>de</strong> perio<strong>de</strong> ou <strong>la</strong> masse d'eau est stratiee, <strong>la</strong> matiere etant alors bloquee dans les couches<strong>de</strong> fond. On observe egalement un retard <strong>de</strong>s concentrations par rapport aux <strong>de</strong>ux principauxpics <strong>de</strong>s contraintes (du 14 et 21 octobre), plus marque dans le mo<strong>de</strong>le que dans les mesures, quimontre une part d'advection dans le signal. La concentration est aussi plus importante a bassemer, les contraintes <strong>de</strong> houle au fond sont plus fortes par faible hauteur d'eau, mais ce<strong>la</strong> peutegalement souligner une probable advection <strong>de</strong> matiere au jusant, venant <strong>de</strong>l'interieur <strong>de</strong> <strong>la</strong>baie. Les simu<strong>la</strong>tions ont eneetmontre que les houles qui se propagent dans<strong>la</strong>zone,generent<strong>de</strong>s contraintes non negligeables dans les petits fonds <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine plus au Nord, etremettent donc en suspension les sediments cohesifs, transportes ensuite par les courants. Lagure 4.26 montre les distributions en surface et au fond <strong>de</strong>s concentrations massiques dans <strong>la</strong>zone, le 16 octobre. Les turbidites generees par <strong>la</strong> houle sont facilement transportees par les courants.On constate ainsi que le point <strong>de</strong> mesure est situe en limite <strong>Sud</strong> <strong>de</strong> cette turbidite c^otiere,et on comprend donc que <strong>la</strong> capacite dumo<strong>de</strong>le a reproduire les mesures soit tres sensible auxmoindres modu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>s parametrages et <strong>de</strong>s forcages du mo<strong>de</strong>le.La circu<strong>la</strong>tion 3D <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone etant <strong>de</strong>pendante <strong>de</strong>s vents et <strong>de</strong>s gradients <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite, lessimu<strong>la</strong>tions montrent en eet <strong>la</strong> forte sensibilite <strong>de</strong>s turbidites aux structures hydrologiques,contr^olees dans le mo<strong>de</strong>le par <strong>la</strong> fermeture turbulente et le vent. On peut voir ainsi qu'avec<strong>la</strong> fermeture turbulente <strong>de</strong> Luyten (1996), sur <strong>la</strong> gure 4.24b, <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> matieres estplus concentree dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> stratication en courant, quedans <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> reference. Les particules remises en suspension sont donc moins me<strong>la</strong>ngeesdans <strong>la</strong> colonne d'eau. De plus, une simu<strong>la</strong>tion a ete faite avec un vent homogene resultant <strong>de</strong><strong>la</strong>mesure au semaphore Le Talut a Belle-Ile (au lieu du vent simule par le mo<strong>de</strong>le ARPEGE). Leresultat (gure 4.24d) montre <strong>de</strong>s dierences en n <strong>de</strong> perio<strong>de</strong>, <strong>de</strong>ca<strong>la</strong>nt le pic <strong>de</strong> concentration <strong>de</strong>presqu'un jour, mais les ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>urs <strong>de</strong>s concentrations restenttres proches <strong>de</strong>s mesures.Enn, <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion sans vent (<strong>de</strong>puis le 25/09) (g. 4.24f) montre <strong>de</strong>s structures turbi<strong>de</strong>sbloquees dans le bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratication haline plus importante(gure 4.23).Cette premiere calibration du mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire a ainsi permis d'obtenir <strong>de</strong> bonsordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s turbidites simulees par rapport aux mesures. Les simu<strong>la</strong>tions ont montreque <strong>la</strong> turbidite aupoint <strong>de</strong> mesure est fortement inuencee par l'advection <strong>de</strong> matieres, venant<strong>de</strong>s remises en suspension par les houles <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine peu profon<strong>de</strong>. La196


4.6. Validation et sensibilite <strong>de</strong>s turbidites mo<strong>de</strong>liseesτ (N.m −2 )10.5a− Tension <strong>de</strong> fondMESUREMODEL−gasparMODEL−luytenMODEL−le taluth/fond (m)h/fond (m)h/fond (m)h/fond (m)h/fond (m)012 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23b− MES − Turb. LUYTEN − Vent ARPEGE2015105012 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23c− MES − Turb. GASPAR − Vent ARPEGE2015105012 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23d− Turb. GASPAR − Vent LE TALUT2015105012 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23temps en jours (10/2004)2015105e− MESURES ADCP012 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 232015105f− Turb. GASPAR − SANS VENT012 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23M (mg/l)2 10 100temps (jours 10/2004)Fig. 4.24 : a) tension <strong>de</strong> fond "houle+courant" estimees avec les mesures et le mo<strong>de</strong>le - b,c,d,f) Mo<strong>de</strong>leMARS octobre 2004-evolution <strong>de</strong>s concentrations (mg/l) sur <strong>la</strong> verticale au centre du Mor-Bras (point<strong>de</strong> mesure ADCP 2004) pour b) Turb. LUYTEN et vent ARPEGE c) Turb. GASPAR et vent ARPEGEd) Turb. GASPAR et vent uniforme LE TALUT (Belle-Ile) f) Turb. GASPAR et SANS VENT - e)Mesures ADCP d'octobre 2004 - Concentration (mg/l) (le signal maximum en surface est lie al'echo <strong>de</strong><strong>la</strong> surface libre etn'est donc pas un signal <strong>de</strong> turbidite).197


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitescapacite dumo<strong>de</strong>le a reproduire les mesures est donc tres sensible au parametrage et au forcagedu mo<strong>de</strong>le. En particulier, il a ete mis en evi<strong>de</strong>nce <strong>la</strong> forte sensibilite auvent eta <strong>la</strong> structurehydrologique, controlee dans le mo<strong>de</strong>le par <strong>la</strong> fermeture turbulente. Ici encore, il est possible quecette sensibilite soit diminuee en augmentant le nombre <strong>de</strong> niveaux sur <strong>la</strong> verticale, mais ce<strong>la</strong>n'a pas ete teste, par manque <strong>de</strong> temps et par contrainte <strong>de</strong> co^ut <strong>de</strong> calcul.Vitesse du vent [m/s] (Belle−Ile)5 m/s12/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10Fig. 4.25 : OPTIC-PCAF 2004 - Vent mesure ausemaphore LeTalut a Belle-Ile (direction vers ou ilsoue).a) b)Fig. 4.26 : Mo<strong>de</strong>le MARS (calibration 1) : distribution en surface et au fond <strong>de</strong>s MES le 16/10/2004 a00h40. a) Simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> reference. b) Simu<strong>la</strong>tion SANS VENT. [<strong>la</strong> croix indique <strong>la</strong> position du point <strong>de</strong>mesures ADCP 2004.]198


4.6. Validation et sensibilite <strong>de</strong>s turbidites mo<strong>de</strong>lisees4.6.2 Sensibilite au parametrage sedimentaireLa sensibilite au parametrage sedimentaire reste naturellement prepon<strong>de</strong>rante par rapporta <strong>la</strong> sensibilite al'hydrologie prece<strong>de</strong>mment <strong>de</strong>crite. Elle est presentee ici a partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> secon<strong>de</strong>calibration du mo<strong>de</strong>le (z 0 =0.033m, cf tableau 4.5).Le parametrage suivant adoncete retenu comme simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> reference (calibration n 2) maisil resulte d'un compromis et les resultats sur les 5 mois simules ont en eet mis en evi<strong>de</strong>nce seslimitations, qui seront discutees dans le chapitre 5. En particulier, les panaches <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et<strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine semblent trop peu charges en particules. De plus, d'autres parametrages peuventencore ameliorer certains resultats et ne sont donc pas a rejeter.{ Contrainte critique : ce = cd = 0:1 N/m 2{Tau d'erosion : E 0 = 5: 10 ;7 (kg.m ;2 .s ;1 ){ Vitesse <strong>de</strong> chute minimale : W s = 0:15 mm/sLa sensibilite a ces trois parametres est presentee ici a partir <strong>de</strong> cette nouvelle calibrationpour les <strong>de</strong>ux perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mesures, realisees en octobre 2004 (gures 4.27 et 4.28) et fevrier2005 (gures 4.29 et 4.30). Les mesures <strong>de</strong> concentration massique, estimees a partir du signalretrodiuse <strong>de</strong>s ADCP, ontete lissees avec une moyenne mobile sur une heure, pour faciliter<strong>la</strong> comparaison avec les sorties horaires du mo<strong>de</strong>le. Les series temporelles a 3, 7 et 15 metresdu fond sont presentees sur les gures, ainsi que les series <strong>de</strong> hauteurs d'eau, courants au fond(F+1.50m) et contraintes sur le fond. La comparaison mo<strong>de</strong>le/mesure <strong>de</strong> ces gran<strong>de</strong>urs rappelle,en premier lieu, que les contraintes estimees peuvent parfois dierer fortement, ce qui est donc<strong>la</strong> premiere source d'erreur entrelemo<strong>de</strong>le et les mesures en termes <strong>de</strong> concentration massique.D'une part ce<strong>la</strong> vient du fait que le forcage houle n'est pas toujours exact : en particulier le 20octobre 2004, le pic <strong>de</strong> contrainte est lie aunevenement <strong>de</strong> houle sur-estime danslemo<strong>de</strong>le(condition a <strong>la</strong> limite au <strong>la</strong>rge, cf section 4.4.4) par rapport aux mesures. D'autre part on observequ'au point <strong>de</strong>mesure<strong>de</strong>fevrier 2005 (g. 4.29), le mo<strong>de</strong>le ne reproduit pas bien <strong>la</strong> maree :les niveaux d'eau sont legerement <strong>de</strong>phases, et l'asymetrie ot/jusant du courant est beaucoupmoins marquee dans le mo<strong>de</strong>le, avec <strong>de</strong>s pics du courant <strong>de</strong> ot <strong>de</strong> 20 cm/s au lieu <strong>de</strong> 40 cm/s.Ceci peut ^etre attribue au fait que le point est situe proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote, dans une zone a fortgradient bathymetrique que <strong>la</strong> resolution du mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> 700m x 700m ne permet pas <strong>de</strong> restituercorrectement. Les cotes du fond h x et h y <strong>de</strong> cette maille dierent en eet <strong>de</strong> plus d'un metre.Sur les contraintes estimees avec le mo<strong>de</strong>le en 2005, on constate donc que l'eet du courant<strong>de</strong> maree est <strong>la</strong>rgement sous-estime, ce qui ne permet pas <strong>de</strong> retrouver les pics induits sur <strong>la</strong>contrainte <strong>de</strong> fond. En particulier, entre le 7 et le 11 fevrier, les pics <strong>de</strong> contraintes obtenues par<strong>la</strong> mesure sont <strong>de</strong> 0.2-0.25 N/m 2 , alors qu'avec le mo<strong>de</strong>le elles sont <strong>de</strong> 0.05-0.15 N/m 2 .Auvu<strong>de</strong> ce probleme, le signal <strong>de</strong> concentration massique mo<strong>de</strong>lise est donc d'amplitu<strong>de</strong> plus faible etd'allure assez dierente <strong>de</strong> celui mesure, mais <strong>la</strong> comparaison <strong>de</strong>s signaux a quand-m^eme apporte<strong>de</strong>s elements supplementaires pour <strong>la</strong> calibration du mo<strong>de</strong>le (en particulier, faible contraintecritique et faible constante d'erosion).Par ailleurs, une diculte importante dans cet exercice <strong>de</strong> calibration vient du fait quel'erodabilite <strong>de</strong>ssediments varie sans doute spatialement et que l'on ne prend pas en compte lesphenomenes <strong>de</strong> consolidation et <strong>de</strong> liquefaction <strong>de</strong>s sediments dans le mo<strong>de</strong>le. Les prelevementset les observations sur zone par plongeurs indiquent en eet une vase beaucoup plus molle aupoint <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> 2005 qu'au milieu du Mor-Bras (point 2004). Ceci pourrait ^etre attribue al'inuence <strong>de</strong>s houles, dont l'energie est ici concentree par eet <strong>de</strong> cap, et qui peuvent entretenirun etat non consoli<strong>de</strong> <strong>de</strong>svases, et peut-^etre m^eme provoquer <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong> liquefaction.Les signaux <strong>de</strong> concentration mesures en 2004 et 2005 montrent egalement une forte dynamiquetemporelle correlee, au fond, a <strong>la</strong>contrainte, elle-m^eme <strong>de</strong>pendante <strong>de</strong>s forcages hydrodynamiques(courant, houle et donc hauteur d'eau aussi). Ils semblent indiquer ainsi une forte199


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibiliteserodabilite locale, pouvant creer un stock disponible important <strong>de</strong>matiere sous forme <strong>de</strong> coucheturbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond, facilement remobilisable.Toutes ces observations nous ont donc amene, a diminuer <strong>la</strong> contrainte critique d'erosion (et<strong>de</strong> <strong>de</strong>pot) pour obtenir une bonne dynamique. La necessite d'une faible constante d'erosion parrapport aux dynamiques estuariennes s'est aussi conrme. Ici, avec une contrainte critique <strong>de</strong>0.1 Pa, un taux d'erosion <strong>de</strong> 5. 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 est retenu. Les resultats obtenus sont presentessur les gures 4.27b et 4.29b. Le taux d'erosion inue surtout sur l'ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s concentrations,puisqu'en l'augmentant a1.10 ;6 kg.m ;2 .s ;1 l'evolution du signal reste semb<strong>la</strong>ble, aun facteur d'echelle pres (gures 4.27c et 4.29c). On remarque cependant que le facteur 2 entreles <strong>de</strong>ux simu<strong>la</strong>tions n'est pas toujours retrouve, et ce<strong>la</strong> du fait d'une part d'advection dans lesignal. Les simu<strong>la</strong>tions ont eneetmontre que les remises en suspension dans <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine,plus au Nord <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> mesure, sont advectees vers le <strong>Sud</strong>, et peuvent perturber fortementle signal en surface si le ux d'erosion est trop important.La vitesse <strong>de</strong> chute inue egalement sur <strong>la</strong> part <strong>de</strong> matiere advectee, et donc sur les signaux<strong>de</strong> surface mais aussi sur les gradients surface-fond. Sa diminution a 0.08 mm/s (simu<strong>la</strong>tion 2bis)reduit les gradients verticaux, ce qui est assez satisfaisant pour<strong>la</strong>perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2004 (gure 4.27c).Cependant, ceci augmente <strong>la</strong> part d'advection en surface, particulierement en 2005 (gure 4.29c),ou les concentrations <strong>de</strong> surface sont alors superieures a celles au fond les 14 et 15 fevrier. Dansles mesures, ce phenomene est <strong>de</strong> moindre importance. L'augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute,accroit les gradients verticaux <strong>de</strong> concentration et reduit le <strong>de</strong>phasage surface/fond. Avec 0.3mm/s, <strong>la</strong> concentration au fond est augmentee d'un facteur 1.2 environ, alors qu'en surface lesconcentrations minimales sont presque <strong>de</strong>ux fois plus faibles (gures 4.28a et 4.30a).Enn, une simu<strong>la</strong>tion a ete faite en diminuant encore <strong>la</strong> tension critique d'erosion et en ajustantle ux d'erosion pour obtenir un bon ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s concentrations (gures 4.28cet 4.30c). Les signaux obtenus se rapprochent <strong>de</strong>s mesures pour les <strong>de</strong>ux perio<strong>de</strong>s, mais ils ontmontre une erosion un peu forte en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine sur les simu<strong>la</strong>tions longues, avec <strong>de</strong>s piegeages<strong>de</strong> particules trop importants a <strong>la</strong>c^ote.Finalement, <strong>la</strong> comparaison aux mesures <strong>de</strong> 2004 et 2005 a conduit a l'ajustement d'unenouvelle calibration du mo<strong>de</strong>le sedimentaire, avec un parametrage <strong>de</strong> reference (simu<strong>la</strong>tion n 2)qui permet d'obtenir <strong>de</strong>s signaux <strong>de</strong> concentration d'un bon ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur et coherents avecles forcages reproduits par le mo<strong>de</strong>le (gures 4.27b et 4.29b). Les tests <strong>de</strong> sensibilite ont montreque ce parametrage pourrait ^etre encore ane, d'autant plus que l'erodabilite <strong>de</strong>ssedimentsn'est pas i<strong>de</strong>ntique partout. De plus, <strong>la</strong> calibration n 2bis permet <strong>de</strong> mieux reproduire les panachesturbi<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s euves en diminuant <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute (0.08 mm/s contre 0.15 mm/s).Cette calibration n 2bis est donc aussi utilisee pour l'exploitation du mo<strong>de</strong>le, presentee dans lechapitre 5.200


4.6. Validation et sensibilite <strong>de</strong>s turbidites mo<strong>de</strong>lisees24octobre 2004H [m]22201812/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/1060U [cm/s]4020F J F012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10τ [N/m 2 ]0.40.30.20.1MESUREMODELE012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/1070a) MESURESF+3m60F+7mF+15m50M [mg/l]40302010012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10706050b) MODELE (simu 2 = ref. ) :τ = 0.1 N/m 2cWs min = 0.15 mm/sE0 = 5. 10 −7F+15mF+7mF+3mM [mg/l]40302010012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10706050c) MODELE :τ c= 0.1 N/m 2Wsmin = 0.15 mm/sE0 = 1. 10 −6F+15mF+7mF+3mM [mg/l]40302010012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10Fig. 4.27 : Octobre 2004 - Comparaison mo<strong>de</strong>le (bleu)/ mesures (noir) : hauteurs d'eau, courant horizonta<strong>la</strong>u fond et tension sur le fond - Concentrations massiques a Fond+3m, Fond+7m et Fond+15m : a)Mesures ADCP. b) Mo<strong>de</strong>le MARS simu<strong>la</strong>tion 2 <strong>de</strong> reference ( c = 0:1 N/m 2 , W min = 0:15 mm/s,E 0 =5: 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 ). c) Mo<strong>de</strong>le MARS (E 0 =1: 10 ;6 kg.m ;2 .s ;1 ).201


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilites706050a) MODELE :τ = 0.1 N/m 2cWs min = 0.3 mm/sE0 = 1. 10 −6F+15mF+7mF+3mM [mg/l]40302010012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10706050b) MODELE (simu 2bis) :τ c= 0.1 N/m 2Ws min = 0.08 mm/sE0 = 5. 10 −7F+15mF+7mF+3mM [mg/l]40302010012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10M [mg/l]706050403020c) MODELE :Ws = 0.15 mm/sτc=0.07 N/m 2E0= 2.1 10 −7F+15mF+7mF+3m10012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10 23/10Fig. 4.28 : Octobre 2004 - Mo<strong>de</strong>le MARS, concentrations massiques a Fond+3m, Fond+7m et Fond+15mpour trois parametrisations dierentes :a) c =0:1 N/m 2 , W min =0:3 mm/s, E 0 =1: 10 ;6 kg.m ;2 .s ;1b) c =0:1 N/m 2 , W min =0:08 mm/s, E 0 =5: 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 (simu 2bis)c) c =0:07 N/m 2 , W min =0:15 mm/s, E 0 =3: 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 .202


4.6. Validation et sensibilite <strong>de</strong>s turbidites mo<strong>de</strong>liseesH [m]24222018Fevrier 20051604/02 05/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/02 19/0260U [cm/s]4020004/02 05/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/02 19/02τ [N/m 2 ]0.40.2MESUREMODELE004/02 05/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/02 19/02100a) MESURESM [mg/l]8060F+3mF+7mF+13m4020004/02 05/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/02 19/02M [mg/l]100806040b) MODELE (simu 2 = ref.) :τ c= 0.1 N/m 2Ws min = 0.15 mm/sE0=5. 10 −7F+15mF+7mF+3m20M [mg/l]004/02 05/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/02 19/02100806040c) MODELE :τ = 0.1 N/m 2cWs min = 0.15 mm/sE0=1. 10 −6F+15mF+7mF+3m20004/02 05/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/02 19/02Fig. 4.29 : Fevrier 2005 - Comparaison mo<strong>de</strong>le (bleu)/ mesures (noir) : hauteurs d'eau, courant horizonta<strong>la</strong>u fond et tension sur le fond - Concentrations massiques a Fond+3m, Fond+7m et Fond+15m : a)Mesures ADCP b) Mo<strong>de</strong>le MARS simu<strong>la</strong>tion 2 <strong>de</strong> reference ( c = 0:1 N/m 2 , W min = 0:15 mm/s,E 0 =5: 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 )c)Mo<strong>de</strong>le MARS (E 0 =1: 10 ;6 kg.m ;2 .s ;1 ).203


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesM [mg/l]100806040a) MODELE :τ = 0.1 N/m 2cWs min = 0.3 mm/sE0 = 1. 10 −6F+15mF+7mF+3m20M [mg/l]004/02 05/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/02 19/02100806040b) MODELE (simu 2bis)τ c= 0.1N/m 2Ws min = 0.08 mm/sE0 = 5. 10 −7F+15mF+7mF+3m20004/02 05/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/02 19/02M [mg/l]100806040c) MODELE :Ws = 0.15 mm/sτ c= 0.07 N/m 2E0= 2.1 10 −7F+15mF+7mF+3m20004/02 05/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/02 19/02Fig. 4.30 : Fevrier 2005 - Mo<strong>de</strong>le MARS, concentrations massiques a Fond+3m, Fond+7m et Fond+15mpour trois parametrisations dierentes :a) c =0:1 N/m 2 , W min =0:3 mm/s, E 0 =1: 10 ;6 kg.m ;2 .s ;1b) c =0:1 N/m 2 , W min =0:08 mm/s, E 0 =5: 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 (simu 2bis)c) c =0:07 N/m 2 , W min =0:15 mm/s, E 0 =3: 10 ;7 kg.m ;2 .s ;1 .204


4.7. Conclusion du chapitre4.7 Conclusion du chapitreLe mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire MARS-3D et le mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vagues SWAN ont ete imp<strong>la</strong>ntessur le domaine <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> an d'etudier et reproduire les variabilites spatio-temporelles <strong>de</strong>sturbidites dans cette zone. Une conguration <strong>de</strong> type realiste a ete mise en p<strong>la</strong>ce pour chacun<strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>les, sur un m^eme mail<strong>la</strong>ge irregulier, rane dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine a 700m<strong>de</strong>resolution. Le forcage par <strong>la</strong> maree du mo<strong>de</strong>le MARS-3D est assure a <strong>la</strong> limite ouverte par leselevations <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre calculees avec un mo<strong>de</strong>le MARS-2D <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> emprise. Leforcage par le vent provient dumo<strong>de</strong>le ARPEGE (Meteo-France). Le mo<strong>de</strong>le SWAN, congureen instationnaire, est force a <strong>la</strong> limite ouverte par une serie <strong>de</strong> spectres complets provenant dumo<strong>de</strong>le WW3 (Ardhuin, SHOM) et prend en compte les variations <strong>de</strong> hauteur d'eau et <strong>de</strong>s courants,calcules par le mo<strong>de</strong>le MARS. Le mo<strong>de</strong>le SWAN a ete vali<strong>de</strong> etcalibre avec les mesuresADCP <strong>de</strong> houle dans le Mor-Bras <strong>de</strong> 2004 et les bouees CETMEF <strong>de</strong> Yeu et St-Nazaire. La dissipationpar friction sur le fond a eteaugmentee pour ameliorer les resultats a <strong>la</strong>c^ote, en prenantune rugosite <strong>de</strong>0.3maulieu<strong>de</strong><strong>la</strong>valeur par <strong>de</strong>faut <strong>de</strong> 0.05 m. Quelques evenements <strong>de</strong> houlessont surestimes (20/10/2004) mais les erreurs moyennes sont plut^ot faibles (NRMSE 12%).La maree a ete comparee au mo<strong>de</strong>le CST France (SHOM) en plusieurs points, quelques<strong>de</strong>phasages appara^ssent en morte-eau mais les resultats sont dans l'ensemble bons, les erreursetant <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> <strong>la</strong> precision du mo<strong>de</strong>le. La comparaison <strong>de</strong>s courants du mo<strong>de</strong>le MARS avecles mesures ADCP a montre que <strong>la</strong> fermeture turbulente <strong>de</strong> Gaspar (1990) ameliorait sensiblementles resultats, a condition d'ajuster le nombre <strong>de</strong> Prantl maximal, en contr^o<strong>la</strong>nt egalementles structures hydrologiques induites (par rapport aux mesures). Un nombre <strong>de</strong> Prantl maximal<strong>de</strong> 5 permet d'obtenir <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> courant et <strong>de</strong>s structures thermohalines tres satisfaisantes.Le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire est cependant legerement tropetendu dans le Mor-Bras en octobre 2004par rapport aux mesures, induisant une stratication plus forte qui intensie le courant en surface.Les resultats <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions sans vent ouavec une masse d'eau homogene ont eneetmisen evi<strong>de</strong>nce une forte sensibilite <strong>de</strong>s courants aux conditions hydrologiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse d'eau,ainsi qu'au vent, tous ces processus etant fortement couples entre eux et contr^oles par <strong>la</strong> fermetureturbulente dans le mo<strong>de</strong>le. Du fait du nombre reduit <strong>de</strong> 8 niveaux verticaux du mo<strong>de</strong>le,cette sensibilite est peut-^etre ampliee, et <strong>de</strong>s tests restent a faire pour le <strong>de</strong>terminer.Le mo<strong>de</strong>le MARS-3D a ete initialise avec un fond sedimentaire quasi-realiste, a partir <strong>de</strong>sprincipaux facies dans <strong>la</strong> zone, chaque maille pouvant comporter un me<strong>la</strong>nge <strong>de</strong>s trois variablesconsi<strong>de</strong>rees : vase, sable n et sable moyen, chacune etant dierenciees uniquement par leurvitesse <strong>de</strong> chute. Par souci <strong>de</strong> simplication une seule c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> particules nes (<strong>de</strong> vase) estdonc consi<strong>de</strong>ree dans le mo<strong>de</strong>le et le tassement <strong>de</strong>ssediments n'est pas pris en compte.La parametrisation <strong>de</strong>s processus sedimentaires est faite <strong>de</strong> facon simple, sans consi<strong>de</strong>rer lesprocessus propres aux me<strong>la</strong>nges sables/vases. Les contraintes sur le fond sont estimees a partir<strong>de</strong>s parametres <strong>de</strong> houles calcules par SWAN, et <strong>de</strong>s courants calcules par MARS.L'incertitu<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> rugosite du fond et <strong>la</strong> confrontation <strong>de</strong>s resultats aux mesures ADCP<strong>de</strong> 2004 et 2005 (calibrees en concentration) a conduit a <strong>de</strong>ux parametrisations dierentes <strong>de</strong>sprocessus sedimentaires, avec une echelle <strong>de</strong> rugosite z 0 =0:1 mm pour <strong>la</strong> premiere et z 0 =0:033mm pour <strong>la</strong> secon<strong>de</strong>. La diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> rugosite a pour eet d'augmenter <strong>la</strong> part re<strong>la</strong>tive ducourant par rapport aux houles sur les remises en suspension. La secon<strong>de</strong> calibration resulted'un compromis pour reproduire au mieux les <strong>de</strong>ux series <strong>de</strong> mesures. Le point <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong>2005 est apparu ^etre situe troppres <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote par rapport a <strong>la</strong>resolution du mo<strong>de</strong>le, qui induitune sous-estimation <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> ot et donc <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte sur le fond et <strong>de</strong>s concentrations.205


Chapitre 4. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : mise en p<strong>la</strong>ce,validation et sensibilitesCependant, <strong>la</strong> calibration <strong>de</strong> reference obtenue (simu<strong>la</strong>tion n 2) permet d'obtenir <strong>de</strong>s signaux<strong>de</strong> concentration d'un bon ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur et coherents avec les forcages reproduits parle mo<strong>de</strong>le : remises en suspension, me<strong>la</strong>nge par <strong>la</strong> vive-eau, stratication bloquant les concentrationsdans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond. Une part d'advection dans les signaux a aussi ete i<strong>de</strong>ntiee commevenant <strong>de</strong>s petits fonds <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine plus au Nord, que les houles peuvent remettreen suspension et qui sont ensuite advectees par les courants. Le r^ole <strong>de</strong> me<strong>la</strong>nge du vent aetei<strong>de</strong>ntie par son inuence sur <strong>la</strong> position <strong>de</strong>s panaches salins, et leur etat <strong>de</strong> stratication. Lesresultats <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions ont en eet montre une forte sensibilite <strong>de</strong>s turbidites a <strong>la</strong> structurehydrologique, en plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssique sensibilite au parametrage sedimentaire.Les tests <strong>de</strong> sensibilite ontmontre que cette calibration n 2(W s min=0.15 mm/s) pouvait^etre encore anee, d'autant plus que <strong>la</strong> tentative <strong>de</strong> calibration unique sur toute <strong>la</strong> zone aechoue (les taux d'erosion en Loire ont ete augmentes pour maintenir un bouchon vaseux). Enparticulier, les panaches turbi<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s euves sont mieux reproduits en diminuant <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong>chute et <strong>la</strong> calibration n 2bis (W s min=0.08 mm/s) est donc aussi utilisee pour l'exploitation dumo<strong>de</strong>le, presentee dans le chapitre 5.206


Chapitre 5Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : ResultatsSommaire5.1 Introduction ................................. 2095.2 Propagation et generation <strong>de</strong>s vaguessurledomaine......... 2125.3 Schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion . . ......................... 2175.3.1 Circu<strong>la</strong>tion residuelle <strong>de</strong> maree .......................2175.3.2 Courants <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite .............................2175.3.3 Circu<strong>la</strong>tions residuelles liees au vent ....................2215.3.4 Courants residuels : comparaison aux mesures ADCP au point xe dansle Mor-Bras. .................................2275.3.5 Conclusion ..................................2325.4 Inuence <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong>s courants sur les structures sedimentaires2355.4.1 Tensions <strong>de</strong> fond maximales.........................2355.4.2 Structure <strong>de</strong>s <strong>de</strong>p^ots.............................2355.4.3 Concentrations maximales en surface et au fond .............2375.4.4 Dynamique <strong>de</strong>s matieres en suspension au point xe ...........2395.5 Evolution <strong>de</strong>s turbidites sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'Octobre 2004 a Fevrier 20052425.5.1 Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s turbidites au cours d'un episo<strong>de</strong> <strong>de</strong> temp^ete 2425.5.2 Turbidites <strong>de</strong> surface : comparaison aux images satellites ........2445.5.3 Analyse <strong>de</strong>s turbidites moyennes et <strong>de</strong>s masses en suspension . . . . . . 2475.5.4 Estimation <strong>de</strong>s ux sedimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2525.6 Conclusion du chapitre . . ......................... 256207


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats208


5.1. Introduction5.1 IntroductionLe chapitre prece<strong>de</strong>nt amisenevi<strong>de</strong>nce <strong>la</strong> sensibilite <strong>de</strong>s turbidites, generees principalementpar les houles, aux processus physiques regissant le transport <strong>de</strong>s particules dans <strong>la</strong> zone <strong>Bretagne</strong><strong>Sud</strong>:<strong>la</strong>maree, le vent et les apports uviaux conditionnent <strong>la</strong> structure hydrologique dont<strong>de</strong>pend fortement <strong>la</strong>repartition <strong>de</strong>s turbidites dans <strong>la</strong> colonne d'eau. Dans ce chapitre, ons'interesse a <strong>la</strong>repartition spatiale dans toute <strong>la</strong> zone <strong>de</strong>s turbidites et aux dierentes conditions<strong>de</strong> forcages les generant. La variabilite aleatoire <strong>de</strong>s forcages et <strong>la</strong> complexite <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>tionsfont supposer l'absence <strong>de</strong> situations stationnaires en termes <strong>de</strong> turbidites en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, cequi a motive lechoix <strong>de</strong> realiser <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions quasi-realistes et non schematiques.Des simu<strong>la</strong>tions du mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> vagues SWAN et du mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire MARS-3Dont donc ete realisees sur plusieurs mois pour tenter <strong>de</strong> reproduire <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s turbiditesdans <strong>la</strong> zone. Les resultats obtenus sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'octobre 2004 a fevrier 2005 sont ici presentes,elles incluent les <strong>de</strong>ux perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mesures ADCP dans le Mor-Bras.Ces simu<strong>la</strong>tions quasi-realistes s'appuient sur <strong>la</strong> prise en compte <strong>de</strong> forcages <strong>de</strong> houle, vent,<strong>de</strong>bit <strong>de</strong>s euves et maree, tres variables, dont lesseries temporelles sont presentees sur <strong>la</strong>gure 5.3. Cette gure est egalement reproduite sur un encart mobile pour faciliter l'analyse <strong>de</strong>sresultats presentes dans ce chapitre. Une breve presentation <strong>de</strong>s series temporelles <strong>de</strong>s forcagesest faite ci-<strong>de</strong>ssous.La propagation <strong>de</strong>s houles dans <strong>la</strong> zone est <strong>de</strong>crite a partir <strong>de</strong>s resultats <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tion SWANdans <strong>la</strong> section 5.2. Les schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tions sont ensuite etudies avec le mo<strong>de</strong>le MARS :circu<strong>la</strong>tion residuelle <strong>de</strong> maree, courants <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite et circu<strong>la</strong>tions liees au vent (section 5.3.3).Celles-ci sont comparees aux mesures ADCP acquises dans le Mor-Bras (section 5.3.4).Les turbidites simulees par le mo<strong>de</strong>le sont etudiees avec <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> calibration du mo<strong>de</strong>le(cf chapitre 4, tableau 4.5 : echelle <strong>de</strong> rugosite z 0 =0.033 mm, contrainte critique ce = 0:1N/m 2 , vitesse <strong>de</strong> chute minimale <strong>de</strong> 0.15 mm/s), correspondante a <strong>la</strong>simu<strong>la</strong>tion n 2, et avec savariante (simu<strong>la</strong>tion n 2bis) pour <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute minimale est <strong>de</strong> 0.08 mm/s). Uneautre simu<strong>la</strong>tion a ete realisee a partir <strong>de</strong> celle-ci, <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion n 2ter, qui est <strong>la</strong> m^eme que <strong>la</strong>2bis mais sans le forcage par les vagues.L'inuence <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong>s courants sur les structures sedimentaires (repartition <strong>de</strong>s <strong>de</strong>p^ots,turbidites) est etudiee dans <strong>la</strong> section 5.4. En termes <strong>de</strong> <strong>de</strong>p^ots sedimentaires, <strong>de</strong>ux simu<strong>la</strong>tionsschematiques ont aussi ete realisees, elles sont precisees dans <strong>la</strong> section 5.4.2.L'evolution <strong>de</strong>s turbidites sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> simulee (octobre 2004 a fevrier 2005) est analyseedans <strong>la</strong> section 5.5 : evolution au cours d'un episo<strong>de</strong> <strong>de</strong> temp^ete dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine, turbidites <strong>de</strong> surface comparees aux images satellites et turbidites moyennes par secteursbathymetriques. Les masses en suspension par secteurs sont aussi presentees. Enn, lesux sedimentaires en plusieurs sections du domaine ont ete estimes sur toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong>.Presentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> serie temporelle <strong>de</strong>s forcages d'Octobre 2004 a Fevrier 2005La serie temporelle <strong>de</strong>s forcages <strong>de</strong> maree, vent et houles, consi<strong>de</strong>res pour les simu<strong>la</strong>tionsd'octobre 2004 a fevrier 2005 est presentee sur <strong>la</strong> gure 5.3. En <strong>de</strong>but <strong>de</strong> perio<strong>de</strong>, le <strong>de</strong>bit <strong>de</strong> <strong>la</strong>Loire est faible, <strong>de</strong> 400-500 m 3 /s jusqu'a n<strong>de</strong>cembre 2004. Un evenement un peu plus fort quele <strong>de</strong>bit moyen est observe du4au15novembre, <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 1000-1200 m 3 /s. A partir du 20<strong>de</strong>cembre, un <strong>de</strong>bit <strong>de</strong> 1000 m 3 /s se maintient jusqu'a <strong>la</strong> n, avec une petite crue <strong>de</strong> 2000 m 3 /sn janvier 2005. Le <strong>de</strong>bit <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 20-40 m 3 /s en <strong>de</strong>but <strong>de</strong> perio<strong>de</strong> puis <strong>de</strong>50-60 m 3 /s avec un pic a 80m 3 /s n janvier.Dans les conditions <strong>de</strong> vent <strong>de</strong>cetteperio<strong>de</strong> hivernale, on retrouve lesschemas type <strong>de</strong>coups <strong>de</strong> vent tournant du secteur S au secteur NW, associes aux perturbations atmospheriques(par exemple : 13-16 octobre, 23-26 <strong>de</strong>cembre). Les vents <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 8 m/s (force 5) viennent209


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultatsessentiellement <strong>de</strong>s secteurs SW et W-NW (gure 5.1b). Plusieurs evenements <strong>de</strong> fort vent <strong>de</strong>secteur NE ont aussi lieu (mi-novembre, <strong>de</strong>but <strong>de</strong>cembre, n fevrier). Les vents <strong>de</strong> secteur Nor<strong>de</strong>t Est sont engeneral d'intensite plus faible. La serie simulee est ainsi bien representative <strong>de</strong><strong>la</strong>climatologie <strong>de</strong>s vents presentees dans <strong>la</strong> section 3.1.2 (gure 3.4). C'est aussi <strong>la</strong> chronologie et<strong>la</strong> duree <strong>de</strong>s evenements qui va conditionner les circu<strong>la</strong>tions dans <strong>la</strong> zone.Les houles les plus fortes sontengeneral associees aux coups <strong>de</strong> vent <strong>de</strong> secteur Ouest. Au sud<strong>de</strong> Belle-Ile, elles sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 4-6 m <strong>de</strong> hauteur signicative, 6-8 s <strong>de</strong> perio<strong>de</strong> moyenne etviennent essentiellement du NW-W pendant cette perio<strong>de</strong> (gure 5.2a), ce qui est representatif<strong>de</strong> <strong>la</strong> climatologie au <strong>la</strong>rge (section 3.1.3). En octobre, <strong>de</strong>s houles <strong>de</strong> SW sont observees pendantune dizaine <strong>de</strong> jours, avec <strong>de</strong>s forts vents <strong>de</strong> S-SW. La perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mi-<strong>de</strong>cembre a n janvier estparticulierement energetique, avec <strong>de</strong>s fortes houles quasi-permanentes (<strong>de</strong> hauteur et perio<strong>de</strong>elevees) et <strong>la</strong> succession <strong>de</strong> plusieurs perturbations atmospheriques. Par vent <strong>de</strong> secteur NWa NE, les houles sont <strong>de</strong> plus faible hauteur et plus courte perio<strong>de</strong>, <strong>la</strong> longueur du fetch etantreduite. Des vagues <strong>de</strong> N-NE sontgenerees par un vent <strong>de</strong> secteur N-NE persistant plusieurs joursn janvier. La geometrie du domaine <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> et <strong>la</strong> refraction <strong>de</strong>s houles a l'approche <strong>de</strong> <strong>la</strong>c^ote font que les houles au centre du Mor-Bras viennent preferentiellement du SW (gure 5.2b).La propagation <strong>de</strong>s houles sur <strong>la</strong> zone d'etu<strong>de</strong> est presentee dans <strong>la</strong> section suivante.0200150W > 8 m/s020015010010050502709027090180a)180b)Fig. 5.1 : Roses <strong>de</strong> <strong>la</strong> provenance <strong>de</strong>s vents (ARPEGE) vus par le mo<strong>de</strong>le au centre du Mor-Bras d'octobre2004 a fevrier 2005. a) serie complete. b) vents <strong>de</strong> vitesse > 8 m/s.01000010008006004002008006004002002709027090180180a)b)Fig. 5.2 : Roses <strong>de</strong> <strong>la</strong> provenance <strong>de</strong>s houles calculees par SWAN d'octobre 2004afevrier 2005 a) houlesau <strong>la</strong>rge (<strong>Sud</strong> <strong>de</strong> Belle-Ile) b) houles au centre duMor-Bras.210


5.1. Introduction8Série temporelle <strong>de</strong>s forçages <strong>de</strong> marée, débits <strong>de</strong>s fleuves, vent et houles 10/2004−02/200564210/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/025 m/s10/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/020.40.30.20.1642Hs (m)010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02105Tmoy (s)Vent (m/s)010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Tension vent (N/m 2 )ζ (m)2500200015001000500010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02010080604020Debit LOIRE (m 3 /s)Debit VILAINE (m 3 /s)1 m (<strong>Sud</strong> Belle−Ile)Houle (m)10/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02cote (Centre Mor−Bras))<strong>la</strong>rge (<strong>Sud</strong> Belle−Ile)<strong>la</strong>rge (<strong>Sud</strong> Belle−Ile)cote (Centre Mor−Bras))010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/022004 / 2005L’élévation <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre ζ est calculée au centre du Mor−bras. Le vecteur vent (centre Mor−Bras), est issu du modèle ARPEGE. Il est dirigé vers où le vent souffle. Le vecteur houle (<strong>Sud</strong> Belle−Ile) est orienté dans le sens <strong>de</strong> propagation.Fig. 5.3 : Series temporelles <strong>de</strong>s forcages <strong>de</strong> maree, <strong>de</strong>bits <strong>de</strong>s euves, vent et houles du 10/10/2004 au22/02/2005.211


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats5.2 Propagation et generation <strong>de</strong>s vagues sur le domaineLes simu<strong>la</strong>tions du mo<strong>de</strong>le SWAN ontete faites en instationnaire sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'Ao^ut 2004a Mars 2005, en prenant en compte les variations <strong>de</strong> hauteur d'eau et <strong>de</strong> courant et en forcanta <strong>la</strong> limite ouverte avec <strong>de</strong>s spectres complets (en frequence et direction) issus du mo<strong>de</strong>le WW3(cf chapitre 4).Les gures 5.4 a 5.8 illustrent <strong>la</strong>facon dont se propagent les houles <strong>de</strong> dierents secteurssur le domaine <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> (hauteurs signicatives et inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s houles) :{ houles <strong>de</strong> Nord-Ouest (gure 5.4){ houles d'Ouest (gure 5.5){ houles <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Ouest (gure 5.6){ houles <strong>de</strong> <strong>Sud</strong> (vagues generees par un vent <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>) (gure 5.7){vagues generees par un vent <strong>de</strong> NE (gure 5.8)Les vitesses orbitales au fond generees par les houles sontegalementpresentees sur les gures,elles permettent d'estimer le frottement induit sur le fond. Ces situations sont extraites a <strong>de</strong>smoments precis <strong>de</strong> <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion SWAN realisee en instationnaire, les conditions a <strong>la</strong> limite nesont donc pas forcement uniformes ni le forcage par le vent. Cependant, il faut aussi remarquerque <strong>la</strong> conguration du p<strong>la</strong>teau, avec <strong>de</strong>s fonds peu profonds a l'Est, genere <strong>de</strong>s variationslongitudinales <strong>de</strong>s caracteristiques <strong>de</strong>s houles a <strong>la</strong> limite. Ceci est visible sur toutes les gures.La propagation <strong>de</strong>s houles dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong>pend en eet essentiellement <strong>de</strong> <strong>la</strong> conguration<strong>de</strong> <strong>la</strong> bathymetrie, induisant unphenomene <strong>de</strong> refraction, faisant s'orienter les houles dans <strong>la</strong>direction du gradient bathymetrique. De plus, l'energie <strong>de</strong>s houles diminue dans les baies alorsqu'elle est concentree au niveau <strong>de</strong>s caps.L'attenuation <strong>de</strong>s houles du <strong>la</strong>rge vers<strong>la</strong>c^ote est c<strong>la</strong>irement visible (diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteuret <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong>), <strong>de</strong> m^eme que le r^ole d'abri du Mor-Bras. La gure 5.9 montre egalement <strong>la</strong>plus faible variabilite <strong>de</strong>sperio<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s hauteurs signicatives dans le Mor-Bras par rapport acelles du <strong>la</strong>rge. Les vagues <strong>de</strong> hauteur inferieure a 1mpeuvent avoir <strong>de</strong>s perio<strong>de</strong>s assez longues(perio<strong>de</strong>s moyennes ici <strong>de</strong> 2 a 5 s), ce sont les houles du <strong>la</strong>rge qui atteignent <strong>la</strong> baie (l'orientationpasse <strong>de</strong> Ouest/Nord-Ouest a <strong>Sud</strong>-Ouest par refraction). Notons que <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> moyenne estinferieure a celle du pic (non representee ici). Une re<strong>la</strong>tion quasi-lineaire est observee entre <strong>la</strong>hauteur signicative au <strong>la</strong>rge et celle au centreduMor-Bras.L'eet <strong>de</strong>s houles sur le fond cro^t cependant du <strong>la</strong>rge vers <strong>la</strong> c^ote, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> diminution<strong>de</strong>s hauteurs d'eau. Le frottement au fond est maximal le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> c^otiere exposee auxhoules du <strong>la</strong>rge. Les p<strong>la</strong>teaux rocheux et les pointes rocheuses sont <strong>de</strong>s zones tres fortementenergetiques, et c'est pourquoi aucun sediment ne s'y <strong>de</strong>pose.Les houles provenant du secteur <strong>Sud</strong>-Ouest a Ouest sont les plus energetiques sur le domaine,et en particulier dans le Mor-Bras, et jusqu'en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, ou les vitesses orbitales au fondinduites sont superieures a 25 cm/s. La baie <strong>de</strong> Quiberon peut egalement ^etre touchee par lesvagues <strong>de</strong> S-SE generees par le vent. C'est dans ces zones peu profon<strong>de</strong>s ou les sediments nscohesifs se trouvent, que l'action <strong>de</strong>s vagues est susceptible <strong>de</strong> jouer un r^ole particulierementimportant dans <strong>la</strong> generation <strong>de</strong>s turbidites. La baie <strong>de</strong> Bourgneuf, qui comporte egalement <strong>de</strong>ssediments vaseux, est plut^ot bien protegee, sauf dans <strong>la</strong> partie Nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie, ou les vitessesorbitales peuvent atteindre 20 cm/s par houles d'Ouest et <strong>Sud</strong>-Ouest au <strong>la</strong>rge. De plus, l'embouchure<strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire est particulierement expose etlesvagues agissent c<strong>la</strong>irement dans l'estuaireexterne.212


5.2. Propagation et generation <strong>de</strong>s vagues sur le domaineFig. 5.4 : Simu<strong>la</strong>tion SWAN-Houles<strong>de</strong>Nord-Ouest au <strong>la</strong>rge - Hauteur signicative (m) et vitessesorbitales au fond (cm/s).Fig. 5.5 : Simu<strong>la</strong>tion SWAN - Houles d'Ouest au <strong>la</strong>rge - Hauteur signicative (m) et vitesses orbitalesau fond (cm/s).Fig. 5.6 : Simu<strong>la</strong>tion SWAN - Houles <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Ouest au <strong>la</strong>rge - Hauteur signicative (m) et vitessesorbitales au fond (cm/s).213


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : ResultatsFig. 5.7 : Simu<strong>la</strong>tion SWAN - Houles et vagues <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>, generee par un vent <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Est.Fig. 5.8 : Simu<strong>la</strong>tion SWAN - Mer <strong>de</strong> vent generee par un vent <strong>de</strong> Nord-Est.214


5.2. Propagation et generation <strong>de</strong>s vagues sur le domaine12<strong>Sud</strong> Belle−Ile12Centre Mor−Bras101088Tmoy (s)6Tmoy (s)6442200 1 2 3 4 5 6 7 8Hs (m)00 1 2 3 4 5 6 7 8Hs (m)a)b)12<strong>Sud</strong> Belle−Ile12Centre Mor−Bras101088Tmoy (s)6Tmoy (s)6442200 50 100 150 200 250 300 350Provenance (<strong>de</strong>g.)12c)00 50 100 150 200 250 300 350Provenance (<strong>de</strong>g.)4d)103.5Tmoy (s) − Centre Mor−bras8642Hs (m) − Centre Mor−bras32.521.510.500 2 4 6 8 10 12Tmoy (s) − <strong>Sud</strong> Belle−Ilee)00 1 2 3 4 5 6 7 8Hs (m) − <strong>Sud</strong> Belle−Ilef)Fig. 5.9 : Simu<strong>la</strong>tion SWAN en instationnaire sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> 08/2004-03/2005. a) Perio<strong>de</strong> moyenne enfonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur signicative, au sud <strong>de</strong> Belle-Ile. b) i<strong>de</strong>m, au centre du Mor-Bras. c) Perio<strong>de</strong>moyenne en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> provenance <strong>de</strong>s houles, au sud <strong>de</strong> Belle-Ile. d) i<strong>de</strong>m, au centredu Mor-Bras. e) Perio<strong>de</strong> moyenne au centre du Mor-Bras en fonction <strong>de</strong> celle au <strong>Sud</strong> <strong>de</strong> Belle-Ile. f)Hauteur signicativeaucentre du Mor-Bras en fonction <strong>de</strong> celle au <strong>Sud</strong> <strong>de</strong> Belle-Ile.215


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : ResultatsLes resultats du mo<strong>de</strong>le sont tres sensibles au forcage par le vent qui genere <strong>de</strong>s vagues surle domaine, ce<strong>la</strong> est particulierement visible par vent <strong>de</strong>NE,ou <strong>de</strong>s vagues <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2 m <strong>de</strong>hauteur sont generees au <strong>la</strong>rge par un vent <strong>de</strong> NE <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10 m/s pendant 3 jours (gure 5.8).L'inuence du courant <strong>de</strong>maree sur les houles est faible dans <strong>la</strong> zone, mais les variations <strong>de</strong>hauteur d'eau liees a <strong>la</strong>maree (marnage <strong>de</strong> 4 a 5 m sur le domaine) ne sont pasnegligeablesdans les zones peu profon<strong>de</strong>s (gure 5.10).47.6STA/5m13s270−PMUbot (cm/s)8047.672STA/5m13s270−BMUbot (cm/s)807247.564 47.56447.45647.448564847.340 47.34047.23247.224322447.116 47.11647−3 −2.5 −28047−3 −2.5 −280a)b)Fig. 5.10 : Simu<strong>la</strong>tion SWAN en stationnaire, sans vent - Vitesses orbitales au fond generees par unehoule au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> hauteur signicative 5m et perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic 13s. a) a Pleine mer b) a Basse mer. Maree<strong>de</strong> vive-eau (coecient 92).216


5.3. Schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion5.3 Schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tionLes lieux cites ici sont situes sur <strong>la</strong> carte 3.1 dans le chapitre 3.5.3.1 Circu<strong>la</strong>tion residuelle <strong>de</strong> mareeLes courants residuels lies a <strong>la</strong>maree ont ete calcules en faisant une simu<strong>la</strong>tion sans vent etsans apports par les euves, avec une masse d'eau homogene. Les resultats ont ete traites avecun ltre <strong>de</strong> Demerliac (1973), specialement adapte au ltrage <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree.Les vitesses residuelles sont importantes aux abords <strong>de</strong>s ^les et dans les passages, alors qu'ellessont tres faibles dans le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone (gure 5.11). Elles peuvent ^etre superieures a 15 cm/slocalement envive-eau (ici coecient 100). Autour <strong>de</strong>s ^les <strong>de</strong> Glenan, <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est anticyclonique,<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 8 cm/s. Dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine (gure 5.12), <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion residuelle<strong>de</strong> maree apparait complexe, tourbillonnaire, contrainte par les p<strong>la</strong>teaux rocheux et les acci<strong>de</strong>ntsbathymetriques. Une circu<strong>la</strong>tion anticyclonique appara^t c<strong>la</strong>irement autour <strong>de</strong> Belle-Ile,l'Ile d'Yeu et Noirmoutier. En baie <strong>de</strong> Quiberon, elle est cyclonique, alors qu'en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine,elle est anticyclonique. Un important ux sortant <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Bourgneuf est observe au passage<strong>de</strong> fromentine, entre Noirmoutier et <strong>la</strong> c^ote. On retrouve cesm^emes structures en surface et aufond, avec <strong>de</strong>s vitesses moins fortes au fond du fait du frottement. Ces resultats sont en accordavec ceux trouves par Lazure et Salomon (1991a) (section 3.1.1).5.3.2 Courants <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsiteUne simu<strong>la</strong>tion sans vent (et sans echanges <strong>de</strong> chaleur air-mer) a ete realisee, pour mettre enevi<strong>de</strong>nce les courants <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite generes par les panaches uviaux et les circu<strong>la</strong>tions associees.Les resultats ont ete ltres <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree par un ltre <strong>de</strong> Demerliac. Sur le mois simule (25/09-25/10/2004), et le mois prece<strong>de</strong>nt, le <strong>de</strong>bit <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire est faible et presque constant, <strong>de</strong> l'ordre<strong>de</strong> 300-400 m 3 /s. Or, on observe <strong>de</strong>but octobre une forte stratication haline a l'embouchure <strong>de</strong><strong>la</strong> Loire, avec un panache du euve s'ecou<strong>la</strong>nt en surface vers le Nord-Ouest jusqu'en baie <strong>de</strong>Vi<strong>la</strong>ine (gure 5.13b). Du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> force <strong>de</strong> Coriolis, il longe en eet <strong>la</strong> c^ote et peut atteindreregulierement <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Quiberon. Ici, l'expansion du panache n'est donc pas liee aunevenement<strong>de</strong> crue, mais est favorisee par <strong>la</strong> stratication que permettent les faibles coecients <strong>de</strong> maree.Durant <strong>la</strong>vive-eau <strong>de</strong>s jours prece<strong>de</strong>nts (n septembre), le panacheesteneetme<strong>la</strong>nge al'embouchure et l'isohaline <strong>de</strong> 30 psu ne <strong>de</strong>passe pas <strong>la</strong> ligne Pointe <strong>de</strong> Chemoulin-Pointe St-Gildas, en surface comme au fond (gure 5.13a). Les vitesses residuelles sont donc ici inuenceespar <strong>la</strong> maree, mais on peut observer une intensication par les courants <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite, notammentdans le Mor-Bras ou les courants sont diriges vers <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Quiberon. De plus, entre Belle-Ileet Noirmoutier, une lentille d'eau <strong>de</strong>ssalee est associee a une divergence <strong>de</strong>s vitesses. En regimestationnaire, <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion autour <strong>de</strong> ces lentilles s'ajusterait dans le sens anticyclonique par <strong>la</strong>force <strong>de</strong> Coriolis, mais <strong>la</strong> situation instationnaire ne le permet pas ici. Un tourbillon cycloniqueest observe plus a l'Ouest.Debut octobre (gure 5.13b), le panache <strong>de</strong>ssale <strong>de</strong><strong>la</strong>Loiregenere <strong>de</strong>s vitesses a l'embouchure,superieures a 15 cm/s en surface et atteignant 10 cm/s au fond, ou elles sont dirigeesvers l'amont. C'est ce processus qui entretient lebouchon vaseux <strong>de</strong> l'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, situeplus en amont pourun<strong>de</strong>bit <strong>de</strong> 400 m 3 /s. A l'exterieur, les vitesses induites par l'ecoulementdu panache sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 10 cm/s en surface jusqu'a <strong>la</strong>pointe du Castelli. On observeegalement au fond, <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong> 5 cm/s entre le p<strong>la</strong>teau <strong>de</strong> Gueran<strong>de</strong> et <strong>la</strong> c^ote. Le panache<strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine s'ecoule le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote Nord, generant <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong> 6 cm/s en surface et 3cm/s au fond dirigees vers l'estuaire.La vive-eau suivante (mi-octobre) provoque un me<strong>la</strong>nge <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse d'eau a l'embouchure <strong>de</strong>217


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : ResultatsFig. 5.11 : Mo<strong>de</strong>le MARS (sans vent, masse d'eau homogene) : courants residuels <strong>de</strong> maree (cm/s) ensurface et au fond, calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac, autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree <strong>de</strong> vive-eau <strong>de</strong> coecient 100du 16/10/2004.218


5.3. Schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tionFig. 5.12 : Mo<strong>de</strong>le MARS (sans vent, masse d'eau homogene) : courants residuels <strong>de</strong> maree (cm/s) ensurface et au fond, calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac, autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree <strong>de</strong> vive-eau <strong>de</strong> coecient 100du 16/10/2004. Secteur Loire-Vi<strong>la</strong>ine219


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats<strong>la</strong> Loire, rompant le panache au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> La Baule, et iso<strong>la</strong>nt encore ici une lentilled'eau <strong>de</strong>ssalee a <strong>la</strong>pointe du Croisic. Ces lentilles seraient ainsi constituees selon un rythmevive-eau/morte-eau (tous les 15 jours). Leur exportation vers le <strong>la</strong>rge est ensuite <strong>de</strong>pendante <strong>de</strong>svents. Puil<strong>la</strong>t et al. (2006) ont en eet montre quelesvents <strong>de</strong> NW, generant <strong>de</strong>s upwellings,favorisaient ce processus, par l'apport d'eau <strong>marine</strong> a <strong>la</strong>c^ote.Les courants residuels calcules ici integrent egalement une part liee a <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion gran<strong>de</strong>echelle (induite par les courants <strong>de</strong> pente), <strong>la</strong> condition a <strong>la</strong> limite en elevation ayantete calculeeavec un mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> p<strong>la</strong>teau prenant en compte le forcage par le vent. On observe en eet surcette gure, un courant residuel au <strong>la</strong>rge, au sud du domaine, <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 10 cm/s au fond quivient <strong>de</strong> <strong>la</strong> condition limite et dont on ne peut pas dire s'il est realiste ou pas. En surface, cettecircu<strong>la</strong>tion a <strong>la</strong> limite semble inuencer les structures tourbillonnaires apparaissant au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong>zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine.a) b)Fig. 5.13 : Mo<strong>de</strong>le MARS (sans vent) : distributions en surface (haut) et au fond (bas) <strong>de</strong>s courantsresiduels (cm/s) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite (psu), calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac. a) 29/09/2004 (vive-eau) b)07/10/2004 (morte-eau).220


5.3. Schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion5.3.3 Circu<strong>la</strong>tions residuelles liees au ventL'analyse <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions, ltrees <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree (Demerliac 1973), a mis en evi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>scircu<strong>la</strong>tions liees au vent qui inuent sur <strong>la</strong> position <strong>de</strong>s panaches et <strong>la</strong> structure hydrologique,mais qui peuvent egalement ^etre perturbees par les courants <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite. Les gures suivantespresentent pour dierentes conditions <strong>de</strong> vent, les distributions en surface (premiere couchesigma) et au fond (<strong>de</strong>rniere couche sigma) <strong>de</strong>s vecteurs vitesses, superposes aux champs <strong>de</strong>salinite.En surface, <strong>la</strong> coupe etant faite au premier niveau sigma, les vitesses representees au <strong>la</strong>rgesont situees a une profon<strong>de</strong>ur plus importante qu'a <strong>la</strong>c^ote car cette profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> <strong>la</strong>hauteur d'eau (5% <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur d'eau ici). Or, au <strong>la</strong>rge, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation <strong>de</strong> <strong>la</strong> spiraled'Ekman par le vent, les vecteurs vitesses s'orientent, vers <strong>la</strong> droite du vent, avec un angle <strong>de</strong>45 en surface, augmentant en <strong>de</strong>scendant dans <strong>la</strong> colonne d'eau. La representation a un niveauxe sigma induit donc un biais sur <strong>la</strong> visualisation <strong>de</strong>s directions. A <strong>la</strong> c^ote, le courant <strong>de</strong> surfaces'oriente generalement dans le sens du vent du fait <strong>de</strong>s faibles profon<strong>de</strong>urs. Par tres faiblesprofon<strong>de</strong>urs, les couches limites <strong>de</strong> surface et <strong>de</strong> fond sont en eet confondues et les vitesses sontorientees plut^ot dans le sens du vent.Les conditions <strong>de</strong> vent etudiees ici resultent <strong>de</strong> l'analyse <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'octobre2004 a fevrier 2005, et sont plut^ot representatives <strong>de</strong> conditions hivernales.Vent <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Ouest (gure 5.14)Le vent <strong>de</strong> secteur <strong>Sud</strong>-Ouest est souvent <strong>de</strong> forte intensite et peut durer plusieurs jours (3-5jours). Il genere <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> surface vers le Nord-Est a <strong>la</strong>c^ote, alors qu'au <strong>la</strong>rge ils sontdiriges vers le <strong>Sud</strong>-Est, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> formation <strong>de</strong> <strong>la</strong> spirale d'Ekman. Par vent <strong>de</strong>plus<strong>de</strong>15m/s, etabli sur plus <strong>de</strong> trois jours, les vitesses <strong>de</strong>passent les 12 cm/s en surface (29/10/2004, nonpresente ici). En janvier 2005, l'ecoulement <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite lie aux panaches intensie les courants a<strong>la</strong>c^ote vers l'Ouest (gure 5.14b). En baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, on constate l'apparition d'un fort courant <strong>de</strong>retour au fond, <strong>de</strong> presque 10 cm/s, qui joue un reel r^ole <strong>de</strong> vidange au centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie, induitpar l'accumu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s eaux au fond <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie. Il cree une veine d'eau <strong>de</strong>ssalee, et s'oriente versBelle-Ile a <strong>la</strong> sortie du Mor-Bras. On peut remarquer que ce courant <strong>de</strong> retour est tres localise ets'etend sur presque toute <strong>la</strong> colonne d'eau, modiant l'ecoulement en surface. Les vitesses sonten eet fortement ralenties a son aplomb, et m^eme inversees localement par rapport au vent.Ces phenomenes sont typiques <strong>de</strong>s bassins fermes soumis a l'action du vent, ou secreent <strong>de</strong>scircu<strong>la</strong>tions 2D resultantes <strong>de</strong> l'equilibre entre <strong>la</strong> force creee par <strong>la</strong> pente <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre etcelle liee a <strong>la</strong> tension <strong>de</strong> vent. Par faible profon<strong>de</strong>ur, cette <strong>de</strong>rniere est plus forte et domine lesgradients <strong>de</strong> pression, creant un courant dans le sens du vent, alors qu'en zone plus profon<strong>de</strong>, legradient <strong>de</strong> pression domine et induit un courant dans le sens inverse du vent (Csanady 1982Pous 2005).En baie <strong>de</strong> Bourgneuf, les eaux accumulees au nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie plongent etcreent une circu<strong>la</strong>tion<strong>de</strong> retour au fond, dirigee vers le passage <strong>de</strong> Fromentine, et contournant l'Ile <strong>de</strong> Noirmoutiera l'exterieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie. Notons, qu'autour du 8/01/2005, <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Bourgneuf estparticulierement <strong>de</strong>ssalee. Ce<strong>la</strong> est lie a l'apport <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire ayant eu lieu n <strong>de</strong>cembrepar <strong>de</strong>s vents <strong>de</strong> NW, concomitants a<strong>de</strong>s<strong>de</strong>bits<strong>de</strong>1000m3/s(alorsque<strong>la</strong>maree est <strong>de</strong> vive-eau,le panache s'etend quand-m^eme vers le <strong>la</strong>rge).221


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultatsa) b)Fig. 5.14 : Mo<strong>de</strong>le MARS : distributions en surface (haut) et au fond (bas) <strong>de</strong>s courants residuels (cm/s)et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite (psu), calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac. a) 24/10/2004 vent <strong>de</strong> SW > 10 m/s, <strong>de</strong>bitmoyen, maree moyenne. b) 08/01/2005 vent <strong>de</strong> SW > 15 m/s, crue, maree moyenne.Vent <strong>de</strong> secteur Ouest (gure 5.15)Les vents <strong>de</strong> secteur Ouest sont les vents dominants <strong>de</strong> <strong>la</strong> r<strong>egion</strong>. Au passage d'une perturbationatmospherique (<strong>de</strong>pressionnaire) sur <strong>la</strong> <strong>Bretagne</strong>, les vents tournent du <strong>Sud</strong>-Ouest auNord-Ouest en passant par l'Ouest. La circu<strong>la</strong>tion mise en evi<strong>de</strong>nce ici resulte donc d'une chronologietype <strong>de</strong>s vents sur quelques jours pour les evenements choisis (le passage <strong>de</strong> perturbationssur <strong>la</strong> <strong>Bretagne</strong> peut en eet parfois se faire en quelques heures).Le courant s'oriente en surface vers l'Est-<strong>Sud</strong>-Est, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rive d'Ekman et <strong>de</strong> <strong>la</strong> conguration<strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote qui contraint <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion vers le <strong>Sud</strong> dans l'Est du domaine. Les courantsau fond sont donc d'autant plus diriges vers le <strong>Sud</strong>.222


5.3. Schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tionEn baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, une circu<strong>la</strong>tion d'Ouest en Est s'etablit, en longeant <strong>la</strong>c^ote (<strong>de</strong> <strong>la</strong> baie<strong>de</strong> Quiberon a <strong>la</strong> pointe du Croisic), presque barotrope entre <strong>la</strong> c^ote Nord et l'isobathe <strong>de</strong>s 20 m.Dans le coureau <strong>de</strong> Belle-Ile, le courant est barotrope dirige vers le <strong>Sud</strong>-Est. Au fond il contourneHoedic et tend a penetrer dans le Mor-bras. En baie <strong>de</strong> Bourgneuf, les eaux entrent en surfaceet sortent au fond.a) b)Fig. 5.15 : Mo<strong>de</strong>le MARS : distributions en surface (haut) et au fond (bas) <strong>de</strong>s courants residuels (cm/s)et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite (psu), calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac. a) 17/12/2004 vent SW-W-NW >10m/s, maree<strong>de</strong> VE, <strong>de</strong>bit moyen. b) 18/01/2005 vent SW-W-NW >15m/s, maree <strong>de</strong>ME,perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue.223


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : ResultatsVent <strong>de</strong> Nord-Ouest (gure 5.16)En cette saison, le vent <strong>de</strong> Nord-Ouest apparait souvent en n <strong>de</strong> perturbation, pouvantdurer quelques jours. Fin janvier 2005, par exemple, un vent <strong>de</strong> secteur NW <strong>de</strong> 15 m/s perdurependant plus <strong>de</strong> trois jours, mais diminue d'intensite progressivement, jusqu'a 5 m/s. En cetteperio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue, les panaches sont entraines vers le <strong>Sud</strong>-Est, celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire penetre <strong>la</strong>rgementen Baie <strong>de</strong> Bourgneuf. A l'Est <strong>de</strong> l'Ile d'Hoedic, le courant <strong>de</strong> compensation au fond, apparulors du coup <strong>de</strong> vent d'ouest, se maintient, remontant jusqu'au p<strong>la</strong>teau <strong>de</strong> La Recherche. Dans<strong>la</strong> partie interne <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, toute <strong>la</strong> masse d'eau se dirige vers l'Est, et sort entre l'IleDumet et <strong>la</strong> pointe du Castelli. En baie <strong>de</strong> Bourgneuf, <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est toujours entrante ensurface et sortante au fond, par le Nord et par le passage <strong>de</strong> Fromentine.a) b)Fig. 5.16 : Mo<strong>de</strong>le MARS : distributions en surface (haut) et au fond (bas) <strong>de</strong>s courants residuels (cm/s)et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite (psu), calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac. a) 17/10/2004 vent <strong>de</strong> NW > 5 m/s, maree <strong>de</strong>VE, <strong>de</strong>bit moyen. b) 22/01/2005 vent <strong>de</strong> NW 15 a 5 m/s, maree <strong>de</strong>ME,perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue.224


5.3. Schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tionVent <strong>de</strong> Nord-Est (gure 5.17)En hiver, les vents <strong>de</strong> NE sont generalement moins forts que les coups <strong>de</strong> vent d'ouest, maisils peuvent quand-m^eme ^etre <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 10 m/s et durer plusieurs jours. Ils ont donc uneforte inuence sur l'exportation <strong>de</strong>s panaches uviaux vers le <strong>la</strong>rge. Les courants residuels sontalors fortement associes aux courants <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite. Debut novembre en particulier, le panache <strong>de</strong><strong>la</strong> Loire est <strong>de</strong>colle <strong>de</strong><strong>la</strong>c^ote, et s'etend vers le <strong>la</strong>rge, mais <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion induite dans <strong>la</strong> zoneest surtout due aux gradients <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite. Le vent est faible et <strong>la</strong> maree <strong>de</strong> morte-eau favorisel'etalement dupanache.Autour du 15/11/2004 par contre, le vent est <strong>de</strong> 9 m/s pendant plusieurs jours, il etire lepanache vers le <strong>la</strong>rge mais <strong>la</strong> maree <strong>de</strong> vive-eau limite son extension.a) b)Fig. 5.17 : Mo<strong>de</strong>le MARS : distributions en surface (haut) et au fond (bas) <strong>de</strong>s courants residuels (cm/s)et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite (psu), calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac. a) 08/11/2004 vent <strong>de</strong> NE faible, < 5 m/s,maree <strong>de</strong> ME et crue. b) 15/11/2004 vent <strong>de</strong> NE 9 m/s, maree <strong>de</strong> VE et crue.225


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : ResultatsVent <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Est (gure 5.18)Le vent <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Est n'est pas tres courant en cette saison et souvent <strong>de</strong> faible intensite, maisil favorise l'entree du panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine et intensie le courant <strong>de</strong> surface<strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite.Un episo<strong>de</strong> d'un peu plus <strong>de</strong> 5 m/s est observe les 13-15/01/2005, en perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue. Unecircu<strong>la</strong>tion vers l'Ouest s'etablit en surface, intensiant l'apport d'eau <strong>de</strong>ssalee du panache <strong>de</strong><strong>la</strong> Loire jusqu'en baie <strong>de</strong> Quiberon (salinite <strong>de</strong> 29.5 psu a l'extremite <strong>de</strong> <strong>la</strong> presqu'^le <strong>de</strong> Ruys).Un courant <strong>de</strong> retour au fond apparait en baie <strong>de</strong> Quiberon, dirige vers <strong>la</strong> Teignouse et l'^led'Hoedic.Fig. 5.18 : Mo<strong>de</strong>le MARS : distributions en surface (haut) et au fond (bas) <strong>de</strong>s courants residuels (cm/s)et <strong>de</strong> <strong>la</strong> salinite (psu), calcules par ltrage <strong>de</strong> Demerliac. 15/01/2005 vent <strong>de</strong> SE 5 m/s, perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue.226


5.3. Schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion5.3.4 Courants residuels : comparaison aux mesures ADCP au point xedans le Mor-Bras.Les mesures <strong>de</strong> courant faites parADCP en 2003, 2004 et 2005, dans leMor-Bras, ont ete ltrees <strong>de</strong> <strong>la</strong> mareeavec un ltre <strong>de</strong> Demerliac (1973),apres avoir ete moyennees sur uneheure (moyenne mobile). La simu<strong>la</strong>tionavec le mo<strong>de</strong>le n'a pas ete faitepour <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2003, mais l'analyse<strong>de</strong>s mesures a mis en evi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>sevenements type, qui permettent <strong>de</strong>conrmer (en partie car ce<strong>la</strong> reste unemesure au point xe) les circu<strong>la</strong>tionstype etudiees avec le mo<strong>de</strong>le dans <strong>la</strong>section prece<strong>de</strong>nte.36’30’24’47 o N18.00’12’6’15’Belle−IleQuiberon50403 o WGolfe du MorbihanVi<strong>la</strong>ine10Ile Dumet2003ox2004 xo Pointe du Castelli20200530St−Nazaire45’ 30’ 15’LoireFig. 5.19 : Position <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges ADCP <strong>de</strong> 2003, 2004et 2005 dans le Mor-Bras.2 o WPerio<strong>de</strong> <strong>de</strong> Mars a Juin 2003Les mesures <strong>de</strong> courant realisees avec l'ADP NORTEK <strong>de</strong> mars a juin 2003 sont presenteessur <strong>la</strong> gure 5.20. On observe que les courants residuels sont tres souvent <strong>de</strong>couples entre <strong>la</strong> surfaceet le fond. Ce<strong>la</strong> est favorise par <strong>la</strong> stratication thermohaline <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse d'eau et montreune dynamique complexe <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion dans <strong>la</strong> zone, fortement inuencee par le vent, et <strong>la</strong>geometrie du Mor-Bras. Aux eets du vent, s'ajoute bien-s^ur celui <strong>de</strong>s gradients <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite liesaux panaches <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine.Durant cette perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'annee, les vents dominants sont <strong>de</strong> secteur NW, les dierents evenementssont reperes en haut sur <strong>la</strong> gure 5.21, avec les series temporelles du vent et <strong>de</strong>s courants residuelsa 4et14mdufond.Malgre <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> variabilite, il appara^t que les courants residuels au fond portent principalementvers le NE et l'W-NW, alors qu'en surface, les directions associees sont SEetNW.Ilsemble en eet que les vents <strong>de</strong> secteur NW a NE induisent <strong>de</strong>s courants en surface vers le SEa SWetgenerent un contre courant au fond vers le NE, qui peut <strong>de</strong>passer les 10 cm/s (autour<strong>de</strong>s 4/04, 19/04, 7/05 et 27/05). Cette direction est coherente avec <strong>la</strong> geometrie du domaine,le remplissage <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> vi<strong>la</strong>ine se faisant alors par le fond dans <strong>la</strong> direction du gradientbathymetrique. De Nadail<strong>la</strong>c et al. (1986) ont aussi mis en evi<strong>de</strong>nce une circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> ce typeen Baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine par vent <strong>de</strong> NE, a partir <strong>de</strong> mesures au point xe. D'autre part, les coups<strong>de</strong> vent <strong>de</strong> S-SW (autour <strong>de</strong>s 28/04, 18/05 et 5/06), induisent ici une circu<strong>la</strong>tion plus barotropedirigee vers l'W-NW, donc vers <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Quiberon, qui s'inverse par le sud <strong>de</strong>s que le ventretourne au secteur N-NW. Le caractere plus barotrope est aussi favorise par le fait que <strong>la</strong> massed'eau est homogeneiseeparlecoup<strong>de</strong>vent. De Nadail<strong>la</strong>c et al. (1986) indiquent a l'ouest <strong>de</strong>l'Ile Dumet un ux entrant en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, par vent <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Ouest, que l'on n'observe pasau point du mouil<strong>la</strong>ge ADCP, situe un peu plus au <strong>Sud</strong>-Ouest <strong>de</strong> l'Ile. De plus, le passage duvent <strong>de</strong>NWa SW induit une rotation du courant residuel <strong>de</strong> fond <strong>de</strong> NE a W-NW par le nord,alors qu'en surface, c'est par le sud que le courant tourne <strong>de</strong> SE a W-NW.Un evenement particulier est a noter <strong>de</strong>but mai, avec un courant dirige vers le <strong>Sud</strong>-<strong>Sud</strong>-Estsur presque toute <strong>la</strong> colonne d'eau, alors que le vent est lui-m^eme <strong>de</strong> secteur <strong>Sud</strong>-<strong>Sud</strong>-Ouestpendant ces cinq jours. Le courant juste sous <strong>la</strong> surface, est quand-m^eme oriente vers le Nord(gure 5.20). Ce scenario a ete observe danslesresultats du mo<strong>de</strong>le, montrant que par vent fort227


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats<strong>de</strong> SW durant plusieurs jours, se met en p<strong>la</strong>ce un courant <strong>de</strong>retouraucentre <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie dirigedans le sens inverse du vent. Ce resultat est ainsi conrme par <strong>la</strong> mesure.Le tableau suivant recapitule les directions type du courant residuel lie auvent observees aupoint <strong>de</strong> mesure :Vent <strong>de</strong> secteur : NE NW SE S-SW S-SW longCourant F+14m : SW SE NW W-NW S-SECourant F+4m: NE NE N W S-SETab. 5.1 : MODYCOT 2003 - Orientation <strong>de</strong>s courants residuels en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> provenance du vent.Perio<strong>de</strong> d'octobre 2004Les mesures d'octobre 2004 ont ete faitesavec un ADCP RDI 1200 kHz. Elles couvrent uncycle <strong>de</strong> vive-eau/morte-eau (gure 5.23). Le ltrage <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree avec un ltre <strong>de</strong> Demerliac(1973) met en evi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>ux evenements typiques qui ont <strong>de</strong>ja ete observes en 2003. Le 14octobre un courant residuel <strong>de</strong> 7 cm/s vers le SE en surface est genere par un coup <strong>de</strong> vent <strong>de</strong>W-NW <strong>de</strong> 10-15 m/s, alors qu'un courant <strong>de</strong> retour vers l'E-NE <strong>de</strong> 5 cm/s apparait au fond lejour suivant (gure 5.24). En n <strong>de</strong> perio<strong>de</strong>, le vent passe au SE et induit un courant residuelvers le NW sur plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitie <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau, <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 9 cm/s en surface.Les courants residuels issus <strong>de</strong> <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> reference du mo<strong>de</strong>le MARS, sont presentespour cette perio<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> gure 5.26. Le mo<strong>de</strong>le reproduit les fortes variabilites <strong>de</strong>s courantsresiduels entre <strong>la</strong> surface et le fond. Le coup <strong>de</strong> vent <strong>de</strong>NW(vent issu du mo<strong>de</strong>le ARPEGE) alieu un peu plus tard que dans les mesures (semaphore a Belle-Ile) et suit une perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> vent<strong>de</strong> SW et W un peu plus intense qu'observee. On retrouve en surface un courant vers le SE, <strong>de</strong>6 cm/s. Au fond, il reste oriente vers le N-NW (3 cm/s). Le vent <strong>de</strong> SE <strong>de</strong>s 19-20 octobre induit<strong>de</strong>s courants residuels <strong>de</strong> 8 cm/s en surface, vers le NW, et au fond, vers l'W-SW. Les ecartsmo<strong>de</strong>le/mesure peuvent ^etre expliques par <strong>de</strong>s durees <strong>de</strong>s episo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vent dierentes et par <strong>de</strong>smasses d'eau dierentes. On a vu en eet prece<strong>de</strong>mment que <strong>la</strong> stratication haline etait plusforte dans le mo<strong>de</strong>le.228


5.3. Schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion20151052015105INTENSITE (cm/s)DIRECTION (<strong>de</strong>g.)ADP NORTEK 500 kHz − Courant filtre (cm/s)026/03 31/03 05/04 10/04 15/04 20/04 25/04 30/04 05/05 10/05 15/05 20/05 25/05 30/05 04/06 09/06 14/06026/03 31/03 05/04 10/04 15/04 20/04 25/04 30/04 05/05 10/05 15/05 20/05 25/05 30/05 04/06 09/06 14/0612108642036031527022518013590450Fig. 5.20 : MODYCOT 2003 - ADP NORTEK 500 kHz - Serie temporelle du courant ltre <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree(cm/s) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond : vitesse (cm/s) et direction (<strong>de</strong>gres).Vent Belle−Ile (m/s)S−SW−SNE NW−N E−NE NE S NW−N NW S SW NW NW5 m/sNWSW26/03 31/03 05/04 10/04 15/04 20/04 25/04 30/04 05/05 10/05 15/05 20/05 25/05 30/05 04/06 09/06 14/06Courant filtre (cm/s) F+14m5 cm/s26/03 31/03 05/04 10/04 15/04 20/04 25/04 30/04 05/05 10/05 15/05 20/05 25/05 30/05 04/06 09/06 14/06Courant filtre (cm/s) F+4m5 cm/s26/03 31/03 05/04 10/04 15/04 20/04 25/04 30/04 05/05 10/05 15/05 20/05 25/05 30/05 04/06 09/06 14/06date (2003)Fig. 5.21 : MODYCOT 2003 - Series temporelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse du vent (m/s) a Belle-Ile et du courantltre <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree a 14meta4mdufond.Les evenements type sont reperes en haut par les directions<strong>de</strong> provenance du vent : vent <strong>de</strong> secteur NE (vert), NW (rouge), S et SW (noir).229


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : ResultatsVitesse du vent [m/s] (Belle−Ile)5 m/s12/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10Fig. 5.22 : OPTIC-PCAF 2004 - Vent mesure a Belle-Ile (direction vers ou il soue).hauteur /fond (m)hauteur /fond (m)2015105OPTIC−PCAF 2004 − ADCP 1200 kHz − Courant (cm/s)012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/102015105Courant residuel (cm/s)012/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/1048423630241812601210.597.564.531.50Fig. 5.23 : OPTIC-PCAF 2004 - ADCP RDI 1200kHz - Evolution temporelle du courant horizontal(cm.s ;1 ) instantane (a) et residuel (b) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond.Courant residuel (cm/s)Surface1 cm/s12/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10Fond1 cm/s12/10 13/10 14/10 15/10 16/10 17/10 18/10 19/10 20/10 21/10 22/10Fig. 5.24 : OPTIC-PCAF 2004 - ADCP RDI 1200kHz - Vecteurs vitesses du courant horizontal residue<strong>la</strong> F+13m et a F+3m, en fonction du temps (cm.s ;1 )230


5.3. Schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tionVitesse du vent (m/s)5 m/s10/10 12/10 14/10 16/10 18/10 20/10 22/10 24/10 26/102004Fig. 5.25 : Simu<strong>la</strong>tion MARS - Vent ARPEGE dans le Mor-Bras 10/2004 (direction vers ou il soue).courant résiduel (cm/s)−1−3−5−7prof (m)−9−11−13−15−17−195 cm/s−2110/10 12/10 14/10 16/10 18/10 20/10 22/10 24/10 26/10Fig. 5.26 : Simu<strong>la</strong>tion MARS - Evolution temporelle du courant residuel a dierentes profon<strong>de</strong>urs enoctobre 2004.231


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : ResultatsPerio<strong>de</strong> <strong>de</strong> Fevrier 2005Les mesures <strong>de</strong> fevrier 2005 ontete acquises au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> <strong>la</strong> pointe du Castelli, avec un ADCPRDI 1200 kHz. Le passage entre l'Ile Dumet et <strong>la</strong> c^ote induit une intensication <strong>de</strong>s courants<strong>de</strong> maree dans cette zone, avec <strong>de</strong>s vitesses au fond pouvant <strong>de</strong>passer 50 cm/s en vive-eau. Uncourant residuel vers le NW <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 16 cm/s est observe en milieu <strong>de</strong> colonne d'eau, generepar un coup <strong>de</strong> vent <strong>de</strong> SE. La forte asymetrie ot/jusant du courant instantanne <strong>la</strong>isse penserque ce courant residuel est aussi liee a <strong>la</strong>maree, d'autant plus que son orientation correspond a<strong>la</strong> residuelle <strong>de</strong> maree d'apres le mo<strong>de</strong>le (section 5.2.1). A partir du 12 fevrier, le vent passe auSW puis W et NW, le courant residuel <strong>de</strong> surface est tres intense, <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 15 cm/s, dirigevers le SW et correle aux phases <strong>de</strong> jusant intensiees dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface. Au fond, lecourant residuel est oriente vers le Nord (N-NW et N-NE), <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 7 cm/s, et tourne versle SE en n <strong>de</strong> perio<strong>de</strong>.Avec le mo<strong>de</strong>le MARS, on retrouve <strong>la</strong>m^eme chronologie en surface et au fond, avec <strong>de</strong>svitesses un peu trop faibles au fond (gure 5.31).5.3.5 ConclusionL'analyse <strong>de</strong>s cinq mois <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong>s courants residuels 3D a permis <strong>de</strong> <strong>de</strong>crire lescaracteristiques <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tions types associees a <strong>de</strong>sregimes <strong>de</strong> vent distincts. Ces circu<strong>la</strong>tionsinuencent le<strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s panaches mais <strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt egalement elles-m^emes <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure hydrologique.Les concordances quasi-aleatoires <strong>de</strong> <strong>de</strong>bit et <strong>de</strong> maree font donc aussi fortementuctuer ces circu<strong>la</strong>tions.La comparaison aux mesures ADCP au point xe au centre du Mor-Bras, a permis <strong>de</strong>conrmer <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>tions mises en evi<strong>de</strong>nce par le mo<strong>de</strong>le. La tres forte sensibilite auvent (dynamique tres rapi<strong>de</strong>) peut faire cro^tre les ecarts entre mo<strong>de</strong>le et mesures, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong>non exactitu<strong>de</strong> du forcage vent danslemo<strong>de</strong>le. La nesse <strong>de</strong>s structures hydrodynamiques dans<strong>la</strong> zone est aussi <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle <strong>la</strong> comparaison mo<strong>de</strong>le/ADCP <strong>de</strong>s turbidites au pointxe, peut ^etre <strong>de</strong>licate. Cependant, en termes <strong>de</strong> ux moyens, les circu<strong>la</strong>tions reproduites par lemo<strong>de</strong>le etant vali<strong>de</strong>es, les transports <strong>de</strong> matiere semblent pouvoir ^etre estimes.232


5.3. Schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tionVitesse du vent [m/s] (Belle−Ile)5 m/s05/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/022005Fig. 5.27 : Vitesse du vent mesure a Belle-Ile (direction vers ou il soue).hauteur /fond (m)hauteur /fond (m)2015105OPTIC 2005 − ADCP 1200 kHz − Courant (cm/s)005/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/022015105a)b)Courant résiduel (cm/s)005/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/0264564840322416801614121086420Fig. 5.28 : OPTIC 2005 - ADCP RDI 1200kHz - Evolution temporelle du courant horizontal (cm.s ;1 )instantane (a) et residuel (b) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond.courant résiduel (cm/s)Surface1 cm/s05/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/02Fond1 cm/s05/02 06/02 07/02 08/02 09/02 10/02 11/02 12/02 13/02 14/02 15/02 16/02 17/02 18/02Fig. 5.29 : OPTIC 2005 - ADCP RDI 1200kHz - Vecteurs vitesses du courant horizontal residuel aF+13m et a F+3m, en fonction du temps (cm.s ;1 ).233


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats5 m/sVitesse du vent (m/s)26/01 28/01 30/01 01/02 03/02 05/02 07/02 09/02 11/02 13/02 15/02 17/02 19/02 21/02 23/022005Fig. 5.30 : Simu<strong>la</strong>tion MARS - Vent ARPEGE dans le Mor-Bras 02/2005 (direction vers ou il soue).courant résiduel (cm/s)−1−3−5−7prof (m)−9−11−13−15−17−195 cm/s−2126/01 28/01 30/01 01/02 03/02 05/02 07/02 09/02 11/02 13/02 15/02 17/02 19/02 21/02 23/02Fig. 5.31 : Simu<strong>la</strong>tion MARS - Evolution temporelle du courant residuel a dierentes profon<strong>de</strong>urs enfevrier 2005.234


5.4. Inuence <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong>s courants sur les structures sedimentaires5.4 Inuence <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong>s courants sur les structures sedimentaires5.4.1 Tensions <strong>de</strong> fond maximalesL'inuence respective <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong>s courants a d'abord ete consi<strong>de</strong>ree en termes <strong>de</strong>contraintes exercees sur le fond, generant les remises en suspension. Les tensions sur le fondmaximales induites par les houles et les courants (cf section 4.3.6 pour le calcul <strong>de</strong>s contraintesdans le mo<strong>de</strong>le) ont ete evaluees en tout point du domaine sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> du 10 au 22 octobre2004, au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion 2bis (z 0 =0.033 mm). Pendant cette perio<strong>de</strong>, <strong>de</strong>ux evenements <strong>de</strong>houles sont observes (14 et 21/10), venant duSWau<strong>la</strong>rge,avec <strong>de</strong>s hauteurs <strong>de</strong> houle <strong>de</strong> 2 mdans le Mor-Bras. Les resultats sont cartographies sur les gure 5.32a et b (zoom dans le secteurLoire-Vi<strong>la</strong>ine). Les tensions maximales ont egalement ete evaluees au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tionsans houle (2ter), pendant <strong>la</strong>m^eme perio<strong>de</strong>, incluant une maree <strong>de</strong> vive-eau <strong>de</strong> coecient 100(gures 5.32c et 5.32d).L'eet <strong>de</strong>s houles est visible sur toute <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> c^otiere, alors que <strong>la</strong> maree a un eet treslocalise, souvent <strong>la</strong>ou il n'y a pas <strong>de</strong> sediment (passage <strong>de</strong> <strong>la</strong> Teignouse, entree du golfe duMorbihan, Pointe <strong>de</strong> Penmarch), mais aussi dans <strong>de</strong>s zones plus interessantes pour les turbidites,comme en baie <strong>de</strong> Bourgneuf et dans l'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire (St-Nazaire).Au cours <strong>de</strong> cette perio<strong>de</strong> les tensions <strong>de</strong> fond maximales (houles+courants) sont superieuresa 1.3 Pa localement, a <strong>la</strong>c^ote, autour <strong>de</strong>s ^les (Glenan, Groix, Belle-Ile) et sur les p<strong>la</strong>teauxrocheux (p<strong>la</strong>teaux <strong>de</strong> Gueran<strong>de</strong> et du Four a l'entree du Mor-Bras, p<strong>la</strong>teau <strong>de</strong>s Boeufs a l'Ouest<strong>de</strong> l'^le <strong>de</strong> Noirmoutier, p<strong>la</strong>teau <strong>de</strong>s Birvi<strong>de</strong>aux entre Belle-Ile et l'Ile <strong>de</strong> Groix).Dans le Mor-Bras, les houles induisent <strong>de</strong>s contraintes fortes autour <strong>de</strong>s ^les, et a <strong>la</strong>c^ote(>1.3 Pa), mais egalement en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, ou elles sont superieures a 0.75 Pa. A l'embouchure<strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, les contraintes sont dum^eme ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur, doub<strong>la</strong>nt localement sur lesappointements rocheux. La houle augmente legerement les contraintes a l'entree <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong>Bourgneuf, mais c'est surtout <strong>la</strong> maree qui les genere ici (> 0:7 Pa).5.4.2 Structure <strong>de</strong>s <strong>de</strong>p^otsL'excercice suivant aete realise avec une simu<strong>la</strong>tion specique completement in<strong>de</strong>pendante<strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions quasi-realistes faites sur 2004-2005. Il a pour but d'etudier l'inuence <strong>de</strong>s courants<strong>de</strong> maree et <strong>de</strong>s houles sur les <strong>de</strong>p^ots <strong>de</strong>s matieres en suspension.A partir d'un fond sans aucun sediment(epaisseur nulle initialement), <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion a consisteen l'initialisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau, en tout point du domaine, par une m^eme quantite <strong>de</strong>matieres en suspension par unite <strong>de</strong> surface, <strong>de</strong> 10 kg/m 2 . Une seule c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> particules estconsi<strong>de</strong>ree avec une vitesse constante <strong>de</strong> 0.1 mm/s et seul le forcage par <strong>la</strong> maree est pris encompte (ni vent, ni houle, ni euves). Les particules <strong>de</strong>cantent etsont advectees par les courants<strong>de</strong> maree. Les <strong>de</strong>p^ots obtenus au bout d'une quinzaine <strong>de</strong> jours (gure 5.33) montrent unerepartition fortement liee aux contraintes <strong>de</strong> maree dans <strong>la</strong> zone (gure 5.32c) : le <strong>de</strong>p^ot a lieu<strong>la</strong> ou les vitesses sont faibles, c'est a dire dans le Mor-Bras, en baie <strong>de</strong> Bourgneuf, au <strong>Sud</strong>-Est<strong>de</strong> l'Ile d'Yeu, entre Quiberon et les ^les <strong>de</strong> Glenan, <strong>de</strong>vant Concarneau et au sud du domaineen limite <strong>de</strong> <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> vasiere.Ces secteurs sont eet les endroits principaux ou setrouvent lessediments ns cohesifs en<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>. Le r^ole <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree sur le transport et les zones privilegiees <strong>de</strong> <strong>de</strong>p^ots est ainsimis en evi<strong>de</strong>nce.La simu<strong>la</strong>tion prece<strong>de</strong>nteaete poursuivie en ajoutantunforcage permanent <strong>de</strong> petites houles<strong>de</strong> hauteur signicative 2metperio<strong>de</strong> <strong>de</strong> pic 8 s venant alternativement <strong>de</strong> l'Ouest et du Nord-Ouest (changement toutes les 24 heures). Ces caracteristiques <strong>de</strong> houles sont observees presque235


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : ResultatsTension <strong>de</strong> fond MAX (N.m −2 )1.4Tension <strong>de</strong> fond MAX (N.m −2 )1.41.2645’1.1230’1.120.9830’0.8420’0.8415’0.5610’0.70.5647 o N45’0.2847 o N0.420.2830’4 o W30’a)3 o 30’W 2 o W050’15’3 o W45’ 30’b)15’2 o W0.140Tension <strong>de</strong> fond MAX (N.m −2 )1.4Tension <strong>de</strong> fond MAX (N.m −2 )1.41.2645’1.1230’1.120.9830’0.8420’0.8415’0.5610’0.70.5647 o N45’0.2847 o N0.420.2830’4 o W30’3 o 30’W 2 o W050’0.14c)15’3 o W45’ 30’d)15’2 o W0Fig. 5.32 : Mo<strong>de</strong>le MARS - Tensions <strong>de</strong> fond maximales calculees sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> du 10 au 22 octobre 2004.a) avec houles. b) avec houles, secteur Loire-Vi<strong>la</strong>ine. c) sans houles. d) sans houles, secteur Loire-Vi<strong>la</strong>ine.236


5.4. Inuence <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong>s courants sur les structures sedimentaires<strong>la</strong> moitie du temps dans <strong>la</strong> climatologie. La propagation <strong>de</strong> ces houles sur le domaine a etecalculee par SWAN en mo<strong>de</strong> stationnaire pour <strong>de</strong>s niveaux d'eau <strong>de</strong> basse mer et <strong>de</strong> pleine mer,et ces resultats ont ete interpoles en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree sur tout le domaine au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong>simu<strong>la</strong>tion hydrosedimentaire schematique, pour estimer les contraintes induites. La gure 5.34montre les resultats au bout d'un mois. La ban<strong>de</strong> c^otiere a ete <strong>de</strong>gagee <strong>de</strong> son sediment <strong>de</strong>posesous l'action <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree seule, en particulier entre Quiberon et <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong> Penmach. Les<strong>de</strong>p^ots ont augmente dans les zones abrites (baie <strong>de</strong> Concarneau, Mor-Bras, baie <strong>de</strong> Bourgneuf)mais egalement dans <strong>de</strong>s zones en limite d'action <strong>de</strong> ces petites houles (vasiere <strong>Sud</strong>-Glenan, sud<strong>de</strong> Groix), et ou les faibles courants <strong>de</strong> maree permettent le<strong>de</strong>pot. Devant l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong>Loire, les houles ont completement remis en suspension les sediments, excepte dans <strong>la</strong> fosse duCroisic, trop profon<strong>de</strong> pour subir leur l'action. Cet exercice montre ainsi les eets respectifs <strong>de</strong><strong>la</strong> maree et <strong>de</strong>s houles sur <strong>la</strong> repartition <strong>de</strong>s <strong>de</strong>p^ots sur le domaine.Un exercice complementaire a ete fait en initialisant lefondavec un sediment homogened'epaisseur i<strong>de</strong>ntique partout et une colonne d'eau sans aucune particule en suspension. Enforcant d'abord uniquement avec <strong>la</strong> maree, les sediments sont <strong>de</strong>gages localement <strong>la</strong>oulescontraintes liees a <strong>la</strong>maree sont fortes : passage <strong>de</strong> <strong>la</strong> Teignouse, entree du Golfe du Morbihan,autour <strong>de</strong>s ^les du littoral, embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, entre les ^les Glenans et <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong> Penmach.L'ajout d'un forcage par <strong>de</strong>s houles d'Ouest <strong>de</strong> hauteur signicative 5metperio<strong>de</strong> 13s, representatives <strong>de</strong> fortes houles hivernales, <strong>de</strong>gage toute <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> c^otiere jusqu'a l'isobathe50 m, les sediments se maintenant essentiellement dans les vasieres d'abri du Mor-Bras et <strong>de</strong> <strong>la</strong>baie <strong>de</strong> Bourgneuf, et <strong>la</strong> vasiere <strong>de</strong> Concarneau.5.4.3 Concentrations maximales en surface et au fondA partir <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions quasi-realistes sur 2004-2005, les concentrations maximales sur l'ensembledu domaine ont ete calculees sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> du 10 au 22 octobre 2004, pour <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion<strong>de</strong> reference n 2(avec une vitesse <strong>de</strong> chute minimale <strong>de</strong> 0.15 mm/s), et pour <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion n 2bis(avec une vitesse <strong>de</strong> chute minimale <strong>de</strong> 0.08 mm/s). Les cartes correspondantes sontrepresenteessur les gures 5.35a et b. Durant cette perio<strong>de</strong>, les <strong>de</strong>bits sont faibles, mais les remises en suspensionpar les houles importantes, en particulier les 14-15/10 et 20-21/10/2004.Au fond, les valeurs sont tres proches pour les <strong>de</strong>ux simu<strong>la</strong>tions, alors qu'en surface, lesturbidites sont plus fortes avec <strong>la</strong> plus petite vitesse <strong>de</strong> chute. Les structures spatiales sont tressemb<strong>la</strong>bles dans les <strong>de</strong>ux simu<strong>la</strong>tions, en surface comme au fond. Les concentrations au fondsont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 20-100 mg/l au centre du Mor-Bras et en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, atteignant 200 mg/<strong>la</strong> l'embouchure, alors qu'en surface elles sont <strong>de</strong> 20-50 mg/l et 100 mg/l a l'embouchure. Enbaie <strong>de</strong> Quiberon, les concentrations maximales sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 10 mg/l , avec <strong>de</strong>s valeurs unpeu plus fortes au fond qu'en surface. A l'Ouest, elles varient <strong>de</strong>5a10mg/<strong>la</strong>ufond(et1-2mg/l en surface), entre <strong>la</strong> presqu'^le <strong>de</strong> Quiberon et les Iles Glenan. Dans le secteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie<strong>de</strong> Bourgneuf, les turbidites restent re<strong>la</strong>tivement faibles durant cette perio<strong>de</strong>, avec 10-20 mg/<strong>la</strong>u fond et 5-10 mg/l en surface. Enn, les turbidites a l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire sont fortementinuencees par les remises en suspension par les houles, en particulier le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> rive <strong>Sud</strong>.Ces resultats montrent <strong>de</strong>s structures turbi<strong>de</strong>s dont l'etendue est coherente avec les observationsfaites a partir <strong>de</strong>s images satellites en surface. A cette perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'annee, le <strong>de</strong>bit <strong>de</strong> <strong>la</strong>Loire est faible (500 m 3 /s) et le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire est reduit, masque par les remises en suspension.Les concentrations en baie <strong>de</strong> Bourgneuf semblent cependant trop faibles par rapportaux observations satellites et celles en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine semblent un peu trop fortes.237


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : ResultatsFig. 5.33 : Simu<strong>la</strong>tion MARS - Dep^ots (cm) <strong>de</strong>s matieres en suspension d'une masse d'eau initialementhomogene en concentration par unite <strong>de</strong> surface (10 kg/m 2 ), soumis a l'action seule <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong>maree.Fig. 5.34 : Simu<strong>la</strong>tion MARS - Eet <strong>de</strong>s houles (2 m, 8s, W et NW) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree sur les <strong>de</strong>p^ots (cm) <strong>de</strong>matieres en suspension d'une masse d'eau initialement homogene en concentration par unite <strong>de</strong> surface(10 kg/m 2 ).238


5.4. Inuence <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong>s courants sur les structures sedimentairesPour comparaison, les concentrations maximales obtenues sans prendre en compte le forcagepar les houles sont d'un ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur plus petit et beaucoup moins etendues (gure 5.35c).A l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, les concentrations maximales estimees sont <strong>de</strong> 10 mg/l en surface,ce qui semble realiste en perio<strong>de</strong> d'etiage (cf chapitre 3). On peut remarquer que les turbiditesautour <strong>de</strong> Noirmoutier sont eneetliees aux courants <strong>de</strong> maree.Enn, le calcul <strong>de</strong>s concentrations maximales sur 130 jours <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tions, du 10/10/2004au 22/02/2005 (gure 5.35d) donne <strong>de</strong>s valeurs bien plus elevees au fond que sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong>d'Octobre, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> presence <strong>de</strong> fortes houles <strong>de</strong> mi-<strong>de</strong>cembre a njanvier.Cependant, les signaux a l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire ne montrent pas vraiment <strong>de</strong> panacheturbi<strong>de</strong> en surface et les concentrations semblent un peu faibles par rapport aux mesures. Il estvrai que les <strong>de</strong>bits du mois <strong>de</strong> janvierne<strong>de</strong>passent pas les 2000 m 3 /s, ce qui est une petitecrue, mais <strong>la</strong> comparaison aux images satellites va en eet montrer un <strong>de</strong>cit <strong>de</strong>s turbidites al'embouchure et en baie <strong>de</strong> Bourgneuf (section 5.5.2).5.4.4 Dynamique <strong>de</strong>s matieres en suspension au point xeLa gure 5.36 montre l'evolution <strong>de</strong>s concentrations sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau du 10/10/2004au 22/02/2005, simulee au centre du Mor-Bras (point <strong>de</strong> mesure ADCP <strong>de</strong> 2004), pour troissimu<strong>la</strong>tions : n 2(W s min =0.15 mm/s), n 2bis (W s min =0.08 mm/s) et n 2ter (W s min =0.08mm/s, sans houles). L'importance <strong>de</strong>s houles sur les remises en suspension est c<strong>la</strong>irement miseen evi<strong>de</strong>nce : les turbidites en ce point peuvent atteindre 200 mg/l au fond alors qu'elles ne<strong>de</strong>passent pas 2 mg/l sans houle (essentiellement envive-eau). Les episo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> houles generent<strong>de</strong>s turbidites elevees dans <strong>la</strong> zone, qui perdurent plusieurs jours. La perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> mi-<strong>de</strong>cembre an janvier est particulierement turbi<strong>de</strong> du fait <strong>de</strong> l'arrivee <strong>de</strong> houles longues quasi permanentesdurant cette perio<strong>de</strong>.On observe une gran<strong>de</strong> variabilite <strong>de</strong>s prols verticaux, conditionnes par <strong>la</strong> structure hydrologiqueet l'advection <strong>de</strong> matiere. La stratication (surtout haline en cette saison, induite parles apports uviaux) bloque dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond les particules remises en suspension parles houles, et permet <strong>de</strong>s concentrations plus elevees au fond que lorsque <strong>la</strong> masse d'eau esthomogeneisee (par <strong>la</strong> maree ou les coups <strong>de</strong> vent). Les perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vive-eau montrent eneet<strong>de</strong>s prols homogenes alors qu'en conditions <strong>de</strong> maree moyenne, <strong>la</strong> stratication reappara^t. Desprols homogenes par faible coecient <strong>de</strong>maree sont aussi observees, qui peuvent ^etre lies auxcoups <strong>de</strong> vent oua une advection induite par le vent.La vitesse <strong>de</strong> chute inue egalement sur les prols obtenus. Son augmentation fait cro^tre lesgradients surface/fond. Les concentrations dans le haut <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d'eau sont moins eleveeset l'advection <strong>de</strong> matiere est dans ce cas moins importante. Ce<strong>la</strong> est particulierement visible aumois <strong>de</strong> novembre, ou les concentrations sont faibles (peu <strong>de</strong> houles).La forte dynamique <strong>de</strong>s signaux observes souligne <strong>la</strong> limitation <strong>de</strong>s informations obtenuespar les images satellites uniquement en surface et au mieux une fois par jour.239


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultatsa) b)c) d)Fig. 5.35 : Mo<strong>de</strong>le MARS - Concentrations maximales en surface et au fond, calculees poura)b)etc)sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> du 10 au 22 octobre 2004, et pour d) du 10/10/2004 au 22/02/2005.a) Simu<strong>la</strong>tion n 2(W s min =0.15 mm/s). b) Simu<strong>la</strong>tion n 2bis (W s min =0.08 mm/s). c) Simu<strong>la</strong>tionn 2ter (W s min =0.08 mm/s, SANS houles). d) Simu<strong>la</strong>tion n 2(W s min =0.15 mm/s), perio<strong>de</strong> du10/10/2004 au 22/02/2005.240


5.4. Inuence <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong>s courants sur les structures sedimentairesa) MES (mg/l) − simu 2ter (Wsmin=0.08 mm/s SANS HOULES)2015105010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/020 1 10 100 1000b) MES (mg/l) − simu 2 ( Ws min = 0.15 mm/s)2015105010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02c) MES (mg/l) − simu 2bis (Wsmin =0.08 mm/s)2015105010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/022004/2005hauteur / fond (m)hauteur / fond (m)hauteur / fond (m)Fig. 5.36 : Mo<strong>de</strong>le MARS - Evolution temporelle <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> concentration (mg/l) du 10/10/2004au 22/02/2005 au centre du Mor-Bras. a) Simu<strong>la</strong>tion n 2ter (W s min =0.08 mm/s, SANS houles). b)Simu<strong>la</strong>tion n 2(W s min =0.15 mm/s). c) Simu<strong>la</strong>tion n 2bis (W s min =0.08 mm/s).241


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats5.5 Evolution <strong>de</strong>s turbidites sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'Octobre 2004 aFevrier 20055.5.1 Analyse <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s turbidites au cours d'un episo<strong>de</strong> <strong>de</strong> temp^eteLes particules nes remises en suspension par les houles sont advectees par les courants <strong>de</strong>maree et les circu<strong>la</strong>tions residuelles lieesauvent. La variabilite aleatoire <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>tions conduita <strong>de</strong>s structures turbi<strong>de</strong>s simulees egalement tres variables, qui resultent <strong>de</strong><strong>la</strong>chronologie <strong>de</strong>sdierents forcages concomittants.La complexite <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>tions dans le Mor-Bras induit une plus gran<strong>de</strong> variabilite <strong>de</strong>s turbiditesdans ce secteur, par rapport au reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone. La baie <strong>de</strong> Bourgneuf, en particulier, est moinsprofon<strong>de</strong> et <strong>la</strong> maree plus intense maintient <strong>de</strong>s structures turbi<strong>de</strong>s plus homogenes. La perio<strong>de</strong>du 12 au 21 octobre 2004 est ici consi<strong>de</strong>ree, mais elle est <strong>de</strong>crite seulement a titre d'exemple dufait <strong>de</strong> cette gran<strong>de</strong> variabilite observable sur <strong>la</strong> serie complete 2004/2005.Les resultats du mo<strong>de</strong>le ont ete ltres <strong>de</strong> <strong>la</strong> maree (Demerliac 1973). Les distributions <strong>de</strong>sconcentrations en surface et au fond sont presentees sur <strong>la</strong> gure 5.37, pour plusieurs dates, avecle vecteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension <strong>de</strong> vent correspondante.Au <strong>de</strong>but <strong>de</strong> cette perio<strong>de</strong>, le passage d'une perturbation atmospherique cree <strong>de</strong>s vents <strong>de</strong>SW,WetNW,associes a <strong>de</strong>s houles du <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> SW a W. Les remises en suspension parles houles ont lieu sur toute <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> c^otiere, et notamment en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine. Au <strong>de</strong>but <strong>de</strong>cette perio<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s houles du <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> SW a Wgenerent <strong>de</strong>s remises en suspension a <strong>la</strong>c^ote,particulierement en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, au nord <strong>de</strong> l'^le Dumet. La maree <strong>de</strong> VE du 14-15/10 reduitles gradients <strong>de</strong> concentration sur <strong>la</strong> verticale, faisant apparaitre <strong>de</strong>s concentrations <strong>de</strong> surfaceal<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>10a 50 mg/l, du <strong>Sud</strong> <strong>de</strong> Dumet a l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine. Le passage d'uneperturbation atmospherique cree <strong>de</strong>s vents <strong>de</strong> SW, W puis NW qui entrainent en surface lesparticules vers le <strong>la</strong>rge, vers le S-SE. Au fond, <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion residuelle associee a cette chronologie<strong>de</strong> vent (gure 5.15) cree une zone <strong>de</strong> convergence au SE <strong>de</strong> l'Ile Dumet, les courants <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie<strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine etant diriges vers le SE alors que le courant estentrant dans <strong>la</strong> zone externe plusprofon<strong>de</strong>. On constate en eet le 15/10 une zone <strong>de</strong> plus forte concentration entre l'Ile Dumetet <strong>la</strong> pointe du Castelli, <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 20-50 mg/l. Le 17/10, on peut voir qu'au fond <strong>la</strong> structureturbi<strong>de</strong> s'etire d'un c^otevers <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Quiberon, et <strong>de</strong> l'autre vers le Croisic. A partir du 18/10,le vent tourne au SE et le panache turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> surface est alors entraine vers <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Quiberon.La persistance du vent <strong>de</strong> secteur <strong>Sud</strong> inverse ensuite <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> fond, creant une veine <strong>de</strong>courant sortant au centre du mor-Bras (gure 5.14), et entrainant les particules avec lui (19/10).Le signal <strong>de</strong> turbidite du 21/10 montre qu'en surface egalement le panache turbi<strong>de</strong> est entrainevers le centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie.242


5.5. Evolution <strong>de</strong>s turbidites sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'Octobre 2004 a Fevrier 2005Fig. 5.37 : Mo<strong>de</strong>le MARS - Repartitions en surface et au fond <strong>de</strong>s concentrations (mg/l) les 12, 15, 17,18, 19 et 21 octobre 2004 dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine. L'orientation <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension du vent est indiquee parle vecteur noir sur les distributions <strong>de</strong> surface.243


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats5.5.2 Turbidites <strong>de</strong> surface : comparaison aux images satellitesLes images satellites SeaWiFS (NASA) et MODIS pour les plus recentes, permettent d'obtenir<strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> concentration <strong>de</strong> surface (Gohin et al. 2005), telechargeables a partir du serveurNAUSICAA (cf chapitre 3). Les images disponibles sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> etudiee sont presentees sur lesgures 5.38 et 5.39, en vis-a-vis <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> concentration <strong>de</strong> surface obtenues avec le mo<strong>de</strong>leau m^eme moment (parametrisation n 2bis, avec une vitesse <strong>de</strong> chute minimale <strong>de</strong> 0.08 mm/s).On constate que le mo<strong>de</strong>le reproduit <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s structures observees, en particulier autour<strong>de</strong> Belle-Ile, <strong>de</strong> Noirmoutier et en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine. Les ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur sont engeneralrespectes mais les valeurs <strong>de</strong> concentration peuvent parfois dierer d'un facteur 2 ou 3. En particulier,au niveau <strong>de</strong>s panaches <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine, on constate souvent une sous-estimation<strong>de</strong>s turbidites qui peut expliquer <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s ecarts entre le mo<strong>de</strong>le et les observations satellite.En eet, il arrive que les panaches <strong>de</strong>ssales ne soient pas du tout charges et les straticationshalines ne permettent pas d'obtenir <strong>de</strong> bonnes structures turbi<strong>de</strong>s dans <strong>la</strong> zone, bloquant lesparticules dans les couches <strong>de</strong> fond (le 3/01/2005 en particulier). Le panache turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loiren'est souvent pas dierentiable <strong>de</strong>s remises en suspensions induites par les houles a l'embouchure,celles-ci apparaissant souvent prepon<strong>de</strong>rantes.L'etendue <strong>de</strong>s turbidites sur le p<strong>la</strong>teau est en general retrouvee entre le mo<strong>de</strong>le et les mesures.En janvier et fevrier 2005, apres <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> fortes houles, les turbidites s'eten<strong>de</strong>nt vers le<strong>la</strong>rge (03/01, 26/01, 14/02), alors qu'en novembre-<strong>de</strong>cembre 2004 les turbidites restent c^otieres.Les structures turbi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Bourgneuf sont souvent bien reproduites, soit elles sontcollees le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote Nord et au fond <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie (25/10/2004, 29/11/2004, 03/12/2004,14/02/2005), soit elles sontetendues a l'entree <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie (26/01/2005, 08/02/2005), entretenuespar les courants <strong>de</strong> maree.Au sud <strong>de</strong> Noirmoutier, les turbidites observeeslelong<strong>de</strong>l'^le sont engeneral reproduitesmais parfois <strong>de</strong> plus faible etendue (29/11/2004,03/01/2005, 08/02/2005). De m^eme, le signalentre l'^le d'Yeu et <strong>la</strong> c^ote peut-^etre <strong>de</strong>cale spatialement (26/01/2005) ou fortement attenue(03/12/2004, 03/01/2005). L'eet <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite peut ici jouer, les apports eventuels venant du<strong>Sud</strong> n'etant pas pris en compte (apports <strong>de</strong>s pertuis Bretons ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong>).Le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine est assez reduit et souvent peu dierentiable <strong>de</strong>s turbidites c^otieresinduites par les houles : le 26/01/2005 un maximum <strong>de</strong> concentration est observe a <strong>la</strong> presqu'^le<strong>de</strong> Ruys le 14/02/2005 le panache est dirige vers le <strong>Sud</strong>-Est le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote le 08/02/2005il est plut^ot limite al'embouchure. Le 25/10/2004, l'exportation <strong>de</strong> matieres en surface versle centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie (circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> retour induite par les forts vents <strong>de</strong> SW) est apparemmentsurestime par le mo<strong>de</strong>le mais pas completement faux, l'image satellite montrant egalement uneveine <strong>de</strong> turbidite au <strong>Sud</strong>-Ouest <strong>de</strong> l'^le Dumet.244


5.5. Evolution <strong>de</strong>s turbidites sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'Octobre 2004 a Fevrier 2005Fig. 5.38 : Comparaison <strong>de</strong>s concentrations massiques <strong>de</strong> surface obtenues avec les images satellitesSeaWiFs/MODIS (NASA) (Gohin et al. 2005) et avec lemo<strong>de</strong>le MARS sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> 10/2004 a 02/2005(1).245


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : ResultatsFig. 5.39 : Comparaison <strong>de</strong>s concentrations massiques <strong>de</strong> surface obtenues avec les images satellitesSeaWiFs/MODIS (NASA) (Gohin et al. 2005) et avec lemo<strong>de</strong>le MARS sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> 10/2004 a 02/2005(2)246


5.5. Evolution <strong>de</strong>s turbidites sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'Octobre 2004 a Fevrier 20055.5.3 Analyse <strong>de</strong>s turbidites moyennes et <strong>de</strong>s masses en suspensionLes turbidites moyennes et les masses totales en suspension ont ete calculees sur l'ensemble<strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong>, par secteurs bathymetriques et pour dierents secteurs geographiques, <strong>de</strong>nis sur<strong>la</strong> carte <strong>de</strong> <strong>la</strong> gure 5.40. L'ensemble <strong>de</strong>s resultats est presente dans l'annexe H. L'inuence <strong>de</strong><strong>la</strong> maree est particulierement visible sur les signaux du Golfe du Morbihan, <strong>de</strong> l'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong>Loire (fonds <strong>de</strong>couvrants) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Bourgneuf. Ailleurs, les signaux sont dans l'ensemblecorreles aux episo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> houle. Cependant, une simple re<strong>la</strong>tion avec le forcage <strong>de</strong> houle n'est passusante, puisque <strong>la</strong> structure hydrologique, les conditions <strong>de</strong> maree et les circu<strong>la</strong>tions liees auvent vont conditionner <strong>la</strong> repartition dans <strong>la</strong> colonne d'eau <strong>de</strong>s particules remises en suspensionpar les houles.48 o N40’20’87562110>50m447 o N391120m1210m40’


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : ResultatsLes masses totales <strong>de</strong> sediment en suspension dans ce secteur sont durant ces <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong>l'ordre <strong>de</strong> 200 000 a 300 000 tonnes <strong>de</strong> sediment, et cette matiere est principalement situee entre0 et 50 m. Elle represente environ <strong>la</strong> moitie <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse totale en suspension estimee sur l'ensembledu domaine pour le secteur bathymetrique 0-50 m C.M. (gure 5.43). La sensibilite dumo<strong>de</strong>le a <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute, induit <strong>de</strong>s ecarts entre <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion 2 realisee avec une vitesse <strong>de</strong>chute minimale <strong>de</strong> 0.15 mm/s et <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion 2bis, faite avec une valeur <strong>de</strong> 0.08 mm/s. Sur cetteperio<strong>de</strong> l'erreur quadratique moyenne est <strong>de</strong> 80 000 tonnes pour les masses totales en suspensionsur l'ensemble du domaine (400 000 a 600 000 tonnes), et une erreur normalisee inferieure a10%. Sur les concentrations moyennes, l'incertitu<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute, joue surtout sur lesconcentrations <strong>de</strong> surface. Dans le secteur Vi<strong>la</strong>ine, l'erreur normalisee est <strong>de</strong> 10% dans <strong>la</strong> zone<strong>de</strong>s 10-20 m C.M. et <strong>de</strong> 16% dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong>s 20-50 m C.M. (gure 5.44).Dans le secteur Concarneau-Iles <strong>de</strong> Glenan (n 8), les concentrations moyennes sontinferieuresa 2 mg/l en surface et a 5 mg/l au fond (gure 5.42). On remarque que les concentrations peuvent^etre plus elevees dans les secteurs profonds que dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong>s 0-10 m, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> presence<strong>de</strong>s vasieres <strong>de</strong> Concarneau (20-50 m C.M.) et du <strong>Sud</strong> Glenan (>50 m C.M.). Les masses ensuspension par perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> houle sont <strong>de</strong> 30-50 000 tonnes dans le secteur 0-50 m, et <strong>de</strong>passentles 100 000 tonnes dans <strong>la</strong> partie superieure a 50 m, les surfaces etant bien plus importantes.248


5.5. Evolution <strong>de</strong>s turbidites sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'Octobre 2004 a Fevrier 2005504030201050 m1 − VILAINEMES moy. (mg/l) − Surface010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0220015010050MES moy. (mg/l) − Fond010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/024 x 108321Masse tot. en susp. (kg)010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0210 x 107864250 mMasse en susp. (kg)010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Fig. 5.41 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone1-Vi<strong>la</strong>ine (cf carte 5.40).249


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats58 − GLENAN432150 m010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0254321010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/023 x 10821010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0210 x 10786450 m2010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Masse en susp. (kg)Masse tot. en susp. (kg)MES moy. (mg/l) − FondMES moy. (mg/l) − SurfaceFig. 5.42 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone8-Glenan (cf carte 5.40)250


5.5. Evolution <strong>de</strong>s turbidites sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'Octobre 2004 a Fevrier 2005(kg)8 x 108 Masse totale en suspension (kg) 0−50m64simu 2simu 2bissimu 2ter2010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Fig. 5.43 : Masse totale en suspension sur l'ensemble du domaine, entre 0 et 50 m C.M. (cf carte 5.40).M (mg/l1510−20m SURFACE1051−Vi<strong>la</strong>ine − Concentrations moyennes (mg/l)simu 2simu 2bissimu 2ter010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02M (mg/l10010−20m FOND806040simu 2simu 2bissimu 2ter20010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02M (mg/l10864220−50m SURFACEsimu 2simu 2bissimu 2ter010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02M (mg/l10864220−50m FONDsimu 2simu 2bissimu 2ter010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Fig. 5.44 : Concentrations moyennes en surface etaufondpour les secteurs bathymetriques 10-20m C.M.et 20-50m C.M., dans <strong>la</strong> zone 1-Vi<strong>la</strong>ine (cf carte 5.40).251


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats5.5.4 Estimation <strong>de</strong>s ux sedimentairesLes ux sedimentaires integres (kg) ont ete estimes le long <strong>de</strong> sections <strong>de</strong>nies sur <strong>la</strong> -gure 5.45, pour les trois simu<strong>la</strong>tions suivantes : simu<strong>la</strong>tion 2 (W s =0.15 mm/s), simu<strong>la</strong>tion 2bis(W s =0.08 mm/s) et simu<strong>la</strong>tion 2ter (W s =0.08 mm/s, sans houle). Les gures 5.46 et 5.47presentent les resultats.48 o N40’620’54321747 o N40’1−Mor−Bras >0 vers NE2−Vi<strong>la</strong>ine >0 vers NE3−Quiberon >0 vers SE4−Teignouse >0 vers NE5−Belle−Ile >0 vers SE6−Groix >0 vers SE7−St−Nazaire >0 vers l’amont8−Bourgneuf >0 vers SE30’4 o W30’83 o W30’2 o WFig. 5.45 : Position <strong>de</strong>s sections pour lesquelles les ux integres sont calcules sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tion.En Loire (section 7), les ux integres sur le long terme montrent une tendance inverseepour les simu<strong>la</strong>tions 2 et 2bis, montrant <strong>la</strong>necessite <strong>de</strong>consi<strong>de</strong>rer avec pru<strong>de</strong>nce ces resultats :avec une vitesse <strong>de</strong> chute <strong>de</strong> 0.15 mm/s (simu<strong>la</strong>tion 2), 15 000 tonnes <strong>de</strong> sediment entrent dansl'estuaire interne entre octobre 2004 et fevrier 2005 (130 jours), alors qu'avec une vitesse <strong>de</strong>chute <strong>de</strong> 0.08 mm/s (simu<strong>la</strong>tion 2bis), 20 000 tonnes <strong>de</strong> sediment sortent sur <strong>la</strong> m^eme perio<strong>de</strong>.La simu<strong>la</strong>tion 2ter sans houle montre egalement un ux sortant, mais bien plus important, <strong>de</strong>l'ordre <strong>de</strong> 100 000 tonnes <strong>de</strong> sediment. Une simu<strong>la</strong>tion complementaire realisee sans houle maisavec une vitesse <strong>de</strong> chute plus forte montre egalement un ux sortant. Les remises en suspensionpar les houles a l'embouchure favoriseraient ainsi l'apport <strong>de</strong> matiere dans l'estuaire.Il ressort c<strong>la</strong>irement pour toutes les simu<strong>la</strong>tions que pour <strong>de</strong>s <strong>de</strong>bits superieurs au <strong>de</strong>bit moyen(>1000 m 3 /s), le ux est sortant et particulierement lors <strong>de</strong>s marees <strong>de</strong> vive-eau. Mi-novembrepar exemple (maree <strong>de</strong> coecient 100 et <strong>de</strong>bit <strong>de</strong> l000 m 3 /s), il est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 15 000 tonnes(resp. 10 000 tonnes) en 6 jours avec <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion 2bis (resp. simu<strong>la</strong>tion 2). Il est donc du m^emeordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur que le ux residuel sur les 130 jours <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tions. En perio<strong>de</strong> d'etiage et enmorte-eau, les ux sont plut^ot diriges vers l'amont, favorises par les evenements <strong>de</strong> houle. Enmorte-eau, l'ecoulement <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite liee a <strong>la</strong> stratication haline cree un courant au fond dirigevers l'amont et susceptible d'alimenter l'estuaire en particules.En baie <strong>de</strong> Bourgneuf (section 8), les ux sont majoritairement diriges vers l'interieur <strong>de</strong> <strong>la</strong>baie, particulierement apres le 23 janvier, en perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> crue <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire (ou le ux est sortanten vive-eau) et <strong>de</strong> vent <strong>de</strong> secteur Nord (qui favorise l'entree du panache turbi<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> baie<strong>de</strong> Bourgneuf), les ux integres sont alors <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 30 000 a 50 000 tonnes <strong>de</strong> sedimenten 1 mois, pour les simu<strong>la</strong>tions 2 et 2bis. Cependant, les circu<strong>la</strong>tions residuelles au passage <strong>de</strong>Fromentine sont essentiellement dirigees vers le sud, exportant une partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> matiere presentedans <strong>la</strong> baie. Ce<strong>la</strong> reste a ^etre quantie mais apparemment dans ces conditions conjointes <strong>de</strong><strong>de</strong>bit, maree et <strong>de</strong> vent, l'inuence <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire est c<strong>la</strong>ire : les houles et <strong>la</strong> maree sont ici plus252


5.5. Evolution <strong>de</strong>s turbidites sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'Octobre 2004 a Fevrier 2005faibles, seul le vent permet l'entree du panache turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire en baie <strong>de</strong> Bourgneuf. Deplus, les entrees dans <strong>la</strong> baie sont plus fortes avec <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute <strong>de</strong> 0.08 mm/s, qui induiten eet une exportation plus importante <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'estuaire, advectee aussi plusloin par les courants.Dans le secteur du Mor-Bras, les ux integres sur toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> montre une tendance al'export <strong>de</strong> matiere entre l'^le d'Hoedic et le Croisic (section 1). Ceci est favorise par les perio<strong>de</strong>s<strong>de</strong> vent <strong>de</strong> SW (20-30 octobre et 5-13 janvier), qui creent uncourant <strong>de</strong> retour au fond au centre<strong>de</strong> <strong>la</strong> baie et, associees aux remises en suspension par les houles, exportent <strong>la</strong>matiere <strong>de</strong> <strong>la</strong>baie : entre le 20 et le 30 octobre 2004, 100 000 tonnes <strong>de</strong> sediment sortent <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine(section 2). Le coup <strong>de</strong> vent <strong>de</strong>NWdu20janvier favorise par contre l'entree d'une quantitesemb<strong>la</strong>ble <strong>de</strong> matiere en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine.En baie <strong>de</strong> Quiberon, les ux integres montrent un transit <strong>de</strong>s sediments du coureau <strong>de</strong>Belle-Ile a <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, en passant par <strong>la</strong> Teignouse. Avec <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion 2bis, les ux sont<strong>de</strong> 130 000 tonnes a <strong>la</strong>Teignouse et <strong>de</strong> 170 000 tonnes entre Quiberon et Houat, induisant doncune perte <strong>de</strong> matiere pour <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Quiberon <strong>de</strong> 40 000 tonnes <strong>de</strong> sediment. Ceci peut aussi^etre lie aux apports du golfe du Morbihan, et ne peut donc pas ^etre consi<strong>de</strong>re avec certitu<strong>de</strong>.Si on rapporte cette quantite a <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie, l'epaisseur equivalente <strong>de</strong> sediment ero<strong>de</strong>serait <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 0.2 mm en 5 mois, ce qui reste tout a fait raisonnable. D'autre part, unapport <strong>de</strong> matiere venant <strong>de</strong> l'Ouest du domaine est observe aux sections 5 (Belle-Ile) et 6(Groix), pouvant ^etre diminue par vent <strong>de</strong> SE (14/01/2005). Ce ux <strong>de</strong> matiere peut provenir<strong>de</strong>s remises en suspension <strong>de</strong> <strong>la</strong> vasiere autour <strong>de</strong>s ^les <strong>de</strong> Glenan, mais il peut ^etre biaise parles remises en suspension parasites a <strong>la</strong> limite Ouest du domaine (generees par <strong>de</strong>s courants pastres bien reproduits dans les mailles limites).Ces resultats ne sont que <strong>de</strong>s estimations mais seule <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>lisation permet d'y acce<strong>de</strong>r. Pourpouvoir les consi<strong>de</strong>rer avec un peu plus <strong>de</strong> conance, le mo<strong>de</strong>le necessiterait d'autres validations<strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>tions et <strong>de</strong> <strong>la</strong> dynamique sedimentaire, en particulier dans l'ouest du domaine maisegalement dans l'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, ou l'estimation <strong>de</strong>s ux est fortement sensible a <strong>la</strong>vitesse<strong>de</strong> chute qui reste mal connue.253


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats0−2x 10 8Flux integres (kg)simu 2simu 2bis−420/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/021 x 1080−1x 10 720/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02151050x 10 720/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02105020x 10 720/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02100x 10 720/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/021050x 10 7 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0220−2x 10 720/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02642010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/028−Bourgneuf7−St−Nazaire6−Groix5−Belle−Ile4−Teignouse3−Quiberon2−Vi<strong>la</strong>ine1−Mor−BrasFig. 5.46 : Mo<strong>de</strong>le MARS - Flux sedimentaires integres (kg) calcules aux sections 1 a 8<strong>de</strong>nies sur <strong>la</strong>carte 5.45 - Simu<strong>la</strong>tions 2 (Ws min = 0.15 mm/s) en noir et 2bis (Ws min = 0.08 mm/s) en rouge.254


5.5. Evolution <strong>de</strong>s turbidites sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'Octobre 2004 a Fevrier 2005x 10 5Flux integres (kg)1050−5x 10 6 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/021−Mor−Bras3210x 10 6 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/022−Vi<strong>la</strong>ine864203−Quiberon0−5−10−15x 10 5x 10 520/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0220/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/024−Teignouse0−10−20x 10 5 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02105−Belle−Ile506−Groix0−2−4−6−8x 10 720/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/027−St−Nazairex 10 6 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/028642010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/028−BourgneufFig. 5.47 : Mo<strong>de</strong>le MARS - Flux sedimentaires integres (kg) calcules aux sections 1 a 8<strong>de</strong>nies sur <strong>la</strong>carte 5.45 - Simu<strong>la</strong>tion 2ter (Ws min = 0.08 mm/s, SANS HOULES)255


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats5.6 Conclusion du chapitreLes simu<strong>la</strong>tions quasi-realistes realisees sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> d'octobre 2004 a fevrier 2005 ont permis<strong>de</strong> reproduire <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s turbidites en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, en prenant en compte les forcagespar les houles, <strong>la</strong> maree, les euves et le vent.La propagation <strong>de</strong>s houles dans le domaine a ete prise en compte a partir <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tionsdu mo<strong>de</strong>le SWAN en instationnaire. Les houles dominantes d'Ouest/Nord-Ouest au <strong>la</strong>rge, sontrefractees a l'approche <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote, s'orientant au <strong>Sud</strong>-Ouest dans le Mor-Bras. Les houles <strong>de</strong> <strong>Sud</strong>-Ouest a Ouest sont cependant les plus energetiques a <strong>la</strong>c^ote, pouvant generer <strong>de</strong>s frottementssur le fond non negligeables jusqu'en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine.Les circu<strong>la</strong>tions residuelles sur le domaine ont ete etudiees en ltrant <strong>la</strong>maree <strong>de</strong>s resultatsdu mo<strong>de</strong>le MARS. Les schemas <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion lies au ventontete mis en evi<strong>de</strong>nce pour dierentesconditions <strong>de</strong> vent, et pour dierentes conditions hydrologiques et <strong>de</strong> maree. La variabilite <strong>de</strong>ces forcages fait fortement uctuer les circu<strong>la</strong>tions residuelles mais <strong>de</strong>s schemas type <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tionssont neanmoins apparus et ont pu^etre conrmes par les mesures ADCP acquises au pointxe dans le Mor-Bras. Ces circu<strong>la</strong>tions sont responsables <strong>de</strong>s transits <strong>de</strong>s sediments dans <strong>la</strong> zone.La quantication <strong>de</strong>s contraintes sur le fond liees aux houles et aux courants a mis en evi<strong>de</strong>ncel'eet <strong>de</strong>s houles sur toute <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> c^otiere, particulierement sur les hauts-fonds et aux caps,alors que <strong>la</strong> maree agit tres localement dans les passages, autour <strong>de</strong>s ^les et dans l'estuaire <strong>de</strong><strong>la</strong> Loire. Les contraintes maximales sont superieures a 1.3Pa(avec une rugosite du fond z 0 <strong>de</strong>0.033 mm) sur les roches, y emp^echant en eet tout <strong>de</strong>p^ot <strong>de</strong> sediment. Dans les secteurs oules sediments cohesifs sont susceptibles d'^etre remis en suspension, on peut distinguer <strong>la</strong> baie <strong>de</strong>Bourgneuf ou les contraintes maximales <strong>de</strong> maree (en vive-eau) atteignent 0.75Paal'entree et<strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine ou les contraintes <strong>de</strong> houles sont dum^eme ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur en octobre 2004(houles au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> hauteur 4 m et perio<strong>de</strong> moyenne 7 s, et dans le Mor-Bras <strong>de</strong> hauteur 2 m etperio<strong>de</strong> moyenne 4 s).L'inuence respective <strong>de</strong><strong>la</strong>maree et <strong>de</strong>s houles sur les <strong>de</strong>p^ots <strong>de</strong>s matieres en suspension aegalement ete montree avec une simu<strong>la</strong>tion schematique : les particules sous l'action seule <strong>de</strong>scourants <strong>de</strong> maree se <strong>de</strong>posent <strong>la</strong>ou le courant est faible. L'ajout du forcage par les houlespermet <strong>de</strong> <strong>de</strong>gager les sediments <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> c^otiere et <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>teaux rocheux.En termes <strong>de</strong> turbidite, les concentrations maximales simulees pendant <strong>la</strong>perio<strong>de</strong> d'octobre2004 montrent un gradient c^ote-<strong>la</strong>rge observe sur les images satellites avec un maximum dans<strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine <strong>de</strong> 20-50 mg/l en surface et 20-100 mg/l au fond. La simu<strong>la</strong>tion sans houledonne <strong>de</strong>s concentrations maximales <strong>de</strong> 10 mg/l en surface et 20 mg/l au fond, limitees auxembouchures <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine, mais egalement autour <strong>de</strong> Noirmoutier ou l'action <strong>de</strong>scourants <strong>de</strong> maree est importante.La dynamique <strong>de</strong>s remises en suspension sur toute <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> au point xe montre une gran<strong>de</strong>variabilite <strong>de</strong>s prols en fonction <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> houles, <strong>de</strong> maree et <strong>de</strong> vent mais egalement<strong>de</strong>s conditions hydrologiques. La maree seule genere <strong>de</strong>s turbidites ne <strong>de</strong>passant pas 2 mg/l envive-eau, mais elle fait uctuer les prols <strong>de</strong> concentrations generees par les remises en suspensionpar les houles. Le choix <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> chute <strong>de</strong>s particules nes consi<strong>de</strong>rees dans lemo<strong>de</strong>le inue egalement sur les resultats, une vitesse <strong>de</strong> chute plus faible diminue les gradientssurface-fond et augmente <strong>la</strong> part d'advection dans les signaux, mais les ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ursrestent proches.L'evolution <strong>de</strong>s concentrations dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine a ete <strong>de</strong>crite pour un evenement<strong>de</strong> temp^ete : remises en suspension par les houles et advection par les courants residuels lies auvent. La dynamique est forte en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> complexite <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>tions, alors256


5.6. Conclusion du chapitrequ'en baie <strong>de</strong> Bourgneuf les structures sont bien plus stables, maintenues par <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong>maree plus forts.Sur l'ensemble du domaine, <strong>la</strong> comparaison aux images satellites disponibles sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong>d'octobre 2004 afevrier 2005 a mis en evi<strong>de</strong>nce les limitations du mo<strong>de</strong>le concernant les panachesturbi<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s euves, souvent trop peu charges en particules. Les structures turbi<strong>de</strong>s observees surle domaine sont souvent bien retrouvees mais les dierences parfois remarquees sont engeneralliees aux panaches uviaux trop peu charges qui bloquent les remises en suspension dans lescouches <strong>de</strong> fond (en janvier-fevrier). Cependant, dans l'ensemble, le mo<strong>de</strong>le semble sur-estimerles concentrations en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine sous l'action <strong>de</strong>s houles.Neanmoins, le mo<strong>de</strong>le reproduit les bonnes variabilites et les bons ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>sturbidites. Des valeurs moyennes par secteurs bathymetriques ont doncete calculees pour toute<strong>la</strong> serie temporelle simulee. Elles montrent l'importance <strong>de</strong>s remises en suspension dans les petitsfonds et <strong>la</strong> forte variabilite <strong>de</strong>s signaux surtout au fond, avec <strong>de</strong>s <strong>de</strong>phasages importants entre <strong>la</strong>surface et le fond. Ces dierences surface/fond soulignent ainsi <strong>la</strong> limitation <strong>de</strong>s images satellites<strong>de</strong> surface pour etudier <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s turbidites dans <strong>la</strong> zone.Les masses en suspension sur tout le domaine ont aussi ete estimees. Dans le secteur bathymetrique0-50 m C.M., les masses totales en suspension pendant les episo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> houleshivernales uctuent <strong>de</strong> 400 000 a 600 000 tonnes, ce que l'on peut comparer au 1 million <strong>de</strong>tonnes <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse turbi<strong>de</strong> presente dans l'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire.Enn, le calcul <strong>de</strong>s ux sedimentaires en plusieurs sections donne une estimation <strong>de</strong>s transits<strong>de</strong> sediments dans <strong>la</strong> zone. La baie <strong>de</strong> Bourgneuf peut recevoir par vent <strong>de</strong> NW 50 000 tonnes<strong>de</strong> sediments venant <strong>de</strong>s masses turbi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire expulsees lors <strong>de</strong>s evenements <strong>de</strong> crue envive-eau. En baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, <strong>de</strong>s echanges <strong>de</strong> 100 000 tonnes peuvent avoir lieu dans un sens oudans l'autre en fonction <strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>tions induites par les vents, et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> houles. Enbaie <strong>de</strong> Quiberon, un transit <strong>de</strong>s sediments d'Ouest en Est est estime sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> simulee. Cesestimations sont cependant aconsi<strong>de</strong>rer avec pru<strong>de</strong>nce, le mo<strong>de</strong>le necessitant d'autres validations(circu<strong>la</strong>tions a <strong>la</strong> limite, vitesse <strong>de</strong> chute, prise en compte du tassement).257


Chapitre 5. Mo<strong>de</strong>lisation hydro-sedimentaire en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : Resultats258


Chapitre 6Conclusion generale <strong>de</strong> <strong>la</strong> thesePour etudier <strong>la</strong> faisabilite <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>termination <strong>de</strong>s turbidites en zone c^otiere, toutes lesmetho<strong>de</strong>s disponibles a cejourontete consi<strong>de</strong>rees. L'application au secteur <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, eten particulier l'etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilite spatio-temporelle <strong>de</strong>s turbidites dans cette zone a eteentreprise en privilegiant l'exploitation <strong>de</strong> l'intensite retrodiusee <strong>de</strong>s ADCP et <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>lisationnumerique 3D.L'inventaire et l'analyse <strong>de</strong>s mesures in-situ eectuees anterieurement sur <strong>la</strong> zone a ete fait,en exploitant les dierentes sources d'information "turbidite"au sens <strong>la</strong>rge : pesees <strong>de</strong> MatieresEn Suspension (MES) apres prelevements et turbidite optique optenue par retrodiusion, partransmission ou par diractometrie (microgranulometre <strong>la</strong>ser in-situ). La gran<strong>de</strong> variabilite <strong>de</strong>ssignaux est fortement <strong>de</strong>pendante <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules presentes. Au <strong>la</strong>rge les concentrationssont engeneral inferieures a 2 mg/l en surface comme au fond et resultent pour une gran<strong>de</strong>part <strong>de</strong>s eorescences <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton et <strong>de</strong>s ux <strong>de</strong>tritiques associes. Une couche nephelo<strong>de</strong><strong>de</strong> fond est mesuree sur <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s stations, pouvant atteindre 30% <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur d'eau. Cettecouche <strong>de</strong> fond serait entretenue par les houles hivernales et <strong>de</strong>pendante <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche limite <strong>de</strong>fond creee par les courants. A <strong>la</strong> c^ote, <strong>la</strong> variabilite saisonniere <strong>de</strong>s signaux est complexiee par <strong>la</strong>presence <strong>de</strong>s particules minerales dont <strong>la</strong>repartition <strong>de</strong>pend <strong>de</strong>s apports uviaux et <strong>de</strong>s remisesen suspension par les houles. Etant donne <strong>la</strong>rarete <strong>de</strong>s mesures eectuees par conditions agitees,ceci a surtout ete mis en evi<strong>de</strong>nce par les estimations faites a partir <strong>de</strong>s images satellites (Gohinet al. 2005 Froi<strong>de</strong>fond et al. 2003). La campagne recente d'octobre 2004 a conrme l'eet <strong>de</strong>sremises en suspension par les houles et l'homogeneisation <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> concentration par le venten zone peu profon<strong>de</strong> (< 30m).Les pesees <strong>de</strong> MES restent peu nombreuses, surtout au fond, ce<strong>la</strong> est compense par les prols<strong>de</strong> granulometrie in-situ, dont <strong>la</strong>richesse d'information sur <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s particules est inconstestableet dont <strong>la</strong>charge volumique peut ^etre calibree en concentration. Cette calibration estcependant reductrice et approximative, etant donne que les signaux lies aux particules biologiqueset aux agregats correspon<strong>de</strong>nt a <strong>de</strong>s masses faibles. La sensibilite <strong>de</strong>s mesures optiques<strong>de</strong> retrodiusion et transmission connait <strong>la</strong> m^eme "limitation" si l'on cherche a quantier <strong>de</strong>sconcentrations massiques, mais qui n'est pas reelle si on s'interesse a <strong>la</strong> turbidite en termes<strong>de</strong> proprietes optiques <strong>de</strong> l'eau. Neanmoins, le besoin <strong>de</strong> pesees <strong>de</strong> MES reste fort a partir dumoment ou on s'interesse egalement a <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s particules minerales, d'autant plus queles variables d'etat <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>les sont engeneral quantiees en concentration massique.Au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> these, c'est essentiellement en termes <strong>de</strong> concentration massique que l'etu<strong>de</strong><strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s turbidites a ete faite, en s'interessant particulierement a <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>sparticules minerales en fonction <strong>de</strong>s dierents forcages.De ce point <strong>de</strong> vue, l'apport <strong>de</strong>s mouil<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> longue duree <strong>de</strong>s ADCP a ete<strong>de</strong>montre, <strong>de</strong> parleur capacite a mesurer simultanement <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> concentration sur toute <strong>la</strong> hauteur d'eau259


Chapitre 6. Conclusion generale <strong>de</strong> <strong>la</strong> theseet les forcages <strong>de</strong> courant et <strong>de</strong> houles, sans encrassement particulier <strong>de</strong>s capteurs (contrairementaux mesures optiques). Les concentrations maximales estimees sont alors au moins <strong>de</strong>uxfois plus fortes que les mesures realisees lors <strong>de</strong>s campagnes en mer, et l'action <strong>de</strong>s houles surles turbidites est c<strong>la</strong>irement mesuree. La quantication <strong>de</strong>s contraintes liees aux houles et auxcourants a en eet montre <strong>la</strong>predominance <strong>de</strong> l'eet <strong>de</strong>s houles dans une zone c^otiere commele Mor-Bras, excepte localement ou les courants <strong>de</strong> maree sont intensies. L'incertitu<strong>de</strong> sur <strong>la</strong>rugosite du fond <strong>de</strong>s sediments naturels a montre cependant que <strong>la</strong> part re<strong>la</strong>tive pouvait ^etremodiee en fonction <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> rugosite consi<strong>de</strong>rees.La faisabilite <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> turbidite par l'utilisation <strong>de</strong>s prols d'intensite retrodiusee<strong>de</strong>s ADCP a ete conrmee en exploitant les mesures ADCP (<strong>de</strong> dierentes frequences), acquisesa ces ns au point xe dans le Mor-Bras en 2003, 2004 et 2005. La sensibilite <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure aeteetudiee par l'analyse et <strong>la</strong> quantication <strong>de</strong>s processus en jeu, et par <strong>la</strong> mesure en bassin <strong>de</strong>sspecicites <strong>de</strong>s appareils. Il est apparu <strong>de</strong> cette etu<strong>de</strong> que les incertitu<strong>de</strong>s sur les signaux emiset les variabilites <strong>de</strong>s conditions environnementales (nature et taille <strong>de</strong>s particules, hydrologie)pouvaient menera <strong>de</strong>s dicultes pour estimer correctement <strong>de</strong>s turbidites, surtout en termes <strong>de</strong>concentration massique du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> forte <strong>de</strong>pendance <strong>de</strong>s signaux a <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules.Cependant, un signal <strong>de</strong> turbidite "acoustique" peut ^etre <strong>de</strong>ni par l'indice <strong>de</strong> retrodiusionvolumique IV (dB ref.1m 3 ), en corrigeant <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> propagation et d'attenuation dans <strong>la</strong> colonned'eau le signal enregistre par l'ADCP. Cette information est tres bien correlee aux mesures<strong>de</strong> turbidite (pesees <strong>de</strong> MES ou turbidite optique) et peut donc ^etre calibree en concentrationmassique et reliee aux forcages hydrodynamiques, comme toute autre mesure <strong>de</strong> turbidite. Cettecalibration peut se faire avec assez peu <strong>de</strong> mesures, a condition que <strong>la</strong> dynamique echantillonneesoit susante : quelques prols verticaux peuvent sure, <strong>de</strong> m^eme que le mouil<strong>la</strong>ge d'une son<strong>de</strong>a une cote xe du fond pendant uneperio<strong>de</strong> <strong>de</strong> forte variabilite <strong>de</strong>s signaux (vive-eau et/ouhoules). Les prols <strong>de</strong> concentration obtenus avec l'ADCP ont ainsi ete vali<strong>de</strong>s, et conrment <strong>la</strong>faisabilite <strong>de</strong><strong>la</strong>mesure.Cette turbidite "acoustique", quantiee par l'indice <strong>de</strong> retrodiusion, passe par <strong>la</strong> <strong>de</strong>termination<strong>de</strong>s caracteristiques techniques <strong>de</strong> l'appareil utilise (enemission et reception), menant al'estimation d'une constante instrumentale (a condition que le niveau emis soit constant).En pratique, ceci etant contraignant a faire en routine, l'exploitation <strong>de</strong>s signaux en termes<strong>de</strong> concentration massique peut se faire plus simplement en estimant l'indice <strong>de</strong> retrodiusion enre<strong>la</strong>tif (c'est a dire a <strong>la</strong> constante instrumentale pres), calibre ensuite en concentration massique.Cependant, dans les environnements tres concentres (> 200 mg/l), l'attenuation <strong>de</strong>s signauxest importante et une metho<strong>de</strong> iterative est necessaire, pour quantier a <strong>la</strong> fois cette attenuationet <strong>la</strong> concentration en particules. De plus, les appareils <strong>de</strong> basse frequence (< 600 kHz) sont particulierementsensibles aux particules biologiques, ce qui peut induire <strong>de</strong>s biais dans <strong>la</strong> mesure<strong>de</strong> turbidite.Pour etudier <strong>la</strong> variabilite spatio-temporelle <strong>de</strong>s turbidites en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, une mo<strong>de</strong>lisationnumerique 3D <strong>de</strong>s processus a ete mise en p<strong>la</strong>ce (mo<strong>de</strong>le MARS-3D) calcu<strong>la</strong>nt l'hydrodynamique,le transport et les remises en suspension <strong>de</strong>s sediments et prenant en compte les apports uviaux,les forcages atmospheriques (vent et ux so<strong>la</strong>ires) et le forcagepar<strong>la</strong>maree. Le forcage <strong>de</strong>shoules est egalement consi<strong>de</strong>re, a partir<strong>de</strong>simu<strong>la</strong>tions en instationnaire d'un mo<strong>de</strong>le spectral <strong>de</strong>troisieme generation SWAN, force lelong<strong>de</strong><strong>la</strong>limiteouverte par <strong>de</strong>s spectres complets venantd'un mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> emprise (co<strong>de</strong> WaveWatchIII, F. Ardhuin SHOM). Ce forcage s'estavere indispensable a une bonne reproduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong>s houles dans <strong>la</strong> zone : du fait<strong>de</strong> <strong>la</strong> conguration du p<strong>la</strong>teau, <strong>de</strong> <strong>la</strong>rgeur plus importante dans l'Est du domaine, les houles du<strong>la</strong>rge provenant engeneral du secteur Ouest/Nord-Ouest sont refractees et les amplitu<strong>de</strong>s dansle <strong>Sud</strong>-Est <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone sont engeneral plus faibles. Une couverture sedimentaire quasi-realiste a260


ete initialisee avec <strong>de</strong>s me<strong>la</strong>nges <strong>de</strong> sables et vase pour respecter <strong>la</strong> localisation <strong>de</strong>s sedimentsdisponibles pour les remises en suspension eventuelles, mais les processus <strong>de</strong> tassement n'ontpas ete pris en compte. Par souci <strong>de</strong> simplication egalement, une seule c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> particules nes(<strong>de</strong> faible vitesse <strong>de</strong> chute) a ete consi<strong>de</strong>ree.Le mo<strong>de</strong>le permet d'integrer tous les processus et <strong>de</strong> reconstituer leur encha^nement dans<strong>la</strong> generation et <strong>la</strong> repartition <strong>de</strong>s turbidites en zone c^otiere. Le r^ole <strong>de</strong>s apports continentaux(a moyens termes) est faible, <strong>la</strong> source <strong>de</strong>s matieres en suspension etant principalement le fond.La prepon<strong>de</strong>rance <strong>de</strong>s remises en suspension par les houles est nette <strong>de</strong>vant celles liees aux courants.La maree a ici un r^ole tres localise dans les passages et autour <strong>de</strong>s ^les (et egalement al'entree <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Bourgneuf) alors que les houles agissent sur toute <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> c^otiere, pouvantgenerer <strong>de</strong>s contraintes non negligeables jusqu'en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine. La distribution sur <strong>la</strong> verticale<strong>de</strong>s turbidites <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure hydrologique, conditionnee par les panaches uviaux etle rechauement superciel <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse d'eau. L'advection <strong>de</strong>s particules est faite par les courants<strong>de</strong> maree, les circu<strong>la</strong>tions liees au vent et les courants <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite, ces trois composantesagissent simultanement eteninteraction les unes avec les autres du fait <strong>de</strong>s instationnarites <strong>de</strong><strong>la</strong> dynamique.La calibration et <strong>la</strong> validation <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>les (hydro-sedimentaire et <strong>de</strong> vagues) a ete faite pourune gran<strong>de</strong> part avec les mesures ADCP acquises au point xe dans le Mor-Bras en 2004 et2005 : parametres <strong>de</strong> houles, prols verticaux du courant horizontal et prols <strong>de</strong> concentrationmassique estimes a partir <strong>de</strong> l'intensite retrodiusee.En termes <strong>de</strong> concentration, l'exercice <strong>de</strong> calibration a montre une gran<strong>de</strong> sensibilite <strong>de</strong>sturbidites a <strong>la</strong> structure hydrologique, contr^olee dans le mo<strong>de</strong>le par <strong>la</strong> fermeture turbulente, quel'etat <strong>de</strong> l'Art ne permet pas <strong>de</strong> formuler <strong>de</strong> facon indiscutable. Cette forte sensibilite pourrait^etre ampliee par le nombre reduit (8) <strong>de</strong> niveaux verticaux du mo<strong>de</strong>le.La sensibilite c<strong>la</strong>ssique au parametrage sedimentaire reste prepon<strong>de</strong>rante, en termes <strong>de</strong> vitesse<strong>de</strong> chute et <strong>de</strong> ux d'erosion. Les mesures en continu aupointxeont permis <strong>de</strong> calibrer<strong>la</strong> dynamique verticale en reponse aux forcages <strong>de</strong> houles et <strong>de</strong> courant mais l'incertitu<strong>de</strong> surles processus d'erosion locale <strong>de</strong>meure. Plusieurs calibrations du mo<strong>de</strong>le en termes <strong>de</strong> processussedimentaires ont ainsi ete realisees, en partie du fait <strong>de</strong> l'incertitu<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> rugosite du fond,encore mal connue, et dont <strong>de</strong>pend fortement l'estimation <strong>de</strong>s contraintes liees aux houles etaux courants (et leurs parts respectives). D'autre part, <strong>la</strong> variabilite spatiale <strong>de</strong> l'erodabilite<strong>de</strong>s sediments est reelle alors qu'elle est consi<strong>de</strong>ree uniforme dans le mo<strong>de</strong>le (excepte en Loire).L'etat <strong>de</strong> consolidation du sediment observe etait en eet dierent aucentre du Mor-Bras et a<strong>la</strong> pointe du Castelli. Les processus <strong>de</strong> liquefaction <strong>de</strong>s vases sous l'action <strong>de</strong>s houles pourraientici contribuer a ces variabilites et ainsi inuer sur les masses remises en suspension.Les limitations du mo<strong>de</strong>le mises en evi<strong>de</strong>nce concernent avant toutle<strong>de</strong>cit <strong>de</strong> matiere dansles panaches uviaux. Le choix d'une c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> particules nes est sans doute <strong>la</strong> premiere explication,ne permettant pas <strong>de</strong> reproduire correctement tous les aspects <strong>de</strong> <strong>la</strong> dynamique estuarienneet les processus <strong>de</strong> occu<strong>la</strong>tion en general. Au niveau <strong>de</strong>s processus sedimentaires sur le fond, <strong>la</strong>non prise en compte du tassement et <strong>de</strong>s interactions sable-vase est aussi un point aameliorer.En terme d'hydrodynamique, les courants (<strong>de</strong> maree et ceux lies au vent) ne sont pas parfaits etcertaines circu<strong>la</strong>tions meriteraientd'^etre vali<strong>de</strong>es, en particulier a <strong>la</strong> condition a <strong>la</strong> limite ouverte.Cependant, le mo<strong>de</strong>le reproduit les bons ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>urs <strong>de</strong>s concentrations dans <strong>la</strong> zone<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> et leur dynamique associee aux forcages <strong>de</strong> houles, <strong>de</strong> maree et <strong>de</strong> vent. Les distributions<strong>de</strong>s concentrations sur tout le domaine et sur <strong>la</strong> colonne d'eau peuvent ^etre quantieesen reponse aux forcages hydrodynamiques. Un gradient c^ote-<strong>la</strong>rge est retrouve, conforme auxobservations et aux mesures. Les concentrations maximales dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine sont <strong>de</strong>261


Chapitre 6. Conclusion generale <strong>de</strong> <strong>la</strong> thesel'ordre <strong>de</strong> 20-50 mg/l en surface et 20-100 mg/l au fond en octobre 2004, pendant les episo<strong>de</strong>s<strong>de</strong> houles (4 m, 7 s au <strong>la</strong>rge). La maree seule (vive-eau) generent <strong>de</strong>s turbidites maximales <strong>de</strong> 2mg/l dans le Mor-Bras et <strong>de</strong> 10/20 mg/l a l'embouchure <strong>de</strong>s euves et autour <strong>de</strong> Noirmoutierou les courants <strong>de</strong> maree sont forts. Dans l'ensemble, <strong>la</strong> dynamique en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine est fortedu fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> complexite <strong>de</strong><strong>la</strong>zone(geometrie, circu<strong>la</strong>tions, stratications halines) alors qu'enbaie <strong>de</strong> Bourgneuf les structures turbi<strong>de</strong>s sont beaucoup plus stables.Le mo<strong>de</strong>le a permis egalement d'estimer l'evolution <strong>de</strong>s concentrations moyennes par secteursbathymetriques et les masses totales en suspension. Lors <strong>de</strong>s temp^etes hivernales, les quantites<strong>de</strong> matieres en suspension dans le secteur 0-50 m C.M. sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 400 000 a 600 000tonnes.De plus, l'estimation <strong>de</strong>s ux <strong>de</strong> matiere au cours <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions a montre notamment queles remises en suspension par les houles a l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire permettaient d'alimenterl'estuaire interne en matiere. Les perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> crue et <strong>de</strong> vive-eau sont favorables a l'exportation<strong>de</strong> matieres, qui par vent <strong>de</strong>NWpeut^etre une source d'apport pour <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Bourgneuf.Dans le Mor-Bras, les volumes echanges avec <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine necessiteraient <strong>de</strong>s validationssupplementaires, <strong>de</strong> m^eme que les transits estimes vers l'Est entre Groix et <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Quiberon.En plus <strong>de</strong>s ameliorations du mo<strong>de</strong>leentermes<strong>de</strong>processussedimentaires (augmentationdu nombre <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> particules, prise en compte <strong>de</strong>s interactions sable-vase et du tassement),<strong>la</strong> poursuite <strong>de</strong> ce travail necessiterait d'etudier plus nement l'importance <strong>de</strong>s erosions localesdans le Mor-Bras, en realisant <strong>de</strong>s mesures plus nes dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond, avec en particulier<strong>de</strong>s mesures d'evolution du fond (avec un altimetre par exemple).La position du point <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge au centre du Mor-Bras (2003 et 2004) s'est averee tressatisfaisante du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilite <strong>de</strong>s signaux mesures, tant en turbidite qu'en circu<strong>la</strong>tionresiduelle. Par contre le point <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> 2005 s'est avere troppres <strong>de</strong> <strong>la</strong> c^ote parrapport a <strong>la</strong>resolution du mo<strong>de</strong>le, les gradients bathymetriques ne permettant pas <strong>de</strong> reproduire<strong>la</strong> forte asymetrie <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> maree en ce point. Un nouveau point <strong>de</strong> mesure qu'il seraitinteressant <strong>de</strong>prevoir pourrait ^etre situe a l'ouest <strong>de</strong> l'^le Dumet, a l'entree <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ineproprement dite, par <strong>de</strong>s fonds cohesifs <strong>de</strong> 12-14 m C.M. re<strong>la</strong>tivement p<strong>la</strong>ts. En eet, les turbiditesdans ce secteur sont apparues un peu trop fortes par rapport aux observations satellites etl'advection <strong>de</strong> matiere est importante dans le reste du Mor-Bras. Les contraintes liees aux houlescalculees par le mo<strong>de</strong>le SWAN en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine sont importantes et les caracteristiques <strong>de</strong>shoules simulees necessiteraient d'^etre vali<strong>de</strong>es par <strong>de</strong>s mesures en ce point, ce que permettraitegalement le mouil<strong>la</strong>ge ADCP.Enn, <strong>la</strong> turbidite comprenant une part organique c<strong>la</strong>irement mise en evi<strong>de</strong>nce dans l'analyse<strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>s campagnes en mer, le coup<strong>la</strong>ge du mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> sediment avec lemo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> production primaire doit permettre l'estimation <strong>de</strong> parametres optiques, plus proches<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nition initiale <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite : coecient d'attenuation <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumiere, distances <strong>de</strong>visibilite.262


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References274


ANNEXES275


References276


Annexe AL'equation du sonar (Deines 1999)L'equation du sonar est basee sur un bi<strong>la</strong>n energetique, exprimant un rapport signal a bruit,<strong>de</strong>s phenomenes aectant l'on<strong>de</strong> emise par l'ADCP, se propageant dans le milieu, retrodiuseepar les particules et recue par le transducteur. D'apres Deines (1999), on a 1 :SN |{z}0= P e4|{z}1:G d|{z}2: 10;R=10R 2| {z }3: (R)24| {z }4: c 2|{z}5: 10 Sv=10| {z }6: 10;R=10R 2| {z }7: G d 24| {z }8: |{z}9:1KT X B N F| {z }10(A.1)0 : rapport Signal S sur bruit N = KT X B N F (puissances en Watts).(S + N)=N =10 (Kc(NC;NC 0)=10) avec NC (counts) le niveau recu enregistre par l'ADCP,NC 0 (counts) le niveau <strong>de</strong> bruit et K c en dB/counts.1 : <strong>de</strong>nsite <strong>de</strong> puissance acoustique emise, evaluee a 1 m du transducteur (P e est <strong>la</strong> puissanceacoustique et le ren<strong>de</strong>ment electro-acoustique).2 : correction <strong>de</strong> directivite G d3 : amortissement du signal lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> propagation et correction <strong>de</strong> <strong>la</strong> perte par divergencespherique (aller).R est <strong>la</strong> distance au transducteur.4 : surface insoniee ( est l'ouverture angu<strong>la</strong>ire en radians)5 : longueur du pulse, correspondant al'epaisseur insoniee (c est <strong>la</strong> celerite <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s dansl'eau (m/s) et <strong>la</strong> duree du pulse (s)).4-5 : volume insonie6 : coecient <strong>de</strong>retrodiusion <strong>de</strong>s particules S v (dB ref.(4m) ;1 ). Il correspond a l'indice<strong>de</strong> retrodiusion IV.7 : amortissement du signal lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> propagation et correction <strong>de</strong> <strong>la</strong> perte par divergencespherique (retour)1-7 : intensite acoustique arrivant au transducteur <strong>de</strong> reception8 : aire <strong>de</strong> reception du transducteur ( est <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> du signal)1-8 : puissance acoustique intercepte par le transducteur9 : sensibilite durecepteur1-9 : puissance electrique du signal en reception1 Attention, certaines notations <strong>de</strong> Deines ont ete modiees ici pour ^etre homogenes avec celles utilisees dansle reste du rapport.277


Annexe A. L'equation du sonar (Deines 1999)10 : puissance du bruit (temperature au transducteur T X ( K) constante <strong>de</strong> BoltzmannK =1:38 10 ;23 (joules/ K) B N <strong>la</strong>rgeur <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> (Hz) du bruit F facteur <strong>de</strong> bruit durecepteur)Deines (1999) propose une re<strong>la</strong>tion en <strong>de</strong>cibels <strong>de</strong> cette equation, en regroupant certainstermes, pour ce ramener a <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs mesurables pour dierents appareils. Le but est <strong>de</strong>calculer le coecient <strong>de</strong>retrodiusion Sv a partir du signal ADCP. A partir <strong>de</strong> l'equationprece<strong>de</strong>nte, on peut ecrire :10 Sv=10 = S N 10(2R) R 4 T X KB N F= S N 10(2R) 1c=2c2P E G d4 2 R 241P ER 2 T X G d 24KB N F 2 G d 2 2 2 =16(A.2)Avec G d =(a t =) 2 et 2 = 162 ,ona:G 2 2 2 a 2 d 2 2 =8 2 a 2 ttDe plus, c 2 = Lcos() et S N S + NN=10(Kc(NC;NC0)=10) ou NC (counts) est le niveau recuenregistre par l'ADCP, NC 0 (counts) est le niveau <strong>de</strong> bruit en reception et K c en dB/counts.On obtient donc :10 Sv=10 =10 (Kc(NC;NC 0)=10) 10 (2R) 1P ER 2 T XLe passage en <strong>de</strong>cibels mene nalement al'equation suivante :cos()L8KB N F 2 a 2 tS v = K c (NC ; NC 0 )+2R +10log 10 (T x R 2 ) ; L DBM ; P DBW + C(A.3)(A.4) 8KFBN cos()avec L DBM = 10 log 10 (L=1m), P DBW =10log 10 (Pe=1W )etC =10log 10a 2 t Notons que <strong>la</strong> prise en compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>pendance a<strong>la</strong>temperature interne T x n'est plus necessairepour les ADCP recents (Workhorse).C est une constante liee au bruit (constante <strong>de</strong> Boltzmann, facteur <strong>de</strong> bruit et <strong>la</strong>rgeur <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>du bruit en reception) et aux caracteristiques du transducteur (sensibilite et directivite). Pour unADCP Workhorse 300kHz (Workhorse Monitor), Deines donne C = ;143:0 dBetP DBW =14dB =1W (pour une tension <strong>de</strong> 36 Volts). Pour un ADCP 1200kHz (Workhorse), C = ;129:1 dBet P DBW =4:8 dB =1W .L'equation A.4 peut ^etre utilisee telle quelle avec ces valeurs typiques approximatives, pourensuite calibrer S v avec <strong>de</strong>s mesures in<strong>de</strong>pendantes<strong>de</strong>concentration (Bourrin 2002 Souza et al.2004). Mais pour etudier plus precisement lesignalretrodiuse, elle necessite une bonne estimation<strong>de</strong>s parametres techniques <strong>de</strong> l'appareil utilise, tels que le facteur <strong>de</strong> bruit F et sa <strong>la</strong>rgeur <strong>de</strong>ban<strong>de</strong> B N . Or RDI ne fournit pas ces specicites pour chaque appareil et pour les <strong>de</strong>terminer, ilfaut pouvoir faire <strong>de</strong>s experiences lour<strong>de</strong>s en bassin, ce qui n'etait pas envisageable. Par contre,les mesures en bassin qui ont ete realisees ont permis <strong>de</strong> <strong>de</strong>nir <strong>de</strong>s niveaux d'emission et <strong>de</strong>reception <strong>de</strong> l'ADCP en niveau absolu <strong>de</strong> pression acoustique, en dB =1Pa ,etd'integrer aussi lescaracteristiques techniques <strong>de</strong> chaque transducteur (Annexe E et section 2.5. La re<strong>la</strong>tion 2.43peut alors ^etre utilisee <strong>de</strong> facon analogue a l'equation A.4 pour exploiter les prols ADCP entermes <strong>de</strong> turbidite.278


Annexe BMesure <strong>de</strong> concentration parADCP : les logiciels commercialisesSEDIVIEW (DRL)La societe DRL a <strong>de</strong>veloppe le logiciel SEDIVIEW, pour traiter les donnees <strong>de</strong>s ADCP RDI.Il permet l'obtention <strong>de</strong> prols <strong>de</strong> concentration a partir <strong>de</strong>s prols d'intensite retrodiusee.Etant donne <strong>la</strong> part d'incertitu<strong>de</strong> sur les caracteristiques instrumentales et environnementales,l'i<strong>de</strong>e est <strong>de</strong> chercher une re<strong>la</strong>tion lineaire entre le niveau recu corrige <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> transmissionN i (dB) et le logarithme base 10 <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique M :N i = S log 10 (M) ; K savec S le "coecient re<strong>la</strong>tif <strong>de</strong> diusion", K s une constante <strong>de</strong> calibration caracteristique du siteet <strong>de</strong> l'instrument. Le coecient S a une valeur theorique <strong>de</strong> 10 (Eq. 2.42) mais il est indiquepouvant varier <strong>de</strong> 10 a 40. D'apres Sediview, il permet d'ajuster <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> concentrationet <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s particules. Plus cette pente S est forte, plus <strong>la</strong> <strong>de</strong>pendance taille/concentrationest forte.En consi<strong>de</strong>rant aussi l'attenuation du signal au cours <strong>de</strong> sa propagation, on obtient <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tionsuivante :log 10 (M) =[N i (R)+2R( w + s )+K s ]=S(B.1)Le coecient d'amortissement lie a l'eau w est formule selon Shulkin and Marsch (1963).Comme prece<strong>de</strong>mment, l'amortissement lie aux particules est <strong>de</strong>compose en un terme lie a<strong>la</strong>viscosite et un terme lie a <strong>la</strong> diusion : s (R) = v (R)+ d (R)=M(R)( v + d )(R) (dB.m ;1 ){ v est formule selon Urick (1948) (Eq. 2.24){ d est consi<strong>de</strong>re uniquement pour <strong>de</strong>s particules minerales dans le regime <strong>de</strong> Rayleigh : d = K sk 4 a 3 s ,avec K , un terme <strong>de</strong>pendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse volumique et <strong>la</strong> compressibilite<strong>de</strong>s suspensions et <strong>de</strong> l'eau (K =0:18 pour les sables).Si on relie cette equation aux formu<strong>la</strong>tions prece<strong>de</strong>ntes (Eq. 2.42), et que l'on prend en comptele fait que les constantes <strong>de</strong> calibration S et Ks sont constantes sur <strong>la</strong> verticale, on en <strong>de</strong>duitles expressions suivantes <strong>de</strong> K s et N i :N i (R) = K c (NC(R) ; NC 0 ) + 20 log 10 (R) (B.2)Ks = ;10 log 10 (= s v s ) ; 10 log 10 ( L) (B.3)279


Annexe B. Mesure <strong>de</strong> concentration par ADCP : les logiciels commercialisesLa metho<strong>de</strong> <strong>de</strong> resolution est une metho<strong>de</strong> iterative implicite, <strong>de</strong> cellule en cellule a partir dutransducteur. La specicite <strong>de</strong> SEDIVIEW est <strong>la</strong> <strong>de</strong>termination <strong>de</strong>s constantes <strong>de</strong> calibration,S et K s , fonction <strong>de</strong> caracteristiques environnementales et instrumentales. Leur <strong>de</strong>terminationse fait par l'utilisateur, a l'ai<strong>de</strong> d'une interface graphique, avec <strong>de</strong>s mesures in<strong>de</strong>pendantes <strong>de</strong>concentrations massiques, eectuees au m^eme moment que <strong>la</strong> mesure acoustique. Les valeurs <strong>de</strong>sconstantes a retenir sont celles qui ajustent au mieux les <strong>de</strong>ux mesures simultanees. La metho<strong>de</strong>se rapproche ainsi d'une metho<strong>de</strong> empirique, elle est d'autant plus precise que le nombre <strong>de</strong>donnees in<strong>de</strong>pendantes, dans l'espace et dans le temps est important (par rapport aux changements<strong>de</strong>s conditions environnementales). Le logiciel permet <strong>de</strong> prendre en compte beaucoup <strong>de</strong>parametres, liees aux caracteristiques techniques <strong>de</strong> l'appareil utilise eta l'environnement danslequel il est utilise. Pour s'y retrouver, il est necessaire d'avoir <strong>de</strong>ja une bonne connaissance <strong>de</strong>sprocessus en jeu et <strong>de</strong>s limitations <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure.L'experience <strong>de</strong> SEDIVIEW est surtout limitee a <strong>de</strong>s radiales en milieu c^otier, a l'echelle<strong>de</strong> <strong>la</strong> maree, pour <strong>de</strong>s suivis <strong>de</strong> panaches turbi<strong>de</strong>s (Land et Bray 2000). Il a ete teste pour<strong>de</strong>s concentrations minimales <strong>de</strong> 1 mg/l. De par sa conception, ce logiciel est surtout adaptea <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> courtes durees. Ferre et al. (2005) ont utilise celogicie<strong>la</strong>vec satisfaction sur<strong>de</strong>s donnees ADCP 300 kHz, pour l'etu<strong>de</strong> d'une remise en suspension par une temp^ete, et <strong>la</strong>quantication <strong>de</strong>s panaches turbi<strong>de</strong>s lors <strong>de</strong>s chalutages (Durrieu <strong>de</strong> Madron et al. 2005).VISEA-PDT (Aqua Vision BV)Aqua Vision BV a<strong>de</strong>veloppe un logiciel <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>donnees ADCP RDI, VISEA-DAS (Data Acquisition Software) et recemment, un module in<strong>de</strong>pendant VISEA-PDT (PlumeDetection Toolbox), pour calculer les prols <strong>de</strong> concentration massique a partir <strong>de</strong> l'intensiteretrodiusee <strong>de</strong>s ADCP. L'inter^et <strong>de</strong> ce logiciel par rapport a SEDIVIEW est qu'il est utilisableen temps quasi-reel et qu'il est <strong>de</strong>veloppe sousMATLAB (plus modu<strong>la</strong>ble et performant quel'interface Sediview). La formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> base est celle <strong>de</strong> Deines (1999), equation A.4, avec uneparametrisation-type <strong>de</strong>s caracteristiques <strong>de</strong> l'appareil, donnee par Deines. La prise en compte<strong>de</strong> l'attenuation du signal par les particules a ete ajoutee, pour <strong>la</strong> composante visqueuse (Urick1948), consi<strong>de</strong>rant ainsi uniquement l'eet <strong>de</strong>s nes particules. Une limitation au regime <strong>de</strong>Rayleigh est d'ailleurs annoncee, indiquant unevalidite en basse frequence uniquement (ka


Annexe CInstrumentation optique <strong>de</strong> mesurein ; situ <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbiditeC.1 Principes optiquesL'attenuation <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumiere dans l'eau <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> son absorption et sa diusion par les particulespresentes. etant <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumiere consi<strong>de</strong>ree, le coecient d'attenuationspectral c() (m ; 1) se <strong>de</strong>compose en un coecient d'absorption spectral a() et un coecient<strong>de</strong> diusion spectral b() :c() =a()+b()(C.1)La diusion sur une particule a une distribution angu<strong>la</strong>ire par rapport a l'on<strong>de</strong> inci<strong>de</strong>nte,qui <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> l'in<strong>de</strong>x <strong>de</strong> refraction <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule et <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> cette particule d par rapporta <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumiere . Pour d


Annexe C. Instrumentation optique <strong>de</strong> mesure in ; situ <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbiditeCe parametre peut s'exprimer comme le produit <strong>de</strong> <strong>la</strong> section geometrique ( r 2 = d 2 =4)par un facteur d'ecacite Q i , qui <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> refraction <strong>de</strong>s particules et <strong>de</strong> leur taillepar rapport a <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong>.Dans le cas <strong>de</strong> particules spheriques non absorbantes, l'indice <strong>de</strong> refraction n est reel, et Van<strong>de</strong> Hulst (1981) a montre que ce facteur s'exprime alors ainsi (Bi<strong>de</strong>au-Mehu et al. 1985 Dera1992 Bunt et al. 1999) :Q 4 =2; sin()+ 4 (1 ; cos())2 2davec = (n ; 1) (C.6)<strong>la</strong> gure C.1A (en haut) montre l'allure <strong>de</strong> Q en fonction du diametre <strong>de</strong>s particules. L'ecacitecroit avec <strong>la</strong> taille pour les petites particules puis oscille autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur limite <strong>de</strong> 2 pour <strong>de</strong>sgrosses particules individuelles, diusant alors dans le regime dit "geometrique"(ou <strong>la</strong> sectionecace <strong>de</strong> retrodiusion est in<strong>de</strong>pendante <strong>de</strong> <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> et vaut <strong>de</strong>ux fois <strong>la</strong> sectiongeometrique).Dans le cas <strong>de</strong> ces particules non absorbantes, le coecient d'attenuation <strong>de</strong>vient alors :c = 4Xdd 2 N(d) Q(d)(C.7)avec N(d) <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> taille <strong>de</strong> particule. En faisantl'hypothese d'une distribution numeriquetypique (<strong>de</strong>s eaux <strong>marine</strong>s) en d ;4 (McCave 1983), l'ecacite <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion est alors en d ;2 etl'on voit apparaitre <strong>la</strong> plus forte sensibilite aux particules nes (gure C.1B).facteur d’efficacite Q45321A1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49ρ = 2π / λ * D * (n−1)10 12π/4 * Q * D 2−410 1110 1010 910 81 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49ρ = 2π / λ * D * (n−1)BFig. C.1 : A : facteur d'ecacite <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion en fonction du parametre pour <strong>de</strong>s particules nonabsorbantes (minerales) d'indice <strong>de</strong>refraction n =1:15, a <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> 660 nm. B : Ecacite<strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion d'une distribution <strong>de</strong> taille <strong>de</strong> particule en d ;4 .La quantication du r^ole <strong>de</strong>s dierents constituants <strong>de</strong> l'eau sur <strong>la</strong> retrodiusion a ete faitepar <strong>de</strong> nombreux auteurs dans <strong>de</strong>s milieux variables, et avec <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>les dierents (sphere homogeneou particules irregulieres). L'utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> couleur <strong>de</strong> l'eau par tele<strong>de</strong>tection a en eetfait l'objet <strong>de</strong> nombreuses recherches pour quantier <strong>la</strong> production primaire et les matieres en282


C.1. Principes optiquessuspension. Pour une synthese sur l'eet <strong>de</strong> dierents constituants, on se referera a Stramski etal. (2004), qui montre <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> variabilite <strong>de</strong>s resultats. Les constituants consi<strong>de</strong>res sont : l'eaupure, <strong>la</strong> turbulence induite par <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsite, les micro-bulles, les particules organiqueset minerales, les collo<strong>de</strong>s et les hydrocarbures. Plusieurs etu<strong>de</strong>s citees (Stramski et al.2001 Green et al. 2003) montrent que les particules minerales, seraient responsables en majorite<strong>de</strong> <strong>la</strong> retrodiusion, alors que le phytop<strong>la</strong>ncton serait surtout responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion totale etl'absorption (a 448 nm). A noter aussi l'importance <strong>de</strong>s tres petites particules (collo<strong>de</strong>s < 1m)dans <strong>la</strong> retrodiusion.En ce qui concerne plus particulierement <strong>la</strong> mesure in-situ <strong>de</strong> turbidite par optique, c'est-a-direpar transmission ou retrodiusion, Bunt et al. (1999) reprend les travaux <strong>de</strong> plusieurs auteurspour quantier l'eet <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules sur ces mesures. Ainsi, pour une distributionunimodale, le coecient d'attenuation est 100 fois plus fort pour <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> 0.5m par rapport a 50m, et <strong>de</strong> m^eme le signal retrodiuse (d'un OBS, voir plus loin) est 10 foisplus fort pour <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong> 44 m par rapport a 106m. Pour <strong>de</strong>s distributions bi-modales,l'augmentation du pourcentage <strong>de</strong> nes accroit consi<strong>de</strong>rablement le signal retrodiuse. De plusles particules rugueuses retrodiusent2a 10 fois plus par rapport a <strong>la</strong>theorie. Enn, <strong>la</strong> presence<strong>de</strong> ocs dans les suspensions induit <strong>de</strong>s variations importantes <strong>de</strong>s reponses optiques, du fait <strong>de</strong>sreections internes. L'attenuation est assez bien correlee a <strong>la</strong> concentration massique pour <strong>de</strong>socs 250 m. La retrodiusion est plus importantepour <strong>de</strong>s ocs <strong>de</strong> 26 m que <strong>de</strong> 109 m. En ce qui concerne l'indice <strong>de</strong> refraction, <strong>la</strong> matiereorganique (n =1:01 ; 1:05) a un coecient d'attenuation bien plus faible que les particulesminerales et les squelettes <strong>de</strong> diatomees (n =1:15 ; 1:25), dont l'attenuation <strong>de</strong>pend beaucoup<strong>de</strong> l'allure du spectre <strong>de</strong> taille (attenuation plus forte pour un spectre etroit).C.1.1TransmissionLes transmissometres mesurent le pourcentage <strong>de</strong> lumiere transmise Tr (%) sur un cheminoptique <strong>de</strong> longueur L, a une longueur d'on<strong>de</strong> (660, 532 ou 488 nm). Le calcul <strong>de</strong> l'attenuation<strong>de</strong> <strong>la</strong> lumiere permet <strong>de</strong> s'aranchir <strong>de</strong> <strong>la</strong> longueur du chemin optique :c () = ; 1 L Log(Tr=100)(C.8)Cette mesure d'attenuation resulte <strong>de</strong> l'absorption et <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion. Elle croit avec <strong>la</strong> concentrationen particules, mais elle peut ^etre mal correlee aux concentrations massiques, en particulierlorsque <strong>de</strong>s particules biogeniques sont presentes du fait <strong>de</strong> l'augmentation <strong>de</strong> l'absorption. Ellepeut aussi ^etre biasee si <strong>la</strong> diusion vers l'avant est importante. Cette mesure prend en comptel'attenuation par l'eau pure, qui est <strong>de</strong> 0:4 m ;1 a 660 nm.Les transmissometres couramment utilises sont les C-Star <strong>de</strong> <strong>la</strong> marque WET-Labs (1998), etles transmissometres <strong>de</strong> SeaTech.C.1.2RetrodiusionLe NephelometreCes appareils (<strong>de</strong> type HACH 2100 et 2100A) sont utilises surtout en <strong>la</strong>boratoire sur <strong>de</strong>sechantillons preleves a <strong>la</strong> bouteille. La mesure est faite sur <strong>la</strong> retrodiusion a 90 d'un faisceau<strong>de</strong> lumiere <strong>de</strong> longueur d'on<strong>de</strong> = 850nm. Les gammes etalon sont <strong>de</strong>nies par rapport a <strong>de</strong>ssuspensions <strong>de</strong> Formazine. La mesure est exprime enNTU(Nephelometric Turbidity Unit), maisselon <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules, <strong>la</strong> reponse uctue. La presence <strong>de</strong> grosses particules peut aussiinduire <strong>de</strong>s biais sur <strong>la</strong> mesure, par <strong>de</strong>cantation rapi<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> cuve <strong>de</strong> mesure. Notons aussi283


Annexe C. Instrumentation optique <strong>de</strong> mesure in ; situ <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbiditeque l'etat du materiel particu<strong>la</strong>ire faisant l'objet <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure est bien dierent <strong>de</strong> celui trouvein-situ, dufaitduprelevement et <strong>de</strong> l'agitation necessaire <strong>de</strong> l'echantillon avant <strong>la</strong> mesure.Le LSS (Light Scattering Sensor)Ce capteur est <strong>de</strong>veloppe par WET-Labs. Il est utilise pour <strong>de</strong>s mesures in-situ, sur unebathyson<strong>de</strong> ou sur un mouil<strong>la</strong>ge, alors associe a<strong>la</strong>son<strong>de</strong>TBD<strong>de</strong>veloppee par Micrel. Ce capteurfait une mesure <strong>de</strong> retrodiusion, <strong>de</strong> sensibilite maximale a 100 par rapport a l'on<strong>de</strong> inci<strong>de</strong>nteemise ( = 880nm). La mesure est exprimee en NTU, mais une dierence <strong>de</strong> sensibilite estannoncee par le constructeur (WET-Labs 2002) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules (argilesou sables). D'autre part, le constructeur montre une comparaison <strong>de</strong> prols mesures dans un<strong>la</strong>c d'Oregon : <strong>la</strong> reponse du LSS est bien correlee avec le coecient d'attenuation (c) obtenua partir d'un transmissometre a 880 nm. Cependant, dans le pic <strong>de</strong> uorescence, <strong>la</strong> reponse duLSS est plus forte que celle <strong>de</strong> l'absorption, mettant enevi<strong>de</strong>nce ici une diusion supplementairepar le phytop<strong>la</strong>ncton.L'OBS (Optical Backscattering Sensor)Ce capteur est <strong>de</strong>veloppe par D&A Instrument (Downing et al. 1981). Il fait une mesure <strong>de</strong>retrodiusion a 140-160 par rapport a l'on<strong>de</strong> inci<strong>de</strong>nte emise ( = 875nm). La reponse <strong>de</strong> l'OBS(Volts) est lineaire avec <strong>la</strong> concentration jusqu'a 4 g/L pour <strong>de</strong>s vases (D&A-Instr. 2004). Pour<strong>de</strong>s concentrations elevees (> 5 g/L pour <strong>de</strong>s vases et < 100 mg/L pour <strong>de</strong>s sables), l'attenuationdu signal est telle que <strong>la</strong> reponse <strong>de</strong> l'OBS diminue alors avec <strong>la</strong> concentration.La sensibilite <strong>de</strong><strong>la</strong>retrodiusion etant inversement proportionnelle a <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s particules,<strong>la</strong> reponse <strong>de</strong> l'OBS varie donc en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s particules. De plus <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>smineraux, <strong>de</strong> par leurs dierences <strong>de</strong> reectivite, inue sur le signal retrodiuse. Il est doncimportant d'eectuer <strong>de</strong>s calibrations speciques a chaque site d'etu<strong>de</strong>, du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilite<strong>de</strong>s particules rencontrees.284


C.1. Principes optiquesC.1.3Diraction : le micro-granulometre <strong>la</strong>serLa mesure <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> particules dans un echantillon d'eau est realisee par les microgranulometrespar diraction. Ce phenomene est l'interaction d'une on<strong>de</strong> sur une particule <strong>de</strong>taille au moins equivalente a <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> emise. Comme plus les particules sont gran<strong>de</strong>s,plus le pourcentage <strong>de</strong> lumiere diuse dans un petit angle est important, <strong>la</strong> diraction <strong>de</strong>Fraunhoer aux petits angles est consi<strong>de</strong>ree comme une approximation susante <strong>de</strong> <strong>la</strong> diusion(Bi<strong>de</strong>au-Mehu et al. 1985 Agrawal et Pottsmith 2000). En theorie (Van-<strong>de</strong> Hulst 1981),l'intensite diractee dans <strong>la</strong> direction par une particule <strong>de</strong> diametre d s'exprime en fonction<strong>de</strong> J 1 <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> Bessel du premier ordre (Bi<strong>de</strong>au-Mehu et al. 1985 Dera 1992), K etant uneconstante :I() =K (d=) 2 J 2 1 (d= sin())= sin 2 ()(C.9)Les petites particules diractent loin contrairement aux plus grosses, et ce<strong>la</strong> in<strong>de</strong>pendamment<strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> refraction <strong>de</strong>s particules. De plus l'intensite diractee <strong>de</strong>penddunombre <strong>de</strong> particules.En fonction <strong>de</strong> l'intensite I recue sur dierents secteurs angu<strong>la</strong>ires, il est donc possibled'inverser le problemeenfaisant autant <strong>de</strong> mesures que <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille. En pratique, uneminimisation par moindre carre est utilisee en plus, pour reduire les erreurs liees au facteur <strong>de</strong>bruit. De plus, l'intensite recue est ainsi reliee aux aires projetees cumulees dans chaque c<strong>la</strong>sse<strong>de</strong> taille. C'est donc une distribution surfacique <strong>de</strong>s particules qui est obtenue. La distributionvolumique <strong>de</strong>s particules est ensuite calculee en multipliant par le diametre median <strong>de</strong> chaquec<strong>la</strong>sse, et <strong>la</strong> charge totale volumique est obtenue par sommation sur toutes les c<strong>la</strong>sses.Le micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ (CILAS-IFREMER) <strong>de</strong>veloppea l'IFREMER, fonctionnea 820 nm, avec une cellule <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> 8 cm 3 . Les 30 c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille (0-400 m) sont indiqueesdans le tableau C.1. La distribution volumique <strong>de</strong>s particules est obtenue par rapport a unecharge totale volumique exprimee en unite arbitraire (u.a.), dont <strong>la</strong> calibration en unite volumiqueest expliquee un peu plus loin. De plus une mesure du pourcentage <strong>de</strong> lumiere transmise estaussi eectuee sur un chemin optique <strong>de</strong> 3 cm, permettant d'estimer le coecient d'attenuationc( = 820nm). L'appareil peut aussi ^etre couple aunvi<strong>de</strong>o-microscope in-situ, an <strong>de</strong> mieuxcaracteriser les particules presentes, notamment lephytop<strong>la</strong>ncton et le zoop<strong>la</strong>ncton (Lunvenet al. 2003). Enn, <strong>la</strong> comparaison avec <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> retrodiusion optique (OBS), a conrmesa sensibilite aux agregats, alors que l'OBS est plus sensible aux particules nes (Lunven etGentien 2000).Ce granulometre <strong>la</strong>ser in-situ equivaut au LISST (Laser In-Situ Scattering and Transmissometry)<strong>de</strong>veloppe par SEQUOIA (voir Agrawal et Pottsmith (1993, 1994, 1997)). Les caracteristiquestechniques dierent sur certains points mais le principe est globalement lem^eme.Recemment ces auteurs ont <strong>de</strong>veloppe le LISST-ST pour mesurer en plus les vitesses <strong>de</strong> chutesin-situ (Agrawal et Pottsmith 2000).Le granulometre <strong>de</strong> <strong>la</strong>boratoire utilise a IFREMER DYNECO-PHYSED est un CILAS HR850,<strong>de</strong> longueur d'on<strong>de</strong> 633 nm, mesurant 50 c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille <strong>de</strong> 0 a 600m. Les spectres <strong>de</strong> taillemesures representent les particules elementaires car en general, on fait subir a l'echantillon aumoins 30 secon<strong>de</strong>s d'ultrasons avant <strong>la</strong> mesure, en plus <strong>de</strong> l'agitation.285


Annexe C. Instrumentation optique <strong>de</strong> mesure in ; situ <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbiditeC<strong>la</strong>sse n 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10D(m) 0-0.7 0.7-0.9 0.9-1 1-1.4 1.4-1.7 1.7-2 2-2.6 2.6-3.2 3.2-4 4-5C<strong>la</strong>sse n 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20D(m) 5-6 6-8 8-10 10-12 12-15 15-18 18-23 23-30 30-36 36-45C<strong>la</strong>sse n 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30D(m) 45-56 56-70 70-90 90-110 110-135 135-165 165-210 210-260 260-320 320-400Tab. C.1 : C<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules du micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ CILAS-IFREMER(diametre Denm).Calibration du micro-granulometre <strong>la</strong>ser in-situ CILAS-IFREMERLa calibration du granulometre-<strong>la</strong>ser in-situ en volume est faite a partir du travail <strong>de</strong> Gentienet al. (1995), eectueavec <strong>de</strong>s billes calibrees. Plus recemment les mesures ontete completees parLunven et al.(comm. pers.) avec <strong>de</strong>s oeufs d'Artemia (petit crustace) et <strong>de</strong>s oeufs <strong>de</strong> Turbot, <strong>de</strong>tailles plus importantes que les billes. Ces mesures sont possibles car <strong>la</strong> diraction est insensiblea <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules. Pour chaque taille <strong>de</strong> bille, le nombre <strong>de</strong> particules S(d) (dans 1 ml)necessaire pour avoir une charge <strong>de</strong> 1 u.a. est comptabilise. Le volume total estime correspond a30L/L pour chaque c<strong>la</strong>sse. Avec cette calibration, les re<strong>la</strong>tions suivantes sont donc obtenues :1[u:a:] 30[L=L] (C.10)N(d) = S(d) 1000 (p(d) C ua ) [nb/L] (C.11)S(d) = A d B [nb/1mL] avec A =1:0845 10 8 et B = ;3:1418(C.12)et aussi : N(d) = 30 (p(d) C ua )=v d [nb/L] (C.13)N(d) : nombre <strong>de</strong> particules par litre <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille dp(d) : pourcentage volumique <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille dC ua :charge volumique totale en unite arbitrairev d :volume particu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> taille d10 10 diametre [µm]10 810 6y=1.0845 10 8 x −3.1418R 2 =0.99[nb/1ml]10 410 210 010 −210 0 10 1 10 2 10 3Fig. C.2 : Calibration du granulometre <strong>la</strong>ser in-situCILAS-IFREMER. Nombre <strong>de</strong>particules dans 1 mlnecessaires pour obtenir une charge <strong>de</strong> 1 u.a. (S(d))286


C.1. Principes optiquesComparaison <strong>de</strong>s spectres granulometriques mesures in-situ et en <strong>la</strong>boratoire(agregats/particules elementaires)Lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> campagne EDILOIRE 2005 (IFRE-MER), <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> micro-granulometrie insituont ete realises dans <strong>la</strong> zone LOIRE-VILAINE. De plus, <strong>de</strong>s prelevements d'eau ontete faits an <strong>de</strong> mesurer <strong>la</strong> granulometrie <strong>de</strong>sparticules elementaires apres agitation et envoid'ultrasons. Les resultats dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong>fond sontpresentes sur <strong>la</strong> gure C.4, pour <strong>de</strong>uxstations en baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine (gure C.3).Fig. C.3 : EDILOIRE 2005 - Situation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxpoints <strong>de</strong> mesure P1etP2.Les mesures (gure C.4) a <strong>la</strong>c^ote (point P1) montrent unleger <strong>de</strong>ca<strong>la</strong>ge du spectre versles nes entre <strong>la</strong> mesure in-situ et celle au <strong>la</strong>boratoire, faisant apparaitre un mo<strong>de</strong> a 30m,un a 15m et encore une bonne partie du spectre al<strong>la</strong>nt jusqu'a 100m. Les particules icisont essentiellement d'origine minerale, avec quelques agregats comme le montre l'ecart entreles spectres.Les mesures au <strong>la</strong>rge (point P2) montrent une dierence importante entre les spectres mesuresin-situ et en <strong>la</strong>boratoire. Sur les spectres in-situ, le pic a 18-30 m est forme <strong>de</strong> particules phytop<strong>la</strong>nctoniques(dynoagelles Gymnodinium sp.), les particules <strong>de</strong> tailles superieures a 30msont <strong>de</strong>s agregats que l'on retrouve sur les spectres dans <strong>la</strong> zone ou il n'y a pas ou peu <strong>de</strong> uorescence.Les spectres mesures au <strong>la</strong>boratoire ont ete faits plusieurs semaines apres le prelevementdans le milieu, et ont subi une agitation et <strong>de</strong>s ultrasons. Ils representent donc une popu<strong>la</strong>tion<strong>de</strong> particules elementaires, dont le spectre se <strong>de</strong>cale legerement vers les nes lorsqu'on augmente<strong>la</strong> duree <strong>de</strong>s ultrasons. Une experience complementaire sur une popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton amontre que les cellules phytop<strong>la</strong>nctoniques meurent en moins <strong>de</strong> 10 jours. Les cellules se lysentd'autant plus facilement avec les ultrasons et forment alors <strong>de</strong>s particules plus nes ainsi que<strong>de</strong>s agregats plus gros que les cellules individuelles d'origine (gure C.5). Il apparait donc icique les particules elementaires presentent <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s a 6,15et30m.287


Annexe C. Instrumentation optique <strong>de</strong> mesure in ; situ <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite12Granulométrie VILAINE 09/2005 P1 (cote)Pourcentage( %)10864US 30sUS 60sUS 90sin−situ2010 0 10 1 10 2diametre (µm)Pourcentage( %)1210864Granulométrie VILAINE 09/2005 P2 (<strong>la</strong>rge)US 30sUS 60sUS 90sin−situ2010 0 10 1 10 2diametre (µm)Fig. C.4 : EDILOIRE 2005 - Granulometrie <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> fond realisee in-situ (rouge) et au <strong>la</strong>boratoireavec 30s, 60s et 90s d'ultrasons.288


C.1. Principes optiquesPourcentage( %)30252015105Granulometrie culture FRAICHE Gymnodinium chloroforumUS=0sUS=30sUS=60sUS=90sPourcentage( %)010 0 10 1 10 2diametre (µm)Granulometrie culture Gymnodinium chloroforum AGE=+6jours30252015105US=0sUS=30sUS=60sUS=90sPourcentage( %)010 0 10 1 10 2diametre (µm)Granulometrie culture Gymnodinium chloroforum AGE=+18jours30252015105010 0 10 1 10 2diametre (µm)US=0sUS=30sUS=60sUS=90sFig. C.5 : Mesures granulometriques d'une culture <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton (Gymnodinium Chloroforum)realisees sans et avec 30s, 60s et 90s d'ultrasons.289


Annexe C. Instrumentation optique <strong>de</strong> mesure in ; situ <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidite290


Annexe DMouil<strong>la</strong>ge MODYCOT 2003D.1 Calibration <strong>de</strong>s turbidimetres optiquesFig. D.1 : Experience <strong>de</strong>calibration <strong>de</strong>s turbidimetres optiques TBD et OBS.291


Annexe D. Mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT 2003a)b)Fig. D.2 : Courbes <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong>s TBD MICREL (SHOM) a) TBD 0-250 NTU (saturation a 190NTU)b) TBD 0-25 NTU (saturation a 19 NTU).Fig. D.3 : Courbes <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong> l'OBS-3 (IFREMER) .292


D.2. Calibration a l'air <strong>de</strong>s caracteristiques <strong>de</strong> reception <strong>de</strong> l'ADP NORTEK 500kHz (SHOM).D.2 Calibration a l'air <strong>de</strong>s caracteristiques <strong>de</strong> reception <strong>de</strong> l'ADPNORTEK 500 kHz (SHOM).La calibration en reception <strong>de</strong>s transducteurs <strong>de</strong> l'ADP NORTEK (SHOM), utilise lors dumouil<strong>la</strong>ge MODYCOT-TURBI 2003, a ete faitea l'air en appliquant une pastille etalon directementsur le transducteur. En faisant varier le niveau emis par cette pastille dont <strong>la</strong> sensibilite enemission a ete mesuree au prea<strong>la</strong>ble, on mesure <strong>la</strong> reponse <strong>de</strong> l'ADP correspondante en counts.Ici on a fait l'hypothese que les niveaux emis d'un c^ote etrecus <strong>de</strong> l'autre sont equivalent, maisce<strong>la</strong> n'est pas garanti. Cette calibration est donc approximative pour ce qui est <strong>de</strong>s niveauxabsolus en dB, mais est correcte pour les pentes dB/counts mesurees.Fig. D.4 : Courbes <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong>s trois transducteurs <strong>de</strong> l'ADP Nortek (SHOM).Fig. D.5 : Re<strong>la</strong>tions dB/counts <strong>de</strong>s trois transducteurs l'ADP Nortek (SHOM).293


Annexe D. Mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT 2003D.3 Campagne VILOIR juin 2003D.3.1 Analyse <strong>de</strong>s mesures au cours du point xe du 21-22 juin 2003VILOIR 21/06/2003 − ADCP RDI 300kHz− NIVEAU RECU ( dB /1 µPa)hauteur /fond201510504 6 8 10 12 14 16130120110100908070hauteur par rapport au fond (m)20151050VILOIR 21/06/2003 − Fluorescence µg(ch<strong>la</strong>).l −14 6 8 10 12 14 1620151050hauteur /fond2015105020151050VILOIR 21/06/2003 − ADCP RDI 300kHz− INTENSITE du COURANT cm.s −14 6 8 10 12 14 16INDICE DE CIBLE IV calcule avec le NIVEAU RECU (dB ref.1 m 3 )4 6 8 10 12 14 16Fig. D.6 : Mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT 2003 - ADCP300 kHz - 21/06/2003 - Niveau recu (dB), couranthorizontal (cm/s) et Indice <strong>de</strong>retrodiusion (dBref. 1m 3 ).2520151050−50−55−60−65−70−75−80hauteur par rapport au fond (m)hauteur par rapport au fond (m)2015105020151050VILOIR 21/06/2003 − GRANULO − Charge totale (µ l.l −1 )4 6 8 10 12 14 16VILOIR 21/06/2003 − GRANULO − Coefficient d’attenuation (m −1 ) − λ=820 nm4 6 8 10 12 14 16temps (heure TU +12h)Fig. D.7 : Point Fixe VILOIR 21/06/2003 - Mesures<strong>de</strong> uorescence (g(chl(a)/l), charge volumiquetotale (l/l) et coecient d'attenuation a820nm(m ;1 ).5040302010032.521.510.50D.3.2Observations <strong>de</strong>s particules294


295D.3. Campagne VILOIR juin 2003


Annexe D. Mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT 2003296


297D.3. Campagne VILOIR juin 2003


Annexe D. Mouil<strong>la</strong>ge MODYCOT 2003298


Annexe EMesure en bassin <strong>de</strong>scaracteristiques d'emission et <strong>de</strong>reception <strong>de</strong>s courantometresacoustiques ADCPE.1 Rapport Interne sur <strong>la</strong> calibration <strong>de</strong>s appareils ADCP RDI300 kHz (SHOM) et 1200 kHz (IFREMER n 4285), utilisespour le mouil<strong>la</strong>ge d'octobre 2004.299


Annexe E. Mesure en bassin <strong>de</strong>s caracteristiques d'emission et <strong>de</strong> reception <strong>de</strong>scourantometres acoustiques ADCP300


Dynamiques <strong>de</strong> l’Environnement Côtier – Physique Hydrodynamique et SédimentaireCaroline TESSIERTechnologie <strong>de</strong>s Systèmes Instrumentaux – Service Acoustique SismiqueYves LE GALL, Marc DERRIEN, Xavier LURTONJuin 2006 – RST TSI n° 06.123Mesure en bassin <strong>de</strong>s caractéristiquesd’émission et <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxcourantomètres acoustiques ADCP,pour l’exploitation <strong>de</strong> l’intensité dusignal rétrodiffusé.


Fiche documentaireNuméro d'i<strong>de</strong>ntification du rapport :RST TSI n° 06.123Diffusion : libre restreinte: interdite : Validé par :Adresse électronique :- chemin UNIX :- adresse WWW :date <strong>de</strong> publication : 2006nombre <strong>de</strong> pages : 30bibliographie:illustration(s):<strong>la</strong>ngue du rapport: FrançaisTitre et sous-titre du rapport :Mesure en bassin <strong>de</strong>s caractéristiques d’émission et <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux courantomètres acoustiques ADCP RDI, pourl’exploitation <strong>de</strong> l’intensité du signal rétrodiffusé.Contrat n° Rapport intermédiaire Rapport définitif N°Auteur(s) principal(aux) :Caroline TessierOrganisme / Direction / Service, <strong>la</strong>boratoireIFREMER / DYNECO-PHYSEDBP70 – 29280 Plouzane - FranceCol<strong>la</strong>borateur(s) :Yves Le Gall, Marc Derrien, Xavier LurtonOrganisme / Direction / Service, <strong>la</strong>boratoireIFREMER / TSI-ASBP70 – 29280 Plouzane - FranceCadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche : Thèse C. Tessier (DGA, Université <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux 1)« Caractérisation <strong>de</strong>s turbidités en zone côtière : exemple <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>marine</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> »Programme : Convention :Projet : Autres (préciser) :Campagne océanographique : (nom <strong>de</strong> campagne, année, nom du navire)Résumé :Des expériences en bassin sur <strong>de</strong>s courantomètres acoustiques à effet Doppler ADCP RDI 1200 kHz et 300 kHz ont étémenées afin <strong>de</strong> déterminer les caractéristiques techniques d’émission et <strong>de</strong> réception <strong>de</strong>s appareils. Pour ce<strong>la</strong>, <strong>de</strong>stransducteurs étalons ont été utilisés. Après une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> <strong>la</strong> méthodologie employée, les résultats sont présentéspour chacun <strong>de</strong>s ADCP. Les signaux émis ont été étudiés pour différentes configurations, <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> directivité aété contrôlée et les niveaux émis ont été mesurés en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension d’alimentation. En réception, l’ADCPn’enregistrant qu’un niveau re<strong>la</strong>tif en counts, l’expérience a permis <strong>de</strong> déterminer <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion empirique dB/count pourobtenir <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> pression absolus en dB /1µPa . Enfin, une estimation <strong>de</strong>s erreurs a été faite, en vue <strong>de</strong> l’exploitation<strong>de</strong>s signaux pour l’estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge en particules <strong>de</strong> l’eau. L’étu<strong>de</strong> montre <strong>la</strong> difficulté d’obtenir une calibrationrigoureuse <strong>de</strong>s appareils. La précision sur l’estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge est difficilement inférieure au facteur <strong>de</strong>ux (3 dB).Abstract :Measurements were conducted in a fresh-water tank on acoustic Doppler profilers RDI 1200 kHz and 300 kHz, withthe aim of <strong>de</strong>termining characteristics of transmit and receive levels. Standard transducers were used in this respect.After a brief <strong>de</strong>scription of the methodology, results are presented for each ADCP. Transmitted signals were studiedfor several configurations, the directivity function was controlled, and source levels were measured, <strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt on theinput voltage. Since the received level is recor<strong>de</strong>d by ADCP in counts units, the experience ma<strong>de</strong> possible to measurethe empirical dB/count re<strong>la</strong>tion, nee<strong>de</strong>d to obtain absolute pressure levels in dB /1µPa . Finally, an estimation of errorswas done, with regard of estimating suspen<strong>de</strong>d particu<strong>la</strong>te matter. Globally the study showed the difficulty to obtain anaccurate calibration of ADCPs. Suspen<strong>de</strong>d matter estimation accuracy should not be better than a factor of two (3 dB).Mots-clés :ADCP, calibration, émission, réception, erreursRédacteur Vérificateur ApprobateurNom : Caroline TessierYves Le Gall, Xavier Lurton Yves Le Gall, Xavier LurtonDate : 30 juin 2006Visa


SOMMAIRE1. INTRODUCTION – OBJECTIFS2. METHODE2.1. Mesures à l’émission2.1.1. Re<strong>la</strong>tion niveau émis / tension fournie2.1.2. Directivité2.2. Mesures en réception3. RESULTATS3.1. ADCP 300 kHz3.1.1. Emission3.1.1.1. Allure <strong>de</strong>s signaux émis3.1.1.2. Re<strong>la</strong>tion niveau émis / tension fournie3.1.1.3. Directivité3.1.2. Réception3.2. ADCP 1200 kHz3.2.1. Emission3.2.1.1. Allure <strong>de</strong>s signaux émis3.2.1.2. Re<strong>la</strong>tion niveau émis / tension fournie3.2.1.3. Directivité3.2.2. Réception4. APPLICATION AUX MESURES EN MER (EMISSION)5. ESTIMATION DES ERREURS5.1. ADCP 300 kHz5.2. ADCP 1200 kHz6. CONCLUSION – BILAN DES RESULTATS6.1. ADCP 300 kHz6.2. ADCP 1200 kHzANNEXE 1 : Données constructeur et estimation théorique du niveau émisANNEXE 2 : Mesures à l’air <strong>de</strong> <strong>la</strong> pente dB/counts (ADCP 300 kHz)2


1. INTRODUCTION – OBJECTIFSLe <strong>la</strong>boratoire PHYSED , du département DYNECO <strong>de</strong> l’IFREMER, et le SHOM(Service Hydrographique <strong>de</strong> <strong>la</strong> Marine) cherchent à exploiter le signal rétrodiffusé <strong>de</strong>s ADCP(Acoustic Doppler Current Profiler, R.D. Instruments), dans le but <strong>de</strong> quantifier les turbiditésdans <strong>la</strong> colonne d’eau. Ces appareils sont c<strong>la</strong>ssiquement utilisés pour <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> courant pareffet Doppler. Le signal acoustique, envoyé dans <strong>la</strong> colonne d’eau, est rétrodiffusé par lesparticules présentes en suspension, le niveau <strong>de</strong> pression reçu dépend donc <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentrationen particules et <strong>de</strong> leur nature. Cependant, pour quantifier cette charge en particules, il estapparu nécessaire <strong>de</strong> déterminer certaines caractéristiques <strong>de</strong>s ADCP, afin <strong>de</strong> pouvoir utiliser<strong>de</strong>s niveaux référencés (dB /1µPa ) en émission et réception.Des expériences en bassin ont été réalisées en septembre 2004 et septembre 2005, auservice Acoustique & Sismique <strong>de</strong> <strong>la</strong> Direction <strong>de</strong>s Technologies Marines et <strong>de</strong>s Systèmes d’Information, au centre IFREMER <strong>de</strong> Brest. Plus précisément, l’objectif était <strong>de</strong> réaliser lesmesures suivantes, pour chacun <strong>de</strong>s quatre transducteurs <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ADCP WorkHorse RDI(300 kHz et 1200 kHz) :• Mesure du niveau absolu émis par les transducteurs, en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tensiond’alimentation <strong>de</strong> l’appareil,• Détermination <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> directivité <strong>de</strong>s transducteurs,• Enregistrement <strong>de</strong>s signaux émis pour plusieurs configurations <strong>de</strong> l’ADCP,• Détermination <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion « counts/décibels » du niveau reçu par l’ADCP,• Mesure du niveau <strong>de</strong> bruit interne.Après une présentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> méthodologie utilisée, les résultats sont analysés pour l’ADCP300 kHz et l’ADCP 1200 kHz. L’application aux mesures in-situ est ensuite abordée, mettanten évi<strong>de</strong>nce les problèmes rencontrés.2. METHODELes mesures sont réalisées avec <strong>de</strong>s hydrophones et <strong>de</strong>s bases acoustiques <strong>de</strong> référence,dans un bassin <strong>de</strong> 4 m <strong>de</strong> longueur, 2.5 m <strong>de</strong> <strong>la</strong>rgeur et <strong>de</strong> 2 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur (figure 1).L’ADCP est immergé à 1 m et fixé sur un support orienté <strong>de</strong> 20 °, afin <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cer un <strong>de</strong>sfaisceaux horizontalement. Les trois autres transducteurs sont « assourdis » par une moussesyntactique (figure 2). L’hydrophone (ou <strong>la</strong> base) <strong>de</strong> référence est p<strong>la</strong>cé dans l’axe dufaisceau. Les supports sont montés sur <strong>de</strong>s rails mobiles (figure 3). La distance d’éloignementest ajustée <strong>de</strong> façon à se p<strong>la</strong>cer en champ lointain 1 . De plus, l’ADCP est fixé sur un axerotatif, commandé informatiquement, qui va permettre d’ajuster précisément l’orientation <strong>de</strong>l’axe du faisceau par rapport à celui <strong>de</strong> l’hydrophone, et <strong>de</strong> réaliser les mesures <strong>de</strong> directivité.1 Le champs lointain est séparé du champs proche par <strong>la</strong> distance <strong>de</strong> Fresnel, qui est le rapport dudiamètre au carré du transducteur et <strong>de</strong> <strong>la</strong> longueur d’on<strong>de</strong> du signal (d=D 2 /λ).On considère enpratique le champs lointain à partir <strong>de</strong> d/2.3


figure 1 : Schémas <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong> calibration <strong>de</strong> l’ADCP en bassin : émission(gauche) et réception (droite).figure 2 : ADCP 300 kHz monté sur un axe rotatif etorienté à 20° pour p<strong>la</strong>cer un faisceauhorizontalement. Les autres transducteurs sontmasqués par <strong>de</strong> <strong>la</strong> mousse syntactique.figure 3 : L’ADCP et l’hydrophone sont montés sur<strong>de</strong>s rails mobiles, <strong>la</strong> distance est ajustée en fonction<strong>de</strong> <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong> l’appareil à étudier.4


2.1. Mesures à l’émissionOn cherche à mesurer les caractéristiques à l’émission <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s 4 transducteurs <strong>de</strong>l’ADCP. Celui-ci est branché à une alimentation externe stabilisée (intensité I = 4 A, tensionU variable <strong>de</strong> 0 à 60 V). Il est configuré <strong>de</strong> façon à émettre un signal à <strong>la</strong> ca<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> 2 Hz (1ping toutes les 0.5 s). L’hydrophone <strong>de</strong> réception est relié à une chaîne <strong>de</strong> traitement, avec unoscilloscope Lecroy permettant <strong>de</strong> visualiser le signal reçu (figure 4).L’hydrophone est p<strong>la</strong>cé précisément dans le maximum d’amplitu<strong>de</strong> du signal reçu. Sasensibilité en réception SH (en dB /1V/1µPa ) est connue. A partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension reçue (Vs, enVolts), il est possible <strong>de</strong> calculer le niveau <strong>de</strong> pression reçu par l’hydrophone (en dB /1µPa ) eten plus, en corrigeant <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> propagation, on calcule le niveau <strong>de</strong> pression émis parl’ADCP, ramené à 1m (Source Level SL, en dB /1µPa/1m ) :SL = 20 log 10 (Vs ) – SH + 20 log 10 (R ) + α R (dB /1µPa/1m ) (1)Où α (dB.m -1 ) est le coefficient d’atténuation dans l’eau et R (m) <strong>la</strong> distance ADCP-Hydrophone.figure 4 : Chaine <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> l’hydrophone : amplificateuret oscilloscope .2.1.1. Re<strong>la</strong>tion niveau émis/ tension fournieLe niveau émis par un ADCP varie en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension d’alimentation. Afin <strong>de</strong>déterminer cette re<strong>la</strong>tion, <strong>la</strong> tension est augmentée <strong>de</strong> 20 à 56 Volts, par pas <strong>de</strong> 4 Volts. Leniveau <strong>de</strong> pression reçu par l’hydrophone <strong>de</strong> référence varie donc. L’oscilloscope permet <strong>de</strong>visualiser ce signal et <strong>de</strong> relever son amplitu<strong>de</strong> en tension électrique. En raison <strong>de</strong> fortesvariations d’amplitu<strong>de</strong> du signal, le relevé est fait d’une part sur une partie stabilisée (quicorrespond à <strong>la</strong> fréquence nominale donnée par le constructeur), et d’autre part surl’intégralité du co<strong>de</strong> élémentaire. Les calculs sont faits ensuite à partir <strong>de</strong>s mesures sur <strong>la</strong>partie stabilisée.De plus, <strong>la</strong> tension d’alimentation <strong>de</strong> l’ADCP fait varier <strong>la</strong> tension transmise auxtransducteurs, ainsi que l’intensité du courant transmis. Lorsque l’ADCP est en acquisition,5


ces gran<strong>de</strong>urs sont enregistrées dans les « ADC channels » (Analog to Digital Converter), enunité arbitraire, les « counts » (qui s’avèrent être les valeurs en décimal <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs enhexadécimal). Elles sont accessibles en fin d’acquisition, et exportables en ASCII, avec leprogramme DOS « BBlist.exe » uniquement. Lors <strong>de</strong> notre expérience, nous enregistronsdonc ces valeurs CAN 2 en même temps que l’on fait varier <strong>la</strong> tension d’alimentation et quel’on mesure le niveau émis par les transducteurs. Il est alors possible <strong>de</strong> déterminer <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion« tension analogique transmise / tension physique fournie » (counts/Volts). Cependant RDIsignale que cette re<strong>la</strong>tion peut changer en fonction <strong>de</strong>s conditions environnementales. Ici elleest déterminée dans les conditions d’expérience suivantes : à 1m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur et dans uneeau douce à 19°C. Il est donc possible qu’elle soit différente dans d’autres conditionsexpérimentales.Au final, c’est donc <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> valeur CAN <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension transmise auxtransducteurs (en counts) et le niveau émis (en dB /1µPa ), qui est utilisée, car <strong>la</strong> seule estimation<strong>de</strong> perte d’énergie <strong>de</strong> l’appareil qui est enregistrée est <strong>la</strong> valeur CAN <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension.Les mesures <strong>de</strong> septembre 2005 ont permis <strong>de</strong> déterminer, pour l’ADCP 1200 kHz, <strong>la</strong>re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> mesure physique et <strong>la</strong> valeur CAN <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>urs transmises auxtransducteurs : <strong>la</strong> tension et l’intensité. En effet, ces paramètres sont accessibles avec <strong>la</strong>comman<strong>de</strong> PT4 en volts et Ampères ainsi qu’en hexadécimal. La conversion <strong>de</strong>s valeurshexadécimales en décimal donne <strong>de</strong>s « counts ». En faisant varier <strong>la</strong> tension d’alimentationexterne, et en relevant les gran<strong>de</strong>urs obtenues avec PT4, les re<strong>la</strong>tions volts/counts etAmps/counts sont déterminées.2.1.2. DirectivitéLa directivité traduit, à l’émission, <strong>la</strong> répartition angu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l’énergie acoustiqueémise par le transducteur et, en réception, <strong>la</strong> sensibilité du transducteur en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong>direction d’arrivée <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s acoustiques.Les transducteurs <strong>de</strong>s ADCP sont utilisés en émission et réception, leur directivité est<strong>la</strong> même dans les <strong>de</strong>ux cas. La mesure est donc faite à l’émission seulement. L’hydrophoneest p<strong>la</strong>cé <strong>de</strong> façon à être dans l’axe du faisceau d’émission du transducteur (par recherche dumaximum <strong>de</strong> niveau). La rotation <strong>de</strong> l’ADCP s’effectue dans le p<strong>la</strong>n horizontal, d’un côté et<strong>de</strong> l’autre <strong>de</strong> cet axe. Le niveau <strong>de</strong> pression reçu par l’hydrophone varie donc au cours <strong>de</strong>cette rotation, <strong>la</strong> tension à l’oscilloscope est enregistrée pour chaque pas angu<strong>la</strong>ireprogrammé. En normalisant par rapport au maximum, on obtient une courbe d’atténuation dusignal en fonction <strong>de</strong> l’angle.La qualité <strong>de</strong> <strong>la</strong> directivité est d’autant plus gran<strong>de</strong> que l’atténuation <strong>de</strong>s lobessecondaires est importante par rapport au lobe principal. Pour un transducteur utilisé à <strong>la</strong> foisen émission et en réception, <strong>la</strong> courbe <strong>de</strong> directivité est construite à partir du carré <strong>de</strong> <strong>la</strong>directivité estimée pour l’émission seule, et donc à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance 4 <strong>de</strong> <strong>la</strong> tensionmesurée. On peut alors déterminer l’ouverture équivalente du faisceau, qui représentel’ouverture du faisceau pour <strong>la</strong>quelle l’aire du rectangle considéré est égale à l’aire sous <strong>la</strong>courbe <strong>de</strong> directivité.2 CAN=Convertisseur Analogique Numérique6


2.2. Mesures en réceptionLa pression acoustique reçue par le transducteur en mo<strong>de</strong> réception est convertie en unsignal électrique. La mesure enregistrée représente le niveau du signal électrique après avoirété amplifié et filtré, ce que le constructeur nomme RSSI (Receive Signal Strength Intensity).Elle est exprimée en « counts » sur une échelle <strong>de</strong> 0 à 255, et varie avec le niveau <strong>de</strong> pressionen décibels (dB /1µPa ). Selon l’appareil et pour chaque transducteur d’un même ADCP, <strong>la</strong>re<strong>la</strong>tion « counts / dB /1µPa » varie. Cependant <strong>la</strong> courbe caractéristique est celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> figure 6: un niveau p<strong>la</strong>ncher <strong>de</strong> bruit interne <strong>de</strong> l’appareil NC 0 (en counts), un niveau <strong>de</strong> saturationaux fortes valeurs du niveau reçu NC, et entre les <strong>de</strong>ux une re<strong>la</strong>tion linéaire. Le niveau <strong>de</strong>pression (NR en dB /1µPa ) reçu par l’ADCP peut donc s’exprimer comme suit, avec Kc endB/count :NR = Bruit + Kc (NC-NC 0 ) dB /1µPa (2)Pour cette expérience, nous utilisons une base acoustique étalonnée, que l’on fait émettre à<strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong> l’ADCP, et <strong>de</strong> sensibilité à l’émission SV (dB /1µPa/1V/1m ) connue à cettefréquence. Le niveau <strong>de</strong> pression arrivant à l’ADCP est calculé à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension fournieau transducteur, et en corrigeant <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> propagation. Les atténuateurs éventuels sontaussi pris en compte. L’ADCP est mis en écoute seule, en <strong>la</strong>nçant <strong>la</strong> comman<strong>de</strong> PT103, quipermet un affichage à l’écran <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> RSSI (NC) reçues par chaque transducteur.figure 5 : PC et alimentation stabilisée, connectés àl’ADCP dans le bassin (arrière p<strong>la</strong>n).figure 6 : Forme générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbecaractéristique counts-dB /1µPa .7


3. RESULTATS3.1. ADCP 300 kHz (SHOM)3.1.1. EmissionLa fréquence nominale <strong>de</strong> l’ADCP est f 1 = 307.2 kHz. Le diamètre <strong>de</strong>s transducteursest D 1 = 73 mm, <strong>la</strong> distance <strong>de</strong> Fresnel d 1 est donc d’environ 1.10 m. La distance ADCP-Hydrophone est ajustée pour être au moins supérieure à d 1 /2. Elle était égale à 0.80 m pour lesmesures <strong>de</strong>s transducteurs 1 et 3 et égale à 1.00 m pour les transducteurs 2 et 4. L’hydrophone<strong>de</strong> référence utilisé pour <strong>la</strong> mesure à 307 kHz est un Reson TC 4034, <strong>de</strong> sensibilité SH = -215.6 +/-1 dB /1V/1µPa .3.1.1.1. Allure <strong>de</strong>s signaux émisLes signaux ADCP sont construits à partir <strong>de</strong> séquences élémentaires, répétées uncertain nombre <strong>de</strong> fois, et comprenant <strong>de</strong>s successions <strong>de</strong> changement <strong>de</strong> phase (PSK : PhaseShift Keying). Pour <strong>la</strong> mesure du courant, à <strong>la</strong> réception, les signaux sont traités en autocorré<strong>la</strong>tion.Nous avons observé <strong>la</strong> forme <strong>de</strong>s signaux émis en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s cellules(WS) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse d’ambiguïté (WV, vitesse horizontale maximale du courant dans <strong>la</strong> zoneétudiée) définie par l’utilisateur (tableau 1). Le nombre <strong>de</strong> répétitions augmente avec <strong>la</strong> taille<strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule, afin d’ajuster <strong>la</strong> longueur du signal transmis à <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule. La durée dusignal et l’écart inter-séquences dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse d’ambiguïté (WV). La comman<strong>de</strong>WB permet aussi <strong>de</strong> changer <strong>la</strong> façon dont <strong>la</strong> séquence est faite mais nous ne l’avons pastestée (WB=0 par défaut).WS 1 WS 2 WS 4 WS 8WV 100 1 ms * 2+ dt=0.15 ms1 ms * 3+ dt=0.15 ms1 ms * 5+ dt=0.15 ms1 ms * 10+ dt=0.15 msWV 170 0.68 ms * 2+ dt=0.04 ms0.68 ms * 4+ dt=0.04 ms0.68 ms * 8+ dt=0.04 ms0.68 ms * 18+ dt=0.04 mstableau 1 : paramètres <strong>de</strong>s signaux ADCP 300 kHz en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s cellules WS(m) et <strong>la</strong> vitesse d’ambiguïté WV (cm/s) : durée d’une séquence élémentaire (ms) * nombred’itérations + écart temporel entre <strong>de</strong>ux séquences successives (ms).La figure 7 montre l’allure <strong>de</strong>s signaux émis par l’ADCP pour <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> 2 m et unevitesse d'ambiguïté <strong>de</strong> 1,70 m/s, avec seulement 2 séquences élémentaires en haut, et un zoomsur le début <strong>de</strong> <strong>la</strong> séquence au milieu. La fréquence porteuse sur <strong>la</strong> partie stabilisée du signalest <strong>de</strong> 310 kHz, ce qui est cohérent avec <strong>la</strong> fréquence nominale annoncée <strong>de</strong> 307.2 kHz.L’auto-corré<strong>la</strong>tion (figure du bas) montre une bonne réponse du signal traité, qui permetd’obtenir <strong>de</strong>s événements proches du Dirac. La <strong>la</strong>rgeur du pic d’auto-corré<strong>la</strong>tion est <strong>de</strong> 0.012ms à -3dB, ce qui équivaut à une <strong>la</strong>rgeur <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> d’environ 83 kHz.La figure 8 montre le spectre fréquentiel d’une séquence élémentaire. La fréquence moyennese situe <strong>de</strong> 320 à 340 kHz. La <strong>la</strong>rgeur <strong>de</strong> ban<strong>de</strong> apparaît inférieure à 100 kHz. Un picsecondaire apparaît vers 260-280 kHz.8


figure 7 : ADCP 300 kHz. En haut, signaux émis pour WV=170 cm/s et WS=2m (2 séquences visibles sur4). Au milieu, zoom sur <strong>la</strong> première partie du signal. En bas, auto-corré<strong>la</strong>tion (normalisée) du signal (avec3 séquences).9


figure 8 :spectre fréquentiel d’un signal émis par l’ADCP 300 kHz3.1.1.2. Re<strong>la</strong>tion niveau émis/tension fournieEn faisant varier <strong>la</strong> tension d’alimentation <strong>de</strong> l’ADCP <strong>de</strong> 20 à 56 Volts, le niveau émispar l’ADCP varie <strong>de</strong> 209 à 219 dB /1µPa/1m .(figure 11). RDI donne comme niveau <strong>de</strong> référence216.3 dB /1µPa/1m . pour 36 Volts (annexe 1), ici les mesures donnent plutôt 215 dB /1µPa/1m . pourcette tension.Cependant, <strong>la</strong> seule information en tension que l’appareil enregistre est une valeur CAN <strong>de</strong> 0à 255 counts, dans les « ADC Channels » <strong>de</strong> l’appareil. La figure 9 montre <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entrecette tension et <strong>la</strong> tension physique d’alimentation (en Volts) lors <strong>de</strong> notre expérience. Onpeut repérer <strong>de</strong>ux re<strong>la</strong>tions linéaires : pour une tension d’alimentation inférieure à 36 volts, <strong>la</strong>pente est faible (d’environ 3) et pour <strong>de</strong>s valeurs supérieures à 36 V <strong>la</strong> pente est forte(d’environ 13). De plus, <strong>la</strong> valeur maximale <strong>de</strong> 255 counts est atteinte à partir <strong>de</strong> 48 V. Il fautnoter aussi l’écart important <strong>de</strong>s tensions ADC (counts) enregistrées pour une même tensiond’alimentation en Volts, pour les quatre séries <strong>de</strong> mesures. A noter que ces quatre expériencesne correspon<strong>de</strong>nt pas aux quatre transducteurs car c’est une même électronique d’émissionqui est utilisée pour les quatres transducteurs <strong>de</strong> l’ ADCP.Pour cette expérience, l’alimentation stabilisée est restée constante à 4 A. Or <strong>la</strong>variation <strong>de</strong> tension induit quand même une variation <strong>de</strong> l’intensité consommée, enregistréeaussi en counts. Cette re<strong>la</strong>tion est linéaire (figure 10).figure 9 : ADCP 300 kHz. Valeur CAN <strong>de</strong> <strong>la</strong>tension appliquée aux transducteurs (Counts) enfonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension d’alimentation (Volts).figure 10 : ADCP 300 kHz. Valeur CAN <strong>de</strong>l’intensité consommée (Counts) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong>tension d’alimentation (Volts).10


La figure 12 montre le niveau émis par les transducteurs, ramené à 1 m (SL), calculé àpartir <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension électrique délivrée par l’hydrophone <strong>de</strong> référence (équation 1), en fonction<strong>de</strong> <strong>la</strong> tension ADC. On constate que <strong>la</strong> variation du niveau SL est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 2 dB pour unetension ADC variant <strong>de</strong> 110 à 230 counts. En <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 110 counts, le niveau émis décroîtfortement. Pour s’assurer d’un niveau émis à peu près constant, il faudra faire attention àfournir une alimentation entre 40 et 48 V pour cet appareil.Pour les transducteurs 1 3 et 4, le niveau émis SL (dB /1µPa/1m ) [y] s’exprime en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong>tension ADC (counts) [x] par <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion suivante :−63−3223y = 3.32 10 x −1.87 10 x + 0.3573 x + 193.7 R = 0.9973Le niveau du transducteur 2 est supérieur d’un <strong>de</strong>mi décibel au niveau <strong>de</strong>s trois autrestransducteurs.figure 11 : ADCP 300kHz. Niveau émis SL(dB /1µPa/1m ) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension d’alimentation(Volts).figure 12 : ADCP 300 kHz. Niveau émis SL(dB /1µPa/1m ) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension ADC (counts)appliquée aux transducteurs.3.1.1.3. DirectivitéLa mesure <strong>de</strong> directivité du 300 kHz a été effectuée sur le transducteur 1, avec unetension d’alimentation <strong>de</strong> 30 Volts. Les niveaux émis <strong>de</strong>s autres transducteurs étant proches<strong>de</strong> celui du transducteur 1 et les dimensions <strong>de</strong>s transducteurs étant i<strong>de</strong>ntiques, il n’a pas étéjugé nécessaire <strong>de</strong> faire <strong>la</strong> mesure pour les autres. La mesure est faite sur <strong>la</strong> partie stable dusignal, où <strong>la</strong> fréquence est <strong>de</strong> 310 kHz.La rotation est faite par pas d’un <strong>de</strong>mi <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> –10° à +10°. La figure 13 présente lesrésultats obtenus, normalisés par rapport au maximum et exprimés en décibels(20*Log 10 (V/Vmax)). L’atténuation du premier lobe secondaire est supérieure à 16 dB parrapport au lobe principal, ce qui est satisfaisant (le rapport <strong>de</strong>s amplitu<strong>de</strong>s est <strong>de</strong> 0.16).L’ouverture équivalente estimée en émission seule correspond bien à l’ouverture à -3 dB, elleest <strong>de</strong> 4 <strong>de</strong>grés, ce qui est cohérent avec <strong>la</strong> donnée constructeur. Une erreur <strong>de</strong> 0.1° surl’ouverture équivalente induit une erreur <strong>de</strong> 0.25 dB sur l’indice <strong>de</strong> cible, ce qui estnégligeable <strong>de</strong>vant les autres erreurs possibles.Les transducteurs étant utilisés en émission et en réception, l’ouverture équivalente qu’il fautconsidérer est estimée à partir du carré <strong>de</strong>s énergies donc à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance quatre <strong>de</strong>stensions normalisées (donc 40*log10(V/Vmax)). Dans ce cas, les mesures donnent 2.87<strong>de</strong>grés.3 R 2 est le coefficient <strong>de</strong> corre<strong>la</strong>tion entre x (tension en counts) et y (niveau émis en dB /1µPa/1m ).11


figure 13 : Diagramme <strong>de</strong> directivité du transducteur 1 <strong>de</strong> l’ADCP 300 kHz (émission)3.1.2. RéceptionLa base acoustique utilisée est l’hydrophone Reson TC 4034, <strong>de</strong> sensibilité àl’émission SV = 144.1 +/-1 dB /1µPa/1V/1m , à <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong> 307 kHz. La distance ADCP-Baseétait <strong>de</strong> 1.00 m. Les mesures sur le transducteur 2 se sont révélées être très instables, il sembledonc qu’il y ait un problème dans l’électronique <strong>de</strong> réception liée à ce transducteur. Pour <strong>la</strong>mesure <strong>de</strong> courant, ce<strong>la</strong> n’est pas gênant, mais pour l’estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidité, il faudraéviter d’utiliser le RSSI <strong>de</strong> ce transducteur.La figure 14 montre les résultats obtenus pour les trois autres transducteurs. Lescourbes sont assez proches entre elles et on retrouve les caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion« counts/dB ». Les re<strong>la</strong>tions linéaires sont calculées et indiquées sur <strong>la</strong> figure 15. Les pentesKc varient entre 0.419 et 0.425 dB/counts. Le niveau <strong>de</strong> saturation <strong>de</strong> l’appareil varie <strong>de</strong> 216 à222 counts, selon le transducteur. La re<strong>la</strong>tion entre le RSSI (en counts) et le niveau reçu (endB /1µPa ) est déterminée à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> pente Kc et <strong>de</strong>s niveaux p<strong>la</strong>ncher <strong>de</strong> bruit en dB et encounts (figure 14). Les paramètres retenus sont donc les suivants (tableau 2) :Bruit (dB/1µPa) NC 0 (Counts) Kc (dB/Counts)Transducteur 1 70.3 60 0.425Transducteur 3 70.3 64 0.423Transducteur 4 70.3 65 0.419tableau 2 : Valeurs <strong>de</strong>s paramètres <strong>de</strong> calibration en réception <strong>de</strong>s transducteurs <strong>de</strong> l’ADCP 300 kHz.Cependant, le niveau p<strong>la</strong>ncher mesuré (53 à 59 counts) est en fait surestimé du fait dubruit ambiant et du bruit électronique <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaine d’émission utilisée. La mesure en réception<strong>de</strong> l’ADCP, sans aucun signal dans <strong>la</strong> cuve et sans aucun appareil connecté, donne en effet12


<strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> 32 à 35 counts. Le rapport signal à bruit augmentant avec le niveau du signalenvoyé, on peut supposer que ce biais existe seulement aux faibles niveaux, et qu’en sep<strong>la</strong>çant au <strong>de</strong>là du niveau <strong>de</strong> bruit (70 dB), on s’affranchit <strong>de</strong> cette perturbation. Mais il n’estpas impossible que <strong>la</strong> pente <strong>de</strong> calibration soit perturbée. Elle serait alors plus forte et donc Kcplus faible. Or les mesures effectuées à l’air (donc en re<strong>la</strong>tif) sur ce même appareil, avec <strong>la</strong>pastille étalon RDI (annexe 2), montrent que les valeurs <strong>de</strong> Kc sont très proches par les <strong>de</strong>uxmétho<strong>de</strong>s. Donc nous considérons que les pentes mesurées sont correctes.La part d’erreur liée aux conditions <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure est assez faible à cette fréquence et estestimée à +/- 1 dB, ce qui correspond à +/- 2 Counts. Il semblerait donc possible <strong>de</strong> considérerune seule re<strong>la</strong>tion pour les trois transducteurs. Cependant, les mesures in-situ confirment <strong>la</strong>moindre sensibilité du transducteur 1 donc les valeurs <strong>de</strong> NC 0 semblent correctes.figure 14 : ADCP 300 kHz. RSSI (counts) en fonction du niveau <strong>de</strong> pression envoyé en dB /1µPa .13


3.2. ADCP 1200 kHz (n°4285)3.2.1. EmissionL’hydrophone <strong>de</strong> réception utilisé pour <strong>la</strong> mesure à l’émission du 1200 kHz est unReson TC 4035 avec préamplificateur intégré, <strong>de</strong> sensibilité SH = -208.7 +/-1 dB /1V/1µPa . Lafréquence nominale <strong>de</strong> l’ADCP est f 2 =1228.8 kHz. Le diamètre <strong>de</strong>s transducteurs est D 2 = 51mm, <strong>la</strong> distance <strong>de</strong> Fresnel d 2 est donc d’environ 2.13 m. La distance Emetteur-Récepteurétait <strong>de</strong> 2.94 m.3.2.1.1. Allure <strong>de</strong>s signaux émisComme précé<strong>de</strong>mment, nous avons enregistré les signaux reçus par l’hydrophone, enfaisant varier <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s cellules (WS) et <strong>la</strong> vitesse d’ambiguïté (WV). Le tableau 3 donneles caractéristiques <strong>de</strong> ces signaux pour ces différents paramètres, pour un fonctionnement enmo<strong>de</strong> normal <strong>de</strong> l’ADCP 1200 kHz (mo<strong>de</strong> 1 et WB0). Il apparaît trois familles <strong>de</strong> signaux (enrouge, bleu et vert), pour lesquelles le motif, <strong>la</strong> durée et l’écart inter-séquences est différent(figures 16 et 18). Au sein <strong>de</strong> chaque famille, c’est le nombre <strong>de</strong> répétitions <strong>de</strong> cette séquencequi change, en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule. On remarque que pour une plus gran<strong>de</strong>vitesse d’ambiguïté, les séquences élémentaires sont plus courts mais plus nombreux. Pour<strong>de</strong>s petites cellules (10 cm), l’écart inter-séquences est bien plus grand que pour les cellulesplus gran<strong>de</strong>s.WS 0.10 WS 0.20 WS 0.35 WS 0.50 WS 1W V 100 0.134 ms *2+dt=0.168 ms0.260 ms *2+dt=0.042 ms0.260 ms *2+dt=0.042 ms0.260 ms *3+dt=0.042 ms0.260 ms *5+dt=0.042 msW V 170 0.134 ms *2+dt=0.168 ms0.173 ms*2+dt=0.006 ms0.173 ms *3+dt=0.006 ms0.173 ms *4+dt=0.006ms0.173 ms *8+dt=0.006 mstableau 3 :paramètres <strong>de</strong>s signaux ADCP 1200 kHz en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s cellules WS (m) et <strong>la</strong> vitessed’ambiguité WV (cm/s) : durée d’une séquence élémentaire (ms) * nombre d’itérations + écarttemporel entre <strong>de</strong>ux séquences successives (ms).L’observation plus en détail <strong>de</strong>s signaux (figure 18) montre que l’ADCP 1200 kHz semblefonctionner en résonance (montées et <strong>de</strong>scentes très progressives <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s signaux,correspondant à un mo<strong>de</strong> transitoire important). De plus <strong>la</strong> fréquence mesurée sur <strong>la</strong> partiestabilisée est d’environ 1250 kHz. La figure 17 montre le spectre fréquentiel <strong>de</strong>s signaux. Lepic se situe entre 1200 et 1260 kHz. De plus <strong>la</strong> <strong>la</strong>rgeur à –3dB du pic d’auto-corré<strong>la</strong>tion(figure 19) est <strong>de</strong> 0.05 ms, ce qui équivaut à 200 kHz, ce qui est un peu plus grand qu’observésur le spectre fréquentiel. Remarquons qu’un pic secondaire en fréquence se situe à 740-800kHz, à –30 dB du pic principal.14


figure 16 : Signaux élémentaires émis par l’ADCP 1200 kHz dans trois types <strong>de</strong> configuration.figure 17 : spectres fréquentiels <strong>de</strong>s 3 signaux ADCP types <strong>de</strong> <strong>la</strong> figure 16.15


figure 18 : Partie d’une séquence élémentaire <strong>de</strong>s signaux ADCP 1200 kHz.figure 19 : Auto-corré<strong>la</strong>tion (normalisée) du signal émis avec WV=100 cm/s et WS=0.10m.16


3.2.1.2. Re<strong>la</strong>tion niveau émis/tension fournieEn faisant varier <strong>la</strong> tension d’alimentation <strong>de</strong> l’ADCP <strong>de</strong> 20 à 56 Volts, le niveau émispar l’ADCP varie <strong>de</strong> 210 à 220 dB /1µPa/1m .(figure 22). L’allure <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe est semb<strong>la</strong>ble àcelle <strong>de</strong> l’ADCP 300 kHz mais le niveau est légèrement supérieur <strong>de</strong> 1 à 2 dB pour une mêmetension d’alimentation (résultat pas anormal car les céramiques <strong>de</strong>s 2 ADCPs sontdifférentes). Il faut tout <strong>de</strong> même noter <strong>la</strong> particu<strong>la</strong>rité du transducteur 4 qui a un niveausystématiquement inférieur <strong>de</strong> 2 dB par rapport aux trois autres. RDI indique un niveau <strong>de</strong>214 dB /1µPa/1m .à 36 Volts (annexe 1), ce qui correspond, à un <strong>de</strong>mi dB près, au niveau dutransducteur 4, mais qui est inférieur <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2 dB aux niveaux <strong>de</strong>s trois autres.De même que l’appareil précé<strong>de</strong>nt, l’ADCP 1200kHz enregistre uniquement <strong>de</strong>séquivalents en counts <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension et <strong>de</strong> l’intensité transmises aux transducteurs. Avec <strong>la</strong>comman<strong>de</strong> PT4, en faisant varier <strong>la</strong> tension d’alimentation externe, les re<strong>la</strong>tions entregran<strong>de</strong>ur analogique et gran<strong>de</strong>ur physique ont été déterminées (Fig. 20 et 21). Ces re<strong>la</strong>tionssont linéaires et reproductibles quelque soit l’environnement (alors que <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion tensionADC en counts avec <strong>la</strong> tension fournie varie avec les conditions environnementales et <strong>la</strong>configuration <strong>de</strong> l’appareil).La figure 23 montre les niveaux émis par l’ADCP 1200 kHz en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tensionen counts. Une re<strong>la</strong>tion polynomiale existe pour chaque transducteur. Seule <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion dutransducteur 4 est un peu différente. Comme <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion tension fournie/tension transmise eststable lors <strong>de</strong>s quatre séries <strong>de</strong> mesures, <strong>la</strong> différence existante entre les transducteurs peutêtre liée au transducteur lui-même ou à son environnement (sensibilité importante due auxfaibles longueurs d’on<strong>de</strong>). De plus, malgré les précautions prises pour le positionnementre<strong>la</strong>tif <strong>de</strong>s appareils, les mesures sont délicates à cette fréquence élevée, et il est possiblequ’une erreur d’alignement ait aussi joué sur ce résultat. Des tests sur les mesures in-situ ontmontrés une meilleure cohérence avec les autres transducteurs en considérant un niveaud’émission proche <strong>de</strong> ceux trouvés pour les trois autres.figure 20 : ADCP 1200 kHz. Tension transmise auxtransducteurs : re<strong>la</strong>tion volts / counts.figure 21 : ADCP 1200 kHz. Intensité transmise auxtransducteurs : re<strong>la</strong>tion Ampères / counts.17


figure 22 : ADCP 1200 kHz. Niveau émis SL(dB /1µPa/1m ) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension d’alimentation(Volts).figure 23 : ADCP 1200 kHz. Niveau émis SL(dB /1µPa/1m ) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension ADC (counts).3.2.1.3. DirectivitéLa mesure <strong>de</strong> directivité a été effectuée sur le transducteur 1, avec une tensiond’alimentation <strong>de</strong> 34V, avec une distance ADCP-Hydrophone d’environ 2 mètres.La rotation <strong>de</strong> l’ADCP est faite par pas <strong>de</strong> 0.2 <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> –2.6 ° à +2.6°. La figure 24présente les résultats obtenus, normalisés par rapport au maximum et exprimés en décibels, enconsidérant le transducteur comme émetteur et récepteur. L’atténuation du lobe secondaire est<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 12 dB par rapport au lobe principal, ce qui est peu satisfaisant (le rapport <strong>de</strong>samplitu<strong>de</strong>s est <strong>de</strong> 0.25, donc assez loin <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur idéal). L’ouverture équivalentecalculée est <strong>de</strong> 1.46 <strong>de</strong>grés, et correspond bien à l’ouverture à -3dB. Ce qui confirme <strong>la</strong>donnée constructeur <strong>de</strong> 1.4° (qui équivaut au calcul théorique en fonction du diamètre dutransducteur et <strong>de</strong> <strong>la</strong> longueur d’on<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’appareil). En considérant le transducteur enémission et réception (on prend le carré <strong>de</strong> l’énergie donc <strong>la</strong> puissance quatre <strong>de</strong> <strong>la</strong> tensionmesurée), l’ouverture équivalente est <strong>de</strong> 0.99°.figure 24 : Diagramme <strong>de</strong> directivité du transducteur 1 <strong>de</strong> l’ADCP 1200 kHz (émission)18


3.2.2. RéceptionLa base acoustique utilisée est un capteur d’opportunité HF étalonné jusqu’à 1.2 MHz,<strong>de</strong> sensibilité à l’émission SV= 165.2 +/-1 dB /1µPa/1V/1m ., à <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong> 1200 kHz. Ladistance ADCP-Base était <strong>de</strong> 2m.a) calibration 1 (septembre 2004)La figure 25 montre les valeurs <strong>de</strong> RSSI relevées pour différents niveau <strong>de</strong> pressionenvoyé aux transducteurs. L’allure <strong>de</strong>s courbes est assez semb<strong>la</strong>ble pour les 4 transducteurs,et les paliers sont très proches. Par contre, l’écart entres les valeurs <strong>de</strong> RSSI, pour un mêmeniveau <strong>de</strong> pression envoyé, atteint 30 counts entre les transducteurs 2 et 3. De même queprécé<strong>de</strong>mment, les paramètres retenus pour chaque transducteur sont dans le tableau 4suivant :Bruit (dB/1µPa) NC 0 (counts) Kc (dB/counts)Transducteur 1 96.6 62 0.4324Transducteur 2 96.6 66 0.4362Transducteur 3 96.6 49 0.4354Transducteur 4 96.6 54 0.4341tableau 4 : Valeurs <strong>de</strong>s paramètres <strong>de</strong> calibration en réception <strong>de</strong>s transducteurs <strong>de</strong> l’ADCP 1200 kHz.Il apparaît que les re<strong>la</strong>tions counts/dB à considérer sont légèrement différentes pour les quatretransducteurs, avec <strong>de</strong>s coefficients <strong>de</strong> régression supérieurs à 0.997 pour tous. De plus, lesniveaux « p<strong>la</strong>ncher » déterminés sont très différents entre transducteurs et les écarts vontjusqu’à 17 counts pour un même niveau en dB, ce qui semble plutôt inquiétant. Lors <strong>de</strong> cesmesures, nous avons aussi eu au départ un problème <strong>de</strong> bruit électronique, avec <strong>de</strong>s valeursp<strong>la</strong>ncher <strong>de</strong> 77 counts au lieu <strong>de</strong> 45 pour le transducteur 1, mais ces problèmes ont disparusensuite et <strong>de</strong>s valeurs p<strong>la</strong>ncher constantes ont pu être mesurées, avec et sans le branchement<strong>de</strong> <strong>la</strong> chaîne d’émission. Ces phénomènes parasites ont été observés puis ont disparu sans quel’on sache pourquoi. Comme nous n’avons pas toutes les caractéristiques techniques <strong>de</strong>sADCP, et que nous ne savons pas du tout si cet appareil est bien isolé <strong>de</strong>s interférencesextérieures ou pas, nous ne pouvions pas considérer ces mesures avec confiance. Un testcomplémentaire a donc été réalisé pour confirmer cette calibration.19


figure 25 : ADCP 1200 kHz. RSSI (counts) en fonction du niveau <strong>de</strong> pression envoyé en dB /1µPa .(calibration 1)b) calibration 2 (septembre 2005)Les écarts entre les transducteurs 1, 3 et 4 sont moins importants que dans <strong>la</strong>calibration 1, indiquant un meilleur alignement <strong>de</strong>s transducteurs et <strong>de</strong> l’hydrophone étalon.Au cours d’un chalutage <strong>de</strong> l’appareil, le transducteur 2 a subit une détérioration minimed’apparence mais qui pourrait avoir aussi touché <strong>la</strong> céramique. Les niveaux reçus mesuréssont en effet inférieurs <strong>de</strong> 30 counts (15 dB) aux autres. D’une part, les rayures dutransducteur ajoutent une interface <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s arrivant au transducteur, d’autrepart si <strong>la</strong> céramique a été cassée ou fendue, ne serait-ce qu’un peu, sa sensibilité est différente.Cependant, d’après RDI, ce défaut n’affectera pas <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> courant lors <strong>de</strong>s utilisationsfutures. Pour les trois autres transducteurs, les calibrations sont très proches et les écarts sontdans <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong> l’erreur <strong>de</strong> mesure (T1-T4~5 counts~2.5 dB).Lors <strong>de</strong> ces nouvelles mesures, un bruit électronique était présent. Il a été possible <strong>de</strong>le réduire un peu mais pas <strong>de</strong> l’éliminer. Ce bruit vient du réseau électrique du bâtiment, ilpasse par l’hydrophone étalon dans <strong>la</strong> cuve. A partir d’un certain niveau d’émission, ce bruitest couvert par le signal propre <strong>de</strong> l’étalon. La comparaison avec <strong>la</strong> calibration 1 confirme eneffet que les nouveaux niveaux sont proches <strong>de</strong>s anciens <strong>de</strong>s transducteurs 1 et 2.Finalement, au vu <strong>de</strong>s erreurs possibles, les mêmes paramètres sont retenus pour tousles transducteurs. Cependant, pour le transducteur 2 qui a subit une dégradation en octobre2004, il conviendra <strong>de</strong> considérer un niveau <strong>de</strong> bruit plus élevé dans les utilisations futures.Bruit (dB/1µPa) NC 0 (counts) Kc (dB/counts)Transducteurs 1-2-3-4 96.6 64 0.43520


figure 26 : ADCP 1200 kHz. RSSI (counts) en fonction du niveau <strong>de</strong> pression envoyé en dB /1µPa .(calibration 2)4. APPLICATION AUX MESURES EN MER (EMISSION)Ces <strong>de</strong>ux ADCP ont été mouillés dans le Mor-Bras (<strong>Sud</strong> Baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine) lors <strong>de</strong>s campagnesSHOM MODYCOT 2003 et OPTIC-PCAF 2004. L’estimation <strong>de</strong>s niveaux émis SL(dB /1µPa/1m ) est faite à partir <strong>de</strong>s enregistrements en hexadécimal (counts) <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension <strong>de</strong>spiles (accessible avec BBlist dans les « ADC channels » du fichier brut RDI).4.1. ADCP 300 kHzLe mouil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> 2003 a été installé pendant 3 mois, avec une acquisition toutes les 10 mnpendant 3 mn à 1 Hz et <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> 2 m. La décroissance non négligeable du niveau émisest <strong>de</strong> 2 dB. En 2004, sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 20 jours <strong>de</strong> fonctionnement, le niveau émis baisse <strong>de</strong>0.5 dB. L’acquisition était faite toutes les 10 mn pendant 2 mn à 2 Hz, avec <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong>1m.21


figure 27 : ADCP 300 kHz - MODYCOT 2003 -figure 28 : ADCP 300 kHz – OPTIC-PCAF 200422


4.2. ADCP 1200 kHzCet appareil (n°4285) a fait <strong>de</strong>s acquisitions <strong>de</strong> courant et <strong>de</strong> houle pendant 20 jours (10 joursseulement sont vali<strong>de</strong>s à cause d’un chalutage). Le courant était mesuré à 2 Hz pendant 2 mntoutes les 10 mn, et les vagues à 2 Hz pendant 10 mn toutes les heures. Le niveau émis décroît<strong>de</strong> 1 dB, ce qui reste acceptable.figure 29 : ADCP 1200 kHz 4285 – OPTIC-PCAF 200423


5. ESTIMATION DES ERREURSA partir <strong>de</strong> l’équation du sonar, sous <strong>la</strong> condition que <strong>la</strong> concentration est suffisamment faiblepour ne pas intervenir dans l’atténuation <strong>de</strong> l’on<strong>de</strong>, il est possible <strong>de</strong> calculer un indice <strong>de</strong>rétrodiffusion volumique IV, à partir du signal rétrodiffusé par l’ADCP NR, prenant encompte le niveau émis NE=SL, l’atténuation <strong>de</strong> l’on<strong>de</strong> au cours <strong>de</strong> sa propagation (PT) et levolume <strong>de</strong>s cellules insonifiées V= :NR = NE − 2 PT + IV + 10log10(V )C’est ensuite à partir <strong>de</strong> cet indice que l’on peut estimer une concentration massique soit enfaisant <strong>de</strong>s hypothèses sur <strong>la</strong> nature et <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s particules, soit par calibration empiriqueavec <strong>de</strong>s mesures indépendantes <strong>de</strong> concentration.A partir <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong>s calibrations en bassin <strong>de</strong>s appareils, nous tentons ici <strong>de</strong> quantifier leserreurs induites sur l’indice <strong>de</strong> rétrodiffusion (en dB), sachant qu’une différence <strong>de</strong> 3 dB surcet indice équivaut à un facteur 2 sur <strong>la</strong> concentration. Les erreurs sont <strong>de</strong> trois ordres :1- Précision <strong>de</strong>s mesures en cuve : bruit, alignements.2- Fonctionnement <strong>de</strong> l’ADCP : diminution <strong>de</strong> l’énergie <strong>de</strong>s piles + variations <strong>de</strong> <strong>la</strong>fréquence du signal (Broadband) + petites fluctuations <strong>de</strong> <strong>la</strong> pente dB/counts.3- Prise en compte <strong>de</strong> l’ouverture équivalente mesurée (en émission + réception) etcalibration individuelle ou pas <strong>de</strong>s transducteurs (émission + réception).5.1. ADCP 300 kHz1- Conditions <strong>de</strong> mesure en cuve : +/- 1 dB (+/- 2 counts)2-Fonctionnement <strong>de</strong> l’ADCP* non prise en compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> baisse du niveau émis en fonction <strong>de</strong> l’énergie <strong>de</strong>s piles :- pour une tension d’alimentation <strong>de</strong> 38-42 Volts: décroissance lente <strong>de</strong> 1dB/4Volts(NE=216-217 dB /1µPa/1m )- pour une tension d’alimentation < 38 Volts (~120 counts) :décroissance rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2dB/4Volts* ouverture équivalente du faisceau, considérée en Emission (θ =3.9°) ou en Emission +Réception (θ =2.87°) : erreur sur l’ouverture du faisceau en stéradian (Ψ=π/4*( θ*π/180) 2 )donc sur IV <strong>de</strong> 10log10(3.9 2 /2.87 2 )=+2.66 dB* variation <strong>de</strong> fréquence f 1 =300 kHz / f 2 =360 kHz- sur <strong>la</strong> rétrodiffusion <strong>de</strong>s particules (en k 4 dans le régime <strong>de</strong> Rayleigh), doncdirectement sur IV : 10log 10 (f 2 4 /f 1 4 )= +3.2 dB- en théorie, sur l’ouverture du faisceau (Ψ=8π*(λ/πD t ) 2 ), <strong>la</strong> géométrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesuredonc sur IV : -10log 10 (f 1 2 /f 2 2 )= +1.6 dB- sur le coefficient d’atténuation lié à l’eau α w :α w (f 2 )- α w (f 1 )=+0.013 dB/m donc sur 10m Aller-Retour= +0.26dB24


- sur le coefficient d’atténuation lié aux particules α s :sur 10m Aller-Retour et pour 10 mg/L= +7*10 -4 dB.3-calibration ADCP* Pour un même transducteur, précision <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> Kc : fluctuations à 0.01 dB/countprès donc sur <strong>la</strong> gamme 60-200 counts = 0.6-2 dBSi une même calibration est prise pour tous les transducteurs :* pente dB/counts : erreur


3- Calibration ADCP* Pour un même transducteur, détermination <strong>de</strong> Kc avec fluctuations à 0.01 dB/count prèsdonc sur <strong>la</strong> gamme 60-200 counts= 0.6-2 dB.Si une même calibration pour tous les transducteurs :* pente dB/counts : erreur


NE = 3.32 10−6V3ADC−1.87 10−3V2ADC+ 0.3573 VADC+ 193.7R2= 0.9973En réception, les re<strong>la</strong>tions à considérer sont les suivantes (NR en dB /1µPa , NC enregistré parl’ADCP en counts) :NR = 70.3 + ( NC1− 60) *0.425 ( dB )1 / 1µPaNR3= 70.3 + ( NC3− 64) *0.423NR4= 70.3 + ( NC4− 65) *0.419Le niveau <strong>de</strong> bruit est considéré à 70.3 dB /1µPa pour <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> 60 (T1), 64 (T3) et 65 (T4)counts. Le transducteur 1 a donc une sensibilité inférieure <strong>de</strong> 1.7 dB aux <strong>de</strong>ux autres, ce quiest observé aussi dans les mesures in-situ. Les fluctuations <strong>de</strong> <strong>la</strong> pente dB/counts et lesdifférences <strong>de</strong> cette pente entre transducteurs induisent <strong>de</strong>s écarts du même ordre, <strong>de</strong> 0.6 à 2dB pour <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong> 60 à 200 counts.Les erreurs <strong>de</strong> calibration sont plus importantes que les erreurs sur l’atténuation <strong>de</strong> l’on<strong>de</strong>,liées aux variations <strong>de</strong> température et salinité (dans <strong>la</strong> gamme 10-15°C et 30-35 psu).6.2. ADCP 1200 kHz (IFR n°4285)L’ouverture équivalente du faisceau est <strong>de</strong> 0.99° (E+R). Ceci est à prendre en compte dans lecalcul du volume d’une cellule <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> l’appareil.Le niveau émis est <strong>de</strong> 218 dB /1µPa/1m pour 38-42 V, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension V ADC(counts) est <strong>la</strong> suivante :NE= 2.59 10−4V2ADC+ 0.1276 VADC+ 203.62R2= 0.9978La <strong>de</strong>uxième calibration en cuve <strong>de</strong> cet appareil, malgré <strong>la</strong> perturbation <strong>de</strong>s faibles niveauxpar un bruit électronique, conduit à considérer une re<strong>la</strong>tion unique en réception pour les quatretransducteurs (NR en dB /1µPa , NC enregistré par l’ADCP en counts) :NR = 96.6+ ( NC − 64) *0.435Les fluctuations <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion dB/counts, et les faibles écarts entre transducteurs induisent <strong>de</strong>serreurs al<strong>la</strong>nt jusqu’à 2 dB pour les fortes valeurs d’intensité (>200 counts).Le transducteur 2 ayant subit une détérioration en octobre 2004, sa sensibilité à <strong>la</strong> réceptionest dorénavant diminuée <strong>de</strong> 20 dB mais sa pente dB/counts est toujours correcte (voircalibration 2).Le niveau <strong>de</strong> bruit est estimé à 96.6 dB, pour une valeur <strong>de</strong> 64 counts, ce qui, d’après lesmesures in-situ, est surestimé. Les intensités les plus faibles mesurées sont en effet <strong>de</strong> 44 à 49counts selon le transducteur, ce qui correspondrait à un niveau <strong>de</strong> bruit d’environ 90 dBd’après les courbes <strong>de</strong> calibration. Ces valeurs sont atteintes dans le haut <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonne d’eau(au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> 14 m au <strong>de</strong>ssus du fond). Avec notre calibration, on tend à surestimer trèslégèrement ces faibles valeurs d’intensité, mais <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion considérée reste tout à fait correcte.27


ANNEXE 1 : Données constructeur <strong>de</strong>s ADCP RDIet estimation théorique du niveau émis NERDI recomman<strong>de</strong> les données techniques suivantes pour trois ADCP Workhorse (FAQ DVLhttp://www.rdinstruments.com). La puissance électrique Pe et le niveau émis NE sont estiméspour une tension d’alimentation <strong>de</strong> 36 Volts, en mo<strong>de</strong> standard <strong>de</strong> fonctionnement, lors <strong>de</strong>l’émission d’un ping.fréquence diamètre . Puiss. élec. ren<strong>de</strong>ment NE <strong>la</strong>rg. ban<strong>de</strong> <strong>la</strong>rg. faisc.F (kHz) a t (mm) Pe (Watts) β (dB /1µPa/1m ) (kHz) (<strong>de</strong>g.)307.2 79 25 0.65 216.3 76.75 3.9614.4 79 8 0.60 217.1 159.5 2.01228.8 51 3 0.40 214.0 307.25 1.4Le ren<strong>de</strong>ment électro-acoustique β est le rapport entre <strong>la</strong> puissance acoustique P et <strong>la</strong>puissance électrique consommée Pe. En introduisant le gain <strong>de</strong> directivité en émission G d dutransducteur, et en exprimant <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression acoustique à l’émission p 0(évaluée à <strong>la</strong> distance <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> 1m), on a : P =β Pe G d =4 π p 0 2 / ρ 0 c 0En prenant <strong>la</strong> valeur en décibels (par rapport à <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> 1µPa) <strong>de</strong>l’expression précé<strong>de</strong>nte, le niveau émis NE se décompose donc comme suit :⎛2p ⎞0⎛ ρ0c0⎞6NE = 10 log ⎜ ⎟10 = 10log10+ 20log10(10) + GD + 10log10(β Pe)(dB/1µ1µPa/)2⎜ ⎟(1µPa)⎝ ⎠ ⎝ 4π⎠GD=10log 10 (G d ) représente le gain <strong>de</strong> directivité du transducteur en dB. Il traduit le « gainspatial en énergie » obtenu avec une antenne directive par rapport à une antenne sansdirectivité. La directivité traduit en émission <strong>la</strong> répartition angu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l’énergie acoustiqueémise par le transducteur et, en réception, <strong>la</strong> réponse électrique en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> directiond’arrivée <strong>de</strong> l’on<strong>de</strong> acoustique. La fonction <strong>de</strong> directivité, qui décrit ces variations spatiales,dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> fréquence et <strong>de</strong> <strong>la</strong> dimension du transducteur. A géométrie et fréquence données,elle est <strong>la</strong> même en émission et en réception. Une antenne est d’autant plus directive que lerapport dimension/longueur d’on<strong>de</strong> est élevé. Pour un disque <strong>de</strong> diamètre a t , le gain <strong>de</strong>directivité en émission ou réception est : GD = 20log10(π a / λ)(Lurton 1998)Finalement, sous réserve <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance du ren<strong>de</strong>ment β et <strong>de</strong> <strong>la</strong> puissance électrique Pe,le niveau émis peut s’écrire (avec ρ 0 =1025 kg/m3 et c 0 =1500 m/s) :NE = 170.88+ GD + 10log10(β Pe)Le calcul permet <strong>de</strong> retrouver le niveau émis du 1200 kHz, annoncé par le constructeur, maisdonne <strong>de</strong>s niveaux plus forts pour les autres fréquences.Fréquence (kHz) GD (dB) NE (dB /1µPa/1m )307.2 34.12 217.1614.4 40.14 217.81228.8 42.36 214.0t28


ANNEXE 2 : ADCP 300 kHzMesures à l’air <strong>de</strong> <strong>la</strong> pente Kc (dB/counts)Cette calibration est réalisée à l’air avec une pastille étalon proposée par RDI (FST004). Cettepastille est un transducteur émetteur dont on fait varier le niveau avec un atténuateur, et qu’onapplique directement sur <strong>la</strong> face du transducteur <strong>de</strong> l’ADCP. En favorisant le contact avec unegraisse, l’excitation du transducteur <strong>de</strong> l’ADCP est supposée se faire par coup<strong>la</strong>ge mécaniquedirect. En réalité il y a propagation d’on<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> graisse et <strong>la</strong> gaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> céramique doncnous considérerons les niveaux seulement en re<strong>la</strong>tif. Ce<strong>la</strong> signifie que nous pouvons estimer<strong>la</strong> pente « counts/dB » mais pas les niveaux <strong>de</strong> bruit en dB /1µPa .Cette expérience a été faite pour l’ADCP 300kHz, <strong>la</strong> pastille ne fonctionnant pas pour <strong>de</strong>sfréquences élevées. Les résultats sont présentés ci-<strong>de</strong>ssous.• Mesures avant mouil<strong>la</strong>ge 2003 :figure 30 : Niveau reçu par l’ADCP (counts) en fonction <strong>de</strong> l’atténuation (dB) du signal <strong>de</strong> <strong>la</strong> pastilleétalon.Transducteur T1 T2 T3 T4Bruit air (counts) 31 33 33 35Kc (dB/counts) 0.4248 0.4227 0.4231 0.414829


• Mesures après mouil<strong>la</strong>ge 2003 :figure 31 : Niveau reçu par l’ADCP (counts) en fonction <strong>de</strong> l’atténuation (dB) du signal <strong>de</strong> <strong>la</strong> pastilleétalon.Transducteur T1 T2 T3 T4Bruit air (counts) 32 33 34 36Kc (dB/counts) 0.4209 0.4293 0.4222 0.4183L’erreur re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong> Kc par rapport à <strong>la</strong> première calibration est respectivement <strong>de</strong> 0.9%,1.5%, 0.2% et 0.8%, pour les transducteurs 1, 2, 3 et 4.Il apparaît donc que les valeurs sont assez proches avant et après le mouil<strong>la</strong>ge 2003 (3 mois).De plus, les différences entre transducteurs sont aussi re<strong>la</strong>tivement faibles (


Annexe E. Mesure en bassin <strong>de</strong>s caracteristiques d'emission et <strong>de</strong> reception <strong>de</strong>scourantometres acoustiques ADCP332


E.2. Complement avec les mesures realisees sur l'ADCP RDI 1200 kHzIFREMER n 5953, utilise pour le mouil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> fevrier 2005.E.2 Complement avec les mesures realisees sur l'ADCP RDI1200 kHz IFREMER n 5953, utilise pour le mouil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>fevrier 2005.333


Annexe E. Mesure en bassin <strong>de</strong>s caracteristiques d'emission et <strong>de</strong> reception <strong>de</strong>scourantometres acoustiques ADCP334


CALIBRATION EN EMISSION ET RECEPTION DE L’ADCP 1200 kHz RDI N° 5953C. Tessier, H. Jestin, M. DerrienDYNECO-PHYSED / TSI-ASSeptembre 20051. ALIMENTATIONL’ADCP est branché sur une alimentation stabilisée externe. L’expérience consiste à faire varier<strong>la</strong> tension d’alimentation, et à relever <strong>la</strong> tension et l’intensité transmises aux transducteurs,obtenues avec <strong>la</strong> comman<strong>de</strong> PT4 (avec BBTalk). Ces <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>urs sont données en unitéphysique (volts et Ampères) ainsi qu’en hexadécimal. La conversion <strong>de</strong>s valeurs d’hexadécimalen décimal donne <strong>de</strong>s valeurs en counts <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension et <strong>de</strong> l’intensité transmises auxtransducteurs. Les re<strong>la</strong>tions volts/counts et Amps/counts sont alors obtenues :- re<strong>la</strong>tion volts/counts : V=0.2537*Vcounts (fig. 1)- re<strong>la</strong>tion Amps/counts : A=0.0115*Acounts (fig. 2)Fig 1 : re<strong>la</strong>tion tension transmise volts/countsFig 2 : re<strong>la</strong>tion Intensité transmise Amps/countsPendant l’acquisition <strong>de</strong> mesures, seules les gran<strong>de</strong>urs en counts sont enregistrées dans les« ADC channels », grâce aux re<strong>la</strong>tions précé<strong>de</strong>ntes, il est alors possible <strong>de</strong> remonter auxgran<strong>de</strong>urs physiques. Ceci est notamment intéressant pour l’estimation <strong>de</strong>s niveaux émis endécibels en fonction <strong>de</strong> l’énergie <strong>de</strong>s piles.La figure 3 montre cependant que pour une même tension d’alimentation, <strong>la</strong> tension transmiseaux transducteurs varie selon que l’ADCP soit en fonctionnement normal (émission) ou en mo<strong>de</strong>test (avec PT4). L’écart est <strong>de</strong> 8-10 counts (2-2.5 volts). De plus, tout changement d’impédance<strong>de</strong>s transducteurs va induire <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> <strong>la</strong> tension transmise aux transducteurs.L’information tension transmise en counts est donc plus importante, et c’est surtout celle-là qu’ilest intéressant <strong>de</strong> relier aux niveaux émis en dB /1µPa/1m .


Fig 3 : tension (counts) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tensiond’alimentation (volts)2. EMISSIONL’ADCP est configuré en mo<strong>de</strong> normal d’émission ( WS=0.35 m, WV=100 cm). La tensiond’alimentation externe est modifiée, le niveau émis par les transducteurs est mesuré par untransducteur étalon Reson TC 4035 <strong>de</strong> sensibilité à 1228 kHz SH=-208.7 dB /1V/1µPa . La tension etl’intensité transmises aux transducteurs sont enregistrées en counts dans les ADC channels.A partir <strong>de</strong> ces mesures, sont déterminées les re<strong>la</strong>tions entre le niveau émis par l’ADCP(dB /1µPa/1m ) et <strong>la</strong> tension transmise (counts) (fig. 4) ou <strong>la</strong> puissance transmise (Watts) (fig. 5).Fig 4 : niveau émis (dB /1µpa/1m ) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong>tension transmise aux transducteurs (counts)Fig 5 : niveau émis (dB /1µPa/1m ) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong>puissance transmise aux transducteurs (Watts)3. RECEPTIONL’ADCP est mis en écoute seule avec <strong>la</strong> comman<strong>de</strong> PT103 (avec BBTalk). Les mesures sontfaites pour chaque transducteur, en envoyant un signal en continu avec une base acoustique <strong>de</strong>sensibilité SV=165.2 dB /1µPa/1V/1m à <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong> 1200kHz. Le niveau reçu par l’ADCP est


donné en counts. Pour chaque transducteur l’allure <strong>de</strong>s courbes est semb<strong>la</strong>ble, mais les niveauxpeuvent différer <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10 counts (5 dB) entre les transducteurs 1 et 4. Ceci ne semble pastrès satisfaisant mais plusieurs essais confirment ces mesures.De plus, un problème <strong>de</strong> bruit électronique lors <strong>de</strong> l’expérience fait que les niveaux les plusfaibles mesurés sont bien supérieurs aux niveaux <strong>de</strong> bruit interne <strong>de</strong>s transducteurs. En effet, dansl’air, ces niveaux sont <strong>de</strong> 45 à 49 counts, dans <strong>la</strong> cuve ils passent à 80-85 counts et en branchantl’hydrophone étalon, ils passent à 115-120 counts. Ces interférences électriques seraient liées àun problème d’isolement du réseau électrique du bâtiment. Aussi il n’y a aucune certitu<strong>de</strong> que lesniveaux reçus par l’ADCP, en réponse aux signaux envoyés par l’hydrophone étalon, ne soientcorrects. En extrapo<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> partie linéaire <strong>de</strong>s courbes jusqu’aux niveaux <strong>de</strong> bruit interne, lesparamètres éventuellement utilisables sont les suivants :Br (dB /1µPa ) NC 0 (counts) Kc (dB/count)Transducteur 1 70 49 0.404Transducteur 2 70 46 0.423Transducteur 3 70 45 0.419Transducteur 4 70 45 0.427Fig. 6 : niveaux reçus par l’ADCP (counts) en fonction du niveau envoyé (dB /1µPa )


4. APPLICATION AUX MESURES IN-SITU (EMISSION)Fig. 7 : ADCP 1200 kHz 5953 – OPTIC 2005 – Intensité (Amps) transmise, Tension (Volts) transmise, etniveau émis correspondant pour trois transducteurs.


Annexe FLa turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> :resultats <strong>de</strong> campagnes en merF.1 Mesures <strong>de</strong> Vanney (Vanney 1977)Vanney (1977) montre un gradient c^ote-<strong>la</strong>rge <strong>de</strong> <strong>la</strong> transparence <strong>de</strong> l'eau (visibilite du disque<strong>de</strong> Zecchi) sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>teforme ligerienne (<strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Bourgneuf a <strong>la</strong> presqu'ile <strong>de</strong> Quiberon).En concentration massique, les valeurs uctuent <strong>la</strong>rgement autour <strong>de</strong> 20 mg/l en surface(prelevements a <strong>la</strong> bouteille) et peuvent ^etre tres elevees au voisinage du fond (10 a 662 mg/l,moyenne <strong>de</strong> 70 mg/l, avec un preleveur pose sur le fond pouvant induire <strong>de</strong>s remises en suspensionsuplementaire). En ete 1967, les prelevements a 0.5-1 m du fond donnent <strong>de</strong>svaleursmoyennes <strong>de</strong> 29.3 mg/l dans toute <strong>la</strong> zone entre les baies <strong>de</strong> Bourgneuf et <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, avec 50%<strong>de</strong>s mesures > 20 mg/l et 20% <strong>de</strong>s mesures >50 mg/l.F.2 TRANSEPLAT II 1983 (Castaing et al. 1985)Plusieurs radiales ont ete faites sur le p<strong>la</strong>teau continental du Golfe <strong>de</strong> Gascogne en mars1983. Il n'y a pas <strong>de</strong> stations dans le Mor-Bras. Dans <strong>la</strong> zone <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, les turbidites lesplus fortes sont situees au niveau <strong>de</strong> l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire avec un peu plus <strong>de</strong> 10 mg/l ensurface et un peu plus <strong>de</strong> 5 mg/l au fond. Les concentrations <strong>de</strong>croissent <strong>de</strong><strong>la</strong>c^ote vers le <strong>la</strong>rge,et sont inferieures a 1 mg/l en surface et entre 1 et 5 mg/l au fond. Dans <strong>la</strong> zone <strong>Sud</strong>-Glenan,les MES sont inferieures a 1 mg/l en surface et au fond. Des mesures <strong>de</strong> nephelometrie (HACH18900) ont aussi eterealisees, elles montrent <strong>la</strong>presence d'une couche <strong>de</strong> fond plus turbi<strong>de</strong> qu'ensurface (> 1 NTU) au milieu du p<strong>la</strong>teau, au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong> Vasiere. Enn, les grains<strong>de</strong> Quartz presents dans 300 litres d'eau ont ete comptes, pour <strong>de</strong>ux fractions (40 ; 150m et> 150m). En surface, le nombre <strong>de</strong> Quartz diminue progressivement vers le <strong>la</strong>rge. Les fortesconcentrations en fraction grossiere sont observees a l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong>, alors que <strong>la</strong>fraction moyenne est presente egalement au<strong>de</strong>bouche <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, indiquant <strong>de</strong>s apports plusns <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire par rapport a <strong>la</strong> Giron<strong>de</strong>.F.3 Hydro-p<strong>la</strong>ncton 1988 et VILPHOS 1989 (Chapelle 1991)Quelques mesures <strong>de</strong> MES ont ete faites en Baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine en octobre 1988. Au fond, ellessont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 75 mg/l a l'embouchure <strong>de</strong>vant Penerf (52 mg/l en surface), et <strong>de</strong> 55 mg/l al'entree <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie (<strong>Sud</strong>-Ouest Dumet) (64 mg/l en surface).A partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte bio-sedimentaire <strong>de</strong> Le Bris (1986), 16 stations ont ete faites lors <strong>de</strong>scampagnes VILPHOS I et II <strong>de</strong> 1989. En mars 1989, les valeurs <strong>de</strong> MES dans <strong>la</strong> partie <strong>Sud</strong> <strong>de</strong>339


Annexe F. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : resultats <strong>de</strong> campagnes en mer<strong>la</strong> Baie sont <strong>de</strong>14a 20 mg/l au fond et <strong>de</strong> 4 mg/l en surface. Au <strong>de</strong>bouche <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine, lesMES sont <strong>de</strong>24a32mg/<strong>la</strong>ufon<strong>de</strong>t6a 10 mg/l en surface. En ao^ut 1989, les valeurs sont bienplus faibles, avec 4 a 7 mg/l au fond et 0.5 a 1.2 mg/l en surface (et 2 a 5 mg/l en surface dansl'embouchure).Fig. F.1 : Campagnes VILPHOS I (29/03/1989) et II (01/08/1989) : MES (mg/l) en surface et au fond.F.4 ECOLOIRE 07/1999 (IFREMER)Plusieurs radiales ont ete faites <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Bourgneuf a <strong>la</strong>baie<strong>de</strong>Quiberon,avec <strong>de</strong>smesures au Nephelometre et <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> MES. Les turbidites mesurees au <strong>Sud</strong> <strong>de</strong> l'^le Dumet,sont <strong>de</strong> 4.45 NTU (8 mg/l) au fond et <strong>de</strong> 0.32 NTU en surface. La gure F.2 donne les valeurs<strong>de</strong> MES mesurees en surface et au fond.Fig. F.2 : Campagne ECOLOIRE : MES (mg/l) en surface etaufond.340


F.5. MODYCOT 1999-2000 (SHOM-IFREMER)F.5 MODYCOT 1999-2000 (SHOM-IFREMER)Lors <strong>de</strong> ces campagnes, un reseau <strong>de</strong> stations a ete realise sur l'ensemble du p<strong>la</strong>teau continental,avec <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> transmissiometrie a 660 nm (WET-Labs CStar), mais aucune pesees<strong>de</strong> MES. Quelques mesures au nephelometre HACH ont ete faites a bord sur les prelevementsa <strong>la</strong> bouteille. Les resultats <strong>de</strong> transmissiometrie sont presentes sur <strong>la</strong> gure F.3, pour <strong>la</strong> zone<strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, pour les quatre campagnes <strong>de</strong> mesures : 99-1 (7-13 avril), 99-2 (7-15 juin), 99-3(7-14 septembre) et 2000 (1-6 mars). Ces donnees sontlesvaleurs en surface et au fond <strong>de</strong>s prolseectues a chaque station (EPSHOM 2000). Les valeurs <strong>de</strong> surface sont habituellement aenviron3metres sous <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, mais ce<strong>la</strong> peut varier selon les stations et les campagnes.De m^eme, les valeurs <strong>de</strong> fond, sont situees a une c^ote du fond qui peut varier <strong>de</strong> 3 a 10metresselon les stations, il convient doncd'^etre pru<strong>de</strong>nt dansl'interpretation. Il se peut en eet que <strong>la</strong>couche turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond n'ait pas ete atteinte a certaines stations.Comme il n'est pas possible <strong>de</strong> calibrer ces donnees en concentration massique, nous ne pouvonsles interpreter qu'en re<strong>la</strong>tif. La transmission est inversement liee a <strong>la</strong>concentration <strong>de</strong> matiere,mais <strong>de</strong>pend <strong>de</strong> l'absorption et <strong>la</strong> diusion sur les particules. Elle est sensible a <strong>la</strong>presence <strong>de</strong>phytop<strong>la</strong>ncton qui accroit l'absorption. Ainsi en surface, les zones les plus chargees en particules,a <strong>la</strong>c^ote et au <strong>la</strong>rge, sont correlees a celles <strong>de</strong> uorescence (donnees non presentees ici). En mars2000, les panaches <strong>de</strong>s euves (Loire et Giron<strong>de</strong>), charges en particules sont aussi observes.Au fond, une couche turbi<strong>de</strong> est observee sur toutes les stations c^otieres, dont l'epaisseur varie<strong>de</strong> quelques metres a plus <strong>de</strong> 25 metres pour les stations les plus profon<strong>de</strong>s. En 1999, <strong>la</strong> transmissionest <strong>la</strong> plus faible sur les stations les plus au nord. En mars 2000, <strong>la</strong> transmission estinferieure a 85% dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine, 90% a l'ouest <strong>de</strong> Belle-Ile, et il n'y a pas <strong>de</strong> donneeplus au Nord.341


Annexe F. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : resultats <strong>de</strong> campagnes en merFig. F.3 : Transmission (%) en surface et au fond, campagnes MODYCOT 99-1 (avril), 99-2 (juin), 99-3(septembre), 2000 (mars). Les positions <strong>de</strong>s stations sont indiquees par une croix noire.342


F.6. NUTRIGAS fevrier 2001 (IFREMER)F.6 NUTRIGAS fevrier 2001 (IFREMER)Lors <strong>de</strong> cette campagne, un reseau <strong>de</strong> stations a ete couvert sur le p<strong>la</strong>teau continental NordGascogne, <strong>de</strong> l'^le d'Yeu a <strong>la</strong> mer d'Iroise, du 23 fevrier au 1 mars. Des prols hydrologiques, <strong>de</strong>uorimetrie (Sea Tech) et <strong>de</strong> micro-granulometrie in-situ (CILAS-IFREMER) ont ete eectues.Des prelevements d'eau (bouteilles Niskin) ont aussi ete realises pour les pesees <strong>de</strong> MES, ledosage <strong>de</strong> chlorophylle a et <strong>de</strong> CHN organique particu<strong>la</strong>ire (R. Kerhouel, A. Aminot).Les mesures <strong>de</strong> uorimetrie ont subi un post-traitement an <strong>de</strong> representer directement <strong>la</strong> quantite<strong>de</strong>chlorophylle a (g(ch<strong>la</strong>)/l) dans <strong>la</strong> colonne d'eau (R 2 =0.86). La charge volumique totale<strong>de</strong>s particules presentes dans <strong>la</strong> colonne d'eau, mesuree avec le micro-granulometre <strong>la</strong>ser,est calibree en concentration massique avec les pesees <strong>de</strong> MES : [mg/l]=0.129[l/l], R 2 =0.965,n=61(gure F.4). La transmission du faisceau du granulometre <strong>la</strong>ser, sur un chemin optique <strong>de</strong> 3cm, permet <strong>de</strong> calculer le coecient d'attenuation (c(820) m ;1 )a <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> =820 nm.25a25b20y = 1.336 x R 2 =0.96120y = 0.129 x R 2 =0.965MES (mg/L)1510MES (mg/L)15105500 5 10 15 20C(820nm) (m −1 )00 50 100 150 200Charge volumique (µL/L)Fig. F.4 : Campagne NUTRIGAS 2001. Calibration du granulometre <strong>la</strong>ser in-situ avec les MES : a-coecient d'attenuation calcule apartir <strong>de</strong> <strong>la</strong> transmission du faiseau (=820nm) b- charge volumique(l/l).Plusieurs informations <strong>de</strong> turbidite issues du granulometre <strong>la</strong>ser sont donc disponibles : lecoecient d'attenuation (c(820)), <strong>la</strong> charge volumique totale (Charge-vol) et une concentrationmassique obtenue par calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique (Charge-mass). Les distributions ensurface et au fond (attention, <strong>la</strong> cote par rapport au fond peut varier selon les stations) <strong>de</strong>sdierents parametres sont representes sur <strong>la</strong> gure F.5. Une coupe verticale Ouest-Est, a <strong>la</strong><strong>la</strong>titu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire est representee sur <strong>la</strong> gure F.6. En cette situation hivernalefaisant suite a <strong>de</strong> forts <strong>de</strong>bits <strong>de</strong>s euves, le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire s'etend sur le p<strong>la</strong>teau continentaljusqu'au niveau <strong>de</strong> l'isobathe <strong>de</strong>s 150 metres, induisant une forte stratication thermohaline. Deplus une eorescence <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton est observee au <strong>Sud</strong>-Ouest <strong>de</strong> Belle-Ile avec un maximum<strong>de</strong> 4 g(ch<strong>la</strong>)/l situe selon les stations entre 0 et 15 m <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface, en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong>structure <strong>de</strong> <strong>la</strong> thermocline, et qui n'est donc pas toujours visible sur <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> surface.Cette popu<strong>la</strong>tion phytop<strong>la</strong>nctonique est constituee essentiellement <strong>de</strong> grosses diatomees (>20m), typiquement rencontrees dans cette zone lors <strong>de</strong>s blooms precoces <strong>de</strong> n d'hiver (Huretet al. 2005 Gohin et al. 2003).Les signaux <strong>de</strong> turbidite sontlies d'une part a <strong>la</strong>presence <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton et d'autre part343


Annexe F. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : resultats <strong>de</strong> campagnes en meraux particules minerales provenant <strong>de</strong>s euves et <strong>de</strong>s eventuelles remises en suspension. Ainsi,<strong>la</strong> charge volumique et l'attenuation sont-elles assez bien correlees. Elles montrent chacune uneturbidite liee aux particules biologiques au <strong>la</strong>rge et une forte turbidite a l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong>Loire, liee principalement aux particules non uorescentes (minerales et organiques) du panache<strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire (et probablement <strong>de</strong>s remises en suspension). La charge volumique est <strong>de</strong> 30-80 l/len surface et 50-100 l/l au fond le coecient d'attenuation est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 5-10 m ;1 ensurface et 8-15 m ;1 au fond et pour <strong>la</strong> station <strong>la</strong> plus proche <strong>de</strong> l'embouchure, <strong>la</strong> concentrationmassique est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 13 mg/l en surface et 20 mg/l au fond. En remontant l'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong>Loire, <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> MES <strong>de</strong> subsurface ont ete faites, les valeurs vont <strong>de</strong> 17 mg/l (au point<strong>de</strong> salinite 26psu)a 164 mg/l (au point <strong>de</strong> salinite 1.4 psu).Au <strong>de</strong><strong>la</strong> du panache turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, <strong>la</strong> concentration massique est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 2 mg/len surface dans le Mor-Bras (7 mg/l au fond) ainsi qu'au <strong>Sud</strong>-Ouest <strong>de</strong> Noirmoutier (5 mg/<strong>la</strong>u fond). Au <strong>la</strong>rge, <strong>la</strong> concentration massique atteint 2 mg/l en surface dans les blooms <strong>de</strong>phytop<strong>la</strong>ncton mais est inferieure a 1 mg/l au fond et sur le reste du p<strong>la</strong>teau. La gure F.7montre quelques prols a <strong>la</strong>c^ote et plus au <strong>la</strong>rge (station 24) <strong>de</strong>s charges volumiques, pourquatre regroupements <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses dierentes cumulees. La uorescence et l'attenuation a 820nm sont aussi representees. Il apparait que les particules presentes a <strong>la</strong>c^ote et au sud-Ouest<strong>de</strong> Belle-Ile, qu'elles soient phytop<strong>la</strong>nctoniques, minerales ou sous forme d'agregats organiques,sont principalement <strong>de</strong> tailles 20-70 et 70-400 m. Sur les stations les plus a l'Ouest, a <strong>la</strong>pointe<strong>Sud</strong>-<strong>Bretagne</strong>, <strong>la</strong> uorescence est plus faible et associee a <strong>de</strong>s particules phytop<strong>la</strong>nctoniques pluspetites (c<strong>la</strong>sse 3-20 m). Le signal <strong>de</strong> turbidite est donc aussi plus faible.D'autre part, une couche turbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond est observee sur presque toutes les stations, composee<strong>de</strong> particules <strong>de</strong> tailles variables, et dont l'epaisseur varie en moyenne <strong>de</strong> 15 a 20% par rapporta <strong>la</strong> hauteur d'eau.F.7 MODYCOT avril+sept. 2001 (SHOM-IFREMER-Universite Bor<strong>de</strong>aux 1)Des MES <strong>de</strong> surface ont ete faites sur un reseau <strong>de</strong> stations en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, lors <strong>de</strong>scampagnes d'avril et <strong>de</strong> septembre 2001 (EPSHOM 2001a EPSHOM 2001b). A l'entree duMor-Bras (entre Hoedic et Le Croisic), les valeurs <strong>de</strong> MES sont <strong>de</strong> 2.5 mg/l en avril et plus <strong>de</strong>13 mg/l en septembre. Entre l'archipel <strong>de</strong> Glenan et <strong>la</strong> c^ote, les valeurs sont superieures a 3mg/l lors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux campagnes. A l'est <strong>de</strong> l'^le <strong>de</strong> Groix, les MES sont superieures a 3.5 mg/l enavril et inferieures a 2 mg/l en septembre. A <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong> Quiberon, les MES sont <strong>de</strong> 1.5 mg/len avril et 3 mg/l en septembre. Sur le p<strong>la</strong>teau, les valeurs sont inferieures a 1.5 mg/l en avrilet a 2.5 mg/l en septembre.344


F.7. MODYCOT avril+sept. 2001 (SHOM-IFREMER-Universite Bor<strong>de</strong>aux 1)Fig. F.5 : Campagne NUTRIGAS fevrier 2001. Mesures en surface et au fond <strong>de</strong> temperature, salinite,uorescence, charge volumique, transmission et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> chargevolumique avec <strong>de</strong>s MES).345


Annexe F. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : resultats <strong>de</strong> campagnes en merFig. F.6 : Campagne NUTRIGAS fevrier 2001. Section Ouest-Est <strong>de</strong> temperature, salinite, uorescence,charge volumique, et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique avec <strong>de</strong>s MES).346


F.7. MODYCOT avril+sept. 2001 (SHOM-IFREMER-Universite Bor<strong>de</strong>aux 1)0STATION 3800profon<strong>de</strong>ur (m)−5−10−5−10−5−10−15−15−150 100 2000 2 40 10 200STATION 2900profon<strong>de</strong>ur (m)−5−10−5−10−5−10−150 20 40−150 2 4−150 2 40STATION 2000profon<strong>de</strong>ur (m)−10−20−30−400−400 µm0−70 µm0−20 µm0−3 µm−10−20−30−40−10−20−30−40−500 10 20−500 2 4−500 1 20STATION 2400profon<strong>de</strong>ur (m)−20−40−60−80−20−40−60−80−20−40−60−80−1000 10 20Charge (µL/L)−1000 2 4fluorescence (µg(ch<strong>la</strong>)/L)−1000 1 2Attenuation(m −1 )Fig. F.7 : Campagne NUTRIGAS fevrier 2001. Prols<strong>de</strong>charge volumique, uorescence etcoecientd'attenuation (=820 nm), a quatre stations dierentes (localisation gure F.6). Quatre c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taillesont mises en evi<strong>de</strong>nce, leur cumul forme <strong>la</strong> charge volumique totale.347


Annexe F. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : resultats <strong>de</strong> campagnes en merF.8 GASPROD avril 2002 (IFREMER)Du 9 au 20 avril 2002, un reseau <strong>de</strong> stations sur le p<strong>la</strong>teau a ete couvert au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong>campagne GASPROD. Des prols <strong>de</strong> granulometrie <strong>la</strong>ser in-situ ont ete faits, ainsi que <strong>de</strong>smesures au nephelometre (HACH) a partir d'echantillons preleves, mais peu <strong>de</strong> MES. La chargevolumique du granulometre est donc ici calibree en concentration massique avec les mesures dunephelometre, elles-m^emes calibrees avec les MES (gure F.8).Calibration MES/Nephelometrie : [mg/l]=1.7788[NTU] (R 2 =0.9996, n=19).Calibration Charge-vol/MES : [mg/l]=0.1629[l/l] (R 2 =0.9250,n=152).3530ay = 1.7788 x R 2 =0.9996 n=191098by = 0.1629 x R 2 =0.9250 n=152257MES (mg/L)2015(mg/L)65410352100 5 10 15 20(NTU)00 20 40 60Charge volumique (µL/L)Fig. F.8 : Campagne GASPROD avril 2002.a- Calibration <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> nephelometrie (NTU) enconcentration massique avec les MES (mg/l) b- Calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique (l/l) avec les mesuresdu nephelometre calibrees en mg/l.Les resultats sont presentes sur les gures F.9 et F.10. Le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire est un peumoins <strong>de</strong>veloppe qu'en fevrier 2001, mais une stratication haline est presente sur toute <strong>la</strong> partiec^otiere du p<strong>la</strong>teau, faisant suite aux <strong>de</strong>bits eleves <strong>de</strong>s euves. Dans le Mor-bras, <strong>la</strong> masse d'eauest re<strong>la</strong>tivement homogene, avec une salinite <strong>de</strong> 32.5 psu, et une temperature <strong>de</strong> 10.6 C. Lesmesures <strong>de</strong> uorescence mettent enevi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s <strong>de</strong>veloppements <strong>de</strong> phytop<strong>la</strong>ncton a l'Ouest<strong>de</strong> Belle-Ile mais aussi dans <strong>la</strong> zone Loire-Vi<strong>la</strong>ine, atteignant 4g(ch<strong>la</strong>)/l. Des observations <strong>de</strong>particules (Lunven et al. 2005) et <strong>de</strong>s dosages <strong>de</strong> chlorophylle a (Delmas et al. 2005) ont montre<strong>la</strong> presence <strong>de</strong> diatomees <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> taille (>20 m) a <strong>la</strong>c^ote, alors que le picophytop<strong>la</strong>ncton estdominant au <strong>la</strong>rge (


F.9. TROPHAL septembre 2002 (IFREMER)attenuent plus fortement le signal.En concentration massique, <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> 2.6 mg/l dans le Mor-Bras est ainsi peut-^etre sur-estimeedu fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> presence <strong>de</strong> grosses particules ampliant <strong>la</strong>charge volumique. A l'embouchure <strong>de</strong><strong>la</strong> Loire, elle est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 5.5 mg/l, avec une charge volumique <strong>de</strong> 30 l/l, correlee a uncoecient d'attenuation <strong>de</strong> 3 m ;1 .F.9 TROPHAL septembre 2002 (IFREMER)La campagne TROPHAL <strong>de</strong> septembre 2002 a consiste en <strong>de</strong>s mesures au <strong>la</strong>rge, au sud-ouest<strong>de</strong> Belle-Ile (stations A a E) et au sud-ouest <strong>de</strong>s ^les Glenan (station G et H). Plusieurs pointsxes <strong>de</strong> 12 heures ont notamment ete realises, avec <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> micro-granulometrie. A <strong>la</strong>station G, <strong>la</strong> masse d'eau est tres stratiee en temperature (17/12 C) et une eorescence <strong>de</strong>phytop<strong>la</strong>ncton est observee avec un maximum dans <strong>la</strong> thermocline, situee a environ 30 metres<strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur. La charge du granulometre <strong>la</strong>ser montre une couche nepheloi<strong>de</strong> au fond <strong>de</strong> l'ordre<strong>de</strong> 10 g/l ( 1 mg/l), dont l'epaisseur varie <strong>de</strong> 10 a 30metres au cours du cycle <strong>de</strong> maree,augmentant a mi-maree et representant10a 20 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur d'eau. Au sud-ouest <strong>de</strong> Belle-Ile(station A), cette couche <strong>de</strong> fond est egalement observee,<strong>de</strong>15a25metres d'epaisseur, ce quirepresente 20 a 30% <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur d'eau. Ces couches turbi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fond sontcomposees <strong>de</strong> grossesparticules d'origine <strong>de</strong>tritique, resultant <strong>de</strong>s ux particu<strong>la</strong>ires associes aux eorescences dansles couches <strong>de</strong> surface.F.10 MODYCOT octobre 2002 (SHOM-IFREMER-Universite Bor<strong>de</strong>aux 1)Des MES <strong>de</strong> surface ont ete faites sur un reseau <strong>de</strong> stations en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> (EPSHOM2002). Des mesures <strong>de</strong> nephelometrie (surface et fond) et <strong>de</strong>s prols <strong>de</strong> transmissiometrie ontaussi ete faits. Les valeurs <strong>de</strong> MES sont <strong>de</strong> 2 mg/l <strong>de</strong>vant l'embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire, 1.5 mg/lvers Hoedic et 1.75 mg/l <strong>de</strong>vant Quiberon. Les valeurs <strong>de</strong>croissent vers l'Ouest et vers le <strong>la</strong>rge.349


Annexe F. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : resultats <strong>de</strong> campagnes en merFig. F.9 : Campagne GASPROD avril 2002. Mesures en surface etaufond<strong>de</strong>temperature, salinite, uorescence,charge volumique, transmission et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumiqueavec les NTU calibres avec les MES).350


F.10. MODYCOT octobre 2002 (SHOM-IFREMER-Universite Bor<strong>de</strong>aux 1)Fig. F.10 : Campagne GASPROD avril 2002. Section Ouest-Est <strong>de</strong> temperature, salinite, uorescence,charge volumique, et concentration massique (calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge volumique avec <strong>de</strong>s MES).351


Annexe F. La turbidite en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> : resultats <strong>de</strong> campagnes en mer0STATION 3800profon<strong>de</strong>ur (m)−5−10−5−10−5−10−15−15−150 20 400 2 40 2 40STATION 2900profon<strong>de</strong>ur (m)−5−100−400 µm0−70 µm0−20 µm0−3 µm−5−10−5−10−150 20 40−150 2 4−150 2 40STATION 2100profon<strong>de</strong>ur (m)−10−20−30−40−10−20−30−40−10−20−30−40−500 5 10−500 2 4−500 0.5 1 1.50STATION 2300profon<strong>de</strong>ur (m)−20−40−60−20−40−60−20−40−60−80−80−800 5 10Charge (µL/L)0 2 4fluorescence (µg(ch<strong>la</strong>)/L)0 0.5 1 1.5Attenuation(m −1 )Fig. F.11 : Campagne GASPROD avril 2002. Prols <strong>de</strong> charge volumique, uorescence etcoecientd'attenuation (=820 nm), a quatre stations dierentes (localisation gure F.10). Quatre c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> taillesont mises en evi<strong>de</strong>nce, leur cumul forme <strong>la</strong> charge volumique totale.352


Annexe GMo<strong>de</strong>le SWAN : tests <strong>de</strong> sensibiliteaux parametrages numeriques (testsrealises avec <strong>la</strong> version SWAN 40.31)Le schema numerique utilise par<strong>de</strong>faut en instationnaire par SWAN est un schema <strong>de</strong>centreamont (upwind) du second ordre, avec diusion du troisieme ordre <strong>de</strong> Stelling et Leen<strong>de</strong>rtse(1992) (schema S&L). Ce schema est va<strong>la</strong>ble pour les applications a gran<strong>de</strong>s echelles. Il estsi peu diusif qu'il peut ^etre necessaire d'ajouter un terme <strong>de</strong> diusion pour les tres gran<strong>de</strong>sechelles.L'autre possibilite, est d'utiliser un schema upwind du premier ordre : schema "backward spaceand backward time"(BSTP), va<strong>la</strong>ble pour <strong>de</strong>s applications a petites echelles (100 km). Ceschema est plus diusif que celui du second ordre mais est inconditionnellement stable et permetdonc dans notre application <strong>de</strong>s pas <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> calcul plus grands.La resolution est faite en quatre etapes, correspondant a quatre quadrants, du fait <strong>de</strong>s possiblessens <strong>de</strong> propagation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s (c x et c y > 0ou< 0). De plus, <strong>de</strong>s iterations sont faites achaque pas <strong>de</strong> temps pour assurer le transfert d'energie entre les quatre quadrants. Les iterationss'arr^etent lorsque le nombre maximum choisi est atteint ou<strong>de</strong>s que <strong>la</strong> variation d'une iterationa l'autre <strong>de</strong> <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong>s Hs et <strong>de</strong>s TM01 sur le domaine ne varie pas plus d'un rapportf =0:02 pour 98% <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> <strong>la</strong> grille (ces valeurs par <strong>de</strong>faut peuvent ^etre modiees).An <strong>de</strong> reduire les temps <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong>s simu<strong>la</strong>tions en instationnaire, plusieurs tests ont eterealises en changeant plusieurs parametres : le schema numerique, le pas <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> calcul, lenombre d'iterations et <strong>la</strong> precision <strong>de</strong>man<strong>de</strong>e sur Hs et TM01 (rapport f <strong>de</strong>s valeurs moyennessur le domaine entre <strong>de</strong>ux iterations successives). De plus, <strong>de</strong>ux perio<strong>de</strong>s dierentes, <strong>de</strong> 48 heureschacune, ont ete simulees : <strong>la</strong> premiere avec <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> faibles houles (Hs <strong>de</strong> 1 m a <strong>la</strong>limite) et <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> avec <strong>de</strong> plus fortes houles (Hs <strong>de</strong> 3 a 6ma <strong>la</strong> limite). Pour ces tests, unspectre <strong>de</strong> houle complet est uniformement imposea <strong>la</strong> limite ouverte, avec une donnee toutes les3 heures. Ce spectre est extrait au point (-4W 47N) d'une simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> WW3 sur l'at<strong>la</strong>ntiqueNord (resolution <strong>de</strong> 1 <strong>de</strong>gre) (F. Ardhuin, SHOM). Les courants <strong>de</strong> maree et les variations <strong>de</strong>hauteurs d'eau sont instationnaires, avec une donnee par heure. Aucun vent n'a ete impose pources tests. Seules <strong>la</strong> propagation et <strong>la</strong> refraction sont doncresolues.353


Annexe G. Mo<strong>de</strong>le SWAN : tests <strong>de</strong> sensibilite aux parametrages numeriques(tests realises avec <strong>la</strong> version SWAN 40.31)G.1 Perio<strong>de</strong>1:faiblehouleSur cette perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> 48 heures, les hauteurs signicatives <strong>de</strong> houles sont <strong>de</strong> 0.80m a 1.60m a<strong>la</strong> limite ouverte, et les coecients <strong>de</strong> maree <strong>de</strong> 98 a 102. Les temps <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tion sont indiquesdans le tableau G.1.Pour le schema numerique du second ordre, avec <strong>la</strong> precision f=0.05, le temps <strong>de</strong> calcul avec 1ou 3 iterations maximum est assez proche. En eet, le nombre d'iterations realisees a chaque pas<strong>de</strong> temps est en <strong>de</strong>but <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> 3 puis rapi<strong>de</strong>ment passe a 2 puis 1 iteration seulement,<strong>la</strong> precision f etant respectee pour 98% <strong>de</strong>s points du domaine.Le schema du premier ordre BSTP est bien plus rapi<strong>de</strong> que celui du second ordre (-38%). Avec leschema S&L, il n'est pas possible d'utiliser <strong>de</strong>s pas <strong>de</strong> temps superieurs a dix minutes dans notreconguration (en curviligne). Avec le schema BSTP, l'utilisation d'un pas <strong>de</strong> temps d'une heureest possible et permet <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> 3h15mn (avec t=10mn) a 1 heure <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tion,ce qui est bien plus satisfaisant comme ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur pour les applications que l'on souhaitefaire.Les erreurs re<strong>la</strong>tives obtenues entre <strong>de</strong>ux simu<strong>la</strong>tions, ont ete calculees sur <strong>la</strong> vitesse orbitaleau fond, en tout point du domaine. Elles sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 10% entre les <strong>de</strong>ux schemasnumeriques, pour un pas <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> 10 minutes, et peuvent atteindre localement 18% (g G.1,en haut). De plus, <strong>de</strong>ux zones particulieres apparaissent, avec <strong>de</strong>s erreurs atteignant 30% : dansl'estuaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et entre l'archipel <strong>de</strong>s Glenanset<strong>la</strong>c^ote. Malgre ce<strong>la</strong>, l'emploi du schemadu premier ordre BSTP nous para^t acceptable. En <strong>de</strong>gradant<strong>la</strong>precision sur les hauteurs signi-catives et sur les perio<strong>de</strong>s moyennes (facteur f=0.05 au lieu <strong>de</strong> f=0.02), l'erreur re<strong>la</strong>tive calculeeest inferieure a 1% sur le domaine, excepte localement en Baie <strong>de</strong> Bourgneuf et a l'embouchure<strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire ou elle atteint 10% (g G.1, au centre). Enn, l'erreur re<strong>la</strong>tive moyenne sur <strong>la</strong> vitesseorbitale au fond, entre un pas <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> 10 minutes et d'une heure, est <strong>de</strong> 10% maximum,excepte a St-Nazaire ou elle atteint 25% (g G.1,en bas).Les series temporelles <strong>de</strong>s vitesses orbitales et <strong>de</strong>s hauteurs signicatives en <strong>de</strong>ux points du domaine(Point 1 : Mor-Bras, Point 2:embouchure Loire) montrent que les ecarts entre les <strong>de</strong>uxschemas sont tres faibles, mais il apparait qu'avec un pas <strong>de</strong> temps t=1h les resultats sontlegerement lisses par rapport a un pas <strong>de</strong> temps t=10mn (g G.2). Cette erreur vient du faitque l'interpo<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s courants est lissee a t=1h. Etant donne que les courants dans <strong>la</strong> zonesont assez faibles (< 1 noeud sauf a certains endroits tels que La Teignouse et <strong>la</strong> pointe Nord<strong>de</strong> Noirmoutier), l'erreur induite sur <strong>la</strong> hauteur signicative (18%) et sur le frottement aufond(10%) est cependant acceptable, compare au temps <strong>de</strong> calcul gagne.schema num rapport f (Hs et TM01) Nb ite max t Tps calculS&L 0.05 3 10min 5h15minS&L 0.05 1 10min 4h40minBSTP 0.05 3 10min 3h15minBSTP 0.05 3 1h 1heureBSTP 0.02 3 10min 6h30minTab. G.1 : Temps <strong>de</strong> calcul pour dierents parametrages <strong>de</strong> <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> 1 (faibles houles).Remarque : le nombre d'iteration a ici ete limite a 3 mais il auraitpu^etre plus grand et leserreurs et temps <strong>de</strong> calculs auraient peut-^etre ete dierents.354


G.1. Perio<strong>de</strong> 1 : faible houleFig. G.1 : Perio<strong>de</strong> 1. Erreur re<strong>la</strong>tive moyennee sur 48h <strong>de</strong>s vitesses orbitales <strong>de</strong> houle au fond. Simu<strong>la</strong>tionsavec 3iterations max. Haut : f=0.05, t=10min, calcul entre leschema BSTP et le schema S&L.Centre : schema BSTP,t=10min, calcul entre f=0.05 et f=0.02. Bas : schema BSTP, f=0.05, calculentre t=10min et t=1h.355


Annexe G. Mo<strong>de</strong>le SWAN : tests <strong>de</strong> sensibilite aux parametrages numeriques(tests realises avec <strong>la</strong> version SWAN 40.31)Ubot (cm/s)2015105Point 1BSTP−∆t=10minBSTP−∆t=1hS&L−∆t=10min00 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50Hs (m)1.510.5Point 100 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50Ubot (cm/s)2015105Point 200 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50Hs (m)1.510.5Point 200 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50temps (h)Fig. G.2 : Perio<strong>de</strong> 1. Series temporelles <strong>de</strong>s vitesses orbitales <strong>de</strong> houle au fond (cm/s) et hauteur signi-cative (m) en <strong>de</strong>ux points (point 1 : Mor-bras point 2 : embouchure Loire).356


G.2. Perio<strong>de</strong> 2 : forte houleG.2 Perio<strong>de</strong>2:fortehoulePour estimer si les dierences sont semb<strong>la</strong>bles avec <strong>de</strong> plus fortes houles, les calculs ont etefaits egalement sur une perio<strong>de</strong> <strong>de</strong> 48 heures, ou les hauteurs signicatives varient <strong>de</strong>3a6metres a <strong>la</strong> limite, avec <strong>de</strong>s coecients <strong>de</strong> maree <strong>de</strong> 91 a 93.De m^eme sur cette perio<strong>de</strong>, les erreurs re<strong>la</strong>tives ontete calculees entre <strong>de</strong>ux simu<strong>la</strong>tions dierentes.Entre les <strong>de</strong>ux schemas pour un pas <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> 10 minutes, les erreurs sont un peu plus fortesque pour <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> 1, mais restent <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 11%, avec localement 15a 18% (g G.3, enhaut). La <strong>de</strong>gradation <strong>de</strong> <strong>la</strong> precision <strong>de</strong>man<strong>de</strong>e sur les hauteurs et les perio<strong>de</strong>s (facteur f=0.05au lieu <strong>de</strong> f=0.02) induit une erreur inferieure a 1%, excepte a <strong>la</strong> limite du mo<strong>de</strong>le (g G.3, aucentre). Par contre, l'erreur re<strong>la</strong>tive moyenne entre <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion avec dt=10mn et celle avecdt=1h, est un peu plus importante que prece<strong>de</strong>mment a<strong>la</strong>c^ote (entre 10 et 15%) (g G.3, enbas).Pour les <strong>de</strong>ux points dont les series temporelles ont ete extraites, l'erreur re<strong>la</strong>tive est cependantplus faible que pour <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> 1, le forcage <strong>de</strong> houle etant prepon<strong>de</strong>rant par rapport a l'erreurfaite sur <strong>la</strong> maree (g G.4).G.3 ConclusionAinsi, pour gagner du temps <strong>de</strong> calcul, il appara^t raisonnable <strong>de</strong> faire les simu<strong>la</strong>tions SWANdans notre conguration avec le schema du premier ordre BSTP, etavec une precision d'unfacteur 0.05 sur <strong>la</strong> hauteur signicative et<strong>la</strong>perio<strong>de</strong> moyenne. Les resultats montrent que leserreurs re<strong>la</strong>tives induites sur <strong>la</strong> vitesse orbitale au fond sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 10%. De plus, l'augmentationdu pas <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> calcul est tolerable dans notre zone ou les courants <strong>de</strong> maree sontre<strong>la</strong>tivement faibles. Cependant, en passant a t=1h, le signal par faibles houles est un peu pluslisse du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> mauvaise interpo<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> maree.Avec <strong>la</strong> version 40.41 <strong>de</strong> SWAN, le temps <strong>de</strong> calcul passe <strong>de</strong> 1 heure a 40minutes pour<strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion BSTP-3ite-f0.05-1h. Il <strong>de</strong>vient alors interessant <strong>de</strong> prendre un pas <strong>de</strong> temps pluspetit, an <strong>de</strong> mieux prendre en compte les variations liees a <strong>la</strong>maree. Avec un pas <strong>de</strong> tempst=30mn, le temps <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tion est alors <strong>de</strong> 1h20mn pour 48 heures <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tion. C'est ce pas<strong>de</strong> temps qui est adopte pour les simu<strong>la</strong>tions instationnaires realisees sur <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> 2004-2005pour forcer le mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire.schema num Fraction f (Hs et T) Nb ite max t Tps calculS&L 0.05 3 10min 5h40minBSTP 0.05 3 10min 3h20minBSTP 0.05 3 1h 1hBSTP 0.02 3 10min 4h30minBSTP 0.02 3 1h 1h27minTab. G.2 : Temps <strong>de</strong> calcul pour dierents parametrages <strong>de</strong> <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> perio<strong>de</strong> 2 (fortes houles).357


Annexe G. Mo<strong>de</strong>le SWAN : tests <strong>de</strong> sensibilite aux parametrages numeriques(tests realises avec <strong>la</strong> version SWAN 40.31)Fig. G.3 : Perio<strong>de</strong> 2. Erreur re<strong>la</strong>tive moyennee sur 48h <strong>de</strong>s vitesses orbitales <strong>de</strong> houle au fond. Simu<strong>la</strong>tionsavec 3iteration max. Haut : f=0.05, t=10min, calcul entre le schema BSTP et le schema S&L.Centre : schema BSTP,t=10min, calcul entre f=0.05 et f=0.02. Bas : schema BSTP, f=0.05, calculentre t=10min et t=1h.358


G.3. ConclusionUbot (cm/s)504030Point 120BSTP−∆t=10min10BSTP−∆t=1hS&L−∆t=10min00 5 10 15 20 25 30 35 40 45 5043Point 1Hs (m)2100 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50Ubot (cm/s)5040302010Point 200 5 10 15 20 25 30 35 40 45 5043Point 2Hs (m)2100 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50temps (h)Fig. G.4 : Perio<strong>de</strong> 2. Series temporelles <strong>de</strong>s vitesses orbitales <strong>de</strong> houle au fond (cm/s) et hauteur signi-cative (m) en <strong>de</strong>ux points (point 1 : Mor-bras point 2 : embouchure Loire).359


Annexe G. Mo<strong>de</strong>le SWAN : tests <strong>de</strong> sensibilite aux parametrages numeriques(tests realises avec <strong>la</strong> version SWAN 40.31)360


Annexe HMo<strong>de</strong>le MARS : turbidites moyennespar secteur (simu<strong>la</strong>tion 2bis)48 o N40’20’87562110>50m447 o N391120m1210m40’


Annexe H. Mo<strong>de</strong>le MARS : turbidites moyennes par secteur (simu<strong>la</strong>tion 2bis)504030201050 m1 − VILAINEMES moy. (mg/l) − Surface010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0220015010050MES moy. (mg/l) − Fond010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/024 x 108321Masse tot. en susp. (kg)010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0210 x 107864250 mMasse en susp. (kg)010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Fig. H.2 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone1-Vi<strong>la</strong>ine.362


5040302050 m2 − VILAINE NORD10010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0220015010050010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/022 x 1081.510.5010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0210 x 10786450 m2010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Masse en susp. (kg)Masse tot. en susp. (kg)MES moy. (mg/l) − FondMES moy. (mg/l) − SurfaceFig. H.3 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone2-Vi<strong>la</strong>ine Nord.363


Annexe H. Mo<strong>de</strong>le MARS : turbidites moyennes par secteur (simu<strong>la</strong>tion 2bis)253 − VILAINE SUD201510550 m010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0280604020010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/022 x 1081.510.5010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0215 x 10710550 m010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Masse en susp. (kg)Masse tot. en susp. (kg)MES moy. (mg/l) − FondMES moy. (mg/l) − SurfaceFig. H.4 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone3-Vi<strong>la</strong>ine <strong>Sud</strong>.364


154 − BELLE−ILE1050 m5010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0230252015105010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/022 x 1081.510.5010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/025 x 10743250 m1010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Masse en susp. (kg)Masse tot. en susp. (kg)MES moy. (mg/l) − FondMES moy. (mg/l) − SurfaceFig. H.5 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone4-Belle-Ile.365


Annexe H. Mo<strong>de</strong>le MARS : turbidites moyennes par secteur (simu<strong>la</strong>tion 2bis)2015105 − QUIBERON50 m5010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/025040302010010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0215 x 107105010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/025 x 1074350 m21010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Masse en susp. (kg)Masse tot. en susp. (kg)MES moy. (mg/l) − FondMES moy. (mg/l) − SurfaceFig. H.6 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone5-Quiberon.366


156 − MORBIHAN10550 m010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0215105010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0215 x 106105010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0210 x 106864250 m010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Masse en susp. (kg)Masse tot. en susp. (kg)MES moy. (mg/l) − FondMES moy. (mg/l) − SurfaceFig. H.7 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone6-Morbihan.367


Annexe H. Mo<strong>de</strong>le MARS : turbidites moyennes par secteur (simu<strong>la</strong>tion 2bis)57 − GROIX43250 m1010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/022015105010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/023 x 1082.521.510.5010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/025 x 10743250 m1010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Masse en susp. (kg)Masse tot. en susp. (kg)MES moy. (mg/l) − FondMES moy. (mg/l) − SurfaceFig. H.8 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone7-Groix.368


58 − GLENAN432150 m010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0254321010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/023 x 10821010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0210 x 10786450 m2010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Masse en susp. (kg)Masse tot. en susp. (kg)MES moy. (mg/l) − FondMES moy. (mg/l) − SurfaceFig. H.9 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone8-Glenan.369


Annexe H. Mo<strong>de</strong>le MARS : turbidites moyennes par secteur (simu<strong>la</strong>tion 2bis)504030201050 m9 − LOIREMES moy. (mg/l) − Surface010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02500400300200100MES moy. (mg/l) − Fond010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/022.5 x 10821.510.5Masse tot. en susp. (kg)010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/025 x 107432150 mMasse en susp. (kg)010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Fig. H.10 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone9-Loire.370


1008060402010 − LOIRE ESTUAIREMES moy. (mg/l) − Surface010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0250 m400300200100MES moy. (mg/l) − Fond010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/022 x 1081.510.5Masse tot. en susp. (kg)010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/025 x 107432150 mMasse en susp. (kg)010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Fig. H.11 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone10-Loire Estuaire.371


Annexe H. Mo<strong>de</strong>le MARS : turbidites moyennes par secteur (simu<strong>la</strong>tion 2bis)2011 − BOURGNEUF1510550 m010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0240302010010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/024 x 107321010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/022 x 1071.510.550 m010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Masse en susp. (kg)Masse tot. en susp. (kg)MES moy. (mg/l) − FondMES moy. (mg/l) − SurfaceFig. H.12 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone11-Bourgneuf.372


2012 − YEU1510550 m010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/0240302010010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/028 x 107642010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/023 x 1072150 m010/10 15/10 20/10 25/10 30/10 04/11 09/11 14/11 19/11 24/11 29/11 04/12 09/12 14/12 19/12 24/12 29/12 03/01 08/01 13/01 18/01 23/01 28/01 02/02 07/02 12/02 17/02 22/02Masse en susp. (kg)Masse tot. en susp. (kg)MES moy. (mg/l) − FondMES moy. (mg/l) − SurfaceFig. H.13 : Concentrations moyennes et masses en suspension par secteur bathymetrique dans <strong>la</strong> zone12-Yeu.373


Annexe H. Mo<strong>de</strong>le MARS : turbidites moyennes par secteur (simu<strong>la</strong>tion 2bis)374


Annexe IArticle 1 (Mo<strong>de</strong>lisation - IXiemesJournees Genie C^otier-Genie Civil2006)C. Tessier, P. Le Hir, F. Dumas et F. Jourdin, Mo<strong>de</strong>lisation <strong>de</strong>s turbiditesen <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> et validation par <strong>de</strong>s mesures in-situ, IXiemes JourneesNationales Genie C^otier - Genie Civil, Brest 12-14 septembre 2006.375


Annexe I. Article 1 (Mo<strong>de</strong>lisation - IXiemes Journees Genie C^otier-Genie Civil2006)376


IX èmes Journées Nationales Génie Côtier -Génie Civil, Brest, 12-14 septembre 2006Modélisation <strong>de</strong>s turbidités en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> et validation par <strong>de</strong>smesures in-situCaroline Tessier 1 , Pierre Le Hir 1 , Franck Dumas 1 et F. Jourdin 21 IFREMER DYNECO/PHYSED Centre <strong>de</strong> BrestBP 70 - 29280 Plouzané2 EPSHOM-CMO/REC - BP 30316 - 29603 BrestRésuméUn modèle hydro-sédimentaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> est calibré avec <strong>de</strong>s mesuresADCP, qui permettent d’estimer les forçages hydrodynamiques et lesconcentrations <strong>de</strong> matière en suspension. L’exercice <strong>de</strong> comparaison entreconcentrations observée et simulée révèle <strong>la</strong> forte dépendance <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidité à <strong>de</strong>nombreux processus sédimentaires et physiques, fortement couplés entre eux.AbstractA hydrodynamic and sediment mo<strong>de</strong>l of South Brittany is calibrated with ADCPmeasurements, which allow to estimate hydrodynamic forcing and concentrationof suspen<strong>de</strong>d particu<strong>la</strong>te matter. The exercise of comparison between observedand simu<strong>la</strong>ted concentrations reveals that turbidity is highly <strong>de</strong>pendant onnumerous strongly coupled sedimentary and physical processes.Mots-clés : turbidité, modélisation, rétrodiffusion acoustique, ADCP, vagues.1.IntroductionLa modélisation <strong>de</strong>s turbidités en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> a été entreprise afin <strong>de</strong> mieuxcomprendre et représenter <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s sédiments fins dans <strong>la</strong> zone, maisaussi <strong>de</strong> mieux prévoir les développements d’espèces phytop<strong>la</strong>nctoniques, trèssensibles à <strong>la</strong> pénétration <strong>de</strong> <strong>la</strong> lumière. L’objectif est ici d’évaluer lesperformances d’un modèle hydro-sédimentaire avec un ensemble <strong>de</strong> mesuresacquises en station fixe avec un profileur acoustique <strong>de</strong> courant (ADCP) : courant,houle et concentration massique obtenue à partir <strong>de</strong> l’intensité rétrodiffusée.Après une <strong>de</strong>scription du modèle et <strong>de</strong>s mesures ADCP, il s’agit <strong>de</strong> discuter lesrésultats et les sensibilités sur l’estimation <strong>de</strong>s turbidités, évaluées ici en terme <strong>de</strong>concentration massique.2.Modélisation du transport <strong>de</strong>s particules fines en <strong>Bretagne</strong> sud2.1. CourantsLe modèle aux différences finies MARS-3D (Lazure et Dumas, 2006), développéà l’IFREMER, a été configuré avec <strong>de</strong>s mailles variables (700-2000 m) et huitniveaux sigma (épaisseurs <strong>de</strong>s couches variables en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur d’eau),


en simu<strong>la</strong>tion réaliste sur une zone al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> pointe <strong>de</strong> Penmarc'h à l’île d’Yeu.Il intègre le forçage par <strong>la</strong> marée, le vent (ARPEGE Météo-France) et les effets <strong>de</strong><strong>de</strong>nsité générés par les apports <strong>de</strong>s fleuves. La marée est imposée à <strong>la</strong> limiteouverte, calculée avec un modèle 2D <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong> emprise. Les flux so<strong>la</strong>iressont modélisés selon Luyten et al. (1992). De plus, un appel aux climatologies <strong>de</strong>Reynault et al. (1998) est fait en température et salinité à <strong>la</strong> limite ouverte. Lalongueur <strong>de</strong> rugosité du fond considérée pour les courants intègre d’éventuelseffets <strong>de</strong>s ri<strong>de</strong>s : elle est choisie égale à 1 mm sur toute <strong>la</strong> zone. La fermetureturbulente et sa paramétrisation sont discutées plus loin.2.2. HoulesL’effet <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer <strong>de</strong> vent est pris en compte à partir <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tionsinstationnaires du modèle <strong>de</strong> propagation SWAN (Booij et al., 1999), configurésur <strong>la</strong> même zone et le même mail<strong>la</strong>ge irrégulier. Les variations <strong>de</strong> hauteur d’eau,<strong>la</strong> génération/dissipation par le vent, <strong>la</strong> friction sur le fond, les interactions nonlinéaires et <strong>la</strong> réfraction par les courants sont prises en compte. Ce modèle estforcé le long <strong>de</strong> sa limite ouverte par un ensemble <strong>de</strong> spectres directionnels,fournis par Fabrice Ardhuin (SHOM) à partir <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> WAVEWATCH-III à 0.1 <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> résolution (forcé par les vents ECMWF et emboîté dans unmodèle <strong>de</strong> l’At<strong>la</strong>ntique Nord).2.3. SédimentLe modèle MARS intègre les modules d’érosion, dépôt et tassement <strong>de</strong> sédimentsmulticouches du modèle SiAM-3D (Cugier et Le Hir, 2002). Le tassement n’estpas considéré ici. Un fond sédimentaire quasi-réaliste est pris en compte dans lemodèle, avec trois c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> particules (sable moyen, sable fin et vase). Lesgraviers et cailloutis ne sont pas considérés. La dynamique <strong>de</strong>s sables étant limitéeà <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> fond, on s’intéresse ici aux particules fines uniquement, dont <strong>la</strong>vitesse <strong>de</strong> chute est paramétrée en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration.3. Mesures in-situ ADCPEn col<strong>la</strong>boration avec le SHOM, un mouil<strong>la</strong>ge expérimental a été mis en p<strong>la</strong>cedans le Mor-Bras en octobre 2004 (position sur <strong>la</strong> figure 5), avec un ADCPBroadband 1200 kHz (RDI) posé au fond pendant dix jours : les courants etl’intensité rétrodiffusée du signal sont échantillonnés tous les <strong>de</strong>mi-mètres sur <strong>la</strong>colonne d’eau, à partir <strong>de</strong> 1,60 m du fond, toutes les 10 mn. L’appareil aégalement mesuré les spectres <strong>de</strong> vagues chaque heure (calculs avec le logicielWavesMon, RDI). Un courantomètre ADCP <strong>de</strong> fréquence 300 kHz avaitégalement été mouillé à proximité : le parfait accord sur les vitesses a permis unevalidation a posteriori <strong>de</strong> cette mesure.3.1. Estimation <strong>de</strong>s contraintes


Le remaniement <strong>de</strong>s sédiments fait appel à une estimation fine <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong>peau générées par les vagues et les courants. La contrainte liée au courant <strong>de</strong>marée est calculée à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse près du fond u(z) et d'une rugosité <strong>de</strong> peauz 0 , selon : τ 2c= ρ 0u *, avec u* = κ.u( z) / ln( z / z0), ρ 0 étant <strong>la</strong> masse volumique <strong>de</strong>l’eau, z <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond et κ <strong>la</strong> constante <strong>de</strong> von Karman.La contrainte liée aux houles est paramétrisée à l’ai<strong>de</strong> du facteur <strong>de</strong> frottement f w :2τw= 0,5fwρ0Ubot, où Ubot est <strong>la</strong> vitesse orbitale au fond. f w est pris comme lemaximum <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux formu<strong>la</strong>tions suivantes, qui correspon<strong>de</strong>nt aux régimes<strong>la</strong>minaire (fw L ) ou turbulent rugueux (fw RT ) :−0,5- fw L= 2 Rw , avec le nombre <strong>de</strong> Reynolds Rw = UbotA / ν , où A est l’excursionorbitale près du fond et ν est <strong>la</strong> viscosité du flui<strong>de</strong>,−0,52- fw RT= 1,39 ( A / z0) (in Soulsby, 1997).U bot et A sont calculés à partir <strong>de</strong>s spectres :2 222 4πfihidfi22Ubot= 2Urms= 2∑et A2spec = 2∑ ( hidfisinh ( 2π H / λi)), aveci sinh ( 2πH / λi)ih i <strong>la</strong> composante i du spectre <strong>de</strong> houle (m 2 /Hz), λ i <strong>la</strong> longueur d’on<strong>de</strong> associée à <strong>la</strong>fréquence i du spectre et H <strong>la</strong> hauteur d’eau.Devant l’incertitu<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> rugosité du fond z 0 , les contraintes sontestimées pour <strong>de</strong>ux valeurs différentes, z 01 =0,1 mm et z 02 =0,033 mm, les fonds <strong>de</strong><strong>la</strong> zone étudiée étant composés <strong>de</strong> vase à plus <strong>de</strong> 80%. Les mesures ADCPdonnent : Rw < 7 10 -4 et A/(30z 01 )=50-300. L’écoulement est en régime <strong>de</strong>transition, avec 0,01


avec <strong>de</strong>s mesures indépendantes, pesées MES et turbidité optique (Tessier et al.,2006). Les calibrations obtenues ici sont présentées sur <strong>la</strong> figure 2. Les valeurs <strong>de</strong>concentration massique obtenues à partir <strong>de</strong>s signaux ADCP (figure 1) fluctuent<strong>de</strong> 10 à 50 mg/l à trois mètres du fond, en fonction <strong>de</strong>s houles et <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée, maisaussi en fonction <strong>de</strong>s coups <strong>de</strong> vent, qui induisent <strong>de</strong>s mé<strong>la</strong>nges importants <strong>de</strong> <strong>la</strong>colonne d’eau.Figure 1: Tension <strong>de</strong> vent du modèle Arpège à Belle-Ile et dans le Mor-Bras, et mesuré à Belle-Ile ; Mesures <strong>de</strong> l'ADCP1200 kHz en octobre 2004 : hauteur d’eau (m), intensité du courant à 3m du fond (cm/s) (Flot en rouge), contrainte houle +courant (N/m 2 ) pour <strong>de</strong>ux valeurs <strong>de</strong> z 0 , concentration massique (mg/L) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond(l’écho <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface libre apparaît en orange).Figure 2 : Calibration <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong> rétrodiffusion IV avec les pesées MES (gauche) et avec le turbidimètre optique TBDcalibré (droite)


4. Résultats du modèle et sensibilités4.1. Houles et contraintes globalesLes résultats du modèle SWAN sont comparés aux mesures <strong>de</strong> houles en troispoints : à l’Ile d’Yeu (bouée CETMEF YEU), à l’embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire (bouéeCETMEF ST-NAZAIRE) et dans le Mor-Bras (ADCP). Les positions <strong>de</strong>s pointssont indiqués sur <strong>la</strong> figure 4. Les variations temporelles du forçage sont bienreproduites aux trois points. La figure 3 montre les comparaisons à l’embouchure<strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire et dans le Mor-Bras. La pério<strong>de</strong> moyenne <strong>de</strong> <strong>la</strong> bouée est plus gran<strong>de</strong>du fait <strong>de</strong> sa fréquence maximale <strong>de</strong> 0.5 Hz. La pério<strong>de</strong> moyenne calculée par lemodèle prend donc en compte <strong>de</strong>s hautes fréquences que ne voit pas <strong>la</strong> bouée. Lemodèle montre une légère sensibilité à <strong>la</strong> paramétrisation <strong>de</strong> <strong>la</strong>génération/dissipation par le vent et une plus forte à <strong>la</strong> friction sur le fond, ellemêmecontrôlée par les macro-rugosités du fond (paramètre k N <strong>de</strong> rugosité <strong>de</strong>Nikuradse). Pour mieux reproduire l’atténuation <strong>de</strong>s vagues à <strong>la</strong> côte, k N est priségal à 0,3 m, au lieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur 0,05 m par défaut. Les hauteurs significativessimulées restent parfois trop fortes (14-16/10/2004), mais comme les résultatssont corrects à St-Nazaire, l'imprécision dans le Mor-Bras peut être imputée à uneffet du vent local ou à une atténuation par <strong>la</strong> liquéfaction <strong>de</strong>s vases dans <strong>la</strong> zone.Cependant, les tentatives <strong>de</strong> spatialisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> rugosité du fond n'ont pas étéconcluantes.La figure 4 illustre une distribution <strong>de</strong>s houles en situation <strong>de</strong> tempête. Le rôled'abri du Mor Bras par les îles et Quiberon est c<strong>la</strong>ir, mais <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine resteexposée et les vitesses orbitales (et donc le frottement sur le fond) n'y sont pasnégligeables. Dans ce type <strong>de</strong> zone peu profon<strong>de</strong> au fond sédimentaire facilementremobilisable, l’action <strong>de</strong>s houles joue un rôle important dans <strong>la</strong> génération <strong>de</strong>sturbidités côtières. Les courants <strong>de</strong> marée y sont faibles mais sont responsables dumé<strong>la</strong>nge vertical et du transport <strong>de</strong>s particules remises en suspension par leshoules.Figure 3: hauteur significative (m), pério<strong>de</strong> moyenne (s) et vitesse orbitale au fond (cm/s) dans le Mor-Bras (droite) et àl’embouchure <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire (gauche): mesures (bleu) [Bouée CETMEF <strong>de</strong> St-Nazaire / ADCP dans le Mor-Bras] etsimu<strong>la</strong>tions SWAN pour k N =0,3 m (rouge) et k N =0,05 m (vert).


Figure 4: Simu<strong>la</strong>tion SWAN k N =0,3 m, sortie du 14/10/2004 00:00:00. Hauteur significative (m) et inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s houles(gauche), vitesse orbitale au fond (cm/s) (droite). Les trois points <strong>de</strong> mesure sont indiqués par <strong>de</strong>s croix noires.4.2. TurbiditésLa simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> référence pour les turbidités a été faite avec le paramétragesuivant :- Erosion: E=E 0 (τ /τ ce -1), avec τ ce = 0,25 N/m 2 et E 0 =1,3 10 -6 kg/m 2 /s,- Dépôt: D=Ws C (1-τ/τ cd ), avec τ cd = τ ce et Ws variant <strong>de</strong> 0.1 mm/s (faiblesconcentrations) à 6 mm/s (pour C =1 g/l) (Le Hir et al., 2001),- vent du modèle ARPEGE, variable spatialement,- fermeture turbulente <strong>de</strong> Luyten et al. (1996), qui résout l’équation <strong>de</strong> transport<strong>de</strong> l’énergie cinétique turbulente (ECT) avec un taux <strong>de</strong> dissipation fonctiond'une longueur <strong>de</strong> mé<strong>la</strong>nge paramétrée.Les résultats <strong>de</strong> <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> référence sont illustrés par <strong>la</strong> figure 5(distribution surface/fond <strong>de</strong>s turbidités après tempête) et <strong>la</strong> figure 6 (évolution duprofil <strong>de</strong> turbidité au point <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> l'ADCP, donc directement comparableà <strong>la</strong> figure 1). La figure 6 met en évi<strong>de</strong>nce une remise en suspension localisée enbaie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine, dont l'extension sud est proche du point <strong>de</strong> mesure ADCP. Oncomprend ainsi qu'une modu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong>s paramètres ou forçages du modèle estsusceptible d'influencer fortement sa capacité à reproduire les mesures. C'est cequi a été vérifié par une série <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tions non illustrées ici.Figure 5: MODELE: Concentrations massiques (mg/l) en surface (droite) et au fond (gauche) le 16/10/2004 (fermetureturbulente <strong>de</strong> Luyten, vent Arpege). La croix noire situe le point <strong>de</strong> mesure ADCP.Naturellement, les vagues sont l'agent principal <strong>de</strong>s remises en suspension, maisles simu<strong>la</strong>tions révèlent que les turbidités calculées à l'emp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> l'ADCP


seraient fortement influencées par un transport advectif. La figure 6 montre eneffet un retard <strong>de</strong>s concentrations par rapport aux contraintes. Cette contributiondépend non seulement <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>s remises en suspension dans lessecteurs moins profonds du nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie, encore atteints par les vagues, maisaussi du schéma <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion 3D dans toute <strong>la</strong> baie. En effet, le courant <strong>de</strong> maréey est assez faible en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s chenaux, et les vents contribuent pour une <strong>la</strong>rgepart à l'hydrodynamique (ce<strong>la</strong> est même visible en remp<strong>la</strong>çant le forçage"ARPEGE" par un champ <strong>de</strong> vent uniforme reconstitué à partir <strong>de</strong>s mesures ausémaphore du Talut). La circu<strong>la</strong>tion générée par le vent est elle-même dépendante<strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> stratification qui sont liées aux apports fluviaux (<strong>la</strong> Vi<strong>la</strong>ine,mais aussi le panache <strong>de</strong> <strong>la</strong> Loire) : dans le modèle 3D, tout ce<strong>la</strong> est contrôlé par<strong>la</strong> fermeture turbulente que l'état <strong>de</strong> l'Art ne permet pas <strong>de</strong> formuler <strong>de</strong> façonindiscutable. Les résultats au point fixe avec <strong>la</strong> fermeture turbulente <strong>de</strong> Gaspar(1990), sur <strong>la</strong> figure 6, montrent <strong>de</strong>s différences liées à <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> proximité dupanache turbi<strong>de</strong>, mais qui restent malgré tout d’un bon ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur, parrapport aux mesures.Une ambiguïté <strong>de</strong>meure également sur les flux <strong>de</strong> remise en suspension(localement, et dans le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie), le calcul <strong>de</strong> contrainte <strong>de</strong> cisaillementétant lui-même sensible au paramètre <strong>de</strong> rugosité mal connu. La figure 6 montred'autre part que les variations <strong>de</strong> contraintes calculées et déduites <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure nesont pas parfaitement corrélées, révé<strong>la</strong>nt ici un léger désaccord sur <strong>la</strong> propagation<strong>de</strong>s vagues (ou leur dépendance du vent local).Cet exercice <strong>de</strong> comparaison entre turbidités observée et simulée révèle <strong>la</strong> fortedépendance <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidité à <strong>de</strong> nombreux processus sédimentaires et physiques,ces <strong>de</strong>rniers étant fortement couplés entre eux.Figure 6: Résultats du modèle au point ADCP (Mor-Bras) en fonction du temps : (a) contrainte houle + courant ; (b) et (c)concentration massique en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond. (b) Turbulence <strong>de</strong> Luyten et al. (1996) et vent Arpege(c) Turbulence <strong>de</strong> Gaspar (1990) et vent Arpege.


5. ConclusionLes mesures ADCP acquises en continu pendant une dizaine <strong>de</strong> jours dans le Mor-Bras ont permis d'évaluer <strong>la</strong> variabilité <strong>de</strong>s forçages hydrodynamiques etd’estimer les concentrations massiques dans <strong>la</strong> colonne d’eau. Une calibration dumodèle hydro-sédimentaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> a alors été faite, avec uneparamétrisation simple <strong>de</strong>s phénomènes d’érosion et <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong>s particules fines.Du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> complexité du site étudié, exposé aux houles du <strong>la</strong>rge et auxpanaches <strong>de</strong>s fleuves (Loire, Vi<strong>la</strong>ine), l’étu<strong>de</strong> a montré <strong>la</strong> sensibilité <strong>de</strong>s turbiditésau vent, à <strong>la</strong> structure thermohaline, et à <strong>la</strong> fermeture turbulente, qui contribuentensemble à modifier le transport et le mé<strong>la</strong>nge, et donc le flux <strong>de</strong> remise ensuspension.RemerciementsLe mouil<strong>la</strong>ge et les mesures en mer ont été réalisées avec le SHOM et <strong>la</strong> MHA(campagne OPTIC-PCAF 2004, à bord du “La Pérouse”). Nous remercions aussile CETMEF pour les données <strong>de</strong>s houlographes, et F. Ardhuin pour les spectres<strong>de</strong> houles WAVEWATCH-III.RéférencesBooij, N., Ris, R.C., et Holthuijsen, L.H. (1999), A third-generation wave mo<strong>de</strong>l for coastal r<strong>egion</strong>s. 1. Mo<strong>de</strong>l <strong>de</strong>scriptionand validation. Journal of Geophysical Research, 104 (C4), 7649-7666.Cugier, P. et Le Hir, P. (2002), Development of a 3D Hydrodynamic mo<strong>de</strong>l for coastal ecosystem mo<strong>de</strong>lling. Applicationto the plume of the Seine River (France). Estuarine, Coastal and Shelf Science, 55, 673-695.Gaspar, J.P., Grégoris, Y., et Lefevre, J.M. (1990), A simple eddy kinetic energy mo<strong>de</strong>l for simu<strong>la</strong>tions of oceanic verticalmixing : Tests at station Papa and long-term upper ocean study site. J. Geophys. Res., 95 (C9), 16179-16193.Lazure, P. et Dumas, F. (2006), A 3D hydrodynamical mo<strong>de</strong>l for applications at the r<strong>egion</strong> scale (MARS-3D) : Applicationto the bay of Biscay. Ocean Mo<strong>de</strong>lling, submitted.Le Hir, P., Ficht, A., Silva Jacinto, R., Lesueur, P., Dupont, J.-P., Lafite, R., Brenon, I., Thouvenin, B., et Cugier, P. (2001),Fine sediment transport and accumu<strong>la</strong>tions at the mouth of the Seine Estuary (France). Estuaries, 24 (6B), 950-963.Luyten, P., Deleersnij<strong>de</strong>r, E., Ozer, J., et Ruddick, K.G. (1996), Presentation of a family of turbulence closure mo<strong>de</strong>ls forstratified shallow water flows and preliminary application to the Rhine outflow r<strong>egion</strong>. Cont. Shelf. Res., 16, 101-130.Luyten, P. et De Mul<strong>de</strong>r, T., A module representing surface fluxes of momentum and heat. MUMM's contribution toMAST-0050-C. Technical report 9. Management Unit of the Mathematical Mo<strong>de</strong>ls of the North Sea and Scheldt Estuary,1992.Reynaud, T., Legrand, P., Mercier, H., et Barnier, B. (1998), A new analysis of hydrographic data in the At<strong>la</strong>ntic and itsapplication to an inverse mo<strong>de</strong>lling study. Int. WOCoastal Engineering Newsletter, 32, 29-31.Soulsby, R. (1997), Dynamics of <strong>marine</strong> sands, a manual for practical applications. London, Thomas Telford Publications.256p.Tessier, C., Le Hir, P., Lurton, X. et Castaing, C. (2006), Estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière en suspension à partir <strong>de</strong> l'intensitérétrodiffusée <strong>de</strong>s courantomètres acoustiques à effet Doppler (ADCP). Comptes Rendus Geosciences, soumis.


Annexe JArticle 2 (ADCP - CRASGeosciences)C. Tessier, P. Le Hir, X. Lurton et P. Castaing, Estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> matiere ensuspension a partir <strong>de</strong> l'intensite retrodiusee <strong>de</strong>s courantometres acoustiquesa eet Doppler (ADCP),Compte Rendus <strong>de</strong> l'Aca<strong>de</strong>mie <strong>de</strong>s Sciences, Geosciences, soumis.385


Annexe J. Article 2 (ADCP - CRAS Geosciences)386


C. R. GéosciencesOcéanographie (Géologie <strong>marine</strong>)Estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière en suspension à partir <strong>de</strong> l’intensité rétrodiffusée <strong>de</strong>s courantomètresacoustiques à effet Doppler (ADCP).Estimation of suspen<strong>de</strong>d particu<strong>la</strong>te matter from backscatter intensity of Acoustic Doppler CurrentProfiler.Caroline Tessier (1) , Pierre Le Hir, Xavier Lurton, Patrice Castaing(1) IFREMER, Centre <strong>de</strong> Brest, DYNECO/PHYSED, BP70 29280 Pouzané, FranceE-mail :ctessier@ifremer.fr ;Tel : 02 98 22 40 75 ; Fax : 02 98 22 45 94Résumé :A partir du signal rétrodiffusé <strong>de</strong>s ADCP, une information « turbidité » est obtenue en calcu<strong>la</strong>nt unindice <strong>de</strong> rétrodiffusion volumique, dont <strong>la</strong> dynamique est corrélée au forçage par <strong>la</strong> marée et <strong>la</strong> houle.Cet indice est calculé en corrigeant le signal reçu <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> transmission, et en prenant encompte les caractéristiques acoustiques propres à notre appareil, déterminées par calibration enbassin. Pour quantifier les matières en suspension (MES), une calibration empirique <strong>de</strong> cet indice aété faite à partir <strong>de</strong> mesures indépendantes, obtenues avec un turbidimètre optique. Les résultatsmontrent qu’une calibration à un seul niveau suffit pour obtenir <strong>de</strong>s profils verticaux <strong>de</strong> concentrationmassique par acoustique. De plus, <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> calibration peut être réduite à <strong>de</strong>ux jours,si <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s MES est importante (vives-eaux et houles).Abstract :From the backscatter intensity of an ADCP, a « turbidity » information is obtained by computing avolume target strength, which dynamics is corre<strong>la</strong>ted to ti<strong>de</strong> and waves forcing. This strength iscalcu<strong>la</strong>ted from the ADCP signal, taking into account the transmission losses and the acousticalcaracteristics of our ADCP, established with a calibration in a tank of water. In or<strong>de</strong>r to quantify themass concentration, an empirical calibration of this in<strong>de</strong>x is obtained with in<strong>de</strong>pendant measurementsof mass concentration with an optical turbidimeter. Results show that in the present environment (ti<strong>de</strong>and waves) a one level calibration is efficient to obtain water profiles of mass concentration fromacoustical measurement. Moreover, the time period of calibration can be reduced to about two days,with the essential condition of measuring a sufficient range of mass concentration, like during springwater with some waves.Mots-clés : zone côtière, ADCP, turbidité, concentration massique, marée, houlesKeywords : coastal area, ADCP, turbidity, mass concentration, ti<strong>de</strong>, waves- 1 -


1 IntroductionL’objectif <strong>de</strong> ce travail est d’exploiter l’intensité rétrodiffusée d’un courantomètre profileur acoustique àeffet Doppler (ADCP), afin <strong>de</strong> quantifier les matières en suspension dans une zone côtière, soumiseaux courants <strong>de</strong> marée et aux houles. Le principe <strong>de</strong> mesure repose sur <strong>la</strong> dépendance <strong>de</strong> l’intensitéacoustique reçue par l’appareil à <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> réflecteurs que constituent les matières en suspension(MES). L’intérêt est multiple : il permet plusieurs niveaux <strong>de</strong> mesures dans <strong>la</strong> colonne d’eau et il estmoins sensible aux bio-salissures que les systèmes optiques. De plus, <strong>la</strong> simultanéité <strong>de</strong>s mesures ducourant et <strong>de</strong>s MES est susceptible <strong>de</strong> permettre l’estimation directe <strong>de</strong>s flux particu<strong>la</strong>ires.L’utilisation d’appareils acoustiques pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s processus sédimentaires est reconnue pour lessédiments sableux, et pour <strong>de</strong>s courtes échelles spatio-temporelles (pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée, dans les<strong>de</strong>ux mètres au <strong>de</strong>ssus du fond). Thorne et Hanes [11] ont fait une synthèse <strong>de</strong>s méthodologiespossibles applicables aux ABS (Acoustic Backscatter System). Sur <strong>de</strong>s sédiments cohésifs, Hamiltonet al. [6] et Shi et al. [7] ont utilisé un ASSM (Acoustic Suspen<strong>de</strong>d Sediment Monitor, possédant 1transducteur vertical , à <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong> 500 kHz), dans <strong>de</strong>s gammes <strong>de</strong> concentration élevée (0,5-8g.l -1 ). Plus récemment, Gartner [5] a exploité les signaux d’ADCP 1200 et 2400 kHz sur <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s<strong>de</strong> temps plus gran<strong>de</strong>s, toujours dans <strong>de</strong>s gammes <strong>de</strong> concentrations élevées (0,3-0,6 g.l -1 ). En cequi concerne les logiciels disponibles sur le marché, Il existe le logiciel VISEA-PDT (Aqua Vision BV),qui a l’avantage <strong>de</strong> pouvoir fonctionner en temps réel, et le logiciel Sediview (DRL), qui a été utilisénotamment par Ferré et al. [3] sur <strong>de</strong>s données ADCP 300 kHz. Devant <strong>la</strong> confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong>salgorithmes, nous avons fait le choix <strong>de</strong> développer notre propre métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcul, afin d’i<strong>de</strong>ntifierles processus majeurs intervenant dans <strong>la</strong> mesure acoustique <strong>de</strong> turbidité. De plus, les quelquesdonnées techniques disponibles sur les ADCP RDI (Deines [1]) n’étant pas suffisantes, une calibrationen bassin <strong>de</strong>s appareils a permis <strong>de</strong> prendre en compte leurs caractéristiques individuelles.2 Matériel et métho<strong>de</strong>2.1 Méthodologie acoustiqueL’ADCP émet une on<strong>de</strong> acoustique qui est atténuée au cours <strong>de</strong> sa propagation dans <strong>la</strong> colonned’eau et qui est rétrodiffusée par les particules présentes. L’intensité du signal rétrodiffusé estenregistré par l’appareil en unité arbitraire, en fait un nombre <strong>de</strong> « counts » NC. Pour relier cettegran<strong>de</strong>ur à <strong>la</strong> charge en particules <strong>de</strong> l’eau, il est nécessaire d’établir un bi<strong>la</strong>n d’énergie entrel’émission et <strong>la</strong> réception, l’équation du Sonar, souvent exprimée en décibels (1dB=20 log 10 (P/P 0 ), Pétant <strong>la</strong> pression acoustique et P 0 =1 µPa <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> référence) (Lurton [9]) :NR = NE − 2PT+ IR (1)avec NR le niveau reçu, NE le niveau émis, PT les pertes <strong>de</strong> transmission, et IR l’indice <strong>de</strong>rétrodiffusion lié à <strong>la</strong> concentration massique recherchée M.Le niveau émis NE (dB /1µPa/1m ) est obtenu par calibration <strong>de</strong> l’ADCP en bassin, en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong>tension <strong>de</strong>s piles U ADC (counts) enregistrée par l’appareil :−42NE = −1,149.10.( U ADC) + 0,0707.( U ADC) + 207,47 (2)Le niveau reçu, mesuré en counts (NC) a été calibré en décibels (NR) avec <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion suivante,obtenue à partir <strong>de</strong> mesures en bassin :NR = B + Kc ( NC − NC0) (3)avec B=70 dB /1µPa , NC 0 =46 counts et Kc=0,423 dB/counts, valeur proche <strong>de</strong> 0,45 <strong>la</strong> valeur nominaleproposée par RDI.Les pertes <strong>de</strong> transmission PT sont liées à <strong>la</strong> divergence sphérique (décroissance en 1/R 2 <strong>de</strong>l’intensité acoustique, R étant <strong>la</strong> distance au transducteur) et à l‘amortissement par le milieu dissipatif(décroissance exponentielle <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong> en distance). Elles sont évaluées en décibels selon :PT = 20 log10 ( ψ . R)+ ( α w+ αs). R (4)avec α w le coefficient d’atténuation liée à l’eau (selon le modèle <strong>de</strong> Francois et Garrison [4] , α w =0,5316 dB/m à 10°C, 34 psu et 20 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur). Il a été vérifié qu’à <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong> 1200 kHz, lecoefficient d’atténuation αsliée aux particules présentes dans <strong>la</strong> colonne d’eau, est négligeable pour<strong>la</strong> gamme <strong>de</strong> concentration mesurée pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> du mouil<strong>la</strong>ge (M


Pour <strong>la</strong> perte par divergence sphérique, un facteur <strong>de</strong> correction ψ est appliqué dans le champproche, où le champ <strong>de</strong> pression est oscil<strong>la</strong>nt. La formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Downing et al. [2] est utilisée :3.23.22ψ = [1 + 1.35z + (2.5z)] /[1.35z+ (2.5z)] , où z = R / R0, avec R0= at/ 2λ, atétant le rayon dutransducteur et λ <strong>la</strong> longueur d’on<strong>de</strong>. Ici R0 = 1. 08 m.L’indice <strong>de</strong> rétrodiffusion IR dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité numérique N <strong>de</strong>s particules dans le volume insonifiéV <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule considérée, et <strong>de</strong> σ, <strong>la</strong> section efficace <strong>de</strong> rétrodiffusion moyenne <strong>de</strong> ces particules. Ils’exprime selon :IR = 10 log10 ( σ . N.V ) (5)Le volume V croît avec <strong>la</strong> distance au transducteur. Les faisceaux <strong>de</strong>s transducteurs pouvant êtreassimilés à un cône, le volume insonifié <strong>de</strong> <strong>la</strong> i ième cellule, V i à <strong>la</strong> distance R i du transducteur vaut2 2Vi= π (φ 2) RiL (m 3 ), avec φ = 0. 99°l’ouverture équivalente du faisceau et L = D/2 (m), D étant <strong>la</strong>hauteur <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule ADCP). Notons que <strong>la</strong> dimension L dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> configuration <strong>de</strong> l’ADCP. Du fait<strong>de</strong> <strong>la</strong> présence d’un filtre passe-ban<strong>de</strong> à <strong>la</strong> réception, L est ici <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule (RDI,comm. pers.).La <strong>de</strong>nsité numérique N s’exprimant en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique M, <strong>la</strong> masse volumiqueρ s et le volume individuel <strong>de</strong>s particules v s (N =M / ρ s .v s ), il est finalement possible d’écrire, à partir <strong>de</strong>(1),(4) et (5) :210 log10 ( M ) = 14243 NR − NE + 20 log10( ψR)+ 2( αw+ αs) R −10 log10( π.(φ / 2) . L)−10 log10( σ / ρs. vs) (6)1444 44 2444443 144424443 14 44 24443signaltransmission- 3 -géométriecaractérisation <strong>de</strong>s particulesPour obtenir <strong>la</strong> concentration massique M, sans aucune calibration, il est nécessaire <strong>de</strong> connaître ou<strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s hypothèses sur <strong>la</strong> dimension et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s particules. La section efficace <strong>de</strong>rétrodiffusion σ dépend aussi <strong>de</strong> ces caractéristiques, par rapport à celles <strong>de</strong> l’on<strong>de</strong> acoustiqueutilisée. Elle peut être modélisée pour différents types <strong>de</strong> particules, en fonction du rapport entre <strong>la</strong>taille <strong>de</strong>s particules et <strong>la</strong> longueur d’on<strong>de</strong> du signal ADCP (Stanton [10], Thorne et al. [12]). Nousavons donc construit un modèle <strong>de</strong> ce type et tenté <strong>de</strong> caractériser les particules présentes, afin <strong>de</strong>quantifier les paramètres σ, ρ s et v s . Cependant, les concentrations massiques obtenues <strong>de</strong> cettefaçon ne sont pas du bon ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur, indiquant une variabilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s particules et <strong>la</strong>nécessité d’une calibration dans le traitement. Nous sommes donc revenus à une information« turbidité », obtenue par le calcul <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong> rétrodiffusion volumique IV (dB ref. 1m 3 ), en calcu<strong>la</strong>ntl’indice <strong>de</strong> rétrodiffusion pour un volume unitaire <strong>de</strong> 1 m 3 , avec l’hypothèse que chaque cellule esthomogène :2IV = 10 log10 ( σ M / ρsvs) = NR − NE + 20 log10( ψ R)+ 2αwR −10 log10( π ( φ / 2) L)(7)Pour quantifier les MES, nous avons alors cherché à établir une calibration empirique <strong>de</strong> IV avec <strong>de</strong>smesures indépendantes, ce qui a été fait dans notre cas avec celles d’un turbidimètre, lui-mêmecalibré en concentration massique.2.2 Instrumentation et site d’étu<strong>de</strong>Dans le but <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> turbidité par ADCP, ont été mouillés côte à côte (Fig. 1) : unADCP RDI Workhorse 1200 kHz, avec option WAVES, et un turbidimètre TBD MICREL, muni d’uncapteur LSS (WETLabs, longueur d’on<strong>de</strong> 880 nm), ayant une gamme <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> 0 à 300 NTU.L’ADCP a été p<strong>la</strong>cé au fond <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, protégé par une cage anti-chalutage (Barnacle Oceanscience).Le turbidimètre a été maintenu à 1,50 m du fond par un petit flotteur, afin <strong>de</strong> réaliser une mesuretoutes les 5 mn, à <strong>la</strong> même cote du fond que <strong>la</strong> première cellule ADCP. L’ADCP a été configuré avec<strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> 50 cm, et a réalisé une mesure <strong>de</strong> courant toutes les 10 mn et une mesure du spectre<strong>de</strong>s vagues chaque heure sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 10 mn.De plus, <strong>de</strong>s filtrations d’eau et pesées (sur filtres Whatman GF/F 47) <strong>de</strong>s MES ont été faites àproximité pendant 6 heures, à partir <strong>de</strong> prélèvements d’eau effectués avec une bouteille Niskin à 2,50m du fond et 1 m sous <strong>la</strong> surface. Des profils <strong>de</strong> transmissiométrie (C-Star <strong>de</strong> WET-Labs, cheminoptique <strong>de</strong> 10 cm, longueur d’on<strong>de</strong> 660 nm), et <strong>de</strong> rétrodiffusion optique (OBS-3 <strong>de</strong> D. & A.Instrument, longueur d’on<strong>de</strong> 875 nm) ont été acquis simultanément. Les pesées <strong>de</strong> MES ont permis<strong>de</strong> calibrer en concentration massique les profils <strong>de</strong> transmission et <strong>de</strong> turbidité, ces <strong>de</strong>rniers étanteux-mêmes utilisés pour calibrer le turbidimètre optique TBD mouillé à 1,50 m du fond.Le mouil<strong>la</strong>ge a été mis en p<strong>la</strong>ce en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>, à 1.5 milles nautiques à l’Ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> pointe duCastelli, au <strong>Sud</strong>-Est <strong>de</strong> l’Ile Dumet (Fig. 2), du 5 au 18 Février 2005 (jours 35 à 48), sur <strong>de</strong>s fondsmeubles vaseux. La hauteur d’eau varie en ce point <strong>de</strong> 16 à 22 m selon <strong>la</strong> marée. Le passage entrel’Ile Dumet et <strong>la</strong> côte induit une intensification <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> marée dans cette zone, avec <strong>de</strong>s


vitesses au fond pouvant dépasser 50 cm/s en vives-eaux. De plus, l’effet <strong>de</strong> cap concentre l’énergie<strong>de</strong>s houles du <strong>la</strong>rge.2.3 Calibration du transmissiomètre et <strong>de</strong>s turbidimètres optiquesLa calibration en concentration massique du transmissiomètre et <strong>de</strong> l’OBS-3 a été faite à partir <strong>de</strong>spesées MES (gamme 0,7-35 mg.l -1 ), en sub-surface et à 3 m du fond.Pour le transmissiomètre, l’atténuation à 660 nm (m -1 ) a été calculée à partir du pourcentage <strong>de</strong>lumière reçue, <strong>la</strong> corré<strong>la</strong>tion avec les MES donne <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion suivante (M trans en mg.l -1 et X trans en m -1 ):22M trans = 0,65764 X trans + 1,5344 X trans ( R = 0,977, n = 27)La calibration <strong>de</strong> l’OBS-3 donne <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion suivante (M OBS en mg.l -1 et X OBS en mV ):2MOBS= 0,06985 XOBS( R = 0,964, n = 27) .A partir <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> concentration extraites <strong>de</strong>s profils alors obtenus avec ces <strong>de</strong>ux capteurs(gamme 8-40 mg.l -1 ), <strong>la</strong> calibration du TBD Micrel, positionné à 1,50 m du fond, donne les re<strong>la</strong>tionssuivantes (M TBD en mg.l -1 et x TBD en NTU) :2• MTBD 1= 2,3816 xTBD( R = 0,802, n = 13)(OBS-3)2• MTBD 2= 2,7682 xTBD( R = 0,741, n = 13)(transmissiomètre)La corré<strong>la</strong>tion est meilleure avec l’OBS-3, peut-être parce que les mesures <strong>de</strong> l’OBS-3 et <strong>de</strong> l’ADCPsont toutes <strong>de</strong>ux basées sur <strong>la</strong> rétrodiffusion. De manière générale, les mesures faites autransmissiomètre et celles faites avec l’OBS-3 sont très proches, seuls quelques profils diffèrentlégèrement près du fond.3 Résultats et discussion3.1 Sensibilité <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong> rétrodiffusion volumique IVL’indice <strong>de</strong> rétrodiffusion volumique IV est obtenu à partir du niveau NR reçu par l’ADCP, aprèscorrection <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> transmission et normalisation par unité <strong>de</strong> volume (7). Dans <strong>la</strong> colonne d’eau,il varie ici <strong>de</strong> -66 à -22 dB ref. 1m 3 (Fig. 3). Cette réponse acoustique fait c<strong>la</strong>irement apparaître ungradient vertical <strong>de</strong> concentration, corrélé à <strong>la</strong> marée, elle-même mise en évi<strong>de</strong>nce par l’écho <strong>de</strong> <strong>la</strong>surface libre.Le niveau émis par l’ADCP décroît <strong>de</strong> 216 à 215,2 dB /1µPa/1m . Le niveau reçu NR varie <strong>de</strong> 72 à 140dB /1µPa . Sur cette gamme <strong>de</strong> variation, l’erreur qui pourrait être faite sur l’estimation <strong>de</strong> Kc (valeurtypique <strong>de</strong> 0,45 au lieu <strong>de</strong> 0,423 ici) est <strong>de</strong> 2,4 dB. Compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> fréquence élevée <strong>de</strong> l’ADCP,les pertes <strong>de</strong> transmission atteignent 48 dB sur une hauteur d’eau <strong>de</strong> 20 mètres. Dans notre cas, uncoefficient d’atténuation moyen α w a été calculé pour toute <strong>la</strong> pério<strong>de</strong>, à partir <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>température au fond enregistrées par l’ADCP (variant <strong>de</strong> 9,5 à 10,5°C sur toute <strong>la</strong> pério<strong>de</strong>) et unesalinité moyenne <strong>de</strong> 34 psu. Les profils <strong>de</strong> température et salinité réalisés ponctuellement, ont montré<strong>de</strong>s variations entre <strong>la</strong> surface et le fond <strong>de</strong> 2°C en température et <strong>de</strong> 4 psu en salinité. Les erreursmaximales induites sont estimées à 1,15 dB, ce qui reste faible par rapport à <strong>la</strong> gamme <strong>de</strong> variation<strong>de</strong> IV. Dans nos conditions environnementales, l’indice <strong>de</strong> rétrodiffusion volumique apparaît donc ainsiêtre une bonne estimation <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidité par acoustique, répondant aux forçages locaux.Cependant, étant donné qu’un écart <strong>de</strong> 3 dB sur cet indice équivaut à un facteur 2 sur <strong>la</strong>concentration, on comprend <strong>la</strong> difficulté d’obtenir un bon ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur en concentration, parinversion directe du signal ADCP (6), d’autant plus que <strong>la</strong> méconnaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilité spatiotemporelle<strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> taille <strong>de</strong>s particules, peut induire <strong>de</strong>s biais importants. C’est pourquoiune calibration empirique <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong> rétrodiffusion a été préférée.3.2 Corré<strong>la</strong>tion ADCP / TBDNous avons donc cherché à calibrer l’indice <strong>de</strong> rétrodiffusion volumique en concentration massique,comme toute mesure c<strong>la</strong>ssique <strong>de</strong> turbidité obtenue dans une unité différente (NTU, FTU, Volts…). Apartir <strong>de</strong>s mesures du TBD p<strong>la</strong>cé à 1,50 m du fond, une corré<strong>la</strong>tion a pu être établie entre l’indice IV 1mesuré dans <strong>la</strong> première cellule ADCP et le logarithme <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique M TBD1 estiméeavec le TBD (Fig. 4) :10 log10 ( M TBD 1) = a * IV1+ b (8)La détermination <strong>de</strong>s coefficients par minimisation <strong>de</strong>s écarts donne a = 0,548 et b = 38,34 , avec uncoefficient <strong>de</strong> corré<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> 0,97.- 4 -


La série temporelle (Fig. 5) montre une très bonne adéquation entre les mesures <strong>de</strong> concentrationobtenues avec l’ADCP et avec le TBD. Une variabilité semi-diurne est visible, et les concentrationsdépassent les 100 mg.l -1 pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s jours 41 à 44. L’ADCP montre une légère sousestimation<strong>de</strong> certains pics <strong>de</strong> concentration par rapport au TBD (jours 37 et 41). Ces écarts sont plusfaibles que ceux trouvés par Gartner [5], entre un ADCP et un OBS-3, ainsi que ceux trouvés parHoldaway et al. [8] entre un ADCP et un transmissiomètre. Gartner [5] trouve <strong>de</strong>s pentes équivalentes<strong>de</strong> 0,40 à 1,15 avec un ADCP 1200 kHz, dans <strong>de</strong>s gammes <strong>de</strong> concentration plus élevées (260-500mg.l -1 au lieu <strong>de</strong> 120 mg.l -1 ici). Il signale une variabilité temporelle et entre sites, indépendante <strong>de</strong> <strong>la</strong>fréquence <strong>de</strong> l’ADCP, soulignant ainsi <strong>la</strong> forte sensibilité du signal ADCP à <strong>la</strong> variabilité <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong>sparticules et agrégats. Dans notre cas, <strong>la</strong> calibration est effectuée par l’intermédiaire du signal duturbidimètre optique TBD, et non directement avec les pesées MES. Le TBD et l’ADCP sont tous <strong>de</strong>uxsensibles à <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s particules a s , mais du fait <strong>de</strong> leurs longueurs d’on<strong>de</strong> très différentes (880 nmpour le TBD, et 1.2 mm pour l’ADCP) leurs sensibilités respectives sont en a s 2 et a s 6 . La très bonnecorré<strong>la</strong>tion observée entre les <strong>de</strong>ux signaux (entre le signal en NTU et l’Indice <strong>de</strong> rétrodiffusion) estdonc remarquable, alors que <strong>la</strong> probabilité <strong>de</strong> changement <strong>de</strong> spectre <strong>de</strong>s particules est très élevéependant ces 13 jours <strong>de</strong> mesures.3.3 Robustesse <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion IV / 10log 10 (M) pour différentes pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mesuresLa robustesse <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion IV / 10log 10 (M) (8) a été testée en évaluant <strong>la</strong> corré<strong>la</strong>tion séparément pourdifférentes pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calibration. L’intérêt est d’estimer <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> optimale et <strong>la</strong> durée minimalenécessaire du mouil<strong>la</strong>ge du turbidimètre optique, afin <strong>de</strong> limiter les risques <strong>de</strong> chalutage et <strong>de</strong> biosalissures.Nous avons donc calculé les coefficients <strong>de</strong> calibration, obtenus en considérant <strong>de</strong>spério<strong>de</strong>s plus ou moins courtes <strong>de</strong> <strong>la</strong> série temporelle du TBD. La sélection <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s a été faite enfonction <strong>de</strong>s régimes <strong>de</strong> marée, vives-eaux (VE) / mortes-eaux (ME), et <strong>de</strong> houle.Les paramètres <strong>de</strong> houles (hauteur significative et pério<strong>de</strong> du pic) sont calculés par le logicielWavesMon (RDI) à partir <strong>de</strong>s mesures ADCP <strong>de</strong> vitesses, pression et écho <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface. La pério<strong>de</strong><strong>de</strong> mesures couvre un cycle VE / ME (Fig. 6). Les houles sont <strong>de</strong> faible amplitu<strong>de</strong> (< 0,8 m) saufpendant les jours 41-44, où elles atteignent 2 m à certains moments. Des houles longues (Tpic > 15 s)<strong>de</strong> faible amplitu<strong>de</strong> sont présentes le jour 39.A partir <strong>de</strong> ces observations, plusieurs pério<strong>de</strong>s P ont été choisies (Fig. 6) et une corré<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> type(8) a été établie pour chacune d’entre elles (Tab. 1) : P1 : VE sans houle, P2 : VE avec houleslongues <strong>de</strong> faible amplitu<strong>de</strong>, P3 : VE avec houles courtes <strong>de</strong> 1,50-2,0 m, P4 : VE (pério<strong>de</strong>s 1 à 3), P5 :ME avec houle, P6 : ME. De plus, l’erreur quadratique moyenne EQ (%) a été calculée pour chacune<strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions obtenues, sur les séries complètes <strong>de</strong> concentration massique du TBD (M TBD ) et <strong>de</strong>l’ADCP (M ADCP ) :∑∑22EQ = 100 ( M − M ) ( M ) .ADCP TBD13 jours13 joursTBDLes résultats montrent que l’erreur quadratique moyenne est plus importante lorsque <strong>la</strong> calibration estfaite en VE seule (P1, EQ = 22%) par rapport aux pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> houle (P2, P3, P4, EQ < 19%), où <strong>la</strong>dynamique <strong>de</strong>s MES est plus importante. Sur <strong>la</strong> figure 4, les mesures faites au cours <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s P1et P2 sont mises en évi<strong>de</strong>nce, par rapport à l’ensemble <strong>de</strong>s points. Selon <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> considérée, <strong>la</strong>re<strong>la</strong>tion calculée est plus ou moins écartée du nuage <strong>de</strong> points gris. De plus, <strong>la</strong> calibration en pério<strong>de</strong><strong>de</strong> houles courtes <strong>de</strong> forte amplitu<strong>de</strong> est un peu moins satisfaisante que celle en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> houleslongues (P2), et ce<strong>la</strong> du fait <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> faibles turbidités en pério<strong>de</strong> très agitée. Cependant, leserreurs obtenues pour ces 4 pério<strong>de</strong>s restent re<strong>la</strong>tivement faibles, et les séries temporelles <strong>de</strong>concentration massique obtenues sont très proches <strong>de</strong> celle du TBD (Fig. 7) . En ME seule (P6), <strong>la</strong>dynamique étant vraiment faible, <strong>la</strong> pente déterminée est très inférieure à celle <strong>de</strong> référence (P0) et <strong>la</strong>série obtenue est incorrecte (Fig. 7).L’essentiel est donc <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> cibler une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> validation où les contrastes <strong>de</strong> concentrationseront élevés, bien que ce<strong>la</strong> ne soit pas évi<strong>de</strong>nt à prévoir. Dans notre environnement, les mesures enME ne suffisent pas, celles en VE seule peuvent suffire, mais les mesures pendant les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong>houles améliorent sensiblement les résultats. La pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> calibration peut alors êtreréduite à un ou <strong>de</strong>ux jours.3.4 Validation sur les profils verticauxLa validité sur <strong>la</strong> colonne d’eau <strong>de</strong> <strong>la</strong> calibration <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure acoustique <strong>de</strong> turbidité a été vérifiée surplusieurs profils verticaux <strong>de</strong> concentration massique obtenus par l’ADCP et par l’OBS-3 (Fig. 8). Lesstructures observées par le capteur optique sont bien retrouvées avec <strong>la</strong> mesure ADCP. Une coucheturbi<strong>de</strong> <strong>de</strong> fond est observée, dont l’épaisseur et <strong>la</strong> structure varient en fonction <strong>de</strong> l’heure marée. Au<strong>de</strong>ssus, les concentrations sont inférieures à 10 mg.l -1 . A mi-marée (flot) (Fig. 8a), les profils sont un- 5 -


peu moins bien corrélés du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> dynamique dans <strong>la</strong> zone. La concentration à 1,50 mdu fond atteint les 30-35 mg.l -1 . A pleine mer (Fig. 8b), le gradient <strong>de</strong> concentration est quasi linéaireentre 7 m et 1,50 m du fond, <strong>la</strong> concentration passe <strong>de</strong> 2 à 20 mg.l -1 . Les profils <strong>de</strong> l’OBS-3 vont plusprès du fond et montrent un gradient bien plus fort dans le <strong>de</strong>rnier mètre, avec une concentrationmassique atteignant 30 mg.l -1 . Ce jour là, <strong>la</strong> mer était très calme et <strong>de</strong>s houles longues <strong>de</strong> très faibleamplitu<strong>de</strong> ont été observées à certains moments <strong>de</strong> <strong>la</strong> journée, elles étaient imperceptibles aumoment <strong>de</strong>s profils mais peuvent avoir eu une influence sur les signaux <strong>de</strong> turbidité.Ces résultats montrent que <strong>la</strong> calibration du signal ADCP avec <strong>de</strong>s mesures indépendantes à un seulniveau, fixe par rapport au fond, suffit à exploiter le signal ADCP sur toute <strong>la</strong> colonne d’eau. Notonsque ce<strong>la</strong> est possible aussi parce que dans ces conditions hivernales, les particules présentes dans <strong>la</strong>colonne d’eau sont essentiellement minérale et probablement <strong>de</strong> nature homogène (<strong>la</strong> source étant lefond). Finalement, à partir <strong>de</strong> cette calibration (8), <strong>la</strong> concentration massique sur toute <strong>la</strong> colonned’eau et pour toute <strong>la</strong> série temporelle, peut se calculer en fonction <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong> rétrodiffusion IV (Fig.9). De même qu’avec l’observation <strong>de</strong> IV, l’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée et <strong>de</strong>s houles est ici visible. Pendant<strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> houles <strong>de</strong> 2 m, les concentrations atteignent 25 mg.l -1 vers 5-6 m du fond, et sont <strong>de</strong>l’ordre <strong>de</strong> 15 mg.l -1 jusqu’à mi-profon<strong>de</strong>ur. En fin <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> (ME sans houle), les concentrations sontinférieures à 5 mg.l -1 dans <strong>la</strong> colonne d’eau, et inférieures à 10 mg.l -1 entre 1,5 et 3 m du fond. Unevariabilité semi-diurne est observée, qui est corrélée aux pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> flot <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée, bien plus fortque le jusant au fond (Fig. 6), et renforçant le forçage <strong>de</strong>s houles. Le déphasage <strong>de</strong>s pics <strong>de</strong> MESavec <strong>la</strong> VE pourrait être lié à l’inertie entre <strong>la</strong> remise en suspension et <strong>la</strong> sédimentation lente <strong>de</strong>sparticules fines, mais aussi à l’effet <strong>de</strong>s houles sur l’état <strong>de</strong> compaction du sédiment. Il y a donc uneinteraction forte entre le forçage par <strong>la</strong> marée et celui <strong>de</strong>s houles. La modélisation numériquepermettra d’aller plus loin dans l’interprétation.4 ConclusionA partir <strong>de</strong> l’intensité rétrodiffusée <strong>de</strong>s ADCP, un indice <strong>de</strong> rétrodiffusion volumique IV (dB ref. 1m 3 ) aété calculé, en corrigeant <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> transmission et en considérant les caractéristiques propres<strong>de</strong>s transducteurs ainsi que <strong>la</strong> baisse du niveau émis en fonction <strong>de</strong> l’énergie <strong>de</strong>s piles. Cet indicepermet une mesure acoustique <strong>de</strong> <strong>la</strong> turbidité, mettant en évi<strong>de</strong>nce l’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée et <strong>de</strong>s houlesdans notre zone d‘étu<strong>de</strong>. Pour quantifier cette turbidité en concentration massique, une calibration <strong>de</strong>IV a été obtenue avec <strong>de</strong>s mesures indépendantes d’un turbidimètre optique, p<strong>la</strong>cé au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong>première cellule ADCP. Il a été montré que cette calibration est satisfaisante même lorsqu’elle est faitesur une courte pério<strong>de</strong>, à condition que <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s MES soit suffisante. Cette variabilité estobservée en vive-eau et surtout pendant <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> houles, modulées par <strong>la</strong> marée. De plus,avec une calibration à un seul niveau, <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion est applicable sur toute <strong>la</strong> colonne d’eau et les profilsverticaux <strong>de</strong> concentration massique obtenus alors ont été validés par comparaison à <strong>de</strong>s profilsindépendants.Remerciements :Merci à H. Jestin, et P.Bassoullet (IFR/DYNECO/PHYSED) ainsi qu’aux plongeurs IFREMER X.Caisey, J.F. Bouget, C. Mingant et D. Clech’, qui ont participés à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce et <strong>la</strong> récupérationdu mouil<strong>la</strong>ge. Nous remercions D. Lucas pour sa participation au mouil<strong>la</strong>ge avec le Kreiz Ar Mor ainsique l’équipage du Gwen-Drez pour le relevage. Merci à M. Legathe (Affaires Maritimes <strong>de</strong> Piriac) pourson concours et à S. Breerette (IFR/STH/LBP) pour ses contacts auprès <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> <strong>la</strong>pêche. Nous remercions aussi P. Cann (IFR/DYNECO/PHYSED) et J. Chauvin (IFR/LER La Trinité)pour les mesures effectuées à bord <strong>de</strong> <strong>la</strong> ve<strong>de</strong>tte Mesklec. Merci à M. Derrien et Y. Le Gall(IFR/TSI/AS) pour <strong>la</strong> calibration en bassin <strong>de</strong> l’ADCP.Références :[1] K.L. Deines, Backscatter estimation using broadband ADCP, RD Instruments Application NoteFSA-008 (1999).[2] A. Downing, P.D. Thorne, C.E. Vincent, Backscattering from a suspension in the near field of apiston transducer, Journal of the Acoustical Society of America 97(3) 1614-1620, 1995.[3] B. Ferré, K. Guizien, X. Durrieu <strong>de</strong> Madron, A. Pa<strong>la</strong>nques, J. Guillén, A. Grémare, Fine-grainedsediment dynamics during a strong storm event in the inner-shelf of the Gulf of Lion (NWMediterranean), Continental Shelf Research, in press, 2005.[4] R.E. Francois, G.R. Garrison, Sound absorption based upon ocean measurement, part II, Journalof the Acoustical Society of America 72(6) (1982) 1870-1890.- 6 -


[5] J.W. Gartner, Estimating suspen<strong>de</strong>d solids concentrations from backscatter intensity measured byacoustic Doppler current profiler in San Francisco Bay, California, Marine Geology 211 (2004) 169-187.[6] L.J. Hamilton, Z. Shi, S.Y. Zhang, Acoustic backscatter measurements of estuarine suspen<strong>de</strong>dcohesive sediment Concentration Profiles, Journal of Coastal Research, 14(4) (1998) 1213-1224.[7] Z. Shi, L.F. Ren, L.J. Hamilton, Acoustic profiling of fine suspension concentration in theChnagjiang estuary, Estuaries 22(3A) (1999) 648-656.[8] G.P. Holdaway, P.D. Thorne, D. F<strong>la</strong>tt, S.E. Jones, D. Prandle, Comparison between ADCP andtransmissometer measurements of suspen<strong>de</strong>d sediment concentration, Continental Shelf Research 19(1999) 421-441.[9] X. Lurton, Acoustique sous-<strong>marine</strong>, présentation et applications, Editions IFREMER, 110 pp., 1998.[10] T.K. Stanton, Differences between sound scattering by weakly scattering spheres and finite-lengthcylin<strong>de</strong>rs with applications to sound scattering by zoop<strong>la</strong>nkton, Journal of the Acoustical Society ofAmerica 103(1) (1998) 254-264.[11] P.D. Thorne, D.M. Hanes, A review of acoustic measurement of small-scale sediment processes,Continental Shelf Research 22 (2002) 603-632.[12] P.D. Thorne, P.J. Hardcastle, R.L. Soulsby, Analysis of acoustic measurements of suspen<strong>de</strong>dsediments, Journal of Geophysical Research 98(C1) (1993) 899-910.]Liste <strong>de</strong>s tableaux :Tableau 1 : Valeur <strong>de</strong>s coefficients a et b <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion IV / 10log 10 (M) (8) pour différentes pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong>l’enregistrement ADCP (Fig. 6) et écart quadratique moyen EQ (%) associé, calculé sur l’ensemble <strong>de</strong><strong>la</strong> série temporelle <strong>de</strong>s concentrations massiques.Table 1 : Values of coefficients a and b of re<strong>la</strong>tion IV / 10log 10 (M) (8), for different periods of ADCPrecording (Fig. 6) and root mean square error EQ (%), calcu<strong>la</strong>ted with the whole time series of massconcentration.Liste <strong>de</strong>s figures :Fig. 1 : Schéma du mouil<strong>la</strong>ge et géométrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure ADCP.Fig. 1 : Schema of mooring and geometry of ADCP measurementFig. 2 : Situation <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone d’étu<strong>de</strong>, position du mouil<strong>la</strong>ge.Fig. 2 : Location of study area and mooring.Fig. 3 : Indice <strong>de</strong> rétrodiffusion volumique (dB ref. 1m 3 ) en fonction du temps (exprimé en jour julien<strong>de</strong>puis le 01/01/2005) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur par rapport au fond (m).Fig. 3 : Evolution of volume target strength (dB ref. 1m 3 ), with time in Julian days (from 01/01/2005),and with heigth above bottom (m).Fig. 4 : Re<strong>la</strong>tion entre l’indice <strong>de</strong> rétrodiffusion volumique <strong>de</strong> <strong>la</strong> cellule 1 <strong>de</strong> l’ADCP et <strong>la</strong> concentrationmassique estimée par le turbidimètre TBD à 1,50 m du fond. Les points mesurées pendant <strong>la</strong> vive-eausans houle sont en noir (P1), les croix indiquent les mesures pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vive-eau avec <strong>de</strong>shoules longues (P2). La corré<strong>la</strong>tion indiquée est faite sur <strong>la</strong> série complète P0 (points gris).Fig. 4 : Scatter plot of volume target strength of ADCP bin 1 and mass concentration from theturbidimeter TBD at 1.50 m a.b. Recording during spring water only (P1) are in b<strong>la</strong>ck points, crossesare measurements during spring water plus long waves (P2). The corre<strong>la</strong>tion is calcu<strong>la</strong>ted with thewhole time series P0 (gray points).Fig. 5 : Séries temporelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique (mg.l -1 ) à 1,50 m du fond, estimée avec <strong>la</strong>mesure optique (TBD) (gris) et <strong>la</strong> mesure acoustique (ADCP) (noir).Fig. 5 : Time series of mass concentration (mg.l -1 ) at 1.50 m a.b., estimated from optic measurementTBD (gray) and from acoustic measurement ADCP (b<strong>la</strong>ck).Fig 6 : Gran<strong>de</strong>urs physiques mesurées par l’ADCP 1200 kHz. (a) Concentration massique dans <strong>la</strong>cellule 1 (F+1,50 m) ; (b) hauteur significative <strong>de</strong> houle ; (c) Pério<strong>de</strong> du Pic ; (d) Hauteur d’eau ; (e)Intensité du courant horizontal dans <strong>la</strong> cellule 1 (F+1,25m). Les pério<strong>de</strong>s retenues pour les différentescalibrations sont délimitées par les traits verticaux.Fig. 6 : Physical parameters obtained with ADCP 1200 kHz. (a) mass concentration in bin 1(F+1.50m) ; (b) waves significant heigth ; (c) pic period ; (d) water <strong>de</strong>pth ; (e) horizontal currentvelocity in bin 1 (F+1.25m). Selected periods for tested calibrations are <strong>de</strong>limited with vertical lines.Fig. 7 : Séries temporelles <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique (mg.l -1 ) à 1,50 m du fond, estimée avec leTBD (trait gris) et avec l’ADCP, calibré sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> P2 (trait noir), et sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> P6 (points noirs).Fig. 7 : Times series of mass concentration (mg.l -1 ) at 1.50 m a. b., estimated from TBD (gray line) andfrom ADCP, calibrated with P2 period (b<strong>la</strong>ck line) and P6 period (b<strong>la</strong>ck points).- 7 -


Fig. 8 : Profils <strong>de</strong> concentration massique (mg.l -1 ) estimés avec <strong>la</strong> mesure ADCP (trait) et <strong>la</strong> mesureOBS-3 (points), jour 39 (a) mi-marée, (b) pleine mer.Fig. 8 : Profiles of mass concentration, estimated from ADCP (line) and from OBS-3 (points), day 39(a) half ti<strong>de</strong>, (b) high ti<strong>de</strong>.Fig 9 : Evolution temporelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration massique (mg.l -1 ), estimée par mesure acoustique(ADCP), sur toute <strong>la</strong> colonne d’eau.Fig. 9 : Time series of mass concentration (mg.l -1 ) in water column, from acoustic measurement(ADCP).P Caract. a b EQ(%)0 tout 0.548 38.34 17.601 VE 0.491 35.55 21.932 VE+h.l. 0.526 37.24 18.223 VE+h. 0.476 35.73 18.984 =1 à 3 0.530 37.59 17.465 ME+h. 0.615 41.00 20.346 ME 0.3249 25.77 62.08Tableau 1Fig. 1 Fig. 2- 8 -


Fig. 3Fig. 4Fig. 5- 9 -


Fig. 6Fig. 7- 10 -


Fig. 8Fig. 9- 11 -


Caracterisation et dynamique <strong>de</strong>s turbidites en zone c^otiere :<strong>L'exemple</strong> <strong>de</strong><strong>la</strong>r<strong>egion</strong> <strong>marine</strong> <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>.L'etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s variabilites spatio-temporelles <strong>de</strong>s turbidites en <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong> a eteentreprise enassociant les resultats <strong>de</strong>s campagnes hydrologiques, <strong>de</strong>s suivis in-situ au point xe, <strong>de</strong>s observationssatellitales et une mo<strong>de</strong>lisation numerique 3D <strong>de</strong>terministe. La synthese <strong>de</strong>s observationsanterieures montre un gradient c^ote-<strong>la</strong>rge <strong>de</strong>s concentrations qui ne <strong>de</strong>passent guere les 30 mg/<strong>la</strong>u <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone littorale. Des proleurs acoustiques (ADCP) ontete mouilles pour mesurer lescourants, les vagues et <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong>s particules nes associee a ces forcages. A partir du signalretrodiuse, les series temporelles <strong>de</strong> concentration massique sur toute <strong>la</strong> colonne d'eau ontete<strong>de</strong>duites, les valeurs peuvent atteindre 100 mg/l a 1.50 m du fond pendant lesevenements <strong>de</strong>houles, a l'entree <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Vi<strong>la</strong>ine. La calibration empirique du signal retrodiuse avec <strong>de</strong>smesures in<strong>de</strong>pendantes <strong>de</strong> turbidite s'estrevelee tres satisfaisante et plus ecace que l'inversiond'un mo<strong>de</strong>le <strong>de</strong> retrodiusion, du fait <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s instrumentales et environnementales. Cesmesures au point xe ont permis <strong>de</strong> calibrer un mo<strong>de</strong>le hydro-sedimentaire (MARS-3D/SiAM)en conguration quasi-realiste (maree, vent, apports par les euves, couverture sedimentaire),avec une parametrisation simple <strong>de</strong>s processus sedimentaires (erosion, <strong>de</strong>p^ot). Le forcage <strong>de</strong>svagues est issu du mo<strong>de</strong>le SWAN. Les resultats <strong>de</strong> 5 mois <strong>de</strong> simu<strong>la</strong>tion montrent l'importance<strong>de</strong>s circu<strong>la</strong>tions liees au vent et <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure hydrologique dans <strong>la</strong> repartition spatiale <strong>de</strong>sturbidites, qui restent principalement generees par les houles. Les concentrations moyennes parsecteurs et les ux <strong>de</strong> matiere sont aussi estimes.Mots-clefs : turbidite, circu<strong>la</strong>tions, vagues, proleur acoustique <strong>de</strong> courant, retrodiusionacoustique, mo<strong>de</strong>le numerique MARS-3D, <strong>Bretagne</strong> <strong>Sud</strong>Characterization of water turbidity and its dynamics :The South Brittany coastal zone (France) as a case study.The space and time turbidity variability in Southern Brittany was studied, from the combinationof results of hydrological campaigns, long-term instrumented moorings, satellite observationsand 3D process-based numerical mo<strong>de</strong>lling. Previous observations exhibit a cross-shoreconcentration gradient with values hardly exceeding 30 mg/l beyond the littoral zone. Acousticprolers (ADCP) were moored to measure currents, waves and the associated dynamics of neparticles. Time series of mass concentration in the whole water column were estimated fromthe analysis of the backscattered signal. During wave episo<strong>de</strong>s, values can reach 100 mg/l at1.50 m above bottom, just outsi<strong>de</strong> the Bay of Vi<strong>la</strong>ine. The empirical calibration of the signalwith in<strong>de</strong>pen<strong>de</strong>nt measurements of turbidity isvery satisfactory and more ecient than the inversionof a backscattering mo<strong>de</strong>l, due to instrumental and environmental uncertainties. Thesedata were used to calibrate a hydrodynamic and sediment transport numerical mo<strong>de</strong>l (MARS-3D/SiAM) in a realistic conguration (ti<strong>de</strong>, wind, river ows, sediment cover) with a simpleparameterization of sedimentary processes (erosion, <strong>de</strong>position). Wave forcing is computed withSWAN mo<strong>de</strong>l. Results of a 5 months simu<strong>la</strong>tion show the important role of wind circu<strong>la</strong>tionsand hydrological structures on the spatial distribution of turbidity, which is mainly generatedby waves. Mean turbidity levels and uxes in specic areas are also estimated.Key-words : turbidity, circu<strong>la</strong>tions, waves, acoustic current proler, acoustic backscattering,MARS-3D numerical mo<strong>de</strong>l, Southern Brittany

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