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Algerie News 27-02-2013.pdf

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14 dclgé a a eKiosque internationalAnalyses &DécryptagesAffaire Merah : les juges enappellent à Israël, au Pakistanet à l'ÉgypteAziz Zemmour, Le Point/ FranceLes juges antiterroristes en charge del'affaire Merah ont lancé des commissionsrogatoires à destinationdes trois pays dans lesquels s'estrendu le tueur. Trois commissions rogatoiresinternationales ont été lancées à destinationd'Israël, du Pakistan et de l'Égyptepar les juges du pôle antiterroriste qui instruisentl'affaire Merah. Le tueur au scootera en effet séjourné dans ces trois pays. LaDirection centrale du renseignement intérieur(DCRI) et la Direction de la protectionet de la sécurité de la défense (DPSD)avaient déjà pu obtenir des informationsdu Pakistan sur le séjour de MohamedMerah dans les zones tribales, en 2010 et2011. En revanche, Israël, qui avait été sollicité,n'avait jamais répondu aux policierset militaires français. Pourtant, le terroristetoulousain avait visité Jérusalem en 2010 etn'avait éprouvé aucune difficulté à franchirles frontières, pourtant soumises à descontrôles drastiques.Il s'agira également de savoir siAbdelkader Merah, le frère de Mohamedactuellement en détention pour complicité,s'est rendu au Pakistan. Selon sonneveu, entendu par les juges, il aurait étéreconnu sur une vidéo filmée dans larégion. Quant à l'Égypte, les demandes desmagistrats se concentrent sur les lieux fréquentéspar Merah, son frère Abdelkader etsa soeur Souad, qui ont multiplié leurs visitesentre 2008 et 2011.Familles de victimesPar ailleurs, à partir de lundi, les jugesdu pôle antiterroriste Christophe Teissier,Laurence Le Vert et Nathalie Poux reçoiventles familles des victimes de MohamedMerah. Certaines s'interrogent sur lesavancées de l'enquête des juges instructeurs,qui semble faire du surplace. De leurcôté, les juges doivent présenter les élémentsde l'enquête qui permettront, seloneux, le maintien en détention d'AbdelkaderMerah.Les membres de la famille d'Imad IbnZiaten ont été les premiers à être reçus,lundi matin. Suivront les proches deMohamed Legouad et Abel Chennouf, quiavaient été tués le 15 mars, de même queceux de Loïc Liber, grièvement blessé lemême jour à Montauban. Les familles desvictimes juives, quatre morts et un blessé àl'école Ozar-Hatorah de Toulouse le 19mars 2012, seront reçues mardi.Mon voyage de Palestine jusqu'àHollywoodEmad Burnat, HuffingtonposteMa femme et moi avons déjà vu ceregard, sur le visage de nos enfantsprincipalement. Après tout,comme tous les enfants palestiniens vivanten Cisjordanie, les nôtres ont grandi habituésà l'humiliation des vérifications d'identitéet des interrogatoires.Mais nousn'avions jamais vu notre plus jeune fils,Gibreel, aussi déçu qu'il l'était mardi, quandles fonctionnaires de l'immigration américaineont menacé de nous refuser l'entréesur le territoire américain et donc l'accès à la85ème cérémonie des Oscars pour laquellenous venions de voyager pendant deuxjours.Comme mon ami et collègue réalisateurMichael Moore -qui est intervenu pourm'aider à rentrer aux Etats-Unis- l'a ensuitetwitté:"Apparemment, les fonctionnaires del'Immigration et des douanes ne pouvaientpas croire qu'un Palestinien pouvait êtrenominé aux Oscars". Et bien oui, je suisnominé aux Oscars. Mais surtout, mon film,5 Caméras brisées -qui raconte le combatpacifique de mon village, Bil'in, pour résisterà l'occupation israélienne- parle précisémentdu genre d'humiliation que ma familleet moi avons endurée à l'aéroport internationalde Los Angeles (LAX). La seule différenceest que les victimes se comptenten millions d'où je viens, et que cesépisodes font tellement partie duquotidien là-bas que ce qui nous estarrivé, paraît bien pâle en comparaison.C'est parce que, chaque jour làbas,Israël met en place plus de 500checkpoints, barrages routiers, etautres obstacles au mouvement enCisjordanie - une région qui représentemoins de 2 % de la taille de laCalifornie et dans laquelle 2,5 millionsde Palestiniens vivent soumis à unerépression constante.Dans mon film, que j'ai co-réalisé avecl'Israélien Guy Davidi, vous pouvez voircette répression de près.Vous pouvez voir la construction de ceque des personnalités respectées (commel'archevêque Desmond Tutu) ont qualifié demur de "l'apartheid", nous séparant de nosterres, et permettant ainsi aux colonies juivesde voler nos ressources. Vous pouvezvoir les enfants de mon village bousculéspar des hommes en treillis et armés. Vouspouvez voir des civils non armés, y comprisdes pacifistes israéliens, se faire tirer dessuspar des soldats de l'occupation. Et vouspouvez voir que notre réponse -la réponsepalestinienne- a été digne, non-violente etdéterminée.Mais par dessus tout, vous pouvezALGERIE NEWS Mercredi <strong>27</strong> février 2013constater comme ces scènes sont devenuesbanales pour les Palestiniens. Cette banalitéest la raison pour laquelle tant d'entre nousà Bil'in ont été frappés par le succès du film.Des gens que je n'aurais jamais imaginé rencontrer-des acteurs, des politiciens, desmusiciens de légende- m'ont confié à quelpoint ils avaient été émus par le film, etimmanquablement, la façon dont ils"n'avaient aucune idée de la situation si terrible"des Palestiniens. La vérité est qu'ilsconnaissent bien pire. Je ne suis pas seul à ledire. Ecoutez des Américains comme l'ancienprésident Jimmy Carter ou l'auteur deLa Couleur pourpre, Alice Walker, qui ontdénoncé les injustices dont ils ont ététémoins en Palestine.Comme eux, les Américains qui ont vumon film et observé les effets de l'occupationisraélienne se sont mobilisés à noscôtés. Pas contre Israël, mais du côté desIsraéliens et des Palestiniens qui ont comprisque, comme Martin Luther King Jr., legrand porte-parole du mouvement desdroits civiques, l'a écrit un jour, le véritablesens de la paix n'est pas l'absence de tensions,mais la présence de la justice. Alorsqu'on m'interrogeait au LAX, les membresde l'Académie des Oscars se réunissaientpour une soirée en l'honneur des nominés2013 pour le Meilleur documentaire. J'étaisinvité et quand le bruit a couru que j'étaisretenu à l'immigration, le groupe a insistéde sauter le dîner jusqu'à ce que j'arrive.Leur solidarité m'a rappelé une autre citationde King: "Une injustice commise quelquepart est une menace pour la justice dansle monde entier".Agissant selon ce principe,mes compagnons de repas ont jeûné ce soirlàpour un fermier et sa famille d'un petitvillage de Palestine. Bien plus que des déclarationsd'hommes politiques ou de journalistes-ou des actes d'intimidation des fonctionnairesde l'immigration-, ce sont de telsgestes de décence et de courage moral quiramèneront la paix en Terre Sainte.Emad Burnat, qui a co-réalisé le longmétrage documentaire 5 Broken Cameras,était à Hollywood à l'occasion de la 85èmecérémonie des Oscars. Emad est venu sur leHuffPost Live pour évoquer sa détentionpar la Sécurité nationale au LAX.

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