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imagerie de la dystrophie kystique sur pancreas aberrant

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IMAGERIE DE LA DYSTROPHIEKYSTIQUE SUR PANCREASABERRANT : A PROPOS DE 3CASV Faucher(1), MN Roedlich(1), G Finck(2), R Baumann(2), F Veillon(1)Hôpital <strong>de</strong> Hautepierre, CHRU StrasbourgService <strong>de</strong> Radiologie I(1)Service <strong>de</strong> Gastroentérologie(2)


I INTRODUCTIONII GENERALITESPLAN1 LE PANCREAS ABERRANT (PA)2 LA DYSTROPHIE KYSTIQUE SUR PANCREAS ABERRANT (DKPA)III IMAGERIE DE LA DKPA1 TRANSIT OESO-GASTRO-DUODENAL (TOGD)2 ECHOGRAPHIE TRANSPARIETALE/ECHOENDOSCOPIE3 SCANNER4 IRMIV OBSERVATIONS1 CAS N°12 CAS N°23 CAS N°3V CONCLUSIONVI REFERENCES


II GENERALITES1 LE PANCREAS ABERRANT ou hétérotopie pancréatique (PA) Son existence est connue <strong>de</strong>puis le 18 ème siècle. Il s’agit <strong>de</strong> tissu pancréatique sans re<strong>la</strong>tion anatomique <strong>de</strong> continuité <strong>de</strong>vascu<strong>la</strong>risation ou d’innervation avec <strong>la</strong> g<strong>la</strong>n<strong>de</strong> principale. Fréquence : elle varie dans <strong>la</strong> littérature <strong>de</strong> 0,6% à 14%. Situations habituelles : le duodénum (30-35%), l’estomac (30%) et le jéjunum(15%), plus rarement un diverticule <strong>de</strong> Meckel (6%) ou l’iléon (3%). D’autreslocalisations ont été exceptionnellement décrites (vésicule biliaire, hilesplénique, voie biliaire principale, œsophage, rate, mésentère, épiploon…)


2 LA DYSTROPHIE KYSTIQUE SUR PANCREAS ABERRANT (DKPA) La DKPA est une complication bénigne rare <strong>de</strong> diagnostic difficile. Elle futdécrite pour <strong>la</strong> 1 ère fois en 1970 par Potet et Duclert. Physiopathologie : <strong>la</strong> DKPA <strong>sur</strong>vient rarement isolément. Elle est trèsfréquemment associée à une pancréatite chronique touchant <strong>la</strong> g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>principale et le pancréas <strong>aberrant</strong>• DKPA isolée : conséquence d’une obstruction du système cana<strong>la</strong>ire excréteur• DKPA associée à une pancréatite chronique : conséquence <strong>de</strong> crises <strong>de</strong> pancréatiteaiguë <strong>sur</strong>venant <strong>sur</strong> ces pancréas hétérotopiques. Situation habituelle : <strong>la</strong> moitié supérieure du 2 ème duodénum (97%).


Biologie (caractères inconstants) :• Syndrome inf<strong>la</strong>mmatoire (associée à une poussée <strong>de</strong> pancréatite aiguë)• Augmentation <strong>de</strong>s enzymes pancréatiques : amy<strong>la</strong>sémie et/ou lipasémie. Traitement :• Chirurgical :- Duodénopancréatectomie céphalique (DPC) le plus souvent- Un traitement « plus conservateur » a été décrit ponctuellement (avecconservation du pancréas)• Endoscopique : drainage <strong>de</strong>s kystes par voie endoscopique avec une efficacitéimmédiate rapi<strong>de</strong> mais souvent transitoire (récidive <strong>de</strong> <strong>la</strong> DKPA, reprise évolutive<strong>de</strong> <strong>la</strong> pancréatite chronique, drainage parfois incomplet en cas <strong>de</strong> multiples kystes <strong>de</strong>petite taille)• Médical : dérivés <strong>de</strong> <strong>la</strong> somatostatine (octréi<strong>de</strong>, <strong>la</strong>nréoti<strong>de</strong>), avec <strong>de</strong>s résultats plusou moins bons suivant <strong>la</strong> littérature.


III IMAGERIE DE LA DKPA1 TRANSIT OESO-GASTRO-DUODENAL (TOGD) Fréquente sténose d’allure extrinsèque <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie supérieure et interne du D2(le plus souvent) sans ulcération ni atteinte muqueuse.2 ECHOGRAPHIE TRANSPARIETALE/ECHOENDOSCOPIE : Epaississement hypoéchogène <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroi duodénale au contact <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie<strong>la</strong>térale <strong>de</strong> <strong>la</strong> tête du pancréas Présence <strong>de</strong> formations <strong>kystique</strong>s <strong>de</strong> taille variable (1mm à quelques cm) ausein <strong>de</strong> ces épaississements pariétaux


Tuméfaction <strong>de</strong> <strong>la</strong> tête pancréatique Lésions <strong>de</strong> pancréatite chronique : di<strong>la</strong>tation du canal pancréatique principal,calcifications intraparenchymateuses, pseudokystes.3 SCANNER : sans et avec injection <strong>de</strong> produit <strong>de</strong> contraste Le scanner possè<strong>de</strong> l’avantage d’explorer correctement l’aire pancréatiquealors que l’échographie par voie transpariétale présente <strong>de</strong>s résultats aléatoires(en raison <strong>de</strong> l’échogénicité propre au patient et <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence fréquente <strong>de</strong>barrages gazeux gênant l’exploration).Il permet <strong>de</strong> retrouver les mêmes anomalies qu’en échographie (avec unemeilleure sensibilité que l’échographie transpariétale).De plus <strong>de</strong>s signes indirects non spécifiques mais orientant vers le diagnostic<strong>de</strong> DKPA sont souvent présents.


Signes directs :• Présence fréquente d’un épaississement pariétal duodénal• Des formations <strong>kystique</strong>s intrapariétales duodénales sont souvent retrouvées• Présence habituelle d’une tuméfaction pancréatique. Signes indirects :• Lésions <strong>de</strong> pancréatite chronique associées : calcifications (sans injection),pseudokystes, di<strong>la</strong>tation du canal pancréatique principal• Dép<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> l’artère gastroduodénale vers <strong>la</strong> gauche par <strong>la</strong> lésion <strong>kystique</strong>intraduodénale (temps artériel <strong>de</strong> l’injection)• Di<strong>la</strong>tation et stase gastriques en amont (compression duodénale par les kystes).


4 IRM Montre aisément les formations <strong>kystique</strong>s (franc hypersignal T2) et en précise<strong>la</strong> situation intraduodénale Présence <strong>de</strong> lésions <strong>de</strong> pancréatite chronique (hyposignal T1/T2) La cho<strong>la</strong>ngiopancréatographie par IRM montre l’absence d’anomalie cana<strong>la</strong>irepancréatique (kystes intrapariétaux duodénaux indépendants).


IV OBSERVATIONS1 CAS N°1 Histoire :• Homme <strong>de</strong> 56 ans• Antécé<strong>de</strong>nts :- Ethylo-tabagisme chronique- 1 épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> pancréatite aiguë• Clinique : douleurs épigastriques violentes à prédominance nocturne• Biologie : augmentation discrète et isolée <strong>de</strong> <strong>la</strong> lipase


ECHOENDOSCOPIE :Kyste <strong>de</strong> 2 cm intraduodénalCalcifications pancréatiquesCet examen permet <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce une formation <strong>kystique</strong> et d’enpréciser son siège intraduodénal. Il précise en outre <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> lésions <strong>de</strong>pancréatite chronique (calcifications pancréatiques).


SCANNER (temps veineux <strong>de</strong> l’injection)Calcifications nodu<strong>la</strong>ires céphaliques pancréatiques,témoignant d’une pancréatite chroniqueFormation <strong>kystique</strong> <strong>de</strong> 2 cm entre <strong>la</strong> lumière duodénale et<strong>la</strong> tête du pancréas


2 CAS N°2 Histoire :• Femme <strong>de</strong> 32 ans• Antécé<strong>de</strong>nts : tabagisme chronique, pas <strong>de</strong> notion d’éthylisme chronique• Clinique :- Douleurs épigastriques intermittentes évoluant <strong>de</strong>puis 3 ans- Vomissements


ECHOGRAPHIE TRANSPARIETALEFormation <strong>kystique</strong> <strong>de</strong> 2 cm, à contenu partiellementéchogène dans l’épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroi duodénale au contact<strong>de</strong> <strong>la</strong> tête du pancréas


TOGDEmpreinte ova<strong>la</strong>ire du D2Absence <strong>de</strong> stase d’amont


SCANNER (temps artériel <strong>de</strong> l’injection)Lésion <strong>kystique</strong> entre <strong>la</strong>lumière duodénalecomprimée (partie supérieuredu D2) et <strong>la</strong> tête du pancréasLumière duodénaleTête du pancréas


IRMLa bili-IRM confirme <strong>la</strong>présence d’une formation<strong>kystique</strong> comprimant <strong>la</strong>lumière duodénale (D2)Lumière du D2 comprimée


3 CAS N°3 Histoire :• Homme <strong>de</strong> 48 ans• Pas d’antécé<strong>de</strong>nt particulier• Clinique :- Douleurs épigastriques évoluant <strong>de</strong>puis 1 an- Vomissements intermittents- Amaigrissement <strong>de</strong> 3 kg• Gastroscopie : compression extrinsèque du D2-D3 sans lésion muqueuse


ECHOENDOSCOPIEPrésence d’une formation <strong>kystique</strong> hétérogène calcifiée intraduodénale


SCANNER (temps tardif <strong>de</strong> l’injection)Formation <strong>kystique</strong> au seind’une tuméfaction pariétaleduodénale (D2) au contactdu pancréasCalcifications céphaliques pancréatiques (pancréatite chronique)


IRM (T1, T2)T1Tuméfaction <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroi duodénale au contact dupancréas (morphologie normale), au sein <strong>de</strong><strong>la</strong>quelle il existe 2 petites formations <strong>kystique</strong>s.L’IRM confirme le siège intraduodénal du kyste.Tuméfaction <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroi duodénale(hyposignal T1)Kystes intraduodénaux (hypoT1, hyperT2)T2Pancréas <strong>de</strong> morphologie normale


V CONCLUSION La DKPA est une cause <strong>de</strong> compression duodénale rare Elle est fréquemment associée à une pancréatite chronique La confrontation <strong>de</strong> l’échographie (et plus particulièrementl’échoendoscopie) et du scanner/IRM permet <strong>de</strong> poseraisément le diagnostic <strong>de</strong> DKPA en précisant <strong>la</strong>topographie intrapariétale duodénale <strong>de</strong>s lésions <strong>kystique</strong>s.


VI REFERENCES Arrivé L, Saint-Maurice JP. CT features of cystic dystrophy of the duo<strong>de</strong>nal wall. Radiology 1998 ; 208: 830-1.Basili E, Laugier R. Dystrophie <strong>kystique</strong> <strong>sur</strong> pancréas <strong>aberrant</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroi duodénale. GastroenterolClin Biol 2003 ; 27 : 1110-15.Chevallier P, Oddo F, Hastier P, Chevallier A, Diaine B, Coussement A. Aspects en échographie et enIrm d’une <strong>dystrophie</strong> <strong>kystique</strong> duodénale <strong>sur</strong> pancréas <strong>aberrant</strong>. J Radiol 1999 ; 80 : 50-2.Marmorale A, Tercier S, Peroux JL, Monticelli I, Mc Namara M, Huguet C. Dystrophie <strong>kystique</strong> du<strong>de</strong>uxième duodénum <strong>sur</strong> pancréas <strong>aberrant</strong>. Un cas <strong>de</strong> traitement chirurgical conservateur. Ann Chir2003 ; 128 : 180-4.Potet F, Duclert N. Dystrophie <strong>kystique</strong> <strong>sur</strong> pancréas <strong>aberrant</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> paroi duodénale. Arch Fr Mal AppDig 1970 ; 59 : 223-38.Procacci C, Graziani R, Zamboni G, Cavallini G, Pe<strong>de</strong>rzoli P, Guarise A et al. Cystic dystrophy of theduo<strong>de</strong>nal wall : radiologic findings. Radiology 1997 ; 205 : 741-7.

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