Janvier - Février 2009 - IHEDN

Pour répondre aux menaces dans ce monde multipolaire, lesAméricains justifient l’implantation de ce bouclier antimissileen Europe par leur conviction que le monde libre est impuissantface une menace déstabilisante. Pour eux, les traités(Traité de Non Prolifération, d’interdiction des essaisnucléaires, production de matières nucléaires) et les organisationsinternationales (Agence Internationale pour l’EnergieAtomique, le Conseil de Sécurité des Nations Unies, …) restentsans effets et le bouclier est donc l’unique réponse à lamenace iranienne. Après avoir décrit en détail le bouclier antimissile,nos Américains d’un soir, ont également décortiqué lescritiques à l’encontre de cette implantation future en Europe(approche unilatérale et comportement en maître du monde,hostilité de la Russie et menace de ses intérêts vitaux, volontéde saborder l’Europe de la Défense ou les prémisses d’une militarisationde l’espace). Ces critique étant jugées, bien entendues,sans fondements par nos/les Américains !!!L’opposition russe au déploiement du bouclier antimissile, sesitue dans une stratégie globale de reconquête de sa puissance.Pour les Russes, la présence du bouclier antimissile constitueun précédent et une proximité inacceptable. Nos amis Russesont exprimé leur mécontentement en rappelant le contextestratégique et diplomatique depuis la fin de l’équilibre stratégiqueaméricano-russe en 2001, leur crainte de voir l’OTANenvahir les territoires de l’ex-URSS et leur ambition de reconquérirleur puissance passée. Le choix de la Pologne et de laRépublique Tchèque constitue, pour eux, une provocation enraison des relations difficiles que ces pays entretiennent avecMoscou. Les Russes voient dans ce bouclier un moyen derelancer l’arsenalisation de l’espace. Les actions de réaffirmationrusse pour retrouver la puissance ont également été développées.Elles s’orientent autour de trois axes, l’affirmation dela multipolarité, la volonté de regagner un statut d’acteurmajeur dans différentes régions du monde et la reprise d’uneprofondeur stratégique à l’Ouest. La Russie continuera derefuser cette initiative tant qu’il n’y aura pas d’installationconjointe russe et américaine ou une participation russe dansce projet.L'AR 21 a inauguré avec cette conférence une "première" enfaisant plancher les tous nouveaux auditeurs à travers les restitutionsde leurs travaux de comité. Cela démontre, s'il enétait besoin, la grande actualité des sujets étudiés et contribueainsi au rayonnement d'une réflexion initiée dans le cadre del'IHEDN, rayonnement souhaité par les conclusions de lacommission Bauer.C’est avec un grand plaisir que l’AR 21 a reçu les auditeurs dela 172e SR en leur souhaitant d’actives participations au seinde l’association.ASSOCIATION RÉGIONALE RÉGION PICARDIE (AR24)VISITE AIRBUS SUR LE SITE DE MEAULTELe mardi 2 décembre 2008, après midi, une quinzaine de membresde l’association régionale IHEDN PICARDIE, a visité lesite d’AIRBUS à MEAULTE.Le site, historiquement siège de la première usine Henry Potezinstallée en 1924, où ont été fabriqués les Potez 25 et 63, participepar la suite aux fabrications des Fouga-Magister,Mirages, Transall, Concorde, jusqu’à Airbus aujourd’hui.Remercions Monsieur DidierBonnin, directeur du site deMéaulte, d’avoir mis à notre dispositionle chargé de communicationet le responsable de la sécurité quinous ont fait l’honneur de nousaccompagner.Cette visite s’est effectuée en deuxtemps, commençant par une trèsclaire présentation du site, seseffectifs, les technologies utilisées,dont les technologies nouvellesappliquées aux matériaux composites,et beaucoup de chiffres quisoulignent l’envergure des réalisations,suivie d’une visite de l’ensembledes principaux ateliers avec les commentaires et explicationsde nos intervenants, qui ont, avec compétence et gentillesse,répondu à nos questions, bien sûr pertinentes.Airbus industrie, c’est 55000 salariés en Europe, présents enFrance, au Royaume uni, Allemagne et Espagne, 300 clients,et autant d’Opérateurs. Aujourd’hui, l’usine de Méaulte (1300salariés, 500 sous-traitants) assemble les pointes avant et unepartie de fuselage de toute la gamme Airbus des séries 300,moyens et longs courriers, jusqu’au gros porteur qu’est le 380,Manuela TANCOGNE-DEJEANAR 21 (SR IDF 2004)ainsi que l’usinage de pièces en alliage léger.Dans la gamme Airbus (appareils de capacité supérieure à 100passagers) 1341 avions ont été vendus et 453 livrés ; 2008 esten léger retrait avec près de 800 commandes.Maintenant le défi est environnemental puisque l’on peutrecycler 80% des matériaux ; il faut les intégrer dans laconception et la construction des avions de ligne.Les explications ont été émaillées de précisions techniquesétonnantes comme par exemple : lecâblage d’un A 380 représente plusde 500 km de câbles ; une cellulesupport service après vente est disponible24/24 h, ou encore il est possiblede fabriquer sans délai unepièce urgente.Par ailleurs, un projet d’extensiondu site de Méaulte pour la fabricationde matériaux composites est encours de réalisation, ainsi qu’uncentre de transfert. (100 ha sont misà disposition).Une visite passionnante, qui nousl’espérons, sera à renouveler pourcelles et ceux qui n’ont pu se libérer. Nous resterons marquéspar l’exploit technologique, en attendant la réalisation de cequi devrait être le futur A400M, avion de type militaire, polyvalent,adapté à tout temps, avec atterrissages difficiles en terrainnon préparé.Michel POULTIERChargé de communication AR 248