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TP 3 : Interférométrie de speckle

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<strong>TP</strong> 3 : Interférométrie <strong>de</strong> <strong>speckle</strong>Licence Professionnelle OptroniquePlate-forme optique ufr <strong>de</strong> physiqueAvertissementSécurité : Les lasers utilisés en <strong>TP</strong> sont <strong>de</strong> classe II ou IIIA. Diriger toujours le laser vers un écran.Attention aux réexions sur les faces <strong>de</strong>s lentilles. Obturer soigneusement le faisceau aussi fréquemmentque possible et couper l'alimentation dès que l'on utilise plus l'appareil.Protection du matériel : pour préserver les optiques, souvent recouvertes d'une couche anti-reetfragile, il ne faut jamais poser les doigts <strong>de</strong>ssus. Lorsque le matériel apparaît sale, appeler l'enseignantqui jugera s'il convient <strong>de</strong> le nettoyer.1 IntroductionLes propriétés particulières <strong>de</strong> cohérence spatiale et temporelle <strong>de</strong> la lumière laser sont à l'originedu phénomène <strong>de</strong> speckels ( ou granularité laser) que l'on peut observer par réexion en éclairantune surface rugueuse et claire ou par transmission à travers un verre dépoli. Après diusion par unesurface rugueuse, les on<strong>de</strong>s lumineuses cohérentes émises par une source laser interfèrent <strong>de</strong> manièreconstructive en certains points <strong>de</strong> l'espace et <strong>de</strong>structive en d'autres ; cet ensemble <strong>de</strong> taches lumineusesappelés gure <strong>de</strong> <strong>speckle</strong> existe dans tout l'espace où se superposent les on<strong>de</strong>s diusées par la surface.Ce phénomène est en général indésirable, surtout en holographie (voir <strong>TP</strong> holographie, utilisation <strong>de</strong>diaphragmes) mais il présente quelques propriétés physiques remarquables qu'il est facile d'observeret <strong>de</strong> mettre à prot dans <strong>de</strong>s expériences d'interférométrie. L'objectif du <strong>TP</strong> est d'utiliser le <strong>speckle</strong>par transmission sur du papier calque pour réaliser diérentes expériences qualitatives (variation <strong>de</strong> lataille <strong>de</strong>s grains) et quantitatives (caractéristiques physiques <strong>de</strong>s gures d'interférences, superposition<strong>de</strong> plusieurs <strong>speckle</strong>s, mesure <strong>de</strong> petits déplacements). La métho<strong>de</strong> classique d'expositions multiplesd'une même plaque photo et <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> l'image est remplacée avantageusement par uneaddition numérique <strong>de</strong>s diérentes images <strong>de</strong> <strong>speckle</strong>. L'éclairement <strong>de</strong> l'image ainsi réalisée par unelumière i<strong>de</strong>ntique à celle qui a servi à former le <strong>speckle</strong> est équivalente à une transformée <strong>de</strong> Fourierqui est calculée <strong>de</strong> manière discrète sur limage numérique.2 Réglage préliminairesDans tout le <strong>TP</strong> la caméra est utilisée sans objectif.1


Les diérents éléments sont placés sur le banc d'optique comme indiqué gure 1. Dans un premiertemps, on s'assure que le faisceau laser est sensiblement parallèle au banc doptique ; pour ce faire ontranslate un repère parallèlement au banc. On placera ensuite en les centrant, la lentille, le dépoli etla caméra CCD. On veillera à décentrer légèrement la camera par rapport au faisceau <strong>de</strong> sorte quecelui-ci ne frappe pas directement le capteur <strong>de</strong> la caméra si l'on était amené à enlever le diuseurdu banc. La lentille L sera placées au plus près du laser. La distance entre la lentille et le dépolisera dans un premier temps <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 50 cm et on choisira environ 20 cm entre la caméra et ledépoli. Avant toute manipulation, il est nécessaire d'ajuster les paramètres vidéo <strong>de</strong> la caméra pourobtenir une image contrastée <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> <strong>speckle</strong>. Une conguration qui donne <strong>de</strong> bons résultats estreprésentée sur la Planche 1 ( paramètres <strong>de</strong> conguration dans l'annexe). Dans le menu camera ,choisir l'option conguration, puis source vidéo.Pour le réglage <strong>de</strong> la luminosité, il faut utiliser le panneau <strong>de</strong> conguration <strong>de</strong> la camera logitech.Ce panneau peut rester ouvert pendant l'utilisation du logiciel Speckle.3 Etu<strong>de</strong> qualitative du <strong>speckle</strong>3.1 Taille <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> <strong>speckle</strong>La taille apparente <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> <strong>speckle</strong> dépend <strong>de</strong> la longueur d'on<strong>de</strong> ainsi que <strong>de</strong> l'inclination <strong>de</strong>srayons arrivant dans le détecteur. On montre que la taille d la plus petite dans le plan d'observationest donnée par l'expression : d = λ α .La longueur d'on<strong>de</strong> étant xée, on fera varier d en modiant α qui est le <strong>de</strong>mi-angle sous lequelon voit la portion <strong>de</strong> surface éclairée du dépoli. On pourra aisément réaliser quelques diaphragmes <strong>de</strong>diamètres diérents dans un matériau opaque et qui serviront à réduire la surface éclairée. Une autrefaçon <strong>de</strong> modier la surface éclairée est <strong>de</strong> faire varier la distance lentille-dépoli. La gure 2 donne leschéma <strong>de</strong> principe du banc d'optique. Par la suite on appellera L la distance lentille-dépoli et l ladistance dépoli-caméra.


1. Exprimer d en fonction <strong>de</strong> λ, r et l.2. Faire varier la distance L en déplaçant la lentille. Analyser et interpréter vos observations.3. On xe les distances L et l ; on modie α à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> diaphragmes ; étudier l'inuence sur d4. On fait varier la distance l dépoli-caméra en déplaçant la caméra, quelle est l'inuence sur d ?5. Pour quelles conditions obtient-on <strong>de</strong>s diamètres <strong>de</strong> grains d les plus petits.6. Calculer d pour les valeurs choisies <strong>de</strong> L et l.Le logiciel Speckle permet <strong>de</strong> visualiser en temps réel le <strong>speckle</strong> et ainsi <strong>de</strong> suivre les variations enfonction <strong>de</strong> la position <strong>de</strong>s diérents éléments du montage.4 Interférométrie <strong>de</strong> <strong>speckle</strong>L'image donnée par l'addition <strong>de</strong> <strong>speckle</strong>s correspondant à <strong>de</strong>s positions du dépoli obtenues partranslation dans une direction perpendiculaire à la direction <strong>de</strong> propagation <strong>de</strong> la lumière inci<strong>de</strong>nte estun ensemble <strong>de</strong> taches réparties au hasard dans l'image. La transformée <strong>de</strong> Fourier <strong>de</strong> cette image estun <strong>speckle</strong> modulé par une gure d'interférence i<strong>de</strong>ntique à celle donnée par les trous dYoung. On sepropose d'étudier les caractéristiques <strong>de</strong> cette gure dinterférences.4.1 Addition <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux <strong>speckle</strong>s4.1.1 Translations d'amplitu<strong>de</strong> croissanteLa position <strong>de</strong>s éléments du montage est xée : distance lentille-caméra ≃ 70cm, distance dépolicaméra≃ 20cm.On eectue une première acquisition du <strong>speckle</strong>, après translation d'amplitu<strong>de</strong> a du dépoli, onprocè<strong>de</strong> à un nouvel enregistrement. La somme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux images est calculée par le programme puis latransformée <strong>de</strong> Fourier discrète (TFD) est eectuée sur la somme.Remarque : la numérisation <strong>de</strong>s images se fait entre 0 et 255, il se peut donc que certains éléments<strong>de</strong> la somme dépassent 255 et l'image somme sera saturée à certains endroits ; il est alors judicieuxd'eectuer une moyenne avant le calcul <strong>de</strong> la TFD.Le nombre <strong>de</strong> franges brillantes ou sombres est déterminée à l'écran et la largeur en pixel <strong>de</strong>s frangessélectionnées peut être déterminée à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'outil prol et déplacement du menu outils . Oncalcule aisément la valeur <strong>de</strong> l'interfrange i en unité pixel pour les diérentes translations.1. Tracer la courbe i = f(1/a) pour <strong>de</strong>s déplacements <strong>de</strong> 20 à 200 µm avec un pas <strong>de</strong> 20 µm, i estl'interfrange et a l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la translation.2. Comparer aux prédictions théoriques (voir partie théorique en n <strong>de</strong> <strong>TP</strong>).


4.1.2 Distance dépoli-caméra croissanteOn eectue à présent une translation unique <strong>de</strong> 100 µm pour les valeurs croissantes <strong>de</strong> la distancel entre la caméra et le dépoli. (l=20, 25, 30, 35, 40 cm)1. Tracer la courbe i = f(l) pour les diérentes valeurs <strong>de</strong> l2. Comment interpréter ce résultat ?4.2 Expositions multiples4.2.1 Deux translations <strong>de</strong> même amplitu<strong>de</strong>Réaliser successivement <strong>de</strong>ux translations <strong>de</strong> même amplitu<strong>de</strong> du dépoli (translation perpendiculaireau banc optique) ; après chaque déplacement faire l'acquisition <strong>de</strong> l'image du <strong>speckle</strong> ; moyennezles trois images (dans ce cas, le calcul <strong>de</strong> la moyenne est nécessaire pour ne pas saturer les images)puis calculez la TFD.1. Qu'observez-vous ?2. A l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'outil prol et déplacement mesurer la distance i M (en pixels) entre les centres<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux maxima principaux successifs.3. Mesurer la distance δ m entre le centre d'un maximum principal et le premier minimum nuladjacent.4. Vos résultats sont-ils en accord avec la théorie ? On pourra par exemple calculer le rapport entreles <strong>de</strong>ux valeurs mesurées en 2 et 3.4.2.2 Trois translations <strong>de</strong> même amplitu<strong>de</strong>Refaire la même expérience avec trois translation i<strong>de</strong>ntiques, donc additionner quatre images. Il estpréférable dans ce cas d'eectuer <strong>de</strong> petites translations <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 5 à 10 µm <strong>de</strong> manière à obtenirune gran<strong>de</strong> distance entre les pics principaux, ce qui permet d'observer plus aisément les maximasecondaires.1. Quel est le nombre <strong>de</strong> minima nuls entre <strong>de</strong>ux maxima principaux ?2. Le nombre <strong>de</strong> maxima secondaires est-il en accord avec les prédictions théoriques ?Remarque : On pourra éventuellement utiliser les outils <strong>de</strong> traitement d'image pour modier laluminosité ou le contraste <strong>de</strong> la gure d'interférences.4.3 Ecrans complémentairesLes diérents éléments conservent les positions approximatives décrites en 4.1.1. On eectue unepremière acquisition du <strong>speckle</strong>, puis le dépoli est translaté. La TFD est calculée sur la somme <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux images puis sur la somme <strong>de</strong> la première image et du négatif <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> ; on obtient ainsi<strong>de</strong>ux gures d'interférence complémentaires : à un point où l'on trouve un maximum d'intensité dansl'une <strong>de</strong>s gures correspond un minimum dans l'autre. (Formation du négatif d'une image : dans


la barre menu choisir traitements puis l'option négatif <strong>de</strong> l'image ). Sélectionner l'outil prolet déplacement <strong>de</strong> l'option outils, choisir une origine au centre <strong>de</strong> la gure d'interférence (noter lescoordonnées du centre car il faut utiliser la même origine dans les <strong>de</strong>ux gures) puis déplacer le curseursur une horizontale en notant les coordonnées <strong>de</strong>s minima et maxima <strong>de</strong> lumière.1. Porter dans un tableau les abscisses <strong>de</strong>s extrema <strong>de</strong> lumière en précisant s'il s'agit dun minimumou dun maximum.2. Conclusion4.4 Découpage d'une imageChoisir <strong>de</strong>ux images <strong>de</strong> <strong>speckle</strong> enregistrées qui correspon<strong>de</strong>nt à une translation donnée. Sommerpuis calculer la TFD. A l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'outil sélection copier une partie <strong>de</strong> limage somme dans une nouvellefenêtre, calculer la TFD.1. Qu'observe-t-on ?2. Dans quel autre domaine <strong>de</strong> la physique retrouve-t-on ce même phénomène ?5 Mesures <strong>de</strong> déplacement par interférométrie <strong>de</strong> <strong>speckle</strong>Les expériences réalisées précé<strong>de</strong>mment ont montré qu'une gure <strong>de</strong> <strong>speckle</strong> obtenue par réexiondiuse ou transmission à travers un dépoli est très sensible à un déplacement <strong>de</strong> la surface dansune direction perpendiculaire à la direction <strong>de</strong> propagation <strong>de</strong> la lumière inci<strong>de</strong>nte. Cette propriétécaractéristique est mise à prot dans la photographie <strong>speckle</strong> pour la mesure <strong>de</strong> petits déplacements<strong>de</strong> translation.La distance lentille-dépoli sera approximativement xée à 50 cm et la distance lentille-caméra àenviron 70 cm.5.1 Procédure <strong>de</strong> calibrationLa procédure <strong>de</strong> calibration a pour objet <strong>de</strong> déterminer la valeur d'une constante C, permettant <strong>de</strong>passer d'une longueur en unité pixel à une longuer en µm. C dépend <strong>de</strong>s caractéristiques géométriquesdu dispositif. Pour une conguration donnée (distance lentille dépoli-caméra xées) elle est calculéeune seule fois.1. Sachant que la dimension du pixel sur le capteur CCD est d'environ 6 µm choisir un couple (r, l)(r rayon <strong>de</strong> la portion éclairée du dépoli) tel que d soit du même ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur que le pixel ducapteur.2. Etablir l'expression <strong>de</strong> la constante <strong>de</strong> calibration C en fonction du nombre <strong>de</strong> pixel Np, <strong>de</strong>l'interfrange i, et du déplacement a eectuer.On eectue une première acquisition <strong>de</strong> la gure <strong>de</strong><strong>speckle</strong>. Le dépoli est alors translaté <strong>de</strong> 200 µm et un nouvel enregistrement du <strong>speckle</strong> est réalisé.La somme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux images est calculée par le programme puis la transforméee <strong>de</strong> Fourier discrète esteectuée sur la somme.Mo<strong>de</strong> opératoire2.1. Activer la fonction Mesure prol en cliquant sur l'icône : une fenêtre graphique s'ouvre.2.2. A l'ai<strong>de</strong> du bouton gauche <strong>de</strong> la souris, mesurer la largeur d'un certain nombre <strong>de</strong> franges dansla gure d'interférence.2.3. Les boutons èche dans la fenêtre graphique permettent d'ajuster le nombre <strong>de</strong> franges sélectionnées.Sans quitter la fenêtre graphique cliquer sur le bouton droit <strong>de</strong> la souris et choisir calibrage.2.4. La fenêtre Calibrage déplacement s'ouvre et permet d'introduire la valeur du déplacementréel eectué ( on peut également contrôler que le nombre <strong>de</strong> franges est correct).2.5. Cliquer sur calcul, puis sauver et quitter.2.6. Fermer la fenêtre graphique. La procédure <strong>de</strong> calibration est terminée.


5.2 Mesures quantitatives <strong>de</strong> déplacementsDans un premier temps on ne modiera pas la disposition <strong>de</strong>s diérents éléments du montage. Oneectue <strong>de</strong>s translations d'amplitu<strong>de</strong> croissante et le <strong>speckle</strong> est photographié pour chaque position dudépoli. Le programme calcule la somme (ou la moyenne pour ne pas saturer les images) puis la transformée<strong>de</strong> Fourier. On dénombre le nombre <strong>de</strong> franges dans la gure d'interférence et le programmecalcule le déplacement correspondant selon la formule :α = λDki = λDN fkN p l p= C N fN pMo<strong>de</strong> opératoire Les étapes 1 et 2 sont i<strong>de</strong>ntiques à celles décrites dans la procédure <strong>de</strong> calibration.3. Ajuster le nombre <strong>de</strong> franges sélectionnées avec le bouton èche, la valeur <strong>de</strong> la translationeectuée s'ache directement dans le ban<strong>de</strong>au <strong>de</strong> la fenêtre en unité pixels et µm.1. Porter les valeurs <strong>de</strong> l'interfrange et <strong>de</strong> la translation calculée dans un tableau.2. Commenter les résultats.Remarque concernant l'orientation <strong>de</strong>s franges Dans les expériences décrites ci-<strong>de</strong>ssus, la direction<strong>de</strong> translation est imposée par le support mécanique du dépoli. Les franges observées sontperpendiculaires à cette direction qui n'est pas nécessairement parallèle à la direction <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s axesdu référentiel dans lequel les coordonnées <strong>de</strong>s diérents points d'une image sont calculées. Dans ce casles franges apparaîtront inclinées.6 Annexe : Partie théorique6.1 Interférences par superposition <strong>de</strong> <strong>speckle</strong>sUne gure <strong>de</strong> <strong>speckle</strong> obtenue par reexion diuse ou transmission à travers un dépoli est très sensibleà un déplacement <strong>de</strong> la surface dans une direction perpendiculaire à la direction <strong>de</strong> propagation<strong>de</strong> la lumière inci<strong>de</strong>nte. Cette propriété caractéristique est mise à prot dans la photographie <strong>speckle</strong>pour la mesure <strong>de</strong> petits déplacements <strong>de</strong> translation. La gure d'interférence que l'on observe en éclairantune photographie <strong>de</strong> <strong>speckle</strong> obtenue par la technique <strong>de</strong> la double exposition est qualitativementi<strong>de</strong>ntique à celle que l'on observe avec le dispositif interférentiel d'Young.6.2 Deux sources cohérentes distantes <strong>de</strong> a (trous d'Youngs)Un écran opaque est percé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux trous rapprochés <strong>de</strong> quelques fractions <strong>de</strong> millimètre <strong>de</strong> diamètre.Ils diractent la lumière inci<strong>de</strong>nte en <strong>de</strong>ux faisceaux cohérents qui interfèrent dans la région <strong>de</strong>l'espace où ils se superposent donnant lieu au phénomène d'interférence. En un point M(x,y) <strong>de</strong> l'écrand'observation se superposent <strong>de</strong>ux on<strong>de</strong>s sphériques d'amplitu<strong>de</strong>E 1 (s 1 , t) = E 10 (s 1 )exp(i(ωt − ks 1 )E 2 (s 2 , t) = E 20 (s 2 )exp(i(ωt − ks 2 )ces <strong>de</strong>ux on<strong>de</strong>s sont cohérentes, l'amplitu<strong>de</strong> résultante est la somme :E(M, t) = E 1 (s 1 , t) + E 2 (s 2 , t)L'oeil, une plaque photographique ou les capteurs CCD ne sont sensibles qu'à l'intensité lumineuseI <strong>de</strong> la variation :


I(M) = 1 2 EE∗I(M) = 1 2 [E2 10 + E2 20 + 2E 10E 20 cosk(s 1 − s 2 )k(s 1 − s 2 ) = φ est la diérence <strong>de</strong> phase au point d'observation M(x, y).Exprimons les distances s 1 et s 2 en fonctions <strong>de</strong>s coordonnées <strong>de</strong> M(x, y, 0) et <strong>de</strong>s sources S 1 (a/2, 0, D)et S 2 (−a/2, 0, D)s 1 = [(x − a/2) 2 + y 2 + D 2 ] 1/2 et s 2 = [(x + a/2) 2 + y 2 + D 2 ] 1/2La distance d entre les sources S 1 et S 2 est petite <strong>de</strong>vant la distance sources-écran d'observation ;<strong>de</strong> plus les dimensions du champ d'interférences sont petites, on pourra donc faire les approximationssuivantes :dD ≪ 1 ; xD ≪ 1 ; yD ≪ 1On obtient alors en eectuant un développement limité au 1er ordre :s 1,2 = D(1 + y22D 2 + 1 (x 2 ∓ a/2) 2 )2 D 2Finalement la diérence s 2 − s 1 = ax DDe plus, en tenant compte <strong>de</strong>s hypothèses précé<strong>de</strong>ntes sur les dimensions du champ d'interférences,on peut supposer que :E 10 (s 1 ) ≃ E 20 (s 2 ) ≃ E 0 (D)L'intensité lumineuse au point M <strong>de</strong> l'écran d'observation <strong>de</strong>vient :I(M) = E0 2 (1 + cosφ)avec la diérence <strong>de</strong> phase φ = kdxDLa répatition <strong>de</strong> l'intensité lumineuse sur l'écran d'observation obeit à une loi sinusoïdale et onobserve une alternance <strong>de</strong> maxima et <strong>de</strong> minima régulièrement espacés dont l'interfrange i est égale à :i = λD a .Dans l'expérience d'Young a est la distance entre <strong>de</strong>ux sources ; l'équivalent dans l'interférométrie<strong>de</strong> <strong>speckle</strong> est la distance entre un même point du dépoli avant et après translation (voir ci-<strong>de</strong>ssous).6.3 Double exposition d'une plaque photoUne surface sensible à la lumière (plaque photo, capteur, CCD), placée dans un champ <strong>de</strong> <strong>speckle</strong>est impressionnée <strong>de</strong>ux fois pendant <strong>de</strong>s temps égaux ; entre les <strong>de</strong>ux poses, la surface diusante a subiune petite translation (∆x,∆y). Dans le plan (x, y) <strong>de</strong> la surface sensible, la distribution <strong>de</strong>s intensitéslumineuses est décrite par la fonction I(x, y)et I(x + ∆x, y + ∆y) après la translation.La double exposition revient à additionner les intensités avant et après la translation. Après développement<strong>de</strong> la plaque, la fonction <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> l'image ainsi réalisée s'écrit :t(x, y) = a − b[I(x, y) + I(x + ∆x, y + ∆y)] a et b sont <strong>de</strong>s constantes.


Il apparait que la fonction t(x, y) est une constante modulée par la somme <strong>de</strong>s éclairements <strong>de</strong> laplaque au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux poses.La plaque ainsi crée, superposition <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux gures <strong>de</strong> <strong>speckle</strong>, est équilalente à un ensemble <strong>de</strong>couples <strong>de</strong> sources élémentaires telles que S 1 et S 2 . Le segment qui porte un tel couple <strong>de</strong> source dénitune direction ( c'est la direction <strong>de</strong> la translation eectuée) qui est la même pour tous les couples qui<strong>de</strong> plus sont tous écartés <strong>de</strong> la même distance d. L'image est éclairée en lumière cohérente parallèle etagit comme un écran diractant ; l'amplitu<strong>de</strong> complexe E <strong>de</strong>s vibrations transmises dans la direction(v x , v y ) est la transformée <strong>de</strong> Fourier <strong>de</strong> la fonction <strong>de</strong> transmission t(x, y) à une constante près.E(v x , v y ) = F[E 0 t(x, y)] = E 0 F[a − b[I(x, y) + I(x + ∆x, y + ∆y)]]où E 0 est l'amplitu<strong>de</strong> maximale <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> inci<strong>de</strong>nte sur l'objet diractant.E(v x , v y ) = E 0 aδ(v x , v y ) − E 0 bF[I(x, y) + I(x + ∆x, y + ∆y)]Le théoreme <strong>de</strong> translation <strong>de</strong> la transformée <strong>de</strong> Fourier permet d'écrire :F[I(x + ∆x, y + ∆y)] = exp2iπ(v x ∆x + v y ∆y))Les détecteurs ne sont sensibles qu'à l'intensité lumineuse qui, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la direction (0, 0) etpour une translation dans une seule direction Ox est telle que :I(v x , v y ) = 1 2 EE∗ = E2 0 b22I(v x , v y ) = 2E 2 0 b2 |F[I]| 2 cos 2 (πv x ∆x)|F[I(x, y)](1 + exp2iπ(v x ∆x))| 2La transformée <strong>de</strong> Fourier d'un <strong>speckle</strong> est un autre <strong>speckle</strong>. On observe encore une gure <strong>de</strong> <strong>speckle</strong>modulée par la fonction cos 2 (πv x ∆x) : c'est à dire une gure d'interférence. La mesure <strong>de</strong> l'interfrangepermet <strong>de</strong> remonter à ∆x.La double exposition <strong>de</strong> la plaque consiste à additionner I(x, y) et I(x+∆x, y +∆y)puis l'illumination<strong>de</strong> l'image développée par une lumière laser réalise la transformée <strong>de</strong> Fourier. Ces <strong>de</strong>ux opérationspeuvent être réalisées numériquement à l'ai<strong>de</strong> d'une caméra CCD et d'une transformée <strong>de</strong> Fourier discrètecalculée sur la somme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux images numériques. La gure 2 est un exemple <strong>de</strong> l'addition <strong>de</strong><strong>de</strong>ux <strong>speckle</strong>s et <strong>de</strong> la transformée <strong>de</strong> Fourier discrète calculée sur cette somme. Les franges sont perpendiculairesà la direction <strong>de</strong> la translation et les directions v x dans lesquelles on trouve les maxima<strong>de</strong> lumière (franges brillantes) par exemple sont telles que cos 2 (πv x ∆x) = 1 soit v x =m ∆x avec mentier relatif.L'écartement entre les maxima est inversement proportionnel à l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la translation. Cetteamplitu<strong>de</strong> est déduite <strong>de</strong> la mesure <strong>de</strong> l'interfrange : c'est le principe <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>.6.4 Expositions multiples d'une plaque photoOn superpose N images correspondant à N − 1 translations dans la même direction et <strong>de</strong> mêmeamplitu<strong>de</strong> ∆x. L'intensité enregistrée sur le recepteur est la somme <strong>de</strong>s N + 1 gures <strong>de</strong> <strong>speckle</strong> individuelles.Après dévelopement, la fonction <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> l'image s'écrit :t(x, y) = a − b[I(x) + I(x + ∆x) + I(x + 2∆x) + .... + I(x + N∆x)]et l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> transmise dans la direction (v x , v y ) <strong>de</strong>vient :


E(v x , v y ) = F[E 0 t(x, y)] = E 0 F[a − b[I(x) + I(x + ∆x) + I(x + 2∆x) + ... + I(x + N∆x)].En appliquant N fois le théorème <strong>de</strong> translation on obtient :E(v x , v y ) = E 0 aδ(v x , v y ) − E 0 bF[I(x)]((1 + exp2iπ(v x ∆x) + exp2iπ(v x 2∆x) + ... + exp2iπ(v x N∆x)La somme <strong>de</strong> fonctions exponentielles est une progression géométrisue <strong>de</strong> raison exp2iπ(v x ∆x) dontla somme S vaut :S = 1 − exp2iπ(v xN∆x)1 − exp2iπ(v x ∆x)L'intensité diractée se calcule comme précé<strong>de</strong>mment, c'est une gure <strong>de</strong> <strong>speckle</strong> modulée par lafonction d'interférence due à plusieurs fentes .I(v x , v y ) = 1 2 EE∗ = E2 0 b22|F[I(x, y)]| 2 sin 2 (Nπv x ∆x)sin 2 (πv x ∆x)La fonction d'interférence présente <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> maxima : principaux et secondaires. Les maximaprincipaux <strong>de</strong> lumière apparaissent dans les directions v x pour lesquelles la fonction d'interférence estégale à N 2 , c'est-à-dire telles que πv x ∆x = mπ avec m entier relatif : v x = m ∆xIls sont donc d'autant plus écartés que le déplacement ∆x est petit.Les directions <strong>de</strong>s maxima secondaires sont obtenues en annulant la dérivée <strong>de</strong> l'intensité I.Les directions v x <strong>de</strong>s minima nuls sont telles que Nπv x ∆x = pπ avec p entier relatif non nul :v x =p Il y a donc N − 1 minima nuls entre <strong>de</strong>ux maxima principaux. Deux minima nulsN∆xsuccessifs encadrent un maximum secondaire, il y a donc N −2 maxima secondaires entre <strong>de</strong>ux maximaprincipaux consécutifs. La gure 3 est un exemple <strong>de</strong> l'addition <strong>de</strong> quatre <strong>speckle</strong>s, donc <strong>de</strong> troistranslations. On distingue parfaitement sur la transformée <strong>de</strong> Fourier les trois minima nuls entre <strong>de</strong>uxmaxima principaux et les <strong>de</strong>ux maxima secondaires prévus.6.5 Ecrans complémentairesEn diraction, on entend par écrans complémentaires <strong>de</strong>s écrans tels que les ouvertures <strong>de</strong> l'uncorrespon<strong>de</strong>nt exactement avec les parties opaques <strong>de</strong> l'autre : ils conduisent à la même répartition <strong>de</strong>l'intensité lumineuse sur un écran (sauf au voisinage immédiat <strong>de</strong> l'image géométrique <strong>de</strong> la source) ;ainsi dans <strong>de</strong>ux gures <strong>de</strong> <strong>speckle</strong> dont l'une est le négatif <strong>de</strong> l'autre, la superposition <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux grainscomplémentaires conduira à un grain d'opacité totale (transmission nulle).On pourra aisément vérier par la technique <strong>de</strong> la double exposition d'une plaque photo (ou d'uncapteur CCD) décrite en 6.1.2 que la gure d'interférence obtenue en additionnant <strong>de</strong>ux images <strong>de</strong><strong>speckle</strong> obtenues par translation d'un dépoli est i<strong>de</strong>ntique à celle observable en additionnant le négatif<strong>de</strong> ces images.Par contre les gures d'interférence <strong>de</strong>viennent elles mêmes complémentaires lorsque l'on superposeune image et le négatif <strong>de</strong> l'autre qui correspondant à une translation ∆x du dépoli. Ecrivons que dansle négatif la répartition <strong>de</strong> l'intensité lumineuse I n (x) <strong>de</strong>vient (en se limitant à une dimension) : I n (x) =I M − I(x) où I(x) est la distribution <strong>de</strong> l'intensité dans l'original et I M une constante représentant unéclairement maximum et uniforme.Ainsi si l'on superpose sur une même plaque une image I(x) et le négatif d'une autre obtenue aprèstranslation I n (x+∆x), la fonction <strong>de</strong> transmission t s'écrira : t(x) = a−b[I(x)+I n (x+∆x)] où encorepuisque I M est une constante t(x) = a − b[I(x) + I(x + ∆x)] En eectuant un calcul similaire à celuidéveloppé en 641.2 on montre que l'amplitu<strong>de</strong> diractée <strong>de</strong>vient :E(v x ) = E 0 aδ(v x ) − E 0 bF[I(x)]((1 − exp2iπ(v x ∆x))


et l'intensité <strong>de</strong>viendra :I(v x ) = 1 2 EE∗ = 2E2 0 b2 |F[I(x, y)](1 − exp2iπ(v x ∆x))| 2I(v x ) = 2E 2 0 b2 |F[I]| 2 sin 2 (πv x ∆x)On observera une intensité nulle dans les directions <strong>de</strong>s maxima <strong>de</strong> lumière dans la gure 4 d'interférencesobtenue avec <strong>de</strong>ux images <strong>de</strong> même natu<strong>de</strong>. La photo supérieure est obtenue par l'addition<strong>de</strong>s images <strong>de</strong> même nature tandis que celle du <strong>de</strong>ssous correspond à la superposition d'une gure <strong>de</strong><strong>speckle</strong> et du négatif d'une autre après translation <strong>de</strong> ∆x du dépoli.Remarque : Extensions possibles L'acquisition d'images à une fréquence connue permet la détermination<strong>de</strong> vitesses <strong>de</strong> déplacements <strong>de</strong> translation ou <strong>de</strong> fréquences <strong>de</strong> vibrations. Dédoublementdu <strong>speckle</strong> par réfraction dans un cristal anisotrope.

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