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La création d'entreprise en Aquitaine - Epsilon - Insee

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Dossier réalisé à l’INSEE <strong>Aquitaine</strong>par Cécile Bollier et Hélène Le Guillouxsous la responsabilité de Michel David, chef de projet.Avec la participation du Conseil Régional d’<strong>Aquitaine</strong>et de la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie <strong>Aquitaine</strong>.Couverture : Joël <strong>La</strong>coste (INSEE)Maquettage et impression : <strong>Insee</strong> <strong>Aquitaine</strong> (Joël <strong>La</strong>coste, Daniel Lepphaille, Danielle Richard, Joël Thèze)


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Onze ans de <strong>création</strong>s <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>Les <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises ont fortem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>té <strong>en</strong>2003. Avec un taux de <strong>création</strong> de 12,3 %, l’<strong>Aquitaine</strong>se situe au quatrième rang des régions françaises à égalitéavec Midi-Pyrénées.Le secteur des services aux particuliers <strong>en</strong>registre le tauxde <strong>création</strong> le plus fort. Ceci s’explique par le fort r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>tdes structures de l’hôtellerie-restauration. Ledynamisme des <strong>création</strong>s s’observe aussi dans les servicesaux <strong>en</strong>treprises.Pour la seule <strong>création</strong> “ex nihilo”, l’<strong>Aquitaine</strong> est aussiparmi les premières régions françaises et figure parmi lesrégions favorisées par un “effet géographique”.En <strong>Aquitaine</strong>, comme dans les autres régions françaises, 2003constitue une année exceptionnelle <strong>en</strong> ce qui concerne les<strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises. Près de 16 000 <strong>en</strong>treprises ont <strong>en</strong> effetété créées, alors que le nombre annuel moy<strong>en</strong> de <strong>création</strong>savoisinait 14 500 de 1995 à 2002. <strong>La</strong> progression sur un an(8,7 %) reste pourtant un peu <strong>en</strong>-deçà de l’évolution moy<strong>en</strong>neobservée pour la France hors Île-de-France (8,9 %).Forte croissance des <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s <strong>en</strong> 200318161412250200150MilliersMilliers<strong>Aquitaine</strong>1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003France hors Île-de-France1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Évolution du nombre de <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s<strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> et <strong>en</strong> France (hors Île-de-France)Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Ce dynamisme est ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t imputable aux <strong>création</strong>s pures,<strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation de 12,8 %. Le nombre de reprises a, aucontraire, continué de diminuer. Ainsi, seulem<strong>en</strong>t 2 000 <strong>en</strong>treprisesont pu trouver un repr<strong>en</strong>eur.Les réactivations, qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une proportion importantede <strong>création</strong>s dans la région, ont dépassé le nombre de 4 000 <strong>en</strong>2003. En un an, elles sont <strong>en</strong> hausse de 6,1 %.■Près de six <strong>création</strong>s sur dix sont des <strong>création</strong>s puresDe 1993 à 2003, les <strong>création</strong>s ex nihilo représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>près de six <strong>création</strong>s sur dix (57 %), soit une part proche decelle de la France hors Île-de-France (59 %). Leur poids restetoutefois inférieur à celui que l’on observe dans une dizained’autres régions. En Alsace et <strong>en</strong> Île-de- France par exemple, les<strong>création</strong>s pures représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t respectivem<strong>en</strong>t 68 et 77 % de l’<strong>en</strong>sembledes projets.<strong>La</strong> part des réactivations est élevée <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> comme dansd’autres régions touristiques, du fait de la prés<strong>en</strong>ce d’activitéssaisonnières. Elle s’élève <strong>en</strong> effet à 26 % contre 22 % <strong>en</strong>France hors Île-de-France. Le <strong>La</strong>nguedoc-Roussillon et laCorse sont les deux seules régions dépassant le chiffre aquitainde ce point de vue.<strong>La</strong> contribution des reprises est a contrario une des plus faibles(17 % contre 19 % <strong>en</strong> France hors Île-de-France). <strong>La</strong>nguedoc-Roussillonet Prov<strong>en</strong>ce - Alpes - Côte d’Azur sont néanmoinscaractérisées par une proportion de reprises <strong>en</strong>core pluslimitée.Le taux de <strong>création</strong>, rapport <strong>en</strong>tre le nombre d’<strong>en</strong>treprisescréées et le parc existant, illustre le r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t du tissu productif.En 2003, cet indicateur s’élève à 12,3 % <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>contre 11,7 % dans les autres régions hors Île-de-France.L’<strong>Aquitaine</strong> se situe, selon ce critère, au quatrième rang des régionsfrançaises à égalité avec Midi-Pyrénées. De 1993 à 2003,le classem<strong>en</strong>t de la région demeure inchangé avec un taux globalmoy<strong>en</strong> de <strong>création</strong> de 12,1 %.Le taux de <strong>création</strong> pure de l’<strong>Aquitaine</strong> reste l’un des plus élevés(7 %) de 1993 à 2003, situant la région à la quatrième place ou àla cinquième, selon que l’on inclut ou non l’Île-de-France. Il <strong>en</strong>est de même <strong>en</strong> ce qui concerne le taux de <strong>création</strong> par réactivation(3,2 %), l’un des plus forts après ceux des régions <strong>La</strong>nguedoc-Roussillon,Corse et Prov<strong>en</strong>ce - Alpes - Côte d’Azur.À l’opposé, le taux de <strong>création</strong> par reprise est modeste puisqu’ilavoisine 2 %. Cela positionne la région <strong>en</strong> fin de liste, juste derrièrel’Île-de-France, Prov<strong>en</strong>ce - Alpes - Côte d’Azur et l’Alsace.■Les <strong>en</strong>treprises de commerce et de servicesprédomin<strong>en</strong>t nettem<strong>en</strong>tLe commerce conc<strong>en</strong>tre le plus grand nombre de <strong>création</strong>s pures.De 1993 à 2003, trois <strong>création</strong>s sur dix s’effectu<strong>en</strong>t dans cesecteur, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> comme <strong>en</strong> France hors Île-de-France. Cep<strong>en</strong>dant,les <strong>création</strong>s commerciales ayant diminué de 1994 à2001, leur proportion est inférieure <strong>en</strong> 2003 de plus de sixpoints à ce qu’elle était <strong>en</strong> 1993. Les services aux <strong>en</strong>treprises,deuxième secteur le plus représ<strong>en</strong>té dans le total des <strong>création</strong>sex nihilo, sont <strong>en</strong> expansion et représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2003 près dedeux projets sur dix. <strong>La</strong> part des services aux particuliers resteassez stable, autour de 14 %. <strong>La</strong> construction conc<strong>en</strong>tre 14 %des <strong>création</strong>s pures de 1993 à 2003. Une <strong>en</strong>treprise nouvellesur dix offre des services d’éducation, santé ou action sociale.Vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite les secteurs de l’industrie, de l’immobilier etdes transports avec des volumes de <strong>création</strong>s plus modestes.Dans le cas de l’immobilier, et pour une mesure moindre danscelui des secteurs de l’éducation, de la santé et de l’action so-LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 7 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


Onze ans de <strong>création</strong>s <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>ciale, le taux de <strong>création</strong> apparaît élevé bi<strong>en</strong> que portant sur deseffectifs peu nombreux.Près de trois reprises sur dix <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t dans l’hôtellerie-restauration,soit légèrem<strong>en</strong>t moins qu’<strong>en</strong> France horsÎle-de-France. Le secteur “services aux particuliers”, qui <strong>en</strong>globecette activité, arrive ainsi <strong>en</strong> tête pour les projets de reprise. Lecommerce suit avec plus de trois reprises sur dix. <strong>La</strong> constructionvi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite, avec un poids des reprises dans l’<strong>en</strong>semble des<strong>création</strong>s plus élevé <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> qu’ailleurs (10 contre 8 %). <strong>La</strong>situation est inverse pour les industries agroalim<strong>en</strong>taires (respectivem<strong>en</strong>t6 et 7 %). Le reste de l’industrie représ<strong>en</strong>te 6 % des reprises<strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> et 5 % <strong>en</strong> France. Les autres secteursconc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t une faible proportion de projets de reprises.Les réactivations sont réalisées ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t dans le commerceet les services aux particuliers, hôtels et restaurants surtout.Étant souv<strong>en</strong>t le fait d’activités saisonnières, la part de cetype de <strong>création</strong>s est plus importante dans les régions touristiquestelles que l’<strong>Aquitaine</strong>.■Les services aux particuliersdéti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le record du dynamisme<strong>La</strong> répartition des projets selon le type de <strong>création</strong> est très inégaled’un secteur à l’autre. Les <strong>création</strong>s pures sont majoritairesdans la plupart des secteurs et <strong>en</strong>core plus dans les services aux<strong>en</strong>treprises ou l’immobilier. Dans l’industrie agroalim<strong>en</strong>taire,qui inclut les boulangeries-pâtisseries artisanales, la repriseconstitue le mode de <strong>création</strong> le plus fréqu<strong>en</strong>t. Dans le cas desservices aux particuliers, qui compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les hôtels-restaurants,le rôle joué par les réactivations est beaucoup plus important<strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> que dans l’<strong>en</strong>semble des régions horsÎle-de-France (respectivem<strong>en</strong>t 34 et 27 %).Des reprises surtout dans l'industrie agroalim<strong>en</strong>taireServices aux <strong>en</strong>treprisesImmobilierÉducation, santé, action socialeTransportsIndustrie hors IAAConstructionEnsembleCommerceServices aux particuliersInd. agricoles et alim<strong>en</strong>taires%0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100Créations puresReprisesRépartition des <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>selon le type de <strong>création</strong>Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003RéactivationsCréations puresÉducation, santé, action socialeInd. agricoles et alim<strong>en</strong>taires%0 5 10 15 20 25 30RéactivationsCommerceServices aux particuliersConstructionServices aux <strong>en</strong>treprisesÉducation, santé, action socialeIndustrie hors IAAInd. agricoles et alim<strong>en</strong>tairesPrès de 20 % des <strong>création</strong>s puresdans les services aux <strong>en</strong>treprisesCommerceServices aux <strong>en</strong>treprisesServices aux particuliersReprisesConstructionIndustrie hors IAAImmobilierTransportsServices aux particuliersCommerceConstructionInd. agricoles et alim<strong>en</strong>tairesIndustrie hors IAAServices aux <strong>en</strong>treprisesÉducation, santé, action socialeTransports<strong>Aquitaine</strong>France (hors Île-de-France)Immobilier%0 5 10 15 20 25 30 35 40ImmobilierTransports%0 5 10 15 20 25 30 35 40Part des secteurs dans chaque type de <strong>création</strong>Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003<strong>Aquitaine</strong>France (hors Île-de-France)<strong>Aquitaine</strong>France (hors Île-de-France)En <strong>Aquitaine</strong>, comme ailleurs, le taux de <strong>création</strong> le plus élevéest observé dans le secteur des services aux particuliers. Il atteint16,8 % <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> et 14,8 % au plan national pour lapériode 1993-2003. <strong>La</strong> performance de ce secteur s’expliquepar un fort taux de <strong>création</strong> par reprise ou réactivation. Si l’ons’<strong>en</strong> ti<strong>en</strong>t aux seules <strong>création</strong>s pures, les taux de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>tne sont plus que 6,4 % <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> et 5,6 % <strong>en</strong> France.Le secteur des services aux <strong>en</strong>treprises arrive <strong>en</strong> seconde position: le taux de <strong>création</strong> y atteint 14,8 % <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> (13,7 %<strong>en</strong> France hors Île-de-France). Cette vitalité résulte ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tdes <strong>création</strong>s pures, qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 11,6 % du parc initial,soit le score sectoriel le plus fort. L’évolution du parcd’<strong>en</strong>treprises est égalem<strong>en</strong>t rapide dans l’immobilier, avec untaux de <strong>création</strong> global de 14,6 % <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>. Les <strong>création</strong>sCONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 8 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Onze ans de <strong>création</strong>s <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>Les taux de <strong>création</strong> les plus forts pour les activités de service<strong>Aquitaine</strong>France hors Île-de-FranceTotales Pures Reprises Réactivations Totales Pures Reprises RéactivationsServices aux particuliers . . . . . . . . . . . . . 16,8 6,4 4,7 5,7 14,8 5,6 5,2 4,0Services aux <strong>en</strong>treprises . . . . . . . . . . . . . 14,8 11,6 0,7 2,4 13,7 11,0 0,7 2,0Immobilier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14,6 11,1 0,6 2,8 14,0 10,9 0,6 2,4Commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14,0 7,7 2,4 4,0 12,6 7,1 2,5 3,0Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12,1 7,0 2,0 3,2 11,5 6,7 2,2 2,6Transports . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10,1 6,5 1,3 2,2 9,2 6,3 1,2 1,7Construction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9,5 5,8 1,2 2,5 10,7 6,9 1,2 2,7Industries agroalim<strong>en</strong>taires . . . . . . . . . . . 9,1 3,0 3,7 2,4 9,3 2,8 4,2 2,3Industrie hors IAA. . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,6 5,3 1,4 1,8 8,0 5,2 1,4 1,4Éducation, santé, action sociale . . . . . . . 6,7 4,9 0,5 1,3 6,6 4,9 0,4 1,3Taux de <strong>création</strong> (%)Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993-2003relèv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> majorité de projets ex nihilo. Avec un taux de <strong>création</strong>de 14 % <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>, le commerce arrive <strong>en</strong> quatrièmeposition. Cela constitue une performance remarquable, si l’ons’<strong>en</strong> ti<strong>en</strong>t à la situation qui prévaut ailleurs (12,6 %).Les secteurs des transports, de la construction et égalem<strong>en</strong>t del’industrie sont caractérisés par des taux de <strong>création</strong> inférieurs àla moy<strong>en</strong>ne régionale.■L’<strong>Aquitaine</strong> figure parmi les régions favoriséespar un dynamisme propreLe taux de <strong>création</strong> global d’un territoire est a priori conditionnépar son portefeuille d’activités. Que le stock d’<strong>en</strong>treprises d’unsecteur signalé par un taux de <strong>création</strong> élevé soit important, etc’est le taux global de <strong>création</strong> qui sera tiré vers le haut.À côté de la spécialisation sectorielle, d’autres facteurs influ<strong>en</strong>c<strong>en</strong>tle taux de <strong>création</strong>. <strong>La</strong> nature du territoire, selon qu’il estLe dynamisme de l'<strong>Aquitaine</strong> stimule son taux de <strong>création</strong>Classem<strong>en</strong>t des régions selon l'effet résiduel Taux de <strong>création</strong> Écart avec taux national Taux att<strong>en</strong>du Effet structurel Effet résiduelFrance (hors Île-de-France) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,7 / / / / / / / / / / / /Lorraine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,6 -0,1 5,6 -1,2 1,1Prov<strong>en</strong>ce - Alpes - Côte-d’Azur . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,4 1,7 7,5 0,7 1,0Champagne-Ard<strong>en</strong>ne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,9 -0,8 5,4 -1,4 0,6Nord - Pas-de-Calais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,4 -0,4 5,7 -1,0 0,6<strong>La</strong>nguedoc-Roussillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,5 1,8 8,1 1,4 0,4Corse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7,0 0,3 6,7 0,0 0,3<strong>Aquitaine</strong>. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7,0 0,2 6,8 0,0 0,2Limousin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,9 -1,8 5,0 -1,8 0,0Picardie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,2 -0,5 6,3 -0,4 -0,1Auvergne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,0 -1,7 5,1 -1,6 -0,1Bourgogne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,3 -1,4 5,5 -1,2 -0,2Haute-Normandie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,9 -0,8 6,3 -0,5 -0,3Franche-Comté . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,6 -1,1 6,0 -0,8 -0,3Midi-Pyrénées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,7 0,0 7,0 0,3 -0,3Rhône-Alpes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7,0 0,3 7,3 0,6 -0,3C<strong>en</strong>tre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,9 -0,8 6,4 -0,4 -0,4Alsace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7,3 0,6 7,7 1,0 -0,4Basse-Normandie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,6 -1,1 6,1 -0,6 -0,5Poitou-Char<strong>en</strong>tes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,7 -1,1 6,4 -0,4 -0,7Pays de la Loire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,3 -0,4 7,2 0,4 -0,8Bretagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,8 -1,0 6,6 -0,1 -0,9Taux de <strong>création</strong> (<strong>création</strong>s pures) : Analyse structurelle-résiduelle - régions hors Île-de-FranceSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993-2003Effet de structure =Taux de <strong>création</strong> att<strong>en</strong>du dans la région - Taux de <strong>création</strong> FranceEffet résiduel =Taux de <strong>création</strong> de la région - Taux att<strong>en</strong>du dans la régionÉcart avec taux national =Taux de <strong>création</strong> dans la région - Taux de <strong>création</strong> FranceÉcart avec taux national = Effet structurel + Effet résiduelPar rapport au taux de <strong>création</strong> de référ<strong>en</strong>ce (France hors Île-de-France) :- l’effet de structure mesure la part de la différ<strong>en</strong>ce due aux caractéristiquesstructurelles,- l’effet résiduel mesure la part de la différ<strong>en</strong>ce due au dynamisme propre àla zone.Une note complém<strong>en</strong>taire figure <strong>en</strong> page 12.LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 9 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


Onze ans de <strong>création</strong>s <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>urbain ou rural, qu’il s’agit d’un pôle ou d’un espace périphériqueou <strong>en</strong>core ses caractéristiques démographiques exerc<strong>en</strong>tainsi une influ<strong>en</strong>ce qu’il convi<strong>en</strong>t d’isoler.L’analyse structurelle résiduelle permet de comparer les performancesde zones différ<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> gommant ces effets de structure.Le taux de <strong>création</strong> att<strong>en</strong>du correspond au taux que l’on observeraitdans une zone si ses caractéristiques structurelles étai<strong>en</strong>tconformes à la moy<strong>en</strong>ne. L’effet résiduel reflète le comportem<strong>en</strong>tspécifique de la zone.En <strong>Aquitaine</strong>, l’effet structurel est nul. L’écart de 0,2 point <strong>en</strong> faveurde la région est imputable au dynamisme spécifique.En Limousin, l’effet structurel lié au portefeuille d’<strong>en</strong>treprisespar secteur et aux évolutions démographiques est très défavorableà la <strong>création</strong>. Il explique à lui seul l’écart de 1,8 point parrapport à la moy<strong>en</strong>ne des régions hors Île-de-France.Sur la base de ce raisonnem<strong>en</strong>t, qui consiste à isoler les effetsstructurels de manière à mieux distinguer le dynamisme spécifique,on peut dresser une typologie des comportem<strong>en</strong>ts de<strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise des régions.Sur le graphique ci-contre, les régions figurant <strong>en</strong>–deçà de la“diagonale” 1 ont un taux de <strong>création</strong> inférieur à la moy<strong>en</strong>ne nationale,les autres un taux supérieur à cette référ<strong>en</strong>ce.Ces situations peuv<strong>en</strong>t être affinées <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte de l’effetimputable au portefeuille d’activités et aux caractéristiques démographiques,qualifié d’effet structurel.Deux situations s’oppos<strong>en</strong>t alors :- les régions Auvergne, Basse-Normandie, Bourgogne, Bretagne,C<strong>en</strong>tre, Franche-Comté, Haute-Normandie, Limousin,Picardie et Poitou-Char<strong>en</strong>tes (situées dans l’<strong>en</strong>semble A2) cumul<strong>en</strong>tles traits les plus défavorables à la <strong>création</strong> : d’une partune spécialisation dans des activités caractérisées par un faibletaux de <strong>création</strong>, d’autre part un déficit spécifique <strong>en</strong> matière de<strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise ;- les régions <strong>La</strong>nguedoc-Roussillon et Prov<strong>en</strong>ce - Alpes -Côte d’Azur (localisées <strong>en</strong> B2) bénéfici<strong>en</strong>t au contraire d’unportefeuille d’activités favorable à la <strong>création</strong> et font preuved’un dynamisme spécifique qui contribue <strong>en</strong>core à leur avantagerelatif.Certaines situations sont intermédiaires :- le dynamisme spécifique des régions Champagne-Ard<strong>en</strong>ne,Lorraine et Nord - Pas-de-Calais (<strong>en</strong> A1) ne parvi<strong>en</strong>t pas à comp<strong>en</strong>serl’effet de caractéristiques structurelles a priori défavorablesà la <strong>création</strong> ;- la région des Pays de la Loire (située <strong>en</strong> A3) souffre au contraired’un manque de dynamisme spécifique qui l’emporte sur lar<strong>en</strong>te dont elle bénéficie naturellem<strong>en</strong>t du fait de son portefeuilled’activités ;- dans le cas de la Corse (<strong>en</strong> B1), c’est le dynamisme spécifiquequi l’emporte sur le handicap structurel lié au portefeuille d’activités;- <strong>en</strong>fin, <strong>en</strong> Alsace et Rhône-Alpes (<strong>en</strong> B3), le manque de dynamismespécifique absorbe une partie de l’avantage structurel lié1Droite d’équation y=-xsoit effet résiduel = - effet structurel. Dans ce casles effets s’annul<strong>en</strong>t et l’écart avec le taux national est nul. <strong>La</strong> régionMidi-Pyrénées est dans ce cas.à la spécialisation sectorielle et aux caractéristiquesdémographiques.■Un dynamisme infra-aquitainde la <strong>création</strong> contrastéEffet résiduel1,0<strong>Aquitaine</strong>- 2,0 -1,5 - 1,0 - 0,5 0,5 1,0 1,5LimousinTaux de <strong>création</strong> : diversité des comportem<strong>en</strong>tsA1A2LorraineChampagne-Ard<strong>en</strong>neAuvergneBourgogneFranche-ComtéBasse-NormandieB1Nord - Pas-de-CalaisCorsePicardiePoitou-Char<strong>en</strong>tesBretagneEffet de structureDiagonaleLes quatre zones d’emploi les plus peuplées sur les vingt troisqui compos<strong>en</strong>t l’<strong>Aquitaine</strong>, conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t la moitié des <strong>en</strong>trepriseset légèrem<strong>en</strong>t plus de la moitié des <strong>création</strong>s. Cela correspondà leur poids <strong>en</strong> terme de population. Il s’agit deBordeaux-Zone c<strong>en</strong>trale, Bayonne-Pyrénées, Pau et Périgueux.Cep<strong>en</strong>dant, les taux de <strong>création</strong> les plus forts ne sont pas ceuxde ces quatre zones. Pour le total des <strong>création</strong>s et sur la période1993-2003, c’est la zone Sud des <strong>La</strong>ndes qui arrive <strong>en</strong> tête pourle r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de son tissu productif avec un taux de <strong>création</strong>de 19,3 %. Vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite Bordeaux-Médoc, Bordeaux-Arcachonnaiset Sarlat-la-Canéda. C’est dans la zoneNord-Est de la Dordogne que le taux de <strong>création</strong> est le plusfaible avec 8,6 %.Si l’on restreint l’exam<strong>en</strong> aux <strong>création</strong>s pures, la zone Sud des<strong>La</strong>ndes arrive <strong>en</strong>core <strong>en</strong> tête à égalité avec Bordeaux-Arcachonnaiset un taux de <strong>création</strong> de 8,7 %. Bordeaux-Zone c<strong>en</strong>tralesuit avec un taux de 8,4 %.Une synthèse visuelle de l’information portant sur la répartitiondes <strong>création</strong>s selon la zone d’emploi et le secteur d’activité estproposée sur le graphique qui suit.On peut discerner plusieurs types de comportem<strong>en</strong>ts :- dans les zones d’emploi situées vers le haut sur le graphique,les <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises sont interv<strong>en</strong>ues plus souv<strong>en</strong>t qu’<strong>en</strong>moy<strong>en</strong>ne dans l’industrie ou la construction (Nord-Est de laDordogne, Terrasson et Marmande-Casteljaloux) ou les transports(Libourne, Bordeaux-Cubzacais et Bordeaux<strong>en</strong>tre-Deux-Mers); ce sont des zones d’emploi caractériséespar une stagnation, voire par un déclin démographique. Pourdes créateurs év<strong>en</strong>tuels, les débouchés liés à la satisfaction desbesoins liés à la population résid<strong>en</strong>te sont moins porteurs ;- les zones d’emploi situées vers le bas du graphique ont créé <strong>en</strong>proportion davantage d’<strong>en</strong>treprises dans les services que dans0,5Haute-NormandieC<strong>en</strong>tre- 0,5- 1,0A3Prov<strong>en</strong>ce - Alpes -Côte d’Azur<strong>La</strong>nguedoc-RoussillonRhône-AlpesMidi-PyrénéesPays de la LoireAlsaceTypologie des régions <strong>en</strong> fonction des effets structurels ou résiduels(<strong>création</strong>s pures)Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003B2B3CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 10 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Onze ans de <strong>création</strong>s <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>Arcachon <strong>en</strong> pointe pour les <strong>création</strong>s ex nihiloet Sarlat pour les reprises<strong>création</strong> pureBordeauxPérigueuxAg<strong>en</strong>Sarlat-la-CanédaBordeaux-MédocLes <strong>création</strong>s dans les services aux <strong>en</strong>treprises :Bordeaux-Zone c<strong>en</strong>trale et PauSud des <strong>La</strong>ndesBordeaux-ArcachonnaisServicesaux particuliersDaxaxe 2Nord-Estde la DordogneBordeaux-CubzacaisBordeaux-<strong>en</strong>tre-Deux-MersMarmande-Terrasson Casteljaloux Libourne-Montpon-Ste-Foy-la-GrandeTransportsConstructionIndustrie hors IAAVill<strong>en</strong>euve-sur-Lot-Fumel<strong>La</strong>ngon-Bazas-<strong>La</strong> RéoleBergeracInd. agricoles et alim<strong>en</strong>tairesCommercePérigueuxAg<strong>en</strong> <strong>La</strong>cq-OrthezOloron-MauléonMont-de-Marsan-Haute-<strong>La</strong>ndeMont-de-Marsan-Est des <strong>La</strong>ndesBayonne-PyrénéesPauBordeaux-Zone c<strong>en</strong>traleaxe 1Services aux <strong>en</strong>treprisesÉducation,santé, action socialeMont-de-MarsanPauTaux moy<strong>en</strong> (%)1993-2003ImmobilierCréations pures par secteurs dans les zones d’emploi d’<strong>Aquitaine</strong>Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003© INSEE-IGN 2004<strong>création</strong> par reprisePérigueux67Note de lectureLe graphique ci-dessus a été obt<strong>en</strong>u à l’aide d’une analyse des correspondancessur le tableau donnant la répartition des <strong>création</strong>s interv<strong>en</strong>ues de1993 à 2003 par zone d’emploi et secteur d’activité. Les axes 1 et 2 restitu<strong>en</strong>trespectivem<strong>en</strong>t 40 et 31 % de l’information totale cont<strong>en</strong>ue dans letableau donnant la répartition des <strong>création</strong>s par secteur et zone d’emploide 1993 à 2003. Le plan conti<strong>en</strong>t donc 71 % de l’information de départ.Les proximités <strong>en</strong>tre points s’interprèt<strong>en</strong>t comme des ressemblances, leséloignem<strong>en</strong>ts comme des différ<strong>en</strong>ces. Ainsi, deux bassins proches ontune structure de <strong>création</strong> sectorielle voisine. Un secteur proche d’un bassinpèse de manière forte dans cette zone <strong>en</strong> terme de <strong>création</strong>s.© INSEE-IGN 2004BordeauxMont-de-MarsanPauAg<strong>en</strong><strong>La</strong> <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises selon la zone d'emploiSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Taux moy<strong>en</strong> (%)1993-2003d’autres secteurs ; mais deux comportem<strong>en</strong>ts s’oppos<strong>en</strong>t. Versla gauche, dans les zones de Sarlat, Bordeaux-Médoc et Sud des<strong>La</strong>ndes, se manifeste une t<strong>en</strong>dance à créer des <strong>en</strong>treprises deservices aux particuliers. Pau et Bordeaux-Zone c<strong>en</strong>trale, situéesvers la droite cré<strong>en</strong>t <strong>en</strong> proportion davantage d’<strong>en</strong>treprisesimmobilières et d’unités offrant des services d’éducation, desanté d’action sociale, ou <strong>en</strong>core des services aux <strong>en</strong>treprises.Entre les deux, Dax, Oloron-Mauléon et Est des <strong>La</strong>ndes, plutôtori<strong>en</strong>tées vers la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises dans les services, ont un2,02,3comportem<strong>en</strong>t plus équilibré de ce point de vue <strong>en</strong>tre servicesaux particuliers et autres types de services.Il est pertin<strong>en</strong>t, comme dans le cas de l’<strong>Aquitaine</strong> comparée auxautres régions, de chercher à mettre <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce le dynamismespécifique des zones d’emploi <strong>en</strong> terme de <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprisespar référ<strong>en</strong>ce à la région tout <strong>en</strong>tière.Six zones d’emploi bénéfici<strong>en</strong>t d’un taux de <strong>création</strong> plus élevéque celui auquel on pouvait s’att<strong>en</strong>dre du fait de leur spécialisationsectorielle.Cep<strong>en</strong>dant, seule Bordeaux-Zone c<strong>en</strong>trale est à la fois favoriséepar une structure d’activités, une démographie et un dynamismepropre, propices à la <strong>création</strong>. Bordeaux-Médoc est lazone où le pot<strong>en</strong>tiel local lié au portefeuille d’activités est leplus fort : son taux de <strong>création</strong> dépasse donc logiquem<strong>en</strong>t celuide la région.À l’opposé, malgré un effort propre positif, les zones de Bergerac,Libourne-Montpon-Ste-Foy-la-Grande, Bordeaux<strong>en</strong>tre-Deux-Merset Vill<strong>en</strong>euve-sur-Lot sont freinées par unestructure moins porteuse.Parmi les zones à effet propre négatif, trois ont une structure leurpermettant d’<strong>en</strong>registrer des taux de <strong>création</strong> plus forts que celuide la région : Sud des <strong>La</strong>ndes, Bordeaux-Arcachonnais,Bayonne-Pyrénées. Les autres zones d’emploi ont toutes untaux de <strong>création</strong> (ex nihilo) inférieur à celui de la région. ❒LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 11 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


Onze ans de <strong>création</strong>s <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>Le dynamisme local favorable à la <strong>création</strong> pour six zonesClassem<strong>en</strong>t des zones d'emploiTaux de <strong>création</strong> Ecart avec taux régional Taux att<strong>en</strong>du Effet structurel Effet résiduelselon l'effet résiduel<strong>Aquitaine</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7,0 / / / / / / / / / / / /Bordeaux-Médoc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7,7 0,8 6,6 -0,3 1,1Bordeaux-Zone c<strong>en</strong>trale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,4 1,5 7,7 0,7 0,8Vill<strong>en</strong>euve-sur-Lot-Fumel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,9 -1,1 5,5 -1,5 0,4Libourne-Montpon-Ste-Foy-la-Grande . . . . . . . . . . . . . . . 6,4 -0,5 6,2 -0,7 0,2Bordeaux-<strong>en</strong>tre-Deux-Mers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,8 -0,1 6,6 -0,3 0,2Bergerac. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,0 -1,0 5,9 -1,1 0,1Sarlat-la-Canéda. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,2 -0,8 6,2 -0,8 0,0Marmande-Casteljaloux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,3 -1,7 5,4 -1,6 -0,1Terrasson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,5 -1,5 5,6 -1,3 -0,2Ag<strong>en</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,2 -0,8 6,3 -0,6 -0,2<strong>La</strong>ngon-Bazas-<strong>La</strong> Réole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,2 -0,8 6,4 -0,6 -0,2Bayonne-Pyrénées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7,1 0,1 7,3 0,3 -0,2Nord-Est de la Dordogne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,3 -2,7 4,6 -2,4 -0,3Bordeaux-Cubzacais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,5 -0,4 6,8 -0,1 -0,3Mont-de-Marsan-Haute-<strong>La</strong>nde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,7 -1,3 6,0 -1,0 -0,3<strong>La</strong>cq-Orthez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,2 -1,8 5,7 -1,3 -0,5Périgueux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,7 -1,3 6,3 -0,7 -0,6Pau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,2 -0,7 6,9 -0,1 -0,6Bordeaux-Arcachonnais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,7 1,8 9,3 2,4 -0,6Dax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,9 -1,0 6,6 -0,3 -0,7Sud des <strong>La</strong>ndes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8,7 1,7 9,4 2,4 -0,7Oloron-Mauléon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,4 -2,5 5,2 -1,7 -0,8Mont-de-Marsan-Est des <strong>La</strong>ndes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,1 -1,8 6,2 -0,7 -1,1Taux de <strong>création</strong> (<strong>création</strong>s pures) : Analyse structurelle-résiduelle des zones d’emploi d’<strong>Aquitaine</strong>Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993-2003NoteDans le tableau ci-dessus, le calcul des effets repose sur le principe ret<strong>en</strong>u page 9. <strong>La</strong> zone d’emploi joue ici le rôle de la région, l’<strong>Aquitaine</strong> celui de lazone de référ<strong>en</strong>ce (la France page 9).Effet de structure et effet résiduel sont isolés à l’aide d’un modèle économétrique. L’effet de structure pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> compte l’impact du secteur d’activité, et,dans le cas des zones d’emploi, celui de la démographie par l’intermédiaire des variations de population. L’effet résiduel correspond à la part de la variance(pondérée) des taux de <strong>création</strong> non expliquée par le modèle.Dans une zone bi<strong>en</strong> dotée <strong>en</strong> activités connues pour leur taux de <strong>création</strong> élevé et caractérisée par une forte croissance démographique, l’effet structurelest mécaniquem<strong>en</strong>t positif. L’analyse structurelle-résiduelle vise à isoler cette composante de la <strong>création</strong> pour mettre <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce ce qui résulte du dynamismepropre.CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 12 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>trepriseLe créateuret sa nouvelle <strong>en</strong>trepriseEn <strong>Aquitaine</strong>, <strong>en</strong> 2002, comme lors des <strong>en</strong>quêtes précéd<strong>en</strong>tes,quatre <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprise sur dix s’effectu<strong>en</strong>tdans le secteur des services. Les créateurs sont le plussouv<strong>en</strong>t des hommes d’âge proche de la quarantaine. L<strong>en</strong>iveau d’études s’est élevé <strong>en</strong> huit ans : deux créateurssur cinq possèd<strong>en</strong>t un diplôme supérieur ou égal au baccalauréat.Avant d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre, 39 % des créateursétai<strong>en</strong>t au chômage. C’est nettem<strong>en</strong>t moins qu’<strong>en</strong> 1994et 1998. Néanmoins, l’objectif principal <strong>en</strong> créant rested’assurer son propre emploi. Dans la région, de plus <strong>en</strong>plus de nouvelles <strong>en</strong>treprises démarr<strong>en</strong>t avec des budgetsmodestes. Pour financer leur projet, trois nouveauxchefs d’<strong>en</strong>treprise sur quatre ont puisé dans leurs ressourcespersonnelles, celles de leurs familles ou de leursassociés. Deux créateurs sur cinq ont bénéficié d’aidesou exonérations publiques. Ce sont surtout d’anci<strong>en</strong>schômeurs, principale cible des mesures d’aides actuelles.Dans sept cas sur dix, les créateurs externalis<strong>en</strong>t aumoins une tâche : principalem<strong>en</strong>t la comptabilité. Enhuit ans, le micro-ordinateur s’est généralisé et un créateursur deux est relié à l’Internet.Depuis 1994, le secteur des services <strong>en</strong>registre, à lui seul, plusde 40 % des <strong>création</strong>s <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>. Ces nouvelles unités se situ<strong>en</strong>tess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t dans des domaines “phare” tels que lesactivités de conseil et assistance aux <strong>en</strong>treprises (28 % des <strong>création</strong>sdans les services <strong>en</strong> 2002), les services opérationnels 1(14 %), pour ce qui concerne les services aux <strong>en</strong>treprises. Vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<strong>en</strong>suite l’immobilier (13 %) et l’hôtellerie-restauration(11 %).Le secteur du commerce conserve sa deuxième place, mais sapart dans le total des <strong>création</strong>s est <strong>en</strong> net recul, avec une <strong>en</strong>trepris<strong>en</strong>ouvelle sur quatre <strong>en</strong> 2002, contre près d’une sur trois <strong>en</strong>1998 et <strong>en</strong> 1994. C’est principalem<strong>en</strong>t dans le commerce dedétail que les nouvelles structures sont moins nombreuses. Lesecteur de la construction est florissant : sa part dans l’<strong>en</strong>sembledes <strong>création</strong>s est <strong>en</strong> hausse de 5 points <strong>en</strong>tre 1994 et 2002.Enfin, l’industrie est stable avec 8 % des <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises<strong>en</strong> 2002, dont 20 % dans l’industrie des équipem<strong>en</strong>ts du foyer.<strong>La</strong> répartition et l’évolution sectorielles des <strong>création</strong>s <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>sont comparables à celles de l’<strong>en</strong>semble des régions françaiseshors Île-de-France.En 2002, dans la région, les deux tiers des nouvelles unitéspr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la forme d’une <strong>en</strong>treprise individuelle. Ce statut juridiqueest <strong>en</strong>core plus fréqu<strong>en</strong>t dans la construction, où il représ<strong>en</strong>te70 % des dossiers. En 1998, la part des <strong>en</strong>treprisesconstituées <strong>en</strong> personne morale était de 4 points supérieure.1Services divers r<strong>en</strong>dus aux <strong>en</strong>treprises : sélection et mise à disposition depersonnel (intérim), location de matériel, conditionnem<strong>en</strong>t, secrétariat,routage…■Le créateur aquitain :un homme proche de la quarantaineEn 2002, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>, moins de trois créateurs d’<strong>en</strong>treprise surdix étai<strong>en</strong>t des femmes. Cette proportion est id<strong>en</strong>tique à cellesdes années 1994 et 1998. En matière de parité des sexes,l’<strong>Aquitaine</strong> se situe dans la moy<strong>en</strong>ne nationale. Ce déséquilibrehommes-femmes persistant est, <strong>en</strong> effet, observé dans lagrande majorité des régions françaises.Les créateurs aquitains sont plus âgés <strong>en</strong> 2002 que ceux des annéesprécéd<strong>en</strong>tes. En huit ans, l’âge moy<strong>en</strong> du créateur s’est élevéde deux ans, passant de 36 ans et demi à 38 ans et demi.Deux créateurs sur trois ont toujours <strong>en</strong>tre 30 et 49 ans. <strong>La</strong> partdes jeunes créateurs diminue progressivem<strong>en</strong>t, tandis que celledes quinquagénaires et plus augm<strong>en</strong>te. Quel que soit le secteur,les nouveaux chefs d’<strong>en</strong>treprise de 2002 sont plus âgés queleurs homologues de 1994. Le phénomène est notamm<strong>en</strong>t marquédans le commerce de détail.Même si les créateurs aquitains demeur<strong>en</strong>t légèrem<strong>en</strong>t plusâgés que la moy<strong>en</strong>ne française hors Île-de-France, cette“sous-représ<strong>en</strong>tation” des jeunes personnes n’est pas propre àla région.Des créateurs plus âgés <strong>en</strong> 2002 qu’<strong>en</strong> 1994Hommes20150 120 90 60 30 0 0 30 60 90Les créateurs aquitains <strong>en</strong> 1994 et <strong>en</strong> 2002Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineDepuis 1994, les femmes sont aussi nombreuses que les hommesparmi les créateurs d’<strong>en</strong>treprises de services aux particuliers.Cette égalité s’explique notamm<strong>en</strong>t par la prépondérancedes femmes parmi les créateurs de salons de coiffure et de c<strong>en</strong>tresde soins de beauté.Dans le domaine de la santé, les femmes, déjà bi<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>1994, s’impos<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2002 (40 % contre 57 %). Les cabinetsd’auxiliaires médicaux, à l’instar des cabinets d’infirmiers ou dekinésithérapie, sont <strong>en</strong> particulier très fréquemm<strong>en</strong>t ouverts pardes femmes.En huit ans, l’immobilier s’est égalem<strong>en</strong>t féminisé. En 2002,44 % des créateurs de ce secteur sont des femmes contre 33 %<strong>en</strong> 1994. Il s’agit là d’une exception régionale.En 2002 comme <strong>en</strong> 1994, les jeunes créateurs sont proportionnellem<strong>en</strong>tplus nombreux dans la construction et les services70656055504540353025Femmes1994pour milleLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 13 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>treprisepersonnels et domestiques que dans les autres secteurs. Les s<strong>en</strong>iorssont, quant à eux, “traditionnellem<strong>en</strong>t” plus prés<strong>en</strong>ts dansles activités de conseil et assistance aux <strong>en</strong>treprises et l’hôtellerie-restauration.■Trois créateurs sur dixdiplômés de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t supérieurEn 2002, quatre créateurs sur dix ont un diplôme supérieur ouégal à un baccalauréat général. En 1994, ils étai<strong>en</strong>t seulem<strong>en</strong>ttrois sur dix. Le niveau de diplôme des créateurs de moins de40 ans s’est, <strong>en</strong> particulier, fortem<strong>en</strong>t élevé. En effet, <strong>en</strong> 2002,42 % d’<strong>en</strong>tre eux déti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t un diplôme supérieur ou égal aubac contre 25 % huit ans auparavant.À l’instar des jeunes créateurs, les femmes ont un niveau de diplômeplus élevé <strong>en</strong> 2002 qu’<strong>en</strong> 1994. Surtout, les créatrices sedistingu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2002 de leurs homologues masculins. En effet,37 % des femmes ont un diplôme supérieur au baccalauréatcontre 30 % des hommes.Parallèlem<strong>en</strong>t, le nombre de créateurs non diplômés a augm<strong>en</strong>téégalem<strong>en</strong>t. Mais cette catégorie de créateurs reste dans la région<strong>en</strong> deçà de la moy<strong>en</strong>ne des régions hors Île-de-France.En 2002, un créateur sur deux a au moins un baccalauréat1994 1998 2002Aucun diplôme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 10 14CEP/BEPC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 13 9CAP/BEP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 29 27Baccalauréat technique ou professionnel . . . . . 11 10 10Baccalauréat général. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 8 10Diplôme supérieur au baccalauréat général . . . 24 30 30Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 100 100Niveau de diplôme le plus élevé des créateurs aquitains (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineParmi les nouveaux chefs d’<strong>en</strong>treprise ayant obt<strong>en</strong>u un diplômepost baccalauréat, 30 % sont issus de la filière Économie, Gestionet Droit, 15 % de celle des Sci<strong>en</strong>ces, Techniques et Informatiqueet <strong>en</strong>fin 10 % de la filière Architecture, Bâtim<strong>en</strong>t etGénie Civil.En 2002, 30 % des créateurs diplômés de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t supérieurdéti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t un BTS. C’est <strong>en</strong>core le diplôme le plus fréqu<strong>en</strong>tmalgré un recul progressif depuis 1994, <strong>en</strong> particulierparmi les moins de 30 ans, qui effectu<strong>en</strong>t des études plus longuesqu’avant.Toutefois, <strong>en</strong> 2002, les cycles d’études de deux ans rest<strong>en</strong>t plusfréqu<strong>en</strong>ts chez les créateurs <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> qu’<strong>en</strong> France horsÎle-de-France (41 % contre 36 %).■Moins de chômeurs, plus d’inactifsparmi les créateursEn 2002 comme <strong>en</strong> 1998, 39 % des créateurs étai<strong>en</strong>t au chômageavant de monter leur projet. C’est vrai, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>,comme dans l’<strong>en</strong>semble des régions hors Île-de-France.Cette proportion est élevée, mais inférieure de 12 points àcelle de 1994.Après 40 ans, la part des ex demandeurs d’emploi est assezstable d’une <strong>en</strong>quête à l’autre : autour de 45 % chez les40-50 ans et 30 % chez les plus de 50 ans. Par contre, parmi lescréateurs de moins de 40 ans, la part des demandeurs d’emploia considérablem<strong>en</strong>t diminué ; elle passe de 58 % <strong>en</strong> 1994 à39 % <strong>en</strong> 2002.En fait, seule la part des demandeurs d’emploi de courte duréebaisse fortem<strong>en</strong>t. <strong>La</strong> transformation des aides mises <strong>en</strong> place <strong>en</strong>1994 <strong>en</strong> simples allègem<strong>en</strong>ts fiscaux à partir de 1997 et le durcissem<strong>en</strong>tdes conditions d’attribution ont pu dissuader certainschômeurs d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre.Après une légère baisse <strong>en</strong>tre 1994 et 1998, la part des ex inactifs,qu’ils soi<strong>en</strong>t retraités, étudiants ou personnes au foyer, revi<strong>en</strong>tà 17 % <strong>en</strong> 2002, trois points au-dessus de la moy<strong>en</strong>ne desrégions hors Île-de-France.En 2002, une femme sur quatre se déclarait inactive avant decréer son <strong>en</strong>treprise contre un homme sur huit.De moins <strong>en</strong> moins de demandeurs d’emploicréateurs <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>InactifChômeurde plus d'un anChômeurde moins d'un anActif199419982002%0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50Répartition des créateurs aquitains selon leur statut antérieurSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineCertains créateurs ont vécu la précarité avant de monter leurprojet ; 14 % des nouveaux chefs d’<strong>en</strong>treprise étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong> effetauparavant allocataires de minima sociaux. Les anci<strong>en</strong>s chômeursde longue durée étai<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t dans ce cas, puisque28 % percevai<strong>en</strong>t le Rev<strong>en</strong>u Minimum d’Insertion (RMI) et21 % l’Allocation de Solidarité Spécifique (ASS). Le RMI étaitégalem<strong>en</strong>t attribué à près de 20 % des inactifs dev<strong>en</strong>uscréateurs.En 2002, un créateur sur cinq, <strong>en</strong> dehors des ex retraités, étudiantsou chômeurs, n’avait pas d’activité professionnelle avantde créer son <strong>en</strong>treprise, soit deux fois plus qu’<strong>en</strong> 1994. Cette explosiondu nombre de créateurs sans expéri<strong>en</strong>ce professionnelleest générale <strong>en</strong> France.Les anci<strong>en</strong>s employés salariés représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t un créateursur cinq <strong>en</strong> 2002. Il s’agit le plus souv<strong>en</strong>t de jeunes femmes.En 2002, les créateurs ayant dépassé l’âge de la quarantain<strong>en</strong>’avai<strong>en</strong>t, quant à eux, le plus souv<strong>en</strong>t, pas d’activité professionnelleavant d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre.En <strong>Aquitaine</strong> comme <strong>en</strong> France, les anci<strong>en</strong>s cadres sont, <strong>en</strong> proportion,nettem<strong>en</strong>t moins nombreux <strong>en</strong> 2002. Avec un marchédu travail plus favorable à la fin des années quatre-vingt dix etdes aides à la <strong>création</strong> moins généreuses, les cadres ontpeut-être plus à perdre qu’<strong>en</strong> 1994 <strong>en</strong> se mettant à leur compte.CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 14 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>treprise2002 : un créateur sur cinqsans activité professionnelle préalable1994 1998 2002Indép<strong>en</strong>dant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 13 9Chef <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 3 6Cadre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 17 10Ag<strong>en</strong>t de maîtrise, contremaître. . . . . . . 5 3 6Profession intermédiaire . . . . . . . . . . . . 8 8 8Employé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 26 21Ouvrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 18 16Etudiant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 5 4Sans activité professionnelle . . . . . . . . . 9 7 20Ensemble. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 100 100Qualification antérieure des créateurs aquitains avant laretraite ou une év<strong>en</strong>tuelle période de chômage (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineEn 2002, 8 % des créateurs étai<strong>en</strong>t des cadres au chômage depuismoins d’un an, soit deux fois moins qu’<strong>en</strong> 1994.■Un créateur sur deux familiariséavec le monde de l’<strong>en</strong>trepriseDans la région, plus de la moitié des créateurs déclar<strong>en</strong>t “l’activitéde leur <strong>en</strong>treprise id<strong>en</strong>tique au principal métier qu’ils ontexercé dans le passé”. C’est surtout vrai pour les hommes pourlesquels cette situation prévaut six fois sur dix. Pour 15 % descréateurs, l’activité de l’<strong>en</strong>treprise créée n’est ni différ<strong>en</strong>te, niid<strong>en</strong>tique. C’est le cas, principalem<strong>en</strong>t, des anci<strong>en</strong>s étudiantsou scolaires et des personnes sans expéri<strong>en</strong>ce professionnelle.Les nouveaux chefs d’<strong>en</strong>treprise aquitains n’<strong>en</strong> sont pas toujoursà leur coup d’essai. Ainsi, selon l’<strong>en</strong>quête m<strong>en</strong>ée <strong>en</strong> 2002,30 % d’<strong>en</strong>tre eux avai<strong>en</strong>t déjà eu une expéri<strong>en</strong>ce de <strong>création</strong>d’<strong>en</strong>treprise. En 1998, ils étai<strong>en</strong>t 22 %. Les hommes sont plussouv<strong>en</strong>t que les femmes de faux débutants. Parmi les quinquagénaireset plus, plus rares <strong>en</strong>core sont les novices, puisque55 % des créateurs s<strong>en</strong>iors ont déjà monté au moins un projetde <strong>création</strong>.Peu nombreux sont les nouveaux chefs d’<strong>en</strong>treprise qui ont suiviune formation préalable : 34 % <strong>en</strong> 2002 contre 42 % <strong>en</strong>1994. Dans l’industrie et la construction, plus d’un créateur surdeux a été formé, mais bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t parce que la formationpréalable à l’installation était obligatoire.■Objectif principal du créateur : son propre emploiL’indép<strong>en</strong>dance est la principale motivation des créateurs aquitainset français <strong>en</strong> 2002. Elle est citée sept fois sur dix. Ce critèreest davantage évoqué par les créateurs de moins de 30 ansque par ceux de plus de 50 ans (80 % contre 50 %). Les s<strong>en</strong>iorsétai<strong>en</strong>t de fait plus souv<strong>en</strong>t déjà leur propre patron avant decréer une <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> 2002.Le goût d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre, m<strong>en</strong>tionné une fois sur deux, arrive <strong>en</strong>deuxième position. Se retrouver sans emploi incite égalem<strong>en</strong>tsouv<strong>en</strong>t à créer son <strong>en</strong>treprise. Quatre créateurs sur dix se sontlancés, <strong>en</strong>tre autres, pour cette raison, par choix ou par contrainte.En 2002, une idée jugée nouvelle a conforté 23 % descréateurs dans leur décision. En 1998, ils n’étai<strong>en</strong>t que 12 %dans ce cas.Quelles qu’ai<strong>en</strong>t été leurs motivations, neuf créateurs sur dix<strong>en</strong>visag<strong>en</strong>t d’être à leur compte de façon durable. Et six sur dixdéclar<strong>en</strong>t se lancer à leur compte avec pour objectif principald’assurer leur propre emploi.En 2002, plus de la moitié des nouveaux <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs ontmonté leur projet seul (contre les deux tiers <strong>en</strong> 1994). Quand lecréateur n’est pas seul, il est le plus souv<strong>en</strong>t accompagné de sonconjoint ou d’une personne de son <strong>en</strong>tourage personnel, familialou non.En 1998 comme <strong>en</strong> 2002, un créateur sur dix a bénéficié, <strong>en</strong>treautres, de l’accompagnem<strong>en</strong>t d’un organisme de souti<strong>en</strong> à la<strong>création</strong>. Ce bilan est id<strong>en</strong>tique à celui dressé dans l’<strong>en</strong>sembledes régions hors Île-de-France. L’industrie et les services auxparticuliers sont privilégiés. Dans ces secteurs, les créateurs ontplus souv<strong>en</strong>t mis <strong>en</strong> place leur projet avec de tels organismes(19 % et 15 %).En 2002, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>, trois créateurs sur dix déclar<strong>en</strong>t n’avoirreçu aucun conseil pour leur projet. En revanche, plus d’un tiersconsidèr<strong>en</strong>t avoir été bi<strong>en</strong> conseillés par leur <strong>en</strong>tourage procheou professionnel. Enfin, un quart d’<strong>en</strong>tre eux estim<strong>en</strong>t que lesconseils les plus utiles prov<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t de professionnels de la <strong>création</strong>d’<strong>en</strong>treprise. Les organismes de souti<strong>en</strong> à la <strong>création</strong> sontalors les plus cités (15 %), suivis des conseillers professionnels(10 %).■Créer une <strong>en</strong>treprise : à la portée de tous…Les moy<strong>en</strong>s utilisés pour créer une <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> sont,la plupart du temps, modestes. Dans un cas sur quatre, ils sontmême très modestes et ne dépass<strong>en</strong>t pas 2 000 €.%302520151050Moins de2 000 €Davantage de petits projets <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>De 2 000à 4 000 €De 4 000à 8 000 €De 8 000à 16 000 €De 16 000à 40 000 €Répartition des créateurs aquitainsselon les moy<strong>en</strong>s financiers au démarrage <strong>en</strong> 2002Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002<strong>Aquitaine</strong>France (hors Île-de-France)De 40 000à 80 000 €80 000ou plus €De 1994 à 2002, la part des <strong>création</strong>s à “moy<strong>en</strong>s modestes” aaugm<strong>en</strong>té dans la région. En effet, <strong>en</strong> 1994, trois <strong>en</strong>treprises surdix étai<strong>en</strong>t créées avec moins de 3 800 € (25 000 F). En 2002,c’est près de quatre sur dix qui le sont avec moins de 4 000 €.<strong>La</strong> part des très gros budgets est <strong>en</strong> revanche restée stable : 4 %des <strong>création</strong>s s’effectu<strong>en</strong>t avec 80 000 € ou plus <strong>en</strong> 2002. En1994 ou 1998, une part id<strong>en</strong>tique d’<strong>en</strong>treprises voyait le jouravec 76 200 € (500 000 F) ou plus.LÀ CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 15 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>trepriseLes créateurs aquitains démarr<strong>en</strong>t leur <strong>en</strong>treprise avec desmoy<strong>en</strong>s faibles, plus souv<strong>en</strong>t que dans l’<strong>en</strong>semble de la Francehors Île-de-France. En 2002, la part de ceux qui <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tavec moins de 2 000 € est supérieure de deux points. En revanche,la part des financem<strong>en</strong>ts de plus de 16 000 € est inférieurede presque trois points.Cette prépondérance des petits projets, qui avait déjà cours <strong>en</strong>1998, n’existait pas <strong>en</strong> 1994. Entre 1994 et 1998, l’évolution dela situation <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> s’est faite <strong>en</strong> s<strong>en</strong>s inverse de celle del’<strong>en</strong>semble des régions hors Île-de-France. Tandis que la partdes <strong>création</strong>s s’effectuant avec des moy<strong>en</strong>s modestes augm<strong>en</strong>tait<strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>, elle diminuait de 2 points dans l’<strong>en</strong>sembledes régions hors Île-de-France.Augm<strong>en</strong>tation régulière des petits projets <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>%504540353025201510Moins de 4 000 € De 4 000 € à 16 000 € 16 000 € ou plusRépartition des <strong>création</strong>s aquitaines selon les moy<strong>en</strong>s au démarrage *Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine■Toujours plus de petits budgetsdans les services aux <strong>en</strong>treprises1994 1998 2002* Note : pour 1994 et 1998 les tranches représ<strong>en</strong>tées sont :Moins de 3 811 € - De 3 811 à 15 250 € - 15 250 € ou plusDans les secteurs des services ou de la construction, la proportionde moy<strong>en</strong>s financiers peu importants au démarrage est plusimportante que pour l’industrie ou le commerce.Dans le secteur des services aux <strong>en</strong>treprises, <strong>en</strong> particulier, lamoitié des <strong>création</strong>s pures mobilis<strong>en</strong>t un budget inférieur à4 000 € <strong>en</strong> 2002. Ce phénomène s’est acc<strong>en</strong>tué, puisqu’<strong>en</strong>1994 ou 1998, seulem<strong>en</strong>t un tiers des projets nécessitait unbudget semblable. Parallèlem<strong>en</strong>t, les budgets importants ne représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tplus que 13 % de ces <strong>création</strong>s <strong>en</strong> 2002, contre20 % <strong>en</strong> 1994.Dans le secteur des services aux particuliers, les moy<strong>en</strong>s <strong>en</strong>gagéssont plus souv<strong>en</strong>t ambitieux. <strong>La</strong> part des budgets de plus de16 000 € est <strong>en</strong> effet plus importante (37 %) et voisine de cellede 1994. En 1998, seuls 18 % des projets impliquai<strong>en</strong>t un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tde cette importance pour financer la <strong>création</strong>.Dans la construction, les budgets sont plutôt modestes : 41 %des <strong>en</strong>treprises dispos<strong>en</strong>t de moins de 4 000 € <strong>en</strong> 2002, comme<strong>en</strong> 1994 et 1998. En revanche, le nombre d’<strong>en</strong>treprises démarrantavec des budgets plus importants a s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>té.En 2002, 14 % dispos<strong>en</strong>t de plus de 16 000 €. En 1994 ou1998, seulem<strong>en</strong>t 10 % étai<strong>en</strong>t au-dessus de 15 250 €.<strong>La</strong> répartition des créateurs selon leurs moy<strong>en</strong>s de financem<strong>en</strong>tau démarrage est assez similaire dans le commerce et l’industrie.Les <strong>création</strong>s s’y font plutôt avec des moy<strong>en</strong>s importants,pour des raisons sans doute différ<strong>en</strong>tes : constitution defonds de commerce dans un cas, investissem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> machinesdans l’autre. Les budgets supérieurs à 16 000 € représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t24 % des <strong>création</strong>s du commerce et 22 % des <strong>création</strong>s de l’industrie.Les budgets intermédiaires, compris <strong>en</strong>tre 4 000 et16 000 €, représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 45 % des projets dans chacunde ces secteurs.Les créateurs auparavant sans activité professionnelle sont ceuxqui <strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t le moins de moy<strong>en</strong>s pour financer leur <strong>en</strong>treprise.Ils cré<strong>en</strong>t plus souv<strong>en</strong>t dans le commerce et la moitié d’<strong>en</strong>treeux démarr<strong>en</strong>t avec moins de 4 000 € <strong>en</strong> 2002. Ceux quiétai<strong>en</strong>t déjà actifs investiss<strong>en</strong>t davantage : un sur quatre risqueplus de 16 000 € <strong>en</strong> 2002. Les anci<strong>en</strong>s demandeurs d’emploi,eux, <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t avec des moy<strong>en</strong>s plutôt modestes. Commeles anci<strong>en</strong>s inactifs, ils investiss<strong>en</strong>t moins de 8 000 €, sept foissur dix. Néanmoins, les chômeurs démarr<strong>en</strong>t moins souv<strong>en</strong>tque les inactifs avec de très petits budgets, sans doute grâce auxaides qui leur sont attribuées plus fréquemm<strong>en</strong>t.Les jeunes de moins de 30 ans <strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t plus rarem<strong>en</strong>t que leursaînés des sommes importantes pour créer leur <strong>en</strong>treprise. Seulem<strong>en</strong>t17 % d’<strong>en</strong>tre eux dépass<strong>en</strong>t 16 000 €, alors que c’est lecas pour 23 % des 40 à 50 ans.Ces grandes t<strong>en</strong>dances étai<strong>en</strong>t les mêmes aux <strong>en</strong>quêtes précéd<strong>en</strong>tesde 1994 et 1998.■Les ressources personnelles,principale source de financem<strong>en</strong>tLes <strong>création</strong>s sont principalem<strong>en</strong>t financées par les ressourcespersonnelles, familiales ou celles des associés. Les trois quartsdes créateurs ont recours à ce mode de financem<strong>en</strong>t et c’estmême près de six fois sur dix l’unique moy<strong>en</strong> utilisé pour monterl’<strong>en</strong>treprise.Cep<strong>en</strong>dant, le financem<strong>en</strong>t est souv<strong>en</strong>t une combinaison desdiffér<strong>en</strong>tes possibilités offertes aux créateurs. Pour compléterleur budget de démarrage, quatre <strong>en</strong>treprises sur dix obti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tdes prêts.Les emprunts bancaires, au titre de l’<strong>en</strong>treprise notamm<strong>en</strong>t, permett<strong>en</strong>tà 23 % des créateurs de trouver une partie de leurs ressources.Les sociétés y ont plus souv<strong>en</strong>t accès que les<strong>en</strong>treprises individuelles (trois fois contre deux fois sur dix). Lesautres moy<strong>en</strong>s de financem<strong>en</strong>t sont moins fréqu<strong>en</strong>ts. Ils sontconstitués d’emprunts bancaires <strong>en</strong> nom personnel, obt<strong>en</strong>uspar 13 % des créateurs, d’avances remboursables ou de prêtsd’honneur.Les Prêts à la Création d’Entreprise (PCE) ou primes d’Encouragem<strong>en</strong>tau Développem<strong>en</strong>t d’Entreprises Nouvelles (EDEN)sont attribués à un créateur sur dix. Par ailleurs, des subv<strong>en</strong>tionsou primes vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t plus rarem<strong>en</strong>t s’ajouter aux fonds de départ.Dans les services aux <strong>en</strong>treprises, le recours aux ressources personnellesest beaucoup plus fréqu<strong>en</strong>t. Les nouvelles structures,qui utilis<strong>en</strong>t ce moy<strong>en</strong> de financem<strong>en</strong>t parmi d’autres, représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t86 % des <strong>création</strong>s du secteur, et 74 % l’utilis<strong>en</strong>t exclusivem<strong>en</strong>t.En conséqu<strong>en</strong>ce, les emprunts y sont nettem<strong>en</strong>tmoins utilisés (22 %). Au contraire, dans les secteurs de l’in-CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 16 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>trepriseLes ressources personnelles :première source de financem<strong>en</strong>t<strong>Aquitaine</strong> France *Ressources personnelles, familiales ou des associés . . . 75 75Emprunts bancaires au titre de l'<strong>en</strong>treprise . . . . . . . . . . 23 27Emprunts bancaires <strong>en</strong> nom personnel . . . . . . . . . . . . . 13 15PCE (Prêt à la <strong>création</strong> <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>), EDEN. . . . . . . . . . 10 13Subv<strong>en</strong>tions ou primes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 6Autres types d'emprunts (avances remboursables,prêts d'honneur...) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 6Apport <strong>en</strong> capital des organismes de fonds propres . . . 2 1Apport <strong>en</strong> capital d'autres sociétés . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1Répartition des <strong>création</strong>s selon le type de financem<strong>en</strong>t (%)(Plusieurs réponses possibles)Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002dustrie ou des services aux particuliers, les créateurs indiqu<strong>en</strong>tmoins souv<strong>en</strong>t avoir eu recours aux ressources personnelles etdavantage aux emprunts. L’accés aux subv<strong>en</strong>tions ou primes yest plus courant : 13 % des créateurs de l’industrie et 9 % deceux des services aux particuliers <strong>en</strong> bénéfici<strong>en</strong>t. Ces subv<strong>en</strong>tionsou primes sont, par contre, très peu obt<strong>en</strong>ues dans les servicestels que la santé, l’action sociale, l’immobilier ou lestransports.Ce sont surtout les demandeurs d’emploi qui complèt<strong>en</strong>t leurbudget de démarrage grâce aux primes et subv<strong>en</strong>tions (11 %d’<strong>en</strong>tre eux). Elles sont plus rares pour ceux qui étai<strong>en</strong>t sans activité(6 %) et pratiquem<strong>en</strong>t inexistantes pour les créateurs anci<strong>en</strong>sactifs.Faire des emprunts pour compléter le montage financier est deplus <strong>en</strong> plus pratiqué par les créateurs. En effet, la part des créateursemprunteurs est <strong>en</strong> nette augm<strong>en</strong>tation. En 1994, un quartdes nouveaux <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs déclarai<strong>en</strong>t avoir emprunté. En2002, quatre sur dix recour<strong>en</strong>t à ce mode de financem<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>uplus accessible. Ceux qui ont contracté un emprunt bancaireau nom de l’<strong>en</strong>treprise déclar<strong>en</strong>t plus souv<strong>en</strong>t qu’<strong>en</strong> moy<strong>en</strong>neavoir bénéficié d’une aide ou exonération publique pour monterleur projet.<strong>La</strong> répartition des créateurs selon les sources de financem<strong>en</strong>t estassez semblable <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> et <strong>en</strong> France hors Île-de-France.<strong>La</strong> part des ressources personnelles est, dans la région, toutefoislégèrem<strong>en</strong>t supérieure et le recours aux emprunts un peu moinsfréqu<strong>en</strong>t.On observe des différ<strong>en</strong>ces notables <strong>en</strong>tre les régions. Les ressourcespersonnelles sont moins utilisées par les créateurs desPays de la Loire (59 %) et ceux de Bretagne (63 %). Elles sontplus utilisées par les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs du <strong>La</strong>nguedoc-Roussillon etde Champagne-Ard<strong>en</strong>ne (82 %), ainsi que par ceux deRhône-Alpes (80 %).Les subv<strong>en</strong>tions ou les primes sont davantage obt<strong>en</strong>ues <strong>en</strong> Paysde la Loire, Poitou-Char<strong>en</strong>tes ou Auvergne (9 %), elles le sontmoins <strong>en</strong> Basse-Normandie ou <strong>en</strong> Lorraine (4 %). Ceci est, bi<strong>en</strong>sûr, très lié à la nature des <strong>création</strong>s, elle même <strong>en</strong> partie conditionnéepar le tissu économique régional.■Aides ou exonérations publiques :surtout pour les anci<strong>en</strong>s chômeursEn 2002, près de quatre créateurs aquitains sur dix déclar<strong>en</strong>tavoir été bénéficiaires d’aides ou exonérations publiques. Cetteproportion situe l’<strong>Aquitaine</strong> dans la moy<strong>en</strong>ne des autres régionshors Île-de-France. Les secteurs les plus concernés sont d’abordl’industrie où plus de la moitié des nouvelles <strong>en</strong>treprises sont aidées,puis les services aux particuliers (42 %). Les créateurs demoins de 30 ans perçoiv<strong>en</strong>t plus fréquemm<strong>en</strong>t ces aides (43 %)que ceux de plus de 50 ans (28 %). Enfin les anci<strong>en</strong>s chômeurssont près de sept sur dix à être aidés ou exonérés pour mettre <strong>en</strong>œuvre leur projet.Les aides publiques attribuées <strong>en</strong> priorité aux chômeurs<strong>Aquitaine</strong> France *1994 1998 2002 1994 1998 2002Chômeur de moins d'un an . . . 81 57 65 73 57 64Chômeur de plus d'un an . . . . 73 54 72 67 56 67Inactif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 20 23 9 17 21Actif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 20 14 8 17 14Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . 45 34 37 40 33 35Part des créateurs aidés selon leur statut antérieur (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002*hors Île-de-FranceEn <strong>Aquitaine</strong> comme dans l’<strong>en</strong>semble des régions horsÎle-de-France, la principale aide perçue est l’Aide aux ChômeursCréateurs ou Repr<strong>en</strong>eurs d’Entreprises (ACCRE), quiconsiste à exonérer une partie des charges sociales ou à maint<strong>en</strong>irles minima sociaux. Six chômeurs sur dix perçoiv<strong>en</strong>t cetteaide, qui concerne plus rarem<strong>en</strong>t les autres catégories de créateurs.Entre 1998 et 2002, la part des créateurs aquitains ayant perçucette aide est passée de 23 à 29 % 1 . L’aide EDEN instaurée <strong>en</strong>1999 et incluant une prime, a permis de comp<strong>en</strong>ser la baisse dunombre de créateurs aidés au titre de l’ACCRE. En 2002, elle estattribuée à 6 % des créateurs aquitains. Ceux qui cré<strong>en</strong>t une <strong>en</strong>trepriseaprès avoir été au chômage depuis plus d’un an perçoiv<strong>en</strong>tcette aide dans 15 % des cas.Des Prêts à la Création d’Entreprise (PCE), crédits sans garanti<strong>en</strong>i caution personnelle, sont obt<strong>en</strong>us par 6 % des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs.Enfin, des aides ou exonérations locales ou régionales ont étéallouées à près de 6 % des créateurs <strong>en</strong> 2002. Parmi ceux-ci,45 % étai<strong>en</strong>t anci<strong>en</strong>s chômeurs.1Entre ces deux dates, les conditions d’attribution n’ont pas subi de modificationimportante. En revanche, le dispositif ACCRE qui prévalait <strong>en</strong> 1994était plus ouvert. Ainsi, outre les exonérations et le mainti<strong>en</strong> des minima sociaux,il compr<strong>en</strong>ait aussi une prime. Celle-ci a été attribuée de façon plusrestrictive à partir de 1996, puis supprimée <strong>en</strong> 1997. L’<strong>en</strong>quête Sine de1994 ne permet pas de distinguer les bénéficiaires de l’ACCRE. Mais il estvraisemblable que l’évolution des caractéristiques de cette mesure soit àl’origine du reflux des <strong>création</strong>s aidées. En 1994, les créateurs aquitainsétai<strong>en</strong>t 45 % à déclarer avoir perçu des aides financières, soit 8 points deplus qu’<strong>en</strong> 2002.LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 17 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>treprise<strong>La</strong> part des créateurs aidés <strong>en</strong> 2002 situe très exactem<strong>en</strong>tl’<strong>Aquitaine</strong> dans la moy<strong>en</strong>ne des régions hors Île-de-France.Les créateurs aquitains perçoiv<strong>en</strong>t plus souv<strong>en</strong>t l’ACCRE (29 %contre 27 %). L’EDEN est, au contraire, un peu moins perçudans la région (6 % contre 7 %) ; c’est aussi le cas du Prêt à laCréation d’Entreprise (PCE) qui est obt<strong>en</strong>u par 6 % des créateursaquitains contre 8 % des créateurs <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne nationale. <strong>La</strong>part de ceux qui perçoiv<strong>en</strong>t des aides ou exonérations localesest du même ordre <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> que dans les autres régions.L'<strong>Aquitaine</strong> dans la moy<strong>en</strong>ne pour les aidesAuvergnePays de la LoireBretagnePicardieLimousinPoitou-Char<strong>en</strong>tesBasse-NormandieFranche-ComtéNord - Pas-de-CalaisMidi-Pyrénées<strong>Aquitaine</strong>Bourgogne<strong>La</strong>nguedoc-RoussillonAlsaceCorseRhône-AlpesLorraineChampagne-Ard<strong>en</strong>neC<strong>en</strong>treHaute-NormandieProv<strong>en</strong>ce - Alpes - Côte d'Azur44,041,741,040,140,039,939,439,137,937,336,735,734,634,533,633,432,832,731,029,828,3%25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45Part des créateurs sout<strong>en</strong>us par des aides ou exonérations publiquesSource : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002■Le créateur très souv<strong>en</strong>t seul maître à bordTrois nouvelles <strong>en</strong>treprises sur quatre, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> comme <strong>en</strong>France, sont dirigées par le créateur seul. Quand cela n’est pasle cas, la direction se fait avec le conjoint (11 %), avec un ouplusieurs autres associés (10 %) ou plus rarem<strong>en</strong>t avec unmembre de la famille, autre que le conjoint (4 %).Dans les activités de services aux <strong>en</strong>treprises, le créateur dirigeplus souv<strong>en</strong>t son <strong>en</strong>treprise seul (83 %) et rarem<strong>en</strong>t avec leconjoint ou la famille (6 %). Dans la construction ou les servicesaux particuliers, il est plus courant de partager la directionavec le conjoint. <strong>La</strong> direction avec des associés est plus courantedans des activités telles que l’immobilier et les activitésd’auxiliaires médicaux.Diriger seul une <strong>en</strong>treprise individuelle est <strong>en</strong>core plus fréqu<strong>en</strong>t: c’est le cas neuf fois sur dix. A contrario, la directiond’une société sur deux seulem<strong>en</strong>t est du ressort exclusif du créateur.■En général, une cli<strong>en</strong>tèle de particulierssouv<strong>en</strong>t peu nombreux<strong>La</strong> cli<strong>en</strong>tèle des nouvelles structures est deux fois sur trois unecli<strong>en</strong>tèle de particuliers. Dans les autres cas, il s’agit principalem<strong>en</strong>td’<strong>en</strong>treprises. <strong>La</strong> cli<strong>en</strong>tèle d’administrations ou d’organismespublics est rare pour l’<strong>en</strong>semble des nouveaux<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs, mais un peu plus fréqu<strong>en</strong>te pour ceux des servicesaux <strong>en</strong>treprises.Le portefeuille de cli<strong>en</strong>tèle est souv<strong>en</strong>t peu garni. Une forteproportion de créateurs réalise l’ess<strong>en</strong>tiel du chiffre d’affairesgrâce à une cli<strong>en</strong>tèle peu nombreuse : 37 % ont de un à dixcli<strong>en</strong>ts et 10 % n’<strong>en</strong> ont qu’un ou deux. Toutefois, près de lamoitié des nouveaux chefs d’<strong>en</strong>treprises déclar<strong>en</strong>t avoir un plusgrand nombre de cli<strong>en</strong>ts et 16 % <strong>en</strong> avoir un grand nombre,mais avec quelques cli<strong>en</strong>ts importants. Le secteur des servicesaux <strong>en</strong>treprises est le plus dép<strong>en</strong>dant d’un petit nombre decli<strong>en</strong>ts : près de six nouvelles <strong>en</strong>treprises sur dix y compt<strong>en</strong>tmoins de 10 cli<strong>en</strong>ts. Le portefeuille de cli<strong>en</strong>tèle est logiquem<strong>en</strong>tbeaucoup plus garni dans les services aux particuliers et lecommerce.Plus de la moitié des <strong>en</strong>treprises ont un rayonnem<strong>en</strong>t local oude proximité. <strong>La</strong> cli<strong>en</strong>tèle est régionale et nationale dans respectivem<strong>en</strong>t27 % et 13 % des cas. Les créateurs <strong>en</strong> affairesavec des cli<strong>en</strong>ts internationaux représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t seulem<strong>en</strong>t 7 % del’<strong>en</strong>semble.Les activités où la limite régionale est plus fréquemm<strong>en</strong>t dépasséesont le commerce de gros et surtout les services aux <strong>en</strong>treprises,tels que la location de véhicules ou les servicesinformatiques.Selon les différ<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>quêtes, la part des <strong>création</strong>s dép<strong>en</strong>dantd’une cli<strong>en</strong>tèle locale ou de proximité s’accroît. Elle est de53 % <strong>en</strong> 2002 contre 45 % <strong>en</strong> 1994.L’<strong>Aquitaine</strong> occupe <strong>en</strong>core une position médiane <strong>en</strong> ce quiconcerne l’origine géographique de la cli<strong>en</strong>tèle des nouvelles<strong>en</strong>treprises. Dans dix régions, dont la Corse, la Franche-Comté,la Champagne-Ard<strong>en</strong>ne ou l’Auvergne, les créateurs sont plusnombreux à avoir une cli<strong>en</strong>tèle de proximité. À l’opposé, lescréateurs des régions les plus industrielles, comme l’Alsace, laPicardie, Rhône-Alpes ou la Lorraine trouv<strong>en</strong>t plus souv<strong>en</strong>tleurs débouchés à l’étranger que ceux de l’<strong>Aquitaine</strong>.■Sept <strong>en</strong>treprises sur dixutilis<strong>en</strong>t au moins un service payantDans le commerce, une <strong>création</strong> sur dix est liée à un réseaud’<strong>en</strong>seigne, par franchise ou concession. Cela concerneaussi certaines activités de services telles que les ag<strong>en</strong>cesimmobilières.<strong>La</strong> part des <strong>en</strong>treprises franchisées dans les nouveaux commercesétait du même ordre <strong>en</strong> 1994, mais supérieure <strong>en</strong> 1998(16 %).Parmi les <strong>en</strong>treprises indép<strong>en</strong>dantes, 12 % s’organis<strong>en</strong>t avecd’autres <strong>en</strong>treprises pour partager certaines fonctions commel’achat, la v<strong>en</strong>te ou <strong>en</strong>core la production. C’est surtout le casdans les services aux <strong>en</strong>treprises, mais aussi dans l’industrie oule commerce.Des travaux de sous-traitance sont effectués par quatre <strong>en</strong>treprisessur dix dans l’industrie. Cette forme d’activité est <strong>en</strong>coreplus fréquemm<strong>en</strong>t pratiquée par les <strong>en</strong>treprises de construction(55 %). Bi<strong>en</strong> qu’à un niveau plus modeste (37 %), lasous-traitance est aussi prés<strong>en</strong>te dans les activités de servicesaux <strong>en</strong>treprises .CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 18 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>treprise<strong>La</strong> part de la sous-traitance selon les activités reste stable au fildes trois <strong>en</strong>quêtes de 1994, 1998 et 2002.Les créateurs externalis<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus certaines tâches.Lerecours aux services extérieurs payants est fréqu<strong>en</strong>t pour lesnouvelles <strong>en</strong>treprises. En 2002, 72 % d’<strong>en</strong>tre elles utilis<strong>en</strong>t aumoins un service payant <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>, contre 63 % <strong>en</strong> 1998.C’est dans le secteur de la construction que l’on recourt le plus àde telles prestations. Les services aux <strong>en</strong>treprises <strong>en</strong> sont, logiquem<strong>en</strong>t,les moins utilisateurs.Le premier besoin des créateurs concerne la comptabilité :64 % des jeunes chefs d’<strong>en</strong>treprise emploi<strong>en</strong>t un expert comptableou font appel à un c<strong>en</strong>tre de gestion. Vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite lesservices de publicité, utilisés principalem<strong>en</strong>t par les <strong>en</strong>treprisesde services aux particuliers (27 %), du commerce (22 %) ou del’industrie (18 %). Les besoins se rapportant au transport ou austockage sont ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t rec<strong>en</strong>sés dans le commerce(13 %) et l’industrie (12 %). D’autres services, tels que la gestion,l’informatique ou le secrétariat, le nettoyage ou <strong>en</strong>core lasécurité sont aussi consommés, mais par moins de 5 % descréateurs.L’int<strong>en</strong>sité de la concurr<strong>en</strong>ce est jugée moy<strong>en</strong>ne ou faible parla majorité de créateurs (63 %).Etre <strong>en</strong>travé par la concurr<strong>en</strong>ce n’est pas un souci majeur pourles nouvelles <strong>en</strong>treprises de construction et <strong>en</strong>core moins celuide celles de l’industrie. À l’opposé, quatre <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs dansle commerce ou les services sur dix estim<strong>en</strong>t subir une concurr<strong>en</strong>ceforte.■Les nouvelles technologies bi<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>tesQuatre créateurs sur dix p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t être “innovants” dans le cadrede leur <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise. L’introduction sur le marché deproduits, de concepts de v<strong>en</strong>te ou de services nouveaux estavancée par trois sur dix d’<strong>en</strong>tre eux dans le commerce, les servicesaux <strong>en</strong>treprises, l’industrie ou les services aux particuliers.Les nouveaux procédés de production ou les méthodes nouvellessont surtout évoqués par les chefs d’<strong>en</strong>treprises des servicesaux particuliers (11 %) et par ceux de l’industrie (8 %). Enfin, lamise <strong>en</strong> place d’une organisation nouvelle est citée comme innovationpar 17 % des <strong>en</strong>treprises de l’industrie et des services.Le micro-ordinateur est utilisé dans deux nouvelles <strong>en</strong>treprisessur trois. S’il semble s’être généralisé dans les services aux <strong>en</strong>treprises,il n’est prés<strong>en</strong>t qu’une fois sur deux dans les servicesaux particuliers. <strong>La</strong> proportion de nouvelles <strong>en</strong>treprises ainsiéquipées s’est élevée au cours du temps. En 1998, la moitié descréateurs déclarai<strong>en</strong>t disposer d’un micro ordinateur. En 1994,ils étai<strong>en</strong>t à peine le tiers.<strong>La</strong> moitié des créateurs dispos<strong>en</strong>t d’un accés à l’Internet. Les<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs dans les services aux <strong>en</strong>treprises ont un accèsdans huit cas sur dix. En 1998, les <strong>en</strong>treprises disposantd’Internet ne représ<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t que 17 % de l’<strong>en</strong>semble des <strong>création</strong>snouvelles.Dans quatre <strong>en</strong>treprises sur dix, l’Internet est consulté pour rechercherdes informations ou bi<strong>en</strong> pour <strong>en</strong>voyer et recevoir soncourrier électronique. Dans 13 % des cas, il est utilisé pour passerdes commandes et dans 14 % pour rechercher des marchés.Le secteur le plus utilisateur est celui des services aux <strong>en</strong>trepriseset celui qui l’utilise le moins, la construction.Peu de structures ont un site Internet ouvert ou <strong>en</strong> construction(13 %). Lorsqu’il existe, le site constitue un support de prés<strong>en</strong>tationde l’<strong>en</strong>treprise. L’utilisation à des fins de v<strong>en</strong>te <strong>en</strong> lignereste rare.Quelques mois après la <strong>création</strong>, la plupart des chefs d’<strong>en</strong>treprisesont optimistes pour les six mois à v<strong>en</strong>ir. Plus de la moitiéd’<strong>en</strong>tre eux prévoi<strong>en</strong>t de développer leur <strong>en</strong>treprise et trois surdix de maint<strong>en</strong>ir l’équilibre actuel. Cep<strong>en</strong>dant, 6 % d’<strong>en</strong>tre euxdéclar<strong>en</strong>t qu’ils auront à redresser la situation. C’est le cas pour11 % des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs du commerce. Enfin, si 14 % des créateurssont dans l’incertitude et ne peuv<strong>en</strong>t se prononcer, une infimeminorité p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t qu’ils devront fermer ou v<strong>en</strong>dre.L'<strong>en</strong>quête Sine sur la <strong>création</strong> <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong> <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>1994 1998 2002Industrie * . . . . . . . . . . . . . . . 260 148 391Construction . . . . . . . . . . . . . 197 197 391Commerce . . . . . . . . . . . . . . . 316 428 645Transports . . . . . . . . . . . . . . . 88 68 64Services aux <strong>en</strong>treprises *. . . . 101 209 676Services aux ménages . . . . . . 221 236 368Hôtels-restaurants * . . . . . . . . 171 140 493Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . 1354 1426 3028Nombre <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s répondanteslors des premières vagues d'interrogation* Pour ces secteurs, une ext<strong>en</strong>sion de l'échantillon a pu être réalisée grâce au financem<strong>en</strong>t duConseil Régional et de la Chambre Régionale du Commerce et de l'IndustrieCette étude a pour source l’<strong>en</strong>quête SINE (Système d’Information sur lesNouvelles Entreprises). Le dispositif Sine est un système perman<strong>en</strong>td’observation des jeunes <strong>en</strong>treprises qui a pour objectif de suivre p<strong>en</strong>dantcinq ans les <strong>en</strong>treprises nées une même année. L’ossature de cesystème repose sur trois <strong>en</strong>quêtes directes par voie postale : la premièreintervi<strong>en</strong>t dès les premiers mois de la <strong>création</strong> de l’<strong>en</strong>treprise, la secondeest réalisée la troisième année d’exist<strong>en</strong>ce de l’<strong>en</strong>treprise et latroisième au bout de cinq ans.L’analyse prés<strong>en</strong>tée dans cette partie repose sur l’<strong>en</strong>quête Sine réalisée àl’automne 2002. Le Conseil régional d’<strong>Aquitaine</strong> et la Chambre régionalede commerce et d’industrie ont financé une ext<strong>en</strong>sion régionale decette <strong>en</strong>quête auprès de 858 créateurs des Services aux <strong>en</strong>treprises, desHôtels-cafés-restaurants et de l’Industrie. Au total, 3 250 chefs d’<strong>en</strong>treprise,ayant créé leur <strong>en</strong>treprise durant le premier semestre 2002, ont puêtre interrogés <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>. Ces <strong>en</strong>treprises font partie du champIndustrie, Construction, Commerce et Services, à l’exclusion des activitésfinancières.Dans la suite du docum<strong>en</strong>t, les analyses font égalem<strong>en</strong>t appel aux donnéescollectées lors des <strong>en</strong>quêtes de 1994 et de 1998.LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 19 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>trepriseLe repr<strong>en</strong>euret l’unité repriseLes <strong>création</strong>s par reprise concern<strong>en</strong>t le plus souv<strong>en</strong>t descommerces de détail ou des hôtels-restaurants. <strong>La</strong> moitiédes <strong>en</strong>treprises sont rachetées à des personnes quin’apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas à l’<strong>en</strong>tourage familial. Le repr<strong>en</strong>eur,âgé de 39 ans et demi <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne, est quatre fois sur dixune femme. Le CAP ou le BEP sont les diplômes les plusfréquemm<strong>en</strong>t dét<strong>en</strong>us.Six repr<strong>en</strong>eurs sur dix étai<strong>en</strong>t actifs avant de monter leurprojet. L’opportunité a constitué un élém<strong>en</strong>t décl<strong>en</strong>cheurpour six repr<strong>en</strong>eurs sur dix. <strong>La</strong> reprise intervi<strong>en</strong>t leplus souv<strong>en</strong>t dans une activité <strong>en</strong> rapport étroit avec lemétier précéd<strong>en</strong>t.<strong>La</strong> reprise d’une <strong>en</strong>treprise nécessite un budget important.Plus de la moitié des repr<strong>en</strong>eurs investiss<strong>en</strong>t16 000 € ou plus. Le financem<strong>en</strong>t repose sur le recours àl’emprunt dans sept cas sur dix. Des aides ou exonérationspubliques sont allouées à un repr<strong>en</strong>eur sur quatre.Plus de neuf repr<strong>en</strong>eurs sur dix ont recours à des servicesextérieurs payants, notamm<strong>en</strong>t pour la comptabilité. Lemicro-ordinateur est utilisé dans une <strong>en</strong>treprise sur deuxet quatre unités reprises sur dix sont reliées à l’Internet.En <strong>Aquitaine</strong>, le commerce de détail et l’hôtellerie-restaurationreprés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t la moitié des reprises, <strong>en</strong> 2002 comme <strong>en</strong> 1994.Seul changem<strong>en</strong>t, avec trois reprises sur dix, l’hôtellerie restaurationdépasse le commerce de détail <strong>en</strong> 2002. Ce grandnombre de reprises dans l’hôtellerie restauration place l’<strong>en</strong>sembledes services <strong>en</strong> tête. Toutefois, très peu de reprises ontlieu dans les services aux <strong>en</strong>treprises, du fait peut-être de lajeunesse relative de ce secteur.En 2002, comme les années précéd<strong>en</strong>tes, une reprise sur dixs’effectue dans l’industrie, principalem<strong>en</strong>t dans les industriesagricoles et alim<strong>en</strong>taires qui cumul<strong>en</strong>t 55 % des reprises de cesecteur. Enfin, la construction conserve son rang avec <strong>en</strong>viron8 % de l’<strong>en</strong>semble des projets.Les reprises dans les services :73 % dans les services aux particuliersAutres servicesTransportsActivités immobilièresÉducation, santé et action socialeServices aux particuliersHôtellerie-restauration incluse19 %8 %Services aux <strong>en</strong>treprises73 %Répartition des reprises aquitaines effectuées dans les services <strong>en</strong> 2002Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Les restaurants, les cafés et les salons de coiffure pour les services,les boulangeries et les charcuteries pour l’industrie, les garageset les librairies pour le commerce sont les activités deprédilection des candidats à la reprise d’<strong>en</strong>treprise. Créer dansde telles activités implique d’acheter un fonds de commerce etde recourir à des investissem<strong>en</strong>ts spécifiques et onéreux. Dansces domaines, il est donc peut-être plus simple de repr<strong>en</strong>dreune <strong>en</strong>treprise “clé <strong>en</strong> main”, équipée et donc prête à démarrer,que de la créer ex nihilo. Au-delà, la reprise garantit, dès la mise<strong>en</strong> route du projet, l’exist<strong>en</strong>ce d’un volant de cli<strong>en</strong>tèle et doncde débouchés.Moins de très jeunes repr<strong>en</strong>eurs <strong>en</strong> 2002 qu’<strong>en</strong> 19941994Hommes20150 120 90 60 30 0 0 30 60 90Les repr<strong>en</strong>eurs aquitains <strong>en</strong> 1994 et <strong>en</strong> 2002Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine■Deux repr<strong>en</strong>eurs sur cinq sont des femmesEn huit ans, la part des femmes parmi les repr<strong>en</strong>eurs d’<strong>en</strong>trepriseest restée stable. En 2002, on compte <strong>en</strong> effet <strong>en</strong>core deuxfemmes pour trois hommes, ce qui situe l’<strong>Aquitaine</strong> dans lamoy<strong>en</strong>ne.En 2002, le repr<strong>en</strong>eur aquitain “type” est âgé de 39 ans et demisoit un an et demi de plus qu’<strong>en</strong> 1994. Cette augm<strong>en</strong>tation del’âge moy<strong>en</strong> est à mettre <strong>en</strong> relation avec la diminution dunombre de jeunes repr<strong>en</strong>eurs. En effet, <strong>en</strong> 2002, un repr<strong>en</strong>eursur six a moins de tr<strong>en</strong>te ans. Ils étai<strong>en</strong>t un sur quatre dans ce cas<strong>en</strong> 1994 et 1998. En revanche, la part des 30-40 ans, et celle desplus de 50 ans, ont augm<strong>en</strong>té chacune de 4 points <strong>en</strong> huit ans.En <strong>Aquitaine</strong>, les femmes ont 42 ans <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne au mom<strong>en</strong>t dela reprise, soit deux de plus qu’au plan national et surtout quatrede plus que leurs homologues masculins. En fait, les repr<strong>en</strong>eursayant dépassé cinquante ans sont proportionnellem<strong>en</strong>t deuxfois plus nombreux parmi les femmes que parmi les hommes(28 % contre 13 %).En 2002, dans plus d’un cas sur deux, le repr<strong>en</strong>eur a racheté une<strong>en</strong>treprise n’appart<strong>en</strong>ant ni au dernier employeur, ni à un par<strong>en</strong>t.<strong>La</strong> location-gérance, qui est plus courante que dans l’<strong>en</strong>sembledes régions de province, constitue le second mode dereprise. En fait, dans la région, les hommes sont plus nombreuxqu’ailleurs à pr<strong>en</strong>dre une location-gérance (26 % contre 16 %<strong>en</strong> France hors Île-de-France). Les femmes sont quant à ellesdans la moy<strong>en</strong>ne nationale pour ce type de reprise.70656055504540353025Femmespour milleLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 21 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>treprise%706050403020100<strong>La</strong> moitié des <strong>en</strong>treprises reprises rachetéesà des tiers hors familleRacheter l'<strong>en</strong>treprisedu dernier employeur<strong>Aquitaine</strong>France (hors Île-de-France)Recevoir ou racheter une<strong>en</strong>treprise de l’<strong>en</strong>touragefamilial (héritage, donation,reprise au conjoint...)Pr<strong>en</strong>dre une locationgéranceRacheter une <strong>en</strong>trepriseà un tiers hors familleRépartition des reprises effectuées <strong>en</strong> 2002 selon leur "nature"Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002■De plus <strong>en</strong> plus d’anci<strong>en</strong>s actifsEn 2002, trois repr<strong>en</strong>eurs sur cinq travaillai<strong>en</strong>t avant de monterleur projet. Cette part a augm<strong>en</strong>té de 12 points <strong>en</strong> huit ans.Quelle que soit la date de l’<strong>en</strong>quête, 13 % <strong>en</strong>viron des repr<strong>en</strong>eursaquitains étai<strong>en</strong>t au chômage depuis plus d’un an au mom<strong>en</strong>tdu lancem<strong>en</strong>t du projet. En 1994, il s’agissait le plussouv<strong>en</strong>t de femmes. En revanche, <strong>en</strong> 2002, les repr<strong>en</strong>eurs auparavantchômeurs de longue durée sont plus souv<strong>en</strong>t des hommes.Les anci<strong>en</strong>s chômeurs de moins d’un an sont, eux,proportionnellem<strong>en</strong>t, de moins <strong>en</strong> moins nombreux. Il <strong>en</strong> va demême, mais dans une moindre mesure, pour les inactifs,c’est-à-dire les retraités, les étudiants ou les personnes au foyer.Six repr<strong>en</strong>eurs sur dix étai<strong>en</strong>t actifs <strong>en</strong> 2002<strong>La</strong> reprise d’une <strong>en</strong>treprise v<strong>en</strong>ant de l’<strong>en</strong>tourage, qu’il s’agissed’un rachat, d’un héritage, d’une donation ou <strong>en</strong>core de la successiond’un conjoint, constitue 15 % des cas. Ce mode detransmission est <strong>en</strong>core plus fréqu<strong>en</strong>t chez les femmes, <strong>en</strong> particulierdéjà quinquagénaires, qui succèd<strong>en</strong>t alors au conjointparti <strong>en</strong> retraite. Cela contribue à expliquer l’âge plus élevé desfemmes porteuses de projet.InactifsChômeursde plus d'un anChômeursde moins d'un anActifs199419982002■CAP ou BEP dét<strong>en</strong>us par 40 % de repr<strong>en</strong>eursEn 2002, deux repr<strong>en</strong>eurs aquitains sur cinq posséd<strong>en</strong>t auplus un CAP ou un BEP. <strong>La</strong> proportion de dét<strong>en</strong>teurs d’un tel diplômeatteint 44 % chez les hommes. Les titulaires d’un CAP ouBEP étai<strong>en</strong>t, quel que soit leur sexe, moins nombreux lors desprécéd<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>quêtes. À l’opposé, les projets déf<strong>en</strong>dus par desrepr<strong>en</strong>eurs non diplômés ou titulaires d’un simple CEP se r<strong>en</strong>contrai<strong>en</strong>tplus souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 1994 qu’<strong>en</strong> 2002.Un repr<strong>en</strong>eur sur cinqdiplômé de l'<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t supérieur <strong>en</strong> 20021994 1998 2002Aucun diplôme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 12 13CEP/BEPC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20 16 13CAP/BEP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 29 37Baccalauréat technique ou professionnel . . . . . . 10 14 9Baccalauréat général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 8 9Diplôme supérieur au baccalauréat général . . . . 14 21 19Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 100 100Niveau de diplôme le plus élevé des repr<strong>en</strong>eurs aquitains (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineDans l’<strong>en</strong>semble, peu de repr<strong>en</strong>eurs ont suivi des études aprèsle baccalauréat. Toutefois, ce phénomène s’est atténué <strong>en</strong>tre1994 à 2002, <strong>en</strong> particulier chez les femmes. En 2002, 20 %d’<strong>en</strong>tre elles sont diplômées de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t supérieur, soitdeux fois plus qu’<strong>en</strong> 1994.Globalem<strong>en</strong>t, le niveau de diplôme des repr<strong>en</strong>eurs aquitainsest équival<strong>en</strong>t à celui des repr<strong>en</strong>eurs de l’<strong>en</strong>semble des régionshors Île-de-France.%0 10 20 30 40 50 60 70Répartition des repr<strong>en</strong>eurs aquitains selon leur statut antérieurSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineAvant de dev<strong>en</strong>ir chef d’<strong>en</strong>treprise, 5 % des repr<strong>en</strong>eurs aquitainsrecevai<strong>en</strong>t le RMI contre 3 % <strong>en</strong> France horsÎle-de-France. L’Allocation de Solidarité Spécifique étaitperçue, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> comme dans le reste des régions horsÎle-de-France, par 3 % des repr<strong>en</strong>eurs. Plus d’un tiers des nouveauxchefs d’<strong>en</strong>treprise précédemm<strong>en</strong>t au chômage depuisplus d’un an étai<strong>en</strong>t allocataires du RMI ou de l’ASS.Un tiers des repr<strong>en</strong>eurs étai<strong>en</strong>t des employés salariés avant dedev<strong>en</strong>ir patrons. <strong>La</strong> proportion atteint 30 % chez les hommes et40 % chez les femmes. Les anci<strong>en</strong>s ouvriers sont égalem<strong>en</strong>tLe repr<strong>en</strong>eur, une fois sur trois un anci<strong>en</strong> employé1994 1998 2002Indép<strong>en</strong>dant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 17 15Chef <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 1 5Cadre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 8 7Ag<strong>en</strong>t de maîtrise, contremaître . . . . . . 4 3 4Profession intermédiaire . . . . . . . . . . . 5 6 5Employé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 36 34Ouvrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 16 13Étudiant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 4 2Sans activité professionnelle . . . . . . . . 11 9 15Ensemble. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 100 100Qualification antérieure des repr<strong>en</strong>eurs aquitains avant laretraite ou une év<strong>en</strong>tuelle période de chômage (%)Source: <strong>Insee</strong> - Enquêtes SINECONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 22 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>trepris<strong>en</strong>ombreux parmi les hommes (20 %). Lorsqu’elles n’étai<strong>en</strong>t pasemployées, les femmes étai<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t déjà à leurcompte ou bi<strong>en</strong> sans activité professionnelle. En 1994 et 1998,18 % des hommes étai<strong>en</strong>t déjà travailleurs indép<strong>en</strong>dants avantde repr<strong>en</strong>dre leur <strong>en</strong>treprise. En 2002, ils ne sont plus que 14 %dans ce cas.■Indép<strong>en</strong>dance, opportunité et goût d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dreLe désir d’indép<strong>en</strong>dance est évoqué par 70 % des repr<strong>en</strong>eurspour expliquer le passage à l’acte. Les hommes et les jeunes repr<strong>en</strong>eurs<strong>en</strong> général apparaiss<strong>en</strong>t particulièrem<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sibles aufait de dev<strong>en</strong>ir leur propre patron. Autre motivation récurr<strong>en</strong>te,mais rarem<strong>en</strong>t citée seule : l’opportunité. En effet, trois repr<strong>en</strong>eurssur cinq déclar<strong>en</strong>t avoir eu “une opportunité de reprise”.Là <strong>en</strong>core, les jeunes font m<strong>en</strong>tion de cette raisond’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre plus souv<strong>en</strong>t que leurs aînés.Etre sans emploi a motivé, <strong>en</strong>tre autres raisons, deux repr<strong>en</strong>eurssur dix <strong>en</strong> 2002. En 1998, ils étai<strong>en</strong>t un sur quatre dans ce cas.Pour la moitié des repr<strong>en</strong>eurs, l’objectif principal consiste à assurerson propre emploi. Pour l’autre moitié, la priorité consisteà développer fortem<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> termes d’emploi et d’investissem<strong>en</strong>t.En <strong>Aquitaine</strong>, 58 % des hommes affich<strong>en</strong>t cetteambition, contre 51 % dans les autres régions horsÎle-de-France. En revanche, passé cinquante ans, les repr<strong>en</strong>eurs,hommes ou femmes, sont moins nombreux à poursuivrecet objectif. Quoi qu’il <strong>en</strong> soit, neuf repr<strong>en</strong>eurs sur dix souhait<strong>en</strong>trester chefs d’<strong>en</strong>treprise plus de cinq ans.En 2002, 40 % des repr<strong>en</strong>eurs ont monté leur projet seul, davantagequ’<strong>en</strong> 1998, date à laquelle ce choix prévalait une foissur trois. À l’opposé, 13 % des hommes ont repris leur <strong>en</strong>trepriseavec un membre de leur famille ou de leur <strong>en</strong>tourage personnel,c’est-à-dire beaucoup moins souv<strong>en</strong>t qu’<strong>en</strong> 1998. Cetteannée-là, la collaboration avec l’<strong>en</strong>tourage concernait unhomme sur trois. <strong>La</strong> part des repr<strong>en</strong>eurs accompagnés par unorganisme de souti<strong>en</strong> à la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise a égalem<strong>en</strong>t diminué<strong>en</strong>tre 1998 et 2002, et ce pour les deux sexes.Un repr<strong>en</strong>eur sur quatre déclare n’avoir reçu aucun conseil. Enrevanche, un tiers a reçu des conseils utiles de professionnelsde la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise, comme les conseillers professionnels(18 %) et les organismes spécialisés (15 %). Les meilleursconseils émanerai<strong>en</strong>t, selon les repr<strong>en</strong>eurs, de l’<strong>en</strong>tourageproche, familial ou non (36 %).■Une activité déjà connue pour la majoritéPrès de six repr<strong>en</strong>eurs sur dix estim<strong>en</strong>t que “l’activité de leur <strong>en</strong>trepriseest id<strong>en</strong>tique au principal métier qu’ils ont déjà exercé”.En 2002, trois repr<strong>en</strong>eurs sur dix ont déjà créé ou repris une <strong>en</strong>treprise.Ils étai<strong>en</strong>t presque deux fois moins nombreux, <strong>en</strong> proportion,à posséder une telle expéri<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> 1998. L’<strong>en</strong>quête nepermet pas de déterminer si les précéd<strong>en</strong>tes expéri<strong>en</strong>ces des repr<strong>en</strong>eursse sont soldées par des échecs ou non. On peut cep<strong>en</strong>dantp<strong>en</strong>ser que l’expéri<strong>en</strong>ce est un facteur de pér<strong>en</strong>nité del’<strong>en</strong>treprise. En 2002 comme <strong>en</strong> 1994, 63 % des repr<strong>en</strong>eursaquitains n’ont pas suivi de formation. À peine plus d’un sur dixa choisi de recevoir une formation préalable. Quant aux autres,ils y ont été contraints. Quatre jeunes sur dix ont <strong>en</strong> particulierdû suivre une formation. Même si la proportion des repr<strong>en</strong>eursformés spécifiquem<strong>en</strong>t dans la perspective du projet est peuélevée, elle se situe deux points au-dessus de celle constatéedans les régions françaises hors Île-de-France.■Des budgets de plus <strong>en</strong> plus importantspour démarrerLes budgets de démarrage des repr<strong>en</strong>eurs d’<strong>en</strong>treprises sontsouv<strong>en</strong>t importants, <strong>en</strong> particulier lorsqu’on les compare à ceux<strong>en</strong>gagés par les porteurs de projets <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t nouveaux. Plusde la moitié investiss<strong>en</strong>t ainsi 16 000 € ou plus. Deux reprisessur dix, parmi celles effectuées <strong>en</strong> 2002 dans la région, ontmême nécessité plus de 80 000 €.%2520151050Moins de 2 000 € 4 000 € 8 000 € 16 000 € 40 000 €2 000 € à 4 000 € à 8 000 € à 16 000 € à 40 000 € à 80 000 €Répartition des reprises selon les moy<strong>en</strong>s financiersau démarrage <strong>en</strong> 2002Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002<strong>La</strong> part des “gros budgets” a augm<strong>en</strong>té, puisqu’<strong>en</strong> 1994 ou1998, seulem<strong>en</strong>t un repr<strong>en</strong>eur sur dix <strong>en</strong>gageait plus de76 000 € (500 000F) pour débuter son activité dans la région.Parallèlem<strong>en</strong>t, la proportion de reprises reposant sur un budget“modeste” est <strong>en</strong> diminution. Les budgets de moins de 4 000 €,%605040302010Des reprises au budget important, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>comme <strong>en</strong> France<strong>Aquitaine</strong>France (hors Île-de-France)En 2002, une majorité de repriseseffectuée avec plus de 16 000 €1994 1998 20020Moins de 4 000 € De 4 000 € à 16 000 € 16 000 € ou plusRépartition des reprises aquitaines selon les moy<strong>en</strong>s au démarrage *Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine* Note : pour 1994 et 1998 les tranches représ<strong>en</strong>tées sont :Moins de 3 811 € - De 3 811 à 15 250 € - 15 250 € ou plus80 000ou plus €LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 23 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>treprisequi constituai<strong>en</strong>t 27 % des projets <strong>en</strong> 1994, n’<strong>en</strong> représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tplus que 17 % <strong>en</strong> 2002.Cette t<strong>en</strong>dance à l’augm<strong>en</strong>tation des moy<strong>en</strong>s investis n’est paspropre à l’<strong>Aquitaine</strong>, mais égalem<strong>en</strong>t observée ailleurs.Les reprises d’<strong>en</strong>treprises requerrant des budgets très importantssont moins fréqu<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> que dans l’<strong>en</strong>sembledes régions françaises hors Île-de-France. Les repr<strong>en</strong>eurs quidémarr<strong>en</strong>t avec plus de 40 000 € représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 35 % des projetsde la région contre 40 % <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne pour les régions horsÎle-de-France. Mais les budgets très faibles sont aussi <strong>en</strong> proportionmoindre <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> (moins 2 points).■Des emprunts pour sept repr<strong>en</strong>eurs sur dixDans six cas sur dix, les repr<strong>en</strong>eurs utilis<strong>en</strong>t <strong>en</strong> partie leurs ressourcespersonnelles pour financer le démarrage de leur <strong>en</strong>treprise.Mais seulem<strong>en</strong>t trois sur dix n’ont recours qu’à ce moy<strong>en</strong>de financem<strong>en</strong>t. Les autres complèt<strong>en</strong>t leur budget grâce auxemprunts.Des ressources personnelles et des empruntspour financer les reprises<strong>Aquitaine</strong> France *Ressources personnelles, familiales ou des associés . . . . . . 59 62Emprunts bancaires au titre de l'<strong>en</strong>treprise . . . . . . . . . . . . . 42 45Emprunts bancaires <strong>en</strong> nom personnel . . . . . . . . . . . . . . . . 26 28PCE (Prêt à la <strong>création</strong> <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>), EDEN. . . . . . . . . . . . . 8 7Autres types d'emprunts (avances remboursables, prêtsd'honneur...). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 8Subv<strong>en</strong>tions ou primes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 4Apport <strong>en</strong> capital des organismes de fonds propres . . . . . . 2 2Apport <strong>en</strong> capital d'autres sociétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1Répartition des reprises selon les sources de financem<strong>en</strong>t (%)(Plusieurs réponses possibles)Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002*hors Île-de-FranceLes emprunts bancaires contractés au nom de l’<strong>en</strong>treprise sontmobilisés par 42 % des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs et les emprunts bancaires<strong>en</strong> nom personnel par 26% d’<strong>en</strong>tre eux. Des Prêts destinés à laCréation d’Entreprise (PCE) ou à l’Encouragem<strong>en</strong>t au Développem<strong>en</strong>td’Entreprises Nouvelles (EDEN) sont obt<strong>en</strong>us dans 8%des cas. Des avances remboursables ou prêts d’honneur intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>t dans 8% des cas. Il convi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>fin de soulignerque les subv<strong>en</strong>tions ou les primes sont très rarem<strong>en</strong>t citéespar les repr<strong>en</strong>eurs.Les emprunts sont de plus <strong>en</strong> plus sollicités pour repr<strong>en</strong>dre une<strong>en</strong>treprise. En 1994, la moitié seulem<strong>en</strong>t des repr<strong>en</strong>eurs faisaitune demande de prêt. <strong>La</strong> baisse du coût du crédit observéeaprès cette date a pu contribuer à cette évolution.■Aides ou exonérations publiquespour un repr<strong>en</strong>eur sur quatreDans la région, le quart des reprises est sout<strong>en</strong>u par des aidesou des exonérations publiques <strong>en</strong> 2002. Cela situe l’<strong>Aquitaine</strong>au septième rang des régions de province, pour la proportion derepr<strong>en</strong>eurs d’<strong>en</strong>treprise à bénéficier d’une aide.L'<strong>Aquitaine</strong> <strong>en</strong> bonne place pour les aidesFranche-ComtéPicardieAuvergnePoitou-Char<strong>en</strong>tesBretagnePays de la Loire<strong>Aquitaine</strong>LorraineRhône-AlpesMidi-PyrénéesBasse-NormandieNord - Pas-de-CalaisProv<strong>en</strong>ce - Alpes - Côte d'AzurBourgogneC<strong>en</strong>treHaute-NormandieLimousin<strong>La</strong>nguedoc-roussillonAlsaceChampagne-ard<strong>en</strong>neCorse14,610 15 20 25 30 35Part des repr<strong>en</strong>eurs sout<strong>en</strong>us par des aides ou exonérations publiquesSource : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Les aides sont plus fréquemm<strong>en</strong>t le fait de repr<strong>en</strong>eurs jeunes.Parmi les moins de 30 ans, quatre sur dix sont aidés, soit deuxfois plus <strong>en</strong> proportion que chez les 50 ans ou plus. Pour les repr<strong>en</strong>eursdéjà <strong>en</strong> activité, qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t le cas le plus courant,l’aide n’est prés<strong>en</strong>te que pour un sur dix.L’Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repr<strong>en</strong>eurs d’Entreprises(ACCRE) est allouée à 55 % des repr<strong>en</strong>eurs anci<strong>en</strong>s demandeursd’emploi. Elle est égalem<strong>en</strong>t attribuée à 5 % des autrescatégories de repr<strong>en</strong>eurs, qui peuv<strong>en</strong>t être des salariés repr<strong>en</strong>eursde leur <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> difficulté ou d’anci<strong>en</strong>s Rmistes.L’EDEN est attribué à 6 % des repr<strong>en</strong>eurs aquitains et le Prêt à laCréation d’Entreprise à 4 % d’<strong>en</strong>tre eux. Enfin, les aides ou exonérationslocales ou régionales constitu<strong>en</strong>t un appoint de financem<strong>en</strong>tdans 5 % des cas.Les modifications des conditions d’octroi des aides publiquesconduis<strong>en</strong>t à une diminution du nombre de repr<strong>en</strong>eurs aidés.En 1994, 33 % des porteurs de projets obt<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t des aides. En1998, ils n’étai<strong>en</strong>t plus que 29 % et, <strong>en</strong> 2002, 26 %.■Une majorité d’<strong>en</strong>treprises dirigéespar le repr<strong>en</strong>eur seul31,730,430,227,527,326,926,025,625,125,023,323,222,521,721,621,220,519,819,317,1Près des deux tiers des <strong>en</strong>treprises sont dirigées par le repr<strong>en</strong>eurseul. Mais la direction est assez souv<strong>en</strong>t partagée avec leconjoint (22 %). Ce cas de figure est plus fréqu<strong>en</strong>t dans les activitésdes services aux particuliers, notamm<strong>en</strong>t les restaurants ouhôtels. Il <strong>en</strong> va de même dans l’artisanat industriel, <strong>en</strong> particulierdans les boulangeries ou les charcuteries.Près de 9 % des repr<strong>en</strong>eurs dirig<strong>en</strong>t leur <strong>en</strong>treprise avec un ouplusieurs associés. Pour les repr<strong>en</strong>eurs âgés de 50 ans ou plus,majoritairem<strong>en</strong>t des femmes, cette pratique est rare. Enfin, dans7 % des cas, un membre de la famille autre que le conjoint participeà la direction. C’est beaucoup plus fréqu<strong>en</strong>t dans le secteurde la construction.%CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 24 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>treprise■<strong>La</strong> cli<strong>en</strong>tèle : surtout des particuliers,proches et nombreux<strong>La</strong> cli<strong>en</strong>tèle des repr<strong>en</strong>eurs est ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t une cli<strong>en</strong>tèle departiculiers. Cela se vérifie neuf fois sur dix. <strong>La</strong> cli<strong>en</strong>tèle d’<strong>en</strong>treprisesou d’administrations n’est significative dans le chiffred’affaires, que pour une faible part de ces <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs.Cep<strong>en</strong>dant, la cli<strong>en</strong>tèle est diversifiée pour la majorité des repr<strong>en</strong>eurs.Plus de six sur dix indiqu<strong>en</strong>t <strong>en</strong> effet avoir un grandnombre de cli<strong>en</strong>ts, ce qui est cohér<strong>en</strong>t avec la typologie des reprisesde la région. Néanmoins la configuration associant ungrand nombre de cli<strong>en</strong>ts avec quelques cli<strong>en</strong>ts importants ser<strong>en</strong>contre trois fois sur dix. <strong>La</strong> part des repr<strong>en</strong>eurs ayant moinsde dix cli<strong>en</strong>ts est très minoritaire.Pour sept repr<strong>en</strong>eurs sur dix, la cli<strong>en</strong>tèle est locale ou de proximité.Elle se situe dans la région pour 16 % des repr<strong>en</strong>eurs et auplan national, voire international, pour 14 % d’<strong>en</strong>tre eux. Leshôteliers ou restaurateurs sont proportionnellem<strong>en</strong>t les plusnombreux à s’adresser à une cli<strong>en</strong>tèle internationale.■Généralisation de l’externalisation des tâchesDans le commerce, une <strong>en</strong>treprise reprise sur cinq est liée à unréseau d’<strong>en</strong>seigne, ce qui positionne l’<strong>Aquitaine</strong> dans lamoy<strong>en</strong>ne des régions françaises hors Île-de-France. <strong>La</strong> moitiéde ces unités sont franchisées ; il s’agit alors principalem<strong>en</strong>t decommerces d’alim<strong>en</strong>tation générale. L’autre moitié est concessionnaireou ag<strong>en</strong>t de marque ; ce sont pour l’ess<strong>en</strong>tiel des <strong>en</strong>treprisesde réparation et v<strong>en</strong>te de véhicules automobiles.de nouveaux procédés de production ou de méthodes nouvellessont peu nombreux.Un repr<strong>en</strong>eur sur deux utilise un micro-ordinateur dans son<strong>en</strong>treprise. L’utilisation est un peu plus fréqu<strong>en</strong>te dans le commerceet l’est au contraire moins dans les activités de servicesaux particuliers. Le recours à l’informatique s’accroît. En 1998,moins de quatre repr<strong>en</strong>eurs sur dix étai<strong>en</strong>t équipés et <strong>en</strong> 1994,ils n’étai<strong>en</strong>t qu’un quart.En 2002, près de quatre repr<strong>en</strong>eurs sur dix sont connectés àl’Internet. En 1998, la proportion était inférieure à 5 %. <strong>La</strong> rechercheet l’échange d’informations sont les premières raisonsd’utilisation. Vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite l’<strong>en</strong>voi et la consultation ducourrier électronique. Certains recour<strong>en</strong>t à “la toile” pour passerdes commandes, mais cela concerne moins d’un repr<strong>en</strong>eursur dix. Ceux qui s’<strong>en</strong> serv<strong>en</strong>t pour rechercher des marchés sonttrès peu nombreux.Une <strong>en</strong>treprise reprise sur dix possède un site Internet qui sertalors surtout à prés<strong>en</strong>ter l’<strong>en</strong>treprise, la v<strong>en</strong>te <strong>en</strong> ligne n’étantpas <strong>en</strong>core très pratiquée.Près de la moitié des repr<strong>en</strong>eurs p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t développer leur <strong>en</strong>trepriseau cours des six prochains mois. Les autres espèr<strong>en</strong>t majoritairem<strong>en</strong>tmaint<strong>en</strong>ir l’équilibre actuel. Enfin quelques-unsestim<strong>en</strong>t devoir redresser une situation difficile ou v<strong>en</strong>dre. ❒Parmi les repr<strong>en</strong>eurs du secteur de l’industrie, les travaux desous-traitance sont peu fréqu<strong>en</strong>ts. Moins d’un sur cinq d’<strong>en</strong>treeux indique qu’une part de son chiffre d’affaires est liée à cetteforme d’activité. En revanche, les repr<strong>en</strong>eurs dans la constructioneffectu<strong>en</strong>t plus souv<strong>en</strong>t de tels travaux.Presque tous les repr<strong>en</strong>eurs pratiqu<strong>en</strong>t l’externalisation de tâches.Plus de neuf sur dix ont recours à au moins un serviceextérieur payant. C’est <strong>en</strong> priorité pour la comptabilité que les<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs ont besoin de ces compét<strong>en</strong>ces. Dans le commerceou les services aux particuliers, une <strong>en</strong>treprise sur quatreutilise égalem<strong>en</strong>t des services de publicité. Cet achat de servicesextérieurs est <strong>en</strong> progression, puisqu’il concerne 93 % desreprises <strong>en</strong> 2002 contre 79 % <strong>en</strong> 1998.<strong>La</strong> moitié des repr<strong>en</strong>eurs jug<strong>en</strong>t l’int<strong>en</strong>sité de leur concurr<strong>en</strong>ce“moy<strong>en</strong>ne”. Un peu plus du tiers l’estim<strong>en</strong>t “forte“. Pour un surdix, elle est “faible” ou inexistante.■Progression des nouvelles technologiesQuatre <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs sur dix p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t être “innovants” <strong>en</strong> repr<strong>en</strong>antleur <strong>en</strong>treprise. Il s’agit une fois sur deux d’innovationsportant sur l’introduction sur le marché de produits, deconcepts de v<strong>en</strong>te ou de services nouveaux. Le reste du temps,c’est la mise <strong>en</strong> place d’une organisation nouvelle qui est jugéeinnovante. Ceux qui estim<strong>en</strong>t innover à travers l’introductionLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 25 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>trepriseDes <strong>création</strong>s aquitainesI.E.S à Ag<strong>en</strong>I.E.S. est un bureau d’étude <strong>en</strong> <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t créé au début du mois de mai 2002, sous la forme d’une SARL au capitalsocial de 7 640 €, par deux jeunes ingénieurs de moins de tr<strong>en</strong>te ans, Samuel ABBUHL et David SOUBIRAN.<strong>La</strong> société cible plus particulièrem<strong>en</strong>t le marché des “études risques” (inondations, mouvem<strong>en</strong>ts de terrains…) ainsi quetout ce qui y est associé : la cartographie, les études hydrauliques pour re-dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t d’ouvrages et pour le re-calibragede certaines rivières, l’assainissem<strong>en</strong>t aussi bi<strong>en</strong> collectif qu’individuel.L’installation à l’Agropole d’Ag<strong>en</strong>, idéalem<strong>en</strong>t située <strong>en</strong>tre Bordeaux et Toulouse, n’est pas un hasard. Les deux créateursont souhaité <strong>en</strong> effet privilégier les marchés de Bordeaux et Toulouse. <strong>La</strong> C.C.I. de Lot-et-Garonne a accompagnéla <strong>création</strong> par de nombreux conseils et <strong>en</strong> aidant au montage de plusieurs dossiers de demandes d’aides, dont la Dotationau Nouvel Entrepr<strong>en</strong>eur (DNE). I.E.S. a par ailleurs été distinguée par un “Coup de cœur” décerné par la B.D.P.M.E<strong>Aquitaine</strong>.C’est grâce aux contacts noués à l’occasion de stages que Samuel ABBUHL et David SOUBIRAN ont pu décrocher leurpremier contrat. Au mom<strong>en</strong>t de l’interview, I.E.S. travaillait sur six dossiers, notamm<strong>en</strong>t des études rivières. L’un de cesmarchés consiste par exemple à réaliser une étude hydraulique pour la mise <strong>en</strong> place de barrages amovibles sur lescours d’eau dans les <strong>La</strong>ndes.Samuel ABBUHL est “très satisfait“ de la première année d’activité, qui a été marquée par une première embauche dèsdécembre 2003 (un ingénieur), alors qu’aucune embauche n’était initialem<strong>en</strong>t prévue avant trois ans. Il estime <strong>en</strong> outreque le chiffre d’affaires devrait être multiplié “par trois ou par quatre” au terme du deuxième exercice.Entreti<strong>en</strong> réalisé par Valérie BARRÉ – C.C.I. de Lot-et-Garonne-mai 2004.MTM à Jurançon<strong>La</strong> MTM (Manufacture textile méridionale) installée à Jurançon a employé jusqu’à 125 salariés. En 1998, lors du départ à la retraitedes deux dirigeants, l’<strong>en</strong>treprise a été reprise mais la transmission, conjuguée à un marché difficile, s’est soldée par un échec.En 2002, trois cadres de l’<strong>en</strong>treprise, dont Catherine MICHALLET, Ingénieur âgée de 38 ans, responsable de production del’<strong>en</strong>treprise depuis dix ans, prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t au tribunal de commerce le plan de reprise de l’<strong>en</strong>treprise : il s’agit de sauver 16 emploiset surtout un savoir-faire inégalé et reconnu dans la confection, le façonnage de produits coiffants pour hommes, femmeset <strong>en</strong>fants. Les trois cadres ont rec<strong>en</strong>tré l’activité sur deux créneaux distincts : le haut de gamme (avec des noms prestigieux dela couture) et le travail à façon.Ils ont été aidés financièrem<strong>en</strong>t par le Conseil Régional d’<strong>Aquitaine</strong> (60 000 €), le Conseil Général de Pyrénées-Atlantiques(cautionnem<strong>en</strong>t du prêt bancaire), TOTAL-SOFREA (prêt d’honneur de 25 000 €) et Adour Entrepr<strong>en</strong>dre (Prêt d’honneur de15 000 €) qui assure un accompagnem<strong>en</strong>t et un parrainage efficace par l’expéri<strong>en</strong>ce et les conseils d’un chef d’<strong>en</strong>treprise.Aujourd’hui, les perspectives de développem<strong>en</strong>t de l’<strong>en</strong>treprise sont bonnes : 1,8 million d’€ de C.A., un premier résultat de220 000 €, et le recrutem<strong>en</strong>t de deux salariés supplém<strong>en</strong>taires. Mais Catherine MICHALLET insiste volontiers sur “l’énergieénorme” qu’elle a dû déployer et sur une qualité ess<strong>en</strong>tielle : “il faut être passionné, sinon ce n’est vraim<strong>en</strong>t pas facile. Pourvouloir sauver des emplois, pér<strong>en</strong>niser l’<strong>en</strong>treprise , il faut une volonté d’une équipe soudée , <strong>en</strong>tière, totale avec pour objectif: que la société vive !! il faut une locomotive avec des wagons bi<strong>en</strong> attachés !“.Par ailleurs , elle insiste sur les appuis dont elle a bénéficié au démarrage du projet : celui du cabinet d’expertise-comptablequi a suivi mois par mois le projet et l’appui du parrain d’Adour Entrepr<strong>en</strong>dre “qui est là notamm<strong>en</strong>t quand [elle se s<strong>en</strong>t] fléchir…et qui [lui] donne les impulsions nécessaires !”.Avec le recul, la reprise d’ une <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> liquidation judiciaire a été pour Catherine MICHALLET une expéri<strong>en</strong>ce difficiledu fait de l’abs<strong>en</strong>ce de passage de relais, contrairem<strong>en</strong>t à une transmission classique.Enfin, une reprise, c’est aussi une re-<strong>création</strong> : aujourd’hui, l’<strong>en</strong>treprise a décidé de créer ses propres produits et de conquérirune nouvelle image de marque tournée résolum<strong>en</strong>t vers l’av<strong>en</strong>ir. L’objectif ? Faire adopter par la femme active et dynamique -à l’image de sa jeune dirigeante - les chapeaux, casquettes ou autres accessoires, qu’elle avait parfois délaissés.Entreti<strong>en</strong> réalisé par Nadine CAILLET – C.C.I. Pau Béarn-mai 2004.CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 26 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>trepriseIP 33 à BlanquefortMichel NEBRA a créé la société IP 33 à Blanquefort (33) <strong>en</strong> juillet 2003. Anci<strong>en</strong> cadred’une <strong>en</strong>treprise dont la maison mère avait décidé la fermeture et réorganisé ses activitéssur un autre site, il a décidé avec deux de ses collègues de t<strong>en</strong>ter l’av<strong>en</strong>ture. Ensemble,s’appuyant sur des expéri<strong>en</strong>ces complém<strong>en</strong>taires dans le commercial, la production etl’étude développem<strong>en</strong>t, ils se sont lancés à la conquête de leur marché, celui de la fabricationde pièces techniques par injection plastique.Leurs efforts ont été consacrés, p<strong>en</strong>dant les premiers mois de leur activité, à garnir leur carnetde commande, auprès de la viticulture et de l’industrie (automobile, pharmacie, électroménager).Leur activité a trouvé sa place dans un marché régional peu concurr<strong>en</strong>tiel.Mais ces démarches ont exigé d’eux pati<strong>en</strong>ce et persévérance. Qualités récomp<strong>en</strong>séespuisque aujourd’hui l’<strong>en</strong>treprise est sur un rythme annuel de chiffres d’affaires de150 000 € et emploie 4 personnes. Michel NEBRA table d’ailleurs sur une progression de30 % <strong>en</strong> 2005 et sur de nouveaux recrutem<strong>en</strong>ts.Les trois associés ont été sout<strong>en</strong>us dans leur projet par le Conseil Régional d’<strong>Aquitaine</strong>(45 000 €) et par le Conseil Général de la Gironde (10 000 €), dont les financem<strong>en</strong>ts sontv<strong>en</strong>us compléter utilem<strong>en</strong>t leurs apports personnels et un emprunt bancaire.Entreti<strong>en</strong> réalisé par le Conseil Régional d’<strong>Aquitaine</strong>-juillet 2004.Bleu & Associés à PérigueuxBleu & Associés, est une ag<strong>en</strong>ce de conseil <strong>en</strong> communication créée à Périgueux<strong>en</strong> octobre 2000. Fondée sous forme d’une SARL, l’ag<strong>en</strong>ce regroupequatre associés, dont Delphine KHAIRALLAH, qui souligne que “la complém<strong>en</strong>taritéet l’expéri<strong>en</strong>ce des créateurs – tous issus de l’univers de la communicationet du design – ont permis une évolution de l’activité vers un marchénational de l’événem<strong>en</strong>tiel”.Le point de départ, explique Delphine KHAIRALLAH, est l’exist<strong>en</strong>ce “d’unedemande expon<strong>en</strong>tielle d’animation commerciale de grande qualité, liant leludique, le culturel et le pédagogique”.<strong>La</strong> prestation de Bleu & Associés consiste à proposer et à réaliser desconcepts d’animation “clé <strong>en</strong> mains” pour les Fédérations de commerçantsmais aussi pour les principales <strong>en</strong>seignes commerciales françaises (Auchan,Carrefour, Truffaut…).Le “plus” de l’ag<strong>en</strong>ce ti<strong>en</strong>t à son savoir-faire qui couvre toutes les étapes del’animation. Ainsi, le cli<strong>en</strong>t peut voir ses att<strong>en</strong>tes satisfaites par un seul interlocuteur.Bleu & Associés coordonne les problématiques de communication,de décoration et d’animation pour chaque site où elle est appelée à interv<strong>en</strong>ir.Enfin, dans ce secteur très vivem<strong>en</strong>t concurr<strong>en</strong>tiel qu’est la communication,la créativité déployée pour la conception de décors ou bi<strong>en</strong> l’innovationmise dans les “animations trafic” (par exemple, une animation virtuelle 3D<strong>en</strong> temps réel) particip<strong>en</strong>t de la notoriété croissante de l’ag<strong>en</strong>ce.Entreti<strong>en</strong> réalisé par Pierre PLANTIÉ - C.C.I. de Périgueux-juin 2004.Commerce d’objets d’antiquitéà CapbretonCommerciale reconnue mais aussi artiste dans l’âme,Sophie RAVAILHE, de double formation DUT “Techde Co” et Diplôme professionnel de dessin, a mis <strong>en</strong>œuvre à l’été 2002 un projet mûri de longue date :s’installer à son compte <strong>en</strong> qualité de commerçante<strong>en</strong> objets d’antiquité, objets d’art et de brocante, àCapbreton (<strong>La</strong>ndes).Pour cela, cette passionnée d’art, sout<strong>en</strong>ue par sonmari dans sa vocation profonde, n’a pas hésité à démissionner,à 44 ans, de son emploi salarié de Directriced’Ag<strong>en</strong>ce d’Intérim. Seule “maîtresse à bord” deson <strong>en</strong>treprise individuelle, propriétaire des murs deson magasin, Sophie RAVAILHE n’a pas bénéficiéd’aide financière. Elle s’est lancée avec son seul apportpersonnel de 40 000 €, répartis <strong>en</strong>tre stock initialet trésorerie.Pour ancrer sa nouvelle activité, le “bouche àoreille”, les marchés et les salons des antiquaires sontprivilégiés, afin de se faire connaître des amateursd’art mais aussi de s’approvisionner. Mais la cli<strong>en</strong>tèlede passage et celle des touristes ne sont pas pour autantnégligées car le magasin est situé <strong>en</strong> zone littorale.Trois confrères exerçant la même activité dans lamême zone de chalandise, Sophie RAVAILHE doitfaire jouer sa différ<strong>en</strong>ce.Les premiers constats comptables, 75 000 € de C.A.et 27 000 € de résultat, sont satisfaisants et ladeuxième année se prés<strong>en</strong>te sous les mêmes auspices.Sa difficulté la plus grande au démarrage ? Calculer lamarge commerciale et anticiper le montant à payerdes charges sociales. Mais l’appui de la C.C.I. des<strong>La</strong>ndes - qui lui est tout acquis - et de son expert-comptable,sont vivem<strong>en</strong>t appréciés. SophieRAVAILHE n’hésite d’ailleurs pas à les solliciter fréquemm<strong>en</strong>tdans son objectif d’accroître ses v<strong>en</strong>tespour pér<strong>en</strong>niser son <strong>en</strong>treprise.Son conseil tiré de l’expéri<strong>en</strong>ce à l’att<strong>en</strong>tion des créateurs? ”Toujours croire à son projet. Avoir une réellevolonté personnelle pour m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> son affaire”.Entreti<strong>en</strong> réalisé par Sophie MORALES - C.C.I. des <strong>La</strong>ndes-mai 2004.LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 27 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


<strong>La</strong> survie et le développem<strong>en</strong>t des jeunes <strong>en</strong>treprises<strong>La</strong> survie à trois ansLes <strong>création</strong>s pures<strong>La</strong> survie à trois ans des <strong>en</strong>treprises créées ex nihilo estmeilleure dans la génération 1998 que dans celle de1994, 64 % contre 54 %. Elle reste toutefois globalem<strong>en</strong>tconditionnée par les mêmes élém<strong>en</strong>ts : le secteurd’activité, le capital de départ, la catégorie juridique. Lescaractéristiques du créateur, son âge ou <strong>en</strong>core son statutantérieur, influ<strong>en</strong>t différemm<strong>en</strong>t d’une génération àl’autre.<strong>La</strong> première année est décisive pour une nouvelle <strong>en</strong>treprise.À comm<strong>en</strong>cer par les tout premiers mois, puisque 13 % et 9 %des unités respectivem<strong>en</strong>t créées au cours des premiers semestres1994 et 1998, avai<strong>en</strong>t déjà cessé leur activité au mom<strong>en</strong>t dela première <strong>en</strong>quête, soit moins de six mois après le démarrage.En <strong>Aquitaine</strong>, comme dans l’<strong>en</strong>semble des régions horsÎle-de-France, le premier anniversaire est atteint par 80 % des<strong>en</strong>treprises dans les deux générations. L’écart <strong>en</strong>tre elles secreuse par la suite, les unités créées <strong>en</strong> 1998 bénéficiant d’uneconjoncture économique plus favorable, avec notamm<strong>en</strong>t unecroissance sout<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> 2000. Finalem<strong>en</strong>t, sur 100 <strong>en</strong>treprises,64 de la génération 1998 ont fêté leurs trois ans, contre 54 dansla génération précéd<strong>en</strong>te.l’<strong>en</strong>quête de 1997. Une concurr<strong>en</strong>ce rude, un métier difficilemais aussi des habitudes de consommation différ<strong>en</strong>tes (courtsséjours à l’étranger, locations de gîtes..), expliqu<strong>en</strong>t peut-êtrecette fragilité des hôtels-restaurants.Dans les services aux <strong>en</strong>treprises, les unités aquitaines créées<strong>en</strong> 1994 résist<strong>en</strong>t particulièrem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>, notamm<strong>en</strong>t les cabinetsde conseil et d’assistance. En 1997, trois sur quatre ont fêtéleurs trois ans <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>, contre trois sur cinq <strong>en</strong> France horsÎle-de-France. Dans la génération 1998, la part des <strong>en</strong>treprisespér<strong>en</strong>nes a augm<strong>en</strong>té dans tous les secteurs, excepté dans lesservices aux <strong>en</strong>treprises. Les <strong>en</strong>treprises industrielles et cellesde la construction sont les plus résistantes ; près de trois unitéssur quatre sont <strong>en</strong>core actives <strong>en</strong> 2001.Le cap des trois ans, difficile pour les hôtels-restaurantsConstructionIndustrieTransportsServices aux <strong>en</strong>treprisesServices aux ménagesCommerce19941998Hôtels-restaurants%35 40 45 50 55 60 65 70 75%100Les <strong>création</strong>s pures de 1998 résist<strong>en</strong>t mieuxTaux de survie à trois ans des <strong>en</strong>treprises créées ex nihiloselon le secteur d'activité et l’année de <strong>création</strong> (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine9080706050Démarrage 1 an 2 ans 3 ansTaux de survie à un an, deux ans et trois ansdes <strong>en</strong>treprises créées ex nihilo selon l’année de <strong>création</strong>Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineEn matière de pér<strong>en</strong>nité à trois ans, l’<strong>Aquitaine</strong> se classe au12 e rang des régions hors Île-de-France pour la génération 1994et au 15 e pour la génération 1998.■<strong>La</strong> difficile survie des hôtels-restaurants1994 1998En règle générale, la survie est plus difficile dans le commerceet les services aux particuliers, notamm<strong>en</strong>t dans l’hôtellerie-restauration.Et ce, quelles que soi<strong>en</strong>t les caractéristiques du projetou du créateur. Dans la région, l’hôtellerie-restauration est unsecteur particulièrem<strong>en</strong>t sinistré. Sur dix nouveaux hôtels et/ourestaurants créés <strong>en</strong> 1994, six ont fermé ou été v<strong>en</strong>dus avantLe montant des moy<strong>en</strong>s financiers <strong>en</strong>gagés au démarrage apparaîtcomme un élém<strong>en</strong>t clé de la longévité. En effet, les <strong>en</strong>treprisesqui démarr<strong>en</strong>t avec plus de 15 245 € ont atteint leurtroisième anniversaire dans 68 % des cas <strong>en</strong> 1997 et 75 % <strong>en</strong>2001. Toutefois, la t<strong>en</strong>dance n’est pas à l’augm<strong>en</strong>tation du budgetinitial. En effet, de plus <strong>en</strong> plus de projets dispos<strong>en</strong>t d’unbudget très modeste, inférieur à 1 525 €, et ceux-là résist<strong>en</strong>tmieux <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> que dans l’<strong>en</strong>semble des régions horsÎle-de-France.Autre gage de réussite : constituer l’<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> personne morale.Et pas seulem<strong>en</strong>t parce que les sociétés démarr<strong>en</strong>t avec deplus gros moy<strong>en</strong>s. Dans la région, deux tiers des sociétés sont<strong>en</strong>core actives <strong>en</strong> 1997 et trois sur quatre <strong>en</strong> 2001. Dans la génération1994, le contraste était plus important dans le reste dupays qu’<strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>. Malgré cela, la part des sociétés dans les<strong>création</strong>s n’a pas augm<strong>en</strong>té d’une génération à l’autre.Dans la génération 1994, 56 % des créateurs subv<strong>en</strong>tionnés ontfêté les trois ans de leur <strong>en</strong>treprise contre 51 % pour les autres.Dans la génération 1998, l’octroi d’une aide pèse plus franchem<strong>en</strong>tsur la réussite ou non d’une <strong>en</strong>treprise. Peut-être parceque, cette année-là, l’accès aux aides a été plus restrictif : 33 %des projets ont été subv<strong>en</strong>tionnés contre 44 % <strong>en</strong> 1994. Dèslors il est difficile de trancher : les aides elles-mêmes r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t-ellesun projet viable, ou bi<strong>en</strong> est-ce la viabilité “intrinsèque”d’un projet qui justifie le souti<strong>en</strong> financier ?LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 29 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


<strong>La</strong> survie et le développem<strong>en</strong>t des jeunes <strong>en</strong>treprisesAvantage des gros capitaux de départ<strong>Aquitaine</strong> France *1994 1998 1994 1998Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . 54 64 53 63Capital de départMoins de 1 525 € . . . . . . . . 48 56 43 54De 1 525 à 7 625 €. . . . . . . 47 61 50 60De 7 625 à 15 245 €. . . . . . 57 71 53 68Plus de 15 245 € . . . . . . . . . 68 75 65 75Catégorie juridiquePersonne physique. . . . . . . . 49 58 42 56Personne morale . . . . . . . . . 65 75 66 74Aides publiquesOui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 71 54 71Non . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 63 52 62Taux de survie à trois ans des <strong>en</strong>treprises créées ex nihiloselon les caractéristiques du projet (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine■Les projets m<strong>en</strong>és par les anci<strong>en</strong>s inactifsrésist<strong>en</strong>t malTout comme les caractéristiques du projet, le profil du créateurest déterminant dans la réussite ou l’échec d’une <strong>en</strong>treprise.Dans la génération 1994, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>, les projets des créateursde plus de 50 ans résist<strong>en</strong>t moins bi<strong>en</strong> que ceux de leurs cadets(49 % contre 55 %). Dans les autres régions hors Île-de-France,il est plus risqué de créer son <strong>en</strong>treprise avant l’âge de tr<strong>en</strong>teans. C’est <strong>en</strong>core plus vrai dans la génération 1998, <strong>en</strong> Francemais aussi dans la région (56 % contre 67 %).Dans la génération 1994, le taux de survie à trois ans augm<strong>en</strong>teavec le niveau du diplôme des créateurs, passant de 45 % pourles non diplômés ou titulaires d’un simple CEP, à 59 % pour lestitulaires du baccalauréat ou d’un diplôme supérieur. Dans lagénération 1998, seuls les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs sans titre part<strong>en</strong>t avecun réel handicap.il s’installe a plus de chances de fêter les trois ans de son<strong>en</strong>treprise. Or, cette expéri<strong>en</strong>ce fait souv<strong>en</strong>t défaut aux anci<strong>en</strong>sinactifs et chômeurs de longue durée.L’obt<strong>en</strong>tion ou non d’aides publiques est véritablem<strong>en</strong>t déterminantepour les chômeurs-créateurs. En effet, ils sont la principalecible des dispositifs gouvernem<strong>en</strong>taux de souti<strong>en</strong> à la<strong>création</strong>. Une demande de subv<strong>en</strong>tion rejetée est donc vraim<strong>en</strong>tle signe pour eux de la vulnérabilité de leur projet.Des créateurs non diplômés très fragiles<strong>Aquitaine</strong> France *1994 1998 1994 1998Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . 54 64 53 63SexeHommes. . . . . . . . . . . . . . . . 55 64 54 65Femmes . . . . . . . . . . . . . . . . 53 64 50 58Niveau de diplômePas de diplôme, CEP. . . . . . . 45 50 46 51CAP-BEP-BEPC . . . . . . . . . . . 54 67 53 65Bac ou plus. . . . . . . . . . . . . . 59 67 56 66Statut antérieurActif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 71 58 70Chômeur (moins d'un an) . . . 56 61 53 65Aidé. . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 65 56 73Non aidé . . . . . . . . . . . . . . 38 56 42 55Chômeur (plus d'un an) . . . . 55 64 47 57Aidé. . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 73 50 64Non aidé . . . . . . . . . . . . . . 43 54 38 49Inactif . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 61 49 58Domaine antérieurId<strong>en</strong>tique ou voisin . . . . . . . . 58 70 58 68Différ<strong>en</strong>t . . . . . . . . . . . . . . . . 48 56 45 57Le taux de survie à trois ans des <strong>en</strong>treprises créées ex nihiloselon le profil du créateur et l’année de <strong>création</strong> (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineDans la génération 1994, moins de 45 % des <strong>en</strong>treprises crééespar d’anci<strong>en</strong>s inactifs (retraité, personne au foyer, étudiant ouscolaire) pass<strong>en</strong>t le cap des trois ans. En <strong>Aquitaine</strong>, les <strong>en</strong>treprisescréées par ces anci<strong>en</strong>s inactifs sont <strong>en</strong>core plus fragiles quedans les autres régions. Cette catégorie de créateurs, plutôt peudiplômée, cumule les difficultés. <strong>La</strong> moitié d’<strong>en</strong>tre eux créedans le commerce ou les services aux particuliers, le plus souv<strong>en</strong>tdes <strong>en</strong>treprises individuelles. Enfin, neuf fois sur dix, leursprojets n’ont pas été subv<strong>en</strong>tionnés.Cep<strong>en</strong>dant, les projets des chômeurs-créateurs résist<strong>en</strong>t globalem<strong>en</strong>tmieux <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> qu’ailleurs. Enfin, les créateurs auparavant<strong>en</strong> activité se démarqu<strong>en</strong>t des autres, <strong>en</strong> particulierdans la génération 1998 ; plus de sept sur dix d’<strong>en</strong>tre eux ontfêté les trois ans de leur unité. Une expéri<strong>en</strong>ce préalable dansl’activité de l’<strong>en</strong>treprise créée peut <strong>en</strong> partie expliquer pourquoiles projets conduits par d’anci<strong>en</strong>s actifs s’avèr<strong>en</strong>t plus robustes.En effet, le créateur qui connaît le domaine dans lequelCONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 30 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


<strong>La</strong> survie et le développem<strong>en</strong>t des jeunes <strong>en</strong>treprisesLes reprisesLe taux de survie à trois ans des <strong>en</strong>treprises reprises estpeu contrasté <strong>en</strong>tre les générations de 1994 et 1998, autourde 75 %. L’hôtellerie-restauration reste le secteur leplus sinistré. Le budget de démarrage et surtout le type dereprise sont des élém<strong>en</strong>ts clé de la longévité des reprises.Du point de vue de la survie, repr<strong>en</strong>dre une <strong>en</strong>treprise existanteest préférable que d’<strong>en</strong> créer une de toutes pièces. En effet,puisque bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t le repr<strong>en</strong>eur peut profiter des réseaux decli<strong>en</strong>ts et de fournisseurs développés avant le changem<strong>en</strong>t dedirection, ainsi que de l’expéri<strong>en</strong>ce antérieure. Par ailleurs, une<strong>en</strong>treprise cédée n’est pas obligatoirem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mauvaise santé.Or, maint<strong>en</strong>ir le cap d’une <strong>en</strong>treprise pér<strong>en</strong>ne n’est pas lemême exercice que redresser une activité <strong>en</strong> déclin. Malheureusem<strong>en</strong>t,l’<strong>en</strong>quête ne permet pas d’id<strong>en</strong>tifier les motifs de lacession de l’<strong>en</strong>treprise reprise.Au plan national hors Île-de-France, les deux générations neprés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t pas d’écart de performance : un peu moins de trois<strong>en</strong>treprises sur quatre sont <strong>en</strong>core actives au bout de trois ans.En <strong>Aquitaine</strong>, le taux de survie a progressé de cinq points <strong>en</strong>treles deux générations. Sur 100 unités reprises <strong>en</strong> 1998 dans la région,77 ont fêté leur troisième anniversaire. Cette améliorationde la pér<strong>en</strong>nité à trois ans des <strong>en</strong>treprises reprises hisse la régionde la 16 e à la 9 e place.%1009590858075<strong>La</strong> survie à trois ans des reprises s'améliore1994 199870Démarrage 1 an 2 ans 3 ansTaux de survie à un an, deux ans et trois ans des <strong>en</strong>treprises reprisesSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine■Le rachat à un tiers hors famille : une reprise sûreDans la génération 1994, les reprises effectuées dans la constructionou dans les services aux ménages résist<strong>en</strong>t singulièrem<strong>en</strong>tbi<strong>en</strong>. En revanche, dans l’hôtellerie-restauration, près dela moitié ont fermé leurs portes avant 1997. Dans la génération1998, le sort des hôtels-restaurants repris <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> s’est nettem<strong>en</strong>tamélioré : 63 % sont <strong>en</strong>core <strong>en</strong> activité au bout de troisans, tout comme <strong>en</strong> France hors Île-de-France. Dans la région,les reprises d’<strong>en</strong>treprises industrielles réalisées <strong>en</strong> 1998 sontparticulièrem<strong>en</strong>t robustes : plus de neuf sur dix ont atteint lestrois ans, contre huit sur dix dans le reste du territoire horsÎle-de-France.En 1994 comme <strong>en</strong> 1998, la majorité ou presque des reprisesaquitaines a nécessité plus de 15 245 € pour démarrer. Dans laRepr<strong>en</strong>dre un hôtel-restaurant, un pari risquéIndustrieConstructionServices(hors hôtellerie-restauration)CommerceHôtels-restaurants19941998%50 55 60 65 70 75 80 85 90 95Taux de survie à trois ans selon le secteur des <strong>en</strong>treprises reprisesSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sinegénération 1994, mobiliser une somme supérieure à ce montantn’augm<strong>en</strong>te pas significativem<strong>en</strong>t les chances de survie. Enrevanche, dans la génération 1998, les projets m<strong>en</strong>és avec plusde 38 115 € résist<strong>en</strong>t exceptionnellem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>. Ceux conduitsavec moins de 7 625 € sont les plus fragiles. Cela pourrait découlerdu fait qu’une bonne part des <strong>en</strong>treprises cédées à bonmarché ne sont pas <strong>en</strong> très bonne santé. Or, t<strong>en</strong>ter sa chance làoù d’autres ont échoué est un pari plus risqué.Obt<strong>en</strong>ir des aides publiques n’est pas déterminant dans la génération1994, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> comme <strong>en</strong> France hors Île-de-France.Dans la génération suivante, les projets de reprise non subv<strong>en</strong>tionnéssont moins pér<strong>en</strong>nes : 74 % ont fêté leurs trois ans,contre 80 % pour les autres.Repr<strong>en</strong>dre une société est plus sûr que de repr<strong>en</strong>dre une <strong>en</strong>trepriseindividuelle, <strong>en</strong> particulier <strong>en</strong> 1998. Ce critère n’est toutefoispas aussi déterminant que pour les <strong>en</strong>treprises créées detoutes pièces. <strong>La</strong> nature de la reprise <strong>en</strong> revanche est décisive.Les unités rachetées à des personnes n’appart<strong>en</strong>ant pas à l’<strong>en</strong>-Les reprises <strong>en</strong> location-gérance résist<strong>en</strong>t mal<strong>Aquitaine</strong> France *1994 1998 1994 1998Ensemble. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 77 73 74Capital de départMoins de 7 625 € . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 64 65 67De 7 625 à 15 245 €. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 80 71 76De 15 245 à 38 115 €. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 78 76 77Plus de 38 115 €. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 97 84 86Catégorie juridiquePersonne physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 74 70 71Personne morale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 83 80 81Aides publiquesOui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 83 74 80Non. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 75 73 74Type de repriseRachat à un tiers hors famille. . . . . . . . . . . . . . . . 77 84 81 79Réception ou rachat à un membre de la famille. . 80 75 72 77Location gérance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 65 64 65Taux de survie à trois ans des reprisesselon les caractéristiques du projet (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 31 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


<strong>La</strong> survie et le développem<strong>en</strong>t des jeunes <strong>en</strong>treprisestourage familial sont plus robustes. Dans la génération 1998, ellesle sont même davantage que les <strong>en</strong>treprises reçues <strong>en</strong>héritage ou rachetées à un membre de la famille. Les projets delocation-gérance sont les moins solides : 64 % seulem<strong>en</strong>t atteign<strong>en</strong>tleur troisième anniversaire, <strong>en</strong> 1997 comme <strong>en</strong> 2001.■Grande réussite des repr<strong>en</strong>eurs-chômeurs aidésLes caractéristiques du repr<strong>en</strong>eur influ<strong>en</strong>t sur la pér<strong>en</strong>nité deson <strong>en</strong>treprise. Dans la génération 1994, les projets conduitspar les femmes sembl<strong>en</strong>t plus fragiles. Les jeunes repr<strong>en</strong>eursaquitains réussiss<strong>en</strong>t moins bi<strong>en</strong> que leurs aînés et que leurs homologuesdes autres régions. Mais quelles qu’ai<strong>en</strong>t été les raisonsde ce désavantage des femmes et des jeunes, elles nepréval<strong>en</strong>t plus dans la génération 1998. Etre non diplômé ousimplem<strong>en</strong>t titulaire d’un CEP désavantage nettem<strong>en</strong>t les créateurs,et ce dans les deux générations.Une expéri<strong>en</strong>ce préalable dans le secteur d’activité de l’<strong>en</strong>trepriseest un atout dans la génération 1994. Cette expéri<strong>en</strong>ce devi<strong>en</strong>tun critère fortem<strong>en</strong>t discriminant dans la générationsuivante : 84 % des créateurs ainsi expérim<strong>en</strong>tés ont franchi lecap des cinq ans, contre 60 % pour les autres.Les anci<strong>en</strong>s inactifs et chômeurs échou<strong>en</strong>t plus souv<strong>en</strong>t aucours des trois premières années que les repr<strong>en</strong>eurs précédemm<strong>en</strong>tactifs. Dans la génération 1998 notamm<strong>en</strong>t, 82 % des anci<strong>en</strong>sactifs ont passé le cap des trois ans contre 62 % des inactifs.Des projets m<strong>en</strong>és par les femmes plus solides<strong>en</strong>tre 1998 et 2001<strong>Aquitaine</strong> France *1994 1998 1994 1998Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 77 73 74SexeHommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 80 75 77Femmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 72 70 69ÂgeMoins de 30 ans . . . . . . . . . . . . 63 75 68 68De 30 à 39 ans . . . . . . . . . . . . . 79 78 79 78De 40 à 49 ans . . . . . . . . . . . . . 71 83 73 76Plus de 50 ans. . . . . . . . . . . . . . 71 68 68 71Statut antérieurActif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76 82 78 80Chômeur (moins d'un an) . . . . . 70 73 71 70Aidé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 86 76 79Non aidé . . . . . . . . . . . . . . . . 56 53 60 60Chômeur (plus d'un an). . . . . . . 66 75 65 70Aidé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 80 67 79Non aidé . . . . . . . . . . . . . . . . 65 68 62 62Inactif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 62 64 67Niveau de diplômePas de diplôme, CEP . . . . . . . . . 63 67 65 63CAP-BEP-BEPC . . . . . . . . . . . . . 73 78 74 76Bac ou plus . . . . . . . . . . . . . . . . 77 81 78 79Domaine antérieurId<strong>en</strong>tique ou voisin . . . . . . . . . . 75 84 77 78Différ<strong>en</strong>t . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 60 68 70Taux de survie à trois ans des reprises selonle profil du repr<strong>en</strong>eur (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine*hors Ile-de-FranceEn 1998, l’octroi d’une aide financière pour les chômeursapparaît comme une condition sine qua non de la réussite.<strong>La</strong> survie à cinq ansLes <strong>en</strong>treprises créées ex nihilo <strong>en</strong> 1994 ont connu uncontexte économique défavorable. De fait, quatred’<strong>en</strong>tre elles sur dix seulem<strong>en</strong>t ont atteint l’âge de cinqans au plan national, à peine plus <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>. Danscette génération, la survie dép<strong>en</strong>d fortem<strong>en</strong>t du capitalde départ, de la catégorie juridique ou <strong>en</strong>core de l’obt<strong>en</strong>tiond’un prêt bancaire. Dans la région, hommes etfemmes, jeunes et moins jeunes, bénéfici<strong>en</strong>t d’une égalitéde chances. L’important pour le créateur est d’avoirune formation et une expéri<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> adéquation avec leprojet de <strong>création</strong>.Dans la région, sur 100 <strong>en</strong>treprises créées ex nihilo <strong>en</strong> 1994, 44sont <strong>en</strong>core actives <strong>en</strong> 1999 contre 41 au plan national horsÎle-de-France. Ce résultat place l’<strong>Aquitaine</strong> au 8 e rang derrièrela Bretagne, l’Alsace et le Limousin notamm<strong>en</strong>t. <strong>La</strong> plupart desrégions <strong>en</strong> tête de ce classem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un moindre dynamismedans la <strong>création</strong> ex nihilo. Et l’<strong>Aquitaine</strong> s’avère être, aufinal, la seule région avec l’Alsace dont le taux de survie à cinqans et le taux de <strong>création</strong> pure sont supérieurs aux moy<strong>en</strong>nesnationales hors Île-de-France.<strong>La</strong> structure sectorielle régionale exerce une forte influ<strong>en</strong>ce surla pér<strong>en</strong>nité des <strong>en</strong>treprises. Ainsi, les taux de survie à cinq ansdans les régions les plus tertiarisées sont relativem<strong>en</strong>t faibles,comme <strong>en</strong> Prov<strong>en</strong>ce - Alpes - Côte-d’Azur ou <strong>en</strong> <strong>La</strong>nguedoc-Roussillon.Taux de survie (%)51Génération 1994 :quand <strong>création</strong> sout<strong>en</strong>ue rime avec fragilité49BretagneAlsace47 Limousin BourgogneC<strong>en</strong>treFranche-45Poitou-Char<strong>en</strong>tesComtéChampagne-Ard<strong>en</strong>ne <strong>Aquitaine</strong>Basse-Pays de la Loire43 NormandieNord -Midi-PyrénéesPas-de-CalaisAuvergneLorraine41Haute-NormandiePicardie39Rhône-Alpes<strong>La</strong>nguedoc-Roussillon37Île-de-France35Prov<strong>en</strong>ce - Alpes - Côte d'Azur337,4 %5,0 6,0 7,0 8,0 9,0 10,0Taux de <strong>création</strong> pure (%)Moy<strong>en</strong>neFrance ** (hors Île-de-France)Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e, Enquête Sine 1994Moy<strong>en</strong>ne France *41,2 %■Longévité plus grande des projets bi<strong>en</strong> financésPour la génération 1994 de <strong>création</strong>s pures, le secteur d’activitéjoue indéniablem<strong>en</strong>t un rôle déterminant dans la pér<strong>en</strong>nité del’<strong>en</strong>treprise. À profil id<strong>en</strong>tique (mêmes moy<strong>en</strong>s financiers,CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 32 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


<strong>La</strong> survie et le développem<strong>en</strong>t des jeunes <strong>en</strong>treprisesMéthodologieIl est délicat d’isoler l’influ<strong>en</strong>ce spécifique de chacune des caractéristiquesdu créateur ou du projet sur la survie des <strong>en</strong>treprises car toutesinteragiss<strong>en</strong>t. Une méthode statistique, la régression logistique, permet des’affranchir des corrélations et effets de structure <strong>en</strong>tre les variables ret<strong>en</strong>uesdans le modèle. Pour ce faire, cette méthode mesure l’effet dechaque variable sur la survie, tout <strong>en</strong> contrôlant celui des autres. Ce raisonnem<strong>en</strong>t“toutes choses égales par ailleurs” nécessite la définitiond’une situation de référ<strong>en</strong>ce. Celle-ci correspond aux caractéristiques lesplus fréquemm<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contrées.Le modèle pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> compte toutes les variables ret<strong>en</strong>ues pour caractériserle profil du créateur ou celui du projet. Les modalités de chaque variables’interprèt<strong>en</strong>t par rapport à la modalité de référ<strong>en</strong>ce, notée “réf”.Un signe “+” traduit un effet positif, un signe “-” un effet négatif. Une modalitésuivie d’un signe “=” signifie que la caractéristique étudiée n’a pasd’effet significatif par rapport à la caractéristique prise pour référ<strong>en</strong>ce.En <strong>Aquitaine</strong> par exemple, les chances de survie à cinq ans des <strong>en</strong>treprisescréées par des femmes ne sont pas significativem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes de cellescréées par des hommes (toutes choses étant égales par ailleurs).même âge du créateur, même diplôme..), les unités créées dansl’industrie et les services aux <strong>en</strong>treprises sont plus solides queles autres. Par ailleurs, après l’hécatombe des trois premièresannées, les hôtels-restaurants aquitains créés <strong>en</strong> 1994 atteign<strong>en</strong>tfinalem<strong>en</strong>t plus souv<strong>en</strong>t qu’<strong>en</strong> France hors Île-de-Franceleur cinquième anniversaire (35 % contre 31 %).Le capital de départ a égalem<strong>en</strong>t un impact important sur l’espérancede vie des <strong>en</strong>treprises de la génération 1994. Mobilisermoins de 1 525 € au mom<strong>en</strong>t de la <strong>création</strong> limite les chancesde succès. Les deux tiers des unités créées <strong>en</strong> 1994, avec unbudget inférieur à ce montant, ont fermé leurs portes avant l’âgede cinq ans. En revanche, une mise initiale supérieure à15 245 € constitue une bonne assurance vie pour ces <strong>en</strong>treprises,dans la région comme sur l’<strong>en</strong>semble du territoire.En 1994, à profil id<strong>en</strong>tique, l’octroi d’une aide publique n’a pasd’impact notable sur la longévité des <strong>en</strong>treprises. A contrario,l’obt<strong>en</strong>tion d’un prêt bancaire apparaît primordiale. D’unepart, le financem<strong>en</strong>t bancaire facilite le démarrage. D’autrepart, les projets financés par le banquier repos<strong>en</strong>t a priori surdes bases solides puisque fondées sur une évaluation externeatt<strong>en</strong>tive. Ainsi, une demande infructueuse de financem<strong>en</strong>tbancaire révèle souv<strong>en</strong>t la vulnérabilité du projet.Ce raisonnem<strong>en</strong>t ne vaut pas pour les aides publiques. En 1994 <strong>en</strong>effet, les conditions d’attribution étai<strong>en</strong>t relativem<strong>en</strong>t souples.Le taux de survie à cinq ans des sociétés créées <strong>en</strong> 1994 estdeux fois plus élevé que celui des <strong>en</strong>treprises individuelles. <strong>La</strong>préparation approfondie que requiert la <strong>création</strong> d’une société,ainsi que l’association de compét<strong>en</strong>ces complém<strong>en</strong>taires, expliqu<strong>en</strong>tprobablem<strong>en</strong>t cette différ<strong>en</strong>ce.Les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs aquitains conseillés par des professionnelsde la <strong>création</strong> ont fêté dans 46 % des cas les cinq ans de leur <strong>en</strong>treprise.Pourtant, à profil id<strong>en</strong>tique, la prise de conseils n’a pasd’influ<strong>en</strong>ce significative sur la réussite du créateur. De fait, lesprojets les plus demandeurs de conseil sont aussi peut-être lesplus vulnérables .L'obt<strong>en</strong>tion d'un prêt bancaire, un gage de réussitepour la génération 1994<strong>Aquitaine</strong> France *Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . 44 41Secteur d'activitéIndustrie . . . . . . . . . . . . . . . 55 ++ 49 +Construction . . . . . . . . . . . . 47 + 49 ++Commerce. . . . . . . . . . . . . . 38 réf 33 réfTransports . . . . . . . . . . . . . . 45 = 42 +Services aux <strong>en</strong>treprises . . . . 54 ++ 45 ++Services aux ménages . . . . . 43 + 46 +Hôtels-restaurants . . . . . . . . 35 = 31 -Capital de départMoins de 1 525 € . . . . . . . . 32 - 33 -De 1 525 à 7 625 €. . . . . . . 40 réf 38 réfDe 7 625 à 15 245 €. . . . . . 47 = 41 =Plus de 15 245 €. . . . . . . . . 58 + 54 +Catégorie juridiquePersonne physique. . . . . . . . 39 réf 36 réfPersonne morale . . . . . . . . . 55 ++ 52 ++Aides publiquesOui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 = 43 +Non . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 réf 40 réfPrêtOui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 ++ 52 +Non . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 réf 37 réfPrise de conseilsOui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 = 43 =Non . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 réf 39 réfTaux de survie à cinq ans des <strong>création</strong>s pures de 1994selon les caractéristiques du projet (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine*hors Île-de-France■L’expéri<strong>en</strong>ce et la formation,décisives pour survivreLes caractéristiques du créateur influ<strong>en</strong>t moins que celles duprojet sur la survie à cinq ans. Sexe et âge notamm<strong>en</strong>t, ne sontpas déterminants dans la région. Dans les autres régions horsÎle-de-France, cep<strong>en</strong>dant, les projets conduits par les femmessont plus fragiles, toutes choses étant égales par ailleurs.Les chômeurs-créateurs réussiss<strong>en</strong>t mieux <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> qu’ailleurs.Dans la région, leurs chances de survie a cinq ans sontmême équival<strong>en</strong>tes à celles des actifs qui occupai<strong>en</strong>t un emploiavant la <strong>création</strong>.L’expéri<strong>en</strong>ce et la formation du créateur jou<strong>en</strong>t un rôle ess<strong>en</strong>tielsur la longévité de son <strong>en</strong>treprise. Dans la région comme ailleurs,les créateurs non diplômés ou dét<strong>en</strong>teurs d’un simpleCertificat d’Etudes Primaires part<strong>en</strong>t avec un réel handicap. Enrevanche, les titulaires d’un diplôme professionnel, tel que leCAP ou le BEP, obti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des résultats équival<strong>en</strong>ts à ceux destitulaires d’un diplôme général, égal ou supérieur au baccalauréat.<strong>La</strong> réussite ne dép<strong>en</strong>d donc pas tant du niveau de diplômeque de la formation reçue et de son adéquation aux besoins duprojet.Quant à l’expéri<strong>en</strong>ce, elle favorise grandem<strong>en</strong>t la réussite ducréateur, mais lorsqu’ elle a été acquise dans un domaine semblableou voisin de celui de l’<strong>en</strong>treprise créée. ❒LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 33 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


<strong>La</strong> survie et le développem<strong>en</strong>t des jeunes <strong>en</strong>treprisesÉgalité des chances <strong>en</strong>tre hommes et femmes<strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> dans la génération 1994<strong>Aquitaine</strong> France *Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 41SexeHommes . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 réf 43 réfFemmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 = 38 -ÂgeMoins de 30 ans . . . . . . . . . . . 41 = 38 =De 30 à 39 ans. . . . . . . . . . . . . 48 réf 42 réfDe 40 à 49 ans. . . . . . . . . . . . . 43 = 43 +Plus de 50 ans . . . . . . . . . . . . . 42 = 40 =Niveau de diplômePas de diplôme, CEP . . . . . . . . 33 - 34 -CAP-BEP-BEPC. . . . . . . . . . . . . 43 réf 42 réfBac ou plus . . . . . . . . . . . . . . . 49 = 44 =Statut antérieurActif 47 réf 46 réfChômeur (moins d'un an). . . . . 47 = 42 -Aidé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 46Non aidé. . . . . . . . . . . . . . . . 38 32Chômeur (plus d'un an) . . . . . . 45 = 36 -Aidé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 39Non aidé. . . . . . . . . . . . . . . . 33 30Inactif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34 = 34 =Domaine antérieurId<strong>en</strong>tique ou voisin . . . . . . . . . 49 réf 47 réfDiffér<strong>en</strong>t. . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 - 33 -Taux de survie à cinq ans des <strong>création</strong>s pures de 1994selon le profil du créateur (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineCONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 34 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


L’histoire du projet depuis la <strong>création</strong>Les trois premières années de la vie d’une <strong>en</strong>treprise,créée ou reprise, <strong>en</strong> 1994 comme <strong>en</strong> 1998,sont difficiles. Trouver un rythme, une cli<strong>en</strong>tèle, investiret appr<strong>en</strong>dre à gérer ses finances sont desexercices délicats. Ils le sont d’autant plus pour lagénération 1994, qui a souffert d’un climat économiquemorose. Entre le troisième et le cinquièmeanniversaire, le manque de débouchés ou les difficultéssont moins prégnantes et les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eursgagn<strong>en</strong>t <strong>en</strong> confiance.Les <strong>création</strong>s puresLes stratégies adoptées par les créateurs ex nihilo et lesrésultats obt<strong>en</strong>us au cours des trois premières annéesdiffèr<strong>en</strong>t d’une génération à l’autre. Ainsi, les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eursde 1994 privilégi<strong>en</strong>t les opérations de promotionaux refontes internes, contrairem<strong>en</strong>t à leurs homologuesde 1998. Dans la génération 1994, les hausses de chiffresd’affaires sont rares et l’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t fréqu<strong>en</strong>t. Ces contrastes,observés <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> comme <strong>en</strong> France horsÎle-de-France, sont <strong>en</strong> premier lieu imputables aucontexte économique. Les <strong>en</strong>treprises de 1994 ont été,de fait, davantage exposées aux difficultés les trois premièresannées, ce qui n’a pas manqué d’<strong>en</strong>tamer laconfiance des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs de cette génération. Entre1997 et 1999, la situation économique ayant changé, cesdirigeants fêt<strong>en</strong>t plus sereinem<strong>en</strong>t le cinquième anniversairede leur <strong>en</strong>treprise.Le bilan des trois premières annéesSix <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs sur dix de la génération 1998 estim<strong>en</strong>t queleur activité s’est accrue depuis le démarrage de leur <strong>en</strong>treprise,après trois années d’exercice. <strong>La</strong> moitié seulem<strong>en</strong>t des<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs de la génération 1994 dressait un tel bilan àtrois ans. <strong>La</strong> réalité a été plus dure pour certains, <strong>en</strong> particulierparmi les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs de 1994. En effet, un quartd’<strong>en</strong>tre eux affirm<strong>en</strong>t avoir passé deux ans à sauvegarder leuractivité. Dans la génération suivante, deux fois moins de dirigeantsont eu à “batailler” pour fêter le troisième anniversairede leur <strong>en</strong>treprise.Quelle que soit la génération, les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs <strong>en</strong> difficultéles trois premières années sont nombreux dans le commerce.Dans les services aux particuliers, au contraire, lesdirigeants ont, plus souv<strong>en</strong>t que la moy<strong>en</strong>ne, le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>td’avoir développé leur activité. Ils étai<strong>en</strong>t 57 % dans ce cas<strong>en</strong> 1997 et même 74 % <strong>en</strong> 2001. Pourtant, c’est dans ce secteurque le taux de survie à trois ans est le plus faible. <strong>La</strong> contradictionn’est qu’appar<strong>en</strong>te : la sélection ayant été plusstricte, les <strong>en</strong>treprises qui rest<strong>en</strong>t sont pour la plupart <strong>en</strong>bonne santé.%70605040302010<strong>La</strong> majorité des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs estim<strong>en</strong>t avoir accruleur activité <strong>en</strong> trois ans1994-1997 1998-20010Activité sauvegardée Activité stable Activité accrueOpinion du créateur sur l'évolution de l'activité de son <strong>en</strong>trepriseau cours des trois premières annéesSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine■<strong>La</strong> génération 1998moins tournée vers le marketingLes <strong>en</strong>treprises des générations 1994 et 1998 ont, <strong>en</strong> matière demarketing, des comportem<strong>en</strong>ts qui se distingu<strong>en</strong>t. Les premièrespratiqu<strong>en</strong>t davantage le démarchage et la prospection, privilégiantdonc une stratégie tournée vers l’extérieur. Lessecondes, qui port<strong>en</strong>t plus leur att<strong>en</strong>tion sur les produits et servicesqu’elles offr<strong>en</strong>t, opt<strong>en</strong>t pour des modifications internes.En fait, la génération 1994 semble <strong>en</strong> quête de cli<strong>en</strong>tèle, tandisque celle de 1998 chercherait à fidéliser une cli<strong>en</strong>tèle déjàexistante.En 2001, plus d’un chef d’<strong>en</strong>treprise sur deux déclare n’avoirm<strong>en</strong>é aucune action commerciale spécifique <strong>en</strong> trois ans. En1997, de tels <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs sont plus rares puisqu’ils représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tà peine plus de 30 % de l’<strong>en</strong>semble. Les opérations commercialesles plus fréqu<strong>en</strong>tes sont le démarchage et/ou laprospection sout<strong>en</strong>us. Les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs effectu<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>tcouramm<strong>en</strong>t des efforts publicitaires. Entre 1994 et 1997, prèsde trois chefs d’<strong>en</strong>treprise sur dix ont joué sur les prix pour attirerla cli<strong>en</strong>tèle. Entre 1998 et 2001, ce dernier type d’action estanecdotique.Concernant le marketing, l’<strong>Aquitaine</strong> se distingue peu du restedes régions hors Île-de-France.Dans le commerce et les services aux particuliers, les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurssont de grands consommateurs d’actions marketing.Dans chacun de ces secteurs, six dirigeants sur dix <strong>en</strong> 2001 ettrois sur quatre <strong>en</strong> 1997 déclar<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>er de telles opérations.Dans le cadre du dispositif Sine, les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs déjà interrogés une premièrefois au mom<strong>en</strong>t de la <strong>création</strong> sont recontactés trois ans après le lancem<strong>en</strong>tdu projet, lorsque l’<strong>en</strong>treprise continue d’exister, puis unedernière fois cinq ans après. Les informations ainsi recueillies permett<strong>en</strong>tde connaître certains des choix ret<strong>en</strong>us pour assurer la pér<strong>en</strong>nité de l’<strong>en</strong>treprise,de dresser un premier bilan de la <strong>création</strong>, de compr<strong>en</strong>dre les difficultésauxquelles ils ont été confrontés et d’évoquer l’av<strong>en</strong>ir. Lescréateurs de 1994 ont ainsi répondu à un deuxième questionnaire <strong>en</strong>1997et un troisième <strong>en</strong> 1999. Ceux de 1998 ont été sollicités une secondefois <strong>en</strong> 2001, puis <strong>en</strong> 2003. Les résultats de 2003 n’étai<strong>en</strong>t pas disponiblesau mom<strong>en</strong>t de la rédaction.LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 35 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


L’histoire du projet depuis la <strong>création</strong>Moins d'opérations marketing dans la génération 1998Aucune opération spécifiqueDémarchage ou prospectionfréqu<strong>en</strong>tsEffort publicitaire importantEffort sur les prix%0 10 20 30 40 50 60Actions commerciales m<strong>en</strong>ées durant les trois années qui suiv<strong>en</strong>tla <strong>création</strong> de l'<strong>en</strong>treprise (plusieurs réponses possibles)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineDans le commerce, les efforts port<strong>en</strong>t surtout sur le démarchageet la prospection, tandis que dans les services aux particuliers,ils se conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t plutôt sur la publicité.Dans la génération 1994, la nature des produits et services proposéspar les jeunes <strong>en</strong>treprises évolue peu au cours des troispremières années, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> comme dans l’<strong>en</strong>semble desrégions hors Île-de-France. Seuls 15 % des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs onteffectué un ou des changem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> la matière. En revanche,dans la génération 1998, quatre chefs d’<strong>en</strong>treprise sur dix ontr<strong>en</strong>ouvelé leurs produits et services. Le plus souv<strong>en</strong>t, ces <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eursont cherché à spécialiser leur offre.Dans l’industrie, les produits et services ont évolué dans une<strong>en</strong>treprise sur trois <strong>en</strong>tre 1994 et 1997. Entre 1998 et 2001, lamoitié des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs a modifié son offre dans le commerce,comme dans l’industrie. Dans le commerce, les chefs d’<strong>en</strong>treprisesont aussi nombreux à changer de gamme de produitsqu’à spécialiser leur offre. Quelques autres ont revu leur méthodede commercialisation.<strong>La</strong> moitié des dirigeants de la génération 1994 a gagné descli<strong>en</strong>ts au cours des trois premières années. Dans la génération1998, c’est le cas de deux <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs sur cinq à peine. Pourbeaucoup, le nombre de cli<strong>en</strong>ts n’a tout simplem<strong>en</strong>t pas changé<strong>en</strong> trois ans. Enfin, pour les autres, 6 % <strong>en</strong> 2001 et deux foisplus <strong>en</strong> 1997, la cli<strong>en</strong>tèle a diminué. Dans l’<strong>en</strong>semble des régionshors Île-de-France, l’évolution de la cli<strong>en</strong>tèle des deuxgénérations est semblable à celle observée <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>.Dans le commerce et les services aux particuliers, la perte decli<strong>en</strong>ts est plus fréqu<strong>en</strong>te que dans les autres secteurs, <strong>en</strong> particulier<strong>en</strong>tre 1994 et 1997. Entre 1998 et 2001, la cli<strong>en</strong>tèle des<strong>en</strong>treprises de l’industrie et de la construction augm<strong>en</strong>te plussouv<strong>en</strong>t que la moy<strong>en</strong>ne.■Un chiffre d’affaires souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> haussedans la génération 19981994-19971998-2001En 2001, 57 % des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs se déclar<strong>en</strong>t satisfaits de leurexercice financier, contre 43 % <strong>en</strong> 1997. Cela ne surpr<strong>en</strong>dguère puisque les chefs d’<strong>en</strong>treprise ayant <strong>en</strong>registré une progressionde leur chiffre d’affaires sont beaucoup plus nombreux<strong>en</strong>tre 1998 et 2001 (64 % contre 45 %). Toutefois, il s’agit leplus souv<strong>en</strong>t de légères augm<strong>en</strong>tations.Entre 1994 et 1997, les hausses de chiffre d’affaires étai<strong>en</strong>t fréqu<strong>en</strong>tesdans le secteur des services aux particuliers (54 %).Entre 1998 et 2001, la conjoncture étant plus favorable, lechiffre d’affaires a augm<strong>en</strong>té dans tous les secteurs pour unemajorité d’<strong>en</strong>treprises. Mais dans certains secteurs, <strong>en</strong> particulierles services aux <strong>en</strong>treprises et le commerce, cette améliorationa été plus modérée.Quelle que soit la génération de créateurs, plus d’un tiersd’<strong>en</strong>tre eux n’a pas de besoin de trésorerie. Les autres ont le plussouv<strong>en</strong>t recours aux découverts bancaires ou à leurs ressourcespersonnelles pour faire face à ce type de problème.Même si les <strong>en</strong>treprises de la génération 1998 bénéfici<strong>en</strong>t plussouv<strong>en</strong>t d’une hausse de leur chiffre d’affaires que celles de lagénération 1994, les investissem<strong>en</strong>ts ne sont pas plus fréqu<strong>en</strong>ts.Qu’elles ai<strong>en</strong>t été créées <strong>en</strong> 1994 ou <strong>en</strong> 1998, près de trois <strong>en</strong>treprisessur dix n’ont effectué aucun investissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> trois ansde fonctionnem<strong>en</strong>t. L’<strong>Aquitaine</strong> se situe de ce point de vue légèrem<strong>en</strong>tau-dessus de la moy<strong>en</strong>ne des régions françaises horsÎle-de-France.Dans la région, les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs investiss<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> matériel de production. Mais ce type d’accumulation est <strong>en</strong>net recul. En revanche, l’achat de matériel bureautique progressede 15 points et concerne un <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur sur trois <strong>en</strong>2001. De moins <strong>en</strong> moins onéreux, à l’exemple du micro ordinateur,le matériel informatique a très largem<strong>en</strong>t pénétré lemonde des petites <strong>en</strong>treprises à la fin des années 90. De 1998 à2001, l’acquisition de véhicules à usage professionnel a égalem<strong>en</strong>tété plus fréqu<strong>en</strong>te que de 1994 à 1997.Le matériel de production, principal investissem<strong>en</strong>tAchat de matérielde productionAchat de matérielbureautiquePas d'investissem<strong>en</strong>tAchat de véhiculesAg<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>tde locaux1994-19971998-2001Achat de locauxet terrains%0 10 20 30 40 50 60Investissem<strong>en</strong>ts réalisés durant les trois années qui suiv<strong>en</strong>tla <strong>création</strong> de l'<strong>en</strong>treprise (plusieurs réponses possibles)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineLes investissem<strong>en</strong>ts sont très courants dans la construction etl’industrie <strong>en</strong> raison de besoins évid<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> matériel de production.En 2001, plus d’un tiers des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs déclarait avoir financél’investissem<strong>en</strong>t grâce aux réserves dét<strong>en</strong>ues par l’<strong>en</strong>treprise.Ce mode de financem<strong>en</strong>t a progressé de 4 points <strong>en</strong>tre les deuxCONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 36 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


L’histoire du projet depuis la <strong>création</strong>générations d’<strong>en</strong>treprises. A contrario, le recours aux empruntsbancaires pour investir a diminué de 8 points et ne concerneplus que 32 % des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs <strong>en</strong> 2001.■<strong>La</strong> génération 1994 plus exposée aux difficultésLes <strong>en</strong>treprises créées <strong>en</strong> 1994 ont souffert d’une conjonctureéconomique moins favorable que celles de la génération1998. Par conséqu<strong>en</strong>t, la nature et l’ampleur des difficultésauxquelles elles ont été confrontées sont différ<strong>en</strong>tes.Parmi les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs interrogés <strong>en</strong> 2001, plus de quatresur dix ont r<strong>en</strong>contré des problèmes d’ordre financier. Lorsde l’<strong>en</strong>quête de 1997, ils étai<strong>en</strong>t six sur dix dans ce cas et trèssouv<strong>en</strong>t, l’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t était à l’origine de ces difficultés. Parcontre <strong>en</strong> 2001, l’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t est très rarem<strong>en</strong>t cité. Les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurssont surtout tributaires de cli<strong>en</strong>ts qui tard<strong>en</strong>t à lespayer. Mais ce phénomène s’est atténué égalem<strong>en</strong>t et netouche plus que 20 % des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs interrogés <strong>en</strong> 2001,contre 27 % <strong>en</strong> 1997. En 2001, les nouvelles <strong>en</strong>treprises del’industrie et des services aux <strong>en</strong>treprises sont les plus touchéespar les problèmes financiers. Les chefs d’<strong>en</strong>treprise ysubiss<strong>en</strong>t, plus qu’<strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne, des délais trop longs, voiredes défauts de paiem<strong>en</strong>t des cli<strong>en</strong>ts.En 2001, 45 % des dirigeants s’estim<strong>en</strong>t concernés par desproblèmes de débouchés : c’est 18 points de moins qu’<strong>en</strong>1997. Une concurr<strong>en</strong>ce jugée trop forte est le plus couramm<strong>en</strong>t<strong>en</strong> cause : trois chefs d’<strong>en</strong>treprise sur dix s’<strong>en</strong> plaign<strong>en</strong>t<strong>en</strong> 1997 et deux sur dix <strong>en</strong> 2001. En 1997, le manque de travailest un autre motif récurr<strong>en</strong>t (19 %). Enfin, lors des deux<strong>en</strong>quêtes, 15 % des dirigeants trouv<strong>en</strong>t au contraire qu’ilsont trop de travail. C’est dans le commerce que les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurssouffr<strong>en</strong>t le plus souv<strong>en</strong>t d’une forte concurr<strong>en</strong>ce.Les problèmes de production et/ou de coûts de productionsont, d’une manière générale, moins courants que les autrestypes de problèmes. Mais, comme eux, ils t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t à diminuerd’une génération sur l’autre. En 1997, un <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eursur deux évoque des difficultés <strong>en</strong> la matière, contre troissur dix <strong>en</strong> 2001. Dans la génération 1994, deux causes prévalai<strong>en</strong>t: des moy<strong>en</strong>s de production inadaptés et des coûtsde personnel trop élevés. Dans la génération 1998, seuls lesfrais de personnel trop importants demeur<strong>en</strong>t un véritableobstacle.En 2001 comme <strong>en</strong> 1997, une <strong>en</strong>treprise sur quatre déclarepâtir avant tout de problèmes d’ordre financier. Cette proportionfait de la gestion financière l’aspect le plus problématiquede la vie de l’<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong>tre 1998 et 2001, mais pas<strong>en</strong>tre 1994 et 1997. Au cours de cette période, les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eursont principalem<strong>en</strong>t souffert de difficultés liées aux débouchés.<strong>La</strong> production et les coûts de productionconstitu<strong>en</strong>t un problème majeur dans une <strong>en</strong>treprise sur huit,quelle que soit son année de <strong>création</strong>. Enfin, les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eursn’ayant pas r<strong>en</strong>contré de problème particulier, rest<strong>en</strong>tmajoritaires.Génération 1998 :pas de problème particulier dans un cas sur deuxPas de problèmeparticulier<strong>La</strong> gestionfinancièreLes débouchés<strong>La</strong> productionet ses coûtsAutres%0 10 20 30 40 50 60Les principaux problèmes des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs trois ans aprèsla <strong>création</strong> de leur <strong>en</strong>treprise (plusieurs réponses possibles)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineDe 1998 à 2001, le problème numéro un des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs estd’ordre financier quel que soit le secteur. De 1994 à 1997, exceptédans l’industrie et la construction, trouver des débouchésconstituait la principale difficulté des nouveaux dirigeants.■<strong>La</strong> génération 1998 plus optimiste1994-19971998-2001En 2001, 47 % des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs se dis<strong>en</strong>t très satisfaits par la<strong>création</strong> de leur <strong>en</strong>treprise. Ils sont presque autant à se déclarermoy<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t satisfaits. Les autres ne le sont “pas du tout“. En1997, la part des mécont<strong>en</strong>ts était plus importante : près d’un<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur sur quatre n’était “pas vraim<strong>en</strong>t” voire “pas dutout” satisfait par la <strong>création</strong> de son <strong>en</strong>treprise. Cette année-là,trois <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs sur dix se déclarai<strong>en</strong>t très cont<strong>en</strong>ts, les autresseulem<strong>en</strong>t “moy<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t”.En 2001, presque trois chefs d’<strong>en</strong>treprise sur dix estim<strong>en</strong>tn’avoir réalisé aucun des objectifs qu’ils s’étai<strong>en</strong>t fixés au coursdes douze mois précédant la date de l’<strong>en</strong>quête. Dans l’<strong>en</strong>semble,les objectifs le plus souv<strong>en</strong>t atteints concern<strong>en</strong>t lechiffre d’affaires et l’emploi (25 % des réponses). Suiv<strong>en</strong>t les objectifs“rev<strong>en</strong>u/salaire“ et “temps de travail”, réalisés chacundans une <strong>en</strong>treprise sur cinq. Quelques chefs d’<strong>en</strong>treprise rempliss<strong>en</strong>tplusieurs de leurs objectifs mais, deux fois sur cinq, unseul est rempli. Dans la moitié des cas, il s’agit de l’emploi.En 2001, quatre dirigeants sur dix vis<strong>en</strong>t le mainti<strong>en</strong> de l’équilibreactuel de leur <strong>en</strong>treprise durant les douze prochains mois,contre un sur trois <strong>en</strong> 1997. En 2001, trois <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs sur dixespèr<strong>en</strong>t développer leur activité. Lors de l’<strong>en</strong>quête de 1997, unplus petit nombre affichait une telle ambition. Enfin, 12 % des<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs s’att<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t à redresser une situation difficile <strong>en</strong>1997, soit deux fois plus qu’<strong>en</strong> 2001.LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 37 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


L’histoire du projet depuis la <strong>création</strong>Entre le troisièmeet le cinquième anniversaireEntre 1997 et 1999, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>, un quart des dirigeants ayantcréé leur <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> 1994 déclare avoir passé deux annéestrès difficiles contre un sur cinq <strong>en</strong> France hors Île-de-France.Trois sur dix estim<strong>en</strong>t être parv<strong>en</strong>us à maint<strong>en</strong>ir leur activité auniveau des deux années précéd<strong>en</strong>tes. Enfin, les autres, majoritaires,dis<strong>en</strong>t avoir accru leur activité.■Moins d’opérations marketing après trois ansL’effort sur le marketing est un peu moins sout<strong>en</strong>u après le troisièmeanniversaire de l’<strong>en</strong>treprise. Plus de deux dirigeants surcinq n’ont, <strong>en</strong> effet, m<strong>en</strong>é aucune action commerciale <strong>en</strong>tre1997 et 1999. Cep<strong>en</strong>dant, dans les secteurs du commerce etdes services aux <strong>en</strong>treprises, les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs ne baiss<strong>en</strong>t pasla garde : sept fois sur dix, ils mainti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t leurs efforts. Quelque soit le secteur, la publicité, la baisse des prix et des prospectionsfréqu<strong>en</strong>tes rest<strong>en</strong>t les opérations commerciales les plussouv<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contrées.<strong>La</strong> perte de cli<strong>en</strong>ts survi<strong>en</strong>t plus rarem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre la troisième et lacinquième année, que durant les trois premières. Entre 1997 et1999, seul un <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur sur dix a effectivem<strong>en</strong>t perdu descli<strong>en</strong>ts. Quatre sur dix <strong>en</strong> ont gagné. Enfin, que la cli<strong>en</strong>tèle aitdiminué ou non, rares sont les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs qui ont cherché àla rec<strong>en</strong>trer vers de “gros” cli<strong>en</strong>ts.Entre le troisième et le cinquième anniversaire, la nature desproduits et services proposés par les <strong>en</strong>treprises évolue rarem<strong>en</strong>t.L’ét<strong>en</strong>due de l’offre ne change majoritairem<strong>en</strong>t pas nonplus (60 %). Néanmoins, dans une <strong>en</strong>treprise sur trois, l<strong>en</strong>ombre de produits et services proposés a augm<strong>en</strong>té <strong>en</strong>tre 1997et 1999, très rarem<strong>en</strong>t pour des raisons extérieures à l’<strong>en</strong>tité.■Le matériel de productionreste l’investissem<strong>en</strong>t principalLe chiffre d’affaires a augm<strong>en</strong>té dans une <strong>en</strong>treprise sur deux<strong>en</strong>tre 1997 et 1999. Il a diminué dans deux sur dix et est restéstable dans les autres. L’exercice financier partage de manièreégale les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs : les satisfaits d’un côté, les mécont<strong>en</strong>tsde l’autre.Après trois ans, deux dirigeants sur trois prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t toujours desproblèmes de trésorerie. Dans un cas sur deux, les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eursconcernés couvr<strong>en</strong>t leurs besoins de trésorerie par desdécouverts bancaires. Trois fois sur dix, ils utilis<strong>en</strong>t leurs ressourcespersonnelles. Les délais de paiem<strong>en</strong>t ne sont pas accordésplus souv<strong>en</strong>t aux <strong>en</strong>treprises nouvelles au fur et à mesurequ’elles pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de l’âge. Faut-il <strong>en</strong> déduire qu’une <strong>en</strong>treprisede plus de trois ans inspire aussi peu de confiance qu’une <strong>en</strong>treprisequi démarre ?Entre 1997 et 1999, 36 % des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs n’ont pas réaliséd’investissem<strong>en</strong>t. Parmi eux, beaucoup déjà n’avai<strong>en</strong>t pas investiles trois années précéd<strong>en</strong>tes. L’industrie, la construction etles services aux <strong>en</strong>treprises demeur<strong>en</strong>t les secteurs dans lesquelsles <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs investiss<strong>en</strong>t le plus. Les investissem<strong>en</strong>tsles plus courants concern<strong>en</strong>t toujours les achats de matériel deproduction, de véhicules et de matériel bureautique. Les principalessources de financem<strong>en</strong>t rest<strong>en</strong>t les mêmes égalem<strong>en</strong>t : lesemprunts bancaires et les réserves de l’<strong>en</strong>treprise.■Moins de problèmes <strong>en</strong>tre trois et cinq ansPassé le troisième anniversaire, la génération 1994 souffremoins des problèmes de débouchés qu’avant, moins de 55 %des <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs sont concernés. Cela est cohér<strong>en</strong>t avecl’amélioration de la conjoncture amorcée à cette époque <strong>en</strong>France. Une concurr<strong>en</strong>ce trop forte est le plus souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cause.Pour d’autres, c’est tout simplem<strong>en</strong>t le travail qui fait défaut.Un <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur sur deux déclare avoir r<strong>en</strong>contré des difficultésfinancières <strong>en</strong>tre 1997 et 1999. Les problèmes d’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t,très fréqu<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>tre 1994 et 1997, ont été <strong>en</strong>digués dansla plupart des <strong>en</strong>treprises. En revanche, les cli<strong>en</strong>ts qui tard<strong>en</strong>t àpayer pénalis<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core une <strong>en</strong>treprise sur cinq.Entre 1997 et 1999, la production et ses coûts sont un sujet nettem<strong>en</strong>tmoins problématique que les débouchés ou la gestionfinancière. Désormais, le fonctionnem<strong>en</strong>t de l’<strong>en</strong>treprise estrodé et le seul aspect <strong>en</strong>core s<strong>en</strong>sible porte sur les coûts de personnel,jugés trop élevés par un dirigeant sur quatre.Au final, près de quatre <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs sur dix estim<strong>en</strong>t ne pasavoir r<strong>en</strong>contré de problèmes majeurs particuliers. Un quart déclaresouffrir principalem<strong>en</strong>t de problèmes financiers et moitiémoins de difficultés liées aux débouchés.Les <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs ne mett<strong>en</strong>t pas toujours toutes les chances deleur côté. En effet, une écrasante majorité d’<strong>en</strong>tre eux n’a jamaisfait appel à des experts pour des conseils. Et huit fois sur dix, ilsn’ont pas davantage que leurs salariés suivi de formation spécifiquedepuis la <strong>création</strong> de leur <strong>en</strong>treprise.Au delà de trois ans, un <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur sur cinq est mécont<strong>en</strong>t desa <strong>création</strong>. Les dirigeants satisfaits sont plus nombreuxqu’<strong>en</strong>tre 1994 et 1997 (44 %), <strong>en</strong> particulier dans les secteursde l’industrie et des services aux particuliers.Après cinq ans d’exercice, les dirigeants sont plus ambitieuxqu’après trois ans : 43 % souhait<strong>en</strong>t <strong>en</strong> effet développer leur <strong>en</strong>trepriseau cours des douze prochains mois. En revanche, plusd’un <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur sur dix craint toujours d’avoir à redresser unesituation difficile.CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 38 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


L’histoire du projet depuis la <strong>création</strong>Les reprisesLes trois premières années sont difficiles pour les repr<strong>en</strong>eursde 1994. Malgré des efforts sout<strong>en</strong>us <strong>en</strong> matièrede marketing et d’investissem<strong>en</strong>t, les résultats de la génération1994 sont moins bons que ceux de la génération1998. Les <strong>en</strong>treprises reprises <strong>en</strong> 1998 ont bénéficiéd’une conjoncture économique plus favorable, ce qui lesa préservées <strong>en</strong> particulier des difficultés liées aux débouchés.Pourtant, la gestion financière demeure un réelproblème pour un quart des dirigeants. Entre trois etcinq ans, les problèmes sont plus rares et les dirigeantssatisfaits de leur reprise plus nombreux.Le bilan des trois premières annéesDans la génération 1998, six repr<strong>en</strong>eurs sur dix estim<strong>en</strong>t avoiraccru leur activité <strong>en</strong> trois ans, soit 15 points de plus que dans lagénération précéd<strong>en</strong>te. Lors des deux <strong>en</strong>quêtes, un quart des repr<strong>en</strong>eursaffirm<strong>en</strong>t avoir stabilisé leur activité. <strong>La</strong> situation estplus critique pour les autres qui ont passé deux ans à sauvegarderleur <strong>en</strong>treprise de la faillite. Entre 1998 et 2001, ces repr<strong>en</strong>eurs<strong>en</strong> difficulté sont deux fois moins nombreux qu’<strong>en</strong>tre1994 et 1997.L’opinion des repr<strong>en</strong>eurs aquitains sur l’évolution de leur activitéau cours des trois premières années diffère peu de celle recueilliedans l’<strong>en</strong>semble des régions françaises horsÎle-de-France.%7060504030Les trois premières années jugées difficilespar les repr<strong>en</strong>eurs de 19941994-1997 1998-2001Dans la génération 1998, six repr<strong>en</strong>eurs sur dix n’ont pas modifié,<strong>en</strong> trois ans, la nature de leurs produits et services, contrehuit sur dix dans la génération précéd<strong>en</strong>te. Les modificationsconsist<strong>en</strong>t le plus souv<strong>en</strong>t à changer de gamme de produits ou àspécialiser l’offre déjà existante.Moins d'opérations marketing chez les repr<strong>en</strong>eurs de 1998Aucune opérationspécifiqueEffort publicitaireimportantDémarchage ouprospection fréqu<strong>en</strong>tsEffort sur les prix1994-19971998-2001%0 10 20 30 40 50 60 70Actions commerciales m<strong>en</strong>ées durant les trois années qui suiv<strong>en</strong>tla reprise de l'<strong>en</strong>treprise (plusieurs réponses possibles)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineEntre 1994 et 1997, près de quatre repr<strong>en</strong>eurs sur dix ont gagnédes cli<strong>en</strong>ts tandis que deux sur dix <strong>en</strong> ont perdu. Entre 1998 et2001, le nombre de cli<strong>en</strong>ts augm<strong>en</strong>te dans une <strong>en</strong>treprise surtrois, mais ne diminue que dans 8 % d’<strong>en</strong>tre elles. En <strong>Aquitaine</strong>,la cli<strong>en</strong>tèle des repr<strong>en</strong>eurs de la génération 1994 a grossi plussouv<strong>en</strong>t que dans l’<strong>en</strong>semble des régions françaises horsÎle-de-France (+ 5 points).Les résultats des <strong>en</strong>treprises reprises <strong>en</strong> 1994 apparaiss<strong>en</strong>t pourtantmodestes <strong>en</strong> regard de ceux de la génération 1998. Ainsi,<strong>en</strong>tre 1994 et 1997, un quart des repr<strong>en</strong>eurs a <strong>en</strong>registré unebaisse de chiffre d’affaires, proportion trois fois plus importantequ’<strong>en</strong>tre 1998 et 2001. Parallèlem<strong>en</strong>t, l’augm<strong>en</strong>tation duchiffre d’affaires est moins fréqu<strong>en</strong>te dans la génération 1994 :46 % des cas, contre 56 % dans la génération suivante.Entre 1998 et 2001, trois dirigeants sur dix font état de besoinsde trésorerie ; c’est un peu plus qu’<strong>en</strong>tre 1994 et 1997. Ces be-20100Activité sauvegardée Activité stable Activité accrueOpinion du repr<strong>en</strong>eur sur l'évolution de l'activité de son <strong>en</strong>trepriseau cours des trois premières annéesSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine■Deux générations, deux stratégies marketingLe comportem<strong>en</strong>t des repr<strong>en</strong>eurs aquitains <strong>en</strong> matière de marketingest distinct d’une génération sur l’autre. En effet, <strong>en</strong>tre1998 et 2001, six repr<strong>en</strong>eurs sur dix n’ont réalisé aucune opérationcommerciale ; c’est deux fois plus qu’<strong>en</strong>tre 1994 et 1997.Ce relâchem<strong>en</strong>t de l’effort de promotion s’observe égalem<strong>en</strong>tsur l’<strong>en</strong>semble du territoire hors Île-de-France. En 1997, bonnombre de repr<strong>en</strong>eurs déclar<strong>en</strong>t avoir joué sur les prix pour attirerla cli<strong>en</strong>tèle. En 2001, cette pratique est très rarem<strong>en</strong>t citée.Boom de l'investissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> matériel bureautiquedans les <strong>en</strong>treprises reprisesAchat de matérielde productionAchat de matérielbureautiquePas d'investissem<strong>en</strong>tAg<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>tde locauxAchat de véhicules1994-19971998-2001Achat de locauxet terrains%0 10 20 30 40 50 60Répartition des types d’investissem<strong>en</strong>t réalisés durant les trois annéesqui ont suivi la reprise de l'<strong>en</strong>treprise (plusieurs réponses possibles)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 39 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


L’histoire du projet depuis la <strong>création</strong>soins sont couverts, la plupart du temps, par des emprunts oudes découverts bancaires mais aussi, une fois sur quatre, par lesressources personnelles du repr<strong>en</strong>eur.Les trois quarts des repr<strong>en</strong>eurs de 1998 ont réalisé au moins uninvestissem<strong>en</strong>t au cours des trois premières années. Dans la génération1994, ils sont légèrem<strong>en</strong>t plus nombreux et, une foissur deux, ils investiss<strong>en</strong>t dans le matériel de production. Entre1998 et 2001, c’est <strong>en</strong>core le placem<strong>en</strong>t le plus fréquemm<strong>en</strong>teffectué, mais dans une moindre mesure. Des investissem<strong>en</strong>tstels que l’achat de matériel bureautique ou l’ag<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t de locauxprogress<strong>en</strong>t, tandis que l’acquisition de véhicules à usageprofessionnel recule.<strong>La</strong> moitié des repr<strong>en</strong>eurs de 1994 a contracté un emprunt auprèsd’une banque pour financer l’investissem<strong>en</strong>t. Dans la génération1998, 43 % ont égalem<strong>en</strong>t opté pour ce type d’apport.Parmi les autres, bon nombre ont puisé dans les réserves del’<strong>en</strong>treprise.En matière d’investissem<strong>en</strong>t, les repr<strong>en</strong>eurs aquitains apparaiss<strong>en</strong>tun peu plus volontaires qu’au plan national horsÎle-de-France (5 points de plus aux deux <strong>en</strong>quêtes). Les apportsfinanciers les plus courants rest<strong>en</strong>t les mêmes.■Un repr<strong>en</strong>eur sur quatre souffrede problèmes financiers majeursEn 2001, 45 % des chefs d’<strong>en</strong>treprise déclar<strong>en</strong>t avoir r<strong>en</strong>contrédes problèmes financiers <strong>en</strong> trois ans contre 33 % <strong>en</strong> 1997. Lesdélais de paiem<strong>en</strong>t des cli<strong>en</strong>ts sont souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cause. En 1997,un repr<strong>en</strong>eur sur quatre affirme s’être trop <strong>en</strong>detté <strong>en</strong> trois ans,contre un sur dix lors de l’<strong>en</strong>quête de 2001.Dans la génération 1994, 65 % des repr<strong>en</strong>eurs souffr<strong>en</strong>t de problèmesde débouchés les trois premières années, contre 45 %dans la génération 1998. Entre 1994 et 1997, neuf fois sur dix,la concurr<strong>en</strong>ce et/ou le manque de travail sont à l’origine de cesdifficultés. Entre 1998 et 2001, la concurr<strong>en</strong>ce demeure un problème.En revanche, les repr<strong>en</strong>eurs déclar<strong>en</strong>t plus souv<strong>en</strong>tavoir eu trop de travail que pas assez. Le changem<strong>en</strong>t deconjoncture observé <strong>en</strong> France à cette époque se retrouve ici àtravers ses effets <strong>en</strong> terme de débouchés.En matière de production et/ou de coûts de production, la génération1998 r<strong>en</strong>contre <strong>en</strong>core une fois moins de difficultés quecelle de 1994 (40 % contre 50 %). Des coûts de personnel oud’exploitation trop élevés sont les principales causes de ces difficultés.L’inadaptation des moy<strong>en</strong>s de production, citée par unrepr<strong>en</strong>eur sur cinq <strong>en</strong> 1997, est rarem<strong>en</strong>t évoquée <strong>en</strong> 2001.Pour les repr<strong>en</strong>eurs des deux générations, la gestion financièreest l’aspect le plus problématique de la vie d’une <strong>en</strong>treprise.Entre 1998 et 2001, les débouchés constitu<strong>en</strong>t moins souv<strong>en</strong>tun problème majeur ; ils sont <strong>en</strong> effet cités une fois sur quatre <strong>en</strong>1997 et une fois sur dix seulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2001. <strong>La</strong> production etson coût préoccup<strong>en</strong>t au contraire davantage la génération1998. Enfin, sans surprise, compte t<strong>en</strong>u des contextes économiquesdiffér<strong>en</strong>ts, près de la moitié des repr<strong>en</strong>eurs interrogés <strong>en</strong>Pas de problèmeparticulierDes débouchés moins problématiques<strong>en</strong>tre 1998 et 2001 pour les repr<strong>en</strong>eurs<strong>La</strong> gestionfinancière<strong>La</strong> productionet ses coûtsLes débouchésAutres%0 10 20 30 40 50Les principaux problèmes des repr<strong>en</strong>eurs trois ans après la reprisede leur <strong>en</strong>treprise (plusieurs réponses possibles)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine2001 déclare tout simplem<strong>en</strong>t ne pas avoir r<strong>en</strong>contré de difficultésparticulières <strong>en</strong> trois ans, contre un tiers <strong>en</strong> 1997.<strong>La</strong> génération 1994 a subi de plein de fouet une situation économiquedéfavorable. Faire vivre une <strong>en</strong>treprise dans un telcontexte est un exercice difficile. Ce qui explique peut-être qu’<strong>en</strong>1997, un dirigeant sur quatre seulem<strong>en</strong>t soit satisfait de sa repriseet un sur cinq mécont<strong>en</strong>t. En 2001, la moitié est très satisfaite et8% seulem<strong>en</strong>t, déçue. Les autres repr<strong>en</strong>eurs sont plutôt partagéssur la question. En 1997, au plan national hors Île-de-France, leschefs d’<strong>en</strong>treprise satisfaits de leur reprise sont plus nombreuxqu’<strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>, mais les mécont<strong>en</strong>ts aussi.En 2001, un quart des repr<strong>en</strong>eurs n’a atteint aucun des objectifsqu’il s’était fixés douze mois auparavant. Pour les autres, dansdeux cas sur trois, un seul objectif est atteint. Le plus souv<strong>en</strong>t, ilporte sur le chiffre d’affaires, puis sur l’emploi.Interrogés sur l’av<strong>en</strong>ir, un grand nombre des repr<strong>en</strong>eurs souhait<strong>en</strong>tmaint<strong>en</strong>ir l’équilibre de leur <strong>en</strong>treprise durant les douzeprochains mois : un sur deux <strong>en</strong> 2001 et deux sur cinq <strong>en</strong> 1997.D’autres, respectivem<strong>en</strong>t deux fois moins nombreux, aimerai<strong>en</strong>tdévelopper leur activité. Enfin une part constante de repr<strong>en</strong>eurs,un sur dix, p<strong>en</strong>se avoir à redresser une situationdifficile.Entre le troisièmeet le cinquième anniversaireEn <strong>Aquitaine</strong>, 45 % des repr<strong>en</strong>eurs estim<strong>en</strong>t avoir fait prospérerleur activité <strong>en</strong>tre 1997 et 1999. Cette proportion est de 5 pointssupérieure à celle relevée dans l’<strong>en</strong>semble des régions françaiseshors Île-de-France. Un dirigeant sur cinq a “bataillé” pourconduire son <strong>en</strong>treprise à son cinquième anniversaire. Enfin, lesautres jug<strong>en</strong>t avoir stabilisé le niveau de leur activité p<strong>en</strong>dantdeux ans.■Peu de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de la cli<strong>en</strong>tèle1994-19971998-2001Entre 1997 et 1999, six repr<strong>en</strong>eurs sur dix ont effectué des opérationscommerciales. C’est un peu moins qu’au cours destrois premières années de fonctionnem<strong>en</strong>t. Au premier rang deces actions marketing, figur<strong>en</strong>t toujours l’action sur les prix etla publicité.CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 40 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


L’histoire du projet depuis la <strong>création</strong>Ces efforts de promotion moins sout<strong>en</strong>us expliqu<strong>en</strong>t peut-êtrepourquoi le nombre de cli<strong>en</strong>ts stagne ou diminue plus souv<strong>en</strong>tqu’au cours des trois premières années. Ainsi, dans presque lamoitié des <strong>en</strong>treprises, la cli<strong>en</strong>tèle n’évolue pas, et diminuemême dans une sur cinq. Néanmoins, pour un tiers des repr<strong>en</strong>eursaquitains, de nouveaux marchés se sont ouverts, fait plusrare dans l’<strong>en</strong>semble des régions françaises hors Île-de-France.Entre 1997 et 1999, moins d’un dirigeant sur trois choisit demodifier l’ét<strong>en</strong>due de son offre. <strong>La</strong> nature des produits et servicesproposés est plus rarem<strong>en</strong>t rep<strong>en</strong>sée par les repr<strong>en</strong>eurs.Dans 45 % des <strong>en</strong>treprises, le chiffre d’affaires a augm<strong>en</strong>té<strong>en</strong>tre la troisième et la cinquième année. Ce bilan aquitain estde 5 points meilleur que le bilan national hors Île-de-France.De surcroît, la différ<strong>en</strong>ce porte sur les fortes augm<strong>en</strong>tations(10 % contre 5 %). Un quart des repr<strong>en</strong>eurs, soit autantqu’<strong>en</strong>tre 1994 et 1997, a <strong>en</strong>registré une diminution de sonchiffre d’affaires <strong>en</strong>tre 1997 et 1999. <strong>La</strong> part des repr<strong>en</strong>eurs déçuspar leur exercice financier est stable.Deux dirigeants sur trois reconnaiss<strong>en</strong>t avoir eu des problèmesde trésorerie après la troisième année. Pour couvrir leursbesoins de trésorerie, ils recour<strong>en</strong>t plus souv<strong>en</strong>t que lors destrois premières années aux découverts ou emprunts bancaires.Quatre fois sur dix, l’obt<strong>en</strong>tion de délais de paiem<strong>en</strong>t auprèsdes cli<strong>en</strong>ts permet au repr<strong>en</strong>eur de résoudre cesproblèmes.Entre 1997 et 1999, plus de quatre repr<strong>en</strong>eurs sur dix déclar<strong>en</strong>tne pas avoir r<strong>en</strong>contré de problème majeur particulier. Les autrescit<strong>en</strong>t <strong>en</strong> premier lieu les difficultés d’ordre financier.Une écrasante majorité de dirigeants n’a pas consulté d’expertsdepuis la reprise de l’<strong>en</strong>treprise. Et les rares qui se sont adressésà des cabinets de conseil ne l’ont fait qu’occasionnellem<strong>en</strong>t. Enmatière de formation, le repr<strong>en</strong>eur est plus volontaire que lecréateur ex nihilo : dans un cas sur quatre, lui-même et (ou) sessalariés ont suivi une formation après trois ans.Les dirigeants déçus par la reprise de leur <strong>en</strong>treprise, à peine16 %, sont moins nombreux après trois ans. Les repr<strong>en</strong>eurs satisfaitsquant à eux représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 46 % de l’<strong>en</strong>semble. Les autresaffich<strong>en</strong>t un <strong>en</strong>thousiasme modéré.Concernant l’av<strong>en</strong>ir, les douze prochains mois, plus de deux repr<strong>en</strong>eurssur cinq <strong>en</strong>visag<strong>en</strong>t de développer leur <strong>en</strong>treprise.Moins de deux sur cinq vis<strong>en</strong>t le mainti<strong>en</strong> du niveau actuel deleur activité. Enfin, quelques-uns, un peu plus nombreuxqu’<strong>en</strong>tre 1994 et 1997, p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t avoir à redresser une situationdifficile. ❒Les trois quarts des chefs d’<strong>en</strong>treprise ont réalisé de nouveauxinvestissem<strong>en</strong>ts après trois ans. Le matériel de production restel’achat privilégié, puisque réalisé par deux repr<strong>en</strong>eurs sur cinq.Quant au matériel bureautique, il progresse. En revanche, onobserve peu de changem<strong>en</strong>ts s’agissant de l’origine des fondsmobilisés pour l’investissem<strong>en</strong>t : emprunts bancaires et réservesde l’<strong>en</strong>treprise sont privilégiés.■Pas de difficultés majeures dans deux cas sur cinqEntre 1997 et 1999, trois repr<strong>en</strong>eurs sur cinq subiss<strong>en</strong>t des problèmesde débouchés ; c’est un peu moins qu’<strong>en</strong>tre 1994 et1997. Le principal facteur est toujours le même : une concurr<strong>en</strong>cejugée trop forte qui touche un tiers des dirigeants.Les problèmes financiers sont <strong>en</strong> léger recul : après trois ans, unrepr<strong>en</strong>eur sur deux est concerné. Les causes sont variées, <strong>en</strong>premier lieu les délais de paiem<strong>en</strong>t aux fournisseurs ou aux administrations,les délais voire défauts de paiem<strong>en</strong>t des cli<strong>en</strong>ts.L’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t n’est plus cité qu’une fois sur dix, la moitié des<strong>en</strong>treprises <strong>en</strong>dettées <strong>en</strong>tre 1994 et 1997 ayant réussi à résoudrece problème.À ce stade, les problèmes de production ou de maîtrise descoûts sont égalem<strong>en</strong>t moins fréqu<strong>en</strong>ts. Plus de 55 % des <strong>en</strong>treprisesont <strong>en</strong> effet trouvé leur rythme et n’ont pas ou plus de difficulté<strong>en</strong> la matière. En particulier, les moy<strong>en</strong>s de productionsont bi<strong>en</strong> moins souv<strong>en</strong>t jugés inadaptés qu’au cours des troispremières années. Les coûts de personnel et d’exploitation rest<strong>en</strong>ttoutefois trop élevés au goût de certains.LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 41 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


L’histoire du projet depuis la <strong>création</strong>Les filialesUne filiale, au s<strong>en</strong>s juridique du terme, est une société dont plus de la moitié du capital apparti<strong>en</strong>t à une autre société. Les <strong>en</strong>treprisesdont une partie (inférieure à 50 %) du capital est dét<strong>en</strong>ue par d’autres sociétés ont un profil très proche des filiales au s<strong>en</strong>s juridique.Ces <strong>en</strong>treprises ont donc été rattachées dans cette étude à la catégorie “filiales” : <strong>en</strong> 2002, elles représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 30 % de cet<strong>en</strong>semble “filiales“ élargi.En 2002, 7 % des <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises aquitaines sont des filiales (au s<strong>en</strong>s de l’étude). C’est un point de moins qu’<strong>en</strong> France horsÎle-de-France. L’<strong>Aquitaine</strong> figure parmi les trois régions, avec le <strong>La</strong>nguedoc-Roussillon et le Limousin, dans lesquelles les filialessont sous-représ<strong>en</strong>tées. Sept filiales sur dix sont des <strong>création</strong>s ex nihilo, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> comme <strong>en</strong> France hors Île-de-France. Les filialessont principalem<strong>en</strong>t créées dans le tertiaire. En 2002, dans la région, sur cinq <strong>création</strong>s de filiales, deux sont effectuées dans lecommerce et une dans les services aux particuliers.En 2002, une filiale sur deux nécessite plus de 16 000 € pour démarrer, une sur quatre plus de 80 000 €. C’est le cas d’à peine 8 %des <strong>en</strong>treprises non filiales. Les filiales solidem<strong>en</strong>t financées, sont deux fois moins souv<strong>en</strong>t subv<strong>en</strong>tionnées au démarrage que lesautres <strong>en</strong>treprises. Sur les 16 % de filiales aidées <strong>en</strong> 2002, les deux tiers ont bénéficié de l’ACCRE et le quart d’aides ou exonérationslocales ou régionales.Les filiales des générations 1994 et 1998 ont un profil assez id<strong>en</strong>tique à celui des filiales de 2002. <strong>La</strong> structure sectorielle constituela principale différ<strong>en</strong>ce. Le commerce conc<strong>en</strong>tre égalem<strong>en</strong>t le plus grand nombre de filiales mais est suivi <strong>en</strong> 1994 de l’industrie et<strong>en</strong> 1998 des services aux <strong>en</strong>treprises. Par ailleurs, <strong>en</strong> 1998, moitié moins de reprises de filiales sont réalisées. Enfin, dernière petitedissemblance, les moy<strong>en</strong>s au démarrage sont un peu moins importants <strong>en</strong> 1994 qu’<strong>en</strong> 2002 mais le sont un peu plus <strong>en</strong> 1998.<strong>La</strong> bonne assise financière des filiales explique <strong>en</strong> partie pourquoi elles sont pér<strong>en</strong>nes. En effet, qu’elles soi<strong>en</strong>t créées <strong>en</strong> 1994 ou <strong>en</strong>1998, les trois quarts des filiales atteign<strong>en</strong>t leur troisième anniversaire. Et plus de six filiales sur dix de la génération 1994 ont fêtéleurs cinq ans contre 42 % des autres <strong>en</strong>treprises.Un quart des filiales créées avec plus de 80 000 euros%4540Filiales Autres <strong>création</strong>s35302520Excell<strong>en</strong>te survie des filiales1994 1998Survie à trois ans. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 77Survie à cinq ans. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62 -Survie des filiales aquitaines (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine151050Moins de4 000 €De 4 000à 16 000 €De 16 000à 80 000 €Répartition des <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>selon les moy<strong>en</strong>s au démarrage <strong>en</strong> 2002Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 200280 000ou plus €Les filiales représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t moins de 10 % de l’<strong>en</strong>semble des <strong>création</strong>smais leur impact sur l’emploi est considérable. En 1994 et2002, plus de 20 % des emplois induits par la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprisesont générés par les filiales. En 2002, une filiale sur cinqemploie plus de 6 personnes et une sur sept plus de six salariés.En moy<strong>en</strong>ne, une filiale compte plus de 5 emplois dont 4 emploissalariés.Fort impact des filiales sur l'emploi induitpar la <strong>création</strong> <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>1994 1998 2002Part des filiales dans l'<strong>en</strong>semble des <strong>création</strong>s . . . . 8 6 7Part de l'emploi généré par les filiales * . . . . . . . . . 23 14 21Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine* dans l'<strong>en</strong>semble des emplois induits par les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>sCONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 42 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


L’emploiL’emploi généré dansles nouvelles <strong>en</strong>treprisesLes emplois constatés dans les <strong>en</strong>treprises créées ou reprisesau cours d’une année représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t moins de unpour c<strong>en</strong>t de l’emploi total. Cep<strong>en</strong>dant, selon les phasesconjoncturelles, les emplois nouveaux des <strong>création</strong>s exnihilo contribu<strong>en</strong>t de manière plus ou moins significativeà l’augm<strong>en</strong>tation annuelle de l’emploi. Ainsi <strong>en</strong><strong>Aquitaine</strong>, ceux de 2002, comme ceux de 1994,expliqu<strong>en</strong>t la moitié de la progression d’emploi. Ceux del’année 1998, dans un contexte économique plus favorable,<strong>en</strong> représ<strong>en</strong>tai<strong>en</strong>t le quart.L’emploi dans le cadre des <strong>création</strong>s puresDans sept cas sur dix, l’<strong>en</strong>treprise démarre sans autre emploique celui occupé par son créateur. Après quelquesmois d’activité, le nombre moy<strong>en</strong> d’emplois par unité sesitue <strong>en</strong>tre 1,7 et 2 selon les générations de <strong>création</strong>s.Après trois années, certaines <strong>en</strong>treprises ont disparu et lesemplois perdus ne sont pas toujours comp<strong>en</strong>sés par lesembauches interv<strong>en</strong>ues dans les unités survivantes. S’il aprogressé d’une personne pour la génération 98, l’emploimoy<strong>en</strong> n’a pu être maint<strong>en</strong>u dans la génération 1994.Après cinq années, plus de la moitié des <strong>en</strong>treprisescréées <strong>en</strong> 1994 ont cessé leur activité. Là <strong>en</strong>core, l’emploigénéré par les <strong>en</strong>treprises survivantes n’équivautpas à l’emploi perdu. Pourtant, le nombre de salariés aquadruplé dans les <strong>en</strong>treprises toujours <strong>en</strong> vie.L’emploi avec SineLe dispositif Sine a pour objectif de suivre p<strong>en</strong>dant cinq ans les <strong>en</strong>treprisesnées une même année, par le biais de trois <strong>en</strong>quêtes. <strong>La</strong> premièreintervi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> septembre de l’année de <strong>création</strong>. Les <strong>en</strong>treprises ontalors une durée d’exercice variable, fonction de leur date de démarragedans le courant du premier semestre. Les autres interrogations intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>ttrois ans, puis cinq ans après la <strong>création</strong>.Les <strong>en</strong>quêtes m<strong>en</strong>ées quelques mois après la <strong>création</strong> permett<strong>en</strong>t dedresser un bilan de l’emploi au démarrage <strong>en</strong> 1994, 1998 et 2002. Cellesconduites par la suite auprès des <strong>en</strong>treprises <strong>en</strong>core existantes illustr<strong>en</strong>tle dev<strong>en</strong>ir des emplois créés par plusieurs “générations”d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs. Actuellem<strong>en</strong>t, la pér<strong>en</strong>nité des emplois peut êtreétudiée après trois ans pour les générations 1994 et 1998, et après cinqans pour la génération 1994.Au mom<strong>en</strong>t de la <strong>création</strong> de l’<strong>en</strong>treprise, le seul emploi offertcorrespond très souv<strong>en</strong>t à celui qu’occupe le dirigeant. En<strong>Aquitaine</strong>, <strong>en</strong> 2002 comme <strong>en</strong> 1994, plus de sept <strong>en</strong>treprisessur dix ont débuté leur activité dans cette configuration. C’estmoins souv<strong>en</strong>t le cas <strong>en</strong> 1998. Après quelques mois d’activité,l’emploi progresse légèrem<strong>en</strong>t. En septembre 2002, trois <strong>en</strong>treprisessur dix fonctionn<strong>en</strong>t avec plus d’une personne. Cette partest <strong>en</strong>core plus importante dans les générations précéd<strong>en</strong>tes.Les <strong>en</strong>treprises créées durant le premier semestre 2002 <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>ont généré 4 800 emplois. À la date de la première <strong>en</strong>quête,<strong>en</strong> septembre, le nombre de personnes employées avaitprogressé pour avoisiner 5 500. Dans la génération 1998, l’emploiest passé de 4 300 à 5 300 personnes au cours des premiersmois suivant la <strong>création</strong>. Dans la génération 1994, le gain <strong>en</strong>cours d’année avait été moindre puisque limité à 500 emplois.Au démarrage, très souv<strong>en</strong>t un seul emploi1994 1998 2002départ sept-94 départ sept-98 départ sept-021 emploi . . . . . . . . . 71 65 66 61 73 702 à 5 emplois. . . . . . 28 33 32 35 24 276 emplois ou plus . . 1 2 2 4 3 3Ensemble. . . . . . . . . 100 100 100 100 100 100Répartition des <strong>création</strong>s aquitainesselon le nombre d'emplois (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineL’évolution de l’emploi au cours des premiers mois d’activité nedistingue pas l’<strong>Aquitaine</strong> du reste des autres régions horsÎle-de-France.Le dirigeant est souv<strong>en</strong>t non salarié, et il n’est pas toujours leseul. En 2002, une nouvelle <strong>en</strong>treprise sur dix occupe, <strong>en</strong>tre autres,plusieurs non salariés. Il peut s’agir de dirigeants, deconjoints collaborateurs ou d’aides familiaux.■Une <strong>en</strong>treprise sur sixemploie des salariés <strong>en</strong> début d’activitéLes emplois induits par les <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises au démarragesont près de sept fois sur dix des emplois non salariés. Le plussouv<strong>en</strong>t ils sont occupés par les dirigeants, leurs conjoints collaborateursou les aides familiaux. Ce constat vaut quelle que soitla génération, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> comme <strong>en</strong> France horsÎle-de-France.En 2002, 84 % des <strong>en</strong>treprises démarr<strong>en</strong>t leur activité sans aucunsalarié à l’exclusion de dirigeants ayant ce statut. Les <strong>en</strong>treprisesrestantes emploi<strong>en</strong>t le plus souv<strong>en</strong>t un ou deux salariésseulem<strong>en</strong>t. En 1998, la prés<strong>en</strong>ce de salariés était un peu plusfréqu<strong>en</strong>te, peut-être <strong>en</strong> raison d’une conjoncture plus favo-Des salariés sont embauchésdès les premiers mois d'activité1994 1998 2002départ sept-94 départ sept-98 départ sept-020 salarié . . . . . . . . 83 76 80 74 84 811 à 2 salariés . . . . . 15 18 16 18 12 133 à 5 salariés . . . . . 2 5 3 5 3 46 salariés ou plus. . 0 1 1 3 1 2Ensemble. . . . . . . . 100 100 100 100 100 100Répartition des <strong>création</strong>s aquitainesselon le nombre de salariés (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 43 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


L’emploirable. C’est le contraire qui prévalait au premier semestre 1994,<strong>en</strong> raison d’une conjoncture <strong>en</strong>core marquée par la récessionde 1993.Les nouvelles <strong>en</strong>treprises du commerce ou des services aux <strong>en</strong>treprisesdémarr<strong>en</strong>t plus souv<strong>en</strong>t sans salarié que celles des autressecteurs. En revanche, le quart des nouvelles unités offrantdes services aux particuliers et près du tiers de celles de la constructionsont pourvoyeuses d’emplois salariés.200219981994<strong>La</strong> proportion de salariés progresse les premiers moissept-02départsept-98départsept-94départ%0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100Salariés autres Appr<strong>en</strong>tis Dirigeants salariés Non salariésRépartition des emplois selon leur statut dans les <strong>création</strong>s aquitainesSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine■1,8 emploi par <strong>en</strong>treprise nouvelle <strong>en</strong> 2002Le commerce est le secteur le moins employeur1994 1998 2002Générationdépart sept-94 départ sept-98 départ sept-02Industrie. . . . . . . . . . . . . . 1,7 1,8 1,5 2,1 1,5 1,7Construction . . . . . . . . . . 1,7 2,1 1,8 2,2 1,6 1,9Commerce . . . . . . . . . . . . 1,4 1,5 1,7 1,8 1,4 1,5Services aux <strong>en</strong>treprises . . 1,3 1,6 1,7 2,3 1,6 2,0Services aux particuliers. . 1,5 1,6 1,7 1,8 1,8 1,9Autres services . . . . . . . . . 1,3 1,4 1,6 2,0 1,4 1,7Ensemble . . . . . . . . . . . . . 1,5 1,7 1,7 2,0 1,5 1,8Nombre moy<strong>en</strong> d'emplois dans les <strong>création</strong>s aquitainesselon le secteurSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineEn septembre 2002, on dénombre <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 1,8 emploi <strong>en</strong><strong>Aquitaine</strong> comme <strong>en</strong> France hors Île-de-France. Hors dirigeantset appr<strong>en</strong>tis ou stagiaires, ces <strong>en</strong>treprises nouvelles emploi<strong>en</strong>t0,5 salarié la région et 0,6 <strong>en</strong> France.Le nombre moy<strong>en</strong> d’emplois des <strong>en</strong>treprises dont le créateurétait actif préalablem<strong>en</strong>t au lancem<strong>en</strong>t du projet est plus élevé<strong>en</strong> septembre, quelques mois après le démarrage. Il <strong>en</strong> va demême quand le montant des capitaux au démarrage est important.En 2002, dans les <strong>en</strong>treprises constituées avec moins de8 000 €, 1,5 emploi est rec<strong>en</strong>sé <strong>en</strong> septembre contre 2,7quand le capital de départ se situe <strong>en</strong>tre 40 000 et 80 000 €.Enfin, quand la mise initiale dépasse 80 000 €, le nombremoy<strong>en</strong> d’emplois atteint 4,1 <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne.Évidemm<strong>en</strong>t, l’emploi varie égalem<strong>en</strong>t selon le secteur d’activitéde l’<strong>en</strong>treprise. En 2002, le secteur des services aux <strong>en</strong>treprisesest celui qui emploie le plus. En 1994 et 1998, c’est celui dela construction.Trois ans plus tardAprès trois ans, les deux tiers des <strong>en</strong>treprises créées <strong>en</strong> 1998 <strong>en</strong><strong>Aquitaine</strong> sont <strong>en</strong>core actives. Les nouvelles embauches dansles <strong>en</strong>treprises survivantes comp<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t la perte d’emplois induitepar les cessations. En 2001, 4 500 emplois sont rec<strong>en</strong>sésdans ces <strong>en</strong>treprises pér<strong>en</strong>nes. Hors Île-de-France, la survie àtrois ans des <strong>en</strong>treprises a été un peu plus difficile que dans la région.Mais, comme <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>, l’emploi est globalem<strong>en</strong>t préservé.Dans la génération 1994, le bilan de l’emploi n’est pas aussibon, du fait, notamm<strong>en</strong>t, d’une mortalité à trois ans plus élevée.Ainsi, seules 55 % des <strong>en</strong>treprises créées <strong>en</strong> 1994 sont <strong>en</strong>coreactives <strong>en</strong> 1997. Et les emplois créés dans les <strong>en</strong>treprises pér<strong>en</strong>nesn’ont pas suffi pour combler ceux qui ont disparu avec lescessations. Le solde s’établissait ainsi dans la région à 800 suppressions<strong>en</strong> 1997. Le constat est le même au plan national, lesolde d’emplois est égalem<strong>en</strong>t négatif trois ans après dans les<strong>création</strong>s de 1994.%53525150494847Au bout de 3 ans,au moins 2 emplois pour la moitié des <strong>en</strong>treprises1 emploi 2 emplois ou plus46Septembre 1997 Septembre 2001Répartition des <strong>création</strong>s aquitainesselon le nombre d'emplois trois ans aprèsSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineNéanmoins, <strong>en</strong> 1997 comme <strong>en</strong> 2001, la moitié des <strong>en</strong>treprises -celles qui ont survécu - emploie au moins deux personnes. Ainsiles différ<strong>en</strong>ces observées <strong>en</strong> matière d’emploi <strong>en</strong>tre les deux générationsau démarrage s’estomp<strong>en</strong>t au bout de trois ans.■Le nombre de salariés multiplié par trois <strong>en</strong> trois ansEn trois ans, le nombre d’emplois salariés a progressé dans les<strong>en</strong>treprises survivantes. En 1997 comme <strong>en</strong> 2001, deux <strong>en</strong>treprisessur cinq emploi<strong>en</strong>t des salariés, soit deux fois plus qu’audémarrage. Entre 1994 et 1997 comme <strong>en</strong>tre 1998 et 2001, l<strong>en</strong>ombre de salariés a plus que triplé <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> et <strong>en</strong> Francehors Île-de-France dans les <strong>en</strong>treprises survivantes.Mais <strong>en</strong> trois ans, la structure des emplois s’est modifiée. En2001, un emploi sur deux est occupé par un salarié (dirigeantsnon compris) contre un sur quatre au démarrage. Les dirigeantssalariés sont égalem<strong>en</strong>t plus nombreux. Cette évolution s’ex-CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 44 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


L’emploiplique notamm<strong>en</strong>t par le retrait de conjoints collaborateursaprès la phase de décollage de l’<strong>en</strong>treprise. Il résulte aussi deschangem<strong>en</strong>ts de forme juridique et le passage de “personnesphysiques” à “personnes morales”.Trois ans après, un emploi sur deux est un emploi salarié1997 2001Non salariés . . . . . . . . . . . . . . . . 45 39Dirigeants salariés. . . . . . . . . . . . 9 7Salariés autres. . . . . . . . . . . . . . . 40 50Appr<strong>en</strong>tis . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 4Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 100Répartition des emplois selon leur statut dans les <strong>création</strong>saquitaines trois ans après (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineDans la génération 1994, la part du salariat a doublé <strong>en</strong> trois ans<strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>, mais reste minoritaire. Dans l’<strong>en</strong>semble des régionshors Île-de-France, <strong>en</strong> revanche, le salariat devi<strong>en</strong>t majoritaire<strong>en</strong> 1997.■Un gain d’emploi d’une personnepar <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> trois ansEn 2001, les <strong>en</strong>treprises aquitaines créées <strong>en</strong> 1998 emploi<strong>en</strong>t2,7 personnes <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne. Le nombre de salariés par <strong>en</strong>treprise,hors dirigeants et appr<strong>en</strong>tis, atteint 1,3. L’emploi créépar <strong>en</strong>treprise <strong>en</strong>core active <strong>en</strong> 2001 représ<strong>en</strong>te une embauche<strong>en</strong> trois ans.Dans la génération 1994, la progression du nombre d’emploispar <strong>en</strong>treprise aquitaine est plus modeste (+ 0,6). Ainsi, <strong>en</strong>septembre 1997, 2,1 personnes <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne travaill<strong>en</strong>t dansles <strong>en</strong>treprises créées <strong>en</strong> 1994 (dont 0,9 salarié). En Francehors Île-de-France, l’emploi progresse plus vite, et ce, quelleque soit la génération. Il faut peut-être y voir l’effet de la structuresectorielle des <strong>création</strong>s. L’<strong>Aquitaine</strong> crée proportionnellem<strong>en</strong>tmoins d’<strong>en</strong>treprises dans l’industrie, secteur dont lesembauches sont précisém<strong>en</strong>t importantes (+ 1,9 personne par<strong>en</strong>treprise).Dans les <strong>en</strong>treprises ayant mobilisé plus de 80 000 €, près detrois emplois ont été créés <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> trois ans dans larégion.3,02,52,01,51,00,50,0L'emploi progresse dans les <strong>en</strong>treprises pér<strong>en</strong>nesCréation Septembre 3 ans aprèsGénération 1994 Génération 1998Nombre moy<strong>en</strong> d'emplois dans les <strong>création</strong>s aquitainesSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineCinq ans plus tardEn 1999, 44 % des <strong>en</strong>treprises aquitaines nées <strong>en</strong> 1994 ontfranchi le cap des cinq ans. Ensemble, elles offr<strong>en</strong>t 3 000 emplois<strong>en</strong>viron. L’emploi cinq ans après le démarrage est aumême niveau qu’après trois ans malgré les nombreuses fermetures<strong>en</strong>tre 1997 et 1999. Mais le solde des emplois reste déficitairede 800 postes de travail par rapport au démarrage. EnFrance hors Île-de-France, ce solde est égalem<strong>en</strong>t négatif.En cinq ans des emplois disparaiss<strong>en</strong>t, malgré uneprogression de l'emploi dans les <strong>en</strong>treprises pér<strong>en</strong>nes500040003000200010000Créations 1994 <strong>en</strong>core actives <strong>en</strong> 1999Créations 1994 cessées <strong>en</strong> 1999Créations 1994 cessées <strong>en</strong> 1997Emploi au 30/9/1994 Emploi au 30/9/1997 Emploi au 30/9/1999Évolution des emplois dans les <strong>en</strong>treprisescréées <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> pér<strong>en</strong>nes à 5 ansSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineEn cinq ans, les <strong>en</strong>treprises de 1994 ont embauché19991 emploi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 442 à 5 emplois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 476 emplois ou plus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100Répartition des <strong>création</strong>s aquitaines selon le nombred'emplois cinq ans après (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineEn 1999, plus de la moitié des <strong>en</strong>treprises créées <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong><strong>en</strong> 1994 emploi<strong>en</strong>t au moins deux personnes. En cinq ans, l<strong>en</strong>ombre d’emplois dans ces unités pér<strong>en</strong>nes a presque doublé.Près de 9 % d’<strong>en</strong>tre elles offr<strong>en</strong>t au moins six emplois. Ce qui représ<strong>en</strong>teune augm<strong>en</strong>tation de huit points depuis le démarrage<strong>en</strong> 1994.■Quatre fois plus de salariés qu’au démarragedans les <strong>en</strong>treprises qui ont passé le cap de cinq ans15 % d'employeurs de trois salariés ou pluscontre 3 % au démarrage19990 salarié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 581 à 2 salariés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273 à 5 salariés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126 salariés ou plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100Répartition des <strong>création</strong>s aquitainesselon le nombre de salariés cinq ans après (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 45 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


L’emploiEn <strong>Aquitaine</strong> comme <strong>en</strong> France, le nombre de salariés a étémultiplié par quatre <strong>en</strong> cinq ans, dans les <strong>en</strong>treprises créées <strong>en</strong>1994. Dans la région, 15 % des unités compt<strong>en</strong>t au moins troissalariés au bout de cinq ans.<strong>La</strong> part du salariat a progressé <strong>en</strong> cinq ans1999Non salariés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40Dirigeants salariés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11Salariés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45Appr<strong>en</strong>tis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4Ensemble. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100Répartition des emplois selon leur statutdans les <strong>création</strong>s aquitaines cinq ans après (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineL’évolution du statut des emplois, observée dès les premiersmois d’activité, se poursuit au cours des cinq années qui suiv<strong>en</strong>t.<strong>La</strong> part des non-salariés se réduit progressivem<strong>en</strong>t au profitde celle des salariés. En 1999, près d’un emploi sur deux estun emploi de salarié dans les <strong>en</strong>treprises créées <strong>en</strong> 1994.■Génération 1994 : 2,5 emplois <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>neau bout de cinq ansEn <strong>Aquitaine</strong>, une <strong>en</strong>treprise créée <strong>en</strong> 1994 occupe 2,5 emplois<strong>en</strong> 1999, soit un de plus qu’au démarrage. Ce nombre atteint3,1 <strong>en</strong> France hors Île-de-France. Le nombre moy<strong>en</strong> de salariésest de 1,1 (+ 0,8) dans la région et de 1,7 sur le plan nationalhors Île-de-France.Dans les activités industrielles, l’embauche est plus importante(+ 1,7). A contrario, elle est modeste dans le commerce (+ 0,7)et les services aux particuliers (+ 0,6). Les <strong>en</strong>treprises dont le capitalde départ dépassait 76 000 € occup<strong>en</strong>t 4,4 personnes <strong>en</strong>moy<strong>en</strong>ne au bout de cinq années d’exercice.L’emploi dans le cadre des reprisesSix <strong>en</strong>treprises reprises sur dix redémarr<strong>en</strong>t avec aumoins deux emplois. C’est deux fois plus que dansles <strong>création</strong>s pures. Un repr<strong>en</strong>eur sur deux emploiedes salariés <strong>en</strong> début d’activité. Il ne s’agit pas d’emploisréellem<strong>en</strong>t nouveaux, mais plutôt de personnesmaint<strong>en</strong>ues dans leur emploi. Au total, l<strong>en</strong>ombre moy<strong>en</strong> d’emplois est au redémarrage de 2,7par <strong>en</strong>treprise reprise.Après trois années d’activité, l’emploi initial n’estpas maint<strong>en</strong>u. Pourtant, l’emploi moy<strong>en</strong> progressedans les <strong>en</strong>treprises pér<strong>en</strong>nes. Il atteint 3,6 personnespar <strong>en</strong>treprise reprise dans la génération 1998 et3,3 dans celle de 1994.Après cinq années d’exist<strong>en</strong>ce, le volume d’emploiscontinue de chuter.En début d’activité, <strong>en</strong> septembre 1994, 1998 et 2002, deuxtiers des <strong>en</strong>treprises reprises emploi<strong>en</strong>t plus d’une personne. <strong>La</strong>taille moy<strong>en</strong>ne des <strong>en</strong>treprises créées par reprise est donc plusélevée <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne que celle des unités créées ex nihilo.Cet état de fait ti<strong>en</strong>t davantage au mainti<strong>en</strong> de l’emploi qu’à d<strong>en</strong>ouvelles embauches effectuées au mom<strong>en</strong>t de la reprise. Cetteproportion de reprises offrant plus d’un emploi varie à peined’une génération à l’autre et distingue peu l’<strong>Aquitaine</strong> de l’<strong>en</strong>sembledes autres régions hors Île-de-France.Un emploi quatre fois sur dix au démarrage d'une reprise1994 1998 2002départ sept-94 départ sept-98 départ sept-021 emploi. . . . . . . . . . 43 40 41 38 38 342 à 5 emplois . . . . . . 49 51 49 50 53 566 emplois ou plus . . . 8 9 10 12 9 10Ensemble . . . . . . . . . 100 100 100 100 100 100Répartition des reprises aquitainesselon le nombre d'emplois (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineEn 1994, 1998 ou 2002, 3 000 personnes <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> sontconcernées par les reprises d’<strong>en</strong>treprises. Contrairem<strong>en</strong>t à ceque l’on observe dans le cas des <strong>création</strong>s pures, l’emploin’évolue que faiblem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre le démarrage et le mom<strong>en</strong>t de lapremière <strong>en</strong>quête.En septembre 2002, 54 % des <strong>en</strong>treprises reprises <strong>en</strong> débutd’année emploi<strong>en</strong>t des salariés, soit cinq points de plus qu’audémarrage. De ce point de vue, la région ne se distingue pas dureste de la France.Le recours à l’emploi salarié diffère, sans surprise, d’un secteurà l’autre. Courant dans les reprises offrant des services aux particuliers(70 % des cas), il est plus rare dans le commerce.CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 46 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


L’emploiAu moins un salarié dans la moitié des reprises <strong>en</strong> 20021994 1998 2002départ sept-94 départ sept-98 départ sept-020 salarié . . . . . . . . . 62 58 60 57 51 461 à 2 salariés . . . . . 25 27 24 26 33 363 salariés ou plus . . 13 15 16 17 16 18Ensemble . . . . . . . . 100 100 100 100 100 100Répartition des reprises aquitainesselon le nombre de salariés (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine■Une personne employée sur deux est salariéeLes <strong>en</strong>treprises reprises occup<strong>en</strong>t majoritairem<strong>en</strong>t des salariés.En 2002, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>, une personne employée sur deuxa un statut de salarié. Les dirigeants salariés représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 6 %du total des emplois, comme les stagiaires ou appr<strong>en</strong>tis. Dansles générations précéd<strong>en</strong>tes, le salariat était égalem<strong>en</strong>t prédominant.Une minorité de non salariés dans les reprises1994 1998 2002départ sept-94 départ sept-98 départ sept-02Non salariés. . . . . . . . . 44 41 43 41 41 38Dirigeants salariés . . . . 10 10 5 4 7 6Salariés . . . . . . . . . . . . 44 45 48 49 48 50Appr<strong>en</strong>tis . . . . . . . . . . . 2 4 4 6 4 6Ensemble . . . . . . . . . . . 100 100 100 100 100 100Répartition des emploisselon leur statut dans les reprises aquitaines (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine■En moy<strong>en</strong>ne 2,9 emploisaprès quelques mois d’activitéLes <strong>en</strong>treprises aquitaines reprises début 2002 emploi<strong>en</strong>t2,9 personnes <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> septembre, dont 1,4 salarié. <strong>La</strong>taille moy<strong>en</strong>ne des unités reprises était du même ordre <strong>en</strong> 1994,mais plus élevée <strong>en</strong> 1998. En France hors Île-de France, cettetaille est un peu supérieure à celle de l’<strong>Aquitaine</strong>.Dans les services aux particuliers, le nombre d’emplois moy<strong>en</strong>est légèrem<strong>en</strong>t supérieur à celui relevé dans les activités commerciales.Dans l’industrie, qui ne représ<strong>en</strong>te qu’une repriseUn effectif plus réduit dans les reprises commerciales1994 1998 2002départ sept-94 départ sept-98 départ sept-02Ensemble des activités . . 2,6 2,7 2,8 3,0 2,7 2,9dontIndustrie. . . . . . . . . . . . 4,3 4,8 6,9 7,4 3,6 3,9Commerce . . . . . . . . . . 1,9 2,0 2,0 2,2 2,1 2,2Services aux particuliers 2,5 2,6 2,2 2,2 2,7 2,9Nombre moy<strong>en</strong> d'emplois dans les reprises aquitainesselon le secteurSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sinesur dix, ce nombre est plus élevé que dans les autres activités, etce, quelle que soit la génération.Par ailleurs, lorsque le capital de départ dépasse 80 000 € (uncas sur cinq) l’emploi s’élève à 4,2 personnes <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> et5,2 <strong>en</strong> France.Trois ans plus tardEn <strong>Aquitaine</strong>, les trois quarts des unités reprises <strong>en</strong> 1998 sont<strong>en</strong>core <strong>en</strong> activité <strong>en</strong> 2001. Dans ces <strong>en</strong>treprises pér<strong>en</strong>nes,l’emploi a progressé de 20 %. Mais cette hausse ne suffit pasà combler les pertes consécutives aux cessations d’activité.Au plan national, le constat est le même malgré une augm<strong>en</strong>tationde 25 % de l’emploi dans les unités survivantes. <strong>La</strong> générationde reprises de 1994, avec une mortalité à trois ans <strong>en</strong>coreplus élevée (33 %), a connu le même sort.■Plus d’une <strong>en</strong>treprise sur deux emploie des salariésEn 1997 et <strong>en</strong> 2001, une reprise pér<strong>en</strong>ne sur deux emploiedes salariés. Ainsi, le nombre de salariés progresse au coursdes trois années, <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> comme <strong>en</strong> France horsÎle-de-France. Mais la progression de l’emploi salarié dansles reprises, de 30 à 50 %, est bi<strong>en</strong> plus modeste que dans les<strong>en</strong>treprises créées ex nihilo. A contrario l’emploi non salariédiminue. Cela peut à la fois résulter du retrait de certains collaborateursou de l’adoption du statut de salarié par certainsdirigeants.Aucun salarié dans 45 % des reprises<strong>en</strong> 1997 comme <strong>en</strong> 20011997 20010 salarié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 461 à 2 salariés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 313 à 5 salariés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 126 salariés ou plus. . . . . . . . . . . . . . . . . 6 11Ensemble. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100 100Répartition des reprises aquitainesselon le nombre de salariés trois ans après (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine%605040302010Trois ans après, le salariat a le même poidsdans les deux générations de reprisesSalariésNon salariésDirigeants salariésAppr<strong>en</strong>tis01997 2001Répartition des emplois selon leur statutdans les reprises aquitaines trois ans aprèsSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 47 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


L’emploi■Un gain de 0,5 emploi <strong>en</strong> trois ansEn <strong>Aquitaine</strong>, comme <strong>en</strong> France hors Île-de-France, <strong>en</strong> 2001,on compte <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 3,6 personnes employées par <strong>en</strong>treprisereprise survivante. En 1997, une unité reprise <strong>en</strong> 1994 occupe3,4 personnes. <strong>La</strong> progression <strong>en</strong> trois ans est dans lesdeux cas de l’ordre de 0,5 emploi par <strong>en</strong>treprise.Au redémarrage, l’emploi dans les reprises est plus importantque dans les <strong>en</strong>treprises créées ex nihilo. Mais par la suite,l’écart se comble.Les reprises de 1994 sans salarié <strong>en</strong> 1999 sont minoritaires19990 salarié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 401 à 2 salariés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323 à 5 salariés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186 salariés ou plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100Répartition des reprises aquitainesselon le nombre de salariés cinq ans après (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineCinq ans plus tardEn 1999, 58 % des reprises aquitaines effectuées début 1994sont toujours actives. Dans ces <strong>en</strong>treprises, l’emploi a progressé,mais pas suffisamm<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dant pour que le solde globald’emplois des reprises soit excéd<strong>en</strong>taire <strong>en</strong>tre le redémarrage etle cinquième anniversaire. Le niveau de l’emploi <strong>en</strong> 1999 estmême légèrem<strong>en</strong>t inférieur à celui <strong>en</strong>registré deux ans auparavant,dans l’<strong>en</strong>semble des <strong>en</strong>treprises actives <strong>en</strong> 1997.■Sept <strong>en</strong>treprises sur dix emploi<strong>en</strong>tau moins deux personnesEn 1999, plus de sept reprises sur dix emploi<strong>en</strong>t au moins deuxpersonnes. L’emploi global dans ces <strong>en</strong>treprises a augm<strong>en</strong>té depuisleur redémarrage de près de 40 % <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong> et de 30 %<strong>en</strong> France hors Île-de-France.6 emplois ou plusUn minimum de 6 emplois <strong>en</strong> 1999dans 17 % des reprises de 1994Septembre 1999Septembre 1997Septembre 1994DépartEntre le troisième et le cinquième anniversaire, l’évolution dustatut des emplois vers le salariat se poursuit. Le quart seulem<strong>en</strong>tdes emplois ne relève pas de ce statut dans les <strong>en</strong>treprises<strong>en</strong>core actives <strong>en</strong> 1999.Un non salarié pour 3 salariés <strong>en</strong> 1999 dans les reprises de 19941999Non salariés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25Dirigeants salariés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9Salariés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59Stagiaires appr<strong>en</strong>tis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7Ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100Répartition des emplois selon leur statutdans les reprises aquitaines cinq ans après (%)Source : <strong>Insee</strong> - Enquêtes Sine■3,9 emplois dans les reprises ayant survécu cinq ansEn 1999, une unité reprise <strong>en</strong> 1994 emploie 3,9 personnes <strong>en</strong>moy<strong>en</strong>ne. C’est un peu plus que dans l’<strong>en</strong>semble des régionshors Île-de-France (3,6). <strong>La</strong> progression atteint 1,1 emploi dansla région et 0,8 <strong>en</strong> France depuis le redémarrage. Le nombremoy<strong>en</strong> de salariés s’établit à 2,3 pour l’<strong>Aquitaine</strong> et à 2 <strong>en</strong>France. ❒2 à 5 emplois1 emploi%0 10 20 30 40 50 60 70Répartition des reprises pér<strong>en</strong>nes à cinq ans selon le nombre d’emploisSource : <strong>Insee</strong> - Enquêtes SineTrois <strong>en</strong>treprises sur cinq emploi<strong>en</strong>t des salariés <strong>en</strong> 1999 contredeux sur cinq au redémarrage <strong>en</strong> 1994. En cinq ans, l’emploisalarié a augm<strong>en</strong>té de 75 % (620 personnes) dans ces reprisespér<strong>en</strong>nes.CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 48 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


FichesFiches géographiques (page 51)- <strong>Aquitaine</strong>- Dordogne- Gironde- <strong>La</strong>ndes- Lot-et-Garonne- Pyrénées-AtlantiquesFiches sectorielles (page 57)- Industries agricoles et alim<strong>en</strong>taires- Industrie (hors IAA)- Construction- Commerce- Transports- Services aux <strong>en</strong>treprises- Services aux ménages- Hôtels-restaurantsLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 49 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


<strong>Aquitaine</strong><strong>La</strong> population et l’emploiPopulation au 1/1/2002 2 967 000Évolution 1993-2002 (%) 5,0Nombre d'emplois au 1/1/2003 1 174 000dont :Salariés 1 040 000Non salariés 134 000Évolution emploi total 1993-2003 (%) 13,0Source : <strong>Insee</strong><strong>La</strong> <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises par régionLe parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises<strong>Aquitaine</strong>France*2003 1993-2003(moy<strong>en</strong>ne) 2003 1993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 129 800 123 100 1 824 1 736Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 15 943 14 895 213 198dont :Créations pures 9 646 8 555 136 117Reprises 2 113 2 458 33 37Réactivations 4 184 3 882 44 44Taux de <strong>création</strong> (%) 12,3 12,1 11,7 11,4* hors Île-de-France, <strong>en</strong> milliersSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Taux moy<strong>en</strong> (%)1993-2003101113<strong>Aquitaine</strong> : 12,1 %France (hors Île-de-France) : 11,4 %Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003© INSEE-IGN 2004110IndiceLes <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ans(base 100 <strong>en</strong> 1993)Les différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice(base 100 <strong>en</strong> 1993)130105100<strong>Aquitaine</strong>France(hors Île-de-France)1201101009080RéactivationsCréations puresReprises951993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 20032002 2003701993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003En <strong>Aquitaine</strong>, un quart des <strong>création</strong>s sont des réactivationsÎle-de-FranceAlsaceNord - Pas-de-CalaisRhône-AlpesLorraineProv<strong>en</strong>ce - Alpes - Côte d’AzurChampagne-Ard<strong>en</strong>nePicardieC<strong>en</strong>treMidi-PyrénéesFRANCE (hors Île-de-France)Pays de la Loire<strong>Aquitaine</strong>Franche-ComtéHaute-NormandieBourgogneLimousinAuvergne<strong>La</strong>nguedoc-RoussillonPoitou-Char<strong>en</strong>tesBretagneBasse-NormandieCorse%0 20 40 60 80 100Répartition des <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises selon le type de <strong>création</strong>sSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Créations puresReprisesRéactivationsLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 51 CONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE


Dordogne<strong>La</strong> population et l’emploiPopulation au 1/1/2002 392 000Évolution 1993-2002 (%) 1,1Emplois au 1/1/2003 140 000dont :Salariés 118 000Non salariés 22 000Évolution emploi total 1993-2003 (%) 5,9Source : <strong>Insee</strong>Les <strong>création</strong>s <strong>en</strong> Dordogne représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 13 % des<strong>création</strong>s de l’<strong>Aquitaine</strong>. Ce poids équivaut à celui desemplois. L’hôtellerie restauration et la constructionconc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t une part des <strong>création</strong>s supérieure à lamoy<strong>en</strong>ne régionale.Le parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises20031993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 16 900 16 600Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 1 975 1 796dont :Créations pures 1 136 944Reprises 316 369Réactivations 523 483Taux de <strong>création</strong> (%) 11,7 10,8Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Indice11511010510095Les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ans(base 100 <strong>en</strong> 1993)DordogneFrance (hors Île-de-France)<strong>Aquitaine</strong>Le poids des secteurs dans les <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises901993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Écart <strong>en</strong> points avec l’<strong>Aquitaine</strong>6420CommerceIAA Industrie Construction- 2TransportsServices<strong>en</strong>treprisesServicesménagesHôtelsrestaurantsLes différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice(base 100 <strong>en</strong> 1993)130120Créations puresRéactivations110100- 4- 6Exemple de lecture : En Dordogne, la part des <strong>création</strong>s dans lesservices aux <strong>en</strong>treprises est de 4 points inférieure à celle observée<strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003908070Reprises1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Commerce de détail,réparationsLes principales activités créatricesLes secteurs dans les <strong>création</strong>s et dans le parc...les <strong>création</strong>sPart (%) dans......le parcHôtels et restaurantsConstructionConseils et assistanceCommerce de grosSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part dans les <strong>création</strong>sPart dans le parc%0 5 10 15 20 25IAA 3,2 4,6Industrie 7,2 9,1Construction 15,7 20,2Commerce 30,3 27,0Transports 2,4 2,8Services aux <strong>en</strong>treprises 9,4 7,3Services aux ménages 15,8 18,3Hôtels-restaurants 16,0 10,7Ensemble 100,0 100,0Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003CONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE52LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Gironde<strong>La</strong> population et l’emploiPopulation au 1/1/2002 1 319 000Évolution 1993-2002 (%) 6,1Emplois au 1/1/2003 546 000dont :Salariés 498 000Non salariés 48 000Évolution emploi total 1993-2003 (%) 16,1Source : <strong>Insee</strong>Les <strong>création</strong>s <strong>en</strong> Gironde représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 47 % des <strong>création</strong>sde l’<strong>Aquitaine</strong>. Ce poids équivaut à celui des emplois. Lesservices aux <strong>en</strong>treprises et le commerce conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t unepart des <strong>création</strong>s supérieure à la moy<strong>en</strong>ne régionale.Deux <strong>en</strong>treprises nouvelles sur trois sont des <strong>création</strong>spures.Le parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises20031993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 57 600 53 900Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 7 517 6 973dont :Créations pures 4 842 4 297Reprises 856 966Réactivations 1 819 1 710Taux de <strong>création</strong> (%) 13,1 12,9Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Indice11010510095Les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ans<strong>Aquitaine</strong>GirondeFrance(hors Île-de-France)(base 100 <strong>en</strong> 1993)Le poids des secteurs dans les <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises901993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Écart <strong>en</strong> points avec l’<strong>Aquitaine</strong>642IAA Industrie Construction0Commerce- 2TransportsServices<strong>en</strong>treprisesServicesménagesHôtelsrestaurantsLes différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice(base 100 <strong>en</strong> 1993)130120Réactivations110100- 490Créations pures- 6Exemple de lecture : En Gironde, la part des <strong>création</strong>s dans les IAAest de 1 point inférieure à celle observée <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>80ReprisesSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003701993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Commerce de détail,réparationsLes principales activités créatricesLes secteurs dans les <strong>création</strong>s et dans le parc...les <strong>création</strong>sPart (%) dans......le parcConstructionConseils et assistanceHôtels et restaurantsCommerce de grosSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part dans les <strong>création</strong>sPart dans le parc%0 5 10 15 20 25IAA 1,8 2,4Industrie 5,0 7,0Construction 12,7 14,3Commerce 32,6 27,6Transports 3,1 3,5Services aux <strong>en</strong>treprises 15,9 13,5Services aux ménages 18,5 24,8Hôtels-restaurants 10,4 6,9Ensemble 100,0 100,0Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 53 CONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE


<strong>La</strong>ndes<strong>La</strong> population et l’emploiPopulation au 1/1/2002 337 000Évolution 1993-2002 (%) 6,3Emplois au 1/1/2003 129 000dont :Salariés 113 000Non salariés 16 000Évolution emploi total 1993-2003 (%) 12,3Source : <strong>Insee</strong>Les <strong>création</strong>s dans les <strong>La</strong>ndes représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 12 % des<strong>création</strong>s de l’<strong>Aquitaine</strong>. Ce poids est plus important quecelui des emplois. L’hôtellerie restauration et le commerceconc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t une part des <strong>création</strong>s supérieure à lamoy<strong>en</strong>ne régionale. Quatre <strong>création</strong>s sur dix sont desréactivations, souv<strong>en</strong>t des redémarrages d’activitéssaisonnières.Le parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises20031993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 13 700 13 000Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 1 965 1 780dont :Créations pures 956 838Reprises 232 299Réactivations 777 643Taux de <strong>création</strong> (%) 14,3 13,7Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Indice115110105100Les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ans<strong>Aquitaine</strong>France(hors Île-de-France)<strong>La</strong>ndes(base 100 <strong>en</strong> 1993)Le poids des secteurs dans les <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesÉcart <strong>en</strong> points avec l’<strong>Aquitaine</strong>642951993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Les différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice(base 100 <strong>en</strong> 1993)1600- 2IAAIndustrieConstructionCommerceTransportsServices<strong>en</strong>treprisesServicesménagesHôtelsrestaurants140120RéactivationsCréations pures- 4100- 6Exemple de lecture : Dans les <strong>La</strong>ndes, la part des <strong>création</strong>s dans lecommerce est de 1 point supérieure à celle observée <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>80ReprisesSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003601993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Commerce de détail,réparationsLes principales activités créatricesLes secteurs dans les <strong>création</strong>s et dans le parc...les <strong>création</strong>sPart (%) dans......le parcHôtels et restaurantsConstructionActivités récréativesculturelles et sportivesConseils et assistanceSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part dans les <strong>création</strong>sPart dans le parc%0 5 10 15 20 25 30IAA 3,0 4,0Industrie 5,2 8,2Construction 10,3 18,0Commerce 32,4 25,6Transports 2,2 3,2Services aux <strong>en</strong>treprises 9,9 8,7Services aux ménages 18,9 22,3Hôtels-restaurants 18,1 10,0Ensemble 100,0 100,0Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003CONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE54 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Lot-et-Garonne<strong>La</strong> population et l’emploiPopulation au 1/1/2002 308 000Évolution 1993-2002 (%) 1,3Emplois au 1/1/2003 116 000dont :Salariés 98 000Non salariés 18 000Évolution emploi total 1993-2003 (%) 7,8Source : <strong>Insee</strong>Les <strong>création</strong>s <strong>en</strong> Lot-et-Garonne représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 8 % des<strong>création</strong>s de l’<strong>Aquitaine</strong>. Ce poids est moins importantque celui des emplois. Le commerce, la construction etles industries agricoles et alim<strong>en</strong>taires conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t unepart des <strong>création</strong>s supérieure à la moy<strong>en</strong>ne régionale.Le parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises20031993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 13 400 13 100Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 1 273 1 353dont :Créations pures 792 776Reprises 219 270Réactivations 262 307Taux de <strong>création</strong> (%) 9,5 10,3Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Indice1151101051009590Les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ansFrance(hors Île-de-France)<strong>Aquitaine</strong>(base 100 <strong>en</strong> 1993)Lot-et-GaronneLe poids des secteurs dans les <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises851993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Écart <strong>en</strong> points avec l’<strong>Aquitaine</strong>6420IAA Industrie Construction Commerce- 2TransportsServices<strong>en</strong>treprisesServicesménagesHôtelsrestaurantsLes différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice(base 100 <strong>en</strong> 1993)130120Reprises110Réactivations100- 4- 6Exemple de lecture : En Lot-et-Garonne, la part des <strong>création</strong>sdans les services aux <strong>en</strong>treprises est de 3 points inférieure à celleobservée <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003908070Créations pures1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Commerce de détail,réparationsLes principales activités créatricesLes secteurs dans les <strong>création</strong>s et dans le parc...les <strong>création</strong>sPart (%) dans......le parcConstructionHôtels et restaurantsCommerce de grosConseils et assistanceSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part dans les <strong>création</strong>sPart dans le parc%0 5 10 15 20 25IAA 3,9 4,3Industrie 6,2 8,4Construction 14,1 17,7Commerce 33,9 30,4Transports 2,7 3,3Services aux <strong>en</strong>treprises 10,6 8,6Services aux ménages 17,6 21,1Hôtels-restaurants 11,0 6,2Ensemble 100,0 100,0Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 55 CONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE


Pyrénées-Atlantiques<strong>La</strong> population et l’emploiPopulation au 1/1/2002 610 000Évolution 1993-2002 (%) 4,2Emplois au 1/1/2003 243 000dont :Salariés 213 000Non salariés 30 000Évolution emploi total 1993-2003 (%) 11,5Source : <strong>Insee</strong>Le parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises20031993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 28 200 26 500Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 3 213 2 993dont :Créations pures 1 920 1 700Reprises 490 554Réactivations 803 739Taux de <strong>création</strong> (%) 11,4 11,3Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Le poids des secteurs dans les <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesLes <strong>création</strong>s dans les Pyrénées-Atlantiques représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t20 % des <strong>création</strong>s de l’<strong>Aquitaine</strong>. Ce poids équivaut àcelui des emplois. Les services aux ménages et l’hôtellerierestauration conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t une part des <strong>création</strong>s supérieureà la moy<strong>en</strong>ne régionale.11511010510095IndiceLes <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ans<strong>Aquitaine</strong>Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Pyrénées-Atlantiques(base 100 <strong>en</strong> 1993)France(hors Île-de-France)1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Écart <strong>en</strong> points avec l’<strong>Aquitaine</strong>642IAAConstruction Commerce0Industrie- 2TransportsServices<strong>en</strong>treprisesServicesménagesHôtelsrestaurantsLes différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice(base 100 <strong>en</strong> 1993)130120Réactivations110Créations pures100- 4- 6Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Exemple de lecture : Dans les Pyrénées-Atlantiques, la partdes <strong>création</strong>s dans les services aux ménages est de 4 pointssupérieure à celle observée <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>908070Reprises1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Commerce de détail,réparationsLes principales activités créatricesLes secteurs dans les <strong>création</strong>s et dans le parc...les <strong>création</strong>sPart (%) dans......le parcHôtels et restaurantsConstructionConseils et assistanceSanté, action socialeSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part dans les <strong>création</strong>sPart dans le parc%0 5 10 15 20IAA 2,4 2,9Industrie 6,1 8,8Construction 11,9 15,8Commerce 26,9 24,6Transports 2,4 3,2Services aux <strong>en</strong>treprises 13,5 10,6Services aux ménages 23,2 24,9Hôtels-restaurants 13,6 9,2Ensemble 100,0 100,0Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003CONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE56 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Industries Agricoles et Alim<strong>en</strong>tairesLe parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises* hors Île-de-FranceSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 20032003<strong>Aquitaine</strong>1993-2003(moy<strong>en</strong>ne) 2003France*1993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 3 700 3 940 57 600 61 300Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 316 359 5 251 5 704dont :Créations pures 106 117 1 673 1 722Reprises 119 148 2 333 2 578Réactivations 91 94 1 245 1 404Taux de <strong>création</strong> (%) 8,5 9,1 9,1 9,3Les nouvelles <strong>en</strong>treprisesconnectées à l'internet (%)<strong>Aquitaine</strong> 27France (hors Île-de-France) 23Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ansIndice120(base 100 <strong>en</strong> 1993)<strong>La</strong> <strong>création</strong> selon la zone d’emploi1101009080701993 1994Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Indice140130120110France(hors Île-de-France)<strong>Aquitaine</strong>1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Les différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesRéactivations(base 100 <strong>en</strong> 1993)Bayonne© INSEE-IGN 2004Lesparre-MédocDaxMarmandeVill<strong>en</strong>euvesur-LotOloron-Ste-MarieBlayeBordeaux<strong>La</strong>ngonMont-de-MarsanPauSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003NontronLibourneSarlatla-CanédaBergeracNéracPérigueuxAg<strong>en</strong>Taux moy<strong>en</strong> (%)1993-2003810Zone d’emploi<strong>Aquitaine</strong> : 9,1 %France (hors Île-de-France) : 9,3 %10090Reprises80Créations pures7060501993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Plus de 40 ansL’âge des créateurs* <strong>en</strong> 2002Les principales activités créatricesBoulangerie et boulangerie-pâtisserieCuisson de produits de boulangeriePâtisserieCharcuterieSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part (%) dans......les <strong>création</strong>s ...le parcdu secteur du secteur43,115,59,99,042,53,812,313,0De 30 à 39 ansMoins de 30 ans<strong>Aquitaine</strong>France (hors Île de France)%0 10 20 30 40 50 60* <strong>création</strong>s pures uniquem<strong>en</strong>tSource : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 57 CONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE


Industrie(hors IAA)Le parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises* hors Île-de-FranceSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 20032003<strong>Aquitaine</strong>1993-2003(moy<strong>en</strong>ne) 2003France*1993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 9 550 9 740 138 500 142 000Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 698 840 10 011 11 389dont :Créations pures 452 519 6 859 7 382Reprises 100 141 1 478 1 984Réactivations 146 180 1 674 2 023Taux de <strong>création</strong> (%) 7,3 8,6 7,2 8,0Les nouvelles <strong>en</strong>treprisesconnectées à l'internet (%)<strong>Aquitaine</strong> 45France (hors Île-de-France) 55Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ansIndice110(base 100 <strong>en</strong> 1993)<strong>La</strong> <strong>création</strong> selon la zone d’emploi1009080701993 1994France(hors Île-de-France)Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003<strong>Aquitaine</strong>1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Les différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice120(base 100 <strong>en</strong> 1993)11010090RéactivationsBayonne© INSEE-IGN 2004Lesparre-MédocDaxMarmandeVill<strong>en</strong>euvesur-LotOloron-Ste-MarieBlayeBordeaux<strong>La</strong>ngonMont-de-MarsanPauSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003NontronLibourneSarlatla-CanédaBergeracNéracPérigueuxAg<strong>en</strong>Taux moy<strong>en</strong> (%)1993-2003810Zone d’emploi<strong>Aquitaine</strong> : 8,6 %France (hors Île-de-France) : 8,0 %807060Créations puresReprisesL’âge des créateurs* <strong>en</strong> 2002501993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Les principales activités créatricesIndustries connexes de l’ameublem<strong>en</strong>tFabrication de vêtem<strong>en</strong>ts sur mesureFabrication de charp<strong>en</strong>tes et de m<strong>en</strong>uiseriesFabrication de meubles meublantsSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part (%) dans......les <strong>création</strong>s ...le parcdu secteur du secteur6,44,33,93,53,93,22,75,6200France(hors Île-de-France)160120* <strong>création</strong>s pures uniquem<strong>en</strong>tSource : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Hommes656055504540353025Femmes<strong>Aquitaine</strong>2080 40 0 0 40 80 120pour milleCONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE58 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


ConstructionLe parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises2003<strong>Aquitaine</strong>1993-2003(moy<strong>en</strong>ne) 2003France*1993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 20 430 19 930 264 500 253 800Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 2 273 1 895 31 875 27 218dont :Créations pures 1 530 1 161 22 323 17 443Reprises 248 242 2 790 2 933Réactivations 495 492 6 762 6 842Taux de <strong>création</strong> (%) 11,1 9,5 12,1 10,7* hors Île-de-FranceSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Les nouvelles <strong>en</strong>treprisesconnectées à l'internet (%)<strong>Aquitaine</strong> 32France (hors Île-de-France) 33Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ansIndice130(base 100 <strong>en</strong> 1993)France(hors Île-de-France)<strong>La</strong> <strong>création</strong> selon la zone d’emploi120Nontron110<strong>Aquitaine</strong>100901993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Les différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice160(base 100 <strong>en</strong> 1993)Créations pures140Bayonne© INSEE-IGN 2004Lesparre-MédocDaxMarmandeVill<strong>en</strong>euvesur-LotOloron-Ste-MarieBlayeBordeaux<strong>La</strong>ngonMont-de-MarsanPauSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003LibourneSarlatla-CanédaBergeracNéracPérigueuxAg<strong>en</strong>Taux moy<strong>en</strong> (%)1993-2003810Zone d’emploi<strong>Aquitaine</strong> : 9,5 %France (hors Île-de-France) : 10,7 %120100Reprises80Réactivations601993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Les principales activités créatricesTravaux de maçonnerie généralePeintureTravaux d'installation électriqueM<strong>en</strong>uiserie bois et matières plastiquesSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part (%) dans......les <strong>création</strong>s ...le parcdu secteur du secteur19,413,710,47,118,713,810,611,2L’âge des créateurs* <strong>en</strong> 2002France(hors Île-de-France)20360 180 120 60 0 0 60 120* <strong>création</strong>s pures uniquem<strong>en</strong>tSource : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Hommes656055504540353025Femmes<strong>Aquitaine</strong>pour milleLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 59 CONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE


CommerceLe parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises2003<strong>Aquitaine</strong>1993-2003(moy<strong>en</strong>ne) 2003France*1993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 33 060 33 210 463 800 471 300Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 4 721 4 660 58 637 59 581dont :Créations pures 2 619 2 547 35 318 33 609Reprises 627 790 9 650 11 782Réactivations 1 475 1 323 13 669 14 190Taux de <strong>création</strong> (%) 14,3 14,0 12,6 12,6* hors Île-de-FranceSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Les nouvelles <strong>en</strong>treprisesconnectées à l'internet (%)<strong>Aquitaine</strong> 45France (hors Île-de-France) 47Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ansIndice110(base 100 <strong>en</strong> 1993)<strong>La</strong> <strong>création</strong> selon la zone d’emploi1051009590<strong>Aquitaine</strong>Lesparre-MédocBlayeBordeauxPérigueuxNontronLibourneSarlatla-CanédaBergerac85801993 1994Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003France(hors Île-de-France)1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Les différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice140(base 100 <strong>en</strong> 1993)130120110RéactivationsBayonne© INSEE-IGN 2004DaxMarmandeVill<strong>en</strong>euvesur-LotOloron-Ste-Marie<strong>La</strong>ngonMont-de-MarsanPauSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003NéracAg<strong>en</strong>Taux moy<strong>en</strong> (%)1993-20031320Zone d’emploi<strong>Aquitaine</strong> : 14,0 %France (hors Île-de-France) : 12,6 %10090807060Créations puresReprisesL’âge des créateurs* <strong>en</strong> 2002501993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Les principales activités créatricesCommerce de détailnon alim<strong>en</strong>taire sur év<strong>en</strong>taires et marchésalim<strong>en</strong>taire sur év<strong>en</strong>taires et marchésdivers <strong>en</strong> magasins spécialisésAutres intermédiaires spécialisés du commerceSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part (%) dans......les <strong>création</strong>s ...le parcdu secteur du secteur15,28,26,95,64,93,33,83,4France(hors Île-de-France)HommesFemmes<strong>Aquitaine</strong>20150 120 90 60 30 0 0 30 60 90 120pour mille* <strong>création</strong>s pures uniquem<strong>en</strong>tSource : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002656055504540353025CONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE60 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


TransportsLe parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises* hors Île-de-FranceSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 20032003<strong>Aquitaine</strong>1993-2003(moy<strong>en</strong>ne) 2003France*1993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 3 960 4 010 57 100 58 000Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 271 404 4 637 5 344dont :Créations pures 169 261 3 246 3 642Reprises 44 54 679 719Réactivations 58 89 712 983Taux de <strong>création</strong> (%) 6,8 10,1 8,1 9,2Les nouvelles <strong>en</strong>treprisesconnectées à l'internet (%)<strong>Aquitaine</strong> 30France (hors Île-de-France) 46Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Indice120(base 100 <strong>en</strong> 1993)Les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ans<strong>La</strong> <strong>création</strong> selon la zone d’emploi1101009080<strong>Aquitaine</strong>France(hors Île-de-France)Lesparre-MédocBlayeBordeauxPérigueuxNontronLibourneSarlatla-CanédaBergerac70601993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Les différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice(base 100 <strong>en</strong> 1993)150140130120Reprises110Créations pures10090Bayonne© INSEE-IGN 2004DaxMarmandeVill<strong>en</strong>euvesur-LotOloron-Ste-Marie<strong>La</strong>ngonMont-de-MarsanPauSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003NéracAg<strong>en</strong>Taux moy<strong>en</strong> (%)1993-2003810Zone d’emploi<strong>Aquitaine</strong> : 10,1 %France (hors Île-de-France) : 9,2 %807060RéactivationsL’âge des créateurs* <strong>en</strong> 2002501993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Plus de 40 ansLes principales activités créatricesTransp. routiers de marchandises de proximitéTransports de voyageurs par taxisTransp. routiers de marchandises interurbainsMessagerie, fret expressSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part (%) dans......les <strong>création</strong>s ...le parcdu secteur du secteur43,720,112,67,028,427,220,72,5De 30 à 39 ansMoins de 30 ans<strong>Aquitaine</strong>France (hors Île de France)%0 10 20 30 40 50 60* <strong>création</strong>s pures uniquem<strong>en</strong>tSource : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 61 CONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE


Services aux <strong>en</strong>treprisesLe parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises* hors Île-de-FranceSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 20032003<strong>Aquitaine</strong>1993-2003(moy<strong>en</strong>ne) 2003France*1993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 16 720 13 260 232 400 192 700Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 2 375 2 001 31 901 26 451dont :Créations pures 1 903 1 570 26 468 21 253Reprises 102 101 1 284 1 313Réactivations 370 330 4 149 3 885Taux de <strong>création</strong> (%) 14,2 15,1 13,7 13,7Les nouvelles <strong>en</strong>treprisesconnectées à l'internet (%)<strong>Aquitaine</strong> 79France (hors Île-de-France) 81Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ansIndice140(base 100 <strong>en</strong> 1993)<strong>La</strong> <strong>création</strong> selon la zone d’emploi130120110100901993 1994Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003France(hors Île-de-France)<strong>Aquitaine</strong>1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Les différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice140(base 100 <strong>en</strong> 1993)130120110RéactivationsCréations puresBayonne© INSEE-IGN 2004Lesparre-MédocDaxMarmandeVill<strong>en</strong>euvesur-LotOloron-Ste-MarieBlayeBordeaux<strong>La</strong>ngonMont-de-MarsanPauSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003NontronLibourneSarlatla-CanédaBergeracNéracPérigueuxAg<strong>en</strong>Taux moy<strong>en</strong> (%)1993-20031419Zone d’emploi<strong>Aquitaine</strong> : 15,1 %France (hors Île-de-France) : 13,7 %1009080ReprisesL’âge des créateurs* <strong>en</strong> 2002701993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Les principales activités créatricesConseil pour les affaires et la gestionAdministration d’<strong>en</strong>treprisesIngénierie, études techniquesServices annexes à la productionSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part (%) dans......les <strong>création</strong>s ...le parcdu secteur du secteur16,58,47,56,09,87,58,16,0France(hors Île-de-France)15012090* <strong>création</strong>s pures uniquem<strong>en</strong>tSource : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Hommes656055504540353025Femmes<strong>Aquitaine</strong>2060 30 0 0 30 60 90pour milleCONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE62 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Services aux ménages(y compris immobilier, hors hôtels-restaurants)Le parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises* hors Île-de-FranceSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 20032003<strong>Aquitaine</strong>1993-2003(moy<strong>en</strong>ne) 2003France*1993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 31 820 28 670 444 000 395 900Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 3 393 2 841 45 135 37 770dont :Créations pures 2 272 1 848 32 628 25 821Reprises 234 281 3 254 3 808Réactivations 887 712 9 253 8 141Taux de <strong>création</strong> (%) 10,7 9,9 10,2 9,5Les nouvelles <strong>en</strong>treprisesconnectées à l'internet (%)<strong>Aquitaine</strong> 57France (hors Île-de-France) 54Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ansIndice140(base 100 <strong>en</strong> 1993)<strong>La</strong> <strong>création</strong> selon la zone d’emploi130120110100901993 1994Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003France(hors Île-de-France)Les principales activités créatrices<strong>Aquitaine</strong>1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Les différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice180(base 100 <strong>en</strong> 1993)160150140130120110100908070RéactivationsCréations puresReprises1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Activités des auxiliaires médicauxAg<strong>en</strong>ces immobilièresPratique médicaleCoiffureSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part (%) dans......les <strong>création</strong>s ...le parcdu secteur du secteur17,911,09,08,220,76,921,512,1Bayonne© INSEE-IGN 2004Lesparre-MédocDaxMarmandeVill<strong>en</strong>euvesur-LotOloron-Ste-MarieBlayeBordeaux<strong>La</strong>ngonMont-de-MarsanPauSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003France(hors Île-de-France)90NontronLibourneSarlatla-CanédaBergeracNéracPérigueuxAg<strong>en</strong>L’âge des créateurs* <strong>en</strong> 2002Taux moy<strong>en</strong> (%)1993-2003912Zone d’emploi<strong>Aquitaine</strong> : 9,9 %France (hors Île-de-France) : 9,5 %2060 30 0 0 30 60 90 120* <strong>création</strong>s pures uniquem<strong>en</strong>tHommesSource : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002656055504540353025Femmes<strong>Aquitaine</strong>pour milleLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 63CONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE


Hôtels-restaurantsLe parc et la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises* hors Île-de-FranceSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 20032003<strong>Aquitaine</strong>1993-2003(moy<strong>en</strong>ne) 2003France*1993-2003(moy<strong>en</strong>ne)Parc <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 10 600 10 040 165 700 161 300Créations <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s 1 896 1 895 25 599 25 346dont :Créations pures 595 530 7 081 5 951Reprises 639 701 11 702 12 316Réactivations 662 664 6 816 7 079Taux de <strong>création</strong> (%) 17,9 18,9 15,5 15,7Les nouvelles <strong>en</strong>treprisesconnectées à l'internet (%)<strong>Aquitaine</strong> 34France (hors Île-de-France) 31Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002Les <strong>création</strong>s <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>s depuis 11 ansIndice105(base 100 <strong>en</strong> 1993)<strong>La</strong> <strong>création</strong> selon la zone d’emploi10095901993 1994Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003<strong>Aquitaine</strong>France(hors Île-de-France)1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Les différ<strong>en</strong>ts types de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesIndice120(base 100 <strong>en</strong> 1993)110RéactivationsBayonne© INSEE-IGN 2004Lesparre-MédocDaxMarmandeVill<strong>en</strong>euvesur-LotOloron-Ste-MarieBlayeBordeaux<strong>La</strong>ngonMont-de-MarsanPauSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003NontronLibourneSarlatla-CanédaBergeracNéracPérigueuxAg<strong>en</strong>Taux moy<strong>en</strong> (%)1993-20031530Zone d’emploi<strong>Aquitaine</strong> : 18,9 %France (hors Île-de-France) : 15,7 %100Créations pures9080ReprisesL’âge des créateurs* <strong>en</strong> 2002701993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003Source : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Plus de 40 ansLes principales activités créatricesRestauration de type traditionnelRestauration de type rapideDébits de boissonsHôtels avec restaurantSource : <strong>Insee</strong> - Sir<strong>en</strong>e 1993 à 2003Part (%) dans......les <strong>création</strong>s ...le parcdu secteur du secteur41,725,511,88,042,57,414,917,1De 30 à 39 ansMoins de 30 ans* <strong>création</strong>s pures uniquem<strong>en</strong>t0Source : <strong>Insee</strong> - Enquête Sine 2002<strong>Aquitaine</strong>France (hors Île de France)%10 20 30 40 50 60 70CONSEIL RÉGIONAL-CRCI-INSEEAQUITAINE64 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


AnnexesLes formalités de <strong>création</strong>Le créateur ou repr<strong>en</strong>eur d’<strong>en</strong>treprise doit effectuer ses démarches <strong>en</strong> un seul lieu auprès du C<strong>en</strong>tre de Formalités des Entreprises(CFE) dont il relève. Le CFE compét<strong>en</strong>t c<strong>en</strong>tralise les pièces du dossier de <strong>création</strong> et les transmet aux organismes destinataires :-àl‘INSEE, qui inscrit l’<strong>en</strong>treprise au répertoire national des <strong>en</strong>treprises (RNE) et lui attribue un numéro SIREN, un numéro SIRET etun code d’activité APE (activité principale exercée), numéros qui sont lui <strong>en</strong>suite notifiés par le greffe ;-augreffe du tribunal de commerce et/ou à la Chambre de commerce et d’industrie et/ou à la Chambre de métiers qui dispos<strong>en</strong>td’un délai de cinq jours ouvrables pour procéder à l’inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou à l’inscription aurépertoire des métiers et r<strong>en</strong>voyer un extrait “K-bis” pour les SA, Sarl…et “K“ pour les <strong>en</strong>treprises individuelles ;-auc<strong>en</strong>tre des impôts pour la déclaration d’exist<strong>en</strong>ce (régime fiscal, TVA, déclaration de rev<strong>en</strong>us) ;- aux organismes sociaux des travailleurs non salariés ou salariés selon le cas, c’est-à-dire aux Urssaf, Assedic, caisse de maladie etde retraite, DDTEFP et inspection du travail.À quel CFE s’adresser ?<strong>La</strong> détermination du CFE compét<strong>en</strong>t dép<strong>en</strong>d de l’activité ou de la forme juridique de l’<strong>en</strong>treprise. <strong>La</strong> compét<strong>en</strong>ce géographique estdéterminée par le lieu du siège social.CommerçantsSociétés commerciales n’ayant pas un objet artisanalPersonnes physiques et sociétés assujeties à l’inscription au répertoire des métiersSociétés civilesSociétés d’exercice libéralAg<strong>en</strong>ts commerciauxMembres d’une profession libéraleEmployeurs dont l’<strong>en</strong>treprise n’est pas immatriculée au registre du commerceet des sociétés ou inscrite au répertoire des métiersArtistes-auteursAssujettis à la TVA, à l’impôt sur le rev<strong>en</strong>u au titre des “Bénéfices Industriels et Commerciaux”ou de “l’Impôt sur les Sociétés” qui ne relèv<strong>en</strong>t pas des catégories ci-dessusPersonnes physiques et morales exerçant à titrre principal des activités agricolesChambre de Commerce et d’IndustrieChambre des MétiersGreffe du tribunal de commerceURSSAFC<strong>en</strong>tre des impôtsChambre d’agricultureAnnuaire des CFEL’INSEE, avec ses part<strong>en</strong>aires du réseau CFE, a réalisé un site destiné à faciliter les démarches administratives de <strong>création</strong> comportantnotamm<strong>en</strong>t une application permettant de déterminer le CFE compét<strong>en</strong>t par commune : www.sir<strong>en</strong>e.tm.fr/annuaire.cfeLe récépissé de dépôt de dossier de <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise<strong>La</strong> loi pour l’initiative économique institue le récépissé de dépôt du dossier de <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise. Ce docum<strong>en</strong>t est remis immédiatem<strong>en</strong>tet gratuitem<strong>en</strong>t au créateur ou repr<strong>en</strong>eur d’une <strong>en</strong>treprise nécessitant une immatriculation au Registre du Commerce etdes Sociétés (RCS) ou au Répertoire des Métiers (RM). Le récépissé de dépôt du dossier de <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise comporte la m<strong>en</strong>tion“<strong>en</strong> att<strong>en</strong>te d’immatriculation”. Il permet au créateur ou repr<strong>en</strong>eur d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre immédiatem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes démarches nécessairesau lancem<strong>en</strong>t de son activité auprès de différ<strong>en</strong>ts organismes : <strong>La</strong> Poste, EDF, France Télécom…Le créateur ou repr<strong>en</strong>eur d’<strong>en</strong>treprise est responsable des actes qu’il accomplit dans le cadre de ce récépissé.<strong>La</strong> déclaration d’<strong>en</strong>treprise par InternetPour procéder aux formalités d’immatriculation de leur <strong>en</strong>treprise, les créateurs ou repr<strong>en</strong>eurs sont t<strong>en</strong>us de se déplacer au C<strong>en</strong>trede Formalités des Entreprises (CFE) compét<strong>en</strong>t pour déposer leur demande d’immatriculation ou d’<strong>en</strong>voyer par voie postale à ceCFE leur dossier de demande d’immatriculation.<strong>La</strong> loi pour l’initiative économique permet au créateur, s’il le désire, d’effectuer les formalités d’immatriculation de son <strong>en</strong>treprisepar Internet. <strong>La</strong> mise <strong>en</strong> œuvre technique de cette possibilité offerte par la loi sera achevée courant 2004.LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 65 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


AnnexesLes mesures publiques nationales d’aideà la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>trepriseL’ACCRE (Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repr<strong>en</strong>eurs d’Entreprise) : depuis le 1 er janvier 1997, cette aide consiste <strong>en</strong> une exonérationde charges sociales p<strong>en</strong>dant un an. Elle consistait auparavant <strong>en</strong> une aide forfaitaire.Le PCE (Prêt à la Création d’Entreprise) : mis <strong>en</strong> œuvre par la Banque de Développem<strong>en</strong>t des PME, le prêt à la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprisefacilite le financem<strong>en</strong>t de petits projets.Le PARE (Plan d’Aide au Retour à l’Emploi) : il a été mis <strong>en</strong> place à partir du second semestre de 2001 et n’est monté <strong>en</strong> régime queprogressivem<strong>en</strong>t. Il prévoit des dispositions favorables à la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise. Ces mesures permett<strong>en</strong>t au créateur de disposer deressources durant les premiers temps de la vie de l’<strong>en</strong>treprise.Depuis le mois de juillet 2001, le créateur d’<strong>en</strong>treprise a la possibilité de cumuler les rev<strong>en</strong>us issus de sa société avec son allocationchômage, p<strong>en</strong>dant 18 mois au plus (sous condition de rev<strong>en</strong>us). En cas de faillite de l’<strong>en</strong>treprise, il a droit aux allocations chômagepour une durée de 3 ans maximum après la perte de l’emploi salarié précédant la <strong>création</strong>.Depuis le mois de février 2002, l’Unédic accepte que les aides ACCRE et EDEN (prime à la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise) soi<strong>en</strong>t cumuléesaux autres avantages accordés aux chômeurs franchissant le pas. Ces modifications ont r<strong>en</strong>forcé la sécurité financière du créateurd’<strong>en</strong>treprise. Une campagne d’information lancée à l’automne 2002, avec la participation de l’Unédic, a pu inciter les nouveauxcréateurs à franchir le pas.<strong>La</strong> loi pour l’initiative économique, dite loi Dutreil, a été publiée au Journal officiel du 5 août 2003. Elle compr<strong>en</strong>d des mesures quirépond<strong>en</strong>t à cinq préoccupations :- Simplifier la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise<strong>La</strong> loi ne fixe plus de minimum pour le capital social des SARL ; les associés détermin<strong>en</strong>t librem<strong>en</strong>t son montant. Les procéduresadministratives sont allégées ;- Faciliter la transition <strong>en</strong>tre le statut de salarié et celui d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurLe salarié qui crée une <strong>en</strong>treprise peut conserver son emploi salarié p<strong>en</strong>dant un an, ou recourir à un congé p<strong>en</strong>dant lequel soncontrat est susp<strong>en</strong>du. Il est exonéré des cotisations sociales dues au titre de sa nouvelle activité d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur p<strong>en</strong>dant douzemois ;- Financer l’initiative économiqueCréation de fonds communs de placem<strong>en</strong>ts à risque, à vocation de proximité, et réductions d’impôts pour les personnes investissantdans ces fonds ou réalisant des apports <strong>en</strong> espèces au capital des sociétés nouvelles ;- Permettre l’accompagnem<strong>en</strong>t social des projetsDifféré pour le paiem<strong>en</strong>t des cotisations, ext<strong>en</strong>sion du dispositif EDEN (prime à la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise) aux demandeurs d’emploide plus de cinquante ans ;- Favoriser le développem<strong>en</strong>t et la transmission de l’<strong>en</strong>trepriseExonération d’impôt sur les plus-values dans certaines conditions, exonération des droits de mutation pour les donationsréalisées au profit des salariés de l’<strong>en</strong>treprise.(Extrait de INSEE Première n° 944-Janvier 2004)CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 66 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


Annexes<strong>La</strong> région <strong>Aquitaine</strong> accompagne les créateurs et les repr<strong>en</strong>eurs d’<strong>en</strong>trepriseLes principaux axes du dispositif régional :- pour les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires du RMI : aide au créateur, prêt d’honneur, prêt solidaire- dans l’artisanat et les services :- détection et mise <strong>en</strong> relation des cédants et repr<strong>en</strong>eurs pot<strong>en</strong>tiels d’<strong>en</strong>treprise, s<strong>en</strong>sibilisation à la transmission ;- parrainage et prêts d’honneur aux créateurs-repr<strong>en</strong>eurs ;- garanties de prêts, afin de faciliter le financem<strong>en</strong>t bancaire des projets ;- souti<strong>en</strong> à l’embauche du “second du dirigeant“ dans les très petites <strong>en</strong>treprises situées <strong>en</strong> zone rurale.- dans la production et dans les activités innovantes :- financem<strong>en</strong>t d’études <strong>en</strong> amont du projet : chéquiers-conseils et fonds d’expertise à la reprise d’<strong>en</strong>treprises par les salariés ;- accueil <strong>en</strong> pépinière ou <strong>en</strong> technopôle, offrant aux <strong>en</strong>treprises une proximité avec le milieu de la recherche et un accompagnem<strong>en</strong>ttechnique et financier ;- apport <strong>en</strong> fonds de roulem<strong>en</strong>t : aide à la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise de production ;- participation d’une société de capital-risque.Programme reprise et transmission :Ses objectifs : lever les principaux obstacles à la reprise et créer la confiance indisp<strong>en</strong>sable à l’émerg<strong>en</strong>ce et à la réussite des projets,portés notamm<strong>en</strong>t par des salariés repr<strong>en</strong>eurs.Ses quatre composantes :- Le conseil : le repr<strong>en</strong>eur pourra être guidé dans ses démarches ;- <strong>La</strong> formation : il pourra acquérir les compét<strong>en</strong>ces professionnelles indisp<strong>en</strong>sables à sa fonction de chef d’<strong>en</strong>treprise ;- Les financem<strong>en</strong>ts : les moy<strong>en</strong>s existants seront r<strong>en</strong>forcés et un “compte épargne de la reprise” <strong>en</strong>visagé ;- L’aide à l’investissem<strong>en</strong>t : le cédant sera sout<strong>en</strong>u pour transmettre un outil de travail compétitif.Un numéro vert sera mis <strong>en</strong> place pour aiguiller les porteurs de projet vers les interlocuteurs les mieux placés pour les informer etles aider.Conseil régional d’<strong>Aquitaine</strong>Développem<strong>en</strong>t économique et emploi - Service TPE14 rue François de Sourdis33077 BORDEAUX CEDEXTél. 05 57 57 80 00<strong>en</strong>treprises@aquitaine.frLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 67 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


AnnexesLes Chambres de Commerce et d’Industrie, portes d’<strong>en</strong>trée vers la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>trepriseLes Chambres de Commerce et d'Industrie d'<strong>Aquitaine</strong> se situ<strong>en</strong>t au cœur de la <strong>création</strong> et de la transmission <strong>d'<strong>en</strong>treprise</strong>.Elles offr<strong>en</strong>t une gamme de services aux repr<strong>en</strong>eurs et aux cédants :- Accueil et information des porteurs de projet :- actions de promotion de l’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>euriat ;- réunions d’information ;- service de diffusion des offres de reprises d’<strong>en</strong>treprises (ACT Contact pour l’Artisanat, le Commerce et les Services de proximitéà la personne, PMI Contact pour les autres secteurs).- Conseil et assistance aux créateurs et repr<strong>en</strong>eurs d’<strong>en</strong>treprise :- <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s individuels avec un conseiller de la C.C.I. ;- <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s individuels avec un expert-comptable, un avocat… ;- assistance à la réalisation d’études de marché et de plans d’affaires, à la recherche de financem<strong>en</strong>t (emprunts, prêts d’honneur,aides et subv<strong>en</strong>tions), ainsi qu’aux formalités administratives de la <strong>création</strong> ;- stages de formation.- Suivi et accompagnem<strong>en</strong>t de la jeune <strong>en</strong>treprise :- programme RELAI (État, FEDER Objectif 2) ;- associations de créateurs et de chefs d’<strong>en</strong>treprises.- Conseil et assistance aux cédants (F.S.E. Objectif 3, Conseil régional et État) :- s<strong>en</strong>sibilisation à la transmission ;- mises <strong>en</strong> relation avec des professionnels ;- accompagnem<strong>en</strong>t des démarches.Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie <strong>Aquitaine</strong>Appui aux Actions des C.C.I. d’<strong>Aquitaine</strong>185 cours du Médoc33043 BORDEAUX CEDEXTél. 05 56 11 94 82www.aquitaine.cci.frCONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 68 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


AnnexesGlossaireAPE : Toute <strong>en</strong>treprise et chacun de ses établissem<strong>en</strong>ts se voi<strong>en</strong>tattribuer par l’INSEE, lors de leur inscription au répertoireSIRENE, un code caractérisant leur Activité Principale Exercée(APE) par référ<strong>en</strong>ce à la Nom<strong>en</strong>clature des Activités Française(NAF). Le code APE est déterminé <strong>en</strong> fonction des informationsfournies par le chef d’<strong>en</strong>treprise dans les formulaires qu’il remplitauprès du C<strong>en</strong>tre de Formalités des Entreprises (CFE) compét<strong>en</strong>t.Ce code peut <strong>en</strong>suite être modifié si l’<strong>en</strong>treprise effectueune déclaration de changem<strong>en</strong>t d’activité. Sur la base d’informationsobt<strong>en</strong>ues directem<strong>en</strong>t, dans le cadre des <strong>en</strong>quêtes annuellesd’<strong>en</strong>treprises notamm<strong>en</strong>t, l’INSEE peut égalem<strong>en</strong>tmodifier ce code.L’attribution par l’INSEE du code APE a des objectifs statistiques.Bi<strong>en</strong> que largem<strong>en</strong>t utilisé par divers organismes pourl’application de réglem<strong>en</strong>tations, sa portée juridique est limitée.En effet, l’article 5 du décret n° 73-314 du 14 mars 1973précise qu’il “ne saurait suffire à créer des droits ou des obligations<strong>en</strong> faveur ou à charge des unités concernées”.Création d’<strong>en</strong>treprise : Les <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises sont comptabiliséesà partir des informations cont<strong>en</strong>ues dans le répertoireSIRENE. Toute <strong>en</strong>treprise, personne physique ou morale, estinscrite au répertoire lors de sa première déclaration de démarraged’activité non salariée et reçoit alors un numéro d’id<strong>en</strong>tificationunique. Elle sera comptablisée dans la série de <strong>création</strong>sà partir de sa date de début d’activité économique :- <strong>en</strong> <strong>création</strong> pure si l’activité exercée ne constitue pas la poursuited’une activité de même type exercée antérieurem<strong>en</strong>t aumême <strong>en</strong>droit par une autre <strong>en</strong>treprise. On parle aussi de <strong>création</strong>“ex nihilo” ;- <strong>en</strong> <strong>création</strong> par reprise dans les cas contraires (reprise de toutou partie des moy<strong>en</strong>s de production d’une autre <strong>en</strong>treprise, rachatd’un fonds de commerce…).Par ailleurs, une personne physique peut cesser son activitépuis la repr<strong>en</strong>dre ultérieurem<strong>en</strong>t. Elle retrouve alors le numérod’id<strong>en</strong>tification unique qui lui avait été attribué la première fois.Cette reprise d’activité sera comptabilisée dans tous les cas <strong>en</strong><strong>création</strong> par réactivation. Ce type de <strong>création</strong> n’est pas fréqu<strong>en</strong>tpour les sociétés (5 % des mouvem<strong>en</strong>ts de réactivation<strong>en</strong>viron). Cela correspond alors à la réactivation d’une personnemorale préalablem<strong>en</strong>t mise <strong>en</strong> sommeil.Champ ICSLe champ de la statistique de <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise (dit champ“I.C.S.”) compr<strong>en</strong>d l’<strong>en</strong>semble des secteurs marchands del’Industrie, de la Construction, du Commerce et des Services.L’agriculture et les services financiers <strong>en</strong> sont exclus.Les <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises sont diffusées dans une nom<strong>en</strong>clatureissue de la Nom<strong>en</strong>clature Économique de Synthèse(NES). Cette nom<strong>en</strong>clature provi<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>t de la Nom<strong>en</strong>claturedes Activités Française (NAF) qui a été mise <strong>en</strong>place <strong>en</strong> 1993.Les secteurs d’activité agrégés sont définis de la façon suivante :Secteurs agrégésIndustries agroalim<strong>en</strong>taires 15, 16Codes NAF correspondantsIndustrie hors IAA 10 à 14 et 17 à 41Construction 45Commerce 50 à 52Transports 60 à 63Immobilier 70Services aux <strong>en</strong>treprises 64, 71 à 74, 90Services aux particuliers 55, 92, 93, 95Dont hôtels, cafés, restaurants 55Éducation, santé, action sociale 80, 85Dans cette publication :Le secteur désigné par “Services aux ménages” regroupe lessecteurs “Services aux particuliers” (à l’exclusion des “hôtels,cafés, restaurants”), “Éducation, santé, action sociale” et “immobilier”,soit les NAF : 70, 80, 85, 92, 93, 95.Entreprise : L’<strong>en</strong>treprise est une unité économique, juridiquem<strong>en</strong>tautonome, organisée pour produire des bi<strong>en</strong>s ou des servicespour le marché.On distingue :- l’<strong>en</strong>treprise individuelle (personne physique) qui ne possèdepas de personnalité juridique distincte de celle de la personnephysique de son exploitant ;- l’<strong>en</strong>treprise sociétaire (personne morale), par exemple SociétéAnonyme (SA), Société À Responsabilité Limitée (SARL).SINE :LeSystème d’Information sur les Nouvelles Entreprises apour objectif de suivre p<strong>en</strong>dant cinq ans les <strong>en</strong>treprises néesune même année, au moy<strong>en</strong> de trois <strong>en</strong>quêtes directes par voiepostale. <strong>La</strong> première <strong>en</strong>quête intervi<strong>en</strong>t dès les premiers moisde <strong>création</strong>, la seconde après trois ans d’activité et la troisième,cinq ans après la naissance. Il s’agit d’une <strong>en</strong>quête obligatoireréalisée par sondage, avec des taux de réponse supérieurs à90 %. L’échantillon est constitué à partir du répertoire SIRENE.Toute <strong>en</strong>treprise, non saisonnière, dans le champ ICS, créée, exnihilo ou par reprise, au cours des premiers semestres 1994,1998 ou 2002 apparti<strong>en</strong>t au champ de l’<strong>en</strong>quête sine. Les <strong>création</strong>spar réactivation ne sont donc pas prises <strong>en</strong> compte dans ledispositif sine.<strong>La</strong> dernière <strong>en</strong>quête sine a été réalisée à l’automne 2002. LeConseil régional d’<strong>Aquitaine</strong> et la Chambre régionale decommerce et d’industrie <strong>Aquitaine</strong>, ont financé une ext<strong>en</strong>sionrégionale de cette <strong>en</strong>quête auprès de 858 créateurs desServices aux <strong>en</strong>treprises, des Hôtels-cafés-restaurants et del’Industrie. Au total, 3 250 chefs d’<strong>en</strong>treprise, ayant créé leurLA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE 69 CONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE


Annexes<strong>en</strong>treprise durant le premier semestre 2002, ont pu être interrogés<strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>.SIRENE : Le répertoire SIRENE “Système Informatique pour leRépertoire des ENtreprises et de leurs Etablissem<strong>en</strong>ts” a été créépar le décret du 14 mars 1973. SIRENE est le répertoire officieloù sont immatriculés les <strong>en</strong>treprises et leurs établissem<strong>en</strong>ts.L’<strong>Insee</strong> assure deux missions principales par le biais de la gestionde ce répertoire :- Une mission de coordination et d’information administrative :attribution d’un id<strong>en</strong>tifiant unique et du code APE (ActivitéPrincipale Exercée), information des associés et part<strong>en</strong>aires durépertoire sur les mouvem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>registrés (<strong>création</strong>s, modifications,cessations) ;- Une mission statistique : c’est un outil de connaissance du systèmeproductif et un fichier de référ<strong>en</strong>ce servant de base auxinvestigations statistiques.L’actualisation perman<strong>en</strong>te du répertoire SIRENE est assurée,pour les données d’id<strong>en</strong>tification, grâce aux déclarations officiellesétablies auprès des C<strong>en</strong>tres de Formalités des Entreprises(voir les formalités de <strong>création</strong>, page 65) et, pour les donnéeséconomiques, grâce à des appariem<strong>en</strong>ts d’autres fichiers del’<strong>Insee</strong> (par exemple les DADS, Déclarations Annuelles desDonnées Sociales).Taux de <strong>création</strong> : Rapport du nombre de <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprisesd’une année au stock d’<strong>en</strong>treprises au 1 er janvier de l’année.C’est un indicateur de r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t de l’appareil productif.Taux de survie : Le taux de survie à N année(s) d’une générationd’<strong>en</strong>treprises est la proportion d’<strong>en</strong>treprises de cette générationqui sont <strong>en</strong>core vivantes à leur N-ième anniversaire.Ce taux se calcule donc <strong>en</strong> référ<strong>en</strong>ce à la durée de vie de ces <strong>en</strong>treprises.L’<strong>en</strong>treprise est considérée comme morte si elle estcessée juridiquem<strong>en</strong>t et/ou économiquem<strong>en</strong>t. Le taux de survi<strong>en</strong>e pr<strong>en</strong>d pas <strong>en</strong> considération le dev<strong>en</strong>ir de l’<strong>en</strong>treprise cessée.Si cette dernière est reprise par un autre exploitant, elle seraquand même considérée comme morte.Zone d’emploi : Une zone d’emploi est un espace géographiqueà l’intérieur duquel la plupart des actifs résid<strong>en</strong>t et travaill<strong>en</strong>t.Effectué conjointem<strong>en</strong>t par l’<strong>Insee</strong> et les servicesstatistiques du Ministère du Travail, le découpage <strong>en</strong> zonesd’emploi constitue une partition du territoire adaptée aux étudeslocales sur l’emploi et son <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.Les déplacem<strong>en</strong>ts domicile-travail constitu<strong>en</strong>t la variable debase pour la détermination de ce zonage. Le découpage respect<strong>en</strong>écessairem<strong>en</strong>t les limites régionales, mais <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>il ne respecte pas les limites départem<strong>en</strong>tales. Il était recommandéde ne pas créer de zones réunissant moins de 25 000 actifs.Défini pour la France métropolitaine, il comporteactuellem<strong>en</strong>t 348 zones. ❒BIBLIOGRAPHIE ...• “Forte hausse des <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises <strong>en</strong> 2003”INSEE Première n° 944-janvier 2004• “Le rôle économique des repr<strong>en</strong>eurs d’<strong>en</strong>treprise”INSEE Première n° 975-juillet 2004• “L’impact sur l’emploi des <strong>création</strong>s d’<strong>en</strong>treprises”INSEE Première n° 917-août 2003• “Les créateurs d’<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> 2002”INSEE Première n° 928-octobre 2003• “30 % de femmes parmi les créateurs d’<strong>en</strong>treprises”INSEE Première n° 887-mars 2003• “Créations et créateurs d’<strong>en</strong>treprises”INSEE Résultats n° 773-décembre 2001 (Cédèrom inclus)• “Les créateurs d’<strong>en</strong>treprises aquitains”INSEE <strong>Aquitaine</strong> - Le quatre pages n° 123-novembre 2003• “Les reprises d’<strong>en</strong>treprises <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>”Conseil régional d’<strong>Aquitaine</strong> et CRCI d’<strong>Aquitaine</strong>-février 2001• “<strong>La</strong> <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong>”CRCI d’<strong>Aquitaine</strong> - Situation <strong>Aquitaine</strong> n°56-juin 2002Les sites Internet :<strong>Insee</strong> : www.insee.frChambre Régionale de Commerce et d’Industrie : www.aquitaine.cci.frConseil Régional d’<strong>Aquitaine</strong> : http://aquitaine.frCONSEIL RÉGIONAL - CRCI - INSEE AQUITAINE 70 LA CRÉATION D’ENTREPRISE EN AQUITAINE


INSEEAQUITAINEINSEE CONTACTLe nouveau service d’ori<strong>en</strong>tationet de réponse de l’<strong>Insee</strong> <strong>Aquitaine</strong>pour vos demandes d’information statistique et économique :du lundi au v<strong>en</strong>dredi de 9h à 17h, téléphoner au 0 825 889 452 (0,15 euro/mn)24h/24 et 7j/7, <strong>en</strong>voyer un courriel à insee-contact@insee.frdu mardi au v<strong>en</strong>dredi de 9h à 12h, l’<strong>Insee</strong> <strong>Aquitaine</strong> vous accueille 33, rue de Saget à Bordeaux(Quartier Gare St-Jean - Tramway ligne C, station Tauzia)L’ess<strong>en</strong>tiel de l’information accessible :Internet : www.insee.fr et www.insee.fr/aquitainehttp://<strong>en</strong>treprises.insee.fr le Portail <strong>en</strong>treprises permet aux <strong>en</strong>treprises de répondre <strong>en</strong> ligneaux <strong>en</strong>quêtes et d'accéder à l'<strong>en</strong>semble des informations qui se rapport<strong>en</strong>t à ces <strong>en</strong>quêtes.www.alisse.insee.fr Alisse, l’accès <strong>en</strong> ligne aux statistiques structurelles d’<strong>en</strong>treprises.Avis de situation - Répertoire SIRENEInternet : www.sir<strong>en</strong>e.tm.frTéléphone : 0 825 800 882 (0,15 euro/mn)Minitel : 3617 SIRENE (0,34 euro/mn)Le conseil régional d’<strong>Aquitaine</strong>accompagne les créateurs d’<strong>en</strong>treprisePour vous informer :Conseil régional d’<strong>Aquitaine</strong>14 rue François-de-Sourdis33077 Bordeaux cedexDéveloppem<strong>en</strong>t économique et emploiService <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises et TPETél : 05 57 57 80 00Tél : 05 56 96 81 11Internet : www.aquitaine.fr<strong>en</strong>treprises@aquitaine.frCCI d’<strong>Aquitaine</strong> : portes d’<strong>en</strong>trée vers la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>trepriseconseilinformationaccueilSuiviformationInternet : www.aquitaine.cci.frAccueil - InformationConseil - AssistanceFormationSuivi et accompagnem<strong>en</strong>tContacter la CCI de votre lieu d’implantation :Chambre de commerce et d’industrie de Bergerac16, boulevard Maine de Biran24100 BergeracTél : 05 53 63 81 81 - Fax : 05 53 57 33 30Chambre de commerce et d’industrie de Périgueux23, rue du Présid<strong>en</strong>t Wilson24016 Périgueux cedexTél : 05 53 35 80 80 - Fax : 05 53 08 01 66Chambre de commerce et d’industrie de Bordeaux12, Place de la Bourse33076 Bordeaux cedexTél : 05 56 79 50 00 - Fax : 05 56 81 80 45Chambre de commerce et d’industrie de Libourne125, av<strong>en</strong>ue Georges Pompidou - BP 16233503 Libourne cedexTél : 05 57 25 40 00 - Fax : 05 57 51 17 07Chambre de commerce et d’industrie des <strong>La</strong>ndes293, av<strong>en</strong>ue du Maréchal Foch - BP 13740003 Mont-de-Marsan cedexTél : 05 58 05 44 50 - Fax : 05 58 06 18 33Chambre de commerce et d’industrie de Lot-et-Garonne52, Cours Gambetta - Esplanade du Gravier - BP 27947007 Ag<strong>en</strong> cedexTél : 05 53 77 10 00 - Fax : 05 53 77 10 76Chambre de commerce et d’industrie de Bayonne Pays Basque50-51, Allées Marines - BP 11564102 Bayonne cedexTél : 05 59 46 59 46 - Fax : 05 59 46 59 47Chambre de commerce et d’industrie de Pau Béarn21, rue Louis Barthou - BP 12864101 Pau cedexTél : 05 59 82 51 11 - Fax : 05 59 27 02 84


Le Dossiern° 50<strong>La</strong> <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprise <strong>en</strong> <strong>Aquitaine</strong><strong>La</strong> première partie du docum<strong>en</strong>t aborde la <strong>création</strong> sous l’angle temporel.De 1993 à 2003, le taux de <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprises situe l’<strong>Aquitaine</strong> dans legroupe de tête des régions françaises. Cette performance ti<strong>en</strong>t davantage audynamisme local qu’à l’effet du portefeuille d’activités. Globalem<strong>en</strong>t, lescommerces et les <strong>en</strong>treprises de services prédomin<strong>en</strong>t dans les <strong>création</strong>s.Le portrait du créateur et de son <strong>en</strong>treprise font l’objet de la deuxièmepartie. Deux fois sur trois, les créateurs sont des hommes. Et cetteproportion n’évolue guère dans le temps. Les <strong>création</strong>s pures, quirequièr<strong>en</strong>t des budgets modestes, repos<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t sur les ressourcespersonnelles. Mais les aides publiques, notamm<strong>en</strong>t régionales, souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tle projet quatre fois sur dix. Les reprises intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t fréquemm<strong>en</strong>t dansune activité <strong>en</strong> rapport étroit avec le métier précéd<strong>en</strong>t et nécessit<strong>en</strong>t unbudget beaucoup plus important. Préférant conc<strong>en</strong>trer leurs efforts sur lecœur de métier, presque tous les repr<strong>en</strong>eurs externalis<strong>en</strong>t des tâches.<strong>La</strong> troisième partie traite du développem<strong>en</strong>t et de la survie des jeunes<strong>en</strong>treprises. Les taux d’échec à cinq ans des <strong>en</strong>treprises créées ex nihilorest<strong>en</strong>t élevés, même si les projets aquitains apparaiss<strong>en</strong>t un peu plusrobustes que ceux des autres régions.L’histoire du projet depuis la <strong>création</strong> fait l’objet de la quatrième partie. Elleretrace les difficultés auxquelles les créateurs ont été soumis et les stratégiesadoptées pour les surmonter.<strong>La</strong> dernière partie met <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce l’importance de la <strong>création</strong> d’<strong>en</strong>treprisepour l’emploi tout <strong>en</strong> la relativisant.Enfin, les principales caractéristiques de la <strong>création</strong> selon le secteurd‘activité ou le départem<strong>en</strong>t sont prés<strong>en</strong>tées sous forme de tableaux et degraphiques.INSEEAQUITAINEPrix : 10 €Code Sage IAD5008Directeur de la publication : François ElissaltRédacteur <strong>en</strong> chef : Élisabeth Nadeau - Secrétaire de fabrication : Daniel LepphailleINSEE <strong>Aquitaine</strong> - 33, rue de Saget - 33076 Bordeaux cedexTél. : 05 57 95 05 00 - Fax : 05 57 95 03 58 - Minitel : 3617 INSEE - Internet : www.insee.fre© <strong>Insee</strong> 2004 - n° ISBN : 2-11-050132-4 - n° ISSN : 1253-8051 - Dépôt légal : 4 trimestre 2004Composition et impression : <strong>Insee</strong> <strong>Aquitaine</strong>

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