Définition des objectifs d'évaluation en médecine familiale

Définition des objectifs d'évaluation en médecine familiale Définition des objectifs d'évaluation en médecine familiale

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Définir la compétenceaux fins de la certification par leCollège des médecins de familledu Canada :Les nouveaux objectifs d’évaluation enmédecine familialeGroupe de travail sur le processus de certification© Copyright 2009 Le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC)

Définir la compét<strong>en</strong>ceaux fins de la certification par leCollège <strong>des</strong> médecins de familledu Canada :Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong>médecine <strong>familiale</strong>Groupe de travail sur le processus de certification© Copyright 2009 Le Collège <strong>des</strong> médecins de famille du Canada (CMFC)


Table <strong>des</strong> matièresPréface ............................................................................................................................................ 3Remerciem<strong>en</strong>ts ............................................................................................................................... 4Résumé............................................................................................................................................ 5Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utiliser .......... 9Partie II—Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pourévaluer la compét<strong>en</strong>ce .................................................................................................................. 34Bibliographie : ............................................................................................................................. 170


PréfaceLes <strong>objectifs</strong> d’évaluation prés<strong>en</strong>tés ici guideront le Comité <strong>des</strong> exam<strong>en</strong>s du Collège dans le choix<strong>des</strong> critères pour mesurer et certifier la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>, autant p<strong>en</strong>dantl’évaluation <strong>en</strong> cours de formation que p<strong>en</strong>dant l’exam<strong>en</strong> de certification <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>. Ilspermettront de s’assurer que les décisions <strong>en</strong>tourant la certification mainti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t une validité etune fiabilité acceptables. Pour ce faire, les <strong>objectifs</strong> d’évaluation ont été conçus pour décrireclairem<strong>en</strong>t le domaine de compét<strong>en</strong>ce, ainsi que les habiletés et les comportem<strong>en</strong>ts à évaluer pourchacun <strong>des</strong> thèmes et dans chaque dim<strong>en</strong>sion de la compét<strong>en</strong>ce.Les sujets et les dim<strong>en</strong>sions ess<strong>en</strong>tielles de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> termes d’habiletés ont initialem<strong>en</strong>tété id<strong>en</strong>tifiés par <strong>des</strong> sondages réalisés auprès de médecins de famille exerçant dans différ<strong>en</strong>tscontextes de pratique et dans diverses collectivités du Canada. Une série de groupes de discussionont approfondi la définition <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation par différ<strong>en</strong>tes métho<strong>des</strong> et approchesstructurées, autant qualitatives que quantitatives. Le prés<strong>en</strong>t docum<strong>en</strong>t offre une <strong>des</strong>criptiondétaillée de ce processus.Ce docum<strong>en</strong>t sera davantage élaboré et bonifié au fil du temps; le docum<strong>en</strong>t de travail le plusréc<strong>en</strong>t sera toujours affiché et accessible sur le site Web du Collège pour consultation par les<strong>en</strong>seignants et les candidats. Vous pouvez consulter les différ<strong>en</strong>ts élém<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong>d’évaluation <strong>en</strong> suivant les li<strong>en</strong>s indiqués sur cette page.Nous avons affiché une base de données consultable <strong>des</strong> sujets prioritaires et <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés,avec référ<strong>en</strong>ces croisées à l’habileté et aux dim<strong>en</strong>sions de la phase de la r<strong>en</strong>contre clinique. Unebase de données plus conviviale est <strong>en</strong> préparation, mais, dans l’intervalle, le prés<strong>en</strong>t docum<strong>en</strong>tvous permettra de rechercher et de sélectionner les élém<strong>en</strong>ts clés selon les dim<strong>en</strong>sions del’habileté et la dim<strong>en</strong>sion de la phase clinique — ceci est particulièrem<strong>en</strong>t utile lorsque vousdésirez vous conc<strong>en</strong>trer sur certaines habiletés ou phases. Si vous souhaitez voir clairem<strong>en</strong>t lesélém<strong>en</strong>ts clés, individuellem<strong>en</strong>t ou par sujet, allez directem<strong>en</strong>t aux élém<strong>en</strong>ts clés et aux sujetsprioritaires utilisés pour l’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>.3 | P age


Remerciem<strong>en</strong>tsLe Collège <strong>des</strong> médecins de famille du Canada désire remercier les nombreux membres qui ontcontribué à l’élaboration de cet <strong>en</strong>semble détaillé d’<strong>objectifs</strong> d’évaluation. Ces individus ont participé dediverses façons et à <strong>des</strong> mom<strong>en</strong>ts différ<strong>en</strong>ts. Le Bureau <strong>des</strong> examinateurs, le Comité <strong>des</strong> exam<strong>en</strong>s et lesgroupes de travail sur le processus de certification et sur les habiletés techniques ont joué <strong>des</strong> rôlesprimordiaux. Environ 500 membres ont manifesté leur aide <strong>en</strong> répondant aux sondages effectués pourétablir et valider nos priorités de base pour l’évaluation de la compét<strong>en</strong>ce à exercer la médecine<strong>familiale</strong>. De plus, de nombreux autres membres ont offert leur rétroaction et leurs comm<strong>en</strong>taires, etcontinu<strong>en</strong>t de le faire, p<strong>en</strong>dant que ces <strong>objectifs</strong> ont été prés<strong>en</strong>tés et mis à l’essai « sur le terrain » dansles quatre coins du pays.Ce docum<strong>en</strong>t est évolutif et fera l’objet de révisions et de modifications au fil du temps, sous lagouverne du groupe de travail sur le processus de la certification.4 | P age


RésuméEn 1998, le Bureau <strong>des</strong> examinateurs a mis <strong>en</strong> œuvre une révision du processus de certification <strong>en</strong>insistant particulièrem<strong>en</strong>t sur le développem<strong>en</strong>t, aux fins d’évaluation, d’une définition de la médecine<strong>familiale</strong> basée sur la compét<strong>en</strong>ce. Les défis sont vite apparus, autant à l’interne qu’à l’externe,concernant la signification de la certification du Collège (CCMF) : quel <strong>en</strong> est le s<strong>en</strong>s; est-ce <strong>en</strong>cor<strong>en</strong>écessaire? Les quatre principes de la médecine <strong>familiale</strong> nous procur<strong>en</strong>t un cadre de travail pourdécrire l’exercice de la médecine <strong>familiale</strong> au Canada, avec une <strong>des</strong>cription du rôle élargi et complexe dumédecin de famille, tout <strong>en</strong> docum<strong>en</strong>tant notre compréh<strong>en</strong>sion concernant le niveau de compét<strong>en</strong>ceavec lequel devrait exercer le médecin de famille. Par contre, ils n’offr<strong>en</strong>t pas de détails spécifiques pourdécrire comm<strong>en</strong>t le médecin de famille peut acquérir et démontrer cette compét<strong>en</strong>ce.Le Bureau <strong>des</strong> examinateurs a pris la décision d’élaborer une nouvelle définition de la compét<strong>en</strong>ce pourles fins de l’évaluation et a fait le choix d’asseoir cette définition sur l’expéri<strong>en</strong>ce de médecins de famillepratici<strong>en</strong>s. Le processus a débuté par un questionnaire postal demandant à <strong>des</strong> médecins de famillecomm<strong>en</strong>t ils définirai<strong>en</strong>t la compét<strong>en</strong>ce au début d’une pratique autonome. Il <strong>en</strong> est résulté une sériede groupes de travail mandatés pour approfondir <strong>en</strong> détail cette définition, dans le but d’élaborer, pourle processus de certification, <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation basés sur la compét<strong>en</strong>ce.Ce docum<strong>en</strong>t constitue la dernière étape de ces travaux. Il ne vise pas à redéfinir la spécialité de lamédecine <strong>familiale</strong> au Canada ou de remplacer les Quatre principes; <strong>en</strong> réalité, l’élaboration de cettedéfinition s’est déroulée dans le contexte précis de ces principes. L’int<strong>en</strong>tion sous-jac<strong>en</strong>te est d’articuler,pour les fins de l’évaluation, les habiletés spécifiques requises <strong>des</strong> médecins pour fonctionnerefficacem<strong>en</strong>t dans ce contexte.La Partie I de ce docum<strong>en</strong>t décrit les composantes et la structure de ces <strong>objectifs</strong> d’évaluation, <strong>en</strong>expliquant et <strong>en</strong> justifiant les métho<strong>des</strong> utilisées pour leur élaboration. La Partie II prés<strong>en</strong>te, <strong>en</strong> détail, l<strong>en</strong>iveau opérationnel de tous les <strong>objectifs</strong> d’évaluation. Ces <strong>objectifs</strong> ne conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas d’instrum<strong>en</strong>tsde mesure, d’exam<strong>en</strong>s, d’échelles de pondération, de niveaux ou de formulaires de performance, ni deproposition visant à développer de tels outils. Cette omission est int<strong>en</strong>tionnelle. À mesure que ces outilsseront développés, ces <strong>objectifs</strong> d’évaluation offriront la matière première qui ori<strong>en</strong>tera le cont<strong>en</strong>u et leformat <strong>des</strong> instrum<strong>en</strong>ts utilisés, et augm<strong>en</strong>teront les chances que toute évaluation soit fructueuse <strong>en</strong>fonction <strong>des</strong> cinq paramètres associés à <strong>des</strong> évaluations réussies.Ce résumé conclut par une prés<strong>en</strong>tation et une <strong>des</strong>cription brèves <strong>des</strong> principaux élém<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong>d’évaluation et cette définition de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>. Pour <strong>des</strong> r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts plusdétaillés, consultez les sections appropriées <strong>des</strong> Parties I et II de ce docum<strong>en</strong>t.Page 5


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médicine <strong>familiale</strong>Le domaine de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong> :Cette définition comporte quatre composantes principales :1. Les dim<strong>en</strong>sions de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> termes d’habiletés2. La phase de la r<strong>en</strong>contre clinique3. Les sujets prioritaires, les actes techniques de base et les thèmes4. Les élém<strong>en</strong>ts clés et les comportem<strong>en</strong>ts observablesEnsemble, ces composantes constitu<strong>en</strong>t le domaine de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>. Lacompét<strong>en</strong>ce globale est déterminée par un processus continu d’échantillonnage, d’observation et deréflexion sur la performance de l’appr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> ce qui a trait aux élém<strong>en</strong>ts clés et aux comportem<strong>en</strong>tsobservables pour une série de problèmes (sujets prioritaires, techniques, thèmes), p<strong>en</strong>dant lesdiffér<strong>en</strong>tes phases de la r<strong>en</strong>contre clinique, jusqu’à ce que les évaluateurs soi<strong>en</strong>t convaincus de lacompét<strong>en</strong>ce du médecin dans toutes les dim<strong>en</strong>sions <strong>des</strong> habiletés.Les composantes <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation :1. Les dim<strong>en</strong>sions de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> termes d’habiletés : Six habiletés ess<strong>en</strong>tielles permett<strong>en</strong>t aumédecin de famille de pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge avec compét<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> problèmes qui sont du ressort de lamédecine <strong>familiale</strong>. Le médecin de famille compét<strong>en</strong>t a le pot<strong>en</strong>tiel d’utiliser toutes les habiletéspour tout type de problème, mais la compét<strong>en</strong>ce se caractérise égalem<strong>en</strong>t par la capacité d’adapterle choix <strong>des</strong> habiletés utilisées aux besoins spécifiques du problème auquel il est confronté.a) Approche c<strong>en</strong>trée sur le pati<strong>en</strong>t : C’est l’une <strong>des</strong> caractéristiques principales de la médecine<strong>familiale</strong> et elle représ<strong>en</strong>te l’une <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> les plus efficaces et les plus effici<strong>en</strong>tes pourrésoudre <strong>des</strong> problèmes. Les détails de cette approche sont bi<strong>en</strong> docum<strong>en</strong>tés dans la littérature.Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour cette dim<strong>en</strong>sion de la compét<strong>en</strong>ce découl<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>t decette information.b) Habiletés de communication : Certains comportem<strong>en</strong>ts et habiletés facilit<strong>en</strong>t la communication,et une bonne communication est un élém<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiel de la compét<strong>en</strong>ce. Cette communicationpeut être écrite ou verbale, avec les pati<strong>en</strong>ts ou les collègues; elle implique égalem<strong>en</strong>t unecapacité d’écoute et d’observation autant, sinon plus, que celle de parler et de montrer.c) Habiletés de raisonnem<strong>en</strong>t clinique : Cette dim<strong>en</strong>sion repose sur les habiletés de résolution deproblèmes utilisées pour s’occuper <strong>des</strong> « aspects médicaux » d’un problème. Bi<strong>en</strong> qu’elles soi<strong>en</strong>tsous la dép<strong>en</strong>dance évid<strong>en</strong>te <strong>des</strong> connaissances, de nombreuses difficultés dans cettedim<strong>en</strong>sion sont reliées à une faiblesse dans le processus (le comm<strong>en</strong>t et le pourquoi).L’évaluation de ces processus est plus importante que l’évaluation <strong>des</strong> réponses ou <strong>des</strong> résultatsfinaux.d) Sélectivité : À notre connaissance, cette dim<strong>en</strong>sion n’a pas été décrite <strong>en</strong> ce qui concerne lacompét<strong>en</strong>ce du médecin. Elle décrit un <strong>en</strong>semble d’habiletés déjà citées comme caractéristiquesdu médecin de famille compét<strong>en</strong>t : un tel médecin ne fait pas les choses de façon routinière,mais il est sélectif dans son approche et peut l’adapter à la situation ou au pati<strong>en</strong>t. Ce médecinfixe <strong>des</strong> priorités et se conc<strong>en</strong>tre sur l’aspect le plus important; il sait quand il faut dire quelquechose et quand il ne faut pas, il recueille les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts les plus utiles sans perdre de tempssur <strong>des</strong> données accessoires, mais il peut fournir un effort supplém<strong>en</strong>taire lorsque ce sera utile.La sélectivité est peut-être un sous-<strong>en</strong>semble de toutes les autres dim<strong>en</strong>sions; on l’am<strong>en</strong>tionnée avec une fréqu<strong>en</strong>ce telle qu’elle mérite sa propre dim<strong>en</strong>sion.6 | P age


Résumée) Professionnalisme : Cette dim<strong>en</strong>sion est celle qui a été le plus fréquemm<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>tionnée dansles <strong>des</strong>criptions de la compét<strong>en</strong>ce. Elle compr<strong>en</strong>d toutes les réponses qui <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t le respect etla responsabilité <strong>en</strong>vers les pati<strong>en</strong>ts, les collègues, soi-même, la profession et la société. Ellecompr<strong>en</strong>d les questions éthiques ainsi que l’appr<strong>en</strong>tissage continu et le mainti<strong>en</strong> de la qualité<strong>des</strong> soins. Elle <strong>en</strong>globe égalem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> attitu<strong>des</strong> comme la bi<strong>en</strong>veillance et la compassion.f) Habiletés techniques : Dans le sondage initial, il n’a pas été m<strong>en</strong>tionné fréquemm<strong>en</strong>t que <strong>des</strong>actes techniques spécifiques étai<strong>en</strong>t caractéristiques de la compét<strong>en</strong>ce. On reconnaissaitcep<strong>en</strong>dant qu’un individu sur le point de comm<strong>en</strong>cer une pratique autonome devrait êtrecapable d’effectuer certains actes techniques avec compét<strong>en</strong>ce. Un groupe de travail sur leshabiletés techniques a id<strong>en</strong>tifié 65 actes techniques de base; l’évaluation de la compét<strong>en</strong>ce danscette dim<strong>en</strong>sion sera basée sur ces actes techniques.2. La phase de la r<strong>en</strong>contre clinique : Cette composante joue un rôle ess<strong>en</strong>tiel pour ori<strong>en</strong>terl’évaluation vers les processus cognitifs les plus critiques à la résolution compét<strong>en</strong>te d’un problèmeou d’une situation spécifique. Elle couvre les phases ou les étapes depuis le début jusqu’à la fin dela r<strong>en</strong>contre clinique. Elle compr<strong>en</strong>d les processus que l’on id<strong>en</strong>tifie habituellem<strong>en</strong>t au modèlehypothético-déductif de résolution de problèmes cliniques et à la prise de décision clinique.a) Génération d’hypothèses (diagnostic différ<strong>en</strong>tiel préliminaire)b) Anamnèse (recueil de l’information appropriée)c) Exam<strong>en</strong> physique (recueil de l’information appropriée)d) Investigation (recueil de l’information appropriée)e) Diagnostic, y compris l’id<strong>en</strong>tification du problème (interprétation de l’information)f) Traitem<strong>en</strong>t (ou prise <strong>en</strong> charge)g) Suivih) Aiguillage ou ori<strong>en</strong>tation3. Les sujets prioritaires, les actes techniques de base et les thèmes : Cette composante consiste <strong>en</strong>une liste <strong>des</strong> problèmes ou <strong>des</strong> situations que le médecin de famille compét<strong>en</strong>t devrait être <strong>en</strong>mesure de résoudre au début d’une pratique autonome. Cette liste établit et limite le cont<strong>en</strong>u de lacompét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong> aux fins de la certification. Les limites permett<strong>en</strong>t à tous lesintéressés de conc<strong>en</strong>trer leurs efforts; l’ét<strong>en</strong>due nous rassure voulant qu’on puisse raisonnablem<strong>en</strong>tconclure à un niveau de compét<strong>en</strong>ce globale si l’évaluation a été faite à partir d’un échantillonnageadéquat de ce cont<strong>en</strong>u.a) Sujets prioritaires : Cette liste a été produite à partir <strong>des</strong> réponses obt<strong>en</strong>ues dans le sondageoriginal. Elle compr<strong>en</strong>d <strong>des</strong> diagnostics, <strong>des</strong> symptômes, <strong>des</strong> prés<strong>en</strong>tations et <strong>des</strong> tâches; on yretrouve égalem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> rôles (dépistage/exam<strong>en</strong> médical périodique), <strong>des</strong> groupes (immigrants,nouveau-nés, personnes âgées), <strong>des</strong> répercussions (mode de vie), <strong>des</strong> situations (problèmesfamiliaux, pati<strong>en</strong>ts difficiles) et même certains sujets (antibiotiques).b) Actes techniques de base : Dans cette dim<strong>en</strong>sion, la compét<strong>en</strong>ce ne se limite pas aux habiletéstechniques requises pour les 65 actes techniques de base. On devrait égalem<strong>en</strong>t évaluerd’autres aspects, par exemple les indications et les contre-indications, la décision d’appliquer ounon telle technique et de choisir parmi plusieurs approches possibles. Pour cette raison, on a<strong>en</strong>trepris une analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés afin d’id<strong>en</strong>tifier les aspects ess<strong>en</strong>tiels de la compét<strong>en</strong>ceapplicables à toutes les techniques.c) Thèmes : Les dim<strong>en</strong>sions de l’approche c<strong>en</strong>trée sur le pati<strong>en</strong>t, le professionnalisme et leshabiletés de communication n’étai<strong>en</strong>t pas suffisamm<strong>en</strong>t définies par l’analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés<strong>des</strong> sujets prioritaires. On a procédé à une itération supplém<strong>en</strong>taire, utilisé une approche par7 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médicine <strong>familiale</strong>groupe de discussion <strong>en</strong> s’inspirant d’informations prov<strong>en</strong>ant d’une variété de sources afin dedévelopper une série de thèmes dans le but de mieux organiser la <strong>des</strong>cription de la compét<strong>en</strong>cepour chacune de ces trois dim<strong>en</strong>sions.4. Les élém<strong>en</strong>ts clés et les comportem<strong>en</strong>ts observables : Ce sont les <strong>objectifs</strong> d’évaluationopérationnels qui décriv<strong>en</strong>t la compét<strong>en</strong>ce dans <strong>des</strong> termes relativem<strong>en</strong>t <strong>objectifs</strong> et observables.Ils sont très utiles pour évaluer la compét<strong>en</strong>ce au cours de la supervision clinique quotidi<strong>en</strong>ne.a) Élém<strong>en</strong>ts clés : Chacun <strong>des</strong> sujets prioritaires a fait l’objet d’une analyse afin de générer lesélém<strong>en</strong>ts clés pour le sujet. Les élém<strong>en</strong>ts clés sont les situations spécifiques les plusdéterminantes de la compét<strong>en</strong>ce dans un sujet et les processus critiques impliqués dans larésolution compét<strong>en</strong>te de chaque situation. Ils sont déterminés par un groupe de pairs <strong>en</strong>pratique active utilisant un processus d’itération et de réflexion. Chaque élém<strong>en</strong>t- clé id<strong>en</strong>tifieles dim<strong>en</strong>sions <strong>en</strong> termes d’habiletés, ainsi que les phases de la r<strong>en</strong>contre clinique que l’onutilisera afin d’évaluer la compét<strong>en</strong>ce pour la situation et la tâche <strong>en</strong> question.b) Comportem<strong>en</strong>ts observables : Pour chacun <strong>des</strong> thèmes id<strong>en</strong>tifiés pour les habiletés decommunication et le professionnalisme, on a utilisé un processus itératif analogue à celui utilisépour l’analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés afin d’id<strong>en</strong>tifier, pour chacun <strong>des</strong> thèmes, les comportem<strong>en</strong>tsrévélateurs de la compét<strong>en</strong>ce, ou de son abs<strong>en</strong>ce. Alors que l’analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés id<strong>en</strong>tifieun sous-<strong>en</strong>semble de situations que l’on considère comme révélatrices de la compét<strong>en</strong>ceglobale pour un sujet donné, l’analyse <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts observables liste tous lescomportem<strong>en</strong>ts pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t révélateurs de la compét<strong>en</strong>ce; aucun sous-<strong>en</strong>sembleparticulier n’est id<strong>en</strong>tifié comme étant le plus critique pour définir la compét<strong>en</strong>ce pour le thèmeou la dim<strong>en</strong>sion <strong>en</strong> question.8 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médicine <strong>familiale</strong>Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leurdéfinition, leur origine et comm<strong>en</strong>t lesutiliserIntroduction ................................................................................................................................... 10I. Aperçu de la structure et <strong>des</strong> composantes de cette définition de la compét<strong>en</strong>ce .................. 10II. Quelques considérations théoriques et d’autres plus pratiques pour définir la compét<strong>en</strong>ce etconcevoir <strong>des</strong> évaluations réussies ............................................................................................... 13III. Autres détails sur la nature et l’élaboration <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation .................................. 17IV. Mise <strong>en</strong> application <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation ....................................................................... 319 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médicine <strong>familiale</strong>IntroductionLe but de la Partie I est de vous <strong>en</strong>courager et de vous aider à utiliser les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluationpour mieux inspirer et structurer votre évaluation de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>, que ce soitpour l’évaluation <strong>des</strong> autres ou de vous-même. On y retrouve quatre étapes.• La première est un aperçu de la structure et <strong>des</strong> composantes de cette définition de lacompét<strong>en</strong>ce. Elle vise à vous familiariser avec la terminologie utilisée dans la définition et àdécrire comm<strong>en</strong>t utiliser les différ<strong>en</strong>tes composantes pour atteindre le but de l’appréciation oude l’évaluation de la compét<strong>en</strong>ce aux fins de la certification.• La deuxième prés<strong>en</strong>te une brève discussion de quelques considérations théoriques et d’autresplus pratiques pour concevoir <strong>des</strong> évaluations réussies. On a t<strong>en</strong>u compte de ces considérationstout au long de l’élaboration <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation; elles sont d’ailleurs sous-jac<strong>en</strong>tes à laplupart <strong>des</strong> choix effectués et <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> utilisées.• La troisième discute de façon plus détaillée ce que sont les <strong>objectifs</strong> d’évaluation et comm<strong>en</strong>t ilsont été élaborés. Il est ess<strong>en</strong>tiel d’avoir une bonne compréh<strong>en</strong>sion de ce processus et de sarelation avec les considérations de la section précéd<strong>en</strong>te si l’on veut utiliser les <strong>objectifs</strong>d’évaluation comme prévu et avec une utilité et une efficacité maximales.• Finalem<strong>en</strong>t, la quatrième prés<strong>en</strong>te quelques exemples d’utilisation actuelle <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong>d’évaluation, suivis de quelques possibilités supplém<strong>en</strong>taires pour leur utilisation dans un procheav<strong>en</strong>ir.La Partie II prés<strong>en</strong>te <strong>en</strong> détail tous les <strong>objectifs</strong> d’évaluation. À noter que les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts qui suiv<strong>en</strong>tsont prés<strong>en</strong>tés d’une façon un peu heuristique, de sorte que ce qui peut sembler un peu obscur à lapremière lecture devrait dev<strong>en</strong>ir plus facile à compr<strong>en</strong>dre lorsque toute l’information sera « absorbée etdigérée ». Cette définition de la compét<strong>en</strong>ce n’est pas linéaire ou hiérarchique; les composantes sonttoutefois complém<strong>en</strong>taires. Comm<strong>en</strong>t ils s’articul<strong>en</strong>t et comm<strong>en</strong>t ils fonctionn<strong>en</strong>t pour guiderl’évaluation de la compét<strong>en</strong>ce devi<strong>en</strong>dra davantage évid<strong>en</strong>t lorsqu’on aura regardé et réfléchi àl’<strong>en</strong>semble du tableau.I. Aperçu de la structure et <strong>des</strong> composantes de cette définition de lacompét<strong>en</strong>ceCette définition, qui est spécifique à la médecine <strong>familiale</strong>, comporte quatre composantes majeures.1. Les dim<strong>en</strong>sions de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> termes d’habiletés : Six habiletés générales ess<strong>en</strong>tiellespermett<strong>en</strong>t au médecin de famille de pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge avec compét<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> problèmes qui sontdu ressort de la médecine <strong>familiale</strong>. Le médecin de famille compét<strong>en</strong>t a le pot<strong>en</strong>tiel d’utiliser toutes10 | P age


Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utiliserles habiletés pour tout type de problème, mais la compét<strong>en</strong>ce se caractérise égalem<strong>en</strong>t par lacapacité d’adapter le choix <strong>des</strong> habiletés utilisées aux besoins spécifiques du problème auquel il estconfronté. Les six dim<strong>en</strong>sions <strong>en</strong> termes d’habiletés sont les suivantes :a. Approche c<strong>en</strong>trée sur le pati<strong>en</strong>t 1b. Habiletés de communicationc. Habiletés de raisonnem<strong>en</strong>t cliniqued. Sélectivitée. Professionnalismef. Habiletés techniquesCes dim<strong>en</strong>sions sont très utiles dans les situations sommatives; l’évaluation de la compét<strong>en</strong>ce danstoutes les dim<strong>en</strong>sions <strong>des</strong> habiletés sera basée sur une série suffisante d’observations. On pourraconclure à une compét<strong>en</strong>ce globale lorsqu’on aura démontré une compét<strong>en</strong>ce dans chacune <strong>des</strong> sixdim<strong>en</strong>sions <strong>des</strong> habiletés et dans l’utilisation préfér<strong>en</strong>tielle <strong>des</strong> habiletés les plus appropriées à unproblème particulier.2. La phase de la r<strong>en</strong>contre clinique comme dim<strong>en</strong>sion de la compét<strong>en</strong>ce : La place de cettecomposante est un peu secondaire mais elle joue un rôle crucial pour ori<strong>en</strong>ter l’évaluation vers lesprocessus cognitifs les plus importants pour la résolution compét<strong>en</strong>te d’un problème ou d’unesituation spécifique. Cette dim<strong>en</strong>sion couvre les étapes ou les phases depuis le début jusqu’à la finde la r<strong>en</strong>contre clinique. Elle compr<strong>en</strong>d les processus que l’on id<strong>en</strong>tifie habituellem<strong>en</strong>t au modèlehypothético-déductif de résolution de problèmes cliniques et à la prise de décision clinique. Elle esttrès utile pour ori<strong>en</strong>ter et limiter l’évaluation aux processus les plus susceptibles de faire unediscrimination <strong>en</strong>tre <strong>des</strong> performances compét<strong>en</strong>tes et non compét<strong>en</strong>tes face à un problème ou unesituation spécifique. Pour cette raison, elle est particulièrem<strong>en</strong>t utile pour ori<strong>en</strong>ter l’appr<strong>en</strong>tissagesupplém<strong>en</strong>taire du candidat qui éprouve <strong>des</strong> difficultés récurr<strong>en</strong>tes ou continues.3. Les sujets prioritaires, les actes techniques de base et les thèmes : Ces trois sujets, considérés<strong>en</strong>semble, constitu<strong>en</strong>t une liste de problèmes ou de situations que le médecin de famille compét<strong>en</strong>tdevrait être capable de résoudre au début d’une pratique autonome. Comme tel, cet <strong>en</strong>sembleétablit et limite le cont<strong>en</strong>u de base du domaine de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong> aux fins dela certification. Le portrait de ce domaine ne sera complet qu’avec l’ajout <strong>des</strong> trois autrescomposantes puisqu’elles décriv<strong>en</strong>t la façon de démontrer ou d’atteindre le niveau de compét<strong>en</strong>cepour chacun <strong>des</strong> problèmes ou situations sur ces listes. Cet <strong>en</strong>semble est très utile à <strong>des</strong> fins deplanification, que ce soit pour l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, l’appr<strong>en</strong>tissage ou l’évaluation. Les limites <strong>des</strong>1 Nous avons choisi de ret<strong>en</strong>ir le terme « approche » plutôt que « méthode ». « Approche c<strong>en</strong>trée sur le pati<strong>en</strong>t »inclut « méthode c<strong>en</strong>trée sur le pati<strong>en</strong>t », alors que l’inverse n’est pas nécessairem<strong>en</strong>t vrai. S’assurer que notreapproche globale à la pratique est c<strong>en</strong>trée sur le pati<strong>en</strong>t constitue l’une <strong>des</strong> caractéristiques qui définiss<strong>en</strong>t lamédecine <strong>familiale</strong>; on utilise donc ce terme pour définir la compét<strong>en</strong>ce.11 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>cont<strong>en</strong>us permett<strong>en</strong>t à tous les intéressés de conc<strong>en</strong>trer leurs efforts; l’ét<strong>en</strong>due nous rassurevoulant qu’on puisse raisonnablem<strong>en</strong>t conclure à un niveau de compét<strong>en</strong>ce globale si l’évaluation aété faite à partir d’un échantillonnage suffisant de ce cont<strong>en</strong>u, à partir <strong>des</strong> trois élém<strong>en</strong>ts de la liste.Il facilite égalem<strong>en</strong>t une révision périodique du domaine afin d’id<strong>en</strong>tifier l’exist<strong>en</strong>ce ou non defaiblesses ou de duplications évid<strong>en</strong>tes qui pourrai<strong>en</strong>t nécessiter une correction.4. Les élém<strong>en</strong>ts clés et les comportem<strong>en</strong>ts observables : Ces élém<strong>en</strong>ts et comportem<strong>en</strong>ts représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tles <strong>objectifs</strong> d’évaluation opérationnels qui font appel à deux formats différ<strong>en</strong>ts et qui décriv<strong>en</strong>t lacompét<strong>en</strong>ce dans <strong>des</strong> termes relativem<strong>en</strong>t <strong>objectifs</strong> et observables pour chaque situation d’unesérie de situations spécifiques qui sont du ressort de la médecine <strong>familiale</strong>. Ces <strong>objectifs</strong>représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les interactions <strong>en</strong>tre toutes les composantes pour les besoins d’évaluation de lacompét<strong>en</strong>ce. Il y a <strong>en</strong>viron 1 300 pièces distinctes dans cette composante. C’est la composante laplus utile pour l’évaluation de la compét<strong>en</strong>ce dans <strong>des</strong> situations spécifiques, au cours de lasupervision clinique quotidi<strong>en</strong>ne.En résumé, cette définition de la compét<strong>en</strong>ce globale <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong> nous offre <strong>des</strong> définitions dela compét<strong>en</strong>ce spécifiques aux problèmes pour une série de situations qui sont du ressort du médecin defamille. Ces définitions se retrouv<strong>en</strong>t dans la quatrième composante, celle <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés et <strong>des</strong>comportem<strong>en</strong>ts observables, laquelle conti<strong>en</strong>t les <strong>objectifs</strong> d’évaluation individuels et spécifiques pourla certification <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>.Les autres composantes fourniss<strong>en</strong>t le cadre de travail et les détails nécessaires pour que les <strong>objectifs</strong>d’évaluation soi<strong>en</strong>t opérationnels et efficaces. Chaque objectif compr<strong>en</strong>d, implicitem<strong>en</strong>t ouexplicitem<strong>en</strong>t, les habiletés et les phases nécessaires pour <strong>en</strong> arriver à une résolution compét<strong>en</strong>te.Chaque objectif fait égalem<strong>en</strong>t partie d’un sujet, d’une technique ou d’un thème plus général. Laquantité de détails <strong>des</strong>criptifs est très variable, mais elle est suffisante pour guider l’évaluation de laperformance pour la situation <strong>en</strong> question et s’assurer que la performance et les processus évalués sontvéritablem<strong>en</strong>t un reflet de la compét<strong>en</strong>ce.Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation, utilisés de façon plus générale, sont décrits et définis par l’<strong>en</strong>semble <strong>des</strong>quatre composantes de cette définition de la compét<strong>en</strong>ce. Pour la plupart <strong>des</strong> int<strong>en</strong>tions et <strong>des</strong> buts, les<strong>objectifs</strong> d’évaluation et la définition de la compét<strong>en</strong>ce sont une seule et même chose.Détermination de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> utilisant les <strong>objectifs</strong> d’évaluation :À ce stade-ci, il est peut-être important d’insister sur le fait que toute cette définition de la compét<strong>en</strong>cea été élaborée sans faire interv<strong>en</strong>ir les outils d’évaluation ou les formats d’exam<strong>en</strong>s. Cette approche aété adoptée afin d’<strong>en</strong> arriver à une définition de la compét<strong>en</strong>ce et <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation qui soit libre<strong>des</strong> biais mal<strong>en</strong>contreux souv<strong>en</strong>t imposés par <strong>des</strong> instrum<strong>en</strong>ts et <strong>des</strong> formats prédéterminés.Cep<strong>en</strong>dant, nous pouvons prés<strong>en</strong>ter <strong>des</strong> représ<strong>en</strong>tations schématiques et verbales de l’utilisationpot<strong>en</strong>tielle de ce modèle pour déterminer la compét<strong>en</strong>ce.12 | P age


Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utiliserObservés <strong>en</strong> Dim<strong>en</strong>sions <strong>des</strong>Phasespratiquehabiletésa) b) c)Élém<strong>en</strong>ts clésetcomportem<strong>en</strong>tsobservables• Approche c<strong>en</strong>tréesur le pati<strong>en</strong>t• Habiletés decommunication• Habiletés deraisonnem<strong>en</strong>tclinique• Sélectivité• Professionnalisme• Habiletés techniquesManifestéesp<strong>en</strong>dant toutesles phases de lar<strong>en</strong>contrecliniqued) Sujets prioritaires, techniques de base, thèmesMédecin compét<strong>en</strong>tÉchantillonnage continu,observation et réflexion baséssur (a), jusqu’à ce que lesévaluateurs soi<strong>en</strong>t sûrs etsatisfaits que le médecin estcompét<strong>en</strong>t dans toutes leshabiletés de (b)On peut égalem<strong>en</strong>t l’exprimer verbalem<strong>en</strong>t :« Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation fourniss<strong>en</strong>t une longue liste de compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>, <strong>en</strong>termes d’élém<strong>en</strong>ts clés et de comportem<strong>en</strong>ts observables. Chacune <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces est spécifique àla situation nécessitant une prise <strong>en</strong> charge et aux phases de la r<strong>en</strong>contre clinique qui sontimpliquées; chaque compét<strong>en</strong>ce est liée aux six dim<strong>en</strong>sions <strong>en</strong> termes d’habiletés ess<strong>en</strong>tielles à lacompét<strong>en</strong>ce globale <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>.La compét<strong>en</strong>ce sera déterminée par échantillonnage continu, observation et réflexion sur lesperformances d’un individu <strong>en</strong>tourant les élém<strong>en</strong>ts clés et les comportem<strong>en</strong>ts observables jusqu’à ceque le (les) évaluateur(s) soi<strong>en</strong>t certains et satisfaits que l’individu est compét<strong>en</strong>t dans la totalité <strong>des</strong>six dim<strong>en</strong>sions <strong>en</strong> termes d’habiletés ess<strong>en</strong>tielles à la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>. »Des outils précis d’évaluation et <strong>des</strong> formats d’exam<strong>en</strong> pourront être développés ultérieurem<strong>en</strong>t.II. Quelques considérations théoriques et d’autres plus pratiques pourdéfinir la compét<strong>en</strong>ce et concevoir <strong>des</strong> évaluations réussiesCette section discute brièvem<strong>en</strong>t de deux concepts : les caractéristiques <strong>des</strong> évaluations réussies; lesniveaux de compét<strong>en</strong>ce d’un point de vue cognitif et la plus grande utilité <strong>des</strong> niveaux plus élevés pourprédire la compét<strong>en</strong>ce globale. Ces deux concepts ont servi de principes directeurs p<strong>en</strong>dant l’élaboration<strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation; bi<strong>en</strong> les compr<strong>en</strong>dre permettra de mieux compr<strong>en</strong>dre la structure <strong>des</strong><strong>objectifs</strong> d’évaluation et améliorera les chances de les utiliser de façon appropriée et à leur meilleuravantage.13 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Caractéristiques <strong>des</strong> évaluations réussies :Toute évaluation dont l’<strong>en</strong>jeu est élevé (par exemple notre processus de certification <strong>en</strong> médecine<strong>familiale</strong>) devrait viser une bonne performance sur cinq caractéristiques. 2 Elle devrait être :1. Valide : Elle devrait évaluer les performances qui témoign<strong>en</strong>t véritablem<strong>en</strong>t de lacompét<strong>en</strong>ce dans le domaine <strong>des</strong> tâches pour la discipline <strong>en</strong> question.2. Fiable : L’évaluation doit mesurer la performance de façon reproductible et faire ladistinction <strong>en</strong>tre <strong>des</strong> performances compét<strong>en</strong>tes et non compét<strong>en</strong>tes.3. R<strong>en</strong>table : Cette qualité est importante <strong>en</strong> termes de temps, d’efforts et de ressources.4. Acceptable: Les candidats et les évaluateurs doiv<strong>en</strong>t avoir l’impression que l’évaluation estpertin<strong>en</strong>te, rigoureuse et équitable.5. Impact éducatif positif : Elle devrait am<strong>en</strong>er l’appr<strong>en</strong>tissage vers une véritable compét<strong>en</strong>ceplutôt que vers la seule réussite d’un exam<strong>en</strong>.Le but spécifique <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation est de fournir une ori<strong>en</strong>tation claire pour l’élaboration etl’utilisation <strong>des</strong> instrum<strong>en</strong>ts ou <strong>des</strong> situations d’évaluation afin de répondre à ces cinq critères. Les<strong>objectifs</strong> d’évaluation devrai<strong>en</strong>t fournir de l’information pour tous les types d’évaluation : formative etsommative, structurée et non structurée, <strong>en</strong> cours de formation et terminale, écrite et orale, lessituations cliniques simulées et réelles, pour n’<strong>en</strong> nommer que quelques-uns.Pour réussir, les <strong>objectifs</strong> d’évaluation devrai<strong>en</strong>t décrire clairem<strong>en</strong>t le domaine de compét<strong>en</strong>ce àmesurer, ainsi que les performances compét<strong>en</strong>tes pour chacune <strong>des</strong> tâches dans le domaine. Puisque lanature particulière d’une tâche effectuée de façon compét<strong>en</strong>te est plutôt spécifique à un problème, debons <strong>objectifs</strong> d’évaluation compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t une définition correspondant au niveau de chaqueinteraction problème-tâche.Si un groupe de pairs utilise une approche structurée et validée pour développer toutes les étapes ci<strong>des</strong>sus(les problèmes dans le domaine, les tâches et les interactions problèmes - tâches) nous pouvonsêtre assez sûrs qu’une évaluation basée sur cette définition va mesurer les performances révélatrices dela compét<strong>en</strong>ce. Nous pouvons être assurés de la validité du test et de la compét<strong>en</strong>ce du candidat qui leréussit, dans notre cas, à pouvoir comm<strong>en</strong>cer une pratique autonome de la médecine <strong>familiale</strong>. Cetteapproche permet égalem<strong>en</strong>t l’id<strong>en</strong>tification <strong>des</strong> performances susceptibles de bi<strong>en</strong> distinguer lescandidats compét<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> candidats non compét<strong>en</strong>ts. Une évaluation qui se conc<strong>en</strong>tre sur de tellesperformances discriminantes est plus efficace et plus susceptible de générer <strong>des</strong> résultats fiables. D<strong>en</strong>ombreuses autres questions pratiques doiv<strong>en</strong>t évidemm<strong>en</strong>t être considérées pour assurer la fiabilitéd’une évaluation, mais une définition valable de la compét<strong>en</strong>ce à mesurer est une condition préalable.Plus ces élém<strong>en</strong>ts décriv<strong>en</strong>t les dim<strong>en</strong>sions <strong>des</strong> performances compét<strong>en</strong>tes, plus il est facile de2 Van der Vleut<strong>en</strong> CPM. The assessm<strong>en</strong>t of professional compet<strong>en</strong>ce: developm<strong>en</strong>ts, research and practicalimplications. Adv Health Sci Educ. 1996;1:41-67.14 | P age


Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utiliserdévelopper <strong>des</strong> instrum<strong>en</strong>ts de mesure fiables et <strong>des</strong> items spécifiques pour les mesurer. Ce modèlet<strong>en</strong>d égalem<strong>en</strong>t à améliorer la r<strong>en</strong>tabilité.L’acceptabilité est une question complexe, mais, pour la plupart <strong>des</strong> personnes impliquées (<strong>en</strong>seignants,appr<strong>en</strong>ants et candidats), ses li<strong>en</strong>s sont faibles avec les qualités psychométriques d’un programmed’évaluation. Une évaluation d’une très grande qualité peut être inacceptable si elle semble incorrecte, sielle est perçue comme trop difficile ou trop facile, ou si elle est perçue comme étant inutile pour lesactivités quotidi<strong>en</strong>nes de la pratique, de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t clinique et de l’appr<strong>en</strong>tissage. L’évaluation estacceptable si elle est adaptée aux activités quotidi<strong>en</strong>nes et si le processus et les résultats <strong>des</strong> évaluationssont utiles à toutes les personnes impliquées pour atteindre leurs <strong>objectifs</strong> éducatifs. Aux fins de lacertification, l’évaluation doit égalem<strong>en</strong>t, de toute évid<strong>en</strong>ce, être d’une grande qualité psychométrique,mais ceci n’est pas suffisant si, avant tout, elle est inacceptable sur la base de sa prés<strong>en</strong>tation, del’impression qu’elle dégage, de son à-propos et de son utilité.Il existe une relation étroite <strong>en</strong>tre l’effet de l’évaluation sur l’appr<strong>en</strong>tissage et l’acceptabilité. Ceci méritequelques comm<strong>en</strong>taires spécifiques. Les programmes de formation postdoctorale connaiss<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> leseffets pervers de la préparation aux exam<strong>en</strong>s : les candidats sont « pratiquem<strong>en</strong>t perdus » p<strong>en</strong>dant delongues pério<strong>des</strong> de temps dans <strong>des</strong> activités consacrées à la préparation <strong>des</strong> exam<strong>en</strong>s. Ces activités seconc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t habituellem<strong>en</strong>t sur le cont<strong>en</strong>u et <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts qui ont peu ou pas à voir avec lacompét<strong>en</strong>ce réelle. De fait, plusieurs pourrai<strong>en</strong>t dire qu’ils diminu<strong>en</strong>t véritablem<strong>en</strong>t la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>dévaluant les habiletés et les comportem<strong>en</strong>ts associés à la compét<strong>en</strong>ce, puisqu’ils ne « font pas partie del’exam<strong>en</strong> ». On ne peut ignorer la valeur et la force indéniables <strong>des</strong> exam<strong>en</strong>s pour guider l’appr<strong>en</strong>tissage,comme on l’a d’ailleurs reconnu tout au long de ce projet : le défi consistait à exprimer les <strong>objectifs</strong>d’évaluation (et, espérons-le, les exam<strong>en</strong>s sur lesquels ils seront basés) <strong>en</strong> <strong>des</strong> termes qui rapproch<strong>en</strong>t leplus possible la préparation aux exam<strong>en</strong>s à la préparation pour la véritable compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine<strong>familiale</strong>.Niveau de compét<strong>en</strong>ce :Le deuxième concept à discuter est la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les niveaux faible et élevé de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> cequi concerne les habiletés cognitives, ainsi que les raisons qui expliqu<strong>en</strong>t pourquoi les niveaux plusélevés de compét<strong>en</strong>ce sont pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t plus soli<strong>des</strong> et plus efficaces comme indicateurs de lacompét<strong>en</strong>ce globale, tout <strong>en</strong> étant particulièrem<strong>en</strong>t pertin<strong>en</strong>ts pour la médecine <strong>familiale</strong>. Ceci nouspermettra égalem<strong>en</strong>t d’analyser la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre « performance » et « compét<strong>en</strong>ce » et d’expliquercertaines <strong>des</strong> préoccupations <strong>des</strong> membres du groupe de travail p<strong>en</strong>dant l’élaboration de cettedéfinition de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>.Les évaluateurs ont réellem<strong>en</strong>t besoin de savoir quelles étapes ont été réalisées et pourquoi, afind’apprécier véritablem<strong>en</strong>t dans quelle mesure un exécutant a agi avec compét<strong>en</strong>ce lorsqu’il a effectuéune tâche — le résultat final ne raconte pas toute l’histoire. Il est difficile d’évaluer la compét<strong>en</strong>ce sansobserver une partie de la performance; la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les deux termes est importante. Cettediffér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre « compét<strong>en</strong>ce » et « performance » est bi<strong>en</strong> illustrée par les habiletés d’expressionorale. Concernant le langage, on peut dire que la compét<strong>en</strong>ce « réfère spécifiquem<strong>en</strong>t à la connaissance15 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>par celui qui parle d’un système de règles assimilées d’une façon ou d’une autre. Ces règles permett<strong>en</strong>td’être créatif et de produire un nombre illimité de phrases grammaticalem<strong>en</strong>t correctes. De plus, ellespermett<strong>en</strong>t à celui qui parle de déterminer dans quelle mesure une phrase est grammaticalem<strong>en</strong>tcorrecte ou non ». 3 La performance n’exige pas nécessairem<strong>en</strong>t une connaissance intime <strong>des</strong> règles —de nombreuses personnes parl<strong>en</strong>t très bi<strong>en</strong> une langue tout <strong>en</strong> ignorant les règles et le système. Si nousvoulons véritablem<strong>en</strong>t évaluer la compét<strong>en</strong>ce, nous devrons égalem<strong>en</strong>t analyser les systèmes et lesrègles utilisées p<strong>en</strong>dant l’exécution d’une tâche.Ceci est égalem<strong>en</strong>t important lorsqu’on considère les niveaux de compét<strong>en</strong>ce à évaluer. Dans touteprofession, de nombreuses activités quotidi<strong>en</strong>nes sont routinières et ne nécessit<strong>en</strong>t pas un niveau élevéde compét<strong>en</strong>ce. On peut même les considérer comme <strong>des</strong> performances routinières, exécutées sanstrop y p<strong>en</strong>ser ou réfléchir, alors que le résultat dép<strong>en</strong>d peu de la compét<strong>en</strong>ce de l’exécutant. Ce sont<strong>des</strong> problèmes routiniers dont les solutions sont nettem<strong>en</strong>t définies. De nombreux argum<strong>en</strong>tsdémontr<strong>en</strong>t que la compét<strong>en</strong>ce professionnelle dépasse cette notion : c’est la capacité de résoudre <strong>des</strong>problèmes ambigus, de tolérer l’incertitude et de pr<strong>en</strong>dre <strong>des</strong> décisions malgré <strong>des</strong> informationslimitées. La véritable compét<strong>en</strong>ce se manifeste dans <strong>des</strong> situations non familières; on l’a d’ailleursdéfinie comme « la capacité de démontrer une souplesse cognitive et une adaptabilité lorsqueconfronté à de nouvelles situations dans un domaine donné, plutôt qu’une série ritualisée de réponses àun <strong>en</strong>semble prévisible de stimuli ».4 La caractéristique habituelle <strong>des</strong> problèmes diagnostiques <strong>en</strong>médecine, c’est que ceux-ci sont mal structurés : les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts pertin<strong>en</strong>ts ne sont pas tousdisponibles à celui qui doit résoudre le problème, les causes pot<strong>en</strong>tielles sont nombreuses et, souv<strong>en</strong>t, iln’existe pas de solution définie. La résolution de ces problèmes nécessite un raisonnem<strong>en</strong>t délibéré etnon pas une réaction réflexe ou une simple reconnaissance, ce qui a été dénommé transfert associatifou transfert par association (low-road transfer). Le raisonnem<strong>en</strong>t délibéré implique l’abstractionconsci<strong>en</strong>te d’un contexte à un autre, ou transfert réflexif ou par réflexion 5 (high-road transfer) <strong>des</strong>connaissances et <strong>des</strong> habiletés. L’individu très compét<strong>en</strong>t est capable de généraliser la connaissanceabstraite à travers une vaste gamme de situations — par ess<strong>en</strong>ce, l’atteinte de la compét<strong>en</strong>ce impliqueune maximisation du transfert réflexif. La compét<strong>en</strong>ce de faible niveau est extrêmem<strong>en</strong>t spécifique àune tâche, et la compét<strong>en</strong>ce dans une tâche ne permet absolum<strong>en</strong>t pas de prédire la compét<strong>en</strong>ce dansd’autres tâches. La compét<strong>en</strong>ce de niveau plus élevé est beaucoup plus généralisable d’une tâche à uneautre; ceci n’est peut-être pas surpr<strong>en</strong>ant puisque les habiletés elles-mêmes ne sont pas très spécifiquesà une tâche. Finalem<strong>en</strong>t, la compét<strong>en</strong>ce à <strong>des</strong> niveaux plus élevés permet habituellem<strong>en</strong>t de prédire lacompét<strong>en</strong>ce (ou une prise de consci<strong>en</strong>ce claire d’une compét<strong>en</strong>ce défici<strong>en</strong>te) concernant les habiletésd’un niveau moins élevé; le contraire n’est absolum<strong>en</strong>t pas vrai.3 James L. Prolegom<strong>en</strong>a to a theory of communicative compet<strong>en</strong>ce. Champaign, IL: C<strong>en</strong>ter for ComparativePsycholinguistics, University of Illinois; 1969/2003.4 Regehr G. Chick<strong>en</strong>s and childr<strong>en</strong> do not an expert make. Acad Med. 1994;69(12):970-1.5 Patel V, Kaufman D. On poultry expertise, precocious kids, and diagnostic reasoning. Acad Med. 1994;69(12):971-2.16 | P age


Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utiliserÀ ce stade-ci, il vaut la peine de noter que le médecin de famille doit être compét<strong>en</strong>t pour résoudrebeaucoup de problèmes bi<strong>en</strong> définis, mais il doit égalem<strong>en</strong>t disposer d’une compét<strong>en</strong>ce particulièrepour pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge de nombreux problèmes indiffér<strong>en</strong>ciés dont les diagnostics peuv<strong>en</strong>t demeurerincertains p<strong>en</strong>dant de longues pério<strong>des</strong> de temps et où de multiples autres facteurs (p. ex. d’autresaffections, <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts psychosociaux, <strong>des</strong> préfér<strong>en</strong>ces, <strong>des</strong> ressources) intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t et dont il fautt<strong>en</strong>ir compte. Les habiletés requises pour s’occuper de ces situations correspond<strong>en</strong>t très étroitem<strong>en</strong>t àla définition ci-<strong>des</strong>sus <strong>des</strong> habiletés cognitives de haut niveau de la compét<strong>en</strong>ce véritable.Les implications de ce qui précède pour une définition de la compét<strong>en</strong>ce à <strong>des</strong> fins d’évaluation sonttriples : 1) la définition doit inclure, implicitem<strong>en</strong>t ou explicitem<strong>en</strong>t, le « comm<strong>en</strong>t » et le « pourquoi »de la performance compét<strong>en</strong>te d’une tâche, pas seulem<strong>en</strong>t de la performance elle-même; 2) les tâchesnécessitant <strong>des</strong> niveaux plus élevés de compét<strong>en</strong>ce nous permettront de faire certaines déductions surla compét<strong>en</strong>ce globale qui sont beaucoup plus plausibles que les tâches nécessitant seulem<strong>en</strong>t <strong>des</strong>niveaux moins élevés; 3) les niveaux plus élevés de compét<strong>en</strong>ce sont particulièrem<strong>en</strong>t applicables etnécessaires pour la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>. Le groupe de travail est demeuré, tout au longde ses travaux, sainem<strong>en</strong>t préoccupé par ces trois implications. L’approche par élém<strong>en</strong>ts clés nous a<strong>en</strong>traînés naturellem<strong>en</strong>t dans cette direction, <strong>en</strong> nécessitant une certaine définition <strong>des</strong> « comm<strong>en</strong>t » et<strong>des</strong> « pourquoi », et <strong>en</strong> choisissant <strong>des</strong> tâches nécessitant <strong>des</strong> niveaux plus élevés de compét<strong>en</strong>ce,puisque celles-ci sont souv<strong>en</strong>t celles qui sont les plus déterminantes de la compét<strong>en</strong>ce à résoudre unproblème particulier. Cette préoccupation nous a égalem<strong>en</strong>t accompagnés lorsque nous avons utilisé<strong>des</strong> approches autres que l’analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés.III. Autres détails sur la nature et l’élaboration <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluationCette section comm<strong>en</strong>ce par une brève <strong>des</strong>cription <strong>des</strong> raisons justifiant la révision <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong>d’évaluation aux fins de la certification, ainsi que <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> utilisées. Suivront <strong>des</strong> détailssupplém<strong>en</strong>taires sur les quatre composantes majeures <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation.Révision <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation : 6En 1998, le Bureau <strong>des</strong> examinateurs du Collège décidait de réviser les processus qui mèn<strong>en</strong>t à lacertification. Une partie ess<strong>en</strong>tielle de ce processus est la détermination de la compét<strong>en</strong>ce à un niveauapproprié pour comm<strong>en</strong>cer une pratique autonome comme médecin de famille. L’évaluation de cettecompét<strong>en</strong>ce a égalem<strong>en</strong>t fait l’objet d’une révision. La première étape ess<strong>en</strong>tielle dans l’évaluation de lacompét<strong>en</strong>ce est de définir, avec suffisamm<strong>en</strong>t de détails, ce qui constitue la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> question. Ilest peut-être surpr<strong>en</strong>ant de constater que les définitions existantes de la médecine <strong>familiale</strong> ne sont passuffisamm<strong>en</strong>t détaillées pour les fins requises. Par exemple, les quatre principes de la médecine <strong>familiale</strong>sont utiles comme aperçu général, <strong>en</strong> fournissant <strong>des</strong> buts et <strong>des</strong> gui<strong>des</strong> généraux, mais ils ne sont pas6 Ceci est un très bref résumé de la méthodologie utilisée et <strong>des</strong> résultats obt<strong>en</strong>us. Les détails complets ont été prés<strong>en</strong>tés dansune série de rapports au Collège, et ils seront égalem<strong>en</strong>t disponibles dans une série d’articles prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> préparation.17 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>suffisamm<strong>en</strong>t détaillés pour offrir une ori<strong>en</strong>tation claire afin de déterminer la compét<strong>en</strong>ce. Ceci estdemeuré vrai malgré l’ajout de détails explicatifs à ces principes.C’est pourquoi le conseil d’administration a pris la décision de rev<strong>en</strong>ir au point de départ et d’élaborerune définition basée sur la compét<strong>en</strong>ce aux fins de l’évaluation pour la certification. Il a égalem<strong>en</strong>t étédécidé d’asseoir cette définition sur l’expéri<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> médecins de famille pratici<strong>en</strong>s. Un questionnairepostal a sondé les opinions de ces médecins <strong>en</strong> leur posant quatre questions ouvertes sur leur définitionde la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong> au début d’une pratique autonome. Un groupe de discussion aanalysé les résultats de ce sondage qui ont permis d’id<strong>en</strong>tifier une série de rubriques pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tutiles pour décrire la compét<strong>en</strong>ce. Une nouvelle analyse <strong>des</strong> résultats du sondage, effectuée à la lumièrede ces rubriques, a révélé que la compét<strong>en</strong>ce était décrite par cinq dim<strong>en</strong>sions <strong>en</strong> termes d’habiletés,<strong>des</strong> phases de la r<strong>en</strong>contre clinique et d’un certain nombre de sujets prioritaires. Une sixième dim<strong>en</strong>siond’habiletés, les habiletés techniques, a été ajoutée subséquemm<strong>en</strong>t, pour <strong>des</strong> raisons que nousexpliquerons dans la prochaine section.Ces trois composantes ont éclairé le portrait de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>, mais celui-cin’était pas <strong>en</strong>core suffisamm<strong>en</strong>t détaillé pour fournir une ori<strong>en</strong>tation adéquate aux fins de l’évaluationde la compét<strong>en</strong>ce. Le conseil d’administration a donc mis sur pied d’autres groupes de travail dont lemandat était d’élaborer <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation détaillés <strong>en</strong> utilisant une combinaison appropriée deces composantes. On a utilisé une approche d’analyse par groupe de discussion qui a permis d’élaborer<strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation par de multiples itérations structurées et on a utilisé deux formats générauxpour les <strong>objectifs</strong> d’évaluation spécifiques et opérationnels définitifs : les élém<strong>en</strong>ts clés et lescomportem<strong>en</strong>ts observables. Ensemble, ces deux constitu<strong>en</strong>t la composante opérationnelle <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong>d’évaluation : ils guid<strong>en</strong>t la façon de procéder à l’évaluation de la compét<strong>en</strong>ce dans chacune <strong>des</strong>situations considérées.Individuellem<strong>en</strong>t, on pourra retrouver les <strong>objectifs</strong> d’évaluation eux-mêmes ailleurs dans ce docum<strong>en</strong>tsous la rubrique appropriée. La prochaine partie de cette section fournira cep<strong>en</strong>dant suffisamm<strong>en</strong>t dedétails pour compr<strong>en</strong>dre comm<strong>en</strong>t tout ceci s’articule et ce que vous devriez rechercher. Il est évid<strong>en</strong>tqu’il y a <strong>des</strong> chevauchem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>tre ces diverses composantes — de fait, une grande partie de lacompét<strong>en</strong>ce les utilise de façon intégrée. D’un point de vue pratique, il est très utile de les séparer —ceci est ess<strong>en</strong>tiel pour l’évaluation et, vraisemblablem<strong>en</strong>t, préférable pour l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t etl’appr<strong>en</strong>tissage dans la plupart <strong>des</strong> étapes de la formation.Autres détails sur les composantes <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation :Nous mainti<strong>en</strong>drons l’ordre établi précédemm<strong>en</strong>t <strong>des</strong> composantes pour la première partie de cettesection, mais nous changerons par la suite pour discuter <strong>en</strong> détail <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés avant de rev<strong>en</strong>ir auxactes techniques de base, aux thèmes et aux comportem<strong>en</strong>ts observables. Ceci se rapproche davantagede l’ordre qui a été suivi dans le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> composantes, mais, chose plus importante, lesrésultats de l’analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés ont eu une influ<strong>en</strong>ce majeure sur les étapes subséqu<strong>en</strong>tes. Unecompréh<strong>en</strong>sion approfondie <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés permet de mieux compr<strong>en</strong>dre le modèle adopté pourl’élaboration <strong>des</strong> actes techniques de base, <strong>des</strong> thèmes et <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts observables.18 | P age


Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utiliser1. Les dim<strong>en</strong>sions de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> termes d’habiletés :Nous prés<strong>en</strong>tons ici les définitions générales de chacune <strong>des</strong> six habiletés. Quant aux définitionsopérationnelles pour l’évaluation de la compét<strong>en</strong>ce dans chacune de ces habiletés, on les retrouveradans les sujets, les actes techniques de base, les thèmes, les élém<strong>en</strong>ts clés et les comportem<strong>en</strong>tsobservables.a) Approche c<strong>en</strong>trée sur le pati<strong>en</strong>t : Cette approche bi<strong>en</strong> connue est l’une <strong>des</strong> caractéristiquesprincipales de la médecine <strong>familiale</strong> et elle représ<strong>en</strong>te l’une <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> les plus efficaces et lesplus effici<strong>en</strong>tes pour résoudre <strong>des</strong> problèmes. Elle y parvi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> se conc<strong>en</strong>trant sur le pati<strong>en</strong>t et surson contexte plutôt que de se limiter seulem<strong>en</strong>t à la maladie. De cette façon, il est possible d’<strong>en</strong>arriver à une compréh<strong>en</strong>sion partagée et à un terrain d’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>te <strong>en</strong>tre le pati<strong>en</strong>t et le pratici<strong>en</strong>concernant les buts visés pour la résolution <strong>des</strong> problèmes. Cette approche contribue égalem<strong>en</strong>t àr<strong>en</strong>dre les buts réalistes et atteignables. Les détails de cette approche sont bi<strong>en</strong> docum<strong>en</strong>tés dans lalittérature et les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour cette dim<strong>en</strong>sion de la compét<strong>en</strong>ce découl<strong>en</strong>tdirectem<strong>en</strong>t de cette information.b) Habiletés de communication : Certains comportem<strong>en</strong>ts et habiletés facilit<strong>en</strong>t la communication,d’autant plus qu’une bonne communication est un élém<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiel de la compét<strong>en</strong>ce. C’est unehabileté complexe qui imprègne la plupart de nos autres activités. Une bonne communication facilitel’utilisation <strong>des</strong> autres habiletés pour pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge les problèmes et elle améliore les chancesd’une résolution réussie, alors qu’une mauvaise communication est susceptible d’être trèspréjudiciable. La communication peut être écrite ou verbale, avec les pati<strong>en</strong>ts ou les collègues; elleimplique une capacité d’écoute et d’observation autant sinon plus que de parler ou de montrer. Tousces aspects doiv<strong>en</strong>t faire l’objet d’une évaluation.c) Habiletés de raisonnem<strong>en</strong>t clinique : Avec cette dim<strong>en</strong>sion, nous sommes <strong>en</strong> territoire plusfamilier; elle repose sur les habiletés de résolution de problèmes utilisées pour s’occuper <strong>des</strong>« aspects médicaux » d’un problème. Bi<strong>en</strong> qu’elle soit sous la dép<strong>en</strong>dance évid<strong>en</strong>te <strong>des</strong>connaissances, la connaissance à elle seule ne suffit pas. Plusieurs <strong>des</strong> difficultés dans cettedim<strong>en</strong>sion sont reliées à une faiblesse dans le processus, et non pas à un manque de connaissances.Ces difficultés dans le processus ont un impact très important sur la compét<strong>en</strong>ce, de sorte quel’évaluation <strong>des</strong> processus (le comm<strong>en</strong>t et le pourquoi du déroulem<strong>en</strong>t du raisonnem<strong>en</strong>t clinique)est plus importante que l’évaluation <strong>des</strong> réponses ou <strong>des</strong> résultats finaux.d) Sélectivité : À notre connaissance, cette dim<strong>en</strong>sion n’a pas été décrite <strong>en</strong> ce qui concerne lacompét<strong>en</strong>ce du médecin même si elle n’est sûrem<strong>en</strong>t pas une idée originale. C’est le terme choisipour décrire un <strong>en</strong>semble d’habiletés que l’on a fréquemm<strong>en</strong>t citées comme caractéristiques dumédecin de famille compét<strong>en</strong>t : un tel médecin ne fait pas les choses de façon routinière oustéréotypée, mais il est très sélectif dans son approche et peut l’adapter à la situation ou au pati<strong>en</strong>t.Les médecins compét<strong>en</strong>ts fix<strong>en</strong>t <strong>des</strong> priorités et se conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t sur l’aspect le plus important; ilssav<strong>en</strong>t quand il faut dire quelque chose et quand il ne faut pas; ils recueill<strong>en</strong>t les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts les19 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>plus utiles sans perdre de temps sur les données accessoires, ou ils peuv<strong>en</strong>t fournir un effortsupplém<strong>en</strong>taire lorsque ce sera vraisemblablem<strong>en</strong>t utile. La sélectivité est peut-être un sous<strong>en</strong>semblede toutes les autres dim<strong>en</strong>sions; on l’a utilisée suffisamm<strong>en</strong>t fréquemm<strong>en</strong>t dans les<strong>des</strong>criptions de la compét<strong>en</strong>ce pour qu’elle mérite sa propre dim<strong>en</strong>sion. Comme nous l’avons vuprécédemm<strong>en</strong>t, la sélectivité se retrouve aux niveaux plus élevés de la compét<strong>en</strong>ce et elle pourraits’avérer être un indicateur très puissant de la compét<strong>en</strong>ce globale lorsqu’on l’utilise à <strong>des</strong> finsd’évaluation.e) Professionnalisme : Agir de façon professionnelle est une habileté complexe comportant demultiples facettes, mais qui a peu d’effet par elle-même; 7 elle constitue toutefois une habiletécomplém<strong>en</strong>taire absolum<strong>en</strong>t nécessaire pour exercer avec compét<strong>en</strong>ce. Elle facilite l’utilisation <strong>des</strong>autres habiletés lorsqu’on pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> charge <strong>des</strong> problèmes et elle améliore les chances d’unerésolution fructueuse, alors que les actions non professionnelles sont habituellem<strong>en</strong>t extrêmem<strong>en</strong>tpréjudiciables, même lorsque les autres habiletés sont de bonne qualité. Cette dim<strong>en</strong>sion est cellequi a été la plus fréquemm<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>tionnée dans les <strong>des</strong>criptions de la compét<strong>en</strong>ce : elle compr<strong>en</strong>dtoutes les réponses qui <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t le respect et la responsabilité <strong>en</strong>vers les pati<strong>en</strong>ts, les collègues,soi-même, la profession et la société <strong>en</strong> général; elle compr<strong>en</strong>d les questions éthiques ainsi que laplupart <strong>des</strong> aspects <strong>en</strong>tourant l’appr<strong>en</strong>tissage continu et le mainti<strong>en</strong> de la qualité <strong>des</strong> soins; elle<strong>en</strong>globe égalem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> attitu<strong>des</strong> importantes comme la bi<strong>en</strong>veillance et la compassion.f) Habiletés techniques : Dans le sondage initial, il n’a pas été m<strong>en</strong>tionné fréquemm<strong>en</strong>t que <strong>des</strong>techniques spécifiques et autres habiletés psychomotrices étai<strong>en</strong>t caractéristiques de lacompét<strong>en</strong>ce. Cette situation n’était pas surpr<strong>en</strong>ante parce que la compét<strong>en</strong>ce qui nous intéresse estdavantage une question d’individus qui connaiss<strong>en</strong>t leur compét<strong>en</strong>ce ou leur incompét<strong>en</strong>ce aveccertains actes techniques et qui respect<strong>en</strong>t ces limites, plutôt que d’être capables d’exécuter uneliste infinie et non spécifiée d’actes techniques. La certification doit témoigner, cep<strong>en</strong>dant, que lecertifié est compét<strong>en</strong>t, au début d’une pratique autonome, pour exécuter un certain nombre d’actestechniques. Pour ces raisons, les habiletés techniques ont été ajoutées comme sixième dim<strong>en</strong>sion <strong>en</strong>termes d’habiletés, et on a adopté <strong>des</strong> mesures visant à définir cette dim<strong>en</strong>sion aux fins del’évaluation.2. La phase de la r<strong>en</strong>contre clinique :La compét<strong>en</strong>ce a égalem<strong>en</strong>t été couramm<strong>en</strong>t décrite <strong>en</strong> termes de phase de la r<strong>en</strong>contre clinique sansréférer à un problème clinique spécifique, p. ex. « obt<strong>en</strong>ir une anamnèse ciblée, générer un bondiagnostic différ<strong>en</strong>tiel, ori<strong>en</strong>ter lorsque indiqué ». On a regroupé <strong>en</strong>semble dans cette dim<strong>en</strong>sion unique,toutes les réponses obt<strong>en</strong>ues lors du sondage <strong>en</strong> utilisant les huit sous-titres suivants, ou phases :i. Génération d’hypothèses (ou diagnostic différ<strong>en</strong>tiel précoce)7 Toutefois, lorsque tout semble défaillir, agir de façon professionnelle (dans son s<strong>en</strong>s le plus large et c’est celuiutilisé ici) constitue peut-être le meilleur indicateur de la compét<strong>en</strong>ce et représ<strong>en</strong>te l’habileté le plus utile que nouspuissions manifester.20 | P age


Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utiliserii. Anamnèse (recueil de l’information appropriée)iii. Exam<strong>en</strong> physique (recueil de l’information appropriée)iv. Investigation (recueil de l’information appropriée)v. Diagnostic (interprétation de l’information) (Le terme « diagnostic » est utilisé dans son s<strong>en</strong>sgénéral et compr<strong>en</strong>d donc l’id<strong>en</strong>tification du problème)vi. Traitem<strong>en</strong>t (ou prise <strong>en</strong> charge)vii. Suiviviii. Aiguillage ou ori<strong>en</strong>tationLes sous-titres ont été choisis comme début de définition de l’activité principale dans chaque phase. Lesclarifications <strong>en</strong>tre par<strong>en</strong>thèses après les sous-titres ont pour but de nous rappeler que les processusimpliqués sont très différ<strong>en</strong>ts d’un point de vue cognitif : l’interprétation d’une anamnèse est trèsdiffér<strong>en</strong>te de son recueil, et les implications sont très différ<strong>en</strong>tes pour l’évaluation de la compét<strong>en</strong>ce.Même si ces sous-titres sont semblables à ceux que l’on retrouve dans les habiletés de raisonnem<strong>en</strong>tclinique, de fait, ils réfèr<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t à la phase et non à l’habileté cognitive : toutes les sixdim<strong>en</strong>sions <strong>en</strong> termes d’habiletés pourrai<strong>en</strong>t s’appliquer à l’une ou l’autre <strong>des</strong> huit phases. Le fait d’avoirséparé ces dim<strong>en</strong>sions de la définition augm<strong>en</strong>te notre degré de précision lorsque nous planifions ouprocédons à une évaluation de la compét<strong>en</strong>ce. La résolution compét<strong>en</strong>te d’un problème peut nécessiterl’utilisation d’une habileté particulière dans une phase précise de la r<strong>en</strong>contre clinique; l’habileté requiseet la phase pertin<strong>en</strong>te peuv<strong>en</strong>t être totalem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>tes pour un autre problème.3. Les sujets prioritaires : Ces sujets ne constitu<strong>en</strong>t qu’une partie, même si c’est la plus importante, <strong>des</strong>situations que l’on retrouve dans notre domaine de compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>, aux fins del’évaluation de la compét<strong>en</strong>ce pour la certification; les deux autres parties sont les actes techniques debase et les thèmes pour les comportem<strong>en</strong>ts observables. La justification de ces deux dernières partiesest cep<strong>en</strong>dant dev<strong>en</strong>ue très évid<strong>en</strong>te après le développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés pour les sujetsprioritaires. Pour cette raison, cette section prés<strong>en</strong>tera d’abord certains détails sur les sujets et leursélém<strong>en</strong>ts clés. Cette information contribuera à mieux compr<strong>en</strong>dre la prés<strong>en</strong>tation ultérieure <strong>des</strong> actestechniques de base, <strong>des</strong> thèmes et <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts observables.Le sondage : La première question du sondage était : « Faire une liste <strong>des</strong> situations cliniques ou <strong>des</strong>problèmes les plus importants qu’un nouveau médecin de famille pratici<strong>en</strong> devrait avoir la compét<strong>en</strong>cede résoudre ». Les réponses ont fait l’objet d’une compilation qui a ret<strong>en</strong>u la terminologie et le niveau <strong>des</strong>pécificité <strong>des</strong> réponses, lorsque possible. On a <strong>en</strong>suite id<strong>en</strong>tifié <strong>des</strong> synonymes raisonnables et on les aconvertis <strong>en</strong> une formulation unique <strong>en</strong> choisissant habituellem<strong>en</strong>t celle qui était utilisée le plusfréquemm<strong>en</strong>t. Il <strong>en</strong> est résulté une liste totalisant 99 sujets différ<strong>en</strong>ts. Puis, on a calculé les fréqu<strong>en</strong>ces<strong>des</strong> réponses pour chacun <strong>des</strong> sujets. Vous trouverez à la page 23, sous forme de tableau, laprés<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> sujets et leurs fréqu<strong>en</strong>ces.À noter particulièrem<strong>en</strong>t deux caractéristiques de ce tableau :Le tableau montre une fréqu<strong>en</strong>ce « biaisée » <strong>des</strong> m<strong>en</strong>tions de chaque sujet, avec quelques sujetsm<strong>en</strong>tionnés beaucoup plus fréquemm<strong>en</strong>t que d’autres. Il serait possible de limiter les sujets pour21 | Page


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>l’évaluation à un nombre inférieur à 99 : il faut cep<strong>en</strong>dant se rappeler que nous sommes avant toutintéressés par les habiletés utilisées pour pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge <strong>des</strong> problèmes dans chacun <strong>des</strong> sujets etmoins intéressés par les sujets eux-mêmes. Par contre, nous avons besoin de savoir que le certifié estcompét<strong>en</strong>t pour résoudre un nombre suffisant de problèmes spécifiques et qu’il possède les habiletésgénérales. Il ne semble donc pas déraisonnable d’utiliser la totalité <strong>des</strong> 99 sujets comme étant ledomaine pour l’évaluation. Certains argum<strong>en</strong>ts pourrai<strong>en</strong>t justifier la pertin<strong>en</strong>ce de baser l’évaluationsur les sujets apparaissant dans le premier tiers de la liste plutôt que sur les sujets du dernier tiers,puisque ceux-ci n’ont pas été m<strong>en</strong>tionnés très souv<strong>en</strong>t.La terminologie utilisée pour les sujets est extrêmem<strong>en</strong>t variée : les médecins de famille pratici<strong>en</strong>sutilis<strong>en</strong>t une taxonomie éclectique pour décrire les problèmes à résoudre. On y retrouve d<strong>en</strong>ombreux diagnostics, symptômes, prés<strong>en</strong>tations et tâches; on y retrouve égalem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> rôles(dépistage/exam<strong>en</strong> médical périodique), <strong>des</strong> groupes (immigrants, nouveau-nés, personnes âgées),<strong>des</strong> questions (style de vie), <strong>des</strong> situations (problèmes familiaux, pati<strong>en</strong>ts difficiles) et même certainssujets (antibiotiques). La plupart de ces termes sont toutefois très familiers à la plupart <strong>des</strong> médecinset ils sont faciles à compr<strong>en</strong>dre. On y retrouve quelques exceptions (p. ex. « chez l’<strong>en</strong>fant »), mais onpeut <strong>en</strong> compr<strong>en</strong>dre l’interprétation <strong>en</strong> regardant les élém<strong>en</strong>ts clés de ces sujets.22 | P age


Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utiliserFréqu<strong>en</strong>ces <strong>des</strong> sujets m<strong>en</strong>tionnés dans le sondage initialTaux deSUJETSSUJETSm<strong>en</strong>tionTaux dem<strong>en</strong>tionDépression 87 % Problèmes comportem<strong>en</strong>taux 10 %Anxiété 87 % Allergie 10 %Abus de substances 60 % Problèmes médicaux multiples 9 %Cardiopathie ischémique 52 % Étourdissem<strong>en</strong>ts 9 %Diabète 51 % Counseling 9 %Hypert<strong>en</strong>sion 50 % Otalgie 9 %Grossesse 48 % Deuil 8 %Céphalée 43 % Thyroïde 8 %Dépistage/exam<strong>en</strong> médical périodique 42 % Accid<strong>en</strong>t vasculaire cérébral 8 %Soins palliatifs 40 % Vaginite 7 %Problèmes familiaux 37 % Insomnie 7 %Douleur abdominale 36 % Infections 7 %Infection <strong>des</strong> voies respiratoires supérieures 35 % Anémie 6 %Pati<strong>en</strong>t difficile 35 % Immunisation 6 %Viol<strong>en</strong>ce conjugale 33 % Réanimation cardiorespiratoire 6 %Asthme 33 % Saignem<strong>en</strong>t gastro-intestinal 5 %Douleur thoracique 32 % Obésité 5 %Dém<strong>en</strong>ce 32 % Lacérations 5 %Lombalgie 32 % Troubles alim<strong>en</strong>taires 5 %Maladie chronique 29 % Antibiotiques 5 %Personnes âgées 29 % Stress 4 %Contraception 28 % Prostate 4 %Sexe 28 % Fracture 4 %Ménopause 27 % Nouveau-né 4 %Trouble articulaire 26 % Immigrants 4 %Infections transmissibles sexuellem<strong>en</strong>t 24 % Thrombose veineuse profonde 4 %Soins au bébé bi<strong>en</strong> portant 24 % Hépatite 3 %Schizophrénie 23 % Fibrillation auriculaire 3 %Affections cutanées 23 % Parkinsonisme 3 %Incapacité 20 % Appr<strong>en</strong>tissage 3 %Trouble de la personnalité 19 % Convulsions 3 %Fatigue 18 % Infertilité 3 %Style de vie 18 % Perte de poids 2 %Infection urinaire 16 % Compét<strong>en</strong>ce m<strong>en</strong>tale 2 %Maladie pulmonaire obstructive chronique 16 % Ostéoporose 2 %Traumatisme 16 % Perte de consci<strong>en</strong>ce 2 %Cancer 16 % Yeux rouges 2 %Saignem<strong>en</strong>t vaginal 15 % Laryngotrachéite 2 %Fièvre 15 % Intoxication 2 %Cessation du tabagisme 15 % Méningite 2 %Mauvaises nouvelles 14 % Médecine <strong>des</strong> voyageurs 2 %Pati<strong>en</strong>t viol<strong>en</strong>t/agressif 14 % Déshydratation 1 %Suicide 14 % Diarrhée 1 %Bosse au sein 14 % Cervicalgie 1 %Dyspepsie 13 % Crise 1 %Hyperlipidémie 13 % Dysurie 1 %Pneumonie 13 % Viol/agression sexuelle 1 %Chez l’<strong>en</strong>fant 13 % Questions spécifiques au sexe 1 %Toux 12 % Épistaxis 1 %Somatisation 12 %23 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Trois questions demandées fréquemm<strong>en</strong>t concernant les sujets prioritaires.1. Cette liste est-elle valide? La réponse est évidemm<strong>en</strong>t oui. Un deuxième sondage a étéréalisé auprès d’un groupe différ<strong>en</strong>t mais représ<strong>en</strong>tatif de médecins de famille. On a constaté unecorrélation extrêmem<strong>en</strong>t élevée <strong>en</strong>tre les sujets m<strong>en</strong>tionnés et les fréqu<strong>en</strong>ces relatives <strong>des</strong>m<strong>en</strong>tions.2. La liste devrait-elle inclure d’autres sujets? Il est beaucoup plus important d’exclure <strong>des</strong>sujets ou du matériel dont on n’a pas démontré la validité par une évaluation que d’inclure tout lematériel pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t valide. Les sujets qui figur<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t à la liste ont été validés etcouvr<strong>en</strong>t un vaste territoire. La compét<strong>en</strong>ce démontrable à bi<strong>en</strong> s’occuper de ces sujets nouspermet de conclure de façon plausible que le candidat possède la compét<strong>en</strong>ce pour exercer toutesles composantes de la médecine <strong>familiale</strong>, et c’est là le rôle de l’évaluation et de la certification.Nous ne devrions pas nous s<strong>en</strong>tir obligés d’ajouter un plus grand nombre de sujets, même si nousdevrions établir un mécanisme visant à revoir régulièrem<strong>en</strong>t la liste <strong>des</strong> sujets prioritaires d’unemanière structurée et valable.3. Ces sujets ne sont-ils pas un peu trop vastes pour ori<strong>en</strong>ter utilem<strong>en</strong>t la conception <strong>des</strong>évaluations? C’est une bonne observation. Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation qui ne dépass<strong>en</strong>t pas c<strong>en</strong>iveau (comme c’est souv<strong>en</strong>t le cas) ne sont pas suffisamm<strong>en</strong>t détaillés pour nous aider à réaliserles cinq <strong>objectifs</strong> d’une évaluation réussie, comme nous l’avons déjà m<strong>en</strong>tionné. Pour traiter de cessujets dans le contexte spécifique de la médecine <strong>familiale</strong>, nous devons id<strong>en</strong>tifier les étapescritiques, les niveaux plus élevés de la compét<strong>en</strong>ce et les habiletés nécessaires pour pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong>charge chacune <strong>des</strong> situations dans chacun <strong>des</strong> sujets. Ceci a d’abord été fait <strong>en</strong> utilisant l’analyse<strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés, telle que décrite ci-<strong>des</strong>sus et ci-<strong>des</strong>sous.4. Élém<strong>en</strong>ts clés :Une analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés id<strong>en</strong>tifie deux choses : elle id<strong>en</strong>tifie d’abord les situations spécifiques quisont les plus déterminantes de la compét<strong>en</strong>ce dans un sujet; elle id<strong>en</strong>tifie <strong>en</strong>suite les étapes et lesprocessus critiques ou ess<strong>en</strong>tiels de la résolution compét<strong>en</strong>te de chacune <strong>des</strong> situations. L’élém<strong>en</strong>t cléest l’interaction <strong>en</strong>tre le problème et les dim<strong>en</strong>sions de la compét<strong>en</strong>ce nécessaire pour le résoudre;l’élém<strong>en</strong>t clé clarifie égalem<strong>en</strong>t, implicitem<strong>en</strong>t ou explicitem<strong>en</strong>t, le « comm<strong>en</strong>t » et le « pourquoi » de lacompét<strong>en</strong>ce à faire les choses pour ce problème particulier.Règle générale, les élém<strong>en</strong>ts clés sont <strong>des</strong> actions observables. Ce sont <strong>des</strong> processus ou <strong>des</strong> habiletés,et non pas simplem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> connaissances. À cet égard, ils cadr<strong>en</strong>t parfaitem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> avec la t<strong>en</strong>danceactuelle vers l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t et l’évaluation axés sur la « compét<strong>en</strong>ce ». Les élém<strong>en</strong>ts clés ne sont passeulem<strong>en</strong>t spécifiques à un problème ou à une situation; ils sont égalem<strong>en</strong>t spécifiques à une discipline.En développant <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés spécifiques à chaque sujet, nous pouvons ajouter l’interactionproblème-tâche à notre définition de la compét<strong>en</strong>ce.Les élém<strong>en</strong>ts clés sont générés à partir de l’expéri<strong>en</strong>ce clinique et non pas à partir de considérationsthéoriques ou de rec<strong>en</strong>sions de la littérature. Le nombre d’élém<strong>en</strong>ts clés variera grandem<strong>en</strong>t d’un24 | P age


Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utiliserproblème à l’autre. Ce nombre est ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t déterminé par les divers élém<strong>en</strong>ts considérésess<strong>en</strong>tiels pour la résolution compét<strong>en</strong>te de ce problème clinique. Les élém<strong>en</strong>ts clés sont déterminéspar un groupe de pairs pratici<strong>en</strong>s à l’aide d’un processus réfléchi et itératif. L’approche estint<strong>en</strong>tionnellem<strong>en</strong>t sélective; elle couvre seulem<strong>en</strong>t ce qui caractérise la compét<strong>en</strong>ce.Alors, comm<strong>en</strong>t ces caractéristiques <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés se prêt<strong>en</strong>t-elles particulièrem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> à la tâchequi nous incombe, soit d’évaluer la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>? Les élém<strong>en</strong>ts clés permett<strong>en</strong>tcette évaluation <strong>en</strong> favorisant la validité et la fiabilité <strong>des</strong> tests. Ils sont vali<strong>des</strong> pour deux raisonsprincipales :• Ils sont générés par un groupe de médecins pratici<strong>en</strong>s qui bas<strong>en</strong>t leur analyse sur larésolution de problèmes réels <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>.• Ils id<strong>en</strong>tifi<strong>en</strong>t les niveaux plus élevés de compét<strong>en</strong>ce, et ce sont ces niveaux quidiffér<strong>en</strong>ci<strong>en</strong>t le mieux, p<strong>en</strong>dant le processus de certification, le pratici<strong>en</strong> compét<strong>en</strong>t decelui qui n’est pas <strong>en</strong>core tout à fait compét<strong>en</strong>t.Les élém<strong>en</strong>ts clés aid<strong>en</strong>t à améliorer la fiabilité <strong>en</strong> permettant une évaluation sélective, <strong>en</strong> seconc<strong>en</strong>trant sur les habiletés susceptibles d’établir une différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les candidats et <strong>en</strong> id<strong>en</strong>tifiantles critères qui peuv<strong>en</strong>t être utilisés pour évaluer objectivem<strong>en</strong>t les performances dans <strong>des</strong> situations detests. Les élém<strong>en</strong>ts clés ne sont pas par eux-mêmes <strong>des</strong> items d’exam<strong>en</strong> mais ce sont <strong>des</strong> indications quisuggèr<strong>en</strong>t clairem<strong>en</strong>t le cont<strong>en</strong>u et la forme <strong>des</strong> items à utiliser qui serai<strong>en</strong>t les plus appropriés.En bref, les élém<strong>en</strong>ts clés permett<strong>en</strong>t à l’évaluation de se conc<strong>en</strong>trer sur les habiletés qui établiss<strong>en</strong>tune distinction équitable, valide et objective <strong>en</strong>tre les médecins compét<strong>en</strong>ts et ceux qui ne sont pas<strong>en</strong>core tout à fait compét<strong>en</strong>ts. L’expéri<strong>en</strong>ce a d’ailleurs démontré qu’il est possible d’obt<strong>en</strong>ir <strong>des</strong>résultats fiables assez rapidem<strong>en</strong>t lorsque le test est élaboré à partir d’élém<strong>en</strong>ts clés. Les élém<strong>en</strong>ts cléssont égalem<strong>en</strong>t assez intuitifs (contrairem<strong>en</strong>t à leur processus de développem<strong>en</strong>t qui est beaucoupmoins intuitif); pour cette raison, les évaluations basées sur les élém<strong>en</strong>ts clés sont habituellem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>acceptées de tous comme étant vali<strong>des</strong> ou auth<strong>en</strong>tiques. De plus, puisqu’ils sont le reflet <strong>des</strong>performances reliées à la compét<strong>en</strong>ce véritable, les évaluations qui repos<strong>en</strong>t sur les élém<strong>en</strong>ts clést<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t à stimuler un appr<strong>en</strong>tissage approprié.Les élém<strong>en</strong>ts clés pour les sujets prioritaires : Comme il a déjà été m<strong>en</strong>tionné dans la section initiale dece rapport, un élém<strong>en</strong>t clé spécifie un point de départ clinique ou situationnel particulier dans un sujet,puis il id<strong>en</strong>tifie une tâche ou une action à effectuer qui est ess<strong>en</strong>tielle pour la résolution compét<strong>en</strong>te duproblème à résoudre. Elle spécifie, implicitem<strong>en</strong>t ou explicitem<strong>en</strong>t, les dim<strong>en</strong>sions de l’habileté et de laphase impliquées. Il est important d’insister sur le fait que, p<strong>en</strong>dant le développem<strong>en</strong>t d’un élém<strong>en</strong>t clé,il n’y a aucune détermination préconçue <strong>des</strong> habiletés ou <strong>des</strong> phases à inclure — elles sont déterminéespar le problème lui-même et par les processus requis pour sa résolution compét<strong>en</strong>te. Chaque élém<strong>en</strong>tclé devi<strong>en</strong>t donc une minicompét<strong>en</strong>ce, spécifique au problème <strong>en</strong> question, et elle conti<strong>en</strong>tsuffisamm<strong>en</strong>t de détails pour être utilisée comme un objectif d’évaluation qui ori<strong>en</strong>tera clairem<strong>en</strong>tl’évaluation dans la direction voulue. Tous les élém<strong>en</strong>ts clés sont prés<strong>en</strong>tés par sujet dans la Partie II.Une évaluation basée sur tous les élém<strong>en</strong>ts clés pour un sujet devrait déterminer dans quelle mesure ona atteint la compét<strong>en</strong>ce pour ce sujet; une évaluation basée sur les élém<strong>en</strong>ts clés de tous les sujets25 | Page


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>prioritaires devrait déterminer dans quelle mesure on a atteint la compét<strong>en</strong>ce pour cette définition dudomaine de la compét<strong>en</strong>ce de la médecine <strong>familiale</strong>. Il devi<strong>en</strong>t donc important de savoir dans quellemesure une évaluation couvrirait adéquatem<strong>en</strong>t toutes les dim<strong>en</strong>sions (habiletés et phases) de lacompét<strong>en</strong>ce que nous avons antérieurem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifiées comme ess<strong>en</strong>tielles. À cette fin, la dernièreétape du développem<strong>en</strong>t de chacun <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés a été de lui assigner un code pour les dim<strong>en</strong>sions<strong>en</strong> termes d’habiletés et <strong>des</strong> phases qu’elle permet d’évaluer, <strong>en</strong> allouant un maximum de deuxhabiletés et de deux phases par élém<strong>en</strong>t clé. Ces co<strong>des</strong> ne sont pas <strong>en</strong>core visiblem<strong>en</strong>t rattachés à leursélém<strong>en</strong>ts clés dans le prés<strong>en</strong>t rapport; ils sont toutefois disponibles dans les docum<strong>en</strong>ts de travail.Cep<strong>en</strong>dant, la compilation globale est disponible pour tous les élém<strong>en</strong>ts clés de la totalité <strong>des</strong> 99 sujetsprioritaires; on la retrouve dans le tableau suivant.Encodage <strong>des</strong>criptif <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés :On a généré un total de 773 élém<strong>en</strong>ts clés pour les 99 sujets, pour une moy<strong>en</strong>ne de 7,8 élém<strong>en</strong>ts cléspar sujet. Les implications <strong>des</strong> fréqu<strong>en</strong>ces relatives dans les cellules sont discutées ci-<strong>des</strong>sous.Dim<strong>en</strong>sions <strong>des</strong>habiletés%élém<strong>en</strong>tsclésDim<strong>en</strong>sion <strong>des</strong> phases %élém<strong>en</strong>tsclésApproche c<strong>en</strong>trée sur lepati<strong>en</strong>tHabiletés decommunicationHabiletés deraisonnem<strong>en</strong>t clinique14 %4 %Génération d’hypothèses (= diagnosticdiffér<strong>en</strong>tiel préliminaire)Anamnèse22 %14 %Recueil=47 %60 % Exam<strong>en</strong> physique 4 %Diagnostic=63 %Sélectivité 16 % Investigation 7 %Professionnalisme 5 % Diagnostic(compr<strong>en</strong>d l’id<strong>en</strong>tification du problème)16 % Interprétation= 16 %Psychomoteur 1 % Traitem<strong>en</strong>tSuiviAiguillage ou ori<strong>en</strong>tation30 %5 %2 %Prise <strong>en</strong>charge=37 %Prise <strong>en</strong>charge=37 %1080 co<strong>des</strong> pour 773 élém<strong>en</strong>ts clés =1,4 code/élém<strong>en</strong>t clé1128 co<strong>des</strong> pour 773 élém<strong>en</strong>ts clés = 1,5 code/élém<strong>en</strong>t cléPourc<strong>en</strong>tages relatifs <strong>des</strong> dim<strong>en</strong>sions <strong>en</strong> termes d’habiletés : Ces pourc<strong>en</strong>tages ne sont aucunem<strong>en</strong>t lereflet de l’importance relative de ces dim<strong>en</strong>sions; ils signifi<strong>en</strong>t simplem<strong>en</strong>t que l’analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>tsclés <strong>des</strong> sujets prioritaires id<strong>en</strong>tifie de nombreuses opportunités d’évaluer trois <strong>des</strong> dim<strong>en</strong>sions <strong>des</strong>habiletés, mais peu d’occasions de le faire pour trois autres dim<strong>en</strong>sions, nommém<strong>en</strong>t les habiletés dePage | 26


Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utilisercommunication, le professionnalisme et les habiletés techniques. Nous devons définir ces trois dernièrespar un processus complém<strong>en</strong>taire et prévoir leur évaluation par <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s parallèles.Comme nous l’avons déjà m<strong>en</strong>tionné, une liste <strong>des</strong> techniques de base (analogue à la liste <strong>des</strong> sujetsprioritaires) a été élaborée et on a développé les élém<strong>en</strong>ts clés pour les habiletés techniques. On peutse servir de cette dernière comme guide de l’évaluation de la compét<strong>en</strong>ce pour les techniquesindividuelles. Vous trouverez plus loin dans le docum<strong>en</strong>t la liste <strong>des</strong> techniques de base et leursélém<strong>en</strong>ts clés.Pour le professionnalisme et les habiletés de communication, les définitions ont été réalisées <strong>en</strong> utilisantnotre approche de « comportem<strong>en</strong>ts observables ». Cette méthode a brièvem<strong>en</strong>t été introduite plus tôtdans ce rapport et elle sera élaborée davantage ci-<strong>des</strong>sous dans « Les thèmes et les comportem<strong>en</strong>tsobservables ».Un autre point important n’apparaît pas dans ce tableau — même si l’occasion d’évaluer l’approchec<strong>en</strong>trée sur le pati<strong>en</strong>t est amplem<strong>en</strong>t fournie, les élém<strong>en</strong>ts clés n’offr<strong>en</strong>t pas beaucoup d’ori<strong>en</strong>tationspécifique pour savoir comm<strong>en</strong>t évaluer ou juger cette compét<strong>en</strong>ce de façon objective. Pour cetteraison, nous avons égalem<strong>en</strong>t généré certains comportem<strong>en</strong>ts observables pour faciliter l’évaluation decette dim<strong>en</strong>sion. Ils découl<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>t de l’excell<strong>en</strong>t matériel déjà publié sur cette dim<strong>en</strong>sion, et on<strong>en</strong> retrouve une liste avec les autres <strong>objectifs</strong> d’évaluation dans la Partie II. Si plus de détails étai<strong>en</strong>tnécessaires, il est possible d’<strong>en</strong> générer de novo; on pourrait égalem<strong>en</strong>t le faire <strong>en</strong> utilisant le mêmematériel publié.Pourc<strong>en</strong>tages relatifs pour la dim<strong>en</strong>sion <strong>des</strong> phases : Les trois colonnes montr<strong>en</strong>t les regroupem<strong>en</strong>tsprogressifs <strong>des</strong> fréqu<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> termes <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>tes tâches cliniques, lesquelles nécessit<strong>en</strong>t <strong>des</strong>habiletés cognitives quelque peu différ<strong>en</strong>tes. Encore une fois, toutes les phases sont importantes pourla compét<strong>en</strong>ce globale, mais nous interprétons ces chiffres pour indiquer l’importance relative <strong>des</strong>différ<strong>en</strong>tes habiletés cognitives pour nous occuper <strong>des</strong> sujets prioritaires <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>, <strong>en</strong>contraste avec les dim<strong>en</strong>sions <strong>des</strong> habiletés. Nous voyons que les habiletés ess<strong>en</strong>tielles pour la majorité<strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés concern<strong>en</strong>t le diagnostic (63 %), et que près de la moitié (47 %) concern<strong>en</strong>t leprocessus actif de recueil de données pertin<strong>en</strong>tes pour <strong>en</strong> arriver à un diagnostic adéquat. Seize pourc<strong>en</strong>t concern<strong>en</strong>t la capacité de poser d’un diagnostic avec certaines données, et un peu plus du tiersconcern<strong>en</strong>t la prise <strong>en</strong> charge. Ces chiffres sont importants pour deux raisons. Premièrem<strong>en</strong>t, leshabiletés de recueil <strong>des</strong> données dans ce contexte représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un niveau de compét<strong>en</strong>ce plus élevéque les habiletés d’interprétation <strong>des</strong> données ou les choix de la prise <strong>en</strong> charge. Deuxièmem<strong>en</strong>t, lesévaluations traditionnelles se sont souv<strong>en</strong>t conc<strong>en</strong>trées davantage sur la prise <strong>en</strong> charge et ont négligéles phases diagnostiques, les jugeant trop difficiles à évaluer ou trop fondam<strong>en</strong>tales pour êtreimportantes. C’est le contraire qui est vrai. Les niveaux de compét<strong>en</strong>ce plus élevés (représ<strong>en</strong>tés ici parles habiletés diagnostiques) sont <strong>des</strong> facteurs de prédiction de la compét<strong>en</strong>ce globale bi<strong>en</strong> meilleurs queles niveaux plus faibles, par exemple les choix de prise <strong>en</strong> charge qui sont habituellem<strong>en</strong>t trèsspécifiques au problème. Alors que la compét<strong>en</strong>ce nécessite évidemm<strong>en</strong>t une démonstration del’habileté à résoudre de nombreux problèmes <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>, il est beaucoup plus important deconc<strong>en</strong>trer nos efforts sur les niveaux plus élevés si nous voulons que notre processus d’évaluation soitvalide et efficace.27 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Sommes-nous certains que ces élém<strong>en</strong>ts clés sont ceux qui sont appropriés? On peut poser <strong>des</strong>questions semblables concernant la validité et l’inclusivité <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés comme ce fut le caspour les sujets : est-ce que d’autres groupes de médecins développerai<strong>en</strong>t <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clésdiffér<strong>en</strong>ts, et l’inclusion <strong>des</strong> autres améliorerait-elle le processus d’évaluation?La réponse à la première question est oui, et à la seconde, non. La méthode <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés a étévalidée ailleurs et une étude de validation de nos élém<strong>en</strong>ts clés montre qu’un groupe différ<strong>en</strong>t demédecins a accepté plus de 95 % <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés. Cet autre groupe a effectivem<strong>en</strong>t suggéré d’<strong>en</strong>ajouter certains, mais ils portai<strong>en</strong>t sur les mêmes concepts avec <strong>des</strong> exemples différ<strong>en</strong>ts. Alors,nous avons confiance que les élém<strong>en</strong>ts clés actuels sont plus que suffisants même s’ils ne sont pasabsolum<strong>en</strong>t complets. Encore une fois, il est important d’établir un mécanisme pour l’exam<strong>en</strong>continu <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés, mais nous ne nous att<strong>en</strong>dons pas à ce qu’ils chang<strong>en</strong>t de façonsignificative à court terme.Comm<strong>en</strong>t passe-t-on <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés aux évaluations? Les élém<strong>en</strong>ts clés sont le point de départdu développem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> divers instrum<strong>en</strong>ts ou situations d’évaluation, à la fois formels et informels,que l’on peut utiliser dans l’<strong>en</strong>semble d’un processus de certification. Les élém<strong>en</strong>ts clés serv<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>t comme points de référ<strong>en</strong>ce et d’indications dans toutes les activités d’évaluation,puisqu’ils sont une composante majeure de notre définition opérationnelle de la compét<strong>en</strong>ce. Ilsconstitu<strong>en</strong>t l’une <strong>des</strong> solutions pour maint<strong>en</strong>ir la validité tout au long du processus de certification.Pour finir cette prés<strong>en</strong>tation, il reste les trois secteurs mal définis par l’analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés :les habiletés techniques, les habiletés de communication et le professionnalisme.5. Les actes techniques de base et leurs élém<strong>en</strong>ts clés :Les habiletés techniques constitu<strong>en</strong>t un bon exemple <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ts niveaux de compét<strong>en</strong>ce. Pourchaque acte technique pris séparém<strong>en</strong>t, les habiletés cognitives sont généralem<strong>en</strong>t de bas niveau :l’acte technique est appris et pratiqué et devi<strong>en</strong>t routine. Les indications et les contre-indications, lesdécisions d’effectuer ou non cet acte technique, et le choix <strong>en</strong>tre les diverses approches possibles à unproblème sont <strong>des</strong> exemples de plus haut niveau de compét<strong>en</strong>ce. En règle générale, l’individu qui aatteint <strong>des</strong> niveaux plus élevés de compét<strong>en</strong>cePage | 28• ne posera pas un acte pour lequel il n’est pas compét<strong>en</strong>t, et• fera <strong>en</strong> sorte d’appr<strong>en</strong>dre à poser un acte dont il aura besoin au sein de sa pratique.C’est certainem<strong>en</strong>t l’aspect le plus important de la compét<strong>en</strong>ce à évaluer pour la certification.Toutefois, la certification ne peut pas se limiter à ce niveau. Une pratique autonome exige un certainniveau de compét<strong>en</strong>ce expéri<strong>en</strong>tielle; elle implique que le pratici<strong>en</strong> possède <strong>des</strong> habiletés techniquespour poser un certain nombre d’actes. Le défi est de définir ces actes ess<strong>en</strong>tiels ou de base. Très peu(1 %) d’élém<strong>en</strong>ts clés pour les sujets prioritaires impliquai<strong>en</strong>t <strong>des</strong> habiletés techniques pour leurrésolution. Il a donc été décidé de faire appel à un processus parallèle pour mieux définir la compét<strong>en</strong>cedans cette dim<strong>en</strong>sion d’habiletés.Cette tâche a été effectuée par un autre groupe de travail qui a sondé un groupe de médecins de famillepratici<strong>en</strong>s afin d’id<strong>en</strong>tifier et de valider une liste d’actes techniques de base pour initier une pratique


Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utiliserautonome. Le groupe a id<strong>en</strong>tifié 65 actes techniques de base et 15 actes techniques plus complexes. Les65 actes techniques de base sont ceux qui serviront à évaluer la compét<strong>en</strong>ce — on <strong>en</strong> trouvera la listedans la Partie II. Il faut se souv<strong>en</strong>ir que ce ne sont pas seulem<strong>en</strong>t les aspects techniques <strong>des</strong> actesindividuels qui sont importants. Les niveaux plus élevés de compét<strong>en</strong>ce seront égalem<strong>en</strong>t évalués,comme toujours, dans le contexte de la médecine <strong>familiale</strong> : les détails de ceux-ci ont été définis par uneanalyse d’élém<strong>en</strong>ts clés que l’on pourra égalem<strong>en</strong>t retrouver avec les actes techniques de base dans laPartie II.6. Les thèmes et les comportem<strong>en</strong>ts observables :Les deux autres dim<strong>en</strong>sions <strong>des</strong> habiletés qui n’étai<strong>en</strong>t pas bi<strong>en</strong> définies par l’analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés<strong>des</strong> sujets prioritaires ne sont pas les moins importantes — de fait, les dim<strong>en</strong>sions du professionnalismeet <strong>des</strong> habiletés de communication sont souv<strong>en</strong>t négligées dans une évaluation rigoureuse, alors qu’unecompét<strong>en</strong>ce défici<strong>en</strong>te dans ces dim<strong>en</strong>sions aura <strong>des</strong> effets négatifs qui affecteront égalem<strong>en</strong>t toutesles autres dim<strong>en</strong>sions. Ces dim<strong>en</strong>sions fur<strong>en</strong>t définies par une approche de groupe de discussion, <strong>en</strong>s’inspirant <strong>des</strong> informations prov<strong>en</strong>ant de sources variées et <strong>en</strong> développant d’abord une série dethèmes sous chaque dim<strong>en</strong>sion. Cette démarche a été suivie par un processus d’itération multiple afind’id<strong>en</strong>tifier, sous chaque thème, <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts révélateurs de la compét<strong>en</strong>ce, ou de l’abs<strong>en</strong>ce decompét<strong>en</strong>ce. Le processus s’est poursuivi jusqu’à la satisfaction ou la saturation. Les comportem<strong>en</strong>tsdevai<strong>en</strong>t être observables (c’est-à-dire, pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t évaluables d’une façon assez objective); de là leterme « comportem<strong>en</strong>ts observables ».Ce processus est analogue à l’analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés; il y a toutefois deux différ<strong>en</strong>ces importantes.Premièrem<strong>en</strong>t, il est basé sur une dim<strong>en</strong>sion plutôt que sur un sujet; nous avons débuté avec ladim<strong>en</strong>sion <strong>en</strong> id<strong>en</strong>tifiant <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts observables révélateurs de la compét<strong>en</strong>ce (ou del’abs<strong>en</strong>ce de compét<strong>en</strong>ce) dans cette dim<strong>en</strong>sion dans certaines situations <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>.Deuxièmem<strong>en</strong>t, alors que l’analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés id<strong>en</strong>tifie un sous-<strong>en</strong>semble de situations et decompét<strong>en</strong>ces jugées révélatrices de la compét<strong>en</strong>ce globale dans le sujet <strong>en</strong> question, l’analyse <strong>des</strong>comportem<strong>en</strong>ts observables ne vise pas le même objectif : on établit une liste de tous lescomportem<strong>en</strong>ts pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t révélateurs, autant majeurs que mineurs, et aucun sous-<strong>en</strong>sembleparticulier n’a été id<strong>en</strong>tifié à ce stade-ci comme étant absolum<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiel à la compét<strong>en</strong>ce. Cecipourrait s’avérer un exercice utile dans l’av<strong>en</strong>ir.Nous prés<strong>en</strong>tons ici les thèmes <strong>des</strong> deux dim<strong>en</strong>sions — quant aux comportem<strong>en</strong>ts observables euxmêmes,ils sont prés<strong>en</strong>tés dans la Partie II.Habiletés de communication :Voici les thèmes ou les sous-<strong>en</strong>sembles <strong>des</strong> habiletés. À noter que, pour cette dim<strong>en</strong>sion, lescomportem<strong>en</strong>ts observables ont connu un double développem<strong>en</strong>t, l’un pour la communication avec lescollègues et l’autre pour la communication avec les pati<strong>en</strong>ts. On y retrouve un chevauchem<strong>en</strong>tconsidérable malgré <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ces importantes.1. Habiletés d’écoute2. Habiletés d’expression29 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>i. Expression verbaleii. Expression écriteiii. Consignation au dossier3. Habiletés non verbalesi. Expressionii. Réceptivité4. Adaptation à l’âge et à la culture5. Attitu<strong>des</strong>Professionnalisme :Savoir comm<strong>en</strong>t agir professionnellem<strong>en</strong>t et l’appliquer constamm<strong>en</strong>t dans la réalité ne sont pas uneseule et même chose; ceci a <strong>des</strong> implications majeures pour le contexte de toute évaluation.L’évaluation devrait probablem<strong>en</strong>t être basée sur <strong>des</strong> observations de comportem<strong>en</strong>ts dans <strong>des</strong>situations de vie et de temps réels — elle se prête mal à une évaluation dans <strong>des</strong> situations simulées.Dans cette dim<strong>en</strong>sion, on a défini que la compét<strong>en</strong>ce était démontrée par une série de comportem<strong>en</strong>tsobservables que l’on a regroupés sous 12 thèmes. Vous trouverez ci-après la liste de ces thèmes. La liste<strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts observables se trouve dans la Partie II.1. Le médecin démontre par son comportem<strong>en</strong>t quotidi<strong>en</strong> qu’il est responsable, fiable et dignede confiance.2. Le médecin connaît les limites de sa compét<strong>en</strong>ce clinique et recherche de l’aide de façonappropriée.3. Le médecin démontre une approche souple, ouverte, sans parti pris, ingénieuse et capabled’affronter l’incertitude.4. Le médecin manifeste sa confiance sans arrogance et cette attitude se manifeste mêmelorsqu’il a besoin d’obt<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts supplém<strong>en</strong>taires ou de l’aide.5. Le médecin démontre une attitude bi<strong>en</strong>veillante et compatissante.6. Le médecin démontre du respect <strong>en</strong>vers les pati<strong>en</strong>ts à tous les égards, mainti<strong>en</strong>t unedistance et <strong>des</strong> limites appropriées, et s’implique dans le bi<strong>en</strong>-être du pati<strong>en</strong>t. Cecicompr<strong>en</strong>d sa gestion du temps, sa disponibilité et sa volonté d’évaluer le r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t.7. Le médecin démontre du respect pour les collègues et les membres de l’équipe.8. Le médecin démontre par ses discussions et son comportem<strong>en</strong>t quotidi<strong>en</strong>s qu’il est éthiqueet honnête.9. Le médecin démontre ses habiletés à exercer une médecine basée sur <strong>des</strong> preuves. Ceciimplique non seulem<strong>en</strong>t une capacité d’évaluation critique et de gestion de l’information,mais aussi sa capacité appropriée d’appr<strong>en</strong>dre <strong>des</strong> collègues et <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts.10. Le médecin manifeste son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>vers le bi<strong>en</strong>-être de la société et de la collectivité.11. Le médecin manifeste son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>vers sa santé personnelle et recherche unéquilibre <strong>en</strong>tre sa vie personnelle et ses responsabilités professionnelles.Page | 30


Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utiliser12. Le médecin démontre une approche att<strong>en</strong>tive <strong>en</strong>vers la pratique <strong>en</strong> maint<strong>en</strong>ant son calme,une sérénité et une égalité d’humeur, même dans <strong>des</strong> situations difficiles, et <strong>en</strong> s’<strong>en</strong>gageantdans un dialogue réfléchi concernant les valeurs et les motivations.IV. Mise <strong>en</strong> application <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluationÀ ce stade-ci, le principal groupe ciblé par cette section est celui <strong>des</strong> étudiants et de leurs précepteurs,ainsi que l’utilisation <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation p<strong>en</strong>dant la formation et la supervision quotidi<strong>en</strong>ne. Onles utilise déjà dans d’autres contextes qui sont discutés ailleurs.La première recommandation peut sembler paradoxale, mais il devrait améliorer les chances de débuteret, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t, d’utiliser les <strong>objectifs</strong> d’évaluation à leur plein pot<strong>en</strong>tiel.1) Ne lisez pas tout le détail <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation : Les précepteurs et les étudiants devrai<strong>en</strong>tdébuter leurs interv<strong>en</strong>tions <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant l’habitude de pr<strong>en</strong>dre <strong>des</strong> notes sur le terrain après laplupart <strong>des</strong> r<strong>en</strong>contres cliniques supervisées afin de stimuler la discussion, d’id<strong>en</strong>tifier les étapesess<strong>en</strong>tielles dans la résolution (ou non) de la situation <strong>en</strong> cause, de réfléchir sur la performanceréalisée <strong>en</strong> relation avec ces étapes et de docum<strong>en</strong>ter un ou deux points qui sembl<strong>en</strong>t les plusutiles. Débutez <strong>en</strong> vous conc<strong>en</strong>trant, autant sinon plus, sur le processus (« le pourquoi » et « lecomm<strong>en</strong>t ») que sur les résultats, <strong>en</strong> portant une att<strong>en</strong>tion particulière au raisonnem<strong>en</strong>tdiagnostique et à la prise de décision. Plusieurs de ces étapes sont déjà effectuées, mais souv<strong>en</strong>tsans prise de consci<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> processus cognitifs impliqués, et sans être toujours capabled’articuler les jugem<strong>en</strong>ts, la réflexion et la rétroaction qui seront très utiles dans l’acquisition dela compét<strong>en</strong>ce. Une telle approche analytique et répétitive devi<strong>en</strong>dra graduellem<strong>en</strong>t intuitive,autant pour les étudiants que pour les précepteurs. Il serait maint<strong>en</strong>ant temps, si ce n’est pasdéjà fait, de connaître le détail <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation.2) Consultez les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour faciliter l’articulation de l’analyse, la réflexion et larétroaction sur les performances cliniques, soit par la supervision, soit par l’autoévaluation :Une bonne partie <strong>des</strong> difficultés éprouvées avec les évaluations <strong>en</strong> cours de formation provi<strong>en</strong>tde l’incapacité d’articuler clairem<strong>en</strong>t et objectivem<strong>en</strong>t pourquoi une performance satisfait ounon les normes de compét<strong>en</strong>ce et de préciser les changem<strong>en</strong>ts à apporter pour atteindre lacompét<strong>en</strong>ce. La situation d’échec est particulièrem<strong>en</strong>t problématique, puisque le résultat estsouv<strong>en</strong>t une réponse vague d’un précepteur, ou l’abs<strong>en</strong>ce de comm<strong>en</strong>taires et dedocum<strong>en</strong>tation utile concernant une série de performances sous la moy<strong>en</strong>ne, avec l’abs<strong>en</strong>ce derétroaction utile et constructive pour apporter <strong>des</strong> changem<strong>en</strong>ts. De la même façon, uneperformance apparemm<strong>en</strong>t compét<strong>en</strong>te mérite souv<strong>en</strong>t une analyse et une rétroaction plusperspicaces, de sorte qu’on peut id<strong>en</strong>tifier et corriger toute faiblesse mineure continue ou, sitout semble aller véritablem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>, on pourra alors conc<strong>en</strong>trer l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t etl’appr<strong>en</strong>tissage futurs dans d’autres domaines.Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation fourniss<strong>en</strong>t cette articulation pour la plupart <strong>des</strong> situationsr<strong>en</strong>contrées p<strong>en</strong>dant la formation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>. D’une façon utile, ils dépersonnalis<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>t les jugem<strong>en</strong>ts et la rétroaction, les r<strong>en</strong>dant plus faciles à accepter <strong>en</strong> offrant, de31 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Page | 32façon pragmatique, <strong>des</strong> points de référ<strong>en</strong>ce clairs et <strong>des</strong> <strong>des</strong>criptions justifiées de lacompét<strong>en</strong>ce.3) Utilisez les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour structurer, organiser et docum<strong>en</strong>ter les progrès vers lacompét<strong>en</strong>ce : Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation procur<strong>en</strong>t un cadre de référ<strong>en</strong>ce et <strong>des</strong> indicationsclaires pour atteindre et démontrer la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>. On peut égalem<strong>en</strong>tles appliquer régulièrem<strong>en</strong>t pour la supervision clinique quotidi<strong>en</strong>ne non structurée, pour lesobservations directes planifiées, ou pour toute activité d’évaluation structurée. Ils s’avèr<strong>en</strong>tparticulièrem<strong>en</strong>t utiles pour l’étudiant éprouvant <strong>des</strong> difficultés — il est plus facile de définircertaines zones de faiblesse, ce qui permet <strong>des</strong> prescriptions éducatives spécifiques et, aubesoin, une évaluation plus poussée dans ces zones spécifiques.Certains pourront préférer <strong>des</strong> notes sur le terrain plus structurées, même pour les supervisionsnon structurées. On peut se servir <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour développer les dim<strong>en</strong>sions <strong>des</strong>habiletés, la phase de la r<strong>en</strong>contre clinique, les sujets prioritaires et les actes techniques. Quelleque soit la structure utilisée, la rétroaction et la docum<strong>en</strong>tation devrai<strong>en</strong>t s’inspirer <strong>des</strong>élém<strong>en</strong>ts clés ou <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts observables. Il est égalem<strong>en</strong>t important de rappeler que,pour la plupart <strong>des</strong> interactions cliniques précepteur - étudiant, l’analyse et la rétroactiondevrai<strong>en</strong>t se limiter à un ou deux points ou zones spécifiques.Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation sont conçus pour utilisation individuelle, mais on peut évidemm<strong>en</strong>t lesutiliser pour planifier <strong>des</strong> activités d’appr<strong>en</strong>tissage <strong>en</strong> groupe — on peut réviser certains sujets<strong>en</strong> passant par les élém<strong>en</strong>ts clés. Les <strong>objectifs</strong> t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t aussi à id<strong>en</strong>tifier <strong>des</strong> prototypesd’incid<strong>en</strong>ts critiques, de sorte qu’on peut les discuter d’avance — on ne peut réellem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>seigner la sagesse et l’expéri<strong>en</strong>ce, mais on peut communiquer à l’avance certaines <strong>des</strong> leçonsapprises.Les développem<strong>en</strong>ts futurs peuv<strong>en</strong>t inclure les notes sur le terrain spécifiques à certains sujetsou certaines dim<strong>en</strong>sions, peut-être même générées par ordinateur sur demande.L’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t et la compilation électroniques permettrai<strong>en</strong>t <strong>des</strong> révisions d’accès facile <strong>des</strong>progrès réalisés et faciliterai<strong>en</strong>t la planification de la formation future. À ce stade-ci, il n’y apeut-être pas de limites aux façons d’utiliser les <strong>objectifs</strong> d’évaluation — on espère que lesexpéri<strong>en</strong>ces et les nouvelles idées seront partagées, au grand bénéfice de tous.4) Autres utilisations <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation : Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation sont déjà utilisés pourconcevoir et développer les exam<strong>en</strong>s de certification. Ils pourrai<strong>en</strong>t de plus servir de bi<strong>en</strong>d’autres façons.Niveaux de compét<strong>en</strong>ce, compét<strong>en</strong>ce de base : En utilisant les <strong>objectifs</strong> d’évaluation, il est possiblede définir les performances att<strong>en</strong>dues à certains niveaux de la formation. Ceci pourrait s’avérerutile dans les décisions <strong>en</strong>tourant la promotion, les équival<strong>en</strong>ces de la formation antérieure, lesbesoins de formation additionnelle, etc.Élaboration du curriculum : L’élaboration du curriculum est une question complexe comportantbeaucoup de facteurs limitatifs. La mesure de la pertin<strong>en</strong>ce d’une activité ne devrait cep<strong>en</strong>dantplus être son nom et sa durée. La mesure devrait être la contribution de l’activité à l’acquisition


Partie I — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation : leur définition, leur origine et comm<strong>en</strong>t les utiliserprogressive <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces, ainsi que le niveau avec lequel on peut démontrer qu’elle satisfait àcet objectif. Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation fourniss<strong>en</strong>t un outil de référ<strong>en</strong>ce pratique permettant decomparer et de juger un curriculum et ses différ<strong>en</strong>tes parties. Leur structure permet <strong>des</strong>comparaisons honnêtes et <strong>des</strong> jugem<strong>en</strong>ts transpar<strong>en</strong>ts, facilitant l’établissem<strong>en</strong>t de changem<strong>en</strong>tsdans une activité existante ou la mise <strong>en</strong> place d’une nouvelle activité. De cette façon, on peut lesutiliser pour l’amélioration continue de la qualité et s’assurer que nos programmes d’étu<strong>des</strong> <strong>en</strong>médecine <strong>familiale</strong> évolu<strong>en</strong>t de façon dynamique alors que nous déployons <strong>des</strong> efforts pour nousassurer que nos programmes de formation favoris<strong>en</strong>t, d’une manière efficace et prévisible,l’acquisition de toutes les compét<strong>en</strong>ces requises du médecin de famille dans la sociétéd’aujourd’hui.Définir la spécialité de médecine <strong>familiale</strong>, avec <strong>des</strong> comm<strong>en</strong>taires sur la formation postdoctorale etprédoctorale : De nombreuses caractéristiques définiss<strong>en</strong>t une spécialité ou une disciplinemédicale; elles peuv<strong>en</strong>t comporter de multiples variantes ou même <strong>des</strong> sous-spécialités. Toutefois,dans une spécialité, on retrouve habituellem<strong>en</strong>t une compét<strong>en</strong>ce c<strong>en</strong>trale id<strong>en</strong>tifiable et communeà toutes ces variantes et sous-spécialités. Cette situation s’applique à la médecine <strong>familiale</strong>, et les<strong>objectifs</strong> d’évaluation représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une définition opérationnelle de cette compét<strong>en</strong>ce c<strong>en</strong>trale,c’est-à-dire celle qui devrait être commune à tous les médecins de famille. Comme tels, on peut lesutiliser pour déterminer les ressources nécessaires pour offrir la formation commune appropriée etl’évaluation de la compét<strong>en</strong>ce, ainsi que pour justifier ces besoins auprès <strong>des</strong> institutionsuniversitaires, <strong>des</strong> organismes chargés de la délivrance <strong>des</strong> permis d’exercice, <strong>des</strong> gouvernem<strong>en</strong>tsprovinciaux et de la société <strong>en</strong> général. Cette définition de la médecine <strong>familiale</strong> basée sur lacompét<strong>en</strong>ce est très transpar<strong>en</strong>te, et le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre le résultat désiré (médecins de famillecompét<strong>en</strong>ts) et la formation postdoctorale requise (dans quel milieu clinique, avec quelle sorte deprécepteurs et à quel niveau de compét<strong>en</strong>ce désirée) devrait être tout aussi transpar<strong>en</strong>t. Elle estégalem<strong>en</strong>t passablem<strong>en</strong>t détaillée et factuelle ou objective, de façon à permettre l’id<strong>en</strong>tification<strong>des</strong> redondances et <strong>des</strong> vi<strong>des</strong> laissés par inadvertance et d’apporter <strong>des</strong> modifications correctricesspécifiques et limitées, sans changer tout le programme <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>.Cette définition basée sur la compét<strong>en</strong>ce permet égalem<strong>en</strong>t à ceux qui sont impliqués dans laformation prédoctorale de p<strong>en</strong>ser à l’av<strong>en</strong>ir et de songer aux compét<strong>en</strong>ces requises pour exercer lamédecine <strong>familiale</strong>. À ce niveau, les modifications du programme <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> peuv<strong>en</strong>t alors mieuxpréparer les étudiants à leur formation postdoctorale <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>, et elles peuv<strong>en</strong>t être<strong>en</strong> mesure de justifier <strong>en</strong>core plus de changem<strong>en</strong>ts significatifs du programme <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> afind’atteindre <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> qui vis<strong>en</strong>t <strong>des</strong> compét<strong>en</strong>ces communes à plus d’une spécialité. Nos<strong>objectifs</strong> d’évaluation définiss<strong>en</strong>t la nature de la compét<strong>en</strong>ce au point d’<strong>en</strong>trée dans une pratiqueautonome de la médecine <strong>familiale</strong>. Par contre, ri<strong>en</strong> dans notre définition ne précise quand cescompét<strong>en</strong>ces doiv<strong>en</strong>t être acquises et dans quel ordre. De façon plus appropriée, ce domainerelève <strong>des</strong> éducateurs, ceux qui s’occup<strong>en</strong>t de la formation à tous les niveaux, <strong>en</strong> concevant <strong>des</strong>activités de programme et de supervision, et <strong>en</strong> évaluant, sur une base régulière, la progressionvers la compét<strong>en</strong>ce désirée et la compét<strong>en</strong>ce globale. Encore une fois, les <strong>objectifs</strong> d’évaluationsont une référ<strong>en</strong>ce ess<strong>en</strong>tielle et un outil utile pour <strong>en</strong> arriver à ce résultat <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>.Fin de la Partie I33 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Partie II—Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pourutilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveauopérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceIntroduction .................................................................................................................................. 35Approche c<strong>en</strong>trée sur le pati<strong>en</strong>t ................................................................................................... 37Habiletés de communication ........................................................................................................ 39Professionnalisme ......................................................................................................................... 48Habiletés de raisonnem<strong>en</strong>t clinique ............................................................................................. 60Sélectivité ...................................................................................................................................... 62Habiletés techniques .................................................................................................................... 63Les sujets prioritaires et élém<strong>en</strong>tes clés pour évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong> ....................... 6734 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceIntroductionLa Partie I du docum<strong>en</strong>t sur les <strong>objectifs</strong> d’évaluation offre une <strong>des</strong>cription assez détaillée <strong>des</strong> processusayant servi au développem<strong>en</strong>t de ces <strong>objectifs</strong> d’évaluation, ainsi que la justification <strong>des</strong> choix effectués.Cette docum<strong>en</strong>tation se retrouve aux pages 10-34 de ce docum<strong>en</strong>t (voir le m<strong>en</strong>u).La Partie II du docum<strong>en</strong>t, qui fera l’objet <strong>des</strong> pages suivantes, est le niveau opérationnel qui conti<strong>en</strong>ttous les détails visant à évaluer les performances <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>, à poser <strong>des</strong> jugem<strong>en</strong>ts <strong>objectifs</strong>sur la compét<strong>en</strong>ce dans <strong>des</strong> situations spécifiques et à favoriser la réflexion pouvant m<strong>en</strong>er à <strong>des</strong>comm<strong>en</strong>taires et suggestions interprétatives pour l’appr<strong>en</strong>tissage et les changem<strong>en</strong>ts futurs, quiaideront l’appr<strong>en</strong>ant ou le pratici<strong>en</strong> à cheminer vers la compét<strong>en</strong>ce. Ces <strong>objectifs</strong> devrai<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>tpermettre de conc<strong>en</strong>trer les efforts sur les aspects les plus déterminants de la compét<strong>en</strong>ce, tantgénérale que pour <strong>des</strong> situations spécifiques. Ainsi, le temps consacré à l’évaluation sera plus efficace etplus effici<strong>en</strong>t. Finalem<strong>en</strong>t, puisque ces <strong>objectifs</strong> repos<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t sur la compét<strong>en</strong>ce, leur utilisationdevrait ori<strong>en</strong>ter l’appr<strong>en</strong>tissage vers la compét<strong>en</strong>ce plutôt qu’uniquem<strong>en</strong>t vers la réussite d’exam<strong>en</strong>s àdivers mom<strong>en</strong>ts.Ils sont regroupés autour <strong>des</strong> six dim<strong>en</strong>sions ess<strong>en</strong>tielles de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> termes d’habiletés. Laprés<strong>en</strong>tation varie <strong>en</strong> fonction de la dim<strong>en</strong>sion, mais, dans chaque cas, elle devrait suffire à ori<strong>en</strong>terclairem<strong>en</strong>t l’évaluation de la dim<strong>en</strong>sion dans le contexte de la pratique clinique et de la supervisionquotidi<strong>en</strong>ne. On pourrait considérer chaque dim<strong>en</strong>sion comme un m<strong>en</strong>u d’items utiles à choisir <strong>en</strong>fonction <strong>des</strong> besoins spécifiques d’une situation. Ainsi, il est utile de se familiariser avec l’<strong>en</strong>semble dum<strong>en</strong>u avant de faire les choix qui répond<strong>en</strong>t aux besoins. Les dim<strong>en</strong>sions sont suivies <strong>des</strong> sujetsprioritaires et <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés : il n’y a pas de référ<strong>en</strong>ce croisée à ce stade-ci et, par conséqu<strong>en</strong>t, larecherche de combinaisons exactes pourra exiger plusieurs étapes. La prochaine version de ces <strong>objectifs</strong>conti<strong>en</strong>dra <strong>des</strong> référ<strong>en</strong>ces croisées que l’on pourra consulter selon divers paramètres.Ces <strong>objectifs</strong> ne conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas d’instrum<strong>en</strong>t de mesure, d’exam<strong>en</strong>, d’échelle de pondération, d<strong>en</strong>iveau ou de formulaire de performance, ni de proposition visant à développer de tels outils. Cetteomission est int<strong>en</strong>tionnelle, comme expliqué dans la Partie I <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong>. À mesure que ces outils serontdéveloppés, ces <strong>objectifs</strong> d’évaluation offriront la matière première qui ori<strong>en</strong>tera le cont<strong>en</strong>u et le format<strong>des</strong> instrum<strong>en</strong>ts utilisés, et augm<strong>en</strong>teront les chances que toute évaluation soit fructueuse <strong>en</strong> fonction<strong>des</strong> cinq paramètres associés à <strong>des</strong> évaluations réussies.Ces <strong>objectifs</strong> d’évaluation pourrai<strong>en</strong>t-ils servir comme guide d’étude ou comme curriculum, et devrai<strong>en</strong>tilsl’être? La réponse est partagée. Comme curriculum, les <strong>objectifs</strong> d’évaluation sont incomplets. Ilsreprés<strong>en</strong>teront un <strong>en</strong>semble d’<strong>objectifs</strong> terminaux alors qu’un curriculum doit égalem<strong>en</strong>t s’attarder aux<strong>objectifs</strong> intermédiaires et habilitants nécessaires à l’appr<strong>en</strong>tissage, ainsi qu’à d’autres pointsd’aboutissem<strong>en</strong>ts pot<strong>en</strong>tiels. Comme guide d’étude, ces <strong>objectifs</strong> d’évaluation sont plus utilisables dansla mesure où le lecteur garde à l’esprit que les performances seront évaluées dans le contexte de toutesles strates de notre définition de la compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>. Ceci signifie que l’évaluation seconc<strong>en</strong>trera sur les habiletés et les processus utilisés pour aborder et résoudre les problèmes, ainsi que35 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>sur les réponses ou les solutions réelles à <strong>des</strong> problèmes spécifiques. Avec cette précision, on peut direqu’un médecin capable de démontrer sa compét<strong>en</strong>ce dans un échantillon suffisant de sujets, d’actestechniques et de thèmes apparaissant sur cette liste et <strong>en</strong> démontrant <strong>des</strong> niveaux supérieurs decompét<strong>en</strong>ce dans chacune <strong>des</strong> six dim<strong>en</strong>sions ess<strong>en</strong>tielles <strong>en</strong> termes d’habiletés comme dans toutes lesphases de la r<strong>en</strong>contre médecin-pati<strong>en</strong>t et dans le contexte <strong>des</strong> Quatre principes de la médecine<strong>familiale</strong>, mérite probablem<strong>en</strong>t la certification pour comm<strong>en</strong>cer une pratique autonome.36 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceApproche c<strong>en</strong>trée sur le pati<strong>en</strong>tCette dim<strong>en</strong>sion <strong>en</strong>globe la méthode clinique établie par le C<strong>en</strong>tre for Studies in Family Medicine àl’Université de Western Ontario.La méthode cherche à compr<strong>en</strong>dre le problème de prés<strong>en</strong>tation d’un pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> le questionnant sur lamaladie et le vécu de la maladie. Il faut savoir ce que ress<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les pati<strong>en</strong>ts confrontés à leurssymptômes, comm<strong>en</strong>t ils expliqu<strong>en</strong>t ce qu’ils viv<strong>en</strong>t, les effets sur leur vie et comm<strong>en</strong>t ils espèr<strong>en</strong>t que lemédecin pourra les aider à aborder ou résoudre ce problème.Ceci est relié au processus d’acquisition d’une meilleure compréh<strong>en</strong>sion de la personne dans sa globalité— « qui est le pati<strong>en</strong>t » et « quel est son contexte ». Quelles personnes font partie de sa vie et quellesrelations <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t-ils avec elles, qui ou quels sont les souti<strong>en</strong>s et quels sont les facteurs sociaux :tous ces élém<strong>en</strong>ts jou<strong>en</strong>t un rôle pour mieux compr<strong>en</strong>dre le contexte du pati<strong>en</strong>t. Ce contexte s’insère ettransparaît dans la « maladie » et la façon dont celle-ci est vécue par le pati<strong>en</strong>t.En t<strong>en</strong>tant d’aborder une inquiétude, le pati<strong>en</strong>t et le médecin travaill<strong>en</strong>t vers une compréh<strong>en</strong>sioncommune du problème et de leurs rôles respectifs pour le résoudre. Compr<strong>en</strong>dre le pati<strong>en</strong>t et soncontexte est égalem<strong>en</strong>t important dans la promotion de la santé et la prév<strong>en</strong>tion efficace de la maladie,lesquelles sont incorporées dans cette méthode.C’est une approche réaliste et, tout comme les soins <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>, elle est longitudinale. Lespriorités du pati<strong>en</strong>t et du médecin sont respectées et équilibrées. Les ressources <strong>des</strong> individus et de lacollectivité sont prises <strong>en</strong> considération dans ce processus.On considère que cette méthode est un outil ess<strong>en</strong>tiel pour bâtir la relation médecin-pati<strong>en</strong>t. Le groupede travail a jugé bon que les détails de la méthode soi<strong>en</strong>t clairem<strong>en</strong>t exprimés dans Pati<strong>en</strong>t-C<strong>en</strong>teredMedicine: Transforming the Clinical Method par Stewart, Brown, Weston, McWhinney, McWilliam etFreeman. Nous n’avons pas t<strong>en</strong>té de redéfinir la méthode mais plutôt d’exprimer ses divers élém<strong>en</strong>tscomme <strong>des</strong> actions spécifiques que l’on peut observer durant la r<strong>en</strong>contre clinique. L’approche c<strong>en</strong>tréesur le pati<strong>en</strong>t est omniprés<strong>en</strong>te dans toutes nos r<strong>en</strong>contres cliniques, mais il y a <strong>des</strong> cas spécifiques où ilest possible de mieux évaluer les habiletés dans cette dim<strong>en</strong>sion. On retrouve de nombreux exemples detels cas dans les sujets prioritaires et les élém<strong>en</strong>ts clés.37 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Comportem<strong>en</strong>ts observables :1. Explore activem<strong>en</strong>t le vécu <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts aux prises avec un problème <strong>en</strong> s’informant de :• ce qu’ils ress<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> relation avec leur problème (s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts)• comm<strong>en</strong>t ils expliqu<strong>en</strong>t ce qu’ils viv<strong>en</strong>t (idées)• la conséqu<strong>en</strong>ce de ce problème sur leur vie (impact sur le fonctionnem<strong>en</strong>t)• comm<strong>en</strong>t ils espèr<strong>en</strong>t que le médecin pourra les aider à résoudre le problème (att<strong>en</strong>tes)2. En évaluant un problème clinique, il t<strong>en</strong>te d’obt<strong>en</strong>ir une meilleure connaissance et compréh<strong>en</strong>sionde la personne dans sa globalité <strong>en</strong> la questionnant sur son contexte (p. ex. qui d’autre partage sa vie[famille, conjoint, <strong>en</strong>fants], qui ou quels sont les souti<strong>en</strong>s, les autres facteurs sociaux [travail,finances, éducation, etc.]).3. En cheminant pour développer un plan d’interv<strong>en</strong>tion face au problème du pati<strong>en</strong>t, il intègre lecontexte du pati<strong>en</strong>t avec le vécu de sa maladie de façon claire et empathique.4. En t<strong>en</strong>tant de résoudre un problème, il travaille avec le pati<strong>en</strong>t pour <strong>en</strong> v<strong>en</strong>ir à une compréh<strong>en</strong>sioncommune du problème et du rôle de chaque personne pour le résoudre <strong>en</strong>• <strong>en</strong>courageant la discussion• offrant au pati<strong>en</strong>t <strong>des</strong> occasions de poser <strong>des</strong> questions• <strong>en</strong>courageant la rétroaction• obt<strong>en</strong>ant une clarification et un cons<strong>en</strong>sus• abordant les diverg<strong>en</strong>ces d’opinion5. En trouvant un terrain d’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>te autour de la ligne de conduite à adopter pour résoudre leproblème, il incorpore la promotion de la santé et la prév<strong>en</strong>tion de la maladie qui s’appliqu<strong>en</strong>t.6. Aborde les problèmes du pati<strong>en</strong>t dans une perspective réaliste et longitudinale qui respecte etéquilibre adéquatem<strong>en</strong>t les priorités du pati<strong>en</strong>t et celles du médecin; pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> considération lesressources <strong>des</strong> individus et de la collectivité.38 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceHabiletés de communicationLes habiletés de communication ont été clairem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifiées comme l’une <strong>des</strong> dim<strong>en</strong>sions ess<strong>en</strong>tielles<strong>en</strong> termes d’habiletés pour la pratique compét<strong>en</strong>te de la médecine <strong>familiale</strong>. La communication estlargem<strong>en</strong>t docum<strong>en</strong>tée et le groupe de travail n’a pas t<strong>en</strong>té de redéfinir la communication ou dedévelopper une définition théorique. Nous avons plutôt choisi d’articuler une approche pragmatiqueaxée sur les habiletés et les comportem<strong>en</strong>ts qui facilit<strong>en</strong>t la communication.Nous avons comm<strong>en</strong>cé par id<strong>en</strong>tifier les thèmes ou sous-<strong>en</strong>sembles d’habiletés qui sont ess<strong>en</strong>tielles àune bonne communication. Nous avons <strong>en</strong>suite utilisé l’approche interactive d’un groupe de discussionafin de définir les sous-<strong>en</strong>sembles d’habiletés et les comportem<strong>en</strong>ts observables permettant de prédirela compét<strong>en</strong>ce nécessaire pour comm<strong>en</strong>cer une pratique autonome de la médecine <strong>familiale</strong>. D’autrescomportem<strong>en</strong>ts observables peuv<strong>en</strong>t être ajoutés à cette liste; toutefois, ceux id<strong>en</strong>tifiés ci-<strong>des</strong>sousdevrai<strong>en</strong>t suffire amplem<strong>en</strong>t à déterminer la compét<strong>en</strong>ce.Voici les sous-<strong>en</strong>sembles d’habiletés id<strong>en</strong>tifiés :1. Habiletés d’écoute2. Habiletés d’expressiona) Expression verbaleb) Expression écritec) Consignation au dossier3. Habiletés non verbalesa) Expressionb) Réceptivité4. Adaptation à la culture et à l’âge5. Attitu<strong>des</strong>Le groupe de travail a jugé qu’il y avait <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ces tangibles <strong>en</strong>tre la communication avec lesmembres de l’équipe de santé et la communication avec les pati<strong>en</strong>ts. Les médecins peuv<strong>en</strong>t êtrecapables de communiquer efficacem<strong>en</strong>t avec un groupe, mais pas avec l’autre. Nous avons donc choiside séparer ces deux domaines dans notre définition. Pour chacun <strong>des</strong> groupes, nous avons id<strong>en</strong>tifié <strong>des</strong>comportem<strong>en</strong>ts observables pour chaque type d’interaction. Certains comportem<strong>en</strong>ts apparaiss<strong>en</strong>t dansles deux sections. Ils ont été dupliqués pour s’assurer qu’ils sont complets.Pour chaque sous-<strong>en</strong>semble d’habiletés, nous avons id<strong>en</strong>tifié <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts, exprimés de manièrepositive () ou négative (), qui reflèt<strong>en</strong>t la compét<strong>en</strong>ce. La liste <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts positifs apparaît<strong>en</strong> premier, suivie <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts négatifs. Nous n’avons pas placé les comportem<strong>en</strong>ts par ordre depriorité. Pour la plupart <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts, nous avons décrit seulem<strong>en</strong>t l’expression positive ounégative.39 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Communication efficace avec les pati<strong>en</strong>ts1. Habiletés d’écouteUtilise les habiletés d’une écoute générale et active pour faciliter la communicationComportem<strong>en</strong>ts observables : Regarde le pati<strong>en</strong>t de façon appropriée lorsqu’il parle Accorde du temps pour <strong>des</strong> sil<strong>en</strong>ces appropriés Fait savoir au pati<strong>en</strong>t ce qu’il a compris de ses propos Fournit <strong>des</strong> réponses non verbales appropriées aux énoncés du pati<strong>en</strong>t Réagit <strong>en</strong> tout temps aux indices verbaux (p. ex. ne poursuit pas l’anamnèse régulière lorsque lepati<strong>en</strong>t révèle <strong>des</strong> événem<strong>en</strong>ts majeurs dans sa vie ou <strong>des</strong> changem<strong>en</strong>ts dans sa situation,comme « je vi<strong>en</strong>s de perdre ma mère ») Clarifie le jargon que le pati<strong>en</strong>t peut utiliser Saisit et compr<strong>en</strong>d ce que dit le pati<strong>en</strong>t Laisse le pati<strong>en</strong>t raconter son histoire (n’interrompt pas indûm<strong>en</strong>t le pati<strong>en</strong>t) Fait autre chose p<strong>en</strong>dant que le pati<strong>en</strong>t parle (p. ex. regarde le dossier à l’ordinateur, pr<strong>en</strong>d <strong>des</strong>appels)2. Habiletés d’expressiona) Expression verbale :Adéquate pour être compris par le pati<strong>en</strong>t; capable de t<strong>en</strong>ir une conversation d’un niveau approprié <strong>en</strong>fonction de l’âge et du niveau d’instruction du pati<strong>en</strong>t; ton approprié à la situation pour assurer unebonne communication et s’assurer que le pati<strong>en</strong>t est à l’aiseComportem<strong>en</strong>ts observables : Pose <strong>des</strong> questions ouvertes et fermées de façon appropriée Vérifie auprès du pati<strong>en</strong>t qu’il a bi<strong>en</strong> compris (p. ex. « Si je dis ceci, est-ce que je compr<strong>en</strong>ds bi<strong>en</strong>ce que vous dites? ») Permet au pati<strong>en</strong>t de mieux raconter son histoire (p. ex. « Pouvez-vous clarifier ceci pour moi? ») Offre de l’information claire et structurée de façon à ce que le pati<strong>en</strong>t compr<strong>en</strong>ne (p. ex. lesrésultats d’analyses, la physiopathologie, les effets secondaires) et s’assure que le pati<strong>en</strong>t a bi<strong>en</strong>compris Fournit <strong>des</strong> explications accompagnant les exam<strong>en</strong>s et/ou les interv<strong>en</strong>tions Lors d’une première r<strong>en</strong>contre avec un pati<strong>en</strong>t, clarifie comm<strong>en</strong>t le pati<strong>en</strong>t aimerait être abordé Omet de saluer/d’accueillir le pati<strong>en</strong>t Interrompt le pati<strong>en</strong>t de façon inappropriée Utilise un choix inapproprié de mots pour le niveau de compréh<strong>en</strong>sion du pati<strong>en</strong>t (p. ex. utiliseun langage sci<strong>en</strong>tifique que le pati<strong>en</strong>t ne peut compr<strong>en</strong>dre, abus de jargon)40 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ce Manifeste une colère inappropriée Utilise l’humour de façon inadéquate Utilise un langage paternaliste (p. ex. utiliser le mot « cher/chère ») Utilise un langage injurieux (p. ex. blasphémer) Crie ou élève la voix de façon excessive Pose de multiples questions sans att<strong>en</strong>dre les réponses Ses habiletés de langage sont insuffisantes pour bi<strong>en</strong> se faire compr<strong>en</strong>dre par la majorité <strong>des</strong>pati<strong>en</strong>ts (c.-à-d. que les pati<strong>en</strong>ts ne compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas ce que dit le médecin)b) Expression écrite :Exprime et communique clairem<strong>en</strong>t sa p<strong>en</strong>sée par écrit (p. ex. dans une lettre à un pati<strong>en</strong>t, du matérieléducatif à l’int<strong>en</strong>tion du pati<strong>en</strong>t, <strong>des</strong> instructions pour un pati<strong>en</strong>t)Comportem<strong>en</strong>ts observables : Écrit lisiblem<strong>en</strong>t Le matériel écrit est structuré de façon à ce que le pati<strong>en</strong>t puisse compr<strong>en</strong>dre (épellation,grammaire et ponctuation doiv<strong>en</strong>t favoriser la compréh<strong>en</strong>sion) Lorsqu’il remet de l’information écrite, choisit une docum<strong>en</strong>tation appropriée au niveau decompréh<strong>en</strong>sion du pati<strong>en</strong>t Utilise <strong>des</strong> abréviations que le pati<strong>en</strong>t ne compr<strong>en</strong>d pas3. Habiletés non verbalesa) Expression :Est consci<strong>en</strong>t de l’impact du langage corporel dans la communication avec le pati<strong>en</strong>t et le modifie demanière adéquate lorsque le langage corporel inhibe la communicationComportem<strong>en</strong>ts observables : S’assoit durant la r<strong>en</strong>contre avec le pati<strong>en</strong>t (afin de transmettre au pati<strong>en</strong>t l’impression de luiaccorder plus de temps et d’att<strong>en</strong>tion) Le contact visuel est approprié <strong>en</strong> fonction de la culture et du niveau de confort du pati<strong>en</strong>t Est conc<strong>en</strong>tré sur la conversation Adapte son comportem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonction du contexte du pati<strong>en</strong>t (p. ex. est aimable, sourit defaçon appropriée, est sérieux comme il se doit, est att<strong>en</strong>tif, pati<strong>en</strong>t et empathique) Établit le contact visuel (p. ex. avec <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants, <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts alités) Le contact physique est approprié au niveau de confort du pati<strong>en</strong>t Bouge sans cesse L’hygiène ou la t<strong>en</strong>ue vestim<strong>en</strong>taire inhibe la communication Est trop proche (n’est pas respectueux de l’espace personnel de l’autre)41 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>b) Réceptivité :Consci<strong>en</strong>t et réagit au langage corporel, particulièrem<strong>en</strong>t pour les s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts mal exprimés de façonverbale (p. ex. insatisfaction, colère, culpabilité)Comportem<strong>en</strong>ts observables : Réagit adéquatem<strong>en</strong>t devant l’embarras du pati<strong>en</strong>t (p. ex. offre un papier-mouchoir au pati<strong>en</strong>tqui pleure, démontre de l’empathie appropriée pour les difficultés du pati<strong>en</strong>t) Vérifie verbalem<strong>en</strong>t la signification du langage corporel (p. ex. « Vous sembleznerveux/troublé/incertain/souffrant; est-ce exact? ») Comm<strong>en</strong>te les gestes comportem<strong>en</strong>taux/non verbaux du pati<strong>en</strong>t au mom<strong>en</strong>t opportun (p. ex.« Vous semblez sil<strong>en</strong>cieux/malheureux/<strong>en</strong> colère/inquiet/souffrant) Apporte <strong>des</strong> modifications durant l’exam<strong>en</strong> ou l’anamnèse <strong>en</strong> réaction à l’inconfort du pati<strong>en</strong>t(p. ex. ajuste l’angle de la table d’exam<strong>en</strong> lorsque le pati<strong>en</strong>t est essoufflé durant l’exam<strong>en</strong>abdominal) Ne se r<strong>en</strong>d pas compte que le pati<strong>en</strong>t ne compr<strong>en</strong>d pas ce qui est dit (p. ex. regard vide, sembleétonné, perplexe)4. Adaptation à la culture et à l’âgeAdapte la communication au pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonction de la culture, de l’âge et de l’incapacité (p. ex. un jeune<strong>en</strong>fant ou un adolesc<strong>en</strong>t, une personne avec trouble de la parole, trouble auditif ou autre difficulté delangage)Comportem<strong>en</strong>ts observables : Utilise <strong>des</strong> habiletés de communication appropriées avec les adolesc<strong>en</strong>ts (p. ex. offre de les voirséparém<strong>en</strong>t, respecte la capacité de pr<strong>en</strong>dre <strong>des</strong> décisions, reconnaît les aspects <strong>en</strong>tourant laconfid<strong>en</strong>tialité, pose les questions directem<strong>en</strong>t à l’adolesc<strong>en</strong>t, ne porte pas de jugem<strong>en</strong>t) Adapte le style de communication <strong>en</strong> fonction de l’incapacité du pati<strong>en</strong>t (p. ex. écrit pour lespersonnes atteintes de surdité) Demande si le pati<strong>en</strong>t a besoin d’un interprète et offre ce service Utilise un ton de voix approprié <strong>en</strong> fonction de l’ouïe du pati<strong>en</strong>t Adapte la communication sur la base <strong>des</strong> att<strong>en</strong>tes ou <strong>des</strong> normes culturelles du pati<strong>en</strong>t (p. ex.autres membres de la famille prés<strong>en</strong>ts) Utilise <strong>des</strong> mots appropriés pour les <strong>en</strong>fants et les adolesc<strong>en</strong>ts (p. ex. ‘pipi’ vs ‘urine’) Ignore le pati<strong>en</strong>t tout <strong>en</strong> impliquant exclusivem<strong>en</strong>t le par<strong>en</strong>t (par<strong>en</strong>t-substitut ouaccompagnant), surtout dans le cas <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants, <strong>des</strong> personnes âgées, <strong>des</strong> personnes ayant unedéfici<strong>en</strong>ce cognitive (p. ex. pas de questions au pati<strong>en</strong>t, n’implique pas le pati<strong>en</strong>t dans le plan detraitem<strong>en</strong>t ou la ligne de conduite) Formule <strong>des</strong> hypothèses fondées sur l’appar<strong>en</strong>ce ou la t<strong>en</strong>ue vestim<strong>en</strong>taire du pati<strong>en</strong>t(stéréotype le pati<strong>en</strong>t) Utilise <strong>des</strong> expressions familières que le pati<strong>en</strong>t ne compr<strong>en</strong>d pas42 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ce5. Attitu<strong>des</strong>Elles sont omniprés<strong>en</strong>tes à tous les niveaux de la communication. Elles <strong>en</strong>glob<strong>en</strong>t la capacité d’écouter,de compr<strong>en</strong>dre et de discuter une opinion, une idée ou une valeur différ<strong>en</strong>te de la nôtre tout <strong>en</strong>respectant le droit du pati<strong>en</strong>t de décider pour lui-même. La communication est empreinte de respect àl’égard du pati<strong>en</strong>t.Comportem<strong>en</strong>ts observables : Montre de l’intérêt pour l’opinion du pati<strong>en</strong>t Est empathique Mainti<strong>en</strong>t une attitude appropriée <strong>en</strong> réponse à un langage ou à <strong>des</strong> comm<strong>en</strong>tairesinappropriés/off<strong>en</strong>sants du pati<strong>en</strong>t Impoli, brusque Manifeste de l’impati<strong>en</strong>ce Manifeste de l’irritation ou de la colère Déprécie le pati<strong>en</strong>t Banalise ou rejette les idées ou les inquiétu<strong>des</strong> du pati<strong>en</strong>t Sarcastique Manifeste de l’intimidation Manifeste de l’arrogance (p. ex. ignore les inquiétu<strong>des</strong> ou les opinions du pati<strong>en</strong>t concernant leplan de traitem<strong>en</strong>t ou la ligne de conduite)Communication efficace avec les collègues(Pour les fins de ce docum<strong>en</strong>t, le mot « collègue » désigne tous les membres de l’équipe de santé)1. Habiletés d’écouteBon nombre d’habiletés spécifiques d’écoute sont mieux évaluées dans le contexte de la communicationavec les pati<strong>en</strong>ts. Certaines sont bi<strong>en</strong> évaluées dans le contexte de la communication avec les collègues.Comportem<strong>en</strong>ts observables : Est att<strong>en</strong>tif S’arrête et pr<strong>en</strong>d le temps d’écouter respectueusem<strong>en</strong>t les collègues Mainti<strong>en</strong>t un contact visuel approprié <strong>en</strong> discutant <strong>des</strong> problèmes avec tous les membres del’équipe de santé Donne aux collègues le temps nécessaire pour exprimer leurs inquiétu<strong>des</strong> Poursuit d’autres tâches qui nuis<strong>en</strong>t à l’écoute43 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>2. Habiletés d’expressiona) Expression verbale :Adéquate pour être compris dans la communication face-à-face et par le biais <strong>des</strong> autres métho<strong>des</strong>couramm<strong>en</strong>t utilisées (p. ex. téléphone, visioconfér<strong>en</strong>ce, etc.); adéquate pour compr<strong>en</strong>dre uneconversation complexe spécifique à la profession; appropriée pour les collègues d’origines, deprofessions et de formation différ<strong>en</strong>tes; ton approprié à la situation, pour assurer une bonnecommunication et le confort du collègueComportem<strong>en</strong>ts observables : Se prés<strong>en</strong>te lorsqu’il r<strong>en</strong>contre un collègue pour la première fois Lorsqu’il demande à <strong>des</strong> collègues de faire quelque chose, il formule une demande claire ets’assure d’être bi<strong>en</strong> compris Fournit les raisons pour un plan ou une approche dans le but d’améliorer la compréh<strong>en</strong>sion Ton approprié aux circonstances Demande plutôt que d’exiger Utilise <strong>des</strong> observations exemptes de reproches, appropriées et spécifiques lorsque confronté à<strong>des</strong> circonstances difficiles Les prés<strong>en</strong>tations de cas sont mal structurées et incomplètes N’est pas précis dans ses deman<strong>des</strong> Interrompt ses collègues Pose de multiples questions sans att<strong>en</strong>dre les réponses N’adapte pas le langage <strong>en</strong> fonction <strong>des</strong> connaissances professionnelles de l’individu et de sonniveau de compréh<strong>en</strong>sion Manifeste une colère inappropriée Utilise l’humour de façon inadéquate Utilise un langage con<strong>des</strong>c<strong>en</strong>dant Crie ou élève la voix de façon excessive Utilise un langage injurieux (p. ex. blasphémer)b) Expression écrite :(p. ex. consignation au dossier à l’hôpital et au cabinet, lettres aux consultants, aux avocats)Exprime et communique clairem<strong>en</strong>t sa p<strong>en</strong>sée par écrit; épellation, grammaire, lisibilité et ponctuationsont adéquates et facilit<strong>en</strong>t la compréh<strong>en</strong>sionComportem<strong>en</strong>ts observables : Écrit lisiblem<strong>en</strong>t Le matériel écrit est structuré Lorsqu’il écrit pour demander une consultation, est précis quant à ses questions/raisons etfournit l’information pertin<strong>en</strong>te Les plans pour le traitem<strong>en</strong>t du pati<strong>en</strong>t (p. ex. deman<strong>des</strong> de tests, exig<strong>en</strong>ces pour le suivi) sont :44 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>cea) clairem<strong>en</strong>t écrits etb) transmis de façon sécuritaire au <strong>des</strong>tinataire approprié Utilise <strong>des</strong> abréviations qui ne sont pas universellem<strong>en</strong>t connues ou qui prêt<strong>en</strong>t à confusionc) Consignation au dossierL’évaluation devrait porter ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sur la consignation au dossier <strong>des</strong> r<strong>en</strong>contres individuelles.L’organisation et la structure générales du dossier clinique courant sont importantes, mais souv<strong>en</strong>tprédéterminées et hors du contrôle de l’individu. Elles peuv<strong>en</strong>t être évaluées, mais dans un contextediffér<strong>en</strong>t. Il est à noter que ces habiletés pour la consignation <strong>des</strong> notes au dossier sont regroupées sousun <strong>en</strong>semble d’élém<strong>en</strong>ts clés.1. Une note clinique doita) être lisible.b) éviter les acronymes ou abréviations qui risqu<strong>en</strong>t d’être mal compris ou porter àconfusion (p. ex. « U » pour « unités »).c) être structurée afin de faciliter la lecture et la compréh<strong>en</strong>sion.d) respecter un format conv<strong>en</strong>u au sein du milieu de pratique.2. La consignation <strong>des</strong> notes au dossier doit se faire au mom<strong>en</strong>t opportun afin de minimiser lesinexactitu<strong>des</strong> et la perte d’information, et pour s’assurer que l’information soit disponiblepour les autres personnes impliquées dans les soins. Ceci devrait se faire immédiatem<strong>en</strong>taprès la r<strong>en</strong>contre; si elle est retardée, <strong>des</strong> notes doiv<strong>en</strong>t être prises pour la consignationultérieure au dossier.3. Les corrections ou changem<strong>en</strong>ts apportés aux notes doiv<strong>en</strong>t être clairem<strong>en</strong>t visibles; yinscrire la date si ceux-ci ne sont pas faits au mom<strong>en</strong>t de leur écriture initiale.4. Ne devrait inscrire au dossier aucune note qu’il ne veut pas que le pati<strong>en</strong>t lise (p. ex. <strong>des</strong>remarques désobligeantes)5. Ne doit pas falsifier les données (p. ex. ne pas inscrire de note sur <strong>des</strong> données qui n’ont pasété recueillies)6. La note clinique doit :a) refléter toutes les phases de la r<strong>en</strong>contre clinique qui se rapport<strong>en</strong>t à la situationprés<strong>en</strong>tée,b) démontrer un li<strong>en</strong> logique et évid<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre les données inscrites, les conclusions et leplan,c) inclure les résultats négatifs pertin<strong>en</strong>ts ainsi que les résultats positifs pertin<strong>en</strong>ts,d) éviter une consignation textuelle inappropriée de la r<strong>en</strong>contre (ce devrait être unesynthèse <strong>des</strong> données recueillies).45 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>7. Dans le cadre <strong>des</strong> soins de suivi, m<strong>en</strong>tionner la réception de données supplém<strong>en</strong>taires (p. ex.résultats d’analyses et de tests, rapports de consultation) et docum<strong>en</strong>ter les mesures <strong>des</strong>uivi lorsque pertin<strong>en</strong>t.46 | P age8. À mesure que de nouveaux r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sont recueillis durant la r<strong>en</strong>contre, maint<strong>en</strong>ir ledossier selon les att<strong>en</strong>tes du milieu de travail (p. ex. graphique d’évolution, feuille derésumé).9. Organiser et utiliser le dossier clinique comme outil pour t<strong>en</strong>ter d’améliorer l’intégralité et lacontinuité <strong>des</strong> soins.3. Habiletés non verbalesa) Expression :Contact visuel approprié, respectueux de l’espace personnel <strong>des</strong> autres, comportem<strong>en</strong>t approprié (p. ex.plaisant, sourire approprié, sérieux approprié, att<strong>en</strong>tif, pati<strong>en</strong>t et empathique) et consci<strong>en</strong>t de l’impactdu langage corporel sur le collègueComportem<strong>en</strong>ts observables : Conc<strong>en</strong>tré sur la conversation Contact visuel approprié pour la culture et le confort du collègue Ajuste son comportem<strong>en</strong>t pour l’adapter au contexte du collègue Contact physique approprié pour le confort du collègueb) Réceptivité :Consci<strong>en</strong>t et réagit au langage corporel, particulièrem<strong>en</strong>t lors d’une insatisfaction; interprètecorrectem<strong>en</strong>t les signes <strong>des</strong> s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts non exprimés, par exemple colère et frustrationComportem<strong>en</strong>ts observables : Lorsqu’un collègue manifeste <strong>des</strong> signes de détresse, manifeste sa prise de consci<strong>en</strong>ce par <strong>des</strong>actions telles <strong>des</strong> modifications de deman<strong>des</strong>, une exploration <strong>des</strong> inquiétu<strong>des</strong> et une recherchede solution4. Adaptation à la culture et à l’âgeDans certaines circonstances, la communication avec les collègues et les autres membres de l’équipeprov<strong>en</strong>ant de cultures différ<strong>en</strong>tes peut dev<strong>en</strong>ir problématique. Une prise de consci<strong>en</strong>ce de cesproblèmes pot<strong>en</strong>tiels et <strong>des</strong> ajustem<strong>en</strong>ts subséqu<strong>en</strong>ts à la communication font partie de la compét<strong>en</strong>ce.Ceci sera toutefois mieux évalué dans le contexte de la communication avec les pati<strong>en</strong>ts et dans leprofessionnalisme.5. AttitudeElle transc<strong>en</strong>de tous les niveaux de la communication. Le médecin de famille compét<strong>en</strong>t possède uneattitude qui lui permet d’écouter, de compr<strong>en</strong>dre et de discuter respectueusem<strong>en</strong>t d’une opinion, d’uneidée ou d’une valeur pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t différ<strong>en</strong>te <strong>des</strong> si<strong>en</strong>nes.


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceComportem<strong>en</strong>ts observables : Cherche à compr<strong>en</strong>dre plutôt que de juger Peut se conc<strong>en</strong>trer sur l’efficacité <strong>des</strong> soins au pati<strong>en</strong>t lorsque survi<strong>en</strong>t un conflitinterprofessionnel T<strong>en</strong>te de résoudre les difficultés avant de mettre fin à une discussion ou de s’<strong>en</strong> aller S’excuse lorsque c’est approprié Manifeste de l’impolitesse Semble impati<strong>en</strong>t Déprécie les collègues ou leur domaine de travail Banalise ou rejette les idées ou les préoccupations <strong>des</strong> collègues Semble arrogant Manifeste sa colère ou son irritation Utilise un langage dérogatoire lorsqu’il décrit un cas ou les circonstances du pati<strong>en</strong>t Semble m<strong>en</strong>açant ou intimidant47 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>ProfessionnalismePour les fins de l’évaluation, l’analyse <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés <strong>des</strong> sujets prioritaires n’a pas permis d’élaborerla définition opérationnelle détaillée et requise de la compét<strong>en</strong>ce dans la dim<strong>en</strong>sion duprofessionnalisme. Il a donc fallu utiliser un processus différ<strong>en</strong>t pour définir cette dim<strong>en</strong>sion. Le groupede travail a fait appel à un processus analogue à celui <strong>des</strong> sujets prioritaires/approche par élém<strong>en</strong>t clé,simplem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> l’inversant plus ou moins. Nous sommes partis <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts généraux quicaractéris<strong>en</strong>t le professionnalisme pour aller aux comportem<strong>en</strong>ts spécifiques dans certaines situations,plutôt que l’inverse.Suite à l’analyse <strong>des</strong> termes utilisés par les médecins de famille pratici<strong>en</strong>s qui ont répondu à notresondage initial, nous avons id<strong>en</strong>tifié douze comportem<strong>en</strong>ts généraux. Nous avons <strong>en</strong>suite fait appel à<strong>des</strong> petits groupes et à <strong>des</strong> itérations multiples pour générer <strong>des</strong> listes de comportem<strong>en</strong>ts dans certainessituations qui reflèt<strong>en</strong>t la compét<strong>en</strong>ce dans chacun <strong>des</strong> 12 comportem<strong>en</strong>ts généraux et sur la dim<strong>en</strong>siondu professionnalisme dans sa globalité. Ces 12 thèmes et les exemples de comportem<strong>en</strong>ts sous chacun<strong>des</strong> thèmes constitu<strong>en</strong>t la majeure partie de cette section.Nous sommes d’avis qu’il ne sera pas pertin<strong>en</strong>t d’évaluer les 12 thèmes individuellem<strong>en</strong>t puisqu’ils sontplutôt interdép<strong>en</strong>dants et que toute séparation risque de dev<strong>en</strong>ir artificielle. Par exemple, du point devue de la compét<strong>en</strong>ce, comm<strong>en</strong>t pouvons-nous tirer une ligne claire <strong>en</strong>tre l’éthique et leprofessionnalisme? Pour la même raison, malgré un chevauchem<strong>en</strong>t considérable <strong>en</strong>tre lescomportem<strong>en</strong>ts apparaissant sous les 12 thèmes, nous avons déployé peu d’efforts pour éliminer cechevauchem<strong>en</strong>t; il vaut mieux avoir trop d’exemples concrets à partir <strong>des</strong>quels se développeront <strong>des</strong>outils d’évaluation et <strong>des</strong> programmes que pas assez. On pourra effectuer toute conciliation nécessairelorsqu’on arrivera à la prochaine étape (outils d’évaluation et programmes).Il y avait une autre différ<strong>en</strong>ce importante dans notre approche à la définition de la compét<strong>en</strong>ce dans leprofessionnalisme. Tout au long du processus d’élaboration <strong>des</strong> <strong>objectifs</strong> d’évaluation, nous sommesint<strong>en</strong>tionnellem<strong>en</strong>t demeurés à l’écart <strong>des</strong> instrum<strong>en</strong>ts, <strong>des</strong> tests, et <strong>des</strong> scénarios spécifiquesd’exam<strong>en</strong>s, afin d’éviter le biais d’ori<strong>en</strong>ter les <strong>objectifs</strong> d’évaluation vers ce que l’on peut tester par lesinstrum<strong>en</strong>ts ou les exam<strong>en</strong>s existants. Le processus de développer <strong>des</strong> instrum<strong>en</strong>ts de test et <strong>des</strong>exam<strong>en</strong>s a été int<strong>en</strong>tionnellem<strong>en</strong>t laissé à une deuxième étape indép<strong>en</strong>dante. Très tôt, nous avonsréalisé que ceci n’était pas <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t possible dans le cas du professionnalisme, puisque la nature et lastructure de nos <strong>objectifs</strong> d’évaluation détaillés pour cette dim<strong>en</strong>sion doiv<strong>en</strong>t poser certaines prémissesconcernant le contexte <strong>des</strong> évaluations finales. Avant de prés<strong>en</strong>ter ces prémisses, nous donneronsd’abord la liste <strong>des</strong> observations qui justifi<strong>en</strong>t cette légère déviation de notre approche habituelle :1. Le professionnalisme est peut-être la dim<strong>en</strong>sion de la compét<strong>en</strong>ce qui comporte le plus defacettes; il est ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t subjectif et déterminé par tous ceux qui travaill<strong>en</strong>t autour del’individu (p. ex. pati<strong>en</strong>ts, collègues, employés, employeurs, contacts occasionnels) et parl’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t culturel dans lequel nous nous retrouvons.48 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ce2. Malgré l’exist<strong>en</strong>ce d’un imposant bloc de connaissances sur le « professionnalisme », la seuledémonstration de la possession de ces connaissances n’est pas suffisante pour la compét<strong>en</strong>ce,puisqu’elle ne semble pas prédire, d’aucune façon, un comportem<strong>en</strong>t professionnel adéquat.C’est pourquoi nous sommes plus intéressés par <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts spécifiques qui sontrévélateurs <strong>des</strong> conduites professionnelles que par les connaissances <strong>en</strong>tourant leprofessionnalisme.3. Les exemples de comportem<strong>en</strong>t professionnel sont peut-être très spécifiques au contexte etpeuv<strong>en</strong>t varier <strong>en</strong> fonction <strong>des</strong> att<strong>en</strong>tes locales. Dans toute situation d’évaluation, les att<strong>en</strong>tesdevrai<strong>en</strong>t donc être très explicites et tout comportem<strong>en</strong>t apparemm<strong>en</strong>t non professionneldevrait d’abord être discuté et exploré avant de porter un jugem<strong>en</strong>t final.4. P<strong>en</strong>dant la formation et la pratique, de nombreuses circonstances peuv<strong>en</strong>t démontrer, à undegré plus ou moins important, dans quelle mesure un individu agit d’une manièreprofessionnelle. Le comportem<strong>en</strong>t professionnel est la somme d’un mélange approprié de tousces élém<strong>en</strong>ts. Dans ce s<strong>en</strong>s, il n’existe pas d’<strong>en</strong>semble d’élém<strong>en</strong>ts clés pour le professionnalisme.5. On ne s’att<strong>en</strong>d pas à ce qu’une personne soit parfaite <strong>en</strong> tout temps, mais on s’att<strong>en</strong>d à ce quela certification de la compét<strong>en</strong>ce implique qu’un individu agisse d’une manière professionnelle.Dans ce domaine, la compét<strong>en</strong>ce est abs<strong>en</strong>te lorsqu’il existe un modèle de répétition d’uncomportem<strong>en</strong>t non professionnel difficilem<strong>en</strong>t justifiable ou explicable. Il se peut égalem<strong>en</strong>tqu’un seul incid<strong>en</strong>t de comportem<strong>en</strong>t soit fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t incompatible avec la certificationde la compét<strong>en</strong>ce dans cette dim<strong>en</strong>sion.Le professionnalisme peut se définir <strong>en</strong> termes théoriques ou de façon pragmatique. Encore une fois,nous avons choisi la façon pragmatique, <strong>en</strong> débutant par les comm<strong>en</strong>taires de médecins de famillepratici<strong>en</strong>s, <strong>en</strong> poursuivant avec un groupe de discussion pour id<strong>en</strong>tifier les thèmes communs et, <strong>en</strong>suite,dresser une liste d’exemples spécifiques de comportem<strong>en</strong>ts (positifs ou négatifs) qui sont le reflet duprofessionnalisme.Pour toutes ces raisons, nous avons l’impression que notre définition opérationnelle de la compét<strong>en</strong>cedans le professionnalisme exige que l’évaluation ait certaines caractéristiques :a) Elle doit s’effectuer dans <strong>des</strong> situations de vie réelle, soit immédiatem<strong>en</strong>t, soit à distance. Ilsemblerait que le mom<strong>en</strong>t le plus facile pour la réaliser soit p<strong>en</strong>dant la formation <strong>en</strong>résid<strong>en</strong>ce; toutefois, il est tout aussi important de pouvoir faire l’équival<strong>en</strong>t pour lesmédecins déjà <strong>en</strong> pratique.b) Dans de nombreuses situations, l’évaluation devra inclure de nombreuses performances surune longue période de temps. Ceci implique égalem<strong>en</strong>t la mobilisation de plusieursévaluateurs ou juges différ<strong>en</strong>ts pour les diverses performances.c) Tous les jugem<strong>en</strong>ts seront basés sur certains critères spécifiques à la situation. Le jugem<strong>en</strong>tdemeurera tout de même subjectif, fait par l’observateur-évaluateur le plus approprié pourla situation et la performance.49 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>d) Tous les jugem<strong>en</strong>ts initiaux de comportem<strong>en</strong>ts non professionnels doiv<strong>en</strong>t faire l’objet dediscussion et d’une possible résolution, avant d’être maint<strong>en</strong>us. Le personnel ou lesprécepteurs peuv<strong>en</strong>t ne pas toujours se comporter de manière professionnelle.e) Les critères pour la certification n’ont pas <strong>en</strong>core été établis, mais il est improbable que lacertification du professionnalisme soit basée sur <strong>des</strong> notes ou <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>nes. La compét<strong>en</strong>ceest ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t l’abs<strong>en</strong>ce de comportem<strong>en</strong>t non professionnel sur une pério<strong>des</strong>uffisante d’exposition et d’observation.Douze thèmes qui définiss<strong>en</strong>t le professionnalisme <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>(On trouvera dans les pages suivantes <strong>des</strong> exemples de comportem<strong>en</strong>ts observables reliés à chaquethème.)1. Le médecin démontre par son comportem<strong>en</strong>t quotidi<strong>en</strong> qu’il est responsable, fiable et digne deconfiance.2. Le médecin connaît les limites de sa compét<strong>en</strong>ce clinique et recherche de l’aide de façonappropriée.3. Le médecin démontre une approche souple, ouverte, sans parti pris, ingénieuse et capabled’affronter l’incertitude.4. Le médecin manifeste sa confiance sans arrogance et cette attitude se manifeste mêmelorsqu’il a besoin d’obt<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts supplém<strong>en</strong>taires ou de l’aide.5. Le médecin démontre une attitude bi<strong>en</strong>veillante et compatissante.6. Le médecin démontre du respect <strong>en</strong>vers les pati<strong>en</strong>ts à tous les égards, mainti<strong>en</strong>t une distanceet <strong>des</strong> limites appropriées, et s’implique dans le bi<strong>en</strong>-être du pati<strong>en</strong>t. Ceci compr<strong>en</strong>d sa gestiondu temps, sa disponibilité et sa volonté d’évaluer le r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t.7. Le médecin démontre du respect pour les collègues et les membres de l’équipe.8. Le médecin démontre par ses discussions et son comportem<strong>en</strong>t quotidi<strong>en</strong>s qu’il est éthique ethonnête.9. Le médecin démontre ses habiletés à exercer une médecine basée sur <strong>des</strong> preuves. Ceciimplique non seulem<strong>en</strong>t une capacité d’évaluation critique et de gestion de l’information, maisaussi sa capacité appropriée d’appr<strong>en</strong>dre <strong>des</strong> collègues et <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts.10. Le médecin manifeste son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>vers le bi<strong>en</strong>-être de la société et de la collectivité.11. Le médecin manifeste son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>vers sa santé personnelle et recherche un équilibre<strong>en</strong>tre sa vie personnelle et ses responsabilités professionnelles.12. Le médecin démontre une approche att<strong>en</strong>tive <strong>en</strong>vers la pratique <strong>en</strong> maint<strong>en</strong>ant son calme, unesérénité et une égalité d’humeur, même dans <strong>des</strong> situations difficiles, et <strong>en</strong> s’<strong>en</strong>gageant dansun dialogue réfléchi concernant les valeurs et les motivations.50 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceQuelques remarques sur l’organisation et la formulation <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts apparaissantsous chacun <strong>des</strong> thèmes : Bi<strong>en</strong> que les comportem<strong>en</strong>ts soi<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tés sous 12 thèmes différ<strong>en</strong>ts, ondevrait les considérer comme une seule liste à utiliser dans le s<strong>en</strong>s le plus général, sous forme de m<strong>en</strong>u àpartir duquel on puise <strong>des</strong> exemples concrets que l’on peut utiliser pour donner une rétroaction sur uncomportem<strong>en</strong>t professionnel ou non professionnel, ou pour évaluer le même comportem<strong>en</strong>t de façonplus structurée.Aucun ordre de priorité n’a été utilisé pour déterminer la place <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts. Pour chacun <strong>des</strong>thèmes, nous donnons d’abord les comportem<strong>en</strong>ts positifs et, à la suite, les comportem<strong>en</strong>ts négatifs. Lechoix de la positivité ou de la négativité s’est fait spontaném<strong>en</strong>t — il pourrait s’avérer avantageux degénérer la formulation contraire lorsqu’on utilise un comportem<strong>en</strong>t particulier dans une évaluation, maiselle doit se faire au mom<strong>en</strong>t approprié. Certains comportem<strong>en</strong>ts sont très semblables à d’autres,certains sont <strong>des</strong> opposés, mais aucun effort consci<strong>en</strong>t n’a été fait pour déterminer ces derniers. Engénéral, seule la manifestation positive ou négative du comportem<strong>en</strong>t a été décrite. Actuellem<strong>en</strong>t, cetteliste conti<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 80 comportem<strong>en</strong>ts exprimés positivem<strong>en</strong>t et <strong>en</strong>viron 50 exprimés négativem<strong>en</strong>t.Nous n’avons utilisé aucune structure ou formulation standard. Certains comportem<strong>en</strong>ts sont trèsgénéraux alors que d’autres sont très spécifiques. Pris dans leur <strong>en</strong>semble, toutefois, nous avonsl’impression qu’ils offr<strong>en</strong>t une définition opérationnelle claire et suffisante qui peut servir de base audéveloppem<strong>en</strong>t d’une évaluation structurée du professionnalisme dans la plupart <strong>des</strong> contextesapplicables à la médecine <strong>familiale</strong>. L’utilisateur pourra <strong>en</strong> faire la sélection et le raffinem<strong>en</strong>t appropriésà la situation.1. Le médecin démontre par son comportem<strong>en</strong>t quotidi<strong>en</strong> qu’il est responsable, fiable etdigne de confiance.Comportem<strong>en</strong>ts observables : Se prés<strong>en</strong>te à la clinique à l’heure prévue Répond aux appels du téléavertisseur lorsqu’il est de garde Avise un collègue s’il doit s’abs<strong>en</strong>ter alors qu’une de ses pati<strong>en</strong>tes est sur le point d’accoucherou qu’il suit un pati<strong>en</strong>t hospitalisé Informe les autres dès que possible lorsqu’il s’abs<strong>en</strong>te pour maladie ou une urg<strong>en</strong>ce Organise un système pour le suivi de ses pati<strong>en</strong>ts Ne m<strong>en</strong>t pas Ne répond pas aux questions après <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> spécifiques Quitte tôt, arrive <strong>en</strong> retard, sans avertir Horaire désorganisé avec activités <strong>en</strong> double Modifie l’horaire à son avantage personnel Ses tournées de pati<strong>en</strong>ts ne sont pas appropriées, c.-à-d. pas assez fréqu<strong>en</strong>tes, faites à la hâte Pour <strong>des</strong> raisons personnelles, n’est pas disponible pour <strong>des</strong> responsabilités cliniques, sanspr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> considération les besoins du pati<strong>en</strong>t ou de l’équipe Retard déraisonnable à compléter ses dossiers51 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong> Ne docum<strong>en</strong>te pas les résultats <strong>des</strong> exam<strong>en</strong>s de laboratoire comme étant normaux ouanormaux; ne docum<strong>en</strong>te pas le suivi Ne rédige pas de lettres, de résumés Triche lors <strong>des</strong> exam<strong>en</strong>s ou <strong>des</strong> questionnaires (p. ex. ALSO, cours de réanimation) Se prés<strong>en</strong>te à <strong>des</strong> <strong>en</strong>trevues simulées avec une connaissance préalable <strong>des</strong> cas (c.-à-d. triche auxexam<strong>en</strong>s) Ne vérifie pas la prés<strong>en</strong>ce ou non d’allergies ou d’interactions lorsqu’il rédige <strong>des</strong> ordonnances Ne fait pas le suivi <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> temps opportun lorsque <strong>des</strong> investigations sont <strong>en</strong> att<strong>en</strong>te (p.ex. une biopsie de peau), ou dans <strong>des</strong> situations cliniques pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t graves (p. ex. unadolesc<strong>en</strong>t déprimé qui ne se prés<strong>en</strong>te pas à son r<strong>en</strong>dez-vous) M<strong>en</strong>t au sujet de son expéri<strong>en</strong>ce antérieure à l’égard d’un acte technique et néglige de l’acquérir Signe pour d’autres lorsqu’on pr<strong>en</strong>d les prés<strong>en</strong>ces lors <strong>des</strong> sessions de formation Utilise le plagiat dans ses projets2. Le médecin connaît les limites de sa compét<strong>en</strong>ce clinique et recherche de l’aide defaçon appropriée.Comportem<strong>en</strong>ts observables : Recherche les occasions pour corriger ses limites ou lacune <strong>en</strong> améliorant ses connaissances etses habiletés (stages optionnels/formation continue) Ne se sert pas de l’excuse d’une compét<strong>en</strong>ce clinique limitée pour éviter les problèmes cliniquesdifficiles Argum<strong>en</strong>te au sujet de sa compét<strong>en</strong>ce clinique défici<strong>en</strong>te malgré <strong>des</strong> exemples pour illustrer cesdéfici<strong>en</strong>ces Ignore les problèmes cliniques pour mieux masquer ses lacunes cliniques Réfère les cas même s’il a les habiletés et dispose <strong>des</strong> ressources pour effectuer les tâches (nepr<strong>en</strong>d pas le temps de procéder aux interv<strong>en</strong>tions médicales appropriées) Ne s’implique pas dans la prise <strong>en</strong> charge de problèmes complexes ou difficiles que peutprés<strong>en</strong>ter un pati<strong>en</strong>t — le dirige vers un autre médecin traitant ou à un consultant Ne se prépare pas adéquatem<strong>en</strong>t pour une interv<strong>en</strong>tion3. Le médecin démontre une approche souple, ouverte, sans parti pris, ingénieuse etcapable d’affronter l’incertitude.Comportem<strong>en</strong>ts observables : Dans ses r<strong>en</strong>contres avec les pati<strong>en</strong>ts, démontre constamm<strong>en</strong>t sa volonté d’explorer les idées dupati<strong>en</strong>t concernant l’étiologie et inclut ou exclut ces idées de son diagnostic différ<strong>en</strong>tielsubséqu<strong>en</strong>t Manifeste sa volonté d’adapter le diagnostic/plan lorsqu’on lui prés<strong>en</strong>te un autrechoix/vision/information/perspective (accepte de changer d’idée) Alloue du temps pour les émotions associées à un diagnostic incertain Ne limite pas inutilem<strong>en</strong>t les options du pati<strong>en</strong>t (c.-à-d. ne manifeste pas de paternalisme)52 | Page


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ce Se satisfait d’un « diagnostic symptomatique » (p. ex., dit “dyspepsie”, et non “ulcère peptique”)lorsque l’information est limitée ou qu’on ne peut confirmer le diagnostic Formule un plan par étapes et c<strong>en</strong>tré sur le pati<strong>en</strong>t pour s’occuper d’une situation même s’il neconnaît pas la réponse Interrompt les pati<strong>en</strong>ts Pour une raison de temps, refuse de s’occuper d’un problème important p<strong>en</strong>dant une visite aucabinet Refuse de voir un pati<strong>en</strong>t qui arrive à son r<strong>en</strong>dez-vous avec un léger retard Manifeste sa colère/rigidité lorsqu’un pati<strong>en</strong>t ne respecte pas la ligne de conduite qu’il aprescrite Devi<strong>en</strong>t dédaigneux <strong>des</strong> idées du pati<strong>en</strong>t lorsqu’elles ne correspond<strong>en</strong>t pas aux si<strong>en</strong>nes Utilise <strong>des</strong> techniques de manipulation pour influ<strong>en</strong>cer le comportem<strong>en</strong>t du pati<strong>en</strong>t (« je nepourrai plus m’occuper de vous si vous faites le choix de … »)4. Le médecin manifeste sa confiance sans arrogance et cette attitude se manifestemême lorsqu’il a besoin d’obt<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts supplém<strong>en</strong>taires ou de l’aide.Comportem<strong>en</strong>ts observables : Dit : « Je ne sais pas, mais je sais comm<strong>en</strong>t faire pour trouver » Les discussions avec les pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>tourant la ligne de conduite sont clairem<strong>en</strong>t utiles pour lepati<strong>en</strong>t avec une « valeur ajoutée », même <strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce d’un diagnostic certain ou d’une opinionfinale concernant le traitem<strong>en</strong>t disponible Manifeste une confiance appropriée dans sa communication non verbale : regarde le pati<strong>en</strong>tdans les yeux lorsqu’il dit « je ne sais pas » Profite de son expéri<strong>en</strong>ce pour dévaloriser l’expéri<strong>en</strong>ce du pati<strong>en</strong>t (p. ex. « Je n’ai pas eu besoind’avoir une épidurale ») Dit aux pati<strong>en</strong>ts quoi faire sans compr<strong>en</strong>dre leurs circonstances (manifeste de l’arrogance, dupaternalisme)5. Le médecin démontre une attitude bi<strong>en</strong>veillante et compatissante.Comportem<strong>en</strong>ts observables : Alloue aux pati<strong>en</strong>ts suffisamm<strong>en</strong>t de temps pour verbaliser leurs préoccupations sans lesinterrompre; pr<strong>en</strong>d le temps d’écouter avant de parler — écoute activem<strong>en</strong>t avant de parler Ne déprécie pas les pertes/craintes du pati<strong>en</strong>t Questionne le pati<strong>en</strong>t au sujet de ses s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts, inquiétu<strong>des</strong>, espoirs Lorsque c’est possible, s’assoit avec les pati<strong>en</strong>ts pour communiquer Discute <strong>des</strong> questions ou <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts avec les pati<strong>en</strong>ts plutôt que de les confronterpersonnellem<strong>en</strong>t ou de porter un jugem<strong>en</strong>t Élabore avec les pati<strong>en</strong>ts sur les options ou les choix de vie saine53 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong> Mainti<strong>en</strong>t au premier plan les besoins du pati<strong>en</strong>t lorsque confronté à ses propres préoccupationspersonnelles concernant les erreurs/désastres/accusations médicales Accepte de reconnaître les émotions du pati<strong>en</strong>t dans la r<strong>en</strong>contre Ne blâme pas les pati<strong>en</strong>ts pour les situations difficiles qu’ils r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t En prés<strong>en</strong>ce d’un pati<strong>en</strong>t difficile, sait reconnaître ses propres s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts et évite d’exprimer sacolère de façon inappropriée Malgré les contraintes de temps et la charge de travail, mainti<strong>en</strong>t une approche agréable etcompatissante6. Le médecin démontre du respect <strong>en</strong>vers les pati<strong>en</strong>ts à tous les égards, mainti<strong>en</strong>t unedistance et <strong>des</strong> limites appropriées, et s’implique dans le bi<strong>en</strong>-être du pati<strong>en</strong>t. Ceci compr<strong>en</strong>dsa gestion du temps, sa disponibilité et sa volonté d’évaluer la performance.Comportem<strong>en</strong>ts observables : Respecte le temps du pati<strong>en</strong>t comme il le ferait pour le si<strong>en</strong>; fait de son mieux pour être àl’heure; sait le reconnaître lorsqu’il ne l’est pas N’impose pas au pati<strong>en</strong>t ses croyances personnelles, religieuses, morales ou politiques Ne demande pas ou n’accepte pas d’offres de r<strong>en</strong>dez-vous de la part <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts Ne demande pas de faveurs aux pati<strong>en</strong>ts N’accepte pas de cadeaux inappropriés Ne fait pas de blagues au détrim<strong>en</strong>t du pati<strong>en</strong>t Respecte que le pati<strong>en</strong>t fasse ses propres choix concernant son style de vie Sait apprécier la différ<strong>en</strong>ce de pouvoir dans l’interaction médecin-pati<strong>en</strong>t Mainti<strong>en</strong>t son appar<strong>en</strong>ce personnelle pour faciliter le confort et la confiance du pati<strong>en</strong>t sur unebase individuelle, ou pour <strong>des</strong> populations spécifiques de pati<strong>en</strong>ts Ses comm<strong>en</strong>taires et ses comportem<strong>en</strong>ts r<strong>en</strong>forc<strong>en</strong>t et stimul<strong>en</strong>t les habiletés et les capacités dupati<strong>en</strong>t Ne prête pas d’arg<strong>en</strong>t aux pati<strong>en</strong>ts (ou n’emprunte pas l’arg<strong>en</strong>t <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts) Reconnaît la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre le mainti<strong>en</strong> de la confid<strong>en</strong>tialité et la recherche de conseilsprofessionnels appropriés lorsque <strong>des</strong> situations difficiles l’exig<strong>en</strong>t Analyse activem<strong>en</strong>t sa pratique avec <strong>des</strong> outils d’évaluation et met <strong>en</strong> place les changem<strong>en</strong>tsappropriés P<strong>en</strong>se aux pati<strong>en</strong>ts et parle d’eux d’une façon positive T<strong>en</strong>te de compr<strong>en</strong>dre les aspects du pati<strong>en</strong>t qui précipit<strong>en</strong>t un comportem<strong>en</strong>t difficile ou la nonobservance,et adapte sa réaction <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce Semble toujours pressé ou accablé par les trop nombreuses deman<strong>des</strong> Se plaint <strong>des</strong> autres membres de l’équipe <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts Blâme les autres pour son propre manque d’organisation ou son approche précipitée (« Qui apris mon stéthoscope cette fois? », « Où est mon crayon? », « Je suis <strong>en</strong> retard parce qu’il n’yavait plus de places de stationnem<strong>en</strong>t », « La secrétaire ne m’a pas avisé que je devais être là »,« Mes dossiers n’étai<strong>en</strong>t pas sortis »)54 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ce Est rétic<strong>en</strong>t ou refuse de voir certains pati<strong>en</strong>ts7. Le médecin démontre du respect pour les collègues et les membres de l’équipe.Comportem<strong>en</strong>ts observables : Ne mine pas la réputation et évite d’émettre <strong>des</strong> comm<strong>en</strong>taires négatifs sur les autresdisp<strong>en</strong>sateurs de soins, particulièrem<strong>en</strong>t ceux qui ont vu <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts dans <strong>des</strong> contextesdiffér<strong>en</strong>ts Lorsqu’on le consulte ou qu’on lui demande de l’aide, écoute les préoccupations et t<strong>en</strong>te derépondre positivem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> offrant sa disponibilité (« Comm<strong>en</strong>t puis-je aider? » vs « Je n’ai pasbesoin de voir ce pati<strong>en</strong>t ») Lorsqu’il a besoin de parler à quelqu’un à l’improviste, att<strong>en</strong>d et choisit le mom<strong>en</strong>t approprié; iln’interrompt pas de façon excessive P<strong>en</strong>se à ses collègues et parle d’eux d’une façon positive; respecte leur temps comme si c’était lesi<strong>en</strong> Arrive à l’heure Porte att<strong>en</strong>tion lorsque les autres parl<strong>en</strong>t Laisse les autres parler/poursuivre; il les écoute jusqu’au bout et demeure respectueux même s’iln’est pas d’accord avec le sujet ou les points de vue Offre une rétroaction inappropriée dépourvue de s<strong>en</strong>sibilité (non spécifique, mauvais <strong>en</strong>droit,mauvais mom<strong>en</strong>t) Quitte tôt, pr<strong>en</strong>d les tâches faciles, laisse <strong>des</strong> tâches non terminées, etc., de telle sorte que lesautres ont plus de travail Discute de questions litigieuses <strong>en</strong> public, ou s’adonne aux commérages Évite de discuter <strong>des</strong> questions litigieuses qui pourrai<strong>en</strong>t avoir un impact important sur ladynamique de l’équipe et les résultats Argum<strong>en</strong>te avec les autres membres de l’équipe Ne fait pas les ajustem<strong>en</strong>ts personnels malgré les messages répétés <strong>des</strong> autres sur laperformance de l’<strong>en</strong>treprise Un étudiant de sexe masculin n’accepte pas de recevoir une rétroaction de la part d’une collègueou d’un professeur de sexe féminin Fait autre chose (c.-à-d. ne porte pas att<strong>en</strong>tion) lorsqu’un collègue parle (p. ex. rédige <strong>des</strong>messages, lit un journal, fait ses dossiers)8. Le médecin démontre par ses discussions et son comportem<strong>en</strong>t quotidi<strong>en</strong>s qu’il est éthique ethonnête.Comportem<strong>en</strong>ts observables :55 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong> Lorsqu’une erreur a été commise, reconnaît sa contribution, la discute avec les personnesappropriées, t<strong>en</strong>te de clarifier pourquoi l’erreur a été commise et applique la mesure correctriceappropriée pour l’av<strong>en</strong>ir Obti<strong>en</strong>t un cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t éclairé, s’informe <strong>des</strong> r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts personnels/de lacommunication/de la confid<strong>en</strong>tialité Respecte l’autonomie du pati<strong>en</strong>t et évalue dans quelle mesure il y a atteinte du pouvoirdécisionnel du pati<strong>en</strong>t Fournit <strong>des</strong> estimés honnêtes concernant le temps, les services et la facturation Dévoile <strong>des</strong> r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts contre la volonté exprimée du pati<strong>en</strong>t, particulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ce quiconcerne les adolesc<strong>en</strong>ts, les personnes âgées et les pati<strong>en</strong>ts d’asc<strong>en</strong>dance culturelle différ<strong>en</strong>te Discute <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts dans <strong>des</strong> <strong>en</strong>droits « publics » Offre <strong>des</strong> traitem<strong>en</strong>ts médicaux de façon inappropriée à <strong>des</strong> collègues, y compris la rédactiond’ordonnances Proclame (aux collègues, aux pati<strong>en</strong>ts, aux autres) avoir fait quelque chose alors qu’il ne l’a pasfaite (p. ex., anamnèse, exam<strong>en</strong> physique, tests de laboratoire, appels téléphoniques, suivi) Pr<strong>en</strong>d le crédit pour un travail fait par d’autres (pour <strong>des</strong> raisons monétaires, pour le prestige,pour toute autre raison) Ses habitu<strong>des</strong> de prescription sont inappropriées :o Au lieu d’inscrire le nom du pati<strong>en</strong>t, il inscrit le nom d’une personne possédant uneassurance médicam<strong>en</strong>tso Prescrit de façon inappropriée pour <strong>en</strong> retirer <strong>des</strong> avantages personnelso Prescrit malgré une évaluation insuffisante Prés<strong>en</strong>te <strong>des</strong> réclamations injustifiables sur <strong>des</strong> formulaires d’assurance ou autres9. Le médecin démontre ses habiletés à exercer une médecine basée sur <strong>des</strong> preuves.Ceci implique non seulem<strong>en</strong>t une capacité d’évaluation critique et de gestion del’information, mais aussi sa capacité appropriée d’appr<strong>en</strong>dre <strong>des</strong> collègues et <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts.Comportem<strong>en</strong>ts observables : N’accorde pas une crédibilité exagérée à la médecine basée sur <strong>des</strong> preuves; il incorporel’expertise du pati<strong>en</strong>t et de sa famille au caractère unique de leur situation; il incorporel’expéri<strong>en</strong>ce et l’expertise <strong>des</strong> collègues et <strong>des</strong> membres de l’équipe, ainsi que sa propreexpéri<strong>en</strong>ce personnelle Lorsqu’un pati<strong>en</strong>t pose <strong>des</strong> questions sur les soins ou fait <strong>des</strong> suggestions, il est ouvert à unediscussion respectueuse; il réagit positivem<strong>en</strong>t aux pati<strong>en</strong>ts qui apport<strong>en</strong>t du matériel offert surInternet Lorsqu’il utilise <strong>des</strong> lignes directrices ou les résultats d’essais cliniques (sur de gran<strong>des</strong>populations), il les personnifie et les adapte pour <strong>en</strong> assurer l’applicabilité au pati<strong>en</strong>t sur unebase individuelle56 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ce Ne modifie pas le plan de traitem<strong>en</strong>t actuel lorsqu’il s’occupe temporairem<strong>en</strong>t du pati<strong>en</strong>t dequelqu’un d’autre; s’il p<strong>en</strong>se que <strong>des</strong> changem<strong>en</strong>ts sont souhaitables, il les discute d’abord avecle fournisseur régulier Vérifie dans quelle mesure sa pratique est conforme aux données probantes réc<strong>en</strong>tes, et fait leschangem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> conformité avec ces preuves Id<strong>en</strong>tifie les lacunes dans sa propre pratique clinique <strong>en</strong> termes de connaissances et élabore unestratégie pour les combler; formule <strong>des</strong> questions cliniques qui faciliteront la recherche <strong>des</strong>« réponses » à ces lacunes N’utilise pas de ressources pour acquérir <strong>des</strong> informations à jour sur <strong>des</strong> cas spécifiques À la suite d’une discussion de groupe et la prise d’une décision, n’intègre pas dans sa pratiqueclinique les changem<strong>en</strong>ts qui ont fait l’objet d’un accord Se fie trop à un <strong>en</strong>semble limité de ressources d’informations inappropriées (p. ex. représ<strong>en</strong>tantsd’<strong>en</strong>treprises pharmaceutiques, matériel non sélectionné sur Internet, The Medical Post,opinions « d’experts ») Ne procède pas à une évaluation critique de l’information10. Le médecin manifeste son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>vers le bi<strong>en</strong>-être de la société et de lacollectivité.Comportem<strong>en</strong>ts observables : ** Ne rejette pas les préoccupations soulevées par les pati<strong>en</strong>ts concernant <strong>des</strong> <strong>en</strong>jeux locaux quiont un impact sur leur santé (p. ex. <strong>en</strong>droits pour marcher sans danger, pollution) T<strong>en</strong>te de r<strong>en</strong>forcer le pati<strong>en</strong>t qui soulève <strong>des</strong> inquiétu<strong>des</strong> concernant <strong>des</strong> problèmescommunautaires; agit de façon confid<strong>en</strong>tielle Réagit positivem<strong>en</strong>t aux deman<strong>des</strong> de participation à la communauté; consacrera un peu de sontemps et de son expéri<strong>en</strong>ce (p. ex. contribuer à une affiche) Ne respecte pas l’obligation de déclarer les situations où les autres sont clairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> danger (p.ex. infection à méningocoque, capacité à conduire, viol<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>vers les <strong>en</strong>fants) Ne déclare pas le comportem<strong>en</strong>t inapproprié (p. ex. surconsommation de substances) decollègues professionnels à une autorité ou à un superviseur approprié** Même si l’on peut trouver beaucoup d’exemples autour de ce thème plus tard dans la pratique, nousne croyons pas qu’il soit pratique ou équitable d’évaluer ce thème de façon détaillée au mom<strong>en</strong>t de lacertification, et particulièrem<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant la formation ou au début d’une pratique autonome. Les autresthèmes du professionnalisme offr<strong>en</strong>t de meilleures occasions pour l’évaluation appropriée de cettedim<strong>en</strong>sion.11. Le médecin manifeste son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>vers sa santé personnelle et recherche unéquilibre <strong>en</strong>tre sa vie personnelle et ses responsabilités professionnelles.Comportem<strong>en</strong>ts observables :57 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong> Se réserve du temps approprié pour satisfaire ses besoins personnels Est disposé à discuter <strong>des</strong> observations de collègues ou de membres de l’équipe lorsqu’uncomportem<strong>en</strong>t suggère <strong>des</strong> difficultés causées par le stress Lorsqu’on porte à son att<strong>en</strong>tion un conflit <strong>en</strong>tre ses activités professionnelles et personnelles, ille discute et procède ou non à un ajustem<strong>en</strong>t approprié Il lui arrive parfois de répondre d’abord aux besoins d’un pati<strong>en</strong>t avant de répondre à un besoinpersonnel, et il manifeste sa satisfaction et son appréciation de la valeur d’un tel geste Ses habitu<strong>des</strong> de vie sont saines : il ne fume pas, sa consommation d’alcool n’est pas excessive,ses habitu<strong>des</strong> de conduite sont raisonnables Transpose sa frustration sur un collègue ou sur le personnel (p. ex., est impoli et déplacé) Ne veut pas ou refuse de reconnaître ou de s’occuper d’une maladie ou d’une affection quirisque d’avoir un impact sur ses activités professionnelles, surtout lorsque les inquiétu<strong>des</strong> sontid<strong>en</strong>tifiées par d’autres Fait du temps supplém<strong>en</strong>taire de façon inappropriée, se prés<strong>en</strong>te au travail alors qu’il estmalade, refuse de s’abs<strong>en</strong>ter Surcharge ses collègues lorsqu’il s’occupe de ses choses personnelles (c.-à-d. laisse beaucoup detâches non terminées sans communiquer avec les collègues) Transfère <strong>des</strong> tâches à <strong>des</strong> collègues sans justification claire, sans communication adéquate;change « fréquemm<strong>en</strong>t » et à la dernière minute sa disponibilité pour <strong>des</strong> tâchesprofessionnelles Recherche <strong>des</strong> soins médicaux d’amis ou de collègues <strong>en</strong> dehors d’une relation médecin-pati<strong>en</strong>tnormale; agit comme s’il était son propre médecin12. Le médecin démontre une approche att<strong>en</strong>tive <strong>en</strong>vers la pratique <strong>en</strong> maint<strong>en</strong>ant soncalme, une sérénité et une égalité d’humeur, même dans <strong>des</strong> situations difficiles, et <strong>en</strong>s’<strong>en</strong>gageant dans un dialogue réfléchi concernant les valeurs et les motivations.Comportem<strong>en</strong>ts observables : Confronté a une situation difficile, demeure calme et agit de façon appropriée (p. ex. avec <strong>des</strong>pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> colère, une tournure clinique imprévue <strong>des</strong> événem<strong>en</strong>ts, une demande accablante,<strong>des</strong> exam<strong>en</strong>s) Est constamm<strong>en</strong>t att<strong>en</strong>tif à un pati<strong>en</strong>t ou à un collègue, quelle que soit l’interaction T<strong>en</strong>te de compr<strong>en</strong>dre le comportem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> autres sans s’emporter ou sans se s<strong>en</strong>tir blessé Ne manifeste pas de colère, d’humour inapproprié ou autres émotions lorsque ceci pourraitsaper un travail constructif avec les pati<strong>en</strong>ts ou les collègues Lorsque les émotions sont int<strong>en</strong>ses ou visibles, peut néanmoins expliquer ou suggérer un pland’action constructif Ne s’énerve pas — même lorsqu’une autre personne dans la salle s’énerve Dans <strong>des</strong> situations complexes, fait place aux multiples perspectives de participants différ<strong>en</strong>ts;reçoit ou sollicite d’autres points de vue58 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ce Est désireux d’<strong>en</strong>gager un dialogue, afin d’appr<strong>en</strong>dre à partir de l’expéri<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> autres,lorsque :o une issue négative/imprévue survi<strong>en</strong>to <strong>des</strong> idées sont conflictuelleso on lui pose <strong>des</strong> questions (ne les perçoit pas comme une m<strong>en</strong>ace vs « trop pressé pour<strong>en</strong> parler ») Lorsqu’une faute semble avoir été commise, sait la reconnaître et regarde d’abord saresponsabilité personnelle plutôt que de diriger le blâme ailleurs59 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Habiletés de raisonnem<strong>en</strong>t cliniqueCette dim<strong>en</strong>sion de la compét<strong>en</strong>ce est l’une <strong>des</strong> deux qui sont presque <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t définies par et dansles élém<strong>en</strong>ts clés <strong>des</strong> sujets prioritaires.Chaque élém<strong>en</strong>t clé suggère, explicitem<strong>en</strong>t ou implicitem<strong>en</strong>t, les dim<strong>en</strong>sions de la compét<strong>en</strong>ce, ainsi quela phase de la r<strong>en</strong>contre clinique et, par conséqu<strong>en</strong>t, les habiletés cognitives spécifiques qui caractéris<strong>en</strong>tla compét<strong>en</strong>ce au mom<strong>en</strong>t d’aborder/résoudre le problème <strong>en</strong> question. Tous les élém<strong>en</strong>ts clés ont étécodés individuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonction <strong>des</strong> habiletés et <strong>des</strong> phases évaluées, mais ces co<strong>des</strong> n’apparaiss<strong>en</strong>tpas <strong>en</strong>core dans cette version du docum<strong>en</strong>t sur les <strong>objectifs</strong> d’évaluation—toutefois, la majorité <strong>des</strong>élém<strong>en</strong>ts clés (60 %), impliqu<strong>en</strong>t <strong>des</strong> habiletés de raisonnem<strong>en</strong>t clinique. Leur utilisation de façon nonsélectionnée touchera donc certainem<strong>en</strong>t à cette dim<strong>en</strong>sion.Le raisonnem<strong>en</strong>t clinique est un territoire plus familier et la structure utilisée est celle de la résolutiond’un problème clinique, à l’aide du modèle hypothético-déductif, avec une emphase particulière sur sonutilisation de façon experte. Le médecin habile et compét<strong>en</strong>t utilisera ce modèle avec effici<strong>en</strong>ce, d’unemanière adaptée aux besoins du pati<strong>en</strong>t et du problème prés<strong>en</strong>té, ainsi qu’au contexte de la r<strong>en</strong>contreclinique, pour résoudre les problèmes du pati<strong>en</strong>t.Quelles sont certaines <strong>des</strong> caractéristiques du raisonnem<strong>en</strong>t clinique expert, par opposition à celui non <strong>en</strong>coreexpert? Des étu<strong>des</strong> répétées ont démontré que l’anamnèse est la partie la plus importante de la r<strong>en</strong>contreclinique et qu’elle suffit habituellem<strong>en</strong>t à suggérer <strong>des</strong> diagnostics corrects. Nous utilisons le terme« diagnostic » dans son s<strong>en</strong>s le plus large, y compris l’id<strong>en</strong>tification du problème à tous les niveaux, et non passeulem<strong>en</strong>t les diagnostics médicaux. Le clinici<strong>en</strong> expérim<strong>en</strong>té génère souv<strong>en</strong>t <strong>des</strong> possibilités ou <strong>des</strong>hypothèses de diagnostic au cours de la première minute de la r<strong>en</strong>contre clinique. L’expert utilise <strong>en</strong>suite ceshypothèses pour ori<strong>en</strong>ter la collecte subséqu<strong>en</strong>tes <strong>des</strong> données : il pourra recueillir moins d’information que l<strong>en</strong>on-expert, mais l’information choisie est souv<strong>en</strong>t beaucoup plus détaillée autour de ces points importants—ilrassemblera les données nécessaires pour résoudre le problème et ne perdra pas de temps à rassembler del’information non contributive pour le problème qui lui est prés<strong>en</strong>té. Les données sont interprétées à mesurequ’elles sont disponibles, pour finir avec une seconde série d’hypothèses diagnostiques — cette étape exigecertainem<strong>en</strong>t de l’expertise, mais cela va de soi si les hypothèses diagnostiques initiales et la collecte <strong>des</strong>données ont été élaborées habilem<strong>en</strong>t. La phase de l’exam<strong>en</strong> physique et de l’investigation joue souv<strong>en</strong>t unrôle minime—c’est souv<strong>en</strong>t une question de confirmer ou d’éliminer les possibilités diagnostiques généréespar l’histoire.Est-il raisonnable de mettre presque sur le même pied les habiletés de raisonnem<strong>en</strong>t clinique (et la résolutiondu problème clinique) et celle permettant d’arriver à un diagnostic précis? La plupart seront d’accord aveccette hypothèse, pour les deux raisons suivantes : D’abord, la ligne de conduite et le traitem<strong>en</strong>t exig<strong>en</strong>tcertainem<strong>en</strong>t une habileté, mais ils repos<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t sur les connaissances, ce qui fait qu’ils se trouv<strong>en</strong>t plusprès <strong>des</strong> niveaux cognitifs inférieurs de la compét<strong>en</strong>ce clinique et qu’ils sont largem<strong>en</strong>t fonction d’un <strong>en</strong>sembleprécis de diagnostics. Ensuite, à l’exception de quelques domaines spécifiques, les diverses habiletés cognitives60 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceet non cognitives requises dans les phases subséqu<strong>en</strong>tes de la r<strong>en</strong>contre clinique sont toutes nécessaires à undegré élevé afin de poser un diagnostic précis et pertin<strong>en</strong>t.Évidemm<strong>en</strong>t, bi<strong>en</strong> que l’habileté à poser <strong>des</strong> diagnostics précis soit un élém<strong>en</strong>t nécessaire de la compét<strong>en</strong>cedans les habiletés de raisonnem<strong>en</strong>t clinique, elle n’est probablem<strong>en</strong>t pas suffisante <strong>en</strong> soi. Une évaluation bi<strong>en</strong>planifiée de la compét<strong>en</strong>ce dans les habiletés de raisonnem<strong>en</strong>t clinique placera une grande emphase surl’anamnèse et l’élaboration de diagnostics, mais compr<strong>en</strong>dra aussi certaines tâches qui se situ<strong>en</strong>t dans lesétapes subséqu<strong>en</strong>tes de la r<strong>en</strong>contre clinique. Elle ne le fera cep<strong>en</strong>dant pas de façon aléatoire. Ce qui nousramène au concept de l’interaction <strong>en</strong>tre le pati<strong>en</strong>t, le médecin et le problème. Chacune <strong>des</strong> interactionsdéterminera quelles étapes sont les plus critiques : pour certains, ce pourra être le traitem<strong>en</strong>t ou l’exam<strong>en</strong>physique et, si tel est le cas, c’est là que se situe la compét<strong>en</strong>ce pour cette interaction, et c’est ce qui devraitêtre évalué. Le défi d’une évaluation valable est d’assortir l’évaluation à l’interaction. L’analyse de l’élémet clél’a fait, alors on peut trouver la meilleure définition de la compét<strong>en</strong>ce dans les habiletés de raisonnem<strong>en</strong>tclinique dans la liste <strong>des</strong> sujets prioritaires et <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés.61 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>SélectivitéÀ notre connaissance, cette dim<strong>en</strong>sion n’a pas été décrite précédemm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ce qui a trait à lacompét<strong>en</strong>ce du médecin, bi<strong>en</strong> que ce ne soit pas une idée originale. C’est le terme choisi par le groupede discussion initial pour décrire un <strong>en</strong>semble d’habiletés qui ont été citées fréquemm<strong>en</strong>t dans l’étudepour caractériser le médecin de famille compét<strong>en</strong>t : ce médecin ne fait pas les choses de façon routinièreou stéréotypée mais est très adaptable et sélectif dans son approche, la modifiant pour l’adapter à lasituation et au pati<strong>en</strong>t. Voici certaines <strong>des</strong> façons par lesquelles un médecin démontre sa compét<strong>en</strong>cedans cette dim<strong>en</strong>sion :• Établit <strong>des</strong> priorités et se conc<strong>en</strong>tre sur la plus importante• Sait quand il faut dire quelque chose et quand ne ri<strong>en</strong> dire• Recueille l’information la plus utile sans perdre de temps sur les données moins contributives• En fait un peu plus lorsqu’il p<strong>en</strong>se que ce sera utile• Distingue ce qui est urg<strong>en</strong>t de ce qui ne l’est pas et intervi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> temps opportun• Agit lorsque nécessaire, même si l’information n’est pas complète• Détermine la probabilité, la pertin<strong>en</strong>ce et les priorités de ses diagnostics différ<strong>en</strong>tiels• Distingue celui qui est malade de celui qui ne l’est pas• Choisit et modifie un traitem<strong>en</strong>t pour l’adapter aux besoins particuliers d’un pati<strong>en</strong>t et d’unesituationLa sélectivité peut être considérée comme un sous-<strong>en</strong>semble de toutes les autres dim<strong>en</strong>sions, mais elleétait utilisée assez fréquemm<strong>en</strong>t dans les <strong>des</strong>criptions de la compét<strong>en</strong>ce pour mériter à elle seule sapropre dim<strong>en</strong>sion. Comme nous l’avons vu précédemm<strong>en</strong>t, on retrouve la sélectivité à <strong>des</strong> niveauxélevés de compét<strong>en</strong>ce, et elle pourrait être un indicateur extrêmem<strong>en</strong>t robuste de la compét<strong>en</strong>ceglobale lorsqu’elle est utilisée à <strong>des</strong> fins d’évaluation. On peut égalem<strong>en</strong>t la considérer comme l’un <strong>des</strong>niveaux opérationnels qui form<strong>en</strong>t le jugem<strong>en</strong>t clinique et offre ainsi un moy<strong>en</strong> d’évaluer cet importantconcept.Cette dim<strong>en</strong>sion de la compét<strong>en</strong>ce fait partie <strong>des</strong> deux qui sont presque <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t définies par etdans les élém<strong>en</strong>ts clés <strong>des</strong> sujets prioritaires. Chaque élém<strong>en</strong>t clé suggère, explicitem<strong>en</strong>t ouimplicitem<strong>en</strong>t, les dim<strong>en</strong>sions de la compét<strong>en</strong>ce, ainsi que la phase de la r<strong>en</strong>contre clinique et, parconséqu<strong>en</strong>t, les habiletés cognitives spécifiques qui caractéris<strong>en</strong>t la compét<strong>en</strong>ce au mom<strong>en</strong>td’aborder/résoudre le problème <strong>en</strong> question. Seize pour c<strong>en</strong>t <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts clés impliqu<strong>en</strong>t la sélectivitécomme une habileté ess<strong>en</strong>tielle, le plus souv<strong>en</strong>t (mais pas exclusivem<strong>en</strong>t) associée aux habiletés deraisonnem<strong>en</strong>t clinique. Ce peut être suffisant pour évaluer la sélectivité uniquem<strong>en</strong>t dans ce contexte,mais nous pourrions égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>visager son évaluation dans d’autres dim<strong>en</strong>sions, au besoin. Leconcept s’applique sûrem<strong>en</strong>t. Il resterait simplem<strong>en</strong>t à développer davantage une définitionopérationnelle de la sélectivité telle qu’elle est exprimée dans les autres dim<strong>en</strong>sions.62 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceHabiletés techniquesLa certification pour une pratique autonome exige un certain niveau de compét<strong>en</strong>ces expéri<strong>en</strong>tielles,notamm<strong>en</strong>t <strong>des</strong> habiletés techniques pour poser un certain nombre d’actes techniques. Nous dressons,ci-<strong>des</strong>sous, une liste de soixante-cinq actes techniques de base, et c’est sur la base de ces actes que seraévaluée la compét<strong>en</strong>ce 8 . Il faut se rappeler que ce ne sont pas seulem<strong>en</strong>t les aspects techniques dechacun de ces actes qui sont importants. Les niveaux plus élevés de la compét<strong>en</strong>ce doiv<strong>en</strong>t aussi êtreévalués, comme toujours, dans le contexte de la médecine <strong>familiale</strong>—les élém<strong>en</strong>ts clés décriv<strong>en</strong>t cetaspect.Les élém<strong>en</strong>ts clés <strong>des</strong> habiletés techniques*1. Afin de décider si vous effectuerez ou non un acte technique, considérez ce qui suit :a) Les indications et contre-indications de l’acteb) Vos propres habiletés et votre préparation à poser cet acte (p. ex. votre niveau de fatigue et vosinquiétu<strong>des</strong> personnelles)c) Le contexte de l’acte à poser, notamm<strong>en</strong>t le pati<strong>en</strong>t impliqué, la complexité de la tâche, le tempsnécessaire, le besoin d’assistance et l’<strong>en</strong>droit2. Avant de décider d’aller de l’avant avec l’interv<strong>en</strong>tion :a) Discutez de l’interv<strong>en</strong>tion avec le pati<strong>en</strong>t, y compris la <strong>des</strong>cription de l’acte et les issuespossibles, positives et négatives, comme partie du processus pour obt<strong>en</strong>ir son cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t.b) Préparez-vous pour l’interv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong> vous assurant que l’équipem<strong>en</strong>t approprié soit prêt.c) Remémorez-vous m<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t :o Les repères anatomiques nécessaires pour procéder à l’interv<strong>en</strong>tion.o Les étapes techniques nécessaires de façon séqu<strong>en</strong>tielle, y compris tout exam<strong>en</strong>préliminaire.o Les complications pot<strong>en</strong>tielles et leur prise <strong>en</strong> charge.3. Durant le déroulem<strong>en</strong>t de l’interv<strong>en</strong>tion :o T<strong>en</strong>ez le pati<strong>en</strong>t informé afin de réduire l’anxiété.o Assurez <strong>en</strong> tout temps le confort et la sécurité du pati<strong>en</strong>t.8 Wetmore SW, Rivet C, Tepper J, Tatemichi S, Donoff M, Rainsberry P. Defining core procedure skills for Canadianfamily medicine training. Can Fam Physician. 2005; 51(10): 1364-5.63 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>4. Lorsque l’interv<strong>en</strong>tion ne se déroule pas comme prévu, réévaluez la situation et mettez un termeet/ou demandez de l’aide au besoin.5. Élaborez un plan avec votre pati<strong>en</strong>t pour les soins et le suivi au terme de l’interv<strong>en</strong>tion.* S’applique à tous les actes techniques. Elles peuv<strong>en</strong>t servir à ori<strong>en</strong>ter le développem<strong>en</strong>t d’outilsspécifiques d’évaluation pour <strong>des</strong> actes techniques spécifiques.64 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceActes techniques de baseInterv<strong>en</strong>tions tégum<strong>en</strong>tairesIncision et drainage d’abcèsDébridem<strong>en</strong>t de plaieInsertion de sutures; simple, point de matelassier et sous-cuticulaireRéparation de lacération; suture et application de colleBiopsie cutanée; rasage, à l’emporte-pièce et excisionnelleExcision de lésions dermiques, p. ex. papillome, naevus ou kysteCryothérapie <strong>des</strong> lésions cutanéesCautérisation <strong>des</strong> lésions cutanéesGrattage de la peau pour id<strong>en</strong>tification de champignonsUtilisation de la lampe de WoodÉvacuation d’un hématome sublingualDrainage d’un panaris aiguExérèse partielle d’un ongle d’orteilExcision cunéiforme d’un ongle incarnéExérèse d’un corps étranger, p. ex. hameçon, écharde ou morceau de verreRogner une callosité cutanéeInterv<strong>en</strong>tions avec anesthésie localeInfiltration d’un anesthésique localBloc digital d’un doigt ou d’un orteilInterv<strong>en</strong>tions oculairesInstillation de fluorescéineExam<strong>en</strong> à la lampe à f<strong>en</strong>teExérèse d’un corps étranger corné<strong>en</strong> ou conjonctivalApplication d’un pansem<strong>en</strong>t oculaireInterv<strong>en</strong>tions auriculairesExérèse de cérum<strong>en</strong>Exérèse d’un corps étrangerInterv<strong>en</strong>tions nasalesExérèse d’un corps étrangerCautérisation d’une épistaxis antérieureTamponnem<strong>en</strong>t nasal antérieurInterv<strong>en</strong>tions gastro-intestinalesInsertion d’une sonde naso-gastriqueRecherche de sang occulte dans les sellesAnuscopie/rectoscopieIncision et drainage d’une hémorroïde externe thromboséeInterv<strong>en</strong>tions génito-urinaires et santé de la femmeInsertion d’un cathéter transurétralCryothérapie ou chimiothérapie <strong>des</strong> condylomesAspiration d’un kyste mammaireTest de Papanicolaou65 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Insertion et ajustem<strong>en</strong>t d’un diaphragmeInsertion d’un stériletBiopsie de l’<strong>en</strong>domètre par aspirationInterv<strong>en</strong>tions obstétricalesAccouchem<strong>en</strong>t vaginal normalÉpisiotomie et réparationRupture artificielle <strong>des</strong> membranesInterv<strong>en</strong>tions musculo-squelettiquesPose d’une attelle aux extrémités blesséesPose d’une écharpe—extrémité supérieureRéduction d’une luxation d’un doigtRéduction d’une luxation de la tête radiale (subluxation du coude)Réduction d’une luxation de l’épauleApplication d’un plâtre à l’avant-brasApplication d’une attelle cubitale <strong>en</strong> gouttièreApplication d’un plâtre scaphoïdi<strong>en</strong>Application d’un plâtre sous le g<strong>en</strong>ouAspiration et injection dans l’articulation du g<strong>en</strong>ouAspiration et injection dans l’articulation de l’épauleInjection de l’épicondyle latéral (t<strong>en</strong>nis elbow)Aspiration et injection <strong>des</strong> bourses, p. ex. rotuli<strong>en</strong>ne, sous-acromialeInterv<strong>en</strong>tions de réanimationInsertion d’une canule oraleV<strong>en</strong>tilation par masque et ballonIntubation <strong>en</strong>dotrachéaleDéfibrillation cardiaqueInjections et mise <strong>en</strong> place d’une canuleInjection intramusculaireInjection sous-cutanéeInjection transdermiquePonction veineuseInstallation d’une ligne intraveineuse périphérique; adulte et <strong>en</strong>fantAccès veineux périphérique—nourrissonPonction lombaire chez l’adulte66 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceLes sujets prioritaires et élém<strong>en</strong>tes clés pour évaluation <strong>en</strong> médecine<strong>familiale</strong>Abus de substance 69Accid<strong>en</strong>t vasculaire cérébral 70Allergie 71Anémie 72Antibiotiques 73Anxiété 74Appr<strong>en</strong>tissage 75Arthropathie 76Asthme 77Cancer 78Capacité m<strong>en</strong>tale 79Cardiopathie ischémique 80Céphalée 81Cessation du tabagisme 82Contraception 83Convulsions 84Crise 85Croup 86Dém<strong>en</strong>ce 87Dépression 88Dermatologie 89Déshydratation 90Deuil 91Diabète 92Diarrhée 93Douleur abdominale 94Douleur au cou 95Douleur thoracique 96Dyslipidémie 97Dyspepsie 98Dysurie 99Empoisonnem<strong>en</strong>t 100Enfants 101Épistaxis 102Étourdissem<strong>en</strong>ts 103Exam<strong>en</strong> médical périodique/dépistage 104Famille 105Fatigue 106Fibrillation auriculaire 107Fièvre 108Fractures 109Grossesse 110Habitu<strong>des</strong> de vie 112Hépatite 113Hypert<strong>en</strong>sion 114Immigrants 11567 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Immunisation 116Incapacité 117Infections 118Infections <strong>des</strong> voies respiratoires supérieures 119Infections transmises sexuellem<strong>en</strong>t 120Infection urinaire 121Infertilité 122Insomnie 123Lacérations 124Lombalgie 125Maladie chronique 126Maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) 127Masse au sein 128Mauvaises nouvelles 129Médecine <strong>des</strong> voyages 130Méningite 131Ménopause 132Nouveau-né 133Obésité 134Oeil rouge 135Ostéoporose 136Otalgie 137Parkinsonisme 138Pati<strong>en</strong>t difficile 139Personnes âgées 140Perte de connaissance 141Perte de poids 142Pneumonie 143Problèmes médicaux multiples 145Problèmes propres à chaque sexe 146Prostate 147Réanimation cardio-respiratoire 148Saignem<strong>en</strong>t gastro-intestinal 149Saignem<strong>en</strong>t vaginal 150Schizophrénie 151Sexualité 152Soins du nourrisson 153Soins palliatifs 154Somatisation 155Stress 156Suicide 157Thérapie de support ou psychothérapie 158Thrombose veineuse profonde 159Thyroïde 160Toux 161Traumatisme 162Trouble de comportem<strong>en</strong>t chez l'<strong>en</strong>fant 163Trouble de la personnalité 164Troubles <strong>des</strong> conduites alim<strong>en</strong>taires 165Vaginite 166Viol/agression sexuelle 167Viol<strong>en</strong>ce <strong>familiale</strong> (sexuelle, physique, psychologique) 168Viol<strong>en</strong>ce/pati<strong>en</strong>t agressif 16968 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceAbus de substance1 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts, et particulièrem<strong>en</strong>t dans les groupes à risque élevé (p. ex. maladiem<strong>en</strong>tale, incapacité chronique), profitez de toutes les occasions pour dépister l’utilisation et l’abus <strong>des</strong>ubstances (tabac, alcool, drogues illicites).2 Chez les utilisateurs de drogues par voie intraveineuse :a) Procédez au dépistage <strong>des</strong> maladies à dissimination hématogène (p. ex. infection par le virus del’immunodéfici<strong>en</strong>ce humaine, hépatite).b) Offrez les vaccins appropriés.3 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>des</strong> signes et symptômes d’un sevrage ou d’une intoxicationaiguë, portez le bon diagnostic et traitez de façon appropriée.4 En prés<strong>en</strong>ce de signaux d’alarme (p. ex. échec scolaire, changem<strong>en</strong>t de comportem<strong>en</strong>t), discutezde l’utilisation ou de l’abus de substances avec les adolesc<strong>en</strong>ts, leurs proches ou avec les autresinterv<strong>en</strong>ants.5 Considérez et recherchez l’utilisation ou l’abus de substances comme facteur étiologique dansles problèmes qui ne répond<strong>en</strong>t pas favorablem<strong>en</strong>t à une interv<strong>en</strong>tion appropriée (p. ex. abus d’alcoolchez les pati<strong>en</strong>ts atteints d’hypertriglycéridémie, abus de drogues par inhalation chez un asthmatique).6 Offrez votre souti<strong>en</strong> aux pati<strong>en</strong>ts et aux membres de la famille affectés par l’abus de substances.(L’utilisateur de substances n’est pas nécessairem<strong>en</strong>t votre pati<strong>en</strong>t.)7 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui abus<strong>en</strong>t de substances, déterminez dans quelle mesure ils sont d’accord ounon avec le diagnostic.8 Chez les utilisateurs de substances, déterminez systématiquem<strong>en</strong>t leur volonté de cesser ou àréduire leur consommation.9 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui abus<strong>en</strong>t de substances, profitez <strong>des</strong> visites médicales pour dépister lescomorbidités (p. ex. pauvreté, crime, infections transmises sexuellem<strong>en</strong>t, maladie m<strong>en</strong>tale) et lescomplications à long terme (p. ex. cirrhose).69 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Accid<strong>en</strong>t vasculaire cérébral1 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>des</strong> symptômes et/ou <strong>des</strong> signes suggérant un accid<strong>en</strong>tvasculaire cérébral (AVC), incluez d’autres hypothèses dans votre diagnostic différ<strong>en</strong>tiel (p. ex.d’ischémie cérébrale transitoire (ICT), tumeur cérébrale, hypoglycémie, hématome sous-dural,hémorragie sous-arachnoïdi<strong>en</strong>ne).2 Chez un pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te un AVC, précisez, si possible, l'étiologie de l'AVC : hémorragique,embolique ou thrombotique (p. ex. <strong>en</strong> misant sur l’anamnèse, l’exam<strong>en</strong> physique et les testsparacliniques comme l’électrocardiogramme et les tests d’imagerie), puisque les traitem<strong>en</strong>ts sontdiffér<strong>en</strong>ts.3 Évaluez rapidem<strong>en</strong>t les pati<strong>en</strong>ts qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>des</strong> déficits neurologiques, afin de déterminerleur admissibilité à la thrombolyse.4 Lorsque le diagnostic d’AVC est posé, impliquez, au besoin, d’autres professionnels de la santé(p. ex. ergothérapeute, physiothérapeute, interv<strong>en</strong>ant social, physiatre, neurologue) pour assurer aupati<strong>en</strong>t le meilleur pronostic possible.5 Dans le plan de soins du pati<strong>en</strong>t victime d’un AVC atteint de déficits sévères, impliquez le pati<strong>en</strong>tet sa famille dans les décisions <strong>en</strong>tourant les interv<strong>en</strong>tions (p. ex. réanimation, instauration del'hyperalim<strong>en</strong>tation, traitem<strong>en</strong>t d’une pneumonie).6 Chez les pati<strong>en</strong>ts victimes d’un AVC, diagnostiquez les déficits cognitifs (non associés à <strong>des</strong>symptômes ou signes s<strong>en</strong>sitifs ou moteurs tel l’inatt<strong>en</strong>tion et l’impulsivité) lorsqu’ils sont prés<strong>en</strong>ts.7 Donnez aux pati<strong>en</strong>ts et à leurs familles <strong>des</strong> informations concernant le pronostic de récupération<strong>des</strong> incapacités.8 Chez les pati<strong>en</strong>ts victimes d’AVC avec incapacités, évaluez les ressources et le souti<strong>en</strong> nécessairepour améliorer leur autonomie fonctionnelle (p. ex. canne, cadre de marche, soins à domicile).9 Dans la continuité <strong>des</strong> soins disp<strong>en</strong>sés aux pati<strong>en</strong>ts victimes d’AVC avec incapacités (p. ex.dysphagie, alitem<strong>en</strong>t), incluez dans le plan de traitem<strong>en</strong>t la prév<strong>en</strong>tion de certaines complications (p. ex.pneumonie d’aspiration, ulcère de décubitus) puisque leur fréqu<strong>en</strong>ce est plus élevée.10 Chez les pati<strong>en</strong>ts à risque d’AVC, traitez les facteurs de risque modifiables (p. ex. fibrillationauriculaire*).11 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts ayant <strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>ts d’ICT ou d’AVC complété, ainsi que chez lespati<strong>en</strong>ts asymptomatiques mais à risque élevé d’AVC, prescrivez aux pati<strong>en</strong>ts un traitem<strong>en</strong>tantithrombotique (p. ex. acide acétylsalicylique, clopidogrel [Plavix]) afin de réduire le risque d’AVC.Note : voir les élém<strong>en</strong>ts clés <strong>des</strong> thèmes « diabète » « dyslipidémie » « hypert<strong>en</strong>sion ».70 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceAllergie1 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts, informez-vous de la prés<strong>en</strong>ce de toute forme d’allergie et docum<strong>en</strong>tez-laclairem<strong>en</strong>t dans le dossier. À réévaluer périodiquem<strong>en</strong>t.2 Clarifiez les manifestations d’une réaction pseudo-allergique d'une réaction allergique véritable(p. ex. ne pas poser un diagnostic d’allergie aux antibiotiques dans les cas d’éruptions cutanées virales,ou d’allergie véritable dans les cas d’intolérance médicam<strong>en</strong>teuse).3 Chez un pati<strong>en</strong>t qui est allergique (p. ex. alim<strong>en</strong>taire, médicam<strong>en</strong>teuse, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale),assurez-vous que le pati<strong>en</strong>t dispose d’une médication appropriée pour contrôler ses symptômes (p. ex.antihistaminiques, bronchodilatateurs, stéroï<strong>des</strong>, EpiP<strong>en</strong>).4 Prescrire EpiP<strong>en</strong> à tous les pati<strong>en</strong>ts ayant <strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>ts ou à risque d’anaphylaxie.5 Éduquez les pati<strong>en</strong>ts qui souffr<strong>en</strong>t d’allergie (p. ex. alim<strong>en</strong>taire, médicam<strong>en</strong>teuse, aux piqûresd’insectes), ainsi que leurs familles, concernant les symptômes d’anaphylaxie et l’auto-administration del’EpiP<strong>en</strong>. Conseillez-leur de consulter pour une réévaluation ou un traitem<strong>en</strong>t immédiats si lessymptômes d'allergie apparaiss<strong>en</strong>t ou s'ils ont utilisé l’EpiP<strong>en</strong>.6 Conseillez aux pati<strong>en</strong>ts souffrant d’allergie médicam<strong>en</strong>teuse connue ou ayant déjà prés<strong>en</strong>té uneréaction allergique importante d’obt<strong>en</strong>ir et de porter un bracelet MedicAlert.7 Chez un pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te une réaction anaphylactique :a) Reconnaissez les symptômes et les signes.b) Traitez immédiatem<strong>en</strong>t et rapidem<strong>en</strong>t.c) Prév<strong>en</strong>ez toute réaction d’hypers<strong>en</strong>sibilité retardée <strong>en</strong> misant sur l’observation et le traitem<strong>en</strong>tadéquats (p. ex. avec <strong>des</strong> stéroï<strong>des</strong>).8 Lorsque l’étiologie de l’anaphylaxie est incertaine, référez le pati<strong>en</strong>t à un immuno-allergiste pourid<strong>en</strong>tifier la cause.9 Dans le cas particulier d’un <strong>en</strong>fant prés<strong>en</strong>tant une réaction anaphylactique aux alim<strong>en</strong>ts :a) Prescrivez une trousse d’EpiP<strong>en</strong> pour la maison, l’auto, l’école et la garderie.b) Conseillez à la famille d’éduquer l’<strong>en</strong>fant, les <strong>en</strong>seignants et les gardi<strong>en</strong>s concernant les signes etsymptômes de l’anaphylaxie, ainsi que quand et comm<strong>en</strong>t utiliser l’EpiP<strong>en</strong>.10 Chez un pati<strong>en</strong>t dont les symptômes respiratoires récidivants demeur<strong>en</strong>t inexpliqués, n’oubliezpas d’inclure l’allergie (p. ex. syndrome <strong>des</strong> bâtim<strong>en</strong>ts malsains, allergie saisonnière) dans le diagnosticdiffér<strong>en</strong>tiel.71 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Anémie1 Évaluez le risque de décomp<strong>en</strong>sation chez les pati<strong>en</strong>ts anémiques (p. ex. état du volume sanguin,prés<strong>en</strong>ce d’une insuffisance cardiaque congestive (ICC), angine, ou autres états pathologiques) afin dedécider de la nécessité de transfuser rapidem<strong>en</strong>t ou de restaurer la masse sanguine.2 Chez un pati<strong>en</strong>t anémique, classifiez l’anémie dans ses formes microcytaire, normocytaire oumacrocytaire <strong>en</strong> utilisant le VGM (volume globulaire moy<strong>en</strong>) ou le résultat d’un frottis, afin de mieuxori<strong>en</strong>ter la poursuite de l’investigation et du traitem<strong>en</strong>t.3 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts anémiques, déterminez la réserve <strong>en</strong> fer avant de débuter le traitem<strong>en</strong>t.4 Chez un pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tant une car<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> fer, poussez plus loin l’investigation afin d'<strong>en</strong>déterminer l'étiologie.5 Recherchez une anémie chez les pati<strong>en</strong>ts à risque qu'ils soi<strong>en</strong>t symptomatiques ou non (p. ex.ceux qui sont à risque de perte sanguine, ceux qui reçoiv<strong>en</strong>t une anticoagulothérapie, les pati<strong>en</strong>ts âgésqui pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>des</strong> anti-inflammatoires non stéroïdi<strong>en</strong>s, les pati<strong>en</strong>ts atteints d’hémolyse (valvulesmécaniques), les pati<strong>en</strong>ts qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t de nouveaux symptômes ou une détérioration de leurssymptômes d’angine ou d’ICC).6 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints d’anémie macrocytaire :a) Considérez la possibilité d’une car<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> vitamine B 12b) Recherchez d’autres manifestations de car<strong>en</strong>ce (p. ex. symptômes neurologiques) afin de poserle diagnostic d’anémie pernicieuse s’il est prés<strong>en</strong>t.7 Dans le cadre <strong>des</strong> soins aux nourrissons, dépistez l’anémie dans les populations à risque élevé (p.ex. ceux qui viv<strong>en</strong>t dans la pauvreté) ou chez les pati<strong>en</strong>ts à risque élevé (p. ex. ceux dont le teint est pâle,ceux dont la diète est pauvre <strong>en</strong> fer ou ceux dont le gain pondéral est faible).8 Lorsque vous découvrez un faible taux d’hémoglobine chez un pati<strong>en</strong>t, recherchezminutieusem<strong>en</strong>t la cause (p. ex. hémoglobinopathies, ménorragie, saignem<strong>en</strong>t occulte, maladiechronique non diagnostiquée), puisqu’on ne peut présumer qu’il s’agit d’un état normal.9 Chez les pati<strong>en</strong>tes anémiques souffrant de ménorragie, déterminez la nécessité de rechercherd’autres causes pour expliquer l’anémie.72 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceAntibiotiques1 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui nécessit<strong>en</strong>t une antibiothérapie, faites <strong>des</strong> choix rationnels (c.-à-d.thérapies de première ligne, connaissance <strong>des</strong> formes locales d’antibiorésistance, antécéd<strong>en</strong>ts médicauxet médicam<strong>en</strong>teux ainsi que le contexte du pati<strong>en</strong>t).2 Chez les pati<strong>en</strong>ts dont la prés<strong>en</strong>tation clinique suggère une infection virale, évitez de prescrire<strong>des</strong> antibiotiques.3 Chez un pati<strong>en</strong>t qui prét<strong>en</strong>d avoir une allergie aux antibiotiques, éliminez d’autres causes (p. ex.intolérance aux effets indésirables, éruption cutanée non allergique) avant de confirmer le diagnostic.4 Soyez sélectif dans vos prescriptions de cultures avant de débuter une antibiothérapie(habituellem<strong>en</strong>t pas de culture dans les cas non compliqués de cellulite, de pneumonie, d’infectionurinaire et d’abcès; culture utilisée pour évaluer les types de résistance dans la communauté, chez lespati<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>tant <strong>des</strong> symptômes systémiques et chez les pati<strong>en</strong>ts immunosupprimés).5 Dans les situations urg<strong>en</strong>tes (p. ex. méningite, choc septique, neutropénie fébrile), initierempiriquem<strong>en</strong>t et rapidem<strong>en</strong>t l'antibiothérapie (c.-à-d. n’att<strong>en</strong>dez pas la confirmation du diagnostic).73 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Anxiété1 N’attribuez pas à l’anxiété <strong>des</strong> symptômes aigus de panique (c.-à-d. dyspnée, palpitations,hyperv<strong>en</strong>tilation) sans d’abord exclure du diagnostic différ<strong>en</strong>tiel une pathologie médicale sérieuse (p. ex.embolie pulmonaire, infarctus du myocarde), particulièrem<strong>en</strong>t chez les pati<strong>en</strong>ts atteints d’un troubleanxieux déjà établi.2 Dans l’investigation d’un pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tant <strong>des</strong> symptômes d’anxiété, et avant de poser undiagnostic de trouble anxieux :a) Faites l’exclusion d’une pathologie médicale sérieuse.b) Id<strong>en</strong>tifiez :- d’autres affections psychiatriques co-existantes.- les situations de viol<strong>en</strong>ce.- l’abus de substance.c) Évaluez le risque suicidaire.3 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de troubles anxieux, ne présumez pas que tous les nouveauxsymptômes sont attribuables à l’anxiété.4 Offrez un traitem<strong>en</strong>t approprié contre l’anxiété :- b<strong>en</strong>zodiazépines (p. ex. discutez de la crainte à leur sujet, évitez les posologies qui sont trop faibles outrop fortes, t<strong>en</strong>ez compte de la dép<strong>en</strong>dance et <strong>des</strong> autres anxiolytiques).- traitem<strong>en</strong>t non pharmacologique.5 Chez un pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tant <strong>des</strong> symptômes d’anxiété, obt<strong>en</strong>ez une anamnèse complète afin dedistinguer clairem<strong>en</strong>t une agoraphobie, une phobie sociale, un trouble d’anxiété généralisée et untrouble panique.74 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceAppr<strong>en</strong>tissagePati<strong>en</strong>ts1 Dans le cadre <strong>des</strong> soins continus <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants, informez-vous auprès <strong>des</strong> par<strong>en</strong>ts au sujet dufonctionnem<strong>en</strong>t de leur <strong>en</strong>fant à l’école afin de déceler les difficultés d’appr<strong>en</strong>tissage.2 Chez les <strong>en</strong>fants ayant <strong>des</strong> problèmes à l’école, vérifiez les antécéd<strong>en</strong>ts avec soin afin de vousaider à poser un diagnostic précis (p. ex. problème de santé m<strong>en</strong>tale, trouble d’appr<strong>en</strong>tissage, audition).3 Dans le cadre <strong>des</strong> soins à un <strong>en</strong>fant ayant un trouble d’appr<strong>en</strong>tissage, évaluez régulièrem<strong>en</strong>tl’impact du problème sur l’<strong>en</strong>fant et sa famille.4 Dans le cadre <strong>des</strong> soins d’un <strong>en</strong>fant ayant un trouble d’appr<strong>en</strong>tissage, assurez-vous que lepati<strong>en</strong>t et sa famille ont accès à <strong>des</strong> ressources communautaires pour les aider.5 Afin de maximiser la compréh<strong>en</strong>sion du pati<strong>en</strong>t et la prise <strong>en</strong> charge de son problème:a) déterminez jusqu’à quel point il est disposé à recevoir de l’information;b) ajustez la quantité d’information offerte et sa complexité à la capacité de compréh<strong>en</strong>sion dupati<strong>en</strong>t.Auto-appr<strong>en</strong>tissage :6 Évaluez constamm<strong>en</strong>t vos besoins d’appr<strong>en</strong>tissage.7 Abordez vos besoins d’appr<strong>en</strong>tissage avec efficacité.8 Incorporez vos nouvelles connaissances dans votre pratique.75 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Arthropathie1 Chez un pati<strong>en</strong>t qui consulte pour une douleur articulaire, différ<strong>en</strong>ciez la pathologie grave de lapathologie bénigne (p. ex. sarcome, arthrite septique) :a) <strong>en</strong> obt<strong>en</strong>ant une anamnèse pertin<strong>en</strong>te.b) <strong>en</strong> investiguant de façon appropriée (p. ex. aspiration, hémogramme, rayons-X).2 Chez le pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te une douleur musculo-squelettique imprécise, posez un diagnosticrhumatologique spécifique <strong>en</strong> vous appuyant sur l'anamnèse, l'exam<strong>en</strong> physique et les investigations (p.ex. goutte, fibromyalgie, monoarthropathie vs polyarthropathie).3 Chez le pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te une monoarthropathie, éliminez une cause infectieuse (p. ex.infection transmissible sexuellem<strong>en</strong>t).4 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant de douleur musculo-squelettique, incluez dans le diagnosticdiffér<strong>en</strong>tiel les sources de douleurs viscérales et référées (p. ex. angine, fracture dans la plaque decroissance qui se manifeste sous forme d'arthralgie, douleur neurogène).5 Diagnostiquez cliniquem<strong>en</strong>t les blessures ligam<strong>en</strong>taires. NE FAITES PAS d’exam<strong>en</strong> radiologique.6 Chez un pati<strong>en</strong>t qui consulte pour une douleur articulaire, incluez dans votre diagnosticdiffér<strong>en</strong>tiel certaines affections systémiques (p. ex. granulomatose de Weg<strong>en</strong>er, lupus érythémateux,colite ulcéreuse).7 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints d’un diagnostic d’une affection rhumatologique :a) R<strong>en</strong>seignez-vous sur les conditions médicales pré-existantes qui peuv<strong>en</strong>t modifier le plan detraitem<strong>en</strong>t.b) Choisissez le plan de traitem<strong>en</strong>t approprié (p. ex. pas d’anti-inflammatoires non stéroïdi<strong>en</strong>s chezles insuffisants rénaux ou les pati<strong>en</strong>ts souffrant d’ulcère peptique).8 Dans votre évaluation <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts atteints d’un diagnostic d’une affection rhumatologique,recherchez les complications reliées à la maladie (p. ex. iritis).9 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui souffr<strong>en</strong>t de douleur musculo-squelettique :a) Informez-vous de l’impact de la douleur sur les activités de la vie quotidi<strong>en</strong>ne.b) Traitez <strong>en</strong> prescrivant les analgésiques aux posologies appropriées.c) Si nécessaire, prescrivez <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> ambulatoires et l'accès aux ressources communautaires (p. ex.attelles, canne).10 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de polyarthrite rhumatoïde, initier rapidem<strong>en</strong>t le traitem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>incluant à la médication un ag<strong>en</strong>t de rémission de la maladie.76 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceAsthme1 Chez les pati<strong>en</strong>ts de tout âge prés<strong>en</strong>tant <strong>des</strong> symptômes respiratoires (aigus, chroniques,récidivants) :a) Incluez l’asthme dans votre diagnostic différ<strong>en</strong>tiel.b) Confirmez le diagnostic d’asthme <strong>en</strong> utilisant de façon appropriée :- l’anamnèse- l’exam<strong>en</strong> physique- la spirométrie2 Chez un <strong>en</strong>fant <strong>en</strong> détresse respiratoire aiguë, différ<strong>en</strong>ciez l’asthme de la bronchiolite, de lalaryngo-trachéo-bronchite aiguë et de l’aspiration d’un corps étranger <strong>en</strong> obt<strong>en</strong>ant une anamnèseappropriée et <strong>en</strong> procédant à un exam<strong>en</strong> physique.3 Chez un asthmatique connu qui consulte pour une exacerbation aiguë ou pour une visite decontrôle, déterminez objectivem<strong>en</strong>t la sévérité de son état (p. ex. par l’anamnèse, y comprisl’observance médicam<strong>en</strong>teuse, l’exam<strong>en</strong> physique et la spirométrie). Ne sous-estimez pas la sévérité dela crise.4 Chez un asthmatique connu qui prés<strong>en</strong>te une exacerbation aiguë :a) Traitez l’épisode aigu (p. ex. utilisation répétée et précoce <strong>des</strong> bêta-agonistes et <strong>des</strong> stéroï<strong>des</strong>;évitez de sous-traiter).b) Éliminez les maladies comorbi<strong>des</strong> (p. ex. complications, insuffisance cardiaque congestive,maladie pulmonaire obstructive chronique.c) Déterminez le besoin d’une hospitalisation ou d’un congé de l’hôpital (<strong>en</strong> basant votre décisionsur le risque de récidive ou de complications, ainsi que sur les att<strong>en</strong>tes du pati<strong>en</strong>t et les ressourcesdisponibles).5 Pour le traitem<strong>en</strong>t au long cours d’un asthmatique, proposez un plan de traitem<strong>en</strong>t par étapesqui compr<strong>en</strong>d :- auto-surveillance.- auto-ajustem<strong>en</strong>t de la médication.- quand consulter à nouveau.6 Chez un asthmatique connu dont les symptômes persist<strong>en</strong>t ou récidiv<strong>en</strong>t :a) Évaluez la sévérité et la compliance médicam<strong>en</strong>teuse.b) Recommandez <strong>des</strong> ajustem<strong>en</strong>ts aux habitu<strong>des</strong> de vie (p. ex. éviter les irritants et les facteursdécl<strong>en</strong>chants) qui pourrai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>traîner moins de récidives et un meilleur contrôle.77 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Cancer1 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts, profitez de toutes les occasions pour prodiguer vos conseils sur laprév<strong>en</strong>tion du cancer (p. ex. cessation du tabagisme, diminuer les relations sexuelles non protégées,prév<strong>en</strong>ir l’infection par le virus du papillome humain), même lorsque ce n’est pas la raison principale dela r<strong>en</strong>contre.2 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts, faites le dépistage indiqué, fondé sur <strong>des</strong> données probantes (selon legroupe d’âge, les facteurs de risque, etc.) afin de détecter le cancer à un stade précoce (p. ex. Pap test,mammographie, coloscopie, toucher rectal, antigène prostatique spécifique).3 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de cancer, offrez un suivi et une continuité <strong>des</strong> soins. Demeurezimpliqué dans le plan de traitem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> collaboration avec les spécialistes impliqués au dossier. (Neperdez pas la trace de votre pati<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant la durée <strong>des</strong> soins contre le cancer.)4 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint de cancer, informez-vous, avec compassion et empathie, <strong>des</strong>conséqu<strong>en</strong>ces personnelles et sociales de la maladie (p. ex. <strong>en</strong>jeux familiaux, perte d’emploi) ainsi quede la capacité du pati<strong>en</strong>t à surmonter ces conséqu<strong>en</strong>ces.5 Chez un pati<strong>en</strong>t traité pour cancer, informez-vous <strong>des</strong> effets secondaires ou <strong>des</strong> complicationsprévues du traitem<strong>en</strong>t (p. ex. diarrhée, paresthésies aux pieds), puisque le pati<strong>en</strong>t peut ne pas donnerspontaném<strong>en</strong>t ces r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts.6 Chez les pati<strong>en</strong>ts ayant <strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>ts personnels de cancer qui consult<strong>en</strong>t pour de nouveauxsymptômes (p. ex. dyspnée, symptômes neurologiques), n’oubliez pas d’inclure dans votre diagnosticdiffér<strong>en</strong>tiel une récidive du cancer ou l'apparition de métastases.7 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint de cancer, soyez réaliste et honnête lorsque vous discutez du pronostic.(Dites-le lorsque vous ne le savez pas.)Note : Pour le contrôle de la douleur, voir les élém<strong>en</strong>ts clés <strong>des</strong> thèmes « maladies chroniques » et «soins palliatifs ». Voir égalem<strong>en</strong>t les élém<strong>en</strong>ts clés du thème « dépression ».78 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceCapacité m<strong>en</strong>tale1 Chez un pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tant <strong>des</strong> symptômes ou <strong>des</strong> signes subtils de diminution de la fonctioncognitive (p. ex. inquiétude de la famille, erreurs de médication, questions répétitives, détérioration del’hygiène personnelle) :a) Procédez à l’évaluation de la capacité m<strong>en</strong>tale, y compris le recours à un outil standardisé.b) Dirigez le pati<strong>en</strong>t vers <strong>des</strong> évaluations plus poussées au besoin.2 Chez les pati<strong>en</strong>ts dont le diagnostic fait p<strong>en</strong>ser à une défici<strong>en</strong>ce cognitive (p. ex. dém<strong>en</strong>ce, AVCréc<strong>en</strong>t, maladie m<strong>en</strong>tale grave), id<strong>en</strong>tifiez ceux qui auront besoin d’une évaluation plus détaillée de leurcapacité à pr<strong>en</strong>dre <strong>des</strong> décisions.3 Quand un pati<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>d <strong>des</strong> décisions (p. ex. chirurgie ou non, permission de réanimer ou non),songez au besoin d’évaluer sa capacité m<strong>en</strong>tale.4 Chez un pati<strong>en</strong>t souffrant de défici<strong>en</strong>ce cognitive, établissez ses capacités de prise de décision<strong>en</strong>core intactes, car il pourrait <strong>en</strong> avoir gardé plusieurs.79 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Cardiopathie ischémique1. Dans un contexte de cabinet ou d’urg<strong>en</strong>ce, diagnostiquez les prés<strong>en</strong>tations de la cardiopathieischémique qui sont :- classiques.- atypiques (p. ex. chez les femmes, les diabétiques, les jeunes, les personnes dépourvues de risque).2 Chez un pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tant <strong>des</strong> facteurs de risque modifiables de la cardiopathie ischémique (p.ex. tabagisme, diabète, obésité), élaborez, <strong>en</strong> collaboration avec le pati<strong>en</strong>t, un plan visant à réduire sonrisque de développer la maladie.3 Chez un pati<strong>en</strong>t dont les symptômes suggèr<strong>en</strong>t une cardiopathie ischémique mais chez qui lediagnostic n’est pas confirmé, n’éliminez pas ce diagnostic <strong>en</strong> vous basant seulem<strong>en</strong>t sur <strong>des</strong> tests dontla s<strong>en</strong>sibilité et la spécificité sont limitées (p. ex. électrocardiogramme, épreuve d’effort, <strong>en</strong>zymesnormaux).4 Chez un pati<strong>en</strong>t dont la cardiopathie ischémique est stable, gérez les changem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong>symptômes par <strong>des</strong> ajustem<strong>en</strong>ts autonomes de la médication (p. ex. nitroglycérine) et <strong>des</strong> contactsmédicaux appropriés (p. ex. visites au cabinet, appels téléphoniques, visites à l'urg<strong>en</strong>ce), selon la natureet la sévérité <strong>des</strong> symptômes.5 Dans le suivi <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts dont la cardiopathie ischémique est confirmée, vérifiez spécifiquem<strong>en</strong>tles élém<strong>en</strong>ts suivants afin de détecter les complications et la possibilité d’un contrôle sous-optimal :- Contrôle <strong>des</strong> symptômes.- Compliance médicam<strong>en</strong>teuse.- Impact sur les activités de la vie quotidi<strong>en</strong>ne.- Modification <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de vie.- Dépistage clinique.6 Lorsqu’on a posé un diagnostic de syndrome coronari<strong>en</strong> aigu (p. ex. choc cardiogénique,arythmie, œdème pulmonaire, infarctus aigu du myocarde, angine instable), pr<strong>en</strong>ez charge de lasituation rapidem<strong>en</strong>t et efficacem<strong>en</strong>t.80 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceCéphalée1 Chez un pati<strong>en</strong>t qui consulte pour une nouvelle céphalée, utilisez l’anamnèse et l’exam<strong>en</strong>physique pour différ<strong>en</strong>cier une pathologie bénigne d’une pathologie grave.2 Chez un pati<strong>en</strong>t dont la céphalée vous préoccupe au point de p<strong>en</strong>ser à une pathologie grave (p.ex. méningite, tumeur, artérite temporale, hémorragie sous-arachnoïdi<strong>en</strong>ne) :a) Procédez à l’investigation appropriée (p. ex. biopsie, tomod<strong>en</strong>sitométrie cérébrale (TDM),ponction lombaire (PL), vitesse de sédim<strong>en</strong>tation).b) Posez le diagnostic.c) Débutez le traitem<strong>en</strong>t approprié <strong>en</strong> temps opportun (c.-à-d. traitez avant que le diagnosticd’artérite temporale ou de méningite soit confirmé).d) Ne présumez pas qu’une pathologie grave est exclue parce que le traitem<strong>en</strong>t a soulagé lessymptômes.3 Chez un pati<strong>en</strong>t ayant <strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>ts de céphalée chronique et/ou récidivante (p. ex. céphaléede t<strong>en</strong>sion, migraine, céphalée de Horton, céphalée induite par les drogues ou céphaléemédicam<strong>en</strong>teuse), traitez de façon optimale <strong>en</strong> évitant la dép<strong>en</strong>dance aux narcotiques et auxbarbituriques.4 Chez un pati<strong>en</strong>t dont les antécéd<strong>en</strong>ts laiss<strong>en</strong>t soupçonner une hémorragie sous-arachnoïdi<strong>en</strong>nemalgré une TDM cérébrale négative, procédez à une ponction lombaire.5 Chez un pati<strong>en</strong>t souffrant d’une crise migraineuse aiguë :a) Traitez l’épisode.b) Évaluez le plan de traitem<strong>en</strong>t à long terme (référez au besoin, adoptez une approcheprogressive).81 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Cessation du tabagisme1 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts, évaluez régulièrem<strong>en</strong>t et docum<strong>en</strong>tez la situation tabagique, <strong>en</strong>n’oubliant pas que les g<strong>en</strong>s peuv<strong>en</strong>t cesser et recomm<strong>en</strong>cer <strong>en</strong> tout temps.2 Chez les fumeurs :a) Discutez <strong>des</strong> avantages qu’apporte la cessation ou la diminution du tabac.b) Évaluez régulièrem<strong>en</strong>t l’intérêt à cesser ou à diminuer le tabac.3 Chez les fumeurs motivés à cesser, recommandez l’adoption d’une approche comportant demultiples stratégies pour cesser de fumer.82 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceContraception1 Lorsque l’occasion se prés<strong>en</strong>te, prodiguez vos conseils à tous les pati<strong>en</strong>ts concernant lacontraception, particulièrem<strong>en</strong>t les adolesc<strong>en</strong>ts, les jeunes hommes jeunes, les femmes <strong>en</strong> postpartumet les femmes <strong>en</strong> périménopause.2 Pour chacun <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s de contraception, informez les pati<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> facteurs précis qui peuv<strong>en</strong>t<strong>en</strong> réduire l’efficacité (p. ex. retard à débuter la méthode, maladie, médicam<strong>en</strong>ts, lubrifiantsspécifiques).3 Pour faciliter le choix d'une contraception adéquate :a) Recherchez et id<strong>en</strong>tifiez les risques (contre-indications relatives et absolues).b) Recherchez (et évaluez) l’exposition aux infections transmises sexuellem<strong>en</strong>t.c) Id<strong>en</strong>tifiez les obstacles à certaines métho<strong>des</strong> spécifiques (p. ex. coût, contraintes culturelles).d) Informez les pati<strong>en</strong>ts concernant l’efficacité et les effets indésirables, particulièrem<strong>en</strong>t les effetssecondaires à court terme susceptibles d’inciter à abandonner la méthode.4 Chez les pati<strong>en</strong>tes utilisant <strong>des</strong> contraceptifs hormonaux, assurez un suivi adéquat <strong>des</strong> effetssecondaires (p. ex. recommandez un essai d’une durée appropriée, discutez <strong>des</strong> œstrogènes dansl’acétate de médroxyprogestérone [Depo-Provera]).5 R<strong>en</strong>seignez toutes les pati<strong>en</strong>tes sur la contraception post-coïtale, particulièrem<strong>en</strong>t celles quiutilis<strong>en</strong>t <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de barrière ou lorsque l’efficacité <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> hormonales est réduite.6 Chez une pati<strong>en</strong>te qui a eu une relation sexuelle non protégée ou dont la méthode contraceptivechoisie a échoué, r<strong>en</strong>seignez-la sur les limites temporelles de la contraception post-coïtale (contraceptifd’urg<strong>en</strong>ce, stérilet).83 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Convulsions1 Chez un pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te une convulsion :a) Assurez la perméabilité <strong>des</strong> voies respiratoires (p. ex. voie oro-pharyngée, décubitus latéral pourprév<strong>en</strong>ir une aspiration).b) Administrez rapidem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> médicam<strong>en</strong>ts (p. ex. b<strong>en</strong>zodiazépines, phénytoïne) pour faire cesserla crise, avant même d’avoir confirmé l’étiologie.c) Éliminez les causes métaboliques réversibles (p. ex. hypoglycémie, hypoxie, coup de chaleur,déséquilibre électrolytique).2 Chez un pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te un épisode mal défini (p. ex. crise, abs<strong>en</strong>ce, attaque), faites uneanamnèse systématique et structurée afin de distinguer une crise épileptique d’un autre type deconvulsion.3 Chez un pati<strong>en</strong>t qui convulse, obt<strong>en</strong>ez une histoire complète afin de mieux ori<strong>en</strong>terl’investigation (p. ex. évitez la surinvestigation; un trouble connu et stable peut nécessiter seulem<strong>en</strong>t undosage plasmatique du médicam<strong>en</strong>t, alors que <strong>des</strong> convulsions nouvelles ou changeantes peuv<strong>en</strong>tnécessiter une investigation plus poussée).4 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts qui convuls<strong>en</strong>t, procédez à un exam<strong>en</strong> neurologique minutieux afind'id<strong>en</strong>tifier <strong>des</strong> signes neurologiques focaux.5 Chez un pati<strong>en</strong>t ayant <strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>ts d'épilepsie (ou focalisateur) et qui prés<strong>en</strong>te de nouvellesconvulsions ou un changem<strong>en</strong>t dans le type de convulsions :a) À l’histoire, recherchez les facteurs qui peuv<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>cer le trouble convulsif primaire (p. ex.observance médicam<strong>en</strong>teuse, consommation d’alcool, habitu<strong>des</strong> de vie, changem<strong>en</strong>tspharmacologiques réc<strong>en</strong>ts [non limités aux anticonvulsivants], autres maladies).b) Dans votre diagnostic différ<strong>en</strong>tiel, incluez les autres causes de convulsions. (Ce ne sont pastoutes les crises convulsives qui sont causées par l’épilepsie.)6 Dans le suivi d’un pati<strong>en</strong>t stable :a) Informez-vous régulièrem<strong>en</strong>t de la compliance au traitem<strong>en</strong>t (la médication et les habitu<strong>des</strong> devie), <strong>des</strong> effets indésirables de la médication anticonvulsivante, de l’impact de la maladie et de sontraitem<strong>en</strong>t sur la vie du pati<strong>en</strong>t (p. ex. conduite automobile, lorsqu’une crise survi<strong>en</strong>t au travail ou avecles amis).b) Surveillez les complications de la médication anticonvulsivante (p. ex. complicationshématologiques, ostéoporose).c) Considérez la médication anticonvulsivante lors de la prise <strong>en</strong> charge <strong>des</strong> autres problèmes <strong>des</strong>anté (p. ex. au mom<strong>en</strong>t de prescrire <strong>des</strong> antibiotiques, grossesse).84 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceCrise1 Pr<strong>en</strong>ez le temps nécessaire pour aider les pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> crise, car ceux-ci consult<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t defaçon inatt<strong>en</strong>due.2 Dans le cadre de votre prise <strong>en</strong> charge d’un pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> crise, id<strong>en</strong>tifiez les ressourcespersonnelles d’appui dont il dispose (p. ex. famille, amis).3 Dans le cadre de votre prise <strong>en</strong> charge de longue durée d’un pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> crise, proposez <strong>des</strong>ressources communautaires (p. ex. conseiller).4 Évaluez le risque suicidaire chez un pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> crise.5 Utilisez rationnellem<strong>en</strong>t une médication psychoactive pour aider un pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> crise.6 Chez un pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> crise, informez-vous de ses métho<strong>des</strong> d’adaptation nuisibles pour sa santé (p.ex. drogues, alcool, consommation d’alim<strong>en</strong>ts, jeux de hasard, viol<strong>en</strong>ce, inertie).7 Demandez à votre pati<strong>en</strong>t si d’autres personnes dans son <strong>en</strong>tourage ont besoin d’aide <strong>en</strong> raisonde cette crise.8 Avec un pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> crise, négociez un plan de suivi.9 Assurez-vous de ne pas dépasser certaines limites lorsque vous traitez un pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> crise (p. ex.lui prêter de l’arg<strong>en</strong>t, lui donner r<strong>en</strong>dez-vous <strong>en</strong> dehors de vos heures de bureau).10 Préparez votre <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t de travail <strong>en</strong> prévision d’une crise év<strong>en</strong>tuelle ou d’un désastrepossible et incluez vos collègues et le personnel dans la planification d’interv<strong>en</strong>tions <strong>en</strong> cas de crises à lafois médicales et non médicales.11 Lorsque vous faites face à une crise médicale non prévue (p. ex. crise épileptique, dystocie del’épaule) :a) évaluez l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t quant aux ressources nécessaires (personnel, matériel);b) restez calme et méthodique;c) demandez l’aide dont vous avez besoin.85 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Croup1 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de croup :a) vérifiez le besoin d’aide respiratoire (p. ex. évaluez l’ABC, la prés<strong>en</strong>ce de fatigue, de somnol<strong>en</strong>ce,de respiration paradoxale et de tirage);b) offrez de l’aide au besoin.2 Avant d’attribuer le stridor à un problème de croup, p<strong>en</strong>sez à d’autres causes possibles (p. ex.anaphylaxie, corps étranger [voies aéri<strong>en</strong>nes ou œsophage], abcès rétropharyngé, épiglottite).3 Chez un pati<strong>en</strong>t souffrant de symptômes respiratoires, cherchez spécifiquem<strong>en</strong>t les signes etsymptômes qui distingu<strong>en</strong>t les maladies <strong>des</strong> voies respiratoires inférieures de celles <strong>des</strong> voiesrespiratoires supérieures (p. ex. stridor vs wheezing vs toux coquelucheuse).4 Chez un <strong>en</strong>fant prés<strong>en</strong>tant <strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>ts évid<strong>en</strong>ts et un exam<strong>en</strong> physique compatibles avecun croup bénin à modéré, posez le diagnostic clinique sans procéder à d’autres tests (p. ex. ne pasrecourir à la radiographie de routine).5 Chez les pati<strong>en</strong>ts ayant reçu un diagnostic de croup, utilisez <strong>des</strong> stéroï<strong>des</strong> (n’offrez pas untraitem<strong>en</strong>t insuffisant dans les cas de croup bénin à modéré).6 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint de croup, t<strong>en</strong>ez compte <strong>des</strong> inquiétu<strong>des</strong> <strong>des</strong> par<strong>en</strong>ts (p. ex. ne pasminimiser la gravité <strong>des</strong> symptômes et leur impact sur les par<strong>en</strong>ts), reconnaissez le cours fluctuant de lamaladie, offrez un plan <strong>en</strong> cas de récurr<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> symptômes.86 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceDém<strong>en</strong>ce1 Chez les pati<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>tant <strong>des</strong> signes précoces et non spécifiques d’atteinte cognitive :a) Envisagez l'hypothèse diagnostique de la dém<strong>en</strong>ce.b) Pour dépister précocem<strong>en</strong>t un diagnostic de dém<strong>en</strong>ce, utilisez le Folstein ou l'exam<strong>en</strong> du minim<strong>en</strong>tal(3 ms) et tout autre instrum<strong>en</strong>t de mesure de l’atteinte <strong>des</strong> fonctions cognitives. N'oubliez pas defaire une anamnèse et un exam<strong>en</strong> physique minutieux.2 Chez les pati<strong>en</strong>ts dont l’atteinte cognitive est évid<strong>en</strong>te, choisissez les investigations delaboratoire et les techniques de neuro-imagerie appropriées qui vi<strong>en</strong>dront compléter l’anamnèse et lesobservations de l’exam<strong>en</strong> physique. Distinguez dém<strong>en</strong>ce, délirium et dépression.3 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de dém<strong>en</strong>ce, distinguez clairem<strong>en</strong>t la maladie d’Alzheimer <strong>des</strong> autresdém<strong>en</strong>ces, puisque le traitem<strong>en</strong>t et le pronostic sont différ<strong>en</strong>ts.4 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de dém<strong>en</strong>ce qui manifest<strong>en</strong>t une détérioration cognitive oufonctionnelle, recherchez d’autres diagnostics (c.-à-d. ne pr<strong>en</strong>ez pas pour acquis qu’il s’agit d’unedétérioration de la dém<strong>en</strong>ce). Ces diagnostics peuv<strong>en</strong>t inclure une dépression ou une infection.5 Annconcez le diagnostic de dém<strong>en</strong>ce avec compassion et dans le respect <strong>des</strong> droits du pati<strong>en</strong>t àl’autonomie, à la confid<strong>en</strong>tialité et à la sécurité.6 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de dém<strong>en</strong>ce, évaluez l'aptitude. (Ne concluez pas à l'aptitude ou àl'inaptitude sans évaluation.)7 Dans le suivi <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts chez qui on a posé un diagnostic de dém<strong>en</strong>ce :a) Évaluez périodiquem<strong>en</strong>t l’atteinte fonctionnelle et cognitive.b) Planifiez et contribuez aux plans de soins (p. ex. médicam<strong>en</strong>ts, prise <strong>en</strong> charge <strong>des</strong> troublescomportem<strong>en</strong>taux, les questions touchant la sécurité, les aidants naturels, le niveau <strong>des</strong> soins, la sécuritéautomobile et la relocalisation).8 Évaluez les besoins et le souti<strong>en</strong> à accorder aux aidants naturels <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts atteints dedém<strong>en</strong>ce.9 Déclarez aux autorités appropriées les personnes dém<strong>en</strong>tes qui, à votre avis, ne devrai<strong>en</strong>t pasconduire.10 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de dém<strong>en</strong>ce, questionnez l'histoire <strong>familiale</strong> afin de rechercher <strong>des</strong>facteurs génétiques de risque (p. ex. maladie de Huntington). Offrez <strong>des</strong> conseils prév<strong>en</strong>tifs aux autresmembres de la famille et aidez-les à pr<strong>en</strong>dre les décisions appropriées (p. ex. planification <strong>familiale</strong>).Note : La pharmacothérapie spécifique aux toniques m<strong>en</strong>taux, ou « améliorants cognitifs » (début/arrêt)devrait être évaluée ultérieurem<strong>en</strong>t,une fois la controverse complètem<strong>en</strong>t apaisée.87 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Dépression1 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint de dépression :a) Évaluez le risque suicidaire.b) Décidez de la prise <strong>en</strong> charge appropriée (c.-à-d. hospitalisation ou suivi étroit, lesquels serontfonction, par exemple, de la sévérité <strong>des</strong> symptômes, <strong>des</strong> caractéristiques psychotiques et du risquesuicidaire).2 Dépistez la dépression afin de poser le diagnostic dans les groupes à risque élevé (p. ex. certainsgroupes socio-économiques, ceux qui souffr<strong>en</strong>t d'abus de substances, les femmes <strong>en</strong> postpartum, lesindividus souffrant de douleurs chroniques, les individus post-infarctus).3 Chez un pati<strong>en</strong>t qui consulte pour de multiples plaintes somatiques pour lesquelles aucunecause organique n’a été id<strong>en</strong>tifiée après une investigation appropriée, considérez le diagnostic dedépression et explorez cette possibilité avec le pati<strong>en</strong>t.4 Après avoir posé un diagnostic de dépression, recherchez et diagnostiquez les autres affectionspsychiatriques coexistantes (p. ex. anxiété, trouble bipolaire, trouble de la personnalité).5 Chez un pati<strong>en</strong>t déprimé, instaurez le traitem<strong>en</strong>t approprié :- pharmacothérapie et psychothérapie.- suivi de la réponse au traitem<strong>en</strong>t.- ajustem<strong>en</strong>t de la médication au besoin (p. ex. augm<strong>en</strong>tation, changem<strong>en</strong>t de posologie, changem<strong>en</strong>tsmédicam<strong>en</strong>teux).- référ<strong>en</strong>ce si nécessaire.6 Chez un pati<strong>en</strong>t qui consulte pour <strong>des</strong> symptômes compatibles avec une dépression, recherchezet éliminez une pathologie organique grave <strong>en</strong> procédant à l'anamnèse, l’exam<strong>en</strong> physique et lesinvestigations nécessaires (particulièrem<strong>en</strong>t chez les personnes âgées et les pati<strong>en</strong>ts difficiles).7 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui consult<strong>en</strong>t pour dépression, informez-vous de la possibilité de :- viol<strong>en</strong>ce sexuelle, physique et psychologique (passée et actuelle, avec témoins ou infligée).- abus de substances.8 Chez un pati<strong>en</strong>t déprimé, différ<strong>en</strong>ciez la dépression majeure du trouble d’adaptation, de ladysthymie ou d’une réaction de deuil.9 Adv<strong>en</strong>ant un échec au traitem<strong>en</strong>t approprié chez un pati<strong>en</strong>t déprimé, considérez d’autresdiagnostics (p. ex. maladie affective bipolaire, trouble schizo-affectif, maladie organique).10 Chez les très jeunes et les personnes âgées qui consult<strong>en</strong>t pour <strong>des</strong> changem<strong>en</strong>ts decomportem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>visagez le diagnostic de dépression (puisque la dépression peut se manifester par <strong>des</strong>symptômes atypiques).88 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceDermatologie1 Devant un problème cutané persistant qui ne réagit pas favorablem<strong>en</strong>t au traitem<strong>en</strong>t telqu’anticipé :a) Reconsidérez le diagnostic (p. ex. « eczéma » peut mimer une mycose).b) Investiguez ou modifiez le traitem<strong>en</strong>t (p. ex. dans un cas d’acné).2 Chez un pati<strong>en</strong>t qui consulte pour une lésion cutanée, établissez la bénignité ou la malignité decette lésion (p. ex. mélanome, pemphigus, lymphome cutané à cellules T) par l’exam<strong>en</strong> physique et lesinvestigations appropriées (p. ex. biopsie ou excision).3 Chez un pati<strong>en</strong>t qui consulte pour une manifestation cutanée compatible avec une maladie ouune affection systémique (p. ex. granulomatose de Weg<strong>en</strong>er, lupus, réaction médicam<strong>en</strong>teuse), songezau diagnostic et confirmez-le par l’anamnèse, l’exam<strong>en</strong> physique et les investigations appropriées.4 Lorsqu’un pati<strong>en</strong>t consulte pour une lésion cutanée localisée ou lorsque vous procédez à undépistage <strong>des</strong> naevus cutanés, inspectez toutes les composantes de la peau (p. ex. ongles, cuir chevelu,cavité orale, périnée, plantes <strong>des</strong> pieds, la région postérieure du cou).5 Diagnostiquez et traitez promptem<strong>en</strong>t les urg<strong>en</strong>ces dermatologiques susceptibles de mettre lavie <strong>en</strong> danger (p. ex. syndrome de Stev<strong>en</strong>s-Johnson, cellulite invasive, brûlures chimiques et nonchimiques).6 Chez les pati<strong>en</strong>ts à risque élevé (diabétiques, pati<strong>en</strong>ts alités ou à mobilité réduite, maladievasculaire périphérique) :a) Examinez la peau même <strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce de plainte cutanée spécifique.b) Traitez agressivem<strong>en</strong>t les lésions cutanées apparemm<strong>en</strong>t bénignes.7 Chez un pati<strong>en</strong>t traité pour une affection cutanée nouvelle ou persistante (p. ex. acné, psoriasis),déterminez son impact sur la vie personnelle et sociale du pati<strong>en</strong>t.89 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Déshydratation1 Lors de l’évaluation d’un pati<strong>en</strong>t gravem<strong>en</strong>t malade, recherchez <strong>des</strong> signes et symptômes dedéshydratation (p. ex. recherchez une déshydratation chez un pati<strong>en</strong>t atteint de pneumonie débilitante).2 Chez un pati<strong>en</strong>t déshydraté, évaluez le degré de déshydratation à l’aide d’indicateurs fiables (p.ex. signes vitaux), car l’état d’hydratation de certains pati<strong>en</strong>ts peut être plus difficile à évaluer (p. ex.personnes âgées, très jeunes <strong>en</strong>fants, femmes <strong>en</strong>ceintes).3 Chez un pati<strong>en</strong>t déshydraté :a) déterminez le volume adéquat de liquide pour le remplacem<strong>en</strong>t du déficit et les besoins continus;b) utilisez une voie adéquate (orale si possible; IV si nécessaire).4 Lors du traitem<strong>en</strong>t d’une déshydratation grave, utilisez <strong>des</strong> mesures objectives (p. ex. valeurs delaboratoire) afin d’ori<strong>en</strong>ter la prise <strong>en</strong> charge continue.5 Chez un pati<strong>en</strong>t déshydraté :a) déterminez la maladie ou la cause décl<strong>en</strong>chante, <strong>en</strong> vous conc<strong>en</strong>trant particulièrem<strong>en</strong>t sur les causesnon gastro-intestinales, notamm<strong>en</strong>t les causes liées aux médicam<strong>en</strong>ts;b) traitez la maladie décl<strong>en</strong>chante <strong>en</strong> même temps.6 Traitez énergiquem<strong>en</strong>t une pati<strong>en</strong>te <strong>en</strong>ceinte déshydratée, car la grossesse est associée à <strong>des</strong>risques additionnels de déshydratation.90 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceDeuil1 Chez les pati<strong>en</strong>ts vivant une perte, préparez-les aux différ<strong>en</strong>ts types de réactions (p. ex.émotionnelles, physiques) qu’ils sont appelés à vivre.2 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> deuil, particulièrem<strong>en</strong>t ceux dont la réaction de deuil est prolongée ouanormale, recherchez une dépression ou <strong>des</strong> idées suicidaires sous-jac<strong>en</strong>tes.3 Chez les très jeunes et les personnes âgées, reconnaissez les réactions de deuil atypiques (p. ex.changem<strong>en</strong>ts comportem<strong>en</strong>taux).4 Chez les pati<strong>en</strong>ts dont la prés<strong>en</strong>tation suggère une réaction de deuil sans évid<strong>en</strong>ce de facteurdécl<strong>en</strong>chant, recherchez d’autres facteurs susceptibles d’être uniques au pati<strong>en</strong>t (p. ex. mort d’un animaldomestique, perte d’emploi).91 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Diabète1 Chez un pati<strong>en</strong>t à risque élevé de diabète, qu’il soit symptomatique ou asymptomatique (p. ex.les pati<strong>en</strong>tes avec diabète gestationnel, les obèses, certains groupes ethniques et ceux qui ont <strong>des</strong>antécéd<strong>en</strong>ts familiaux), dépistez à intervalles appropriés l'apparition d'un diabète. Utilisez les testsadéquats pour confirmer le diagnostic.2 Chez un diabétique de novo ou établi, traitez et modifiez le traitem<strong>en</strong>t selon l’état de la maladie(p. ex. utilisez les hypoglycémiants oraux, l’insuline, la diète et/ou les changem<strong>en</strong>ts dans les habitu<strong>des</strong> devie).3 R<strong>en</strong>seignez le pati<strong>en</strong>t diabétique sur les signes et le traitem<strong>en</strong>t de l’hypoglycémie/hyperglycémiep<strong>en</strong>dant une maladie aiguë ou un stress (c.-à-d. gastro-<strong>en</strong>térite, stress physiologique, diminution del’ingestion).4 Chez un pati<strong>en</strong>t dont le diabète est débalancé, utilisez <strong>des</strong> techniques éducatives efficaces pourle r<strong>en</strong>seigner sur l’importance d’un contrôle optimal de la glycémie par l’observance du traitem<strong>en</strong>t, lamodification <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de vie, ainsi que le suivi et le traitem<strong>en</strong>t appropriés.5 Chez un pati<strong>en</strong>t diabétique :a) Recherchez les complications (p. ex. protéinurie).b) Référez au besoin.6 Chez un diabétique prés<strong>en</strong>tant une maladie aiguë, diagnostiquez la cause sous-jac<strong>en</strong>te etinvestiguez pour éliminer la possibilité d’une acidocétose diabétique ou d'une hyperglycémie.7 Chez un pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> acidocétose diabétique, initiez le traitem<strong>en</strong>t approprié et r<strong>en</strong>seignez lepati<strong>en</strong>t afin de prév<strong>en</strong>ir de futurs épiso<strong>des</strong>.92 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceDiarrhée1 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts souffrant de diarrhée :a) déterminez l’état d’hydratation;b) traitez adéquatem<strong>en</strong>t la déshydratation.2 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant de diarrhée aiguë, utilisez l’anamnèse pour établir l’étiologie possible(p. ex. contacts infectieux, voyages, recours réc<strong>en</strong>t à <strong>des</strong> antibiotiques ou à d’autres médicam<strong>en</strong>ts,<strong>en</strong>droit commun où plusieurs pati<strong>en</strong>ts mala<strong>des</strong> ont mangé).3 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant de diarrhée aiguë qui ont été hospitalisés ou qui ont pris récemm<strong>en</strong>t<strong>des</strong> médicam<strong>en</strong>ts, cherchez la prés<strong>en</strong>ce de Clostridium difficile.4 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant de diarrhée aiguë, offrez <strong>des</strong> conseils concernant le retour au travailou à l’école (pour le risque d’infectiosité).5 Poursuivez <strong>en</strong> temps opportun,votre investigation <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts âgés souffrant de diarrhéeinexpliquée, car ils sont plus susceptibles de prés<strong>en</strong>ter une pathologie.6 Chez une jeune personne souffrant de diarrhée chronique ou récurr<strong>en</strong>te ne prés<strong>en</strong>tant aucunsigne ou symptôme d’alarme, à partir <strong>des</strong> critères cliniques établis posez un diagnostic positif <strong>des</strong>yndrome du côlon irritable (ne pas investiguer à outrance).7 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant de diarrhée chronique ou récurr<strong>en</strong>te, cherchez <strong>des</strong> symptômesgastro-intestinaux et non gastro-intestinaux, ainsi que <strong>des</strong> signes évoquant <strong>des</strong> maladies spécifiques (p.ex. maladie intestinale inflammatoire, syndromes de malabsorption et système immunodéprimé).93 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Douleur abdominale1 Un pati<strong>en</strong>t consulte pour douleur abdominale. Tout <strong>en</strong> portant une att<strong>en</strong>tion particulière à salocalisation et à sa chronologie :a) Distinguez une douleur aiguë ou chronique.b) Générez un diagnostic différ<strong>en</strong>tiel complet.c) Procédez à l’investigation appropriée.2 Un pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>te une douleur abdominale déjà diagnostiquée (p. ex. reflux gastroœsophagi<strong>en</strong>,ulcère peptique, colite ulcéreuse, maladie de Crohn), établissez le traitem<strong>en</strong>t spécifique àchaque pathologie (p. ex. médicam<strong>en</strong>ts, modifications <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de vie).3 Une femme consulte pour une douleur abdominale :a) Si elle est <strong>en</strong> âge de procréer, éliminez toujours une grossesse.b) Envisagez une étiologie gynécologique pour expliquer sa douleur abdominale.c) Si approprié, procédez à un exam<strong>en</strong> gynécologique.4 Un pati<strong>en</strong>t consulte pour une douleur abdominale aiguë. Faites la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre un abdom<strong>en</strong>chirurgical et un abdom<strong>en</strong> non chirurgical.5 Pour certains groupes de pati<strong>en</strong>ts (p. ex. <strong>en</strong>fants, femmes <strong>en</strong>ceintes, personnes âgées), incluezdans votre diagnostic différ<strong>en</strong>tiel les causes de douleur abdominale aiguë qui sont spécifiques à cesgroupes.6 Chez un pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tant une douleur abdominale aiguë qui met sa vie <strong>en</strong> danger (p. ex.rupture d’anévrisme de l’aorte abdominale ou rupture d’une grossesse ectopique) :a) Reconnaissez la situation clinique pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t dangereuse pour le pati<strong>en</strong>t.b) Posez le diagnostic.c) Stabilisez le pati<strong>en</strong>t.d) Référez promptem<strong>en</strong>t le pati<strong>en</strong>t pour traitem<strong>en</strong>t définitif.7 Chez un pati<strong>en</strong>t dont la douleur abdominale est chronique ou récidivante :a) Assurez un suivi adéquat afin de surveiller l’apparition de nouveaux signes ou symptômes.b) Traitez de façon symptomatique par une médication et la modification <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de vie (p.ex. pour le syndrome du côlon irritable).c) Toujours <strong>en</strong>visager la possibilité d’un cancer chez un pati<strong>en</strong>t à risque.8 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint d'une maladie inflammatoire de l’intestin (MICI), reconnaissez lesmanifestations extra-digestives (p. ex. uvéite, aphtes bucaux, arthralgies, etc.).94 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceDouleur au cou1 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant d’une douleur au cou non traumatique, faites une anamnèse précise,un exam<strong>en</strong> physique et <strong>des</strong> investigations appropriées pour distinguer <strong>en</strong>tre les causes graves nonmusculo-squelettiques (p. ex. lymphome, rupture de l’aorte), y compris les causes irradiant vers le cou(p. ex infarctus du myocarde, méningite séreuse) et les autres causes bénignes.2 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant d’une douleur au cou non traumatique, à l’aide <strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>ts et del’exam<strong>en</strong> physique, faites la distinction <strong>en</strong>tre une douleur attribuable à la compression d’un nerf ou de lamoelle épinière et une douleur attribuable à d’autres causes mécaniques (p. ex. musculaires).3 Utilisez une approche combinée (p. ex physiothérapie, chiropratique, acupuncture, massage)pour le traitem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts souffrant d’une douleur chronique au cou (p. ex. atteinte dégénératived’un disque, signes neurologiques +/- subtils).4 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant d’une douleur au cou à la suite d’une blessure, à l’aide <strong>des</strong>antécéd<strong>en</strong>ts et de l’exam<strong>en</strong> physique, faites la distinction <strong>en</strong>tre ceux qui nécessit<strong>en</strong>t un exam<strong>en</strong>radiographique pour écarter une fracture et ceux qui ne nécessit<strong>en</strong>t pas d’exam<strong>en</strong> radiographique (p. ex.lignes directrices actuelles pour la colonne cervicale).5 Lors de l’exam<strong>en</strong> <strong>des</strong> radiographies du cou <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts souffrant d’une douleur traumatique aucou, assurez-vous que toutes les vertèbres sont visualisées adéquatem<strong>en</strong>t.95 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Douleur thoracique1 Chez un pati<strong>en</strong>t qui consulte pour une douleur thoracique, procédez à une anamnèsesystématique pour <strong>en</strong> arriver à un diagnostic précis (p. ex. déterminez les facteurs de risque et l’originede la douleur; est-elle pleurétique, aiguë, sous forme de pression etc.).2 Dans un contexte clinique suggérant une situation qui met <strong>en</strong> danger la vie du pati<strong>en</strong>t (p. ex.embolie pulmonaire, tamponnade, dissection de l'aorte, pneumothorax), débutez le traitem<strong>en</strong>trapidem<strong>en</strong>t (avant la confirmation du diagnostic tout <strong>en</strong> poursuivant une investigation appropriée).3 Éliminez toute cardiopathie ischémique.*4 Si l’anamnèse de la douleur thoracique suggère une infection par le virus de l’herpes zoster,une hernie hiatale, un reflux gastro oesophagi<strong>en</strong>, un spasme de l'oesphage, une infection, ou un ulcèrepeptique :a) Inclure l'hypothèse dans le diagnostic différ<strong>en</strong>tiel.b) Procédez à l’investigation et au suivi pour confirmer vos hypothèses diagnostiques.5 Lorsque vous soupçonnez un diagnostic d’embolie pulmonaire :a) N’éliminez pas ce diagnostic sur la base d’un test dont la s<strong>en</strong>sibilité et la spécificité sont faibles.b) Débutez immédiatem<strong>en</strong>t le traitem<strong>en</strong>t approprié.*Note : Voir les élém<strong>en</strong>ts clés du thème « cardiopathie ischémique ».96 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceDyslipidémie1 Dépistez la dyslipidémie chez les pati<strong>en</strong>ts à risque.2 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts qui font l’objet d’une évaluation cardiovasculaire, n’oubliez pas le bilanlipidique.3 En prés<strong>en</strong>ce d’une dylipidémie, obt<strong>en</strong>ez une anamnèse détaillée, examinez et t<strong>en</strong>tez d’id<strong>en</strong>tifier<strong>des</strong> causes modifiables (p. ex. consommation d’alcool, thyroïdopathie).4 Assurez-vous que les pati<strong>en</strong>ts atteint d'une dyslipidémie reçoiv<strong>en</strong>t les conseils concernantl’alim<strong>en</strong>tation et les habitu<strong>des</strong> de vie. Réévaluez périodiquem<strong>en</strong>t la compliance aux conseils (<strong>en</strong>particulier les pati<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>tant un risque cardiovasculaire global léger ou modéré).5 Pour le traitem<strong>en</strong>t, ciblez <strong>des</strong> taux de lipidémie à atteindre <strong>en</strong> vous basant sur le risquecardiovasculaire global.6 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui reçoiv<strong>en</strong>t une médication hypolipémiante, réévaluez périodiquem<strong>en</strong>t lacompliance et les effets indésirables du traitem<strong>en</strong>t.97 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Dyspepsie1 Chez un pati<strong>en</strong>t qui consulte pour dyspepsie, vous devez inclure la maladie cardiovasculaire dansle diagnostic différ<strong>en</strong>tiel.2 T<strong>en</strong>tez de bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>cier, par l’anamnèse et l’exam<strong>en</strong> physique, les affections qui semanifest<strong>en</strong>t par <strong>des</strong> symptômes de dyspepsie (p. ex. reflux gastro-œsophagi<strong>en</strong>, gastrite, ulcère, cancer),puisque l’investigation et le traitem<strong>en</strong>t peuv<strong>en</strong>t être très différ<strong>en</strong>ts.3 Chez un pati<strong>en</strong>t qui consulte pour dyspepsie, questionnez et examinez le pati<strong>en</strong>t pour id<strong>en</strong>tifier<strong>des</strong> signes ou <strong>des</strong> symptômes plus préoccupants (p. ex. saignem<strong>en</strong>t gastro-intestinal, perte de poids,dysphagie).98 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceDysurie1 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint de dysurie, utilisez les antécéd<strong>en</strong>ts et l’analyse d’urine sur bandeletteréactive pour déterminer la prés<strong>en</strong>ce d’une infection urinaire non compliquée.2 Lorsqu’un diagnostic d’infection urinaire non compliquée est posé, traitez le pati<strong>en</strong>t rapidem<strong>en</strong>tsans att<strong>en</strong>dre le résultat de la culture.3 Dans <strong>des</strong> cas de dysurie, p<strong>en</strong>sez à <strong>des</strong> étiologies liées à une infection non urinaire (p. ex.prostatite, vaginite, maladie transmise sexuellem<strong>en</strong>t, irritations chimiques) et cherchez-les au besoin.4 Lors de l’évaluation <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts atteints de dysurie, id<strong>en</strong>tifiez ceux qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un risque plusélevé d’infection urinaire compliquée (p. ex. femmes <strong>en</strong>ceintes, <strong>en</strong>fants, diabète, urolithiase).5 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant de dysurie récurr<strong>en</strong>te, cherchez une cause sous-jac<strong>en</strong>te précise (p.ex. infection urinaire postcoïtale, vaginite atrophique, rét<strong>en</strong>tion).99 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Empoisonnem<strong>en</strong>t1 Dans le cadre de soins aux <strong>en</strong>fants, informez les par<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> moy<strong>en</strong>s de prév<strong>en</strong>tion et detraitem<strong>en</strong>t de l’empoisonnem<strong>en</strong>t (p. ex. mesures de protection <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants, numéro du C<strong>en</strong>tre antipoison).2 Dans le cas d’un empoisonnem<strong>en</strong>t int<strong>en</strong>tionnel (overdose), considérez la possibilité del’ingestion de substances toxiques multiples.3 Lors de l’évaluation d’un pati<strong>en</strong>t ayant fait une ingestion pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t toxique, explorez etvérifiez soigneusem<strong>en</strong>t le mom<strong>en</strong>t de l’ingestion et sa nature.4 Lors de l’évaluation d’un pati<strong>en</strong>t ayant fait une ingestion pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t toxique, faites unexam<strong>en</strong> physique ciblé à la recherche de signes de toxidromes.5 Lors de l’évaluation d’un pati<strong>en</strong>t exposé (contact ou ingestion) à une substance, clarifiez lesconséqu<strong>en</strong>ces de l’exposition (p. ex. ne présumez pas que celle-ci est non toxique, appelez le C<strong>en</strong>treanti-poison).6 Lors du traitem<strong>en</strong>t d’une ingestion toxique, utilisez les protocoles de contrôle anti-poison lesplus réc<strong>en</strong>ts.7 Lors de la prise <strong>en</strong> charge d’une victime d’empoisonnem<strong>en</strong>t :a) évaluez l’ABC;b) gérez l’ABC;c) réévaluez régulièrem<strong>en</strong>t l’ABC(c.-à-d. ne vous conc<strong>en</strong>trez pas sur les antidotes et la décontamination <strong>en</strong> ne t<strong>en</strong>ant pas comptede l’effet de l’empoisonnem<strong>en</strong>t sur le pati<strong>en</strong>t).100 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceEnfants1 Lors de l’évaluation <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants, élaborez un diagnostic différ<strong>en</strong>tiel qui ti<strong>en</strong>t compte <strong>des</strong>problèmes médicaux courants susceptibles de se prés<strong>en</strong>ter spécifiquem<strong>en</strong>t chez les <strong>en</strong>fants (p. ex.infections urinaires, pneumonie, app<strong>en</strong>dicite, dépression).2 Puisque les <strong>en</strong>fants, et particulièrem<strong>en</strong>t les adolesc<strong>en</strong>ts, sont généralem<strong>en</strong>t peu <strong>en</strong>clins àconsulter pour <strong>des</strong> soins médicaux, profitez de leurs visites pour vous informer :- <strong>des</strong> sujets délicats (p. ex. performance scolaire, drogue, sexualité, etc.).- du s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de bi<strong>en</strong>-être dans l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t social (p. ex. relations, contexte familial, amis).- <strong>des</strong> facteurs de risque modifiables (p. ex. exercice, alim<strong>en</strong>tation).- <strong>des</strong> comportem<strong>en</strong>ts à risque (p. ex. non-utilisation du casque de bicyclette ou de la ceinture <strong>des</strong>écurité).3 Profitez de toutes les occasions pour poser directem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> questions sur les comportem<strong>en</strong>ts àrisque (p. ex. usage de drogues, sexualité, tabagisme, conduite automobile) afin de promouvoir laprév<strong>en</strong>tion.4 Chez les adolesc<strong>en</strong>ts, respectez le droit à la confid<strong>en</strong>tialité. Lorsque approprié, <strong>en</strong>couragez lesadolesc<strong>en</strong>ts à discuter librem<strong>en</strong>t avec les éducateurs ou les interv<strong>en</strong>ants de certains problèmesspécifiques (p. ex. grossesse, dépression et suicide, viol<strong>en</strong>ce, abus de drogues).5 Au mom<strong>en</strong>t d’évaluer et de traiter <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants, utilisez un langage approprié à l’âge.6 Dans l’évaluation et le traitem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants, obt<strong>en</strong>ez et partagez l’information directem<strong>en</strong>tavec eux (c.-à-d. ne vous limitez pas à parler seulem<strong>en</strong>t aux par<strong>en</strong>ts).7 Lorsqu’il est nécessaire de pousser plus loin l’investigation, ne la limitez pas sur l'argum<strong>en</strong>t queles tests puiss<strong>en</strong>t être désagréables pour les personnes impliquées (l’<strong>en</strong>fant, les par<strong>en</strong>ts ou lesdisp<strong>en</strong>sateurs de soins de santé).101 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Épistaxis1 Au moy<strong>en</strong> de l’anamnèse et de l’exam<strong>en</strong> physique, évaluez la stabilité hémodynamique dupati<strong>en</strong>t ayant une épistaxis.2 Lors du traitem<strong>en</strong>t d’un saignem<strong>en</strong>t de nez actif, gérez la situation <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte de l’anxiétéexcessive du pati<strong>en</strong>t et de sa famille.3 Chez un pati<strong>en</strong>t ayant un saignem<strong>en</strong>t de nez actif ou réc<strong>en</strong>t, faites une anamnèse ciblée afind’établir les étiologies possibles (p. ex. traumatisme réc<strong>en</strong>t, infection <strong>des</strong> voies respiratoires supérieuresréc<strong>en</strong>te, médicam<strong>en</strong>ts).4 Chez un pati<strong>en</strong>t ayant un saignem<strong>en</strong>t de nez actif :a) cherchez et id<strong>en</strong>tifiez les sites de saignem<strong>en</strong>ts antérieurs;b) arrêtez le saignem<strong>en</strong>t à l’aide de métho<strong>des</strong> adéquates.5 Chez un pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tant un saignem<strong>en</strong>t de nez actif ou récurr<strong>en</strong>t malgré les traitem<strong>en</strong>ts,évoquez la possibilité d’un site de saignem<strong>en</strong>t postérieur.6 Chez un pati<strong>en</strong>t ayant un saignem<strong>en</strong>t de nez, demandez <strong>des</strong> tests de laboratoire seulem<strong>en</strong>t pour<strong>des</strong> indications précises (p. ex. pati<strong>en</strong>t instable, soupçon de diathèse hémorragique, recours à <strong>des</strong>anticoagulants).7 Chez un pati<strong>en</strong>t ayant un saignem<strong>en</strong>t de nez, offrez <strong>des</strong> directives de soins de suivi détaillées (p.ex comm<strong>en</strong>t arrêter un saignem<strong>en</strong>t de nez subséqu<strong>en</strong>t, quand rev<strong>en</strong>ir consulter, humidification, etc.).102 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceÉtourdissem<strong>en</strong>ts1 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui consult<strong>en</strong>t pour étourdissem<strong>en</strong>ts, éliminez les maladies cardiovasculaires,vasculaires cérébrales et autres maladies neurologiques graves (p. ex. arythmie, infarctus du myocarde,accid<strong>en</strong>t vasculaire cérébral, sclérose <strong>en</strong> plaques).2 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui consult<strong>en</strong>t pour étourdissem<strong>en</strong>ts, obt<strong>en</strong>ez une anamnèse détaillée afin debi<strong>en</strong> les distinguer d’un vertige, d’une présyncope ou d’une syncope.3 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui consult<strong>en</strong>t pour étourdissem<strong>en</strong>ts, recherchez l'hypot<strong>en</strong>sion orthostatique.4 Examinez minutieusem<strong>en</strong>t les pati<strong>en</strong>ts qui se plaign<strong>en</strong>t d’étourdissem<strong>en</strong>ts afin d’id<strong>en</strong>tifier toutsigne neurologique.5 Chez les pati<strong>en</strong>ts étourdis qui sont hypot<strong>en</strong>dus, éliminez les étiologies sérieuses (p. ex. infarctusdu myocarde, anévrisme de l’aorte abdominale, septicémie, saignem<strong>en</strong>t gastro-intestinal).6 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant d’étourdissem<strong>en</strong>ts chroniques qui consult<strong>en</strong>t pour un changem<strong>en</strong>t deleurs symptômes habituels, procédez à une réévaluation systématique pour éliminer une nouvellepathologie.7 Chez un pati<strong>en</strong>t étourdi, passez <strong>en</strong> revue la pharmacothérapie (y compris les médicam<strong>en</strong>ts surordonnance et <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te libre) afin d’id<strong>en</strong>tifier une cause réversible de leurs étourdissem<strong>en</strong>ts.8. Poussez plus loin l’investigation <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts atteints d’étourdissem<strong>en</strong>ts qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t :- <strong>des</strong> signes ou symptômes de vertige d'origine c<strong>en</strong>tral.- <strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>ts de traumatisme.- <strong>des</strong> signes, symptômes ou autres raisons (p. ex. anticoagulothérapie) qui laiss<strong>en</strong>t soupçonner lapossibilité d’une cause sous-jac<strong>en</strong>te grave.103 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Exam<strong>en</strong> médical périodique/dépistage1 Profitez <strong>des</strong> occasions opportunes pour effectuer l'exam<strong>en</strong> médical périodique de manièreproactive (c.-à-d. abordez le mainti<strong>en</strong> de la santé même lorsque les pati<strong>en</strong>ts consult<strong>en</strong>t pour <strong>des</strong>préoccupations n’ayant aucun li<strong>en</strong>).2 Adaptez l’exam<strong>en</strong> médical périodique à chaque groupe de pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> fonction de leursspécificités (c.-à-d. respectez les critères d’inclusion ou d’exclusion pour chacune <strong>des</strong>manœuvres/interv<strong>en</strong>tions, par exemple les critères pour la mammographie et le dosage de l’antigèneprostatique spécifique [APS]).3 Lorsque le pati<strong>en</strong>t demande à subir un test (p. ex. dosage de l’APS, mammographie)recommandé ou non :a) Informez le pati<strong>en</strong>t <strong>des</strong> avantages et <strong>des</strong> limites du test de dépistage (c.-à-d. s<strong>en</strong>sibilité etspécificité).b) Donnez vos conseils au pati<strong>en</strong>t concernant les implications reliées à l’exécution du test.4 Maint<strong>en</strong>ez-vous à jour avec les nouvelles recommandations concernant l’exam<strong>en</strong> médicalpériodique. Évaluez de façon critique leur utilité et leur application à votre pratique.104 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceFamille1 Informez-vous systématiquem<strong>en</strong>t de la situation <strong>familiale</strong> afin de compr<strong>en</strong>dre son impact sur lamaladie du pati<strong>en</strong>t, ainsi que l’impact de la maladie sur la famille.2 Évaluer la situation <strong>familiale</strong> :- périodiquem<strong>en</strong>t.- lors de mom<strong>en</strong>ts importants dans le cycle de la vie (p. ex. lorsque les <strong>en</strong>fants quitt<strong>en</strong>t le nid familial,après la naissance d’un bébé).- lorsque confronté à <strong>des</strong> problèmes qui demeur<strong>en</strong>t non résolus malgré <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tionsthérapeutiques appropriées (p. ex. observance médicam<strong>en</strong>teuse, fibromyalgie, hypert<strong>en</strong>sion).105 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Fatigue1 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts qui se plaign<strong>en</strong>t de fatigue, incluez la dépression dans votre diagnosticdiffér<strong>en</strong>tiel.2 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts qui se plaign<strong>en</strong>t de fatigue, informez-vous <strong>des</strong> autres symptômes dans lebut d'éliminer <strong>des</strong> causes médicales sous-jac<strong>en</strong>tes.3 T<strong>en</strong>tez d’exclure les effets indésirables <strong>des</strong> médicam<strong>en</strong>ts comme cause de fatigue chez tous lespati<strong>en</strong>ts.4 Éviter d’investiguer précocem<strong>en</strong>t et systématiquem<strong>en</strong>t les pati<strong>en</strong>ts qui se plaign<strong>en</strong>t de fatigue,sauf <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce d’indications spécifiques justifiant de telles investigations.5 Devant un pati<strong>en</strong>t qui se plaint de fatigue et chez qui on a éliminé les autres troubles sousjac<strong>en</strong>ts,t<strong>en</strong>tez avec le pati<strong>en</strong>t d'établir <strong>des</strong> li<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre sa fatigue et les circonstances de sa vie.6 Chez les pati<strong>en</strong>ts dont la fatigue est dev<strong>en</strong>ue chronique, accordez-leur votre souti<strong>en</strong>, tout <strong>en</strong>demeurant vigilant et à l’affût <strong>des</strong> nouvelles affections ou maladies.106 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceFibrillation auriculaire1 Chez un pati<strong>en</strong>t qui manifeste une fibrillation auriculaire d’apparition réc<strong>en</strong>te, recherchez unecause sous-jac<strong>en</strong>te (p. ex. maladie ischémique, infarctus aigu du myocarde, insuffisance cardiaque,cardiomyopathie, embolie pulmonaire, hyperthyroïdie, alcool, etc.)2 Chez un pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te une fibrillation auriculaire :a) Recherchez une instabilité hémodynamique.b) Interv<strong>en</strong>ez rapidem<strong>en</strong>t et de manière appropriée afin de stabiliser l’état du pati<strong>en</strong>t.3 Chez une personne qui prés<strong>en</strong>te une fibrillation auriculaire chronique ou paroxystique :a) explorez le besoin d’une anticoagulation fondée sur le risque d’accid<strong>en</strong>t vasculaire cérébral;b) réévaluez périodiquem<strong>en</strong>t le besoin d’anticoagulation.4 Chez un pati<strong>en</strong>t souffrant de fibrillation auriculaire, quand la décision de recourir àl’anticoagulation a été prise, comm<strong>en</strong>cez la thérapie appropriée et l’éducation, <strong>en</strong> élaborant un plan <strong>des</strong>uivi détaillé.5 Chez un pati<strong>en</strong>t stable souffrant de fibrillation auriculaire, id<strong>en</strong>tifiez le besoin du contrôle de lafréqu<strong>en</strong>ce cardiaque.6 Chez un pati<strong>en</strong>t stable souffrant de fibrillation auriculaire, pr<strong>en</strong>ez <strong>des</strong> dispositions pour lacorrection du rythme lorsque nécessaire.107 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Fièvre1 Chez les nourrissons âgés de 0 à 3 mois qui sont fébriles :a) Reconnaissez le risque de bactériémie occulte.b) Investiguez minutieusem<strong>en</strong>t l'<strong>en</strong>fant (p. ex. hémocultures, analyse d’urine, ponction lombaire +/-radiographie pulmonaire).2 NE prescrivez PAS d’antibiotiques à un pati<strong>en</strong>t fébrile atteint d’une infection virale.3 Lorsqu’un pati<strong>en</strong>t fébrile nécessite une antibiothérapie, prescrivez le(s) antibiotique(s)approprié(s), <strong>en</strong> fonction du germe pathogène probablem<strong>en</strong>t responsable et du profil locald’antibiorésistance.4 Investiguez de façon appropriée les pati<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>tant une fièvre d’origine indéterminée (p. ex.hémocultures, échocardiographie, scintigraphies osseuses).5 Chez un pati<strong>en</strong>t fébrile, incluez dans vos hypothèses diagnostiques les causes infectieusespot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t mortelles (p. ex. <strong>en</strong>docardite, méningite).6 Chez un pati<strong>en</strong>t fébrile, pr<strong>en</strong>ez <strong>en</strong> considération les causes d’hyperthermie qui ne sont pasinfectieuses (p. ex. coup de chaleur, réaction médicam<strong>en</strong>teuse, syndrome neuroleptique malin).7 Traitez immédiatem<strong>en</strong>t et agressivem<strong>en</strong>t, avant même de confirmer le diagnostic, les pati<strong>en</strong>tsdont la fièvre est attribuable à une cause grave, que celle-ci soit infectieuse (p. ex. neutropénie fébrile,choc septique, méningite) ou non infectieuse (p. ex. coup de chaleur, réaction médicam<strong>en</strong>teuse,syndrome neuroleptique malin).8 Chez une personne âgée, n’oubliez pas l’abs<strong>en</strong>ce de corrélation <strong>en</strong>tre la fièvre et la prés<strong>en</strong>ce etla gravité de la pathologie.108 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceFractures1 Devant un polytraumatisé, stabilisez d’abord le pati<strong>en</strong>t (p. ex. voies respiratoires, v<strong>en</strong>tilation,circulation et blessures qui mett<strong>en</strong>t la vie <strong>en</strong> danger) avant de vous occuper <strong>des</strong> fractures.2 Lorsque vous examinez un pati<strong>en</strong>t avec une fracture, évaluez l’état neuro-vasculaire. Examinezles articulations au-<strong>des</strong>sus et au-<strong>des</strong>sous de la blessure.3 Chez les pati<strong>en</strong>ts où vos soupçons de fracture sont susceptibles de donner <strong>des</strong> résultatsradiologiques normaux (p. ex. fractures du scaphoïde dans les blessures du poignet, fracture du coude,fracture de la plaque de croissance chez l'<strong>en</strong>fant, fractures de stress), traitez <strong>en</strong> fonction de vossuspiscions cliniques, même si les radiographies sont normales.4 Dans l’évaluation <strong>des</strong> personnes âgées qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un changem<strong>en</strong>t aigu de leur mobilité (c.-àd.celles qui ne peuv<strong>en</strong>t plus marcher) et dont le résultat <strong>des</strong> radiographies est normal (c.-à-d. pasd’évid<strong>en</strong>ce de fracture), poussez plus loin l’investigation avant d’exclure une fracture (p. ex. scintigraphieosseuse, tomod<strong>en</strong>sitométrie).5 Id<strong>en</strong>tifiez et traitez adéquatem<strong>en</strong>t les fractures qui nécessit<strong>en</strong>t une immobilisation et/ou uneréduction urg<strong>en</strong>te.6 Lorsque vous soupçonnez une fracture, procurez une analgésie rapide (c.-à-d. avant lesradiographies) et adéquate (p. ex. narcotiques).7 Chez les pati<strong>en</strong>ts victimes d’une fracture, recherchez et diagnostiquez les complicationspossibles (p. ex. fracture ouverte, instabilité de la colonne cervicale, syndrome du compartim<strong>en</strong>t).8 Utilisez les algorithmes décisionnels (p. ex. critères d’Ottawa pour la cheville, critères pour lacolonne cervicale ou pour les g<strong>en</strong>oux) afin de vous guider dans la prescription <strong>des</strong> radiographies.Note : Ce thème n’inclut pas les habiletés techniques comme la pose d’un plâtre, la réduction <strong>des</strong>luxations, etc. (Quant aux fractures de la colonne vertébrale et crâni<strong>en</strong>nes, elles pourront être couvertesultérieurem<strong>en</strong>t.)109 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Grossesse1 Chez la pati<strong>en</strong>te qui veut dev<strong>en</strong>ir <strong>en</strong>ceinte :a) Id<strong>en</strong>tifiez les facteurs de risque de complications.b) Recommandez les changem<strong>en</strong>ts appropriés (p. ex. prise d’acide folique, cessation du tabagisme,changem<strong>en</strong>ts dans la médication).2 Chez une femme ou un homme actif sexuellem<strong>en</strong>t, profitez <strong>des</strong> r<strong>en</strong>contres médicales pourr<strong>en</strong>seigner sur la fertilité, les moy<strong>en</strong>s de contraception, le risque de grossesse.3 S'informer chez la pati<strong>en</strong>te <strong>en</strong>ceinte si la grossesse est planifiée et désirée.4 Chez une pati<strong>en</strong>te <strong>en</strong>ceinte et qui consulte pour sa première visite de grossesse :a) Évaluez les facteurs de risque maternels (médicaux et sociaux).b) Déterminer la date prévue de l'accouchem<strong>en</strong>t.c) Informez la pati<strong>en</strong>te du suivi médical.5 Chez les femmes <strong>en</strong>ceintes :a) Id<strong>en</strong>tifiez celles qui sont à risque élevé (p. ex. adolesc<strong>en</strong>tes, victimes de viol<strong>en</strong>ce <strong>familiale</strong>,famille monopar<strong>en</strong>tale, consommation de drogues, milieu de vie défavorisé).b) Référez les pati<strong>en</strong>tes à risque élevée aux ressources appropriées au cours de la grossesse et <strong>en</strong>post-partum6 Chez les pati<strong>en</strong>tes à risque élevé (p. ex. femme infectée par le virus de l’immunodéfici<strong>en</strong>cehumaine, utilisatrices de drogues intraveineuses, femmes diabétiques ou épileptiques), adaptezconv<strong>en</strong>ablem<strong>en</strong>t les soins et le suivi.7 Chez les femmes <strong>en</strong>ceintes qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une complication prénatale (p. ex. ruptureprématurée <strong>des</strong> membranes, hypert<strong>en</strong>sion, saignem<strong>en</strong>t) :a) Établissez le diagnostic.b) Initiez le traitem<strong>en</strong>t adéquat.8 Chez une parturi<strong>en</strong>te qui prés<strong>en</strong>te une dystocie (dilatation prolongée, abs<strong>en</strong>ce de <strong>des</strong>c<strong>en</strong>te) :a) Diagnostiquez le problème.b) Interv<strong>en</strong>ez de façon appropriée.9 Chez une pati<strong>en</strong>te qui, p<strong>en</strong>dant le travail, prés<strong>en</strong>te <strong>des</strong> complications (p. ex. décollem<strong>en</strong>tprématuré du plac<strong>en</strong>ta, rupture utérine, dystocie de l’épaule, tracé de monitorage fœtal non rassurant) :a) Diagnostiquez la complication.b) Interv<strong>en</strong>ez de façon appropriée.110 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ce10 Chez une pati<strong>en</strong>te qui prés<strong>en</strong>te d’une complication du postpartum (p. ex. saignem<strong>en</strong>t immédiatou tardif, infection) :a) Diagnostiquez le problème (p. ex. rét<strong>en</strong>tion plac<strong>en</strong>taire non reconnue, <strong>en</strong>dométrite, lacérationdu col).b) Interv<strong>en</strong>ez de façon appropriée.11 Id<strong>en</strong>tifiez la dépression postpartum <strong>en</strong> recherchant les facteurs de risque, <strong>en</strong> surveillant lespati<strong>en</strong>tes à risque et <strong>en</strong> distinguant la dépression postpartum <strong>des</strong> « blues du post partum ».12 Chez les femmes qui allait<strong>en</strong>t au sein, dépistez et diagnostiquez les cas d'allaitem<strong>en</strong>tdysfonctionnel (p. ex. saisie inadéquate du mamelon, production insuffisante, évacuation inadéquate dulait).111 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Habitu<strong>des</strong> de vie1 Demandez aux pati<strong>en</strong>ts quels sont les comportem<strong>en</strong>ts qui, s’ils étai<strong>en</strong>t modifiés, pourrai<strong>en</strong>taméliorer leur santé (p. ex. alim<strong>en</strong>tation, exercice, consommation d’alcool, utilisation de substances,sexualité, prév<strong>en</strong>tion <strong>des</strong> blessures [p. ex. ceintures de sécurité et casques protecteurs]).2 Avant de faire <strong>des</strong> recommandations concernant la modification <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de vie, explorezdans quelle mesure le pati<strong>en</strong>t est prêt à les changer. Adaptez vos conseils <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce.3 Explorez le contexte de la personne (p. ex. pauvreté) avant de faire <strong>des</strong> recommandationsconcernant la modification de ses habitu<strong>des</strong> de vie (p. ex. choix d’une saine alim<strong>en</strong>tation, suggestionsd’exercices) de façon à éviter de faire <strong>des</strong> recommandations incompatibles avec le contexte du pati<strong>en</strong>t.4 Passez périodiquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> revue les comportem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> sachant que ceux-ci peuv<strong>en</strong>t changer.5 Réitérez vos conseils concernant la modification <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de vie, que les pati<strong>en</strong>ts ai<strong>en</strong>t ounon modifié leurs comportem<strong>en</strong>ts.112 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceHépatite1 Chez un pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te <strong>des</strong> symptômes d’hépatite ou <strong>des</strong> résultats de tests de la fonctionhépatique anormaux, faites une anamnèse ciblée afin d‘établir l’étiologie (p. ex. nouveaux médicam<strong>en</strong>ts,exposition à du sang ou à <strong>des</strong> liqui<strong>des</strong> corporels, hépatite virale).2 Chez un pati<strong>en</strong>t dont les résultats <strong>des</strong> tests <strong>des</strong> <strong>en</strong>zymes hépatiques sont anormaux, interprétezles résultats afin de distinguer <strong>en</strong>tre les causes obstructives et les causes hépatocellulaires de l’hépatite,car l’investigation subséqu<strong>en</strong>te est différ<strong>en</strong>te.3 Chez un pati<strong>en</strong>t chez qui <strong>des</strong> signes d’obstruction ont été décelés :a) Faites passer rapidem<strong>en</strong>t une épreuve d’imagerie;b) Assurez une prise <strong>en</strong> charge plus approfondie dans un délai opportun.4 Chez un pati<strong>en</strong>t chez qui l’hépatite B ou l’hépatite C a été diagnostiquée :a) évaluez son infectiosité;b) déterminez son statut par rapport au virus de l’immunodéfici<strong>en</strong>ce humaine.5 Chez les pati<strong>en</strong>ts dont le résultat du dépistage d’anticorps de l’hépatite C est positif, id<strong>en</strong>tifiezceux qui souffr<strong>en</strong>t d’une infection chronique par l’hépatite C, car ils sont plus à risque de souffrir decirrhose et de cancer hépatocellulaire.6 Dirigez les pati<strong>en</strong>ts atteints d’une hépatite C chronique vers une évaluation plus poussée et untraitem<strong>en</strong>t év<strong>en</strong>tuel.7 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui sont à risque d’être exposés à l’hépatite B ou C :a) donnez <strong>des</strong> conseils concernant <strong>des</strong> stratégies de diminution <strong>des</strong> effets nuisibles et du risqued’attraper d’autres maladies transmises par le sang;b) donnez les vaccins appropriés.8 Offrez une prophylaxie post-exposition aux pati<strong>en</strong>ts qui sont exposés ou qui pourrai<strong>en</strong>t êtreexposés à l’hépatite A ou B.9 Recherchez périodiquem<strong>en</strong>t la prés<strong>en</strong>ce de complications (p. ex. cirrhose, cancerhépatocellulaire) chez les pati<strong>en</strong>ts atteints d’hépatite virale chronique, surtout d’une infection parl’hépatite C.113 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Hypert<strong>en</strong>sion1 Dépistez l’hypert<strong>en</strong>sion.2 Mesurez la t<strong>en</strong>sion artérielle <strong>en</strong> utilisant l'équipem<strong>en</strong>t adéquat. Utilisez une technique etl’équipem<strong>en</strong>t adéquats pour mesurer la t<strong>en</strong>sion artérielle (TA) et la technique appropriée.3 Posez le diagnostic d’hypert<strong>en</strong>sion seulem<strong>en</strong>t après <strong>des</strong> lectures répétées de la TA (c.-à-d. àdiffér<strong>en</strong>ts mom<strong>en</strong>ts lors de visites différ<strong>en</strong>tes).4 Chez les pati<strong>en</strong>ts dont le diagnostic d’hypert<strong>en</strong>sion est établi, réévaluez périodiquem<strong>en</strong>t lerisque cardiovasculaire et l'atteinte <strong>des</strong> organes cibles :a) Obt<strong>en</strong>ez une anamnèse détaillée.b) Effectuez un exam<strong>en</strong> physique approprié.c) Prescrivez les exam<strong>en</strong>s de laboratoire appropriées.5 Chez les hypert<strong>en</strong>dus à risque (p. ex. jeunes pati<strong>en</strong>ts nécessitant de multiples médicam<strong>en</strong>ts,pati<strong>en</strong>ts qui ont un souffle abdominal, les pati<strong>en</strong>ts qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une hypokaliémie <strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce dediurétiques) :a) Soupçonnez une hypert<strong>en</strong>sion secondaire.b) Investiguez-les de façon appropriée.6 Chez les hypert<strong>en</strong>dus, individualisez vos conseils concernant la modification <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de vie(p. ex. perte de poids, exercice, limiter la consommation d’alcool, habitu<strong>des</strong> alim<strong>en</strong>taires).7 Lorsque le diagnostic d’hypert<strong>en</strong>sion est posé, traitez-la <strong>en</strong> utilisant la pharmacothérapieappropriée (p. ex. <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte de l’âge du pati<strong>en</strong>t, <strong>des</strong> autres troubles concomitants et <strong>des</strong> autresfacteurs de risque cardiovasculaire).8 Devant un pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te les signes et symptômes d’une poussée ou d’une crisehypert<strong>en</strong>sive, posez le diagnostic et traitez promptem<strong>en</strong>t.9 Chez tous les hypert<strong>en</strong>dus, évaluez, lors <strong>des</strong> visites de suivi, la réponse au traitem<strong>en</strong>t, lacompliance médicam<strong>en</strong>teuse et les effets indésirables.114 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceImmigrants1 Dans le cadre de l’exam<strong>en</strong> médical périodique <strong>des</strong> nouveaux immigrants :a) Évaluez l’état de la vaccination (il est possible qu’il ne soit pas à jour).b) Offrez les vaccins nécessaires.2 Dans le cadre <strong>des</strong> soins offerts aux immigrants, modifiez votre approche (lorsque possible) pourvous adapter à leur contexte culturel (p. ex. histoire fournie seulem<strong>en</strong>t par le mari, peut refuserl’exam<strong>en</strong> par un médecin de sexe masculin, obstacle linguistique).3 Lorsque confronté à une barrière linguistique, efforcez-vous d’obt<strong>en</strong>ir l’anamnèse à l’aide d’uninterprète médical tout <strong>en</strong> reconnaissant les limites de tous les interprètes (p. ex. m<strong>en</strong>talités différ<strong>en</strong>tes,connaissances médicales sommaires, quelque chose à cacher).4 Dans la continuité <strong>des</strong> soins offerts aux immigrants (particulièrem<strong>en</strong>t à ceux qui sembl<strong>en</strong>ts’adapter difficilem<strong>en</strong>t :a) Recherchez une dépression (parce qu’ils sont à risque élevé et viv<strong>en</strong>t fréquemm<strong>en</strong>t l'isolem<strong>en</strong>t).b) Recherchez <strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>ts de viol<strong>en</strong>ce ou de torture.c) Évaluez la disponibilité <strong>des</strong> réseaux de souti<strong>en</strong> (p. ex. famille, organismes communautaires).5 Chez les immigrants qui consult<strong>en</strong>t pour une nouvelle affection ou une affection qui se poursuit,t<strong>en</strong>ez compte dans votre diagnostic différ<strong>en</strong>tiel <strong>des</strong> maladies infectieuses acquises avant l’immigration(p. ex. malaria, maladie parasitaire, tuberculose).6 Dans la continuité <strong>des</strong> soins offerts à tous les immigrants, informez-vous de l’utilisation depratique et/ou de médicam<strong>en</strong>ts non conv<strong>en</strong>tionnels ou le recours à <strong>des</strong> pratici<strong>en</strong>s particuliers (p. ex.produits « naturels », plantes médicinales, guérisseurs spirituels, médications prov<strong>en</strong>ant de divers pays,moxibustion).115 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Immunisation1 Ne retardez pas indûm<strong>en</strong>t les immunisations (p. ex. vaccinez un <strong>en</strong>fant même si le nez coule).2 Devant <strong>des</strong> par<strong>en</strong>ts qui hésit<strong>en</strong>t à faire vacciner leurs <strong>en</strong>fants, explorez les raisons et offrez-leurvos conseils concernant les risques que comporte la décision de ne pas faire vacciner systématiquem<strong>en</strong>tleurs <strong>en</strong>fants.3 Id<strong>en</strong>tifiez les pati<strong>en</strong>ts qui nécessit<strong>en</strong>t spécifiquem<strong>en</strong>t une immunisation (p. ex. non seulem<strong>en</strong>tles personnes âgées et les <strong>en</strong>fants, mais égalem<strong>en</strong>t les immunosupprimés, les voyageurs, les pati<strong>en</strong>tsatteints d’anémie falciforme, ainsi que les personnes à risque de pneumonie, d’hépatite A ou B). Offrezleurles vaccins.4 Conservez au dossier médical les immunisations que vous donnez à vos pati<strong>en</strong>ts.5 Lorsque vous soupçonnez une maladie infectieuse, évaluez le statut de l’immunisation, puisquele diagnostic différ<strong>en</strong>tiel et le traitem<strong>en</strong>t sont parfois différ<strong>en</strong>ts chez les personnes non vaccinées.6 Lorsque vous soupçonnez une maladie infectieuse, ne présumez pas que le fait d’avoir étévacciné protège contre la maladie (p. ex. coqueluche, rubéole, maladies acquises lors de voyages).116 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceIncapacité1 Déterminez dans quelle mesure la défici<strong>en</strong>ce (p. ex. sociale, physique, émotionnelle) <strong>en</strong>traineune incapacité pour le pati<strong>en</strong>t.2 Chez les personnes âgées, dépistez les risques de perte d'autonomie (chutes, atteinte cognitive,immobilisation, baisse de la vision) sur une base continue.3 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de problèmes physiques chroniques (p. ex. arthrose, sclérose <strong>en</strong>plaques) ou de problèmes m<strong>en</strong>taux (p. ex. dépression), recherchez et diagnostiquez les incapacités.4 Chez un pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> perte d'autonomie, évaluez les impacts dans toutes les sphèresfonctionnelles (émotionnelle, physique, sociale, y compris les finances, l’emploi et la famille).5 Lorsque les pati<strong>en</strong>ts viv<strong>en</strong>t <strong>des</strong> incapacités, adoptez une approche globale (p. ex. orthèses,modification <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de vie, temps libre, ressource communautaire) afin de minimiser l’impact del’incapacité et de prév<strong>en</strong>ir une détérioration fonctionnelle plus importante.6 Chez les pati<strong>en</strong>ts à risque d’incapacité (p. ex. les travailleurs manuels, les personnes âgées, lespersonnes atteintes de troubles m<strong>en</strong>taux), recommandez <strong>des</strong> stratégies de prév<strong>en</strong>tion primaire (p. ex.exercices, appareils orthopédiques, counselling, modification du travail).7 Ne limitez pas le traitem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> affections incapacitantes à un congé de maladie (c.-à-d. quel’autorisation d’un congé ne représ<strong>en</strong>te qu’une partie du plan).117 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Infections1 Chez un pati<strong>en</strong>t chez qui on soupçonne une infection:a) déterminez les outils, techniques et protocoles adéquats pour les cultures (p. ex. écouvillons, méthodede culture et de transport);b) faites une culture lorsque nécessaire (p. ex. directives pour frottis de gorge et mal de gorge).2 Au mom<strong>en</strong>t de choisir de traiter une infection avec un antibiotique, procédez :a) de façon judicieuse (p. ex. traitem<strong>en</strong>t retardé dans les cas d’otite moy<strong>en</strong>ne associée à une maladiecomorbide dans la bronchite aiguë);b) rationnellem<strong>en</strong>t (p. ex. coût, directives, comorbidité, profils de résistance locale).3 Traitez les infections de manière empirique lorsque indiqué (p. ex. septicémie m<strong>en</strong>açante pour lavie sans rapport de culture ou de diagnostics confirmé, candidose vaginale post-traitem<strong>en</strong>t antibiotique).4 Considérez l’infection comme une cause possible d’un problème mal défini chez un pati<strong>en</strong>t (p.ex. confusion chez une personne âgée, retard de développem<strong>en</strong>t, douleur inexpliquée [fasciit<strong>en</strong>écrosante, douleur abdominale chez les <strong>en</strong>fants atteints de pneumonie]).5 Quand un pati<strong>en</strong>t revi<strong>en</strong>t vous voir après un diagnostic original de simple infection et que sonétat se détériore ou qu’il ne réagit pas au traitem<strong>en</strong>t, recherchez <strong>des</strong> infections plus complexes (c.-à-d.quand un pati<strong>en</strong>t revi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> disant qu’il ne va pas mieux, ne présumez pas que l’infection met seulem<strong>en</strong>tdu temps à disparaître).6 Au mom<strong>en</strong>t de traiter <strong>des</strong> infections à l’aide d’antibiotiques, choisissez d’autres thérapieslorsque indiqué (p. ex. réanimation liquidi<strong>en</strong>ne énergique dans les cas de choc septique, incision etdrainage d’abcès, soulagem<strong>en</strong>t de la douleur.)118 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceInfections <strong>des</strong> voies respiratoires supérieures1 Après une anamnèse et un exam<strong>en</strong> physique détaillé :a) Distinguez les situations où la vie est <strong>en</strong> danger (p. ex. épiglottite, abcès rétropharyngé) <strong>des</strong>affections bénignes.b) Assurez la prise <strong>en</strong> charge appropriée.2 Posez le diagnostic d’une sinusite bactéri<strong>en</strong>ne après une anamnèse et un exam<strong>en</strong> physiquedétaillé. Prescrivez l’antibiothérapie appropriée (antibiotique de première ligne, posologie adaptée).3 En prés<strong>en</strong>ce de symptômes <strong>des</strong> voies respiratoires supérieures :a) Différ<strong>en</strong>ciez une infection virale d’une infection bactéri<strong>en</strong>ne (par l’anamnèse et l’exam<strong>en</strong>physique).b) Posez le diagnostic d’une infection <strong>des</strong> voies respiratoires supérieures (IVRS) d’origine virale (parl’anamnèse et l’exam<strong>en</strong> physique).c) Instaurez le traitem<strong>en</strong>t approprié (p. ex. ne prescrivez pas d’antibiotiques à moins d’uneindication claire).4 Devant une histoire compatible avec une otite moy<strong>en</strong>ne, différ<strong>en</strong>ciez-la d’une otite externe etd’une mastoïdite <strong>en</strong> vous basant sur les signes physiques caractéristiques.5 Chez les pati<strong>en</strong>ts à haut risque (p. ex. ceux qui sont infectés par le virus de l’immunodéfici<strong>en</strong>cehumaine, ceux qui souffr<strong>en</strong>t de maladie pulmonaire obstructive chronique, ou de cancer) qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tune IVRS, recherchez activem<strong>en</strong>t les complications et offrez un suivi plus serré.6 En prés<strong>en</strong>ce d’une pharyngite, recherchez une mononucléose.7 Dans les groupes à haut risque :a) Adoptez <strong>des</strong> mesures prév<strong>en</strong>tives (p. ex. vaccins contre l’influ<strong>en</strong>za et le pneumocoque).b) Traitez précocem<strong>en</strong>t afin de diminuer l’impact de la maladie sur les individus et la population (p.ex. avec phosphate d’oseltamivir [Tamiflu], amantadine).119 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Infections transmises sexuellem<strong>en</strong>t1 Chez un pati<strong>en</strong>t qui devi<strong>en</strong>dra ou qui est actif sexuellem<strong>en</strong>t, profitez de toutes les occasionspour offrir vos conseils concernant la prév<strong>en</strong>tion, le dépistage et les complications <strong>des</strong> infectionstransmises sexuellem<strong>en</strong>t (ITS).2 Chez un pati<strong>en</strong>t dont les symptômes sont atypiques ou non spécifiques d’une ITS (p. ex. dysurie,infections vaginales récidivantes) :a) Incluez les ITS dans votre diagnostic différ<strong>en</strong>tiel.b) Investiguez de façon appropriée.3 Chez les pati<strong>en</strong>ts à haut risque asymptomatiques, procédez au dépistage et conseillez-les sur lesmesures prév<strong>en</strong>tives.4 Chez les pati<strong>en</strong>ts à haut risque symptomatiques d’une ITS, traitez-les avant d'obt<strong>en</strong>ir laconfirmation <strong>des</strong> résultats par le laboratoire.5 Chez un pati<strong>en</strong>t qui demande <strong>des</strong> tests de dépistage pour les ITS :a) Id<strong>en</strong>tifiez la (les) raisons(s) de cette demande.b) Évaluez les risques du pati<strong>en</strong>t.c) Offrez un counselling approprié au risque (c.-à-d. risque d’infection par le virus del’immunodéfici<strong>en</strong>ce humaine [VIH], abs<strong>en</strong>ce de risque d’infection par le VIH).6 Après confirmation d’une ITS, débutez :- le traitem<strong>en</strong>t du (<strong>des</strong>) part<strong>en</strong>aire(s).- la recherche <strong>des</strong> contacts avec l'aide d'organisme communautaire ou de la santé publique.7 Utilisez les techniques appropriées pour effectuer les prélèvem<strong>en</strong>ts.8 Devant un tableau clinique fortem<strong>en</strong>t suspect d’une ITS malgré un résultat de test négatif,n’excluez pas le diagnostic d’une ITS (c.-à-d. de s<strong>en</strong>sibilité, de spécificité ou autres limitations <strong>des</strong> tests).120 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceInfection urinaire1 Obt<strong>en</strong>ez une anamnèse détaillée et les tests de laboratoire requis afin d’exclure toutecomplication sérieuse résultant d’une infection urinaire (p. ex. septicémie, pyélonéphrite, calculs<strong>en</strong>clavés infectés).2 Investiguez de façon appropriée toute infection urinaire chez les garçons, ainsi que les infectionsrécidivantes chez les jeunes filles (p. ex. échographie).3 Lorsque vous posez un diagnostic d’infection urinaire, recherchez et id<strong>en</strong>tifiez à l’histoire lesfacteurs de risque importants (p. ex. grossesse, pati<strong>en</strong>t immunosupprimé, nouveau-né, diabétique, jeunehomme ou homme âgé avec hypertrophie de la prostate).4 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint d’infection urinaire, modifiez le choix et la durée du traitem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>fonction <strong>des</strong> facteurs de risque (p. ex. grossesse, pati<strong>en</strong>t immunosupprimé, diabète, jeune homme ouhypertrophie de la prostate), Dans certains cas (p. ex. grossesse, septicémie, pyélonéphrite), débutez letraitem<strong>en</strong>t avant de recevoir les résultats de la culture.5 Devant une histoire non spécifique (p. ex. douleur abdominale, fièvre, délirium) chez unepersonne âgée ou chez l'<strong>en</strong>fant, soupçonnez une infection urinaire et procédez à l’investigationappropriée.6 Lorsqu’un pati<strong>en</strong>t consulte pour une dysurie, excluez les autres causes (p. ex. infection transmisesexuellem<strong>en</strong>t, vaginite, lithiase, cystite interstitielle, prostatite) <strong>en</strong> obt<strong>en</strong>ant une anamnèse, un exam<strong>en</strong>physique et une investigation appropriée avant de poser un diagnostic d’infection urinaire.121 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Infertilité1 Lorsqu’une pati<strong>en</strong>te consulte pour difficulté à dev<strong>en</strong>ir <strong>en</strong>ceinte :a) Obt<strong>en</strong>ez une anamnèse détaillée (p. ex. essaie depuis combi<strong>en</strong> de temps, évaluez l’histoire <strong>des</strong>m<strong>en</strong>struations, déterminez la fréqu<strong>en</strong>ce et le mom<strong>en</strong>t <strong>des</strong> relations sexuelles) avant de rassurer ou depousser plus loin l’investigation.b) Débutez l'investigation au mom<strong>en</strong>t approprié (p. ex. après un ou deux ans d’essais; <strong>en</strong> général,n’investiguez pas trop tôt une infertilité).2 Chez les femmes préoccupées par leur fertilité, donnez <strong>des</strong> conseils sur le cycle m<strong>en</strong>struel, lessignes d'ovulation et la fertilité.3 Les couples plus âgés préoccupés par leur fertilité, référez-les plus rapidem<strong>en</strong>t pour investigationet traitem<strong>en</strong>t, puisque leur probabilité d’infertilité est plus élevée.4 Lorsque vous choisissez d’investiguer une infertilité primaire ou secondaire, assurez-vousd’évaluer les deux part<strong>en</strong>aires.5 Chez les couples probablem<strong>en</strong>t infertiles, discutez de l’adoption au mom<strong>en</strong>t opportun.(Souv<strong>en</strong>ez-vous que le processus d’adoption est souv<strong>en</strong>t très long.)6 Dans l’évaluation <strong>des</strong> femmes qui consult<strong>en</strong>t pour infertilité ou anomalies m<strong>en</strong>struelles,recherchez les signes et symptômes spécifiques de certaines affections (p. ex. syndrome <strong>des</strong> ovairespolykystiques, hyperprolactinémie, dysthyroïdie) afin de mieux ori<strong>en</strong>ter l’investigation (p. ex. prolactine,TSH, et dosage de la progestérone p<strong>en</strong>dant la phase lutéale).122 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceInsomnie1 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui consult<strong>en</strong>t pour <strong>des</strong> problèmes de sommeil, obt<strong>en</strong>ez une anamnèsedétaillée afin de :- distinguer l’insomnie <strong>des</strong> autres troubles reliés au sommeil qui nécessit<strong>en</strong>t un traitem<strong>en</strong>t plusspécifique (p. ex. apnée du sommeil, trouble du sommeil NON-REM, syndrome <strong>des</strong> jambes sans repos,somnambulisme ou parler p<strong>en</strong>dant le sommeil).- évaluer la prise de médicam<strong>en</strong>ts (sur ordonnance et <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te libre), de caféine, d'alcool et de drogues.- poser un diagnostic psychiatrique s'il y a lieu.2 Lorsque vous évaluez <strong>des</strong> problèmes de sommeil, obt<strong>en</strong>ez, si possible, la version du part<strong>en</strong>airede lit.3 Chez tous les insomniaques, donnez vos conseils sur l’hygiène du sommeil (p. ex. limiter lacaféine, limiter les siestes diurnes, utiliser la chambre à coucher exclusivem<strong>en</strong>t pour le sommeil et lesactivités sexuelles, utiliser un réveille-matin pour se lever à la même heure chaque jour).4 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant d’insomnie, utilisez judicieusem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> hypnotiques (p. ex.prescrivez-les si l’insomnie <strong>en</strong>traîne d’importantes conséqu<strong>en</strong>ces sur l'autonomie fonctionnelle, ne lesprescrivez pas sans indication claire).123 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Lacérations1 Dans votre prise <strong>en</strong> charge <strong>des</strong> lacérations, id<strong>en</strong>tifiez celles qui sont plus compliquées et quinécessit<strong>en</strong>t <strong>des</strong> habiletés spéciales pour les réparer (p. ex. déchirure périnéale du deuxième ou dutroisième degré, lacérations de la lèvre ou <strong>des</strong> paupières impliquant <strong>des</strong> rebords, lacérations artérielles).2 Dans votre prise <strong>en</strong> charge d’une lacération, recherchez les complications (p. ex. lacérations <strong>des</strong>fléchisseurs, fractures ouvertes, morsures aux mains ou au visage, blessures neurovasculaires, corpsétranger) nécessitant davantage qu’une simple suture.3 Devant une lacération profonde ou contaminée, nettoyez complètem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> irriguantcopieusem<strong>en</strong>t et, avant de refermer, débridez au besoin.4 Id<strong>en</strong>tifiez les plaies à risque élevé d’infection (p. ex. plaies punctiformes, certaines morsures,certaines plaies contaminées); ne les refermez pas.5 Lorsque vous réparez <strong>des</strong> lacérations chez les <strong>en</strong>fants, procurez une analgésie adéquate (p. ex.anesthésie topique) et/ou une sédation (p. ex. sédation procédurale) afin d’éviter les moy<strong>en</strong>s decont<strong>en</strong>tion.6 Lorsque vous réparez une lacération, allouez et pr<strong>en</strong>ez suffisamm<strong>en</strong>t de temps afin d’utiliser <strong>des</strong>techniques permettant d’obt<strong>en</strong>ir de bons résultats esthétiques (p. ex. fermeture <strong>en</strong> plusieurs plans parplans superposés, révision si nécessaire, utilisation d’une anesthésie régionale plutôt que locale).7 Lorsque vous traitez un pati<strong>en</strong>t pour lacération :a) Informez-vous de l’état de l’immunisation contre le tétanos.b) Immunisez le pati<strong>en</strong>t de façon appropriée.124 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceLombalgie1 Chez le pati<strong>en</strong>t qui consulte pour une lombalgie :a) Éliminez les causes graves (p. ex. syndrome de la queue de cheval, pyélonéphrite, ruptured’anévrisme de l’aorte abdominale, cancer) <strong>en</strong> obt<strong>en</strong>ant une anamnèse et un exam<strong>en</strong> physiqueappropriés.b) En prés<strong>en</strong>ce d’une douleur musculo-squelettique, procédez à l'anamnèse et à l'exam<strong>en</strong> physiqueafin d'établir le diagnostic (et non un diagnostic d’exclusion).2 Chez le pati<strong>en</strong>t atteint d’une lombalgie mécanique :a) Ne surinvestiguez pas p<strong>en</strong>dant la phase aiguë.b) Dans vos conseils au pati<strong>en</strong>t, m<strong>en</strong>tionnez que :- les symptômes peuv<strong>en</strong>t évoluer et que vous assurerez un suivi.- le pronostic est favorable (c.-à-d. que la très grande majorité <strong>des</strong> cas iront mieux).3 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint d’une lombalgie mécanique, qu’elle soit aiguë ou chronique, offrez uneanalgésie appropriée et ajustez la posologie <strong>en</strong> fonction de la douleur du pati<strong>en</strong>t.4 Conseillez au pati<strong>en</strong>t souffrant de lombalgie mécanique de consulter s’il développe de nouveauxsymptômes ou <strong>des</strong> symptômes neurologiques.5 Avec tous les pati<strong>en</strong>ts souffrant de lombalgie mécanique, discutez <strong>des</strong> exercices et <strong>des</strong> stratégiesafin de prév<strong>en</strong>ir les récidives.125 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Maladie chronique1 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint d’une maladie chronique qui consulte pour <strong>des</strong> symptômes aigus,diagnostiquez :|- les complications aiguës d’une maladie chronique (p. ex. acidocétose diabétique).- les exacerbations aiguës de la maladie (p. ex. exacerbation d’asthme, d’arthrite).- une nouvelle affection, sans li<strong>en</strong> avec la maladie chronique.2 Réévaluez régulièrem<strong>en</strong>t la compliance au plan de traitem<strong>en</strong>t (y compris les médicam<strong>en</strong>ts).3 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de maladie chronique :a) Informez-vous de la prés<strong>en</strong>ce de douleur.b) Traitez de façon appropriée <strong>en</strong> :- ajustant la médication <strong>en</strong> fonction de l’int<strong>en</strong>sité de la douleur.- t<strong>en</strong>ant compte <strong>des</strong> autres traitem<strong>en</strong>ts et affections (p. ex. surveillance <strong>des</strong> interactions).- t<strong>en</strong>ant compte du traitem<strong>en</strong>t non pharmacologique et <strong>des</strong> autres thérapies adjuvantes.4 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de maladie chronique, informez-vous activem<strong>en</strong>t :- de l’impact psychologique du diagnostic et du traitem<strong>en</strong>t.- <strong>des</strong> répercussions au niveau de l'autonomie fonctionnelle.- de la possibilité d’une dépression sous-jac<strong>en</strong>te ou du risque suicidaire.- d’un abus de substances sous-jac<strong>en</strong>t.5 Chez un pati<strong>en</strong>t non compliant à son traitem<strong>en</strong>t, explorez-<strong>en</strong> les raisons. T<strong>en</strong>tez d’améliorer lacompliance au plan de traitem<strong>en</strong>t.126 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceMaladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC)1 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts qui consult<strong>en</strong>t pour <strong>des</strong> symptômes de toux prolongée ou récidivante, dedyspnée, de diminution de la tolérance à l’effort, et particulièrem<strong>en</strong>t chez les fumeurs, soupçonnez undiagnostic de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).2 Lorsque vous soupçonnez un diagnostic de MPOC, t<strong>en</strong>tez de le confirmer par la spirométrie (p.ex. VEMS).3 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de MPOC, répétez périodiquem<strong>en</strong>t les tests de fonctions pulmonairespour mieux docum<strong>en</strong>ter la progression de la maladie.4 Encouragez vivem<strong>en</strong>t l'arrêt du tabagisme chez tous les pati<strong>en</strong>ts atteints de MPOC.*5 Offrez les vaccins appropriés aux pati<strong>en</strong>ts atteints de MPOC (p. ex. vaccin contre l’influ<strong>en</strong>za,contre le pneumocoque).6 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint de MPOC apparemm<strong>en</strong>t stable, offrez les médicam<strong>en</strong>ts appropriés parinhalation (p. ex. anticholinergiques/bronchodilatateurs lorsque l’affection est réversible, essai <strong>des</strong>téroï<strong>des</strong>).7 Référez au besoin, les pati<strong>en</strong>ts atteints de MPOC aux autres professionnels de la santé (p. ex.inhalothérapeute, personnel de réadaptation pulmonaire) pour améliorer la qualité de vie.8 Lorsque vous traitez <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>des</strong> exacerbations aiguës de leur MPOC,éliminez les comorbidités (p. ex. infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque congestive, infectionssystémiques, anémie).9 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de MPOC terminale, particulièrem<strong>en</strong>t ceux qui sont prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>tstables, discutez, docum<strong>en</strong>tez et réévaluez périodiquem<strong>en</strong>t leurs souhaits concernant le niveau de soinou l'int<strong>en</strong>sité <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tions thérapeutiques.Note : voir les élém<strong>en</strong>ts clés du thème « cessation du tabagisme ».127 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Masse au sein1 Lorsqu'une femme vous consulte et s’inquiète <strong>des</strong> maladies du sein :a) Id<strong>en</strong>tifiez les pati<strong>en</strong>tes à haut risque <strong>en</strong> évaluant les facteurs de risque modifiables et nonmodifiables.b) Donnez-lui vos conseils concernant le dépistage (mammographie, auto-exam<strong>en</strong> <strong>des</strong> seins) et seslimites.c) Donnez-lui vos conseils concernant son implication dans la prév<strong>en</strong>tion ou la détection <strong>des</strong>pathologies du sein (auto-exam<strong>en</strong> <strong>des</strong> seins, changem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> de vie).2 Chez une femme qui consulte pour une masse au sein (c.-à-d. caractéristiques cliniques) :a) Utilisez l’anamnèse, les caractéristiques de la masse et l’âge de la pati<strong>en</strong>te pour déterminer dansquelle mesure il est indiqué d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre rapidem<strong>en</strong>t une investigation ou d’att<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> suivantl'évolution.b) Tout au long de l’investigation, assurez un souti<strong>en</strong> adéquat à la pati<strong>en</strong>te porteuse d'une masse<strong>en</strong> offrant la disponibilité d'une personne-ressource.c) Utilisez les outils diagnostiques (p. ex. aspiration à l’aiguille, imagerie, biopsie, consultation) defaçon appropriée (c.-à-d. évitez la surinvestigation ou la sous-investigation) pour la prise <strong>en</strong> charge d’unemasse au sein.3 Chez une femme qui consulte pour une tumeur maligne du sein et qui <strong>en</strong> connaît le diagnostic :a) Reconnaissez et pr<strong>en</strong>ez <strong>en</strong> charge les complications immédiates et à long terme du cancer dusein.b) Dans le suivi d’une pati<strong>en</strong>te atteinte d’un cancer du sein, dépistez et diagnostiquezl'<strong>en</strong>vahissem<strong>en</strong>t métastatique par une anamnèse et une investigation appropriées.c) Référez de façon appropriée (<strong>en</strong> assurant un li<strong>en</strong>) la pati<strong>en</strong>te vers les ressourcescommunautaires qui sont <strong>en</strong> mesure d’assurer un souti<strong>en</strong> adéquat (souti<strong>en</strong> psychosocial).128 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceMauvaises nouvelles1 Avant d’annoncer une mauvaise nouvelle, assurez-vous que le contexte est approprié.Garantissez au pati<strong>en</strong>t le droit à la confid<strong>en</strong>tialité.2 Annoncez les mauvaises nouvelles :- de manière empathique et compatissante.- <strong>en</strong> allouant suffisamm<strong>en</strong>t de temps.- <strong>en</strong> offrant un service de traduction, si nécessaire.3 Obt<strong>en</strong>ez le cons<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t du pati<strong>en</strong>t avant d’impliquer la famille.4 Après avoir annoncé de mauvaises nouvelles, organisez un suivi pour <strong>en</strong> évaluer l’impact et l<strong>en</strong>iveau de compréh<strong>en</strong>sion.129 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Médecine <strong>des</strong> voyages1 Assurez-vous que les voyageurs reçoiv<strong>en</strong>t <strong>des</strong> conseils à jour, opportuns et spécifiques à leuritinéraire (p. ex. clinique de voyage, site Web de voyage).2 Lorsque vous voyez <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts qui planifi<strong>en</strong>t un voyage, discutez <strong>des</strong> dangers courants, noninfectieux liés aux voyages (p. ex. accid<strong>en</strong>ts, rapports sexuels non protégés, alcool, voyage sécuritairepour les femmes).3 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>des</strong> symptômes d’infection sans cause évid<strong>en</strong>te, surtout ceuxqui ont de la fièvre, informez-vous au sujet <strong>des</strong> voyages réc<strong>en</strong>ts afin de déterminer les sources possiblesd’infection (surtout, mais pas exclusivem<strong>en</strong>t, le paludisme).4 Offrez <strong>des</strong> conseils de prév<strong>en</strong>tion et de traitem<strong>en</strong>t et prescrivez <strong>des</strong> médicam<strong>en</strong>ts contrecertains problèmes couramm<strong>en</strong>t associés aux voyages (p. ex. diarrhée du voyageur, mal de l’altitude).5 Assurez-vous que les pati<strong>en</strong>ts compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge leur maladie chroniquep<strong>en</strong>dant leur voyage (p. ex. diabète, asthme, rapport international normalisé [RIN]).6 Profitez <strong>des</strong> visites du pati<strong>en</strong>t qui vous consulte pour <strong>des</strong> conseils de voyage pour mettre à joursa vaccination de routine.7 Recommandez aux pati<strong>en</strong>ts de vérifier leur couverture d’assurance, surtout <strong>en</strong> ce qui concerneles changem<strong>en</strong>ts réc<strong>en</strong>ts liés à une maladie chronique et à tout changem<strong>en</strong>t de traitem<strong>en</strong>t réc<strong>en</strong>t.8 Conseillez aux pati<strong>en</strong>ts qui emport<strong>en</strong>t <strong>des</strong> médicam<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> voyage de s’assurer d’<strong>en</strong> avoirsuffisamm<strong>en</strong>t, d’avoir la docum<strong>en</strong>tation concernant leur utilisation et de les transporter <strong>en</strong> toutesécurité (p. ex. bagages de cabine).130 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceMéningite1 Chez un pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tant une maladie fébrile non spécifique, recherchez <strong>des</strong> signes deméningite, <strong>en</strong> particulier chez un pati<strong>en</strong>t chez qui le risque de cette maladie est élevé (p. ex. personnesimmunodéprimées, alcoolisme, neurochirurgie réc<strong>en</strong>te, blessure à la tête, chirurgie abdominale réc<strong>en</strong>te,nouveau-nés, groupes autochtones, étudiants vivant <strong>en</strong> résid<strong>en</strong>ce.)2 Si vous soupçonnez la prés<strong>en</strong>ce d’une méningite, assurez-vous qu’une ponction lombaire esteffectuée <strong>en</strong> temps opportun.3 Dans le cadre de la différ<strong>en</strong>ciation <strong>en</strong>tre une méningite virale et une méningite bactéri<strong>en</strong>ne,interprétez les données à la lumière d’une antibiothérapie réc<strong>en</strong>te.4 Pour une méningite bactéri<strong>en</strong>ne soupçonnée, comm<strong>en</strong>cez un traitem<strong>en</strong>t antibiotique IVempirique d’urg<strong>en</strong>ce (c.-à-d. avant même que les investigations soi<strong>en</strong>t terminées).5 Communiquez avec les services de santé publique afin d’assurer une prophylaxie appropriéepour la famille, les amis et les autres contacts de chacune <strong>des</strong> personnes atteintes de méningite.131 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Ménopause1 Recherchez les symptômes de ménopause (p. ex. bouffées de chaleur, changem<strong>en</strong>ts de la libido,sécheresse vaginale, incontin<strong>en</strong>ce urinaire ou changem<strong>en</strong>ts psychologiques).2 Lorsqu’une pati<strong>en</strong>te prés<strong>en</strong>te les symptômes typiques de la une ménopause, posez le diagnosticsans prescrire de tests. (Ce diagnostic est clinique et les tests ne sont pas nécessaires.)3 Lorsqu’une pati<strong>en</strong>te prés<strong>en</strong>te <strong>des</strong> symptômes atypiques de ménopause (p. ex. perte de poids,sang dans les selles), éliminez, toute autre pathologie grave par une bonne anamnèse et l’utilisation <strong>des</strong>tests, au besoin.4 Chez une pati<strong>en</strong>te qui prés<strong>en</strong>te <strong>des</strong> symptômes de ménopause mais chez qui les résultats <strong>des</strong>tests ne confirm<strong>en</strong>t pas ce diagnostic, n’éliminez pas la possibilité d’une ménopause sur la seule base deces résultats.5 Lorsqu’une pati<strong>en</strong>te prés<strong>en</strong>te <strong>des</strong> contre-indications à l’hormonothérapie (HTS), ou qu’elle fait lechoix de ne pas <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>dre : Explorez les autres options thérapeutiques et recommandez d’autresalternatives qui sont appropriés.6 Chez les femmes ménopausées ou <strong>en</strong> période de périménopause :a) Informez-vous spécifiquem<strong>en</strong>t sur l’utilisation de produits naturels ou de plantes médicinales.b) M<strong>en</strong>tionnez-leur les effets et les dangers pot<strong>en</strong>tiels (c.-à-d. avantages et inconvéni<strong>en</strong>ts) <strong>des</strong>produits naturels ou <strong>des</strong> plantes médicinales, ainsi que leurs interactions.7 Chez les femmes ménopausées ou <strong>en</strong> période de périménopause, r<strong>en</strong>seignez les sur lesrecommandations concernant le dépistage et la prév<strong>en</strong>tion de certains problèmes de santé (p. ex. testspour l’ostéoporose, mammographie).8 Utilisez l’anamnèse pour établir les risques et les avantages de l’hormonothérapie substitutive.132 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceNouveau-né1 Lors de l’exam<strong>en</strong> d’un nouveau-né, recherchez systématiquem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> anomalies congénitalessubtiles (p. ex. anomalies <strong>des</strong> oreilles, fossette sacrée), car elles peuv<strong>en</strong>t être associées à d’autresanomalies et syndromes génétiques.2 Chez un nouveau-né, lorsqu’une personne soignante a soulevé une inquiétude (par<strong>en</strong>t,infirmière) :a) <strong>en</strong>visagez la possibilité d’un problème de septicémie etb) recherchez <strong>des</strong> signes de septicémie, car sa prés<strong>en</strong>tation peut être discrète (i.e. pas la même quechez les adultes, non spécifique, difficultés d’alim<strong>en</strong>tation, changem<strong>en</strong>ts respiratoires);c) posez un diagnostic provisoire de septicémie.3 Réanimez le nouveau-né selon les lignes directrices actuelles.4 Maint<strong>en</strong>ez vos aptitu<strong>des</strong> de réanimation néo-natale si vous avez à les utiliser dans le cadre devotre pratique.5 Quand un par<strong>en</strong>t choisit de nourrir son nouveau-né au biberon, supportez sa décision sansporter de jugem<strong>en</strong>t.6 Dans le cadre <strong>des</strong> soins au nouveau-né, assurez-vous de répéter la recherche d’anomalies quipourrai<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>ir évid<strong>en</strong>tes après un certain temps (p. ex. les hanches, le cœur, l’audition).7 Au mom<strong>en</strong>t de donner le congé de l’hôpital à un nouveau-né :a) informez les par<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> signes avant-coureurs d’une maladie grave ou immin<strong>en</strong>te, etb) établissez un plan avec eux afin qu’ils obti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les soins adéquats si jamais un problème seprés<strong>en</strong>tait.133 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Obésité1 Posez le diagnostic d’obésité <strong>en</strong> utilisant une définition claire (prés<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t : indice de massecorporelle) et informez-le du diagnostic.2 Chez tous les obèses, recherchez les comorbidités traitables (p. ex. hypert<strong>en</strong>sion, diabète,coronaropathie, apnée du sommeil et ostéoarthrose).3 Chez les obèses dont la fonction thyroïdi<strong>en</strong>ne est normale, évitez de répéter le dosage de la TSH.4 Informez-vous <strong>des</strong> effets de l’obésité sur la vie personnelle et sociale du pati<strong>en</strong>t afin de mieux <strong>en</strong>compr<strong>en</strong>dre l’impact.5 Demandez au pati<strong>en</strong>t s’il est prêt à faire les changem<strong>en</strong>ts nécessaires pour réduire son poids, etréévaluez périodiquem<strong>en</strong>t sa volonté de changer.6 Dans vos conseils au pati<strong>en</strong>t qui désire un traitem<strong>en</strong>t, dites-lui qu’une prise <strong>en</strong> charge efficac<strong>en</strong>écessitera une diète appropriée, <strong>des</strong> exercices et un suivi (indép<strong>en</strong>dant de tout traitem<strong>en</strong>t médical ouchirurgical). Facilitez-lui l’accès aux ressources disponibles <strong>en</strong> fonction de ses besoins.7 Pour prév<strong>en</strong>ir l’obésité chez les <strong>en</strong>fants, conseillez aux par<strong>en</strong>ts la participation à <strong>des</strong> activitésphysiques adaptées à leurs besoins.8 Dans votre prise <strong>en</strong> charge de l’obésité chez l'<strong>en</strong>fant, et pour éviter <strong>des</strong> interv<strong>en</strong>tionscontreproductives (p. ex. réprimander ou dévaloriser l’<strong>en</strong>fant obèse), mettez les par<strong>en</strong>ts au défi de faireles changem<strong>en</strong>ts appropriés, <strong>en</strong> terme de diète et d’exercice, <strong>en</strong> les appliquant à toute la famille.134 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceOeil rouge1 Évaluez toujours l’acuité visuelle par l’anamnèse, l’exam<strong>en</strong> physique et l’échelle de Snell<strong>en</strong>.2 En prés<strong>en</strong>ce d’un œil rouge, distinguez les causes graves (p. ex. kératite, glaucome, perforation,artérite temporale) <strong>des</strong> causes moins sérieuses (c.-à-d. ne présumez pas que la conjonctivite estresponsable de tous les yeux rouges) :a) Obt<strong>en</strong>ez une histoire complète (p. ex. photophobie, changem<strong>en</strong>ts visuels, histoire detraumatisme).b) Procédez à l'exam<strong>en</strong> physique approprié (p. ex. taille de la pupille, acuité visuelle, lampe à f<strong>en</strong>te,fluorescine).c) Obt<strong>en</strong>ez les investigations appropriées (p. ex. vitesse de sédim<strong>en</strong>tation, tonométrie).d) Référez le pati<strong>en</strong>t de façon appropriée (lorsque le diagnostic est incertain ou qu’uneinvestigation plus poussée est nécessaire).3 Lorsqu’un pati<strong>en</strong>t consulte pour une s<strong>en</strong>sation de corps étranger intraoculaire, posezcorrectem<strong>en</strong>t le diagnostic <strong>en</strong> clarifiant le mécanisme de la blessure (p. ex. haute vitesse, métal surmétal, abs<strong>en</strong>ce de verres protecteurs) et <strong>en</strong> investiguant lorsque nécessaire (p. ex. tomod<strong>en</strong>sitométrie,radiographies).4 Lorsqu’un pati<strong>en</strong>t consulte pour une s<strong>en</strong>sation de corps étranger, r<strong>en</strong>versez les paupières pouréliminer la prés<strong>en</strong>ce d’un corps étranger sous les paupières.5 Chez les nouveau-nés atteints de conjonctivite (pas seulem<strong>en</strong>t un blocage <strong>des</strong> glan<strong>des</strong>lacrymales ou <strong>des</strong> sécrétions oculaires), recherchez une cause systémique et traitez de façon appropriée(p. ex. antibiotiques).6 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de conjonctivite, utilisez l’anamnèse et l’exam<strong>en</strong> physique pourdistinguer les causes allergiques ou infectieuses (virales ou bactéri<strong>en</strong>nes).7 Lorsqu’un pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>te une conjonctivite bactéri<strong>en</strong>ne et qu’il porte <strong>des</strong> l<strong>en</strong>tilles corné<strong>en</strong>nes,prescrivez une antibiothérapie qui couvre le Pseudomonas.8 Ayez recours aux stéroï<strong>des</strong> seulem<strong>en</strong>t s’il y a indication (p. ex. pour traiter une iritis; à éviterdans les cas de kératite et de conjonctivite).9 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints d’iritis, recherchez <strong>des</strong> causes systémiques sous-jac<strong>en</strong>tes (p. ex.maladie de Crohn, lupus érythémateux, spondylite ankylosante).135 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Ostéoporose1 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts adultes évaluez le risque d’ostéoporose dans le cadre de leur exam<strong>en</strong>médical périodique.2 Utilisez judicieusem<strong>en</strong>t la mesure de la d<strong>en</strong>sité minérale de l’os (p. ex. ne faites pas subir le testà tout le monde, suivez une directive).3 Offrez <strong>des</strong> conseils à tous les pati<strong>en</strong>ts concernant la prév<strong>en</strong>tion primaire de l’ostéoporose (c.-àd.calcium alim<strong>en</strong>taire, activité physique, abandon de la cigarette), surtout chez les personnes à risqueplus élevé (p. ex. les jeunes athlètes féminines, les pati<strong>en</strong>ts atteints de troubles alim<strong>en</strong>taires).4 Chez les femmes ménopausiques et périménopausiques, offrez <strong>des</strong> conseils au sujet de laprév<strong>en</strong>tion <strong>des</strong> fractures, qui compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t l’amélioration de la forme physique, la diminution de laconsommation d’alcool, l’abandon de la cigarette, les risques liés à la viol<strong>en</strong>ce physique et les facteurs<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux qui pourrai<strong>en</strong>t contribuer aux chutes (p. ex. ne pas uniquem<strong>en</strong>t suggérer de pr<strong>en</strong>dredu calcium et de la vitamine D).5 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints d’ostéoporose, évitez de prescrire <strong>des</strong> médicam<strong>en</strong>ts qui pourrai<strong>en</strong>taugm<strong>en</strong>ter les risques de chutes.6 Offrez <strong>des</strong> conseils concernant la prév<strong>en</strong>tion <strong>des</strong> fractures aux hommes plus âgés, car eux aussisont susceptibles de souffrir d’ostéoporose.7 Traitez les pati<strong>en</strong>ts chez qui l’ostéoporose a été diagnostiquée, peu importe leur sexe (p. ex.utilisez <strong>des</strong> bisphosphonates chez les hommes).136 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceOtalgie1 Posez le diagnostic d’otite moy<strong>en</strong>ne aiguë (OMA) seulem<strong>en</strong>t après avoir bi<strong>en</strong> visualisé le tympan(c.-à-d. tout cérum<strong>en</strong> doit être <strong>en</strong>levé), et après avoir observé <strong>des</strong> changem<strong>en</strong>ts signifiants au niveau dutympan, tels bombem<strong>en</strong>t ou distorsion du réflexe protomoteur (c.-à-d. que ce ne sont pas tous lestympans rouges qui sont synonymes d’OMA).2 Dans le diagnostic différ<strong>en</strong>tiel d’une otalgie, incluez la douleur référée qui provi<strong>en</strong>t d’autressources (p. ex. abcès d<strong>en</strong>taire, névralgie du trijumeau, dysfonction temporo-mandibulaire, pharyngite,etc.).3 Dans le diagnostic différ<strong>en</strong>tiel d’une otalgie, n’oubliez pas la possibilité d’une étiologie grave (p.ex. tumeur, artérite temporale, mastoïdite).4 Dans le traitem<strong>en</strong>t d’une otite moy<strong>en</strong>ne, limitez l'utilisation <strong>des</strong> antibiotiques (p. ex. s<strong>en</strong>sibiliserles pati<strong>en</strong>ts au fait que la plupart <strong>des</strong> otites moy<strong>en</strong>nes sont d'origine virale), tout <strong>en</strong> assurant un suiviadéquat (p. ex. réévaluation dans 48 heures).5 Soyez rationnel dans la prescription d'une antibiothérapie pour traiter une otite moy<strong>en</strong>ne(Utilisez <strong>des</strong> antibiotiques de première ligne, à moins d’indication contraire très spécifique).6 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant d’otalgie (notamm<strong>en</strong>t secondaire à une otite moy<strong>en</strong>ne), contrôlezadéquatem<strong>en</strong>t la douleur (analgésiques par voie orale).7 Chez un <strong>en</strong>fant qui prés<strong>en</strong>te une fièvre et un tympan rouge, ne présumez pas que la fièvre estcausée par le tympan rouge. Envisagez toutes les hypothèses diagnostics pour expliquer la fièvre.8 Chez les <strong>en</strong>fants qui font <strong>des</strong> otites récidivantes, évaluez l'audition à la recherche d'une surdité.Note : voir les élém<strong>en</strong>ts clés du thème « fièvre ».137 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Parkinsonisme1 Lorsqu’on soupçonne une maladie de Parkinson, il faut distinguer précisém<strong>en</strong>t la maladie deParkinson idiopathique du parkinsonisme (p. ex. maladie qui survi<strong>en</strong>t à un âge plus jeune, maladie liée àl’usage <strong>des</strong> drogues), puisque les traitem<strong>en</strong>ts sont différ<strong>en</strong>ts.2 Dans le plan de soins <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts atteints de la maladie de Parkinson, impliquez d’autresprofessionnels de la santé pour favoriser l’autonomie fonctionnelle du pati<strong>en</strong>t.3 Chez le pati<strong>en</strong>t âgé où vous observez une détérioration de l’autonomie fonctionnelle, recherchezet id<strong>en</strong>tifiez la maladie de Parkinson, puisque celle-ci peut être une cause pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t réversible decette détérioration.4 Chez un pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te un tremblem<strong>en</strong>t, faites un exam<strong>en</strong> physique approprié (p. ex.observation, utilisation de techniques pour amplifier le tremblem<strong>en</strong>t) afin de distinguer le tremblem<strong>en</strong>tde repos associé au parkinsonisme <strong>des</strong> autres formes de tremblem<strong>en</strong>t (p. ex. ess<strong>en</strong>tiel).5 Dans votre prise <strong>en</strong> charge <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts atteints de la maladie de Parkinson, id<strong>en</strong>tifiez les effetsindésirables <strong>des</strong> médicam<strong>en</strong>ts, notamm<strong>en</strong>t ceux avec lesquels vous n’êtes pas familier.6 Dans le cadre du suivi <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts atteints de la maladie de Parkinson :- Évaluez leur autonomie fonctionnelle.- Surveillez les effets médicam<strong>en</strong>teux indésirables.- Recherchez les problèmes associés (p. ex. dépression, dém<strong>en</strong>ce, chutes, constipation).138 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>cePati<strong>en</strong>t difficile1 Lorsque la relation médecin-pati<strong>en</strong>t est jugée difficile, posez un diagnostic de trouble de lapersonnalité si les critères sont prés<strong>en</strong>ts.2 Lorsque confronté à <strong>des</strong> interactions avec un pati<strong>en</strong>t difficile, recherchez, lorsque nécessaire, lesr<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts concernant le contexte de vie passé et prés<strong>en</strong>t du pati<strong>en</strong>t ainsi que son autonomiefonctionnelle.3 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint de maladie chronique, anticipez que les interactions seront difficiles detemps à autre. Soyez particulièrem<strong>en</strong>t compatissant et compréh<strong>en</strong>sif p<strong>en</strong>dant ces pério<strong>des</strong>.4 Avec les pati<strong>en</strong>ts difficiles, demeurez vigilant lors de l’apparition de nouveaux signes etsymptômes afin de vous assurer de leur accorder une att<strong>en</strong>tion adéquate (p. ex. pati<strong>en</strong>ts psychiatriques,pati<strong>en</strong>ts souffrant de douleurs chroniques).5 Lorsque confronté à <strong>des</strong> interactions avec un pati<strong>en</strong>t difficile, id<strong>en</strong>tifiez vos propres attitu<strong>des</strong> etvotre contribution à la situation.6 Lorsque vous vous impliquez avec un pati<strong>en</strong>t difficile, établissez clairem<strong>en</strong>t les limites.7 Pr<strong>en</strong>ez l’initiative de mettre fin à la relation médecin-pati<strong>en</strong>t lorsque c’est dans le meilleurintérêt du pati<strong>en</strong>t.8 Avec un pati<strong>en</strong>t difficile, établissez, <strong>en</strong> toute sécurité, un terrain d’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>te <strong>en</strong> partant <strong>des</strong>besoins du pati<strong>en</strong>t (p. ex. pati<strong>en</strong>ts m<strong>en</strong>açants ou exigeants).139 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Personnes âgées1 Chez le pati<strong>en</strong>t âgé qui pr<strong>en</strong>d plusieurs médicam<strong>en</strong>ts, évitez la pharmacologie :- <strong>en</strong> surveillant les effets indésirables.- <strong>en</strong> révisant périodiquem<strong>en</strong>t la médication (p. ex. la médication est-elle toujours indiquée? La posologieest-elle appropriée?).- <strong>en</strong> surveillant les interactions médicam<strong>en</strong>teuses.2 Chez le pati<strong>en</strong>t âgé, informez-vous de l’utilisation de médicam<strong>en</strong>ts sans ordonnance (p. ex.plantes médicinales, pastilles contre la toux, médicam<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te libre, vitamines).3 Chez le pati<strong>en</strong>t âgé, dépistez les facteurs de risque modifiables (p. ex. trouble visuel, atteinteauditive) afin de promouvoir la sécurité et l'autonomie fonctionnelle.4 Chez le pati<strong>en</strong>t âgé, évaluez l’état fonctionnel afin :- d’anticiper et de discuter du besoin év<strong>en</strong>tuel d’apporter <strong>des</strong> changem<strong>en</strong>ts à l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.- de vous assurer que le souti<strong>en</strong> social est adéquat.5 Chez les personnes âgées le mode de prés<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> maladies peut être atypique, n’excluezpas ces maladies sans avoir préalablem<strong>en</strong>t effectué une évaluation minutieuse (p. ex. pneumonie,app<strong>en</strong>dicite, dépression).140 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>cePerte de connaissance1 Chez un pati<strong>en</strong>t inconsci<strong>en</strong>t, évaluez l’ABC et réanimez au besoin.2 Dans le cadre de l’évaluation d’un pati<strong>en</strong>t ayant perdu connaissance, obt<strong>en</strong>ez <strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>tsprécis du pati<strong>en</strong>t ou d’un témoin qui inclurai<strong>en</strong>t la durée de la perte de connaissance, le type detraumatisme, les maladies préexistantes, les drogues, les substances toxiques, les médicam<strong>en</strong>ts et laprés<strong>en</strong>ce de crises épileptiques.3 Examinez les pati<strong>en</strong>ts inconsci<strong>en</strong>ts pour localiser et id<strong>en</strong>tifier <strong>des</strong> signes diagnostiques (p. ex.odeur de cétone, tremblem<strong>en</strong>t du coma hépatique, signes neurologiques focalisés).4 Chez les pati<strong>en</strong>ts ayant <strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>ts de perte de connaissance et de traumatisme à la tête,écartez le diagnostic d’hémorragie intracrâni<strong>en</strong>ne.5 Chez les pati<strong>en</strong>ts anticoagulés ayant perdu connaissance, excluez le diagnostic d’hémorragieintracrâni<strong>en</strong>ne.6 Évaluez et traitez les pati<strong>en</strong>ts sans connaissance de manière urg<strong>en</strong>te pour les troublesréversibles (p. ex. choc, hypoxie, hypoglycémie, hyperglycémie et overdose).7 Dans le cadre du suivi <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts ayant perdu connaissance, après une évaluation, offrez-leur<strong>des</strong> conseils concernant le retour au travail, les activités sportives, la conduite automobile et les activitésrécréatives afin de minimiser le risque de blessures à eux-mêmes ou à d’autres dans l’év<strong>en</strong>tualité d’unerécidive.8 Chez les pati<strong>en</strong>ts ayant perdu connaissance sans qu’un diagnostic clair n’ait été posé, poursuivezles investigations (p. ex. écartez le diagnostic d’arythmie transitoire, de crise épileptique).9 Dans le cadre du suivi <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts ayant perdu connaissance et qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un risquepot<strong>en</strong>tiel d’épiso<strong>des</strong> récurr<strong>en</strong>ts, discutez de mesures protectrices et de prév<strong>en</strong>tion précises (p. ex.changem<strong>en</strong>ts de position avec changem<strong>en</strong>ts de pression orthostatique).10 Traitez les pati<strong>en</strong>ts ayant perdu connaissance à la suite d’un traumatisme à la tête et assurezleur suivi selon les lignes directrices actuelles sur les commotions cérébrales.11 Avisez les autorités au sujet de certains pati<strong>en</strong>ts ayant perdu connaissance (p. ex. concernant laconduite automobile).141 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Perte de poids1 Recherchez une cause sous-jac<strong>en</strong>te à la perte de poids inexpliquée d’un pati<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> notant lesantécéd<strong>en</strong>ts, <strong>en</strong> faisant un exam<strong>en</strong> physique (y compris le poids) et <strong>en</strong> effectuant les investigationsadéquates.2 Maint<strong>en</strong>ez un dossier ouvert du poids du pati<strong>en</strong>t afin de déterminer avec exactitude le mom<strong>en</strong>toù la perte de poids s’est produite.3 Chez un pati<strong>en</strong>t dont la perte de poids est persistante sans cause diagnostiquée, faites un suivi etréévaluez la situation de façon périodique afin de décider si <strong>des</strong> mesures s’impos<strong>en</strong>t.142 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>cePneumonie1 Devant un pati<strong>en</strong>t qui ne prés<strong>en</strong>te pas les signes et symptômes respiratoires classiques (p. ex.détérioration, délire, douleur abdominale), incluez la pneumonie dans votre diagnostic différ<strong>en</strong>tiel.2 Devant un pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te les signes et symptômes d’une pneumonie, n’éliminez pas cediagnostic sur la base de résultats normaux à la radiographie pulmonaire (considérez alorsdéshydratation, neutropénie, infection par le virus de l’immunodéfici<strong>en</strong>ce humaine (VIH).3 Après avoir posé le diagnostic de pneumonie, évaluez les risques d'avoir contracté un ag<strong>en</strong>tpathogène atypique (p. ex. antécéd<strong>en</strong>ts de tuberculose, exposition aux oiseaux, voyages, infection par leVIH, aspiration).4 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de problèmes médicaux préexistants (p. ex. asthme, diabète,insuffisance cardiaque congestive) et d’un nouveau diagnostic de pneumonie :a) Traitez les deux problèmes de façon concomitante (p. ex. avec prednisone et antibiotiques).b) Ajustez le plan de traitem<strong>en</strong>t de la pneumonie, <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte <strong>des</strong> problèmes médicauxconcomitants (soyez consci<strong>en</strong>t <strong>des</strong> interactions médicam<strong>en</strong>teuses, par exemple celle <strong>en</strong>tre la warfarine[Coumadin] et les antibiotiques).5 Par le biais de l’anamnèse, de l’exam<strong>en</strong> physique et <strong>des</strong> tests de laboratoire, id<strong>en</strong>tifiez lespati<strong>en</strong>ts qui sont à risque élevé de développer <strong>des</strong> complications de leur pneumonie et quibénéficierai<strong>en</strong>t d’une hospitalisation, même si leur état peut sembler cliniquem<strong>en</strong>t stable.6 Chez le pati<strong>en</strong>t atteint de pneumonie qui prés<strong>en</strong>te <strong>des</strong> signes précoces de détresse respiratoire,évaluez et réévaluez périodiquem<strong>en</strong>t le besoin d’un souti<strong>en</strong> respiratoire (respiration à pression positive àdeux niveaux, respiration au moy<strong>en</strong> de respirateurs à pression positive continue, intubation) (c.-à-d.id<strong>en</strong>tifiez le besoin avant la surv<strong>en</strong>ue d’une décomp<strong>en</strong>sation).7 Après confirmation du diagnostic de pneumonie, rationalisez vos choix d’antibiotiques (p. ex.pati<strong>en</strong>t externe + bonne santé = antibiotiques de première ligne; évitez l’utilisation systématique <strong>des</strong> «gros canons »).8 Lorsque le pati<strong>en</strong>t traité pour pneumonie ne répond pas favorablem<strong>en</strong>t :a) Révisez le diagnostic (p. ex. id<strong>en</strong>tifiez d’autres causes ou facteurs contributifs comme le cancer,la maladie pulmonaire obstructive chronique, ou un bronchospasme), recherchez <strong>des</strong> pathogènesatypiques (p. ex. Pneumocystis carinii, une tuberculose). Diagnostiquez les complications (p. ex.empyème, pneumothorax).b) Modifiez votre thérapie <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce (p. ex. changez d’antibiotiques).9 Id<strong>en</strong>tifiez les pati<strong>en</strong>ts (p. ex. les personnes âgées, les résid<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> soins prolongés, les pati<strong>en</strong>tsatteints de maladie débilitante) qui bénéficierai<strong>en</strong>t d’une immunisation ou d’autres traitem<strong>en</strong>ts (p. ex.vaccin contre l’influ<strong>en</strong>za, Pneumovax, ribavarine) afin de réduire l’incid<strong>en</strong>ce de la pneumonie.10 Après avoir posé le diagnostic de pneumonie, assurez le suivi approprié (p. ex. éducation dupati<strong>en</strong>t, radiographie pulmonaire de contrôle, instructions de rev<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> cas de détérioration).143 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>11 Lorsque le diagnostic de pneumonie est confirmé, organisez la recherche <strong>des</strong> contacts lorsqueapproprié (p. ex. chez les tuberculeux, les résid<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> c<strong>en</strong>tres d’hébergem<strong>en</strong>t, les pati<strong>en</strong>ts atteints dela maladie du légionnaire).144 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceProblèmes médicaux multiples1 Lorsque les raisons de consultation sont multiples, (p. ex. avec plusieurs symptômes, problèmesou diagnostics), obt<strong>en</strong>ez une anamnèse appropriée afin de déterminer la raison principale de laconsultation.2 Lorsque les raisons de consultation sont multiples, établissez une liste <strong>des</strong> problèmes par prioritéafin d’élaborer un plan de soins sur lequel vous-même et le pati<strong>en</strong>t serez d’accord (c.-à-d. déterminer unterrain d’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>te).3 Lorsque les raisons de consultation sont multiples (et/ou visites), songez à une dépression sousjac<strong>en</strong>te,à l’anxiété ou à l’abus (p. ex. physique, médicam<strong>en</strong>teux, ou abus de drogues) comme cause <strong>des</strong>malaises, tout <strong>en</strong> poursuivant votre recherche d’une pathologie organique sous-jac<strong>en</strong>te.4 Devant un pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tant de multiples affections médicales, évaluez périodiquem<strong>en</strong>t laprés<strong>en</strong>ce de symptômes dépressifs, puisque ces pati<strong>en</strong>ts sont particulièrem<strong>en</strong>t à risque de dépressionsecondaire.5 Périodiquem<strong>en</strong>t, révisez et réévaluez la prise <strong>en</strong> charge <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts affligés de problèmesmédicaux multiples afin de :- simplifier la prise <strong>en</strong> charge (pharmacologique et autre).- limiter la polypharmacologie.- minimiser les interactions médicam<strong>en</strong>teuses pot<strong>en</strong>tielles.- mettre à jour les alternatives thérapeutiques (p. ex. changem<strong>en</strong>ts <strong>des</strong> lignes directrices ou de lasituation du pati<strong>en</strong>ts).6 Chez les pati<strong>en</strong>ts ayant <strong>des</strong> problèmes médicaux et <strong>des</strong> visites multiples alors que les symptômesdemeur<strong>en</strong>t inchangés, fixez <strong>des</strong> limites aux consultations lorsque nécessaire (p. ex. limitez la durée et lafréqu<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> visites).145 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Problèmes propres à chaque sexe1 Lors de l’évaluation de problèmes cliniques qui peuv<strong>en</strong>t se manifester différemm<strong>en</strong>t chez leshommes et les femmes, posez un diagnostic différ<strong>en</strong>tiel inclusif qui ti<strong>en</strong>t compte de ces différ<strong>en</strong>ces (p.ex. la coronaropathie chez la femme, la dépression chez l’homme).2 Dans le cadre <strong>des</strong> soins <strong>des</strong> femmes ayant <strong>des</strong> inquiétu<strong>des</strong> au sujet de leur de santé, considérezla possibilité d’un problème de viol<strong>en</strong>ce conjugale.3 Quand les hommes et les femmes manifest<strong>en</strong>t <strong>des</strong> inquiétu<strong>des</strong> au sujet de leur état de santé liéau stress, évaluez la contribution possible de problèmes liés à l’équilibre <strong>en</strong>tre les rôles (p. ex. équilibretravail-vie personnelle ou partage <strong>des</strong> tâches <strong>en</strong>tre part<strong>en</strong>aires).4 Établissez <strong>des</strong> politiques et <strong>des</strong> pratiques au travail pour vous assurer que les pati<strong>en</strong>ts se s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tà l’aise et puiss<strong>en</strong>t faire <strong>des</strong> choix, <strong>en</strong> particulier lors d’exam<strong>en</strong>s délicats (p. ex. positionnem<strong>en</strong>t pour letest de Pap, chaperons pour les exam<strong>en</strong>s génital ou rectal).5 Interprétez et appliquez pour vos pati<strong>en</strong>ts les données probantes fondées sur la recherche <strong>en</strong>t<strong>en</strong>ant compte du biais sexiste prés<strong>en</strong>t dans les étu<strong>des</strong> cliniques (p. ex. recours à l’AAS chez les femmes).146 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceProstate1 Id<strong>en</strong>tifiez de façon appropriée les pati<strong>en</strong>ts qui nécessit<strong>en</strong>t un dépistage du cancer de la prostate.2 Lorsqu’il est indiqué de dépister un cancer de la prostate, utilisez et interprétez les tests (p. ex.antigène prostatique spécifique, toucher rectal, échographie) de façon appropriée afin d’id<strong>en</strong>tifier les caspot<strong>en</strong>tiels.3 En prés<strong>en</strong>ce d’un cancer de la prostate, recherchez activem<strong>en</strong>t les impacts psychologiquesrésultant du diagnostic et <strong>des</strong> modalités thérapeutiques.4 En prés<strong>en</strong>ce d’un cancer de la prostate, lorsque vous analysez une option thérapeutiquespécifique (p. ex. chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie, abs<strong>en</strong>ce de traitem<strong>en</strong>t) :a) Prés<strong>en</strong>tez les risques et les avantages du traitem<strong>en</strong>t.b) Surveillez chez les pati<strong>en</strong>ts l'apparition de complications suite au traitem<strong>en</strong>t.5 En prés<strong>en</strong>ce d’un cancer de la prostate, informez-vous <strong>des</strong> symptômes d’une récidive locale oud'<strong>en</strong>vahissem<strong>en</strong>t métastatique.6 Lorsque vous soupçonnez une hypertrophie bénigne de la prostate, posez le diagnostic <strong>en</strong> vousbasant sur l’anamnèse, l’exam<strong>en</strong> physique et les investigations appropriées.7 Devant un pati<strong>en</strong>t qui consulte pour <strong>des</strong> symptômes urinaires spécifiques ou non :a) Id<strong>en</strong>tifiez la possibilité d’une prostatite.b) Interprétez les investigations appropriées (p. ex. analyse d'urine, culture d'urine et s<strong>en</strong>sibilité dugerme aux antibiotiques, toucher rectal, écouvillonnage, technique de transcription inverse suivie de laréaction <strong>en</strong> chaîne de la polymérase).147 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Réanimation cardio-respiratoire1 Maint<strong>en</strong>ez à jour vos compét<strong>en</strong>ces concernant la réanimation cardio-respiratoire (ACLS) (c.-à-d.assurez le mainti<strong>en</strong> de votre base de connaissances).2 Effectuez promptem<strong>en</strong>t la défibrillation d’un pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fibrillation v<strong>en</strong>triculaire (FV) ou <strong>en</strong>tachycardie v<strong>en</strong>triculaire (TV), symptomatique sans pouls.3 Diagnostiquez les arythmies graves (TV, FV, tachycardie suprav<strong>en</strong>triculaire [TSV], fibrillationauriculaire [FA], ou bloc du deuxième ou du troisième degré). Traitez-les conformém<strong>en</strong>t aux protocolesde l’ACLS.4 Suspectez et traitez promptem<strong>en</strong>t les causes d'arythmies qui sont réversibles (p. ex.hyperkaliémie, intoxication à la digitale, intoxication à la cocaïne) avant la confirmation du diagnostic.5 Assurez une v<strong>en</strong>tilation adéquate (c.-à-d. avec masque et ballon d’anesthésie) et un contrôle <strong>des</strong>voies respiratoires.6 Chez les pati<strong>en</strong>ts nécessitant une réanimation, évaluez les circonstances (p. ex. asystolie, duréede la réanimation, pronostic pré-réanimation, testam<strong>en</strong>t biologique) qui vous aideront à décider quandcesser la réanimation. (Évitez les réanimations inappropriées.)7 Chez les pati<strong>en</strong>ts atteints de problèmes médicaux graves ou de maladie terminale, discutez duniveau de soins <strong>en</strong> abordant la réanimation et les décisions de fin de vie (p. ex. réanimation,alim<strong>en</strong>tation par sonde, niveaux de traitem<strong>en</strong>t). Réévaluez périodiquem<strong>en</strong>t la situation.8 Soyez prés<strong>en</strong>t auprès <strong>des</strong> membres de la famille (p. ex. par du counselling, prés<strong>en</strong>t dans la sallede réanimation) p<strong>en</strong>dant et après la réanimation du pati<strong>en</strong>t.9 Pour une réanimation pédiatrique, faites appel aux ressources appropriées (p. ex. échelle deBraeslow, poids du pati<strong>en</strong>t) pour déterminer précisém<strong>en</strong>t les doses <strong>des</strong> médicam<strong>en</strong>ts et la taille <strong>des</strong>son<strong>des</strong>, <strong>des</strong> cathéters ainsi que du tube <strong>en</strong>dotrachéal.Note : ce thème ne traite pas du « choc ».148 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceSaignem<strong>en</strong>t gastro-intestinal1 Chez un pati<strong>en</strong>t qui a du sang dans ses selles et dont l’état hémodynamique est instable, t<strong>en</strong>ezcompte <strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>ts pour distinguer <strong>en</strong>tre un saignem<strong>en</strong>t gastro-intestinal supérieur et unsaignem<strong>en</strong>t inférieur, car l’exam<strong>en</strong> sera alors différ<strong>en</strong>t.2 Chez un pati<strong>en</strong>t chez qui vous soupçonnez la prés<strong>en</strong>ce de sang dans les selles, explorez d’autrescauses possibles (p. ex. ingestion de betteraves, de fer, de Pepto-Bismol) avant de procéder à un exam<strong>en</strong>général.3 Recherchez les pati<strong>en</strong>ts à risque plus élevé de saignem<strong>en</strong>t GI (p. ex. saignem<strong>en</strong>t GI antérieur,séjour aux soins int<strong>en</strong>sifs, anti-inflammatoires non stéroïdi<strong>en</strong>s, alcool) afin de modifier le traitem<strong>en</strong>tpour diminuer le risque de saignem<strong>en</strong>t GI (p. ex. cytoprotection).4 Chez les pati<strong>en</strong>ts souffrant d’un saignem<strong>en</strong>t GI évid<strong>en</strong>t, id<strong>en</strong>tifiez ceux qui pourrai<strong>en</strong>t nécessiterun traitem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> temps opportun même s’ils ne sont pas <strong>en</strong>core <strong>en</strong> état de choc.5 Chez un pati<strong>en</strong>t stable atteint d’un saignem<strong>en</strong>t GI inférieur, recherchez <strong>des</strong> causes sérieuses (p.ex. tumeur, maladie intestinale inflammatoire, ulcère, varices) même quand le saignem<strong>en</strong>t semble avoirune cause évid<strong>en</strong>te (p. ex. n’attribuez pas un saignem<strong>en</strong>t rectal aux hémorroï<strong>des</strong> ou à un anticoagulantoral).6 Chez un pati<strong>en</strong>t souffrant d’un saignem<strong>en</strong>t GI supérieur :a) incluez le saignem<strong>en</strong>t de varices dans votre diagnostic différ<strong>en</strong>tiel;b) utilisez les antécéd<strong>en</strong>ts et l’exam<strong>en</strong> physique pour évaluer la probabilité d’un saignem<strong>en</strong>tvariqueux, car sa prise <strong>en</strong> charge est différ<strong>en</strong>te.149 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Saignem<strong>en</strong>t vaginal1 Chez toute femme qui prés<strong>en</strong>te un saignem<strong>en</strong>t vaginal, éliminez une grossesse.2 Chez les femmes <strong>en</strong>ceintes qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un saignem<strong>en</strong>t vaginal :a) Considérez certaines causes sérieuses (p. ex. grossesse ectopique, décollem<strong>en</strong>t du plac<strong>en</strong>ta,avortem<strong>en</strong>t). Confirmez ou excluez le diagnostic <strong>en</strong> interprétant correctem<strong>en</strong>t les résultats <strong>des</strong> tests.b) N’oubliez pas de préciser le groupe sanguin et de procéder aux tests de dépistage. De plus,administrez le vaccin Winrho lorsque approprié.c) Diagnostiquez (et traitez) toute instabilité hémodynamique.3 Chez une femme non <strong>en</strong>ceinte qui prés<strong>en</strong>te un saignem<strong>en</strong>t vaginal :a) Procédez à l’investigation et aux tests appropriés afin de diagnostiquer certaines causessérieuses (p. ex. cancer), <strong>en</strong> utilisant une approche appropriée à l’âge.b) Diagnostiquez (et traitez) toute instabilité hémodynamique.c) Pr<strong>en</strong>ez <strong>en</strong> charge toute pati<strong>en</strong>te hémodynamiquem<strong>en</strong>t stable mais dont le saignem<strong>en</strong>t vaginalest important (p. ex. traitem<strong>en</strong>t médical ou chirurgical).4 Lorsqu’une femme postménopausée prés<strong>en</strong>te un saignem<strong>en</strong>t vaginal, investiguez tout nouveausaignem<strong>en</strong>t ou tout changem<strong>en</strong>t vaginal (p. ex. biopsie de l’<strong>en</strong>domètre, échographie pelvi<strong>en</strong>,tomod<strong>en</strong>sitométrie, Pap test, sans oublier l’exam<strong>en</strong> gynécologique.150 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceSchizophrénie1 Chez les adolesc<strong>en</strong>ts qui consult<strong>en</strong>t pour <strong>des</strong> problèmes de comportem<strong>en</strong>t, n’oubliez pasd’inclure la schizophrénie dans le diagnostic différ<strong>en</strong>tiel.2 Chez les schizophrènes « apparemm<strong>en</strong>t » stables (c.-à-d. ceux dont la psychose est <strong>en</strong>capsulée),questionner, à chaque visite, de façon structurée, les symptômes positifs ou négatifs, l'autonomie auniveau <strong>des</strong> activités de la vie quotidi<strong>en</strong>ne, ainsi que le niveau de fonctionnem<strong>en</strong>t social;- cherchez à obt<strong>en</strong>ir <strong>des</strong> informations collatérales <strong>des</strong> membres de la famille, <strong>des</strong> autres soignants ouinterv<strong>en</strong>ants afin d’<strong>en</strong> arriver à une évaluation plus complète <strong>des</strong> symptômes et de l’état fonctionnel;- docum<strong>en</strong>tez spécifiquem<strong>en</strong>t la capacité d’accepter ou de refuser un traitem<strong>en</strong>t;- idées suicidaires ou de meurtre, ainsi que le risque de viol<strong>en</strong>ce;- compliance médicam<strong>en</strong>teuse et effets indésirables.3 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>des</strong> symptômes psychotiques, informez-vous del’utilisation ou de l’abus de substances.4 Considérez la possibilité d’un abus de substances et recherchez-la chez les schizophrènes,puisqu’il s’agit d’une population à risque.5 Chez les schizophrènes, évaluez et traitez l’abus de substances de façon appropriée.6 Chez les pati<strong>en</strong>ts dont la schizophrénie est décomp<strong>en</strong>sée, déterminez :- si l’abus de substances est un facteur contributif.- le rôle de la compliance médicam<strong>en</strong>teuse et les problèmes liés aux effets indésirables.- si les souti<strong>en</strong>s psychosociaux ont changé.7 Diagnostiquez et traitez toute complication ou effet indésirable sérieux relié à la médicationantipsychotique (p. ex. syndrome neuroleptique malin, dyskinésie tardive).8 Dans le plan de traitem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts schizophrènes, incluez les aspects psychosociaux (p. ex.secours-logem<strong>en</strong>t, souti<strong>en</strong> familial, questions relatives aux personnes handicapées, réadaptationprofessionnelle).151 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Sexualité1 Particulièrem<strong>en</strong>t chez les femmes <strong>en</strong>ceintes, les adolesc<strong>en</strong>ts et les femmes périménopausées :a) Informez-vous de la sexualité (p. ex. sexualité normale, pratiques sexuelles sans risque,contraception, ori<strong>en</strong>tation sexuelle et dysfonction sexuelle).b) Donnez vos conseils sur la sexualité (p. ex. sexualité normale, pratiques sexuelles sans risque,contraception, ori<strong>en</strong>tation sexuelle et dysfonction sexuelle).2 Dépistez les pati<strong>en</strong>ts à haut risque (p. ex. antécéd<strong>en</strong>ts d’infarctus du myocarde, diabète,maladies chroniques) pour rechercher une dysfonction sexuelle, et questionnez les autres lorsqueapproprié (p. ex. p<strong>en</strong>dant l’exam<strong>en</strong> médical périodique).3 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui consult<strong>en</strong>t pour dysfonction sexuelle, id<strong>en</strong>tifiez les caractéristiques quisuggèr<strong>en</strong>t une cause organique ou non organique.4 Chez les pati<strong>en</strong>ts dont la cause probable de dysfonction sexuelle est id<strong>en</strong>tifiée, traitez ladysfonction sexuelle de façon appropriée.5 Chez les pati<strong>en</strong>ts dont la dysfonction sexuelle est id<strong>en</strong>tifiée, informez-vous de la qualité <strong>des</strong>aspects relationnels avec le part<strong>en</strong>aire.152 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceSoins du nourrisson1 Mesurez et inscrivez à chacune <strong>des</strong> visites les paramètres de la croissance sur un graphique :taille, poids et périmètre crani<strong>en</strong>. Examinez les systèmes appropriés aux âges appropriés, <strong>en</strong> utilisant unefeuille de suivi de l'exam<strong>en</strong> médical périodique pédiatrique basée sur <strong>des</strong> données probantes (p.ex. leRourke Baby Record).2 Modifiez la routine du cal<strong>en</strong>drier de vaccination pour accommoder certains besoins particuliers(p. ex. les immunocompromis, les allergiques).3 Donnez vos conseils sur l’allaitem<strong>en</strong>t maternel (p. ex. sevrage, retour au travail, habitu<strong>des</strong> <strong>des</strong>ommeil) au-delà de la période néonatale afin de promouvoir l’allaitem<strong>en</strong>t au sein aussi longtemps quedésiré.4 À chaque r<strong>en</strong>contre, donnez aux par<strong>en</strong>ts vos conseils sur certains élém<strong>en</strong>ts importants (p. ex.habitu<strong>des</strong> alim<strong>en</strong>taires, développem<strong>en</strong>t, immunisation, trucs utiles pour les par<strong>en</strong>ts, posologieantipyrétique, sécurité).5 Informez-vous de l’adaptation de la famille à l’<strong>en</strong>fant (p. ex. interactions <strong>en</strong>tre frères et sœurs,changem<strong>en</strong>ts au niveau <strong>des</strong> rôles <strong>des</strong> deux par<strong>en</strong>ts, implication de la famille élargie).6 Lorsque les par<strong>en</strong>ts sont rétic<strong>en</strong>ts à faire vacciner leurs <strong>en</strong>fants, discutez <strong>des</strong> élém<strong>en</strong>ts suivantsafin qu’ils puiss<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre une décision éclairée :- leur compréh<strong>en</strong>sion de la vaccination.- les conséqu<strong>en</strong>ces de ne pas faire vacciner (p. ex. rubéole congénitale, décès).- la sécurité <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants non vaccinés (p. ex. aucun voyage dans le Tiers Monde).7 Lorsque les innovations réc<strong>en</strong>tes (p. ex. nouveaux vaccins) et les recommandations (p. ex.alim<strong>en</strong>tation de l’<strong>en</strong>fant, circoncision) sont conflictuelles et qu’il n’existe pas de lignes directrices,discutez de ces informations avec les par<strong>en</strong>ts de façon non biaisée afin de les aider à pr<strong>en</strong>dre unedécision éclairée.8 Même lorsque les <strong>en</strong>fants grandiss<strong>en</strong>t et se développ<strong>en</strong>t correctem<strong>en</strong>t, évaluez leurs habitu<strong>des</strong>alim<strong>en</strong>taires (p. ex. type, qualité et quantité d’alim<strong>en</strong>ts) afin de prév<strong>en</strong>ir les problèmes futurs (p. ex.anémie, caries d<strong>en</strong>taires), particulièrem<strong>en</strong>t dans les populations à risque élevé (p. ex. les milieuxdéfavorisés sur le plan socio-économique, ceux qui restreign<strong>en</strong>t volontairem<strong>en</strong>t leur alim<strong>en</strong>tation, lesvariations culturelles).153 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Soins palliatifs1 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts atteints de maladie <strong>en</strong> phase terminale (p. ex. insuffisance cardiaquecongestive ou néphropathie au stade terminal), faites appel aux principes <strong>des</strong> soins palliatifs poursoulager les symptômes (c.-à-d. ne limitez pas le recours aux soins palliatifs uniquem<strong>en</strong>t aux cancéreux).2 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui nécessit<strong>en</strong>t <strong>des</strong> soins palliatifs, offrez votre souti<strong>en</strong> personnel, l'expertise<strong>des</strong> autres disciplines, l'accès aux ressources communautaires, <strong>en</strong> fonction <strong>des</strong> besoins du pati<strong>en</strong>t (c.-à-d.utilisez une approche multidisciplinaire lorsque nécessaire).3 Chez les pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> fin de vie :a) Id<strong>en</strong>tifiez les élém<strong>en</strong>ts qui sont importants pour le pati<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> incluant les aspects physiques (p.ex. dyspnée, douleur, constipation, nausées), les aspects émotionnels, les aspects sociaux (p. ex. tutelle,testam<strong>en</strong>t, finances) et les aspects spirituels.b) Intéressez-vous aux questions importantes du pati<strong>en</strong>t.4 Chez les pati<strong>en</strong>ts aux prises avec <strong>des</strong> douleurs, traitez-les efficacem<strong>en</strong>t (p. ex. ajustez lesposologies, changez d’analgésiques) :- par <strong>des</strong> réévaluations fréqu<strong>en</strong>tes.- <strong>en</strong> surveillant les effets indésirables <strong>des</strong> médicam<strong>en</strong>ts (p. ex. nausées, constipation, atteinte cognitive).5 Lorsqu’on a posé un diagnostic de maladie terminale, id<strong>en</strong>tifiez et clarifiez régulièrem<strong>en</strong>t lesvolontés de fin de vie du pati<strong>en</strong>t (p. ex. désirs concernant le traitem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> infections, l’intubation, fin devie à domicile).154 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceSomatisation1 Chez les pati<strong>en</strong>ts dont les symptômes physiques sont récurr<strong>en</strong>ts, ne concluez pas à un diagnosticde somatisation avant de procéder à une investigation adéquate pour éliminer toute affection médicaleou psychiatrique (p. ex. dépression).2 Ne présumez pas que la somatisation est la cause <strong>des</strong> nouveaux symptômes ou de ceux quipersist<strong>en</strong>t chez <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts déjà diagnostiqués comme atteints d’un trouble de somatisation. Réévaluezpériodiquem<strong>en</strong>t le besoin de pousser plus loin ou de répéter les investigations chez ces pati<strong>en</strong>ts.3 Reconnaissez le vécu de la maladie <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts atteints d’un trouble de somatisation et t<strong>en</strong>tezde trouver un terrain d’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>te avec eux concernant le diagnostic et le traitem<strong>en</strong>t, y compris lesinvestigations. Il s’agit habituellem<strong>en</strong>t d’un projet à long terme et on devrait le planifier comme tel.4 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui somatis<strong>en</strong>t, informez-vous <strong>des</strong> traitem<strong>en</strong>ts essayés. Suggérez <strong>des</strong> thérapiesqui peuv<strong>en</strong>t apporter un soulagem<strong>en</strong>t symptomatique, et/ou aidez-les à s’adapter à leurs symptômes (p.ex. biofeedback, acupuncture, ou naturopathie).155 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Stress1 Chez un pati<strong>en</strong>t qui manifeste un symptôme qui pourrait être attribué au stress (p. ex. mal detête, fatigue, douleur), considérez le stress comme <strong>en</strong> étant la cause ou un facteur contributif etinterrogez le pati<strong>en</strong>t à ce sujet.2 Chez un pati<strong>en</strong>t chez qui le stress est id<strong>en</strong>tifié, évaluez l’impact de son stress sur sonfonctionnem<strong>en</strong>t (c.-à-d. capable ou incapable de le gérer, simple stress ou détresse).3 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui ne gèr<strong>en</strong>t pas leur stress, recherchez la prés<strong>en</strong>ce d’une maladie m<strong>en</strong>tale etdiagnostiquez-la, le cas échéant (p. ex. dépression, trouble de l’anxiété).4 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui ne gèr<strong>en</strong>t pas leur stress dans leur vie :a) reconnaissez et id<strong>en</strong>tifiez les facteurs contribuant au stress;b) explorez les ressources et les solutions possibles afin d’améliorer la situation.5 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui viv<strong>en</strong>t un stress, recherchez <strong>des</strong> mécanismes d’adaptation inadéquats (p.ex. drogues, alcool, consommation de nourriture, viol<strong>en</strong>ce).156 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceSuicide1 Chez tout pati<strong>en</strong>t atteint de maladie m<strong>en</strong>tale (c.-à-d. non seulem<strong>en</strong>t chez les pati<strong>en</strong>ts déprimés),recherchez activem<strong>en</strong>t les idées suicidaires (p. ex. idées, p<strong>en</strong>sées, plan précis).2 Devant un pati<strong>en</strong>t suicidaire, évaluez le degré de risque (p. ex. p<strong>en</strong>sées, plans précis, accès à <strong>des</strong>moy<strong>en</strong>s) afin de déterminer une interv<strong>en</strong>tion et un plan de suivi appropriés (p. ex. hospitalisationimmédiate, y compris une hospitalisation involontaire; suivi <strong>en</strong> externe; référ<strong>en</strong>ce pour counselling).3 Suivez <strong>en</strong> externe les pati<strong>en</strong>ts à faible risque, mais donnez <strong>des</strong> instructions précises pour le suivisi les idées suicidaires progress<strong>en</strong>t ou se détérior<strong>en</strong>t (p. ex. consultation à l'urg<strong>en</strong>ce, numéro d’urg<strong>en</strong>ce<strong>en</strong> cas de crise, demander un r<strong>en</strong>dez-vous).4 Chez un pati<strong>en</strong>t suicidaire qui consulte à l'urg<strong>en</strong>ce pour surdose de drogues ou intoxicationmédicam<strong>en</strong>teuse, procédez toujours au dépistage d'une intoxication à l'acide acétylsalicylique ou àl'acétaminophène; celles-ci sont fréqu<strong>en</strong>tes, dangereuses et fréquemm<strong>en</strong>t négligées.*5 Chez les traumatisés, n’oubliez pas d’inclure une t<strong>en</strong>tative de suicide comme facteur précipitant.Note : * voir les élém<strong>en</strong>ts clés du thème « Intoxications » (à v<strong>en</strong>ir).157 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Thérapie de support ou psychothérapie1 Chez les pati<strong>en</strong>ts préoccupés par leur santé m<strong>en</strong>tale, explorez le rôle de la thérapie de supportdans la prise <strong>en</strong> charge du problème. (L’interv<strong>en</strong>tion ne se limite pas seulem<strong>en</strong>t aux médicam<strong>en</strong>ts.)2 Lorsque vous référez le pati<strong>en</strong>t ou décidez d’offrir vous-même la thérapie de support :a) Accordez-vous suffisamm<strong>en</strong>t de temps pour évaluer le pati<strong>en</strong>t.b) Id<strong>en</strong>tifiez le contexte du pati<strong>en</strong>t et assurez-vous de bi<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>dre son problème ou sasituation.c) Évaluez vos propres habiletés. (Le problème dépasse-t-il les limites de vos compét<strong>en</strong>ces?)d) Reconnaissez la situation lorsque vos croyances peuv<strong>en</strong>t interférer dans la relationthérapeutique.3 Lorsque vous offrez une psychothérapie, accordez-vous suffisamm<strong>en</strong>t de temps.4 Lorsque vous offrez une thérapie de support, reconnaissez les limites de la relation d'aide (p. ex.transfert, contre-transfert) ou vos limites personnelles (le problème est plus complexe qu’anticipé audépart); ceci devrait vous inciter à réévaluer votre rôle.158 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceThrombose veineuse profonde1 Chez <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts accusant une douleur ou une <strong>en</strong>flure à la jambe, évaluez la possibilité d’unethrombose veineuse profonde (TVP), car l’investigation et le traitem<strong>en</strong>t devrai<strong>en</strong>t être différ<strong>en</strong>ts selon lerisque.2 Chez <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>tant une forte probabilité de maladie thrombotique (p. ex. caillotimportant dans la jambe, embolie pulmonaire soupçonnée), comm<strong>en</strong>cez un traitem<strong>en</strong>t anticoagulant siles tests sont retardés.3 Id<strong>en</strong>tifiez les pati<strong>en</strong>ts susceptibles de profiter de la prophylaxie contre la TVP.4 Ayez recours aux exam<strong>en</strong>s pour la TVP <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte de leurs limites (p. ex. échographie etD-dimère).5 Chez les pati<strong>en</strong>ts dont la TVP a été diagnostiquée, utilisez un anticoagulant oral de façonadéquate (p. ex. comm<strong>en</strong>cez rapidem<strong>en</strong>t, surveillez les interactions médicam<strong>en</strong>teuses, surveillez lesvaleurs de laboratoire et ajustez les doses au besoin, cessez la warfarine au besoin, éduquez le pati<strong>en</strong>t).6 Évoquez la possibilité d’une coagulopathie sous-jac<strong>en</strong>te chez les pati<strong>en</strong>ts atteints d’une TVP,surtout quand elle est inatt<strong>en</strong>due.7 Utilisez les bas de cont<strong>en</strong>tion chez certains pati<strong>en</strong>ts, afin de prév<strong>en</strong>ir et de traiter un syndromepostphlébitique.159 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Thyroïde1 Limitez le dépistage de la dysfonction thyroïdi<strong>en</strong>ne aux pati<strong>en</strong>ts dont la probabilité prétest derésultats anormaux est élevée :- ceux qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les symptômes ou les signes classiques d’une dysfonction thyroïdi<strong>en</strong>ne.- ceux dont les signes ou les symptômes sont atypiques, mais qui sont à plus grand risque d'avoir cettemaladie (p. ex. les personnes âgées, les femmes <strong>en</strong> période postpartum, les pati<strong>en</strong>ts ayant <strong>des</strong>antécéd<strong>en</strong>ts de fibrillation auriculaire, les pati<strong>en</strong>ts atteints d’une <strong>en</strong>docrinopathie).2 Chez le pati<strong>en</strong>t dont la dysfonction thyroïdi<strong>en</strong>ne est bi<strong>en</strong> établie, ne vérifiez pas trop souv<strong>en</strong>t lestaux de thyréostimuline (TSH); faites-le plutôt à <strong>des</strong> mom<strong>en</strong>ts appropriés, par exemple :- après avoir ajusté la posologie médicam<strong>en</strong>teuse.- lors du suivi <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts ayant une forme légère de thyroïdopathie ou avant d'initier le traitem<strong>en</strong>t.- périodiquem<strong>en</strong>t chez les pati<strong>en</strong>ts traités mais dont l’état est stable.3 Lorsque vous examinez la glande thyroïde, utilisez la technique appropriée (c.-à-d. placez-vousderrière le pati<strong>en</strong>t et demandez-lui d’avaler), particulièrem<strong>en</strong>t pour trouver <strong>des</strong> nodules (lesquelspeuv<strong>en</strong>t nécessiter une investigation plus poussée).Note : Ce thème ne couvre pas les nodules thyroïdi<strong>en</strong>s.160 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceToux1 Chez les pati<strong>en</strong>ts qui consult<strong>en</strong>t pour une toux aiguë :a) Inclure dans votre diagnostic différ<strong>en</strong>tiel certaines causes graves (p. ex. pneumothorax, emboliepulmonaire).b) Pour poser un diagnostic d’infection virale, obt<strong>en</strong>ez une anamnèse appropriée.c) Ne prescrivez pas d’antibiothérapie pour traiter une infection virale. (Lorsque approprié,considérez plutôt une thérapie antivirale).2 Chez les <strong>en</strong>fants qui consult<strong>en</strong>t pour une toux persistante (ou récidivante), élaborez un bondiagnostic différ<strong>en</strong>tiel (p. ex. reflux gastro-œsophagi<strong>en</strong> (RGO), asthme, rhinite, prés<strong>en</strong>ce d’un corpsétranger, coqueluche, etc.).3 Lorsque la toux persiste (p. ex. p<strong>en</strong>dant <strong>des</strong> semaines) :a) Incluez dans votre diagnostic différ<strong>en</strong>tiel <strong>des</strong> causes extrapulmonaires (p. ex. RGO, insuffisancecardiaque congestive, rhinite), ainsi que d’autres causes plus graves (p. ex. cancer, embolie pulmonaire).Ne présumez pas que l’<strong>en</strong>fant souffre de bronchite virale.b) Procédez à une investigation appropriée.4 N’attribuez pas une toux persistante à un effet médicam<strong>en</strong>teux indésirable (p. ex. à un inhibiteurde l’<strong>en</strong>zyme de conversion de l’angiot<strong>en</strong>sine) sans d’abord considérer d’autres causes.5 Chez les fumeurs qui touss<strong>en</strong>t de façon persistante, recherchez une bronchite chronique(maladie pulmonaire obstructive chronique) et, si prés<strong>en</strong>te, posez le diagnostic. (Ne vous limitez pas à undiagnostic de « toux du fumeur ».)161 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Traumatisme1 Évaluez et stabilisez les victimes de traumatismes avec une approche systématique, <strong>en</strong>anticipant les complications et <strong>en</strong> effectuant l'exam<strong>en</strong> primaire et secondaire.2 Anticipez, id<strong>en</strong>tifiez et débutez immédiatem<strong>en</strong>t le traitem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> complications qui mett<strong>en</strong>t lavie du pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> danger (p. ex. pneumothorax sous t<strong>en</strong>sion, tamponnade).3 Devant plusieurs pati<strong>en</strong>ts polytraumatisés, procédez au triage <strong>en</strong> fonction <strong>des</strong> ressources et <strong>des</strong>priorités de traitem<strong>en</strong>t.4 Chez les victimes de traumatismes, assurez la perméabilité <strong>des</strong> voies respiratoires (p. ex.sécurisez la colonne cervicale, utilisez une sédation consci<strong>en</strong>te, reconnaissez les airways difficiles,prévoyez les alternatives du airway difficile tel une crico-thyréostomie).5 Chez le pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te <strong>des</strong> signes et symptômes de choc :a) Reconnaissez le choc.b) Définissez-<strong>en</strong> le type (neurogène, hypovolémique, septique) et la sévérité.c) Traitez efficacem<strong>en</strong>t le choc.6 Chez les victimes de traumatismes, recherchez une hypothermie dès l’arrivée etsubséquemm<strong>en</strong>t (puisqu’elle peut se développem<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant le traitem<strong>en</strong>t).7 Soupçonnez certains problèmes médicaux (p. ex. convulsions, intoxication médicam<strong>en</strong>teuse oupar <strong>des</strong> drogues, hypoglycémie, t<strong>en</strong>tative de suicide) comme la cause précipitante du traumatisme.8 Ne déplacez pas <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t instables de la salle de stabilisation vers la salled’investigation (p. ex. tomod<strong>en</strong>sitométrie, exam<strong>en</strong> radiologique).9 Déterminez le mom<strong>en</strong>t où le transfert du pati<strong>en</strong>t est nécessaire (p. ex. saignem<strong>en</strong>t au niveau dusystème nerveux c<strong>en</strong>tral, abs<strong>en</strong>ce de souti<strong>en</strong> spécialisé).10 Transférez les pati<strong>en</strong>ts de façon appropriée (c.-à-d. stabilisez-les avant le transfert et choisissezle moy<strong>en</strong> de transfert, p. ex. ambulance ou avion).11 Profitez <strong>des</strong> occasions propices pour donner vos conseils afin de prév<strong>en</strong>ir ou de minimiser lestraumatismes (p. ex. ne conduisez pas <strong>en</strong> état d’ébriété, utilisez les ceintures et les casques de sécurité).12 Chez les <strong>en</strong>fants victimes de blessures d’origine traumatique, éliminez la viol<strong>en</strong>ce. (Évaluezminutieusem<strong>en</strong>t le mécanisme déclaré de la blessure et assurez-vous qu’il correspond véritablem<strong>en</strong>t à lablessure).162 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceTrouble de comportem<strong>en</strong>t chez l'<strong>en</strong>fant1 Puisque les problèmes comportem<strong>en</strong>taux <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants sont souv<strong>en</strong>t multifactoriels, élaborez unvaste diagnostic différ<strong>en</strong>tiel et évaluez tous les facteurs étiologiques pot<strong>en</strong>tiels :- Recherchez <strong>des</strong> affections médicales (p. ex. atteinte auditive, dépression, autres diagnosticspsychiatriques, autres problèmes médicaux).- Recherchez <strong>des</strong> facteurs psychosociaux (p. ex. viol<strong>en</strong>ce, abus de substance, conflits familiaux, difficultésavec les pairs, att<strong>en</strong>tes par<strong>en</strong>tales).- Établissez que la cause n’est pas dûe à un trouble déficitaire de l’att<strong>en</strong>tion (TDA) (p. ex. troublesd’appr<strong>en</strong>tissage, trouble du spectre de l’autisme, trouble <strong>des</strong> conduites).2 Lorsque vous obt<strong>en</strong>ez l’anamnèse <strong>des</strong> problèmes comportem<strong>en</strong>taux d’un <strong>en</strong>fant :- Demandez à l’<strong>en</strong>fant de vous décrire sa perception de la situation.- Faites appel à de multiples sources d’information (p. ex. école, garderie).3 Lorsque vous traitez les problèmes comportem<strong>en</strong>taux d’un <strong>en</strong>fant chez qui une médication estindiquée, ne limitez pas votre traitem<strong>en</strong>t seulem<strong>en</strong>t à la médication; considérez les autres dim<strong>en</strong>sions duproblème (p. ex. ne vous limitez pas seulem<strong>en</strong>t aux amphétamines pour traiter le TDA, mais ajoutezl’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> habiletés sociales, la gestion du temps, etc.).4 Lorsque vous évaluez les problèmes comportem<strong>en</strong>taux d’un adolesc<strong>en</strong>t, utilisez une approchesystématique et structurée pour arriver à un diagnostic précis :- Recherchez spécifiquem<strong>en</strong>t l’abus de substance, les relations avec les pairs et les autres facteurs <strong>des</strong>tress.- Recherchez d’autres problèmes médicaux (maladie affective bipolaire, schizophrénie).- Ne vous limitez pas à dire que le problème « fait partie de l’adolesc<strong>en</strong>ce ».5 Chez les pati<strong>en</strong>ts âgés souffrant de dém<strong>en</strong>ce, n’attribuez pas les problèmes comportem<strong>en</strong>taux àla dém<strong>en</strong>ce sans évaluer d’autres facteurs étiologiques (p. ex. effets indésirables ou interactionsmédicam<strong>en</strong>teuses, affections médicales traitables, infection ou dépression).Note : voir égalem<strong>en</strong>t les élém<strong>en</strong>ts clés du thème « dém<strong>en</strong>ce ».163 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Trouble de la personnalité1 Établissez clairem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> limites et maint<strong>en</strong>ez-les lorsque vous pr<strong>en</strong>ez charge de pati<strong>en</strong>tsatteints de trouble de la personnalité. Par exemple, fixez <strong>des</strong> limites pour :- la durée du r<strong>en</strong>dez-vous.- l'ordonnance <strong>des</strong> médicam<strong>en</strong>ts.- votre disponibilité.2 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint de trouble de la personnalité qui consulte pour une évaluation d<strong>en</strong>ouveaux symptômes ou de changem<strong>en</strong>t de sa symptomatologie habituelle, réévaluez vos diagnosticsmédicaux et psychiatriques. (Les pati<strong>en</strong>ts atteints de troubles de la personnalité peuv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>tdévelopper <strong>des</strong> affections médicales et psychiatriques).3 Id<strong>en</strong>tifiez et t<strong>en</strong>tez de limiter l’impact de vos s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts personnels (p. ex. colère, frustration)lorsque vous traitez <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts atteints de trouble de la personnalité (p. ex. gardez votreconc<strong>en</strong>tration, n’ignorez pas les symptômes dont se plaint le pati<strong>en</strong>t).4 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint d’un trouble de la personnalité, limitez l’utilisation <strong>des</strong> b<strong>en</strong>zodiazépines.Utilisez-les judicieusem<strong>en</strong>t lorsque nécessaire.5 Lorsque vous voyez un pati<strong>en</strong>t chez qui d’autres ont déjà id<strong>en</strong>tifié un trouble de la personnalité,évaluez vous-même cette personne parce qu’il peut s’agir d’un diagnostic erroné et que l’attributiond’une étiquette peut avoir <strong>des</strong> répercussions importantes.164 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceTroubles <strong>des</strong> conduites alim<strong>en</strong>taires1 Lorsque les adolesc<strong>en</strong>ts consult<strong>en</strong>t, profitez-<strong>en</strong> pour évaluer leur risque de prés<strong>en</strong>ter un troublede conduites alim<strong>en</strong>taires (p. ex. altération de la perception du schéma corporel, frénésie alim<strong>en</strong>taire,les danseurs, les gymnastes, les modèles, etc. prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un risque plus élevé); c’est peut-être la seuleoccasion de procéder au dépistage.2 Lorsque vous posez un diagnostic de trouble de conduite alim<strong>en</strong>taire, obt<strong>en</strong>ez une anamnèsecomplète pour bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>cier l’anorexie m<strong>en</strong>tale de la boulimie, puisque le traitem<strong>en</strong>t et le pronosticsont différ<strong>en</strong>ts.3 Chez un pati<strong>en</strong>t atteint d’un trouble de conduite alim<strong>en</strong>taire, id<strong>en</strong>tifiez certaines co-morbiditéspsychiatriques coexistantes (p. ex. dépression, trouble de la personnalité, trouble obsessionnelcompulsif,trouble anxieux).4 Dans la prise <strong>en</strong> charge d’un pati<strong>en</strong>t atteint d’un trouble de conduite alim<strong>en</strong>taire, utilisez uneapproche multidisciplinaire (p. ex. travaillez avec un psychiatre, un psychologue, une diététici<strong>en</strong>ne).5 Lorsque vous évaluez un pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te un défi diagnostique (p. ex. arythmie sanscardiopathie, déséquilibre électrolytique <strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce d’utilisation de médicam<strong>en</strong>t ou d’insuffisancerénale, aménorrhée <strong>en</strong> l’abs<strong>en</strong>ce de grossesse), incluez « complication d’un trouble <strong>des</strong> conduitesalim<strong>en</strong>taires » dans votre diagnostic différ<strong>en</strong>tiel.6 Dans le suivi d’un pati<strong>en</strong>t atteint d’un trouble <strong>des</strong> conduites alim<strong>en</strong>taires :a) Recherchez périodiquem<strong>en</strong>t la prés<strong>en</strong>ce de complications (p. ex. caries d<strong>en</strong>taires, aménorrhée,déséquilibre électrolytique).b) Évaluez le niveau d’activité de la maladie (p. ex. <strong>en</strong> notant les habitu<strong>des</strong> alim<strong>en</strong>taires, l’exercice,l’usage de laxatifs).165 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Vaginite1 Chez les pati<strong>en</strong>tes qui consult<strong>en</strong>t pour <strong>des</strong> symptômes récidivants d’écoulem<strong>en</strong>t vaginal et/oude prurit périnéal, élaborez un vaste votre diagnostic différ<strong>en</strong>tiel (p. ex. lich<strong>en</strong> scléreux et atrophique,cancer de la vulve, dermatite de contact, fistule colo-vaginale), obt<strong>en</strong>ez une anamnèse détaillée etprocédez à un exam<strong>en</strong> physique minutieux afin d’offrir une investigation et un traitem<strong>en</strong>t appropriés.(Ne présumez pas que les symptômes indiqu<strong>en</strong>t seulem<strong>en</strong>t la prés<strong>en</strong>ce d’une mycose vaginale.)2 Chez les pati<strong>en</strong>tes qui consult<strong>en</strong>t pour un écoulem<strong>en</strong>t vaginal récidivant, mais chez quil’anamnèse, l’exam<strong>en</strong> physique et les résultats <strong>des</strong> tests sont négatifs, vous pouvez poser un diagnosticpositif d’écoulem<strong>en</strong>t physiologique. Communiquez-le à la pati<strong>en</strong>te pour éviter <strong>des</strong> consultations, <strong>des</strong>investigations ainsi que <strong>des</strong> traitem<strong>en</strong>ts répétés et inappropriés dans le futur.3 Lorsque <strong>des</strong> prélèvem<strong>en</strong>ts vaginaux ou le Pap test id<strong>en</strong>tifi<strong>en</strong>t fortuitem<strong>en</strong>t une vaginosebactéri<strong>en</strong>ne ou <strong>des</strong> candidoses, informez-vous <strong>des</strong> symptômes et traitez seulem<strong>en</strong>t lorsque approprié.4 Chez une fillette qui prés<strong>en</strong>te un écoulem<strong>en</strong>t vaginal, éliminez une infection transmissiblesexuellem<strong>en</strong>t ou un corps étranger. (Ne présumez pas que l’<strong>en</strong>fant prés<strong>en</strong>te une mycose.)5 Chez une fillette qui prés<strong>en</strong>te une candidose, recherchez une pathologie sous-jac<strong>en</strong>te (p. ex.immunodépression, diabète).166 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceViol/agression sexuelle1 Prodiguez une approche globale c<strong>en</strong>trée sur le pati<strong>en</strong>t à toutes les victimes d’agression sexuelle,indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t de leur décision ou de leur refus de procéder au recueil <strong>des</strong> preuves.2 Appliquez, les mêmes principes de prise <strong>en</strong> charge <strong>des</strong> agressions sexuelles dans un contexteaigu qu'ambulatoire (c.-à-d. évaluation médicale, prév<strong>en</strong>tion de la grossesse,dépistage/traitem<strong>en</strong>t/prophylaxie <strong>des</strong> infections transmissibles sexuellem<strong>en</strong>t, counselling).3 Dans les cas d’agression sexuelle, limitez la cueillette <strong>des</strong> données aux observations et aux autresr<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts médicalem<strong>en</strong>t nécessaires (c.-à-d. évitez d’inscrire les informations fondées sur les ouïdire).4 Chez les pati<strong>en</strong>tes victimes d’agression sexuelle, <strong>en</strong> plus de pr<strong>en</strong>dre les mesures prophylactiquespost-exposition, évaluez le besoin d’une prophylaxie contre le virus de l’immunodéfici<strong>en</strong>ce humaine et levirus de l’hépatite B.5 Offrez un counselling à tous ceux qui sont affectés par une agression sexuelle, que ce soit lesvictimes, les membres de la famille, les amis, ou les part<strong>en</strong>aires; ne négligez pas l’impact de l’agressionsexuelle chez toutes ces personnes.6 Réévaluez le besoin de counselling chez les pati<strong>en</strong>ts affectés par une agression sexuelle.7 Informez-vous de toute agression sexuelle non déclarée lorsque vous voyez <strong>en</strong> consultation <strong>des</strong>pati<strong>en</strong>tes qui prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>des</strong> symptômes de dépression, d’anxiété ou de somatisation.167 | P age


Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>Viol<strong>en</strong>ce <strong>familiale</strong> (sexuelle, physique, psychologique)1 Chez un pati<strong>en</strong>t qui prés<strong>en</strong>te <strong>des</strong> risques de viol<strong>en</strong>ce <strong>familiale</strong>, profitez <strong>des</strong> occasions offerteslors <strong>des</strong> consultations pour dépister la viol<strong>en</strong>ce <strong>familiale</strong> (p. ex. exam<strong>en</strong> médical périodique, visites pouranxiété/dépression, visites à l'urg<strong>en</strong>ce).2 Chez un pati<strong>en</strong>t dont la situation est suspecte ou confirmée de viol<strong>en</strong>ce <strong>familiale</strong> :a) Évaluez l'importance du risque et la sécurité <strong>des</strong> <strong>en</strong>fants (c.-à-d. le besoin d’une interv<strong>en</strong>tion dela protection de la jeunesse).b) S<strong>en</strong>sibilisez-les sur l’escalade de la viol<strong>en</strong>ce <strong>familiale</strong>.3 Dans une situation de viol<strong>en</strong>ce <strong>familiale</strong> suspecte ou confirmée, élaborez, avec le pati<strong>en</strong>t, unplan d’urg<strong>en</strong>ce approprié pour assurer la sécurité du pati<strong>en</strong>t et celle <strong>des</strong> autres personnes vivant sous lemême toit.4 Chez un pati<strong>en</strong>t qui vit de la viol<strong>en</strong>ce <strong>familiale</strong>, offrez vos conseils sur le cycle de la viol<strong>en</strong>ce<strong>familiale</strong> et <strong>des</strong> s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts qui l’accompagn<strong>en</strong>t (p. ex. s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d’impuissance, culpabilité) et sesconséqu<strong>en</strong>ces sur les <strong>en</strong>fants.Note : La viol<strong>en</strong>ce <strong>familiale</strong> vécue p<strong>en</strong>dant l’<strong>en</strong>fance peut influ<strong>en</strong>cer la vie adulte (c.-à-d. que la viol<strong>en</strong>ce<strong>familiale</strong> peut avoir un impact à long terme sur les autres problèmes qui survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t).168 | P age


Partie II — Les <strong>objectifs</strong> d’évaluation pour utilisation quotidi<strong>en</strong>ne : niveau opérationnel pour évaluer la compét<strong>en</strong>ceViol<strong>en</strong>ce/pati<strong>en</strong>t agressif1 Dans certaines populations (p. ex. pati<strong>en</strong>ts intoxiqués, pati<strong>en</strong>ts psychiatriques, pati<strong>en</strong>ts ayant<strong>des</strong> antécéd<strong>en</strong>ts de comportem<strong>en</strong>t viol<strong>en</strong>t) :a) Anticipez la possibilité de viol<strong>en</strong>ce ou de comportem<strong>en</strong>t agressif.b) Reconnaissez les signaux d’avertissem<strong>en</strong>t du comportem<strong>en</strong>t viol<strong>en</strong>t/agressif.c) Ayez un plan d’action avant d’évaluer le pati<strong>en</strong>t (p. ex. demeurez près de la porte, soyezaccompagné d’ag<strong>en</strong>ts de sécurité ou autre personnel, préparez les cont<strong>en</strong>tions physiques et/ouchimiques <strong>en</strong> cas de nécessité).2 Chez tous les pati<strong>en</strong>ts viol<strong>en</strong>ts ou agressifs, y compris les intoxiqués, éliminez toute affectionmédicale ou psychiatrique sous-jac<strong>en</strong>te (p. ex. hypoxémie, trouble neurologique, schizophrénie) (c.-à-d.n’att<strong>en</strong>dez pas qu’ils soi<strong>en</strong>t à jeun, et compr<strong>en</strong>ez bi<strong>en</strong> que le fait de les calmer avec ou sans sédation nesignifie pas nécessairem<strong>en</strong>t qu’ils sont mieux).3 Chez un pati<strong>en</strong>t viol<strong>en</strong>t ou agressif, assurez la sécurité (y compris par <strong>des</strong> cont<strong>en</strong>tionsappropriées) du pati<strong>en</strong>t et du personnel avant d’évaluer ce pati<strong>en</strong>t.4 Dans la gestion de votre <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t de pratique (c.-à-d. cabinet, service <strong>des</strong> urg<strong>en</strong>ces),élaborez un plan visant à maîtriser les pati<strong>en</strong>ts agressifs verbalem<strong>en</strong>t ou physiquem<strong>en</strong>t, et faites <strong>en</strong> sorteque votre personnel connaisse ce plan et qu’il soit <strong>en</strong> mesure de l’appliquer.169 | P age


Bibliographie :Ce sont les principales référ<strong>en</strong>ces utilisées durant ce travail. Elles n’ont pas été citéesdirectem<strong>en</strong>t comme source de référ<strong>en</strong>ce dans le texte afin de ne pas nuire à la lecture du textedans le format actuel. Elles sont affichées par ordre alphabétique par auteur.Accreditation Council on Graduate Medica Education (1999). ACGME Outcomes Project, Accreditation Councilon Graduate Medical Education.Albanese, M., G. Mejicano, et al. (2008). "Defining characteristics of educational compet<strong>en</strong>cies." MedEduc 42: 248-255. PubMedAll<strong>en</strong>, J., B. Gay, et al. (2002). "The European Definitions of the Key Features of the Discipline of G<strong>en</strong>eralPractice: The role of the GP and core compet<strong>en</strong>cies." British Journal of G<strong>en</strong>eral Practice 52(479):526-527. Full textAll<strong>en</strong>, T. (2005). A comparison of the performance of an oral certification examination of clinicalreasoning skills in emerg<strong>en</strong>cy medicine with the performances of similar North Americanexaminations. Faculté <strong>des</strong> sci<strong>en</strong>ces de l'éducation. Quebec, Laval University, Québec. Mastersthesis: 92 pages.All<strong>en</strong>, T. and G. Bordage (1987). "Diagnostic Errors in Emerg<strong>en</strong>cy Medicine: a Consequ<strong>en</strong>ce ofInadequate Knowledge, Faulty Data Interpretation , or Case Type?" Ann Emerg Med 16(4): 506.All<strong>en</strong>, T. and G. Bordage (1992). Key Features: an Effective Guide for the Assessm<strong>en</strong>t of Pati<strong>en</strong>tManagem<strong>en</strong>t Skills. Approaches to the Assessm<strong>en</strong>t of Clinical Compet<strong>en</strong>ce. The 5th OttawaConfer<strong>en</strong>ce on Assessing Clinical Compet<strong>en</strong>ce, Dundee, Scotland, C<strong>en</strong>tre for Medical Education,Dundee.All<strong>en</strong>, T., Brailovsky C, et al. (2002). Defining compet<strong>en</strong>cy-based evaluation objectives in familymedicine: the dim<strong>en</strong>sions of compet<strong>en</strong>ce and the priority topics for assessm<strong>en</strong>t, College ofFamily Physicians of Canada.Arnold, L. (2002). "Assessing professional behavior: Yesterday, today, and tomorrow." AcademicMedicine 77(6): 502-515. PubMedArnold, L. (2006). "Responding to the professionalism of learners and faculty in orthopaedic surgery."Clinical Orthopaedics and Related Research(449): 205-213. PubMedBarrows, H. J. and J. Feightner (1978). Analysis of the Clinical methods of Medical Stud<strong>en</strong>ts andPhysicians: a report submitted to the Ontario Departm<strong>en</strong>t of Health and PSI Inc. Foundation.170 | P age


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Les nouveaux <strong>objectifs</strong> d’évaluation <strong>en</strong> médecine <strong>familiale</strong>178 | P age

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