Cap sur la mer ! - La Seyne-sur-Mer

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34/ MÉMOIRESuzanne Bessone, qui a fondé avec son mari Fernand, la première autoécoleseynoise, raconte l'histoire du papier rose. Depuis les années 60, lesdifférentes modifications du permis de conduire l'ont rendu plus cher àpréparer, plus difficile à obtenir et d'autant plus ardu à conserver. En mêmetemps, ces différentes mesures ont permis une baisse substantielle du nombrede morts sur la route.L’auto-école d’antanLe papier rose1965, boulevard Stalingrad, inauguration du centre d'examen de La Seyne en présence du maire Toussaint Merle, (4 ème en partant de la gauche), de Suzanne et Fernand Bessone (à droite)NOVEMBRE 2009 N°9

35Suzanne Bessone, aujourd’huimontre la photo du kiosquede l'auto-école qui était situésur le boulevard Stalingrad.L’auto-école,une histoirede familleau tout début desannées 60 que la premièreauto-école de la C'estville est fondée par la familleBessone. Depuis, c'est grâce auxBessone que des milliers deSeynois ont obtenu leur précieuxpapier rose. Suzanne Bessone sesouvient de cette époque : «On acommencé avec une Dauphine ».L'obtention du papier rose a bienchangé depuis : « Avant, les élèvespassaient le code dans la voiture enmême temps que le permis. On s'estbattu à l'époque pour avoir un centred'examen à La Seyne. Il n'y enavait qu'un à Toulon et les inspecteursne voulaient pas vraiment sedéplacer jusqu'ici. En 1965, sousl'impulsion du maire Toussaint-Merle, on a inauguré le premier centred'examen seynois à proximitéde la mairie sociale. Les Seynoisconnaissent bien cet endroit pour yavoir attendu leur tour. La théorie(le code) et la pratique (la conduite)ont été séparées en 1975. Un bonnechose car, avant, on apprenait lecode comme des perroquets, sansvraiment comprendre son importance.Avec l'image et la mise ensituation par diapositives, etaujourd'hui le CD interactif, l'élèveest maintenant confronté à la réalitéde la route. » A l'heure oùFernand et Suzanne Bessone montentleur première école, ce nouveausésame pour la liberté individuellen'est réservé qu'à la seulegente masculine. En féministeconvaincue, Suzanne Bessone, quidétient tous les permis deconduire, bus et le poids-lourdinclus, se souvient : « Les femmesn'osaient pas rentrer sans l'accordde leur mari. Alors, j'allais les cherchersur le trottoir et je faisais toutpour qu'elles obtiennent leur permisde conduire, cette nouvelleliberté qui leur était offerte ».Une autre époque en effet. La sécuritéau volant n'était pas la priorité.La ceinture n'était pas obligatoire,le casque non plus. EtSuzanne Bessone d'ironiser : « Ilaurait pu l'être pour les inspecteursquelque peu malmenés par des candidatsmécontents. Un de mes élèvesa voulu casser la gueule de l'inspecteur,il a fallu que je le calme.Un autre a carrément sorti un révolveret menacé l'inspecteur ».Même si, grâce aux différentesmodifications du permis deconduire depuis les années 60,elle se réjouit de la diminutiondu nombre de tués sur la route,Suzanne Bessone émet un bémolquant à la conduite accompagnée.« Quand les parents se mettent aumilieu, ils communiquent leursmauvaises habitudes. Mais forceest de constater que les Seynoisconduisent mieux de nos jours. Etmalgré les clichés, nos jeunes comprennentmieux les risques qu'ilsencourent sur la route. »Outre les leçons pour l'obtentiondu permis, la familleBessone a toujours proposé des formationset des remises à niveau afinde permettre aux automobilistes dese mettre ou remettre à niveau. « Al'époque des mises en place des nouveauxsens giratoires au début desannées 80, on a offert des cours à ceuxqui ne comprenaient pas les nouvellespriorités à gauche. » L'époque “dupermis à vie”est bel et bien révolue.La formation continue est aujourd'huiau cœur de la politique pédagogiquedes auto-écoles. PatriceBessone, qui a pris la suite de sesparents, vient d'acquérir un simulateurdernier cri.Il rappelle tout l'intérêtde pouvoir travailler avec tousles états dégradés de la route (neige,verglas,grosse pluie...),chose impossibleen leçon classique.« Nous pouvonsmettre l'élève en situation avectoutes formes de scénarii. Nous sommestrès fiers d'être la seule auto-écoledu Var à le détenir». Sylvette Pierronsylvette.pierron@la-seyne.comNOVEMBRE 2009 N°9

35Suzanne Bessone, aujourd’huimontre <strong>la</strong> photo du kiosquede l'auto-école qui était situé<strong>sur</strong> le boulevard Stalingrad.L’auto-école,une histoirede familleau tout début desannées 60 que <strong>la</strong> premièreauto-école de <strong>la</strong> C'estville est fondée par <strong>la</strong> familleBessone. Depuis, c'est grâce auxBessone que des milliers deSeynois ont obtenu leur précieuxpapier rose. Suzanne Bessone sesouvient de cette époque : «On acommencé avec une Dauphine ».L'obtention du papier rose a bienchangé depuis : « Avant, les élèvespassaient le code dans <strong>la</strong> voiture enmême temps que le permis. On s'estbattu à l'époque pour avoir un centred'examen à <strong>La</strong> <strong>Seyne</strong>. Il n'y enavait qu'un à Toulon et les inspecteursne vou<strong>la</strong>ient pas vraiment sedép<strong>la</strong>cer jusqu'ici. En 1965, sousl'impulsion du maire Toussaint-<strong>Mer</strong>le, on a inauguré le premier centred'examen seynois à proximitéde <strong>la</strong> mairie sociale. Les Seynoisconnaissent bien cet endroit pour yavoir attendu leur tour. <strong>La</strong> théorie(le code) et <strong>la</strong> pratique (<strong>la</strong> conduite)ont été séparées en 1975. Un bonnechose car, avant, on apprenait lecode comme des perroquets, sansvraiment comprendre son importance.Avec l'image et <strong>la</strong> mise ensituation par diapositives, etaujourd'hui le CD interactif, l'élèveest maintenant confronté à <strong>la</strong> réalitéde <strong>la</strong> route. » A l'heure oùFernand et Suzanne Bessone montentleur première école, ce nouveausésame pour <strong>la</strong> liberté individuellen'est réservé qu'à <strong>la</strong> seulegente masculine. En féministeconvaincue, Suzanne Bessone, quidétient tous les permis deconduire, bus et le poids-lourdinclus, se souvient : « Les femmesn'osaient pas rentrer sans l'accordde leur mari. Alors, j'al<strong>la</strong>is les chercher<strong>sur</strong> le trottoir et je faisais toutpour qu'elles obtiennent leur permisde conduire, cette nouvelleliberté qui leur était offerte ».Une autre époque en effet. <strong>La</strong> sécuritéau vo<strong>la</strong>nt n'était pas <strong>la</strong> priorité.<strong>La</strong> ceinture n'était pas obligatoire,le casque non plus. EtSuzanne Bessone d'ironiser : « I<strong>la</strong>urait pu l'être pour les inspecteursquelque peu malmenés par des candidatsmécontents. Un de mes élèvesa voulu casser <strong>la</strong> gueule de l'inspecteur,il a fallu que je le calme.Un autre a carrément sorti un révolveret menacé l'inspecteur ».Même si, grâce aux différentesmodifications du permis deconduire depuis les années 60,elle se réjouit de <strong>la</strong> diminutiondu nombre de tués <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route,Suzanne Bessone émet un bémolquant à <strong>la</strong> conduite accompagnée.« Quand les parents se mettent aumilieu, ils communiquent leursmauvaises habitudes. Mais forceest de constater que les Seynoisconduisent mieux de nos jours. Etmalgré les clichés, nos jeunes comprennentmieux les risques qu'ilsencourent <strong>sur</strong> <strong>la</strong> route. »Outre les leçons pour l'obtentiondu permis, <strong>la</strong> familleBessone a toujours proposé des formationset des remises à niveau afinde permettre aux automobilistes dese mettre ou remettre à niveau. « Al'époque des mises en p<strong>la</strong>ce des nouveauxsens giratoires au début desannées 80, on a offert des cours à ceuxqui ne comprenaient pas les nouvellespriorités à gauche. » L'époque “dupermis à vie”est bel et bien révolue.<strong>La</strong> formation continue est aujourd'huiau cœur de <strong>la</strong> politique pédagogiquedes auto-écoles. PatriceBessone, qui a pris <strong>la</strong> suite de sesparents, vient d'acquérir un simu<strong>la</strong>teurdernier cri.Il rappelle tout l'intérêtde pouvoir travailler avec tousles états dégradés de <strong>la</strong> route (neige,verg<strong>la</strong>s,grosse pluie...),chose impossibleen leçon c<strong>la</strong>ssique.« Nous pouvonsmettre l'élève en situation avectoutes formes de scénarii. Nous sommestrès fiers d'être <strong>la</strong> seule auto-écoledu Var à le détenir». Sylvette Pierronsylvette.pierron@<strong>la</strong>-seyne.comNOVEMBRE 2009 N°9

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