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SommaireIntroduction 11Les fondem<strong>en</strong>ts de la communicationChapitre 1 La communication des organisations :définition, <strong>en</strong>jeux et métiers 5Chapitre 2 Entrez <strong>en</strong> communication 61Chapitre 3 Les signes extérieurs 1272La communication globaleChapitre 4 La communication interne 239Chapitre 5 Les relations avec la presse 315Chapitre 6 La communication de crise 3833Les techniquesChapitre 7 La communication financière 425Chapitre 8 Le logo 469Chapitre 9 L’audiovisuel 503Chapitre 10 Le mécénat 541Index 585IX


Chapitre 1La communicationdes organisations :définition, <strong>en</strong>jeuxet métiersSommaireSection 1 | Concepts, définitions........................................................................6Section 2 | Les domaines de la communication d’<strong>en</strong>treprise................ 20Section 3 | L’évolution de la communication d’<strong>en</strong>treprise..................... 32Section 4 | Quelques conseils........................................................................... 445


Partie 1 – Les fondem<strong>en</strong>ts de la communicationSection 1Concepts, définitionsDe nombreux termes sont employés pour évoquer un même type d’activité. Ilimporte de clarifier certains concepts, notamm<strong>en</strong>t ceux de communication d’<strong>en</strong>treprise,de relations publiques ou de marketing.1La communication introuvableLuci<strong>en</strong> Sfez écrivait : « On ne parle jamais autant de communication que dansune société qui ne sait plus communiquer. » 1 Il est vrai que le mot « communication» fait figure de concept passe-partout, de terme polysémique pour désignerdes réalités multiples. On évoquera les voies de communication pour désigner lesautoroutes ou chemins de fer, les techniques de communication pour parler detéléphonie ou d’application informatique et de communication pour faire référ<strong>en</strong>ceaux relations interpersonnelles.La communication semble souffrir de quatre difficultés.ÉmetteurARécepteurBFigure 1.1De l’émetteurau récepteurUne vision mécanisteLa communication repose largem<strong>en</strong>t sur les travaux des cybernétici<strong>en</strong>s, au premierrang desquels s’impose l’auteur de Cybernétique et société (1949) : Norbert Wi<strong>en</strong>er.Mathématici<strong>en</strong>, Wi<strong>en</strong>er définissait la cybernétique comme « la sci<strong>en</strong>ce du contrôleet des communications ».Les travaux de l’époque sont généralem<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t influ<strong>en</strong>cés par unevision de la communication comme un flux d’informations <strong>en</strong>tre un émetteur etun récepteur.Développée par Claude Shannon et War<strong>en</strong> Weaver dans un ouvrage paru égalem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> 1949, The Mathematical Theory of Communication, cette vision fut prés<strong>en</strong>téeautour de cinq élém<strong>en</strong>ts :• la source de l’information ;• le transmetteur ;• le canal de transmission de l’information ;• le récepteur ;• le destinataire de l’information.La plupart des chercheurs à l’origine de ces modèles étai<strong>en</strong>t employés dans descompagnies de téléphone, et la Bell Téléphone fut à l’avant-garde des recherchesalors publiées dans le journal de l’<strong>en</strong>treprise. Ils ajoutèr<strong>en</strong>t la notion de bruit parasitepouvant perturber la qualité du message, ce que synthétise le schéma ci-après.1. Luci<strong>en</strong> Sfez, La Communication, PUF, collection « Que sais-je ? », 1991, p. 46


Chapitre 1 – La communication des organisations : définition, <strong>en</strong>jeux et métiersBruit parasiteOriginede l’informationÉmetteurRécepteurDestinataireCanal de diffusionCe schéma, bi<strong>en</strong> que mécaniste, avait le grand mérite d’am<strong>en</strong>er la réflexion surla dégradation du message lors de sa transmission, ce que résume l’approche psycholinguistique:• ce que je p<strong>en</strong>se ;• ce que je veux dire ;• ce que je dis ;• ce que le récepteur <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d ;• ce que le récepteur compr<strong>en</strong>d ;• ce que le récepteur reti<strong>en</strong>t.Cette vision de la communication est <strong>en</strong>core très prés<strong>en</strong>te <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprise oùle langage est souv<strong>en</strong>t conçu de manière balistique. On parle des cibles de communicationqui serai<strong>en</strong>t les destinataires uniques des messages et il est fréqu<strong>en</strong>tde constater les propos de certains dirigeants étonnés que la presse ait interprété,voire déformé, leurs propos. L’héritage majeur de cette école est le schémades 5 W proposé par Harold Lasswell. Lasswell croyait <strong>en</strong> l’int<strong>en</strong>tionnalité detoute communication et développa un modèle qui sert autant de grille d’analyseque d’embryon pour tout plan de communication : Who, What, Whom,What channel, Wh<strong>en</strong>. Cette formule (« qui dit quoi, à qui, quand et comm<strong>en</strong>t »)laisse peu de place à l’écoute et à l’interactivité. L’émetteur, dans cette approche,serait actif et le récepteur passif.La généralisation de la communication digitale et les constantes interactionsqui s’y opèr<strong>en</strong>t à partir des années 2010 ont définitivem<strong>en</strong>t ruiné tout intérêt dece modèle, appelé par ailleurs modèle de la seringue hypodermique.Figure 1.2 – Le circuitde communicationL’approche quantitativeLa vision quantitative de la communication repose sur une définition <strong>en</strong> termesde flux. Elle est à la base de nombreuses stratégies de communication où l’objectifprincipal est la notoriété : il faut être vu, être prés<strong>en</strong>t, diffuser ses messages. P<strong>en</strong>dantlongtemps, de nombreuses publicités fur<strong>en</strong>t basées sur la répétition (« Dubon, du bon, Dubonnet »), mais cette vision reste largem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>te, dans lespublicités actuelles et dans un certain type d’approche d’Internet selon lequeldiffuser le plus d’informations et le plus rapidem<strong>en</strong>t possible permet de mieuxcommuniquer et donc, au final, de mieux être compris.7


Partie 1 – Les fondem<strong>en</strong>ts de la communicationComme le fait observer PRSA chaque mot a été pesé : le terme « processus » aété préféré à « fonction du managem<strong>en</strong>t » qui pouvait signifier une démarche às<strong>en</strong>s unique, top down de la communication, le mot « publics » a été préféré à celuide « parties pr<strong>en</strong>antes » car ce dernier est connoté au monde de l’<strong>en</strong>treprise.L’œildel’expertLes relations publiques« La France est bi<strong>en</strong> l’un des seuls pays industrialisés au monde à croire que les relationspubliques se résum<strong>en</strong>t, pour l’ess<strong>en</strong>tiel, à de l’événem<strong>en</strong>tiel avec, à la rigueur, unpeu de compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> relations presse. Lorsque l’on parle chez nos voisins de« Public Relations », il s’agit de relations avec les publics, <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dez par là relationsavec les parties pr<strong>en</strong>antes qui intéress<strong>en</strong>t autant le monde des affaires que celui desinstitutions. Faire pr<strong>en</strong>dre consci<strong>en</strong>ce des <strong>en</strong>jeux de notre métier passe par un changem<strong>en</strong>td’appellation de « relations publiques » <strong>en</strong> « relations publics ».Certes on peut opposer le fait que l’expression « relations publics » ne serait pas trèsfidèle aux règles de l’orthographe et de la grammaire. L’argum<strong>en</strong>t n’est pas dénué defondem<strong>en</strong>t. Mais alors, que fait-on des « relations investisseurs » ? Des « relationspresse » ? Ou <strong>en</strong>core des « relations médias » ? Pourquoi, dès lors, ne pourrait-onparler de relations publics ? L’orthographe Relations « publics » est à la fois plus juste,plus explicite de nos métiers et beaucoup plus cohér<strong>en</strong>te avec les expertisesrequises. », explique Thierry Wellhoff, Présid<strong>en</strong>t du désormais « Syntec Conseil <strong>en</strong>Relations Publics ».Thierry Wellhoff, présid<strong>en</strong>t du « Syntec Conseil <strong>en</strong> Relations Publics »Le syndicat français des ag<strong>en</strong>ces de relations publiques, le Syntec RP a proposéle 21 juin 2011 une nouvelle expression, celle de « relations publics ». SelonThierry Wellhoff, son présid<strong>en</strong>t, le terme « relations publiques » provi<strong>en</strong>draitd’une erreur de traduction. Le nouveau terme traduirait davantage l’activitéconcernée, celle de relations avec les publics.Enfin, il faut signaler que les ouvrages de communication anglo-saxons utilis<strong>en</strong>tgénéralem<strong>en</strong>t le vocable de « Public Relations », le terme « communication »étant, la plupart du temps, réservé à la technologie de la communication (télécommunication).Notons égalem<strong>en</strong>t la terminologie québécoise selon laquelle unchargé de communication est un « relationniste ».La promotion de ses produitsLa communication est un domaine à géométrie variable propice aux querelles d’experts.La promotion des produits est un domaine d’activité marketing et les représ<strong>en</strong>tantsdu marketing refus<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t de considérer le marketing comme undomaine de la communication d’<strong>en</strong>treprise. Selon eux, l’<strong>en</strong>treprise n’existe que parles v<strong>en</strong>tes de ses produits ou services et la communication est secondaire.L’école communicante a un avis opposé et considère que « sans communication,il ne peut y avoir ni organisation, ni gestion, ni coopération, ni motivation :sans communication, pas de v<strong>en</strong>te, pas de demande, pas de marketing et aucune18


Chapitre 1 – La communication des organisations : définition, <strong>en</strong>jeux et métierscoordination des processus de travail » 1 . Ce n’est sans doute pas aujourd’hui quese clôturera un débat qui ressemble beaucoup aux interrogations sur la primautéoriginelle de l’œuf ou de la poule.L’œildel’expertL’intellig<strong>en</strong>ce économique« L’intellig<strong>en</strong>ce économique (IE) est une dynamique qui vise à réduire l’incertitude età faciliter les prises de décisions, par une meilleure gestion des informations dansl’<strong>en</strong>treprise : il s’agit d’optimiser la collecte des informations (par exemple sur les concurr<strong>en</strong>ts,dans le cadre d’une veille concurr<strong>en</strong>tielle), le traitem<strong>en</strong>t (par exemple <strong>en</strong> mettant<strong>en</strong> réseau les experts de l’<strong>en</strong>treprise), la diffusion, la protection et la capitalisation desinformations. L’IE est donc une dynamique transverse, qui touche aussi bi<strong>en</strong> les directionsmarketing, commerciale, juridique et la communication.L’IE « r<strong>en</strong>contre » la communication à différ<strong>en</strong>ts niveaux. D’abord, un process deveille peut porter sur l’image de l’<strong>en</strong>treprise, par exemple mesurer les retombéespresses, grâce à un outil de veille qui compilera et analysera automatiquem<strong>en</strong>t les citationsde l’<strong>en</strong>treprise dans les médias. Ce même process de veille peut servir à mesurer lavisibilité des concurr<strong>en</strong>ts, et les résultats alim<strong>en</strong>teront alors la direction marketingautant que la direction communication. Autre occasion de collaboration : la dynamiqued’IE repose sur la somme des collaborateurs qui <strong>en</strong> interne peuv<strong>en</strong>t fournir des informationset participer à l’analyse. L’IE recommande aussi la prud<strong>en</strong>ce et la discrétion dessalariés lorsqu’ils sont à l’extérieur de la société. La communication interne pourra sefaire porte-parole de ces messages, qui, s’ils ne sont pas diffusés, r<strong>en</strong>dront impuissantestoutes volontés d’IE.Les exemples de ce type peuv<strong>en</strong>t être multipliés. L’intellig<strong>en</strong>ce économique de l’<strong>en</strong>trepriseest au service de la communication, et ne peut se développer sans un support dela communication. Les <strong>en</strong>treprises qui gèr<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> cette interdép<strong>en</strong>dance auront unatout majeur dans notre monde concurr<strong>en</strong>tiel. »Jérôme Bondu, présid<strong>en</strong>t de l’ag<strong>en</strong>ce Inter-Ligere, www.inter-ligere.netLa déf<strong>en</strong>se de ses intérêtsLe lobbying est défini comme l’action d’influ<strong>en</strong>cer un décideur afin d’obt<strong>en</strong>ir unedisposition conforme aux intérêts de l’organisation. C’est une discipline de communicationbasée sur les relations publiques, mais pouvant parfois emprunter lesvoies de la communication corporate dans le cadre d’une stratégie à double niveau :l’<strong>en</strong>treprise agit sur l’opinion publique afin de faire pression indirectem<strong>en</strong>t sur lesdécideurs. Le lobbying est appelé égalem<strong>en</strong>t communication d’influ<strong>en</strong>ce ou affairespubliques. Trois niveaux de lobbying sont généralem<strong>en</strong>t considérés : l’approcheinternationale et notamm<strong>en</strong>t europé<strong>en</strong>ne, le lobbying national auprès des gouvernem<strong>en</strong>tset des assemblées parlem<strong>en</strong>taires, le lobbying local auprès des élus locaux.1. Gérald M. Goldhaber, Osmo Wirio et al., Information Strategies: New Pathways to Corporate Power, Pr<strong>en</strong>ticeHall, 1979.19


Partie 1 – Les fondem<strong>en</strong>ts de la communicationCas d’<strong>en</strong>trepriseObjectif Respect, RATPInitiée <strong>en</strong> 1998, la campagne « objectif respect » sedécline toujours 15 ans après. Elle est issue de processusde veille lors d’<strong>en</strong>quête auprès du public, deconfér<strong>en</strong>ce de cons<strong>en</strong>sus (réunion qualitative decitoy<strong>en</strong>s), de veille sur le web. Le constat est quel’image de la RATP souffre de la perception depetites incivilités et cela rejaillit égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>interne sur les conditions de travail notamm<strong>en</strong>t dupersonnel roulant de la RATP. La saleté, l’abs<strong>en</strong>cede politesse, le sans-gêne sont ainsi soulignés et lesag<strong>en</strong>ts de la RATP demand<strong>en</strong>t que la Régie pr<strong>en</strong>nela parole sur ces sujets. En octobre 2006, aprèsavoir communiqué sur le thème « Viol<strong>en</strong>ce, indiffér<strong>en</strong>ce: <strong>en</strong> parler c’est agir », une seconde étapeest <strong>en</strong>tamée avec une campagne décalée, basée surle second degré et un ton humoristique reliant lespratiques de certains voyageurs à des comportem<strong>en</strong>tspréhistoriques. L’objectif était de pouvoirs’adresser au public externe mais avec un messagequi concerne égalem<strong>en</strong>t les salariés. Le messagedevait être participatif puisque la Régie n’avait pasla légitimité pour édicter des règles mais seulem<strong>en</strong>tpour inciter à un meilleur usage de l’espacepublic qu’est le transport urbain. Des affiches avecun symbole de sauvagerie ou de brutalité : mammouths,tigres ou même silex ont été placardées,avec à chaque fois le r<strong>en</strong>voi vers un site web dédié :www.objectif-respect.com et un message : « Voyageurset ag<strong>en</strong>ts de la RATP, tous à vos claviers ». Lacampagne visait à pr<strong>en</strong>dre la parole tout <strong>en</strong> ne lamonopolisant pas mais <strong>en</strong> tâchant de créer unespace de dialogue sans stigmatiser une partie dela population.La question du respect <strong>en</strong>tre voyageurs étant considéréecomme une préoccupation fondam<strong>en</strong>tale desréseaux de transports qui ne peuv<strong>en</strong>t fonctionnerqu’avec le respect mutuel des droits et des devoirs dechacun, une nouvelle campagne fut lancée <strong>en</strong> septembre2011 sur le thème « Restons civils sur toutela ligne ». Cette campagne organisée sur un tondécalé et humoristique vise à souligner l’absurdité decertains comportem<strong>en</strong>ts. Sout<strong>en</strong>ue par les Francili<strong>en</strong>squi jug<strong>en</strong>t légitime à 83 % la prise de parole dela RATP sur le sujet, cette campagne vise, outre àfaire pr<strong>en</strong>dre consci<strong>en</strong>ce des incivilités, à s<strong>en</strong>sibiliserl’opinion et à créer l’échange et le débat, notamm<strong>en</strong>tau travers d’un nouveau dispositif digital www.chervoisindetransport.frmis <strong>en</strong> place <strong>en</strong> juin 2011. •24


Partie 1 – Les fondem<strong>en</strong>ts de la communicationCas d’<strong>en</strong>trepriseUne campagne sur le don d’organesLa questionL’ag<strong>en</strong>ce de la biomédecine <strong>en</strong>cadre l’activité deprélèvem<strong>en</strong>t et de greffe d’organes. Les organes disponiblesà la greffe sont rares. Or, beaucoup de possibilitésde prélèvem<strong>en</strong>ts post mortem n’aboutiss<strong>en</strong>tpas car la famille ne peut attester de la volonté dudéfunt, ce qui est <strong>en</strong> France la condition sine quanon pour permettre le don. Comm<strong>en</strong>t limiter cessituations extrêmem<strong>en</strong>t difficiles pour les familleset les dons perdus « faute de savoir » ?Une clé : la compréh<strong>en</strong>sion d’un frein majeurà la démarche du donLe don d’organes suscite une adhésion de principechez la majorité des g<strong>en</strong>s. Mais cela ne constitue pasun levier suffisamm<strong>en</strong>t fort pour passer le cap deréfléchir réellem<strong>en</strong>t au sort de son corps après lamort, puis de partager sa décision avec son <strong>en</strong>tourage,dans une société où le sujet de la mort est largem<strong>en</strong>ttabou.Remobiliser sur la greffe pour stimuler le donLa stratégie d’i&e <strong>en</strong> 2011 a été de rev<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> forcesur l’utilité de la greffe et d’associer étroitem<strong>en</strong>t ledon à son bénéfice, avec une nouvelle signature« Pour sauver des vies, il faut l’avoir dit ».Une exposition très large pour impacterrapidem<strong>en</strong>t connaissanceset comportem<strong>en</strong>tsLe don d’organes concerne toute la population, ycompris les plus âgés. Pour assurer une visibilitémaximale au nouveau discours, un spot TV est réaliséet programmé sur toutes les grandes chaînes àl’occasion de la Journée nationale de réflexion sur ledon d’organes et la greffe (22 juin). L’histoireracontée, simple et didactique, valorise la chaîned’échanges – <strong>en</strong>tre le donneur et son proche, puis<strong>en</strong>tre le proche et le médecin – qui va permettre lagreffe. Le choix de l’animation dédramatise le sujet.En prolongem<strong>en</strong>t du film, un dispositif Internet r<strong>en</strong>forcela pression sur deux publics particulièrem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> affinité avec la démarche d’après les études : lesfemmes et les jeunes adultes. Un module Internet estmis <strong>en</strong> ligne sur dondorganes.fr ; il répond aux questionsles plus fréqu<strong>en</strong>tes et donne des clés pour faciliterl’échange avec les proches. Sur Facebook, une<strong>page</strong> « don d’organes, je le dis » est créée et son lancem<strong>en</strong>test sout<strong>en</strong>u par uneapplication à durée limitée,qui permet d’afficher son souti<strong>en</strong>à la démarche et de personnalisersa photo de profil.En parallèle, une plateformed’échange online dédiée à lagreffe, sout<strong>en</strong>ue par le ministère<strong>en</strong> charge de la santé, estproposée durant les deuxsemaines <strong>en</strong>cadrant la Journé<strong>en</strong>ationale. Par son intermédiaire,le public peut questionneret découvrir lesparcours de vie de neuf professionnelsde la greffe et personnesgreffées.Enfin, autour du 22 juin, leshôpitaux et les associations <strong>en</strong> faveur de la greffeorchestr<strong>en</strong>t des actions événem<strong>en</strong>tielles et distribu<strong>en</strong>tle guide d’information conçu par l’Ag<strong>en</strong>ce dela biomédecine.L’<strong>en</strong>semble du dispositif bénéficie d’une valorisationsout<strong>en</strong>ue <strong>en</strong> relations presse online et offline.Une campagne remarquée et appréciée• 7 Français sur 10 se souvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t avoir <strong>en</strong>t<strong>en</strong>duparler du don et de la greffe d’organes dans lesmédias (73 % des femmes, 63 % des hommes)• parmi eux, 1/3 restitue clairem<strong>en</strong>t les élém<strong>en</strong>tsess<strong>en</strong>tiels du message porté par l’Ag<strong>en</strong>ce de la biomédecine(1/2 chez les 16 – 25 ans)• 2/3 des Français reconnaiss<strong>en</strong>t le spot TV et plusde 90 % d’<strong>en</strong>tre eux le jug<strong>en</strong>t utile, clair, intéressant,adapté au sujet• 20 000 fans Facebook dès le premier mois. •30


Chapitre 2 – Entrez <strong>en</strong> communicationou sous l’épreuve des faits (produits <strong>en</strong> deçà des promesses, résultats financiersdécevants…).Quand la communication se heurte à la réalité, la firme court droit à lacatastrophe : on ne communique bi<strong>en</strong> que si le « produit » est bon. En témoignela tristem<strong>en</strong>t célèbre expéri<strong>en</strong>ce de la SNCF au cours de l’hiver 1986-1987.ExempleTandis qu’était lancée une gigantesque campagne d’image sur le thème « SNCF, c’estpossible », a éclaté la grève des cheminots la plus dure des quinze dernières années. Unpays paralysé, une situation interne inextricable (rupture du dialogue et des négociations)et… un slogan totalem<strong>en</strong>t discrédité. Contrairem<strong>en</strong>t à ce qui était proclamé, ri<strong>en</strong>n’était possible !L’image de l’<strong>en</strong>treprise doit égalem<strong>en</strong>t être adaptée aux nouvelles évolutionsde l’<strong>en</strong>treprise. Celle-ci peut se diversifier, se rec<strong>en</strong>trer, se repositionner sur d<strong>en</strong>ouvelles activités et la communication doit donc accompagner ces évolutions.Cas d’<strong>en</strong>trepriseLe PMULe PMU a été confronté à partir de 2010 à l’ouverturede son marché à la concurr<strong>en</strong>ce. Des concurr<strong>en</strong>ts investissai<strong>en</strong>tle marché des paris hippiques et <strong>en</strong> outre lesparis sportifs v<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus concurr<strong>en</strong>cer lesparis sur les courses de chevaux. Partisan d’une approcheoff<strong>en</strong>sive, le PMU a décidé de se lancer égalem<strong>en</strong>t dansles paris sportifs ainsi que dans le poker. Attaché historiquem<strong>en</strong>tà l’image du cheval et peu prés<strong>en</strong>t sur leWeb, le PMU, après avoir décidé de conserver samarque forte, a lancé une campagne d’image pourannoncer sa mutation. L’<strong>en</strong>jeu était de conserver uneposture de leader et de promouvoir le site de paris <strong>en</strong>ligne PMU.fr, cela avec un ton divertissant, plusmoderne, plus humoristique, mais <strong>en</strong> conservant lesfondam<strong>en</strong>taux de l’image PMU, une marque populaire.Une campagne « Le PMU se met au sport » mit <strong>en</strong>scène des jockeys, la figure historique du PMU, seconfrontant à d’autres sports. On vit ainsi des jockeys<strong>en</strong>tonner le célèbre Haka sur un terrain de rugby,affronter à cheval un joueur de t<strong>en</strong>nis ou des joueurs debasket égalem<strong>en</strong>t sur le terrain de ces derniers. Enparallèle, onze visuels représ<strong>en</strong>tant six sports fur<strong>en</strong>tpubliés dans la presse sportive.69


Partie 2 – La communication globaleLa part de la photographie y est très importante. Ce yearbook peut aussiprés<strong>en</strong>ter certains thèmes, notamm<strong>en</strong>t les collaborateurs du groupe.ExempleColas, <strong>en</strong>treprise de construction d’infrastructures routières, a publié un album de200 <strong>page</strong>s <strong>en</strong> 2008. Tiré à 55 000 exemplaires, cet album prés<strong>en</strong>te certains salariés del’<strong>en</strong>treprise sous forme d’un superbe album de photographies. 250 portraits ont été réalisés.L’ouvrage a été publié <strong>en</strong> anglais et <strong>en</strong> français.Depuis 2012, le Crédit Agricole a décidé de bi<strong>en</strong> séparer la finalité financière de sonrapport annuel destiné à un public d’actionnaires et d’analystes, et un objectif plus globalde communication corporate avec une inclinaison interne forte. Les élém<strong>en</strong>ts financiersgliss<strong>en</strong>t vers le docum<strong>en</strong>t de référ<strong>en</strong>ce qui regroupe l’<strong>en</strong>semble des informationsfinancières, et le rapport annuel devi<strong>en</strong>t un yearbook qui prés<strong>en</strong>te l’<strong>en</strong>semble des faitsmarquants de l’année et qui est adressé à l’<strong>en</strong>semble des collaborateurs.• Le livre d’histoire ou commémoratif. L’objectif est de retracer l’histoired’une <strong>en</strong>treprise, voire d’un projet. La rédaction/conception peut êtreconfiée à un histori<strong>en</strong> ou être <strong>en</strong>visagée sous un angle davantage artistique.Le rapport annuel, à l’origine docum<strong>en</strong>t financier, évolue dans ses cibles etconcerne fortem<strong>en</strong>t le public interne dont il est une vitrine. L’élaboration d’unrapport d’activité est une tâche lourde qui concerne un grand nombre de collaborateurspuisqu’il leur est demandé des élém<strong>en</strong>ts d’information à faire figurer. Lerapport peut égalem<strong>en</strong>t être un outil de participation interne comme l’illustrel’exemple Oralia.ExemplePour son édition 2012, Orolia, <strong>en</strong>treprise française spécialisée <strong>en</strong> technologiede positionnem<strong>en</strong>t et de navigation, a demandé à ses salariés d’effectuereux-mêmes les photographies du rapport annuel. Un concours internea été lancé auprès des collaborateurs. Le thème de l’innovation avait été fixéet ce sont les salariés eux-mêmes qui eur<strong>en</strong>t à voter pour les photos quiserai<strong>en</strong>t publiées. L’<strong>en</strong>semble des clichés fut mis sur l’intranet et les salariéseur<strong>en</strong>t deux jours pour voter. Il fut demandé aux salariés photographiés derespecter le droit à l’image et le fait que les photos devai<strong>en</strong>t être libres dedroits. Le prix du meilleur cliché fut attribué et un bel appareil photographiquefut offert au vainqueur.Une différ<strong>en</strong>ce majeure <strong>en</strong>tre le yearbook et le livre commémoratif est que cedernier se situe à mi-chemin <strong>en</strong>tre un objectif de communication interne, rappelantles origines, mettant l’acc<strong>en</strong>t sur une histoire et une culture communes, et unobjectif de promotion externe. Toutefois, dans les deux cas ces ouvrages fontgénéralem<strong>en</strong>t l’objet d’une opération de relations publiques et sont diffusés àl’extérieur de l’<strong>en</strong>treprise.284


Chapitre 4 – La communication interneExemplesPour commémorer ses 10 années d’exist<strong>en</strong>ce et avant sa fusion à l’été2008, la mutuelle Prévéa a réalisé un album noir et blanc représ<strong>en</strong>tantl’<strong>en</strong>semble de ses collaborateurs.Accor, pour ses 40 ans, a publié un ouvrage, L’Av<strong>en</strong>ture du possible, auxéditions du Cherche Midi. Sous grand format (27 x 30 cm), l’ouvrageretrace <strong>en</strong> plus de 200 <strong>page</strong>s richem<strong>en</strong>t illustrées l’histoire du groupe.Les parcours et les témoignages des collaborateurs, le s<strong>en</strong>s du voyage etla qualité du design sont particulièrem<strong>en</strong>t mis <strong>en</strong> valeur.Louis Vuitton a publié <strong>en</strong> novembre 2010 l’ouvrage 100 malles de lég<strong>en</strong>de.En édition soignée grand format, l’album prés<strong>en</strong>te les malles les plusextraordinaires fabriquées par Louis Vuitton Malletier, grâce à plus de huitc<strong>en</strong>ts docum<strong>en</strong>ts et autour de cinq thématiques : explorateurs, gotha,dandys, artistes, hédonistes.Pour son 80 e anniversaire <strong>en</strong> 2009, Danone a publié un ouvrage sur l’histoire de lamarque française. Celui-ci fut adressé aux salariés, aux fournisseurs, aux cli<strong>en</strong>ts etaux médias.3Les gestes d’informationNous avons exclusivem<strong>en</strong>t évoqué les supports écrits réalisés pour une « consommation» directe. Il est d’autres moy<strong>en</strong>s, plus détournés, qui ont leur place dansune stratégie de communication interne. L’idée est toute bête : faire circuler dansl’<strong>en</strong>treprise les docum<strong>en</strong>ts qui la représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t à l’extérieur (brochure, rapportd’activités, campagne de publicité). Ce n’est pas très compliqué et cela influefavorablem<strong>en</strong>t sur l’image de l’<strong>en</strong>treprise et le climat interne.ExempleDans la plupart des <strong>en</strong>treprises qui lanc<strong>en</strong>t une campagne de publicité importante, lepersonnel <strong>en</strong> est informé, soit au mom<strong>en</strong>t de sa sortie, soit et ce qui est <strong>en</strong>core mieux <strong>en</strong>avant-première par des moy<strong>en</strong>s divers : spots télévisés diffusés sur des écrans installés àla cafétéria ou à l’<strong>en</strong>trée d’un site, flash d’information, affichage du story-board, annoncesur l’intranet ou publication d’un article dans le magazine interne.De même, avant de passer une petite annonce de recrutem<strong>en</strong>t, l’<strong>en</strong>treprise atout intérêt à la diffuser auprès de ses salariés. Cela évite d’év<strong>en</strong>tuels bruits decouloir. En outre, les salariés-maison connaiss<strong>en</strong>t peut-être quelqu’un qui correspondau profil recherché. La diffusion interne d’une annonce de recrutem<strong>en</strong>tpourra emprunter diverses voies : insertion dans le journal interne, affichage, distribution<strong>en</strong> mains propres (sous forme de photocopies ou de mails), etc. Dans lemême esprit, transmettre aux nouveaux embauchés l’<strong>en</strong>semble des docum<strong>en</strong>tsd’information réalisés par et/ou sur l’<strong>en</strong>treprise est un geste de communicationélém<strong>en</strong>taire et fructueux. Quelle meilleure façon de les mettre « dans le bain » ?285


Partie 2 – La communication globalePour <strong>en</strong> savoir plus1. Où trouver les coordonnées des professionnelsConsulter les guides spécialisés– Les guides Short List, publiés par CB News, 175-177 rue d’Aguesseau – 92100Boulogne – Tél. : 01 41 86 70 00 – www.toutsurlacom.com– Les guides Ag<strong>en</strong>ces, Corporate et Communication interactive, publiés par le groupe Stratégies,2 rue Maurice-Hartmann, BP 62 – 92133 Issy-les-Moulineaux Cedex –Tél. : 01 46 29 46 29 – www.strategies.fr– Les guides Ag<strong>en</strong>ces et Prestataires et Lieux et Sites, édités par l’Événem<strong>en</strong>tiel, 2 allée deLongchamp – 92281 Suresnes – Tél. : 01 55 59 22 55 – www.ev<strong>en</strong>em<strong>en</strong>tiel.fr.– Le Guide des Relations-Presse, publié par Edinove, 30 rue Saint-Marc – 75002 Paris –Tél. : 01 42 96 33 30 – www.leguidedesrelationspresse.com– Le Médiasig 2012, publié par la Docum<strong>en</strong>tation française, 29 quai Voltaire – 75007 Paris– Tél. : 01 40 15 70 00 – www.ladocum<strong>en</strong>tationfrancaise.fr– Annuaire-guide d’information presse et communication, Information Presse et Communication,9 rue de Duras – 75008 Paris – Tél. : 01 42 65 08 03.S’adresser aux organismes professionnels– AFREP, 20 rue de Bachaumont – 75002 Paris – Tél. : 01 40 13 94 95.– CFC, 20 rue des Grands-Augustins – 75006 Paris – Tél. : 01 44 07 47 70.– Information Presse et Communication, 9 rue de Duras – 75008 Paris – Tél. : 01 42 65 08 03.– Synap (Syndicat national des attachés de presse professionnels), 56 rue Poussin – 75016Paris – Tél. : 01 47 43 00 44.– Syntec-Conseil, 3 rue Léon-Bonnat – 75016 Paris – Tél : 01 44 30 49 20.– AudiPresse, Société d’études interprofessionnelle de la presse – 26, av<strong>en</strong>ue de l’Opéra– 75001 Paris – Tél: 01 44 50 02 70 – www.audipresse.fr.Les écoles– CELSA – Université de Paris IV, 77 rue de Villiers –- 92200 Neuilly –Tél : 01 46 43 76 76. – EFAP, 61 rue Pierre-Charron – 75008 Paris – Tél. : 01 53 76 88 00 –www.efap.com– ISERP, 87 bis boulevard Carnot – 92300 Levallois-Perret – Tél. : 01 47 48 15 15.– Sci<strong>en</strong>ces Com, 1 rue Marivaux – 44000 Nantes – Tél. : 02 40 44 90 00. contact@sci<strong>en</strong>cescom.org– Ircom, 23 rue Édouard-Guinel – 49130 Les Ponts-de-Cé – Tél. : 02 41 79 64 64 –www.ircom-asso.com– ISCOM, 4 cité de Londres – 75009 Paris (6 écoles <strong>en</strong> région) – Tél. : 01 55 07 07 77 –www.iscom.fr– ISCPA, 12 rue Alexandre-Parodi – 75010 Paris – Tél : 01 40 03 15 56 –www.iscpa-paris.com380

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