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Les forêts communales après les forêts communautaires. - Impact ...

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pas toujours le cas. Cette réelle volonté politique de faire avancer <strong>les</strong> choses n’a pas toujours étéconstatée, notamment avec la foresterie communautaire où dix après, l’impact sur la lutte contre lapauvreté reste encore mitigé.Pour la foresterie communale une ferme volonté politique à la fois dans <strong>les</strong> actes et dans <strong>les</strong> faits estindispensable pour la réussite de ce processus.Actuellement au sein de l’administration forestière, il n’ y a pas de structure chargée du suivi de laforesterie communale. Ceci ajouté au manque de moyens techniques et humains au sein de ceministère, contribue aux lenteurs observées dans le traitement des dossiers de foresterie communale.A titre d’exemple, la commune de Messondo dans le Centre, a dû relancer son dossier de classementtrois fois de suite pour finalement obtenir le classement de sa forêt communale après trois ans. Ledossier de classement de la forêt communale de Sangmelina a été initié depuis 1998. A ce jour laprocédure n’a pas encore aboutit.Cette volonté politique devra conduire à une revue de la réglementation en vigueur relative à la miseen place et à l’exploitation des forêts <strong>communa<strong>les</strong></strong>. Actuellement la réglementation sur <strong>les</strong> forêtscommunale est confondue à celle des unités forestières d’aménagement (UFA). Or <strong>les</strong> forêts<strong>communa<strong>les</strong></strong> présentent des éléments de spécificité propres par rapport aux UFA.<strong>Les</strong> forêts <strong>communa<strong>les</strong></strong> bien que classées dans le domaine forestier permanent sont pour la plupartde petites superficies à comparer aux UFA. Pour certaines communes comme cel<strong>les</strong> de Belabo,Ndélélé, …, la superficie circonscrite pour la forêt communale atteint moins de 10.000 ha. Ce quiremet sur la table <strong>les</strong> questions relatives au type d’aménagement et aux modalités d’exploitation dansces forêts. Pour une gestion durable de ces dernières, <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> prescrites pour <strong>les</strong> forêts deproduction ne seraient pas toujours adaptées.De plus la proximité, voir l’imbrication des forêts <strong>communa<strong>les</strong></strong> et <strong>les</strong> terroirs villageois fait que <strong>les</strong>modalités d’application des droits d’usages dans <strong>les</strong> forêts <strong>communa<strong>les</strong></strong> devraient être redéfiniesdifféremment de cel<strong>les</strong> des concessions forestières.La concertation entres <strong>les</strong> différents acteursUn manque réel de concertation entre <strong>les</strong> différents acteurs s’est observé au début de la mise œuvredu processus de foresterie communautaire au Cameroun. <strong>Les</strong> approches pratiques étaient tout à faitdifférentes suivants <strong>les</strong> organismes et institutions d’appuis (SNV, la Coopération Canadienne, DFID,EU,…). La nécessité d’une concertation s’est imposée avec le temps. Ceci a eu pour conséquencedans <strong>les</strong> débuts, une faible synergie dans <strong>les</strong> actions et une pression de lobbying limitée.Après <strong>les</strong> forêts <strong>communautaires</strong>, c’est la mouvance foresterie communale. Il serait donc importantque <strong>les</strong> différents acteurs impliqués dans le processus travail dans un cadre de concertation etd’échange pour plus d’efficacité et d’efficience dans <strong>les</strong> actions et surtout pour des actions de lobbyingqui permettront de lever <strong>les</strong> contraintes et freins au processus.5. ConclusionUne des différence fondamentale entre une forêt communautaire et une forêt communale est que lapremière est situé dans le domaine national non permanent à vocation agro-forestière alors que laseconde est située dans la zone de forêt permanente à vocation de conservation et de production.Ainsi, l’émergence de la foresterie communale laisse entrevoir non seulement de larges possibilités enterme de développement local par la rentabilisation de la multifonctionnalité de la forêt, mais aussi enterme d’augmentation de la surface de forêt sous aménagement durable.6. Références bibliographiquesABOUEM A TCHOYI, D.; NKOLO NZODO, M.; PONGOUE, M. (2007). Analyse comparée des textesrelatifs à la législation forestière et à la décentralisation au Cameroun. Rapport JMN ConsultantSarl pour le compte de GTZ-PGDRN. 88p.6 e CEFDHAC, Libreville 20 – 23 Novembre 2007 6

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