Programme de coopération régionale en santé dans la zone Sud ...
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2EME PARTIE :DEFINITION D’UNE STRATEGIE DECOOPERATION SANITAIRE FRANÇAISE DANSLE SUD-OUEST DE L’OCEAN INDIENLa Réunion et Mayotte, départements français d’outre-mer, sont situés dans un environnementinternational qui nécessite une mobilisation particulière, avec les pays de la zone, pour répondre auxenjeux de santé actuels et à venir.Dés lors, la mise en place d’une coopération avec les pays de la zone sud-ouest de l’Océan Indiendoit s’appuyer sur la prise de conscience de défis communs à relever ensemble.Cette prise de conscience s’effectue de trois manières : l’identification de priorités sanitaires, ladéfinition d’objectifs stratégiques et la détermination des moyens à mobiliser pour les atteindre.Cette démarche serait incomplète si elle n’était pas accompagnée par la mise en place d’indicateursde suivi de cette coopération régionale aussi bien pour ce qui concerne la réalisation des objectifsfixés que la mise en place des moyens prévus.Tels sont les quatre points développés dans les pages qui suivent.Les priorités sanitaires Priorité sanitaire n°1 : maîtriser les risques sani taires partagés avec les pays de la zoneLes maladies infectieuses (infections sexuellement transmissibles dont le VIH / Sida, tuberculose,paludisme), les maladies émergentes et réémergentes (chikungunya, dengue, les zoonoses telles quela fièvre de la vallée du Rift, la grippe aviaire, la leptospirose), les alertes sanitaires internationales(SRAS, grippe A H1NI) constituent des enjeux sanitaires transnationaux, favorisés par l’importancedes déplacements de populations dans la zone, à travers les migrations mais aussi le tourisme. Cesdéplacements concernent aussi les vecteurs, les moustiques en particulier.La zone de l’Océan Indien est exposée aux catastrophes (cyclones, éruption volcanique, tremblementde terre, tsunami, accident d’avion…) qui peuvent avoir des impacts considérables sur la santé despopulations.10
La réponse à tous ces risques implique leur reconnaissance et des responsabilités collectives pourprotéger les populations et les touristes. La mise en œuvre du Règlement Sanitaire International,engagement pris par tous les pays de la zone, nécessite également des capacités de détectionprécoce et de réponse aux urgences de santé publique dont certaines peuvent être ou devenir deportée internationale. Priorité sanitaire n°2 : faire face à la menace des maladies non transmissibles (maladiescardio-vasculaires, cancers, diabète, santé mentale et addictions, maladies respiratoires, …)Tous les pays de la zone sont confrontés à l’ampleur que prennent les maladies chroniques, quitouchent toutes les populations et régions de la planète. Véritable défi à relever du 21 ème siècle, lalutte contre ces maladies, si elle fait appel à des actions de promotion et d’éducation à la santé pourinduire des changements de comportement, nécessite aussi un système de soins renforcé pour laprise en charge souvent complexe et coûteuse des patients.Les questions de nutrition sont significatives du « double fardeau » affectant certaines îles, où peuventcohabiter des problèmes de sous-nutrition et d’obésité, qualifiée de nouvelle épidémie.Les pays de la zone ne sont pas non plus épargnés par les problèmes de santé mentale, dont ceuxliés aux addictions, et les maladies neurologiques, telle que la maladie d’Alzheimer, liée auvieillissement des populations, qui peuvent entraîner de lourdes implications sociales et économiques. Priorité sanitaire n°3 : atteindre les objectifs du millénaire en santé maternelle et infantileDes mesures de prévention simples et peu coûteuses peuvent permettre de réduire la mortalitéinfantile dans certains pays de la zone, tels que l’accès à l’eau potable, la lutte contre la malnutrition,les vaccinations.La lutte contre la mortalité maternelle nécessite des services de santé renforcés et de qualité pour uneprise en charge optimale des grossesses et des accouchements. Priorité sanitaire n°4 : lutter contre les infectio ns associées aux soins et améliorer lasécurité de la prise en charge des patientsLes estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) indiquent que 5 à 10% des patientscontractent quotidiennement une ou plusieurs infections dans les hôpitaux des pays développés. Cerisque, affectant plus particulièrement les patients qui subissent une intervention chirurgicale, seraitdeux à vingt fois plus élevé dans les pays en développement.L’amélioration de la sécurité des patients est un enjeu important pour tous les pays de la zone. Lesactions de coopération doivent permettre de faire de la problématique de la lutte contre l’infection et11
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2EME PARTIE :DEFINITION D’UNE STRATEGIE DECOOPERATION SANITAIRE FRANÇAISE DANSLE SUD-OUEST DE L’OCEAN INDIENLa Réunion et Mayotte, départem<strong>en</strong>ts français d’outre-mer, sont situés <strong>dans</strong> un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tinternational qui nécessite une mobilisation particulière, avec les pays <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>zone</strong>, pour répondre aux<strong>en</strong>jeux <strong>de</strong> santé actuels et à v<strong>en</strong>ir.Dés lors, <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce d’une coopération avec les pays <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>zone</strong> sud-ouest <strong>de</strong> l’Océan Indi<strong>en</strong>doit s’appuyer sur <strong>la</strong> prise <strong>de</strong> consci<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> défis communs à relever <strong>en</strong>semble.Cette prise <strong>de</strong> consci<strong>en</strong>ce s’effectue <strong>de</strong> trois manières : l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> priorités sanitaires, <strong>la</strong>définition d’objectifs stratégiques et <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>s à mobiliser pour les atteindre.Cette démarche serait incomplète si elle n’était pas accompagnée par <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce d’indicateurs<strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> cette coopération régionale aussi bi<strong>en</strong> pour ce qui concerne <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong>s objectifsfixés que <strong>la</strong> mise <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s moy<strong>en</strong>s prévus.Tels sont les quatre points développés <strong>dans</strong> les pages qui suiv<strong>en</strong>t.Les priorités sanitaires Priorité sanitaire n°1 : maîtriser les risques sani taires partagés avec les pays <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>zone</strong>Les ma<strong>la</strong>dies infectieuses (infections sexuellem<strong>en</strong>t transmissibles dont le VIH / Sida, tuberculose,paludisme), les ma<strong>la</strong>dies émerg<strong>en</strong>tes et réémerg<strong>en</strong>tes (chikungunya, <strong>de</strong>ngue, les zoonoses telles que<strong>la</strong> fièvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> vallée du Rift, <strong>la</strong> grippe aviaire, <strong>la</strong> leptospirose), les alertes sanitaires internationales(SRAS, grippe A H1NI) constitu<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s <strong>en</strong>jeux sanitaires transnationaux, favorisés par l’importance<strong>de</strong>s dép<strong>la</strong>cem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> popu<strong>la</strong>tions <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>zone</strong>, à travers les migrations mais aussi le tourisme. Cesdép<strong>la</strong>cem<strong>en</strong>ts concern<strong>en</strong>t aussi les vecteurs, les moustiques <strong>en</strong> particulier.La <strong>zone</strong> <strong>de</strong> l’Océan Indi<strong>en</strong> est exposée aux catastrophes (cyclones, éruption volcanique, tremblem<strong>en</strong>t<strong>de</strong> terre, tsunami, acci<strong>de</strong>nt d’avion…) qui peuv<strong>en</strong>t avoir <strong>de</strong>s impacts considérables sur <strong>la</strong> santé <strong>de</strong>spopu<strong>la</strong>tions.10
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