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Lac-Brome (Fulford) - MRC BROME-MISSISQUOI

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MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèse<strong>Lac</strong>-<strong>Brome</strong> (<strong>Fulford</strong>)Géographie et histoireLa petite localité rurale de <strong>Fulford</strong> est l’agglomération la plus nordique de la <strong>MRC</strong>. À cause de saposition dans la portion nord du comté de <strong>Brome</strong>, elle a connu un développement tardif comparé auxautres municipalités.Les pionniers s’établissent dans le voisinage en 1830. L’année suivante, un moulin à farine estconstruit à <strong>Fulford</strong>. Cependant, la naissance de l’agglomération n’a pas vraiment lieu avant 1856,année où Oscar George construit un moulin à scie dans un territoire encore vierge, recouvert d’uneforêt dense. Grâce à l’abondance du bois ainsi qu’à l’intérêt qu’offre le comté de <strong>Brome</strong>, desservipar la rivière Yamaska, Oscar George quitte la région de Shefford pour venir exploiter ce moulin àscie.D’autres industries s’installent rapidement, dont une tannerie qui est présente en 1858 et unemanufacture de meubles trois ans plus tard. Ces ateliers fournissent du travail aux occupants de lalocalité, baptisée <strong>Fulford</strong> en 1864, avec l’ouverture du bureau de poste. Ce toponyme est attribué enhommage à l’archevêque anglican de l’époque.À une certaine période il y a à <strong>Fulford</strong> une école catholique romaine (disparue depuis) et troiséglises : anglicane, unie (encore en fonction aujourd’hui) et adventiste.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 89


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseDescription de l’ensembleStructuré de part et d’autre du chemin Davis, l’ensemble d’intérêt patrimonial de la localité de<strong>Fulford</strong> comporte une dizaine de bâtiments, implantés en bordure du chemin Davis et situés de partet d’autre de la rivière Yamaska. Il s’agit de bâtiments anciens, utilisés majoritairement à des finsrésidentielles, mais dont l’intérêt patrimonial est plutôt faible, notamment en ce qui a trait à leurvaleur d’âge et à leur valeur d’authenticité. Aussi, est-il difficile de les associer à des influencesstylistiques en particulier.Du côté nord de la rivière Yamaska, la densité d’occupation est un peu plus élevée que du côté sudet, de ce fait, la végétation y est moins abondante dans les cours avant des bâtiments. On y trouveaussi une série de petites résidences recouvertes de planche à clin ainsi qu’un bâtiment commercial.Portion du chemin Davis située au nord de la rivièreYamaska. IMG_5842.jpgÉdifice d’intérêt patrimonial du chemin Davis, situé aunord de la rivière Yamaska. IMG_5843.jpgBâtiment secondaire situé à la limite nord du noyau de<strong>Fulford</strong>. IMG_5844.jpgCommerce situé à la limite nord du noyau de <strong>Fulford</strong>.IMG_5850.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 90


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseLa couverture végétale est relativement importante en bordure du chemin Davis, particulièrement ducoté est de l’artère.L’élément à retenir de ce petit village rural est sa stabilité au fil des années, en dépit du passage duchemin de fer à proximité.Chemin <strong>Fulford</strong> vers le sud (coté est). IMG_5852.jpgChemin <strong>Fulford</strong> vers le sud (côté est). IMG_5853.jpgÀ l’extrémité sud de la localité, deux lieux de culte se font face. L’un revêtu de clin de bois, l’église<strong>Fulford</strong> United, a conservé son usage d’origine. L’autre temple, l’ancienne église anglicane St.Stephen, un bâtiment revêtu de brique, a été recyclé en résidence.Église <strong>Fulford</strong> United, datant de 1864, chemin Davis.IMG_5836 jpgAncienne église anglicane St. Stephen, chemin Davis,transformée en résidence, faisant face à l’église <strong>Fulford</strong>United. IMG_5856.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 91


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseBergeron Gagnon inc., 2009Page 92


<strong>Lac</strong>-<strong>Brome</strong> (Iron Hill)Géographie et histoireMISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseLa localité d’Iron Hill en entier est retenue comme ensemble patrimonial. Située au creux d’unvallon formé par la colline Chandler et la montagne des Pins, elle est desservie par le chemin IronHill. L’extrémité sud de ce chemin croise la route 104 qui relie Cowansvillle à <strong>Lac</strong>-<strong>Brome</strong>. Cetendroit est maintenant essentiellement voué à l’élevage et à l’agriculture.L’appellation provient des nombreux gisements de fer qui ont été découverts du côté ouest de lalocalité. Son premier occupant, John Shufelt, s’installe sur les lieux en 1822. C’est seulement vingtans plus tard qu’on y construit un moulin à scie et un moulin à farine, ce qui témoigne d’undéveloppement plutôt lent. En 1853, on baptise le nouveau bureau de poste Iron Hill. Il faut attendreonze ans avant que l’église anglicane soit construite ; avec son cimetière elle singularise encoreaujourd’hui le paysage de la localité.Située aux limites du canton de <strong>Brome</strong> et éloignée des centres principaux d’activités, Iron Hillévoque les contraintes auxquelles ont dû faire face les premiers colons. Au cours des années 1820,au moment où John Shufelt vient s’y établir, aucune route ne relie Iron Hill au reste du comté. Enparcourant aujourd’hui la route sinueuse et encaissée au creux des nombreuses montagnes quiprennent forme dans ce secteur de la <strong>MRC</strong>, on comprend que la vie des premiers colons n’était pasfacile. D’ailleurs les références historiques soulignent les péripéties des nombreux propriétaires quiont essayé en vain de domestiquer cette nature sauvage. Les plus courageux ont réussi à former unecommunauté qui, depuis la fin du XIX e siècle, a principalement orienté ses activités versl’agriculture.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 93


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseDescription de l’ensembleEn 1864 débute la construction de l’église Holy Trinity selon les plans de la firme d’architectesmontréalais Lawford et Nelson. D’inspiration néogothique, cette église se distingue par sonrevêtement en planches verticales à couvre-joints. Elle est la plus ancienne construction d’Iron Hill.Un cimetière accompagne le temple.Église Holy Trinity, datant de 1864. P1050753.jpgCimetière et église Holy Trinity. P1050750.jpgLa vocation agricole est encore importante à Iron Hill, notamment l’élevage de chevaux. À l’entréedu noyau villageois se dresse une imposante ferme avec ses bâtiments secondaires anciens.Chemin Iron Hill, à l’entrée du noyau villageois. P1050747.jpgFerme en bordure du chemin Iron Hill, à l’entrée du noyauvillageois (détail). P1050748.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 94


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseLa vocation agricole et la rareté des constructions contribuent à former des vues paysagères de grandintérêt, notamment en direction nord-ouest, comme l’illustre la photo suivante.Paysage en bordure du chemin Iron Hill, en direction nord-ouest. P1050746.jpgLe hameau d’Iron Hill compte quelques résidences qui sont, pour la plupart, des édifices anciens. Ils’agit le plus souvent de modestes bâtiments qui présentent une intégrité variable et qui sont mis envaleur par un imposant couvert végétal. Du chemin Iron Hill, qui forme l’axe principal du hameau,et du chemin Howard, une artère perpendiculaire, se dégage une ambiance bucolique.Chemin Iron Hill, où le bâti, majoritairement ancien, estmis en valeur par un imposant couvert végétal. P1050758.jpgPetit édifice de colonisation présentant une très bonneintégrité, chemin Howard. P1050759.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 95


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseLe noyau d’Iron-Hill compte également quelques bâtiments secondaires anciens.Édifice de colonisation accompagné d’un bâtimentsecondaire ancien, chemin Howard. P1050760.jpgBâtiment secondaire en bordure du chemin Iron Hill.P1050757.jpgÀ l’extrémité nord du chemin Howard se déploient des vues paysagères fortintéressantes sur un environnement boisé et montagneux. P1050756.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 96


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseBergeron Gagnon inc., 2009Page 97


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseBergeron Gagnon inc., 2009Page 98


<strong>Lac</strong>-<strong>Brome</strong> (Knowlton)Géographie et histoireMISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseAu centre du canton de <strong>Brome</strong>, dans la région montagneuse de la <strong>MRC</strong>, se trouve une localité devillégiature importante qui a la particularité de s’être développée aux abords du deuxième plan d’eauen importance de la <strong>MRC</strong>, le lac <strong>Brome</strong>. La localité porte alors le nom de Coldbrook.L’ouverture de la première route en 1829 impulse le développement de la localité. Ainsi, de 1829 à1840, on y établit un magasin, une cordonnerie, une boutique de forge, une fabrique de potasse, unepetite distillerie, un moulin à scie, un moulin à farine et une tannerie.En 1851, on change le nom de la localité pour Knowlton. La construction sept ans plus tard d’uneCountry House confère à Knowlton le titre de chef-lieu du comté de <strong>Brome</strong>.L’examen du recensement des industries et des artisans présents en 1867 illustre les répercussionsde cette nomination sur le développement économique de la localité. Knowlton se distingue parailleurs des autres localités par sa vocation de « carrefour de lignes de télégraphe » : en 1866, quatrelignes la relient à Mansonville, à Abercorn, à Sweetsburg et à Dunham.Le patrimoine de Knowlton est tributaire de sa dénomination de chef-lieu du comté de <strong>Brome</strong>, quientraîne la construction d’équipements administratifs, judiciaires et institutionnels au cours de lapériode allant de 1796 à 1865.Après 1865, Knowlton développe par ailleurs une vocation de villégiature qui s’est maintenuejusqu’à nos jours et qui occupera un pan important de son économie.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 99


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseDescription des ensemblesKnowlton compte cinq ensembles d’intérêt patrimonial qui ont été identifiés à ce titre, soit :1. le noyau institutionnel ;2. le chemin Knowlton ;3. la rue Lakeside ;4. la rue Maple ;5. le secteur du chemin Victoria.1. Le noyau institutionnelLe noyau institutionnel est composé d’un important groupe de huit bâtiments publics et religieux,dont le bureau de poste de Knowlton, le palais de justice et bureau d’enregistrement du comté de<strong>Brome</strong>, l’église Saint-Paul et les édifices occupés par la Société historique du comté de <strong>Brome</strong>. Cetensemble a été constitué en site du patrimoine par la Municipalité de <strong>Lac</strong>-<strong>Brome</strong> en 1993 en vertude la Loi sur les biens culturels.Le palais de justice et bureau d’enregistrement du comté de <strong>Brome</strong>, construit en 1858-1859 selon lesplans de l’architecte Timothy E. Chamberlain, évoque les temples grecs avec son fronton supportépar une série d’imposantes colonnes (péristyle). C’est le seul édifice en son genre dans la <strong>MRC</strong> ; laSociété historique y entrepose ses archives. L’édifice du bureau de poste de Knowlton, qui logeaujourd’hui l’hôtel de ville de <strong>Lac</strong>-<strong>Brome</strong>, marque quant à lui les lieux par la qualité de sonarchitecture et par son traitement en « tête de rues » avec son oriel surmonté d’un balcon.Édifice du bureau de poste de Knowlton, 122, cheminLakeside, bel immeuble éclectique issu de la périodevictorienne. Un oriel surmonté d’un balcon, situé à lajonction des deux murs, singularise l’édifice, toutcomme son fronton. IMG_5703.jpgLe palais de justice et bureau d’enregistrement du comtéde <strong>Brome</strong>, 15, rue Saint-Paul, fort bel exemple d’édificenéoclassique, caractérisé en façade par un péristyle(colonnade et fronton). IMG_5684.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 100


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseL’église anglicane Saint-Paul, un édifice en pierre datant de 1941, sise sur un promontoire, s’élève àl’extrémité nord-est de l’ensemble institutionnel. En revenant le long de la rue Lakeside, on aperçoitl’édifice Centennial, qui abrite les bureaux de la Société historique du comté de <strong>Brome</strong>.Église Saint-Paul, construite en 1941 selon les plans del’architecte Christie L. Douglas, 24, rue Saint-Paul.IMG_0943.jpgÉdifice Centennial, érigé en 1867 pour souligner lecentenaire de la confédération canadienne. Les pilastressont d’inspiration néoclassique. IMG_5691.jpgUn peu plus au nord se dresse l’ancien poste de pompiers qui loge maintenant le musée de la Sociétéhistorique du comté de <strong>Brome</strong>. L’édifice Old Academy construit en 1854, était utilisé à l’originecomme école, une fonction qui y est interprétée aujourd’hui. Cette bâtisse porte aussi le nom de PaulHolland Knowlton Memorial, en hommage au colonel Knowlton qui avait cédé le terrain où estérigé le bâtiment. À l’arrière, un corps secondaire est adjoint à l’ancienne bâtisse Academy, l’annexeMartin, qui abrite un musée militaire.L’édifice Old Academy, érigé en 1854, sert aujourd’hui à desfins muséales; on peut l’associer à l’architecture géorgiennefort populaire au milieu du XIX e siècle. IMG_5693.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Ancien poste de pompiers transformé enmusée par la Société d’histoire, rue Lakeside.Un édifice représentatif de l’architecturepublique. IMG_5695.jpgPage 101


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseL’ensemble compte également un petit nombre d’édifices résidentiels sur la rue Lakesided’influence néoclassique. Tous orientés à pignon sur rue et plutôt bien conservés, ils sont mis envaleur par un abondant couvert végétal.Le 161, chemin Lakeside, un bâtiment d’influencenéoclassique. IMG_5698.jpgUn édifice néoclassique : le 129, chemin Lakeside.IMG_5701.jpg2. Le chemin de KnowltonL’ensemble du chemin de Knowlton est à vocation mixte. Il comprend un édifice public, la PettesMemorial Library, et un édifice religieux, l’église Knowlton United. Construite en 1893 pour logerun service public qui s’est maintenu jusqu’à nos jours, la bibliothèque Pettes est la plus anciennebibliothèque rurale gratuite de la province de Québec 1 . Érigée l’année suivante, l’église KnowltonUnited présente une architecture distinctive avec son plan cruciforme et sa tour-clocher décentrée enfaçade avant.Église Knowlton United datant de 1895, 234, chemin deKnowlton. IMG_0954.jpgPettes Memorial Library, construite en 1893 parNarcisse Pettes, 233, chemin de Knowlton. Belexemple d’architecture éclectique. IMG_5734.jpg1 http://bdwyer.net/pettes.htm.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 102


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseLe reste du chemin de Knowlton à l’intérieur de l’ensemble patrimonial comprend quelquesrésidences, mais surtout des commerces. Ces édifices, d’influence néoclassique pour la plupart, sontsurtout revêtus de planche à clin et, plus rarement, de brique.Le 33, chemin de Knowlton, établissement commercialrevêtu de clin de bois. IMG_5729.jpgLe 243, chemin de Knowlton, résidence revêtue de clin debois. IMG_5731.jpgLe 273, chemin de Knowlton, un des rares édificesrésidentiels de l’ensemble numéro 2. IMG_5736.jpgLe 281, chemin de Knowlton, établissement commercialrevêtu de clin de bois, avec consoles en bordure de l’avanttoit.IMG_5739.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 103


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseÉdifices du chemin de Knowlton, à l’ouest de la rue Lakeside (côté nord). IMG_5810.jpgÉdifices du chemin de Knowlton, à l’ouest de la rue Lakeside (côté sud). IMG_0652.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 104


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseCommentaire général sur l’ensembleDe façon générale, l’intégrité architecturale des édifices de l’ensemble numéro 2 est relativementbonne. Cependant, du côté nord du chemin de Knowlton (entre l’Église Knowlton United et labibliothèque Pettes), le cadre bâti a été altéré de façon assez importante à la suite de la constructionde nouveaux édifices qui ne respectent ni les caractéristiques d’implantation des bâtiments anciensni leur architecture.Le côté nord du chemin de Knowlton où des bâtiments modernes se situent en ruptureavec les caractéristiques d’implantation et l’architecture des édifices anciens. IMG_5732.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 105


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèse3. La rue LakesideL’ensemble numéro 3 comprend essentiellement les abords de la rue Lakeside, entre la rue Victoriaau nord et le chemin de Knowlton au sud, de part et d’autre du ruisseau Cold. Il comprend uneintéressante concentration d’édifices anciens qui abritent, pour la plupart, des commerces. Bonnombre des édifices sont orientés à pignon sur rue.Le 110, chemin Lakeside, édifice d’influencenéoclassique orienté à pignon sur rue. IMG_5706.jpgLe 100, chemin Lakeside (à droite), édifice d’influencenéoclassique orienté à pignon sur rue, qui avoisine unbâtiment à toit plat. IMG_5708.jpgLa portion du chemin Lakeside située au nord du ruisseau Cold comprend des édificesparticulièrement bien conservés, dont les numéros 91 et 91B. Dès 1986, ces bâtiments avaientobtenu une mention d’honneur dans le cadre du prix « Crédit foncier 1986 » voué à la conservationdes bâtiments.Le 91, chemin Lakeside, bâtiment orienté à pignon sur ruequi intègre des influences néogothique (lucarnetriangulaire sur le mur latéral gauche) et néoclassique(retours de corniche et planches cornières en façadeavant). IMG_0719.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Le 91B, chemin Lakeside, bâtiment à toit platsingularisé notamment par une corniche très ornée aveccouronnement en son sommet. IMG_0720.jpgPage 106


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseCertains des édifices de l’ensemble se distinguent par leur ancienneté ou leur rareté. C’est le casnotamment de l’auberge Knowlton construite vers 1850 et du 79, chemin Lakeside, seul édifice enpierre de Knowlton.Auberge Knowlton, 282, chemin de Knowlton, àl’intersection du chemin Lakeside, ancien relais pour lesdiligences. Il date de plus de 150 ans, ce qui en ferait l’undes plus anciens établissements hôteliers de la <strong>MRC</strong>.IMG_0732.jpgLe 79, chemin Lakeside, le seul édifice en pierre deKnowlton. IMG_0739.jpgCertains édifices situés du côté ouest de la rue Lakeside ont fait l’objet de rénovations assezrécentes, où l’on a fait usage de revêtements et d’éléments décoratifs qui, grosso modo, respectentl’esprit traditionnel. C’est le cas notamment des 117 et 161 du chemin Lakeside.Le 117, chemin Lakeside. IMG_0727.jpgLe 161, chemin Lakeside. IMG_0725.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 107


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseLe côté ouest du chemin Lakeside présente un gabarit hétérogène et une diversité de typesarchitecturaux.Diversité de gabarits et de types architecturaux du côtéouest du chemin Lakeside. IMG_0728.jpgIMG_0726.jpgLe barrage du lac Coldbrook et, à l’arrière, le paysage typique, marquent le cœur de l’ensemblenuméro 3. C’est à l’embouchure de ce lac qu’a été identifiée une zone à potentiel archéologique.Le barrage du Mill Pond et, à l’arrière, le panorama vers le paysagemontagneux de <strong>Lac</strong>-<strong>Brome</strong>. IMG_0959.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 108


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèse4. La rue MapleSur son côté ouest, la rue Maple présente un petit alignement de maisons d’influence néoclassique,orientées à pignon sur rue. Elles n’ont cependant pas toutes conservé leur revêtement et leurscomposantes anciennes.Le 39, rue Maple (à droite), du côté ouest de l’artère.L’édifice est orienté à pignon sur rue, tout comme l’édificevoisin au sud. IMG_5744.jpgLe 51, rue Maple, du côté ouest de l’artère, revêtude clin de bois et orienté à pignon sur rue. IMG_5746.jpgLe 65, rue Maple, du côté ouest de l’artère, offrant un planen « L ». IMG_5748.jpgLe 64, rue Maple (à gauche). Le côté est de l’artèrecomprend surtout des édifices construits à compter desannées 1930. IMG_5750.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 109


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseD’autres édifices se démarquent par leur revêtement de clin de bois et certaines composantesdécoratives peu fréquentes, comme les corniches moulurées et les couronnements.Le 44, rue Victoria, doté de nombreux élémentsdécoratifs, dont la corniche moulurée, les chambranleset le garde-corps découpé. IMG_5752.jpgDétail de la corniche moulurée, surmontée d’uncouronnement, 44, rue Victoria. IMG_5755.jpgLe 47, rue Victoria, édifice en brique orienté à pignon surrue, singularisé par ses fenêtres en saillie et son perron orné.IMG_5767.jpgLe 36, rue Victoria, un bel exemple d’architectured’inspiration néogothique. IMG_5772.jpgPortion ouest de la rue VictoriaLa portion ouest de la rue Victoria (jusqu’au numéro 132) comprend plusieurs édifices fortintéressants, tant par leur monumentalité, leur rareté que leurs qualités architecturales. Parmi eux sedémarquent notamment la Knowlton Academy, un important bâtiment public, et le 132, rueVictoria, un des rares édifices qui représentent fort bien la véritable architecture second Empire.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 111


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseLe 132, rue Victoria, construit en 1876, un des raresvéritables exemples d’architecture second Empire.IMG_5786.jpgKnowlton Academy, un bâtiment publicd’importance. IMG_5789.jpgLe 112, rue Victoria, un bâtiment qui a conservé son revêtement de clin debois d’origine et qui est singularisé par un balcon monumental en façade.Il est mis en valeur par un abondant couvert végétal. IMG_5783.jpgLes rues perpendiculaires à la rue VictoriaAvec leurs maisons centenaires, les rues perpendiculaires à la rue Victoria (Benoît, Davignon,Landsowne) évoquent le temps où les citadins quittaient la ville avec famille et serviteurs pour venirséjourner à la campagne pendant la saison estivale. Certaines de ces maisons sont de courantcubique, avec toit en pavillon ; d’autres sont à deux versants droits, à pignon sur rue. Plusieursd’entre elles sont mises en valeur par des chambranles autour des ouvertures et des planchescornières à la jonction des murs ; certaines sont agrémentées de larges galeries couvertes.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 112


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseLe 8, rue Davignon, édifice de courant cubique dotéd’une large galerie couverte. IMG_5793.jpgLe 10, rue Davignon, édifice d’influence vernaculaireaméricaine, orienté à pignon sur rue ayant conservé sescaractéristiques d’origine. IMG_5795.jpgCôté est de la rue Davignon. IMG_5798.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 113


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseÉdifice de la rue Benoît, bâtiment d’influence vernaculaireaméricaine (corps principal) et néogothique (corpssecondaire). IMG_5803.jpgLe 10, rue Davignon, dont le corps principal est orienté àpignon sur rue et le corps secondaire est d’influencenéogothique. IMG_5809.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 114


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseÉléments ponctuels d’intérêt - Église catholique Saint-Édouard et presbytèreUn peu à l’ouest des ensembles 2 et 3, se trouve l’église catholique Saint-Édouard, datant de 1864,accompagnée de son presbytère. À cause de leur intérêt patrimonial (valeur d’usage, valeur d’âge etvaleur d’authenticité), ces deux édifices devraient êtres inscrits au schéma d’aménagement à titred’éléments ponctuels d’intérêt.Église catholique Saint-Édouard, datant de 1864, 364, chemin deKnowlton. IMG_0742.jpgPresbytère de l’église Saint-Édouard, 364, chemin de Knowlton.Bel exemple d’architecture néogothique. IMG_5817.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 115


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseBergeron Gagnon inc., 2009Page 116


<strong>Lac</strong>-<strong>Brome</strong> (West <strong>Brome</strong>)Géographie et histoireMISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseLa localité de West <strong>Brome</strong> est une petite agglomération paisible dont les résidences se répartissentde part et d’autre de la rivière Yamaska. Située à l’extrémité sud-ouest du canton de <strong>Brome</strong>, West<strong>Brome</strong> est à mi-chemin entre Sutton et Cowansville. La route 139 constitue la principale voied’accès à la localité.West <strong>Brome</strong> est colonisée par les loyalistes en 1796 et acquiert rapidement une vocation industrielle.Le premier moulin à farine du canton y est implanté en 1802, suivi d’un deuxième six ans plus tard.Plusieurs moulins à scie, à farine et à carder y sont également construits entre 1833 et 1837. En1854, on note l’implantation de la Stephen Hungerford’s Woolen Factory. La découverte de cuivrerouge à West <strong>Brome</strong> en 1860 est une source d’optimisme et on y installe un concasseur dans unimmeuble érigé sur le site du moulin à farine de Matthew Morehouse.À l’optimisme succède l’amertume puisque cette entreprise ne connaît pas les succès espérés, ce quia alors pour effet de ralentir la croissance de la localité. Plusieurs personnes de la région perdentalors leurs investissements et l’économie s’en ressent. En conséquence, au début du XX e siècle West<strong>Brome</strong> n’utilise plus ces moulins ; une fabrique de fromage et deux magasins sont les seulesentreprises qui demeurent en activité.À l’époque contemporaine, la localité acquiert une vocation résidentielle ; elle maintient égalementun magasin général, encore en fonction aujourd’hui.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 117


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseDescription des ensemblesLe principal ensemble d’intérêt patrimonial de West <strong>Brome</strong>, identifié au schéma d’aménagement,constitue le noyau villageois. En outre, nous proposons la création d’un second ensemble situé plusà l’ouest, l’ensemble de la grange ronde du chemin Scott.1. Ensemble d’intérêt patrimonial de West <strong>Brome</strong>L’ensemble d’intérêt patrimonial de West <strong>Brome</strong> est composé des bâtiments implantés en borduredu chemin McCurdy, entre le chemin de West <strong>Brome</strong> (route 139) et le chemin Durke. Ces bâtimentssont à fonction majoritairement résidentielle.L’ensemble de West <strong>Brome</strong> est remarquable par son unité architecturale. Les bâtiments formantl’ensemble d’intérêt patrimonial sont répartis entre l’église Church of Ascension à l’ouest et unancien lieu de culte en brique à l’est. Le cœur du village est occupé par quelques commerces, dont lemagasin général F.G. Edwards, un édifice d’inspiration néoclassique. Il rappelle, par sa forme, lesmagasins généraux anciens que l’on retrouve dans la <strong>MRC</strong>.Magasin général F.G. Edwards, chemin McCurdy.P1050678.jpgEnsemble de bâtiments à l’ouest du magasin général F.G.Edwards, chemin McCurdy. P1050677.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 118


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseÉglise Church of Ascension, située dans la portion ouestde l’ensemble d’intérêt patrimonial, chemin McCurdy.P1050675.jpgAncienne église, sise dans la portion est du cheminMcCurdy. P1050683.jpgUne vingtaine de résidences comblent l’espace entre l’église Church of Ascension et l’ancienneéglise en brique. La plupart de ces résidences sont d’influence vernaculaire étatsunienne, alors quequelques-unes sont de style néogothique ou four square style, comme le numéro 17, cheminMcCurdy. Cette maison cubique à toit pavillon de l’époque victorienne arbore des élémentsclassiques, comme les planches cornières élaborées et les fenêtres en saillie (oriels). Une ancienneécurie l’accompagne.Maison d’influence néogothique, chemin McCurdy.IMG_5495.jpgLe 17, chemin McCurdy, un bel exemple d’architecturefour square style. Deux oriels (fenêtres en saillie)caractérisent un des murs. P1050680.jpgCes résidences sont intéressantes en raison de la récurrence observée au niveau des couleurs et desmatériaux. Elles forment, avec la couverture végétale, une unité de paysage typique desagglomérations de tradition anglophone. La caractéristique principale de cette localité demeuretoutefois l’homogénéité du cadre bâti et son inscription remarquable dans un espace agricole.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 119


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseHomogénéité du cadre bâti le long du chemin McCurdy.P1050684.jpgMaison d’influence vernaculaire étatsunienne, cheminMcCurdy. P1050682.jpg2. Ensemble de la grange ronde du chemin ScottÀ l’ouest de l’ensemble d’intérêt patrimonial du chemin McCurdy, sur le chemin Scott, se démarqueun élément architectural singulier, soit une grange ronde, un des rares spécimens du genre auQuébec. Outre son plan circulaire, elle est singularisée par un silo localisé au centre du bâtiment. Lebétail loge au rez-de-chaussée, alors que le fenil et les tasseries sont à l’étage, auquel on accède parun garnaud.Grange ronde du 39-41, chemin Scott. P1050690.jpgP1050691.jpgLa grange ronde et l’immense propriété située en face, au 44 chemin Scott, forment un ensemblepatrimonial agricole d’importance.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 120


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseEnsemble formé de la grange ronde du 39-41, chemin Scott et de la propriété enface, le 44, chemin Scott (à droite). P1050688.jpgLe 44, chemin Scott, face à la grange ronde. P1050692.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 121


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseBâtiments de ferme du 44, chemin Scott. P1050687.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 122


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseÉlément ponctuel d’intérêtSoulignons enfin la présence d’une grange-étable digne d’intérêt, datant de1898, chemin de West <strong>Brome</strong>, un peu au nord de l’intersection du cheminSoles. Elle constitue un élément ponctueld’intérêt.Ferme datant de 1898, le long du chemin de West <strong>Brome</strong>, près du chemin Soles.P1050697.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 123


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MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseNotre-Dame-de-Stanbridge (Moulin-Des Rivières)Géographie et histoireLe hameau de Moulin-Des Rivières est localisé à l’intersection du chemin Des Rivières et du rangSaint-Charles, dans la portion sud de la municipalité de Notre-Dame-de-Stanbridge. Il est constituéd’un ancien moulin à farine, d’une école désaffectée, d’un pont couvert, de l’ancien manoirMalmaison ainsi que de quelques exploitations agricoles. Tous ces éléments forment un ensembled’intérêt patrimonial.C’est en 1830 qu’Henri Desrivières prend possession d’un grand territoire au milieu duquel il faitconstruire, en 1841, un manoir baptisé Malmaison. Pendant plusieurs années, les habitants de cehameau mènent une vie prospère car, en 1842, on y construit un moulin à farine, puis, trois ans plustard, une chapelle catholique ; viennent ensuite le bureau de poste de Malmaison (en 1863), ainsiqu’une scierie et une gare. Des vestiges du pont qui enjambait la rivière aux Brochets pour relier lehameau à Stanbridge Station étaient d’ailleurs encore apparents en 1986 2 .La particularité de ce hameau, dont le caractère actuel relève d’une économie essentiellement baséesur l’agriculture et ses dérivés (moulin à farine), est certes le manoir, dont la tradition est issue durégime seigneurial français. Ce rappel historique, lié à l’origine culturelle de son premierpropriétaire, François-Amable Trottier-Desrivières, doit cependant être dissocié du mode de tenuredes terres du régime français, puisque Moulin-Des Rivières est situé dans le canton de Stanbridge.Ses terres ont donc été concédées selon le mode des « townships » issu du régime britannique.Jadis le hameau s’appelait Desrivières Station, en l’honneur du premier propriétaire de l’endroit,F.A. Desrivières.La sinuosité de la rivière et les arbres qui bordent ses contours agrémentent les deux voies qui relientle hameau au village de Pike River.2 Cette observation n’a pu être validée.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 125


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseDescription de l’ensembleDes composantes du hameau identifiées précédemment, nous retiendrons en premier lieu larésidence cossue baptisée Malmaison, datant de 1841. Figurant dans l’Atlas Belden 3 1881, cetterésidence d’architecture géorgienne est retirée au creux d’une pinède. Une allée face au bâtimentpermet d’observer, à partir du chemin Des Rivières, un type de propriété dont il existe peud’exemplaires dans la région.Résidence Malmaison, Atlas Belden 1881. Musée McCord.Résidence Malmaison (bâtiment principal) en 2008. P1050995.jpg3 Accessible sur le site Web : http://digital.library.mcgill.ca/Countyatlas/PrimarySource.htmBergeron Gagnon inc., 2009Page 126


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseBâtiments secondaires de la résidence Malmaison.P1050994.jpgP1050996.jpgDans le coin nord-est de l’ensemble se trouve un ancien moulin, un bâtiment revêtu de planches àcouvre-joints qui repose sur des fondations en pierre. Tout juste au sud se dresse le pont couvertNotre-Dame-de-Stanbridge, construit en 1884. D’une longueur de 41,1 mètres et d’une largeur de6,4 mètres, le pont semble être en excellent état physique.Intérieur du pont couvert Notre-Dame-de-Stanbridge.P1050999.jpgPont couvert Notre-Dame-de-Stanbridge, construit en1884 ; structure de type Howe. P1050984.jpgLe long du rang Saint-Charles, dans la portion ouest de l’ensemble, se trouve une ancienne école derang, un petit bâtiment, présentement revêtu de planches verticales à couvre-joints. Elle est bâtie surla propriété du 690, rang Saint-Charles, qui comprend une résidence d’intérêt patrimonial et desbâtiments secondaires anciens.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 127


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseAncienne école de rang. P1050989.jpgBâtiment principal du 690, rang Saint-Charles, abritantl’ancienne école de rang. Un immeuble d’inspirationnéoclassique. P1050992.jpgPropriété du 690, rang Saint-Charles, où se trouve l’ancienne école derang. P1050987.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 128


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseDu côté nord du rang Saint-Charles, un ensemble agricole est aménagé face à la rivière.Ferme au 245, chemin Des Rivières, à l’intersection durang Saint-Charles. P1050981.jpgRivière face au 245, chemin Des Rivières. P1050981.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 129


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseBergeron Gagnon inc., 2009Page 130


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseNotre-Dame-de-Stanbridge (village)Géographie et histoireLe relief très plat et les grandes étendues de terres agricoles caractéristiques de ce secteur de la <strong>MRC</strong>renforcent l’impression d’isolement de la localité de Notre-Dame-de-Stanbridge. À proximité de lafrontière ouest du canton de Stanbridge et de celle de la <strong>MRC</strong>, la localité est bordée par un méandrede la rivière aux Brochets. Pour atteindre la rue Principale de l’agglomération on peut, de l’extérieurde la <strong>MRC</strong>, utiliser le chemin Grande-Ligne. On peut y entrer également par le chemin Des Rivièreset le rang Saint-Henri en provenance du sud de la localité.Notre-Dame-de-Stanbridge est une petite agglomération de tradition francophone qui portaitautrefois le nom de Saint-Charles-de-Stanbridge. Érigée en municipalité de paroisse le 21 mars1889, cette localité était, neuf ans auparavant, un petit centre industriel où se trouvaient unemanufacture de laine, des moulins à carder et à farine, une bardoiserie ainsi qu’un atelier de planage.La période d’industrialisation de la <strong>MRC</strong> marque profondément le visage de Notre-Dame-de-Stanbridge. D’envergure plutôt modeste, son activité économique attire en effet une importantepopulation francophone qui contribuera, par ses traditions architecturales, à modifier la morphologieurbaine de la localité.Le mode d’implantation du village est typique des agglomérations de tradition francophone. Onobserve en effet que la trame urbaine est serrée et que des façades sont alignées et rapprochées de larue.Autant en ce qui a trait aux exploitations agricoles sises aux extrémités du village qu’àl’agglomération elle-même, on note que la végétation est beaucoup plus clairsemée autour despropriétés que dans le cas des villages de tradition anglophone.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 131


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseDescription de l’ensembleL’ensemble d’intérêt patrimonial Notre-Dame-de-Stanbridge gravite autour de l’église Notre-Damedes-Anges.Terminée en 1879, l’église catholique en pierre aux caractéristiques néoromanes se situedans l’esprit des églises catholiques québécoises de la fin du XIX e siècle : clocher sur toit, chevetsemi-circulaire, chemin couvert reliant la sacristie à la nef. Le presbytère en pierre d’inspirationsecond Empire, singularisé par ses lucarnes pendantes, présente également un intérêt certain. Àl’arrière, on remarque un bâtiment secondaire d’intérêt patrimonial surmonté d’un lanternon.Église Notre-Dame-des-Anges, façade avant et murlatéral ouest. P1050957.jpgÉglise Notre-Dame-des-Anges, sacristie, chevet, chemincouvert et mur latéral ouest. P1050962.jpgPresbytère Notre-Dame-des-Anges, 1049, ruePrincipale. En plus de sa toiture à terrasson et à brisis, ilest se distingue par des lucarnes pendantes. P1050959.jpgBâtiment secondaire (garage) situé à l’arrière du presbytèreNotre-Dame-des-Anges, surmonté d’un lanternon. P1050960.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 132


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseL’ensemble identifié à Notre-Dame-de-Stanbridge comprend également la rue Sainte-Anneadjacente à l’église. On y aperçoit un alignement de petites maisons ouvrières d’un niveau et demi, àtoit à deux versants d’inspiration vernaculaire. Elles sont parfois orientées à pignon sur rue. Lesédifices de la rue Sainte-Anne ont été considérablement modifiés en ce qui a trait à leurs ouvertures,leur revêtement et leurs composantes décoratives. Conséquemment, leur intégrité est très faible.Aussi, des mesures de mise en valeur devraient être adoptées par la Municipalité afin d’améliorerl’aspect de ces édifices et, de ce fait, l’intérêt général de l’ensemble.Édifices de la rue Sainte-Anne. P1050964.jpgÉdifices de la rue Sainte-Anne. P1050965.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 133


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseCommentaire général sur le village de Notre-Dame-de-StanbridgeDans l’ensemble du village de Notre-Dame-de-Stanbridge, et particulièrement dans le secteur dubarrage, nous constatons une importante détérioration du cadre bâti ancien. Les édifices ont subi desaltérations assez importantes. Les photos suivantes en représentent certains exemples.Le 1039, rue Principale, dont l’aspect d’origine est à peine perceptible : ajoutd’un avant-corps, modification du format des fenêtres, ajout d’un balcon,c hangement du revêtement, etc. P1050972.jpgÉdifices de la rue Principale. Celui de droite a perdu l’ensemble de sescaractéristiques (revêtement, ouvertures, composantes décoratives).P1050973.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 134


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseÉdifices ponctuelsSur la rue Principale, à l’extérieur de l’ensemble qui gravite autour de l’église, quelques résidencesoffrent un intérêt ponctuel. En face de l’église, une maison néogothique en brique, le numéro 1068,a conservé son revêtement d’origine. Plus loin sur cette même rue, le numéro 960, une résidencesecond Empire en pierre, possède encore ses composantes décoratives en bois (corniches etchambranles de fenêtres, ainsi que consoles de la corniche en bordure de l’avant-toit), même si lesportes et les fenêtres ont été changées.Le 1068, rue Principale, édifice en brique d’inspirationnéogothique. Les ouvertures et les composantesdécoratives ont été modifiées. P1050955.jpgLe 960, rue Principale. Les composantes décorativesen bois ont été conservées malgré le changement desportes et des fenêtres. P1050975.jpgLe 1027, rue Principale, un des rares édifices anciens de cette rue qui aitconservé son revêtement, ses ouvertures et ses composantes d’origine.P1050977.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 135


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseSite d’intérêt paysagerÀ peu près au centre du village, un barrage est dressé sur la rivière aux Brochets. On y trouvaitauparavant un moulin à farine en brique érigé sur des fondations en pierre. Le site est aujourd’hui unsanctuaire pour la pêche.Barrage de la rivière aux Brochets. P1050970.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 136


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MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseSaint-Armand (Philipsburg)Géographie et histoirePhilipsburg ou Missisquoi Bay est le plus ancien site de peuplement de la <strong>MRC</strong>. Occupé par lesloyalistes dès 1784, le village est ainsi nommé en l’honneur de Philip Ruiter, fils de l’un despremiers habitants du secteur. Philipsburg devient rapidement un haut lieu de négoce et decommerce entre le Bas-Canada et les États-Unis en raison de son accès privilégié à l’immense pland’eau que constitue la baie Missisquoi. Dès 1839, une route relie Montréal, Albany et New York enpassant par Philipsburg ; elle renforce une vocation commerciale établie depuis le début duXIX e siècle. Cette évolution commerciale rapide distingue donc cette localité des autresagglomérations de la région.Parmi les activités qui ont assuré sa prospérité, on doit mentionner la carrière de marbre ainsi que lamanufacture de calèches et de traîneaux de J.W. Eaton. Ces dernières exportaient leursmarchandises au Canada et à l’étranger, profitant, dans la deuxième moitié du XIX e siècle, del’arrivée du chemin de fer. Toutefois, le regain de vie que connaît Philipsburg après 1860 s’atténueralorsque ces entreprises fermeront ou feront face à une concurrence élargie. La population passe de500 habitants en 1871 à 254 en 1921.Aujourd’hui, Philipsburg constitue un village-dortoir dont les résidants travaillent dans les villesplus importantes de la <strong>MRC</strong>. Grâce à ses particularités géographiques, il s’est transformé en uncentre de villégiature.Le village de Philipsburg ne possède plus de rappels historiques architecturaux de sa toute premièrepériode d’occupation de la fin du XVIII e siècle. Berceau de la colonisation de la <strong>MRC</strong>, cetteagglomération recèle cependant un potentiel archéologique unique à l’échelle régionale, par sonancienneté, sa variété et sa représentativité. Sa zone d’intérêt archéologique en fait donc à ce titre unensemble patrimonial de premier ordre. Les sites potentiels évoquent non seulement la périodehistorique de 1780-1796, mais également l’évolution économique de la localité au début duXIX e siècle, période au cours de laquelle Philipsburg devient un centre économique (industriel etminier) non négligeable.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 139


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseDescription de l’ensembleL’ensemble d’intérêt patrimonial de Philipsburg est structuré principalement autour de la rueMontgomery. La route 133 vient le diviser en deux sections comptant chacune une église (Saint-Paul et Philipsburg United).La rue Montgomery était autrefois la rue résidentielle la plus cossue du village, où de grandes villaset deux églises se côtoyaient. Cette rue est en pente à partir du lac Champlain (baie Missisquoi) et setermine à l’est sur l’église, située sur un promontoire. La construction de la route 133 scinde la rueMontgomery, isolant l’église Philipsburg United et son presbytère du reste du village dont elle étaitpartie intégrante.Chacune des deux églises occupe un site privilégié. L’église Philipsburg United ferme la rueMontgomery à l’est, alors que l’église Saint-Paul se situe dans l’axe de la rue des Érables, une autreartère ancienne du village. L’église Philipsburg United (anciennement méthodiste) constitue le plusancien temple de la <strong>MRC</strong>. Alors que la paroisse est fondée dès 1804, la construction de l’églises’amorce quinze ans plus tard. Exception faite des chambranles, ajoutés au fil du temps, ce bâtimentconstitue un excellent exemple d’architecture palladienne. Le presbytère, ou Mission House, situéjuste à côté de l’église Philipsburg United, date quant à lui de 1825 ; il s’inspire de l’architecturecoloniale américaine.Église Philipsburg United, 194, rue Montgomery, construiteen 1819-1822. IMG_0784.jpgPresbytère de l’église Philipsburg United, 194, rueMontgomery. IMG_0781.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 140


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseLes modestes édifices avoisinant l’église Philipsburg United sont d’inspiration vernaculaireaméricaine, au toit à deux versants droits, à un niveau et demi ou à deux niveaux et demi.Maison située au sud de l’église Philipsburg United, rueMontgomery. IMG_0773.jpgMaison située au sud de l’église Philipsburg United, rueMontgomery. IMG_0785.jpgMaison en pierre, à l’intersection de la rue Montgomery etde la route 133. Vraisemblablement abandonnée, elleprésente un état physique plutôt mauvais. IMG_0779.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 141


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseL’église Saint-Paul est la troisième église anglicane à être construite sur ce site, la première datantde 1809. L’église actuelle, érigée en 1896, est d’esprit victorien, caractérisé par le jeu des volumeset des formes, tandis que la fenestration s’inspire du néogothique.Église Saint-Paul, 144, rue Montgomery, construite en1896, élévation latérale. La toiture est recouverted’ardoise. IMG_0750.jpgÉglise Saint-Paul, 144, rue Montgomery, façade avant etporche. IMG_0756.jpgSur la rue Montgomery on remarque des maisons d’esprit néoclassique à pignon sur rue etd’inspiration géorgienne.Maisons d’esprit néoclassique à pignon sur rue, rueMontgomery. IMG_0749.jpgMaison d’inspiration géorgienne, rue Montgomery.IMG_0760.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 142


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseMaison d’inspiration géorgienne en brique, rue Montgomery.IMG_0762.jpgMalgré l’importance de la végétation, la rue Montgomery offre d’intéressantes percées visuellesvers la baie Missisquoi.Des percées visuelles se dégagent vers la baie Missisquoi, à partir de la rueMontgomery. IMG_0769.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 143


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseBergeron Gagnon inc., 2009Page 144


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseSaint-Armand (Saint-Armand-Station)Géographie et histoireSaint-Armand-Station est une autre de ces petites localités rurales en bordure de la frontièreaméricaine dont le développement est lié aux échanges entre le Canada et les États-Unis.L’agglomération s’est développée autour de deux chemins (Bradley et Luke) qui donnent accès versle sud à la frontière canado-américaine. Aujourd’hui, le chemin de Saint-Armand constitue la voie laplus utilisée pour accéder à la localité.Occupée dès 1797, la localité de Saint-Armand-Station était connue avant 1867 sous le nom deMoore’s Corner. Préalablement à l’arrivée du chemin de fer, la majorité des emplois étaient fournispar une tannerie (construite en 1802 par Nicholas Moore), un magasin (érigé en 1838), ainsi que desfabriques de perlasse et de potasse. Le passage de la ligne de chemin de fer Montreal and VermontJunction en 1864 vient modifier la vocation économique du village. On y construit alors une gare,un bureau de poste (1865) et, par la suite, un hôtel. Des postes d’agents de gare, de télégraphistes, dedouaniers et de préposés à l’entretien de la voie ferrée sont alors créés. On doit signaler que cettelocalité a été le théâtre de la dernière bataille de la rébellion du Bas-Canada (bataille de Moore’sCorner), le 6 décembre 1837.L’ensemble patrimonial de la localité est principalement situé à l’intersection des chemins Bradleyet Saint-Armand. Aussi, le développement spatial de ce village s’est-il effectué principalement aucarrefour des voies de communication (chemins et voies ferrées). La densité d’occupation demeurefaible.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 145


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseDescription de l’ensembleL’ensemble patrimonial de Saint-Armand-Station reflète bien le type d’implantation qui sedéveloppe autour du chemin de fer après 1860 : à partir de la gare se greffent des services liés autransport des voyageurs et des marchandises. Des commerces et des services sont implantés au coursde l’histoire à l’intersection des chemins Bradley et Saint-Armand. Après l’arrivée du chemin de fer,des échanges commerciaux ont lieu à cette intersection.Ce carrefour est encore aujourd’hui très animé avec le centre communautaire et un magasin généraltoujours en fonction. Le magasin général est accompagné de résidences, d’une ancienne salle deréunion et d’un ancien bureau de poste. Le centre communautaire Saint-Armand a été érigé en 1995sur le site d’une ancienne auberge.Intersection des chemins Saint-Armand et Bradley. À gauche, le centrecommunautaire Saint-Armand ; à droite, une résidence servant jadis de magasingénéral. P1060202.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 146


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseAu fond de la place se trouve une résidence autrefois utilisée comme magasin général et bureau deposte. D’inspiration cubique, cette maison à deux niveaux est surmontée d’un toit plat.Le centre communautaire Saint-Armand récemmentérigé (1986) sur le site d’une ancienne auberge.P1060188.jpgRésidence autrefois utilisée comme magasin général.P1060192.jpgDu côté ouest du chemin de Saint-Armand, à l’intersection du chemin Bradley, se trouve un magasingénéral. Recouvert de planche à clin, l’immeuble de plan rectangulaire est surmonté d’une corniched’inspiration néo-Renaissance, caractéristique du tout début du XX e siècle. En face, du côté opposédu chemin de Saint-Armand, se dresse un édifice d’inspiration géorgienne. Il logeait jadis le bureaude poste ; on remarque sa galerie longeant deux élévations, dotée d’une balustrade.Magasin général situé à l’intersection des cheminsSaint-Armand et Bradley. IMG_0747.jpgÉdifice d’inspiration géorgienne qui logeait jadis lebureau de poste, chemin Bradley. P1060190.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 147


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseJuste au nord du magasin général, chemin de Saint-Armand, se trouve un bâtiment dont les usagesau fil des années se sont diversifiés. Ce bâtiment rectangulaire à pignon sur rue abrite présentementle local des francs-maçons. Au nord-est, à l’arrière de l’ancien bureau de poste, s’élève uneimposante grange-étable, du côté est du chemin Bradley.Local des francs-maçons, chemin de Saint-Armand.P1060199.jpgGrange-étable derrière l’ancien bureau de poste, cheminBradley. P1060201.jpgUn autre noyau singularise la localité ; il regroupe l’église catholique Saint-Armand, l’ancienne gareet le parc linéaire qui lui fait face.L’espace, dénudé autour de l’ancienne gare, met en valeur ce magnifique bâtiment néo-Renaissanceen brique datant de 1865. Il est orné de jeux de brique (suites d’arcades miniatures) sous la corniche.Au mur pignon, où l’on aperçoit des retours des corniches, s’inscrit une fenêtre palladienne. Le toiten auvent qui abritait les passagers près des voies ferrées a été démoli.De biais avec l’ancienne gare s’élève l’église catholique Notre-Dame-de-Lourdes, construite en1926-1927 selon les plans de l’architecte Joseph-Henri Caron. Elle se situe au milieu d’un espacepaysager qui fait face à un vaste stationnement. Cette église d’inspiration néoromane est caractériséepar les ouvertures en arc plein-cintre et l’arcade cintrée du clocher.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 148


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseAncienne gare. P1060180.jpgÉglise Notre-Dame-de-Lourdes. P1060175.jpgLe chemin Bradley compte quelques édifices d’intérêt patrimonial, mis en valeur par un importantcouvert végétal.Le 416, chemin Bradley. P1060195.jpgChemin Bradley. P1060196.jpgLe 416, chemin Bradley. P1060197.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 149


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseÀ l’extrémité sud de l’ensemble de Saint-Armand-Station se dégagent d’intéressantes vuespanoramiques.Vue panoramique à l’extrémité sud de l’ensemble de Saint-Armand. P1060183.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 150


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseBergeron Gagnon inc., 2009Page 151


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseBergeron Gagnon inc., 2009Page 152


Saint-Ignace-de-Stanbridge (Mystic)Géographie et histoireMISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseSituée au nord de la ville de Bedford, la localité de Mystic fait partie de la municipalité de Saint-Ignace-de-Stanbridge. En retrait de la route 235, cette agglomération rurale est structurée autour deschemins Mystic et Walbridge.Autrefois nommée Clapperton en l’honneur des deux familles portant le nom de Clapper qui s’yinstallent à l’aube du XIX e siècle, la localité de Mystic connaît un développement modeste jusqu’audébut des années 1860. À la fin du XIX e siècle on y dénombre une école, quelques scieries et unmagasin général. Les principales activités sont reliées à l’exploitation de la ferme et de la forêt. En1863, un bureau de poste est ouvert et, entre 1868 et 1880, le village accueille un complexeindustriel composé des fonderies Mystic Iron Works et de l’atelier de fabrication de machines ded’A.S. Walbridge. Considérée alors comme la plus importante industrie du genre dans le comté, ony produit des planeuses, des scies, des fendoirs, des outils servant à la fabrication de moulures et detenons. Quelques années plus tard, en 1871, A.E. Bockus établit une fromagerie à Mystic, la PioneerCheese Factory.Au début des années 1880, à la suite de l’arrivée du chemin de fer Lake Champlain andSt. Lawrence Junction, la population atteint 350 habitants.D’une vocation essentiellement agricole (avant 1860), Mystic devient, grâce à l’arrivée du cheminde fer et à l’ouverture d’une gare (aujourd’hui disparue), le point de convergence de tous lesagriculteurs qui acheminent leur lait vers la fromagerie Bockus. Quelques autres petites industriesviennent s’installer aux alentours de la gare.Mystic est l’exemple par excellence d’une localité qui a connu une prospérité éphémère liée auréseau ferroviaire. Aussi, à la fermeture de ce réseau au cours du XX e siècle, l’industrie detransformation qui en dépend disparaît-elle à son tour, replongeant l’agglomération dans sa vocationinitiale : l’exploitation de son sol.Bergeron Gagnon inc., 2009Page 153


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseDescription de l’ensembleLe village de Mystic est principalement structuré à partir du chemin Mystic et de deux artèresperpendiculaires : le chemin Walbridge et le chemin Sully. La localité offre un cadre bâti quis’harmonise bien avec le paysage. Éloignées les unes des autres, les propriétés sont mises en valeurpar un abondant couvert végétal. Plusieurs résidences ont des caractéristiques néoclassiques,certaines néogrecques (planches cornières), alors que d’autres présentent des éléments d’influencenéogothique (principalement le gable, cette lucarne triangulaire).Le 238, chemin Mystic, dont l’orientation à pignon surrue et les planches cornières évoquent l’architecturenéogrecque. P1050937.jpgLe 290, chemin Mystic. Son gable en façade (lucarnetriangulaire) permet d’associer l’édifice à l’architecturenéogothique. P1050941.jpgLe 257, chemin Mystic, édifice à porche (balcon sousl’avant-toit) datant de 1833, qui a jadis abrité le bureaude poste de Mystic. P105070942.jpgL’Œuf, établissement commercial agrandi depuis 1986par un corps secondaire (à gauche) qui s’intègre trèsbien au corps principal de ce bâtiment d’inspirationvernaculaire américaine. P1050934.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 154


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseAu centre du village, l’église United Church, construite en 1882, s’inspire vaguement du stylegothique. L’absence de décor contribue à une impression de dépouillement ; accompagné d’uncimetière, le temple jouit d’un aménagement paysager remarquable.Cimetière de l’église Mystic United, chemin Mystic.P105070931.jpgÉglise Mystic United datant de 1882, cheminMystic. P105070930.jpgDans la portion nord de l’ensemble chemin Mystic, face au chemin Sully, se dresse une ancienneécole de style néoclassique, surmontée d’un clocheton. Elle est extrêmement bien conservée.Ancienne école de style néoclassique, surmontée d’unclocheton, chemin Mystic. P105070938.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 155


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseÀ la limite sud de l’ensemble, en retrait du chemin Mystic, se démarque la grange Alexander-Salomon Walbridge, datant de 1882, ce qui en fait la plus ancienne grange polygonale du Québec.Elle est formée de douze murs pignons disposés autour d’un espace central. Le bâtiment comportedeux niveaux, l’un qui servait d’étable et le second divisé en plusieurs espaces (dont les tasseries), letout organisé autour d’une plaque tournante destinée à faciliter l’engrangement des récoltes. Elle estclassée monument historique depuis 2004 en vertu de la Loi sur les biens culturels.La grange Alexander-Salomon Walbridge construite en 1882, 189, cheminMystic, monument historique classé. P105070950.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 156


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseLe chemin Walbridge, qui débouche sur le rang du même nom, compte quelques propriétésanciennes, dont le numéro 112. Au 1730, rang Walbridge, à proximité du site de la gare aujourd’huidisparue, s’élève une ancienne auberge, témoin de l’époque où Mystic était une petite localitéindustrielle.Le 112, chemin Walbridge, édifice d’influencenéogothique qui a conservé la majorité de sescaractéristiques, exception faite du versant arrière du toitqui a été modifié. P105070947.jpgLe 105, chemin Walbridge, édifice d’influencenéogothique. P105070946.jpgLe 1730, rang Walbridge, ancienne auberge localisée à proximité du site oùétait jadis implantée la gare. P105070949.jpgBergeron Gagnon inc., 2009Page 157


MISE À NIVEAU DE L’ÉTUDE DES ENSEMBLES D’INTÉRÊT PATRIMONIALRapport synthèseBergeron Gagnon inc., 2009Page 158

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