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Les Belles Américaines - Domaine de Courson

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Arbres, arbustes et conifèresà l’accent américainPascal Lecerf et Jean-Paul Agier, PÉPINIÈRE JARDINS EN MARCHE, LIMOUSINC’est une véritable love story déclarée entre cette jeune pépinière et l’Amérique. Ce qu’ilsaiment par <strong>de</strong>ssus tout, ce sont les arbustes aux floraisons toujours surprenantes car décalées,qui s’expriment souvent en plein été, suivies <strong>de</strong> feuillaisons automnales extrêmement colorées.C’est le cas <strong>de</strong>s aubépines américaines* – pas moins <strong>de</strong> 160 variétés ! Parmi les plusintéressantes Crataegus phaenopyrum tire son épingle du jeu, autant par sa floraisontardive et parfumée que pour sa fructification rouge. <strong>Les</strong> longues épines, allant <strong>de</strong> l’acajouau noir d’ébène, <strong>de</strong> C. macracantha (3 m x 2 m) et son écorce gris clair argenté assurentun effet graphique saisissant en hiver ; à la mi-mai apparaissent <strong>de</strong>s fleurs blanc puraux étamines roses, suivies immédiatement par <strong>de</strong>s cenelles rouge vif qui enchantentl’automne. Au début du mois <strong>de</strong> mai, C. x durobrivensis (3 m) donne <strong>de</strong>s jeunes feuilleset <strong>de</strong>s boutons floraux aux magnifiques nuances pourpres, suivies par <strong>de</strong>s fleurs remarquablespar leur gran<strong>de</strong> taille, puis <strong>de</strong>s fruits passant <strong>de</strong> l’orange au rouge vermillon. Enfinla taille <strong>de</strong> C. uniflora (1 m) le <strong>de</strong>stine aux petits jardins.Parmi les arbustes encore inconnus, Jardins en Marche propose Diervilla, un petit joyauvenu <strong>de</strong> l’Est <strong>de</strong>s EU, aux fleurs estivales jaunes, qui ne se plaît qu’à l’ombre où il se développeen <strong>de</strong>nsité et en largeur pour une hauteur ne dépassant pas 1,20 m. Parmi les futures stars<strong>de</strong>s jardins, ils ne tarissent pas d’éloges quant à Clethra, une famille d’arbustes originaires<strong>de</strong>s forêts humi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la côte Est, faciles à vivre, qui ne gèlent jamais et fleurissent en embaumantl’atmosphère <strong>de</strong> juillet à novembre, avant que leur feuillage ne réserve un festival d’or.Mention spéciale pour Mitchella repens, qui se charge <strong>de</strong> végétaliser les coins difficiles du jardin,où rien ne pousse, même sous les conifères !* à ce sujet consulter les newsletters, The Crataegus road movie I et II sur www.jardins-en-marche.frDominique Brochet, PÉPINIÈRES BROCHET-LANVIN, CHAMPAGNE ARDENNESLe climat continental <strong>de</strong> la région Champagne Ar<strong>de</strong>nnes se prête à l’implantation <strong>de</strong> nombre<strong>de</strong> ligneux nord américains. C’est le cas du spectaculaire Lonicera le<strong>de</strong>bourii, un chèvrefeuille<strong>de</strong> la côte Ouest, résistant à – 23°C et qui supporte également les embruns. Il donneune floraison orange et rouge puis <strong>de</strong>s fruits noirs, luisants, à bractées rouges persistantes. Au final :six mois <strong>de</strong> couleurs californiennes ! Venu du Sud <strong>de</strong>s Rocheuses, le plus petit <strong>de</strong>s seringats,Phila<strong>de</strong>lphus microphyllus, ne dépasse pas 80 cm, tout en étant ultra parfumé. Un enchantemententre la pomme <strong>de</strong> pin et les fruits exotiques. Un autre avantage : les sols secs ne lui font pas peur.Spécialiste <strong>de</strong>s saules, Dominique Brochet a sélectionné <strong>de</strong>s espèces supportant les sols secs.C’est le cas <strong>de</strong> Salix exigua (syn. S. argophylla) ou Saule <strong>de</strong>s coyotes. Originaire <strong>de</strong> l’Ouest,ce saule drageonnant au port élancé et peu <strong>de</strong>nse (5 m) possè<strong>de</strong> un joli feuillage, très fin,gris et bleu argenté, tout en résistant à – 40°C. Du Nord Ouest, Salix hookeriana (3 m) se pare<strong>de</strong> chatons gris puis jaunes. De port large, il supporte également les sols secs. À retenirpour son incroyable écorce recouverte <strong>de</strong> pruine blanche et ses jeunes rameaux pourprés,Salix irrorata (3 m), un natif du Sud Ouest aux étonnants chatons noirs puis jaunes et rouges.Parmi les durs à cuire, le rosier Rosa virginiana (1,50 m) à la fleur rose foncé, odoranteet un peu remontante en automne dont les fruits ou cinorrhodons comptent parmi les plusbeaux du genre.Du côté <strong>de</strong>s spirées, Spiraea latifolia, dont le nom local meadowsweet signifie Douce <strong>de</strong>s prés,résiste jusqu’à - 45 ° C, elle donne <strong>de</strong>s fleurs et <strong>de</strong>s épis rose pâle tandis que son feuillageà l’automne vire au jaune et à l’orange ; en plus elle supporte un peu mieux le calcaire quela plus connue Spiraea douglasii.Pour les amateurs d’originales, Neviusia alabamensis est une voisine <strong>de</strong>s spirées, bien quesans pétales, elle est tout <strong>de</strong> même surnommée Gerbe <strong>de</strong> neige (Snow wreath) et reste trèsaméricaine puisque d’un genre monospécifique origaire du Sud Est.2


Plein soleil ou soleil tamisé !Pour commencer, <strong>de</strong>ux grimpantes à découvrir :- Apios americana appelée glycine tubéreuse, elle peut atteindre 4 m et plus, elle poussedu Canada jusqu’au Sud. Très abondante le long <strong>de</strong>s rivages argileux du Saint-Laurent,ses graines sont transportées par le fleuve. Elle donne <strong>de</strong> nombreuses fleurs en grappeprune foncé en août – septembre. Puis elle produit <strong>de</strong>s gousses renfermant les graines.Culture très facile, au soleil, très rustique.- l’aster grimpant, originaire <strong>de</strong> Flori<strong>de</strong>, Aster carolinianus (syn. Ampelaster carolinianus)qui peut atteindre 4 m <strong>de</strong> haut, à la floraison hivernale, rose mauve, <strong>de</strong> culture facile au soleil,dans un sol plutôt humi<strong>de</strong>. Idéal pour recouvrir un treillage ou une clôture.Allium amplectens ‘Graceful Beauty’. Originaire <strong>de</strong> l’Ouest, cet ail ornemental porte <strong>de</strong> ravissantesboules <strong>de</strong>nses <strong>de</strong> fleurs blanc nacré en juin – juillet, hauteur 30 à 40 cm. Il est facile à cultiveren tout bon sol, au soleil, très rustique.Baptisia, originaire <strong>de</strong> Caroline du Sud et du Nord. Ces plantes, proches <strong>de</strong>s lupins, fontd’élégantes touffes <strong>de</strong> fleurs bleu roi, ou blanches en juin / juillet, culture très facile au soleil,hauteur 1,50 m, très rustique.Camassia, ce sont les cousins américains <strong>de</strong> nos asphodèles, <strong>de</strong> culture très facile, indifférentsaux types <strong>de</strong> sol, aimant le soleil, ils se naturalisent facilement. Au printemps, ils donnent<strong>de</strong>s fleurs blanches, bleu roi ou bleu ciel portées par <strong>de</strong>s tiges <strong>de</strong> 60 à 90 cm <strong>de</strong> hauteur.<strong>Les</strong> Amérindiens consommaient, crus, cuits, séchés ou rôtis, les bulbes <strong>de</strong> C. quamash.Lilium cana<strong>de</strong>nse, superbe espèce pouvant atteindre entre 1 m et 1,50 m <strong>de</strong> hauteur ;en juin / juillet elle donne <strong>de</strong>s fleurs pendantes, jaune orangé disposées en candélabres,soleil tamisé.Romneya coulteri, c’est le somptueux pavot en arbre <strong>de</strong> Californie qui, une fois bien installé,peut mesurer 2 m x 2 m, tout en lançant quantité <strong>de</strong> rejets. De juin à novembre, il produit<strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s fleurs blanc pur à cœur jaune, que les Anglais surnomment “ œuf sur le plat ”.Très résistant à la sécheresse, il a besoin d’un sol pauvre, sec, peu calcaire et très biendrainé. Il sera placé à l’abri <strong>de</strong>s vents froids et secs, en situation ensoleillée. Attention,il n’affiche pas une rusticité à toute épreuve (-10°C), il est donc nécessaire <strong>de</strong> le pailleren hiver, et en cas <strong>de</strong> gel, <strong>de</strong> le rabattre à la base.À la mi-ombre !Anemone cana<strong>de</strong>nsis. Originaire <strong>de</strong> la région <strong>de</strong>s grands lacs, c’est un vigoureux couvre-solaux nombreuses fleurs blanches, hauteur 30 à 40 cm, à la largeur exponentielle, elle s’éten<strong>de</strong>n couvre sol, facile à cultiver en tout bon sol, au soleil ou à mi-ombre voire à l’ombre, très rustique.Anemonella thalictroi<strong>de</strong>s. On la trouve dans les régions boisées du New Hampshireau Massachusetts ; c’est une petite plante sauvage, au feuillage très léger, proche <strong>de</strong> celui<strong>de</strong> Thalictrum ; <strong>de</strong> petites fleurs blanches ou roses, en coupe, apparaissent en avril – mai ;il existe aussi <strong>de</strong>s formes doubles, culture facile en sol humifère, frais mais pas trop trempé,à mi-ombre ou à l’ombre, très rustique.Aquilegia. Beaucoup d’espèces <strong>de</strong> Colombines poussent à l’état sauvage aux USA, dontA. longissima (Texas) aux fleurs jaunes à longs éperons, A. formosa (Californie) aux fleurs jaune4


et rouge, A. cana<strong>de</strong>nsis également aux fleurs jaune et rouge, etc. Toutes sont <strong>de</strong> cultureassez facile, en sol très bien drainé, riche en humus, en milieu plutôt ombragé et frais.Cypripedium reginae, sans doute la plus belle et la plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>s orchidées nordaméricaines,<strong>de</strong> culture facile, à mi-ombre, en sol humifère.Dicentra cana<strong>de</strong>nsis, poussant à l’état naturel dans les bois du Connecticut mais aussi<strong>de</strong> l’Ouest et du Centre du Québec, c’est un petit Dicentra à feuillage très fin, à fleursprintanières blanches, <strong>de</strong> culture facile, parfait en mi-ombre.Gillenia trifoliata, originaire <strong>de</strong> l’Est (Kentucky, Géorgie, Missouri) et <strong>de</strong> l’Est du Canada,cette élégante espèce aux très nombreuses et légères fleurs en étoiles blanches sur uncalice rouge foncé en juin / juillet, est assez longue à s’installer. Une jolie fructificationsuit tandis que son feuillage prend <strong>de</strong> très belles couleurs d’automne. Elle se plairadans un sol non calcaire, sous un soleil tamisé ou en ombre légère. Elle peut mêmeêtre installée au pied <strong>de</strong>s arbres car elle ne craint pas la concurrence <strong>de</strong> leurs racines.Sanguinaria cana<strong>de</strong>nsis, c’est la messagère du printemps aux fleurs blanches, sa formedouble est somptueuse, elle est originaire <strong>de</strong>s forêts <strong>de</strong> feuillus du Nord <strong>de</strong>s USA et du Canada.Elle produit ses fleurs au tout début du printemps, qui s’ouvrent le matin et se refermentle soir, puis elle fructifie en capsules vertes allongées en fuseaux. La plante est largementutilisée en homéopathie, notamment dans le traitement contre les bouffées <strong>de</strong> chaleur,pour calmer les maux <strong>de</strong> gorge ou les céphalées.Trillium, merveilleux genre nord américain, <strong>de</strong> croissance lente, facile à cultiver, très rustique,d’environ 40 cm <strong>de</strong> haut qui pousse sur l’humus riche et humi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sous-bois <strong>de</strong> caducset profite <strong>de</strong>s premiers rayons <strong>de</strong> soleil printanier pour sortir ses fleurs à trois pétaleset trois sépales, aux feuilles trifoliées. T. grandiflorum est blanc pur aux étamines jaunes ;les fleurs <strong>de</strong> T. erectum possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s pétales rouge pourpre et <strong>de</strong>s sépales vert foncécomme celles <strong>de</strong> T. sulcatum ; les amateurs <strong>de</strong> fleurs jaunes choisiront T. luteum ; enfinT. viri<strong>de</strong>scens propose <strong>de</strong>s fleurs aux étonnantes couleurs : vert pomme et pourpre.Toute exposition !Erythronium, appelé “ <strong>de</strong>nt <strong>de</strong> chien ” vu la forme <strong>de</strong>s bulbes. Sur la vingtaine d’espècesrecensées, la plupart sont natives <strong>de</strong> l’Ouest <strong>de</strong> l’Amérique du Nord, dans les régionsboisées ou les prairies <strong>de</strong>s montagnes. Ils apprécient <strong>de</strong>s sols riches en humus et biendrainés. Parmi les meilleures espèces, les plus spectaculaires, qui se plaisent autantà l’ombre qu’au soleil : E. elegans, originaire <strong>de</strong> l’Oregon, région côtière, il est très rareà l’état naturel, sa rareté est un vrai paradoxe à elle toute seule puisqu’il s’adapte à tousles types et natures <strong>de</strong> sols et à toutes les expositions. E. hen<strong>de</strong>rsonii, on le trouve du Sud<strong>de</strong> l’Oregon au Nord <strong>de</strong> la Californie, il aime les situations plutôt sèches mais pas <strong>de</strong>sséchéesen été, ses fleurs sont blanc lavé <strong>de</strong> mauve, avec un cœur mauve. E. revolutum, originaire<strong>de</strong>s régions côtières du Sud <strong>de</strong> la Colombie britannique jusqu’au milieu <strong>de</strong> la Californie,fleurs roses à centre jaune, il aime les sols bien drainés mais plutôt frais. E. tuolumnense<strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Tuolumne en Californie pousse à l’ouest <strong>de</strong>s Montagnes Rocheuses.Il fleurit jaune au printemps ; il a donné beaucoup d’hybri<strong>de</strong>s et a besoin d’un sol richeen humus et bien drainé, durant sa pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> dormance, même s’il supporte les étéstrès chauds et secs, il faudra veiller à maintenir un peu d’humidité dans le sol.PRINTEMPS 2013 5


Thierry Denis, JARDIN DU MORVAN, BOURGOGNECôté vivaces et graminées, c’est avec le même enthousiasme que Thierry Denis du Jardindu Morvan abor<strong>de</strong> le thème <strong>de</strong>s <strong>Belles</strong> Américaines, les seules selon lui à avoir résistéaux ravages occasionnés par l’excès <strong>de</strong> chaleur <strong>de</strong> l’été 2003. Comme la plupart <strong>de</strong>s vivacesoriginaires <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Prairie nord américaine fleurissent en plein été, il les recomman<strong>de</strong>pour composer un jardin estival dans un espace dégagé. D’autant que si leurs besoinssont respectés, elles se montrent d’un tempérament extrêmement généreux dû à leurcroissance très rapi<strong>de</strong>. C’est le cas <strong>de</strong>s espèces et cultivars <strong>de</strong> Phlox, Monarda, Helianthus,Echinacea, Lythrum ou encore, pour les terrains pauvres, <strong>de</strong> Gaura et <strong>de</strong> Coreopsis. Enfin, lesétranges Trillium ou encore la ravissante Gillenia trifoliata aux centaines d’étoiles blanchesfont partie <strong>de</strong>s must qui se plaisent en milieu mi-ombragé. Que dire encore <strong>de</strong>s coloris insensés<strong>de</strong> Penstemon et <strong>de</strong> ses innombrables variétés pour les climats méditerranéens ?<strong>Les</strong> graminées seront bien sûr <strong>de</strong> la partie, avec en particulier <strong>de</strong>s espèces ultra légèreset super costau<strong>de</strong>s comme Panicum, magnifique quand il est intercalé avec <strong>de</strong>s vivaces.Parmi les floraisons longue durée, on retrouvera Rudbeckia triloba qui s’exprime du 1 er aoûtà la Toussaint tout comme Aster divaricatus…Monique Chevry, JARDIN D’ADOUÉ, LORRAINEMonique Chevry avoue possé<strong>de</strong>r trois plantes ‘fétiches’ d’Amérique du Nord, qui font merveilleen Lorraine. Elle qualifie la première, Actea pachypoda (syn. A. alba), <strong>de</strong> “ plante <strong>de</strong> fraîcheur ”,au feuillage élégant et précoce, finement divisé ; elle produit en mai/ juin <strong>de</strong>s racèmes blanccrème qui s’allongent pour fructifier et produire en été <strong>de</strong> très jolis fruits <strong>de</strong> la taille d’un petitgrain <strong>de</strong> raisin, blanc pur, portés par <strong>de</strong>s petits pédoncules rouges ; peu courant et charmant.La secon<strong>de</strong>, Aralia californica est une plante ve<strong>de</strong>tte <strong>de</strong> son jardin qui disparaît totalementen hiver ; après 2 ou 3 ans <strong>de</strong> culture en terre riche et fraîche, elle se transforme en unemagnifique plante pouvant atteindre plus <strong>de</strong> 2 m en tous sens ; son feuillage, opulent et découpé,pourrait évoquer celui <strong>de</strong> l’angélique ; elle offre une profusion <strong>de</strong> petites fleurs blanchesdisposées en ombelles, du plus bel effet au cœur <strong>de</strong> l’été ; le “ top ” se produit à la fin <strong>de</strong> l’étéquand les petits fruits rouge bor<strong>de</strong>aux (noirs à partir d’octobre) resplendissent dans le soleil<strong>de</strong> septembre, pour le plus grand bonheur <strong>de</strong>s jardiniers.La troisième, Rudbeckia triloba incarne la plante facile par excellence, une bisannuelled’automne qui meurt donc chaque hiver après avoir pris grand soin <strong>de</strong> laisser ses graineset petits semis dans le sol afin d’assurer sa <strong>de</strong>scendance. Dès le printemps les petitesrosettes apparaissent, facilement reconnaissables parce que “ trilobées ” bien sûr, ellesgrossissent assez vite pour produire en été <strong>de</strong> hautes et soli<strong>de</strong>s tiges portant à leur extrémité<strong>de</strong> grosses grappes <strong>de</strong>nses <strong>de</strong> plusieurs dizaines <strong>de</strong> petits ‘soleils’ jaune d’or à cœur noir ;un spectacle vif et gai dont on ne se lasse pas. La plante, qui peut atteindre facilement 1 met plus, a la stature d’un petit arbuste et ne nécessite pas <strong>de</strong> tuteurage ; ne pas oublier <strong>de</strong> bienlaisser se ressemer quelques pieds !Thibault Casagranda, FLOS SABAUDIAE, RHÔNE ALPES<strong>Les</strong> montagnes nord-américaines sont principalement constituées par une énorme aire<strong>de</strong> massifs, allant <strong>de</strong> l’Alaska jusqu’au Mexique. Cette cordillère <strong>de</strong> l’Ouest américain recèle<strong>de</strong> nombreux écosystèmes où beaucoup <strong>de</strong> trésors <strong>de</strong> la flore <strong>de</strong> montagne sont à découvrir.Parmi les joyaux que Thibault Casagranda cultive, Eriogonum ovalifolium var. nivale, très résistantau froid, se plaira dans un jardin sec, en plein soleil, sur un lit <strong>de</strong> gravillons qu’il animera<strong>de</strong> sa belle couleur argentée. En fleurs à la fin du printemps et au début <strong>de</strong> l’été Delphiniumexaltatum est une excellente plante <strong>de</strong> massif qui se distingue <strong>de</strong>s hybri<strong>de</strong>s actuels parsa longue durée <strong>de</strong> vie. Facile à vivre, il apprécie une terre ordinaire et une expositionau soleil. Recommandation : plantez-les par trois au minimum pour obtenir une belletouffe dès la première année <strong>de</strong> plantation ; après la floraison coupez les tiges défleuriesafin d’obtenir une <strong>de</strong>uxième floraison. Somptueux ! Tel est Zauschneria californica(syn. : Epilobium canum), appelé le Fuchsia <strong>de</strong> Californie. Il tolère la sécheresse et sa magnifique6


Dans son milieu d’origine, c’est une plante <strong>de</strong> sous-bois humi<strong>de</strong>s et ombragés, qui aimeainsi l’humus, l’humidité et la chaleur estivale. Il pousse très bien sous nos latitu<strong>de</strong>s,y compris au nord <strong>de</strong> la France, et résiste à un gel supérieur à – 20° C, ce qui en faitle palmier le plus résistant au froid au mon<strong>de</strong>. Par contre, sur la Côte d’Azur, il préfère uneexposition ensoleillée pour capter un maximum <strong>de</strong> chaleur à la belle saison.Sabal minor est un petit palmier, le plus souvent dépourvu <strong>de</strong> “tronc”, son stipe étantsouterrain ou légèrement rampant. Il s’agit <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s palmiers les plus septentrionauxdu continent américain, spontané dans tous les États du Sud-Est. Résistant au froid,<strong>de</strong> -15° C à -20° C, cultivable sans problème en France, comme en Belgique !Sabal bermudana est originaire <strong>de</strong>s Bermu<strong>de</strong>s, dans l’Atlantique Nord, où il bénéficie <strong>de</strong>s effetsdu Gulf Stream. Un <strong>de</strong>s rares palmiers à pouvoir pousser les pieds dans l’eau. Il est égalementtrès résistant au gel, supportant facilement <strong>de</strong> -5° C à -12° C.Sabal palmetto est le symbole <strong>de</strong>s États <strong>de</strong> Flori<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Caroline du Sud, où l’espèce croitspontanément. En Flori<strong>de</strong>, on le rencontre en colonies immenses regroupant <strong>de</strong>s dizaines<strong>de</strong> milliers d’individus. Résiste jusqu’à – 12°C.Un jardin unique et pluriel créé par la toute nouvelleassociation Plantes et Cultures !Décliné en quatre zones : Prairie américaine, Jardin sec, <strong>Belles</strong> exotiques et Forêt américaine,il rassemblera <strong>de</strong>s végétaux d’origine nord américaine, élevés et cultivés par l’ensemble<strong>de</strong>s 25 pépiniéristes, membres <strong>de</strong> Plantes et Cultures. Pour reprendre leur slogan“ Prenez-en <strong>de</strong> la Graine ! ”, ce jardin sera accompagné <strong>de</strong>s conseils <strong>de</strong> culture pour chacune<strong>de</strong>s plantes présentées, au cours <strong>de</strong> visites guidées organisées par les pépiniéristes.R E M E R C I E M E N T SERIC LENOIR, LA PÉPINIÈRE AQUATIQUE ;DOMINIQUE BROCHET,PÉPINIÈRES BROCHET-LANVIN ;SANDRINE ET THIERRY DELABROYE ;CHRISTIAN GEOFFROY, ELLÉBORE ;CÉLINE ET ALAIN TAN,PÉPINIÈRE FLEURS DU SUD ;THIBAULT CASAGRANDA, FLOS SABAUDIAE ;MONIQUE CHEVRY, JARDIN D’ADOUÉ ;THIERRY DENIS, JARDIN DU MORVAN ;PASCAL LECERF ET JEAN-PAUL AGIER,PÉPINIÈRE JARDINS EN MARCHE ;PASCALE GOMBAULT,PÉPINIÈRES DES LAURAINSANNE DANO, PÉPINIÈRE LE TRY ;CHRISTOPHE MARSILLE, VALLONCHÊNE ;ASSOCIATION FOUS DE PALMIERS ;ASSOCIATION PLANTES ET CULTURES ;LOUIS BENECH ET DIDIER WILLERYPOUR LEUR RELECTUREÉditée en février 2012© <strong>Domaine</strong> <strong>de</strong> <strong>Courson</strong>CONCEPTION : Emilie BabikianPHOTO : Crataegus sororia© Jean-Paul Agier,Jardins en MarcheIMPRESSION : AZAPRIMPrêts pour un Weekenddans la Prairie Nord Américaine ?Deux lieux incontournables en Allemagne, à visiter <strong>de</strong> préférence entre le mois <strong>de</strong> juilletet le mois <strong>de</strong> septembre pour profiter <strong>de</strong>s floraisons.LE JARDIN BOTANIQUE DE HANOVRE où, en 1995, le Professeur Hans Simon a planté un jardinprairie <strong>de</strong> 5 000 m 2 avec 80% <strong>de</strong>s plantes issues <strong>de</strong> pépinières spécialisées américaines.Multipliées et étudiées <strong>de</strong> près, ces plantes <strong>de</strong> prairie, courtes, moyennes et gran<strong>de</strong>s,sont installées soit en milieu humi<strong>de</strong>, soit en milieu sec. Une plantation qui a fortementinfluencé l’aménagement <strong>de</strong>s espaces publics.À WEINHEIM, LE SCHAU- UND SICHTUNGSGARTEN HERMANNSHOF, un jardin privé créé en 1888,transformé dans les années 1980 en jardin expérimental qui a inspiré les paysagistes allemandscontemporains et dont Cassian Schmidt est le responsable (cf. conférence).DANY SAUTOTC O N F É R E N C E S D E C O U R S O NRégine Rosenthal évoquera les forêts primaires américaines à l’occasion <strong>de</strong> la présentation <strong>de</strong> son livre“ Origines, les forêts primaires dans le mon<strong>de</strong> ” (vendredi 17 mai, 14 h)- Venu d’Allemagne, Cassian Schmidt, paysagiste, abor<strong>de</strong>ra les recherches qu’il mène au jardin d’Hermannshof,concernant l’utilisation <strong>de</strong>s plantes originaires <strong>de</strong> la Prairie nord américaine dans les jardins privés et les espacespublics. Il évoquera également le « New German Style », dont l’influence se traduit dans les jardins contemporainsallemands par l’installation <strong>de</strong> communautés naturelles <strong>de</strong> plantes. (vendredi 17 mai, 16 h)Didier Willery dressera le portrait <strong>de</strong> nombreuses plantes vivaces américaines venues enrichir nos jardinsà l’occasion <strong>de</strong> la sortie <strong>de</strong> son livre Ulmerium - Plantes vivaces publié aux Editions Ulmer. (samedi 18 mai)Yves-Marie Allain, ancien directeur du Jardin <strong>de</strong>s Plantes, mettra l’accent sur les plantes américaines dansune conférence intitulée “ La ron<strong>de</strong> <strong>de</strong>s jardins botaniques <strong>de</strong> l’Amérique à l’Europe ” à l’occasion <strong>de</strong> la sortie<strong>de</strong> son livre “ Une histoire <strong>de</strong>s jardins botaniques, entre science et art paysager ” paru aux Editions Quae(dimanche 19 mai, 11 h)

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