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TRANSMETTRE ? - Département de danse - UQAM

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RÉSUMÉHORAIRE9h00Tables ron<strong>de</strong>s & intervenantsOuverture | Nicole HarbonnierTable ron<strong>de</strong> 1 | L'éducation par la <strong>danse</strong> à l'école9h059h209h359h5010h0510h20Sophie NeckerAlexandra Arnaud-BestieuDominique MontaudCaroline RaymondStéphane SoulaineDiscussion | Anne SachsTable ron<strong>de</strong> 2 | La formation professionnelle en <strong>danse</strong>10h3510h5011h0511h20Anne CazemajouCorinne Duval-MétralNathalie SchulmannDiscussion | Nicole HarbonnierTable ron<strong>de</strong> 3 | La pratique professionnelle en <strong>danse</strong>11h3511h5012h0512h20Manon LevacCaroline GravelJohanna BienaiseDiscussion | Anne CazemajouTable ron<strong>de</strong> 4 | La question <strong>de</strong> l’esthétique dans la transmission12h3512h5013h0513h2013h3513h50Joëlle VelletAurore DesprésFre<strong>de</strong>rica FratagnoliFranck WailleDiscussion | Biliana VassilevaNicole HarbonnierClôture| Caroline Raymond


PRÉSENTATIONLes temps <strong>de</strong> la transmission en <strong>danse</strong> :<strong>de</strong> la construction <strong>de</strong>s savoirs et <strong>de</strong>s pratiquesà l’élaboration <strong>de</strong> traces chorégraphiques.Responsable scientifique : Nicole Harbonnier-Topin, professeureUniversité du Québec à Montréal (<strong>UQAM</strong>)Entités associées : <strong>UQAM</strong> et Crf-CnamSi, dans une perspective anthropologique, « […] la transmission etson modus operandi sont rarement un point <strong>de</strong> départ, un sujetd’étu<strong>de</strong> « en lui-même et pour lui-même » (Berliner, 2010, p. 6) ,s’y intéresser dans le cadre d’un symposium consacré à la<strong>danse</strong> est une manière originale d’interroger ensemble certainsprocessus et mécanismes complexes propres aux activités <strong>de</strong>transmission <strong>de</strong> cette forme d’art, tout en interpellant différentesdimensions <strong>de</strong> la recherche (historique, esthétique, culturelle,sociologique, didactique et pédagogique, neuroscientifique,phénoménologique, etc.). Le but <strong>de</strong> ce symposium est d’enrichir,<strong>de</strong> façon particularisée, la recherche en éducation et en formationprofessionnelle dans le champ disciplinaire <strong>de</strong> la <strong>danse</strong>.Comprise comme une forme d’art vivante et en évolutionconstante, la <strong>danse</strong> est à la fois porteuse <strong>de</strong> traditions dans sesformes les plus canoniques (<strong>danse</strong>s classique et folklorique) etd’innovations dans son projet <strong>de</strong> questionner ou <strong>de</strong> traduire lesréalités humaines, sociales et politiques actuelles (<strong>danse</strong>scontemporaine et urbaine). Cette confrontation entre traditionset innovations entraine inévitablement <strong>de</strong>s remises en question<strong>de</strong>s savoirs et <strong>de</strong>s pratiques. Ce symposium nous donnel’occasion d’abor<strong>de</strong>r différents moments <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong>transmission. La construction et la transposition didactique <strong>de</strong>ssavoirs et <strong>de</strong>s pratiques en <strong>danse</strong> représentent la phasepréalable à la transmission proprement dite; les processusd’interactions et <strong>de</strong> passation nous permettent <strong>de</strong> mieuxcomprendre comment se construit le présent; et l’élaboration <strong>de</strong>traces chorégraphiques assure la pérennité d’une culture passéedans le présent. Ce symposium vise ainsi à soulever autant lesquestions d’apprentissage et d’enseignement – qui interpellentparticulièrement les domaines <strong>de</strong> l’éducation et <strong>de</strong> la formationprofessionnelle – que celles <strong>de</strong> la création artistique et <strong>de</strong> larelation à une culture en perpétuelle transformation.1BERLINER, David. (2010). Anthropologie et transmission. Terrain. Revued’ethnologie d’Europe [En ligne], 55, mis en ligne le 15 septembre 2010.URL : http://terrain.revues.org/in<strong>de</strong>x14035.html.9h00Accueil et introduction au symposiumNicole Harbonnier-Topin


1TABLE RONDE 1L’éducation par la <strong>danse</strong> à l’écoleModératrice : Anne Sachs


9h05Faire traces... Quels effets <strong>de</strong> la <strong>danse</strong> à l'école?Sophie Necker, Ph.D en sociologie, Maître <strong>de</strong> conférences àl'Université d'Artois, Atelier SHERPAS (EA 4110)Sous l’angle d’une sociologie compréhensive, l’enjeu est icid’éclairer les processus d’enseignement-apprentissage, <strong>de</strong>transmission <strong>de</strong> la <strong>danse</strong> à l’école… à la lueur <strong>de</strong> ce(ux) qu’ilstransforment. Il s’agit <strong>de</strong> saisir et <strong>de</strong> discuter les traces, les effets,les cheminements que les expériences en <strong>danse</strong> induisent,accompagnent, permettent, catalysent. Qu’est-ce qui agit ? Que« fait » la <strong>danse</strong> aux élèves, enseignants, artistes ?Trois enquêtes se rencontrent dans mon propos et, le portent.La première (2002-2007) a pour objet la transmission <strong>de</strong> la<strong>danse</strong> à l’école en France, dans le cadre <strong>de</strong>s dispositifs enpartenariat. La secon<strong>de</strong> (2008-2011), en Région Nord-Pas <strong>de</strong>Calais (France), renseigne les procès <strong>de</strong> régulation <strong>de</strong>spratiques enseignantes en Education Physique et Sportive. Latroisième (2011-2013) questionne l’évaluation <strong>de</strong>s pratiquesartistiques à l’école maternelle, dans une perspective comparativeFrance/Belgique. Les matériaux ont été recueillis parobservations et par entretiens individuels et/ou collectifs.Ces recherches montrent que les effets <strong>de</strong> la <strong>danse</strong> à l’école secaractérisent par <strong>de</strong>s matérialités, temporalités et dynamiquesqui les ren<strong>de</strong>nt difficilement saisissables : dans l’immédiat, parl’acteur concerné, en mots, avec les traditionnels outils dusociologue. Ils travaillent expertises, i<strong>de</strong>ntités, cultures <strong>de</strong>senseignants et <strong>de</strong>s artistes ; ils peuvent avoir <strong>de</strong>s conséquencessur les parcours personnels et professionnels. La portée <strong>de</strong>l’épreuve (éprouver) s’étend au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s espaces et <strong>de</strong>s acteursscolaires. Entendus sur les transformations <strong>de</strong>s élèves liées àl’atelier <strong>de</strong> <strong>danse</strong>, artistes et enseignants soulignent et mêlentregistres : affectif, cognitif, social, corporel et culturel. Cependant,les évolutions précitées ne sont ni systématiques, nisystématiquement associées et durables. Elles sont soumisesà la discontinuité <strong>de</strong>s mécanismes dont elles dépen<strong>de</strong>nt. Ilarrive, en outre, que <strong>de</strong>s effets inattendus et/ou moins valorisés(du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s normes traversant les dispositifs éducatifs)soient observés.Mots clés : <strong>danse</strong>, école, effets, élève, artiste, enseignant,sociologie.Symposium - mercredi 4 juillet 2012 | 3


9h20De l'épistémologie pratique <strong>de</strong>s professeurs à laconstruction <strong>de</strong>s savoirs en <strong>danse</strong> contemporaineà l'école : problématiques praxéologiques et institutionnellesAlexandra Arnaud-Bestieu, Ph.D en sciences <strong>de</strong> l’éducation,Maître <strong>de</strong> conférences, Laboratoire EFTS, Université <strong>de</strong> Toulouse II- Le MirailBien que faisant partie <strong>de</strong>s programmes d’Éducation Physiqueet Sportive (EPS), <strong>de</strong> l'école primaire au baccalauréat, la <strong>danse</strong>contemporaine est une Activité Physique Artistique (APA) peumise à l'étu<strong>de</strong>. Lorsque <strong>de</strong>s cycles <strong>de</strong> <strong>danse</strong> sont proposés, ilssont menés soit par un professeur polyvalent (Professeur <strong>de</strong>sÉcoles ou Professeur d'EPS), soit par un diplômé d’État en<strong>danse</strong>, soit encore par un artiste intervenant, chacun présentant<strong>de</strong>s rapports institutionnels et personnels, plus ou moins<strong>de</strong>nses, aux savoirs <strong>de</strong> la <strong>danse</strong>. Qu'en est-il alors <strong>de</strong>s savoirsco-construits avec les élèves ?Pour abor<strong>de</strong>r cette question, nous avons mené une étu<strong>de</strong> sur<strong>de</strong>s temps longs (séquences d'une dizaine <strong>de</strong> séances),permettant <strong>de</strong> comparer trois cycles contrastés. Cette étu<strong>de</strong>confronte l'analyse <strong>de</strong> l'activité didactique in situ à partir <strong>de</strong>sconcepts <strong>de</strong> la Théorie <strong>de</strong> l'Action Conjointe en Didactique(quadruplet <strong>de</strong> caractérisation du jeu et triplet fondamental <strong>de</strong>sconstantes du jeu ; Sensevy et Mercier, 2007), et l'analyse <strong>de</strong>spraxéologies disciplinaire et didactique du professeur à lalumière <strong>de</strong>s concepts <strong>de</strong> la Théorie Anthropologique duDidactique (Chevallard, 1992 ; 1999 ; 2007). Nous questionnonsdonc à la fois les savoirs joués, la rétroactivité <strong>de</strong>s milieuxd'enseignement-apprentissage et les soubassements praxéologiques<strong>de</strong> cette dynamique transpositive.Les résultats produits posent une question vive : quelles praxéologiesdisciplinaire et didactique permettent la co-constructiond'une véritable référence en <strong>danse</strong> ?Mots clés : didactique, praxéologies du professeur, co-construction<strong>de</strong>s savoirs dansésSymposium - mercredi 4 juillet 2012 | 4


9h35Le statut <strong>de</strong> l'œuvre chorégraphique dans l'enseignement<strong>de</strong> la <strong>danse</strong> au collège : « étu<strong>de</strong> longitudinale<strong>de</strong>s pratiques d'enseignement d'un professeurd'EPS »Dominique Montaud, Doctorante en sciences <strong>de</strong> l’éducation,Unité Mixte <strong>de</strong> Recherche « Education, Formation, Travail,Savoirs » (UMR EFTS), Université <strong>de</strong> Toulouse - Le MirailCette étu<strong>de</strong> située dans le cadre <strong>de</strong> l’action conjointe endidactique, s’intéresse à un moment emblématique <strong>de</strong>l’enseignement en <strong>danse</strong> d’une classe <strong>de</strong> sixième dans le cadred’un cours d’EPS : celui <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong> l’élève-spectateur. Enréférence aux travaux <strong>de</strong> Château (2010), Michau (1999),Bernard (2001), Guisgand (2006), nous montrons que cetteformation a pour but <strong>de</strong> faire vivre à l’élève <strong>de</strong>s expériencesesthétiques, en le confrontant aux productions <strong>de</strong> ses pairs et à<strong>de</strong>s œuvres chorégraphiques sur DVD. L’enjeu étant <strong>de</strong> développerson jugement esthétique selon <strong>de</strong>ux dimensions : celle <strong>de</strong>l’appréciation esthétique et celle <strong>de</strong> l’évaluation esthétique.Selon la méthodologie <strong>de</strong> Leutenegger (2009), nous utilisons unsystème d’observation multidimensionnel. Il combine 3 échellestemporelles : une étu<strong>de</strong> longitudinale <strong>de</strong> l’enseignant sur 4 ans ;l’observation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux séances chaque année ; lors <strong>de</strong> chaqueséance nous procédons à l‘étu<strong>de</strong> du « jeu d’apprentissage »(Sensevy, 2007) du spectateur. Cette étu<strong>de</strong> ascendante met àjour les savoirs émergents <strong>de</strong> ces expériences, fruit d’uneconstruction conjointe entre l’enseignant et les élèves.Mots clés : jeu d’apprentissage, spectateur, réception, œuvrechorégraphique, appréciation esthétique, évaluation esthétique.Symposium - mercredi 4 juillet 2012 | 5


9h50Des pratiques inspirantes pour transmettre <strong>de</strong>ssavoirs culturels dans la classe <strong>de</strong> <strong>danse</strong> à l'écoleCaroline Raymond, Doctorante en éducation à l'Université <strong>de</strong>Sherbrooke (Québec) et Professeure au <strong>Département</strong> <strong>de</strong> <strong>danse</strong>,Université du Québec à Montréal (<strong>UQAM</strong>)Dans la perspective <strong>de</strong> prendre en compte la culture dans leparcours scolaire <strong>de</strong>s jeunes, cette communication a pour but <strong>de</strong>présenter <strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong> pratiques inspirantes pour intégrerexplicitement la dimension culturelle dans l’enseignement <strong>de</strong> la<strong>danse</strong> à l’école québécoise. Ces pratiques sont analysées à l’ai<strong>de</strong><strong>de</strong> l’extrait d’une vidéo tirée du matériel conçu à l’intention dupersonnel enseignant dans le cadre du Mois <strong>de</strong> la culture àl’école, un événement annuel que la chercheure a coordonnéquelques années au sein du Ministère <strong>de</strong> l’Éducation, du Loisir etdu Sport au Québec. Accessible dans Internet, ce matérielpromotionnel et pédagogique, inspiré d’une thématique rassembleuse,permet <strong>de</strong> soutenir <strong>de</strong> façon concrète le développement<strong>de</strong> pratiques représentatives d’une approche culturelle àl’enseignement que certains chercheurs québécois en éducationont contribué à définir et à documenter (Chené et St-Jacques,2005; Falar<strong>de</strong>au et Simard, 2007; Côté et Simard, 2009). Si cesexemples <strong>de</strong> pratiques méritent d’être davantage réinvestis dansla formation initiale à l’enseignement <strong>de</strong>s arts, particulièrementau Québec, dans le cadre <strong>de</strong> ce Symposium, ils offrent uneoccasion d’élargir la réflexion sur la transmission culturelle dansla classe <strong>de</strong> <strong>danse</strong> à l’école et son apport dans la formationglobale <strong>de</strong>s jeunes d’âge scolaire.Mots clés : <strong>danse</strong> à l’école, pratiques d’enseignement, transmissionculturelle, formation initiale à l’enseignement <strong>de</strong> la <strong>danse</strong>.Symposium - mercredi 4 juillet 2012 | 6


10h05L'apprentissage <strong>de</strong> l'anglais oral par le corps :les apports <strong>de</strong> la <strong>danse</strong> contemporaineStéphane Soulaine, Doctorant à l’Université du Maine, Le Mans- ED 504 Cognition, Education, Interaction (CEI) et Responsable«<strong>Département</strong> langues et cultures - ISFEC Bretagne»La communication présentera <strong>de</strong>s résultats d’une recherchedoctorale en cours qui explore l'enseignement-apprentissagedu rythme en anglais oral par la médiation <strong>de</strong> techniques <strong>de</strong><strong>danse</strong>. La recherche que je mène au sein du CREN/Inedum viseà vérifier les hypothèses suivantes :• Le corps dans le mouvement dansé, dans l’exploitation durythme et du souffle, développe <strong>de</strong>s capacités d’acquisition durythme en anglais.• Les activités centrées sur la dépense et le flux énergétiques en<strong>danse</strong> peuvent avoir un impact sur la répartition <strong>de</strong> l’énergie dansla production d’énoncés, afin <strong>de</strong> rendre plus efficace les phénomènesd'accentuation <strong>de</strong> l’anglais oral (intensité et hauteur).• Ainsi les fondamentaux <strong>de</strong> la <strong>danse</strong> sont intimement liés auxconcepts phonologiques <strong>de</strong> l’anglais. C’est par l’exploration ducorps dans l'espace, <strong>de</strong> la sensation du poids et <strong>de</strong> la relation<strong>de</strong> l'apprenant à la gravité du corps dansant que l’on pourraamener les apprenants en anglais à revisiter les rythmesinternes <strong>de</strong> la langue maternelle et appréhen<strong>de</strong>r les rythmesnouveaux <strong>de</strong> la langue en apprentissage.Les pratiques d'enseignement <strong>de</strong> l'anglais oral <strong>de</strong>meurent à l'heureactuelle mécaniques et cérébrales. La démarche que je proposereplace l'activité d'apprendre dans une dynamique physico-acoustique,où la compétence d'agir précè<strong>de</strong> l'intention <strong>de</strong> dire. Lesexpérimentations menées et à venir s'appuient sur les recherchesen analyse du mouvement (Dalcroze, Laban, Godard), en phonologie(Ballier, Diana, Huart), et en didactique <strong>de</strong>s langues inscrivantleur action dans le paysage <strong>de</strong>s savoirs incorporés (Varela).La présentation <strong>de</strong>s résultats portera sur <strong>de</strong>s expérimentations enclasse <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> (<strong>danse</strong>), <strong>de</strong> première (phonologie), ainsi qu'enclasse <strong>de</strong> 4ème (mouvement et phonologie).Mots clés : anglais oral, apprentissage, <strong>danse</strong> contemporaine,rythme.10h20-10h35Discussion - Anne SachsSymposium - mercredi 4 juillet 2012 | 7


2TABLE RONDE 2La formation professionnelle en <strong>danse</strong>Modératrice : Nicole Harbonnier


10h35Pour une pédagogie phénoménologique en <strong>danse</strong>Anne Cazemajou, Ph.D en STAPS spécialité Anthropologie <strong>de</strong> laDanse, A.T.E.R., <strong>Département</strong> <strong>de</strong> <strong>danse</strong> - Université Paris 8Dans le cadre d’une bourse du Centre national <strong>de</strong> la <strong>danse</strong>(CND), je travaille sur un projet qui vise à développer uneréflexion sur la pédagogie <strong>de</strong> la <strong>danse</strong> dans <strong>de</strong>ux contextescomplémentaires : d'une part, la formation supérieure d'artisteschorégraphiques interprètes au Conservatoire nationalsupérieur <strong>de</strong> musique et <strong>de</strong> <strong>danse</strong> <strong>de</strong> Lyon (CNSMDL), et d'autrepart, la formation pédagogique <strong>de</strong>s <strong>danse</strong>urs professionnelsdans le cadre du diplôme d'état <strong>de</strong> <strong>danse</strong> contemporaine auCND Lyon/Rhônes-Alpes.Cette recherche s’appuie sur une démarche anthropologique,qui consiste en un travail <strong>de</strong> terrain approfondi, avec observationset enregistrements vidéo <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> <strong>danse</strong> <strong>de</strong>s élèvesdu CNSMD et <strong>de</strong>s formations pédagogiques du CND. Latechnique <strong>de</strong> l’entretien d’explicitation est utilisée pour interrogerle vécu <strong>de</strong>s différents acteurs.Je tente ainsi <strong>de</strong> comprendre comment les élèves du CNSMDconstruisent leur expérience. D’autre part, je m’interroge sur lamanière dont l’explicitation pourrait <strong>de</strong>venir une forme <strong>de</strong>pédagogie phénoménologique, pour laquelle l’apprentissage<strong>de</strong>vient la manière dont l’élève saisit et vit la situationd’enseignement.Concernant les formations pédagogiques du CND, la recherches’intéresse particulièrement aux discours <strong>de</strong>s formateurs ets’interroge sur la manière dont le questionnement propre àl’explicitation pourrait être utilisé par les enseignants, à la foispour transmettre leur expérience mais aussi pour accompagnerles élèves dans leurs difficultés et les ai<strong>de</strong>r à s’approprier leurexpérience.C’est la manière dont nous avons procédé ainsi que les résultatsobtenus jusqu’à présent que nous souhaitons présenter dans lecadre <strong>de</strong> cette biennale.Mots clés : <strong>danse</strong> contemporaine, pédagogie, psycho-phénoménologie,entretien d’explicitation.Symposium - mercredi 4 juillet 2012 | 9


10h50Enseigner un état d’esprit, un état <strong>de</strong> corps : laprise <strong>de</strong> risque artistiqueCorinne Duval-Métral, Coordonnatrice <strong>de</strong> la formationdiplômante au CA <strong>de</strong> professeur <strong>de</strong> <strong>danse</strong> au CNSMD <strong>de</strong> LYONLe discours endogène ou exogène sur la création chorégraphiquevéhicule <strong>de</strong>s valeurs par l’usage récurrent <strong>de</strong> mots qu’ilest intéressant <strong>de</strong> questionner : la « prise <strong>de</strong> risque » fait partie<strong>de</strong> ces expressions incontournables et, somme toute, assezfloues. La prise <strong>de</strong> risque est cependant souvent une valeurpositive, un indicateur fort <strong>de</strong> la contemporanéité <strong>de</strong> l’œuvre.Mais <strong>de</strong> quoi parlons-nous quand nous pointons cet élémentdans le champ chorégraphique? Quels sont ces risques? S’ils’agit <strong>de</strong> tester et <strong>de</strong> bousculer les limites, quelles sont celles ducorps dansant, si l’on exclut <strong>de</strong> l’exposer à la blessure?Nous nous interrogerons donc sur ce que révèle cette expression,notamment dans le travail <strong>de</strong> Merce Cunningham. Lanotion <strong>de</strong> complexité inhérente à son approche amène en effetle <strong>danse</strong>ur à une prise <strong>de</strong> risque singulière que nous tenteronsd’i<strong>de</strong>ntifier.Enfin, nous saisirons le domaine <strong>de</strong> l’enseignement pour réfléchirà la nécessité ainsi qu’aux modalités d’inclure cet état d’esprit/état<strong>de</strong> corps dans les fondamentaux <strong>de</strong> l’apprentissage <strong>de</strong> la <strong>danse</strong>.Comment peut-on être centré à la fois sur la construction d’unsavoir et sur la transgression <strong>de</strong>s limites? Existe-t-il <strong>de</strong>s dispositifsqui génèrent cela ?L’hypothèse d’une attitu<strong>de</strong> pédagogique particulière qui pren<strong>de</strong>n compte ces <strong>de</strong>ux éléments constitutifs d’un enseignementen <strong>danse</strong> sera posée.Mots clés : prise <strong>de</strong> risque, limite, enseignement, Cunningham,complexitéSymposium - mercredi 4 juillet 2012 | 10


11h05Quel protocole <strong>de</strong> recherche pour élaborer <strong>de</strong>scritères d'observation et d'analyse du gesteexpert en <strong>danse</strong> contemporaineNathalie Schulmann, Formatrice en Analyse Fonctionnelle duCorps dans le Mouvement Dansé (AFCMD)Dans la communication souvent implicite <strong>de</strong> la <strong>danse</strong>, entreprofesseur et élèves ou chorégraphe et interprète, comments’entendre sur ce dont on parle ? Comment créer un langagecommun où les lois physiques et scientifiques rencontrent laperception <strong>de</strong> l’artiste ?En associant les compétences scientifiques <strong>de</strong> RenaudChabrier et sa maîtrise du multimédia aux outils élaborés parl’analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé,nous avons élaboré un dispositif visant à rendre visible ce qui,dans la dynamique du mouvement dansé, échappe à l’œil nonaverti. Par le biais <strong>de</strong> captations vidéo, en saisissant le mouvementpar arrêt sur image fixe, nous cherchons à cerner lesfacteurs d’objectivation <strong>de</strong> l’observation du mouvement dansé.En réalisant un premier film pédagogique, conçu et utilisé dans lecadre <strong>de</strong> la formation au diplôme d’état <strong>de</strong> professeur <strong>de</strong> <strong>danse</strong>– aux Rencontres Internationales <strong>de</strong> <strong>danse</strong> contemporaine,nous avons validé son efficacité et sa pertinence dansl’éducation du regard en pédagogie <strong>de</strong> la <strong>danse</strong>. Notre but était<strong>de</strong> permettre au <strong>danse</strong>ur contemporain d’i<strong>de</strong>ntifier ses implicitesposturaux et les choix corporels <strong>de</strong> son vocabulaire propre. Cetteexpérience a conduit à la création d’ateliers sollicitant le <strong>danse</strong>ursur le plan à la fois fonctionnel et expressif, mettant directementen lumière ses choix <strong>de</strong> coordinations singuliers.Aujourd’hui, la communauté scientifique se tourne <strong>de</strong> plus en plusvers l’analyse qualitative <strong>de</strong>s processus moteurs. La <strong>danse</strong> est envoie <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s outils d’observation et <strong>de</strong> compréhension dugeste à partir d’une démarche à la fois expérientielle et cognitive.Appliquée à la chorégraphie, cette recherche vise à i<strong>de</strong>ntifier àquels niveaux se situent les singularités <strong>de</strong> chaque interprète,les micro-écarts d’interprétation invisibles à l’œil nu et ce qu’ilsgénèrent dans la réception <strong>de</strong> l’œuvre.Mots clés : Apprentissage, perception, posture, coordinations,images fixes, images mobiles.11h20- 11h35Discussion - Nicole HarbonnierSymposium - mercredi 4 juillet 2012 | 11


3TABLE RONDE 3La pratique professionnelle en <strong>danse</strong>Modératrice : Anne Cazemajou


11h35La transmission en situation <strong>de</strong> reprise <strong>de</strong> rôleManon Levac, MA en <strong>danse</strong> à l’Université du Québec à Montréal(<strong>UQAM</strong>), Professeure au <strong>Département</strong> <strong>de</strong> <strong>danse</strong> - <strong>UQAM</strong>J’abor<strong>de</strong> la transmission en <strong>danse</strong> par la reprise <strong>de</strong> rôle qui sefait d’interprète à interprète. De mon point <strong>de</strong> vue d’interprètequi, d’une part, a eu à s’approprier un rôle déjà créé et qui,d’autre part, a transmis un rôle que j’ai moi-même créé, latransmission se réalise dans une circulation constante à traversles dimensions corporelle, verbale, relationnelle et fictionnelle(imaginaire). Deux exemples tirés <strong>de</strong> ma pratique illustrent ceprocessus à multiples facettes qui engage <strong>de</strong>s aspectsfondamentaux <strong>de</strong> la communication à savoir, ce qui estcommuniqué et les intervenants <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong> cet acte<strong>de</strong> communication. Du côté <strong>de</strong> l’interprète détenteur du rôle, lesquestions soulevées ont trait à ce qu’il définit comme étantl’essence du rôle, à la notion <strong>de</strong> partition et aux invariables àpréserver. Du côté du nouvel interprète, responsable <strong>de</strong> lareprise <strong>de</strong> rôle, les enjeux porteront sur les adaptations etrecréations à déployer dans l’appropriation du rôle transmis.Toutefois, si la relation d’interprète à interprète dans l’acte <strong>de</strong>transmission d’un rôle est au cœur <strong>de</strong>s exemples choisis, il fautégalement tenir compte <strong>de</strong> l’apport du chorégraphe et durépétiteur. Globalement, la transmission en situation <strong>de</strong> reprise<strong>de</strong> rôle soulève <strong>de</strong>s enjeux esthétiques, i<strong>de</strong>ntitaires, subjectifs etrelationnels.Mots clés : transmission, interprète, reprise <strong>de</strong> rôle, partitionSymposium - mercredi 4 juillet 2012 | 13


11h50L’apprentissage par réfraction dans la transmission<strong>de</strong>s états <strong>de</strong> corpsCaroline Gravel, MA en <strong>danse</strong> à l’Université du Québec àMontréal (<strong>UQAM</strong>), Artiste chorégraphique - MontréalL’appellation « apprentissage par imitation » a parfois uneconnotation péjorative puisqu’elle fait communément référenceà une reproduction mécanique. Pourtant, mon expérience <strong>de</strong> cetapprentissage dans la transmission d’une <strong>danse</strong> constituéed’états (ou d’intentions psychologiques), ne consistait pas tout àfait en une reproduction mécanique <strong>de</strong>s formes du corps maisplutôt en une réfraction <strong>de</strong> la substance gestuelle. La réfractionest par ailleurs définie comme une « interprétation nouvelle quesubit une réalité » (Centre national <strong>de</strong> ressources textuelles etlexicales, 2005). La substance gestuelle subit donc une transformationen passant au travers <strong>de</strong> mon filtre interprétatif. Ce queje réfracte <strong>de</strong> cette manière, a ainsi davantage à voir avecl’onomatopée que le mot, la dynamique que la forme, la nécessitédu geste que le geste lui-même. Lors <strong>de</strong> mon expériencepratique menée dans le cadre <strong>de</strong> ma recherche, les « matériauxen puissance » (Hubert, 1992, p.201) que Mme Stuart démontraitmais aussi vocalisait, avaient un caractère indivisible. Ils se liaientdans un seul et même état <strong>de</strong> corps. Bien que l’apprentissagepar imitation soit un système intégré, il semble que la réfractiony soit implicite et elle souligne davantage une incorporationcréative <strong>de</strong> la substance chorégraphique. De surcroît, cetteforme <strong>de</strong> transmission n’a rien d’unidirectionnel. C’est unapprentissage participatif, un acte <strong>de</strong> transmission à l’intérieurduquel, s’entremêlent la matière que l’on apprend et la matièreque l’on crée.Mots clés : Interprétation, création, réfraction, état <strong>de</strong> corps,<strong>danse</strong> contemporaineSymposium - mercredi 4 juillet 2012 | 14


12h05Triangulation <strong>de</strong> la relation interprète-chorégrapheœuvre: une collaboration dynamique autour dusensJohanna Bienaise, Doctorante en Étu<strong>de</strong>s et Pratiques <strong>de</strong>s Artsà l’Université du Québec à Montréal (<strong>UQAM</strong>), Professeure au<strong>Département</strong> <strong>de</strong> <strong>danse</strong> - <strong>UQAM</strong>La réalité d’un <strong>danse</strong>ur contemporain est multiple. Il est amenéà s’adapter à chaque projet chorégraphique auquel il participe età y investir à chaque fois <strong>de</strong> nouveaux états <strong>de</strong> corps. Cetteadaptation, comprise comme un processus d’échange et <strong>de</strong>rééquilibrage permanent entre le <strong>danse</strong>ur et son environnement,pose ainsi la question fondamentale <strong>de</strong> sa collaborationavec le chorégraphe : Comment le <strong>danse</strong>ur et le chorégraphetravaillent-ils ensemble afin <strong>de</strong> faire advenir <strong>de</strong> nouveauxchamps gestuels ? Une recherche-création menée dans lecadre du Doctorat en Étu<strong>de</strong>s et Pratiques <strong>de</strong>s arts à l’<strong>UQAM</strong>nous a conduit à envisager cette collaboration inséparable d’untroisième pôle d’échange : l’œuvre même. L’interprète necherche alors pas à se transformer pour correspondre à unidéal <strong>de</strong> corps, mais il est investi dans un projet <strong>de</strong> création quifait sens pour lui, auquel il peut adhérer. Dans notre communication,nous avancerons l’idée que le pouvoir d’agir <strong>de</strong>l’interprète peut se déployer pleinement quand il est réalisé danscette relation triangulaire dynamique. Nous nous appuieronspour cela sur les théories en psychologie du travail qui ont sudémontrer comment le pouvoir d’agir et l’efficience <strong>de</strong> l’activitéest indissociable <strong>de</strong> la création <strong>de</strong> sens pour l’individu.Mots clés : <strong>danse</strong>ur contemporain, adaptation, pouvoir d’agir,triangulation12h20- 12h35Discussion - Anne CazemajouSymposium - mercredi 4 juillet 2012 | 15


4TABLE RONDE 4La question <strong>de</strong> l’esthétiquedans la transmission en <strong>danse</strong>Modératrice : Biliana Vassileva


12h35Tradition et Transmission : une problématiquecontemporaine <strong>de</strong> la traceJoëlle Vellet, Ph.D en Esthétique, Sciences et Technologie <strong>de</strong>sArts - option Danse, Maître <strong>de</strong> conférences en <strong>danse</strong> àl’Université <strong>de</strong> Nice-Sophia Antipolis, CTEL (EA 6307)Cette communication vise à présenter une étu<strong>de</strong> réalisée dansle cadre d’une préparation d’action <strong>de</strong> formation professionnelle.Ce qui était recherché : permettre d’interroger et partagerles expériences et les savoirs sur l’enseignement <strong>de</strong> <strong>danse</strong>ssocialement et culturellement inscrites, propres à une autrerégion d’Europe ou du Mon<strong>de</strong>, ou encore provenant d’un passélointain. Le dispositif que nous avons mis en place avecl’ARCADE en région PACA permit notamment d'observer, <strong>de</strong>décrire et <strong>de</strong> comprendre ce qui se passe dans les momentsactuels <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> la <strong>danse</strong>, tentant ainsi <strong>de</strong> révéler àpartir <strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> transmission, non seulement les modalitéset les démarches d’enseignement, mais aussi ce qui esttransmis (spécificité <strong>de</strong> la <strong>danse</strong>) et quelles en sont les raisonsprofon<strong>de</strong>s pour les acteurs <strong>de</strong> cette transmission (intentions etsignifications). Six artistes en activité d’enseignement ontparticipé à cette mise en lumière <strong>de</strong> l’expérience, spécialistes <strong>de</strong>s<strong>danse</strong>s massaï, baratha-nathyam, orientale, <strong>de</strong>s pays balkans,flamenco et <strong>de</strong> caractère provençal. Les outils et le dispositifméthodologiques mis en place (entretiens d’auto-confrontationsimple et d’auto confrontation croisée) et que nous présenteronsa permis d’interroger les questions <strong>de</strong> pratiques professionnellesliées à la transmission <strong>de</strong> ces <strong>danse</strong>s, et d’éclairer ladiversité <strong>de</strong>s réponses construites. Des questions telles : quesignifie transmettre ici et aujourd’hui une <strong>danse</strong> née et pratiquéeailleurs ? Que transmettre d’une <strong>danse</strong> transposée hors <strong>de</strong> soncontexte d’origine ? Que transmet-on avec et autour <strong>de</strong> la <strong>danse</strong>? ont conduit à i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s savoirs professionnels seréclamant <strong>de</strong> « traces » accessibles ou vécues, qui contribuentpar ailleurs à inscrire <strong>de</strong> nouvelles traces pour ces <strong>danse</strong>s.Mots clés : tradition, transmission, activité, entretiens d’autoconfrontation croisés, corps, sens.Symposium - mercredi 4 juillet 2012 | 17


12h50Transmettre le quoi et non pas le comment :partitions, structures dans l’atelier <strong>de</strong> formationet <strong>de</strong> créationAurore Després, Ph.D Esthétique, Sciences et Technologie <strong>de</strong>sArts - option Danse, Maître <strong>de</strong> Conférences en esthétique <strong>de</strong> la<strong>danse</strong> à l’Université <strong>de</strong> Franche-Comté. Responsable pédagogiquedu DU Art, <strong>danse</strong> et performance <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong>Franche-Comté. Laboratoire ELLIADD EA 4661 – Équipe <strong>de</strong>recherche CIMArtSTransmettre le « quoi » et non pas le « comment », telle est laformule qu’emploie, <strong>de</strong>puis les années 50 et encore avec ferveuraujourd’hui, Anna Halprin, chorégraphe-<strong>danse</strong>use pionnière <strong>de</strong>la Post-mo<strong>de</strong>rn dance dont l’influence s’entend et s’étendaujourd’hui jusqu’à la jeune génération <strong>de</strong>s chorégrapheseuropéens. Nous verrons combien, par un certain renversement,cette démarche <strong>de</strong> transmission du geste comprend unquestionnement incessant sur le processus d’émergence dugeste et la pluralité <strong>de</strong>s manières <strong>de</strong> faire, ouvert en créativitépar <strong>de</strong>s « structures » ou « partitions » qui encadrent l’atelier <strong>de</strong>formation et <strong>de</strong> création chorégraphique.Mots clés : transmission, Anna Halprin, partition, créationchorégraphique.Symposium - mercredi 4 juillet 2012 | 18


13h05Transmettre les <strong>danse</strong>s <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> sous le signe <strong>de</strong>l’hybridation : le cas d’Akram Khan et ShobanaJeyasingFe<strong>de</strong>rica Fratagnoli, Maître <strong>de</strong> Conférences en Danse àl’Université <strong>de</strong> Nice - Sophia-AntipolisLa communication se propose d’analyser les dispositifs <strong>de</strong>transmission <strong>de</strong>s <strong>danse</strong>s <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> à partir du travail <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxchorégraphes installés à Londres et formés respectivement aukahtak et au bharata natyam : Akram Khan et ShobanaJeyasing,La communication s’articulera autour <strong>de</strong> l’analyse d’exercicespratiques conçus par ces artistes et présentés lors <strong>de</strong> stages oumasterclass. Ces exemples montreront que le processus <strong>de</strong>transmission envisagé par Akram Khan et Shobana Jeyasing sefait sous le signe <strong>de</strong> l’hybridation et témoigne d’une réorganisation<strong>de</strong>s pratiques <strong>de</strong> l’enseignement propres à la traditionindienne. Ces exemples dévoileront aussi comme chacun <strong>de</strong>ces artistes envisage la transmission sous un angle particulier,privilégiant respectivement l’aspect iconique - ShobanaJeyasing - ou bien l’aspect sensible - Akram Khan - (approchesqui marquent aussi leurs créations chorégraphiques).Ces <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cas, qui ne se veulent pas exhaustives <strong>de</strong>senjeux propres à la transmission <strong>de</strong>s <strong>danse</strong>s <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> enOcci<strong>de</strong>nt, permettront cependant <strong>de</strong> soulever <strong>de</strong>s questionsd’ordre plus général, relatives à l’apprentissage <strong>de</strong> techniquescorporelles provenant <strong>de</strong> cultures extra-occi<strong>de</strong>ntales et à latransmission <strong>de</strong> valeurs culturelles et philosophiques inscritsdans ces univers gestuels.Mots clés : <strong>danse</strong>s indiennes, hybridation, processus <strong>de</strong>transmission, Akram Khan, Shobana JeyasingSymposium - mercredi 4 juillet 2012 | 19


13h20Les avatars <strong>de</strong> la transmission chez FrançoisDelsarte - ou les héritages <strong>de</strong>lsartiens, entretransmission orale et transmission écriteFranck Waille, Ph.D en histoire, Laboratoire LARHRA - CNRSLes enseignements <strong>de</strong> François Delsarte interrogent les <strong>de</strong>uxprincipales sources <strong>de</strong> transmission : orale et écrite. Diffusés,transformés, déformés voire dénaturés, ils furent à la fois l’une<strong>de</strong>s sources essentielles <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnité <strong>de</strong>s arts du spectaclevivant, tout en étant parfois considérés comme un repoussoirdu fait d’une supposée tendance à la stéréotypisation ou à unepratique mécanique.Delsarte défendit <strong>de</strong>s dynamiques pédagogiques privilégiantl’oralité, la dialectique entre règles et expérimentation personnelle,et les processus répétitifs. Après sa mort, la transmissionorale fut d’abord utilisée, puis très rapi<strong>de</strong>ment complétée par<strong>de</strong>s publications qui, si elles ne furent pas nombreuses <strong>de</strong> lapart <strong>de</strong> ses héritiers directs, amenèrent <strong>de</strong> nombreusesquestions concernant les enseignements d’origine, et furentassociées à une prolifique littérature <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> main. Parailleurs, ce n’est que très récemment que ces transmissions ontpu être confrontées, confortées ou remises en question parl’utilisation <strong>de</strong> documents d’archives. L’ensemble <strong>de</strong> cesapproches permet <strong>de</strong> montrer comment les différents types <strong>de</strong>transmissions <strong>de</strong>s enseignements <strong>de</strong>lsartiens se complètent ets’enrichissent, parfois en se contredisant ou en apportant <strong>de</strong>snuances venant soit <strong>de</strong>s élèves, soit <strong>de</strong> Delsarte lui-même.Il ressort <strong>de</strong> ces confrontations <strong>de</strong> documents et d’héritages,qu’une clé essentielle d’appréhension <strong>de</strong>s enseignementspratiques <strong>de</strong> Delsarte, aujourd’hui, est <strong>de</strong> chercher à lesassocier au plus près à l’état d’esprit dans lequel ils furentconçus. Ces approches offrent par ailleurs un regard très ouvertsur les problématiques liées à la transmission d’une pratiquevivante expressive, et plus spécialement d’une pratique <strong>de</strong> typeformatif.Mots clés : Delsarte, transmission orale, transmission écrite,héritage.13h35Discussion - Biliana VassilevaSymposium - mercredi 4 juillet 2012 | 20


13h50Clôture du SymposiumNicole Harbonnier-Topin et Caroline Raymond


© Photographe : A<strong>de</strong>l TaharInterprète : Johanna Bienaise dans le solo Brenda<strong>de</strong> la chorégraphe Anne-Marie Pascoli.

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