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Effets des associations de plantes sur la symbiose ... - Jejardine.org

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<strong>Effets</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>associations</strong> <strong>de</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong><strong>symbiose</strong> mycorhizienne et réponse spécifique<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> à <strong>la</strong> mycorhizationDamien DerelleLauréat du Prix <strong>de</strong> Thèse SNHF 2012RésuméLes effets <strong><strong>de</strong>s</strong> champignons mycorhiziens à arbuscules<strong>sur</strong> les <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> ne sont plus à démontrer et sont variés.Mais les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>sur</strong> les effets <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>sur</strong> ces champignonssont encore parcel<strong>la</strong>ires. On observe une influence<strong><strong>de</strong>s</strong> interactions entre <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> dynamique <strong><strong>de</strong>s</strong>champignons. Ces interactions génèrent <strong><strong>de</strong>s</strong> différences<strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> mycélium et <strong>de</strong> proportions d’arbusculesselon <strong>la</strong> composition végétale, en particulier lorsque <strong><strong>de</strong>s</strong>espèces différentes sont associées. Ce<strong>la</strong> influence positivement<strong>la</strong> biomasse aérienne ainsi que le nombre <strong>de</strong>fleurs et <strong>de</strong> fruits <strong>de</strong> l’espèce végétale <strong>la</strong> plus dépendante<strong>de</strong> <strong>la</strong> mycorhization. Des différences entre monocultureset mé<strong>la</strong>nges à l’échelle <strong>de</strong> l’individu sont ainsi observées.Les effets <strong><strong>de</strong>s</strong> champignons mycorhiziens à arbuscules<strong>sur</strong> les <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> ne sont plus à démontrer et sont variés.En améliorant <strong>la</strong> nutrition minérale et hydrique <strong><strong>de</strong>s</strong><strong>p<strong>la</strong>ntes</strong>, les champignons mycorhiziens améliorent <strong>la</strong>croissance et le développement <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces végétales.Cette amélioration passe par une colonisation optimale<strong><strong>de</strong>s</strong> racines par le champignon qui développe une<strong>sur</strong>face d’échange importante (augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong>proportion d’arbuscules) dans les racines.En revanche, les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>sur</strong> les effets <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>sur</strong>les champignons mycorhiziens arbuscules sont encoreparcel<strong>la</strong>ires. Une p<strong>la</strong>nte est susceptible d’avoir unimpact <strong>sur</strong> les champignons par le biais <strong>de</strong> <strong>la</strong> litièredéposée <strong>sur</strong> le sol ou par les exsudats racinaires excrétésdans le sol (Yoneyama et al. 2008). Ce<strong>la</strong> se traduitpar un meilleur développement <strong><strong>de</strong>s</strong> champignonsmycorhiziens dans le sol, lui permettant une exploitationd’un volume plus important que ne le feraientles racines seules ainsi qu’une colonisation racinaireaccrue. Il en découle <strong><strong>de</strong>s</strong> boucles d’actions-rétroactionsentre le champignon et <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte avec <strong><strong>de</strong>s</strong> effetsréciproques (Fig. 1).Figure 1 : Représentation schématique <strong><strong>de</strong>s</strong> interactions tripartites entre une p<strong>la</strong>nte hautement mycorhizienne et une p<strong>la</strong>nte nonmycorhizienne et un champignon mycorhizien à arbuscules. L’interaction entre <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> a une action directe <strong>sur</strong> le champignon et génèreune boucle <strong>de</strong> rétroaction positive pour l’espèce <strong>la</strong> plus dépendante <strong>de</strong> <strong>la</strong> mycorhization. L’existence d’une boucle <strong>de</strong> rétroaction avecle champignon et l’espèce faiblement mycorhizienne reste à démontrer.17


18À l’échelle d’un écosystème, les <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> sont rarementisolées, elles appartiennent à <strong><strong>de</strong>s</strong> communautésvégétales au sein <strong><strong>de</strong>s</strong>quelles elles entretiennent <strong><strong>de</strong>s</strong>re<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> compétition et/ou <strong>de</strong> facilitation avecles autres <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> même espèce ou d’espècesdifférentes. Les expériences menées au cours <strong>de</strong> mesrecherches ont utilisé <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes simplifiés (systèmesin vitro, cultures en conditions semi-contrôlées)et ont c<strong>la</strong>irement montré l’importance <strong><strong>de</strong>s</strong> interactionsentre <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>sur</strong> les champignons. Les résultatsont, par exemple, mis en évi<strong>de</strong>nce un développementamélioré d’une espèce <strong>de</strong> champignons mycorhiziensà arbuscules (Rhizophagus irregu<strong>la</strong>ris) présentant une<strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> mycélium plus élevée dans le milieu et unecolonisation renforcée d’une <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux espèces qui luiétaient associées (Medicago truncatu<strong>la</strong>) (Derelle et al.2011). En effet, <strong>la</strong> proportion d’arbuscules dans le systèmeracinaire <strong>de</strong> M. truncatu<strong>la</strong> est augmentée (plus20 % d’arbuscules environ) quand elle est associée avecSilene vulgaris.Cette expérience in vitro a été menée <strong>sur</strong> une pério<strong>de</strong><strong>de</strong> douze jours pendant <strong>la</strong>quelle les <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> étaient austa<strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntule. La <strong>symbiose</strong> mycorhizienne avec unesouche <strong>de</strong> R. irregu<strong>la</strong>ris peut être fonctionnelle rapi<strong>de</strong>mentaprès seulement 9 jours <strong>de</strong> contact entre lespartenaires. Ces effets se traduisent par une croissancevégétale plus importante et un développementfongique plus important que dans le cas où une seuleespèce végétale est présente. Ces effets se poursuiventpendant tout le cycle <strong>de</strong> développement <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong>puisqu’ils ont été observés jusqu’à <strong>la</strong> floraison dansl’expérience en conditions semi-contrôlées (Derelle etal. In prep). Dans le cas du couple d’espèces testé, <strong>la</strong><strong>symbiose</strong> avec un champignon influence positivementle nombre <strong>de</strong> fleurs et <strong>de</strong> fruits <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte <strong>la</strong> plusmycorhizienne.De plus, nos systèmes expérimentaux (in vitro puis enconditions semi-contrôlées) utilisaient <strong>de</strong>ux espèces<strong>de</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> dont <strong>la</strong> dépendance mycorhizienne variait.Les effets ont été observés chez M. truncatu<strong>la</strong>, uneespèce fortement mycotrophe (60 % <strong>de</strong> colonisationracinaire) mais pas chez S. vulgaris, une espèce faiblementmycotrophe (moins <strong>de</strong> 3 % <strong>de</strong> colonisationracinaire). Par conséquent, ce<strong>la</strong> met en évi<strong>de</strong>nce le faitqu’il faut considérer les espèces végétales mais égalementleur dépendance mycorhizienne lorsque l’onétudie les effets <strong><strong>de</strong>s</strong> interactions entre <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>sur</strong> leschampignons mycorhiziens. L’association <strong>de</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong>matures d’espèces différentes, présentant <strong><strong>de</strong>s</strong> niveaux<strong>de</strong> mycotrophie différents, peut stimuler le développementfongique intra-racinaire.En revanche, une différence <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> associéesne semble pas avoir d’impact <strong>sur</strong> cette colonisationintra-racinaire. L’i<strong>de</strong>ntité <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces végétalesen présence apparaît comme un facteur majeur <strong>de</strong> <strong>la</strong>dynamique <strong><strong>de</strong>s</strong> interactions entre <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> avec leurssymbiotes mycorhiziens. Le dispositif expérimentalutilisé a permis <strong>de</strong> développer un réseau mycélienimportant et fonctionnel dans un sol et d’amener les<strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> à floraison.En plus, d’une amélioration <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> l’espècehautement mycorhizienne, l’investissement dans<strong>la</strong> reproduction <strong>de</strong> cette espèce est également plusimportant. Les mécanismes par lesquels ces effets seproduisent n’ont pas encore été c<strong>la</strong>irement élucidés.L’un <strong><strong>de</strong>s</strong> mécanismes le plus probable est l’effet <strong>de</strong>l’exsudation racinaire avec <strong><strong>de</strong>s</strong> conséquences <strong>sur</strong> <strong>la</strong>ramification <strong><strong>de</strong>s</strong> hyphes et donc <strong>sur</strong> <strong>la</strong> dynamique <strong>de</strong><strong>la</strong> <strong>symbiose</strong>.Les facteurs <strong>de</strong> variations <strong><strong>de</strong>s</strong> bénéfices <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong>dus à <strong>la</strong> mycorhization sont multiples au sein même<strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre une p<strong>la</strong>nte hôte et son champignon(Hoeksema et al. 2010). Certaines caractéristiquesd’une p<strong>la</strong>nte telles que le type biologique ou le statutnutritionnel ont une influence <strong>sur</strong> <strong>la</strong> dynamique <strong><strong>de</strong>s</strong>échanges N et P entre <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte et le champignon.Ce<strong>la</strong> peut ainsi expliquer une acquisition supplémentairepotentielle <strong>de</strong> nutriments par une p<strong>la</strong>nte hôte.Ces éléments sont à prendre en considération dansle choix <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces végétales dans <strong>de</strong> futures expériencesvisant à tester les effets <strong><strong>de</strong>s</strong> interactions <strong>de</strong><strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>sur</strong> les champignons mycorhiziens. Ainsi, tenircompte <strong><strong>de</strong>s</strong> différences dans les bénéfices obtenus parles champignons en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> caractéristiques spécifiques<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> permettrait <strong>de</strong> mieux comprendreles effets <strong><strong>de</strong>s</strong> interactions <strong>de</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> <strong>sur</strong> les champignonset les boucles <strong>de</strong> rétroaction générées.En résumé, <strong>la</strong> présence d’une espèce végétale faiblementdépendante <strong>de</strong> <strong>la</strong> mycorhization peut, danscertains cas, avoir un effet bénéfique <strong>sur</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tiond’un symbiote avec une espèce végétale fortementmycotrophe.Perspectives pour l’horticultureÀ l’échelle d’un couple p<strong>la</strong>nte-champignon, les bénéficesapportés par <strong>la</strong> <strong>symbiose</strong> mycorhizienne ne sontplus à démontrer. Les champignons améliorent <strong>la</strong>nutrition minérale <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong>. Préserver <strong>la</strong> diversitéfongique dans les sols peut permettre d’augmenter lesren<strong>de</strong>ments tout en limitant les intrants chimiques.Développer <strong><strong>de</strong>s</strong> techniques <strong>de</strong> culture favorisant les


champignons mycorhiziens ne peut que favoriser uneexploitation améliorée <strong><strong>de</strong>s</strong> sols par les <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong>, uneoptimisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> productivité s’inscrivant dans uncontexte <strong>de</strong> développement durable.L’approche conventionnelle en agronomie s’est traduitepar une réduction <strong><strong>de</strong>s</strong> interactions et une simplification<strong>de</strong> <strong>la</strong> structure trophique. Les recherchesagronomiques passées ont ainsi permis <strong>de</strong> déterminerune <strong>de</strong>nsité optimale pour chaque espèce <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nte enmonoculture, afin <strong>de</strong> minimiser les interactions intraspécifiquespour les ressources et <strong>de</strong> maximiser lesren<strong>de</strong>ments. Mais le résultat a été l’existence <strong>de</strong> communautéssimplifiées avec une faible résilience et unefaible stabilité.En revanche, une approche dite agro-écologiqueprend en compte les interactions entre espèces dansle contexte <strong><strong>de</strong>s</strong> communautés. Reconnaître l’existenced’interactions spécifiques bénéfiques équivaut à reconnaître<strong>la</strong> nécessité d’un certain niveau <strong>de</strong> complexitédans les agro-systèmes pour avoir un fonctionnementoptimal. Là encore, favoriser <strong>la</strong> biodiversité, notamment<strong><strong>de</strong>s</strong> champignons mycorhiziens à arbuscules,peut permettre l’émergence <strong>de</strong> propriétés écologiquesnouvelles susceptibles d’optimiser le fonctionnementglobal <strong><strong>de</strong>s</strong> agro-systèmes (réduire les apports externes,augmenter <strong>la</strong> productivité <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong>). Un exempleillustrant cet aspect est <strong>la</strong> culture interca<strong>la</strong>ire <strong>de</strong><strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> (Hinsinger et al. 2011). Actuellement, ce type<strong>de</strong> métho<strong>de</strong> est développé dans le cas d’<strong>associations</strong> <strong>de</strong>blé (Triticum aestivum, poacées) et <strong>de</strong> légumineuses.Les légumineuses via les nodosités fixatrices d’azoteont un effet améliorant <strong>sur</strong> <strong>la</strong> richesse du sol en azote.La nutrition phosphatée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> est alors améliorée.La même approche semble être envisageable dansle cas <strong>de</strong> l’utilisation <strong><strong>de</strong>s</strong> mycorhizes en horticulture.Dans <strong>la</strong> même veine, les cultures s’accompagnentgénéralement <strong>de</strong> l’élimination <strong>de</strong> toutes les adventicesqui sont susceptibles d’entrer en compétition avec les<strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> cultivées. Toutefois, au regard <strong>de</strong> nos résultats,l’interaction <strong><strong>de</strong>s</strong> cultures avec <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> adventicesest à prendre en compte. Ainsi, les adventices peuventpar exemple protéger <strong>la</strong> <strong>sur</strong>face du sol <strong>de</strong> l’érosiongrâce à leurs racines et feuilles, ou limiter le lessivage.Dans le cadre <strong>de</strong> l’association tripartite (<strong>de</strong>ux <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong>/un champignon), les espèces adventices associées àune espèce cultivée seraient susceptibles <strong>de</strong> générer lesboucles <strong>de</strong> rétroactions positives du type <strong>de</strong> celles quenous avons décrites.En conclusion, <strong>la</strong> prise en compte <strong><strong>de</strong>s</strong> interactions<strong>de</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> pour comprendre le fonctionnement <strong>de</strong> <strong>la</strong><strong>symbiose</strong> mycorhizienne a <strong><strong>de</strong>s</strong> applications potentiellesre<strong>la</strong>tives à :- Une nutrition améliorée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>p<strong>la</strong>ntes</strong> avec réduction<strong><strong>de</strong>s</strong> intrants.- Une production supplémentaire <strong>de</strong> biomasse.- Un nombre <strong>de</strong> fleurs et <strong>de</strong> fruits plus important.- Un développement <strong>de</strong> pratiques culturales favorisantles champignons mycorhiziens.BibliographieDerelle, D., Declerck, S., Genet, P., Dajoz, I. & vanAarle, I.M. (2011) Association of highly and weaklymycorrhizal seedlings can promote the extra- andintraradical <strong>de</strong>velopment of a common mycorrhizalnetwork. FEMS Microbiology and Ecology 79: 251-259.Derelle, D., Courty, P.E., Dajoz, I., Declerck, S., vanAarle, I.M., Carmignac, D. & Genet, P. (in prep)Composition of p<strong>la</strong>nt association but not <strong>de</strong>nsityinfluence mycorrhizal colonization, growth and reproductionof host p<strong>la</strong>nts.Hinsinger, P., Betencourt, E., Bernard, L., Brauman,A., P<strong>la</strong>ssard, C., Shen, J., Tang, X. & Zhang, F. (2011)P for two, sharing a scarce resource: soil phosphorusacquisition in the rhizosphere of intercropped species.P<strong>la</strong>nt Physiology 156: 1078-1086.Hoeksema, J., Chaudhary, C., Gehring, C., Johnson,N.C., Karst, J., Koi<strong>de</strong>, R.T., Pringle, A., Zabinski, C.,Bever, J.D., Moore, J.C., Wilson, G.W.T., Klironomos, J.& Umbanhowar, J. (2010) A meta-analysis of context<strong>de</strong>pen<strong>de</strong>ncyin p<strong>la</strong>nt response to inocu<strong>la</strong>tion withmycorrhizal fungi. Ecology Letters 13: 394-407.Yoneyama, K., Xie, X., Sekimoto, H., Takeuchi, Y.,Ogasawara, S., Akiyama, K., Hayashi, H. & Yoneyama,K. (2008) Strigo<strong>la</strong>ctones, host recognition signalsfor root parasitic p<strong>la</strong>nts and arbuscu<strong>la</strong>r mycorrhizalfungi, from fabaceae p<strong>la</strong>nts. New Phytol 179: 484-494.19

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