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cinq premiers avocats français - Barreau du Québec

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Moment historique : assermentationdes <strong>premiers</strong> <strong>avocats</strong> <strong>français</strong> en vertude l’ARMLisa Marie NoëlLes <strong>cinq</strong> <strong>premiers</strong> <strong>avocats</strong> <strong>français</strong> bénéficiant de l’arrangement de reconnaissance mutuelle desqualifications professionnelles (ARM) ont prêté serment envers le <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> le 26 octobredernier à la Maison <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>. Ce moment qualifié d'historique par le bâtonnier <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, M e GillesOuimet, a été souligné avec sobriété, mais non sans fierté par l'équipe <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, lesnouveaux assermentés et leur famille.Cette assermentation est la première conséquenceconcrète qui découle de l'Arrangement de reconnaissancemutuelle des qualifications professionnelles (ARM)conclue entre le <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et le Conseilnational des <strong>Barreau</strong>x en France, organisme qui délivreles permis d'exercice de l'autre côté de l'Atlantique.Plusieurs ordres professionnels et associations de métiersréglementés ont profité de l'Entente France-<strong>Québec</strong> enmatière de reconnaissance mutuelle des qualificationsprofessionnelles, signée par les gouvernements <strong>du</strong><strong>Québec</strong> et de la France. Ils souhaitaient ainsi faciliter lamobilité de main-d'œuvre entre la France et le <strong>Québec</strong>.« Quand nous avons vu cette annonce, on s'est immé -diatement dit que le <strong>Barreau</strong> devait y participer,raconte M e Sylvie Champagne, secrétaire de l'Ordre.Les gens bougent beaucoup. Je pense que la mobilitéest vraiment une réalité. On est un des <strong>premiers</strong> ordresà mettre en œuvre son arrangement et à accueillir des<strong>avocats</strong> <strong>français</strong>. »Le <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> précurseurLe <strong>Barreau</strong> n'a en effet pas per<strong>du</strong> de temps ! Il a étéle deuxième à voir son Règlement entrer en vigueurparmi les 54 ordres professionnels et corps de métierquébécois qui ont signé des arrangements dereconnaissance mutuels.« Le <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> dissimule à peine sa fiertéd'avoir été parmi les précurseurs des ordres profession -nels à faire ce chemin pour tendre la main à nosconfrères de France. Vous êtes l'incarnation de cettenouvelle ère qui s'ouvre maintenant », a déclaré lebâtonnier <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, M e Gilles Ouimet, s'adressantaux <strong>cinq</strong> <strong>premiers</strong> <strong>avocats</strong> <strong>français</strong> à être assermentésau <strong>Québec</strong>.Certains de ces <strong>avocats</strong> <strong>français</strong> qui ont prêté sermenthabitent déjà le <strong>Québec</strong>. Ils voulaient obtenirla reconnaissance de leurs qualifications afind'exercer leur profession dans la Belle Province.C'est le cas de M e Djilali Rabhy, avocat généraliste <strong>du</strong><strong>Barreau</strong> de Paris depuis 1993. « Toute ma famillehabite Gatineau depuis 2000. Nous sommes venus envacances en 2000 et en 2002. Les enfants ont tellementaimé ça que nous sommes revenus pour y habiter »,raconte-t-il. Il vit depuis 2008 à Gatineau et aimeraitbien maintenant travailler comme avocat dans uncabinet. L'examen déontologique ne lui a pas causé tropde problèmes, puisque les grands principesdéontologiques <strong>français</strong> sont similaires à ceux <strong>du</strong><strong>Québec</strong>, a-t-il rapporté.« Je pense qu'on est très bien capable d'exercer au <strong>Québec</strong>.Il faut le crier aux cabinets », ajoute M e NatachaMignon, nouvelle assermentée <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et aussimembre <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> de Paris. Elle a immigré il y a deuxans et voulait être reconnue comme avocate à partentière au <strong>Québec</strong>.// SUITE PAGE 7TABLE DES MATIÈRESCause phare .....................................................................26Déontologie............................................................28 et 29Le latin juridique...............................................................6Opinion de M e Hébert ...................................................10Parmi nous..........................................................................4Projets de loi et comiteś................................................18Propos <strong>du</strong> bâtonnier.........................................................6Vie associative.................................................................12Le bâtonnier <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, M e Gilles Ouimet, et la secrétaire de l’Ordre, M e Sylvie Champagne, en compagnie des <strong>cinq</strong> <strong>premiers</strong> <strong>avocats</strong> <strong>français</strong>qui ont prêté serment envers le Bareau <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>.Photo : Sylvain LégaréJuriCarrière..............................................................33 à 35Petites annonces .............................................................38Taux d’intérêt ..................................................................37www.datatosecure.comTout professionnel avisé se doit de sécuriser l’information qui leur est confiée…1 Faire des sauvegardes des renseignements électroniques, si possible, de manière quotidienne.2 Conserver une copie des renseignements électroniques dans un emplacement sûr, situé à l’extérieur <strong>du</strong> cabinet,à l’abri des désastres ou sinistres tels que le feu, dégâts d’eau, de la chaleur, vol et/ou tout autre risque pouvantcompromettre leur intégrité.3 Conserver ou archiver les données pour une <strong>du</strong>rée de 7 ans ou plus.150,00 $ | annuel | inclus 50 giga-octetsPour un poste Windows XP, Vista ou Windows 7 Copie de secours automatisée et quotidienne Protégée par cryptage Stockée dans un endroit sûr hors de votre cabinet ConformitéPour plus d’information514 316-3248information@datatosecure.comLe Journal<strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>5 Décembre 2010


Moment historique : assermentationdes <strong>premiers</strong> <strong>avocats</strong> <strong>français</strong> en vertude l’ARMSUITE DE LA PAGE 5D'autres <strong>avocats</strong> comme M e Jacques Tchibozo ont prêté serment au <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>afin de se préparer à immigrer. Présentement avocat <strong>français</strong> <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> de Mayotte,territoire <strong>français</strong> dans l'océan Indien, il souhaite une meilleure vie pour ses deuxfilles. C'est au <strong>Québec</strong> qu'il a choisi de s'installer. « Ma résidence permanente a déjàété acceptée », se réjouit-il.Ces nouveaux membres en règle <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> ont maintenant les mêmesobligations que n'importe quel membre incluant les 30 heures de formationprofessionnelle chaque deux ans.Un long processus« Je suis honoré d'être le bâtonnier <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> qui procède à cette cérémonie deprestation de serment, même si je me sens un peu gêné, car que je ne suis pas celuiqui a le plus travaillé sur ce dossier », avoue Gilles Ouimet, remerciant ceux qui ontdéployé les efforts nécessaires pour mener ce projet à terme.La reconnaissance des qualifications des <strong>avocats</strong> <strong>français</strong> a en effet été un longprocessus. « C'est l'équipe <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> qui a fait tout le travail, M e SylvieChampagne ainsi que le bâtonnier J. Michel Doyon qui a été visionnaire. Il a vraimentpoussé pour que cet arrangement voit le jour », précise M e Ouimet.La reconnaissance des qualifications <strong>français</strong>es semble aller de soi tant le <strong>Québec</strong> etla France ont de points communs. « On se rejoint beaucoup. On a tous les deux uneécole de formation professionnelle, on est de tradition civiliste, notre langue est lamême et nos obligations déontologiques sont assez similaires », dit M e Champagne.Devoir de compétenceDans sa préoccupation de toujours protéger le public, le <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> avaitcomme idée au départ d'obliger les candidats <strong>français</strong> à suivre une formation d'appointpuis d'effectuer un stage au <strong>Québec</strong>. Il s'est par la suite ravisé après avoir bénéficiéde l'expertise des barreaux <strong>français</strong> en matière de mobilité de la main-d'œuvre.« En France, avec l'expérience qu'ils avaient avec l'Union européenne, ils disaientque ce n'était pas nécessaire d'aller jusque-là », précise M e Champagne.Le <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> a décidé de miser sur le devoir de compétence pour s'assurerde la bonne protection <strong>du</strong> public. « Si un avocat n'est pas compétent pour accepterun mandat, il devra le refuser ou s'assurer de prendre connaissance <strong>du</strong> droit et desrègles applicables au <strong>Québec</strong>, pour la procé<strong>du</strong>re par exemple, ou se faire assister parun collègue <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> », avertit Sylvie Champagne.L'examen déontologiquePour être membre <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>, les <strong>avocats</strong> doivent avoir suivi leur formationde droit sur le territoire de la France, être membre d'un <strong>Barreau</strong> <strong>français</strong> et réussirl'examen <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> sur la réglementation et la déontologie.Des 12 <strong>avocats</strong> ayant soumis leur candidature, neuf ont réussi l'examen déontologique<strong>du</strong> 10 septembre dernier. « C'est un examen sérieux qui vise à s'assuer que le candidatconnaît bien les règles déontologiques », rappelle M e Champagne.Une vingtaine d'<strong>avocats</strong> <strong>français</strong> passeront l'examen déontologique enjanvier 2011. Les <strong>premiers</strong> candidats québécois qui souhaitent être membres d'un<strong>Barreau</strong> <strong>français</strong> ont passé leurs examens à Versailles <strong>du</strong>rant la semaine <strong>du</strong>23 novembre.La cérémonie de prestation de serment est habituel lement accompagnée d'uneallocution <strong>du</strong> bâtonnier sur des aspects de la profession qu'il juge important commel'indépendance, le rôle d'officier de justice, la discrétion et la courtoisie. « J'aimebien aborder ces aspects quand je m'adresse à des nouveaux membres <strong>du</strong> <strong>Barreau</strong>.Puisque, en raison de votre expérience et de votre formation, vous avez déjà fait uncertain parcours en tant qu'avocat au sein d'un autre <strong>Barreau</strong>, je vais vousdispenser de cette allocuation », a conclu le bâtonnier.Le Journal<strong>Barreau</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong>7 Décembre 2010

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