Texte PDF - Les Presses agronomiques de Gembloux

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B AS E Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2004 8 (2), 69–82Développement d’un système harmonisé de surveillancede la qualité des terres agricoles en Région wallonneanticipant la future directive européenne sur les solsArnaud Wa r i n ( 1 ) , René Bernaerdt ( 2 ) , Émile Delcarte ( 3 ) , Philippe Maesen ( 3 ) ,Jean Naud ( 4 ) , Jean Marie Marcoen ( 5 )(1) Céréales Plus asbl. Convention ARVA(Association pour la Recherche et la Valorisation en Agriculture). 123 rue de Huy.B–4300 Waremme (Belgique). E-mail : warin.a@fsagx.ac.be(2) Service Agricole de la Province de Liège. Céréales Plus asbl. 123 rue de Huy. B–4300 Waremme (Belgique).(3) Bureau d’études Environnement et Analyses de Gembloux (BEAGx). Faculté universitaire des Sciences agronomiquesde Gembloux. Passage des Déportés, 2. B–5030 Gembloux (Belgique).(4) Cellule Interdépartementale d’Analyses (CEAN). Université Catholique de Louvain. Bâtiment Mercator. 2 Place Pasteur.B–1348 Louvain-la-Neuve (Belgique).(5) Laboratoire de Géopédologie. Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux. Passage des Déportés, 2.B–5030 Gembloux (Belgique).La Commission européenne finalise actuellement sa stratégie de protection des sols dans une Directive “sol” attendue pourla fin 2004. Le projet ARVA (= terres arables, en latin) de la Région wallonne a pour mission de mettre sur pied un systèmeharmonisé de surveillance de la qualité des terres agricoles. Son action se déroule en quatre phases : (i) la recherche d’unedémarche de surveillance en adéquation avec la volonté européenne et les exigences de qualité de l’agriculture ; (ii)l’inventaire des connaissances déjà acquises sur la qualité des sols et l’analyse de leur utilité sur l’ensemble du territoire ; (iii)l’évaluation de la précision avec laquelle il est possible de détecter une évolution dans les sols en Région wallonne,moyennant les sites chantiers mis en place pour valider la méthodologie des mesures ; (iv) une analyse des stratégies destructuration d’un futur réseau de surveillance. Le choix d’une stratégie dépendant de la menace prise en compte, on veilleraà ce que les options choisies ne compromettent pas de futures actions de surveillance.Mots-clés. Qualité, sol, surveillance, indicateur, réseau, Belgique.Setting-up of a soil monitoring system in Walloon Region anticipating the future European directive on soil. TheEuropean Commission currently finalizes its Framework Directive for soil protection waited for the end 2004. The projectARVA of the Walloon Region aims setting up the monitoring of arable land. The project proceeds in four phases: (i) thedevelopment of a soil monitoring which complies with the requirements of both the European regulation and the Walloonagriculture practices; (ii) the inventory of existing knowledge on the quality of soil in the Walloon Region and their relevanceat Regional scale; (iii) the best estimate of the accuracy needed to detect evolutions in soil. To do this, test sites will help tovalidate the methodology used; (iv) an analysis of the strategies for structuring a future monitoring network. This strategydepends on the threat taken into consideration, as the selected options shall not compromise future needs for monitoring.Keywords. Quality, soil, monitoring, indicator, network, Belgium.1. INTRODUCTIONLa qualité des sols fut d’abord définie comme uneaptitude à fournir à l’ensemble de la biomasse, et enparticulier aux plantes, un milieu propice à sondéveloppement (Power, Myers, 1989). La notion dequalité du sol s’apparente au concept de fertilité. Cettepremière définition correspond à une optique dep r o d u c t i o n: c’est une “capacité à supporter la croissancevégétale”. Répondant ensuite aux préoccupations liéesà la dégradation des sols, la qualité des sols intègreprogressivement une dimension environnementale.Elle devient la capacité d’un certain type de sol àfonctionner au sein d’un écosystème naturel ouaménagé, à supporter une production végétale ouanimale, à contribuer à la qualité de l’air et de l’eau, età assurer la santé des plantes, des hommes, desanimaux et de leur habitat (Doran et al., 1994). La

B AS E Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2004 8 (2), 69–82Développement d’un système harmonisé <strong>de</strong> surveillance<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s terres agricoles en Région wallonneanticipant la future directive européenne sur les solsArnaud Wa r i n ( 1 ) , René Bernaerdt ( 2 ) , Émile Delcarte ( 3 ) , Philippe Maesen ( 3 ) ,Jean Naud ( 4 ) , Jean Marie Marcoen ( 5 )(1) Céréales Plus asbl. Convention ARVA(Association pour la Recherche et la Valorisation en Agriculture). 123 rue <strong>de</strong> Huy.B–4300 Waremme (Belgique). E-mail : warin.a@fsagx.ac.be(2) Service Agricole <strong>de</strong> la Province <strong>de</strong> Liège. Céréales Plus asbl. 123 rue <strong>de</strong> Huy. B–4300 Waremme (Belgique).(3) Bureau d’étu<strong>de</strong>s Environnement et Analyses <strong>de</strong> <strong>Gembloux</strong> (BEAGx). Faculté universitaire <strong>de</strong>s Sciences <strong>agronomiques</strong><strong>de</strong> <strong>Gembloux</strong>. Passage <strong>de</strong>s Déportés, 2. B–5030 <strong>Gembloux</strong> (Belgique).(4) Cellule Interdépartementale d’Analyses (CEAN). Université Catholique <strong>de</strong> Louvain. Bâtiment Mercator. 2 Place Pasteur.B–1348 Louvain-la-Neuve (Belgique).(5) Laboratoire <strong>de</strong> Géopédologie. Faculté universitaire <strong>de</strong>s Sciences <strong>agronomiques</strong> <strong>de</strong> <strong>Gembloux</strong>. Passage <strong>de</strong>s Déportés, 2.B–5030 <strong>Gembloux</strong> (Belgique).La Commission européenne finalise actuellement sa stratégie <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s sols dans une Directive “sol” attendue pourla fin 2004. Le projet ARVA (= terres arables, en latin) <strong>de</strong> la Région wallonne a pour mission <strong>de</strong> mettre sur pied un systèmeharmonisé <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s terres agricoles. Son action se déroule en quatre phases : (i) la recherche d’unedémarche <strong>de</strong> surveillance en adéquation avec la volonté européenne et les exigences <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> l’agriculture ; (ii)l’inventaire <strong>de</strong>s connaissances déjà acquises sur la qualité <strong>de</strong>s sols et l’analyse <strong>de</strong> leur utilité sur l’ensemble du territoire ; (iii)l’évaluation <strong>de</strong> la précision avec laquelle il est possible <strong>de</strong> détecter une évolution dans les sols en Région wallonne,moyennant les sites chantiers mis en place pour vali<strong>de</strong>r la méthodologie <strong>de</strong>s mesures ; (iv) une analyse <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong>structuration d’un futur réseau <strong>de</strong> surveillance. Le choix d’une stratégie dépendant <strong>de</strong> la menace prise en compte, on veilleraà ce que les options choisies ne compromettent pas <strong>de</strong> futures actions <strong>de</strong> surveillance.Mots-clés. Qualité, sol, surveillance, indicateur, réseau, Belgique.Setting-up of a soil monitoring system in Walloon Region anticipating the future European directive on soil. TheEuropean Commission currently finalizes its Framework Directive for soil protection waited for the end 2004. The projectARVA of the Walloon Region aims setting up the monitoring of arable land. The project proceeds in four phases: (i) the<strong>de</strong>velopment of a soil monitoring which complies with the requirements of both the European regulation and the Walloonagriculture practices; (ii) the inventory of existing knowledge on the quality of soil in the Walloon Region and their relevanceat Regional scale; (iii) the best estimate of the accuracy nee<strong>de</strong>d to <strong>de</strong>tect evolutions in soil. To do this, test sites will help tovalidate the methodology used; (iv) an analysis of the strategies for structuring a future monitoring network. This strategy<strong>de</strong>pends on the threat taken into consi<strong>de</strong>ration, as the selected options shall not compromise future needs for monitoring.Keywords. Quality, soil, monitoring, indicator, network, Belgium.1. INTRODUCTIONLa qualité <strong>de</strong>s sols fut d’abord définie comme uneaptitu<strong>de</strong> à fournir à l’ensemble <strong>de</strong> la biomasse, et enparticulier aux plantes, un milieu propice à sondéveloppement (Power, Myers, 1989). La notion <strong>de</strong>qualité du sol s’apparente au concept <strong>de</strong> fertilité. Cettepremière définition correspond à une optique <strong>de</strong>p r o d u c t i o n: c’est une “capacité à supporter la croissancevégétale”. Répondant ensuite aux préoccupations liéesà la dégradation <strong>de</strong>s sols, la qualité <strong>de</strong>s sols intègreprogressivement une dimension environnementale.Elle <strong>de</strong>vient la capacité d’un certain type <strong>de</strong> sol àfonctionner au sein d’un écosystème naturel ouaménagé, à supporter une production végétale ouanimale, à contribuer à la qualité <strong>de</strong> l’air et <strong>de</strong> l’eau, età assurer la santé <strong>de</strong>s plantes, <strong>de</strong>s hommes, <strong>de</strong>sanimaux et <strong>de</strong> leur habitat (Doran et al., 1994). La


70 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2004 8 (2), 69–82 A. Warin et al.qualité est également associée à la notion <strong>de</strong>résilience : capacité à retrouver un équilibre aprèsavoir subi une perturbation (Chaussod, 1996).Ces définitions très larges traduisent la complexité<strong>de</strong> la notion <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s sols. D’une part, les multiplescritères <strong>de</strong> qualité varient selon les types <strong>de</strong> sol, lesmo<strong>de</strong>s d’exploitation, les fonctions considérées ou lesmenaces prises en compte. D’autre part, il est relativementdifficile <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>s critères diagnostiques et <strong>de</strong>normaliser les processus complexes intervenant dansce réacteur biogéochimique polyphasique qu’est lesol. La prise <strong>de</strong> conscience grandissante du fait que lessols soient une ressource non renouvelable et qu’ilsjouent un rôle d’interface dans la biosphère arécemment poussé la Commission Européenne (CE) àétablir une stratégie <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s sols. MargotWallström, la Commissaire chargée <strong>de</strong> l’environnement,a précisé : “Nous plaçons désormais la protection <strong>de</strong>ssols au même plan que l’épuration <strong>de</strong> l’air et <strong>de</strong> nosressources en eau. Pendant trop longtemps nous avonsconsidéré le sol comme un bien acquis. Or, l’érosion,la diminution <strong>de</strong> la qualité et l’imperméabilisation <strong>de</strong>ssols sont <strong>de</strong>s problèmes majeurs dans toute l’UnionEuropéenne (UE). Il s’agit d’un enjeu pour ledéveloppement durable car ces tendances sont engran<strong>de</strong> partie irréversibles et le sol est essentiel pournotre subsistance” (EEP, 2002). Cette volonté estretranscrite dans une Communication intitulée “Versune stratégie thématique pour la protection <strong>de</strong>s sols”(COM, 2002) qui décrit les fonctions et lescaractéristiques <strong>de</strong>s sols, les principales menaces et lespolitiques <strong>de</strong> l’UE importantes en la matière.<strong>Les</strong> travaux scientifiques entamés par l’UE serontfinalisés d’ici la fin 2004. Ils déboucheront sur uneDirective donnant un ensemble <strong>de</strong> recommandationsrelatives à un système d’informations et <strong>de</strong>surveillance <strong>de</strong>s sols ainsi qu’une série <strong>de</strong> propositionssur les mesures et actions futures. Le système <strong>de</strong>surveillance (monitoring) se fon<strong>de</strong>ra sur les systèmesd’informations et les bases <strong>de</strong> données existants. Ilassurera l’harmonisation <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s et permettra <strong>de</strong>déterminer l’état <strong>de</strong>s sols dans toute l’Europe. Cesmesures serviront <strong>de</strong> base à <strong>de</strong>s travaux plussubstantiels visant à assurer la protection <strong>de</strong>s fonctions<strong>de</strong>s sols– la production d’aliments et <strong>de</strong> biomasse,– le stockage, la filtration et la transformation <strong>de</strong>matières, matières premières et d’énergie,– le rôle d’habitat d’une immense variété d’org a n i s m e svivants et <strong>de</strong> pool génique,– les rôles physiques et culturels pour l’homme(élément du terroir, du paysage et du patrimoine,support <strong>de</strong>s activités humaines).L’UE axe son travail sur huit risques majeurs :l’érosion ; la contamination (localisée et diffuse) ; laréduction du taux <strong>de</strong> matière organique ; le bétonnageet l’imperméabilisation du sol ; la compaction du sol ;l’appauvrissement biologique ; la salinisation ; lesglissements <strong>de</strong> terrain et les inondations. Cinq groupes<strong>de</strong> travail ont été mis en place. Trois groupestravaillent sur les menaces prioritaires : l’érosion, lescontaminations, les matières organiques. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>uxautres travaillent sur <strong>de</strong>s thèmes horizontaux : lasurveillance et la recherche. La coordination estassurée par une cellule interservices au sein <strong>de</strong> laCommission et par une cellule chargée <strong>de</strong> lareprésentation <strong>de</strong>s États membres <strong>Les</strong> groupes <strong>de</strong>travail techniques ont reçu pour consigne d’utiliser lecadre <strong>de</strong> travail “Driving Forces – Pressures – State –I m p a c t – R e s p o n s e s” (CE – DG Env, 2003). Cemodèle est également utilisé par la Région wallonnepour dresser le Tableau <strong>de</strong> Bord <strong>de</strong> l’EnvironnementWallon (TBEW). Pour le moment, la démarchewallonne n’intègre pas l’ensemble <strong>de</strong> la problématique“sol”. En 2003, l’approche concernait les pollutionslocales et la surveillance <strong>de</strong>s sols forestiers (MRW-DGRNE, 2003). <strong>Les</strong> surfaces agricoles n’étaient quepartiellement intégrées à ce bilan annuel.<strong>Les</strong> huit risques cibles <strong>de</strong> l’UE ne menacent pastous les sols <strong>de</strong> la Région wallonne. En 1994, l’État <strong>de</strong>l’Environnement wallon (MRW-DGRNE, 1994)désignait les risques régionaux pesant sur les sols.Sans constater d’importantes baisses <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>ssurfaces agricoles, ce rapport soulignait : <strong>de</strong>s baisses<strong>de</strong> fertilité liées à <strong>de</strong>s diminutions <strong>de</strong> pH, à la déficienceen certains éléments biogènes et à l’insuffisance <strong>de</strong>steneurs en matières organiques. Le rapportmentionnait également le risque <strong>de</strong> contamination lié à<strong>de</strong>s apports excessifs <strong>de</strong> substances endogènes etexogènes : les éléments traces métalliques (ETM), lesr a d i o n u c l é i d e s ,les micropolluants organiques (MPO).Ces apports diffus, potentiellement toxiques,pourraient provenir <strong>de</strong>s engrais, <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments, <strong>de</strong>sproduits recyclés, <strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s, ou <strong>de</strong>s retombéesatmosphériques. Le rapport exposait enfin <strong>de</strong>spressions d’ordre physique en mettant l’accent sur leproblème <strong>de</strong> l’érosion et <strong>de</strong> la compaction.Témoignant d’une prise <strong>de</strong> conscience politique, lePlan d’Environnement pour le Développement durable(MRW, 1995) et le Contrat d’Avenir pour la Wallonie( M RW, 2002) ont inscrit dans leurs programmesl’amélioration <strong>de</strong> la législation sur les sols. Cettevolonté s’est concrétisée par un décret, parfois dit“décret sol”, relatif à l’assainissement <strong>de</strong>s sols polluéset aux sites d’activités économiques à réhabiliter (voirHalen e t a l . ce numéro, p. 101-109). Précisonstoutefois que les surfaces agricoles représentent la plusgran<strong>de</strong> partie du territoire <strong>de</strong> la Région, soit environ45 % <strong>de</strong> la superficie totale, et doivent encore fairel’objet d’une démarche spécifique. Comme le rappelleCheverry et al. (2002), on assiste actuellement à un


72 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2004 8 (2), 69–82 A. Warin et al.en ETM et MPO apportées par les intrants agricoles(amen<strong>de</strong>ments, engrais organiques et chimiques,phytosanitaires) et les retombées atmosphériques sontanalysées sur différentes parcelles. En tenant compte<strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s connaissances scientifiques, <strong>de</strong>nouveaux indicateurs caractérisant <strong>de</strong> nouvellesmenaces (menaces biologiques : baisse <strong>de</strong> labiodiversité ou apport <strong>de</strong> composés abiotiques)pourraient par la suite être ajoutés.<strong>Les</strong> critères <strong>de</strong> qualité du sol retenus par ARVA ontété sélectionnés sur base d’un inventaire <strong>de</strong>s activitésnationales (Montanarella e t a l ., 2004) et <strong>de</strong>srecommandations européennes en matière <strong>de</strong>surveillance (Woiwo<strong>de</strong> e t a l ., 2003 ; 2004). <strong>Les</strong>tableaux 1 à 4 répertorient ces éléments <strong>de</strong> contrôleen les comparant aux critères proposés par les groupes<strong>de</strong> travail européens. <strong>Les</strong> premières colonnes(Loveland et al., 2003 ; 2004) illustrent l’évolution etl’aboutissement <strong>de</strong> la réflexion scientifiqueeuropéenne sur les indicateurs <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong>s sols.Précisons qu’il ne s’agit encore que d’un document <strong>de</strong>travail. La <strong>de</strong>rnière colonne souligne l’anticipation etl’adéquation <strong>de</strong> la démarche ARVA avec la volontéeuropéenne. Le tableau 1 reprend les critères quiTa b l e a u 1 . Paramètres intrinsèques <strong>de</strong>s sols — S o i l sintrinsic parameters.Paramètres Paramètres préconisés Paramètrespar les TWG 1 retenus par10/2003 2 03/2004 3 ARVA2003Description <strong>de</strong> profil + + +I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>smatériaux parentaux + + +Classification du solselon un référentiel + + +Description <strong>de</strong> l’environnementdu site + + +Échantillonnage par horizonou par profon<strong>de</strong>ur + + +Densité apparente du sol + + +Granulométrie + + +pH (eau) + + +pH avec un électrolyte(ex : KCl) + + +Capacité d’échangecationique (CEC) + + +Engorgement etprofon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la nappe + + +Teneur en eau etprofon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la nappe + +Étu<strong>de</strong> minéralogique<strong>de</strong>s constituants du sol + +Conductivité hydraulique + +1 T W G = Technical Working Group ; 2 L o v e l a n d e t a l ., 2003 ;3 Loveland et al., 2004.permettent <strong>de</strong> caractériser le sol étudié dans soncontexte <strong>de</strong> fonctionnement (paramètres intrinsèquesdu sol). <strong>Les</strong> indicateurs <strong>de</strong>s t a b l e a u x 2 et 3correspon<strong>de</strong>nt à l’évaluation <strong>de</strong>s stocks du sol (total etbiodisponible) ainsi qu’à l’évaluation <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong>contamination en substances potentiellement toxiques.Le t a b l e a u 4 reprend une série d’indicateurs <strong>de</strong>fertilité sous l’aspect du statut organique <strong>de</strong>s sols.Tableau 2. Paramètres <strong>de</strong> caractérisation <strong>de</strong>s stocks et <strong>de</strong>scontaminations minérales — Parameters for characterizingmineral stocks and mineral contaminations.Paramètres Paramètres préconisés Paramètrespar les TWG 1 retenus par10/2003 2 03/2004 3 ARVA2003Concentration en éléments minéraux “totaux”Aluminium (Al) +Antimoine (Sb) +Arsenic (As) + + +Baryum (Ba) +Cadmium (Cd) + + +Chlorures (Cl) +Chrome (Cr) + + +Cobalt (Co) +Cuivre (Cu) + + +Étain (Sn) +Fer (Fe) +Fluor (F) +Mercure (Hg) + + +Manganèse (Mn) +Nickel (Ni) + + +Phosphore (P) + + +Plomb (Pb) + + +Radionucléi<strong>de</strong>s +Sélénium (Se) +Sodium (Na) +Zinc (Zn) + + +Formes échangeables et éléments biodisponiblesAcidité d’échange +Aluminium (Al) +Cadmium (Cd)Calcium (Ca) + +Cuivre (Cu) +Fluor (F) +Magnésium (Mg) + +Nickel (Ni) +Phosphore (P) + +Plomb (Pb) +Potassium (K) + +1 T W G = Technical Working Group ; 2 L o v e l a n d e t a l ., 2003 ;3 Loveland et al., 2004.


Monitoring <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s terres agricoles en Région wallonne 73Ta b l e a u 3 . Paramètres <strong>de</strong> caractérisation <strong>de</strong>scontaminations org a n i q u e s— Parameters for characterizingorganic contaminations.Paramètres Paramètres préconisés Paramètrespar les TWG 1 retenus par10/2003 2 03/2004 3 ARVA 2003Hydrocarburesaliphatiques +Hydrocarburespolyaromatiques (HAP) + + +Biphényles polychlorées(PCB) + + +Solvants halogénés + + +Hydrocarburesmonoaromatiques(MAH dont BTEX) +Pestici<strong>de</strong>s o-chlorés +Screening GC/MS +Alkylbenzène sulfonateslinéaires (LAS) +Di-(2-ethylhexyl)-phthalate (DEHP) +Nonylphénol andnonylphénol-ethoxylates(NPE) +Di-benzofuranes etdi-benzodioxines(PCDF/PCDD) + +1 T W G = Technical Working Group ; 2 L o v e l a n d e t a l ., 2003 ;3 Loveland et al., 2004.3.2 Phase 2 : Inventaire et évaluation <strong>de</strong>s donnéesportant sur la qualité <strong>de</strong>s solsRecensement <strong>de</strong>s programmes régionaux. L aRégion wallonne dispose d’instruments <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>ssurfaces agricoles. Ces outils ont été élaborés dans lecadre <strong>de</strong> divers programmes : le Programme <strong>de</strong>Gestion durable <strong>de</strong> l’Azote en A g r i c u l t u r e( Va n d e n b e rghe, Marcoen, 2004), les Comités <strong>de</strong>Recherches sur la Matière organique du Sol (Geypens,H o n n a y, 1995 ; Culot, 2002), l’exploitation <strong>de</strong>sbanques <strong>de</strong> données <strong>de</strong>s laboratoires provinciauxd’analyses <strong>de</strong> terre (Laroche, Oger, 1999) et le suiviadministratif <strong>de</strong> la valorisation <strong>de</strong>s matièreso rganiques exogènes (Petit, Defoux, 2001). Cestravaux ont permis l’acquisition <strong>de</strong> nombreusesdonnées sur les sols. Le tableau 5 répertorie lesdifférents programmes qui ont contribué à une mesureou une observation <strong>de</strong>s propriétés du sol. La plupart <strong>de</strong>ces travaux abor<strong>de</strong>nt la qualité par <strong>de</strong>s approchesstatiques <strong>de</strong> comparaisons latérales. <strong>Les</strong> démarchesintégrant un suivi temporel <strong>de</strong>s propriétés <strong>de</strong>s sols sontplus rares et se concentrent sur les éléments nutritifs etl’azote. La politique européenne concernant lesnitrates est à l’origine <strong>de</strong> ce suivi plus intensif. ÀTa b l e a u 4 . Paramètres <strong>de</strong> caractérisation du statutorganique <strong>de</strong>s sols — Parameters for soil organic matter.Paramètres Paramètres préconisés Paramètrespar les TWG 1 retenus par10/2003 2 03/2004 3 ARVA 2003Carbone organiquetotal (C) + + +Azote organique total (N) + + +Ratio C/N dérivé + + +N-NH 4+ +N-NO 3- +N-NO 2- +Caractérisation <strong>de</strong>spools du carbone + +1 T W G = Technical Working Group ; 2 L o v e l a n d e t a l ., 2003 ;3 Loveland et al., 2004.l’inverse, la surveillance temporelle <strong>de</strong>s élémentstraces métalliques ou <strong>de</strong>s micropolluants organiquess’effectue dans un cadre spatialement plus réduit :contrôle <strong>de</strong>s parcelles ayant reçu <strong>de</strong>s matièresorganiques exogènes (boues <strong>de</strong> station d’épuration etcompost), <strong>de</strong>s parcelles soumises à un cahier <strong>de</strong>scharges spécifique (contrôle <strong>de</strong> certaines productionsa l i m e n t a i r e s: maraîchage) ou à une pollution localisée.<strong>Les</strong> propriétés du sol varient dans l’espace. De cefait, tout décalage <strong>de</strong> prélèvement entraîne unefluctuation et une augmentation <strong>de</strong> l’incertitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> lamesure. Par conséquent, le problème majeur <strong>de</strong>sdonnées existantes en Région wallonne est celui <strong>de</strong> laprécision du géoréférencement <strong>de</strong>s prélèvements. <strong>Les</strong>analyses <strong>de</strong> terre réalisées classiquement dans leslaboratoires détectent les évolutions temporelles parcomparaison <strong>de</strong>s jeux <strong>de</strong> données couvrant <strong>de</strong>spério<strong>de</strong>s différentes (Laroche, Oger, 1999).Néanmoins, l’échantillonnage par unité administrative(Tableau 5) est susceptible d’empêcher la détectionfiable d’évolutions temporelles qui sont généralement<strong>de</strong> faibles amplitu<strong>de</strong>s en regard <strong>de</strong>s variations spatiales(Walter, 2002). Par ailleurs, les bases <strong>de</strong> donnéesexistantes ne contiennent qu’un nombre limité <strong>de</strong>paramètres (principalement <strong>de</strong>s paramètres liés à lafonction <strong>de</strong> production <strong>de</strong>s sols). De façon générale, cessynthèses d’analyses ne sont pas suffisantes pour assurerun suivi complet <strong>de</strong>s différentes fonctions du sol.3.3. Phase 3 : Validation d’une méthodologied’acquisition <strong>de</strong>s données par <strong>de</strong>s sites chantiersEn Europe, les techniques d’implantation <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong>surveillance sont nombreuses. La taille <strong>de</strong>s surfacesd’échantillonnage fluctue <strong>de</strong> quelques centaines <strong>de</strong> mètrescarrés à quelques hectares. <strong>Les</strong> stratégies d’échantillo nnage sont <strong>de</strong> types aléatoire, systématique ou


74 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2004 8 (2), 69–82 A. Warin et al.Tableau 5. Inventaire <strong>de</strong>s données existantes sur les sols wallons — Existing data on Walloon soils.Nom <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> Paramètres Nombre et type Types <strong>de</strong> Référencement SuiviAuteurs utilisés d’observations données <strong>de</strong>s échantillons temporelProgramme <strong>de</strong> Gestion durable <strong>de</strong> NO 3 , pH, CEC, 140 parcelles cultivées Échantillons moyens dans Localisation <strong>de</strong>s Annuell’Azote en Agriculture. Van<strong>de</strong>nberghe, P, K, Mg, Ca, Na, et 40 prairies les horizons <strong>de</strong> surface parcellesMarcoen, 2004 (NITRAWAL) C total, Norg, C/N et <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur (coord. Lambert)Base <strong>de</strong> Données Pollusol. ETM & MPO Principales séries <strong>de</strong> Échantillons ponctuels Géoréférencement NonGroupe d’Étu<strong>de</strong> APPP, “Application normés sols, 166 sites non dans les horizons <strong>de</strong>s points <strong>de</strong><strong>de</strong> la pédologie aux problèmes <strong>de</strong> pollués + 7 sites diagnostiques, prélevés sondagespollution” 2003 (SPAQuE, UCL, pollués, 112 sondages à partir d’un carottage (coord. Lambert)FUSAGx–BEAGx)en zone agricoleInventaire <strong>de</strong> la Qualité <strong>de</strong>s Sols. ETM, pH 2.100 parcelles Échantillons moyens Localisation <strong>de</strong>s AuPetit, Defoux, 2001 (Office Wallon Définition d’un sol dans l’horizon <strong>de</strong> parcelles minimum<strong>de</strong>s Déchets DPS) moyen par région surface tous lesagricole10 ansObservatoire <strong>de</strong> la Qualité <strong>de</strong>s Sols Paramètres <strong>de</strong> fertilité 80 parcelles Échantillons moyens dans Localisation <strong>de</strong>s NonAgricoles <strong>de</strong> la Province <strong>de</strong> du sol (pH, C, P, K 2 × 40 exploitations l’horizon <strong>de</strong> surface parcellesLuxembourg. Léonard, Sacré, et élémentsToussaint, Peeters, 2001échangeables)Base <strong>de</strong> Données Sols : Première Paramètres <strong>de</strong> fertilité Problème du référencement Échantillons moyens dans Localisation sur NouvelleSynthèse. Laroche, Oger, 1999 du sol (pH, C, P, K mais nombreuses analyses l’horizon <strong>de</strong> surface base du co<strong>de</strong> synthèse(REQUASUD) et éléments ≈31.500 en terres <strong>de</strong> postal prévue enéchangeables) culture 2004≈15.000 en prairiesSuivi pédologique <strong>de</strong> l’inventaire pH, N org, C total, P, 88 échantillons provenant Échantillons moyens au Localisation : Tous lespermanent <strong>de</strong>s ressources ligneuses et éléments <strong>de</strong>s placettes <strong>de</strong> l’inventaire sein d’une placette coord. Lambert 10ansLaroche, Weissen, Bock, 2003 ; échangeables, ETM forestier (1placette = (profon<strong>de</strong>ur : du centre <strong>de</strong>Ron<strong>de</strong>ux, Lecomte, Florkin, Thirion, 18mètres <strong>de</strong> rayon) jusqu’à 20cm) la placette1996Base <strong>de</strong> Données <strong>de</strong> la Carte <strong>de</strong>s Sols Paramètres <strong>de</strong>scriptifs 13.000 profils mais Échantillons ponctuels Localisation <strong>de</strong>s NonVan Orshoven, Van<strong>de</strong>nbroucke, 1993 et paramètres <strong>de</strong> problème <strong>de</strong> comparabilité dans les horizons profils sur fond(Base <strong>de</strong> données AARDEWERK) fertilité analytique diagnostiques prélevés cadastral :à partir d’un profil (1/5.000 e )hiérarchisé. <strong>Les</strong> prélèvements sont ponctuels oucomposites et s’effectuent à profon<strong>de</strong>ur constante ouselon la typologie <strong>de</strong>s horizons (Arrouays, 1998).Différents travaux analysent l’influence <strong>de</strong> la structurespatiale (horizontale et verticale) sur la précision dusuivi. Parmi ces travaux, citons ceux <strong>de</strong> Papritz etWebster (1995) qui traitent <strong>de</strong>s stratégies d’échantillonnage ainsi que les nombreux travaux présentant lalogique <strong>de</strong> mise en place <strong>de</strong>s réseaux suisse, françaiset européens (Meyer, 1991 ; Leprêtre, Martin, 1994 ;Arrouays et al., 1997 ; King, Montanarella 1999 ;Arrouays et al., 2000 ; Jolivet, 2000 ; Arrouays et al.2001 ; Boulonne, 2002 ; Germaneau, 2002 ; King etal., 2002 ; Colinet, 2003 ; Woiwo<strong>de</strong> et al., 2004).L’optimisation d’un site <strong>de</strong> surveillance consiste àlimiter l’incertitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s mesures. Par conséquent, lamétho<strong>de</strong> d’échantillonnage <strong>de</strong>s sols doit permettre <strong>de</strong>s ’ a ffranchir <strong>de</strong> la variabilité intraparcellaire. <strong>Les</strong>principaux facteurs à l’origine <strong>de</strong> cette fluctuation <strong>de</strong>spropriétés du sol doivent être appréhendés. Il estnécessaire <strong>de</strong> prendre en compte les facteurs <strong>de</strong>d i fférenciation pédogénétique, la topographie(Colinet, 2003), ainsi que l’historique <strong>de</strong>s apports surle site (Arrouays et al., 2000). Par ailleurs, le projet <strong>de</strong>norme ISO/DIS 16133 (ISO, 2002), formule <strong>de</strong>srecommandations qui permettent <strong>de</strong> fiabiliser et <strong>de</strong>pérenniser la surveillance.Choix méthodologique. Suivre l’évolution <strong>de</strong>s solsnécessite <strong>de</strong> déceler <strong>de</strong>s petits changements à travers<strong>de</strong>s fluctuations spatiales potentiellement plus gran<strong>de</strong>s.Pour optimiser la surveillance <strong>de</strong>s sols, il est nécessaire<strong>de</strong> réduire l’écart standard <strong>de</strong> la mesure en adaptant lastratégie d’échantillonnage. La technique d’échantillonnageproposée consiste à géoréférencer une surfaced’échantillonnage pour permettre un retour précis àchaque pas <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> la mesure. La taille et le positionnement<strong>de</strong> la surface sont choisis <strong>de</strong> manière à garantirla plus gran<strong>de</strong> homogénéité <strong>de</strong>s teneurs et <strong>de</strong>s volumes<strong>de</strong> sol étudiés. Une fosse pédologique est creusée àproximité <strong>de</strong> la surface d’échantillonnage pourpermettre une <strong>de</strong>scription verticale <strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong> sol.Une enquête préalable auprès <strong>de</strong> l’agriculteur et<strong>de</strong>s sondages à la tarière permettent d’estimer le <strong>de</strong>gréd’homogénéité du sol étudié par vérification <strong>de</strong> latypologie et <strong>de</strong> la profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s horizons, du dévelop-


76 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2004 8 (2), 69–82 A. Warin et al.En Région wallonne, le réseau <strong>de</strong> l’Inventaireforestier permanent est également conçu sur une grille<strong>de</strong> points à maille rectangulaire. Le grand côté <strong>de</strong> lamaille est orienté dans le sens Ouest-Est et mesure1.000 m tandis que le petit côté, orienté selon l’axeNord-Sud, est long <strong>de</strong> 500 m. Chaque intersection <strong>de</strong>la grille située en zones forestières constitue un point<strong>de</strong> l’inventaire. Sur un même site, le pas <strong>de</strong> tempsentre <strong>de</strong>ux investigations est <strong>de</strong> 10 ans (Ron<strong>de</strong>ux,Lecomte, 1996). Tous ces sites forestiers n’ont pas étécaractérisés du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s sols (Laroche et al.,2003). D’ici la fin 2004, 191 sites seront investiguéspar une approche pédologique.Sélection <strong>de</strong>s sites sur <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong>représentativité. Ces métho<strong>de</strong>s visent à réduire lenombre <strong>de</strong> sites nécessaires. Elles sont retenues par <strong>de</strong>nombreux réseaux <strong>de</strong> faibles <strong>de</strong>nsités : ICP-IM(Bråkenhielm e t a l ., 1998) 8 , réseau RENECOFOR(ONF, 2004) 9 , réseau OQS (Martin et al., 1999) 10 . <strong>Les</strong>critères <strong>de</strong> représentativité sont nombreux et peuventêtre regroupés à travers quatre types d’approche :statistique, géostatistique, typologique et hypothétique.L’approche statistique sélectionne les sites grâce à<strong>de</strong>s modèles d’origine statistique. Classiquement, lesmodèles utilisent <strong>de</strong>s données “sols” provenant <strong>de</strong>slaboratoires agricoles d’analyses <strong>de</strong> terres. Cesmodèles permettent une représentation cartographique<strong>de</strong>s propriétés du sol par unités administratives. Lapertinence <strong>de</strong> cette approche est donc fonction <strong>de</strong>l’hétérogénéité pédologique au sein <strong>de</strong> l’unitéadministrative choisie et <strong>de</strong> la répartition <strong>de</strong>s analysessur l’ensemble du territoire. Un <strong>de</strong>rnier biais résulteaussi du fait que ce sont généralement les agriculteursqui fertilisent raisonnablement qui ont recours àl’analyse <strong>de</strong> terre (Legros, 1996).L’approche géostatistique repose sur une application<strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong>s fonctions aléatoires à <strong>de</strong>s donnéesspatiales et temporelles. Elle permet <strong>de</strong> prédire lavaleur d’un phénomène ou d’une propriété du sol enun point non échantillonné d’une région donnée. <strong>Les</strong>métho<strong>de</strong>s géostatistiques comportent généralement<strong>de</strong>ux phases : l’analyse variographique qui est une<strong>de</strong>scription moyenne d’un phénomène en fonctiond’une échelle spatiale ou temporelle et le krigeage quidésigne plusieurs métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> régression utiliséespour estimer les valeurs <strong>de</strong> ce phénomène en tout point<strong>de</strong> l’espace. La géostatistique permet donc <strong>de</strong> prédirel’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> variation <strong>de</strong>s propriétés observées. Sonprincipal problème résulte du fait que si les différentespropriétés étudiées présentent un <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> dépendance8 I C P– I M: International Cooperative Programme on Integrated Monitoring.9 R E N E C O F O R : Réseau National <strong>de</strong> suivi à long terme <strong>de</strong>sEcosystèmes Forestiers en France.10 OQS: Observatoire <strong>de</strong> la Qualité <strong>de</strong>s Sols en France.spatiale inégal, le nombre <strong>de</strong> sites requis peut êtreaussi élevé qu’avec un quadrillage régulier. C’estsouvent le cas avec les sols.L’approche typologique repose sur une stratification<strong>de</strong>s sols en fonction <strong>de</strong> l’exploitation du sol et/ou dutype <strong>de</strong> sol, <strong>de</strong> ses horizons, <strong>de</strong>s matériaux initiaux, <strong>de</strong>l’étendue du sol, <strong>de</strong> la distance <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier par rapportà <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong> contamination potentielle, etc. Ellenécessite <strong>de</strong> disposer d’un inventaire <strong>de</strong>s sols et/ou <strong>de</strong>soccupations qui couvre l’entièreté du territoire àsurveiller. Disposant d’une cartographie précise <strong>de</strong>ssols, cette approche a été expérimentée en Régionwallonne pour déterminer les valeurs bruits <strong>de</strong> fond<strong>de</strong>s concentrations en ETM et MPO <strong>de</strong>s sols (Bock etal., 2003). La plupart <strong>de</strong>s sites sélectionnés étaientéloignés <strong>de</strong>s principales sources <strong>de</strong> contamination etétaient répartis sur 21 catégories principales <strong>de</strong> soldéfinies sur base <strong>de</strong> critères géologiques (critères relatifsau matériau parental) et pédologiques (critères relatifsà la classe texturale, au développement <strong>de</strong> profil et à laclasse <strong>de</strong> drainage). Ces 21 catégories constituent lesgran<strong>de</strong>s familles pédo-géologiques du territoire wallon.L’approche hypothétique évalue les options <strong>de</strong>surveillance sur la base <strong>de</strong> leur aptitu<strong>de</strong> à détecter etquantifier les impacts résultant, par hypothèse,d’activités humaines spécifiques (ISO, 2002). Lasensibilité, l’étendue dans l’espace et la fréquence <strong>de</strong>la surveillance doivent permettre <strong>de</strong> détecter <strong>de</strong> façonappropriée les impacts présumés <strong>de</strong> ces activités.L’approche hypothétique débute par la définitiond’une menace pour un type d’activité. Cette approchepermet <strong>de</strong> répondre à <strong>de</strong>s problèmes techniquesspécifiques et donne une vision partielle <strong>de</strong>s surfacesagricoles tant les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gestion et les itinérairestechniques sont nombreux en agriculture. Cettetechnique est généralement orientée vers unemodélisation <strong>de</strong>s processus <strong>de</strong>s sols. Elle estégalement appliquée par <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> très faible<strong>de</strong>nsité qui désirent obtenir un contrôle total <strong>de</strong>sévénements affectant le site. <strong>Les</strong> sites sont équipés enmoyens lourds et permettent <strong>de</strong>s expérimentations insitu parfois “<strong>de</strong>structives” <strong>de</strong> la parcelle ou <strong>de</strong> sarécolte (creusement <strong>de</strong> fosses pour <strong>de</strong>s observations <strong>de</strong>physique du sol, prélèvement <strong>de</strong> végétaux, etc.). Pourassurer la pérennité du site, ils sont alors installés dans<strong>de</strong>s domaines publics, d’accès plus ou moins protégé :domaines d’instituts <strong>de</strong> recherche, terrains militaires(Arrouays et al., 2000). Une telle approche convientpour la compréhension <strong>de</strong>s processus mais ne peutprétendre représenter la totalité du territoire.3.5. Premiers essais <strong>de</strong> structuration d’un réseauen Région wallonnePour évaluer le niveau <strong>de</strong> représentativité d’un réseau<strong>de</strong> type grille, <strong>de</strong>ux essais <strong>de</strong> structuration ont été


Monitoring <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s terres agricoles en Région wallonne 77réalisés. La représentativité régionale a été évaluée surbase <strong>de</strong>s principales unités <strong>de</strong> sol et du mo<strong>de</strong>d’exploitation <strong>de</strong>s terres. Trois couches d’informationsont ainsi été croisées : la Carte <strong>de</strong>s Sols à 1/500.000 e(Maréchal, Tavernier, 1974a), la carte <strong>de</strong>s occupationsdu sol (Walphot, 1989) et <strong>de</strong>s couvertures <strong>de</strong> pointsrépartis sur une maille régulière. Notre étu<strong>de</strong> visantspécifiquement les surfaces agricoles, un masque estgénéré pour gommer les zones urbanisées etforestières (Figure 1). Seules les affectations “prairie”et “culture” ont été prises en compte. La carte <strong>de</strong>sassociations <strong>de</strong> sols comportant 62 u n i t é scartographiques, il est théoriquement possible <strong>de</strong>trouver 124 combinaisons “sol-occupation”. Sur leterritoire régional, 94 occurrences existent réellement.Par la suite, <strong>de</strong>ux évaluations ont été réalisées sur <strong>de</strong>smailles carrées <strong>de</strong> 16 km et <strong>de</strong> 10 km <strong>de</strong> côté.La distance <strong>de</strong> 16 km correspond à la propositioneuropéenne d’évaluation <strong>de</strong>s “menaces diff u s e s ” :contamination, baisse <strong>de</strong>s teneurs en matières organiqueset <strong>de</strong> la biodiversité (Montanarella et al., 2004).De manière à conserver la cohérence européenne, lecalage <strong>de</strong> cette grille a été réalisé sur les points duréseau français (RMQS) qui respecte cette géométrie<strong>de</strong> réseau. La maille <strong>de</strong> 16 km génère 66 points enRégion wallonne. Parmi ces points, 39 sont en zoneagricole (23 prairies et 16 terres <strong>de</strong> culture), 23 sont enzone forestière et 4 sont situés dans <strong>de</strong>s zones“urbanisées”. <strong>Les</strong> 39 points agricoles interceptent28 occurrences sols x occupations agricoles sur les94 existantes. Ces 28 occurrences représentent 65 %<strong>de</strong> la superficie agricole (Figure 2). La maille <strong>de</strong>16 km assure seulement 65 % <strong>de</strong> couverture <strong>de</strong> lasuperficie du territoire agricole régional.Figure 1. <strong>Les</strong> surfaces agricoles enRégion wallonne —Arable land inWalloon Region.NZone <strong>de</strong> prairieZone cultivée100 0100 kmFigure 2. Représentativité agricoledu réseau basé sur la maille carrée <strong>de</strong>1 6 km <strong>de</strong> côté — Simulation ofrepresentativity of arable land for a16 km grid.Site en forêtSite en zone urbaniséeSite en zone <strong>de</strong> prairieSite en zone cultivéeSurface agricole représentée par leréseau grille (16 × 16)N100 0100 km


78 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2004 8 (2), 69–82 A. Warin et al.La maille <strong>de</strong> 10 km permet <strong>de</strong> caler les sites duréseau agricole sur la grille <strong>de</strong> l’Inventaire permanentforestier réalisé en Région wallonne. Ce multiple <strong>de</strong> lamaille forestière génère 174 points. Parmi ceux-ci, 112sont en zone agricole (71 prairies et 41 terres <strong>de</strong>culture), 50 sont en zone forestière et 12 sont situésdans <strong>de</strong>s zones “urbanisées”. <strong>Les</strong> 112 points agricolesinterceptent 43 occurrences sols x occupationsagricoles sur les 94 existantes. Ces 43 occurrencesreprésentent 83 % <strong>de</strong> la superficie agricole (Figure 3).La maille <strong>de</strong> 10 km offre donc différents avantages :elle assure une cohérence avec le réseau forestierwallon et augmente sensiblement la représentativitéagricole en termes <strong>de</strong> surface. Néanmoins son coût estlargement supérieur puisque le nombre <strong>de</strong> sites passe<strong>de</strong> 39 à 112.Jusqu’à présent l’estimation <strong>de</strong> la représentativité aété limitée par les outils cartographiques employés.<strong>Les</strong> calculs du niveau <strong>de</strong> représentativité reposent pourle moment sur une carte <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> sols à1 / 5 0 0 0 0 0 e (Maréchal, Ta v e r n i e r, 1974a). Uneassociation <strong>de</strong> sols est un objet cartographiquecomposé par un regroupement <strong>de</strong> plusieurs types <strong>de</strong>sols non i<strong>de</strong>ntifiés sur la carte <strong>de</strong> manière individuelle,mais qui sont organisés d’une manière qui se répèterégulièrement dans l’espace. La carte à 1/500.000 econstitue ainsi le regroupement <strong>de</strong>s séries <strong>de</strong> sols <strong>de</strong> lacarte à 1/20.000 e . Cette fusion est justifiée par laproximité spatiale <strong>de</strong>s séries ; pourtant elle ne permetpas <strong>de</strong> présumer du fonctionnement <strong>de</strong>s sols au sein <strong>de</strong>l’association. En effet, une même association peutregrouper <strong>de</strong>s séries ayant <strong>de</strong>s aptitu<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong>ssensibilités très différentes. À partir <strong>de</strong> 28 planchettesnumérisées <strong>de</strong> la carte à 1/20.000 e , Legrain (2003)calcule la proportion <strong>de</strong>s différentes séries présentesau sein <strong>de</strong>s différentes associations. La zone étudiéecouvre une superficie <strong>de</strong> 1.184 km 2 et constitue unsecteur <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> la région limoneuse.L’association présentée au tableau 6, définie commele regroupement <strong>de</strong>s sols limono-caillouteux à horizonBt ou à horizon Bw, à charge <strong>de</strong> craie ou <strong>de</strong> silexite,contient <strong>de</strong>s séries ayant <strong>de</strong>s caractéristiquesdifférentes en termes <strong>de</strong> potentialité et <strong>de</strong> sensibilité.Elle regroupe <strong>de</strong>s sols caillouteux plus ou moins épais(9 % <strong>de</strong> la superficie), <strong>de</strong>s sols à substrat (11,7 %) et<strong>de</strong>s sols limoneux non caillouteux (60,7 %). Parconséquent, ce regroupement dissimule les variations<strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong> la couverture pédologique. Dèslors, la numérisation <strong>de</strong> la carte à 1/20.000 e ouvre <strong>de</strong>sperspectives en matière <strong>de</strong> représentativité et <strong>de</strong>précision. Le document numérisé fournira <strong>de</strong>sstatistiques relatives à l’importance <strong>de</strong>s différentesséries au sein du territoire et permettra d’améliorerl’évaluation <strong>de</strong>s différentes structures <strong>de</strong> réseaux.4. CONCLUSION ET PERSPECTIVESLa méthodologie <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong>s sols choisies’intègre dans la logique européenne et vise uneanalyse “causes – effets” sur les sols. Différentsindicateurs caractérisant les principales pressions etfacteurs d’évolution <strong>de</strong>s sols ont été sélectionnés(Tableaux 1 à 4). Ces indicateurs <strong>de</strong>vront démontrerleur capacité à rendre compte <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>spropriétés et du fonctionnement <strong>de</strong>s sols. Notremétho<strong>de</strong> <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s sols rend compte<strong>de</strong>s changements dans le temps. Le protocole permet<strong>de</strong> réduire l’écart standard <strong>de</strong> la mesure ens’affranchissant au maximum <strong>de</strong> la variabilité spatialeF i g u re 3 . Représentativité agricoledu réseau basé sur la maillecarrée <strong>de</strong> 10 km <strong>de</strong> côté —Simulation of representativity ofarable land for a 10 km grid.100Site en forêtSite en zone urbaniséeSite en zone <strong>de</strong> prairieSite en zone cultivéeSurface agricole représentée par leréseau grille (10 × 10)0100 kmN


Monitoring <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s terres agricoles en Région wallonne 79Tableau 6. Fréquence <strong>de</strong>s séries <strong>de</strong> sols au sein d’une association <strong>de</strong> sols <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> Maréchal et Tavernier (1974a ; b)située dans un secteur <strong>de</strong> référence <strong>de</strong> la région limoneuse (Legrain, 2003) — Soil series frequency among an association ofsoil <strong>de</strong>limited by Maréchal and Tavernier (1974) situated in a reference sector in loamy region (Legrain, 2003).Association 41 : Sols limono-caillouteux à horizon Bt ou horizon Bw à charge <strong>de</strong> craie ou <strong>de</strong> silexiteSigle 1 Nbre <strong>de</strong> Superficie Superficie Sigle 1 Nbre <strong>de</strong> Superficie Superficieplages (ha) (%) plages (ha) (%)Aba0 10 23,65 1,2Aba1 115 541,16 28,1Aba(b)0 14 19,49 1,0Aba(b)1 21 60,08 3,1 33,4 %Aca1 14 14,43 0,7Ada0 2 8,68 0,4Ada1 7 27,19 1,4 2,6 %AbB 66 59,98 3,1 3,1 %Abp(c) 93 81,51 4,2Acp(c) 4 2,75 0,1ADp(c) 9 11,41 0,6Adp(c) 13 8,76 0,5 5,4 %Abp 76 120,56 6,2Abp0 20 14,01 0,7 7,0 %Acp0 12 8,13 0,4ADp 45 90,49 4,7Adp0 21 16,28 0,8Adp1 7 3,60 0,2ADpb(1) 1 1,56 0,1 6,2 %Ahp 2 1,49 0,1Ahp0 5 2,43 0,1Alp 6 8,51 0,4Aep 13 27,40 1,4Afp 8 16,83 0,9Agp 3 1,48 0,1 3,0 %Ebxy 11 17,11 0,9EDx 8 3,59 0,2 1,1 %GAx 36 132,08 6,8Gbax 3 15,69 0,8Ghax 5 1,84 0,1Gbbx6 2 3,40 0,2Gbbx2 3 2,96 0,2 8,1 %Gbbxn2 4 3,40 0,2Gbbxn6 1 4,92 0,3N : matériauxcrayeux 6 8,16 0,4 0,9 %Sols àsubstrat 166 226,08 11,7 11,7 %OB :Zone bâtie 56 245,39 12,7 12,7 %Sous-total 888 1836,53 9 5 , 2%Autre(“impureté “) 101 92,50 4,8%Total 989 1929,02 100 %1 La légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Carte <strong>de</strong>s Sols <strong>de</strong> la Belgique repose sur <strong>de</strong>s critères morphologiques objectifs. L’unité cartographique <strong>de</strong> base est lasérie, unité homogène quant à ses caractéristiques, parfois subdivisée en séries dérivées et/ou en phases. Le symbolisme est explicité dansl’exemple ci-après (Bock et al., 2001).Une minuscule en préfixe pour préciser un substrat <strong>de</strong> nature lithologique différente <strong>de</strong> la couche supérieure i<strong>de</strong>ntifié en profon<strong>de</strong>ur(exemple : s – substrat sableux) ;Une majuscule pour désigner la texture <strong>de</strong> la roche-mère pédologique dominante dans le profil (exemples : G – sol limono-caillouteux,c’est-à-dire sol composé <strong>de</strong> sédiments meubles sablo-limoneux, limoneux ou argileux à teneur en éléments grossiers supérieure à 5 % ; A– sol composé <strong>de</strong> matériaux limoneux ; E– sol <strong>de</strong> matériaux argileux) ;Une première minuscule pour caractériser le drainage nature (exemple : b – drainage favorable) ;Une <strong>de</strong>uxième minuscule correspondant au développement <strong>de</strong> profil, c’est-à-dire à la reconnaissance d’horizons particuliers engendrés parla pédogenèse (exemple: a – sol à horizon B textural) ;Une minuscule en suffixe pour indiquer la nature <strong>de</strong> la charge en éléments grossiers, c’est-à-dire les éléments <strong>de</strong> dimensions supérieures à2 mm tels que les gravies, les cailloux, les pierres et les blocs quand elle dépasse 15 % en volume (exemple : x – charge <strong>de</strong> silexite) ;Un chiffre en suffixe pour indiquer une phase d’épaisseur ou <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur (exemple : 2 – substrat apparaissant entre 40 et 80 cm).<strong>de</strong>s teneurs dans les sols. Depuis juillet 2003, <strong>de</strong>uxsites chantiers ont été implantés en Hesbaye pourvali<strong>de</strong>r les choix méthodologiques. Chaque indicateur<strong>de</strong>vra démontrer sa pertinence, sa sensibilité et sarobustesse. <strong>Les</strong> indicateurs retenus <strong>de</strong>vrontégalement être réalisables en routine, au moindre coûtet être raisonnablement reproductibles.La mise en place d’une surveillance <strong>de</strong>s sols sousentendla structuration d’un réseau <strong>de</strong> sites.Différentes simulations <strong>de</strong> type réseaux “grille” ontété analysées. <strong>Les</strong> travaux européens préconisent unemaille <strong>de</strong> 16 km. Le niveau <strong>de</strong> représentativitéagricole d’une telle grille est jugé peu satisfaisant pourla Région wallonne. Une <strong>de</strong>uxième simulationpermettant un alignement sur le réseau <strong>de</strong> l’Inventairepermanent <strong>de</strong>s Ressources forestières a également ététestée. Ces <strong>de</strong>ux essais permettent <strong>de</strong>s interprétations,limitées par les outils cartographiques employés. Lanumérisation <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong>s sols à 1/20.000 e s’achèveen Wallonie. Cette carte informatisée permettra <strong>de</strong>


80 Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2004 8 (2), 69–82 A. Warin et al.préciser ces simulations et une meilleure prise encompte du fonctionnement <strong>de</strong>s sols. <strong>Les</strong> travauxréalisés jusqu’à présent concernent la teneur encarbone organique du sol et les problèmes <strong>de</strong>contamination. La comparaison <strong>de</strong>s évolutions et <strong>de</strong>smo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gestion du sol <strong>de</strong>vraient améliorer lespratiques agricoles.D’autres menaces pourraient être intégrées dansnotre démarche. <strong>Les</strong> menaces à caractère local, parmilesquelles l’érosion et la compaction, ne sont pasprises en compte actuellement. Ces menacespourraient faire l’objet d’un <strong>de</strong>uxième niveau <strong>de</strong>surveillance, ce qui suppose l’élargissement <strong>de</strong> notreréflexion sur la structuration du réseau.RemerciementsCes travaux sont réalisés dans le cadre d’une convention <strong>de</strong>recherche soutenue par le Ministère <strong>de</strong> la Région wallonne(Direction générale <strong>de</strong> l’Agriculture).BibliographieAndreasen Finn M. (1998). The Danish integrated farmmanagement system – A concept with combined wholefarm management and updated <strong>de</strong>cision support fornitrogen fertilization. 7th International conference onComputers in agriculture. 26-30 October. Orlando,Florida.Arrouays D., Vion I., Jolivet C., Guyon D., Couturier A.,Wi l b e r t J. (1997). 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