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Agendas et ca<strong>le</strong>ndriersTitouan LamazouPhoto © Gwenaël Le BrasTouaregsQuinze ans après son dernier voyage à Tombouctou, Titouan Lamazou a retrouvé la traced’une famil<strong>le</strong> touareg dont la fil<strong>le</strong>, Aïcha, fut l’égérie de son exposition à la fondation Cartieren 2000. Malgré <strong>le</strong>s conflits et avec l’aide d’ONG, il a décidé de repartir au Burkina, au Mali,en Mauritanie, au Niger… pour témoigner de la difficulté de vivre de ces hommes et de cesfemmes confrontés individuel<strong>le</strong>ment à cette situation de guerre dans <strong>le</strong>ur vie quotidienne.Agenda 2014PARUTION SEPTEMBRE270 x 210 mm3260050714266128 pages • 25 eCa<strong>le</strong>ndrier 2014SempéPARUTION SEPTEMBRE380 x 470 mm326005071425928 pages • 30 eSempéAgenda Sempé 2014Jour après jour, semaine après semaine, l’humour deSempé vous accompagne au quotidien dans cet agenda debureau sur <strong>le</strong>quel il fait bon écrire…AGENDA2014Couverture provisoire<strong>Gallimard</strong> / DenoëlPARUTION SEPTEMBRE230 x 180 mm3260050714273128 pages • 15 e2


Bul<strong>le</strong>tin n° 499septembre-octobre 2013agenda et ca<strong>le</strong>ndrier 2Titouan Lamazou, SempéRentrée littéraire 4Nelly Alard, Laura Alcoba, Thomas C<strong>le</strong>rc,David di Nota, Tristan Garcia, Yannick Haenel,Jean Hatzfeld, Pierre Jourde, Antonia Kerr,Patrick Laurent, Étienne de Montety,Christophe Ono-dit-Biot, Pierre Péju,Maria Pourchet, François Sureau, Frédéric VergerCentenaire Albert Camus 12Centenaire Du côté de chez Swann 14Col<strong>le</strong>ction Blanche 15Franz Bartelt, Jean Clair, Régis Debray, Philippe Djian,Marie Ferranti, Alain Jaubert, A<strong>le</strong>xis Jenni,Philippe Labro, Richard Mil<strong>le</strong>t, Brina SvitEntretiens Philippe Djian 17 Philippe Labro 19L’Infini 20Frank CharpentierL’Arbalète 20Marie ModianoLe sentiment géographique 20A<strong>le</strong>xandre NajjarLes cahiers de la NRF 21Jacques Copeau-Louis Jouvet, Pierre MichonHors série littérature 22Pierre Assouline, Antoine Audouard, Léo Ferré,David McNeilLa nouvel<strong>le</strong> revue française 23Éditions Joël<strong>le</strong> Losfeld 24Jonathan Ames, Dermot Bolger, Albert Cossery,Rikki Ducornet, Federico JeanmaireÉditions Vertica<strong>le</strong>s 26François Beaune, Arnaud Cathrine, Gaël<strong>le</strong> ObiéglyÉCOUTEZ LIRE 27Guillaume Apollinaire, Albert CamusL’imaginaire 28Vio<strong>le</strong>tte Leduc, Curzio Malaparte,Rainer Maria Rilke, Junichirô TanizakiDu monde entier 29Richard Bausch, Jens Christian Grøndahl,Rosa Liksom, Javier Marías, A<strong>le</strong>x Ohlin, Peter TerrinEntretien Javier Marías 31La Pléiade 32Jane Austen, Diderot, Pline l’Ancien, ShakespeareSérie noire 34Antoine Chainas, Stefán Máni, Michael OlsonQuarto 35Raymond Chand<strong>le</strong>rB<strong>le</strong>u de Chine 35Murong Xuecun, Liu ZhenyunBibliothèque des histoires 36Pierre Nora, Michel de CerteauBibliothèque de philosophie 37Martin HeideggerLe Débat 37Hervé JuvinL’esprit de la cité 38Philippe RaynaudLes journées qui ont fait la france 38Paul JankowskiNRF biographies 38Bonaparte par Patrice GueniffeyHors série connaissance 39Boua<strong>le</strong>m Sansalnrf essais 40Jared Diamond, Serge LuzzattoTEL 41René Descartes, Louis DumontRevue <strong>le</strong>s temps modernes 41Hors série Découvertes <strong>Gallimard</strong> 42beaux livres 43Col<strong>le</strong>ctions de poche 44Couverture : Photo © Jean-Baptiste Millot, 20133www.gallimard.fr


Thomas C<strong>le</strong>rc est né en1965. Il a déjà publié, dans lacol<strong>le</strong>ction « L’Arbalète », Paris,musée du xxi e sièc<strong>le</strong> (2007),description intégra<strong>le</strong> rue parrue du X e arrondissementde Paris et L’homme qui tuaRoland Barthes (2010), Grandprix de la nouvel<strong>le</strong>de l’Académie française.Thomas C<strong>le</strong>rc / Intérieur« Mon lit est recouvert d’1 couette aux proportions insolites etpeu épaisse. 3 housses sont aptes à la recouvrir, l’1 de coton d’été,l’autre en nylon d’hiver. La première, bicolore jaune/vert, <strong>le</strong>s cou<strong>le</strong>ursen sont fort passées (<strong>le</strong> jaune canari tend au jaune d’œuf mêléde sucre blanc ; <strong>le</strong> vert est d’eau de pomme); la 2 e est anthracite.Pour <strong>le</strong>s demi-saisons, j’utilise 1 housse à motifs floraux, dans <strong>le</strong>genre toi<strong>le</strong> de Jouy. Répétant ses motifs rouges & blancs & rouges, auxfeuil<strong>le</strong>s torses et liées par des tiges sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s poussent d’innombrab<strong>le</strong>srameaux, cette housse pourrait être 1 papier peint de rêvecouvrant progressivement <strong>le</strong>s murs. Ainsi quand je dors, ces f<strong>le</strong>ursqui m’enveloppent déteignent-el<strong>le</strong>s sur mon sommeil, pour l’enrichirbaroquement d’images aux détails incongrus ? »L’appartement de Thomas C<strong>le</strong>rc fait 50 mètres carrés. Il y vit depuis 10 ans. Ily passe la majeure partie de son temps. Sans doute parce qu’il est un hommed’intérieur, il a entrepris d’en faire <strong>le</strong> tour intégral avec cette espèce de vertigequi <strong>le</strong> pousse toujours à épuiser la totalité d’un espace.PARUTION SEPTEMBRECol<strong>le</strong>ction L’arbalète9782070142101400 pages • 22,90 eDéjà paruParis, musée du xxi e sièc<strong>le</strong>Le dixième arrondissementCol<strong>le</strong>ction L’arbalète264 pages • 18,80 eDavid di Nota / Ta femme me trompeDavid di Nota est diplôméde l’Institut français degéopolitique et docteur enscience politique. Il a reçu<strong>le</strong> prix Amic de l’Académiefrançaise pour l’ensemb<strong>le</strong>de ses livres.On fait toujours l’amour à trois, tel est <strong>le</strong> postulat comique sur <strong>le</strong>quel reposela sexualité humaine. On comprend du même coup l’importance de ce genreinjustement méprisé : <strong>le</strong> vaudevil<strong>le</strong>. Dans celui-ci, <strong>le</strong> <strong>le</strong>cteur fera la connaissanced’une nymphomane p<strong>le</strong>ine de ressources. Il assistera à la rencontrede l’amant et du mari et il s’apercevra qu’il n’est pas si faci<strong>le</strong> de déterminerqui est <strong>le</strong> cocu des deux. Il découvrira des vidéos cochonnes, mais éga<strong>le</strong>mentun ministre éminent, des intel<strong>le</strong>ctuels engagés, et même une guerre européennedont personne n’a entendu par<strong>le</strong>r. Ce faisant, il découvrira que labêtise sexuel<strong>le</strong> est <strong>le</strong> véritab<strong>le</strong> moteur de l’histoire – ou de l’Histoire, commeon voudra.« Lorsque <strong>le</strong>s Sœurs du Saint Sauveur lancèrent <strong>le</strong>ur premierdisque a cappella, je me trouvais en Italie afin d’enquêter sur l’actricepornographique Claudia Koll. Comme la plupart des actrices italiennes,cel<strong>le</strong>-ci s’était reconvertie dans la défense du christianisme.Apprenant par hasard qu’el<strong>le</strong> tiendrait un meeting à quelques kilomètresde Rome, je m’étais rendu sur <strong>le</strong>s lieux, avide de pratiquermon italien, et, bien sûr, curieux de voir ce qu’une actrice pornographiquepourrait bien nous apprendre sur Jésus.»David di NotaTa femmeme tromperomanGALLIMARDPARUTION SEPTEMBRERomanCol<strong>le</strong>ction L’infini9782070141838152 pages • 15,90 eDernière parutionBambiparkCol<strong>le</strong>ction L’Infini288 pages • 18,30 erendez-vous sur www.gallimard.fr/rentreelitteraire ou sur www.facebook.com/gallimard5


Tristan Garcia / Faber Le destructeurPhilosophe et romancier né en1981, Tristan Garcia a reçu <strong>le</strong>prix de Flore pour son premierroman La meil<strong>le</strong>ure part deshommes (2008). Son dernierroman, Les corde<strong>le</strong>ttes deBrowser, a paru en 2012 auxÉditions Denoël.Dans une petite vil<strong>le</strong> imaginaire de province, Faber, intelligence tourmentéepar <strong>le</strong> refus de toute limite, ange déchu, incarne de façon troublante <strong>le</strong>srêves perdus d’une génération qui a eu 20 ans dans <strong>le</strong>s années 2000, tentéeen temps de crise par <strong>le</strong> démon de la radicalité.« Nous étions des enfants de la classe moyenne d’un paysmoyen d’Occident, deux générations après une guerre gagnée, unegénération après une révolution ratée. Nous n’étions ni pauvres niriches, nous ne regrettions pas l’aristocratie, nous ne rêvions d’aucuneutopie et la démocratie nous était devenue éga<strong>le</strong>. Nos parentsavaient travaillé, mais jamais ail<strong>le</strong>urs que dans des bureaux, deséco<strong>le</strong>s, des postes, des hôpitaux, des administrations. Nos pères neportaient ni blouse ni cravate, nos mères ni tablier ni tail<strong>le</strong>ur. Nousavions été éduqués et formés par <strong>le</strong>s livres, <strong>le</strong>s films, <strong>le</strong>s chansons –par la promesse de devenir des individus. Je crois que nous étions endroit d’attendre une vie différente. Nous avons fait des études – unpeu, suffisamment, trop –, nous avons appris à respecter l’art et <strong>le</strong>sartistes, à aimer entreprendre pour créer du neuf, mais aussi à rêver,à nous promener, à apprécier <strong>le</strong> temps libre, à croire que nous pourrionstous devenir des génies, méprisant la bêtise, détestant commeil se doit la dictature et l’ordre établi. Mais pour gagner de quoi vivrecomme tout <strong>le</strong> monde, une fois adultes, nous avons compris qu’il neserait jamais question que de prendre la fi<strong>le</strong> et de travail<strong>le</strong>r. »TRISTAN GARCIAFABERLe destructeurromanGALLIMARDPARUTION aoûtRomanCol<strong>le</strong>ction blanche9782070141531480 pages • 21,50 vDéjà paruLa meil<strong>le</strong>ure partdes hommesFolio n° 5002368 pages • 7,20 eYannick HAENEL / Les Renards pâ<strong>le</strong>sYannick Haenel co-anime larevue Ligne de risque. Il estl’auteur de Cerc<strong>le</strong> (2007) et deJan Karski (2009), pour <strong>le</strong>quelil a reçu <strong>le</strong> prix du RomanFnac et <strong>le</strong> prix Interallié.Dernière parutionLe sens du calmeFolio n° 5508224 pages • 6,60 eUn homme choisit de vivre dans sa voiture. À travers d’étranges inscriptionsqui apparaissent sur <strong>le</strong>s murs de Paris, il pressent l’annonce d’unerévolution.Le Renard pâ<strong>le</strong> est <strong>le</strong> dieu anarchiste des Dogon du Mali ; un groupe desans-papiers masqués porte son nom et défie la France.Qui est ce solitaire en attente d’un bou<strong>le</strong>versement politique ? Qui sont<strong>le</strong>s Renards pâ<strong>le</strong>s ?Leur rencontre est l’objet de ce livre ; el<strong>le</strong> a lieu aujourd’hui.« Depuis quelques mois, j’avais perdu <strong>le</strong> fil ; ma vie devenaitévasive, presque floue. Je ne sortais plus de chez moi que la nuit,pour acheter à l’épicerie du coin des bières, des biscuits, des cigarettes.Est-ce que je souffrais ? Je ne crois pas : il y avait un coin dansma chambre, entre <strong>le</strong> radiateur et <strong>le</strong> lit, qui me plaisait énormément; je m’y installais dès <strong>le</strong> réveil : être assis là, sur <strong>le</strong> plancher, <strong>le</strong>dos bien calé dans l’ang<strong>le</strong> du mur, cela me suffisait. Ce coin n’avaitrien de particulier, mais une lumière y venait vers 17 heures, unelumière spécia<strong>le</strong> qui me rendait heureux, une sorte de halo rouge,orange, jaune qui avançait au fil des heures <strong>le</strong> long du mur jusqu’àma tête, qu’il finissait par couronner.Une flamme déchire <strong>le</strong>s lignes ; el<strong>le</strong> fait tourner votre solitude dansla lumière. Qu’est-ce qui m’arrivait dans cette chambre ? Est-ce queje faisais déjà de la place en moi pour <strong>le</strong>s Renards pâ<strong>le</strong>s ? J’ignoresi ce que je vivais avait <strong>le</strong> moindre sens, mais voilà : j’étais capab<strong>le</strong>d’attendre chaque après-midi l’arrivée d’une auréo<strong>le</strong> au-dessus dema tête ; une tel<strong>le</strong> attente remplissait mes journées, el<strong>le</strong> <strong>le</strong>s sortaitde l’ordinaire : en un sens, el<strong>le</strong> <strong>le</strong>s consacrait. »Yannick HaenelLes Renards pâ<strong>le</strong>sromanGALLIMARDPARUTION aoûtRomanCol<strong>le</strong>ction L’infini9782070142170192 pages • 16,90 e6rendez-vous sur www.gallimard.fr/rentreelitteraire ou sur www.facebook.com/gallimard


Étienne de Montety / La route du salutÉtienne de Montety dirigeLe Figaro littéraire. Il estl’auteur de plusieursbiographies et d’un romanparu aux Éditions <strong>Gallimard</strong>en 2009, L’artic<strong>le</strong> de la mort.Dernière parutionL’artic<strong>le</strong> de la mortCol<strong>le</strong>ction blanche304 pages • 18,80 eBosnie, années 1990. Deux jeunes hommes venus de France se battentcontre <strong>le</strong>s Serbes.Mosko est un fils d’immigrés polonais. À la faculté de Nanterre, il faitla connaissance d’un étudiant musulman qui oriente sa vie vers l’islam.Lors de l’éclatement de la Yougoslavie, il rejoint <strong>le</strong>s moudjahidine, venusprêter main-forte à <strong>le</strong>urs frères bosniaques… Fahrudin, lui, est un fils deBosniaques arrivés en France après la mort de Tito. Il a grandi dans unecité de la banlieue rouennaise, avant de s’engager dans la Légion étrangère.Quand la guerre éclate, il déserte et regagne la Bosnie.Deux destinées singulières se rencontrent, alors que la guerre embrase denouveau <strong>le</strong> cœur de l’Europe.En faisant revivre <strong>le</strong> conflit en ex-Yougoslavie, La route du salut offre unéclairage profond et sincère sur l’engagement, la foi, <strong>le</strong>s vertus militaires et<strong>le</strong>urs limites, et sur la montée des identités dans l’histoire récente du vieuxcontinent.« Selma et Ediba ne se plaignaient pas. Husejin se disait que,quand la guerre serait finie, il partirait avec el<strong>le</strong>s. En Al<strong>le</strong>magne, enFrance, en Italie, qu’importe ; quelque part où el<strong>le</strong>s puissent vivre enpaix. Ediba se marierait. Selma vieillirait entourée de petits-enfants. Ceserait <strong>le</strong> bonheur. Tiens, un mot qu’on n’utilisait plus guère en Bosnie.Mais en attendant, il fallait al<strong>le</strong>r au bout, jusqu’à Split, jusqu’à lamer. Il fallait vaincre cette piste, qui serpentait dans <strong>le</strong> pays, entre<strong>le</strong>s embûches créées par <strong>le</strong>s hommes et <strong>le</strong>s obstac<strong>le</strong>s de la nature, etreliait tant bien que mal la Bosnie au reste du monde ; cette piste que<strong>le</strong>s organisations internationa<strong>le</strong>s avaient baptisée “ la route Diamant ”.On trouve parfois cette mention sur <strong>le</strong>s cartes de l’époque, dans <strong>le</strong>srapports et <strong>le</strong>s reportages. Mais <strong>le</strong>s habitants de Kladanj, Olovo,Srebrenica, Tuzla ne l’appelaient que “ Put Spasa ” : la route du salut. »ÉTIENNE DE MONTETYLA ROUTEDU SALUTromanGALLIMARDParution aoûtRomanCol<strong>le</strong>ction blanche9782070134441320 pages • 18,90 eChristophe Ono-Dit-Biot / Plonger« Ils l’ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d’unpays arabe. Avec <strong>le</strong> sel qui faisait des cristaux sur sa peau.Une provocation.Une invocation.À écrire ce livre, pour toi, mon fils. »CHRISTOPHE ONO-DIT-BIOTPLONGERromanJournaliste et écrivain,Christophe Ono-dit-Biot est néen 1975. Agrégé de Lettres,il est directeur adjoint de larédaction de l’hebdomadaireLe Point, où il est notammenten charge des pages Culture.Un homme enquête sur la femme qu’il a passionnément aimée. El<strong>le</strong> estpartie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, <strong>le</strong> laissant seulavec <strong>le</strong>ur petit garçon.El<strong>le</strong> était artiste, el<strong>le</strong> s’appelait Paz. El<strong>le</strong> était solaire, inquiète,incroyab<strong>le</strong>ment douée. El<strong>le</strong> étouffait en Europe.Pour son fils, à qui il doit la vérité sur sa mère, il remonte <strong>le</strong> fil de <strong>le</strong>uramour − <strong>le</strong>ur rencontre, <strong>le</strong>s débuts puis l’ascension de Paz dans <strong>le</strong> mondede l’art, la naissance de l’enfant − et essaie d’élucider <strong>le</strong>s raisons qui ontprécipité sa fin.Des trésors de la vieil<strong>le</strong> Europe aux mégapo<strong>le</strong>s du nouveau monde, dumarbre des musées au sab<strong>le</strong> des rivages sensuels où l’on se lave de tout,Plonger est l’itinéraire d’un coup<strong>le</strong> de notre temps. En proie à tous <strong>le</strong>svertiges d’une époque où il devient de plus en plus diffici<strong>le</strong> d’aimer.GALLIMARDPARUTION aoûtRomanCol<strong>le</strong>ction blanche9782070134274448 pages • 21 erendez-vous sur www.gallimard.fr/rentreelitteraire ou sur www.facebook.com/gallimard9


Albert CamusŒuvresÉdition préfacée par Raphaël EnthovenParution octobreCol<strong>le</strong>ction Quarto9782070140855Un dossier inédit par œuvre50 documentsSous presseÉtabli à partir de l’édition des quatre volumes des Œuvres complètes de La Pléiade, ce Quartorassemb<strong>le</strong> en un volume <strong>le</strong>s textes essentiels de l’œuvre d’Albert Camus.Cette édition permettra au <strong>le</strong>cteur de disposer d’une édition pratique, avec un appareil critiqueadapté, chaque œuvre étant suivie d’un Dossier rassemblant des documents, des commentaireset critiques : Raymond Aron, Maurice Blanchot, Bernard Frank, Jean Grenier, Émi<strong>le</strong> Henriot,Jacques Laurent, Roger Martin du Gard, Pascal Pia, Nathalie Sarraute, Jean-Paul Sartre,Georges Altman, Pierre de Boisdeffre, Roger Grenier, Simone de Beauvoir, François Mauriac,Mario Vargas Llosa… Et aussi des notes de Camus lui-même extraites de ses Carnets ou de sesartic<strong>le</strong>s.Ce volume contient : Discours de Suède (1957) • L’Envers et l’Endroit (1937) • Noces (1939) • L’Étranger (1942) •Le Mythe de Sisyphe (1942) • Caligula (1944) • Le Ma<strong>le</strong>ntendu (1944) • Lettres à un ami al<strong>le</strong>mand (1945) • La Peste (1947)• L’État de siège (1948) • Les Justes (1949) • L’Homme révolté (1951) • L’Été (1954) • La Chute (1956) • L’Exil et <strong>le</strong> Royaume(1957) • Le Premier Homme (1994).Catherine CamusLe monde en partageItinéraires d’Albert CamusParution octobreAlbum230 x 285 mm9782070140947240 pages • 35 eOrganisé en trois grandes séquences – la Méditerranée, l’Europe et <strong>le</strong> monde –, l’album mê<strong>le</strong>géographie intime, littéraire et politique : voyages et lieux aimés, habités ou visités par l’écrivain,compagnons ou filiations littéraires, enfin combats menés par Camus auprès de tous <strong>le</strong>sopprimés. Les extraits de ses œuvres et de ses correspondances viennent en contrepoint desphotos de lieux, de manuscrits, tapuscrits ou épreuves corrigées, d’œuvres d’art et de documentspersonnels. Un album sensib<strong>le</strong> offrant un parcours original dans la vie et l’œuvre de Camus ainsiqu’un éclairage inédit sur son rapport au monde.« Dans Le Monde en partage, itinéraires d’Albert Camus, je voudrais montrer, en m’appuyant sur<strong>le</strong>s citations de mon père, que <strong>le</strong> monde n’est précisément pas la “ mondialisation ”, mot abstraitet globalisant, qui donne aux êtres humains un sentiment définitif d’impuissance. Partant dela Méditerranée, passant par l’Europe puis <strong>le</strong>s deux Amériques, la Russie et l’Asie, <strong>le</strong> monded’Albert Camus est peuplé de femmes et d’hommes qui, pour l’essentiel, partagent <strong>le</strong>s mêmessouffrances, <strong>le</strong>s mêmes angoisses et <strong>le</strong>s mêmes espoirs. Ce monde ne se sépare pas de la natureet de sa beauté où il propose de puiser <strong>le</strong>s forces pour aimer et se révolter. »Catherine CamusCol<strong>le</strong>ctifAlbert Camus, citoyen du mondeCatalogue de l’exposition à la Cité du livre d’Aix-en-ProvenceParution octobreAlbum220 x 270 mm9782070142392232 pages • 29 eLa pensée de Camus est nourrie d’expériences qui jalonnent sa vie et son œuvre : <strong>le</strong>s lieux,l’amitié, <strong>le</strong> langage, la guerre, l’histoire, l’amour…Ces étapes aboutissent à ce que Camus appel<strong>le</strong> <strong>le</strong> « royaume », lieu toujours menacé, où <strong>le</strong>shommes, en lien avec d’autres, peuvent vivre, aimer, sentir, admirer, créer…Cet album retrace l'itinéraire de l’exposition « Albert Camus, citoyen du monde », qui auralieu du 5 octobre 2013 au 4 janvier 2014, à la Cité du livre d’Aix-en-Provence.Catalogue dirigé par Sophie Doudet, Marcel<strong>le</strong> Mahasela, Pierre-Louis Rey, Agnès Spique<strong>le</strong>t Maurice Weyembergh.EXPOSITION « Albert Camus, citoyen du monde », du 5 octobre 2013 au 4 janvier 2014,Cité du livre, Aix-en-ProvenceVoir aussi page 4713


ÉDITION ET ANNOTATIONSD’ESTELLE GAUDRY ET JEAN- YVES TADIÉAVANT- PROPOS DE JEAN- YVES TADIÉphoto D.R.MARCEL PROUSTLETTRESÀ SA VOISINEGALLIMARDParution octobreCol<strong>le</strong>ction blanche185 x 235 mm9782070142248Sous presseMarcel ProustCentenaire de la publication de Du côté de chez SwannUn amour de Swannorné par Pierre A<strong>le</strong>chinsky« Illustrer n’ajoute rien à la compréhension d’un texte. Jen’ai donc pas illustré Un amour de Swann, je me suis permisde décorer <strong>le</strong>s marges. Orner. Cependant mon crayona commis des infractions, quelques allusions d’une cou<strong>le</strong>ursanguine : l’éclisse d’un violon, la courbe d’une robe, d’undos, d’une chevelure, la canne théâtra<strong>le</strong> de Charlus. C’estalors que je me suis vu, côté cour, ajouter un va-et-vientpendulaire — <strong>le</strong> Temps, n’est-ce pas. Sorte de dessin animéprimitif qui, d’un bout à l’autre de l’ouvrage, passe. »Pierre A<strong>le</strong>chinskyLettres à sa voisineÉdition et annotations par Estel<strong>le</strong> Gaudry et Jean-Yves TadiéAvant-propos de Jean-Yves TadiéC’est un vrai petit roman, fondé sur une surprise : la découverte de ces vingt-six <strong>le</strong>ttres à unedame (dont trois à son mari) dont nous ne savions rien, et qui se trouve avoir été la voisine deMarcel Proust, 102 bou<strong>le</strong>vard Haussmann, Mme Williams, épouse d’un dentiste américain,qui exerçait, lui, au deuxième, c’est-à dire au-dessus de la tête du pauvre Marcel : d’où biendes drames vécus par ce phobique du bruit. Ces <strong>le</strong>ttres s’échangent entre voisins, d’un étageà l’autre, et parfois par la poste ! Proust déploie à l’égard de Mme Willliams tout son charme,fait bril<strong>le</strong>r son humour, sa culture, son art du compliment. Il éprouve pour cette autre recluse,par-delà <strong>le</strong> désir de plaire à une voisine qui détient <strong>le</strong>s clés du si<strong>le</strong>nce, une sympathie réel<strong>le</strong>.De quoi est-il question dans ces <strong>le</strong>ttres ? Du bruit d’abord, des travaux à l’étage du dessus,qui torturent Proust pendant ses heures de sommeil et de travail. Il est aussi question demusique, Mme Williams aime la musique et joue de la harpe. De f<strong>le</strong>urs, et des bouquets qu’ilséchangent. Mais aussi de la maladie (la sienne et cel<strong>le</strong> de Mme Williams) et de la solitude.Suite à la vente de l’immeub<strong>le</strong>, il déménage <strong>le</strong> 31 Mai 1919. Proust n’a parlé de Mme Williamsà personne…Du côté de chez Swann, CombrayPremières épreuves corrigées (1913),fac-similé et transcriptionIntroduction et transcription de Char<strong>le</strong>s MélaParution octobre9782070141081250 x 325 mm110 illustrations208 pages • sous presseParution octobre9782070142088Hors série luxe400 x 600 mmFac-similé et transcriptionTirage limité à 1 200 exemplairesPrix de lancement 189 ejusqu’au 28 février 2014, 219 e ensuite14Il s’agit des premières épreuves de Du côté de chez Swann (1913), qui présentent un intérêtcapital car <strong>le</strong>s additions manuscrites, que nous donnons en fac-similé et en transcription,doub<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> volume du texte initial, ce qui permet d’assister au travail de la création. Le volumereproduit <strong>le</strong>s « papero<strong>le</strong>s » collées à la main, el<strong>le</strong>s-mêmes couvertes de modifications manuscrites,on a ainsi des dépliants qui peuvent atteindre une vingtaine de centimètres. Le <strong>le</strong>cteurse trouvera face à un objet tout à fait inédit, à la fois imprimé et manuscrit, avec des dimensionsinsolites. C’est la première fois que ces épreuves sont publiées, à l’identique (avec toutes<strong>le</strong>s additions manuscrites) et qu’une transcription en est donnée. Tiré à 1 200 exemplaires,tous numérotés, <strong>le</strong> volume ne sera pas réimprimé. Publié en partenariat avec la FondationMartin Bodmer, il s’adresse aux admirateurs de Proust, qui sont légion dans <strong>le</strong> monde entier,mais aussi aux <strong>le</strong>cteurs curieux de découvrir la création en devenir, auxcol<strong>le</strong>ctionneurs, de même qu’aux érudits spécialistes de l’étude desmanuscrits et aux institutions.nOUVEAUTÉ FOLIO classiqueDu côté de chez SwannÉdition limitée sous étui,avec un livret d’illustrations9782070454099600 pages • 8,20 e


FRANZ BARTELTLE FÉMURDE RIMBAUDromanGALLIMARDParution octobreRoman9782070142682256 pages • 18,50 eFranz BarteltLe fémur de RimbaudMajésu Monroe est brocanteur. Il propose à sa clientè<strong>le</strong> des objets ayant appartenu à descélébrités : un portrait du Christ à la mine de plomb dessiné par un officier romain, unechaussette – trouée – de Rimbaud, et mil<strong>le</strong> autres raretés qui sentent à la fois l’escroquerieet la poésie. Très sûr de sa haute va<strong>le</strong>ur, Majésu rencontre un jour Noème, fil<strong>le</strong> d’un coup<strong>le</strong>richissime, bien décidée à faire payer à ses parents <strong>le</strong>s crimes de la bourgeoisie (Noèmeest devenue communiste, et sa mère a bien souffert de voir Staline la supplanter dans <strong>le</strong>cœur de sa fil<strong>le</strong>). L’amour naît instantanément, basé sur une même haine des riches, unmême penchant pour l’alcool et une même absence de scrupu<strong>le</strong>s : <strong>le</strong> mariage est inévitab<strong>le</strong>.Mais, à la mort accidentel<strong>le</strong> des parents de Noème, <strong>le</strong>s projets du coup<strong>le</strong> tournent court : unénorme héritage est en jeu, et soudain <strong>le</strong> principe de la communauté des biens paraît moinsattrayant. Pire qu’une guerre civi<strong>le</strong>, la guerre conjuga<strong>le</strong> commence. On retrouve ici l’imaginationretorse de Franz Bartelt, sa verve anarchisante et son sty<strong>le</strong> impeccab<strong>le</strong>, pour la plusgrande hilarité du <strong>le</strong>cteur.Jean Clairde l’Académie françaiseLes derniers joursParution octobreEssai9782070142651Sous presseJean Clair a été conservateurdu musée Picasso à Parisjusqu’en 2005. Il est l’auteurde très nombreuses études etessais sur l’art contemporain.J’appartiens à un peup<strong>le</strong> disparu. À ma naissance, il constituait près de 60%de la population française. Aujourd’hui, il n’en fait pas même 2 %.Il faudra bien un jour reconnaître que l’événement majeur du xx e sièc<strong>le</strong> n’aura pasété l’arrivée du prolétariat, mais la disparition de la paysannerie. Ce sont eux, <strong>le</strong>spaysans, qui mériteraient <strong>le</strong> beau nom de « peup<strong>le</strong> originaire » que la sociologieapplique à d’improbab<strong>le</strong>s tribus. En même temps que <strong>le</strong>s premiers moines, ce sonteux qui ont défriché, essarté, créé un paysage, et qu’ils lui ont donné <strong>le</strong> nom de« couture », c’est-à-dire de « culture », ce mot que <strong>le</strong>s Grecs n’avaient pas mêmeinventé : une façon d’habiter <strong>le</strong> monde autrement qu’en sauvage.J’ai tant aimé ce monde d’ici-bas, <strong>le</strong>s choses matériel<strong>le</strong>s, dans <strong>le</strong>ur poids et dans <strong>le</strong>urrugosité, dans <strong>le</strong>ur matière et <strong>le</strong>ur facture, j’ai tant voulu ces biens qu’ont été <strong>le</strong>slivres, <strong>le</strong>s objets d’art, <strong>le</strong>s outils du savoir, et j’ai fini, alors même que je n’en avaisrien, par en acquérir assez pour me juger heureux.J’éprouve aujourd’hui <strong>le</strong> sentiment d’une trahison. »Romancière et essayiste,Marie Ferranti vit à Saint-Florent en Haute-Corse.El<strong>le</strong> a publié aux Éditions<strong>Gallimard</strong> La princesse deMantoue, Grand prix du romande l’Académie française.Dernière parutionUne haine de CorseFolio n° 5578368 pages • 7,70 eMarie FerrantiMarguerite et <strong>le</strong>s grenouil<strong>le</strong>sSaint-Florent, chroniques, portraits et autres histoires« Ce livre n’est pas un roman. S’il fallait <strong>le</strong> définir, ce pourrait êtreune sorte de guide de lieux minuscu<strong>le</strong>s, d’un genre inédit.Je sortais de l’écriture d’Une haine de Corse. L’épopée napoléoniennem’avait emmenée jusqu’aux confins de l’Europe et mêmedu monde. J’étais un peu lasse des voyages : j’éprouvais <strong>le</strong> besoinde revenir chez moi. Il m’a donc pris la fantaisie de circonscrire àla vil<strong>le</strong> de Saint-Florent <strong>le</strong>s récits que je rapporte.Je raconte dans ces pages ce que j’ai vécu, vu et entendu, sansrefuser parfois de me laisser emporter par mon imagination.C’est <strong>le</strong> contraire de la sagesse, symbolisée par un singe aveug<strong>le</strong>,muet et sourd, mais je n’ai jamais prétendu avoir une passionexcessive pour <strong>le</strong>s singes ou la sagesse. »MARIE FERRANTIMARGUERITEET LESGRENOUILLESSaint Florent, chroniques,portraits et autres histoiresParution octobre9782070141678Sous presseMarie Ferranti nous invite ainsi à la suivre dans Saint-Florent, au fil de récits au charmeinsistant, teintés d’une certaine nostalgie mais surtout empreints d’une grande tendresse etd’un enthousiasme communicatif.GALLIMARD15


photo D.R.Régis Debray, membrede l’Académie Goncourt,est essayiste, romancier,journaliste et mémorialiste.Ses dernières parutionssont : Un candide en TerreSainte, Le Moment fraternité,Dégagements, Éloge desfrontières, Du bon usage descatastrophes, Jeunesse dusacré et Modernes catacombes.Régis Debrayde l’académie GoncourtLe tempsLe Stupéfiant imagePhilippe LabroLe flûtiste invisib<strong>le</strong>Sur un paquebot qui va vers l’Amérique, un jeune hommerencontre une femme qui lui fait perdre toute innocence.Dans un bistrot, un inconnu vient me dire : « Je vous ai eudans ligne de mire, en Algérie. »des imagesDe la grotte Chauvet au Centre à Auschwitz. PompidouC’est parce qu’il avait froid, dans une briqueterie en Hongrie,que mon voisin, quand il était petit enfant, a échappéPar trois fois, <strong>le</strong> « flûtiste invisib<strong>le</strong> », qu’on peut appe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>RégishasardDebray– ou la main de Dieu –, fait bascu<strong>le</strong>r des existences.Pourquoi ? C’est toute la question de ce roman.Nous vivons <strong>le</strong> temps des images, et c’est accroître sesplaisirs que de s’en donner l’intelligence. En relatantcomment il a lui-même appris à ouvrir <strong>le</strong>s yeux, dansRégis Debray<strong>le</strong>s grottes ornées comme Le dans nos sal<strong>le</strong>s de musée,l’auteur, idolâtre stupéfiant heureux et qui ne se repent pas, entendcontribuer au bon image usage du « stupéfiant image ». Maisl’énigme qu’il interroge tout au long de ce recueil dePhoto © Maia Flore /Agence Vu (détail).témoignages et de réf<strong>le</strong>xions, c’est13-III A14053cel<strong>le</strong>ISBN 978-2-07-014053-4du temps00 €immobi<strong>le</strong>. Il est des images fixes que l’on peut dater par<strong>le</strong>ur sty<strong>le</strong> ou <strong>le</strong>ur technique, mais dont nous demeuronsétonnamment contemporains. Les archives visuel<strong>le</strong>s descivilisations éteintes restent vivantes en sorte qu’el<strong>le</strong>sauraient bien tort de se croire mortel<strong>le</strong>s. Les dieux et <strong>le</strong>sidées meurent, non <strong>le</strong>urs statues ni <strong>le</strong>urs figures. Et <strong>le</strong>sfélins de la grotte Chauvet, – 35000 ans, n’ont pas d’âge,pas plus que nos plus bel<strong>le</strong>s photos de stars.Régis Debray Le stupéfiant imageRégisDebrayLestupéfiantimage<strong>Gallimard</strong>Parution octobre9782070141777Sous presseCouverture provisoireromDernières parutionsModernes catacombesCol<strong>le</strong>ction blanche320 pages • 21 eÉloge des frontièresFolio n° 559896 pages • 4,90 eAlain JaubertAu bord de la mer vio<strong>le</strong>tteALAIN JAUBERTphoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Alain Jaubert a été marinavant d’être journalistescientifique, chroniqueurmusical, enseignant…Il est l’auteur de la série« Pa<strong>le</strong>ttes » diffusée depuis1989 sur Arte et dans <strong>le</strong>monde entier. Il a publiéplusieurs essais sur l’artainsi que trois romans,Val Paradis, Goncourt dupremier roman, Une nuit àPompéi et Tab<strong>le</strong>aux noirs.Le Vieux-Port de Marseil<strong>le</strong> au temps de sa sp<strong>le</strong>ndeur.Un soir de l’été 1875, deux très jeunes gens, un Françaiset un Polonais, se rencontrent au bord des quais pittoresquesde la vil<strong>le</strong> la plus remuante d’Europe. Ils sonttous <strong>le</strong>s deux profondément marqués par l’Odyssée, parVictor Hugo, par Ju<strong>le</strong>s Verne et surtout par Baudelaire.Ils ne rêvent que d’aventures exotiques, de mers lointaines,de déserts ou de tempêtes, de rencontres surprenantes,de terres inconnues, de peup<strong>le</strong>s sauvages…L’un deviendra <strong>le</strong> plus célèbre des poètes français, disparaîtraau loin, connaîtra une étrange carrière, exil,errances, avant de revenir mourir dans la capita<strong>le</strong>phocéenne. L’autre, d’abord marin pendant vingt ans,changera de langue et se métamorphosera en l’un desplus grands romanciers britanniques du xx e sièc<strong>le</strong>. Ilsne se reverront jamais et pourtant <strong>le</strong>urs vies se croisentet offrent de troublants parallélismes, au cœur d’uneHistoire fort mouvementée, de la Commune à la GrandeGuerre. Le <strong>le</strong>cteur devinera aisément <strong>le</strong>s noms de cesdeux personnages devenus légendaires dont <strong>le</strong>s destinscroisés composent un vrai roman d’aventure etd’inquiétude.AU BORDDE LA MERVIOLETTEromanGALLIMARDPARUTION octoBRE9782070142781304 pages • 18,90 eDernières parutionsTab<strong>le</strong>aux noirsCol<strong>le</strong>ction blanche480 pages • 21,30 eD’Alice à FrankensteinFolio n° 5284352 pages • 8,20 e16


EntretienPhilippe DjianLove Songphoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Philippe Djian est né en1949. Son roman 37,2° <strong>le</strong>matin, adapté au cinémapar Jean-Jacques Beneix,lui a valu la reconnaissancedu grand public. Il a, entreautres, publié aux Éditions<strong>Gallimard</strong> Vers chez <strong>le</strong>s blancs,Ça, c’est un baiser, Frictions,Impuretés, Impardonnab<strong>le</strong>s,Incidences, Vengeances et" Oh… " Prix Interallié 2012.Daniel est un musicien accompli. À 50 ans etquelques, sa carrière est faite, il est l’auteur deplusieurs gros succès, de plus d’une dizaine d’albums,et tourne dans <strong>le</strong> monde entier. Le public etla critique l’adorent, on <strong>le</strong> reconnaît dans la rue et<strong>le</strong> désordre de sa vie conjuga<strong>le</strong> avec Rachel fait parfoisla une de la presse peop<strong>le</strong>. Mais ces dernierstemps, l’industrie du disque a changé sans qu’ils’en aperçoive. Et, quand il remet à sa maison dedisques ses nouveaux morceaux, <strong>le</strong> verdict tombe :pas assez commercial. Renvoyé en studio, il doitd’urgence trouver l’inspiration, quand sa femme,qui l’avait quitté depuis un an, choisit justement cemoment pour revenir…C’est la première fois que Philippe Djian s’inspire dumonde de la musique pour écrire l’un de ses romans.Un univers dont il est depuis longtemps familier.Parution octobreRoman9782070122158240 pages • 18,90 eDernières parutions" Oh… "Col<strong>le</strong>ction blanche240 pages • 18,50 eVengeancesFolio n° 5490208 pages • 6 e Le titre, Love Song, fait référence à lamusique…Le personnage central, Daniel, est auteurcompositeur-interprète.À 50 ans, il est reconnucomme un auteur de qualité, aux textesd’une grande poésie. Pourtant, il pense avoirraté sa vie : au début de son mariage, il a trompésa femme. El<strong>le</strong> n’a pas divorcé, mais el<strong>le</strong> arepris sa liberté. Lui se dit que c’est <strong>le</strong> prix àpayer pour sa faute. Et, comme ils n’ont pasd’enfants, il pense qu’il est stéri<strong>le</strong>.Le livre commence au moment où el<strong>le</strong> revientau domici<strong>le</strong> conjugal, enceinte, après une escapadede huit mois avec Tony, un des musiciensde Daniel. Daniel se demande alors sicet enfant inespéré n’est pas, au fond, celuiqu’il attendait. Évidemment, ce ne peut pas être aussisimp<strong>le</strong>…Comme Tony meurt dans un accident stupide,Daniel se dit que la voie est libre, qu’il peutaccepter l’enfant puisque <strong>le</strong> père est mort.Mais Tony n’a été qu’une passade pour safemme. En fait, el<strong>le</strong> a une aventure depuisvingt ans avec un autre homme, Georges,que Daniel considère comme un frère, avecqui il a partagé <strong>le</strong>s galères de son début decarrière. Et Daniel va bientôt se demanderqui est <strong>le</strong> vrai père de l’enfant…Tout cela instal<strong>le</strong> <strong>le</strong> thème principal du roman :un jeu de dupes entre ces personnages quivivent ensemb<strong>le</strong> des histoires différentes. Ensemb<strong>le</strong>,c’est-à-dire en même temps et dans<strong>le</strong>s mêmes lieux. C’était ce qui m’amusait, cesur quoi j’avais envie de travail<strong>le</strong>r. Vouliez-vous vous démarquer de "Oh…",votre dernier roman ?Je dirais plutôt que, par rapport à d’autres demes livres, il n’y a pas de vio<strong>le</strong>nce particulière,c’est plutôt la chronique d’une vie. C’est unehistoire de famil<strong>le</strong>, une histoire du premiercerc<strong>le</strong>, entre Daniel, sa femme, Georges, l’enfant…Sans oublier qu’il existe un lien fort entreDaniel et sa femme, ils ont vécu ensemb<strong>le</strong> desmoments importants, et ils ont encore beaucoupà vivre ensemb<strong>le</strong>, malgré tout.C’est aussi un livre sur l’absence et la solitude,sur la culpabilité et la rédemption, un livre épuré,qui se débarrasse du superflu. Le problèmede mes personnages, c’est comment réagir àdes choses auxquel<strong>le</strong>s on ne s’attend pas. Et,pour Daniel, c’est de découvrir qu’il s’est complètementtrompé depuis vingt ans. Dans chacun de vos livres, vous vous efforcezd’innover en matière de sty<strong>le</strong>…Ici, je suis parti sur l’idée qu’il ne fallaitpeut-être plus obéir de manière aveug<strong>le</strong> à laconcordance des temps. C’est un peu diffici<strong>le</strong>d’y échapper dans une même phrase, mais àl’intérieur d’un même paragraphe, passé, présent,passé simp<strong>le</strong> ou subjonctif peuvent trèsbien se mélanger, certaines scènes prennentplus de relief au passé qu’au présent. J’aitrouvé que cela donnait une coloration particulière.De même, je me suis dispensé despoints d’exclamation et d’interrogation, pourdonner une autre dimension aux dialogues.Pour un écrivain, l’important n’est pas deraconter des histoires, Céline disait « si vousvou<strong>le</strong>z lire des histoires, vous n’avez qu’àacheter <strong>le</strong>s journaux ». L’intérêt, c’est detoujours chercher des voies nouvel<strong>le</strong>s : si jene m’étonne pas de livre en livre, je n’ai pasenvie d’écrire.On ne peut plus écrire comme au xix e sièc<strong>le</strong>, etje ne vois pas pourquoi, si une histoire va deA à B, on ne pourrait pas commencer avant Aet finir après B. C’est <strong>le</strong> cas dans Love Song :vers la page 200, tout semb<strong>le</strong> résolu. Pourtant,l’histoire se poursuit encore sur une centainede pages, parce que je voulais savoir cequi allait se passer une fois que Daniel avaitcompris ce qui lui arrivait…17


photo C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>A<strong>le</strong>xis Jenni vit et travail<strong>le</strong>à Lyon. Son premier roman,L’art français de la guerre areçu <strong>le</strong> prix Goncourt 2011.A<strong>le</strong>xis JenniÉlucidations50 anecdotesÉlucidations n’est pas un amp<strong>le</strong> roman comme L’art Français de laguerre, mais au contraire un recueil de textes très brefs. Cinquante« anecdotes », écrites à la première personne du singulier, qui dessinentpeu à peu un paysage mental.Ces textes nous font penser d'abord à un glaneur de souvenirs àla recherche d’impressions fugaces. Mais A<strong>le</strong>xis Jenni ne cultivepas des sensations universel<strong>le</strong>s, au contraire, il veut révé<strong>le</strong>r ce qu’ade tota<strong>le</strong>ment particulier notre expérience individuel<strong>le</strong> du monde.Tantôt mélancoliques, tantôt absurdes, tantôt amusées, mais jamaismonotones. Méditations simp<strong>le</strong>s et accessib<strong>le</strong>s, el<strong>le</strong>s témoignentALEXIS JENNIÉLUCIDATIONS50 anecdotesParution octobreRécits9782070142057224 pages • 14,90 ed’un regard étonnamment modeste de l’auteur sur soi. L’enjeu n’est pas ici la connaissance,<strong>le</strong> savoir. C’est <strong>le</strong> familier qu’explore A<strong>le</strong>xis Jenni, qu’il ne quitte jamais – comme Lyon et laSaône où ses pas finissent toujours par <strong>le</strong> ramener.Une excursion origina<strong>le</strong> et autobiographique hors du roman par l’auteur du prix Goncourt 2011.GALLIMARDDernière parutionL’art français de la guerreFolio n° 5538784 pages • 9,90 eDernière parutionLa voix et l’ombreCol<strong>le</strong>ction L’un et l’autre224 pages • 21 eRichard Mil<strong>le</strong>tUne artiste du sexeQuelque chose s’achève, que je suis encore incapab<strong>le</strong> demesurer mais dont l’obscur mouvement en moi fait entendresa rumeur. Je ne serai pas un écrivain français : j’écris ce récit ;je <strong>le</strong> mènerai à bien ; ensuite je me tairai dans cette langue, moiqui suis pourtant né dans un nom français, Butte, Montana,1 742 mètres d’altitude. Je reprendrai de la hauteur. Je m’élèveraiau-dessus de la langue française que j’aurai sans doutemieux aimée que <strong>le</strong>s Français, qui la négligent, commencentmême à l’ignorer, tombent dans <strong>le</strong> puits où ils s’oublient,comme tous <strong>le</strong>s peup<strong>le</strong>s d’Europe. Je reviendrai à ma languenata<strong>le</strong> pour y vivre, aimer, mourir. Je dirai la vérité sur monamour pour Rebecca. Je serai un écrivain américain, c’est-àdireun homme sans nostalgie. »RICHARD MILLETUNE ARTISTEDU SEXEromanGALLIMARDParution octobreRoman9782070141487240 pages • 17,90 eCouverture provisoireparution simultanéeUne nuit à ReykjavikFolio n° 5573208 pages • sous presseBrina SvitVisage slovèneÀ la mort de sa mère, Brina Svit qui est slovène, se sentant exiléeà Paris, se lance dans une quête d’identité qui la conduit à BuenosAires. El<strong>le</strong> emporte avec el<strong>le</strong>, dans ce voyage, <strong>le</strong> journal d’un autreexilé, polonais celui-là, Witold Gombrowicz, qui a vécu vingt-quatreans d’exil en Argentine et lui tient en quelque sorte la main. À la« Villa Eslovana », une enclave fondée par des Slovènes émigrésen Argentine, avant et surtout après la Seconde Guerre mondia<strong>le</strong>,soit par antifascisme, par anti-communisme ou pour avoir collaboréavec l’occupant al<strong>le</strong>mand, el<strong>le</strong> interroge et photographie quelquesunsde <strong>le</strong>urs descendants <strong>le</strong>s plus singuliers. Vivant entre eux, ceshommes et ces femmes se serre <strong>le</strong>s coudes et maintiennent à toutprix <strong>le</strong>ur « slovénité » : culture, langue, religion, en préservant autantque possib<strong>le</strong> <strong>le</strong>ur « sang pur ».BRINA SVITVISAGESLOVÈNEGALLIMARDParution octobreRoman9782070142668Sous presse18


Entretienphoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Romancier, journaliste,réalisateur, parolier, PhilippeLabro est né à Montauban.À 18 ans, il part pour <strong>le</strong>s États-Unis ; étudiant en Virginie, ilvoyage à travers <strong>le</strong> pays.À son retour, il devientreporter à Europe n°1 puis àFrance Soir. Il fait son servicemilitaire pendant la guerred’Algérie, puis reprend sesactivités de journaliste (R.T.L.,Paris-Match, TF1, A2…).Aujourd’hui, il animenotamment l’émission« Langue de bois s’abstenir »sur la chaîne D8.Dernière parutionLe flûtiste invisib<strong>le</strong>Col<strong>le</strong>ction blanche192 pages • 17,50 ePhilippe Labro« On a tiré sur<strong>le</strong> Président »" The President’s been shot ! ", " On a tirésur <strong>le</strong> Président ! "Le cri vient d’une silhouette qui s’agite au loinen courant vers moi sur l’herbe du campus del’université de Ya<strong>le</strong>, dans <strong>le</strong> Connecticut, oùje suis envoyé pour l’émission de télévision" Cinq colonnes à la une ". Je peine à saisir laréalité de cette nouvel<strong>le</strong> insensée…» Le 22 novembre 1963, <strong>le</strong> Président Kennedyest assassiné à Dallas. Comment apprenez-vousl’événement et que faites-vous ?J’ai entendu crier « On a tiré sur <strong>le</strong> Président», c’est la phrase clé que toute l’Amériquea prononcé ce jour-là. Je me trouvais alors surla côte Est des États-Unis, et j’ai filé à NewYork prendre <strong>le</strong> premier avion pour Dallas.Sur place, nous n’étions que deux journalistesfrançais, <strong>le</strong> correspondant de l’AFP à Washingtonet moi. Je raconte ce que j’ai vécu, ce quej’ai vu, mes intuitions, mes conclusions. C’estun livre très subjectif. Sur place, que découvrez-vous ?J’ai 26 ans, j’ai déjà fait du grand reportage,je travail<strong>le</strong> pour France-Soir. Mais là, c’est <strong>le</strong>tournant de ma vie de journaliste. Je vis l’événementdepuis l’intérieur du quartier généralde la police de Dallas, je refais, à pied,l’itinéraire d’Oswald une fois qu’il quitte l’immeub<strong>le</strong>d’où sont partis <strong>le</strong>s coups de feu, jerencontre Jack Ruby la veil<strong>le</strong> du jour où il assassineOswald, nous échangeons quelquesmots, il me donne même sa carte de visite…Je découvre aussi, une police désorganisée,dépassée par l’énormité de l’événement, etla prédominance de la presse, en particulierla télévision, qui dicte quasiment à la policequand et comment la sortie d’Oswald ducommissariat doit se faire, presque en fonctionde l’emplacement des caméras ! Votre conviction sur cet assassinat repose sur« <strong>le</strong> 3 e mort de Dallas »…Après l’attentat, devant vingt témoins, Oswaldtire à bout portant, avec un pisto<strong>le</strong>t calibre 38,sur un policier, l’agent Tippit, qui veut contrô<strong>le</strong>rson identité. Ce meurtre m’a beaucoup frappé,tout comme <strong>le</strong> propos d’Oswald à l’instant deson arrestation : « It’s all over now », « Maintenant,c’est fini ». C’est l’attitude d’un homme quisait qu’il va être traqué. En même temps, ce quime frappe, c’est son déni total : il se dit innocentde tout. Je <strong>le</strong> vois et je l’entends encore, il estd’un sang-froid, d’une arrogance incroyab<strong>le</strong>s.“PhilippeLabroOn a tiré sur<strong>le</strong> Président ”<strong>Gallimard</strong>Parution octobreRécit9782070141548Sous presse Diriez-vous que cette affaire est <strong>le</strong> plus beaupolar US qu’on ait pu écrire ?À la minute où j’ai mis <strong>le</strong>s pieds dans cecommissariat, tout ressemblait aux séries Bde ma jeunesse, sauf que c’était en cou<strong>le</strong>ur.Mais c’étaient <strong>le</strong>s mêmes chapeaux, <strong>le</strong> mêmecomportement, <strong>le</strong>s mêmes accents, ce mélangede types en uniformes et en civil, cetteambiance de brutalité. Sans par<strong>le</strong>r de l’assassinatd’Oswald dans <strong>le</strong> garage du commissariat: c’était vraiment de la série noire ! On dit souvent que, ce jour-là, l’Amériqueavait perdu son innocence…Plutôt l’espérance. À ce moment-là, Kennedyreprésente, pour <strong>le</strong>s Américains et <strong>le</strong> mondeoccidental, <strong>le</strong> <strong>le</strong>ader idéal. Il incarne l’espoird’une vie meil<strong>le</strong>ure, de projets merveil<strong>le</strong>uxet fantastiques comme l’Homme sur la Lune.Une forme d’humanisme et une formidab<strong>le</strong>séduction, cel<strong>le</strong> du Président comme cel<strong>le</strong> ducoup<strong>le</strong> présidentiel. De même que j’ai vécuun polar à Dallas, <strong>le</strong>s Kennedy ont amenéHollywood à la Maison-Blanche. Après l’attentat,<strong>le</strong> pays a été plongé dans <strong>le</strong> chagrin,<strong>le</strong> deuil et l’inquiétude : ce que l’Amérique aperdu en innocence ce jour-là, el<strong>le</strong> l’a gagnéen gravité. Est-ce éga<strong>le</strong>ment un livre de souvenirs sur <strong>le</strong>jeune journaliste que vous étiez ?Mon propos, c’est de relater comment unjournaliste se souvient, cinquante ans après,de ce tournant de sa vie professionnel<strong>le</strong> etpersonnel<strong>le</strong>. Dès <strong>le</strong> début, j’ai été fasciné parKennedy, il correspondait à ce que j’avais sentiarriver dans mes années d’étudiant aux États-Unis, il a incarné <strong>le</strong> tournant des sixties. À samort, une page se tourne, du même coup unepage s’est tournée dans ma propre vie.Ce livre, c’est d’abord ce que j’ai vécu à Dallas,ce que j’ai reniflé, ce que j’ai fait, et même ceque j’ai raté, avant d’élargir <strong>le</strong> débat à la personnalitécomp<strong>le</strong>xe de JFK et à la quête de lavérité – s’il y en a une…19


l’infiniFrank CharpentierLa Dernière Lettrede RimbaudromanGALLIMARDPARUTION OCTOBRERoman9782070142484256 pages • 18,50 eFrank CharpentierLa Dernière Lettre de RimbaudDe quoi est-il question au fond, quand on par<strong>le</strong> de Rimbaud ou quand on <strong>le</strong> lit, si c’est encorevraiment <strong>le</strong> cas ? Rimbaud a écrit, Rimbaud n’a plus écrit. Mythe et légende douloureuse d’ungénie poétique précoce et fulgurant, à la Mozart ; et puis <strong>le</strong> désert, <strong>le</strong> commerce, <strong>le</strong>s trafics, -et la fin tragique, l’amputation, la mort. Tout a été dit là-dessus, « littéra<strong>le</strong>ment et dans tous<strong>le</strong>s sens ». Imagerie diverse ou adoration plus ou moins aveug<strong>le</strong> d’une « bel<strong>le</strong> gloire d’artisteet de conteur emportée », et fina<strong>le</strong>ment, presque toujours, célébration oblige, indifférence àl’essentiel : affaire classée. Exit.Et si c’était un contresens comp<strong>le</strong>t ? Et s’il n’avait pas cessé… pas cessé d’écrire sa vie, d’unbout à l’autre, tout au long d’un parcours proprement géographique, et de la signer, de surcroît,secrètement, par son nom, ou plutôt par ses initia<strong>le</strong>s, A.R., en se plaçant, consciemmentou non, sous ce signe constant ? Quel signe, d’ail<strong>le</strong>urs ? Celui de Noé ? Celui de Jonas ?D’un autre encore ? Se serait-il délibérément, retour de plus en plus initial, mis « à penser surla première <strong>le</strong>ttre de l’alphabet », et <strong>le</strong>quel ? Le narrateur s’en souviendra - et ça <strong>le</strong> mèneraà une découverte bel et bien inouïe.l’arbalèteMarie ModianoUpsilon ScorpiiPARUTION OCTOBREPremier roman9782070142866192 pages • 18,50 ephoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Marie Modiano est auteurcompositeuret chanteuse.En même temps qu’UpsilonScorpii, el<strong>le</strong> publiesimultanément deux albums :un en anglais intitulé PaperBoots, l’autre en françaisqui est une adaptation deson recueil de poèmesEspérance mathématique(L’Arbalète, 2012).Dimanche 11 janvier. Les cloches sonnent sans relâche :c’est la fête de la Sainte Naufragée. Je n’aime pas ce jour del’année, il fait toujours gris, et c’est toujours dimanche. Freddieet moi ne sortons pas de la journée. Je feuil<strong>le</strong>tte <strong>le</strong> livre quej’ai acheté sur <strong>le</strong>s constellations. Je n’y comprends pas grandchose,mais je note dans mon cahier jaune <strong>le</strong> nom des étoi<strong>le</strong>sdont j’aime la sonorité : Zeta Persi, Mu Geminorum, XiDraconis, Upsilon Scorpii… Je coupe <strong>le</strong>s cheveux de Freddie,avec peine parce qu’il bouge sans cesse. Heureusement, ilne remarque pas <strong>le</strong> grand trou que je lui fais sur la nuque. Ilsemb<strong>le</strong> ravi de sa nouvel<strong>le</strong> coupe, et je souris à l’intérieur demoi-même. »Upsilon Scorpii est <strong>le</strong> premier roman de Marie Modiano. Poétique etsubtil, il retranscrit au plus près <strong>le</strong> tumulte intérieur qui habite sonbeau personnage de jeune femme perdue.Dernière parutionEspérance mathématiqueCol<strong>le</strong>ction L’arbalète112 pages • 12,90 eLe sentiment géographiqueNé au Liban en 1967,A<strong>le</strong>xandre Najjar estresponsab<strong>le</strong> du supplémentL’Orient littéraire qui paraîtà Beyrouth, il a publié unetrentaine d’ouvrageset a reçu plusieursprix littéraires.A<strong>le</strong>xandre NajjarLes anges de Mil<strong>le</strong>sgårdenRécit d’un voyage en SuèdeFruit d’un voyage à Stockholm et à Göteborg, ce récit nous livre<strong>le</strong>s premières impressions d’un écrivain libanais parachuté dansun monde situé aux antipodes du sien. Avec érudition et humour,l’auteur nous décrit la Suède dans tous ses états, nous par<strong>le</strong> desSuédois et de <strong>le</strong>urs coutumes surprenantes, et met en exergue<strong>le</strong>s différences qui séparent <strong>le</strong> Liban et la France de cette planèteétrange. Plus d’une fois, <strong>le</strong> narrateur rencontre des anges.Comment s’en étonner dans un pays considéré comme un paradis ?PARUTION octoBRE9782070142231Sous presse20


<strong>le</strong>s cahiers de la NRFCouverture provisoire Couverture provisoireLes cahiers de laPierreMichonACTES DU COLLOQUEDE CERISY-LA-SALLE<strong>Gallimard</strong>PARUTION octoBRE9782070143030Sous presseLes cahiers de laJacquesCopeauLouisJouvetCORRESPONDANCE1911-1949Édition établie, présentée et annotéepar Olivier Rony<strong>Gallimard</strong>PARUTION octoBRE9782070143023Sous presseCol<strong>le</strong>ctifPierre Michon. Actes du colloque de Cerisy-la-Sal<strong>le</strong>Août 2009Textes réunis par Pierre-Marc de Biasi, Agnès Castiglione et Dominique ViartL’œuvre de Pierre Michon n’est-el<strong>le</strong> pas déjà cel<strong>le</strong> d’un classique ? La question émerge à untournant historique : à un moment où <strong>le</strong>s textes de Michon atteignent de nouveaux cerc<strong>le</strong>sde <strong>le</strong>cteurs et où son écriture el<strong>le</strong>-même pourrait, à cette occasion, chercher à se construirede nouveaux défis. Certains textes comme La Grande Beune, ou Les Onze, ne vont-ils pasconnaître une seconde floraison ? Le charme et <strong>le</strong> démon de l’inachevé traversent l’écriture dePierre Michon comme un label de l’inimitab<strong>le</strong> et la promesse d’une perpétuel<strong>le</strong> continuation.La chance nous est donnée par l’écrivain lui-même de chercher à comprendre cette aventure àl’état naissant : dans l’épaisseur sauvage de ses carnets de travail, à même la genèse du textetel qu’il est en train de s’inventer, avec la chance exceptionnel<strong>le</strong> de pouvoir interroger soncréateur. Ce sera, pour la <strong>le</strong>cture de l’œuvre, l’une des grandes nouveautés de ce colloque etdes recherches à venir. Que va-t-on trouver à travers ces traces de la création ? Un formidab<strong>le</strong>chantier intel<strong>le</strong>ctuel, une profusion de matériaux imaginaires et quelques aperçus inédits surl’art de l’écrivain… mais surtout une énergie, une logique, une « percolation » qui constituentla signature inimitab<strong>le</strong> d’une écriture. Comment la qualifier ? Comment résumer la singularitéparadoxa<strong>le</strong> de cette œuvre, à la fois baroque et boutonnée, naturel<strong>le</strong> et fardée, nob<strong>le</strong> et roturière,sauvage et réglée, cruel<strong>le</strong> et généreuse, si ce n’est par cette hypothèse : cette écriturene serait-el<strong>le</strong> pas tout simp<strong>le</strong>ment en train de construire la langue classique de notre temps ?Jacques Copeau - Louis JouvetCorrespondance (1911-1949)Édition établie, présentée et annotée par Olivier RonyCe volume rassemb<strong>le</strong> pour la première fois l’intégralité de la correspondance échangéeentre deux hommes de théâtre hors du commun, Jacques Copeau (1879-1949) et LouisJouvet (1887-1951), dont l’influence n’a pas cessé de nourrir <strong>le</strong>s pratiques contemporaines.Ce qui <strong>le</strong>s unit d’abord, au-delà d’un compagnonnage exemplaire qui <strong>le</strong>s verra côte à côteau Théâtre du Vieux-Colombier de 1913 à 1922, fut <strong>le</strong> rêve d’une fraternité artistique idéa<strong>le</strong>,d’une utopie théâtra<strong>le</strong>. Que <strong>le</strong>s circonstances, différends ou querel<strong>le</strong>s d’amour-propre aientfait dégénérer cette mystique, personne ne <strong>le</strong> contestera. Mais des premiers spectac<strong>le</strong>s de1913 à l’aventure mouvementée des deux saisons américaines, en passant par la réalisationdes dispositifs fixes des scènes new-yorkaises et parisiennes ou <strong>le</strong>urs échanges sur « lacomédie nouvel<strong>le</strong> » et sur l’éducation origina<strong>le</strong> du comédien des temps modernes, <strong>le</strong> dialogueentre Jacques Copeau et Louis Jouvet révè<strong>le</strong> la complicité émouvante qui <strong>le</strong>s a liés,notamment pendant la Première Guerre mondia<strong>le</strong>.Leurs <strong>le</strong>ttres composent donc un récit unique, celui d’un don de chacun à l’autre, et celamême après <strong>le</strong> départ de Louis Jouvet du Vieux-Colombier. Jacques Copeau, alors retiréen Bourgogne à la recherche de formu<strong>le</strong>s dramatiques inédites, reste <strong>le</strong> « patron », auquel<strong>le</strong> cadet, devenu à son tour un des animateurs incontestés de la scène parisienne, rendrahommage jusqu’à sa mort, en octobre 1949.Centenaire du Théâtre du Vieux-ColombierDécor du Vieux-Colombier pourLa Nuit des rois de Shakespeare, 1920.© Archives Éditions <strong>Gallimard</strong>Le 23 octobre 1913 est inauguré <strong>le</strong> théâtre duVieux-Colombier, nouvel<strong>le</strong> scène parisiennecréée dans <strong>le</strong> prolongement de La NRF, à l’initiativede Jacques Copeau et Jean Schlumberger,et administrée par Gaston <strong>Gallimard</strong>. Il s’agit,dans l’esprit de ses fondateurs, de répondre aumercantilisme du théâtre de l’époque, par uneentreprise artistique destinée à la jeunesse et aupublic <strong>le</strong>ttré, « et s’imposant par <strong>le</strong> bon marchéde ses spectac<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>ur variété, la qualité de <strong>le</strong>urinterprétation et <strong>le</strong>ur mise en scène ».Estimant que l’interprétation est capita<strong>le</strong>,Jacques Copeau recrute une troupe jeune, oùfigurent notamment Louis Jouvet (acteur etrégisseur) et Char<strong>le</strong>s Dullin. Le répertoire duVieux-Colombier réserve une place importanteaux textes classiques (Molière, Shakespeare…),mais accueil<strong>le</strong> éga<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s créations contemporainesd’auteurs proches de La NRF : Claudel,Gide, Martin du Gard, Romains, Vildrac, Ghéon,Schlumberger…Après une parenthèse new-yorkaise pendantla guerre, <strong>le</strong> théâtre rouvre ses portes en 1919 àParis ; mais, dès 1924, de graves difficultés financièrescontraignent ses créateurs à mettre fin àcette expérience de « théâtre neuf », dont l’apportthéorique et artistique doit être à nouveau soulignéà l’occasion de ce centenaire.21


Hors série littératurephoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Romancier, biographe etjournaliste, Pierre Assoulineest l’auteur d’une vingtainede livres, dont <strong>le</strong>s biographiesde D. H. Kahnwei<strong>le</strong>r, AlbertLondres, Georges Simenon,Hergé, Cartier-Bresson, Gaston<strong>Gallimard</strong>. Ses derniersroman sont Vies de Job etUne question d’orgueil.Pierre Assoulinede l’académie GoncourtDu côté de chez DrouantCent dix ans de vie littéraire chez <strong>le</strong>s GoncourtDu côté de chez Drouant est tiré d’une série d’émissions quisera diffusée tout l’été 2013 sur France Culture.En brefs chapitres, Pierre Assouline raconte la vie littérairefrançaise à travers plus d’un sièc<strong>le</strong> de Prix Goncourt. Lescoulisses de <strong>le</strong>ur attribution, la personnalité de jurés hautsen cou<strong>le</strong>ur qui se sont succédé autour de la célèbre tab<strong>le</strong>de Drouant où ils délibèrent, <strong>le</strong>s consécrations, <strong>le</strong>s polémiques,etc. Pour documenter son récit, Pierre Assoulinea puisé dans <strong>le</strong>s archives de l’Académie comme dans lapresse littéraire des époques concernées, afin de retracerde manière inédite l’histoire secrète de ce prix.Un livre bref et piquant qui paraît un mois avant l’attributionde l’un des prix littéraires <strong>le</strong>s plus attendus.Parution octobre9782070143047Sous presseDernière parutionVies de JobFolio n° 5473496 pages • 7,70 ephoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Antoine Audouard est néen 1956. Il a notammentpublié Adieu, mon unique,Une maison au bord dumonde, La peau à l’envers,Un pont d’oiseaux, L’Arabe etLe rendez-vous de Saigon.Dernière parutionLe rendez-vous de SaigonFolio n° 5474128 pages • 4,90 eAntoine AudouardLa geste des jartésAntoineAudouardLA GESTEDES JARTÉS<strong>Gallimard</strong>Une PME en difficulté, des salariés qui s’angoissent pour<strong>le</strong>ur avenir, un nouveau P-DG qui arrive, un groupe acharnéà rétablir des profits : pour mettre en scène cette réalitésocia<strong>le</strong> tragique et bana<strong>le</strong>, et faire entendre <strong>le</strong>s voix de tousses acteurs, des plus hauts placés aux « gens sans importance» qui en sont <strong>le</strong>s victimes, j’ai choisi la chanson degeste – la plus ancienne forme narrative de notre langue.El<strong>le</strong> s’est imposée par sa soup<strong>le</strong>sse et par la liberté qu’el<strong>le</strong>me donnait de me déplacer à travers toutes <strong>le</strong>s couchesdu français – des plus archaïques aux plus modernes, deschants de trouvères aux slams.Si j’ai choisi l’édition comme univers, ce n’est ni politiqueni hasard ; c’est parce que j’ai voulu suivre à ma façon,humb<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong> précepte tchekhovien de ne pas par<strong>le</strong>rde ce que je ne connaissais pas ; ainsi souvenirs et rencontresse sont-ils transformés, et <strong>le</strong>s voix se sont-el<strong>le</strong>s mises à résonner, chacune avec samisère, son rêve, sa peur, son espoir. Au cours de l’écriture, j’ai vu y passer <strong>le</strong>s ombres debeaux ancêtres, certains anonymes, et Turoldus aussi, qui chanta Roland, Durandal, Olivier et<strong>le</strong>s preux – cel<strong>le</strong>s de Rabelais et de La Fontaine, qui m’a prêté l’un de ses deux pigeons, bienmal en point, et suggéré avec malice l’intrusion d’un hamster…Dans cette geste, il est question de sujets sérieux – licenciements, harcè<strong>le</strong>ment sexuel – et<strong>le</strong> champ de la batail<strong>le</strong> annoncée (ce qu’on appelait la rencontre des hommes dans <strong>le</strong> fracasdes armes et <strong>le</strong> jaillissement vermeil du sang) est un comité d’entreprise. L’excès y passe, <strong>le</strong>grotesque, <strong>le</strong> pathétique ; j’en garde avec <strong>le</strong>s rires <strong>le</strong> goût âcre des larmes.(CHANSON)Parution septembreChanson9782070142859352 pages • 22,50 eA. A.22


Hors série littératurePARUTION septemBRE9782070142408Sous presseLéo FerréLes chants de la fureurAnthologie des textes de Léo FerréAvant-propos de Mathieu Ferré« Écrire sur Léo est pour moi diffici<strong>le</strong>, je ne suis pas un intel<strong>le</strong>ctuel, mais plutôt un paysan,c’est vous dire. Je laisse <strong>le</strong> soin aux biographes et autres acolytes la tâche d’écrire sa vie, outout du moins ce qu’ils pensent en savoir ou en avoir compris. Mon père est pour moi commeun de ces chênes centenaires, majestueux et rares. Lorsqu’on l’aperçoit de loin on ne voitque son imposante présence, on se dit : “ J’aimerais bien m’abriter en dessous, à l’ombreet au frais et me sentir au bon endroit ”. En s’approchant, on commence à mieux <strong>le</strong> voir, unebranche cassée par-ci, par-là, une certaine rugosité dans l’écorce, une pancarte “ Interdit dechasser ” clouée par un abruti, p<strong>le</strong>ins d’oiseaux qui ont fait <strong>le</strong>ur nid et qui sifflotent, bref toutun petit univers. On s’aperçoit aussi que peu ou pratiquement rien d’autre que lui ne pousseen dessous. C’est la loi du plus fort ! Et c’est bien ainsi. »Mathieu FerréS’étalant sur une période de cinquante ans, Les chants de la fureur regroupent <strong>le</strong>s textesdes chansons de Ferré, son roman Benoit Misère, des récits biographiques et des inédits. Àtravers <strong>le</strong>s années, nous assistons à la transformation d’un auteur qui se libère des carcanstraditionnels de la chanson pour tendre vers une prose poétique libre, à la fois sombre etrévolutionnaire ; el<strong>le</strong> illustre si bien <strong>le</strong> vent de folie qui souffla en France dans <strong>le</strong>s années 1970.20 ans de la mort de LÉo FerrÉ en juil<strong>le</strong>t 2013photo C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>David McNeil est auteurcompositeur-interprèteet romancier.David McNeilQuatre mots, trois dessinset quelques chansonsDans ce récit, divisé en dix périodes qui incluent à la fois chansonset dessins à l’encre de Chine, l’auteur dévoi<strong>le</strong> <strong>le</strong>s sources d’inspirationqui ont influencé son écriture. Dix périodes qui portent la tracedes temps forts de son parcours, et lui permettent de revenir pourla première fois sur des événements et des rencontres artistiquesqui ont marqué son imaginaire musical.Après quarante ans d’écriture, David McNeil offre une-:HSMARA=VYWXWX:magnifique13-IX A 14232 ISBN 978-2-07-0142323 17,50 etraversée de la chanson française.David McNeil Quatre mots, trois dessins et quelques chansonsDavidMcNeilQuatre mots,trois dessinset quelqueschansonsDernière parution28 bou<strong>le</strong>vard des CapucinesCol<strong>le</strong>ction blanche176 pages • 16,90 ePARUTION septembre9782070142323208 pages • 17,50 eLa Nouvel<strong>le</strong> revue française n° 606PARUTION OCTOBREAutomne 2013 - n°6069782070143085Sous presseUn musée imaginaireLa Nouvel<strong>le</strong> Revue Française ouvre ses pages à un Musée imaginaire. André Malraux désignaitainsi l’ensemb<strong>le</strong> des reproductions d’œuvres d’art dont dispose une époque donnée.Aujourd’hui, alors que <strong>le</strong>s moyens modernes de diffusion semb<strong>le</strong>nt trouver <strong>le</strong>ur point deconvergence dans <strong>le</strong> réseau informatique, et mettent à la disposition des populations aiséesdes quantités de données immenses ; alors que, déjouant <strong>le</strong>s « pronostications » des futurologues,<strong>le</strong>s musées se multiplient, et même se démultiplient (Louvre, Tate, Ermitage), lavision malrucienne se trouve à la fois accomplie et métamorphosée. Nous posons donc laquestion : à quoi ressemb<strong>le</strong>nt, aujourd’hui, nos musées imaginaires ?Le Musée imaginaire de la NRF se propose donc d’accueillir quelques textes de réf<strong>le</strong>xionsur <strong>le</strong> musée imaginaire et <strong>le</strong>s sens qu’il peut revêtir aujourd’hui, pour des écrivains et desartistes, mais aussi et surtout des textes d’imagination et de fiction.Quelques participants : Éric Chevillard, Orhan Pamuk, Jean-Yves Jouannais, Nathalie Léger,Pierre Michon, Jean-Luc Godard, Hans Belting...Formulaires d’abonnements aux revues téléchargeab<strong>le</strong>s sur www.gallimard.fr/Revues


e n t r é e l i t t é r a i r ephoto © Š Montan copy photo C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Jonathan Ames est <strong>le</strong> créateurde la série HBO Bored toDeath, inspirée d’une de sesnouvel<strong>le</strong>s du recueil Unedoub<strong>le</strong> vie c’est deux foismieux !, publié chez Joël<strong>le</strong>Losfeld, ainsi que Réveil<strong>le</strong>zvous,Monsieur ! Il vit àBrooklyn et s’est vu attribuerla bourse Guggenheim. Unfilm qui serait la suite et lafin de la série Bored to Deathest en cours de préparation…Dernière parutionUne doub<strong>le</strong> vie,c’est deux fois mieux !Joël<strong>le</strong> Losfeld256 pages • 21,50 eDermot Bolger est l’auteur àsuccès de Toute la famil<strong>le</strong> surla jetée du Paradis et d’Uneseconde vie, parus aux ÉditionsJoël<strong>le</strong> Losfeld et traduitspar Marie-Hélène Dumas.PARUTION SEPTEMBRELittérature étrangère /Joël<strong>le</strong> Losfeld9782072495328104 pages • 12,90 eJonathan AmesTu n’as jamais été vraiment làTraduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Paul GratiasJoe, ancien marine et ex-agent du FBI, a eu son compte descènes de crimes. Et ce n’est pas sa vie sentimenta<strong>le</strong> ou amica<strong>le</strong>qui va lui mettre du baume au cœur : solitaire et tourmenté,il ne se lie à personne. Lorsqu’un homme politique depremier plan l’engage pour extirper sa fil<strong>le</strong> ado<strong>le</strong>scente desgriffes de la prostitution, il découvre un réseau de corruptioninimaginab<strong>le</strong>. Et, quand la seu<strong>le</strong> personne à qui il tient encoreest en<strong>le</strong>vée, Joe renonce à sa promesse de ne pas faire de mal.Et, s’il y a quelqu’un qui sait tuer pour la vérité, c’est bien Joe.Hommage à Raymond Chand<strong>le</strong>r et à la série des Parker deDonald Westlake, ce roman noir témoigne de la diversité duta<strong>le</strong>nt de Jonathan Ames : surprenant et p<strong>le</strong>in de suspense.Et puis un soir, au motel, il avait avalé une grande quantité de somnifères ets’était enveloppé la tête de plusieurs sacs en plastique noir (...). Il s’était senti faiblir,une ombre encerclant <strong>le</strong>s lisières de son esprit, puis il avait entendu une voix dire :" Ce n’est pas grave, tu peux partir, tu n’as jamais été vraiment là." »PARUTION SEPTEMBRELittérature étrangère /Joël<strong>le</strong> Losfeld9782072494765136 pages • 15,90 eDermot BolgerUne illusion passagèreTraduit de l’anglais (Irlande) par Marie-Hélène DumasMartin, haut fonctionnaire irlandais d’une cinquantained’années, rattaché à un ministère en bout de course, seretrouve, <strong>le</strong> temps d’un voyage officiel en Chine, seul dans saluxueuse chambre d’hôtel. Accablé par une existence terne,entre son épouse et ses trois fil<strong>le</strong>s, il décide de s’offrir unmassage durant son séjour. La jeune femme chinoise qui vient<strong>le</strong> masser ne par<strong>le</strong> pas sa langue et ne partage rien de sa vie :mère célibataire, el<strong>le</strong> peine à joindre <strong>le</strong>s deux bouts, mais cequ’el<strong>le</strong> lui procure est autrement précieux ; <strong>le</strong> plaisir d’êtretouché, la sensation d’être désiré. Une complicité naît entreeux, que rompt la proposition de la jeune femme de monnayerses charmes. Martin va-t-il céder à cette tentation ?L’écriture dense et acérée de Dermot Bolger, d’une grandesensibilité, condense la vie d’un homme, ses convenances,ses incertitudes et son troub<strong>le</strong>, l’espace d’une nuit.Dernière parutionUne seconde vieFolio n° 5594368 pages • 7,70 e24


e n t r é e l i t t é r a i r ephoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Arnaud Cathrine estl’auteur de nombreusesfictions chez Vertica<strong>le</strong>s. I<strong>le</strong>st en outre scénariste etparolier et a conçu avec<strong>le</strong> chanteur-compositeurFlorent Marchet un romanmusical intitulé Frèreanimal qu’ils ont interprétéensemb<strong>le</strong> sur scène.Arnaud CathrineJe ne retrouve personneLorsque Aurélien Delamare débarque à Vil<strong>le</strong>rvil<strong>le</strong> undimanche d’automne pour rég<strong>le</strong>r la vente de la maisonfamilia<strong>le</strong>, il est censé n’y passer qu’une nuit. Ce séjour vapourtant se prolonger et prendre l’allure d’un état des lieuxpersonnel. Face aux fantômes ravivés de l’ado<strong>le</strong>scence,Aurélien interroge son histoire jusqu’à sonder <strong>le</strong>s racinesd’une solitude à la fois subie et choisie. Maintenant qu’i<strong>le</strong>st revenu en presque étranger dans son village natal, laquestion se pose autrement : s’agit-il de retrouver quiconqueou de rencontrer enfin quelqu’un ?Je ne retrouve personne est un livre d’abandon au principed’incertitude. On y doute de soi au passé (re)composé et auprésent <strong>le</strong> plus immédiat. À travers ce journal d’un trentenaireen crise – et pour ce huitième roman aux éditionsVertica<strong>le</strong>s –, Arnaud Cathrine ose se perdre pour mieuxsurmonter un à un <strong>le</strong>s pièges de la mélancolie.PARUTION aoûtRoman9782070137855240 pages • 17,90 eDernière parutionLe journal intimede Benjamin LorcaFolio n° 5277208 pages • 5,40 eGaël<strong>le</strong> ObiéglyMon prochainphoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Née en 1971 à Chartres,Gaël<strong>le</strong> Obiégly est l’auteurde sept fictions, dont Gens deBeauce (L’Arpenteur, 2003),La Nature (L’Arpenteur, 2007),Petit éloge de la jalousie(Folio, 2008) et Le Muséedes va<strong>le</strong>urs sentimenta<strong>le</strong>s(Vertica<strong>le</strong>s, 2011).On se constitue par l’observation de la vie desautres. On existe dans <strong>le</strong>s creux, <strong>le</strong>s vides, dans cequi est laissé. De la même manière que je me glissedans <strong>le</strong>s vêtements dont personne ne veut plus, jechoisis des voies insignifiantes, étrangères. Cel<strong>le</strong>squi mènent à l’inconnu. Mon Prochain est un champd’expérience. »Gaël<strong>le</strong> Obiégly joue ici sur plusieurs registres, entreroman picaresque, vrai-faux reportage, récit de voyage,carnet intime et art du croquis minimaliste. À l’aune deson héroïne délicate, fantasque, insaisissab<strong>le</strong>, ce livrene s’arpente pas sans étonnement, sourire complice etun certain état de lévitation.gaël<strong>le</strong>obiéglymon prochainPARUTION aoûtRécit9782070142330192 pages • 16,90 eDéjà paruPetit élogede la jalousieFolio 2 e n° 4621128 pages • 2 e26


François BeauneLa lune dans <strong>le</strong> puitsHistoires vraies de MéditerranéeCouverture provisoirePARUTION OCTOBRERécit9782070142309512 pages • 20 eEntre décembre 2011 et janvier 2013, François Beaune a col<strong>le</strong>cté des histoires vraies dansune trentaine de vil<strong>le</strong>s méditerranéennes. Il <strong>le</strong>s a retranscrites et en a choisi environ deuxcents pour figurer dans cette somme documentaire, éminemment subjective. Il en a aussiordonné la matière au fil des âges de l’existence – de l’enfance à la mort –, tel<strong>le</strong> l’autobiographieimaginaire d’un individu-col<strong>le</strong>ctif méditerranéen.Maître d’œuvre de ce livre « monstre », François Beaune offre un lieu de paro<strong>le</strong>s aux anonymesmais n’en demeure pas moins un écrivain à part entière qui met en scène son voyageet glisse partout ses propres histoires.La lune dans <strong>le</strong> puits dessine l’odyssée insolite, populaire et iconoclaste de cel<strong>le</strong>s et ceux quiportent <strong>le</strong>s légendes du berceau de l’humanité.La lune dans <strong>le</strong> puits fera l’objet de nombreuses manifestations dans <strong>le</strong> cadre deMarseil<strong>le</strong>-Provence 2013 en région PACA et autour de la MéditerranéeÉcoutez lireGuillaume ApollinaireAlcools suivi de Le BestiaireLu par Bernard MétrauxPARUTION septembrePoèmes choisisMusique de Karol BeffaDurée d’écoute env. 1 h 1045 poèmes97820701413641 CD • 12,90 €Initia<strong>le</strong>ment appelé Eau de vie par Apollinaire, <strong>le</strong> projetd’Alcools est une anthologie retraçant son itinéraire poétiquedepuis 1888. Apollinaire y rassemb<strong>le</strong> des poèmesanciens, aux accents symbolistes, mystérieux et faussementarchaïques, des poèmes rhénans, des poèmes du renouveau écrits entre 1907 et1911 et publiés dans diverses revues et des poèmes plus récents, encore inédits. Agencéselon un principe thématique et poétique plutôt que chronologique, dépourvu de touteponctuation et orné d’un frontispice de Picasso, ce recueil connaît vite <strong>le</strong> succès. Lesmots rares, <strong>le</strong>s détails insolites, <strong>le</strong>s ruptures de ton et de rythme charment <strong>le</strong> <strong>le</strong>cteurcomme un puissant sortilège... et l’amènent à redécouvrir et à apprécier Le Bestiaire paruen 1911 et passé alors relativement inaperçu.En un accord parfait avec la langue, <strong>le</strong> comédien Bernard Métraux interprète magistra<strong>le</strong>ment<strong>le</strong>s plus beaux poèmes d’Apollinaire.En bonus, un document rare : La <strong>le</strong>cture du Pont Mirabeaupar Guillaume Apollinaire lui-même (1913)Albert CamusLa chuteLu par François BerlandPARUTION septembreRomanTexte intégralDurée d’écoute env. 3 h 3097820701424461 CD MP3 • 21,90 €2013 centenaire CamusUne nuit de novembre, à Paris, Jean-BaptisteClamence, traversant un pont sur la Seine, entend<strong>le</strong> cri d’une femme qu’il vient de croiser. Cel<strong>le</strong>-cis’est jetée dans <strong>le</strong> f<strong>le</strong>uve et se noie. Il continue sonchemin et ne fait rien pour la sauver. Mais comment continuer à vivre après ? Le mur descertitudes d’une vie riche et brillante se lézarde. Jean-Baptiste Clamence sombre. Aprèsmaintes expériences pour tenter d’oublier cette funeste rencontre, ce cri déchirant, cetteexistence à jamais disparue, il se retire dans un bar à matelots d’Amsterdam où il devientjuge-pénitent.François Berland est <strong>le</strong> <strong>le</strong>cteur de ce long et admirab<strong>le</strong> monologue. Il est Jean-BaptisteClamence, ancien avocat de renom qui se livre à une confession sous forme de prise deconscience. Une <strong>le</strong>cture sobre et poignante.27


l’imaginaireIOLETTE LEDUContée vers un âge d’or, celui de la conscience,Ce temps est celui du corps qui s’éveil<strong>le</strong>, encorehé par la remémoration, la signification. Ici appaiquedu corps total, marqué à l’aube de notreri de Kierkegaard : mais donnez-moi un corps !…impersonnel ; l’identité est comme un oiseau des haut au-dessus d’un sommeil où nous vaquonsraie vie, à notre histoire véritab<strong>le</strong> ; quand nousseau fond sur nous, et c’est en somme pendantt qu’il ne nous ait touchés, qu’il faut <strong>le</strong> prendrer. L’éveil sol<strong>le</strong>rsien est un temps comp<strong>le</strong>xe, à laès court : c’est un éveil naissant, un éveil dont»Roland Barthes, Sol<strong>le</strong>rs écrivainVIOLETTE LEDUC LA BÂTARDECouverture provisoire90-II A 71853 ISBN 978-2-07-071853-5 227VIOLETTE LEDUCL’IMAGINAIREGALLIMARDVio<strong>le</strong>tte LeducLa Bâtarde« Une femme descend au plus secret de soi, et el<strong>le</strong> raconte avec une sincérité intrépide,comme s’il n’y avait personne pour l’écouter. » Rien ne résume mieux <strong>le</strong> récit de Vio<strong>le</strong>tteLeduc que cette phrase empruntée à la préface où Simone de Beauvoir présente l’auteur etson œuvre. Car La Bâtarde est une autobiographie sans artifices, une « tranche de vie » duxx e sièc<strong>le</strong>, qui par son amplitude traverse <strong>le</strong>s deux dernières guerres. Trente ans qui font del’enfant illégitime un auteur capab<strong>le</strong> de retenir l’attention de grands écrivains contemporains.L’éveil à la vie que raconte Vio<strong>le</strong>tte Leduc, c’est aussi l’éveil d’une vocation littéraire.PARUTION SEPTEMBRE9782070745357476 pages • 11,20 eVio<strong>le</strong>tte, film réalisé par Martin provost, avec Emmanuel<strong>le</strong> devos et sandrine kiberlain,au cinéma <strong>le</strong> 6 novembre 2013. Le biopic événement sur la vie de Vio<strong>le</strong>tte <strong>le</strong>ducCurzio MalaparteLe Bal au KremlinTraduit de l’italien par Nino FranckPARUTION septembRE9782070767120Sous presseMoscou, 1930 : la révolution s’embourgeoise – et la haute société communiste s’amuse, avant<strong>le</strong> bain de sang. En poste dans la capita<strong>le</strong> soviétique, Malaparte fréquente <strong>le</strong>s soirées élégantesde la Nomenklatura : il y croise Boulgakov, Maïakovski désespéré, mais aussi la sœurde Trotski ou la danseuse étoi<strong>le</strong> du Bolchoï, et bien sûr Staline, dont l’ombre plane déjà surtoutes <strong>le</strong>s têtes... La nob<strong>le</strong>sse marxiste de l’URSS – société de parvenus – dans ses fastes,avant la chute : tel est <strong>le</strong> véritab<strong>le</strong> sujet de ce récit. Derrière <strong>le</strong>s croquis au vif perce l’intuitionsurprenante du chroniqueur politique et du commentateur de l’Histoire.Fresque entreprise dès la fin de la guerre, mais laissée inachevée, Le Bal au Kremlin resteun des textes marquants de Malaparte. On y retrouve <strong>le</strong> regard incisif et ironique du grandécrivain, prompt à saisir <strong>le</strong> grotesque, à deviner l’horreur.Rainer Maria RilkeDeux histoires pragoisesTraduit de l’al<strong>le</strong>mand (Autriche) par Claude PorcellCouverture provisoirePARUTION septembRE9782070142460Sous presse« Le projet de ce livre était de se rapprocher un peu de l’enfance. Car il n’est pas d’art quin’éprouve la nostalgie de ce jardin perdu, qui ne veuil<strong>le</strong> s’enrichir de ses parfums et de sesombres et recueillir l’écho de ses murmures. Deux petites histoires ne constituent que <strong>le</strong> prétexte.Le théâtre en est Prague, cette vil<strong>le</strong> p<strong>le</strong>ine de ruel<strong>le</strong>s obscures et de cours p<strong>le</strong>ines demystère. Les jours y sont rêveurs et tristes et agissent peu. Leur voix est p<strong>le</strong>ine de nostalgieslave ; ils vivent la piété native de <strong>le</strong>ur sentiment vierge. Et <strong>le</strong> prétexte a conduit à un sujetnouveau : l’histoire de l’enfance d’un peup<strong>le</strong>. Quelques mots racontent en passant <strong>le</strong> destind’un peup<strong>le</strong> qui ne peut donner de l’espace à son enfance à côté d’un peup<strong>le</strong> frère grave, plusâgé, adulte. Et c’est dans ces propos, qui me sont venus presque par hasard, que me paraîtmaintenant résider <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur de mon livre. Car c’est de là que vient toute sa cha<strong>le</strong>ur ; et c’estprécisément là où il paraît être tendancieux qu’il est large, humain, p<strong>le</strong>in de savoir. »Rainer Maria RilkeJunichirô TanizakiLe Secret et autres textesTraductions de Jacqueline Pigeot, Jean-Jacques Tschudin, Marc Mécréant, Céci<strong>le</strong> Sakai et Anne Bayard-SakaiPARUTION octobRE9782070142910Sous pressePoursuivant <strong>le</strong> thème de l’anti-naturalisme qui a fait sa renommée et l’a démarqué singulièrement,Tanizaki met en scène des héros doués d’une certaine perversion dans un climatonirique. L’image de la femme fata<strong>le</strong> dont la beauté et la volupté soumettent <strong>le</strong>s hommesest centra<strong>le</strong> dans la nouvel<strong>le</strong> Le Kilin à la tonalité fortement exotique. La nouvel<strong>le</strong> Les JeunesGarçons est marqué par une liberté de ton et peut être perçue comme une illustration ludiquede perversions majeures, tels <strong>le</strong> sadisme, <strong>le</strong> masochisme, <strong>le</strong> fétichisme, etc…Il poursuit cette exploration d’une sexualité en marge dans la nouvel<strong>le</strong> Le Secret où il confirmesa volonté de rupture avec <strong>le</strong> climat social et littéraire des dernières années de l’ère du Meiji.28


Du monde entierRichard BauschQuelque chose est là dehorsTraduit de l’anglais (États-Unis) par Stéphanie LevetNé en 1945 en Virginie oùil réside toujours, RichardBausch jouit aux États-Unis del’admiration unanime de sespairs. Son œuvre, couronnée àmaintes reprises, figure dansde nombreuses anthologies.Richard Bausch ne s’intéresse qu’aux moments déterminantsde l’existence : une trahison, la mort d’un proche, lafin de l’amour. Avec assurance et subtilité, il décrit <strong>le</strong>s tourmentsd’individus qui tentent pourtant d’échapper à <strong>le</strong>urdestin, et <strong>le</strong>s quitte souvent à l’orée d’une nouvel<strong>le</strong> étape.Qu’il fasse irruption dans l’univers d’un coup<strong>le</strong> de musiciensou d’une famil<strong>le</strong> de Virginie faisant <strong>le</strong>s frais des combinesd’un père en p<strong>le</strong>ine banqueroute, Bausch démontreune puissance d’évocation irrésistib<strong>le</strong> et une perceptiondes relations humaines d’une acuité peu commune. Sonœuvre, plusieurs fois distinguée, s’inscrit dans la traditiondes grands nouvellistes nord-américains tels que RaymondCarver ou Alice Munro.Parution octoBRERoman9782070135813Sous presseCouverture provisoireDernière parutionTéléphone roseet autres nouvel<strong>le</strong>sFolio 2 e n° 5294112 pages • 2 ephoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Jens Christian Grøndahl estné à Copenhague en 1959.Il est un auteur vedette auDanemark et ses livres sonttraduits dans de nombreuxpays. Ses romans parus auxÉditions <strong>Gallimard</strong>, dontnotamment Quatre joursen mars, l’ont éga<strong>le</strong>mentfait connaître en France.Jens Christian GrøndahlLes complémentairesTraduit du danois par Alain GnaedigDavid Fischer ne se doute pas que l’appel téléphonique de safemme, alors qu’il est en voyage d’affaires à Londres, sera <strong>le</strong>premier signe annonciateur de trois jours qui mettront à malbon nombre de ses certitudes. Car tout va bien dans la vie decet avocat danois, et <strong>le</strong> dîner avec Nadeel, <strong>le</strong> petit-ami pakistanaisde sa fil<strong>le</strong> Zoé, qu’Emma lui rappel<strong>le</strong> ainsi ne lui poseaucun problème. Mais <strong>le</strong> <strong>le</strong>ndemain matin, une fois rentréà Copenhague, il trouve une croix gammée taguée sur saboîte aux <strong>le</strong>ttres. Il décide de la remplacer et de n’en par<strong>le</strong>rà personne, mais il est troublé.Sa femme Emma est anglaise. Mariée avec David depuisvingt-cinq ans, el<strong>le</strong> l’a suivi dans cette banlieue cossue deCopenhague pour se consacrer à l’éducation de <strong>le</strong>ur fil<strong>le</strong> ZoéParution OCTOBRERoman9782070134984Sous pressemais aussi à la peinture, sans toutefois tenter une carrière dans ce domaine. Le soir du dîner,quand el<strong>le</strong> prend l’initiative de par<strong>le</strong>r des origines juives de David à Nadeel, <strong>le</strong> malaise danscette famil<strong>le</strong> en apparence sans histoire s’accroît tout d’un coup. Puis arrive <strong>le</strong> premier vernissagede Zoé, étudiante aux beaux-arts, où l’installation vidéo provocante qu’el<strong>le</strong> a conçueavec Nadeel risque bien de mettre <strong>le</strong> feu aux poudres…Dans une narration serrée à l’intrigue ramassée, Jens Christian Grøndahl évoque avec unegrande justesse ces moments où nos identités se fissurent et où tous nos repères semb<strong>le</strong>ntse recomposer. Ce roman est sans doute <strong>le</strong> plus contemporain – <strong>le</strong>s questions d’appartenance,d’immigration et de multiculturalisme y sont clairement abordées – mais aussi <strong>le</strong>plus émouvant.Dernière parutionQuatre jours en marsFolio n° 5494496 pages • 8,20 e29


Du monde entierRosa LiksomCompartiment n° 6Traduit du finnois par Anne Colin du TerrailParution SEPTEMBREPremier roman9782070140367224 pages • 19,50 eEn gare de Moscou, une jeune Finlandaise s’instal<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> train qui la mènera à travers laSibérie, puis la Mongolie, jusqu’à la vil<strong>le</strong> mythique d’Oulan-Bator. C’est avec Mitka qu’el<strong>le</strong>aurait dû réaliser son rêve, mais la voici seu<strong>le</strong> dans ce compartiment n° 6, prête à traverserl’Union soviétique pour rallier <strong>le</strong>s portes de l’Asie. Quelques instants avant <strong>le</strong> départ, unhomme la rejoint et s’instal<strong>le</strong> fina<strong>le</strong>ment face à el<strong>le</strong>. Vadim Nikolaïevitch Ivanov est une véritab<strong>le</strong>brute qui s’épanche sur <strong>le</strong>s pires détails de sa vie, sans jamais cesser de boire.La jeune femme regarde défi<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s paysages enneigés qui se déclinent à l’infini. Alors que<strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s ouvrières se succèdent, l’atmosphère du compartiment n° 6 s’alourdit à mesure quel’intimité disparaît. Les repas se partagent, de même que <strong>le</strong>s angoisses et <strong>le</strong>s vio<strong>le</strong>ntes pulsionsdu grand Russe. Si la jeune femme se réfugie dans ses souvenirs pour ne pas céder à lapeur, ces deux êtres que tout oppose rentreront à jamais changés de ce long voyage.Alix OhlinInsideTraduit de l’anglais (Canada) par Clément BaudeParution aoûtRoman9782070137947368 pages • 22,50 ePsychothérapeute de ta<strong>le</strong>nt à Montréal, Grace tombe par hasard, alors qu’el<strong>le</strong> skie pour sechanger <strong>le</strong>s idées, sur <strong>le</strong> corps inanimé d’un homme qui vient de faire une tentative de suicide.Entre-temps, une de ses patientes, Anne, une ado<strong>le</strong>scente troublée qui vient d’avorter,s’enfuit à New York pour faire du théâtre. Mitch, ex-mari de Grace, quitte la femme dont il estamoureux et part en mission dans une communauté en difficulté de la région arctique. À sonretour, une amie lui apprend que Grace a été victime d’un accident de voiture…Inside se dérou<strong>le</strong> sur une décennie, nous promenant de Montréal à New York en passantpar Hollywood et <strong>le</strong> Rwanda. Ce roman nous offre une fresque intimiste qui touche par sajustesse et sa sensibilité. À travers ces différentes destinées cahotées, Alix Ohlin s’interrogesur notre identité, sur ces fail<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s chacun de nous se construit malgré tout, jouraprès jour, envers et contre tout. Répétitions, échos, variations : qui sommes-nous réel<strong>le</strong>mentà l’intérieur ?Peter TerrinLe gardienTraduit du néerlandais par Anne-Lucie VoorhoeveParution octoBRERoman9782070133109256 pages • 18,50 eHarry et Michel vivent au sous-sol d’un immeub<strong>le</strong> de luxe dans des conditions sommaires,en tant que gardiens. Dehors, c’est sans doute la guerre nucléaire, personne ne sait. Aucunsigne de vie n’est perceptib<strong>le</strong> à l’extérieur mais Harry et Michel surveil<strong>le</strong>nt l’immeub<strong>le</strong> avecune discipline militaire : « l’Organisation » pour laquel<strong>le</strong> ils travail<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> <strong>le</strong>ur demande, et ilsespèrent obtenir <strong>le</strong>ur mutation dans une villa en récompense de <strong>le</strong>ur vigilance sans fail<strong>le</strong>.Un jour, un cortège de voitures quitte l’immeub<strong>le</strong>, laissant <strong>le</strong>s deux hommes dans <strong>le</strong> doute.Reste-t-il encore un habitant à protéger ? Puis un troisième gardien arrive, perturbant définitivement<strong>le</strong>ur existence réglée comme une horloge et marquée jusque-là par l’ennui etl’obéissance aveug<strong>le</strong>.Le gardien échappe à tous <strong>le</strong>s genres littéraires. La descente aux enfers de deux hommesdans l’atmosphère absurde d’un monde dépersonnalisé nous tient en ha<strong>le</strong>ine jusqu’à la dernièrepage, tout en nous renvoyant à nos interrogations sur la paranoïa et la vio<strong>le</strong>nce dumonde moderne.30


EntretienDu monde entierphoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Javier Marías, né à Madriden 1951, est l’une des figuresmajeures de la littératureespagno<strong>le</strong> et européenneactuel<strong>le</strong>. Il est l’auteur d’unedizaine de romans, la plupartdistingués par <strong>le</strong>s plus grandsprix littéraires internationaux.Il a été élu à l’Académieroya<strong>le</strong> espagno<strong>le</strong> en 2006.Javier MaríasComme <strong>le</strong>s amoursTraduit de l’espagnol par Anne-Marie GeninetServie par une prose magistra<strong>le</strong>, cette fab<strong>le</strong> mora<strong>le</strong>sur l’amour et la mort ne peut que nous rappe<strong>le</strong>r, parson intensité, <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures pages d’Un cœur si blancou de Demain dans la batail<strong>le</strong> pense à moi. Comme par<strong>le</strong> passé, Javier Marías y dialogue avec <strong>le</strong>s tragédiesde Shakespeare mais éga<strong>le</strong>ment avec <strong>le</strong> ColonelChabert de Balzac dont il nous offre ici une <strong>le</strong>cturebrillante, complètement inattendue et strictementcontemporaine.Parution aoûtRoman9782070138739384 pages • 22,50 eDernière parutionDemain dans la batail<strong>le</strong>pense à moiFolio n° 5006464 pages • 8,70 eJavier Marías sera en France<strong>le</strong>s 12 et 13 septembre 2013 La citation des Trois mousquetaires « Unmeurtre, pas davantage » revient régulièrement.Est-ce <strong>le</strong> thème dont <strong>le</strong> roman constitue<strong>le</strong>s variations, une position philosophique ouune constatation désabusée ?C’est une citation saisissante, dont j’ignoresi el<strong>le</strong> a été suffisamment prise en compte.Comme si, d’une certaine façon, un assassinatn’était pas la pire chose possib<strong>le</strong>, oucomme si <strong>le</strong>s assassins étaient si normauxet communs que nous ne devrions jamais, aufond, nous étonner ni nous scandaliser devanteux. Ce n’est pas <strong>le</strong> thème de mon roman (ily en a plusieurs et ils sont tous importants),mais on trouve effectivement cette idée selonlaquel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s crimes individuels, « civils », ceuxqui ne sont ni massifs ni politiques, sont uneconstante au cours de l’histoire, dans toutes<strong>le</strong>s époques et toutes <strong>le</strong>s régions, sans que <strong>le</strong>sgens ne <strong>le</strong>s commettent, pour ainsi dire, parimitation ou « contagion », ou par folie col<strong>le</strong>ctive.Chaque personne agit pour son compteet de sa propre initiative. Si l’on pense à cetteconstante, et si l’on pense au nombre de cescrimes qui sont restés impunis et <strong>le</strong> restentencore, et à ceux dont nous n’avons mêmepas connaissance, on ressent en effet commeun sentiment de déception vis-à-vis de lacondition humaine. Et ceci est un autre thèmedu roman : l’impunité et la manière dont nossociétés tendent de plus en plus à l’accepter. Le pourquoi et <strong>le</strong> comment d’une mort sontilsplus importants que la mort el<strong>le</strong>-même ?Non, j’imagine qu’ils ne sont pas plus importantsque la mort el<strong>le</strong>-même. En fin decompte nous savons bien que <strong>le</strong> temps nivel<strong>le</strong>toute chose, quand il ne l’oublie pas tout bonnement.Si l’on nous par<strong>le</strong> aujourd’hui d’unmeurtre commis au xviii e sièc<strong>le</strong>, nous n’écoutonscertes pas avec indifférence, mais nous<strong>le</strong> considérons bien comme un récit, une histoirefictionnel<strong>le</strong>, plutôt que quelque chosede réel, qui s’est véritab<strong>le</strong>ment produit. Letemps a tendance à transformer <strong>le</strong>s faitsen événements « fictifs », et en ce sens <strong>le</strong>comment et <strong>le</strong> pourquoi sont ce qui « offreune bonne histoire » ou non. Ensuite, oui, ily a <strong>le</strong>s morts ridicu<strong>le</strong>s, dont je par<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>spremières pages de mon roman Demain dansla batail<strong>le</strong> pense à moi. Il vaut mieux ne pasen être victime, car c’est sans aucun doutece dont l’on se souviendra à notre sujet. Lesmorts trop marquantes sont injustes : el<strong>le</strong>seffacent parfois la vie entière qu’a pu avoirune personne auparavant. « La vérité n’est jamais nette, c’est toujoursun embrouil<strong>le</strong>ment. Même la plus élucidée »,écrivez-vous. Estimez-vous que la vérité estpar essence minée ?Oui, très certainement. Il y a quelques années,dans mon discours d’entrée à l’Académie roya<strong>le</strong>espagno<strong>le</strong>, j’ai parlé « De la difficulté de raconter». Il est presque impossib<strong>le</strong> de détenir lavérité sur quoi que ce soit – demandez donc auxhistoriens, qui ne sont jamais à l’abri de rectifications,de corrections, de démentis et d’amendements.De même, il est presque impossib<strong>le</strong>de raconter ce qu’il s’est passé et que nousavons vu, ou même notre propre biographie, quinous apparaît immanquab<strong>le</strong>ment parsemée dezones d’ombres. Qui furent mes parents avantd’être mes parents, par exemp<strong>le</strong> ? Et par conséquent,de qui suis-je issu en réalité et pourquoisuis-je né ? C’est peut-être pour cela que nousécrivons et lisons des romans, pour que quelquechose, une fois, bien que ce soit inventé, puisseêtre p<strong>le</strong>inement raconté. La vérité n’entre pasdans un roman et n’en sort pas non plus, carcelui-ci se dérou<strong>le</strong> dans une dimension au seinde laquel<strong>le</strong> il n’y a ni mensonge ni vérité. Pour vous, <strong>le</strong> monde est-il un gigantesquemensonge ? Ou plutôt une gigantesque hypocrisie?Ni l’un ni l’autre. C’est plutôt ce que Faulknerdisait du pouvoir de la littérature, ce qu’el<strong>le</strong>peut faire de plus, et que j’ai cité à de nombreusesreprises. « C’est comme une allumetteque l’on enflamme au milieu de la nuit,au milieu d’une forêt : la seu<strong>le</strong> chose qu’el<strong>le</strong>parvienne à illuminer est l’obscurité qui l’entoure.» Ou quelque chose comme ça, je neme rappel<strong>le</strong> pas exactement. Le monde estune gigantesque obscurité, même à l’heureoù nous croyons presque tout savoir et pensonspouvoir espionner, filmer et enregistrerpresque tout. Même ainsi nous sommes enveloppésd’obscurité.31


La PléiadePARUTION septembreN° 591 de la col<strong>le</strong>ction9782070120789Sous presseWilliam Shakespeare, d’après <strong>le</strong> portrait de Martin Droeshoutgravé pour <strong>le</strong> frontispice de l’in-folio de 1623. Droits réservés.ShakespeareComédies, I(Œuvres complètes, t. V)Même si toutes ont une fin heureuse, <strong>le</strong>s dix-huit « comédies» de Shakespeare ne répondent guère à la définitionclassique du genre. On peut distinguer dans <strong>le</strong>ur chronologietrois phases, que recouperont à peu près <strong>le</strong>s trois tomesde cette édition.La première phase, « maniériste », qui fait l’objet du présentvolume, met l’éblouissante machinerie verba<strong>le</strong> du jeu demots au service d’une esthétique de la surprise renversanttous <strong>le</strong>s codes de l’amour pétrarquiste. Dans la deuxième,plus « baroque », l’ambiguïté verba<strong>le</strong> s’épanouira : c’est <strong>le</strong>triomphe des bouffons « corrupteurs de mots » (Feste dansLa Nuit des rois, Pierre de Touche dans Comme il vous plaira); la mélancolie s’insinue cependant,et la duplicité des apparences (jumeaux, femmes déguisées en ado<strong>le</strong>scents), déjà présentedans <strong>le</strong>s œuvres de la première période, se teinte d’un troub<strong>le</strong> plus prononcé ou évoluevers l’hypocrisie (Mesure pour mesure). La troisième période, cel<strong>le</strong> des comédies « romanesques» (Le Conte d’hiver, Cymbeline, La Tempête…), se caractérisera par la comp<strong>le</strong>xité desintrigues, la multiplicité des personnages et l’opacité du « mystère » central qui <strong>le</strong>s occupe ;<strong>le</strong>ur esthétique de l’émerveil<strong>le</strong>ment coïncide avec la création des théâtres à machines.De La Comédie des erreurs et du Dressage de la rebel<strong>le</strong> (La Mégère apprivoisée), imitéesde Plaute et teintées de commedia dell’arte, au Marchand de Venise, qui mê<strong>le</strong> une comédieurbaine et cruel<strong>le</strong> à une intrigue galante et sentimenta<strong>le</strong>, en passant par <strong>le</strong>s désopilantesmétamorphoses ovidiennes et la poésie féerique du Songe d’une nuit d’été ou par <strong>le</strong>s jeux delangage en cascade — traits d’esprit affûtés ou impropriétés cocasses — qui font toute lamatière de Peines d’amour perdues, <strong>le</strong>s pièces réunies dans ce premier volume reflètent lamultiplicité des facettes d’une écriture toujours p<strong>le</strong>ine d’inso<strong>le</strong>nce et d’alacrité.Édition publiée sous la direction de Jean-Michel Déprats et Gisè<strong>le</strong> Venet, avec la collaborationde Line Cottegnies, Yves Peyré, Jean-Pierre Richard et Henri Suhamy.Le volume contient : introduction aux Comédies, avertissement. — La Comédie des erreurs, Les Deux Gentilshommes deVérone, Le Dressage de la rebel<strong>le</strong> [La Mégère apprivoisée], Peines d’amour perdues, Le Songe d’une nuit d’été, Le Marchand deVenise. — Notices, bibliographies et notes.Éga<strong>le</strong>ment disponib<strong>le</strong> : Tragédies, 2 vol. ; Histoires, 2 vol.Coffret DiderotRéalisé à l’occasion du 300 e anniversaire de la naissance de Denis Diderot (1713-1784), ce coffretà tirage limité réunit ses Contes et romans et ses Œuvres philosophiques, à quoi l’on joint l’AlbumDiderot édité par Michel Delon à l’occasion de la Quinzaine de la Pléiade 2004.PARUTION octobre9782070141340128,50 eL’œuvre de Diderot échappe aux catégories habituel<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> se développe dans un temps où <strong>le</strong>sgenres littéraires sont en crise. Dans <strong>le</strong>s romans et <strong>le</strong>s contes, <strong>le</strong>s dialogues se chevauchent,<strong>le</strong>s narrateurs se multiplient, <strong>le</strong>s êtres de fiction côtoient des personnages historiques. Dans<strong>le</strong>s écrits philosophiques, <strong>le</strong>s discours se superposent : traductions, <strong>le</strong>ttres, essais, dialogues,réfutations… L’œuvre ne fait pas système. El<strong>le</strong> tente inlassab<strong>le</strong>ment de capter, dans un jeude miroirs, une vérité partiel<strong>le</strong>, éclatée. Diderot est un homme de son temps, entre Régenceet Révolution, par son enthousiasme pour <strong>le</strong> savoir, par ses espoirs dans un avenir meil<strong>le</strong>ur,par son libertinage et son goût de la vie. Il est notre contemporain par sa méfiance à l’égarddes certitudes toutes faites et des systèmes dogmatiques, par son sens de la diversité et de lacomp<strong>le</strong>xité du monde. Il l’est surtout par sa façon familière de s’adresser à nous.Le coffret contient : <strong>le</strong>s volumes n° 25 et 565 de la Bibliothèque de la Pléiade, et l’Album de la Pléiade n° 43 (tirage de 2004).Les deux volumes sont éga<strong>le</strong>ment disponib<strong>le</strong>s séparément.32


La PléiadeGeorg Friedrich Kersting (1785-1847), Coup<strong>le</strong> à la fenêtre(détail), Sammlung Georg Schäfer. © akg-images.PARUTION OCTOBREN° 592 de la col<strong>le</strong>ction9782070113811Sous presseJane AustenŒuvres romanesques complètes, IIIl y a une façon d’évoquer Jane Austen qui pourrait la faire passer pour ce qu’el<strong>le</strong> n’est pas :une donneuse de <strong>le</strong>çons. Fil<strong>le</strong> d’un pasteur de province, el<strong>le</strong> se veut l’écrivain de la raisonface aux débordements sentimentaux des auteurs de son temps (Samuel Richardson, FannyBurney), et cherche à prémunir <strong>le</strong> <strong>le</strong>cteur contre <strong>le</strong>s errements du cœur glissant sur la pentede l’égoïsme. À ses portraits tout en nuances, el<strong>le</strong> ne donne pas pour fond <strong>le</strong>s paysagestourmentés des romans gothiques d’une Ann Radcliffe, mais ceux, apparemment pluspaisib<strong>le</strong>s, d’une campagne anglaise dont el<strong>le</strong> révè<strong>le</strong> l’arrière-scène : ce monde où <strong>le</strong>s jeunesfil<strong>le</strong>s doivent apprendre à diriger <strong>le</strong>urs sentiments pour atteindre au bonheur rêvé.Pourtant, ses romans ne sont pas des contes de fées déguisés où l’héroïne finit par épouser<strong>le</strong> parfait gent<strong>le</strong>man. Les changements psychologiques subtils et progressifs vécus par <strong>le</strong>sprotagonistes contribuent sans doute au plaisir de la <strong>le</strong>cture, mais ils passent après la joie queprocure l’ironie dont Austen fait preuve à l’égard de ses créatures. Douée d’un génie comiqueévident, cel<strong>le</strong> « qui écrit en cachette derrière une porte grinçante » est, pour Virginia Woolf,l’« un des auteurs <strong>le</strong>s plus constamment satiriques » de son époque. En prenant pour cib<strong>le</strong>s<strong>le</strong>s comportements égoïstes et <strong>le</strong>s petites lâchetés de ses semblab<strong>le</strong>s, el<strong>le</strong> pointe ce que lanature humaine peut avoir de mesquin, de pathétique, de loufoque et d’affligeant.Les héroïnes el<strong>le</strong>s-mêmes n’échappent pas aux critiques de <strong>le</strong>ur créatrice. Fanny Price esttimorée, Anne Elliot influençab<strong>le</strong>, et Emma Woodhouse, qui n’est ni l’une ni l’autre, n’inspireraitpas la sympathie, si Jane Austen n’avait l’art de rendre attachants jusqu’aux défauts qu’el<strong>le</strong>moque. Ce tour de force, une sensibilité rare et l’audace discrète de son sty<strong>le</strong> sont <strong>le</strong>s secretsde son extraordinaire popularité.Édition publiée sous la direction de Pierre Goubert, avec la collaboration de Guy Laprevotteet Jean-Paul Pichardie.Ce volume contient : introduction, chronologie, note sur la présente édition ; Mansfield Park, Emma, Persuasion ; appendices :Serments d’amour par Elizabeth Inchbald, Chapitre X de la première version de « Persuasion », Sanditon, Correspondance ;notices et notes ; carte ; bibliographie.Éga<strong>le</strong>ment disponib<strong>le</strong> : Œuvres romanesques complètes, I.Pline l'Ancien, Histoire naturel<strong>le</strong>, 1516.© Bibliothèque municipa<strong>le</strong> de Toulouse.PARUTION octobreN° 593 de la col<strong>le</strong>ction9782070129102Sous pressePline l’AncienHistoire naturel<strong>le</strong>Ouvrage unique en son temps par son amp<strong>le</strong>ur et son ambition, l’Histoire naturel<strong>le</strong> fut souventconsidérée, peut-être hâtivement, comme la première encyclopédie. El<strong>le</strong> a irrigué toutela pensée occidenta<strong>le</strong>, et chacun peut y trouver son compte. Flaubert déclare l’avoir lue etrelue « en entier » pour écrire Salammbô. Goscinny et Uderzo lui doivent l’épisode d’Astérix etCléopâtre au cours duquel la reine se réga<strong>le</strong> de per<strong>le</strong>s dissoutes dans <strong>le</strong> vinaigre. L’historiendes sciences accède à travers el<strong>le</strong> à la somme des savoirs antiques. Le curieux y apprendcomment soigner la cataracte à l’aide de la cendre d’os de seiche, comment <strong>le</strong>s pyramidesont été construites (de cela aussi Astérix se souvient) ou comment vivaient <strong>le</strong>s B<strong>le</strong>mmyes, ceshommes sans visage dont la poitrine s’ornait d’une paire d’yeux et d’une bouche. L’artiste ou<strong>le</strong> poète, enfin, y découvre <strong>le</strong> mythe de la naissance du portrait : une jeune fil<strong>le</strong>, amoureused’un jeune homme qui partait pour l’étranger, entoura d’un trait l’ombre de son visage projetéesur <strong>le</strong> mur par la lumière d’une lampe.Pour tous, l’Histoire naturel<strong>le</strong>, ref<strong>le</strong>t des rapports de l’homme avec la nature et avec <strong>le</strong> monde,est une inestimab<strong>le</strong> source de connaissances et de rêverie sur l’esprit et l’imaginaire de lacivilisation qui l’a produite. Né en 23, resté célèbre pour sa mort lors de l’éruption du Vésuvede 79 aussi bien que pour son grand œuvre, Pline « communique à ses <strong>le</strong>cteurs une certaineliberté d’esprit, une hardiesse de penser qui est <strong>le</strong> germe de la Philosophie » (Buffon).Pour pénétrer et se mouvoir dans ce monument, ici intégra<strong>le</strong>ment retraduit, on choisira, selonl’humeur ou <strong>le</strong>s besoins, de se fier au sommaire détaillé du livre I ou d’utiliser l’ingénieux indexdes matières grâce auquel <strong>le</strong>s innombrab<strong>le</strong>s sujets abordés s’offrent aisément à la curiosité.Texte traduit, présenté et annoté par Stéphane Schmitt.Ce volume contient : introduction, jalons chronologiques, note sur la présente édition ; Histoire naturel<strong>le</strong> ; notes ; index desmatières, index des noms, index des notes, indications bibliographiques. 37 illustrations.33


Série Noirephoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>DERNIERE PARUTIOnAnaisthêsiaFolio policier n° 618352 pages • 7,20 eDERNIERE PARUTIOnNoir OcéanFolio policier n° 652544 pages • 8,20 eAntoine ChainasPurCet endroit donne tout son sens à notre combat,Patrick. Les gens de l’extérieur pensent que nous nous barricadonspar peur d’autrui, par étroitesse d’esprit. Mais nousne sommes pas hermétiques, bien au contraire. Et ceux quinous taxent de racisme ont tort aussi. Personne n’est plusouvert sur <strong>le</strong> monde que nous. Qui voyez-vous ici ? DesSuisses, des Norvégiens, des Suédois, des Américains, desAnglais… Des banquiers internationaux, des gestionnairesde capital multinational, des artistes qui voyagent partoutsur <strong>le</strong> globe, des ingénieurs membres d’équipes polyglottes.Expliquez-moi qui d’autre pourrait être mieux au fait del’état de notre époque ? Dites-moi de quel<strong>le</strong> expériencePARUTION septemBRERoman noir9782070140992Sous pressepeuvent se prévaloir ceux de dehors ? Quel sort funeste <strong>le</strong>s attend dans ce chaos égalitaire,ce monstrueux fourre-tout qu’ils ont eux-mêmes engendré ? Ce domaine quevous voyez est peut-être un des derniers où <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>ments ont force de loi.Ce ne sont pas <strong>le</strong>s races ni <strong>le</strong>s religions qui nous préoccupent, mais la misère. Voilà ceque nous voudrions éradiquer. On pourrait considérer qu’en un sens, nous sommes<strong>le</strong>s ultimes philanthropes. »Stefán MániPrésagesTraduit de l’islandais par Éric BouryHrafn vit dans <strong>le</strong> village de Súdavík, au fin fond des fjords de l’Ouest islandais. Une nuit, safamil<strong>le</strong> est décimée par une avalanche. Hrafn vit une relation tendue avec Maria. Mais bientôt,el<strong>le</strong> <strong>le</strong> quitte pour Símon Örn, un caïd venu de la capita<strong>le</strong>. Devenu flic à Reykjavik, Hrafnsuspecte Símon d’être au cœur d’un trafic de stupéfiants. Quelques mois plus tard, à la find’une soirée bien arrosée en vil<strong>le</strong>, Hrafn aperçoit Símon et se lance à sa poursuite. S’ensuitune joute en p<strong>le</strong>ine nature, troub<strong>le</strong> et vio<strong>le</strong>nte, qui finit mal… Hrafn décide alors de quitter lapolice. Il repart vivre à Súdavík, jusqu’au jour où son ancienne collègue lui rend visite et <strong>le</strong>replonge dans cette affaire. Dans ce roman, l’auteur construit son intrigue avec une parfaitemaîtrise du sty<strong>le</strong> et du contenu. Il dérou<strong>le</strong> une histoire étrange où on ne pressent jamais cequi se trame dans la vie de ce flic dépressif qui s’inscrit dans la lignée d’un Er<strong>le</strong>ndur ou d’unWallander.PARUTION OCTOBRERoman noir9782070138159Sous pressePARUTION SEPTEMBREThril<strong>le</strong>r9782070137442Sous presseMichael OlsonL’autre chairTraduit de l’anglais (américain) par Antoine ChainasIl y a dix ans, Blythe Randall a brisé <strong>le</strong> cœur de James Pryce. Maintenant, el<strong>le</strong> a besoin d’aide.Son appel énigmatique plonge <strong>le</strong> pirate d’élite dans sa plus séduisante, sa plus personnel<strong>le</strong>mission. Ancien de Harvard, employé par l’agence de sécurité Red Rook, James gagne savie en trouvant des gens qui ne veu<strong>le</strong>nt pas être trouvés. Il piste <strong>le</strong>urs traces numériquesdans <strong>le</strong> monde entier. Mais, cette fois, sa nouvel<strong>le</strong> cib<strong>le</strong>, <strong>le</strong> richissime artiste multimédia BillyRandall, envoie une vidéo de son propre suicide à sa sœur et à son frère, Blythe et Blake. Unevidéo où il disparaît pour renaître, sous forme d’avatar, dans un univers en ligne décadent: <strong>le</strong> NOD. Tandis que <strong>le</strong>s attaques contre la famil<strong>le</strong> Randall se multiplient, James traque <strong>le</strong>fugitif dans un monde virtuel exotique et dangereux. Et, lorsqu’il infiltre <strong>le</strong> GAME, un repaired’artistes et de développeurs où Billy a été vu pour la dernière fois, il découvre que <strong>le</strong> jeunemilliardaire a lui aussi conçu un jeu immersif somptueux, où réel et virtuel s’unissent pourdonner naissance à une autre chair. S’il veut <strong>le</strong> retrouver, James doit jouer à son tour…34


Quarto <strong>Gallimard</strong>Raymond Chand<strong>le</strong>rLes enquêtes de Philip MarloweCouverture provisoireNé en Amérique de parents irlandais, Raymond Chand<strong>le</strong>r a fait ses études à Londres dans uncollège où il reçut une éducation classique qui fut pour lui un enchantement. Après son retouren Amérique et une carrière commercia<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> pétro<strong>le</strong> à Los Ange<strong>le</strong>s, lorsqu’il décide dedevenir écrivain et d’accomplir enfin ce dont il avait rêvé, il avait accumulé suffisammentd’histoires, de faits divers, de drames dans son univers professionnel où il avait côtoyé lahaute finance, la presse, la police et la mafia. Il lui restait à trouver son héros et son sty<strong>le</strong>.Philip Marlowe, <strong>le</strong> cynique sentimental, l’esprit vif mais la tête dure, est l’un des privés <strong>le</strong>splus célèbres du monde – la longévité ne ment pas. Quant au sty<strong>le</strong> de Chand<strong>le</strong>r, il n’est pas<strong>le</strong> moindre enjeu de cette nouvel<strong>le</strong> édition révisée, qui donne à lire ici un texte neuf, serré etplus énergique encore.Parution septembre9782070141043« Vie et œuvre » illustréFilmographie illustréeSous presseCe volume contient : Le Grand Sommeil [The Big S<strong>le</strong>ep], 1939 • Adieu, ma jolie [Farewell my Lovely], 1940 • La Grande Fenêtre[The High Window], 1942 • La Dame du lac [The Lady in the Lake], 1943 • Fais pas ta rosière ! [The Litt<strong>le</strong> Sister], 1949 • The LongGood-Bye (Sur un air de navaja), 1953 • Charades pour écroulés [Playback], 1958Textes révisés par Cyril Laumonier. À l’exception de : Le Grand Sommeil traduit par Boris Vian, et La Dame du lac traduit parBoris et Michè<strong>le</strong> Vian, dont <strong>le</strong>s traductions restent excel<strong>le</strong>ntes.Col<strong>le</strong>ction Quarto : voir aussi Camus, page 13B<strong>le</strong>u de ChineMurong XuecunDanse dans la poussière rougeTraduit du chinois par Claude PayenPARUTION SEPTEMBRE9782070137671Sous presseDanse dans la poussière rouge relate la descente aux enfers d’un avocat prêt à tout pour s’enrichir.Wei Da, fils de paysan est devenu juriste en corrompant collègues et supérieurs. Lapoussière rouge, c’est notre monde ici-bas, <strong>le</strong> monde humain, un monde ni très beau ni trèspropre, dans <strong>le</strong>quel <strong>le</strong> jeune héros navigue avec habi<strong>le</strong>té et sans état d’âme, mais avec unegrande lucidité. Pour Wei Da, <strong>le</strong>s sentiments n’existent pas ; l’égoïsme et l’intérêt gouvernent<strong>le</strong> monde, et <strong>le</strong> mensonge est partout. Trafic d’influence, détournement de fonds, blanchimentd’argent, prostitution, rien ne l’arrête. Il porte sur <strong>le</strong> monde et sur toute chose un regardcynique : amitié, amour, pour lui tout n’est que commerce. Les femmes qui gravitent autourde lui, son épouse, sa maîtresse, sa petite amie ou sa secrétaire, toutes n’en veu<strong>le</strong>nt qu’àson argent. Dans cette désespérance absolue, ni salut ni rédemption, juste une petite lueurd’espoir semb<strong>le</strong> bril<strong>le</strong>r à la fin du roman. Incarcéré, puis condamné à mort, Wei Dal découvrel’amour au moment d’être exécuté.Liu ZhenyunEn un mot comme en mil<strong>le</strong>Traduit du chinois par Isabel<strong>le</strong> Bijon et Wang Jiann-YuhPARUTION OCTOBRE9782070133277Sous presseUn lien unit deux hommes que <strong>le</strong>s époques et <strong>le</strong>s lieux séparent. Une femme, certes, maisaussi nombre de points communs dans <strong>le</strong>urs histoires parallè<strong>le</strong>s et pourtant différentes :<strong>le</strong>urs b<strong>le</strong>ssures d’enfance, <strong>le</strong>urs déconvenues conjuga<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>urs vies erratiques. En un motcomme en mil<strong>le</strong> se présente comme un al<strong>le</strong>r et retour en deux parties, à soixante ans d’interval<strong>le</strong>.Liu Zhenyun y explore <strong>le</strong> sentiment de solitude, si diffici<strong>le</strong> à supporter pour un Chinois.Car trouver quelqu’un à qui ouvrir son cœur n’est pas chose aisée dans une société fondéesur des pratiques communautaires qui, en réalité, masquent cette solitude fondamenta<strong>le</strong>.Ce roman se présente éga<strong>le</strong>ment comme une ga<strong>le</strong>rie de portraits, de personnages typés dela province du Henan dont on saisit peu à peu <strong>le</strong>s relations et <strong>le</strong>s interactions, <strong>le</strong>s peines et<strong>le</strong>s joies. Au-delà de la satire humoristique, Liu Zhenyun livre une réf<strong>le</strong>xion sur la vie quotidienneen Chine. Renouant avec <strong>le</strong> sty<strong>le</strong> des grandes fresques, il signe là l’œuvre maîtressede sa maturité.35


CERTEAU.indd 1 25/01/13 12:21bibliothèque des histoiresPhoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Universitaire et éditeur,Pierre Nora, né en 1931,est agrégé d’Histoire.Il s’est spécialisé dansl’étude de l’historiographieet du sentiment nationa<strong>le</strong>t s’est consacré, dans <strong>le</strong>cadre d’une « histoire duprésent », à l’élaborationd’une problématique généra<strong>le</strong>de la mémoire historiquecontemporaine. Il est entrécomme directeur littéraireen 1965 chez <strong>Gallimard</strong> poury développer <strong>le</strong> secteur deslivres d’histoire, de documentset d’essais. Il y a éga<strong>le</strong>mentfondé en 1980 la revue LeDébat, qu’il dirige. Il est élu àl’Académie française en 2001.Dernières parutionsHistorien publicCol<strong>le</strong>ction blanche544 pages • 23,90 ePrésent, nation, mémoireBibliothèque des histoires432 pages • 25,40 ePierre Norade l’Académie françaiseRecherches de la FranceRecherchesde la FranceparPIERRE NORAde l’Académie françaisePARUTION octoBRE9782070140466Sous presseAprès Historien public, qui se voulait un portraitd’époque à travers <strong>le</strong>s engagements d’un itinéraireindividuel, après Présent, nation, mémoire, qui tentait dedégager par ces trois mots, <strong>le</strong>s rô<strong>le</strong>s de la consciencehistorique contemporaine, ce troisième vo<strong>le</strong>t de monentreprise réunit <strong>le</strong>s principaux essais que j’ai consacrésà la France, son identité et sa mémoire.L’organisation presque naturel<strong>le</strong> de ce rassemb<strong>le</strong>mentfait apparaître une image fortement unitaire :cel<strong>le</strong> de l’État-nation dans son âge accompli. Il s’enracinechronologiquement de la Révolution de 1789 auxretombées du gaullisme et du communisme, ces deuxversions ultimes de la France qui ont mélangé toutes<strong>le</strong>s deux, à doses variab<strong>le</strong>s, la nation et la révolution.Car ce sont en définitive <strong>le</strong>s entrelacs de la nation, dela république et de la révolution qui sont <strong>le</strong> sujet dece livre.On va de la nation universel<strong>le</strong> à la nation communautaire,de la République de combat à la Républiquepatrimoine, de la Révolution conquérante à l’épuisementde l’idée révolutionnaire. Toutes <strong>le</strong>s percéesidéologico-politiques qui se sont affirmées depuis, –socialiste ou libéra<strong>le</strong>, européenne, souverainiste ouécologique –, n’ont fait que souligner l’ébran<strong>le</strong>mentde cette identité traditionnel<strong>le</strong>. C’est la fin d’un projetnational incorporé.Entre ces Recherches de la France et Les lieux demémoire, auxquels ce livre emprunte plusieurs de mespropres contributions, il y a par-delà la différence de nature, un air de parenté. Dans <strong>le</strong>sdeux cas, ce n’est pas une histoire personnel<strong>le</strong> de la France, mais une manière personnel<strong>le</strong>d’écrire cette histoire ; une histoire éclatée, où cependant l’analyse approfondie dechaque éclat dit quelque chose de la singularité mystérieuse du tout.Pierre NoraLaFab<strong>le</strong> mystiquexvi e -xvii e sièc<strong>le</strong>IIparMICHEL DE CERTEAUÉdition établie et présentéepar Luce GiardPARUTION OCTOBRE9782070141395Sous presseMichel de CerteauLa Fab<strong>le</strong> mystiquexvi e -xvii e sièc<strong>le</strong>, IILa Fab<strong>le</strong> mystique a paru en 1982. Le livre comme l’auteur sont devenus des classiques. Il <strong>le</strong>urrevient d’avoir fait apparaître un continent de culture qui couvre une expérience individuel<strong>le</strong>et une expression littéraire au carrefour du religieux, de l’extase, de l’amour et de la folie.Michel de Certeau travaillait au second volume quand il est mort, en 1986. On doit à LuceGiard, son exécutrice testamentaire, d’avoir fait aboutir <strong>le</strong> projet.Après avoir exploré au tome I <strong>le</strong>s conditions d’apparition et de développement du phénomène,il donne dans ce volume toute sa place à la manière dont s’exprime <strong>le</strong> discours mystique, qui,comme celui de la folie, dit autre chose que ce qu’il dit. On retrouve dans ces évocations desgrands mystiques que l’auteur a beaucoup fréquentés tout son sens de la spiritualité, maisaussi ses intuitions analytiques et son impeccab<strong>le</strong> érudition.36


ibliothèque de philosophieMartin HeideggerApports à la philosophieDe l’avenanceTraduit de l’al<strong>le</strong>mand par François FédierEnviron neuf ans après la publication d’Être et temps, entre1936 et 1938, Heidegger entreprend la rédaction de son second« grand livre » – Apports à la philosophie. De l’avenance. Il y travail<strong>le</strong>environ deux ans, l’achève, puis <strong>le</strong> range parmi <strong>le</strong>s livres àpublier « plus tard ». Le moment propice pour la publication nevenant jamais, <strong>le</strong> philosophe a décidé que ces textes ne devraientparaître qu’après sa mort. Le volume est paru en 1989, pour <strong>le</strong>centenaire du philosophe.Dans <strong>le</strong>s Apports à la philosophie, Heidegger ne redit plus ce qu’i<strong>le</strong>stime avoir suffisamment exposé et expliqué avec Être et temps.Il s’agit désormais de ce qu’il nomme en toutes <strong>le</strong>ttres l’autrecommencement.Apportsà la philosophieDe l’avenanceparMARTIN HEIDEGGERTraduit de l ’al<strong>le</strong>mandpar François FédierParution octobre9782070140572624 pages • 45 eDernière parutionOntologieHerméneutique de la factivitéBibliothèque de Philosophie176 pages • 20 e<strong>le</strong> débatHervé JuvinLa Grande séparationPour une écologie des civilisationsCouverture provisoireLa Grande séparation constitue <strong>le</strong> troisième et dernier vo<strong>le</strong>td’une trilogie entamée avec L’avènement du corps, en 2005et poursuivie avec Produire <strong>le</strong> monde en 2007. Hervé Juviny soulève une question dérangeante, cel<strong>le</strong> de « l’écologiehumaine ».Un large accord existe désormais sur la nécessairepréservation de la biodiversité. Mais la diversité humaine ?La diversité des cultures ? Nous n’avons pas moins ànous préoccuper, plaide Hervé Juvin, de sauvegarder <strong>le</strong>trésor que représentent <strong>le</strong>s différentes manières d’êtrehomme, aujourd’hui laminées par la mondialisation, undéveloppement économique aveug<strong>le</strong> et l’indifférenciationjuridique.PARUTION OCTOBRE9782070142873Sous presseDernière parutionLe renversementdu mondeCol<strong>le</strong>ction Le débat272 pages • 19,50 e37


hors série connaissancephoto C. Hélie © <strong>Gallimard</strong>Né en 1949, Boua<strong>le</strong>m Sansalvit à Boumerdès, prèsd’Alger. Il a notammentpublié aux Éditions <strong>Gallimard</strong>Le serment des barbares,L’enfant fou de l’arbre creux,Dis-moi <strong>le</strong> paradis, Harraga,Le village de l’Al<strong>le</strong>mand, RueDarwin. Boua<strong>le</strong>m Sansala reçu <strong>le</strong> grand prix de laFrancophonie décerné parl’Académie française.Boua<strong>le</strong>m SansalGouverner au nom d’AllahIslamisation et soif de pouvoir dans <strong>le</strong> monde arabeBoua<strong>le</strong>m Sansal propose un panorama synthétique de l’islamcontemporain et de ses rapports avec <strong>le</strong>s pouvoirs politiques.L’ouvrage est didactique, sans être pour autant neutre : l’auteurn’y abandonne pas ses prises de position humanistes, intransigeantes,qui l’ont amené à dénoncer en Algérie à la fois <strong>le</strong> pouvoirmilitaire et <strong>le</strong> totalitarisme islamiste. Il explique en détaill’histoire de la religion musulmane, ses mouvances multip<strong>le</strong>s,ses tensions et ses contradictions. Après avoir brossé un tab<strong>le</strong>aud’ensemb<strong>le</strong> des courants musulmans, Sansal s’interroge sur <strong>le</strong>sacteurs de la propagation de l’islamisme : <strong>le</strong>s États prosélytes,<strong>le</strong>s élites opportunistes, <strong>le</strong>s intel<strong>le</strong>ctuels si<strong>le</strong>ncieux, <strong>le</strong>s universités,<strong>le</strong>s médias, la « rue arabe »… Il questionne aussi l’échec del’intégration dans <strong>le</strong>s pays d’accueil des émigrés.BOUALEMSANSALGouvernerau nom d’AllahIslamisation et soif de pouvoirdans <strong>le</strong> monde arabeGALLIMARDPARUTION octobre9782070142897160 pages • 12,50 ePlus largement, sa réf<strong>le</strong>xion interroge l’identité du monde arabe : alors que <strong>le</strong>s Arabes nereprésentent qu’une minorité des musulmans (la grande majorité est en Asie), ils revendiquentà la fois l’origine et la propriété de l’islam. Or <strong>le</strong> « monde arabe » est une fiction :tous <strong>le</strong>s pays colonisés par <strong>le</strong>s Arabes étaient à l’origine habités par d’autres peup<strong>le</strong>s quiexistent toujours (à commencer par <strong>le</strong>s Berbères en Algérie), mais chacun fait comme si<strong>le</strong> monde Arabe était une entité cohérente, éternel<strong>le</strong>. L’islamisme arabe tend à s’imposer,mal évalué par <strong>le</strong>s pouvoirs occidentaux qui lui opposent des réponses inappropriées, tandisque <strong>le</strong>s femmes et <strong>le</strong>s jeunes, ses principa<strong>le</strong>s victimes, sont de plus en plus à sa merci.Le texte s’apparente moins à un pamph<strong>le</strong>t qu’à une synthèse engagée, précise, documentée.Des annexes proposent des compléments intéressants : synthèse sur <strong>le</strong>s différentscourants de l’islam, répartition des musulmans dans <strong>le</strong> monde, monographie du mondearabe, extraits des Prolégomènes d’Ibn Kaldoun consacrés aux Arabes.DERNIERE PARUTIOnRue DarwinFolio n° 5555304 pages • 7,20 eCulture,<strong>le</strong>s raisons d’espérerActes du Forum d’AvignonCulture, économie, médias2012<strong>Gallimard</strong>Parution septembreédition bilingue(français-anglais)9782070142415560 pages • 18 eCol<strong>le</strong>ctifCulture, <strong>le</strong>s raisons d’espérerActes du Forum d’AvignonCulture, économie, médias 2012La culture, solution pour la crise ? Utopique, à l’heure des enjeux de compétitivité et de mondialisation? C’est oublier que de l’atelier, de la tab<strong>le</strong> à dessin ou d’écriture sont issues <strong>le</strong>sformes et <strong>le</strong>s innovations qui ont changé <strong>le</strong> monde économique d’aujourd’hui. Les 450 participantsdu Forum d’Avignon 2012 venus de plus de 40 pays différents ont partagé <strong>le</strong>ursraisons d’espérer dans la culture.Au-delà de son impact économique réel, avec 6,1 % du PIB au niveau mondial pour un chiffred’affaires de 2700 milliards de dollars, 4 % du PIB de l’Union européenne et 8 millionsd’emplois directs, la culture met en résonance <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de l’imagination, la créativité dans lacohésion socia<strong>le</strong>, et la transmission d’un patrimoine culturel dans une période de perceptiond’accélération du temps. De nouvel<strong>le</strong>s voies de réf<strong>le</strong>xion s’ouvrent sur la fabrique dela culture et <strong>le</strong>s emplois de demain, en mettant en lumière des initiatives ou des pratiquesculturel<strong>le</strong>s fédératrices et des dynamiques territoria<strong>le</strong>s exemplaires.Parmi <strong>le</strong>s participants de l’édition 2012 qui prennent la paro<strong>le</strong> : Aurélie Filippetti, ministre dela Culture et de la Communication, Paul Andreu, Julien Anfruns, Carlo d’Asaro Biondo, ElieBarnavi, Mircea Cantor, Renaud Capuçon, Rick Cotton, Axel Dauchez, Régis Debray, KitsouDubois, Amos Gitaï, Claudie Haigneré, Barbara Hendricks, Pierre Lescure, Richard-DavidPrecht, Stéphane Richard, David Throsby, Zahia Ziouani…39


nrf essaisCouverture provisoirePARUTION SEPTEMBRE9782070139392576 pages • 24 eDernière parutionLe troisième chimpanzéFolio essais n° 546704 pages • 12 eJared DiamondLe monde jusqu’à hierCe que nous apprennent <strong>le</strong>s sociétés traditionnel<strong>le</strong>sTraduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-François SeneLes passagers, munis de titres de transport é<strong>le</strong>ctroniques, de bagages de cabine passés auxrayons X, attendent d’embarquer, guidés par un personnel aux uniformes seyants et sousl’œil d’une police affairée à regarder <strong>le</strong>s écrans de contrô<strong>le</strong> de sécurité. Nous sommes à PortMoresby, capita<strong>le</strong> de la Papouasie-Nouvel<strong>le</strong>-Guinée. Rien que de normal. Mais ces hommesd’équipage, ces policiers à gadgets é<strong>le</strong>ctroniques et ces passagers coutumiers de l’avion sont<strong>le</strong>s descendants directs de ces millions de Papous, découverts par une expédition australienneen 1931, vivants isolés dans <strong>le</strong>urs diverses vallées montagneuses, en petites sociétéscloses, dépourvues d’écriture, de monnaie, d’éco<strong>le</strong>s et de gouvernement centralisé, à un âgetrop vite jugé « de pierre ». En quelque quatre-vingts années, ils ont parcouru des changementsqui prirent des millénaires à se produire dans <strong>le</strong> reste du monde.Jared Diamond pose la question, rarement envisagée : que nous apprennent ces Papous de ceque <strong>le</strong>s Occidentaux ont perdu avec la disparition des sociétés traditionnel<strong>le</strong>s — ces sociétésstructurées en groupes de faib<strong>le</strong> densité de population, subsistant de la chasse et de la cueil<strong>le</strong>tte,de la culture ou de l’é<strong>le</strong>vage, et que <strong>le</strong>s contacts avec <strong>le</strong>s grandes sociétés industriel<strong>le</strong>sont transformées de façon limitée ?El<strong>le</strong>s ont en effet produit des milliers de solutions aux problèmes humains différentes de cel<strong>le</strong>sadoptées par nos sociétés modernes. El<strong>le</strong>s peuvent donc nous inspirer quelques meil<strong>le</strong>urespratiques de vie — par exemp<strong>le</strong>, des manières d’é<strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s enfants, de traiter <strong>le</strong>s personnesâgées, de demeurer en bonne santé, de bavarder, de passer <strong>le</strong> temps libre, de pratiquer <strong>le</strong>multilinguisme ou de rég<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s litiges —, mais éga<strong>le</strong>ment nous aider à évaluer d’autres avantagesde notre propre société que nous avons fini par considérer comme normaux.SERGIO LUZZATTOPADRE PIOMirac<strong>le</strong>s et politique à l’âge laïcSergio LuzzattoPadre PioMirac<strong>le</strong>s et politique à l’âge laïcTraduit de l’italien par Pierre-Emmanuel DauzatGALLIMARDPARUTION septemBRE9782070136308544 pages • 30 eSergio Luzzatto enseignel’histoire contemporaine àl’université de Turin. L’éditionaméricaine de cet ouvragea remporté en 2010 <strong>le</strong> prixdu meil<strong>le</strong>ur livre d’histoire.Le 20 septembre 1918, dans <strong>le</strong> couvent du petit village de San Giovanni Rotondo, un frèrecapucin en prière découvre <strong>le</strong>s stigmates de la crucifixion de Jésus inscrits sur ses mains.À partir de ce seul commencement, Sergio Luzzatto déploie une enquête extraordinaire : surl’ordre mineur des Capucins qui tenait enfin, face aux Franciscain, son heure de gloire ; sur<strong>le</strong>s Pouil<strong>le</strong>s, région retardataire, saignée à blanc par la Première Guerre mondia<strong>le</strong> d’où sontrevenus des survivants aux corps mutilés par <strong>le</strong>s stigmates de technologies guerrières et que<strong>le</strong>s nationalistes transforment en preuves du devenir christique de la nation ; sur la vio<strong>le</strong>ncesocia<strong>le</strong> dans la région qui très vite opposa <strong>le</strong>s ouvriers agrico<strong>le</strong>s occupant <strong>le</strong>s terres aux grandspropriétaires qui lancèrent contre eux un des premiers faisceaux de Mussolini au prix du plusgrand massacre de militants socialistes ; sur l’alliance entre <strong>le</strong> cléricalisme et <strong>le</strong> fascisme quise noue alors et <strong>le</strong> pilier sera l’université catholique du Sacré-Cœur, laquel<strong>le</strong> des décenniesdurant disputera de la vérité des excroissances surnaturel<strong>le</strong>s de Saint François et des doutessuscités par <strong>le</strong>s plaies de Padre Pio, creusées peut-être par de l’acide ; sur la présence dansl’entourage du saint de hiérarques fascistes, tour à tour chantres du Duce puis, passé la chutedu régime, biographes autorisés du moine à qui d’autres offrent un hôpital avec l’argent dumarché noir dans <strong>le</strong> Paris de l’Occupation ; sur la reconquête catholique de la société italienneaprès-guerre avec l’explosion du culte du Padre portée par la presse magazine ; sur lachristologie et la définition de ce qu’est l’Église selon Jean XXIII, hosti<strong>le</strong> au culte du capucin, etselon Jean-Paul II qui <strong>le</strong> canonisera ; sur la place somme toute de ce capucin dans la longuechaîne qui voit, depuis la Contre-Réforme catholique, l’Église répondre par une surenchère àla demande de liturgies rassurantes, de cultes protecteurs et d’analgésiques sociaux.Voici <strong>le</strong> très grand livre sur la manière dont l’historien-anthropologue doit par<strong>le</strong>r de la saintetéà l’âge laïc : <strong>le</strong>s stigmates — vrais ou faux, là n’est pas la question — d’un individu sanctifiédisent moins de lui que du monde a<strong>le</strong>ntour, des attentes, du besoin de croire, de l’angoissedes intercessions.40


telRené DescartesCorrespondance 1 et 2(Œuvres complètes, tome VIII)Édités, annotés et présentés par Jean-Robert ArmogathePARUTIONs septemBREVolume 19782070138548Sous presseVolume 29782070138555Sous presseLaboratoire intel<strong>le</strong>ctuel inégalé, <strong>le</strong>s 735 <strong>le</strong>ttres de Descartes nous révè<strong>le</strong>nt d’abord la « bibliothèquesecrète » du philosophe — de Saint Augustin et Cavalieri à Stevin et Thomas White.Mais aussi l’archéologie des thèses scientifiques : sur Galilée, sur Pierre Fermat ou avec <strong>le</strong>smathématiciens néerlandais.Descartes y exprime sa pensée avec plus de liberté. D’où un traitement inédit des thèmesmétaphysiques : la création des vérités éternel<strong>le</strong>s ou <strong>le</strong>s développements qu’il entendait donnerà sa physique pour expliquer la Transsubstantiation.Le groupement des <strong>le</strong>ttres par correspondants ou groupes de correspondants (vol.1 : àMersenne, aux jésuites, à Hobbes, à des mathématiciens ... ; vol. 2 : à Huygens, à la princesseElisabeth, à Regius, à Morin, à des médecins et plusieurs autres correspondants) permet desuivre <strong>le</strong>s échanges du philosophe, tandis qu’une annotation historique copieuse éclaire <strong>le</strong>senjeux et permet de parcourir cette ga<strong>le</strong>rie où défi<strong>le</strong> l’Europe savante.Louis DumontL’idéologie al<strong>le</strong>mandeFrance-Al<strong>le</strong>magne et retourPARUTION octoBRE9782070141623Sous presseL’étude de la société indienne a été pour Louis Dumont <strong>le</strong> point d’appui d’une enquête comparativesur la civilisation moderne dont <strong>le</strong> présent ouvrage représente une nouvel<strong>le</strong> étape.Dans Homo hierarchicus, analyse désormais classique de la société des castes, Louis Dumonta étudié la société égalitaire à la lumière de la société hiérarchique de type pur, afin de rendremeil<strong>le</strong>ur compte de la formation de la civilisation occidenta<strong>le</strong> moderne, égalitaire et individualiste,par rapport à ce que l’auteur appel<strong>le</strong> une civilisation holiste, fondée sur un système deva<strong>le</strong>urs globalisant et hiérarchique.Avec L’idéologie al<strong>le</strong>mande, la comparaison se déplace à l’intérieur même du monde contemporain,afin de cerner <strong>le</strong>s variantes nationa<strong>le</strong>s de l’individualisme moderne. Louis Dumonts’attache plus spécia<strong>le</strong>ment à la mise en perspective réciproque des versions française etal<strong>le</strong>mande, chacune fortement typée : l’idéologie universaliste posera que l’on est « hommepar nature et Français par accident », tandis que l’idéologie de l’identité col<strong>le</strong>ctive assumeraque l’on est « essentiel<strong>le</strong>ment un Al<strong>le</strong>mand et un homme grâce à la qualité d’Al<strong>le</strong>mand ». Il enrésulte une vue profondément renouvelée tant de la fonction de « l’éducation de soi-même »(Bildung) dans la culture al<strong>le</strong>mande que de l’idéologie politique française.revue <strong>le</strong>s temps modernes n° s 674-675Sartre avec FreudParution aoûtJuil<strong>le</strong>t-octobre 20139782070142736Numéro spécial, 432 pagesLe rapport de Sartre à la psychanalyse est souvent ramené à la critique péremptoire dela notion d’inconscient exprimée, par exemp<strong>le</strong>, dans L’Être et <strong>le</strong> Néant. Cependant, dansses textes psychobiographiques (sur Baudelaire, Genet, Mallarmé, Le Tintoret, Flaubert,Freud et lui-même), Sartre, dans son projet de saisir la singularité et la concrétude absolued’une liberté individuel<strong>le</strong>, intègre, de plus en plus profondément, des dimensionspsychanalytiques. Sa culture en la matière, notamment sa <strong>le</strong>cture de Freud, est beaucoupmoins sommaire qu’on a pu <strong>le</strong> penser. Ce numéro a pour propos de manifester continuitéset ruptures entre psychanalyse freudienne et, pour reprendre <strong>le</strong>s termes de Sartre, « psychanalyseexistentiel<strong>le</strong> ».Avec des textes de Jean Bourgault, Frédéric Worms, Clotilde Leguil, A<strong>le</strong>xis Chabot, JulietteSimont…Formulaires d’abonnements aux revues téléchargeab<strong>le</strong>s sur www.gallimard.fr/Revues41


Hors série Découvertes <strong>Gallimard</strong>énitienne, renvoie à l’art du verre,e de ses artisans, à la qualité uniques créés depuis des sièc<strong>le</strong>s dans sesbjets de luxe pour <strong>le</strong>s cours euroantaisiesbaroques au xviii e sièc<strong>le</strong>,es 1920 et modernistes autour deaines d’artistes du monde entierverriers vénitiens. Ainsi, verres,cieux illustrent <strong>le</strong> goût et <strong>le</strong>s modesegard avec des tab<strong>le</strong>aux <strong>le</strong>s mettantLe verre de MuranoCouverture provisoireL' hommenuPhilippe comar<strong>Gallimard</strong>/Musée d'OrsayL’homme nupar Philippe ComarJusqu’ici, aucune exposition n’a été consacrée au nu masculin. Attribut des divinitésmythologiques dans <strong>le</strong>s grandes compositions historiques et la sculpture classique, il estensuite représenté aux xviii e et xix e sièc<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong>s proportions idéa<strong>le</strong>s héritées de la Grèce.Malgré <strong>le</strong>s remises en cause parfois radica<strong>le</strong>s du xx e sièc<strong>le</strong>, comme la révélation prosaïquedu corps dénudé dans toute sa vérité ou même certaines vio<strong>le</strong>nces faites au corps, cesva<strong>le</strong>urs sont toujours en vigueur chez <strong>le</strong>s artistes d’aujourd’hui.Parution septembre97820701421188 modu<strong>le</strong>s • 8,90 eExposition « Masculin-masculin : l’homme nu dans l’art au XIX e et XX e sièc<strong>le</strong>s »,musée d’Orsay, du 24 septembre 2013 au 2 janvier 2014En partenariat avec <strong>le</strong>musée d’OrsayDiderot et ses artistespar Michel DelonCouverture provisoireParution octobre97820701427678 modu<strong>le</strong>s • 8,90 eAu xviii e sièc<strong>le</strong>, l’Académie roya<strong>le</strong> organisait tous <strong>le</strong>s deux ans au Louvre une expositionpublique de peinture, dont Diderot rédigea de 1759 à 1781, <strong>le</strong>s comptes-rendus. Il joue ainsiun rô<strong>le</strong> pionnier, car ses « Salons » constituent un témoignage essentiel du rayonnementartistique de la France des Lumières en Europe. En parallè<strong>le</strong> à l’exposition que <strong>le</strong> muséede Montpellier consacre au « Goût de Diderot », cet ouvrage dresse un panorama de l’artdu xviii e sièc<strong>le</strong>, dans toute sa diversité, tel que Diderot l’a commenté, avec <strong>le</strong>s morceaux debravoure qu’il porte aux nues, <strong>le</strong> rococo qu’il n’aime pas, la notion de sublime qui imprègnealors la peinture de paysage, avec Vernet, Hubert Robert et Chardin, <strong>le</strong> peintre du si<strong>le</strong>ncedes choses.Exposition « Le goût de Diderot » du 5 octobre 2013 au 15 janvier 2014, musée Fabreà Montpellier. Puis du 14 février 2014 au 1 er juin 2014, Fondation de l’Hermitage, à LausanneFélix Vallottonpar Isabel<strong>le</strong> CahnFélix Vallotton (1865-1925), peintre d’origine suisse naturalisé français en 1900, est unartiste à cheval sur deux sièc<strong>le</strong>s, deux pays et plusieurs tendances esthétiques, des Nabisà la Nouvel<strong>le</strong> Objectivité. Il touche à tous <strong>le</strong>s genres : peinture, gravure, illustration, sculpture,arts appliqués, critique d’art, même théâtre et romans. Peintre de l’étrange, il abordetous <strong>le</strong>s sujets avec un sens poussé du réalisme, dans un aspect lisse et froid, des cou<strong>le</strong>ursraffinées, un dessin précis découpant la forme, des cadrages audacieux, des perspectivesaplaties empruntées aux estampes japonaises et à la photographie.Parution septembre97820701421258 modu<strong>le</strong>s • 8,90 eexposition « Félix Vallotton. Le feu sous la glace », Ga<strong>le</strong>ries Nationa<strong>le</strong>sdu Grand Palais, Paris, Du 2 octobre 2013 au 20 janvier 2014En coédition avecla RMN-Grand Palais42


16 p_dico_objet_surrealiste.indd 1 25/06/13 17:26Beaux livresRetrouvez dans <strong>le</strong> prochain Bul<strong>le</strong>tin <strong>Gallimard</strong>spécial beaux livres novembre-décembre 2013 toutesnos nouveautés Albums et Livres d’art, parmi <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s :Pascal FulacherDominique MarnyPréface deGérard LhéritierJeanCocteau<strong>le</strong> magnifiqueLes miroirs d’un poète<strong>Gallimard</strong>1889-1916 * Premiers regards 1Couverture provisoireJean Cocteau,<strong>le</strong> magnifiqueLes miroirs d’un poèteParution septembre9782070142705Livre d’art, 192 pages • 29 €Exposition, Institut des Lettres etManuscrits, Paris, du 10 octobre2013 au 25 janvier 2014ÉtrusquesUn hymne à la vieParution septembre9782070142347Livre d’art, 256 pages • 39 €Exposition, musée Maillol,Paris, du 18 septembre 2013au 9 février 2014Dictionnairede l’objet surréalisteParution octobre9782070141814Livre d’art, 384 pages • 42 €Exposition, Centre Pompidou,Paris, du 30 octobre 2013au 3 mars 2014Jacques LoweKennedyChronique d’un destinPréface de Marc dugainCouverture provisoireAngkorNaissance d’un mytheParution octobre9782070142590Livre d’art, 312 pages • 49 €Exposition, musée Guimet, Paris,du 16 octobre 2013 au 13 janvier 2014Couverture provisoireIndochineDes territoires et des hommes,1856 -1956Parution octobre9782070142606Livre d’art, 320 pages • 39 €Exposition, musée de l’Armée, Paris,du 16 octobre 2013 au 29 janvier 2014KennedyChronique d’un destinParution octobre9782742434381Album, 256 pages • 29,90 €<strong>Gallimard</strong>Parution à l’occasion des 50 ansde l’assassinat de John F. Kennedy,Un album de photos intimes et enpartie inédites43


w événementsJonathan CoeDésaccords imparfaitsTraduit de l’anglais par Josée KamounQuatre pièces courtes pour rire et rêver,quatre variations sur nos vies incertaines.Au clavier, Jonathan Coe avec sa petitemusique qui nous piège pour mieux nousenchanter.« Diffici<strong>le</strong> de résister aux charmes de cetouvrage parfaitement accordé. »Version FeminaParution octobre9782070453511n° 5645, 96 pages • sous presseFranz-Olivier GiesbertDieu, ma mère et moi« Je n’ai jamais eu à chercher Dieu : je visavec lui. Avant même que je sois extraitpar des spatu<strong>le</strong>s du ventre de ma mère oùje serais bien resté, si on m’avait demandémon avis, il était en moi comme je suis enlui. Il m’accompagne tout <strong>le</strong> temps. Mêmequand je dors.C’est ma mère qui m’a inoculé Dieu. Unecaricature de sainte mystique qu’un rienexaltait, des pivoines en f<strong>le</strong>ur aussi bienqu’une crotte de son dernier-né, au fonddu pot. Je suis sûr qu’el<strong>le</strong> avait de l’eaubénite en guise de liquide amniotique.El<strong>le</strong> exsudait la foi. »Parution septembre9782070453214n° 5624, 208 pages • 6,60 eMarc DugainAvenue des GéantsAl Kenner serait un ado<strong>le</strong>scent ordinaires’il ne mesurait pas près de 2,20 mètreset si son QI n’était pas supérieur à celuid’Einstein. Sa vie bascu<strong>le</strong> par hasard <strong>le</strong>jour de l’assassinat de John FitzgeraldKennedy. Plus jamais il ne sera <strong>le</strong> même.Désormais il mène seul un combat désespérécontre <strong>le</strong> mal qui l’habite.Inspiré d’un personnage réel, Avenue desGéants, récit du cheminement intérieurd’un tueur hors du commun, est aussi unhymne à la route et aux grands espaces,dans la société américaine des années1960.Parution octobre9782070453535n° 5647, 432 pages • sous presseSalman RushdieJoseph AntonUne autobiographieTraduit de l’anglais par Gérard MeudalLe 14 février 1989, Salman Rushdieapprend qu’il a été « condamné à mort »par l’Ayatollah Khomeiny. Son crime ?Avoir écrit Les versets sataniques. Ainsicommence l’extraordinaire histoire d’unécrivain obligé de devenir un clandestin.Comment un écrivain et sa famil<strong>le</strong> traversent-ilsneuf années sous une menaceperpétuel<strong>le</strong> de meurtre ?Salman Rushdie raconte pour la premièrefois à travers ces exceptionnel<strong>le</strong>smémoires l’une des batail<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s plusimportantes de notre époque pour laliberté d’expression.Parution octobre9782070453597n° 5654, 928 pages • sous presseFrançois GardeCe qu’il advintdu sauvage blancAu milieu du xix e sièc<strong>le</strong>, Narcisse Pel<strong>le</strong>tier,un jeune matelot français, est abandonnésur une plage d’Australie. Dix-sept ansplus tard, un navire anglais <strong>le</strong> retrouvepar hasard : il vit nu, tatoué, sait chasseret pêcher à la manière de la tribu qui l’arecueilli. Il a perdu l’usage de la languefrançaise et oublié son nom.Que s’est-il passé pendant ces dix-septannées ? C’est l’énigme à laquel<strong>le</strong> se heurteOctave de Vallombrun, l’homme providentielqui recueil<strong>le</strong> à Sydney celui qu’onsurnomme désormais <strong>le</strong> « sauvage blanc ».Goncourt du premier roman 2012Parution septembre9782070453207n° 5623, 384 pages • 7,20 ePierre PevelL’Alchimiste des OmbresLes Lames du Cardinal, IIÀ peine remis de <strong>le</strong>urs dernières aventures,<strong>le</strong>s Lames du Cardinal doiventreprendre du service. En effet, la trèsbel<strong>le</strong> et très dangereuse A<strong>le</strong>ssandra diSanti, célèbre espionne connue sous <strong>le</strong>surnom de « l’Italienne », <strong>le</strong>s prévientd’un complot visant <strong>le</strong> trône de France etimpliquant <strong>le</strong>ur plus ancien adversaire :l’Alchimiste des Ombres, un dragon dont<strong>le</strong> seul but est de mettre à bas <strong>le</strong> royaume.Leur mission ne s’annonce donc pas detout repos, d’autant qu’un danger bienplus grand semb<strong>le</strong> menacer la France.Parution septembre9782070448630Folio SF n° 460, 416 pages • sous presse44


Salim BachiLe chien d’UlysseParution septembreFolioTonino BenacquistaCoffret deux volumesMalavita (Folio n° 4283) et Malavita encore (Folio n° 4965)Parution octobreTahar Ben JellounLettre à Matisseet autres écrits sur l’artinéditParution octobrePatrick ChamoiseauL’Empreinte à CrusoéPostface inédite de Guillaume Pigeard de GurbertParution octobreRaphaël ConfiantRue des SyriensParution octobreDidier DaeninckxLe Banquet des AffamésParution octobrePaula FoxL’hiver <strong>le</strong> plus froidUne jeune américaine en Europe libéréeTraduit de l’américain par Marie-Hélène DumasParution septembreJérôme GarcinGalopsPerspectives cavalières IIinéditParution septembreSempé - GoscinnyLe Petit Nicolas, c’est Noël !Parution octobreEmmanuel<strong>le</strong> GuattariLa petite BordeParution septembreJoseph KesselAvec <strong>le</strong>s Alcooliques AnonymesParution octobreNathalie KupermanLes raisons de mon crimeParution octobreVio<strong>le</strong>tte LeducThérèse et Isabel<strong>le</strong>Texte intégralParution octobreNathalie LégerSupplément à la viede Barbara LodenPrix du Livre Inter 2012Parution septembreHerta Mül<strong>le</strong>rAnimal du cœurTraduit de l’al<strong>le</strong>mand par Claire de OliveiraPrix nobel de littérature 2009Parution septembreCesare PaveseLe métier de vivreTraduit de l’italien par Michel ArnaudNouvel<strong>le</strong>s traductions, révision, préface inédite et notes par Martin RueffParution octobreJ-B. PontalisAvantParution septembreJean RouaudUne façon de chanterLa vie poétique IIParution octobreBernhard SchlinkMensonges d’étéTraduit de l’al<strong>le</strong>mand par Bernard LortholaryParution septembreLee Seung-UIci comme ail<strong>le</strong>ursTraduit du coréen par Choi Mikyung et Jean-Noël JuttetParution octobrePatti SmithJust KidsTraduit de l’américain par Héloïse EsquiéÉdition augmentée de textes et de photographies inéditesParution octobreWilliam StyronÀ tombeau ouvertCinq histoires du corps des MarinesTraduit de l’américain par Clara MallierParution septembreBrina SvitUne nuit à ReykjavikParution octobreFOLIO POLICIERFrederick BuschNordTraduit de l’américain par Stéphanie LevetParution septembreJack KetchumUne fil<strong>le</strong> comme <strong>le</strong>s autresTraduit de l’américain par Benoît DomisIntroduction de Stephen KingParution septembreJulius HorwitzNatural EnemiesTraduit de l’américain par Anne de VogüeParution octobreJohn Le CarréChandel<strong>le</strong>s noiresUne enquête de George Smi<strong>le</strong>yTraduit de l’anglais par Marcel Duhamel et Maurice RambaudParution septembreL’espion qui venait du froidTraduit de l’anglais par Marcel Duhamel et Henri RobillotPréface inédite de l’auteur50 e anniversaire du romanParution septembreJérôme LeroyLe BlocParution octobreGunnar Staa<strong>le</strong>senComme dans un miroirUne enquête de Varg Veum, <strong>le</strong> privé norvégienTraduit du norvégien par A<strong>le</strong>x Fouil<strong>le</strong>tParution septembreCar<strong>le</strong>ne ThompsonCeux qui se cachentTraduit de l’américain par Dominique LetellierParution octobreFOLIO 2 EIsaac BabelUne soirée chez l’impératriceet autres récitsTraduit du russe par Adè<strong>le</strong> BlochParution septembreSaul BellowUn futur pèreet autres nouvel<strong>le</strong>sTraduit de l’américain par Daniel<strong>le</strong> PlanelParution septembreBoccaceLe DécaméronPremière journéeTraduit de l’italien par Giovanni C<strong>le</strong>ricoParution septembreBelinda CannonePetit éloge du désirinéditParution septembreCol<strong>le</strong>ctifFaites vos jeux !Les jeux en littératureParution septembreCol<strong>le</strong>ctifJouons encore avec <strong>le</strong>s motsNouveaux jeux littérairesÉdition de Julie PujosParution septembreDenis DiderotSur <strong>le</strong>s femmeset autres textesParution septembreElsa MarpeauPetit éloge des brunesinéditParution septembreEdgar PoeLe sphinxet autres contesTraduit de l’anglais par Alain JaubertParution septembreVirginia WoolfLe quatuor à cordeset autres nouvel<strong>le</strong>sTraduit de l’anglais par Michè<strong>le</strong> RivoireParution septembreFOLIO BILINGUEStefan ZweigLe joueur d’échecs / Schachnovel<strong>le</strong>Traduit de l’al<strong>le</strong>mand par Olivier MannoniinéditParution octobreFOLIO ACTUELLaetitia Van EeckhoutFrance pluriel<strong>le</strong>Le défi de l’égalité réel<strong>le</strong>Parution septembre45


FOLIO SFLeandro Ávalos BlachaBerazachussettsTraduit de l’espagnol (Argentine) par Hélène SerranoParution septembreAlden BellLes faucheurs sont <strong>le</strong>s angesTraduit de l’américain par Tristan LathièreParution septembrePhilip K. DickQuestion de méthodeTraduit de l’américain par Michel Deutsch, Alain Dorémieux,Jean-Pierre Pugi, Bernard Raison, Marcel ThaonTraductions révisées et harmonisées par Hélène CollonParution septembreBarry HughartLa magnificence des oiseauxUne aventure de Maître Li et Bœuf Numéro DixTraduit de l’américain par Patrick MarcelWorld Fantasy AwardParution septembreXavier MauméjeanRosée de feuParution octobreIan McDonaldLe f<strong>le</strong>uve des dieuxTraduit de l’anglais (Irlande du Nord) par Gil<strong>le</strong>s Goul<strong>le</strong>tGrand Prix de l’ImaginairePrix Bob MoraneBritish Science Fiction AwardParution octobreArcadi et Boris StrougatskiStalkerPique-nique au bord du cheminTraduit du russe par Svetlana DelmotteÉdition définitive établie par Viktoriya LajoiePréface d’Ursula K. Le GuinPostface de Boris StrougatskiParution octobreFOLIO CLASSIQUEJames JoyceUlysseTraduction de l’anglais et édition dirigées par Jacques AubertParution septembreStefan ZweigAmokTraduction de l’al<strong>le</strong>mand par Bernard LortholaryÉdition de Jean-Pierre LefebvreParution septembreAngoissesTraduction de l’al<strong>le</strong>mand par Bernard LortholaryÉdition de Jean-Pierre LefebvreParution octobreNouvel<strong>le</strong> du jeu d’échecsTraduction de l’al<strong>le</strong>mand par Bernard LortholaryÉdition de Jean-Pierre LefebvreParution septembreVingt-quatre heures de la vied’une femmeTraduction de l’al<strong>le</strong>mand par Olivier Le LayÉdition de Jean-Pierre LefebvreParution octobreForum Le MansL’Amour, toujoursSérie <strong>le</strong> Monde actuelinéditParution octobreFOLIO ESSAISFolio au cinémaAu bonheur des ogresUn film de Nicolas Bary,avec Bérénice Béjo, Emir Kusturicaet Raphaël Personnaz,en sal<strong>le</strong>s <strong>le</strong> 16 octobre 2013d’après Au bonheur des ogresde Daniel PennacFolio n° 1972, 288 pages • 7,20 eMalavitaUn film de Luc Besson,avec Robert De Niro, Michel<strong>le</strong> Pfeifferet Tommy Lee Jones,en sal<strong>le</strong>s <strong>le</strong> 23 octobre 2013d’après Malavitade Tonino BenacquistaFolio n° 4283, 384 pages • 7,70 eFOLIO HISTOIREYves-Marc AjchenbaumCombat 1941-1974Une utopie de la Résistance, une aventure de presseÉdition revue et augmentéeParution septembreJean-Paul BertaudValmyLa démocratie en armesParution septembreBernard CotteretLa Glorieuse Révolution d’Ang<strong>le</strong>terre,1688Édition revue et augmentéeParution octobreJean-Louis Crémieux–BrilhacLa France libreDe l’appel du 18 juin à la libération I et IIÉdition revue et augmentéeParution septembreAndré KaspiLa révolution américaine 1763-1789Édition revue et augmentéeParution octobreOlivier DelormeHistoire des BalkansTome 1, 2 et 3InéditParution octobreJeoffrey ParkerLa révolution militaireLa guerre et l’essor de l’Occident, 1500-1800Parution septembreFOLIOPLUS CLASSIQUESEugène IonescoMacbettDossier de Françoise Spiess et Juliette BertronParution septembreGuy de Maupassant9 nouvel<strong>le</strong>s légèresDossier Nicolas Saulais et Valérie LagierParution septembreJ.-H. Rosny AînéLa Guerre du feuDossier de Marianne Chomienne et Pierre-Olivier DouphisParution septembreOscar WildeLe Portrait de Dorian GrayDossier de Stéphane Chomienne et Agnès Ver<strong>le</strong>tParution octobreFOLIO BIOGRAPHIESChurchillPar Sophie DoudetParution octobreA<strong>le</strong>xandra David-NéelPar Jennifer LesieurParution octobreMagrittePar Michel DraguetParution octobreJu<strong>le</strong>s VallèsPar Corinne Saminadayar-PerrinParution octobrePOÉSIE/GALLIMARDRobert DesnosContrée suivi de CalixtoÉdition de Marie-Claire DumasParution septembreJuan GelmanVers <strong>le</strong> Sudet autres poèmesPrésenté et traduit de l’espagnol (Argentine) par Jacques AncetPostface de Julio CortázarParution octobreArun KolatkarKala Ghoda. Poèmes de BombayPrésenté par Laetitia Zecchini et traduit de l’anglais (Inde)par Pascal Aquien et Laetitia ZecchiniÉdition bilingueParution octobre46


À l’occasiondu centenairede sa naissance,l’œuvre d’Albert Camusest à l’honneuravec de nombreusesparutions.Folio édition limitéeL’étrangerSous étui, accompagné d’un livret de 48 pagesd’Alban Cerisier sur l’histoire éditoria<strong>le</strong> de L’étranger,comprenant nombre de fac-similés et photographies9782070453177Parution septembreFolio théâtreLa Dévotion à la croixde Pedro Calderón de la Barca(Texte français d’Albert Camus)Édition de Jean Canavaggio9782070453733Parution octobreUn cas intéressantd'après Dino Buzzati(Texte français d’Albert Camus)Édition de Pierre-Louis Rey9782070447183Parution octobreFolioJournaux de voyageTexte établi, présenté et annoté par Roger Quilliot9782070453160Parution septembreCarnets IMai 1935 – février 1942Édition établie et annotée par Raymond Gay-Crosier9782070454044Parution septembreCarnets IIJanvier 1942 – mars 1951Édition établie et annotée par Raymond Gay-Crosier9782070454051Parution septembreCarnets IIIMars 1951 – décembre 1959Édition établie et annotée par Raymond Gay-Crosier9782070454068Parution septembreFolio essaisCamus à CombatÉditoriaux et artic<strong>le</strong>s d’Albert Camus (1944-1947)Édition établie, présentée et annotée par Jacqueline Lévi-Ve<strong>le</strong>nsi9782070453344Parution septembreUn carnet offertavec un livre achetéCarnet présenté sous film avec <strong>le</strong>s titres suivants :La chute, Les justes, Le premier homme, L’hommerévolté, Le mythe de SisypheDans la limite des stocks disponib<strong>le</strong>s, chez <strong>le</strong>s libraires participant à l’opération*CoffretsCoffret Carnets, I, II et III9782070453153Parution septembreCoffret L’absurdeL’étranger, Caligula, Le ma<strong>le</strong>ntendu et Le mythe de Sisyphe9782070454600Parution septembreCoffret La révolteLes justes, La peste et L’homme révolté9782070454617Parution septembreVoir aussi page 12www.folio-<strong>le</strong>site.frLes différents logos PEFCÉditions <strong>Gallimard</strong>, 5 rue Gaston-<strong>Gallimard</strong> 75007 Paris • Bul<strong>le</strong>tin n°499 / septembre-octobre 2013 • Suivi éditorial : Stéphane Rembotte • Entretiens : Jean-Noël Mouret • Conceptiongraphique : Isabel<strong>le</strong> Flamigni • Ce bul<strong>le</strong>tin comprend <strong>le</strong>s programmes des livres paraissant en septembre et octobre 2013 sous réserve de modification de dernière heure •Les indications de pagination, de codes et de prix ne sont pas contractuel<strong>le</strong>s • Achevé d’imprimer en août 2013 par BLG Toul • n° d’impression : JFD 07.13.10753 • Dépôt légal : août 2013.Logo 3DLogo vert


Bul<strong>le</strong>tin n°499 A81929-6&:CGKKPA=]\W[^U:Photo © Fonds Albert Camus. Bibliothèque Méjanes, Aix-en-Provence.Retrouvez <strong>le</strong> programme des parutions sur Albert Camus en pages 12 et 47.

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