effet du nombre des graphèmes en Anglais - Aix Marseille Université
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MROM-p 99même représ<strong>en</strong>tation phonologique, ici /vwa/. Le format <strong>des</strong> représ<strong>en</strong>tations lexicales phonologiquesest donc similaire à celui <strong>des</strong> représ<strong>en</strong>tations lexicales orthographiques, et les relations<strong>en</strong>tre ces deux représ<strong>en</strong>tations sont établies par <strong>des</strong> connexions bi-latérales. Le mêmetype de codage, au niveau lexical, est adopté dans le modèle à deux voies de Coltheart et al.(1993).Au niveau sous-lexical, la question <strong>du</strong> format <strong>des</strong> représ<strong>en</strong>tations phonologiques est indissociablede la question <strong>des</strong> relations <strong>en</strong>tre représ<strong>en</strong>tations phonologiques et orthographiquessous-lexicales. Dans le modèle de Coltheart et al. (1993), les relations <strong>en</strong>tre unités orthographiques(lettres) et unités phonologiques (phonèmes) sont matérialisées par un système derègles de correspondance <strong>en</strong>tre graphèmes et phonèmes. Ce système de règles est toutefoistrès différ<strong>en</strong>t, d'un point de vue computationnel, d'un système d'activation interactive. Il fonctionn<strong>en</strong>otamm<strong>en</strong>t de manière sérielle de la gauche vers la droite et suggère d'appliquer uneprocé<strong>du</strong>re de recherche de règle de type machine de Turing (pour plus de détails : Rastle &Coltheart, 1998). Contrairem<strong>en</strong>t à ce modèle, notre objectif est de garder une structure homogène<strong>du</strong> point de vue <strong>des</strong> choix computationnels, c'est-à-dire de garder les principes computationnels<strong>du</strong> modèle d'activation interactive. En d'autres termes, notre objectif est de trouver unsystème permettant de mettre <strong>en</strong> correspondance les unités orthographiques de base, i.e., leslettres, et les unités phonologiques de base, i.e., les phonèmes, par l'intermédiaire d'un réseaude connexions, <strong>en</strong> gardant le principe général de propagation de l'activation ("spreading ofactivation"). Or, <strong>du</strong> fait de l'abs<strong>en</strong>ce d'isomorphisme <strong>en</strong>tre orthographe et phonologie (i.e., le<strong>nombre</strong> de lettres est rarem<strong>en</strong>t égal au <strong>nombre</strong> de phonèmes au sein d'un même mot), ce typede connectivité est impossible pour <strong>des</strong> langues comme l'<strong>Anglais</strong> ou le Français car il ne peutrépondre à la flexibilité <strong>des</strong> relations <strong>en</strong>tre orthographe et phonologie.De plus, ce type de codage ne peut résoudre ce que Plaut et al. (1996) appell<strong>en</strong>t le problèmede la dispersion ("the dispersion problem" : Plaut et al., 1996, p.64). En <strong>effet</strong>, un telsystème de correspondances sous-lexicales ortho-phonologiques doit être <strong>en</strong> mesure d'associercertaines lettres ou groupes de lettres à certains phonèmes, indép<strong>en</strong>damm<strong>en</strong>t de la positionde ces lettres. Il doit être égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mesure de retrouver les régularités orthophonologiquesd'une langue et de généraliser cette connaissance à n'importe quelle séqu<strong>en</strong>cede lettres et quelle que soit la position <strong>des</strong> lettres. Aussi, un système composé de lettres et