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effet du nombre des graphèmes en Anglais - Aix Marseille Université

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Orthographe et Phonologie 63obt<strong>en</strong>us peuv<strong>en</strong>t être <strong>du</strong>es au fait que l'<strong>effet</strong> <strong>du</strong> <strong>nombre</strong> de syllabe n'apparaît que pour <strong>des</strong>mots de basse fréqu<strong>en</strong>ce.D'autres étu<strong>des</strong> ont t<strong>en</strong>té de montrer la pertin<strong>en</strong>ce de l'unité syllabe pour la perception <strong>des</strong>mots <strong>en</strong> utilisant le paradigme <strong>des</strong> conjonctions illusoires (Prinzmetal, 1981 ; Treisman &Schmidt, 1982). Dans ce paradigme, les sujets doiv<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifier la couleur d'une lettre placéedans une séqu<strong>en</strong>ce de lettres égalem<strong>en</strong>t colorées. Ainsi, si le système de lecture est s<strong>en</strong>sible àcertains unités comme les syllabes, on peut faire l'hypothèse que les sujets vont grouper ousegm<strong>en</strong>ter les séqu<strong>en</strong>ces de lettres <strong>en</strong> syllabes. De même, sur le plan <strong>des</strong> couleurs <strong>des</strong> lettres,les sujets vont segm<strong>en</strong>ter les lettres selon la couleur qui leur est donnée. Une erreur deconjonction peut donc apparaître si un type de segm<strong>en</strong>tation l'emporte sur l'autre, par exemple,si la segm<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> syllabes l'emporte sur la segm<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> couleur : si le motSORTIR est prés<strong>en</strong>té avec SORT <strong>en</strong> vert et IR <strong>en</strong> rouge, une erreur de conjonction consisteraà répondre que T était <strong>en</strong> rouge (T appart<strong>en</strong>ant à la seconde syllabe, TIR). Millis (1986) observeun plus grand <strong>nombre</strong> d'erreurs de conjonction pour <strong>des</strong> mots monosyllabiques quepour <strong>des</strong> mots disyllabiques. Prinzmetal, Treiman, et Rho (1986) observ<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t qu'unplus grand <strong>nombre</strong> d'erreurs de conjonction ont lieu au sein d'une syllabe qu'<strong>en</strong>tre deux syllabes(voir aussi Prinzmetal, 1990). Ces résultats indiqu<strong>en</strong>t donc que la syllabe jouerait un rôlede marqueur perceptif, limitant les erreurs de conjonction. Cep<strong>en</strong>dant, Jared et Seid<strong>en</strong>berg(1990), Seid<strong>en</strong>berg (1987), Seid<strong>en</strong>berg et McClelland (1989), et Srinivas, Roediger, et Rajaram(1992) suggèr<strong>en</strong>t que les <strong>effet</strong>s syllabiques observés dans ces expéri<strong>en</strong>ces sont <strong>en</strong> fait<strong>des</strong> <strong>effet</strong>s liés à la redondance orthographique de certaines séqu<strong>en</strong>ces de lettres. Le <strong>nombre</strong>ré<strong>du</strong>it d'erreurs de conjonction <strong>en</strong>tre syllabes serait dû à la faible redondance orthographiqueou à la faible fréqu<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> bigrammes séparant deux syllabes (par exemple RT dansSORTIR). Afin de tester cette hypothèse alternative, Rapp (1992), utilise une tâche de décisionlexicale avec <strong>des</strong> stimuli composés de deux couleurs marquant ou non la jonction syllabique(c'est-à-dire, la segm<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> couleur étant SOR et TIR, ou bi<strong>en</strong> SORT et IR). Deplus, Rapp croise la manipulation syllabique avec une manipulation de la fréqu<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> bigrammesfaisant la jonction <strong>en</strong>tre syllabes et observe un <strong>effet</strong> de la segm<strong>en</strong>tation syllabiquesur les lat<strong>en</strong>ces de réponse, mais pas d'<strong>effet</strong> de la fréqu<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> bigrammes. Cet auteurconclut donc <strong>en</strong> faveur d'un rôle <strong>des</strong> unités syllabiques lors de la perception <strong>des</strong> mots écrits.

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