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effet du nombre des graphèmes en Anglais - Aix Marseille Université

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164Des prédictions au niveau <strong>des</strong> motsluation au niveau <strong>des</strong> mots mais au niveau <strong>des</strong> groupes de mots. En classant les mots par ordrede performance (i.e., <strong>du</strong> plus petit temps de réponse moy<strong>en</strong> au plus élevé) et <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>nantles temps de réponse sur <strong>des</strong> groupes de mots (Ratcliff, 1979), on fournit une base dedonnées fiable ré<strong>du</strong>isant l'erreur commise inévitablem<strong>en</strong>t, sur laquelle une évaluation <strong>des</strong> modèlespeut être <strong>en</strong>treprise.L'évaluation <strong>des</strong> modèles doit-elle s'arrêter là ? Comme le suggère Collyer (1995), la compétition<strong>en</strong>tre modèles ne s'arrête évidemm<strong>en</strong>t pas à une mesure d'adéquation à <strong>des</strong> donnéesempiriques. D'autres critères doiv<strong>en</strong>t être pris <strong>en</strong> compte (Jacobs & Grainger, 1994 ; Jacobset al., 1998). Citons-<strong>en</strong> deux : la simplicité et la plausibilité fonctionnelle. Un <strong>des</strong> exemplesles plus parlants pour illustrer ce point est l'article de Ker<strong>en</strong> et Bagg<strong>en</strong> (1981) sur la modélisation<strong>des</strong> performances de reconnaissance <strong>des</strong> lettres. Ker<strong>en</strong> et Bagg<strong>en</strong> compar<strong>en</strong>t deux modèles: un modèle proposé par Luce (1959, 1963) et un modèle s'inspirant de Tversky (1977).Ils test<strong>en</strong>t ces deux modèles par rapport à une matrice de confusion obt<strong>en</strong>ue par Gilmore,Hersh, Caramazza, et Griffin (1979). Ils rapport<strong>en</strong>t les coeffici<strong>en</strong>ts de corrélation <strong>en</strong>tre lesperformances de ces deux modèles et les données empiriques et obti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t respectivem<strong>en</strong>t uncoeffici<strong>en</strong>t de .994 pour le modèle de Luce et de .917 pour le modèle inspiré de Tversky.Toutefois, malgré un meilleur score <strong>du</strong> modèle de Luce, les auteurs argum<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> faveur <strong>du</strong>second modèle, pour deux raisons : sa simplicité (ce modèle conti<strong>en</strong>t 29 paramètres librescontre 350 pour le modèle de Luce) et sa plausibilité (il est possible de fournir une interprétationpsychologiquem<strong>en</strong>t plausible et fonctionnelle pour chacun <strong>des</strong> paramètres, ce qui n'estpas le cas <strong>des</strong> 350 paramètres <strong>du</strong> modèle de Luce). Avec cet exemple, on voit donc que lasimple adéquation d'un modèle à <strong>des</strong> données empiriques, aussi fortes et contraignantessoi<strong>en</strong>t-elles, ne peut <strong>en</strong> aucun cas servir de critère unique pour l'évaluation <strong>des</strong> modèles proposés.

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