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8Géophysiciens en voyageGéophysiciens en voyageFilière master internationale en géophysique appliquéeEdith OosenbrugMariëtta Spiekerman,«Senior Policy Advisor onInternationalisation» à l’UTde Delft, Pays-Bas.Etudier un semestre en Hollande, un deuxièmeen Suisse et un troisième en Allemagne – lapremière filière master internationale, introduitel’automne dernier par l’IDEA League, lepermet: des étudiants en géophysique appliquéepassent un semestre dans chacune destrois hautes écoles partenaires et obtiennent àla fin un diplôme international. Ce cycle d’études,reconnu au niveau international, est jusqu’iciunique en Europe. Mariëtta Spiekerman,collaboratrice d’état-major dans le secteurRelations internationales de l’Université technique(UT) de Delft, s’exprime sur les chanceset les difficultés d’un tel programme.Madame Spiekerman, pourquoi avoir choisi lagéophysique pour cette première filière internationaled’études?Mariëtta Spiekerman: Le nombre des étudiants engéophysique est partout relativement faible. Enréunissant les personnes intéressées de plusieursuniversités, nous pouvons élaborer des programmesd’études plus captivants. Prises individuellement,les universités n’ont souvent pas les moyensde couvrir toute la géophysique de façon approfondie.Mais ensemble, elles peuvent offrir une largepalette de cours: c’est ainsi que l’UT de Delft a unegrande expérience en matière de prospection pétrolièreet gazière, que la haute école technique deRhénanie-Wesphalie (RWTH) à Aix-la-Chapelle estforte en diagraphies des forages et en géothermieet que l’EPF de Zurich est spécialisée dans les questionstouchant aux nuisances environnementaleset aux dangers naturels. En réunissant ainsi nosforces, nous pouvons proposer aux étudiants unprogramme hors du commun et renforcer aussicette petite discipline qu’est la géophysique.Beaucoup d’étudiantes et étudiants se sont-ilsinscrits?Oui. Bien que nous n’ayons pu ouvrir l’inscriptionpour ce master qu’en mars, nous avons reçu denombreuses demandes. MaisLa filière master réuni lesavoir de tous les hautesécoles participantes.pour cette première année,nous n’avons admis qu’unpetit groupe d’environ dixpersonnes. Nous voulonsêtre sûrs que les étudiants seront bien encadrés etque nous pourrons mener à bien ce cycle d’études.Nous accordons beaucoup d’importance à la qualitéde ce programme. Si le système fait ses preuves,nous augmenterons le nombre d’étudiantsl’an prochain.Quelles sont les particularités de cette filièreinternationale d’études?Lors de la planification des matières enseignées,nous tenons compte des besoins de l’industrie: leprogramme est suivi par un «industrial committee»qui donne des impulsions, tient des cours entant qu’invité, attribue des bourses. Il est possibleaussi d’effectuer un travail de master dans une entrepriseextérieure, par exemple auprès du RoyalDutch/Shell Group. Les étudiantes et étudiantssont bien préparés pour le marché internationaldu travail également par le fait qu’ils vivent dansdifférents pays déjà au cours de leur formation.Comment fonctionne la collaboration entre leshautes écoles?Le secrétariat des études est à Delft. Mais les troisuniversités partenaires sont responsables à partségales de la filière. Il y a aussi un seul règlementd’études et examens, une seule commission d’examenset un diplôme de fin d’études commun. Lorsdes travaux de planification, les bonnes relationsau sein de l’IDEA League ont porté leurs fruits: lesresponsables se connaissent personnellement etsavent comment les universités partenaires fonctionnentet comment leurs filières d’études sontorganisées. C’est uniquement de cette manièreque nous pouvons garantir un niveau homogèneet bâtir une culture commune.Il semble donc qu’il n’y ait pas eu de problèmes.Il n’en est pas ainsi, bien sûr. Nous avons vite remarquéqu’il y a beaucoup à faire au niveau de lalogistique, du marketing, de l’administration etaussi des questions juridiques jusqu’à ce qu’un telprogramme soit en place. C’est sur ce plan surtoutque les problèmes se situent.Par exemple?Nous voulons pouvoir remettre en fin d’études undiplôme commun, portant les logos de toutes lesuniversités partenaires. Or, cela n’est pas encorepossible aujourd’hui selon la loi néerlandaise.Mais nous espérons que la loi sera adaptée d’icil’été 2008, lorsque les premiers étudiants terminerontleurs études de master.D’autres obstacles ont surgi à propos des autorisationsde séjour pour les différents pays d’études:le coût d’un visa pour les étudiants provenantde pays hors de l’UE dépasse le budget d’un étudiant.A ceci s’ajoute que pour le moment, lespersonnes de pays n’appartenant pas à l’UE ne