Dossier d'habilitation des programmes de formation initiale et post ...

création particulièrement contraints par les réalités sociales, humaines, physiques,économiques de notre société et ses territoires. Nous ne pouvons pas évoquer desprocessus de création aussi ouverts que dans les productions artistiques en général.- Les unités d'enseignements intitulées histoire, cultures, sociétés et numérotéesS13, S23, S33, S43, S53 et S63 sont entendues au sens courant des sciences traitantde l'humain en tant que personnes et organisations de personnes. Elles englobent unensemble de disciplines diverses, telles que, par exemple et dans le désordre, l'histoire, lasociologie, l'économie, l'ethnologie, l'anthropologie, la psychologie, la géographie, ladémographie, les sciences politiques, l'archéologie, la linguistique, voire parfois même laphilosophie. Le problème principal, et commun, qu'ont à affronter les sciences socialesou/et humaines est celui de la méthode à suivre afin d'atteindre une objectivité relative àl'espèce humaine. L'objet d'étude coïncide en effet avec la culture du sujet qui l'analyse.Ce problème se confond donc avec de nombreux débats en épistémologie concernant lecritère de scientificité et d'objectivité, à supposer qu'on puisse identifier les deux.- Les unités d'enseignements intitulées sciences et techniques et numérotées S14,S24, S34, S44, S54 et S64 sont, par distinction, les disciplines qui peuvents'affranchir des approches scientifiques étudiant les aspects sociaux des diverses réalitéshumaines. Bien que nulle science ne soit exempte de scepticisme et ne soit véritablementexacte au sens de la seule réalité, il ne faut pas s'arrêter à cette vision sévère et plutôtrappeler leur avantage en termes de compétitivité, par rapport aux autres formes desavoir : les modèles physiques du monde constituent un passage obligé pour une majoritédes inventions, qu’elles soient scientifiques ou technologiques. Autrement dit, l'architectegagne à s’appuyer sur eux pour élaborer de nouvelles hypothèses et les vérifier, y comprispour tenter de remettre en cause (falsifier) certains éléments du modèle. La contrepartieen architecture semble être l’étroitesse du champ d'application pour de nouvellesinventions. Toutefois, la multiplication de solutions technologiques semble relancer enpermanence l’imagination de ceux qui gardent les yeux ouverts. Elle suggère de plus enplus de problèmes à résoudre et donne matière à de nouvelles hypothèses au regard ducorpus des connaissances acquises.Lisibilité des semestres regroupés 3 par 3Nous venons d'expliciter en quoi il nous semble essentiel de faciliter, dès le démarrage dela licence, la distinction des différentes formes de savoirs de notre offre pédagogique. Cetravail de distinction constitue un élément fédérateur pour la coordination des contributionsde chaque enseignant de l'école.A l'inverse, il nous aurait semblé périlleux d’organiser l'acquisition de connaissances endébut de la licence au sein d'un méta-système globalisateur à vocation universelle, faute denormes communes d’interopérabilité et de conservation. Le regard des démarches de projetsur le monde exerce à long terme des effets de formatage puissants et irremplaçables,même s’ils restent dispersés et volatils. Les sciences humaines et sociales et les sciencesphysiques sont complémentaires et constituent un passage indéniable pour structurer laformation en architecture en termes de scientificité et d'objectivité des savoirs dispensés.Dans cette logique, les semestres 1 à 3 initient l'étudiant à des savoirs et à des savoir-faireà la fois fondateurs et essentiels au domaine de l'architecture. La transmission de cesconnaissances est explicitée en favorisant au mieux des entrées disciplinaires distinctes :exercices de composition, logiques constructives, culture historique et sociologique,38