Dossier d'habilitation des programmes de formation initiale et post ...

variées. Ces outils et connaissances doivent leur permettre, aussi, de formuler desproblèmes et de construire leurs méthodes de travail. Ils relèvent de pratiquesuniversitaires, répondant aux logiques disciplinaires des enseignements concernés.C’est donc dans ce double registre – savoir-faire/connaissances, ou bien encore, recentrageautour du projet/lien aux disciplines universitaires – que réside un équilibre qui nous semblejuste, voire nécessaire, à un projet de formation d’une ENSA. Une telle approche permet demettre en place une stratégie pédagogique capable de spécifier la formation de l’architecteet de l’inscrire dans le cadre d’un enseignement universitaire à part entière, favorisant ainsiles éventuelles réorientations en cours de cursus. Elle est par ailleurs totalement compatibleavec la nécessité d’ouvrir le métier de l’architecte, acquis lors de sa formation, à despratiques professionnelles diversifiées. Ces pratiques, qui ne se rapportent pas à la seulemaîtrise d’œuvre, convoquent en effet des champs de connaissances et d’interventionsvariés, mais dans lesquels l’architecte est cependant sollicité en fonction de sa culturespécifique, une culture du projet.L’ensemble de ces considérations est totalement compatible avec le cadre européen LMD,qui s’est plutôt présenté depuis 2005 comme une opportunité de consolider les objectifsprécédemment énoncés. En effet, la configuration d’une licence en architecture en troisannées de formation nous a incité, depuis le dernier quadriennal, à l’articulation rapideentre culture architecturale et culture de projet.Par ailleurs, l’ajustement des études d’architecture avec le cursus universitaire est un facteurde lisibilité propice à l’établissement de passerelles plus clairement identifiées, ainsi qu'àl’harmonisation des niveaux de compétences requis. L’adaptation du cursus des étudesd’architecture au cadre européen semble renforcer, peu à peu, la complémentarité entre lerecentrage autour du projet et le renforcement des liens avec l’université.4.3 Orientation globale de l’offre pédagogiqueTrois défis complémentaires, qui nous semblent essentiels pour le devenir de l’ENSA deToulouse, explicitent une vision globale des directions marquantes depuis 2006 :• une offre globale de formation tout au long de la vie ;• un ancrage universitaire et territorial incontestable ;• une maîtrise de rythmes mesurés de la pédagogie.Une offre globale de formation tout au long de la vieConstruire une offre globale de formation tout au long de la vie nous semble un défid’avenir. L’idée est de privilégier la cohérence de l’offre pédagogique de l’ENSA de Toulousepour répondre aux besoins évolutifs de la demande sociale en matière de formation desprofessionnels. Nous participons ainsi à marquer une rupture avec l’approche traditionnelled’une « formation pour la vie » de moins en moins pertinente, et espérons délaissée, parle monde des architectes.L’interaction entre expérience professionnelle, formations de base, DPEA, DSA et autresformations spécialisées, recherche, études doctorales et formation continue revient à ce queles unes se nourrissent des autres. Cela amène à mettre en avant, dans différentes missionsde l’ENSA de Toulouse, les domaines d’excellence maîtrisés au sein de l’établissement. Celaaccroît par ailleurs la lisibilité extérieure de son offre pédagogique. Cela exige enfin degarantir la cohérence du projet de l’offre de formation et d’éviter l’écueil et la constitutionde filières étanches dommageables aussi bien pour l’étudiant que pour l’enseignant.25