Adaptabilité du modèle d'enseignement coopératif au ... - DEPOSITUM

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et selon Landry (2002), le britannique Schneider qui est le précurseur de l'enseignementcoopératif, incité par deux types de problèmes posés aux élèves, a prévu des périodes destage dans le milieu productif. Premièrement, des expériences de travail rémunéréespendant le cursus scolaire régleraient l'obligation pour les étudiants de travailler pendantl'Été pour financer leurs études et, deuxièmement, favoriseraient l'acquisition de certaineshabiletés difficilement obtenues dans le milieu éducatif.En outre, « Le régime coopératif, origine d'un mouvement britannique, s'inspired'une expérience réalisée en 1903 au Collège Sunderland en Angleterre. Constatant quel'enseignement traditionnel en mettant l'accent sur la connaissance et la compréhension,ne parvenait pas à former des ingénieurs, ni des architectes « complets ». Le collègeSunderland réaménagea alors ses programmes d'études de façon à inclure une périodede stage unique intercalée entre deux périodes d'études théoriques. Ces programmes senommèrent alors «Sandwiches» et exigeaient que les stages de dix huit mois se fassentpour un cours de quatre ans et douze mois pour un cours de trois ans. S'appuyant surl'expérience de l'Angleterre, le modèle fût introduit aux Etats-Unis six ans plus tard.L'École Polytechnique de YMCA'S lnstitute, baptisée plus tard Northeastern University,lança en 1909 son premier programme coopératif pour la formation des ingénieurs. Idée,qui eut un effet d'entraînement, puisqu'en 1920, déjà sept établissements américainsavaient emboîté le pas à la Northeastern University » (Boivin Lise et Boucher Gilles, Lesstages coopératifs et la relation théorie-pratique, Recherche subventionnée par laDirection de l'enseignement collégial dans le cadre de PAREA, Octobre 1996, P.21 ). Lemodèle coopératif prit véritablement son envol aux Etats-Unis au début des années 60lorsque des subventions fédérales furent disponibles. Selon les mêmes auteurs, le modèlecoopératif a largement été répandu dans toute l'Amérique de Nord depuis 1960. AllauxBernard (1980) de l'Institut universitaire et technique de Toulouse dans sa rechercheCooperative Éducation et Enseignement Alterné, avait recensé 1000 établissements desEtats-Unis et 16 établissements du Canada qui appliquaient l' « alternance TravailÉtudes» ou «Cooperative Education». Au Canada, l'Université de Waterloo en Ontariofut la première en 1957 à offrir à ses ingénieurs une formation en enseignementcoopératif. Suivie par l'Université de Sherbrooke en 1966. En 1996, on comptait 34universités canadiennes et 60 « Community Collages » qui dispensaient des programmescoopératifs. L'Université de Waterloo, seule offrait 43 programmes au niveau du-48-

accalauréat et 16 programmes au niveau du deuxième et troisième cycles en modèlecoopératif en 1996 (Boivin Lise et Boucher Gilles, (1996)).2 - Naissance de l'Enseignement Coopératif au QuébecAu Québec, l'enseignement coopératif fut implanté par l'Université de Sherbrookeen 1966. Suit le Cégep de Hull en 1974, mais pour quelques années seulement. Ce n'estqu'au début de 1990, à la suite de l'initiative et du financement en 1986 du gouvernementcanadien que l'alternance travail-études a pris son véritable envol et que s'est amorcée lapremière vague de formation en alternance au Québec (Boivin Lise et Boucher Gilles,1996).Aujourd'hui, et selon Landry, Carol et Mazalon, Élisabeth (2002), en milieuuniversitaire, l'enseignement coopératif est très concentré dans quelques établissements(Universités de Laval, Concordia, Mc Gill et Montréal, l'école Polytechnique de Montréal)et disciplines. En effet, on constate que parmi les sept établissements participants, plusdes trois quarts des projets (46 /66) se déroulent dans deux universités seulement:Sherbrooke, l'institution francophone mère de ce type de formation et Concordia pour lesuniversités anglophones. Ainsi, le réseau de l'Université du Québec est très peureprésenté (2 établissements et 5 projets) par ce type de formation qui repose sur unediffusion très large dans les grands centres du Québec, mais beaucoup moins dans lesrégions. Pour finir, nous remarquons que le nombre d'élèves québécois (10 000 environpour l'année scolaire 1998-1999 selon les statistiques du site de l'association canadiennede l'enseignement coopératif de janvier 2000 et le texte de Rousseau et La Pierre de1999) en enseignement coopératif est peu élevé que l'enseignement non coopératif.B - Définition et caractéristiques de l'enseignement coopératif1 - Définition de l'enseignement coopératifUn programme d'enseignement coopératif d'après l'association canadienne del'enseignement coopératif est un programme qui intègre les études scolaires àl'expérience de travail au sein d'organisations qui participent à l'enseignement coopératif-49-

et selon Landry (2002), le britannique Schneider qui est le précurseur de l'enseignementcoopératif, incité par deux types de problèmes posés <strong>au</strong>x élèves, a prévu des périodes destage dans le milieu pro<strong>du</strong>ctif. Premièrement, des expériences de travail rémunéréespendant le cursus scolaire régleraient l'obligation pour les étudiants de travailler pendantl'Été pour financer leurs études et, deuxièmement, favoriseraient l'acquisition de certaineshabiletés difficilement obtenues dans le milieu é<strong>du</strong>catif.En outre, « Le régime coopératif, origine d'un mouvement britannique, s'inspired'une expérience réalisée en 1903 <strong>au</strong> Collège Sunderland en Angleterre. Constatant quel'enseignement traditionnel en mettant l'accent sur la connaissance et la compréhension,ne parvenait pas à former des ingénieurs, ni des architectes « complets ». Le collègeSunderland réaménagea alors ses programmes d'études de façon à inclure une périodede stage unique intercalée entre deux périodes d'études théoriques. Ces programmes senommèrent alors «Sandwiches» et exigeaient que les stages de dix huit mois se fassentpour un cours de quatre ans et douze mois pour un cours de trois ans. S'appuyant surl'expérience de l'Angleterre, le modèle fût intro<strong>du</strong>it <strong>au</strong>x Etats-Unis six ans plus tard.L'École Polytechnique de YMCA'S lnstitute, baptisée plus tard Northeastern University,lança en 1909 son premier programme coopératif pour la formation des ingénieurs. Idée,qui eut un effet d'entraînement, puisqu'en 1920, déjà sept établissements américainsavaient emboîté le pas à la Northeastern University » (Boivin Lise et Boucher Gilles, Lesstages coopératifs et la relation théorie-pratique, Recherche subventionnée par laDirection de l'enseignement collégial dans le cadre de PAREA, Octobre 1996, P.21 ). Lemodèle coopératif prit véritablement son envol <strong>au</strong>x Etats-Unis <strong>au</strong> début des années 60lorsque des subventions fédérales furent disponibles. Selon les mêmes <strong>au</strong>teurs, le modèlecoopératif a largement été répan<strong>du</strong> dans toute l'Amérique de Nord depuis 1960. All<strong>au</strong>xBernard (1980) de l'Institut universitaire et technique de Toulouse dans sa rechercheCooperative É<strong>du</strong>cation et Enseignement Alterné, avait recensé 1000 établissements desEtats-Unis et 16 établissements <strong>du</strong> Canada qui appliquaient l' « alternance TravailÉtudes» ou «Cooperative E<strong>du</strong>cation». Au Canada, l'Université de Waterloo en Ontariofut la première en 1957 à offrir à ses ingénieurs une formation en enseignementcoopératif. Suivie par l'Université de Sherbrooke en 1966. En 1996, on comptait 34universités canadiennes et 60 « Community Collages » qui dispensaient des programmescoopératifs. L'Université de Waterloo, seule offrait 43 programmes <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> <strong>du</strong>-48-

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