Adaptabilité du modèle d'enseignement coopératif au ... - DEPOSITUM

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informant, sensibilisant, pour essayer de convaincre. Dans le domaine réglementaire,l'allègement des procédures d'une part, et le soutien aux entreprises par des avantagesfiscaux d'autre part, sont évoqués à travers de nombreuses mesures.Malheureusement, les politiques globales de soutien à l'apprentissage du Togo etdu Ghana se sont essoufflées; du fait de l'étroitesse des bases partenariales et desmoyens financiers limités. Cependant, Bachelard et Odunlami constatent que depuis1990, les politiques de formation professionnelle se restructurent et se développent àtravers l'Afrique francophone avec l'appui de l'expertise internationale. L'exemple de laCôte-d'ivoire montre l'évolution de politiques qui se cherchent. Par ailleurs, le colloque deCotonou a rappelé la mission de l'État en ce qui concerne l'apprentissage : « l'État est unpartenaire naturel dans l'organisation des transmissions de savoirs. Dan un État dedroit, il doit faire progresser le respect de certaines règles. Mais l'État ne doit pascodifier de façon rigide le fonctionnement de l'apprentissage. Celui-ci est d'abordune institution qui facilité un type de formation reposant sur un contrat privé et dontl'objectif prioritaire est l'amélioration de la formation. La mise en place del'alternance par financement d'une formation adaptée complétant l'apprentissagepratique dans l'atelier, répond à une nécessité. L'État doit donc être initiateur,organisateur et facilitateur, ou régulateur s'il délègue. Mais la diversité dessituations et la faiblesse des moyens disponibles impose la plus grande souplessedans un partenariat qui reste le plus souvent à créer.» Bachelard et Odunlami, 1997,page 172-173. En d'autres termes, les auteurs et les intervenants au colloque de Cotonourecommandent aux États de l'Afrique noire la volonté, un engagement total en ce quiconcerne la rénovation des politiques de l'apprentissage. Les États doivent encouragerpar exemple la formation en alternance, afin de permettre aux jeunes de la formationtechnique et professionnelles de pratiquer en entreprises les connaissances théoriquesacquises. Ainsi, ils peuvent soutenir les entreprises qui pratiquent la formation enalternances par des avantages fiscaux. Par ailleurs, les États doivent être moins rigidessur certaines règles et se comporter comme des organisations souples et décentralisées(l'allègement des procédures de création des institutions privées d'enseignementtechnique par exemple).- 110-

3- Outils pédagogiques pour la rénovation de l'apprentissage en AfriquePaul Bachelard et Amédée Odunlami (1997) pensent que «les faiblesses del'apprentissage sont liées d'abord à la culture technique et pratique des artisans. Au-delàdes gestes du métier, la conception de l'objet, sa matérialisation par un plan, puis laconduite des machines pour la réalisation nous font passer de la culture traditionnelle à laculture technique ». C'est dans cette optique qu'ils présentent quatre outils indispensablesà la rénovation de l'apprentissage en Afrique noire: la monographie descriptive du métier,le livret de culture technologique, le cahier des réalisations pratiques et la langue utilisée.L'établissement d'une monographie descriptive du métier: permetl'identification des différentes techniques que l'apprenti doit maîtriser. C'est en observantla réalisation des différents objets usuels que cet inventaire est réalisé. La photographiesera utilisée afin de disposer des références pour réaliser les dessins et croquisexplicatifs. Cette collecte permet d'identifier techniques et pratiques. La monographiedescriptive du métier du menuisier du village présente les outils, les gestes, lesréalisations, etc.. Elle permet d'établir le référentiel des éléments à apprendre avec laprogression logique.La vie de l'atelier, qui est rythmée par les commandes à exécuter, se prêterarement aux objectifs d'un apprentissage ordonné. Mais, même dans la démarcheempirique de l'artisan, l'on apprend certaines choses dans un ordre donné. Touteformation doit rechercher la cohérence. La présentation des objectifs à atteindre est unélément de dialogue avec l'artisan pouvant faciliter un apprentissage complet. Mêmedans les entreprises mécanisées, on établit la progression en partant de l'acquisition descompétences avec les outils traditionnels. Ces exigences sont perçues comme unenécessité avant d'accéder aux machines.Le soutien à l'apprentissage doit partir de l'observation des différentes pratiques dumétier pour réaliser une monographie descriptive de ce métier. À partir de ces éléments, ilest possible de réaliser les outils pédagogiques qui seront utilisées dans des situationsconcrètes de l'apprentissage. Deux éléments semblent nécessaires à une meilleurecompréhension du métier : le livret de culture technologique et le cahier de réalisationspratiques. Ces documents utilisables dans les différents lieux de formation, permettentd'amorcer la démarche de l'alternance avec un élément de suivi connu des partenaires.- 111 -

informant, sensibilisant, pour essayer de convaincre. Dans le domaine réglementaire,l'allègement des procé<strong>du</strong>res d'une part, et le soutien <strong>au</strong>x entreprises par des avantagesfisc<strong>au</strong>x d'<strong>au</strong>tre part, sont évoqués à travers de nombreuses mesures.Malheureusement, les politiques globales de soutien à l'apprentissage <strong>du</strong> Togo et<strong>du</strong> Ghana se sont essoufflées; <strong>du</strong> fait de l'étroitesse des bases partenariales et desmoyens financiers limités. Cependant, Bachelard et O<strong>du</strong>nlami constatent que depuis1990, les politiques de formation professionnelle se restructurent et se développent àtravers l'Afrique francophone avec l'appui de l'expertise internationale. L'exemple de laCôte-d'ivoire montre l'évolution de politiques qui se cherchent. Par ailleurs, le colloque deCotonou a rappelé la mission de l'État en ce qui concerne l'apprentissage : « l'État est unpartenaire naturel dans l'organisation des transmissions de savoirs. Dan un État dedroit, il doit faire progresser le respect de certaines règles. Mais l'État ne doit pascodifier de façon rigide le fonctionnement de l'apprentissage. Celui-ci est d'abor<strong>du</strong>ne institution qui facilité un type de formation reposant sur un contrat privé et dontl'objectif prioritaire est l'amélioration de la formation. La mise en place del'alternance par financement d'une formation adaptée complétant l'apprentissagepratique dans l'atelier, répond à une nécessité. L'État doit donc être initiateur,organisateur et facilitateur, ou régulateur s'il délègue. Mais la diversité dessituations et la faiblesse des moyens disponibles impose la plus grande souplessedans un partenariat qui reste le plus souvent à créer.» Bachelard et O<strong>du</strong>nlami, 1997,page 172-173. En d'<strong>au</strong>tres termes, les <strong>au</strong>teurs et les intervenants <strong>au</strong> colloque de Cotonourecommandent <strong>au</strong>x États de l'Afrique noire la volonté, un engagement total en ce quiconcerne la rénovation des politiques de l'apprentissage. Les États doivent encouragerpar exemple la formation en alternance, afin de permettre <strong>au</strong>x jeunes de la formationtechnique et professionnelles de pratiquer en entreprises les connaissances théoriquesacquises. Ainsi, ils peuvent soutenir les entreprises qui pratiquent la formation enalternances par des avantages fisc<strong>au</strong>x. Par ailleurs, les États doivent être moins rigidessur certaines règles et se comporter comme des organisations souples et décentralisées(l'allègement des procé<strong>du</strong>res de création des institutions privées <strong>d'enseignement</strong>technique par exemple).- 110-

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