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UNIVERSITE D'ANTANANARIVO Faculté des Sciences - Thèses ...

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DEDICACEJe dédie cet ouvrage à :- Dieu créateur en premier lieu.- Ma famille qui m’a toujours soutenue moralement et financièrement pendant la réalisationde ce mémoire.- Tous mes amis qui m’ont encouragé à l’accomplissement de ce travailen témoignage <strong>des</strong> souffrances et <strong>des</strong> ru<strong>des</strong> épreuves que nous avons dû faire face, <strong>des</strong> joies et<strong>des</strong> peines que nous avons partagées ensemble.


REMERCIEMENTSCe travail a été réalisé à Mahanoro, moyennant les matériels du laboratoire <strong>des</strong> analyses <strong>des</strong> eauxdu Centre National de Recherches sur l’Environnement (C.N.R.E).Cette étude contribue à l’identification <strong>des</strong> facteurs de pollution <strong>des</strong> eaux de consommation dansla région de Mahanoro et s’articule sur deux volets qui sont : la qualité de l’eau et son mode degestion par les ménages.Je tiens fortement à remercier,Monsieur Jeannot RAKOTOARIMANGA, Professeur à la Faculté <strong>des</strong> <strong>Sciences</strong> de l’Universitéd’Anatananarivo, qui m’a fait l’honneur de présider le jury de ce mémoire. Je le prie de bienvouloir accepter mes remerciements le plus chaleureux.Monsieur RAVELONANDRO Pierre Hervé, Maître de Conférences à l’Universitéd’Antananarivo, Directeur du Centre National de recherches sur l’Environnement, pour laconfiance qu’il m’a témoignée en faisant l’honneur d’être rapporteur de ce mémoire, qu’il trouveici mes très vifs remerciements et toute ma profonde reconnaissance pour tous les conseils qu’iln’a cessés de me prodiguer.Monsieur Bruno RAZANAMPARANY, Professeur à la Faculté <strong>des</strong> <strong>Sciences</strong> de l’Universitéd’Anatananarivo, Responsable de la formation doctorale Option Chimie Minérale à l’Universitéd’Antanananarivo, en acceptant de faire partie du jury, Monsieur me fait un grand honneur et jel’en remercie très vivement.Aux chercheurs du CNRE pour la fructueuse collaboration qui s’est établie entre nous.Ma famille pour leur soutien moral tout au long de mes étu<strong>des</strong>.


TABLE DES MATIERESLISTE DES TABLEAUXLISTE DES FIGURESLISTE DES ABREVIATIONSINTRODUCTION GENERALE ____________________________________________________CHAPITRE I : ETUDES BIBLIOGRAPHIQUESI-GENERALITE SUR LES EAUX SOUTERRAINES _________________________________1-1 CYCLE DE L’EAU ___________________________________________________________1-2 L’ AQUIFERE ______________________________________________________________1-3 LA NAPPE D’EAU SOUTERRAINE ____________________________________________1-3-1 la nappe phreatique _________________________________________________________1-3-2 Les puits __________________________________________________________________1-4 LA VULNERABILITE DE LA NAPPE D’EAU SOUTERRAINE _____________________1.4.1 La Protection naturelle <strong>des</strong> eauxsouterraines__________________________________1.4.2 Les sources de contamination de l’eau souterraine______________________________1-5 LES TRANSFERTS DE CONTAMINANT DANS LES EAUX SOUTERRAINES ________1-5-1 Transfert <strong>des</strong> contaminants chimiques _____________________________________________1-5-2 Les devenir <strong>des</strong> polluants___________________________________________________1-5.3 Migration <strong>des</strong> pollutions bactériennes ________________________________________I-6 LA QUALITE DE L’EAU SOUTERRAINE _______________________________________I-7 LA PROTECTION DES RESOURCES EN EAU ___________________________________17-1 Norme malgache relative aux périmètres de protection___________________________II : LA POTABILITE DE L’EAU __________________________________________________II-1. DEFINITION DE LA POTABILITE ___________________________________________II-2 LES DANGERS ENGENDRES PAR LES PARAMETRES INDICATEURS DEPOLLUTION ___________________________________________________________________III APPROVISIONNEMENT EN EAU DE LA PROVINCE DE TOAMASINA _____________CHAPITRE II : DESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE133445566788111212131414141418212


I MONOGRAPHIE DE LA REGION DE MAHANORO _______________________________I -1 LOCALISATION DE MAHANORO ____________________________________________I-2 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE DE MAHANORO____________________________I-2-1 Situation géologique ________________________________________________________I-2-2 Recharge <strong>des</strong> couches aquifères _______________________________________________I- 2 –3 Les sites de prélèvement ____________________________________________________CHAPITRE III : ETUDES QUALITATIVES DES EAUX DE PUITSET CELLES AU NIVEAU DES MENAGESI- ANALYSE DES EAUX _________________________________________________________I-1 ECHANTILLONNAGE _______________________________________________________I-2 CHOIX DES PARAMETRES ___________________________________________________I-2-1 Les principes d’analyse ______________________________________________________I-2-1-1 Analyse physico-chimiques _________________________________________________I-2-1-2 Substances indésirables ____________________________________________________I-2-1-3 Paramètres microbiologiques _______________________________________________I-3 RESULTATS DES ANALYSES ET INTERPRETATION ____________________________I-3-1 Les résultats <strong>des</strong> analyses physico-chimiques _____________________________________I-3-1-1 Discussion _______________________________________________________________I-3-2 Résultats <strong>des</strong> analyses bactériologiques _________________________________________II- RESULTATS DE L’ENQUETE AUPRES DES MENAGES_________________________II-1 INTERPRETATION _________________________________________________________CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVE ____________________________________GLOSSAIREANNEXE212222242427343436363839393944536068703


LISTE DES TABLEAUXTableau 1 : Classification <strong>des</strong> eaux de boisson selon leur conductivité [9]................................15Tableau 2 : Les principales sources d’eau à boire dans la province de Toamasina [11]...........19Tableau 3 : Caractéristique <strong>des</strong> points d’eau .............................................................................28Tableau 4 : Les paramètres déterminés et les matériels utilisés..................................................35Tableau 5 : Les résultats de mesures physico-chimiques et dosages chimiques.........................39Tableau 6 : Tableau synthétique <strong>des</strong> caractéristiques <strong>des</strong> points d’eau et les résultats <strong>des</strong>analyses bactériologiques .............................................................................................................53Tableau 7 : Contamination par les matières fécale[E.Coli](%) <strong>des</strong> points d’eau en fonction dela distance aux sources de contamination....................................................................................581


LISTE DES FIGURESFigure 1: Le cycle naturel de l’eau.................................................................................................3Figure 2 : Schématisation du transfert de soluté dans le système sol- zone non saturée –nappe9Figure 3 : Périmètre de protection d’un puits ou forage en milieu continu...............................14Mahanoro est un district de la province de Toamasina. Il est situé sur la côte Est deMadagascar à 10 km au nord de l’embouchure du fleuve Mangoro. Le district est traversé parle canal <strong>des</strong> Pangalanes qui longe le littorale Est sur une longueur de 165 km [16]. Mahanoroest subdivisé en 10 communes dont : Tsaravinany, Manjakandriana, Mahanoro,Ambinanidilana, Ankazontsifantatara, Ambodiharina, Ambinanindrano, Masomeloka,Befotaka et Ambodibonara. L’agglomération se situe en bord de mer. La ville s’est développéeau nord de l’estuaire sur <strong>des</strong> sables surélevés à la côte plus de 3 m. Au sud de l’estuaire, <strong>des</strong>résidences administratives sont groupées sur une butte comprise entre 12 et 24 m d’altitude.Mahanoro est localisée dans la figure(4).Figure 4 : Localisation de Mahanoro.......................21Figure 5 : Carte géologique du district de Mahanoro................................................................. 23Figure 6 : Les sites de prélèvement...............................................................................................25Figure 7: Conductivité.................................................................................................................. 441


LISTE DES ABREVIATIONSµS cm -1 : Micro Siemens par centimètreBRGME.ColiCEEFIDINSTATJIRAMANTUOMSONG: Bureau <strong>des</strong> Ressources Géologiques et Minières: Escherichia Coli: Commission Economique Européene: Fonds d’Intervention pour le Développement: Institut National <strong>des</strong> Statistiques: Jiro sy Rano Malagasy: Unité de Turbidité Néphélométrique: Organisation Mondiale de la Santé: Organisme Non GouvernementalSEECALINE : Surveillance et Education <strong>des</strong> Ecoles et <strong>des</strong> Communautés en matièred’Alimentation et de Nutrition ElargieTNTCUNICEF: Total Not To Count: Fonds <strong>des</strong> Nations Unies pour l’Enfance1


INTRODUCTION GENERALEL’eau est un élément indispensable pour l’homme, l’avoir à disposition en quantitésuffisante, en qualité, contribue au maintien de la santé.L’UNICEF et l’OMS estiment que, chaque année, dans le monde, deux millions d’enfantsmeurent de maladies diarrhéiques. Celle ci est causée surtout par de l’eau contaminée et dumanque d’hygiène. Le but du millénaire pour le développement en 2015 est de réduire de moitiéle nombre de personne n’ayant pas accès à l’eau potable [1].Pour le cas de Madagascar, seulement 3,2 % <strong>des</strong> ménages boivent de l’eau protégée. Lagrande majorité s’approvisionne en eau auprès <strong>des</strong> rivières, <strong>des</strong> lacs, <strong>des</strong> mares, <strong>des</strong> sources nonprotégées et <strong>des</strong> puits sans pompe non couverts [2]. Ceci crée une situation sanitaire gravecomme la malnutrition et les maladies diarrhéiques dont le choléra.Ces problèmes d’approvisionnement en eau et de santé publique nous ont incités à étudier lavulnérabilité <strong>des</strong> ressources en eau dans la région de Mahanoro qui est une zone à risque enmatière de cyclone et d’inondation [3]. Ces catastrophes naturelles affectent les ressources en eauet plus de 80% de la population de la zone d’étude utilisent l’eau souterraine pour saconsommation [4]. Dans cette région Est de Madagascar, les maladies d’origine hydriquedemeurent encore les principales causes de morbidité et de mortalité surtout au niveau <strong>des</strong>enfants.Ainsi cette étude visait les objectifs suivants :• La détermination de la qualité de l’eau souterraine <strong>des</strong>tinée à la consommationdomestique dans la région de Mahanoro par <strong>des</strong> analyses physico-chimiques etbactériologiques• L’identification <strong>des</strong> facteurs de pollution qui ont <strong>des</strong> impacts sur la qualité <strong>des</strong> eaux• L’appréciation du mode de gestion <strong>des</strong> eaux par les populations.L’étude comprend trois parties :La première partie est l’exposé bibliographique dans laquelle, <strong>des</strong> notions sur la nappe d’eausouterraine, sa vulnérabilité et sa potabilité seront définies. La <strong>des</strong>cription du site d’étude seradétaillée dans la deuxième partie. La troisième partie concerne la méthodologie utilisée pourtraiter le sujet : c’est l’étude qualitative <strong>des</strong> eaux de puits et les eaux au niveau <strong>des</strong> ménages. Laconclusion générale termine l’étude.1


CHAPITRE IETUDES BIBLIOGRAPHIQUES2


I : GENERALITE SUR LES EAUX SOUTERRAINESCette partie traitera les notions sur l’hydrogéologie. Elle donnera les définitions nécessairesconcernant l’eau souterraine qui est le domaine de notre étude. Elle évoquera ainsi les facteurs devulnérabilité de la ressource.I-1 CYCLE DE L’EAULes ressources en eau <strong>des</strong>tinées à la consommation humaine proviennent de l’eau de pluie, <strong>des</strong>eaux de surface et <strong>des</strong> eaux souterraines. L’ensemble de ces ressources fait partie d’unedynamique unique représentée par le cycle de l’eau (figure1).Figure 1: Le cycle naturel de l’eauLe cycle de l’eau est une série de transformations qui se produisent dans la circulation de l’eau del’atmosphère vers la surface et dans les régions souterraines, puis de nouveau de la surface versl’atmosphère. Lorsque les précipitations tombent à la surface du sol, une partie de l’eau ruissellevers les lacs et les cours d’eau et une partie s’infiltre dans le sol et percole verticalement dans lazone de saturation (nappe phréatique). Ce processus s’appelle l’alimentation ou recharge, et lesendroits où il se produit s’appellent zones d’alimentation ou zone de recharge. Cette séquencepeut s’étendre sur <strong>des</strong> dizaines de kilomètres. C’est tout au long de ce parcours à travers lesdifférentes formations géologiques, appelées aquifères, qu’elle peut être exploitée par <strong>des</strong>ouvrages de captage pour satisfaire les besoins en eau <strong>des</strong> utilisateurs [5].3


I-2 L’ AQUIFEREC’est une roche capable de contenir et de laisser circuler facilement l’eau.Les spécialistes <strong>des</strong> eaux souterraines distinguent généralement deux types d’aquifères enfonction <strong>des</strong> attributs physiques de ces derniers : les milieux poreux et les aquifères fissurés[5].• Les milieux poreux sont <strong>des</strong> aquifères composés d’agrégats de particules distinctes comme lesable et le gravier. L’eau souterraine occupe les vi<strong>des</strong> interstitiels <strong>des</strong> grains à travers lesquelselle circule. Les milieux poreux où les grains ne sont pas reliés l’un à l’autre sont considéréscomme meubles (le sable et le gravier). Si les grains sont cimentés les uns aux autres, cesaquifères sont dits consolidés. Les grès sont <strong>des</strong> exemples de milieux poreux consolidés.• Les aquifères fissurés sont <strong>des</strong> roches dans lesquelles l’eau souterraine circule à travers <strong>des</strong>joints dans une roche par ailleurs soli<strong>des</strong>. Le granite et le basalte en constituent <strong>des</strong> exemples.Les calcaires sont souvent <strong>des</strong> aquifères fissurés dans lesquels les fissures et les fracturespeuvent être agrandies par dissolution, formant de grands chenaux ou même <strong>des</strong> cavernes. Unterrain calcaire où la dissolution a été très active s’appelle le karst.Les milieux poreux, comme le grès, peuvent présenter un degré si élevé de cimentation ou derecristallisation que tous les espaces originaux sont remplis. Dans ce cas, la roche n’est plus unmilieu poreux. Toutefois, si elle contient <strong>des</strong> fissures, elle peut encore assurer la fonction d’unaquifère fissuré. Certains matériaux très poreux ne sont pas perméables. L’argile, par exemple,comporte de nombreux interstices entre ses grains, mais ces vi<strong>des</strong> interstitiels ne sont pas assezgrands pour permettre le libre passage de l’eau.I-3 LA NAPPE D’EAU SOUTERRAINEC’est l’ensemble de l’eau contenue dans l’aquifère. Elle peut être alimentée généralement par lesprécipitations, les infiltrations d’eau de surface et l’intercommunication entre les différentesnappes. Elle n’est pas statique mais en mouvement. Dans certains matériaux perméables (sable),l’eau souterraine peut se déplacer sur plusieurs mètres en une journée. Par contre elle ne circuleque très lentement dans <strong>des</strong> matériaux relativement imperméables comme l’argile et les schistes.Le niveau au-<strong>des</strong>sous duquel tous les interstices sont remplis d’eau s’appelle la surface <strong>des</strong>aturation. Au-<strong>des</strong>sus de cette surface se trouve la zone d’aération (insaturation) où lesinterstices dans la roche et le sol contiennent à la fois de l’air et de l’eau. L’eau dans cette zone4


s’appelle l’humidité du sol. Toute la région de l’aquifère au-<strong>des</strong>sous de la surface de saturationest dénommée zone de saturation où l’eau souterraine est exploitable[5].Le temps de séjour de l’eau souterraine, c’est-à-dire la durée pendant laquelle l’eau demeure dansla portion souterraine du cycle de l’eau, varie énormément. L’eau peut demeurer seulementquelques jours ou quelques semaines dans le sous-sol ou jusqu’à 10 000 ans ou plus. Les tempsde séjour de dizaines, de centaines ou même de milliers d’années ou plus ne sont pasexceptionnels. A titre de comparatif, le temps de renouvellement de l’eau de rivières, ou le tempsque met l’eau de rivières à se remplacer complètement, est d’environ deux semaines[5].I-3-1 La nappe phréatiqueLa nappe phréatique ou nappe superficielle est celle qui se forme près de la surface au-<strong>des</strong>sus dela première couche imperméable. Son niveau dit hydrostatique correspond au niveau de l’eaudans le puits. Il n’est pas horizontal mais ses divers points se placent sur une surface ditepiezométrique, sensiblement parallèle à la surface du sol.Les dunes <strong>des</strong> zones côtières renferment <strong>des</strong> nappes phréatiques de type spécial, où les eauxdouces d’infiltration reposent par différence de densité sur une nappe salée en liaison avec leniveau <strong>des</strong> mers. Un puisage intensif peut occasionner un mélange avec les eaux salées [6] .I-3-2 Les puitsLe puits est un ouvrage généralement creusé manuellement, qui capte la nappe. La profondeur etson diamètre varient en fonction du contexte. Certains ouvrages sont maçonnés de pierre ou enbriques. Ils sont rarement protégés (trou nu au sol ) <strong>des</strong> pollutions venant de la surface.C’est l’eau souterraine qui alimente les puits. Quand on creuse un puits, ce sont les nappesphréatiques que l’on rencontre [7].Un puits protégé contient les parties suivantes : l’aménagement de surface, le cuvelage, lesystème ou moyen d’exhaure.• l’aménagement de surface :C’est une partie essentielle du puits, en terme de qualité de l’eau. Elle protège contre lesinfiltrations d’eaux de surface. Au moins deux éléments doivent y exister :−La margelle qui est un muret autour de la tête du puits. Elle limite les risques de chute et l’accès<strong>des</strong> animaux aux abords,5


−Le trottoir et le drainage sont faits pour drainer les eaux de surfaces vers l’extérieur et pouréviter l’infiltration <strong>des</strong> eaux de surface.• le cuvelage :Il a pour fonction de soutenir le terrain traversé et d’empêcher aussi l’infiltration d’eau <strong>des</strong>urface. Le cuvelage peut être en béton, brique ou en coffrage métallique.• le système ou moyen d’exhaure :C’est le moyen pour le puisage de l’eau de puits à savoir : une puisette, une poulie, un treuil oumême une pompe a main.I-4 LA VULNERABILITE DE LA NAPPE D’EAU SOUTERRAINEL’eau souterraine n’est pas, en général, à l’abri <strong>des</strong> pollutions malgré l’idée de pureté naturellequi leur est communément attachée.Définitions de la vulnérabilité :1. La vulnérabilité est la sensibilité de la nappe face à <strong>des</strong> pollutions émises à partirde la surface du sol [8].2. C’est le défaut de protection ou de défense naturelle de l’eau souterraine contre<strong>des</strong> menaces de pollution, en fonction <strong>des</strong> conditions hydrogéologiques locales[9].I-4-1La protection naturelle <strong>des</strong> eaux souterraines [8] :Les eaux souterraines peuvent être protégées naturellement selon les conditions suivantes :• L’état et les caractéristiques physiques et chimiques du sol : par exemple un sol imperméableconstituera une protection primaire à la diffusion verticale <strong>des</strong> polluants, la porosité de la zonenon saturée peut permettre une adsorption <strong>des</strong> polluants.•La profondeur de la nappe : une nappe profonde augmente le temps de séjour ducontaminant.•Le renouvellement de l’eau : un renouvellement important favorise l’épuration et la dilution<strong>des</strong> pollutions.•La position du captage : un captage situé en amont <strong>des</strong> sources de pollution prévient lescontaminations.•La maîtrise <strong>des</strong> activités polluantes : les activités polluantes en dehors d’un périmètre deprotection évitent les contaminations.6


I-4-2 Les sources de contamination de l’eau souterraineElles peuvent être ponctuelles ou diffuses [5]Les sources de contamination ponctuelles :• Les systèmes septiques sur place comprenant les bactéries, les virus, les détersifs et lesproduits de nettoyage ménagers,• Les fuites de réservoirs ou de pipelines contenant <strong>des</strong> produits pétroliers,• Les pertes ou déversements de produits chimiques industriels aux installations defabrication,• Les puits d’injection souterrains (déchets industriels),• Les décharges municipales,• Les déchets d’élevage du bétail,• Les fuites de réseau d’égouts,• Les produits chimiques utilisés dans les installations de préservation du bois,• Les résidus de zones minières,• Les cimetières,• Les puits pour l’élimination <strong>des</strong> déchets liqui<strong>des</strong>,• Les déversements liés aux accidents routiers ou ferroviaires.Les sources de contamination diffuses :• Les engrais sur les terres agricoles,• Les pestici<strong>des</strong> sur les terres agricoles et les forêts• Les contaminants dans les retombées sous forme de précipitations, de neige et de dépôtsatmosphériques secs.7


I-5 LES TRANSFERTS DE CONTAMINANTS DANS LES EAUX SOUTERRAINESI-5-1 Transfert <strong>des</strong> contaminants chimiquesLe transfert peut se faire par deux voies : par l’entrée d’eaux de surface et par le sol [7].• L’entrée d’eaux de surface :Le transfert nécessite l’existence de voies d’infiltration jusqu’à la nappe (les galeriescreuses par <strong>des</strong> vers, les fentes de sécheresse, les terrains fissurés et karstiques, les solperméables, etc).•Le solCe transfert est conditionné par la nature du sol et la capacité de migration <strong>des</strong> polluants.Le type de sol conditionne la vitesse <strong>des</strong> liqui<strong>des</strong> qui s’infiltrent à partir <strong>des</strong> fosses et <strong>des</strong>tranchées de drainage. Les argiles qui gonflent à l’humidité peuvent devenir imperméables.D’autres sols, comme les limons et les sables fins, peuvent être perméables à l’eau claire mais nelaisse pas passer <strong>des</strong> effluents trop chargés en matières soli<strong>des</strong>[10].Les modalités et le temps de transfert <strong>des</strong> polluants sont très variables, ils font appel à troisprocessus distincts : les caractéristiques <strong>des</strong> sols et leur humidité, les réactions chimiques <strong>des</strong>molécules avec l’eau et le milieu, l’activité microbienne etc. Ainsi, une nappe peut être protégéepour un type de pollution et ne l’est pas pour une autre[5].La propagation et l’évolution <strong>des</strong> polluants, de la surface aux lieux d’utilisation s’effectuent entrois étapes : le transfert dans le sol, le transfert dans la zone non saturé et le transfert en milieusaturé. Le processus de transfert de polluant est montré par la figure2 [11].8


Figure 2 : Schématisation du transfert de soluté dans le système sol- zone non saturée –nappe1. Le transfert dans le sol :Grâce à ses propriétés d'adsorption et d'échange, dues à la présence de colloï<strong>des</strong> minéraux etorganiques, le sol peut retenir un grand nombre de substances très diverses. Les interactionschimiques entre les soli<strong>des</strong> peuvent être très complexes. Plus la molécule est grosse, mieux ellesera adsorbée sur les argiles et la matière organique. L'hydrophobicité d'une molécule favoriseson accumulation dans le sol. Les composés constitués de carbone sont hydrophobes. Ceuxcomposés d'azote, de soufre, d'oxygène ou de phosphore sont hydrophiles. Son caractèrehydrophile favorise sa lixiviation et donc son transfert à la nappe. Certaines molécules sontrésistantes, sur de très longues pério<strong>des</strong>, à toute action de dégradation. L'accumulation peut êtredue également à <strong>des</strong> conditions non favorables au développement <strong>des</strong> microorganismes (manquede nutriment par exemple). Les polluants et leurs produits de dégradation peuvent aussi êtrepiégés temporairement par les animaux ou les végétaux C'est le phénomène de bioaccumulation.Le sol joue donc un rôle fondamental dans la fixation <strong>des</strong> micropolluants.2. Le transfert dans la zone non saturée :Les polluants traversent la zone non saturée qui joue un rôle d’autoépuration naturel. Lespolluants sont mis en solution et constituent un soluté se déplaçant selon le type de sol, la dose depolluants et les conditions climatiques. Le soluté se déplace suivant une direction sub verticalejusqu’à la surface piezométrique. C’est dans cette zone que l’eau souterraine acquiert sescaractéristiques physico-chimiques et biologiques. Elle est caractérisée par la présence d’air, deminéraux argileux, d’oxyde et d’hydroxy<strong>des</strong>, de matières organiques (humus) et d’aci<strong>des</strong>9


humiques. Les phénomènes de fixation ou de dégradation se passent également dans cette zone.Ces phénomènes sont présentés par les transformations chimiques de type oxydoréduction,précipitation, hydrolyse, complexation avec d'autres substances et biodégradation <strong>des</strong> moléculesorganiques.3. Le transfert en zone saturée :Une fois la surface piézométrique franchie, la propagation du polluant ne rencontre pratiquementplus d'obstacles. Dans l’aquifère en raison de l’absence d’oxygène, de matières organiques et demicroorganismes, l’autoépuration est très réduite. Seule la dilution y agit, d’où un fortrenouvellement est favorable à l’élimination de la pollution.L’autoépuration naturelle du sol est provoquée par les principaux mécanismes suivants : lesmécanismes physiques, les mécanismes hydrodynamiques , les mécanismes hydrochimiques etles mécanismes hydro biologiques.a) le mécanisme physique :L’autoépuration du sol peut être conditionnée par la solubilité et la densité du polluant.Une substance miscible devra vaincre les forces de la capillarité du sol. Les polluantsinsolubles et plus denses que l'eau comme les organochlorés migrent jusqu'à la nappe sanslaisser de traces derrière eux. Une fois arrivés à la nappe, les polluants continuent à<strong>des</strong>cendre jusqu'à la base, puis migrent dans le sens du pendage. Peu ou pasbiodégradables, ils polluent la nappe pour <strong>des</strong> durées très longues. Ils sont très difficiles àlocaliser et à éliminer.Les différences de densité accélèrent le phénomène de stratification de l’eau souterraine. Lemélange entre eau et soluté devient plus difficile.b) le mécanisme hydrodynamique et hydro cinématique :L’entraînement par l’eau en écoulement, un vecteur de la migration <strong>des</strong> substances, est lemécanisme fondamental de la propagation de la pollution dans le milieu souterrain. La vitesse dedéplacement du soluté est souvent différente de celle de l’écoulement de l’eau souterraine, lepolluant a une vitesse spécifique.c) le mécanisme hydro chimique :Les phénomènes d’échanges d’ions ou d’échange de base, d’attraction moléculaire etdiélectrique, sont caractérisés par l’adsorption (eau gravitaire vers le corps solide) prédominantesur la désorption (corps solide vers eau gravitaire). Ces phénomènes sont favorisés par la10


présence d’argiles, d’oxy<strong>des</strong> et d’hydroxy<strong>des</strong> et par les matières organiques. Ces échangess’appliquent essentiellement sur les cations. Les anions sont rapidement et totalement transféréspar l’eau souterraine.d) le mécanisme Hydro biologique :Le mécanisme réside sur la biodégradation. Un milieu riche en matières organiques nutritivesfavorise le développement <strong>des</strong> microorganismes. Une lutte pour la vie s’engage, lesbactériophages se développent et éliminent les bactéries pathogènes qui sont les plus fragiles.Elles disparaîtront totalement après une trentaine de jours.I-5-2 Les devenirs <strong>des</strong> polluants :-- Le devenir <strong>des</strong> nitrates (NO 3 )Le cycle de l’azote dans le sol est caractérisé par son absorption par les végétaux et par ladénitrification. Ces processus varient dans le temps et l’espace. Cet ion ne présente pas de facultéde complexation ou d’adsorption. Il est très mobile.• La dénitrification :C’est la transformation de l’azote minérale (NO 3- , NO 2- , NH 4+ ) en azote gazeux ( NO x ). Elle a lieusous l’action de certaines bactéries, en milieu anaérobie et riche en matière organique. Leprocessus varie selon de nombreux facteurs : la température, le pH, l’acidité du milieu . etc.+NO 3- , NO 2- , NH 4 NO xBactéries-Comme le NO 3 est peu retenu par le sol, il passe directement dans l’eau, l’activité dedénitrification dans la zone non saturée est ainsi réduite.• La rétention par absorption :- 3-La végétation assimile les nutriments (NO 3 et PO 4 ) pour sa croissance, donc elle immobilisependant un temps donné une partie <strong>des</strong> éléments fixés par le sol.3--Le devenir <strong>des</strong> phosphates (PO 4 )• la sédimentation :Les phosphores particulaires sont associés aux éléments fins du sol qui retient plus ou moins bienle phosphore en fonction de son origine, de la capacité de rétention et d’adsorption du sol. Cetterétention dépend également du fait que la zone humide est traversée par un flux important d’eau.11


• l’absorption :La végétation et les microorganismes sont <strong>des</strong> accumulateurs de phosphore. Ce dernier est3-relargué dans le milieu lors de la décomposition de leurs tissus s’il est à l’état dissous (PO 4 ).Il y a un équilibre entre la phase adsorbée aux particules du sol et la phase dissoute dans l’eau.Quand la concentration dissoute dans le sol diminue, les phosphates accrochés aux éléments dusol sont relargués dans l’eau [12].I-5-3 Migration <strong>des</strong> pollutions bactériennes [7]C’est le flux d’eau souterraine qui permet la migration de ce type de pollution.Selon l’OMS, en zone non saturée et en l’absence de flux d’eau, la migration de la pollution esttrès limitée. L’OMS propose une profondeur de 3 m maximale et une propagation latérale quasiinexistante. Néanmoins, en cas d’infiltration massive d’eau de surface (forte pluie par exemple),l’entraînement peut être plus important.• en zone saturée et en milieu continu, pour <strong>des</strong> vitesses de flux de 1 à 3 m par jour, l’OMSpropose une distance maximale de propagation dans la direction du flux de 11 m.• en zone fracturée ou karstique, l’écoulement est difficilement prévisible maisgénéralement très rapide. La pollution peut être transportée sur <strong>des</strong> distancesconsidérables.I-6 LA QUALITE DE L’EAU SOUTERRAINELa qualité de l’eau souterraine peut varier rapidement surtout quand il s’agit de la contaminationfécale. Une eau de source de bonne qualité, pendant la saison sèche peut être fortementcontaminée quand il commence a pleuvoir, surtout si elle n’est pas suffisamment protégée [13].Le principal moyen disponible sur le terrain pour estimer la qualité de l’eau est l’enquête sanitairecomplétée par <strong>des</strong> analyses physico-chimiques et bactériologiques [13].Une enquête sanitaire est nécessaire pour aider à identifier les sources de risque de contaminationqui ne sont pas décelées par les analyses physico-chimiques et bactériologique [7] .Elle permet derelever la vulnérabilité de l’eau par rapport à la pollution.12


Pour illustrer, un exemple de type d’enquête sanitaire d’un point d’eau, standard, appliqué enIndonésie [13] est présenté en Annexe 5I-7 LA PROTECTION DES RESSOURCES EN EAUPour maintenir la qualité naturelle de l’eau, il est indispensable de prendre <strong>des</strong> mesures visant àprotéger les ressources contre les pollutions.Le périmètre de protection est désigné pour définir la zone d’un point d’eau dans laquelle <strong>des</strong>substances polluantes peuvent pénétrer et contaminer l’eau [14]. Pour un pays, chaque pointd’eau a son périmètre de protection suivant la norme proposée.En milieu continu, l’OMS propose une distance de sécurité de 15 m en aval <strong>des</strong> latrines. Dans lesterrains fissurés et les karts, il est impossible de parler de norme.Toutes les sources de pollutions potentielles doivent être écartées du périmètre immédiat du pointd’eau [7].Même aux endroits où nous ne pourrions pas utiliser l’eau souterraine directement commeréserve d’eau potable, nous devons néanmoins protéger l’eau souterraine car elle acheminera lescontaminants et polluants <strong>des</strong> terres vers les lacs et les cours d’eau d’où d’autres personnesprélèvent un fort pourcentage de leurs réserves d’eau douce.Pour une protection suffisante d’un point d’eau, voici un schéma montrant l’estimation dupérimètre de protection selon OMS [7].13


Figure 3 : Périmètre de protection d’un puits ou forage en milieu continuI-7-1 Norme malgache relative aux périmètres de protectionLa norme Malgache a évoqué 3 sortes de protection : la protection immédiate, la protectionrapprochée et la protection éloignée.1. La protection immédiate est le captage lui-même. Elle a pour fonctions de protéger lesressources en eau, d’empêcher la détérioration <strong>des</strong> ouvrages de prélèvement et del’environnement, et d’éviter que <strong>des</strong> déversements ou <strong>des</strong> infiltrations de substancespolluantes se produisent à l’intérieur ou à proximité immédiate du captage.2. La protection rapprochée vis à vis de la migration <strong>des</strong> polluants.3. La protection éloignée contre les pollutions diffuses et permanentes.II : LA POTABILITE DE L’EAUII-1. DEFINITION DE LA POTABILITEPour être potable, l’eau doit d’abord être claire, inodore, sans mauvais goût et pour ne pas porteratteinte à notre santé, elle doit respecter de multiples autres exigences souvent difficiles à évalueravec nos propres sens. Ainsi pour l’eau de puits, même sans avoir traité pour être bue, elle doitsuivre la norme selon l’article 7 de la norme malgache [15] (Annexe 1).II-2 LES DANGERS ENGENDRES PAR LES PARAMETRES INDICATEURS DEPOLLUTIONIntroduction :L’eau est à la fois indispensable à l’homme et un vecteur essentiel de maladies. Dans les pays envoie de développement sa qualité déficiente contribue à la persistance d’épidémiesparticulièrement dévastatrices. Cette qualité est mesurée par <strong>des</strong> paramètres regroupés en [9] :• Paramètres organoleptiques : couleur, turbidité, odeur, saveur…• Paramètres physico-chimiques : pH, température, conductivité, …• Paramètres concernant les substances indésirables : nitrites, nitrates, phosphates, fer…• Paramètres concernant les substances toxiques : métaux lourds( arsenic, chrome, …)14


• Paramètres microbiologiques1. pH [9] :Le pH mesure l’acidité et la basicité de l’eau. Il dépend de l’origine de l’eau et de la nature <strong>des</strong>terrains qu’elle traverse. Le pH est lié à d’autres aspects de la qualité de l’eau de boisson, qu’ilest difficile de savoir s’il exerce une influence directe sur la santé dans la fourchette <strong>des</strong> valeursgénéralement observée. Des pH inférieurs à 7 peuvent provoquer une corrosion sévère <strong>des</strong>tuyauteries métalliques conduisant à une augmentation <strong>des</strong> concentrations de certaines substancesmétalliques (plomb, cadmium). Des pH supérieurs à 7 entraînent une diminution de l’efficacitédu processus de désinfection au chlore.2. Conductivité [9] :Elle reflète la concentration de l’ensemble de minéraux dissous. La minéralisation de l’eau peutentraîner, selon les cas, un goût salé. La conductivité en tant que telle n’a pas d’effet sur la santé.Les eaux de boissons sont classées selon leur conductivité comme suit :Tableau 1 : Classification <strong>des</strong> eaux de boisson selon leur conductivité [9]conductivité (µS.cm -1 ) minéralisation qualité de l’eauC


3. Température [9] :L’augmentation de la température a pour conséquences une croissance bactérienne, uneaugmentation <strong>des</strong> odeurs dues aux composés volatils, une augmentation ou une diminution de lasolubilité d’un soluté, etc.4. Turbidité [9] :La turbidité est due à la présence de matières en suspension (argile, limons, particules fibreuses,particules organiques colloïdales, plancton). Elle est un <strong>des</strong> indicateurs de présence de matièresorganiques. Les risques sur la turbidité sont liés aux bactéries qui se fixent sur les particules ensuspension. Ces bactéries sont ainsi protégées <strong>des</strong> désinfectants.5. Nitrate [9] :Sans apport artificiel, le nitrate se retrouve naturellement en faible concentration dans les eauxsouterraines. Leur concentration naturelle dans les eaux souterraines en l’absence de fertilisant estinférieure à 15 mg L -1 . Ils ont pour origine <strong>des</strong> déjections humaines (urines d’animaux,excréments), <strong>des</strong> engrais, une décomposition <strong>des</strong> matières organiques, <strong>des</strong> effluents, etc.Les nitrates sont <strong>des</strong> sels très solubles qui sont facilement entraînés en profondeur par les eauxd’infiltration.Concernant les effets sur la santé, les nitrates ingérés se transforment en nitrites dans l’estomac,le phénomène est accentué chez les nourrissons. A court terme, ces nitrites peuvent provoquer latransformation de l’hémoglobine du sang en méthémoglobine, qui perturbe le transport del’oxygène dans le sang. Le nourrisson y est très sensible (« maladie bleue » lors de consommationd’eau ayant une forte concentration en nitrates). De nombreuses étu<strong>des</strong> ont recherché <strong>des</strong> liensentre l’exposition aux nitrates et le développement de cancers.6. Phosphate [9] :16


Le phosphate provient de la décomposition de la matière organique, par lessivage <strong>des</strong> minéraux,les rejets domestiques (poly phosphate <strong>des</strong> détergents), les engrais et les rejets industriels. Engénéral, la présence de phosphore dans les eaux souterraines est un indice de pollution.7. Fer et Manganèse [9] :Ils proviennent du lessivage <strong>des</strong> terrains, de la dissolution <strong>des</strong> roches et <strong>des</strong> minéraux contenusdans le sous sol, <strong>des</strong> rejets industriels, <strong>des</strong> corrosions <strong>des</strong> canalisations métalliques.Le Fer est fréquemment associé au Manganèse avec lequel il a la propriété de coprécipiter.Ils entraînent <strong>des</strong> effets indirects gênant pour l’homme car ils neutralisent les désinfectants.Ils produisent <strong>des</strong> inconvénients d’ordre organoleptique. Ils donnent du goût métallique àl’eau. Le Manganèse donne de couleur noire à l’eau à partir de partir de 0,05 mg.L -1 et le Ferdonne à l’eau la couleur rouge à <strong>des</strong> concentrations supérieures à 0,3 mg.L -1 .8. Le fluor [9] :Le fluor est employé dans les industries de traitement de surface, de la céramique, engrais, etc.Une carence ou un excès en fluor provoque <strong>des</strong> inconvénients, alors que <strong>des</strong> doses modérées sontbénéfiques pour la santé. Par exemple <strong>des</strong> concentrations plus de 4mg.L -1 donnent le fluoroseosseuse (douleur osseuse et articulaire accompagnées de déformations).9. Coliformes totaux [9] :Les bactéries coliformes existent dans les matières fécales mais se développent également dansles milieux naturels (sol, végétation, eaux naturelles). La présence d’un petit nombre de coliforme(1à10 /100ml) dans les eaux souterraines non traitées n’a qu’une signification réduite sur le plansanitaire, lorsqu’elle ne s’accompagne pas de coliformes fécaux10. Escherichia coli (E.coli) [9] :L’Escherichia coli constitue l’espèce dominante du groupe <strong>des</strong> coliformes thermo tolérants. C’estune bactérie spécifiquement d’origine fécale dont le réservoir est le tractus digestif <strong>des</strong> animaux àsang chaud. La présence d’ Escherichia coli devra être considérée comme signe d’entrées d’eaux17


parasites dans la ressource et pouvant associer la présence de germes pathogènes et devranécessiter une protection de l’ouvrage.III APPROVISIONNEMENT EN EAU DE LA ROVINCE DE TOAMASINALe bassin sédimentaire du côte Est dispose d’une forte pluviométrie annuelle de 2000 à 3000mm. Les eaux de surface sont abondantes mais elles sont exposées aux invasions salines le longde la côte.La ressource en eau souterraine provient de diverses nappes : la nappe d’alluvion, la nappe <strong>des</strong>able de plage, la nappe du crétacé.− la nappe d’alluvion : elle a de faible profondeur donc le risque de pollution n’est pas à exclure.Elle est à forte teneur en fer. Le débit spécifique de la nappe est de 11 à 28 L.s -1 .m- 2 .− la nappe de sable de plage : l’ hauteur d’eau est de 5 à 10 m, il y a <strong>des</strong> invasions salines, leseaux sont agressives et à forte teneur en fer. Le débit spécifique est de 0,5 à 6 L.s -1 .m -2 .− de la nappe du crétacé : la profondeur de la nappe est environ 20 m. Les eaux sont minéraliséeset le pH est basique. Le débit spécifique est de 0,18 L.s -1 .m -2 .La répartition <strong>des</strong> ménages selon la source principale d’eau potable pour la province deToamasina est présentée dans le tableau ci-<strong>des</strong>sous.18


Tableau 2 : Les principales sources d’eau à boire dans la province de Toamasina [11]Ressources d’eau Taux (%)Plomberie intérieure1,2Robinet intérieur1,3Robinet privé extérieur0,5Eau de pluie0,0Vendeur d’eau0,0Service camion citerne0,0Robinet public8,5Puits avec pompe9,7Puits sans pompe couvert9,5Puits sans pompe non couvert1,9Source protégée ou couverte0,8Source non protégée10,5Rivière, lac, marais56,50,1La grande majorité <strong>des</strong> ménages pour la province de Toamasina s’approvisionne en eau dans lesrivières, dans les lacs et dans les marais (56,5 %). Le taux d’accès à l’eau contrôlée est de 31 %(eau provenant d’une utilisation plus ou moins contrôlée telle que les branchements particuliers,les bornes fontaines, les forages et puits munis de pompe à motricité humaine et l’adductiond’eau gravitaire).19


CHAPITRE IIDESCRIPTION DE LA ZONE D’ETUDE20


I MONOGRAPHIE DE LA REGION DE MAHANOROI -1 LOCALISATION DE MAHANOROMahanoro est un district de la province de Toamasina. Il est situé sur la côte Est de Madagascar à10 km au nord de l’embouchure du fleuve Mangoro. Le district est traversé par le canal <strong>des</strong>Pangalanes qui longe le littorale Est sur une longueur de 165 km [16]. Mahanoro est subdivisé en10 communes dont : Tsaravinany, Manjakandriana, Mahanoro, Ambinanidilana,Ankazontsifantatara, Ambodiharina, Ambinanindrano, Masomeloka, Befotaka et Ambodibonara.L’agglomération se situe en bord de mer. La ville s’est développée au nord de l’estuaire sur <strong>des</strong>sables surélevés à la côte plus de 3 m. Au sud de l’estuaire, <strong>des</strong> résidences administratives sontgroupées sur une butte comprise entre 12 et 24 m d’altitude. Mahanoro est localisée dans lafigure(4).21


Figure 4 : Localisation de MahanoroI-2 CONTEXTE HYDROGEOLOGIQUE DE MAHANOROI-2-1 Situation géologiqueDe l’Est en Ouest, on observe [17] :1. une bande de sables côtiers environ 2 km de large .2. une bande alluviale de 4 km de large environ. C’est dans cette bande que se situent tousles lacs de la région.3. une zone de colline sédimentaire constituée de grès et d’argile du crétacé supérieur.4. une zone de montagnes formées de socles cristallophylliens. A la hauteur de Mahanoro endirection sud, il y a un immense épanchement basaltique.La figure (5) présente la carte géologique du district de Mahanoro.22


Figure 5 : Carte géologique du district de Mahanoro23


I-2-2 Recharge <strong>des</strong> couches aquifèresLes précipitations jouent un grand rôle dans l’alimentation <strong>des</strong> différents niveaux superficiels. Ilpleut 191 à 237 jours par an. Cette pluviométrie importante et continue explique la pérennité <strong>des</strong>rivières en provenance du relief et la faible fluctuation du niveau statique <strong>des</strong> nappes [18].La nappe de sables côtiers est limitée à l’Est par la mer, au Sud et à l’Ouest par la rivièreSahasaka. Le maximum du niveau piezométrique de la nappe est de 2,5 m au centre et 0,2 à 0,5 mlorsqu’on rapproche le niveau de baseI-2-3 Les sites de prélèvementPour les sites et les points d’eau étudiés, l’échantillonnage a été un choix raisonné.3 communes sur les 10 ont été choisies pour diverses raisons : accessibilité, temps disponible,prévalence <strong>des</strong> maladies d’origine hydrique comme le choléra qui s’y étaient manifestées. Lespoints d’eau les plus utilisés par la population de certain village ont fait l’objet de l’étude.80 points d’eau utilisés comme source d’eau potable ont été sélectionnés. Ainsi, ils se répartissentsur les 3 communes à savoir :• la commune de Mahanoro : 64 points d’eau ont été retenus. Ils se répartissent dans lesvillages de Ambalamangahazo, Ankadirano, Ambalakininina, , Tandroroho, Ambilabe,Mahatsara, Miakara, Androhomanasa et Ambohimiarina.• la commune de Tsaravinany : 4 points d’eau ont été retenus dans le village d’Ampitakihosy• la commune d’Ambodiharina : 12 points d’eau dans les village d’Ambodiharina et Ifasina ontété retenus. Les villages où l’on a fait les prélèvements d’eau sont présentés dans la figure 6ci-<strong>des</strong>sous.24


Figure 6 : Les sites de prélèvement25


CHAPITRE IIIETUDES QUALITATIVES DES EAUX DE PUITS ETCELLES AU NIVEAU DES MENAGES26


I ANALYSE DES EAUXIntroduction :Avant les analyses <strong>des</strong> échantillons d’eau, chacun <strong>des</strong> points d’eau a fait l’objet d’uneinvestigation. Un exemple d’une fiche d’investigation est en (Annexe2). Ces investigationsconcernent sur la nature de point d’eau, sur sa position par rapport aux sources de contaminationet sur sa caractéristiques (la profondeur, l’hauteur de la margelle, la couverture).Les caractéristiques <strong>des</strong> points d’eau sont montrées dans le tableau 6.27


Tableau 3 : Caractéristique <strong>des</strong> points d’eauProtectionVILLAGE/Distance à la MénageNaturedu point Hauteur eau Profondeur DésinfectionIDENTIFICATIONsource de contamination utilisateurd’eauAMBALAMANGAHAZO1. puits1 en fût simple fosse aucune 1m70 2m curage latrines à 25m 102. puits2 en fût simple fosse aucune 1m83 1m98 néant latrines à 15m, ordures à 13m 53. puits3 tamatave avec pompe 3m50latrines à 8m, immondices à10m204. puits4 tamatave avec pompe 4m50 latrines à 5m,ordures à 3m 15. puits5 en fût simple fosse aucune 1m25 1m40 néant néant 606. puits6 tamatave avec pompe 3m latrines à 7m7. puits7 tamatave avec pompe 6m latrines à 30m, ordures à 30m 28. puits8 en fût simple fosse aucune 2m15 2m40 curage latrines à 25m ,ordures à 15m 109. puits9 tamatave avec pompe 3mlatrines à 10m, immondicespartout410. puits10 tamatave avec pompe 5mlatrines à 10m, immondicespartout311. puits11en fût simple fosse aucune 2m15 sûr’eau latrines à 10m, ordures à 10m 1012. puits12 tamatave avec pompe latrines à 10m, ordures à 3m 513. jirama avec pompe14. jirama avec pompeIFASINA 115. pompe unicef 1 avec pompe 19m 20m filtre néant16. pompe unicef 2 avec pompe protégé 16m 17m néant17. pompe unicef 3 avec pompe protégé 19m 20m filtre latrines à 15m, ordures à 15mProtectionAMBODIHARINA carreauDistance à la MénageNaturedu point Hauteur eau Profondeur Désinfection1source de contamination utilisateurd’eau18. puits1 tamatave avec pompe 6m5 6m filtre latrines à 10m, ordures à 10m19. puits2 tamatave avec pompe protégé 5m3 5m filtre latrines à 15m, ordures à 20m 320. puits3 tamatave avec pompe protégé 4m50 5m filtre latrines à 25m, ordures à 10m 3028


21. puits4 tamatave avec pompe 5m5 6m filtre22. puits5 En fût simple fosse aucune 4m 5m20latrines à 27m, immondices10mlatrines à 15m, immondices7m4023. puits6 tamataveavec pompe 4m50 5m filtre néant 1024.puits7 en fût simple fosse aucune 3m80 5m latrines à 36m, ordures à 30m 2025. puits8 FID simple fosse cimentée aucune 4m 5m bêton latrines à 25m, ordures à 30m 2026. puits9 tamatave avec pompe 4m5 5m néant 4ANKADIRANO27. puits1en fût simple fosse aucune 1m50 2m40 latrines à 30m ordures à 20m 3028. puits2 tamatave avec pompe 3m50 3m80 filtre latrines à 20m ordures à 25m 1529. puits 3 en fût simple fosse aucune 1m40 1m50 filtre latrines à 20m ordures à 16m 430. puits4 tamatave ordures à 10m 131. puits(fosse)5 simple fosse aucune 1m60 2m curage latrines à 13m ordures à 15m 132. puits 6 tamatave 3m50 4m filtre latrines à 12m ordures à 5m 133. puits 7 en fût simple fosse aucune 1m50 curage latrines à 10m 134. puits 8 en fût simple fosse aucune 2m50 3m curage latrines à 4m , lessive à 1m 2535. puits 9 en fût simple fosse aucune 2m70 curage latrines à 20m ordures à 20m 1036. puits 10 tamatave 3m50 4m filtre douche à 3m, ordures à 10m 637. jirama 1138. jirama12ProtectionDistance à la MénageNaturedu point Hauteur eau Profondeur Désinfectionsource de contamination utilisateurAMBALAKINININAd’eau39. puits1 tamatave avec pompe 3m50 5m filtre latrines à 20m, ordures à 12m 240. puits 2 en fût simple fosse aucune 2m 2m30 curage latrines à 2m, ordures à 15m 1541. puits3 tamatave avec pompe 4m50 filtre latrines à 10m, ordures à 10m42. puits 4 en fût simple fosse aucune 2m50 3m curage 2m abattoir, 7m latrines 143. puits 5 en fût simple fosse aucune 1m90 2m50 curage latrines à 10m, ordures à 10m 644. puits 6 tamatave avec pompe 3m filtre immondices à 10m 345. puits 7 en fût simple fosse aucune 1m70 2m curage latrines à 8m, ordures à 5m 346. puits 8 tamatave avec pompe 1m80 5m filtre immondices partout47. jiramaAMBOHIMIARANA48. puits1 en fût simple fosse aucune 1m 2m50 curage immondices partout 1829


49. puits FID 2 cimenté fosse couvercle 1m 5m chloré néant 4050. puits cimenté 3personnelfosse couvercle 3m80 4m immondices partout51. pompe 4 protégé avec pompe couvercle 20cm 3m50 filtreimmondices partout, ordures à7m152. puits FID 5 fosse couvercle 1m 5m néant 353. puits FID 6 fosse aucune 1m 5m chloré par FID néant 50AMBOHIMIARANABeparasy54. puits FID 7 fosse couvercle 1m 15m ordures à 1m 3055. puits FID 856. puits FID 9TANDROROHO57. puits 1 FID fosse couvercle 1m 6m néant 20TANDROROHONatureProtectionDistance à la Ménagedu point Hauteur eau Profondeur Désinfectionsource de contamination utilisateurd’eau58. puits 2 FID fosse couvercle 1m 6m bouse de bœufs partout 2559. puits FID 360. puits FID 4AMBILABE61. puits cimentéUNICEF1avec pompe protégé 4m50 5m néant 7062. puits tamatave 2 avec pompe 3m60 4m filtrechamp de manioc à 1m,latrines à 10m563. puits FID 3 cimenté fosse couvercle 4m50 5m latrines à 10m, ordures à 10m 4MAHATSARA64. puits UNICEF 1 avec pompe couvercle 4m50 5m néanttout levillage65. rivière Pangalane2AMPITAKIHOSY66. puits tamatave1 avec pompe 4m 4m50 filtre latrines à 15m, ordures à 15m 267. puits personnel fosse aucune 4m50 5m néant 6068. rivière Pangalane 4m 4m50 douche à 1m, ordures à 4m30


69. puits tamatave 3 avec pompe 3m70 4m curage douche à 2m, latrines à 10mMIAKARA70. puits seecaline 1 fosse couvercle 3m50 4m néant 6071. puits unicef 2 avec pompe 4m50 5m néant 9072. puits seecaline 3 fosse couvercle 2m10 2m50 néant 47ANDROHOMANASA73. puits en fût simple fosse31


ANDROHOMANASANature75. puits en fût simple fosse74. puits cimenté persoProtectiondu pointd’eauHauteur eau Profondeur DésinfectionDistance à lasource de contaminationMénageutilisateur76. puits tamatave avec pompe77. puits en fût simple fosse78. puits tamatave avec pompe79. simple fosse simple fosseBEMANGAHAZO80. puits UNICEF avec pompe couvercle 1m 9m néant 20032


Une appellation est attribuée à chaque type de source d’eau. Les <strong>des</strong>criptifs de ces sources sontles suivants :• le puits Tamatave : C’est un tuyau en fer enfoncé dans la nappe de sable. La partieinférieure du tuyau est une pique à crépine. La partie supérieure est adaptée d’une pompeà la main. 26 points d’eau ont été dénombrés. Ce type de source d’eau est utilisé surtout àTamatave,• le puits en fût : c’est un puits creusé dans la nappe <strong>des</strong> dunes de sable. Ils sont cuvelésavec <strong>des</strong> fûts métalliques de 200 L dont les fonds ont étés découpés. Ce type de source estau nombre de 20,• le puits FID : c’est une fosse cuvelée de béton. Les puits ont été installés par le FID, ilssont au nombre de 11,• le puits UNICEF : c’est un puits cuvelé de béton et munis d’une pompe à la partiesupérieure. Les puits ont été installés par l’UNICEF, ils sont au nombre de 7,• le réseau de la JIRAMA : Il donne de l’eau traitée par la JIRAMA. C’est une bornefontaine ou un réseau intérieur de la Jirama. Il est au nombre de 5,• le puits cimenté personnel : c’est une fosse cuvelée de béton, avec ou sans pompe. 4 puitsont été dénombrés,• le puits SEECALINE : c’est une fosses cuvelée de béton mais sans pompe. Ces types depuits ont été installés par la SEECALINE. 2 points ont été sélectionnés,• la rivière <strong>des</strong> Pangalanes : 2 points ont été sélectionnés,• une simple fosse : c’est une fosse non cuvelée. 2 points ont été sélectionnés.Les faits suivants ont été constatés concernant les sources d’eau :Le type de point d’eau de Tamatave et les puits cuvelés de fût sont les plus utilisé par lesménages. La plupart <strong>des</strong> puits cuvelés de fût n’ont pas de couvercles. 2 puits installés par <strong>des</strong>ONGs, comme les cas <strong>des</strong> points d’eau 25 et 53 ne sont plus couverts. 55 % <strong>des</strong> points d’eau ontla distance par rapport aux sources de contamination inférieure ou égale à 15 m.33


I-1 ECHANTILLONNAGEIntroduction :A l’aide <strong>des</strong> équipements portables tous les paramètres ont été analysés à Mahanoro pourcaractériser la qualité <strong>des</strong> eaux que les gens boivent.I-1-1 Méthode de prélèvementLes échantillons d’eau ont été prélevés en surface de 10 cm à 30 cm de profondeur, à l’aide d’unpréleveur (flacon en téflon) qui avant chaque prélèvement a été rincé 3 fois avec l’eau à prélever.Les échantillons <strong>des</strong>tinés pour les analyses chimiques sont mis dans <strong>des</strong> flacons en plastiques de100 ml portant les numéros de prélèvement. Pour les analyses bactériologiques, les échantillonsont été prélevés avec une coupe spéciale du kit d’analyse, stérilisée par flambage au méthanol.I-2 CHOIX DES PARAMETRESLes paramètres à mesurer ont été choisis selon les conditions suivantes :- La facilité de faire l’analyse sur le terrain (pour <strong>des</strong> raisons d’ordre pratique et ladisponibilité <strong>des</strong> réactifs),- La vocation <strong>des</strong> zones géographiques de la région (zone maraîchère, zone industrielle,etc).Ainsi, les paramètres indicateurs de pollution suivants ont été choisis :-Les paramètres physico-chimiques : la température, la conductivité, la turbidité et le pH.-Les substances indésirables : le Nitrate, le Phosphate, le Fluor, le Fer et le Manganèse.-Les paramètres microbiologiques : les coliformes totaux et les Escherichia coli.Le tableau 4 présente les paramètres indicateurs de pollution choisis et les matériels utilisés pourles analyses.34


Tableau 4 : Les paramètres déterminés et les matériels utilisésParamètres Unités MatérielsPHYSICO-CHIMIQUETempératureConductivité°CµS/cmThermomètre de laboratoireConductimètre de marque WWTpHpH mètre de marque WWTTurbiditéSUBSTANCES INDESIRABLESNitratePhosphateFluorFerManganèsePARAMETRES MICROBIOLOGIQUESNTUmg L -1mg L -1mg L -1mg L -1mg L -1Turbidimètre de marque WagtechPhotomètre de marque PALINTEST 7000seColiformes totauxEscherichia colinombre/100mlnombre/100mlKit OXFAM DELAGUAI-2-1 Les principes d’analyse35


I-2-1-1 Analyse physico-chimiqueLes mesures ont été faites in situ à l’aide <strong>des</strong> kits individuels de terrain.• pH :C’est une méthode électrométrie à l’aide d’un pH-mètre à électrode combinée et à lecturenumérique directe. Chaque analyse a été précédée de l’étalonnage à l’aide <strong>des</strong> solutions tamponsfournies avec le matériel. Ces solutions tampons ont les valeurs de pH 4, pH 7 et pH 9.• conductivité :La conductivité est une mesure de la capacité de l’eau à transmettre le courant électrique et elleest liée avec la teneur en sels dissous, de la nature <strong>des</strong> ions et de la température. Chaque analyse aété précédée de l’étalonnage à l’aide <strong>des</strong> solutions de référence.• turbidité :La turbidité est liée à la présence <strong>des</strong> particules en suspension dans l’eau. C’est une mesure partransmission (mesure de la lumière diffuse en ligne droite par rapport à la lumière incidente).L’appareil permet de mesurer <strong>des</strong> turbidités entre 0,1 et 40 NTU. La calibration a précédé lesanalyses avec un étalon prêt à l’emploi.I-2-1-2 Analyse <strong>des</strong> substances indésirablesLes substances indésirables analysés sont : le Nitrate (NO 3- ), le Phosphate(PO 4- ), le Fluorure(F - ),le Fer (Fe), et le Manganèse (Mn). Les échantillons troubles ont été préalablement filtrés sur unpapier filtre de porosité égale à 0,45µm.Le détail <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> <strong>des</strong> analyses de substances indésirables est dans l’Annexe 3.Les mesures ont été faites à l’aide d’un spectrophotomètre portable de marque PALINTEST7000se. C’est un instrument de mesure de l’intensité de couleur qui se produit lorsque <strong>des</strong> réactifsréagissent avec l’échantillon. Le spectrophotomètre est préprogrammé avec <strong>des</strong> étalonnagesinternes et donne directement le résultat. L’appareil permet de faire <strong>des</strong> analyses dans un endroitsans électricité pour évaluer la qualité de l’eau.• Nitrate (NO 3- ) :Les nitrates sont réduits en nitrite par un réactif à base de Zinc.36


Le nitrite réagit avec le sulfanilamide pour former les ions diazoïques en milieu acide.L’ion diazoïque réagit avec le N-(1-naphtyl-ethylène diamine) en présence d’acide sulfaniliquedonne une coloration rose à la longueur d’onde de 570nm• Phosphate(PO 4- ) :En milieu acide le phosphate réagit avec le molybdate d’ammonium pour donner le complexeacide de phosphomolybdique qui sera réduit par l’acide ascorbique pour donner le complexe bleude Molybdène. 640nm est la longueur d’onde pour le phosphate.• Fluorure (F - ) :Le chlorure de Zirconyl et le cyanure d’erichrome R dans une solution acide donnent uncomplexe rouge. Cette couleur est détruite par l’ion fluorure et devient jaune pâle .570nm est lalongueur d’onde pour le fluorure.• Fer (Fe) :Le réactif 3-(2-Pyridyl)-5,6-bis(4-Phenyl-sulphonic acid)-1,2,4-triazing (PPST) est utilisépour le dosage de Fer. C’est un réactif décomplexant et en même temps réducteur. Le Fer àl’état complexe est donc détruit et le Fer à l’état d’oxydation III sera réduit en Fer à l’étatd’oxidation II. La présence de l’ion ferreux est marquée par la formation d’une colorationrose. La longueur d’onde choisie est 520nm.• Manganèse (Mn) :Dans un premier temps les Manganèses à l’état d’oxydation bas sont oxydés pour former le- -MnO 4 par l’agent oxydant. Le MnO 4 réagit avec le vert de leucomalachite pour former uncomplexe de couleur turquoise. Des pilules de catalyseur et inhibiteur sont incorporées pouréliminer les interférences avec d’autres éléments. La longueur d’onde 640nm a été choisie pour leMn .37


I-2-1-3 Paramètres microbiologiquesIntroduction :L’analyse microbiologique a été faite à l’aide d’un incubateur portable de marque DELAGUA, àtempérature réglable. Toutes les précautions ont été prises pour éviter d’éventuellescontaminations. Le détail de l’analyse est en Annexe 4.Le principe de l’analyse microbiologique :La technique est la filtration sur membrane. Un volume de 100 ml d’eau à analyser est filtré àtravers une membrane constituée d’un dérivé cellulosique de porosité égale à 0,45m de diamètre.La membrane est déposée dans une boîte de Pétri contenant un milieu de culture. Le milieu deculture m.Coli blue a été utilisé pour la recherche <strong>des</strong> coliformes thermo tolérants. Les boîtes dePétri ont été incubées à (44±0,5)°C dans l’incubateur pendant 18 heures.Les colonies bleues sont <strong>des</strong> E.Coli et les colonies rouges sont d’autres coliformes. Les résultats<strong>des</strong> analyses sont donnés dans les tableaux 5 et 6.38


I-3 RESULTATS DES ANALYSES ET INTERPRETATIONI-3-1 Résultats <strong>des</strong> analyses physico-chimiquesLes résultats <strong>des</strong> analyses physico-chimiques et chimiques sont présentés dans le tableau 5.Les chiffres en italique sont les valeurs en nitrates comprises entre 20mg.L -1 et 50 mg.L -1 .Les chiffres en gras sont les valeurs ne respectant pas la norme malgache pour la potabilité de l’eau.Tableau 5 : Les résultats de mesures physico-chimiques et dosages chimiquesMESURES PHYSIQUESANALYSES CHIMIQUESIdentité point d’eauP en-ConductivitéNO 3Turbidité (NTU) pHT(°C) F - ( mg.L -1 ) Fe ( mg.L -1 ) Mn ( mg.L -1 )P 2O 5(µS.cm -1 )( mg.L -1 )(mg.L -1 )valeur maximale admissible CEE 4 9,5 400 25 0,7 0,2 0,5 50 5NORME MALGACHE 5 6,5-8,5 2000 12 à 25 1,5 1 0,05 50 5AMBALAMANGAHAZO1. puits1 barika 2,69 5,4 207 27,7 0,46 0,14 0,05 4,4 2,982. puits2 barika 1,98 6,09 192 28,1 0,33 0,03 0,07 3,52 trace3. puits3 tamatave 0,65 6,03 359 27,1 1,25 1,1 0,11 17,6 2,984. puits4 tamatave 0,25 5,52 234 27,1 0,26 1,4 0,12 48,4 2,245. puits5 barika 2,31 5,68 269 26,4 1,12 0,02 0,18 48,4 8,966. puits6 tamatave 7,8 6,44 177 29,6 Trace 0,9 0,8 0,88 3,737. puits7 tamatave 24,53 6,22 224 29 trace 1,45 0,4 1,76 2,2439


MESURES PHYSIQUESANALYSES CHIMIQUESP en-ConductivitéNO 3Turbidité (NTU) pHT(°C) F - ( mg.L -1 ) Fe ( mg.L -1 ) Mn ( mg.L -1 )P 2O 5(µS.cm -1 )( mg.L -1 )(mg.L -1 )8. puits8 barika 1,55 5,46 176 27,1 0,28 0,03 0,21 25,52 0,749. puits9 tamatave 2,81 5,97 187 27,3 0,26 0,1 0,15 20,24 0,7410. puits10 tamatave 1,17 5,58 211 26,3 0,59 0,3 0,1 21,12 2,9811. puits11barika 14 6,11 236 25,9 0,76 0,4 0,03 14,96 0,7412. puits12 tamatave 6,17 5,6 185 26,4 0,41 0,1 0,19 21,12 2,9813. jirama 0,43 7,25 190 29,6 0,32 0,15 0,06 0,88 0,7414. jirama 0,81 7,64 194 31,6 0,15 0,25 0,07 0,88 3,73IFASINA 115. pompe unicef 1 4,25 3,96 152 28,79 1,28 1,75 0,11 31,68 5,9716. pompe unicef 2 2,68 4,18 221 28,2 1,35 0,85 0,2 57,2 10,4517. pompe unicef 3 1,79 3,72 176 27,4 1,2 0,85 0,3 20,24 7,47AMBODIHARINA carreau 118. puits1 tamatave 0,67 5,86 125 31,5 trace 3,2 0,17 28,16 2,2419. puits2 tamatave 5,9 5,89 94,3 30,4 0,16 1,05 0,06 17,6 3,7320. puits3 tamatave 2,1 5,38 68,2 28,2 0,39 0,85 0,07 12,32 1,4921. puits4 tamatave 4,14 6,11 92,6 28 trace 0,65 0,14 11,44 1,4922. puits5 Barika 2,33 4,96 179,7 28 0,97 0,4 0,1 23,76 5,2223. puits6 tamatave 0,86 6,25 181,3 27,6 0,1 0,2 0,1 22 11,9524.puits7 barika 2,59 4,6 182,9 26,9 0,37 0,6 0,2 23,76 3,7325. puits8 CEE 6,2 6,7 118,8 27,6 0,22 0,4 0,22 8,8 3,7326. puits9 tamatave 1,45 5,98 88,6 28,9 0,34 1,2 0,21 14,96 3,73Identité point d’eauIdentité point d’eau MESURES PHYSIQUES ANALYSES CHIMIQUESP en-ConductivitéNO 3ANKADIRANO Turbidité (NTU) pHT(°C) F - ( mg.L -1 ) Fe ( mg.L -1 ) Mn ( mg.L -1 )P 2O 5(µS.cm -1 )( mg.L -1 )(mg.L -1 )27. puits1barika 1,54 6,16 368 27,4 0,54 trace 0,14 22 3,7328. puits2 tamatave 1 6,1 305 27,2 trace 4,3 0,1 7,92 Trace29. puits 3 barika 8,77 6,02 107 28,9 trace 4 0,09 5,28 trace40


30. puits4 tamatave 1,32 6,23 175 30,5 trace 5,5 0,04 17,6 1,4931. puits 5 2,39 6,02 123 26 0,17 0,05 0,06 24,64 3,7332. puits 6 tamatave 2,06 6,44 107 27,5 0,19 0,1 0,01 1,76 0,7433. puits 7 barika 4,78 6,49 459 27,9 1,26 0,75 0,04 29,92 10,4534. puits 8 barika 2,21 6,66 358 26,1 0,31 0,1 0,04 9,68 2,2435. puits 9 barika 7,69 5,92 134 28 trace 2,7 0,07 6,16 trace36. puits 10 tamatave 1,48 6,04 151 28,4 0,44 1,05 0,05 5,28 3,7337. borne fontaine11 2,41 7,13 195 32,1 0,21 1 0,09 3,52 0,7438. jirama12 1,98 7,63 192 28,5 0,26 1,15 0,03 3,5 2,24AMBALAKINININA39. puits1 tamatave 3,21 5,51 57 27 0,03 1,15 0,09 7,04 2,9840. puits 2 barika 6,78 5,88 365 25,7 0,31 0,1 0,09 34,32 6,7241. puits3 tamatave 0,61 5,99 131 26,8 trace 5,8 0,08 8,8 2,2442. puits 4 barika 6,11 6 305 26,6 trace 2,7 0,03 21,12 18,6743. puits 5 barika 1,05 5,75 226 25,7 0,23 1 0,05 24,64 trace44. puits 6 tamatave 0,38 5,96 70 26,5 trace 7,2 0,04 4,4 trace45. puits 7 barika 3,21 5,81 70 26,8 trace trace 0,09 5,28 2,2446. puits 8 tamatave 0,79 5,72 162 26,1 1,13 trace 0,13 5,26 6,7247. jirama 1,45 7 188 28,6 1,03 trace 0,09 5,28 2,24MESURES PHYSIQUESANALYSES CHIMIQUESP en-ConductivitéNO 3Turbidité (NTU) pHT(°C) F - ( mg.L -1 ) Fe ( mg.L -1 ) Mn ( mg.L -1 )P 2O 5(µS.cm -1 )( mg.L -1 )(mg.L -1 )AMBOHIMIARANA48. puits1 barika 4,3 5,67 74 26,8 0,99 trace 0,04 25,52 5,9749. puits FID 2 cimenté 5,09 5,22 109,7 26,5 trace trace 0,04 30,8 5,9850. puits cimenté 3 personnel 8,98 5,42 160,1 28,6 0,04 trace 0,06 23,76 5,2251. pompe 4 protégé 3,91 6,12 60,9 27,1 trace 5,4 0,04 9,68 6,7252. puits FID 5 1,81 6,17 42,4 27,4 0,34 0,85 trace 5,28 trace53. puits FID 6 16,84 5,78 47 26,9 0,11 0,75 0,09 5,28 2,24AMBOHIMIARANA Beparasy54. puits FID 7 5,37 5,9 107,6 26,7 0,68 0,85 0,06 15,84 2,9855. puits FID 8 5,02 5,64 199 27,3 0,35 0,85 0,52 66 2,24Identité point d’eau41


56. puits FID 9 4,85 5,89 104,6 27,2 0,27 0,85 0,11 28,16 traceTANDROROHO57. puits 1 FID 1,63 6,21 99,9 27,3 0,29 0,95 0,15 17,6 trace58. puits 2 FID 1,26 6,46 63,7 27,2 0,37 0,9 0,11 1,76 trace59. puits FID 3 0,66 6,51 67,6 26,4 0,3 0,95 0,02 0,88 3,7360. puits FID 4 2,91 6,52 61,2 26,4 0,29 0,1 0,07 6,16 2,98AMBILABE61. puits cimenté UNICEF1 2,46 5,99 44,3 28,3 0,15 1 0,05 0,88 1,4962. puits tamatave 2 1,87 5,65 32,7 26,2 0 3,7 0,16 3,52 20,1663. puits FID 3 cimenté 3,13 6,43 58,1 27,1 0,29 0,75 0,04 1,76 1,49MAHATSARA 064. puits UNICEF 1 1 5,64 62,1 26,4 0,13 0,05 0,07 7,04 2,2465. rivière Pangalane2 0,23 0,4 0,04 trace 5,97MESURES PHYSIQUESANALYSES CHIMIQUESP en-ConductivitéNO 3Turbidité (NTU) pHT(°C) F - ( mg.L -1 ) Fe ( mg.L -1 ) Mn ( mg.L -1 )P 2O 5(µS.cm -1 )( mg.L -1 )(mg.L -1 )AMPITAKIHOSY66. puits tamatave1 6,53 4,6 529 26,3 0,2 0,25 0,07 88 0,7467. puits seecaline 2 3,23 6,02 503 26,7 trace 6,8 0,09 1,76 13,4468. rivière Pangalane 8,66 7,07 62,43 26,4 0,8 0,45 0,34 74,8 3,7369. puits tamatave 3 9,61 4,85 286 25,8 0,11 1,45 0,13 36,08 traceMIAKARA70. puits seecaline 1 4,63 6 197 27 0,5 0,8 0,13 27,28 5,9771. puits unicef 2 1,49 6,15 172 27,1 0,46 0,9 0,19 4,4 7,4772. puits seecaline 3 5,46 5,6 111,5 27 0,17 0,8 0,16 12,32 1,49ANDROHOMANASA73. puits barika 5,2 6,5 200 27 0,75 1,3 0,07 29,92 31,3774. puits cimenté perso 1,75 7 176 27,5 0 3,4 0,14 70,4 5,9775. puits barika 0,53 6,15 150 27,5 0,15 0,8 0,05 1,76 0,7476. puits tamatave 12 7,2 67 28,2 5,9 1,2 0,17 74 2,9877. puits barika 4,72 6,25 187 28,5 0,65 4,1 0,05 3,52 32,8678. puits tamatave 9 6,9 75 27 1,05 1,2 0,04 19,36 11,2079. simple fosse 1,2 7,1 260 28 0,46 1,25 0,08 0,88 2,98BEMANGAHAZOIdentité point d’eau42


80. puits UNICEF 3,43 5,66 293 26,1 trace 0,02 0,01 0,1 trace43


I-3-1-1 Discussion• Conductivité :La figure 7 montre le diagramme - <strong>des</strong> conductivités <strong>des</strong> villages.Figure 7: ConductivitéLa norme malgache pour la conductivité de l’eau est de 2000 µS.cm -1 . Le diagramme permetd’observer que les valeurs de la conductivité <strong>des</strong> échantillons respectent la norme malgache. Ellesvarient de 32 µS.cm -1 à 529 µS.cm -1 . La minéralisation <strong>des</strong> eaux dans la zone étudiée est peuélevée, on peut dire que la minéralisation est bonne en général.Les échantillons d’eau d’Ambilabe sont peu minéralisés. Ses conductivités sont de l’ordre de32µS.cm -1 à 81µS.cm -1 . Ces différences pourraient s’expliquer par les mécanismes de recharge<strong>des</strong> nappes.44


• Fluorure :La figure 8 montre le diagramme <strong>des</strong> concentrations en fluorure <strong>des</strong> échantillons d’eau.Figure 8 : les concentrations en fluorureInterprétation :La norme malgache exige que la concentration maximale en Fluorure dans l’eau potable soitde 1,5 mg.L -1 . Les échantillons analysés respectent cette norme, sauf un point d’eau àAndrohomanasa dont la concentration en fluorure est de 5,9 mg.L -1 .45


• Température :La figure 9 présente les températures <strong>des</strong> eaux.Figure 9 : Température <strong>des</strong> eauxLes Températures <strong>des</strong> eaux varient de 25,7°C à 32,1°C. Elles ne respectent pas la norme requiseà Madagascar. La température <strong>des</strong> eaux dépend d’un grand nombre de facteurs à savoir le climat,l’altitude, les conditions atmosphériques (ensoleillement), etc. L’augmentation de la températurea <strong>des</strong> conséquences sur la qualité de l’eau à savoir : la croissance bactérienne favorisée, lacorrosion <strong>des</strong> tuyauteries, etc.46


• pH :La figure 10 montre les pH <strong>des</strong> échantillons analysés.Figure 10 : pH <strong>des</strong> échantillons d’eau de chaque villageLa norme malgache exige que la valeur de pH soit comprise entre 6,5 et 8,5. Pour le cas deMahanoro, 81 % <strong>des</strong> échantillons d’eau ont <strong>des</strong> pH inférieurs à 6,5. A Ifasina les pH <strong>des</strong> eaux ont<strong>des</strong> valeurs très basses variant de 3,74 à 4,18. L’eau de la JIRAMA, le fleuve <strong>des</strong> Pangalanes etles eaux d’Androhomanasa et Tandroroho ont <strong>des</strong> pH acceptables variant de 6,51 à 7,63.47


-Turbidité :La figure 11 donne les valeurs de turbidité <strong>des</strong> échantillons analysés.Figure 11 : Turbidité <strong>des</strong> échantillons d’eau de chaque villageLa norme recommandée à Madagascar pour la turbidité est de 5 NTU. 26 % <strong>des</strong> échantillons ont<strong>des</strong> valeurs de turbidité dépassant cette norme. Ce taux de non-conformité à la norme concernetous les types de point d’eau dans la zone d’étude. Les puits contaminés, fabriqués par les ONG,ne sont pas couverts (les points d’eau 25 et 53 ). Les poussières et les matières soli<strong>des</strong> peuvents’y déposer pour augmenter la valeur de la turbidité.48


• Manganèse :Les valeurs <strong>des</strong> concentrations en Manganèse sont présentées par la figure 12.Figure 12 : Manganèse dans les échantillons d’eauPour le Manganèse, la norme malagasy est de 0,05 mg.L -1 . 72 % <strong>des</strong> points d’eaux ont <strong>des</strong>concentrations en Manganèse supérieures à cette norme. Elles varient de 0 à 0,8 mg.L -1 . LeManganèse est assez répandu dans la nature, il peut provenir du terrain traversé par l’eau.49


• Fer :La figure 13 montre les concentrations en Fer <strong>des</strong> échantillons d’eaux.Figure 13 : Fer dans les échantillons d’eau de chaque villageLa figure montre que la concentration maximale en fer est de 7,2 mg.L -1 . La norme requise pourle Fer est de 1mg.L -1 . 32 % <strong>des</strong> échantillons ont <strong>des</strong> concentrations en fer supérieures à 1mg.L -1 .Ceci confirme l’étude élaborée par BRGM en 1967, sur l’alimentation en eau de la ville deMahanoro [11]. Le fer tout comme le manganèse est assez répandu dans la nature. Il s’agit d’unepollution tellurique.50


• Nitrates NO 3-:Les concentrations en nitrates dans les échantillons d’eau sont présentées dans la figure 13.Figure 14 : Nitrates <strong>des</strong> échantillons d’eau de chaque villageLa norme malgache pour les nitrates est de 50 mg.L -1 . 7 % <strong>des</strong> échantillons seulement présentent<strong>des</strong> concentrations supérieures à cette norme. 28 % du reste ont <strong>des</strong> concentrations comprisesentre 25 et 50 mg.L -1 . Naturellement les nitrates se trouvent en faible concentration dans les eauxsouterraines (inférieure à 15 mg.L -1 )[17] .A Ifasina tous les points d’eau ont <strong>des</strong> concentrations en nitrates supérieures à la norme, alorsque ce sont <strong>des</strong> puits installés par l’UNICEF. Ces puits sont bien cuvelés et munis <strong>des</strong> pompes.51


• Phosphates (PO 43-) :Les concentrations en phosphates sont présentées dans la figure 15.Figure 15 : Phosphate dans les échantillons d’eau de chaque villageLa norme de potabilité malgache pour les phosphates est de 5 mg.L -1 . 29% <strong>des</strong> échantillons d’eauanalysés dépassent cette norme. Cinq villages ont <strong>des</strong> valeurs très élevées en phosphates à savoir,Ambalakininina, Ankadirano, Ambilabe, Androhomanasa et Mahanoro . Une contamination par<strong>des</strong> rejets d’eaux de lessive est possible. En effet, la commune de Mahanoro n’a pas <strong>des</strong> systèmesd’évacuation d’eaux usées domestiques. Les eaux usées sont directement déversées au sol dans lacour et dans les rues. La qualité du sol qui est sableuse, facilite l’infiltration <strong>des</strong> rejets d’eauxusées domestiques.52


I-3-2 Résultats <strong>des</strong> analyses bactériologiquesLes résultats <strong>des</strong> analyses bactériologiques <strong>des</strong> points d’eau sont donnés dans le tableau 6.L’abréviation TNTC (Total Not To Count) est attribuée aux E.coli et coliformes totaux supérieurs à 200 (incomptables).Tableau 6 : Tableau synthétique <strong>des</strong> caractéristiques <strong>des</strong> points d’eau et les résultats <strong>des</strong> analyses bactériologiquesEscherichiacoliformesProtectioncolitotauxHauteurdu pointN° DESCRIPTIONn/100mln/100mleaud’eau Village Distance à la source de contamination3 puits3 Tamatave à pompe 0 14 3m50 AMBALAMANGAHAZO latrines à 8m , immondices à 10m4 puits4 Tamatave à pompe 0 8 4m50 AMBALAMANGAHAZO latrines à 5m, ordures à 3m6 puits6 Tamatave à pompe 0 24 AMBALAMANGAHAZO latrines à 7m7 puits7 Tamatave à pompe 0 0 AMBALAMANGAHAZO latrines à 30m, ordures à 30m8 puits8 cuvelé en fût 0 2 2m15 aucune AMBALAMANGAHAZO latrines à 25m, ordures à 15m9 puits9 Tamatave à pompe 0 10 AMBALAMANGAHAZO latrines à 10m, immondices partout10 puits10 Tamatave à pompe 0 40 AMBALAMANGAHAZO latrines à 10m, immondices partout12 puits12 Tamatave à pompe 0 3 AMBALAMANGAHAZO latrines à 10m, ordures à 3m13 jirama 0 0 AMBALAMANGAHAZO14 jirama 0 0 AMBALAMANGAHAZO15 pompe unicef 1 0 3 19m IFASINA 2 néant16 pompe unicef 2 0 0 16m protégé IFASINA 3 néant17 pompe unicef 3 0 6 19m protégé IFASINA 4 latrines à 15m, ordures à 15m19 puits2 tamatave à pompe 0 18 5m3 protégé AMBODIHARINA latrines à 15m, ordures à 20m20 puits3 tamatave à pompe 0 0 4m50 protégé AMBODIHARINA latrines à 25m, ordures à 10m21 puits4 tamatave à pompe 0 106 5m5 AMBODIHARINA latrines à 27m, immondices 10m23 puits6 tamatave à pompe 0 10 4m50 couvercle AMBODIHARINA néant53


24 puits7 cuvelé en fût 0 100 3m80 aucune AMBODIHARINA latrines à 36m, ordures à 30m26 puits9 tamatave à pompe 0 0 4m5 AMBODIHARINA néant28 puits2 tamatave à pompe 0 0 3m50 ANKADIRANO latrines à 20m, ordures à 25m30 puits4 tamatave à pompe 0 3 ANKADIRANO Ordures à 10m32 puits 6 tamatave à pompe 0 0 3m50 ANKADIRANO latrines à 12m, ordures à 5m35 puits 9 cuvelé en fût 0 65 aucune ANKADIRANO latrines à 20m, ordures à 20m36 puits 10 tamatave à pompe 0 22 3m50 ANKADIRANO douche à 3m, ordures à 10m37 borne fontaine11 0 0 ANKADIRANO38 jirama12 0 0 ANKADIRANO39 puits1 Tamatave à pompe 0 0 3m50 AMBALAKINININA latrines à 20m, ordures à 12m41 puits3 Tamatave à pompe 0 35 AMBALAKINININA latrines à 10m, ordures à 10m44 puits 6 Tamatave à pompe 0 29 AMBALAKINININA immondices à 10m46 puits 8 Tamatave à pompe 0 5 1m80 AMBALAKINININA immondices partout47 jirama 0 0 AMBALAKINININA49 puits FID 2 cimenté 0 0 1m couvercle AMBOHIMIARANA néant50 puits cimenté 3 personnel 0 6 3m80 couvercle AMBOHIMIARANA immondices partout51 pompe 4 protégés 0 0 20 cm couvercle AMBOHIMIARANA immondices partout, ordures à 7m52 puits FID 5 0 0 1m couvercle AMBOHIMIARANA néant55 puits FID 8 0 34 Beparasy56 puits FID 9 0 2 Beparasy57 puits 1 FID 0 0 1m couvercle TANDROROHO néant58 puits 2 FID 0 4 1 m couvercle TANDROROHO bouse de bœufs partout59 puits FID 3 0 16 TANDROROHO60 puits FID 4 0 4 TANDROROHO61 puits cimenté UNICEF1 0 0 4 m50 protégé AMBILABE néant63 puits FID 3 cimenté 0 7 4 m50 couvercle AMBILABE latrines à 10m, ordures à 10m64 puits UNICEF 1 0 0 4 m50 couvercle MAHATSARA néant66 puits tamatave1 à pompe 0 0 4 m AMPITAKIHOSY latrines à 15m, ordures à 15m70 puits seecaline 1 0 0 3 m50 couvercle MIAKARA néant71 puits unicef 2 0 62 4 m50 aucune MIAKARA néant72 puits seecaline 3 0 0 2 m10 couvercle MIAKARA néant54


74 puits cimenté personnel 0 0 ANDROHOMANASA76 puits Tamatave à pompe 0 57 ANDROHOMANASA78 puits Tamatave à pompe 0 4 ANDROHOMANASA80 puits UNICEF 0 0 1 m couvercle BEMANGAHAZO néant25 puits8 CEE 1 75 4 m aucune AMBODIHARINA latrines à 25m, ordures à 30m54 puits FID 7 1 12 1 m couvercle Beparasy ordures à 1m18 puits1 Tamatave à pompe 5 12 6 m5 AMBODIHARINA latrines à 10m, ordures à 10m27 puits1cuvelé en fût 5 144 1 m50 aucune ANKADIRANO latrines à 30m, ordures à 20m48 puits1 cuvelé en fût 5 120 1 m aucune AMBOHIMIARANA immondices partout2 puits2 cuvelé en fût 6 100 1 m83 aucune AMBALAMANGAHAZO latrines à 15m, ordures à 13m67 puits seecaline 2 6 105 4 m50 aucune AMPITAKIHOSY néant29 puits 3 cuvelé en fût 12 60 1 m40 aucune ANKADIRANO latrines à 20m, ordures à 16m62 puits Tamatave 2 à pompe 15 57 3 m60 AMBILABE champ de manioc à 1m, latrines à 10m5 puits5 cuvelé en fût 18 110 1 m25 aucune AMBALAMANGAHAZO Néant1 puits1 cuvelé en fût 23 75 1 m70 aucune AMBALAMANGAHAZO latrines à 25m31 puits 5 23 TNTC 1 m60 aucune ANKADIRANO latrines à 13m, ordures à 15m69 puits tamatave 3 à pompe 23 64 3 m70 AMPITAKIHOSY douche à 2m, latrines à 10m45 puits 7 cuvelé en fût 36 TNTC 1 m70 aucune AMBALAKINININA latrines à 8m ordures à 5m33 puits 7 cuvelé en fût 53 135 1 m50 aucune ANKADIRANO latrines à 10m43 puits 5 cuvelé en fût 61 104 1 m90 aucune AMBALAKINININA latrines à 10m, ordures à 10m53 puits FID 6 61 36 1m aucune AMBOHIMIARANA néant65 rivière Pangalane2 78 TNTC MAHATSARA79 simple fosse 78 TNTC ANDROHOMANASA73 puits cuvelé en fût 105 65 ANDROHOMANASA40 puits 2 cuvelé en fût 115 TNTC 2 m aucune AMBALAKINININA latrines à 2m, ordures à 15m77 puits cuvelé en fût 186 TNTC ANDROHOMANASA11 puits11cuvelé en fût TNTC TNTC aucune AMBALAMANGAHAZO latrines à 10m, ordures à 10m22 puits5 Cuvelé en fût TNTC TNTC 4 m aucune AMBODIHARINA latrines à 15m, immondices 7m34 puits 8 cuvelé en fût TNTC TNTC 2 m50 aucune ANKADIRANO latrines à 4m, lessive à 1m42 puits 4 cuvelé en fût TNTC TNTC 2 m50 aucune AMBALAKINININA 2m abattoir, 7m latrines68 rivière Pangalane TNTC TNTC AMPITAKIHOSY douche à 1m, ordures à 4m55


75 puits cuvelé en fût TNTC TNTC 4 m ANDROHOMANASA56


Interprétation :La relation entre le nombre <strong>des</strong> Escherichia. Coli et la distance par rapport aux sources decontamination est présentée dans la figure 16.Figure 16 : Relation entre les nombres <strong>des</strong> E. coli et la distance par rapport aux sources decontaminationPour être potable l’eau ne devrait pas contenir <strong>des</strong> E. Coli pour 100 ml d’eau analysée. C’est lanorme malgache. Sur l’ensemble <strong>des</strong> échantillons, 35 % sont contaminés par <strong>des</strong> matières fécales.6 parmi eux ont <strong>des</strong> E. Coli incomptables (TNTC), ce sont <strong>des</strong> puits cuvelés de fût. Ils ne sont pascouverts. Parmi les points d’eau contaminés par <strong>des</strong> matières fécales, 3 points d’eaux sont de typeTamatave.La plupart de ces échantillons qui ne sont pas contaminés par <strong>des</strong> coliformes fécaux (E.Coli) sont<strong>des</strong> puits munis de pompe et ceux de type Tamatave et ceci qu’importe les distances par rapportaux sources de contamination.57


La qualité bactériologique <strong>des</strong> eaux de la Commune de Mahanoro est généralement bonne. Cesont les échantillons <strong>des</strong> villages de Ambalamangahazo, Ambalakininina, Ankadirano, etd’Ambodiharina.Les points de contamination sont représentés par les latrines, les ordures et immondices et lesabattoirs. Les points d’eau peuvent être classés en 3 catégories selon la distance par rapport auxsources de contamination (tableau 7).Tableau 7 : Contamination par les matières fécale[E.Coli](%) <strong>des</strong> points d’eau en fonctionde la distance aux sources de contaminationDistance parrapport à lasource decontaminationNombre de pointinvestiguéPoints noncontaminés( %)Pointscontaminés(%)Total(%)Moins de 10m 33 54,54 45,45 100Entre 10m et 20m 11 63,63 36,36 100Au-delà de 20m 20 75 25 100Total 64Les points d’eau suivants n’ont pas étés considérés dans cette classification : ceux de la JIRAMA,ceux du village d’Androhomanasa et quelques points d’eau <strong>des</strong> autres villages. Pour <strong>des</strong>différentes raisons, ces points n’ont pas été investigué.Pour les points d’eau situés à moins de 10m <strong>des</strong> sources de contamination 45,45 % sontcontaminés par <strong>des</strong> matières fécales. Pourtant les points d’eau situés au-delà de 20 m <strong>des</strong> sourcesde contamination présentent 25 % de contamination seulement.La pollution d’origine fécale est due soit à <strong>des</strong> venues d’eaux vannes soit à une contamination <strong>des</strong>urface par l’existence de latrines. Notons qu’à Mahanoro, les latrines si elles existent, sont <strong>des</strong>puits perdus ou à fosses sèches. Les petits enfants font leur besoin en plein air(défécation à l’airlibre). Ceux-ci pourraient être aussi la cause de la contamination. Ces pratiques d’évacuation <strong>des</strong>excrétas et <strong>des</strong> eaux usées entraînent d’importantes pollutions de natures microbiologiques.Une étude sur l’évaluation de la qualité de l’eau aussi bien au niveau <strong>des</strong> sources que <strong>des</strong>ménages a été menée (par CARE et CNRE) à Mahanoro en 2001 au mois de février où un58


cyclone vient de passer. Le résultat <strong>des</strong> analyses bactériologiques de cette étude est montré dansle tableau 8 ci-<strong>des</strong>sous.Tableau 8 : Résultat <strong>des</strong> analyses bactériologiques <strong>des</strong> échantillons prélevés en 2001àMahanoro [2]VILLAGE PUITS 1PUITS 2PUITS 3(E.Coli /100ml)(E.Coli /100ml)(E.Coli/100ml)Miakara 64 TNTC non définiAmbalamangahazo 7 TNTC non définiAmbodiarina 21 TNTC TNTCLe tableau montre que la plupart <strong>des</strong> points d’eau sont contaminés par les matières fécales.En comparant ces résultats à ceux de notre étude qiu s’est déroulée pendant une période trèssèche, on peut conclure que pendant la période de pluie la contamination par les matières fécalesest accentuée.II- RESULTATS DE L’ENQUETE AUPRES DES MENAGESLe mode de manipulation de l’eau au niveau <strong>des</strong> ménages a d’impact sur la qualité de l’eauque les gens boivent. 93 ménages ont été enquêtés dans les 3 communes de l ‘étude. Letableau 9 montre le résultat de l’enquête au niveau <strong>des</strong> ménages concernant la manipulationde l’eau.59


Tableau 9 : RESULTATS DE L’ENQUETE AUPRES DES MENAGESrécipient deSource de problème avec stérilisationColifVILLAGE/NomN°ménage Douche Latrines conservation couvercle contamination l’eau de l’eau E.Coli/100ml Totaux/100mlAMBALAMANGAHAZOLefeno 1 oui oui seau non sale niveau de l’eau aucune 0 65Mahery Joseph 2 oui oui seau non sale niveau de l’eau aucune 78 TNTCRazafy Noeline 3 oui oui jerrican oui propre aucun aucune 0 0Soanoro 4 oui oui seau non propre aucun aucune 0 0Mpiasa Yvonne 5 oui oui seau non sale saline aucune 145 TNTCDavida 6 oui oui seau non sale niveau de l’eau aucune 0 8Mbarazafy Syly 7 oui oui seau oui sale saline aucune 0 0Todiasy Théodore 8 non oui seau non sale niveau de l’eau aucune 0 5Kodemy 9 non oui seau non sale aucun aucune 50 TNTCRaabaozy Nordoine 10 non oui seau non sale niveau de l’eau aucune 0 0LEON 11 non oui seau non sale aucun aucune 0 64Tody zanelson 12 non oui seau non sale niveau de l’eau aucune 0 17IFASINA 1Rambelo Joseph 13 non oui seau oui sale saline aucune 0 120Ravaoarisoa Elysée 14 non oui cuvette oui propre couleur aucune 0 6Rasoamananjara 15 oui oui seau oui propre aucun bouillir 0 0Said Berthin 16 non non seau non sale saline aucune 0 175AMBODIHARINA carreau 1Marie Velo 17 non oui seau non sale aucun aucune 5 TNTCBoto Henri 18 oui oui seau non sale aucun aucune 0 72Jakoba Dominique 19 non non seau non sale aucun aucune 45 TNTCNoelison Richard 20 non non seau non sale aucun aucune 0 0Boto Jean P 21 non oui seau oui propre aucun aucune 0 52Célestin Noel 22 non non seau non propre saline aucune TNTC TNTC60


Bobitaka Jacqueline 23 non oui seau oui sale aucun aucune 0 4Zarisoa Henri 24 non non seau non sale aucun aucune 22 TNTCChef Zap Zarivelo 25 non oui seau non propre niveau de l’eau aucune 0 61Razafindramanana 26 oui oui seau oui propre aucun aucune 0 4ANKADIRANORafidison J. Em 27 oui oui seau non sale saline aucune 25 TNTCFelix Paul 28 oui non seau non sale couleur aucune 2 75Bofety 29 oui oui seau non sale couleur aucune TNTC TNTCZafimao Eugène 30 oui oui cuvette non sale couleur aucune 0 18Guy Valentin 31 oui oui cuvette non propre couleur aucune 4 35Angele Naia 32 oui non seau non propre aucun bouillir 0 95Rasoa Adeline 33 oui oui seau non propre saline aucune 83 TNTCTack Nestor 34 oui oui seau oui propre niveau de l’eau aucune 40 TNTCRandriamarisy 35 oui non seau non sale niveau de l’eau aucune 4 27Alberto 36 oui oui seau non sale couleur bouillir 0 0AMBALAKINININARaheliarisolo R 37 oui oui cuvette non propre aucun aucune 0 0Bokamisy Noeline 38 oui oui seau non sale aucun aucune TNTC TNTCJustin(Rosette) 39 oui oui seau non propre couleur aucune 4 TNTCLahady J.Solo 40 oui oui seau non sale aucun aucune 0 78Letoandro 41 oui oui seau non propre couleur aucune TNTC TNTCRabearizandryJ 42 oui oui seau non propre couleur aucune 1 26Ravarona Frederic 43 oui oui seau non propre couleur aucune 15 173Honorine 44 oui oui seau non sale aucun aucune 0 18AMBOHIMIARANASeraphine Letama 45 non non cuvette oui propre niveau de l’eau bouillir 2 40Baovary 46 non non seau oui propre aucun aucune 0 12Raleby 47 non non seau non sale aucun aucune 0 127Suzanne 48 oui oui seau oui propre aucun bouillir 0 50Ramiarisoa Clementine 49 oui oui seau oui propre couleur bouillir 0 5Alain Siprien 50 oui oui seau oui sale aucun bouillir 10 5061


Philippe Leatmena 51 non non seau non sale couleur bouillir 6 TNTCLezoma Célestin 52 non non seau non sale couleur bouillir 0 3AMBOHIMIARANA BeparasyGeorges 53 non non cuvette non sale aucun aucune 1 12Lolo René 54 non non seau non propre aucun aucune 0 0TANDROROHORozimanana Pascaline 55 oui non seau oui propre 5 bouillir 0 0Thomas 56 oui non seau non propre aucun bouillir 0 72Solo Marie 57 oui oui seau non propre aucun bouillir 14 TNTCMilatsara 58 non non seau non propre aucun bouillir 4 78AMBILABELaurence 59 non non seau non sale aucun sûr’eau 0 3AIOUB Dalwa 60 oui oui seau non propre couleur aucune 0 14MAHATSARADenise 61 non non seau non sale aucun aucune 9 TNTCAMPITAKIHOSYRajaonarivelo Heriniaina 62 oui oui seau oui propre aucun bouillir 0 56Denison 63 non oui bambou non propre saline aucune 0 123Solo 64 oui oui cuvette non sale aucun bouillir 16 TNTCSabine 65 oui oui seau oui propre aucun sûr’eau 0 19MIAKARABary Simon Jean 66 non non seau oui propre aucun bouillir 0 0Lahady Bao 67 non non seau non sale couleur bouillir 0 10Zamazafy 68 non non seau non propre aucun bouillir 0 72Lecafé 69 non non jerrican oui propre aucun aucune 114 TNTCTolodrazana 70 non non seau non propre couleur bouillir 78 TNTCKalo Jean Pierre 71 non non seau non propre niveau de l’eau bouillir TNTC TNTCANDROHOMANASABoty André 72 non non seau non propre aucun bouillir 80 TNTCVictor 73 non non seau non propre saline bouillir 0 75Tsimilay zaka 74 non non seau non propre niveau de l’eau aucune TNTC TNTC62


Minavavy Rosa 75 non oui seau oui propre couleur bouillir 15 TNTCTatiana et Bruce 76 non oui seau non sale niveau de l’eau bouillir 47 TNTCSimonette 77 oui oui seau oui propre couleur aucune TNTC TNTCZafimalala Samuel 78 non non cuvette non propre niveau de l’eau bouillir 25 178BEMANGAHAZONoeline Botoandro 79 non non seau non propre aucun aucune 0 18Zafy 80 non non bambou oui propre aucun bouillir 1 43Rasoanirina Charlotte 81 non non seau non sale aucun bouillir 0 0Tsarahita Raymond 82 non non seau non propre aucun aucune 0 0Boto Jean Louis 83 non oui seau non propre aucun sûr’eau 0 0Noeline 84 non non seau non sale saline aucune 0 183Rasainarison Eloi 85 non oui seau non sale couleur sûr’eau 0 15Baomary 86 non oui seau non sale aucun aucune 15 123Baotombo 87 non non seau non propre aucun bouillir TNTC TNTCZafilahy 88 oui non seau oui propre aucun bouillir TNTC TNTCBoto valitera 89 non non seau oui propre aucun aucune 0 0Baoenina 90 non non cuvette oui propre couleur bouillir 75 TNTCRomaine 91 non non seau non propre saline aucune TNTC TNTCRazafy André 92 oui non seau oui propre couleur aucune 0 15Adeline Sambazafy 93 oui non cuvette oui propre aucun aucune 0 063


II-1 INTERPRETATIONA propos de la manipulation de l’eau au niveau <strong>des</strong> ménages :On a décelé de l’enquête qu’à part ceux qui utilisent du jerrican, tous les ménages utilisent <strong>des</strong>gobelets sales pour le recueil de l’eau. 72 % <strong>des</strong> récipients pour conserver l’eau dans le foyer nesont pas couverts et 44% <strong>des</strong> récipients de conservation sont exposés aux sources decontamination (saleté tout autour).49,43 % <strong>des</strong> sujets enquêtés affirment ne pas avoir deproblème avec l’eau contre 50,53% disent avoir de problèmes sur la baisse de niveau de l’eau, legoût saline de l’eau et l’odeur de l’eau.Concernant la stérilisation de l’eau à boire, 63,4% <strong>des</strong> sujets enquêtés boivent de l’eau fraîche(aucun traitement) et 33,3 % bouillent l’eau avant de la boire. 3 ménages sur les 93 seulementutilisent du sûr’eau.54,8 % <strong>des</strong> ménages prennent le bain dans les rivières, et 55,9 % n’ont pas de latrines, ilsdéfèquent dans la nature.Les résultas bactériologiques sont présentés dans la figure suivanteFigure 17: E.Coli et Coliformes totaux dans les eaux de ménage6767


18 échantillons ne présentent pas de contamination (ils n’ont ni E.coli ni Coliformes totaux).54,8% sont contaminés par <strong>des</strong> E.Col i dont 10 parmi eux sont incomptables.Plusieurs facteurs ici qui pourraient expliquer la pollution bactériologique de ceséchantillons sont liés à la manipulation de l’eau (recueil, transport, stockage sans couvercle) etaux comportements de la communauté (défécation à l’air libre).68


CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVEA la lumière <strong>des</strong> résultats obtenus au sujet de la qualité <strong>des</strong> eaux consommées dans larégion de Mahanoro, nous pouvons tirer les conclusions suivantes :Les échantillons d’eau de puits sont généralement aci<strong>des</strong> dans la région de Mahanoro.7 % <strong>des</strong> puits ne respectent pas la norme de potabilité pour les nitrates et 28 % ne respectent pasla norme pour les phosphates. Ces contaminations concernent les échantillons d’eau dans lesvillages de Mahanoro, qui sont les plus peuplés <strong>des</strong> communes. Pour la pollution bactérienne35% <strong>des</strong> eaux de puits sont contaminés.Les résultats nous édifient un certain nombre d’aspects, notamment les conditions favorisant lacontamination <strong>des</strong> points d’eau. Il en ressort que l’éloignement d’un point d’eau par rapport à lasource de pollution ainsi que la nature du point d’eau constituent les deux critères significatifs.Les nombreuses sources de pollution observées telles les mauvaises conditions <strong>des</strong> points d’eau,la qualité sableuse du sol qui facilite l’infiltration, associées aux types d’aquifères montrent queles eaux souterraines dans la commune de Mahanoro sont très vulnérables à la pollution.Des organismes ont installé <strong>des</strong> puits à la norme mais ils sont mal entretenus. Pour ces typesd’ouvrage, la réhabilitation du cuvelage et la désinfection sont <strong>des</strong> opérations fortementrecommandées : la turbidité est éliminée par une floculation, une décantation et suivie d’unefiltration simple. La pollution fécale nécessite une désinfection par <strong>des</strong> produits chlorés suivied’une filtration lente sur sable. Les taux en fer et manganèse nécessitent une aération suivie d’unedécantation ou une filtration lente.La pompe de type Tamatave fournit <strong>des</strong> eaux propres, quant à son installation, <strong>des</strong> normes nesont pas respectées. Les puits traditionnels (les fosses cuvelées de fût) sont les plus vulnérablescar ils sont à la fois sans couvercles et de très mauvaises conditions d’implantation.Les 54,8 % <strong>des</strong> échantillons d’eau prélevés dans les ménages sont contaminés par <strong>des</strong> E.coli.Cette pollution est liée au non-respect <strong>des</strong> conditions d’hygiène. Dans notre étude, l’enquête arévélé que 72 % <strong>des</strong> récipients de conservation de l’eau au foyer ne sont pas couverts et sontexposés aux saletés. Les gobelets pour le prélèvement d’eau ne sont pas propres.Devant ces situations nous pouvons dire que la potabilité de l’eau garantie à la source n’est passuffisante car cette potabilité peut être compromise lors de sa gestion en aval.69


Au total il ne s’agit pas seulement de mettre en place <strong>des</strong> structures d’approvisionnement en eaupotable mais aussi il faut mettre un accent sur le comportement, l’assimilation et le respect del’hygiène.En bref, un programme d’Information, d’Education et de Communication de la population estincontournable. Cela afin de fournir <strong>des</strong> comportements favorables à la préservation de l’eaudepuis la source d’approvisionnement jusqu’à la consommation.Les résultats obtenus pour cette étude ne sont que ponctuels. Un autre prélèvement dans unepériode de pluie sera nécessaire dans l’objectif de suivi de la qualité <strong>des</strong> eaux. On aura àcomparer les résultats les deux campagnes d’analyses, ce qui nous fournira les points d’eau lesplus vulnérables.70


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GLOSSAIRECycle de l’eau : L’eau parvient à la surface de la terre est soit stockée soit s’écoule soit s’évaporepour retournée à l’atmosphèreDénitrification : Elimination <strong>des</strong> nitrates présents dans l’eauPérimètre de protection : Une protection complémentaire dont l’objectif est de préserver lespoints de d’eau <strong>des</strong> risques de pollution provenant <strong>des</strong> activités exercées à proximité du pointd’eauPrécipitations : Des formes variées sous lesquelles l’humidité atmosphérique se condense à lasurface du globe (la pluie, la neige, la grêle)Pollutions ponctuelles : Ce sont les pollutions provenant d’une surface délimitée. Elles sontqualifiées d’accidentelles et ont pour origine <strong>des</strong> fuites sur <strong>des</strong> conduites, <strong>des</strong> cuves, d’infiltrationde lixiviat d’un dépôt solide, ou <strong>des</strong> retombées de polluants émis dans l’atmosphère.Pollutions diffuses : Elles proviennent d’épandage <strong>des</strong> produits à la surface du sol sur <strong>des</strong>superficies importantes comme les engrais et les herbici<strong>des</strong>.Transformation chimique abiotique : Transformation chimique et photochimique <strong>des</strong> polluants(comme l’hydrolyse, l’oxydo-réduction…)Vulnérabilité de l’eau souterraine : Défaut de protection de l’eau contre les pollutions


ANNEXES


ANNEXE 1LA NORME MALGACHE POUR LA POTABILITE DE L’EAUI PARAMETRES ORGANOLEPTIQUES ET PHYSIQUESL’eau doit être si possible :- sans odeur,- sans couleur,- sans saveur désagréable ;La température recommandée est 25°C (une température supérieure provoque laprolifération <strong>des</strong> germes) ;La turbidité ne doit pas dépasser, si possible, 5NTU ;La conductivité: elle doit être mesurée dans le but de surveiller la pollution. Deuxmesures doivent être faites par an au minimum :2 fois par an au minimum en milieu rural (1 en saison sèche et 1 en saison humide)Une fois par trimestre en milieu urbainUne analyse doit être faite dès que les conditions locales changent (installationd’usine ou d’habitation à proximité).la conductivité est inférieure à 3000 µS/cm à20°C- pH :Le pH recommandé est compris entre 6,5 et 9 ;II - PARAMETRES CHIMIQUESL’eau doit contenir en quantité admissible un certain nombre d’éléments chimiques .Il existe <strong>des</strong> éléments appelés « éléments normaux »


MINIMA ADMISSIBLE MAXIMACa200 mg/1Magnésium 50Chlorure250 mg.LSulfate250 mg.Ldissous % de 75%O 2saturationDureté 300 mg.L exprimée en CaCO 3 500Eléments anormaux : Les variations de teneur de ces éléments indiquent une pollutionchimique. Une teneur supérieure au chiffre prescrit ci-<strong>des</strong>sous est d’origine anormale.MAXIMA (mg/ l)Matières organiques 2 (milieu alcalin)5 (milieu acide)Chlore libre 2 ( Cl 2 )Ammonium 0 ,5 (NH 4 ) -Nitrite 0,1 (NO 2 ) -Azote total2 (N)Manganèse 0,05 (Mn 2+ )Fer total 0.5 (Fe )Phosphore 5 (P 2 O 5 )Zinc 5 (Zn 2+ )Argent 0,01 (Ag + )Cuivre 1 (Cu 2+ )Aluminium 0,2 (Al 3+ )Nitrates 50 (NO 3- )Fluor1,5 (F)la santé :Eléments toxiques : une teneur supérieure au chiffre indiqué ci-<strong>des</strong>sous porte atteinte àArsenic 0,05 mg /1Chrome total 0,05Cyanure 0,05Plomb0,05 mg/1Nickel0,05 mg.LPcB (polychloro-biphenyl) 0Zinc5 mg/1


Cadmium0,005 mg/1Mercure 0,001Ba1 mg/1Pour les éléments toxiques :L’analyse est systématique et la fréquence est de une fois par an.Des analyses seront effectuées en présence de risque de pollution en amont.L’eau livrée à la consommation humaine est une eau exempte de germes pathogènes etde germes indicateurs de pollution fécale à savoir :• coliformes totaux 0 /100 ml• streptocoques fécaux 0 /100 ml• coliformes thermo-tolérants (E.coli) 0 /100ml• clostridium sulfito-réducteur < 2 /20ml


ANNEXE 2FICHE D’INVESTIGATION DU PUITSCARACTERISTIQUE DU PUITSNOM DE L’ENQUETEUR : Date : Heur :COMMUNE : FOKONTANY :TYPE DE LA SOURCE:• Puits• Rivière• Etang• AutresNOM DE LA RESSOURCE :Latitude GPS :Longitude GPS :Météo :1. Type du puits• Clôturé• Avec pompe• Simple fosse2. Existence d’un toit ouinon3. à clapetpompe aspirante4. Avec couvercleSans couvercle5. Hauteur de l’eau dans le puits……m6. Profondeur totale du puits………..m


7. Hauteur de la margelle……………m8. Puits crépi oui………….avec quel matériau: -briqueNon-béton-Autres9. Age du puits :10. Désinfection depuis la construction? Oui……..; commentNon…….11. Aux alentours moins de 10m, existence de : immondicesActivités majeurs ……à préciser12. Y avaient il <strong>des</strong> choses déjà tombées dans le puits? Oui…..les quelles……….non13. Utilisateur(nombre famille) :14. Qualité du sol :15. Couleur du sol :16. Distance entre puits et latrines le plus proche : ……m17. Distance entre puits et ordures :……….m


ANNEXE 3DETERMINATION PAR LE SPECTROPHOTOMETRE DE MARQUE PALINTEST7000sePRINCIPE DU KIT :C’est un photomètre à lecture directe .Le photomètre utilise <strong>des</strong> filtres à longueurs d’on<strong>des</strong>intégrés et le contrôle se fait par un clavier étanche par éclaboussures.Le rayon émis d’une lampe incan<strong>des</strong>cence passe à travers le tube contenant l’échantillon, etpasse en suite par un filtre coloré d’une cellule photoélectrique. La bande fine de filtre permet dechoisir différents filtres pour que le rayon à longueur d’onde spécifique puisse être sélectionné.Si la solution est incolore, tout le rayon passe à travers l’échantillon. Pour un échantillon coloré lalumière est absorbée et celle passant par l’échantillon est réduite.En sélectionnant le numéro du programme correspondant à l’analyse demandée, l’instrumentcherche le calibrage correct de l’analyse et vérifie que le filtre approprié a été sélectionné.Le photomètre mesure la couleur formée quand le réactif réagit avec l’échantillon. L’intensité dela couleur produite est proportionnelle à la concentration de l’élément à déterminer.• Elément Fer : FeNuméro du programme : 18Longueur d’onde: 520 nmRéactifs :♦♦3-(2-Pyridyl)-5,6-bis(4-Phenyl-sulphonic acid)-1,2,4-triazing (PPST)décomplexant (tampon)Principe :Destruction <strong>des</strong> complexes et réduction du Fer ferrique en Fer ferreux donnant de la colorationrose avec le PPSTVerser 10 ml d’échantillon dans le tube, ajouter une pilule (Iron Lc), piler et mélanger pourdissoudre.Attendre 1mn pour le développement de la coloration rose.


• Elément Manganèse : MnNuméro du programme : 20Longueur d’onde : 640 nmMéthode :Le manganèse peut se présenter sous différentes valences dans l’eau. Les manganèses à degréd’oxydation bas sont d’abord oxydés pour former <strong>des</strong> permanganates, sous l’action <strong>des</strong> agentoxydants. Ils réagissent ensuite avec du vert de leucomalachiteu pour former un complexe bleuintense. Des catalyseurs et inhibiteurs sont incorporés dans la pilule pour faciliter la formation dela coloration et pour éviter l’interférence avec d’autres éléments.Procédure :Verser dans le tube 10 ml d’échantillon. Ajouter une pilule N°1. Broyer et mélanger.Ajouter une pilule, broyer et mélanger . Attendre 20 mn pour le développement de la couleur.-• Elément Nitrate : NO 3Numéro du programme : 23Longueur d’onde : 520 nmMéthode:Les nitrates sont d’abord réduits en nitrite avec <strong>des</strong> poudres de Nitratests, le résultat donne unecoloration rougeâtre par diazotationVerser dans le tube 10 ml d’échantillon, ajouter une cuillère <strong>des</strong> poudres de Nitratest et une pilulede Agiter vigoureusement pendant 1 minute . Attendre 1mn . Retourner 4 fois pour floculer.Laisser reposer 2mn ou plus pour bien se tasser .Verser le liquide clair surnageant dans un tubede 10 ml, ajouter un pilule Nitircol, piler et mélanger pour dissoudre, Attendre 10 mn pour ledéveloppement de la couleur.• Elément Phosphate : PO4Numéro du programme : 28Longueur d’onde : 640 nmMéthode :Les phosphates sont généralement utilisés pour la formulation de détergent et de savon enpoudre .


En milieu acide le phosphate réagit avec le molybdate d’ammonium pour donner le complexeacide de phosphomolybdique qui sera réduit par l’acide ascorbique pour donner le complexe bleude molybdenium . Un catalyseur est incorporé dans le réactif pour un rapide développement de lacouleur et un inhibiteur est ajouté pour éviter les interférences avec les silices.• Elément Fluorure : F -Numéro du programme : 14Longueur d’onde : 570 nmMéthode :Du Chlorure de Zirconyl et du Cyanine Eriochrome R en milieu acide donnent un complexerouge. Cette coloration disparaît par <strong>des</strong> fluorures en donnant <strong>des</strong> couleurs jaunes pâles .Verser dans le tube 10 ml d’échantillonAjouter une tablette de Fluoride N°1 , piler et mélanger pour dissoudreAjouter une tablette N°2 , piler et mélanger pour dissoudreAttendre 5 mn pour le développement de la couleur .


ANNEXE 4ANALYSE SUR TERRAIN DES COLIFORMES THERMOTOLERANTS ETCOLIFORMES TOTAUX DANS L’EAU PAR MEMBRANE FILTRANTE1 STERILISATION :Le Kit Delagua est composé : d’un incubateur, c’est le corps du Kit à température réglableLa partie filtrante sous vide (en inox ) et accessoiresLes boîtes de pétrie en inoxTous les matériels du kit son stérilisés avant d’aller sur terrain et avant de procéder à l’analyseLa stérilisation de la partie filtrante se fait avec de la flamme de l’éthanolLes boîtes de pétrie sont stérilisés dans l’autoclave à 121°C pendant 10 mn , si non sur le terrain,flamber le couvercle et la base de la boîte à l’aide d’une flamme de briquet . Fermer tant que c’estchaud .2 MILIEU DE CULTURELe milieu de culture utilisé ici est le m.coli blue, <strong>des</strong> solutions prêtes dans <strong>des</strong> ampoules.3 FILTRATIONL’échantillon est prélevé avec la cuvette du kit, monter le filtre sous vide, filtrer l’échantillon àtravers un papier filtre cellulosique de porosité 0,45µ.4 INCUBATIONPoser le papier sur la boîte contenant un papier tampon imbibé de milieu de culture .Couvrir la boîte de pétri . Placer la dans l’incubateur qui vient d’être réglé à 44°+-0,5 . Attendre60 mn avant la mis en marche de l’incubateur pour revivifier les bactéries.Incuber pendant 16 à 18 heures.5 LECTUREPour m.Coli Blue , les colonies bleus sont les E.coli, celles en rouge sont les coliformes totauxProcéder à une dilution au cas où le colonies dépassent de 200 par 100 ml d’eau filtrée .


ANNEXE 5Exemple d’investigation sur terrain utilisée en IndonésieCommunauté:.... Département:.....Date de la visite:.... N°Code:...........Echantillon prélevé :...... N°échantillon:....QUESTIONS OUI NON1. Est ce que la source n’est pas protégée soit par de la maçonnerie,ou par un muret ou est ce que c’est ouvert ?2.Est ce que la maçonnerie est en mauvais état ?3.Si la source est casée, le couvercle est il insalubre ?4.La case est elle souillée ?5.S’il y a un conduit d’air dans la maçonnerie , est il insalubre ?6.Y a t il une rigole pour les eaux usées ? si oui, est elle insalubre ?7.La source n’est elle pas clôturée ?8.Les animaux ont ils accès à moins de 10m de la source ?9.Est ce qu’il n’y a pas de drainage d’eau de surface sur le puits, s’ily en a, n’est il pas fonctionnel?10.En amont de la source, y a t il <strong>des</strong> latrines ?Total <strong>des</strong> risques : …………/10Signature du technicien environnementalLe risque est évalué suivant le total <strong>des</strong> pointsles scores de risque :9-10 : Très haut risque6-8 : Haut risque3-5 : moyen0-2 : bas


Auteur : RAVONIZAFY ChristineAdresse: Logt 283 Cité MandrosezaTANA-101-Tél : 033 12 814 41Titre: Suivi et évaluation de la pollution <strong>des</strong> eaux de puits dans la région de MahanoroNombre de pages : Nombre de tableaux : 09 Nombre de figures : 16RESUMEPlus de 80 % de la population dans la région de Mahanoro utilisent l’eau de puits comme principalesource d’eau <strong>des</strong>tinée à la consommation. De part sa position géographique et son relief, Mahanoro estune zone à risque en matière de cyclone et d’inondation. . La région de Mahanoro ne dispose pasencore de système d’assainissement <strong>des</strong> eaux usées.Ces catastrophes naturelles affectent les ressources dont la population utilise pour sa consommation,en effet l’accroissement de la population à la périphérie de la ville de Mahanoro et les pollutionsdomestiques générées mettent de plus en plus en péril les nappes phréatiques alimentant en eau lapopulation.Cette situation n’est pas sans conséquence sur l’état de santé de ces populations. En effet les maladiesd’origine hydrique, la fièvre typhoïde et les diarrhées dont le choléra sont l’élément majeur demorbidité dans cette région.Il est donc nécessaire d’évaluer la qualité <strong>des</strong> eaux de consommation à Mahanoro, les paramètresphysico-chimiques et bactériologiques comme indicateurs de pollution sont déterminés. Desinvestigations <strong>des</strong> points d’eaux avec les enquêtes auprès <strong>des</strong> ménages sont faites pour cerner leproblème.Le laboratoire n’est pas resté insensible à ce problème. C’est ainsi qu’il a initié le projet d’étude <strong>des</strong>eaux de consommation dans la région de Mahanoro.Mots clés : Eau de boisson, puits, qualité de l’eau, pollution, germes, surveillanceABSTRACT80% of inhabitant in Mahanoro uses water holes for their main water supplies. For the geographicaland relief, Mahanoro region is affected by cyclone and flooding. Mahanoro does not have an organizedsewage disposal system.These natural disasters affect waters quality, in fact, the enhancement of inhabitants in the suburbs ofMahanoro and the sewages pollute the water table.This situation can not continue without serious degradation of the public health situation. Diseaselinked to fad water quality, such as typhoid fever and cholera are thus the main cause of death.It is so important to assess the quality for drinking water in Mahanoro, physical and chemicalparameters and microbiological parameters were measured as the pollution indicator. Investigation ofwells and survey of household were added for the situation.The laboratory is fully aware of this situation so a study on drinking water in Mahanoro region wasimplemented.Key words : drinking water, wells, water quality, pollution, germ, surveillanceNom de l’encadreur: Mr Pierre Hervé RAVELONANDRO, Directeur du C.N.R.E

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