sont les guides, qui, pour la plupart, sont des hommes qui connoiss<strong>en</strong>t etfont bi<strong>en</strong> leur métier. Quelques-uns même ont acquis une réputationhistorique: ainsi Jacques Balmat, dit le Mont-Blanc, et J. Michel Cachât,dit le Géant, qui, avec Alexis Tournier, fut le premier qui franchit le Coldu Géant. 'L'étranger qui se propose de visiter ces contrées fera bi<strong>en</strong> de sepourvoir de quelque itinéraire ou manuel. Parmi ceux qui me sont connus,j'indiquerai les suivants :L'un des premiers est celui de M. J. P. Berthout van Berchem.G<strong>en</strong>ève, 18 05. in 8°.VII1. Depuis 1823, il existe un règlem<strong>en</strong>t relatif aux guides. Un maître guide dirige une compagnie dequarante guides et de vingt-quatre porteurs, qui sont exclusivem<strong>en</strong>t autorisés à accompagner tour-à-tour lesétrangers qui désir<strong>en</strong>t voir la vallée; l'exercice de cette industrie est interdit sévèrem<strong>en</strong>t à tout autre individu. C'estune espèce de monopole, qui ôte la liberté du choix, et qui devi<strong>en</strong>t par fois très gênant, et même disp<strong>en</strong>dieux, àcause des retours; il a cep<strong>en</strong>dant quelques avantages.La journée ordinaire du guide est fixée à 7francs; il y a un taux plus élevé pour les courses extraordinaires.Les mulets se pai<strong>en</strong>t 6 francs par jour ou par course, un char-à-banc avec deux chevaux, 12 francs; le voyagede Sallcnche ou de Saint-Martin à Chamonix, et vice versa, 24 francs. Il est déf<strong>en</strong>du de profiter des retours.Les monnoies qui ont principalem<strong>en</strong>t cours <strong>en</strong> Savoye sont celles de France; on y voit circuler aussi cellesde Piémont, de G<strong>en</strong>ève, de Suisse, et les écus de Brabant; ces derniers perd<strong>en</strong>t quelques sols. La petite monnoiesuisse n'a cours que dans la vallée de Chamonix jusqu'à Servoz; plus bas, elle perd considérablem<strong>en</strong>t:10 sols de France val<strong>en</strong>t 13 sols de G<strong>en</strong>ève.6 . 5 de Piémont.3 2 de Suisse.L.a seule route praticable pour les voitures légères des étrangers qui vont voir la vallée est celle de G<strong>en</strong>èvepar Salknche; elle a été améliorée il y a quelques années. Le chemin par la Tête noire n'est praticable que pourles mulets, et les personnes qui pass<strong>en</strong>t le Col de Balme sont obligées de faire une partie de la course à pied.Les principales auberges de G<strong>en</strong>ève à Chamonix sont:A Bonneville : la Couronne.A Cluse : la Parfaite Union, l'Ecu de France.iA Saint-Martin: l'Hôtel du Mont-Blanc, chez Ch<strong>en</strong>ey; cette maison ne jouit pas de la meilleure réputation.À Sall<strong>en</strong>che : l'Hôtel du Léman, l'Hôtel de Bellevue.À Saint-Gervais: aux Bains, chez M. Gontard; au village, l'Hôtel du Mont-Joli, chez Rosset; il estfort bon.A Servoz: la Balance d'or, chez les Deschamps, de très-braves g<strong>en</strong>s; aux Ouches: l'Hôtel des Glaciers;petite auberge.A. Chamonix: l'Hôtel de l'Union, chez les frères Charlet; grande auberge, parfaitem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> organisée;l'Hôtel de Londres, chez Victor Tairraz; on y est aussi fort bi<strong>en</strong>; l'Hôtel de la Tour, petiteauberge. Le Lieut<strong>en</strong>ant Bossonay a une maison où l'étranger est fort bi<strong>en</strong> reçu, et à un prixmodique.A Arg<strong>en</strong>tière, à la Valorsine et au Tri<strong>en</strong>t, on trouve des cabarets, et un gîte pour passer la nuit.
VIIIItinéraire de G<strong>en</strong>ève, des Glaciers de Chamouni, du Vallais et duCanton de Vaud, par Th. Bourrit. G<strong>en</strong>ève, chez Paschoud, 1808^ in 8°.Cet ouvrage est d'une lecture assez amusante ; mais tout n'est pas égalem<strong>en</strong>tcroyable, sur-tout quand l'auteur parle de lui-même.Das Chamounithal am Fusse des Mont-Blanc, von Gottschalck. Halle,bei Hemmerde et Schwetschke, 1811, in 12°. Ouvrage allemand qui a dumérite, et qui peut être recommandé aux voyageurs.Nouvel Itinéraire des vallées autour du Mont-Blanc, par J. P. Pictet.G<strong>en</strong>ève, chez Manget et Cherbuliez, 1813, in 12°. C'est le plus completet le plus instructif. Les observations botaniques et minéralogiques, leschemins, les distances, les hauteurs, y sont consignés avec beaucoup deprécision. La manière de voyager y est aussi très bi<strong>en</strong> indiquée.Je ne connois jusqu'à prés<strong>en</strong>t aucune carte bi<strong>en</strong> faite, qui soit calculéepour les besoins du voyageur, comme on <strong>en</strong> a, par exemple, pour POberlandbernois. La seule recommandable est celle du Capitaine Raymond, levée<strong>en</strong> 1797 — 1799; mais elle est dev<strong>en</strong>ue rare; le format <strong>en</strong> est trop grand,et les détails sont manques.En accompagnant mes planches de quelques observations recueillies surles lieux, je suis bi<strong>en</strong> éloigné de la prét<strong>en</strong>tion d'offrir au public unouvrage littéraire. Comme peintre, j'ai tâché de r<strong>en</strong>dre fidèlem<strong>en</strong>t cett<strong>en</strong>ature imposante.* J'ai étudié assiduem<strong>en</strong>t les formes et le caractère deces paysages, dont un long séjour dans la vallée m'a permis de faire desétudes finies ; et j'ai fait plus volontiers le sacrifice de ce qu'on appelle lesbelles <strong>ligne</strong>s <strong>en</strong> composition, que celui de la vérité. A différ<strong>en</strong>tes reprisesj'ai gravi sur les hauteurs qui <strong>en</strong>vironn<strong>en</strong>t la vallée de Chamonix; j'ai fait<strong>en</strong>suite la tournée du Mont-Blanc, accompagné de M. Michel Carrier,jeune topographe, mieux instruit que personne des localités du pays. Jelui suis redevable, ainsi qu'à M. Ambroise Paccard et à mon hôte, M. leLieut<strong>en</strong>ant Bossonay, de plusieurs r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts intéressants.1. Ce n'étoit pas pour la première fois que l'auteur parcouroit les hautes vallées de la chaîne des Alpes. IIles connoît depuis quinze ans ; il a passé et repassé une grande partie de leurs cols, et visité la plupart des cimesles plus fréqu<strong>en</strong>tées de sa patrie. Il possède les panoramas du Rigi, du Titlis, du Sidelhorn, du Faulhorn, duSchilthorn, de l'Eckischhorn, du Passage de Zermatt, du Col de la Seigne, du Crammont, etc.