Chant Fatou par la chora<strong>le</strong>A u PÈRE BADJOSSEP ère Badjosse à vous <strong>le</strong>s honneurs de la plume !E n ce jour où <strong>le</strong>s feux de l’amitié s’allument,R ecevez de nous tous, de vifs remerciementsE t profitez à p<strong>le</strong>in de ces présents moments.B ousculant <strong>le</strong> train-train de notre vie pépère,A vec votre jeunesse, vous nous sollicitez.D’ où vous vient cet entrain, récent quadragénaire ?J e me souviens toujours d’une homélie passéeO ù vous interpelliez l’humain qui est en chacun,S oucieux de faire bien et de se dépasser,S ous <strong>le</strong> regard des Père et Fils qui ne font qu’un.E l<strong>le</strong> est bel<strong>le</strong> la vie, ses défis font mystère ;K nock-down, vous vous <strong>le</strong>vez, jamais KO par terre,O n avance nanti de deux précieux trésors :U n <strong>livre</strong> de Paro<strong>le</strong> où Dieu nous est contéA insi que la présence et <strong>le</strong> Pain de son Corps.M azamet vous attend, la mission se poursuit,E mbellie par ce don radical à autrui.Pierre‐Jean ARNAUDRéponse Kouamé : une communauté vivanteLa paroisse de Graulhet est une paroisse qui n’a rien à envier aux autres paroisses ; el<strong>le</strong> est unecommunauté vivante. El<strong>le</strong> fait appel aux ressources des aînés. Je pars serein et content sur Mazamet.Ici, j’ai eu de la joie à travail<strong>le</strong>r. Les controverses et <strong>le</strong>s oppositions entre sensibilités politiquesdifférentes sont inévitab<strong>le</strong>s. Je ne crains pas <strong>le</strong>s polémiques. Je crois qu’el<strong>le</strong>s sont un facteurd’avancée au sein de la paroisse; il y a une émulation spirituel<strong>le</strong>. Je souhaite bonne route à cetteparoisse.10
2) Hommage au pere BÈS :Le Père BÈS : Vivre Les 4 fraternités Lecture par Jean PIGNOLLe père Bès depuis son arrivée à Graulhet en août 1982, a toujours vécu en tant queprêtre du Prado avec cette attention préférentiel<strong>le</strong> aux plus pauvres. C’est « unservice pour l’Église pour qu’el<strong>le</strong> n’oublie pas que ces gens-là existent », souligne <strong>le</strong>père Robert. Cet engagement l’a donc incité à vivre et à développer durant cestrente dernières années, <strong>le</strong>s 4 fraternités auprès des gens du voyage, auprès de lacommunauté portugaise, auprès des Maghrébins et enfin auprès des malades ethandicapés.Biographie : Originaire de Saint Martial près de Castres, Robert Bès est ordonnéprêtre en 1956 après des années de petit séminaire à Barral et <strong>le</strong> grand séminaired’Albi interrompu par son service militaire. Il commence son ministère sacerdotal enétant d’abord professeur de sciences naturel<strong>le</strong>s après une licence de à la fac deSciences à Toulouse. Aumônier de la JEC puis de la JAC, il anime des campspendant <strong>le</strong>s vacances.Il songe à partir dans un pays du Maghreb mais comme il n’a pas encored’expérience pastora<strong>le</strong>, l’archevêque d’Albi <strong>le</strong> nomme à Saint-Paul-Cap-de-Joux,avec autorisation de travail<strong>le</strong>r en usine ; il découvre <strong>le</strong> monde du travail au sein de labriqueterie de Damiatte et noue amitié avec des famil<strong>le</strong>s d’ouvriers tunisiennes quil’invitent à passer des vacances chez lui. C’est une introduction au service envisagéau Maghreb.C’est alors l’entrée dans <strong>le</strong>s prêtres du Prado, marqués par une attentionpréférentiel<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s plus pauvres. Il est nommé à Casablanca par l’évêque deRabat à la paroisse d’Aïn Sebha. Là il est aussi aumônier du lycée technique deLyautey mais son ministère s’effectue à l’extérieur de l’établissement ; <strong>le</strong>s ¾ desélèves étant musulmans. Il profite aussi de son séjour pour visiter <strong>le</strong>s ouvriers etartisans portugais, implantés au Maroc, après une vague de migration après la 2 eguerre mondia<strong>le</strong>.En 1981, il se retrouve en France pour y effectuer l’année de formation exigée desprêtres du Prado. En août 1982, l’évêque de Rabat <strong>le</strong> demande mais ses collègues duPrado lui disent : « À Graulhet, ce sera un endroit favorab<strong>le</strong> pour tisser des liensd’amitié avec <strong>le</strong> monde maghrébin. ».Depuis cette date, L’abbé Robert Bès resteraancré à la paroisse de Graulhet, y déployant ses nombreux engagements.Auprès des malades et des handicapés :Une liste de malades dans la campagne lui ayant été communiquée, l’idée lui vient àLourdes de créer une équipe de visiteurs de malades. « Les malades, c’estimportant pour <strong>le</strong> père Bès, marqué par la présence d’une sœur trisomique ; il estparticulièrement sensib<strong>le</strong> aux personnes handicapées. Le travail a ensuite continuéavec plusieurs personnes de la paroisse.Auprès des maghrébins :L’abbé Assémat et l’abbé Ségur s’étaient investis dans l’accueil des premiers harkis.Les fils des harkis et des migrants connaissaient Claude Maraval à cause de la JOC.Ils se sont réunis pour demander une mosquée ; l’église Saint-Jean désaffectée a étéattribuée au culte musulman et un iman égyptien a été nommé, au-dessus desnationalités. Apres <strong>le</strong> MSCA, mouvement de solidarité et de culture arabe, s’estconstitué <strong>le</strong> comité Maghreb. Il voulait susciter des rencontres pour mieux seconnaître et nouer des liens d’amitié, abordant tous <strong>le</strong>s problèmes du travail, puis de11