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Procédés reconnus destinés au traitement de l'eau potable

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5. Procédés <strong>de</strong> potabilisation <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong>mesurée en COD, favorise le fouling.Les polysacchari<strong>de</strong>s et les substanceshumiques sont déterminants dans cecontexte. Une forte teneur en COAexpose <strong>au</strong> risque <strong>de</strong> formation d’un biofilm,donc <strong>de</strong> biofouling, avec colmatage<strong>de</strong>s pores et h<strong>au</strong>sse <strong>de</strong> la résistance dufiltre. Le biofouling peut être limité par<strong>de</strong>s nettoyages chimiques fréquents etpar l’addition <strong>de</strong> désinfectant dans l’e<strong>au</strong><strong>de</strong> lavage. Les agents oxydants peuventendommager les membranes, selon lesmatéri<strong>au</strong>x entrant dans la composition<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières. Les solutions chloréesutilisées pour laver les membranespeuvent produire <strong>de</strong>s trihalométhanes(THM) et <strong>de</strong>s composés organiqueshalogénés (AOX), un élément qu’il f<strong>au</strong>draprendre en compte lorsque les e<strong>au</strong>xboueuses du lavage seront évacuées. Ilexiste d’<strong>au</strong>tres moyens <strong>de</strong> prévenir le(bio)fouling, tels que limiter l’accumulation<strong>de</strong>s agents colmatants à la surface<strong>de</strong> la membrane ou encore ajouter ducharbon actif en poudre à l’arrivée <strong>au</strong>filtre (procédé CRISTAL).Valeurs limites/valeurs <strong>de</strong> toléranceEn Suisse, l’OSEC fixe à 1 UTN la valeur<strong>de</strong> tolérance <strong>de</strong> la turbidité <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> <strong>de</strong>boisson, ce qui ne pose <strong>au</strong>cun problèmeen cas <strong>de</strong> filtration membranaire,quelle que soit la technique utilisée. Parailleurs et conformément à l’OHyg, lesentérocoques et E. coli doivent être indétectablesdans 100 ml d’e<strong>au</strong> <strong>potable</strong>(traitée ou non) et les germes aérobiesmésophiles ne doivent pas dépasser 20/ml dans l’e<strong>au</strong> <strong>potable</strong> traitée : là <strong>au</strong>ssi,ces valeurs <strong>de</strong> tolérance ne posentpas <strong>de</strong> problème en cas <strong>de</strong> filtrationmembranaire, pour <strong>au</strong>tant que les membranessoient intactes.Pré/post-<strong>traitement</strong>s possiblesL’ampleur du pré<strong>traitement</strong> et sanécessité sont dictées par la qualité<strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> brute. Celle-ci détermine<strong>au</strong>ssi le débit <strong>de</strong> passage <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> etla fréquence <strong>de</strong>s lavages. Une chargeélevée et constante <strong>de</strong> matières soli<strong>de</strong>speut justifier un pré<strong>traitement</strong> avantultrafiltration, nanofiltration ou osmoseinverse : il s’agira, en général, d’unefloculation/filtration pour éliminer lesparticules à l’origine <strong>de</strong> la turbidité, etd’une correction du pH pour empêcherles précipitations sur la membrane.La microfiltration n’est pratiquementjamais utilisée dans la potabilisation <strong>de</strong>l’e<strong>au</strong>. L’ultrafiltration et la nanofiltrationpeuvent être placées en fin <strong>de</strong> filière<strong>de</strong> <strong>traitement</strong>, parce qu’elles retiennentintégralement les microorganismes etles virus. La présence <strong>de</strong> teneurs élevéesen COA dans l’e<strong>au</strong> traitée exposecelle-ci <strong>au</strong> risque <strong>de</strong> réviviscence bactérienne.Une protection du rése<strong>au</strong> peutêtre mise en place dans ce type <strong>de</strong>situation afin d’assurer la qualité hygiénique<strong>de</strong> l’e<strong>au</strong>. L’adjonction <strong>de</strong> charbonactif en poudre (CAP) avant la filtrationmembranaire peut réduire la teneuren COD et donc limiter le fouling. Ceprocédé élimine également certainsmicropolluants, mais il <strong>au</strong>gmente <strong>au</strong>ssiles frais d’exploitation. Le CAP éliminemal les polysacchari<strong>de</strong>s, qui contribuent<strong>au</strong>ssi <strong>au</strong> colmatage <strong>de</strong>s membranes. Lafloculation permet, selon la composition<strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> brute, <strong>de</strong> prolonger la duréed’exploitation <strong>de</strong>s filtres et d’<strong>au</strong>gmenterl’efficacité <strong>de</strong>s rétrolavages. La microfloculationpar préozonation fournit <strong>de</strong>srésultats similaires. Il f<strong>au</strong>t néanmoinsque l’e<strong>au</strong> arrivant <strong>au</strong> filtre ne contienneplus d’ozone, puisque celle-ci attaquesouvent les membranes en polymères.48 | Traitement <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> <strong>de</strong>stinée à la consommation

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