corrosion) et se calcule en phosphore.Le MSDA recomman<strong>de</strong> une teneur< 0.05 mg/l dans l’e<strong>au</strong> brute.MercureLe mercure est le seul métal liqui<strong>de</strong><strong>au</strong>x conditions normales. Ses rejetsanthropogéniques proviennent <strong>de</strong> lacombustion du charbon, <strong>de</strong> la productiondu ciment, <strong>de</strong> l’industrie du chlore,<strong>de</strong> l’extraction <strong>de</strong> l’or, etc. Le mercurecontenu dans l’e<strong>au</strong> et les alimentsest toxique pour l’homme, qu’il soitsous forme <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>, <strong>de</strong> vapeurs ou<strong>de</strong> sels. Ses composés organiques,comme le méthylmercure, peuventêtre produits par certaines bactériesprésentes dans les e<strong>au</strong>x polluées, cequi leur confère une importance particulière.Le méthylmercure est nettementplus toxique que le mercure anorganique,parce qu’il est bien absorbé parvoie orale ; par ailleurs sa <strong>de</strong>mi-vie estlongue et il traverse facilement les barrièreshématoencéphalique et placentaire.Il est fortement neurotoxique etaffecte le développement du cerve<strong>au</strong>(déficit moteur et mental chez le nouve<strong>au</strong>-né).L’OSEC fixe à 1 µg/l la valeurlimite du mercure dans l’e<strong>au</strong> <strong>potable</strong> ; ils’agit également <strong>de</strong> la valeur indicative<strong>de</strong> l’OMS.Soufre (sulfate, sulfure)Le soufre, élément essentiel pourl’organisme, entre dans la composition<strong>de</strong> plusieurs aci<strong>de</strong>s aminés et <strong>de</strong> nombreuxenzymes. En milieu naturel, on letrouve dans les minerais sulfureux (typepyrite) et dans les minerais <strong>de</strong> sulfates(type gypse). Les sources naturelles<strong>de</strong> sulfate (SO 42-) dans les e<strong>au</strong>x brutessont la solubilisation <strong>de</strong>s roches sulfatées,l’oxydation <strong>de</strong>s minér<strong>au</strong>x sulfurés,ainsi que la décomposition <strong>de</strong> la biomasse.Ses sources anthropogéniquessont les engrais, les dépôts humi<strong>de</strong>s(pluies aci<strong>de</strong>s), les e<strong>au</strong>x usées et lesjus <strong>de</strong> décharge. L’OSEC ne fixe pas <strong>de</strong>concentration maximale pour le sulfatedans l’e<strong>au</strong> <strong>potable</strong>. Le MSDA recomman<strong>de</strong>néanmoins une teneur <strong>de</strong> 10-50mg/l dans l’e<strong>au</strong> <strong>potable</strong> en l’absence<strong>de</strong> pollution anthropogénique et uneteneur > 200 mg/l dans le cas contraire.Cette valeur tient compte <strong>de</strong> la vulnérabilité<strong>de</strong>s matéri<strong>au</strong>x à la corrosion parle sulfate. L’OE<strong>au</strong>x fixe à 40 mg/l sateneur dans les e<strong>au</strong>x du sous-sol utiliséescomme e<strong>au</strong> <strong>potable</strong> ou <strong>de</strong>stinéesà l’être. Le sulfure se forme dans <strong>de</strong>sconditions anaérobies, par la réductiondu sulfate en sulfure d’hydrogène (H 2S).Ce composé se caractérise par sono<strong>de</strong>ur d’œuf pourri. L’OSEC ne fixe pas<strong>de</strong> maxima pour le sulfure dans l’e<strong>au</strong><strong>potable</strong>, mais stipule qu’il ne doit pasy être décelable en termes organoleptiques.SéléniumLe sélénium (semi-métal) est un oligoélémentessentiel pour l’organismemais toxique à h<strong>au</strong>te dose. Seulscertains composés <strong>de</strong> ce métalloï<strong>de</strong>sont solubles dans l’e<strong>au</strong>, comme parex. l’aci<strong>de</strong> sélénique. Les intoxications<strong>au</strong> sélénium sont rares et provoquentvomissements, m<strong>au</strong>x <strong>de</strong> ventre et difficultésrespiratoires. L’OSEC fixe à 0.01mg/l la valeur limite du sélénium ; ils’agit également <strong>de</strong> la valeur indicative<strong>de</strong> l’OMS.SiliciumLe silicium est un semi-métal, le <strong>de</strong>uxièmeélément chimique le plus abondantsur terre. On le trouve dans quantité<strong>de</strong> minér<strong>au</strong>x. Ses composés sonttrès peu solubles dans l’e<strong>au</strong>. Le siliciumse trouve essentiellement sous formedissoute d’aci<strong>de</strong> silicique [Si(OH 4)] enmilieu aqueux, à <strong>de</strong>s concentrationsconsidérées comme sans danger pourl’homme. La solubilité <strong>de</strong>s liaisons <strong>de</strong>silicium est très faible. Aux concentrationsnaturelles <strong>de</strong> silicium peuvent venirs’ajouter <strong>de</strong>s rejets anthropogènesprovenant <strong>de</strong> jus <strong>de</strong> décharges et <strong>de</strong>l’industrie métallurgique, chimique ouCorrosion par lesulfateOffice fédéral <strong>de</strong> la santé publiqu (OFSP) | 23
4. Substances contenues dans l’e<strong>au</strong>électronique.Azote (ammonium/ammoniac,nitrate, nitrite)Les composés <strong>de</strong> l’azote jouant un rôleprédominant dans les systèmes aquatiquessont l’ammonium/ammoniac,le nitrate et le nitrite. L’ammonium/ammoniac <strong>de</strong> l’environnement provientdu métabolisme naturel <strong>de</strong>s êtresvivants, <strong>de</strong> l’agriculture et <strong>de</strong>s procédéschimiques. Sa teneur normale dans lese<strong>au</strong>x souterraines est très faible lorsquecelles-ci sont oxydées (µg/l), bien plusélevée lorsqu’elles sont réduites (mg/l).Des concentrations plus élevées enammonium/ammoniac peuvent indiquerla présence d’une pollution (e<strong>au</strong>xusées ou utilisation agricole). La portéesanitaire <strong>de</strong> l’ammonium dans l’e<strong>au</strong> <strong>de</strong>boisson est très limitée, puisque seseffets toxiques n’interviennent qu’àpartir <strong>de</strong> 200 mg/kg <strong>de</strong> poids corporel.La teneur en ammonium joue néanmoinsun rôle important dans le <strong>traitement</strong><strong>de</strong> l’e<strong>au</strong>, puisqu’il interfère avecla chloration pour former <strong>de</strong> la chloramine,dont le pouvoir désinfectant estnettement réduit. L’effet désinfectantdu chlore disparaît complètement àpartir d’un ratio chlore:ammonium <strong>de</strong> 6.Autres éléments critiques : d’une partla chloramine formée affecte le goût <strong>de</strong>l’e<strong>au</strong> et, d’<strong>au</strong>tre part, l’ammonium esttransformé en nitrite, qui est toxique(cf. plus bas). L’OSEC fixe la valeur <strong>de</strong>tolérance <strong>de</strong> l’ammonium à 0.1 mg/ldans les e<strong>au</strong>x <strong>potable</strong>s, à l’exception <strong>de</strong>celles <strong>de</strong> type réduit (0.5 mg/l). Pour cequi est du nitrate, les e<strong>au</strong>x brutes <strong>de</strong>srégions agricoles ou à forte <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>population en contiennent souvent <strong>de</strong>steneurs non négligeables (≥ 10 mg/l),qu’elles soient souterraines ou superficielles,tandis que les concentrationsnaturelles <strong>de</strong> nitrite sont très faibles enmilieu naturel. Les principales sources<strong>de</strong> nitrate sont d’origine biologique,agricole (engrais), urbaines et industrielles(e<strong>au</strong>x usées). Par conséquent,une h<strong>au</strong>sse <strong>de</strong> la teneur en nitrate estle plus souvent le signe d’une influenceanthropogénique. Le nitrite est essentiellementissu <strong>de</strong> la réduction microbiologiquedu nitrate dans <strong>de</strong>s conditionsanaérobies, que ce soit dans l’environnementou dans le corps humain. Lenitrite (NO 2) peut également provenird’un processus <strong>de</strong> nitrification installédans un rése<strong>au</strong> <strong>de</strong> distribution. Le nitriteest toxique et peut provoquer uneméthémoglobinémie, chez les enfantsen particulier. Le nitrite est par ailleurssuspecté d’être impliqué dans <strong>de</strong>sréactions produisant les nitrosamines,composés cancérigènes. La pertinence<strong>de</strong> ces réactions n’est toutefois pasencore établie. L’OSEC fixe la valeur <strong>de</strong>tolérance du nitrate à 40 mg/l et celledu nitrite à 0.1 mg/lZincLe zinc est un métal figurant parmiles oligo-éléments essentiels pourl’homme. Il est néanmoins considérécomme dangereux pour l’environnement.Bien que la charge naturelle enzinc soit généralement faible, sa teneurpeut fortement <strong>au</strong>gmenter dans lescanalisations du fait <strong>de</strong> leur zingage et<strong>de</strong> la solubilisation. Sa concentrationmoyenne en Suisse est <strong>de</strong> 30 µg/l, avec<strong>de</strong>s pics mesurés à 4.5 mg/l. La valeur<strong>de</strong> tolérance <strong>de</strong> l’OSEC est <strong>de</strong> 5 mg/l.24 | Traitement <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> <strong>de</strong>stinée à la consommation