trèsrésistants dansl’environnementlité face <strong>au</strong>x influences physiques etchimiques <strong>de</strong> l’environnement. C’est laraison pour laquelle ils sont capables <strong>de</strong>survivre longtemps hors <strong>de</strong> leur hôte.Leur taille se situe entre 70 et 90 nm.Les adénovirus se transmettent parcontact direct (infection par <strong>de</strong>s gouttelettes,par exemple) ainsi que par voieféco-orale, parfois via l’e<strong>au</strong> souillée. Ilsprovoquent <strong>de</strong>s infections respiratoiresallant du simple refroidissement à labronchite et à la pneumonie. Ils peuventégalement infecter la sphère ORL,les yeux et les voies digestives.EntérovirusPlusieurs groupes appartiennent <strong>au</strong>genre <strong>de</strong>s entérovirus, principalementles poliovirus, les coxsackie virus etles echovirus. Leur dimension, 20-30 nm, fait d’eux les plus petits virusanim<strong>au</strong>x. Ils sont très résistants dansl’environnement, notamment à l’acidité,et conservent longtemps leur potentielinfectieux hors <strong>de</strong> leur hôte. L’hommeest le seul réservoir connu <strong>de</strong>s entérovirus.L’infection se produit généralementpar contact direct (infection par<strong>de</strong>s goutelettes), par voie féco-orale oupar <strong>de</strong>s aliments souillés. Le table<strong>au</strong>clinique <strong>de</strong>s infections à entérovirus esttrès large : grippe, méningite, encéphalite,hépatite, pneumonie ou encorepoliomyélite (paralysie infantile, par atteintedu système nerveux central). Lesentérovirus sont souvent détectés dansles e<strong>au</strong>x usées, les nappes phréatiques,les cours d’e<strong>au</strong> et les lacs. Leur concentration<strong>au</strong>gmente essentiellement<strong>de</strong> l’été à l’<strong>au</strong>tomne.Norovirus (virus <strong>de</strong> Norwalk,Norwalk-like virus)Les norovirus (précé<strong>de</strong>mment appelésNorwalk-like virus) sont <strong>de</strong>s virus àARN. Ils sont dénués d’enveloppe etleur taille est <strong>de</strong> 25 à 40 nm.L’absence d’enveloppe leur confère unebonne résistance faces <strong>au</strong>x influencesenvironnementales. Trois groupessont pathogènes pour l’homme (lesnorovirus humains), qui constitue leurseul réservoir. L’infection se manifestetypiquement par une gastroentérite.Les norovirus sont la c<strong>au</strong>se la plus fréquented’infections digestives d’originenon bactérienne. Leur transmission sefait généralement par voie féco-orale,via les aliments, l’e<strong>au</strong> et les particulesaérosol. Leur infectiosité est élevée,puisque 10 à 100 particules viralessuffisent à provoquer l’infection. Dansl’environnement, les norovirus sont souventdétectés dans les e<strong>au</strong>x épurées,les e<strong>au</strong>x <strong>de</strong> surface et, parfois, dansles sources karstiques. Leur fréquence<strong>au</strong>gmente pendant les mois d’hiver.RotavirusCe sont <strong>de</strong>s virus à ARN non enveloppés,<strong>de</strong> 50-70 nm. Ils sont exceptionnellementrésistants <strong>au</strong>x influencesenvironnementales, notamment <strong>au</strong>xdésinfectants, <strong>au</strong>x UV et <strong>au</strong> chlore.Ils gar<strong>de</strong>nt leur infectiosité dans l’e<strong>au</strong>pendant plusieurs semaines. Les rotavirussont très répandus dans le règneanimal et les infections qu’ils véhiculentexerce un impact économique importantsur l’élevage du bétail (du ve<strong>au</strong> enparticulier). Chez l’homme, l’infectionprovoque vomissements, fièvres etdiarrhées. Les rotavirus se transmettentessentiellement par voie féco-orale,via l’e<strong>au</strong> et les aliments contaminés.Quelques particules virales suffisent àprovoquer l’infection, dont les complicationsconcernent surtout les enfants,les personnes âgées et les sujets immunodéprimés.En Suisse, les rotavirussont souvent présents dans les e<strong>au</strong>xépurées et les e<strong>au</strong>x superficielles etsouterraines.10 à 100particules viralessuffisent à provoquerl’infectionrésistants à ladésinfectionpar les UV et lechloreOffice fédéral <strong>de</strong> la santé publiqu (OFSP) | 13
3. MicroorganismesOocystes en e<strong>au</strong>souilléeProtozoairesCryptosporidiumLes cryptosporidies sont <strong>de</strong>s parasites<strong>de</strong> 4-6 µm que l’on trouve partout dansle mon<strong>de</strong>. C’est Cryptosporidium parvumqui concerne le plus l’homme. Cesprotozoaires sont <strong>de</strong>s agents zoonotiquesdont le ve<strong>au</strong> est l’un <strong>de</strong>s princip<strong>au</strong>xréservoirs avec d’<strong>au</strong>tres vertébrés.C’est <strong>au</strong> sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’oocyste (~3 µm) quece protozoaire est infectieux. Sa transmissionpasse généralement par l’e<strong>au</strong>souillée ou par contact féco-oral direct.L’infection se caractérise par un peu<strong>de</strong> fièvre, <strong>de</strong>s vertiges, <strong>de</strong>s coliques et<strong>de</strong> la diarrhée. Dix oocytes suffisent àprovoquer l’infection chez l’adulte enbonne santé. Celle-ci peut évoluer encolite chronique grave chez les personnesimmunodéprimées. Les oocystes<strong>de</strong> Cryptosporidium survivent très biendans l’environnement et restent viablespendant plusieurs mois dans l’e<strong>au</strong>. EnSuisse, ils peuvent se trouver dans lese<strong>au</strong>x superficielles et souterraines, ainsique dans les sources karstiques. Leurgran<strong>de</strong> résistance <strong>au</strong>x désinfectants chimiquespose <strong>de</strong>s problèmes en termes<strong>de</strong> <strong>traitement</strong> <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong>, mais la filtrationmembranaire et la désinfection par UVs’avèrent efficaces.(e<strong>au</strong> <strong>de</strong> boisson ou <strong>de</strong> baigna<strong>de</strong>), ainsique par voie féco-orale, notammentalimentaire. Les trophozoïtes adhèrentà la muqueuse intestinale, affectantson fonctionnement et provoquantune inflammation. Il en résulte <strong>de</strong>sdiarrhées, <strong>de</strong>s flatulences et un peu <strong>de</strong>fièvre. Les cas graves s’accompagnent<strong>de</strong> symptômes <strong>de</strong> malnutrition. Leskystes sont très résistants dansl’environnement : ils peuvent survivreplusieurs mois en e<strong>au</strong>x superficielles etquelques semaines dans un sol humi<strong>de</strong>.On en détecte régulièrement dansles e<strong>au</strong>x <strong>de</strong> surface en Suisse. Giardiaest éliminé par filtration membranaire(ultrafiltration, nanofiltration) et par désinfectionà l’ozone et <strong>au</strong>x UV.Hôtes possiblesGiardiaGiardia est un parasite facultatif dugroupe <strong>de</strong>s Flagellés. Il se caractérisepar <strong>de</strong>ux sta<strong>de</strong>s, l’un prolifératif (trophozoïtes,11-19 µm), l’<strong>au</strong>tre quiescent (kystes,10-15 µm). L’espèce qui concerneprincipalement l’homme est G. lamblia(synonymes : G. intestinalis et G. duo<strong>de</strong>nalis).Parmi ses hôtes nombreux,on compte notamment <strong>de</strong>s vertébrés,dont l’homme, les ruminants, les chats,les chiens, les chev<strong>au</strong>x, les porcs et lesrongeurs. Les doses infectieuses sonttrès faibles : 1 à 10 kystes suffisent àdéclencher l’infection. La transmissionse fait par contact avec <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> souillée14 | Traitement <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> <strong>de</strong>stinée à la consommation