nature, comme par exemple la durée<strong>de</strong> séjour et <strong>de</strong> contact ou encore ledosage <strong>de</strong>s additifs. Cette approchepermet <strong>de</strong> réunir <strong>de</strong>s données précieusesconcernant l’installation gran<strong>de</strong>urnature, et d’anticiper à temps lesproblèmes éventuels.ConditionsannexesLes procédés pré/post-<strong>traitement</strong>introduisent souvent <strong>de</strong> nouvellescontraintes à prendre en compte,notamment en cas d’agrandissementd’une installation. Par ailleurs, le choixdu procédé dépendra <strong>au</strong>ssi <strong>de</strong> touteune série d’<strong>au</strong>tres paramètres, notammentrelatifs <strong>au</strong>x ressources humaines(taille et qualification du personnel), à lasuperficie, à l’élimination <strong>de</strong>s résidus,à l’emploi <strong>de</strong> réactifs chimiques ouencore à l’ampleur <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s préliminaires.Les chapitres qui suivent donneront unaperçu <strong>de</strong>s substances et <strong>de</strong>s microorganismesque l’e<strong>au</strong> peut contenir ; ilsdécrivent également les moyens <strong>de</strong> lestraiter le plus efficacement possible. Ilsai<strong>de</strong>ront à réaliser une évaluation sommaireet gui<strong>de</strong>ront la prise <strong>de</strong> décision.Mais il va sans dire que chaque situationexige un examen détaillé, qui seulpermettra d’évaluer l’adéquation d’unprocédé.Office fédéral <strong>de</strong> la santé publiqu (OFSP) | 9
3. MicroorganismesgermesindicateursIntroductionCe sont les contaminations microbiologiques<strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> et leurs sérieuses conséquencessanitaires pour l’homme quisont à l’origine <strong>de</strong>s premières recherchessur la production d’e<strong>au</strong> <strong>potable</strong>.L’évaluation <strong>de</strong> la charge microbiologique<strong>de</strong> l’e<strong>au</strong>, brute ou <strong>potable</strong>, reposesur le principe <strong>de</strong> l’indicateur microbien.L’idée est qu’il est possible d’extrapolerle <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> pollution microbiologique<strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> - et donc le danger sanitairequ’elle représente pour l’homme - enne se basant que sur l’analyse <strong>de</strong>quelques germes particuliers. Cesgermes indicateurs doivent présenterles mêmes propriétés que les germespathogènes en termes <strong>de</strong> prévalence,d’expansion, <strong>de</strong> résistance, <strong>de</strong> sensibilité<strong>au</strong>x désinfectants, etc., et doiventpar ailleurs être faciles à détecter.Nous décrirons brièvement ici lesmicroorganismes (bactéries, virus,protozoaires) les plus fréquents enSuisse et <strong>au</strong>ssi les plus importants enmatière d’hygiène. Cette liste n’est pasexh<strong>au</strong>stive : elle contient uniquementles microorganismes qui peuvent servird’indicateurs et ceux qui font l’objet<strong>de</strong> prescriptions légales spécifiques.Il existe bien sûr bon nombre d’<strong>au</strong>tresgermes pathogènes susceptibles d’êtrevéhiculés par l’e<strong>au</strong>, mais il est alorsquasiment certain que leur présencedans l’e<strong>au</strong> est toujours associée à celle<strong>de</strong>s microorganismes ici décrits. Le table<strong>au</strong>1 résume les valeurs <strong>de</strong> tolérancefixées par l’ordonnance sur l’hygiène(OHyg) du DFI en matière <strong>de</strong> microorganismes.Table<strong>au</strong> 1: Résumé <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> tolérance fixéespar l’OHyg pour les microorganismes présents dansl’e<strong>au</strong> <strong>potable</strong> traitée et non traitée (état 1er avril2007). La valeur <strong>de</strong> tolérance est la même pour E.coli et pour les entérocoques, que l’e<strong>au</strong> <strong>potable</strong> soittraitée ou non.Valeur <strong>de</strong>toléranceE. coli nd/100 mlgermes aérobiesmésophiles <strong>au</strong> captage 100/mlgermes aérobiesmésophiles avec <strong>traitement</strong> 20/mlgermes aérobies mésophilesdans le rése<strong>au</strong> <strong>de</strong> distribution 300/mlEntérocoquesnd/100 mlnd : non détectableBactériesGermes aérobies mésophiles (GAM)Ce terme générique regroupe tous lesmicroorganismes d’origine naturelleou anthropogène (bactéries, levures,champignons) qui croissent sur substratnutritif non spécifique <strong>au</strong>x conditionsstandard (30°C, oxygène <strong>de</strong> l’air ambiant,72h). Il s’agit là d’une mesure <strong>de</strong>la charge globale en microorganismesdans l’e<strong>au</strong> brute et l’e<strong>au</strong> <strong>potable</strong>. L’OHygfixe à 20/ml la valeur <strong>de</strong> tolérance <strong>de</strong>sGAM dans l’e<strong>au</strong> <strong>potable</strong> après <strong>traitement</strong>.Un t<strong>au</strong>x allant jusqu’à 300 GAM/ml est encore toléré dans le rése<strong>au</strong> <strong>de</strong>distribution après réviviscence microbienne.Les GAM ne représentent qu’unefaible proportion <strong>de</strong>s germes présentsdans l’e<strong>au</strong>. En effet, le nombre total <strong>de</strong>germes, quantifié par cytométrie <strong>de</strong> flux,peut atteindre <strong>de</strong>s valeurs 1000 foisplus élevées. Les résultats issus <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>ux métho<strong>de</strong>s ne présentent pas <strong>de</strong>corrélation entre eux, ou alors seulementtrès faible, si bien que les GAM nedonnent qu’une mesure partielle du t<strong>au</strong>x<strong>de</strong> désinfection réalisé par la station <strong>de</strong><strong>traitement</strong>.10 | Traitement <strong>de</strong> l’e<strong>au</strong> <strong>de</strong>stinée à la consommation